TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
jeudi 7 avril 2011
Brigi Rafini, nouveau Premier ministre du Niger
Brigi Rafini, nouveau Premier ministre du Niger
Politique
Jeudi 07 Avril 2011 16:58
SEM. Brigi Rafini
Le Président de la République, SEM Mahamadou Issoufou, vient de nommer M. Brigi Rafini, au poste de Premier ministre du premier gouvernement de la 7ème République du Niger. Cet ancien énarque, a déjà occupé un poste ministériel au sein du gouvernement du Président Baré Ibrahim Mainassara, avant d'être élu député national sous la 5ème République.
Par notre correspondant au Pays, Alpha A.
07 avril 2011
publié le 07 avril 2011
Source : http://nigerdiaspora.info
Politique
Jeudi 07 Avril 2011 16:58
SEM. Brigi Rafini
Le Président de la République, SEM Mahamadou Issoufou, vient de nommer M. Brigi Rafini, au poste de Premier ministre du premier gouvernement de la 7ème République du Niger. Cet ancien énarque, a déjà occupé un poste ministériel au sein du gouvernement du Président Baré Ibrahim Mainassara, avant d'être élu député national sous la 5ème République.
Par notre correspondant au Pays, Alpha A.
07 avril 2011
publié le 07 avril 2011
Source : http://nigerdiaspora.info
SEM Issoufou Mahamadou investi Président de la République du Niger...
NIGER-INVESTITURE-PRN 7ème REPUBLIQUE
Écrit par Moctar Gazoby-Tamtaminfo News
Jeudi, 07 Avril 2011 16:49
Le Président de la 7ème République du Niger démocratiquement élu le 12 mars dernier avec 58,04%, SEM Issoufou Mahamadou a prête serment sur le Saint Coran, ce jeudi 7 avril 2011, au Palais des Sports de Niamey. Cette cérémonie d’investiture s’est déroulée en présence d’une dizaine de chef d’Etats africains, des responsables des institutions régionales et sous régionales, des membres du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), des responsables des Institutions de la transition, des membres du gouvernement de transition, des Chefs Traditionnels et représentants de la société civile.
L’investiture du premier Président de la 7ème République a débuté par l’audience du Conseil Constitutionnel de Transition, la plus haute institution qui reçoit l’acte du serment du Président de la République. Avant le serment coranique de SEM Issoufou Mahamadou, la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, a dit à l’endroit du nouveau chef de l’Etat qu’il n’est plus ce chef partisan mais le Président de tous les Nigériens. Fatimata Bazaye a par conséquent demandé à SEM Issoufou Mahamadou d’avoir toujours à l’esprit cette prière: «gardez-moi de mes amis» car, a-t-elle ajouté, «vous êtes désormais redevable envers les Nigériens et la démocratie».
La Présidente du Conseil Constitution de Transition devait aussi indiquer «Soyez donc fidèle à votre serment». Après cette prestation de serment, le nouveau Président de la République du Niger a reçu les insignes de grand maître des ordres nationaux du Niger de la part du colonel à la retraite Boulama Manga, membre de la grande chancellerie des ordres nationaux du Niger.
A son tour, le Président de la République, Mahamadou Issoufou a décoré le Général de corps d’Armée Djibo Salou, Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), de dignité de grand croix de l’ordre national du Niger pour services rendus à la Nation.
Dans son discours d’investiture, le Président de la République démocratiquement élu, a dévoilé ses premières priorités pour la renaissance du Niger. En effet, le programme de gouvernance de SEM Issoufou Mahamadou est axé entre autre sur: l’éducation (l’école gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16ans), l’agriculture (nigérienne doit subvenir aux besoins de tous les citoyens), la promotion de la femme et la protection de l’enfant, l’emploi des jeunes…
S’agissant des autres axes de son programme, SEM Issoufou Mahamadou a indiqué ses priorités à savoir: la stabilité des institutions démocratiques et républicaines; la sécurité nationale et sous régionale. Outre ces points, le Président de la République a invité son adversaire du second tour, Seïni Oumarou et son ailés à participer à un gouvernement d’union nationale.
Écrit par Moctar Gazoby-Tamtaminfo News
Jeudi, 07 Avril 2011 16:49
Le Président de la 7ème République du Niger démocratiquement élu le 12 mars dernier avec 58,04%, SEM Issoufou Mahamadou a prête serment sur le Saint Coran, ce jeudi 7 avril 2011, au Palais des Sports de Niamey. Cette cérémonie d’investiture s’est déroulée en présence d’une dizaine de chef d’Etats africains, des responsables des institutions régionales et sous régionales, des membres du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), des responsables des Institutions de la transition, des membres du gouvernement de transition, des Chefs Traditionnels et représentants de la société civile.
L’investiture du premier Président de la 7ème République a débuté par l’audience du Conseil Constitutionnel de Transition, la plus haute institution qui reçoit l’acte du serment du Président de la République. Avant le serment coranique de SEM Issoufou Mahamadou, la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, a dit à l’endroit du nouveau chef de l’Etat qu’il n’est plus ce chef partisan mais le Président de tous les Nigériens. Fatimata Bazaye a par conséquent demandé à SEM Issoufou Mahamadou d’avoir toujours à l’esprit cette prière: «gardez-moi de mes amis» car, a-t-elle ajouté, «vous êtes désormais redevable envers les Nigériens et la démocratie».
La Présidente du Conseil Constitution de Transition devait aussi indiquer «Soyez donc fidèle à votre serment». Après cette prestation de serment, le nouveau Président de la République du Niger a reçu les insignes de grand maître des ordres nationaux du Niger de la part du colonel à la retraite Boulama Manga, membre de la grande chancellerie des ordres nationaux du Niger.
A son tour, le Président de la République, Mahamadou Issoufou a décoré le Général de corps d’Armée Djibo Salou, Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), de dignité de grand croix de l’ordre national du Niger pour services rendus à la Nation.
Dans son discours d’investiture, le Président de la République démocratiquement élu, a dévoilé ses premières priorités pour la renaissance du Niger. En effet, le programme de gouvernance de SEM Issoufou Mahamadou est axé entre autre sur: l’éducation (l’école gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16ans), l’agriculture (nigérienne doit subvenir aux besoins de tous les citoyens), la promotion de la femme et la protection de l’enfant, l’emploi des jeunes…
S’agissant des autres axes de son programme, SEM Issoufou Mahamadou a indiqué ses priorités à savoir: la stabilité des institutions démocratiques et républicaines; la sécurité nationale et sous régionale. Outre ces points, le Président de la République a invité son adversaire du second tour, Seïni Oumarou et son ailés à participer à un gouvernement d’union nationale.
Libye: des commandos français dans le désert du sud-ouest
Jeudi 7 avril 2011
http://www.ndjamena-matin.com/article-libye-des-commandos-francais-dans-le-desert-du-sud-ouest-71202114.html
Des unités des Forces spéciales françaises ont passé plusieurs jours dans une région désertique difficilement accessible du sud-ouest de la Libye, a annoncé jeudi le quotidien algérien El Khabar, en se référant à des sources militaires.
Selon le quotidien, les militaires français auraient mené une opération contre des membres de l'organisation terroriste Al-Qaïda ou contre des trafiquants d'armes. Mais il n'est pas exclu que les militaires aient été dépêchés sur le territoire libyen pour effectuer une opération contre les partisans du colonel Kadhafi.
Selon les militaires algériens, depuis samedi, des drones et des chasseurs français ont survolé des régions désertiques en espérant retrouver un groupe de militaires français porté disparu. De plus, la France a demandé à l'Algérie de permettre à ses hélicoptères d'utiliser son espace aérien dans le cadre de cette recherche, demande que l'Algérie a décliné.
Finalement, l'armée de l'Air française est parvenue à retrouver l'unité et à l'évacuer.
Source: RIA Novosti
http://www.ndjamena-matin.com/article-libye-des-commandos-francais-dans-le-desert-du-sud-ouest-71202114.html
Des unités des Forces spéciales françaises ont passé plusieurs jours dans une région désertique difficilement accessible du sud-ouest de la Libye, a annoncé jeudi le quotidien algérien El Khabar, en se référant à des sources militaires.
Selon le quotidien, les militaires français auraient mené une opération contre des membres de l'organisation terroriste Al-Qaïda ou contre des trafiquants d'armes. Mais il n'est pas exclu que les militaires aient été dépêchés sur le territoire libyen pour effectuer une opération contre les partisans du colonel Kadhafi.
Selon les militaires algériens, depuis samedi, des drones et des chasseurs français ont survolé des régions désertiques en espérant retrouver un groupe de militaires français porté disparu. De plus, la France a demandé à l'Algérie de permettre à ses hélicoptères d'utiliser son espace aérien dans le cadre de cette recherche, demande que l'Algérie a décliné.
Finalement, l'armée de l'Air française est parvenue à retrouver l'unité et à l'évacuer.
Source: RIA Novosti
L'eau a enfin coulé à Tamanrasset,d'autres réalisations sont nécessaires pour sa généralisation dans la ville
07-04-2011
L'eau a enfin coulé à Tamanrasset
D'autres réalisations sont nécessaires pour sa généralisation dans la ville
http://www.letempsdz.com/content/view/55823/1/
L'arrivée de l'eau à Tamanrasset n'a pas été un simple événement relatif au développement local, mais un exploit qui a permis à la population locale de renouer, avec la fête collective, avec une des plus vieilles traditions des Touareg, délaissée depuis plusieurs années. Lundi passé, des milliers de personnes se sont rassemblées sur le lit de l’oued Tam pour célébrer l'heureux évènement de l'arrivée de l'eau dans les robinets.
La cérémonie a été organisée par un groupe d'associations locales. Aux environs de 16h, des milliers de familles ont convergé vers l'endroit indiqué pour participer à cette grande fête. Les femmes ont préparé des plats traditionnels qu'elles ont servis aux invités. Les chanteurs et les groupes de musique locaux étaient également de la partie pour fêter l'eau avec des chants et des traditions typiques. Outre l'aspect de la célébration de l'événement, les organisateurs ont saisi l'occasion pour sensibiliser les habitants sur l'importance de cette denrée rare dans la région, et surtout la nécessité de la préserver.
«Nous voulons nous adresser aux habitants, ceux qui ont reçu ou qui recevront cette eau, sur son importance et surtout sur la nécessité de la préserver en évitant le gaspillage et tout autre comportement négatif», nous a indiqué un organisateur de l'évènement. Cette cérémonie a été clôturée vers 22h. Les familles ont quitté le célèbre oued Tam en espérant que l'eau touchera l'ensemble de la population. Depuis la mise en service du projet du transfert, début mars, par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, l'eau est distribuée à Tamanrasset en plusieurs étapes.
Une fois épurée et analysée, l'eau a coulé, en premier lieu, dans trois quartiers de la ville de Tamanrasset à raison de quelques heures par jour. L'opération de vérification et de réhabilitation du réseau d'AEP menée par l'ADE a permis une légère amélioration de la situation. Quelques jours plus tard, la distribution a été généralisée à plusieurs autres quartiers qui sont actuellement connectés au réseau. «Nous avons de l'eau toute la journée à raison de trois jours par semaine», nous affirment les habitants de la ville de Tamanrasset, qui se réjouissent de cette réalisation en dépit des insuffisances qui persistent. «Nous avons été touchés par le manque terrible d'eau dans la région. Cela a duré des années et des années et fait des ravages.
Plusieurs générations de personnes étaient privées de cette importante ressource. Les gens achetaient des citernes d'eau à des prix excessivement chers. On est même arrivé à ne pas trouver d'eau en raison de la sécheresse qui menaçait les rares ressources que nous possédons. Tout cela nous pousse à dire que nous sommes contents de cette réalisation et de l'arrivée de l'eau. L'été approche à grands pas, nous avons besoin de cette eau, même en petites quantités», diront les habitants. Les travaux de réalisation de projet ont été lancés en 2008. Tous les ouvrages initialement décidés ont été réalisés, à l'exception de la station de déminéralisation dont les travaux n'ont toujours pas été lancés.
Vingt-quatre forages supplémentaires ont été ajoutés au plan du projet dans le champ captant pour augmenter la capacité de pompage d'eau. Le point noir de ce projet reste le réseau de distribution de l'eau de la ville de Tamanrasset.
Dans un état de vétusté, un grand retard a été accusé dans le lancement de l'opération de rénovation qui devait réhabiliter le réseau actuel et faire les extensions nécessaires afin de connecter les nouvelles zones urbaines. L'étude en question sera lancée d'ici la fin de l'année en cours en vu de démarrer les travaux dès l'année prochaine. Le réseau d'assainissement de la ville est une autre défaillance qu'on ne manque pas de signaler. Sa réhabilitation est l'un des projets envisagés pour les années à venir.
Nouria Bourihane
L'eau a enfin coulé à Tamanrasset
D'autres réalisations sont nécessaires pour sa généralisation dans la ville
http://www.letempsdz.com/content/view/55823/1/
L'arrivée de l'eau à Tamanrasset n'a pas été un simple événement relatif au développement local, mais un exploit qui a permis à la population locale de renouer, avec la fête collective, avec une des plus vieilles traditions des Touareg, délaissée depuis plusieurs années. Lundi passé, des milliers de personnes se sont rassemblées sur le lit de l’oued Tam pour célébrer l'heureux évènement de l'arrivée de l'eau dans les robinets.
La cérémonie a été organisée par un groupe d'associations locales. Aux environs de 16h, des milliers de familles ont convergé vers l'endroit indiqué pour participer à cette grande fête. Les femmes ont préparé des plats traditionnels qu'elles ont servis aux invités. Les chanteurs et les groupes de musique locaux étaient également de la partie pour fêter l'eau avec des chants et des traditions typiques. Outre l'aspect de la célébration de l'événement, les organisateurs ont saisi l'occasion pour sensibiliser les habitants sur l'importance de cette denrée rare dans la région, et surtout la nécessité de la préserver.
«Nous voulons nous adresser aux habitants, ceux qui ont reçu ou qui recevront cette eau, sur son importance et surtout sur la nécessité de la préserver en évitant le gaspillage et tout autre comportement négatif», nous a indiqué un organisateur de l'évènement. Cette cérémonie a été clôturée vers 22h. Les familles ont quitté le célèbre oued Tam en espérant que l'eau touchera l'ensemble de la population. Depuis la mise en service du projet du transfert, début mars, par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, l'eau est distribuée à Tamanrasset en plusieurs étapes.
Une fois épurée et analysée, l'eau a coulé, en premier lieu, dans trois quartiers de la ville de Tamanrasset à raison de quelques heures par jour. L'opération de vérification et de réhabilitation du réseau d'AEP menée par l'ADE a permis une légère amélioration de la situation. Quelques jours plus tard, la distribution a été généralisée à plusieurs autres quartiers qui sont actuellement connectés au réseau. «Nous avons de l'eau toute la journée à raison de trois jours par semaine», nous affirment les habitants de la ville de Tamanrasset, qui se réjouissent de cette réalisation en dépit des insuffisances qui persistent. «Nous avons été touchés par le manque terrible d'eau dans la région. Cela a duré des années et des années et fait des ravages.
Plusieurs générations de personnes étaient privées de cette importante ressource. Les gens achetaient des citernes d'eau à des prix excessivement chers. On est même arrivé à ne pas trouver d'eau en raison de la sécheresse qui menaçait les rares ressources que nous possédons. Tout cela nous pousse à dire que nous sommes contents de cette réalisation et de l'arrivée de l'eau. L'été approche à grands pas, nous avons besoin de cette eau, même en petites quantités», diront les habitants. Les travaux de réalisation de projet ont été lancés en 2008. Tous les ouvrages initialement décidés ont été réalisés, à l'exception de la station de déminéralisation dont les travaux n'ont toujours pas été lancés.
Vingt-quatre forages supplémentaires ont été ajoutés au plan du projet dans le champ captant pour augmenter la capacité de pompage d'eau. Le point noir de ce projet reste le réseau de distribution de l'eau de la ville de Tamanrasset.
Dans un état de vétusté, un grand retard a été accusé dans le lancement de l'opération de rénovation qui devait réhabiliter le réseau actuel et faire les extensions nécessaires afin de connecter les nouvelles zones urbaines. L'étude en question sera lancée d'ici la fin de l'année en cours en vu de démarrer les travaux dès l'année prochaine. Le réseau d'assainissement de la ville est une autre défaillance qu'on ne manque pas de signaler. Sa réhabilitation est l'un des projets envisagés pour les années à venir.
Nouria Bourihane
Libye: la guerre en sandales
07.04.2011
Libye: la guerre en sandales
http://sara-daniel.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/04/05/chabab.html
Ils ont rejoint la rébellion avec enthousiasme. Brouillons, sympathiques, ils jouent maladroitement avec leurs armes. Mal encadrés, ils avancent quand les forces de Kadhafi se retirent, reculent quand les obus tombent et prient pour que l’aide de la coalition continue.
Il n’a rien vu venir. Il ne sait même pas exactement où il se trouvait. Quelque part à l’entrée de la nouvelle ville de Brega, l’une de ces cités-dortoirs de béton triste où chaque pâté de maisons ressemble au suivant, prolongement de terminaux pétroliers qui servent de toile de fond à cette guérilla de l’asphalte où l’on reperd les kilomètres aussi vite qu’on les a conquis. Il était près de son pick-up, les bras encombrés par une kalachnikov inutile dans cette guerre où l’ennemi est invisible, quand un éclat d’obus est venu se ficher dans son front. Imad Fadel, 28 ans, est allé faire soigner sa blessure avant de revenir aussitôt patienter sur le bas-côté de cette route désertique, dans un embouteillage de Toyota qui a tracé pour un moment, on ne sait pas très bien pourquoi, cette ligne de front où nous l’avons rencontré. A l’arrière de la Toyota, ses compagnons et lui ont fixé une mitrailleuse avec de la ficelle, entre les munitions et les grenades. Deux poules blanches ont été embarquées pour servir de casse-croûte aux combattants. Cela fait trente-huit jours qu’Imad a rejoint la guérilla, mais il n’a toujours pas vu un seul soldat des forces de Kadhafi. Il est chômeur, « comme 90% des gens de ma génération », dit-il en soupirant. Il a fait des études d’ingénieur qui ne lui ont servi à rien. Lorsqu’on lui demande pourquoi il a rejoint les forces anti-Kadhafi, il récite le bréviaire de la révolution, déclare se battre pour des valeurs qu’il a du mal à définir : la liberté, la démocratie. On comprend vite que le jeune combattant veut surtout vivre sa jeunesse, draguer sur Facebook, voyager librement et, par-dessus tout, travailler. Et pour cela, il faut se débarrasser du tyran, « ce juif aidé par les juifs », dit-il de Kadhafi, utilisant l’insulte suprême, la comparaison avec le peuple honni dont on conspue le nom sur tous les murs de la Cyrénaïque qui, depuis la chute du régime dans cette partie du pays, servent d’exutoire. Imad est parti à la guerre avec ses mocassins troués et le treillis de son frère qui servait autrefois dans les forces spéciales. Dans les casernes désertées de Benghazi, après avoir joué comme un gosse avec les armes abandonnées, il a récupéré une mitrailleuse. Puis il a rejoint ces hommes de bonne volonté, sympathiques mais brouillons qui avancent lorsque les forces de Kadhafi se replient, au gré des bombardements de la coalition. Comme tous les chabab, les « jeunes », qui attendent de progresser vers Syrte puis Tripoli, sur ce ruban d’asphalte qui disparaît sous le sable, Imad voudrait que l’Otan intensifie ses frappes. Il ne comprend pas les précautions que prend l’organisation internationale. Il remercie Sarkozy mais voudrait maintenant que les Etats-Unis, qui disposent des avions les plus performants, s’engagent pleinement dans la bataille. « Qu’ils prennent une partie de notre pétrole, s’il le faut. Kadhafi n’a redistribué aucune richesse, on préfère partager et être débarrassé de lui… », lance-t-il alors que l’on entend les avions de l’Otan qui effectuent des missions de reconnaissance dans le ciel de la Cyrénaïque. Au même moment, un pick-up stationné à quelques centaines de mètres de la file de voitures fait brutalement demi-tour. Le chauffeur affirme en hurlant que les forces de Kadhafi viennent de viser ses pneus. Et le véhicule d’Imad disparaît aussitôt à l’horizon, dans un embouteillage de pick-up blancs qui fuient sur la route. Engagé lui aussi dans la bataille de Brega, Marahi, 34 ans, un ancien policier devenu combattant depuis quelques jours, a eu plus de chance. Non seulement il a vu son ennemi : un sniper qui, posté sur le toit d’un immeuble en face de la mosquée, a abattu plusieurs personnes, mais il a pu lui loger une balle dans l’épaule. Aujourd’hui, il est chargé par l’armée d’assurer la sécurité de son prisonnier, « trophée » de guerre qu’il ne quitte pas des yeux. Dans une chambre de l’hôpital Al-Jalal de Benghazi, gardée par plusieurs policiers armés, où l’on soigne trois soldats de Kadhafi capturés à Brega, Marahi parle sans ménagement au prisonnier qui agonise dans son lit. « Tu viens d’où ? Réponds ! » « C’est un “murtazaka” », affirme-t-il, sans attendre la réponse du blessé, « un mercenaire africain : regardez comme il est noir ! Les deux autres, ce sont des Libyens, on va leur pardonner. Lui, c’est différent. » En réalité, le sniper pro-Kadhafi s’appelle Hakar et il a 21 ans. Il est originaire de Sabah, au sud de la Libye. Très faible, il raconte qu’il a rejoint l’armée de Kadhafi depuis deux mois, et qu’on lui avait expliqué qu’il fallait défendre le pays contre une invasion des hommes d’Al-Qaida. « Si nous avions eu le choix entre Al-Qaida et Kadhafi, on n’aurait pas hésité longtemps. Mais il n’y a pas d’Al-Qaida en Libye », s’agace Marahi. Dans les lits voisins, les deux autres soldats de Kadhafi, moins grièvement atteints, racontent qu’ils étaient une cinquantaine, arrivés de Tripoli par la route dans des voitures équipées de missiles Grad. Ils ont pu rejoindre des forces à Syrte, où ils ont été très bien accueillis. Mohamed Ali est un gros sergent de 20 ans, membre du bataillon Khamis dirigé par l’un des fils de Kadhafi. Il se souvient avec délectation d’une sorte de moussaka qu’on leur a servie au « château de l’hospitalité », dans la ville natale de Kadhafi. « Vous n’êtes pas près de remanger de ce plat », dit Marahi. Depuis les réminiscences gourmandes de ses ennemis, il a visiblement oublié sa décision de leur pardonner. L’ancien flic ressasse ses griefs devant les prisonniers qui somnolent, assommés par les médicaments : « Quand vous pensez que j’étais dans la police depuis 1997 et que mon salaire n’a jamais suffi à faire manger ma famille… Nous qui devrions être plus riches qu’à Dubaï, avec tout le pétrole que nous possédons ! » Khaled Ali Mohamed Farani a pris une chambre à l’hôtel Ozou de Benghazi pour en faire son quartier général. Confronté à l’incompétence des jeunes chabab, cet ancien pilote d’hélicoptère âgé de 55 ans, qui a quitté l’armée libyenne en 1989, a décidé avec d’anciens militaires de créer un nouveau bataillon formé d’ex-membres de tous les corps d’armée. Il attend l’arrivée d’officiers qui avaient été envoyés en France par Tripoli pour se former et qui ont décidé de rejoindre les insurgés. Farani s’est engagé dans la révolte dès le premier jour et a participé à l’assaut de la Katiba, la caserne des gardes de Kadhafi à Benghazi. Il s’est rendu deux fois sur le front pour constater que les insurgés manquaient d’armes et qu’ils ne savaient pas faire la guerre : « Maintenant, vous allez voir une vraie guerre avec une vraie armée », assure le lieutenant-colonel Farani. A l’entendre, les professionnels vont désormais remplacer les jeunes volontaires sur le terrain. Il assure qu’il n’a pas vu de soldats des forces spéciales de la coalition. Mais selon lui, depuis le retour au pays du général Khalifa Haftar, rentré de son exil aux Etats-Unis et sous lequel il avait servi au Tchad, la guerre va changer de nature. Quand on lui demande si le chef de la rébellion n’est pas Abdel-Fattah Younis, l’ex-ministre de l’Intérieur de Kadhafi, il répond que le leader sera celui qui fera la démonstration de ses compétences, révélant ainsi une lutte de pouvoir préoccupante au sommet de la direction militaire de l’insurrection.
Avec son gentil sourire, le combattant Ibrahim Figuig, 19 ans, a encore l’air d’un enfant. Il allait sur le front comme on va à une fête, ou à une manifestation avec des copains. Aujourd’hui, il gît sur un lit d’hôpital, les bras brisés, le visage brûlé. On vient de l’amputer de la jambe droite. Ce jeune étudiant en informatique a été blessé par un missile tiré par un avion de la coalition, victime d’un de ces « tirs amis » presque inévitables. L’histoire qu’il raconte en dit long sur le caractère improvisé de cette guerre où les militaires de métier, trop peu nombreux, se révèlent incapables de discipliner la masse des volontaires. Dans la matinée du samedi 2 avril, Ibrahim, qui était au volant d’un pickup armé d’une mitrailleuse, se fait bloquer par l’armée, plus précisément par ceux qu’il appelle « les hommes d’Abdel-Fattah Younis », quelques kilomètres avant Brega. Ils lui ordonnent d’établir un barrage en utilisant aussi une ambulance, et d’interdire à tout véhicule de prendre la direction de l’est. Comme les rebelles ne disposent pas de talkies-walkies, c’est un combattant en voiture qui doit faire l’éclaireur, en multipliant les allers-retours sur la route désertique. A la tombée de la nuit, il vient prévenir Ibrahim et ses amis qu’un véhicule transportant des armes arrive de Benjawad. A ce moment-là, un tir de roquette vise le check-point et le pick-up d’Ibrahim quitte sa position pour poursuivre le tireur, en direction de l’ouest. Sur le toit du Land Cruiser, un chabab tire en l’air, comme toujours ici, sans doute pour se donner du courage ou marquer son territoire. Mais un appareil de la coalition qui observe de loin la scène tire un missile sur le pick-up et sur l’ambulance. Seul survivant du véhicule, Ibrahim est parvenu à s’extraire de la carcasse carbonisée. Il affirme aussi avoir aperçu un berger sur le bas-côté de la route, les deux bras sectionnés par l’explosion. Autour de son lit d’hôpital, ses amis corrigent son récit. Ils racontent ce qu’ils ont vu sur Al-Jazeera, la chaîne satellitaire devenue le média officiel des révolutionnaires et auquel on accorde plus de crédit ici qu’au récit des protagonistes. Ils donnent une version héroïque de l’histoire, qui dédouanerait la coalition et les chabab de toute faute : ce serait un soldat de Kadhafi qui, s’étant glissé parmi les voitures, aurait tiré en l’air pour provoquer la coalition. Ibrahim les laisse dire, épuisé par ses blessures. Il tient même à répéter qu’il n’en veut pas aux Occidentaux et que ceux-ci doivent continuer à aider le peuple libyen. « Sinon, Mouammar va tous nous tuer et j’aurai vraiment perdu ma jambe pour rien », soupire-t-il. Ibrahim a cru qu’il lui suffirait de brandir son fusil-mitrailleur pour avancer jusqu’à Tripoli. Un révolutionnaire adolescent qui pensait que la guerre était un jeu d’enfant.
SARA DANIEL
photos (c)2011 Paul Assaker, tous droits réservés
06:30 Publié dans Blog
Tags : tripoli, benghazi, brega, sirt, kadhafi, chabab, shabab, révolte, révolution arabe, printemps arabe, dommage collatéral, tir ami
Libye: la guerre en sandales
http://sara-daniel.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/04/05/chabab.html
Ils ont rejoint la rébellion avec enthousiasme. Brouillons, sympathiques, ils jouent maladroitement avec leurs armes. Mal encadrés, ils avancent quand les forces de Kadhafi se retirent, reculent quand les obus tombent et prient pour que l’aide de la coalition continue.
Il n’a rien vu venir. Il ne sait même pas exactement où il se trouvait. Quelque part à l’entrée de la nouvelle ville de Brega, l’une de ces cités-dortoirs de béton triste où chaque pâté de maisons ressemble au suivant, prolongement de terminaux pétroliers qui servent de toile de fond à cette guérilla de l’asphalte où l’on reperd les kilomètres aussi vite qu’on les a conquis. Il était près de son pick-up, les bras encombrés par une kalachnikov inutile dans cette guerre où l’ennemi est invisible, quand un éclat d’obus est venu se ficher dans son front. Imad Fadel, 28 ans, est allé faire soigner sa blessure avant de revenir aussitôt patienter sur le bas-côté de cette route désertique, dans un embouteillage de Toyota qui a tracé pour un moment, on ne sait pas très bien pourquoi, cette ligne de front où nous l’avons rencontré. A l’arrière de la Toyota, ses compagnons et lui ont fixé une mitrailleuse avec de la ficelle, entre les munitions et les grenades. Deux poules blanches ont été embarquées pour servir de casse-croûte aux combattants. Cela fait trente-huit jours qu’Imad a rejoint la guérilla, mais il n’a toujours pas vu un seul soldat des forces de Kadhafi. Il est chômeur, « comme 90% des gens de ma génération », dit-il en soupirant. Il a fait des études d’ingénieur qui ne lui ont servi à rien. Lorsqu’on lui demande pourquoi il a rejoint les forces anti-Kadhafi, il récite le bréviaire de la révolution, déclare se battre pour des valeurs qu’il a du mal à définir : la liberté, la démocratie. On comprend vite que le jeune combattant veut surtout vivre sa jeunesse, draguer sur Facebook, voyager librement et, par-dessus tout, travailler. Et pour cela, il faut se débarrasser du tyran, « ce juif aidé par les juifs », dit-il de Kadhafi, utilisant l’insulte suprême, la comparaison avec le peuple honni dont on conspue le nom sur tous les murs de la Cyrénaïque qui, depuis la chute du régime dans cette partie du pays, servent d’exutoire. Imad est parti à la guerre avec ses mocassins troués et le treillis de son frère qui servait autrefois dans les forces spéciales. Dans les casernes désertées de Benghazi, après avoir joué comme un gosse avec les armes abandonnées, il a récupéré une mitrailleuse. Puis il a rejoint ces hommes de bonne volonté, sympathiques mais brouillons qui avancent lorsque les forces de Kadhafi se replient, au gré des bombardements de la coalition. Comme tous les chabab, les « jeunes », qui attendent de progresser vers Syrte puis Tripoli, sur ce ruban d’asphalte qui disparaît sous le sable, Imad voudrait que l’Otan intensifie ses frappes. Il ne comprend pas les précautions que prend l’organisation internationale. Il remercie Sarkozy mais voudrait maintenant que les Etats-Unis, qui disposent des avions les plus performants, s’engagent pleinement dans la bataille. « Qu’ils prennent une partie de notre pétrole, s’il le faut. Kadhafi n’a redistribué aucune richesse, on préfère partager et être débarrassé de lui… », lance-t-il alors que l’on entend les avions de l’Otan qui effectuent des missions de reconnaissance dans le ciel de la Cyrénaïque. Au même moment, un pick-up stationné à quelques centaines de mètres de la file de voitures fait brutalement demi-tour. Le chauffeur affirme en hurlant que les forces de Kadhafi viennent de viser ses pneus. Et le véhicule d’Imad disparaît aussitôt à l’horizon, dans un embouteillage de pick-up blancs qui fuient sur la route. Engagé lui aussi dans la bataille de Brega, Marahi, 34 ans, un ancien policier devenu combattant depuis quelques jours, a eu plus de chance. Non seulement il a vu son ennemi : un sniper qui, posté sur le toit d’un immeuble en face de la mosquée, a abattu plusieurs personnes, mais il a pu lui loger une balle dans l’épaule. Aujourd’hui, il est chargé par l’armée d’assurer la sécurité de son prisonnier, « trophée » de guerre qu’il ne quitte pas des yeux. Dans une chambre de l’hôpital Al-Jalal de Benghazi, gardée par plusieurs policiers armés, où l’on soigne trois soldats de Kadhafi capturés à Brega, Marahi parle sans ménagement au prisonnier qui agonise dans son lit. « Tu viens d’où ? Réponds ! » « C’est un “murtazaka” », affirme-t-il, sans attendre la réponse du blessé, « un mercenaire africain : regardez comme il est noir ! Les deux autres, ce sont des Libyens, on va leur pardonner. Lui, c’est différent. » En réalité, le sniper pro-Kadhafi s’appelle Hakar et il a 21 ans. Il est originaire de Sabah, au sud de la Libye. Très faible, il raconte qu’il a rejoint l’armée de Kadhafi depuis deux mois, et qu’on lui avait expliqué qu’il fallait défendre le pays contre une invasion des hommes d’Al-Qaida. « Si nous avions eu le choix entre Al-Qaida et Kadhafi, on n’aurait pas hésité longtemps. Mais il n’y a pas d’Al-Qaida en Libye », s’agace Marahi. Dans les lits voisins, les deux autres soldats de Kadhafi, moins grièvement atteints, racontent qu’ils étaient une cinquantaine, arrivés de Tripoli par la route dans des voitures équipées de missiles Grad. Ils ont pu rejoindre des forces à Syrte, où ils ont été très bien accueillis. Mohamed Ali est un gros sergent de 20 ans, membre du bataillon Khamis dirigé par l’un des fils de Kadhafi. Il se souvient avec délectation d’une sorte de moussaka qu’on leur a servie au « château de l’hospitalité », dans la ville natale de Kadhafi. « Vous n’êtes pas près de remanger de ce plat », dit Marahi. Depuis les réminiscences gourmandes de ses ennemis, il a visiblement oublié sa décision de leur pardonner. L’ancien flic ressasse ses griefs devant les prisonniers qui somnolent, assommés par les médicaments : « Quand vous pensez que j’étais dans la police depuis 1997 et que mon salaire n’a jamais suffi à faire manger ma famille… Nous qui devrions être plus riches qu’à Dubaï, avec tout le pétrole que nous possédons ! » Khaled Ali Mohamed Farani a pris une chambre à l’hôtel Ozou de Benghazi pour en faire son quartier général. Confronté à l’incompétence des jeunes chabab, cet ancien pilote d’hélicoptère âgé de 55 ans, qui a quitté l’armée libyenne en 1989, a décidé avec d’anciens militaires de créer un nouveau bataillon formé d’ex-membres de tous les corps d’armée. Il attend l’arrivée d’officiers qui avaient été envoyés en France par Tripoli pour se former et qui ont décidé de rejoindre les insurgés. Farani s’est engagé dans la révolte dès le premier jour et a participé à l’assaut de la Katiba, la caserne des gardes de Kadhafi à Benghazi. Il s’est rendu deux fois sur le front pour constater que les insurgés manquaient d’armes et qu’ils ne savaient pas faire la guerre : « Maintenant, vous allez voir une vraie guerre avec une vraie armée », assure le lieutenant-colonel Farani. A l’entendre, les professionnels vont désormais remplacer les jeunes volontaires sur le terrain. Il assure qu’il n’a pas vu de soldats des forces spéciales de la coalition. Mais selon lui, depuis le retour au pays du général Khalifa Haftar, rentré de son exil aux Etats-Unis et sous lequel il avait servi au Tchad, la guerre va changer de nature. Quand on lui demande si le chef de la rébellion n’est pas Abdel-Fattah Younis, l’ex-ministre de l’Intérieur de Kadhafi, il répond que le leader sera celui qui fera la démonstration de ses compétences, révélant ainsi une lutte de pouvoir préoccupante au sommet de la direction militaire de l’insurrection.
Avec son gentil sourire, le combattant Ibrahim Figuig, 19 ans, a encore l’air d’un enfant. Il allait sur le front comme on va à une fête, ou à une manifestation avec des copains. Aujourd’hui, il gît sur un lit d’hôpital, les bras brisés, le visage brûlé. On vient de l’amputer de la jambe droite. Ce jeune étudiant en informatique a été blessé par un missile tiré par un avion de la coalition, victime d’un de ces « tirs amis » presque inévitables. L’histoire qu’il raconte en dit long sur le caractère improvisé de cette guerre où les militaires de métier, trop peu nombreux, se révèlent incapables de discipliner la masse des volontaires. Dans la matinée du samedi 2 avril, Ibrahim, qui était au volant d’un pickup armé d’une mitrailleuse, se fait bloquer par l’armée, plus précisément par ceux qu’il appelle « les hommes d’Abdel-Fattah Younis », quelques kilomètres avant Brega. Ils lui ordonnent d’établir un barrage en utilisant aussi une ambulance, et d’interdire à tout véhicule de prendre la direction de l’est. Comme les rebelles ne disposent pas de talkies-walkies, c’est un combattant en voiture qui doit faire l’éclaireur, en multipliant les allers-retours sur la route désertique. A la tombée de la nuit, il vient prévenir Ibrahim et ses amis qu’un véhicule transportant des armes arrive de Benjawad. A ce moment-là, un tir de roquette vise le check-point et le pick-up d’Ibrahim quitte sa position pour poursuivre le tireur, en direction de l’ouest. Sur le toit du Land Cruiser, un chabab tire en l’air, comme toujours ici, sans doute pour se donner du courage ou marquer son territoire. Mais un appareil de la coalition qui observe de loin la scène tire un missile sur le pick-up et sur l’ambulance. Seul survivant du véhicule, Ibrahim est parvenu à s’extraire de la carcasse carbonisée. Il affirme aussi avoir aperçu un berger sur le bas-côté de la route, les deux bras sectionnés par l’explosion. Autour de son lit d’hôpital, ses amis corrigent son récit. Ils racontent ce qu’ils ont vu sur Al-Jazeera, la chaîne satellitaire devenue le média officiel des révolutionnaires et auquel on accorde plus de crédit ici qu’au récit des protagonistes. Ils donnent une version héroïque de l’histoire, qui dédouanerait la coalition et les chabab de toute faute : ce serait un soldat de Kadhafi qui, s’étant glissé parmi les voitures, aurait tiré en l’air pour provoquer la coalition. Ibrahim les laisse dire, épuisé par ses blessures. Il tient même à répéter qu’il n’en veut pas aux Occidentaux et que ceux-ci doivent continuer à aider le peuple libyen. « Sinon, Mouammar va tous nous tuer et j’aurai vraiment perdu ma jambe pour rien », soupire-t-il. Ibrahim a cru qu’il lui suffirait de brandir son fusil-mitrailleur pour avancer jusqu’à Tripoli. Un révolutionnaire adolescent qui pensait que la guerre était un jeu d’enfant.
SARA DANIEL
photos (c)2011 Paul Assaker, tous droits réservés
06:30 Publié dans Blog
Tags : tripoli, benghazi, brega, sirt, kadhafi, chabab, shabab, révolte, révolution arabe, printemps arabe, dommage collatéral, tir ami
L’arbre du Ténéré
L’arbre du Ténéré
par Myriam Michoud le 3 avril 2011 · 1 commentaire
dans la rubrique Edification,Encouragement,Témoignages divers
L’arbre du Ténéré
Maurice Decker
Bien chers amis,
Impressionnés par son aridité, les géographes n’ont pas hésité à surnommer le Ténéré «désert dans le désert». Il s’agit d’une enclave de 400000 km2 (l0 fois la superficie de la Suisse !) dans un Sahara de 8 millions de km2, une des régions les plus ingrates du globe.
Tout le monde au Niger connaît l’incroyable histoire de l’arbre du Ténéré. Cet acacia radiana était le seul arbre présent dans cet immense désert. A ce titre, signalé sur toutes les cartes géographiques, comme point de repère des caravaniers et autres mordus de ces vastes solitudes. Hélas, en 1973, un camionneur ivre n’a pas pu éviter l’arbre, dont la dépouille soigneusement récupérée à été placée sous un mausolée au Musée National de Niamey.
Par quel miracle une graine avait-elle pu atteindre cette région aride pour y germer et donner naissance à l’arbre devenu célèbre et vénéré par tous les nomades? Sa mort peu glorieuse aura au moins permis de soulever un coin du voile de mystère couvrant son histoire. Là où il se dressait fièrement, on a creusé mètre après mètre jusqu’à ce qu’on parvienne à l’extrémité de sa plus profonde racine… et c’est à 33 mètres de profondeur que la fouille s’est arrêtée, dans le lit d’un fleuve qui traversait le Ténéré il y a bien longtemps.
Si vous possédez une carte géographique du Ténéré, surtout ne supprimez pas le petit signe indiquant la présence de l’acacia ! Pour ne pas tromper les voyageurs, l’arbre a été remplacé par une surprenante sculpture de métal ressemblant à un porte-manteau sur pied, à côté d’un puits, et couverte de graffitis…
Cette étonnante histoire nous interpelle. A plusieurs reprises dans la Bible, l’homme cultivant une étroite relation avec Dieu est comparé à un arbre plongeant ses racines jusqu’au courant d’eau: Joseph est le rejeton d’un arbre fertile près d’une source… (Gen 49.22), Heureux l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui médite sa loi jour et nuit! Il est comme l’arbre planté près du cours d’eau, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit pas: Tout ce qu’il fait réussit (Ps 1.1-3). Béni soit l’homme qui se confie en l’Eternel, et dont l’Eternel est l’assurance! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant,. il ne voit pas venir la chaleur et son feuillage reste verdoyant; dans l’année de la sécheresse, il est sans inquiétude et il ne cesse de porter du fruit (Jér 17.7- 8).
Quel genre «d’arbre» sommes-nous? Sculpture métallique, froide, sans vie, sans racines… sans profondeur, ou acacia bien vivant enfonçant ses racines bien avant jusqu’au fleuve abondant de Dieu lui communiquant continuellement sa vie par Jésus-Christ? N’avons-nous pas été plantés pour un temps dans le désert de plus en plus inhospitalier de ce monde pour y servir de signes, «d’arbres indicateurs» afin que nos contemporains ne se perdent pas mais trouvent le salut? Il importe donc que nous buvions continuellement et à longs traits l’eau pure de la parole de Dieu et que nous cultivions avec vigilance une intimité toujours plus grande avec lui dans la prière. S’il est une dimension que nous devons absolument préserver et développer, c’est bien celle de la profondeur. Or, nous préférons de loin être des aigles! La qualité et l’impact de notre vie publique sont déterminés par l’importance que nous donnons à notre vie cachée dans la présence de notre Dieu, loin des regards humains. Alors… acacia vivant… ou arbre métallique?
M.D
http://www.promesses.org/arts/103p27-28f.html
Sommaire du n° 103 jan – mar 1993
par Myriam Michoud le 3 avril 2011 · 1 commentaire
dans la rubrique Edification,Encouragement,Témoignages divers
L’arbre du Ténéré
Maurice Decker
Bien chers amis,
Impressionnés par son aridité, les géographes n’ont pas hésité à surnommer le Ténéré «désert dans le désert». Il s’agit d’une enclave de 400000 km2 (l0 fois la superficie de la Suisse !) dans un Sahara de 8 millions de km2, une des régions les plus ingrates du globe.
Tout le monde au Niger connaît l’incroyable histoire de l’arbre du Ténéré. Cet acacia radiana était le seul arbre présent dans cet immense désert. A ce titre, signalé sur toutes les cartes géographiques, comme point de repère des caravaniers et autres mordus de ces vastes solitudes. Hélas, en 1973, un camionneur ivre n’a pas pu éviter l’arbre, dont la dépouille soigneusement récupérée à été placée sous un mausolée au Musée National de Niamey.
Par quel miracle une graine avait-elle pu atteindre cette région aride pour y germer et donner naissance à l’arbre devenu célèbre et vénéré par tous les nomades? Sa mort peu glorieuse aura au moins permis de soulever un coin du voile de mystère couvrant son histoire. Là où il se dressait fièrement, on a creusé mètre après mètre jusqu’à ce qu’on parvienne à l’extrémité de sa plus profonde racine… et c’est à 33 mètres de profondeur que la fouille s’est arrêtée, dans le lit d’un fleuve qui traversait le Ténéré il y a bien longtemps.
Si vous possédez une carte géographique du Ténéré, surtout ne supprimez pas le petit signe indiquant la présence de l’acacia ! Pour ne pas tromper les voyageurs, l’arbre a été remplacé par une surprenante sculpture de métal ressemblant à un porte-manteau sur pied, à côté d’un puits, et couverte de graffitis…
Cette étonnante histoire nous interpelle. A plusieurs reprises dans la Bible, l’homme cultivant une étroite relation avec Dieu est comparé à un arbre plongeant ses racines jusqu’au courant d’eau: Joseph est le rejeton d’un arbre fertile près d’une source… (Gen 49.22), Heureux l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui médite sa loi jour et nuit! Il est comme l’arbre planté près du cours d’eau, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit pas: Tout ce qu’il fait réussit (Ps 1.1-3). Béni soit l’homme qui se confie en l’Eternel, et dont l’Eternel est l’assurance! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant,. il ne voit pas venir la chaleur et son feuillage reste verdoyant; dans l’année de la sécheresse, il est sans inquiétude et il ne cesse de porter du fruit (Jér 17.7- 8).
Quel genre «d’arbre» sommes-nous? Sculpture métallique, froide, sans vie, sans racines… sans profondeur, ou acacia bien vivant enfonçant ses racines bien avant jusqu’au fleuve abondant de Dieu lui communiquant continuellement sa vie par Jésus-Christ? N’avons-nous pas été plantés pour un temps dans le désert de plus en plus inhospitalier de ce monde pour y servir de signes, «d’arbres indicateurs» afin que nos contemporains ne se perdent pas mais trouvent le salut? Il importe donc que nous buvions continuellement et à longs traits l’eau pure de la parole de Dieu et que nous cultivions avec vigilance une intimité toujours plus grande avec lui dans la prière. S’il est une dimension que nous devons absolument préserver et développer, c’est bien celle de la profondeur. Or, nous préférons de loin être des aigles! La qualité et l’impact de notre vie publique sont déterminés par l’importance que nous donnons à notre vie cachée dans la présence de notre Dieu, loin des regards humains. Alors… acacia vivant… ou arbre métallique?
M.D
http://www.promesses.org/arts/103p27-28f.html
Sommaire du n° 103 jan – mar 1993
mercredi 6 avril 2011
CICR : Communiqué de presse n° 11 / 011 avril 2011 Niger : la Croix-Rouge inaugure un centre pour les migrants à Agadez
CICR : Communiqué de presse n° 11 / 011 avril 2011
Niger : la Croix-Rouge inaugure un centre pour les migrants à Agadez
06 Avril 2011 Aïr Info Economie - Société Niamey (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en collaboration avec la Croix-Rouge nigérienne, ouvre ce vendredi à Agadez, au nord du Niger, un centre d'accueil et de transit temporaire pour les migrants en provenance de Libye et d'Algérie qui se trouvent dans le plus grand dénuement.
« Le centre, d'une capacité de 150 à 200 personnes, sera géré par la Croix-Rouge nigérienne », explique Jürg Eglin, chef de la délégation du CICR à Niamey. « Il est destiné aux Nigériens et étrangers arrivant dans la ville d'Agadez et qui n'ont pas d'abri pour y passer la nuit. Dans le cas où ils auraient perdu le contact avec leurs familles, les migrants pourront rétablir le lien familial par téléphone ou par message. Dans l'immédiat, le centre de transit sera particulièrement utile aux migrants vulnérables fuyant le conflit en Libye. »
La ville d'Agadez est depuis longtemps située sur une route de transit pour les candidats à l'émigration vers le nord, mais également un passage pour ceux qui reviennent de Libye ou d'Algérie. Ces personnes font souvent face à un manque de structure d'accueil et à d'autres difficultés.
« L'objectif du centre de transit est d'héberger temporairement des personnes vulnérables qui retournent dans leur lieu d'origine », assure M. Eglin. « Il ne s'agit bien sûr pas d'encourager les migrants à rester en ville en attendant une nouvelle opportunité de franchir la frontière. »
Dans la zone désertique du nord Niger, le CICR va aussi soutenir la Croix-Rouge nigérienne pour réhabiliter et aménager sept puits traditionnels sur la piste entre Bilma et Toummo. Les puits assureront l'approvisionnement en eau aussi bien des migrants que des autres catégories de personnes empruntant ce passage entre le Niger et la Libye.
Institution indépendante, neutre et impartiale, le CICR est l’une des rares organisations humanitaires internationales présentes dans le nord du Niger, où il travaille en étroite collaboration avec la Croix-Rouge nigérienne.
Informations complémentaires :
Germain Mwehu, CICR Niamey, tél. : +227 97 45 43 82
Adamou Amadou Tidjani, Croix-Rouge nigérienne, tél : +227 96 59 63 51
Niger : la Croix-Rouge inaugure un centre pour les migrants à Agadez
06 Avril 2011 Aïr Info Economie - Société Niamey (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en collaboration avec la Croix-Rouge nigérienne, ouvre ce vendredi à Agadez, au nord du Niger, un centre d'accueil et de transit temporaire pour les migrants en provenance de Libye et d'Algérie qui se trouvent dans le plus grand dénuement.
« Le centre, d'une capacité de 150 à 200 personnes, sera géré par la Croix-Rouge nigérienne », explique Jürg Eglin, chef de la délégation du CICR à Niamey. « Il est destiné aux Nigériens et étrangers arrivant dans la ville d'Agadez et qui n'ont pas d'abri pour y passer la nuit. Dans le cas où ils auraient perdu le contact avec leurs familles, les migrants pourront rétablir le lien familial par téléphone ou par message. Dans l'immédiat, le centre de transit sera particulièrement utile aux migrants vulnérables fuyant le conflit en Libye. »
La ville d'Agadez est depuis longtemps située sur une route de transit pour les candidats à l'émigration vers le nord, mais également un passage pour ceux qui reviennent de Libye ou d'Algérie. Ces personnes font souvent face à un manque de structure d'accueil et à d'autres difficultés.
« L'objectif du centre de transit est d'héberger temporairement des personnes vulnérables qui retournent dans leur lieu d'origine », assure M. Eglin. « Il ne s'agit bien sûr pas d'encourager les migrants à rester en ville en attendant une nouvelle opportunité de franchir la frontière. »
Dans la zone désertique du nord Niger, le CICR va aussi soutenir la Croix-Rouge nigérienne pour réhabiliter et aménager sept puits traditionnels sur la piste entre Bilma et Toummo. Les puits assureront l'approvisionnement en eau aussi bien des migrants que des autres catégories de personnes empruntant ce passage entre le Niger et la Libye.
Institution indépendante, neutre et impartiale, le CICR est l’une des rares organisations humanitaires internationales présentes dans le nord du Niger, où il travaille en étroite collaboration avec la Croix-Rouge nigérienne.
Informations complémentaires :
Germain Mwehu, CICR Niamey, tél. : +227 97 45 43 82
Adamou Amadou Tidjani, Croix-Rouge nigérienne, tél : +227 96 59 63 51
Direct Côte d'Ivoire: "On va sortir Laurent Gbagbo de son trou"
Direct Côte d'Ivoire: "On va sortir Laurent Gbagbo de son trou"
http://www.metrofrance.com/info/direct-cote-d-ivoire-on-va-sortir-laurent-gbagbo-de-son-trou/mkdf!JgqJG7BIFyDIw/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter&utm_campaign=Nouvelles+France&utm_term=Nouvelles+France&utm_content=Nouvelles+France
Les forces d'Alassane Ouattara ont lancé l'assaut contre la résidence de Laurent Gbagbo, arguant de l'échec des discussions sur sa reddition.
photo:Forces pro-Ouatara
12h00. La France ne participe pas à l'assaut
Les militaires français présents à Abidjan "ne participent pas" à l'assaut contre la résidence présidentielle où se terre Laurent Gbagbo, a déclaré la force Licorne elle-même.
11h45. "On va le sortir de son trou"
"On va sortir Laurent Gbagbo de son trou et le remettre à la disposition du président de la République." Dixit le porte-parole de Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara. Une sorte d'assaut dans l'assaut, donc.
Suivez ci-dessus le déroulé de l'assaut final contre Laurent Gbagbo
"Son départ n'est qu'une question d'heures. " C'est ce qu'avait annoncé, ce lundi matin, le chef d'état-major des forces françaises Edouard Guillaud, à propos de Laurent Gbagbo. Nous apprenions la veille au soir que le président sortant était en train de négocier son départ. Les forces du président légitime aux yeux de la communauté internationale, Alassane Ouattara, viennent d'annoncer l'échec de ces discussions. Et assurent être parties le "chercher" dans sa résidence.
L'heure de l'assaut final, promis depuis déjà plusieurs jours, est donc arrivée. Devant le jusqu'au-boutisme de M. Gbagbo, refusant de reconnaître par écrit sa défaite à l'élection présidentielle du 28 novembre, et même de se rendre de lui-même, les troupes pro-Ouattara n'ont donc plus d'autres choix que de tenter de le déloger de son bunker par la force dans les toutes prochaines heures...
http://www.metrofrance.com/info/direct-cote-d-ivoire-on-va-sortir-laurent-gbagbo-de-son-trou/mkdf!JgqJG7BIFyDIw/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter&utm_campaign=Nouvelles+France&utm_term=Nouvelles+France&utm_content=Nouvelles+France
Les forces d'Alassane Ouattara ont lancé l'assaut contre la résidence de Laurent Gbagbo, arguant de l'échec des discussions sur sa reddition.
photo:Forces pro-Ouatara
12h00. La France ne participe pas à l'assaut
Les militaires français présents à Abidjan "ne participent pas" à l'assaut contre la résidence présidentielle où se terre Laurent Gbagbo, a déclaré la force Licorne elle-même.
11h45. "On va le sortir de son trou"
"On va sortir Laurent Gbagbo de son trou et le remettre à la disposition du président de la République." Dixit le porte-parole de Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara. Une sorte d'assaut dans l'assaut, donc.
Suivez ci-dessus le déroulé de l'assaut final contre Laurent Gbagbo
"Son départ n'est qu'une question d'heures. " C'est ce qu'avait annoncé, ce lundi matin, le chef d'état-major des forces françaises Edouard Guillaud, à propos de Laurent Gbagbo. Nous apprenions la veille au soir que le président sortant était en train de négocier son départ. Les forces du président légitime aux yeux de la communauté internationale, Alassane Ouattara, viennent d'annoncer l'échec de ces discussions. Et assurent être parties le "chercher" dans sa résidence.
L'heure de l'assaut final, promis depuis déjà plusieurs jours, est donc arrivée. Devant le jusqu'au-boutisme de M. Gbagbo, refusant de reconnaître par écrit sa défaite à l'élection présidentielle du 28 novembre, et même de se rendre de lui-même, les troupes pro-Ouattara n'ont donc plus d'autres choix que de tenter de le déloger de son bunker par la force dans les toutes prochaines heures...
Issikta -Touaregs/Bruxelles - Sahara: Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lu...
Issikta -Touaregs/Bruxelles - Sahara: Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lu...: "Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lutte IT photo:issikta:mémoire tifinagh sablé Nous entamons la huitième semaine de comba..."
Libye : Mistrata bombardée, les rebelles accusent l'OTAN d'inaction
France Soir
Mardi, les rebelles ont du battre en retraite et perdre le port pétrolier de Brega. Leur dernière ville à L'Ouest, Mistrata a été bombardée durant sept heures. Depuis mardi, les insurgés accusent l'OTAN de ne pas les avoir aidé.
À Mistrata, le 28 mars lors d'un voyage de presse pro-gouvernemental montrant un soldat des forces loyales à Kadhafi SIPALes insurgés sont de plus en plus repliés vers l'Est. Leur dernier bastion à l'Ouest, Mistrata, a été bombardée pendant sept heures mardi par les forces de Mouammar Kadhafi. Les insurgés y ont rapporté deux morts et 26 blessés. L'impatience et la peur gagnent les rebelles. L'OTAN, censé les aider dans leur lutte contre la répression du colonel, est « inactive », selon eux. Excédé, le chef d'état-major des insurgés, Abdel Fattah Younes, veut aller jusque devant le Conseil de sécurité de l'ONU « si l'OTAN ne fait pas son travail correctement », a-til déclaré lors d'une conférence de presse à Benghazi.
Il faut dire que mardi, une semaine après s'en être déjà fait délogés, les insurgés ont aussi essayé de reprendre le port de Brega à l'est du pays. Sans succès. Pourtant, la veille ils y étaient presque. Mais mal organisés et moins bien équipés, les insurgés libyens n'ont pas eu d'autre choix que de reculer mardi face à la puissance de feu des forces de Mouammar Kadhafi. Les troupes loyales au Guide de la Révolution ont enfoncé les lignes des rebelles et ont repoussé les insurgés d'une trentaine de kilomètre vers l'est, en plein désert. La ville pétrolière de Brega est une position stratégique que les forces de Kadhafi ont donc repris dans une pluie de tirs d'artillerie.
Une « extermination » à Mistrata
À Mistrata, troisième ville de Libye à 220 km à l'est de Tripoli, l'inaction des Occidentaux permet aux forces loyales de massacrer « chaque jour » la population, toujours selon le chef d'état-major des insurgés. « L'Otan nous a déçus, elle ne nous a pas donné ce que nous attendions, elle est devenue notre problème », a-t-il poursuivi évoquant une « extermination » à Mistrata. Le chef des rebelles rappelle aussi que les frappes de l'OTAN dans le secteur de Benghazi « avait permis d'éviter un massacre ».
Une selon le général Mark van Uhm, membre de l'état-major de l'Alliance, les raids occidentaux ont jusqu'ici permis de détruire un tiers des capacités militaires des forces de Kadhafi. Autour de Mistrata, des chars, des véhicules blindés et des batteries anti-aériennes de l'armée gouvernementale autour ont été détruits par les forces occidentales selon lui.
« Il va y avoir de plus en plus de défections autour de Kadhafi »
Ces accusations interviennent quelques heures après que l'Alliance atlantique a annoncé qu'elle avait fait de la défense de Misrata sa « priorité numéro un ». Un peu plus tôt, Alain Juppé avait reconnu que la situation sur le terrain est « confuse et indécise ». Côté diplomatique, beaucoup attendent la fin de Kadhafi sur le plan politique. « Il va y avoir de plus en plus de défections autour de Kadhafi et il faut détecter les bons interlocuteurs » pour l'avenir sous-entendait Alain Juppé mardi.
Le New York Times rapportait même lundi que deux des fils du colonel Kadhafi seraient en faveur du retrait de leur père. Ce que démentait aussi tôt Bachir Saleh, le secrétaire de Mouammar Kadhafi, considéré comme son bras droit à notre envoyé spécial le lendemain.
Par Actu France Soir
Mardi, les rebelles ont du battre en retraite et perdre le port pétrolier de Brega. Leur dernière ville à L'Ouest, Mistrata a été bombardée durant sept heures. Depuis mardi, les insurgés accusent l'OTAN de ne pas les avoir aidé.
À Mistrata, le 28 mars lors d'un voyage de presse pro-gouvernemental montrant un soldat des forces loyales à Kadhafi SIPALes insurgés sont de plus en plus repliés vers l'Est. Leur dernier bastion à l'Ouest, Mistrata, a été bombardée pendant sept heures mardi par les forces de Mouammar Kadhafi. Les insurgés y ont rapporté deux morts et 26 blessés. L'impatience et la peur gagnent les rebelles. L'OTAN, censé les aider dans leur lutte contre la répression du colonel, est « inactive », selon eux. Excédé, le chef d'état-major des insurgés, Abdel Fattah Younes, veut aller jusque devant le Conseil de sécurité de l'ONU « si l'OTAN ne fait pas son travail correctement », a-til déclaré lors d'une conférence de presse à Benghazi.
Il faut dire que mardi, une semaine après s'en être déjà fait délogés, les insurgés ont aussi essayé de reprendre le port de Brega à l'est du pays. Sans succès. Pourtant, la veille ils y étaient presque. Mais mal organisés et moins bien équipés, les insurgés libyens n'ont pas eu d'autre choix que de reculer mardi face à la puissance de feu des forces de Mouammar Kadhafi. Les troupes loyales au Guide de la Révolution ont enfoncé les lignes des rebelles et ont repoussé les insurgés d'une trentaine de kilomètre vers l'est, en plein désert. La ville pétrolière de Brega est une position stratégique que les forces de Kadhafi ont donc repris dans une pluie de tirs d'artillerie.
Une « extermination » à Mistrata
À Mistrata, troisième ville de Libye à 220 km à l'est de Tripoli, l'inaction des Occidentaux permet aux forces loyales de massacrer « chaque jour » la population, toujours selon le chef d'état-major des insurgés. « L'Otan nous a déçus, elle ne nous a pas donné ce que nous attendions, elle est devenue notre problème », a-t-il poursuivi évoquant une « extermination » à Mistrata. Le chef des rebelles rappelle aussi que les frappes de l'OTAN dans le secteur de Benghazi « avait permis d'éviter un massacre ».
Une selon le général Mark van Uhm, membre de l'état-major de l'Alliance, les raids occidentaux ont jusqu'ici permis de détruire un tiers des capacités militaires des forces de Kadhafi. Autour de Mistrata, des chars, des véhicules blindés et des batteries anti-aériennes de l'armée gouvernementale autour ont été détruits par les forces occidentales selon lui.
« Il va y avoir de plus en plus de défections autour de Kadhafi »
Ces accusations interviennent quelques heures après que l'Alliance atlantique a annoncé qu'elle avait fait de la défense de Misrata sa « priorité numéro un ». Un peu plus tôt, Alain Juppé avait reconnu que la situation sur le terrain est « confuse et indécise ». Côté diplomatique, beaucoup attendent la fin de Kadhafi sur le plan politique. « Il va y avoir de plus en plus de défections autour de Kadhafi et il faut détecter les bons interlocuteurs » pour l'avenir sous-entendait Alain Juppé mardi.
Le New York Times rapportait même lundi que deux des fils du colonel Kadhafi seraient en faveur du retrait de leur père. Ce que démentait aussi tôt Bachir Saleh, le secrétaire de Mouammar Kadhafi, considéré comme son bras droit à notre envoyé spécial le lendemain.
Par Actu France Soir
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