Le désert est devenu un lieu d'affrontement entre groupes armés pour obtenir la « licence » al-Quaida.
Crédits photo : © Frans Lemmens/Corbis
Les kamikazes du désert
Mots clés : Les Kamikases du désert, Jean-Christophe Rufin
Par Françoise Dargent
07/05/2010
Jean-Christophe Rufin, l'académicien, ambassadeur au Sénégal, signe un saisissant thriller géopolitique.
Porter un bicorne et une épée ne dispense pas d'être un fin connaisseur des stratégies guerrières les plus actuelles. Ainsi, dans le nouveau roman de l'académicien Jean-Christophe Rufin apprend-on comment les kamikazes arrangent leurs ceintures d'explosif et pourquoi certaines personnes se promènent dans le désert, leur sac à dos rempli de téléphones portables. Du médecin qu'il fut, urgentiste dans des zones où le diagnostic ne pouvait attendre un second avis, l'auteur a gardé le sens de la rapidité et le goût de la précision dans les descriptions. À l'ambassadeur qu'il est désormais, Jean-Christophe Rufin emprunte la connaissance des rouages et du décor (le Quai d'Orsay comme le consulat oublié). Il ne craint pas d'écorner au passage une certaine morgue tout en conservant intact son droit de réserve. Il précise d'ailleurs à la fin de son thriller que celui-ci est de pure fiction et qu'il n'a pas utilisé «les informations confidentielles auxquelles ses responsabilités lui donnent accès».
Le lecteur, qui a eu l'impression de toucher du doigt la nébuleuse des menaces qui pèsent sur son monde, en est presque déçu. Il en conclut donc qu'une vie très remplie, étirée entre le quai de Conti et l'ambassade de France au Sénégal, n'a pas émoussé le talent de conteur de Rufin. Celui-ci signe avec Katiba un thriller vif et efficace, doté d'un fort parfum d'authenticité.
Technologies dernier cri
Katiba n'est pas le nom d'une femme, comme pourrait le laisser suggérer la photo de la belle brune sur la couverture du livre. Plus prosaïquement, une katiba est un camp saharien de combattants djihadistes. Il ne faut pas imaginer là une sorte de village gaulois retranché derrière de grossiers menhirs. Non, les personnes qui y circulent affectionnent les technologies dernier cri. Connexions Internet cryptées, stations de téléphone satellitaire nomades, réseau de radios VHF, l'auteur précise même que tout cela fonctionne grâce à des panneaux solaires. L'un des personnages clefs a ainsi entrepris d'équiper les véhicules de ses troupes du GPS qui a «changé la vie du désert», foi de néo-bédouin.
Le roman débute par l'assassinat de quatre touristes italiens dans les sables mauritaniens et se termine par la mort d'un kamikaze dans les salons de réception du Quai d'Orsay. Entre les deux, l'auteur déroule une intrigue dense autour de Jasmine, employée au protocole du ministère des Affaires étrangères. Il serait vain de la détailler quand Rufin la livre à coups de chapitres incisifs. L'auteur a pris le parti d'alterner les lieux, les forces en présence, les motifs de chacun et les idéologies respectives, avec le net souci d'instruire. On se promène donc à la suite de ces groupes armés qui se battent pour avoir la «licence» al-Qaida sur leur territoire. On navigue au sein de ces officines privées qui ont fait du renseignement pour le compte des États un art.
Jean-Christophe Rufin adopte facilement le ton du sage qui a vécu. Au sujet de l'enregistrement de la vidéo des kamikazes, il écrit : «L'éloquence terroriste est un genre littéraire en lui-même. Il passe mieux en arabe.» Lorsqu'il évoque la circulation des caravanes, il affirme : «Dans le désert, le contenu importe peu, l'essentiel est l'activité qu'on exerce. Hicham et sa tribu continuaient de se considérer comme d'honnêtes commerçants.»
Il n'y a dans cette entreprise romanesque nul manichéisme mais un sens aigu des défauts et des qualités humaines, que l'auteur a sans doute aiguisé au cours de ses multiples vies.
POUR ACHETER LE LIVRE :
» Katiba, de Jean-Christophe Rufin, Flammarion, 19€ sur Fnac.com
Par Françoise Dargent
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 8 mai 2010
Niger : pas assez sexy pour les gros titres…
http://fr.globalvoicesonline.org-07-05-10
Niger : pas assez sexy pour les gros titres…
samedi 8 mai 2010
En février 2010, la République du Niger a fait les gros titres après un coup d’état mené par des militaires qui ont déposé le Président Mamadou Tandja et renversé le gouvernement. Le Niger est-il de retour sur les premières pages des journaux depuis l’urgence alimentaire que connait le pays ? Un blogueur, Global Nomad remarque que non. Il écrit : “Le Niger n’est pas dans les gros titres. Il n’a presque jamais occupé les premières pages.”
Global Nomad rappelle que le Niger a bénéficié d’une couverture médiatique pendant quelques semaines au milieu de 2005 et a attiré le maximum d’attention il y a quelques mois :
Il a eu quelques semaines de couverture au milieu de l’année 2005, grâce à la caméra d’une équipe de la BBC qui avait visité un centre de nutrition de Médecins sans Frontières à l’est du pays et avait filmé quelques scènes montrant des enfants squelettiques, propulsant ainsi le drame de la famine dans les gros titres. Il a fait encore une apparition il y a quelques mois quand par un coup d’état orchestré par des militaires de rang inférieur a renversé Mahmoud Tanja, le président du pays, le tout au nom d’un “processus démocratique plus direct”. Peut-être pendant à peine deux jours.
Peu de personnes en dehors de la France, savent que le Niger n’est pas le Nigeria, continue Global Nomad :
La plupart des gens dans le monde - en dehors de la France - confondent ce pays avec le Nigeria, ou ne peuvent prononcer son nom correctement, ni ne savent comment on appelle ses habitants (Nigérien, et non Nigérian). Je me rappelle d’une interview que j’avais accordé à un média australien quand j’étais sur le terrain. Moi debout à l’angle d’une rue, avec un téléphone par satellite Thuriya collé à une oreille, les interviews débutaient toujours de la même manière : “Nous avons en ligne un travailleur social au Niger. Pourriez-vous nous dire où se trouve exactement le Niger” ?
Sur le blog de Donation4Charity, Alister parle de la réponse de l’ONG Concern Worldwide à la crise alimentaire au Niger. Les mauvaises récoltes au Niger en 2009 ont exposé ses citoyens à une terrible catastrophe car la moitié des 15 millions de Nigériens ont désespérément besoin de nourriture :
Concern Worldwide s’occupe en ce moment de la crise alimentaire au Niger, un pays d’Afrique occidentale dont la chute de la production agricole expose les habitants à un grave danger. Presque la moitié de ses 15 millions d’habitants sont dans un besoin désespéré de nourriture à cause de la sècheresse qui a ruiné la plus grande partie des récoltes de l’année dernière.
Certains villages du Niger sont totalement désertés :
Le Niger est l’un des pays les moins développés sur terre, et aussi un des plus pauvres. Le personnel en première ligne de l’ONG Concern Worldwide, qui travaille au Niger depuis plusieurs années, ont vu récemment des villages se vider complètement à cause du manque de nourriture. La situation est devenue si mauvaise que l’administration locale fait appel à l’aide alimentaire d’urgence internationale car les déplacements de populations provoqués par la recherche de nourriture continuent.
L’équipe d’intervention de Concern Worldwide est en ce moment sur le front pour essayer de traiter la malnutrition et dans les mois prochains elle pourra apporter de l’aide jusqu’à 80 000 personnes. Non seulement elle fournira de l’aide alimentaire aux enfants, aux femmes enceintes et distribuera des semences et des engrais pour remplacer la récolte perdue, elle utilise aussi des téléphones portables pour aider à transférer l’aide financière d’urgence à presque 2 500 familles pour l’achat de produits de première nécessité.
Comment pouvez-vous aider ?
Faites quelque chose d’utile aujourd’hui en achetant un Concern Gift ! (bon-cadeau de l’ONG Concern Worldwide). En achetant un cadeau Concern en ligne aujourd’hui, vous aiderez l’ONG à être là pour aider des personnes qui sont touchées par la crise alimentaire au Niger et d’autres situations d’urgence dans le monde.
Malgré la gravité de cette crise, Global Nomad remarque que “Naturellement, personne ne parle du tout du Niger, en dehors du milieu des ONG.”
Pourquoi des pays comme le Niger ne bénéficient-ils pas d’une couverture médiatique ? “Tout simplement parce que c’est peu sexy,” écrit-il. Il explique que le Niger tombe dans la catégorie des ‘catastrophes humanitaires oubliées’ :
Il y a toute sorte de raisons qui expliquent pourquoi des pays comme le Niger ne sont pas couverts par les médias. Ils tombent dans la catégorie que nous appelons dans notre milieu “des catastrophes humanitaires oubliées”. Le fait que le Niger soit une ancienne et obscure colonie française n’aide pas. Mais au-delà de cette réalité, il y a la dynamique des urgences elles-mêmes. Complexe. Les médias ont défini la crise de 2005 comme une “famine”. Le mot “famine” produit des gros titres super. C’est une situation qui provoque l’émotion. Nous avons tous en tête les images qui ont valu au photographe Ken Carter son très contesté Prix Sulitzer, qui montrent un vautour s’attaquant à un moribond émacié au Soudan. Nous pensons à l’Éthiopie de 1984 et au concert Band Aid ; à la famine du Biafra et aux parachutages de nourriture à la fin des années 60 ; nous pensons aux grandes famines de l’ère victorienne en Inde, qui avait couté des millions et des millions de vies.
Ce qui arrivait au Niger, naturellement, n’était pas ce genre de famine. C’est une arme à double tranchant. D’un côté, aucun pays ne souhaite affronter une véritable situation de famine. De l’autre, dès que les gens ont commencé à creuser pour comprendre les causes fondamentales de ce qui arrivait au Niger, ils ont perdu tout intérêt. La situation était devenue tout simplement trop complexe pour rester à la une des journaux. Pas assez sexy…
Les situations de catastrophe comme la famine, les guerres, les crises avec des réfugiés et les crises politiques évoluent lentement, elles sont complexes et ne laissent évidemment pas beaucoup d’espoir. Elles nécessitent de longues explications aux audiences, habituées aux sommaires résumés bassement encouragés par MTV, Jerry Bruckheimer et Fox News (accompagnés même de musique). Le public perd tout intérêt. Même s’ils décident de s’informer un tant soit peu sur les crises, ils concluent que leur argent y serait gaspillé. Si c’est une guerre, alors, tout ce qu’ils donneraient serait détruit. Si c’est une crise politique, il sera englouti par un système corrompu. Dans le cas d’une famine, alors les enfants dont ils sauveront la vie cette année mourront dès la prochaine crise alimentaire.
Ainsi le Niger est-il au seuil d’une crise alimentaire majeure, sans susciter aucun intérêt médiatique :
Encore une fois, il n’y a pas d’intérêt médiatique. Encore une fois, l’année avance, et les ONG ou l’ONU ont toutes publié leurs alertes, mais personne ne semble y prêter attention. Encore une fois, d’autres situations d’urgence passent avant la crise au Niger : comme le tremblement de terre en Haïti, au Chili et en Chine.
Global Nomad nous met en garde : quand nous commencerons à voir “des photos d’enfants émaciés dans des centres de secours alimentaires sur la BBC ou CNN, cela voudra dire que des vies auront déjà été perdues.”
par Ndesanjo Macha · Traduit par Abdoulaye Bah · Traduction publiée le 7 Mai 201
vendredi 7 mai 2010
La date du 7 mai 1990 marque l'oppression du peuple Touareg qui a débuter à Tchintabaraden au Niger
La date du 7 mai 1990 marque l'oppression du peuple Touareg qui a débuter à Tchintabaraden au Niger .Apres que 14 personnes eurent manifester leur mécontentement s’agissant de la suite des accords non respectés entre les ex combattants rentrés de la Libye et le gouvernement nigérien. L’ex dictateur déchu Tanja Mamadou à l’époque préfet de la région de Tahoua fut l’instigateur du massacre des civils Touaregs qui fut 2500 morts dont la plupart des femmes et des enfants .Ce massacre perpétré sur des civils, dont les auteurs furent acclamés par la conférence nationale en héros fut le catalyseur de la révolte Touarègue des années 1990 à nos jours, jusqu’au Mali.
poème dedié à la memoire des victimes Touaregues du 7 mai 1990
7 mai journée maudite, triste et injuste
Journée noire annonciatrice de mon désespoir
Tu es pour moi une erreur
Tu représente pour mon peuple une horreur
Comment pourrai j t écartés de ma mémoire alors que tu marque mon histoire?
Opprimé, maltraité, marginalisé ce peuple que l'Etat a voulu supprimé...
Des années passent et la mémoire refuse l’oubli décrété..
Crimes contre l’humanité, Tanja doit être jugé !!!
7 mai tu fus coupable d’avoir irriguées des larmes nos innocentes joues, et c’est pourquoi nous avons pris les armes!
GHKA
jeudi 6 mai 2010
Touaregs : 1990 – 2010 : Vingt années d’une renaissance en marche
Survie Touarègue-TEMOUST
Touaregs : 1990 – 2010 : Vingt années d’une renaissance en marche
jeudi 6 mai 2010
Le 7 mai 1990 très exactement commençait à Tchin-Tabaraden une série de massacres des populations civiles touarègues. En ce vingtième anniversaire du début de cette tragédie, qui a touché d’abord le Niger, ensuite à la fois le Niger et le Mali, et dont nous n’avons pas encore su tirer tous les enseignements, il convient de tenter de faire le point et de rappeler que ce que les Touaregs éprouvent dans leurs difficultés à se faire entendre, accepter et, éventuellement, écouter, peut survenir n’importe quand à n’importe qui, presque sans raison et surtout pas en raison d’une bonne raison.
D’innombrables exemples du même genre de par le monde devraient faire prendre conscience que ces terribles événements n’arrivent pas qu’aux autres et qu’ils doivent imposer à tous des comportements impeccables, responsables et, surtout, empreints d’une patience infinie afin de persuader les voisins, les compatriotes et les observateurs du monde entier que, par exemple, la survie et la participation des Touaregs à la vie des Etats modernes dans lesquels ils ont été intégrés ne sont pas incompatibles.
Ces deux dernières décennies ont aussi été marquées par l’éclosion d’une résistance touarègue qui cherche toujours sa voie dans un environnement où le droit et la justice s’effacent encore trop souvent devant l’arbitraire et la force des intérêts des plus forts…
Les Touaregs habitent le Sahara central et les bordures du Sahel. En l’absence de statistiques fiables, leur nombre peut raisonnablement être estimé à plus de 5 millions de personnes, dont 85 % au Mali et au Niger. Dans ces deux pays, composés d’une dizaine d’ethnies chacun, les Touaregs représentent respectivement 10 % et 20 % de la population totale.
Ainsi, le 7 mai 1990 commençait d’abord au Niger, puis au Mali, un cycle de répressions et de destructions qui se soldera par la mort de plusieurs milliers de Touaregs. Ces massacres demeurent à ce jour impunis. Parfois même leurs auteurs ont été tout simplement récompensés à coups de promotions diverses, comme en temps de guerre. Ce qui a engendré une réelle émulation à ne surtout pas permettre un retour rapide à la paix, afin que ces promotions, bienvenues par ces temps si cruels pour la solde, perdurent !
L’attitude de la communauté internationale, notamment des ONG, des organisations de défense des droits de l’homme, est apparue pour le moins curieuse au cours de ces différents événements et a relevé plus du banal "deux poids deux mesures" qu’on observe, souvent, dans la gestion des questions à "faible intérêt géopolitique", que d’une réelle connaissance des enjeux. Ainsi des hommes qui ont du sang sur les mains peuvent-ils se targuer d’être d’aussi bons démocrates que certains grands acteurs internationaux ont fait le choix de fermer les yeux, voire de se rendre complices de leur impunité.
Les accords de paix, signés en 1992 et 2006 pour le Mali et en 1995 pour le Niger, ont essentiellement permis, dans les faits, de désarmer les Mouvements armés touaregs. En revanche, ces accords n’ont à l’évidence pas été respectés par les États signataires sur le volet politique, notamment en ce qui concerne l’amélioration du partage des pouvoirs entre les communautés qui composent ces pays.
Depuis 2006, on a assisté à une reprise des affrontements militaires entre des mouvements touaregs et les armées malienne et nigérienne. Cette situation s’est accompagnée d’une détérioration de la situation des droits de l’homme dans ces pays. Au Niger, des dizaines de civils ont été tués et près de cent personnes ont été arrêtées et accusées de sympathie pour la cause touarègue. A la suite d’une médiation de la Libye, plusieurs groupes ont accepté de déposer les armes et de rentrer au pays. Mais la question politique de fond reste posée. Au Mali, malgré les bons offices de l’Algérie et de la Libye, la tension reste vive entre le pouvoir central de Bamako et des groupes touaregs. Ces derniers réclament toujours l’application des accords signés en 1992 et 2006.
Survie Touarègue-TEMOUST déplore le silence des sociétés civiles de ces deux pays et appelle, une fois de plus, leurs élites politiques à faire cesser cette injustice et à créer les conditions d’une véritable culture de paix, ce qui suppose en premier lieu la fin de l’impunité.
Survie Touarègue-TEMOUST s’est souvent interrogée sur le sens à donner au mutisme de la France, principal "partenaire" économique et politique de ces deux pays. Le rôle passé et présent de la France, dans cette situation, lui confère une responsabilité qu’elle ne peut évacuer par le seul truchement de la convenance diplomatique ou par le respect d’une illusoire souveraineté du Mali et du Niger.
Le contexte actuel
Aujourd’hui, la question touarègue reste plus que jamais d’actualité, et ces deux pays (Niger et Mali) donnent l’impression de perdre progressivement la main sur une question qu’ils n’ont en réalité jamais su gérer.
Combien de jeunes Touaregs obtiennent des bourses pour suivre des études supérieures ? Combien de leaders touaregs détiennent réellement une parcelle de pouvoir au Mali comme au Niger ? Dans quelle proportion les Touaregs sont recrutés dans la Fonction publique, l’armée et les autres corps de l’Etat ? Combien d’heures sont consacrées à la culture touarègue dans les radios et les télévisions de ces pays ? Toutes ces questions restent taboues, mais sont dans tous les esprits et dans toutes les conversations pour expliquer les différends qui opposent ces Etats et leurs communautés touarègues.
La décentralisation, initiée d’abord au Mali et ensuite au Niger, permet aujourd’hui aux populations touarègues de reprendre l’initiative et de s’atteler au développement local de leurs régions. Cette décentralisation, même si elle n’est que rarement accompagnée des moyens pouvant permettre sa mise en place effective, ouvre néanmoins la voie vers une évolution des mentalités et un apprentissage de la gestion locale des affaires publiques dans un cadre politique nouveau et concurrentiel.
Les Touaregs sont cependant encore absents des rouages essentiels des politiques nationales et n’ont toujours pas un accès équitable aux moyens de leurs Etats. Leurs expressions culturelles sont encore très rares sur les médias publics et les moyens économiques gérés par ces Etats ne leur parviennent que dans des proportions très négligeables…
Nous savons que le processus démocratique en cours ne peut, de toute évidence, pas avoir sa pleine signification dans des pays où l’analphabétisme est encore à des niveaux records et où la perception du politique est essentiellement structurée par des considérations ethniques. L’absence d’Etats impartiaux et de sentiments véritablement nationaux rend encore plus indispensable le respect des équilibres entre les différentes composantes socioculturelles de ces pays.
Les décennies qui viennent de s’écouler ont montré que la construction d’une nation ne se décrète pas et que seule l’adhésion de l’ensemble des peuples à un projet national respectant toutes leurs spécificités peut garantir la pérennité des ensembles étatiques et la stabilité dans la région. Cette « unité dans la diversité » suppose une volonté politique des élites, mais aussi un soutien positif de la communauté internationale
Les Touaregs n’ont certes plus l’image de « parias » des années 70 et 80, mais la réalité du pouvoir politique leur échappe toujours et ils ne disposent toujours pas d’un accès équitable aux vrais cercles de décision. Cela aussi bien au Niger qu’au Mali. Il faudrait que les hypocrisies du passé laissent la place à des politiques volontaires et responsables pour permettre aux peuples de ces deux pays de vivre dans la paix et la stabilité.
Sur le plan international, le paternalisme devrait faire rapidement place à une autre forme de coopération plus équilibrée et plus respectueuse qui accompagne les mutations institutionnelles nécessaires aussi bien à la consolidation des Etats qu’à l’instauration de systèmes politiques véritablement démocratiques.
Aujourd’hui, il s’agit pour les Touaregs de ne compter que sur leur propre dynamisme et sur leur capacité d’adaptation à un monde en plein mutation.
Les derniers développements et les manœuvres des différentes puissances intéressées par le Sahara central laissent présager une accélération du processus de réorganisation géopolitique de la région. Et les Touaregs ne peuvent pas se permettre d’être une fois encore les oubliés de cette nouvelle page de l’Histoire qui s’écrit sous leurs yeux.
Effervescence géopolitique au Sahara central
Les convoitises traditionnelles des puissances régionales et internationales se confondent aujourd’hui avec la guerre, y compris psychologique, livrée aux groupes « islamistes » qui apparaissent partout dans la bande sahélo-saharienne.
Cet intérêt s’est illustré ces dernières années par des manœuvres militaro-sécuritaires censées donner une visibilité et une efficacité aux efforts « concertés » de certaines puissances pour contenir l’action du banditisme transfrontalier et des éléments islamistes qui se seraient déployés dans la région depuis quelques années. Ces évolutions sont à situer dans le contexte actuel de réorganisation géostratégique initiée par les Américains pour accentuer et élargir leur influence et « accompagner » les évolutions politiques dans la région.
Ainsi cette région pourrait devenir un terrain d’affrontement pour des enjeux qui n’ont aucun rapport avec les intérêts des populations locales. Ces dernières risquent, en effet, de se retrouver prises en tenailles entre les protagonistes d’un conflit étranger à leurs préoccupations immédiates. Il est à craindre que l’espace sahélo-saharien, qui a toujours été considéré par les Etats comme une zone militaire, ne le devienne davantage.
Aujourd’hui se dégage un certain consensus pour reconnaitre que toute vraie politique sécuritaire, dans la région, devrait impliquer une large participation des populations locales qui, seules, maîtrisent le terrain et sont capables d’assurer leur propre sécurité. En effet, les Etats du Mali et du Niger n’ont pas les moyens d’assurer cette sécurité et leurs rapports avec les populations locales ne leur permettent pas de structurer une politique de sécurité à même d’endiguer l’insécurité et de combattre le banditisme et les différents trafics. Cela ne pourra se faire, de manière efficace et durable, que dans le cadre d’une réelle politique de régionalisation qui permettrait à ces populations de prendre en charge leur développement. Une approche qui permettrait aux régions touarègues de construire des rapports apaisés avec leurs Etats respectifs et qui pourrait désamorcer les tensions liées à la forte centralisation actuelle des pouvoirs et des décisions.
Les Touaregs sont déterminés aujourd’hui à s’inscrire dans les nouvelles dynamiques induites par la globalisation de l’économie et la mondialisation de manière générale. Les nouveaux équilibres mondiaux et les bouleversements consécutifs à la chute du mur de Berlin ont également fait évoluer les schémas de pouvoir hérités de la colonisation et basés sur des pouvoirs essentiellement ethnocentristes entretenus par l’ancienne puissance coloniale.
La communauté internationale officielle, qui a toujours fermé les yeux sur les violations des droits de l’homme dans cette région du monde, porte une grande responsabilité dans la recrudescence de l’insécurité et le développement des organisations mafieuses qui utilisent parfois le sentiment d’injustice qui habitent certains Touaregs pour susciter leur complaisance. Les événements de ces dernières années ont montré que les grandes théories sur la démocratie et les droits de l’homme ne s’appliquent manifestement pas en faveur du peuple touareg.
Survie Touarègue-Temoust Lyon (France)
7 mai 2010
Inondations encore à In-gall jusqu'à Bessetan au Nord Niger: plusieurs milliers de betails emportés et 2 disparus.
La nouvelle vient de nous parvenir .Les inondations qui ont touchés l'Azawak notamment Ingall et Bessetane ont emportés plusieurs troupeaux et ont fait deux victimes dans la region d'Ingall.La pluie a surprit les eleveurs ,car en cette periode de l'année ,il est très rare qu'il pleuve ,surtout avec autant d'intensité...
Depuis quelques années le climat sahelo-saharien a changé brusquement ,alternant secheresses et inondations auquelles les agriculteurs et eleveurs de la region ont du mal à s'adapter .Copenhague a echouer par la faute des pays industriels pollueurs ,mais les pays de Sud paient le plus lourd tribut des consequences de leurs emissions de gaz à effe de serre .
Vivement que l'UA saisisse l'ONU pour que les responsables du dereglement du climat paient enfin !!!Maït-chinga
Greenpeace alerte l’OMS sur les déchets radioactifs d’Areva au Niger
AFP / 06 mai 2010 14h22
Greenpeace alerte l’OMS sur les déchets radioactifs d’Areva au Niger
jeudi 6 mai 2010
GENÈVE - L’organisation de défense de l’environnement Greenpeace a alerté jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la "dispersion des dechets radioactifs" causée par les activités d’extraction minière du groupe français Areva dans le nord du Niger.
L’OMS "est compétente sur les questions de santé et nous souhaitons qu’elle se penche sur le problème", a indiqué le porte-parole de Greenpeace Suisse, Nicolas de Roten, lors d’une conférence de presse.
Dans un rapport présenté fin mars au Niger et lancé officiellement jeudi à Genève, Greenpeace accuse Areva de mettre en danger la santé des riverains des mines d’uranium que le groupe français exploite dans les environs des villes d’Arlit et d’Akokan.
"Nous souhaitons que l’OMS réalise sa propre enquête et demande à Areva de prendre des mesures", a expliqué une spécialiste de Greenpeace, Rianne Teule.
Arlit et Akokan sont deux cités minières dans le nord-ouest du Niger, pays sahélien pauvre où Areva, numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du pays, exploite des gisements d’uranium.
En collaboration avec la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD, France) et le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB, Niger), Greenpeace a réalisé une étude scientifique après avoir effectué des prélèvements et des mesures à Arlit et à Akokan en novembre 2009.
L’étude a mis en évidence des concentrations anormales d’uranium dans le sol et de radon, un gaz naturel radioactif, dans l’air, ou encore la présence sur un marchés d’objets radioactifs recyclés, provenant des mines.
Les prélèvements ont été effectués aux abords des mines comme dans les cités minières, situées à plusieurs kilomètres et où vivent environ 80.000 personnes.
Ainsi, par exemple, "dans quatre échantillons d’eau recueillis par Greenpeace dans la région d’Arlit sur cinq, la concentration d’uranium était supérieure à la limite recommandée par l’OMS pour l’eau potable", écrit l’organisation écologiste.
Monde : Les pires endroits pour être mère
DAKAR, 5 mai 2010 (IRIN)
Monde : Les pires endroits pour être mère
jeudi 6 mai 2010
DAKAR, 5 mai 2010 (IRIN) - Huit des 10 derniers pays de l’Index annuel des mères de Save the Children, qui a réalisé un classement des meilleurs et des pires endroits pour être mère, se situent en Afrique sub-saharienne, selon l’organisation non gouvernementale (ONG).
Les 10 derniers pays sont l’Afghanistan, le Niger, le Tchad,le Mali, la Guinée-Bissau, le Yémen, la République démocratique du Congo, le Soudan, l’Erythrée et la Guinée équatoriale ; alors que la Norvège, l’Australie, l’Islande et la Suède se situent en tête.
Au Niger, une femme sur sept meurt durant la grossesse ou l’accouchement, une femme sur huit en Afghanistan et en Sierra Leone ; alors que le risque est d’un sur 25 000 en Grèce et d’un sur 47 600 en Islande.
« Les problèmes autour de la santé maternelle et néonatale ont été soulevés depuis des années, mais il reste encore tellement de choses à faire », a dit à IRIN depuis le Mali Houleyemata Diarra, conseillère régionale pour la santé néonatale pour l’Afrique à Save the Children. « Il n’y a pas assez d’accompagnants qualifiés pendant les naissances, et les gouvernements ne prennent pas en compte là où les travailleurs médicaux sont nécessaires – dans les communautés ».
Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, plus de la moitié des naissances ont lieu à domicile, sans la présence d’accompagnants médicaux qualifiés, selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Save the Children demande aux gouvernements et aux donateurs d’accorder la priorité à la constitution d’un effectif de travailleuses sanitaires pour exercer dans leurs communautés et dans les cliniques locales.
Ces travailleuses devraient être motivées par une meilleure formation, un meilleur salaire et un meilleur soutien pour une évolution de carrière, selon l’ONG.
Il est coûteux de former un médecin ou de faire fonctionner un hôpital, mais le coût pour donner une formation de base aux travailleurs sanitaires communautaires – diagnostiquer et traiter des maladies fréquentes de la petite enfance, organiser des vaccinations et promouvoir une bonne nutrition et de bons soins néonataux – n’a pas besoin d’être exorbitant, selon Save the Children.
Au Bangladesh, l’ONG a constaté que le fait de fournir aux travailleuses sanitaires communautaires six semaines de formation de terrain et une éducation formelle faisait chuter d’un tiers la mortalité infantile dans les régions touchées.
« Il existe de nombreux modèle de cela qui fonctionnent bien dans le monde », a dit Mme Diarra de Save the Children. « Les pays africains ont besoin de suivre ces exemples ».
aj/cb/sk/ail
Monde : Les pires endroits pour être mère
jeudi 6 mai 2010
DAKAR, 5 mai 2010 (IRIN) - Huit des 10 derniers pays de l’Index annuel des mères de Save the Children, qui a réalisé un classement des meilleurs et des pires endroits pour être mère, se situent en Afrique sub-saharienne, selon l’organisation non gouvernementale (ONG).
Les 10 derniers pays sont l’Afghanistan, le Niger, le Tchad,le Mali, la Guinée-Bissau, le Yémen, la République démocratique du Congo, le Soudan, l’Erythrée et la Guinée équatoriale ; alors que la Norvège, l’Australie, l’Islande et la Suède se situent en tête.
Au Niger, une femme sur sept meurt durant la grossesse ou l’accouchement, une femme sur huit en Afghanistan et en Sierra Leone ; alors que le risque est d’un sur 25 000 en Grèce et d’un sur 47 600 en Islande.
« Les problèmes autour de la santé maternelle et néonatale ont été soulevés depuis des années, mais il reste encore tellement de choses à faire », a dit à IRIN depuis le Mali Houleyemata Diarra, conseillère régionale pour la santé néonatale pour l’Afrique à Save the Children. « Il n’y a pas assez d’accompagnants qualifiés pendant les naissances, et les gouvernements ne prennent pas en compte là où les travailleurs médicaux sont nécessaires – dans les communautés ».
Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, plus de la moitié des naissances ont lieu à domicile, sans la présence d’accompagnants médicaux qualifiés, selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Save the Children demande aux gouvernements et aux donateurs d’accorder la priorité à la constitution d’un effectif de travailleuses sanitaires pour exercer dans leurs communautés et dans les cliniques locales.
Ces travailleuses devraient être motivées par une meilleure formation, un meilleur salaire et un meilleur soutien pour une évolution de carrière, selon l’ONG.
Il est coûteux de former un médecin ou de faire fonctionner un hôpital, mais le coût pour donner une formation de base aux travailleurs sanitaires communautaires – diagnostiquer et traiter des maladies fréquentes de la petite enfance, organiser des vaccinations et promouvoir une bonne nutrition et de bons soins néonataux – n’a pas besoin d’être exorbitant, selon Save the Children.
Au Bangladesh, l’ONG a constaté que le fait de fournir aux travailleuses sanitaires communautaires six semaines de formation de terrain et une éducation formelle faisait chuter d’un tiers la mortalité infantile dans les régions touchées.
« Il existe de nombreux modèle de cela qui fonctionnent bien dans le monde », a dit Mme Diarra de Save the Children. « Les pays africains ont besoin de suivre ces exemples ».
aj/cb/sk/ail
Nigeria:Umaru Yar'Adua est décédé, laissant un pays divisé
Umaru Yar'Adua, le 29 mai 2007 à Abuja.
Umaru Yar'Adua est décédé, laissant un pays divisé
06/05/2010 à 08h:35 Par La rédaction web de Jeune Afrique
© AFP Le président du Nigeria, Umaru Yar'Adua, est décédé le 5 mai à son domicile des suites d'une longue maladie cardiaque. Il doit être inhumé aujourd'hui. C'est Goodluck Jonathan, déjà président par intérim, qui prendra sa succession jusqu'en 2011, alors que le pays est en proie à de vives tensions ethniques et religieuses et que le parti au pouvoir est lui-même victime d'une dangereuse lutte de clans.
C'est le quotidien This Day qui a révélé l'information mercredi sur son site internet, avant qu'elle ne soit officiellement confirmée. Le président du Nigeria Umaru Yar'Adua est décédé le 5 mai à 58 ans, des suites de problèmes cardiaques déjà responsables de son retrait de la vie politique depuis plus de six mois mois.
Malade depuis longtemps - il a toujours été de santé fragile -, Umaru Yar'Adua avait été hospitalisé en novembre en Arabie saoudite durant des semaines, avant de revenir le 24 février, incognito, dans son pays. Son état de santé était resté tellement secret que M. Jonathan avait reconnu publiquement n'avoir même pas été autorisé par son épouse, Turai Yar'Adua, à lui rendre visite. Des chefs religieux avaient pu aller le voir cependant début avril, mais n'avaient rien indiqué sur son état de santé.
Le président du Nigeria s'est éteint dans sa résidence présidentielle. Son enterrement est prévu aujourd'hui - le plus rapidement possible selon la tradition islamique - dans l'État de Katsina, dans le Nord, d'où il est originaire, a déclaré le porte-parole du président intérimaire, Ima Niboro. Sept jours de deuil national ont été décrétés et le jour de l'enterrement sera ferié.
Le vice-président Goodluck Jonathan, a appris la nouvelle avec « choc et tristesse. La nation est en deuil et je suis sûr que le monde aussi est en deuil avec nous ce soir », a-t-il poursuivi. Lui qui avait déjà été chargé par le parlement d'assumer le pouvoir le 9 février, prêtera serment jeudi pour devenir pleinement président et mener l'actuel mandat présidentiel à son terme en avril 2011.
Dauphin d'Obasanjo
Né le 16 août 1951, Umaru Yar'Adua était issu d'une famille très impliquée dans la vie politique du pays. Son père avait été ministre dans le premier gouvernement formé après l'indépendance, en 1960. Son triomphe à la présidentielle de 2007, où il succédait à Olusegun Obasanjo qui l'avait désigné comme son dauphin au sein du Parti démocratique du Peuple (PDP), avait été entachée par des accusations de bourrage des urnes et d'intimidation des électeurs, dénoncés par les observateurs de l'UE. Mais son arrivée à la présidence marquait un tournant dans une histoire parsemée de coups d'État militaires : pour la première fois, le pouvoir passait d'un président civil à un autre.
En pleine campagne électorale, cependant, il avait déjà montré des signes de faiblesse. Il avait été exfiltré en catastrophe vers l'Allemagne pour y recevoir des soins et, depuis son élection, il avait effectué au moins quatre séjours de santé à l'étranger. La longue absence et la pénurie d'informations quant à l'état du président depuis février avaient fait place aux spéculations, certains évoquant même un coma ou son décès. Il n'a donné qu'un seul signe de vie depuis son départ, lors d'un entretien à la radio britannique BBC, le 12 janvier. Malade depuis des mois, Umaru Yar'Adua, avait été hospitalisé en novembre en Arabie saoudite durant des semaines avant de revenir au Nigeria, en février. Sa mort intervient alors que des violences inter-communautaires ont fait des centaines de morts depuis le début de l'année dans le centre du pays.
Le président américain Barack Obama a également exprimé sa tristesse. « Nous nous souviendrons avec respect de la profonde intégrité personnelle du président Yar'Adua et de son profond engagement pour le service public, ainsi que de sa croyance passionnée dans l'immense potentiel et le brillant avenir de 150 millions de Nigérians », a notamment affirmé le chef de l'exécutif américain dans un message de condoléances.
Au sein du PDP, les couteaux sont tirés
Pour éviter que le huitième exportateur de pétrole ne plonge dans le chaos, le parlement avait fini par demander au vice-président d'assurer temporairement la présidence, M. Yar'Adua ne lui ayant pas formellement transmis les pouvoirs exécutifs avant de partir.
Depuis, malgré les efforts de M. Jonathan, les membres du PDP sont à couteaux tirés en prévision des élections générales de l'an prochain où chacun essaie de se placer. Les tensions sont telles que le président par intérim a dû, fin avril, sommer ses pairs du PDP de « serrer les rangs » plutôt que d'étaler leurs dissensions.
M. Jonathan, un ancien gouverneur issu du Sud pétrolier - une première au Nigeria - ne devrait pas être le prochain candidat, selon un règlement interne au parti. Chaque candidat investi et élu effectue deux mandats, soit huit ans, mais il doit être, en alternace, originaire du nord ou du sud de la fédération. M. Yar'Adua étant du Nord, un candidat de cette région devrait être choisi pour lui succéder.
Mais au sein du parti, nombre de « réformateurs » n'ont pas dit leur dernier mot. Une campagne d'affichages à l'effigie de Goodluck Jonathan a déjà envahi Abuja. La mort de Yar'Adua survient à un moment difficile pour le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique avec 150 millions d'habitants.
Des violences intercommunautaires ont fait des centaines de morts depuis le début de l'année dans le centre du pays, tandis que l'amnistie promise par le président défunt aux rebelles du Sud pétrolier, le Delta du Niger, tarde à donner ses effets. Le Mend, notamment, commence à relancer ses attaques contre la principale source de devises du pays.
Umaru Yar'Adua est décédé, laissant un pays divisé
06/05/2010 à 08h:35 Par La rédaction web de Jeune Afrique
© AFP Le président du Nigeria, Umaru Yar'Adua, est décédé le 5 mai à son domicile des suites d'une longue maladie cardiaque. Il doit être inhumé aujourd'hui. C'est Goodluck Jonathan, déjà président par intérim, qui prendra sa succession jusqu'en 2011, alors que le pays est en proie à de vives tensions ethniques et religieuses et que le parti au pouvoir est lui-même victime d'une dangereuse lutte de clans.
C'est le quotidien This Day qui a révélé l'information mercredi sur son site internet, avant qu'elle ne soit officiellement confirmée. Le président du Nigeria Umaru Yar'Adua est décédé le 5 mai à 58 ans, des suites de problèmes cardiaques déjà responsables de son retrait de la vie politique depuis plus de six mois mois.
Malade depuis longtemps - il a toujours été de santé fragile -, Umaru Yar'Adua avait été hospitalisé en novembre en Arabie saoudite durant des semaines, avant de revenir le 24 février, incognito, dans son pays. Son état de santé était resté tellement secret que M. Jonathan avait reconnu publiquement n'avoir même pas été autorisé par son épouse, Turai Yar'Adua, à lui rendre visite. Des chefs religieux avaient pu aller le voir cependant début avril, mais n'avaient rien indiqué sur son état de santé.
Le président du Nigeria s'est éteint dans sa résidence présidentielle. Son enterrement est prévu aujourd'hui - le plus rapidement possible selon la tradition islamique - dans l'État de Katsina, dans le Nord, d'où il est originaire, a déclaré le porte-parole du président intérimaire, Ima Niboro. Sept jours de deuil national ont été décrétés et le jour de l'enterrement sera ferié.
Le vice-président Goodluck Jonathan, a appris la nouvelle avec « choc et tristesse. La nation est en deuil et je suis sûr que le monde aussi est en deuil avec nous ce soir », a-t-il poursuivi. Lui qui avait déjà été chargé par le parlement d'assumer le pouvoir le 9 février, prêtera serment jeudi pour devenir pleinement président et mener l'actuel mandat présidentiel à son terme en avril 2011.
Dauphin d'Obasanjo
Né le 16 août 1951, Umaru Yar'Adua était issu d'une famille très impliquée dans la vie politique du pays. Son père avait été ministre dans le premier gouvernement formé après l'indépendance, en 1960. Son triomphe à la présidentielle de 2007, où il succédait à Olusegun Obasanjo qui l'avait désigné comme son dauphin au sein du Parti démocratique du Peuple (PDP), avait été entachée par des accusations de bourrage des urnes et d'intimidation des électeurs, dénoncés par les observateurs de l'UE. Mais son arrivée à la présidence marquait un tournant dans une histoire parsemée de coups d'État militaires : pour la première fois, le pouvoir passait d'un président civil à un autre.
En pleine campagne électorale, cependant, il avait déjà montré des signes de faiblesse. Il avait été exfiltré en catastrophe vers l'Allemagne pour y recevoir des soins et, depuis son élection, il avait effectué au moins quatre séjours de santé à l'étranger. La longue absence et la pénurie d'informations quant à l'état du président depuis février avaient fait place aux spéculations, certains évoquant même un coma ou son décès. Il n'a donné qu'un seul signe de vie depuis son départ, lors d'un entretien à la radio britannique BBC, le 12 janvier. Malade depuis des mois, Umaru Yar'Adua, avait été hospitalisé en novembre en Arabie saoudite durant des semaines avant de revenir au Nigeria, en février. Sa mort intervient alors que des violences inter-communautaires ont fait des centaines de morts depuis le début de l'année dans le centre du pays.
Le président américain Barack Obama a également exprimé sa tristesse. « Nous nous souviendrons avec respect de la profonde intégrité personnelle du président Yar'Adua et de son profond engagement pour le service public, ainsi que de sa croyance passionnée dans l'immense potentiel et le brillant avenir de 150 millions de Nigérians », a notamment affirmé le chef de l'exécutif américain dans un message de condoléances.
Au sein du PDP, les couteaux sont tirés
Pour éviter que le huitième exportateur de pétrole ne plonge dans le chaos, le parlement avait fini par demander au vice-président d'assurer temporairement la présidence, M. Yar'Adua ne lui ayant pas formellement transmis les pouvoirs exécutifs avant de partir.
Depuis, malgré les efforts de M. Jonathan, les membres du PDP sont à couteaux tirés en prévision des élections générales de l'an prochain où chacun essaie de se placer. Les tensions sont telles que le président par intérim a dû, fin avril, sommer ses pairs du PDP de « serrer les rangs » plutôt que d'étaler leurs dissensions.
M. Jonathan, un ancien gouverneur issu du Sud pétrolier - une première au Nigeria - ne devrait pas être le prochain candidat, selon un règlement interne au parti. Chaque candidat investi et élu effectue deux mandats, soit huit ans, mais il doit être, en alternace, originaire du nord ou du sud de la fédération. M. Yar'Adua étant du Nord, un candidat de cette région devrait être choisi pour lui succéder.
Mais au sein du parti, nombre de « réformateurs » n'ont pas dit leur dernier mot. Une campagne d'affichages à l'effigie de Goodluck Jonathan a déjà envahi Abuja. La mort de Yar'Adua survient à un moment difficile pour le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique avec 150 millions d'habitants.
Des violences intercommunautaires ont fait des centaines de morts depuis le début de l'année dans le centre du pays, tandis que l'amnistie promise par le président défunt aux rebelles du Sud pétrolier, le Delta du Niger, tarde à donner ses effets. Le Mend, notamment, commence à relancer ses attaques contre la principale source de devises du pays.
La reconquête du Niger par la France
Y.Mérabet—Publié le 05/05/2010 à 23:54
par afriquinfos
La reconquête du Niger par la France
jeudi 6 mai 2010
Les forces armées du Niger, qui comptent 12000 hommes, sont guidées par des conseillers militaires français. Entraînés et financés par la France, ils protègent toutes les routes géostratégiques et les mines. Les deux plus importantes mines du Niger se situent sur le territoire des Touaregs sont contrôlées par la compagnie française paramilitaire Areva, un empire dominant en matière de nucléaire, dirigé directement par l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le CEA, propriété de la France.
Présent dans 43 pays, dont l’Irak, l’Iran et la Lybie, le Niger, qui exporte à présent 7,7% de l’uranium mondial et bientôt 15% avec l’ouverture de la mine d’Imoumaren, se situe avec constance parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie.
Le Niger a fournit largement son ancien seigneur colonial, la France, en uranium, et elle continue à le faire . Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire civil et militaire de l’Hexagone et d’Israël, une grande partie de ce minerai est détourné vers la Libye et certains pays rebelles du TNP. Impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion, au recyclage et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie française d’Areva est aussi présente en temps que vecteur paramilitaire dans le Sahel, mais aussi dans le renseignement et les enlèvements d’otages, l’Etat français se cache derrière toutes les tentatives de déstabilisation des pays africains sensés être sous son influence.
Actuellement la France maintient 10 000 soldats spécialisés sur le continent africain pour protéger ses approvisionnements en uranium, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de ‘’Foccartland’’. De 1997 à 2009, la France est intervenue militairement 46 fois et arrive quelquefois jusqu’au massacre des populations africaine (génocide des Toutsis). Sur ces incidents, 28 ont eu lieu sans référence aux Nations Unies.
La politique Françafrique se poursuit encore plus sous Sarkozy, notamment par l’autofinancement des groupes terroristes au Niger et la gestion des affaires de prises d’otage. La France a crée un second Guantanamo à Niamey pour Al-Qaïda du Maghreb, faisant libérer des terroristes sous mandat international, la France pose des entraves à la lutte contre le terrorisme international, elle négocie et libère des terrorismes qu’elle arme et les envoie au Maghreb arabe pour maintenir une certaine tension favorable à sa politique, notamment par les actes criminels contre la population civile.
Le 11 septembre avec un faux Ben-Laden inventé par la CIA, cette date a été un motif pour une nouvelle forme de colonisation des ressources énergétiques que recelèrent les pays sous développés. Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les accès difficiles à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances pro-américaines et étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. Le partage du monde en zone d’influence dans le conteste de sa mondialisation a qu’une grande partie de l’Afrique soit dominée par la France .
Sur le plan économique la présence française en Afrique, est rivalisée par la Chine dissuasive par son nucléaire et membre permanent du conseil de sécurité à l’ONU, assoiffée de ressources, sa présence en expansion rapide dans le continent africain, avec plus de 24 milliards de dollars de prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources.
La présence française en Afrique est contestée par la population africaine est aussi considérée comme une menace aux intérêts français.. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’Areva, comme COMINAK et SOMAIR, qui rapportent entre 75 et 90% du revenu national. Les réserves d’uranium d’Imoumaren, dont il est attendu qu’elles produisent 5000 tonnes par an, ont fait l’objet d’un contrat signé en janvier 2009 entre Areva et le gouvernement de Mamadou Tandja, et ce pour 40 ans. Il est prévu que la production débute en 2012 après un investissement de 1,2 milliards d’euros. L’uranium Nigérien fourni 80% d’électricité consommée en France, énergétiquement la France est dépendante du Niger.
La France sur ses traces en Afrique, une malédiction qui tombe du ciel.
Le peuple africain doit savoir que la colonisation a succédé à l’esclavage. Elle a laissé place au néo colonialisme. L’Algérie comme le Niger et le reste des colonies françaises conquises par les métropoles, dominées, occupées, administrées par force et leur exploitation fut féroce et barbare. L’idée de dénigrement de l’africain en sauvage par l’homme blanc qui apporte dans ses bagages la civilisation est pernicieuse par ce qu’elle tente de masquer l’objectif réel du colonisateur, ce n’était pas la civilisation qu’il a apporté mais l’aliénation..Un travail de fond était fait pour convaincre les africains qu’ils n’avaient pas de culture ou quand il en avait une elle était mauvaise et il fallait l’abandonner et ‘singer le blanc’.
Le pillage des richesses du sol et du sous-sol qui a commencé avec la complicité hier des « indigènes évolués » et se poursuit aujourd’hui avec celle de nos dirigeants actuels. C’est la « Françafrique » qui fait vivre la France. Sans ses colonies la France ne serait pas la puissance qu’elle est aujourd’hui. Par la perte de sa puissance elle y retourne cette fois-ci sans résistance des peuples, mais avec le consentement des gouvernements corrompus.
Avec les indépendances des pays africains, la France est sortie par la porte et est rentrée dans la maison Afrique par la fenêtre du néo colonialisme qui lui permet de payer à des prix dérisoires le pétrole du Golfe de Guinée (referez vous à l’affaire ELF c’est édifiant), la bauxite et l’uranium du Niger, voir AREVA…
En partant la France a tué nos leaders nationalistes intègres : Olympio, Um Nyobè, Moumié, (comme les belges ont tué Lumumba). Les minerais étaient le fruit de pillage, aucune contrepartie n’était versée aux populations. Le travail forcé était la règle, pour la coupe du bois, la culture du cacao, du café, du thé, du caoutchouc.
Au fait à quoi servaient les routes et les chemins de fer aux noirs de l’époque coloniale ? Avaient-ils des voitures, que voulaient-ils transporter ? Si pour servir aux colons des lointaines contrées d’Afrique, les multiples richesses, fruits de pillage et à les acheminer vers les comptoirs coloniaux pour être enfin évacués vers la France.
Si la France a une dette à honorer c’est envers tous ces travailleurs forcés africains tombés au front du pillage des richesses de l’Afrique pour la puissance de la France .C’est aussi la dette contactée au titre du pillage des richesses de l’Afrique Comment expliquer qu’aucune ex colonie de la France ne soit sortie du sous développement .Présenter des excuses reviendra à la France de reconnaître le ‘génocide’ de (1,5) un millions et demi d’Algériens et des centaines de milliers de foyers détruits à jamais, sans compter des millions de personnes traumatisés par la torture .
En attendant que le jour se lève, la françafrique continue le pillage sauvage commencé par la colonisation. Aussi le rapport de la CRIIRAD fait état de l’exploitation sauvage des mines d’uranium au Niger avec plusieurs trouvailles, y compris les 20 millions de tonnes de roche d’uranium pulvérisé, carcinogène et radioactive, stockées en plein air, du matériel radioactif dont la compagnie s’est débarrassé et qu’elle a vendu sur le marché par le biais de ferrailleur, qui souvent abouti dans les ‘souks’ des villes du sud algérien, au Mali et en Mauritanie contaminant leurs acquéreurs.
Aussi ce rapport relève que des émissions de gaz toxiques à partir des mines de COMINAK ainsi que l’exploitation d’eau souterraine provenant de sources non renouvelées, sans parler de la contamination des sources d’eau, de la violation des standards internationaux de protection contre les radiations, parmi d’autres. ‘’Lorsque nous avons informé la presse de nos découvertes, Areva a organisé un voyage des médias au Niger, a affrété un avion pour transporter les 30 journalistes mais sans compteur Geiger ni aucun moyen d’évaluer le degré de radiation. Ils (les journalistes) auraient pu se tenir sur de la roche radioactive qui se trouve sur les routes et ne pas le savoir’’, a déclaré Chareyon. Il a aussi révélé qu’un laboratoire avec lequel la multinationale a passé contrat pour mesurer les radiations a rejeté les affirmations de la compagnie. Areva prétend que seul le gouvernement du Niger est responsable pour les systèmes de régulations (de Khadija Sharife* journaliste indépendante et écrivain.)
Manipulé par les services de renseignement français présent au sein même du gouvernement et de l’administration nigérienne , là-bas au Niger c’est Sarkozy qui décide du quotidien des nigériens et des mises en scènes politiques notamment par la libération des prisonniers terroristes algériens détenus par Niamey en violant la souveraineté de ce pays et les négociations avec les preneurs d’otages à tous les coins du monde. Le Niger colonie française au sens propre du mot et sa représentation diplomatique dans toutes les capitales du monde n’a plus de point de valeur, car tout doit transiter par l’ambassade de France, alors ou est la souveraineté de ce pays ?
Le Mouvement du Niger pour la Justice, actif depuis 2007 mené par un ancien fonctionnaire des Forces armées du Niger, dirigé par les services de renseignement français, a son effectif une grande partie des hommes touarègues inter frontaliers libres ,demande une plus grande part de la rente uranifère sous le prétexte de la protection contre la dégradation de l’environnement et l’accès à des biens comme l’eau, des installations sanitaires, l’instruction et l’électricité qui sont des droits constitutionnels. Ce mouvement encadré par l’armée française exerce une pression constante sur le gouvernement du Niger et ceux des pays limitrophes afin de s’en servir de l’uranium de la mine d’Arlit. La France à travers ses ONG ajustées sur sa politique nationale, joue avec les droits de l’homme et le sentiment de charité envers la population africain dans le seul but de s’accaparer de leur richesse naturelle, ils n’ont pas d’autres pour assurer le devenir de leurs enfants. Il ne reste que la richesse du sous-sol pour faire vivre quelques milliers de nigériens, tout a disparu :la faune , la forêt et l’eau que reste t-il à la population pour vivre ? C’est vrai qu’aujourd’hui, le Niger n’a pas accès au moindre uranium extrait à l’intérieur de ses frontières : les 100% de l’électricité (225 million de kWh) proviennent d’énergie fossile et est largement importé du Nigeria voisin.
Toutefois la France a bien conscience de la situation et sa part de responsabilité est engagée. Le retour de la France sur ses traces en Afrique est une malédiction pour les africains Le Sahara, qui englobe 11 pays, recouvre 80% des terres du Niger, un des pays le plus pauvre de la planète au riche sous-sol, se caractérise par la pauvreté, la famine, les sécheresses et les dictatures. Plus de 60% de sa population vit dans la ceinture de pauvreté, privée de l’accès à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires, aux infrastructures et à l’instruction. L’espérance de vie culmine à 43 ans et la plupart de ses citoyens, y compris 71% des femmes, sont analphabètes. Seul 3% du budget de l’Etat sont alloués à l’instruction, alors que plus de 50% des finances de développement vont au service d’une odieuse dette à payer. L’annulation de la dette, après que le Niger ait été jugé éligible par le FMI à l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés, a exigé une privatisation massive des entreprises étatiques nigériennes et a fourni une aide partielle. Néanmoins, en 2007, les directeurs du FMI ont estimé que le fardeau de la dette nationale demeurait trop élevé et ce, malgré le ‘’remède’’ des ajustements structurels. Le FMI avait suggéré au gouvernement de vendre ses ressources minières pour s’en acquitter de sa dette au près des banques. ’’
Jusque à maintenant, il est impossible aux citoyens français et à la société civile d’obtenir le contenu de ‘’ces accords secrets’’ concernant l’accès et le contrôle des ressources au Niger. C’est confidentiel’’, déclare Sebastein Alzerreca de l’ONG française Survie. Mais il met en garde : ‘’Si la diplomatie échoue, ils peuvent toujours envoyer l’armée’’ Pas de doute que l’autoroute de l’uranium s’avérera bien utile*.
Depuis le jour de l’indépendance du Niger, Diori Hamani du Niger et son parti politique, le Parti Progressiste nigérien (PPP), indirectement choisi par la France, ont régné sur le pays, aidé dès 1963 ouvertement par diverses interventions ou par des actions clandestines. Grâce à des accords militaires secrets, les soldats français basés à Niamey ont collaboré avec celui-ci afin d’éliminer et d’exiler l’opposition, tel que l’Union Nigérienne Démocratique. Hamani Diori s’est présenté aux élections, sans opposition, en 1965 et en 1970 mais a commis l’erreur fatale de demander le retrait des troupes françaises au début des années 1970. La France l’a fait, puis sans surprise un coup d’Etat militaire a porté au pouvoir le colonel Seyni Kountche au pouvoir. Kountche a été tué en 1987 et le colonel Ali Saibou lui a succédé. Mamadou Tanga choisi par la France pour diriger ses intérêts au Niger et destitué du poste de président de la république pour avoir voulu résilier le contrat d’acquisition de la gigantesque mine d’uranium d’Imoumaren, et de la revalorisation du prix du minerai d’uranium extrait de la mine d’Arlit. Les Etats-Unis irrités par la main mise de la France sur la région qui recèle les 40% des gisements d’uranium et devant le refus de l’Algérie d’autoriser l’US forces d’installer un poste d’observation et d’intervention à l’extrême, sous le mobile ’lutte contre le terrorisme’ donne son accord aux pays limitrophes d’assurer eux même leur défense en cas d’un excès de convoitise .
Au fond, comme nous l’avons bien dit dans nos articles précédents signés Y.Mérabet la mine d’Alite était livrée par la France au trafic de la ‘pate jaune’ ou concentré primaire d’uranium étant la base de la fabrication de l’arme nucléaire appauvrie qui est tombé entre les mains des terroristes. Il ne faudrait pas oublier aussi que de grandes quantités de pate jaune qui transitait par Agades étaient détournées par la Libye et la France pour alimenter le marché noir. La dernière conférence de Washington sur la sécurité nucléaire était essentiellement axée le risque que l’uranium enrichi de tomber entre les mains des terroristes, je crois que les Etats-Unis réputés sur la prise de position de la lutte contre le terrorisme internationale et il fut la première victime et l’AIEA une instance onusienne ont laissé la France trop faire. L’uranium avait initialement été découvert au Niger en 1957 par le Bureau Minier de la France d’Outre Mer, une année avant la création de la République du Niger en 1958. Ceci à la suite d’une étude extensive menée par la Commission à l’Energie Atomique (CEA) de la France, qui a commencé en 1956 et a conduit à plusieurs découvertes à la veille de l’indépendance en 1960. La décolonisation réussie de l’Afrique par la France, a été réalisée grâce à des accords militaires secrets et des accords concernant les ressources, ainsi que des zones monétaires spéciales. Ces accords imbriquaient les intérêts de la France avec ceux des gouverneurs autochtones soigneusement choisis comme au Gabon et au Togo - Omar Bongo et Gnassingbé Eyadéma - tous deux dirigeants à vie, de la libération sélective à la mort, et Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire. Ainsi, non seulement la France a eu un accès préférentiel aux ressources stratégiques, la 0présence de bases militaires françaises dans des anciennes colonies étaient légitimées, servant à la fois à soutenir le règne des dictateurs tout en les gardant sous contrôle. A partir de 1969, 27 accords ont été signés par d’anciennes colonies, y compris le Niger.
Les intérêts français ont été servis par le biais de la politique africaine postcoloniale de la France, connue sous le nom de Françafrique, qui a impliqué les échelons politiques et diplomatiques de l’Elysée depuis l’époque du général de Gaulle. Cette politique impliquait les lobby du renseignement et des multinationales intimement connectée avec l’Etat, comme Elf et Areva, des dictateurs de fabrication française et des réseaux de l’ombre désignés sous le nom de personnalité qu’on souhaitait honorer, comme Jacques Foccart, le principal conseiller pour l’Afrique de Gaulle qui a été rappelé, après avoir pris sa retraite à l’âge de 81 ans, par le président Jacques Chirac, afin qu’il reprenne des activités. Chirac lui-même a déclaré, au début des années 1990, que le continent ‘’ n’était pas prêt pour la démocratie’’. Lorsqu’il lui a été demandé de décrire le rôle de Foccart dans Françafrique, le vice Premier ministre du général de Gaulle, Louis Joxe, a déclaré ‘’ être la nounou des présidents et s’assurer que les fonctionnaires africains seront payés à la fin du mois’’.*
Conclusion
Formés par le Département d’Etat, le Département à la Défense et le Conseil National de la Sécurité américains, mise en place de plateformes de narcotrafics, implications des armées gouvernementales dans des programmes militaires d’endoctrinement idéologiques, mise en place de dictatures militaires. Ouvrons les yeux et regardons l’Afrique de l’Ouest, que voyons-nous, sinon des présidents à vie (Moubarek, Kéddafi, Zine El-Abidine Ben Ali), des coups d’Etat (Niger, Guinée), des implantations de bases militaires (Sénégal, Côte d’Ivoire), des créations de foyers terroristes (Algérie, Mauritanie, Maroc, Niger, Mali, Nigeria), la prolifération du narco-trafique ( Maroc, Sierra Leone, Guinée Bissau), l’expropriation des richesses par les multinationales, etc. Ce qui se passe au Niger est un cas d’école. L’on comprend alors la vive protestation de l’Algérie qui ces temps-ci voit beaucoup de mouvements de l’administration Française dans la région.
Y.Mérabet-Journaliste indépendant (ASFIR)
mercredi 5 mai 2010
Le Mali bientôt producteur d’uranium et de bauxite
Xinhua-http://www.afriscoop.net-04-05-10
Le Mali bientôt producteur d’uranium et de bauxite
mardi 4 mai 2010
photo: Nicolette friedman
L’uranium et la bauxite vont bientôt jouer les premiers rôles dans l’exploitation minière au Mali, aux cotés de l’or, selon un document publié par la Direction nationale des Mines et de la Géologie du Mali.
Ce document signale l’existence d’un grand potentiel d’uranium et de bauxite dans la commune rurale de Faléa (région de Kayes) située à l’ouest du Mali. La production annuelle d’uranium dans cette localité est estimée à 5 000 tonnes dans une vallée de 150 km2, près de la frontière du pays avec le Sénégal et la Guinée- Conakry.
La Société canadienne Delta exploration Inc. (par la suite intégrée à Rockgate Capital Corp) a obtenu depuis 2007 un permis d’ exploration et d’exploitation des ressources de la commune de Faléa. L’activité d’exploration dans la zone concernée devrait durer jusqu’à la fin de cette année. Elle aura lieu en même temps que l’étude d’impact environnemental.
Pour ce qui est de la bauxite, les travaux de la société Camec (Central African Mining & Exploration Co, Royaume Uni) ont mis en évidence une réserve évaluée à plus de 420 millions de tonnes, toujours dans la commune de Faléa. La société Camec envisage ainsi la construction d’une usine qui produirait annuellement 3 millions de tonnes d’alumine (un dérivé de la bauxite) à partir 2015. Ce qui ferait du Mali le premier exportateur d’alumine en Afrique de l’ouest devant la Guinée-Conakry qui produit environ 750 000 tonnes par an.
Pour l’approvisionnement de l’usine en électricité, la société britannique projette aussi de construire une centrale électrique de 80 mégawatts (MG). Les investissements nécessaires s’ élèveraient à environ 3,5 milliards de dollars US.
La société, selon la DNGM, explique son engouement pour les mines de cette zone par le fait que, en plus d’un sous-sol extrêmement riche, « le Mali offre un environnement propice pour les investisseurs étrangers ». Mais, déjà, les populations de Faléa s’organisent pour que leur cadre de vie ne soit pas affecté par l’ exploitation des minerais dont regorge leur localité. Un combat qu’ elles comptent mener au sein de l’Association des ressortissants et amis de la commune de Faléa (ARACF) qui a vu le jour depuis le 28 avril 2008.
La première activité envisagée par cette association apolitique est la réalisation d’une cartographie initiale du niveau de rayonnement gamma à la surface du sol avant l’ exploitation des minerais afin d’en mesuser les pollutions potentielles. La ville de Genève (Suisse) a décidé de contribuer à cette action en la parrainant. Elle a déjà fait un don de 25 000 euros à l’ARACF pour couvrir les frais de formation et l’achat d’ équipements appropriés. (Xinhua)
Le Mali bientôt producteur d’uranium et de bauxite
mardi 4 mai 2010
photo: Nicolette friedman
L’uranium et la bauxite vont bientôt jouer les premiers rôles dans l’exploitation minière au Mali, aux cotés de l’or, selon un document publié par la Direction nationale des Mines et de la Géologie du Mali.
Ce document signale l’existence d’un grand potentiel d’uranium et de bauxite dans la commune rurale de Faléa (région de Kayes) située à l’ouest du Mali. La production annuelle d’uranium dans cette localité est estimée à 5 000 tonnes dans une vallée de 150 km2, près de la frontière du pays avec le Sénégal et la Guinée- Conakry.
La Société canadienne Delta exploration Inc. (par la suite intégrée à Rockgate Capital Corp) a obtenu depuis 2007 un permis d’ exploration et d’exploitation des ressources de la commune de Faléa. L’activité d’exploration dans la zone concernée devrait durer jusqu’à la fin de cette année. Elle aura lieu en même temps que l’étude d’impact environnemental.
Pour ce qui est de la bauxite, les travaux de la société Camec (Central African Mining & Exploration Co, Royaume Uni) ont mis en évidence une réserve évaluée à plus de 420 millions de tonnes, toujours dans la commune de Faléa. La société Camec envisage ainsi la construction d’une usine qui produirait annuellement 3 millions de tonnes d’alumine (un dérivé de la bauxite) à partir 2015. Ce qui ferait du Mali le premier exportateur d’alumine en Afrique de l’ouest devant la Guinée-Conakry qui produit environ 750 000 tonnes par an.
Pour l’approvisionnement de l’usine en électricité, la société britannique projette aussi de construire une centrale électrique de 80 mégawatts (MG). Les investissements nécessaires s’ élèveraient à environ 3,5 milliards de dollars US.
La société, selon la DNGM, explique son engouement pour les mines de cette zone par le fait que, en plus d’un sous-sol extrêmement riche, « le Mali offre un environnement propice pour les investisseurs étrangers ». Mais, déjà, les populations de Faléa s’organisent pour que leur cadre de vie ne soit pas affecté par l’ exploitation des minerais dont regorge leur localité. Un combat qu’ elles comptent mener au sein de l’Association des ressortissants et amis de la commune de Faléa (ARACF) qui a vu le jour depuis le 28 avril 2008.
La première activité envisagée par cette association apolitique est la réalisation d’une cartographie initiale du niveau de rayonnement gamma à la surface du sol avant l’ exploitation des minerais afin d’en mesuser les pollutions potentielles. La ville de Genève (Suisse) a décidé de contribuer à cette action en la parrainant. Elle a déjà fait un don de 25 000 euros à l’ARACF pour couvrir les frais de formation et l’achat d’ équipements appropriés. (Xinhua)
Khadafi : "Cinq milliards par an de l’UE pour arrêter les clandestins"
http://www.africanouvelles.com-04-05-10
Khadafi : "Cinq milliards par an de l’UE pour arrêter les clandestins"
mardi 4 mai 2010
photo : immigrés vers la libye ,victimes d'inondations à Agadez 2009.
Rome, 3 mai 2010. " L’ UE devrait verser à la Lybie cinq milliards d’euro par an pour un fond spécial destiné à combattre l’immigration illégale". C’est le devis présenté par le leader libyen Muammar al-Khaddafi à la Commission Européenne, qui n’exclut pas de signer avec la Lybie un accord anti-clandestins comme il a déjà fait avec l’Italie.
" Nous avons un plan bien défini pour résoudre ce problème" explique le Colonel dans interview au hebdomadaire allemand Der Spiegel. Ceci inclurait " les projets d’installation et d’occupation dans les Pays africains dont proviennent les réfugiés, de sorte qu’ils puissent y rester". " De même nous ferons pour ceux qui sont déjà en Lybie, de façon à lui donner une hospitalisation et une occupation. Dans ajoutée à tout cela, nous renforcerons la sûreté des frontières de terre et de mer avec des modernes appareils radar et avec rapidité.
La Lybie dit de tirer cinquante milliards de dollars par an de ses ressources pétrolifères. Der Spiegel demande donc à Khadafi parce que son Pays ne paye pas tout seul ces interventions : " Il ne nous touche pas de payer pour l’Europe ! il s’agit de choses dont l’Europe tire avantage" conclut le nord-africain
NDLR: Bravo !!!Les journalistes nigériens créent un observatoire indépendant d’autorégulation
APA-03-05-10
Les journalistes nigériens créent un observatoire indépendant d’autorégulation
mardi 4 mai 2010
Les journalistes nigériens ont mis en place un organe d’autorégulation pour accompagner le processus de dépénalisation du délit commis par voie de presse dont un avant-projet a été remis fin mars à la junte militaire au pouvoir, au terme des états généraux de la communication, a appris Apa hier,en marge de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse.
L’instance dénommée Observatoire nigérien indépendant des médias pour l’éthique et la déontologie (ONIMED), dont les quinze membres ont été élus, sera installée officiellement ce mardi au cours d’un atelier national sur le thème « autorégulation dans un contexte de dépénalisation du délit par voie de presse ». « Nous voudrons accompagner le processus de dépénalisation du délit de presse par la création de l’ONIMED, qui sera un outil nécessaire pour éviter d’éventuels dérapages q’une suppression des peines d’emprisonnement pourrait causer dans le milieu des journalistes » a expliqué Ousseini Issa, membre de l’ONIMED.
Les participants aux états généraux de la presse, tenus du 27 au 29 mars dernier, a-t-il rappelé, ont recommandé la mise en place urgente d’un organe d’autorégulation, dont la mission est de veiller à un strict respect de l’éthique et de la déontologie au sein des médias nigériens. Composé de quinze membres, dont huit journalistes en exercice, des promoteurs de radios et télévisions et un représentant des associations des consommateurs, l’ONIMED poursuit des objectifs liés à une information libre, complète, saine et honnête, a souligné Saidou Arji, consultant média, ancien chef de programmes à Médiafoundation. Par le passé, les professionnels nigériens de l’information ont expérimenté l’autorégulation de leur secteur à travers le Centre indépendant d’éthique et de déontologie (CIMED) dont la léthargie a justifié la création d’un nouvel observatoire, qui poursuivra sensiblement les mêmes objectifs.
La presse nigérienne, dont la composante privée est née à la faveur de la démocratisation au début des années 1990 éprouve plusieurs difficultés liées souvent à la précarité des entreprises de presse et au déficit de professionnalisme constaté chez nombre de ses animateurs.
De même, souligne-t-on, plusieurs journalistes ont été emprisonnés au cours de ces dernières années, comme en 2009 lorsque huit éditeurs de la presse indépendante ont été auditionnés à la police, après avoir dénoncé un cas présumé de corruption impliquant des proches de l’ex Président Mamadou Tandja. Actuellement une radio privée, Sahara Fm, émettant à Agadez, la principale ville du nord-Niger, reste toujours muette, depuis sa fermeture il y a deux ans, par les autorités nigériennes sous le régime de l’ex-président Mamadou Tandja.
(Apa)
mardi 4 mai 2010
Interview de I.Karangama conseiller de l'ex president Tanja Mamadou au Niger.
L'entretien s'est passé par téléphone le 03/05.2010 à 21 h 45
WM Issikta: Bonsoir Mr le conseiller, je vous entend très mal ,pouvez vous vous déplacer (sachant que même à Niamey certains quartiers voire rues manquent de réseau et donc difficile à capter les GSM),pour qu'on commence les questions?
IK: Attendez je me met dehors parfois ça capte mieux !!
WMI: Voila que pensez vous de la situation politique au Niger ,2 mois après la prise du pouvoir par le CSRD?
IK: Oui merci de me donner l'occasion de m'exprimer à ce niveau ..C'est vrai que la prise du pouvoir par le CSRD a susciter beaucoup d'espoir de la part de certains nigériens ,d'autres sont restés méfiant sur les réelles intentions de l'armée et de son irruption sur la scène politique nigérienne pour la énième fois ,moi je suis de ceux là...
WMI: oui, mais en terme de bilan deux mois après ??
IK: Vous savez, le CSRD est conduit par Salou Djibo, un homme que je respecte, comme la plupart de nigériens, jusque là il a posé des actes louables pour la nation...mais il est entouré de pas mal d'officiers avec lesquels composait Tanja Mamadou, et d'autres soit disant qui veulent afficher une neutralité qu'ils n'ont jamais connue ...vous savez on se connait bien hein?
WMI: En parlant d'actes louables, vous voulez parler du conseil consultatif que préside Marrou Amadou ?
IK: entre autres oui, puis de la réhabilitation des certains membres de la cours constitutionnelle issue de la 5ème république ,de la commission de réconciliation ,même si on déplore qu'il n'y'ait pas assez de représentants des ex combattants de le rébellion armée et de la société civile ...
WMI: Y'a aussi l'inéligibilité des membres du CSRD et de leur gouvernement de transition qui est un bon début non pour les prochaines échéances électorales ?
IK: Oui ,ça c'est une bonne chose ,mais faut aller plus loin ,notamment en prenant des vraies décisions qui empêcheraient certains gouverneurs ou chefs traditionnels à s'investir pour un parti au detriment des autres comme ce fut le cas jusque là. Puis assainir ou moraliser les partis politiques, mais sans chasse aux sorcières
Comme prônés par certains.
WMI: vous voulez dire mettre tous les partis politiques nigériens à la même enseigne?
IK: Oui, que tout le monde puisse se retrouver lors de ce nouveau départ ,si y'en a qui ont des démêlés avec la justice ,il faut qu'elle reste indépendante et que les poursuites soient justes et transparentes pour tous.
WMI: Le CSRD ,a parler de juger Tanja Mamadou et certains de ses dignitaires ,savez davantage ?
IK: C'est pas un problème pour nous que Tanja ou ses ministres répondent à la justice de leurs actes, mais ils sont pas les seuls, il faut élargir le débat et s'intéresser à plusieurs autres personnalités qui font partie du CSRD et aussi aux ex gouverneurs ou administrateurs de certaines collectivités territoriales bien connus pour leurs scandales financiers et magouilles...
WMI: Ces derniers temps on assiste à une avalanche des nominations très critiqués sur la presse et le Net qu'en pensez-vous ?
Ik: Je crois qu'il n'ya pas de fumée sans feu, Salou risque de commettre les mêmes erreurs qu'il reprochait à Tanja, parce que dans son sillage, on retrouve certains Caméléons qui ont trempés dans les coups d'état, et tous les gouvernements et républiques successives au Niger ...le bilan est là..
WMI: et qu'est ce qui leur est reprochés ?
IK: ben, c'est toujours les mêmes habitudes..Ces gens là, forment une sorte de secte avec leurs parents, amis et connaissances, ils s'accaparent les postes clés ou juteux si vous voulez, et raisonnent en terme de région ou d'ethnie ce qui explique que les 75% des nominations restent au niveau d'une région ou de 2.Ce que même Tanja ne faisait pas!!
WMI: le 24 avril le Niger a célébré la journée de la concorde nationale, qu’en pensez-vous lorsqu'on sait qu'une rébellion a vue le jour quelques années plus tard notamment en 2007 au Nord?
Ik: vous voyez même a ce niveau, les nigériens n'y croient plus comme les ex combattants abandonnés par leurs chefs .c'est au CSRD qui a fermé le haut commissariat à la paix, et refonder les FNIS et la Garde républicaine de faire en sorte de trouver une paix juste et durable pour la région nord, mais aussi pour l'ensemble de nigériens et que nous puissions plus revivre ces douloureux événements.
WMI: pensez vous être appeler à répondre de votre responsabilité comme tous les membres du Tazartché ou de la refondation de la république ?
IK: vous savez...bon..Oui si la justice, veut faire la lumière encore une fois sur tout ce qui s'est passé, je pense que les choses sont simples, il suffit d'une justice indépendante et juste ...et puis je pense pas que le CSRD aura le temps de gérer d'ici là ,12 mois ça passe vite et c'est pas le rôle des militaires d'engager ces genres de poursuites ...il faut laisser aux vrais acteurs jouer leur rôles dans cette histoire.
WMI: Au Niger, il y'a la famine au sud, et la sécheresse au nord, comment pensez vous que le CSRD puisse gérer ces crises presque récurrentes au Niger ou au Sahel?
Ik: Bon vous savez, il faut qu'ils prennent leur responsabilité hein? du temps de Tanja, on a pas connu la famine même si ils disent le contraire, en tout cas pas de cette ampleur là. L’ONU, L’UE et L'UA, ont répondus à l'appel lancé par le gouvernement, les dons affluent, mais c'est pas encore distribués aux nécessiteux notamment dans certaines communes au sud et au Nord du pays .Les deux mois mai et juin sont les plus difficiles pour les nomades comme pour les agriculteurs, il faut les aidés sinon la période de soudure risque d'être dramatique .
WMI: On parle aussi d'une nouvelle menace qui guette le Niger : l'implantation de Al-Qaïda au Maghreb Islamique, plus connue sous les initiales : AQMI, et qui a perpétrer plusieurs attaques meurtrières contre des militaires nigériens qu'en pensez vous ?
IK: ça c'est un vrai problème qui doit nous interpellés tous, parce que si on n'y prend pas garde, ça risque de faire voler en éclat notre rêve de vivre dans la paix et la fraternité. C’est un problème qui dépasse même les occidentaux et des pays comme l’Algerie, le Pakistan, l’Irak et autres ...Pour lutter contre le Terrorisme, ils nous faut un plan d'action sous régional en partenariat avec les algériens, les libyens, les maliens, les mauritaniens..tous les pays sub-sahariens, sinon ils vont s'implantés durablement chez nous et ça c'est mauvais..
WMI: pourquoi à votre avis les gouvernements maliens et nigériens qui disposent d'Unités sahariennes motorisés et méharistes plus appropriées pour lutter contre les terroristes et trafiquants, ne les rendent pas opérationnelles sur le terrain?
IK: bon ...moi je sais que du temps de Barré c'était prévu ,même du temps de Tanja ,mais il y'a eu une nouvelle rébellion qui a sapé la confiance ,car ces unités sont pour la plupart au Mali comme au Niger composées des Touaregs ou des Arabes voire des Peuls et des Toubous ...Au Mali ,ça commence et en Algerie ,au Niger nous avons 4500 combattants qui se rongent les ongles ,pourquoi pas ,peut être que le CSRD et ATT pourrons s'entendre ,c'est un atout indéniable pour la lutte contre le terrorisme ,mais aussi une occupation pour tous ces jeunes dont les régions sont les plus concernés.
WMI: Comment voyez vous le Niger d'ici 15 ans ?
IK: ah, bonne question...Pour tout un autre pays, stable, je veux dire 10 ans c'est beaucoup de changements en perspectives ...Pour le Niger ,remettons déjà sur les rails la démocratie, respectons nos institutions, mettons nous au travail, assurons l'ecole pour les futures générations ,essayons une fois pour toute de s'auto-suffire au niveau alimentaire et désenclavons notre pays c'est modeste ,mais raisonnable...
WMI: Le mot de la fin ?
IK: que tous les nigériens se tiennent par la main ,que les chances pour chaque nigérien soient les mêmes et qu'à l'avenir évitons de retomber dans les mêmes erreurs chaque 10 ans .Que Dieu bénisse le Niger et qu'il l'aide à sortir de cette douloureuse situation. Merci
WMI: Amen, Merci à vous aussi et bonne soirée à tout Niamey!!
Le réseau téléphonique nigérien est l'un des plus difficile au monde!!
WM Issikta: Bonsoir Mr le conseiller, je vous entend très mal ,pouvez vous vous déplacer (sachant que même à Niamey certains quartiers voire rues manquent de réseau et donc difficile à capter les GSM),pour qu'on commence les questions?
IK: Attendez je me met dehors parfois ça capte mieux !!
WMI: Voila que pensez vous de la situation politique au Niger ,2 mois après la prise du pouvoir par le CSRD?
IK: Oui merci de me donner l'occasion de m'exprimer à ce niveau ..C'est vrai que la prise du pouvoir par le CSRD a susciter beaucoup d'espoir de la part de certains nigériens ,d'autres sont restés méfiant sur les réelles intentions de l'armée et de son irruption sur la scène politique nigérienne pour la énième fois ,moi je suis de ceux là...
WMI: oui, mais en terme de bilan deux mois après ??
IK: Vous savez, le CSRD est conduit par Salou Djibo, un homme que je respecte, comme la plupart de nigériens, jusque là il a posé des actes louables pour la nation...mais il est entouré de pas mal d'officiers avec lesquels composait Tanja Mamadou, et d'autres soit disant qui veulent afficher une neutralité qu'ils n'ont jamais connue ...vous savez on se connait bien hein?
WMI: En parlant d'actes louables, vous voulez parler du conseil consultatif que préside Marrou Amadou ?
IK: entre autres oui, puis de la réhabilitation des certains membres de la cours constitutionnelle issue de la 5ème république ,de la commission de réconciliation ,même si on déplore qu'il n'y'ait pas assez de représentants des ex combattants de le rébellion armée et de la société civile ...
WMI: Y'a aussi l'inéligibilité des membres du CSRD et de leur gouvernement de transition qui est un bon début non pour les prochaines échéances électorales ?
IK: Oui ,ça c'est une bonne chose ,mais faut aller plus loin ,notamment en prenant des vraies décisions qui empêcheraient certains gouverneurs ou chefs traditionnels à s'investir pour un parti au detriment des autres comme ce fut le cas jusque là. Puis assainir ou moraliser les partis politiques, mais sans chasse aux sorcières
Comme prônés par certains.
WMI: vous voulez dire mettre tous les partis politiques nigériens à la même enseigne?
IK: Oui, que tout le monde puisse se retrouver lors de ce nouveau départ ,si y'en a qui ont des démêlés avec la justice ,il faut qu'elle reste indépendante et que les poursuites soient justes et transparentes pour tous.
WMI: Le CSRD ,a parler de juger Tanja Mamadou et certains de ses dignitaires ,savez davantage ?
IK: C'est pas un problème pour nous que Tanja ou ses ministres répondent à la justice de leurs actes, mais ils sont pas les seuls, il faut élargir le débat et s'intéresser à plusieurs autres personnalités qui font partie du CSRD et aussi aux ex gouverneurs ou administrateurs de certaines collectivités territoriales bien connus pour leurs scandales financiers et magouilles...
WMI: Ces derniers temps on assiste à une avalanche des nominations très critiqués sur la presse et le Net qu'en pensez-vous ?
Ik: Je crois qu'il n'ya pas de fumée sans feu, Salou risque de commettre les mêmes erreurs qu'il reprochait à Tanja, parce que dans son sillage, on retrouve certains Caméléons qui ont trempés dans les coups d'état, et tous les gouvernements et républiques successives au Niger ...le bilan est là..
WMI: et qu'est ce qui leur est reprochés ?
IK: ben, c'est toujours les mêmes habitudes..Ces gens là, forment une sorte de secte avec leurs parents, amis et connaissances, ils s'accaparent les postes clés ou juteux si vous voulez, et raisonnent en terme de région ou d'ethnie ce qui explique que les 75% des nominations restent au niveau d'une région ou de 2.Ce que même Tanja ne faisait pas!!
WMI: le 24 avril le Niger a célébré la journée de la concorde nationale, qu’en pensez-vous lorsqu'on sait qu'une rébellion a vue le jour quelques années plus tard notamment en 2007 au Nord?
Ik: vous voyez même a ce niveau, les nigériens n'y croient plus comme les ex combattants abandonnés par leurs chefs .c'est au CSRD qui a fermé le haut commissariat à la paix, et refonder les FNIS et la Garde républicaine de faire en sorte de trouver une paix juste et durable pour la région nord, mais aussi pour l'ensemble de nigériens et que nous puissions plus revivre ces douloureux événements.
WMI: pensez vous être appeler à répondre de votre responsabilité comme tous les membres du Tazartché ou de la refondation de la république ?
IK: vous savez...bon..Oui si la justice, veut faire la lumière encore une fois sur tout ce qui s'est passé, je pense que les choses sont simples, il suffit d'une justice indépendante et juste ...et puis je pense pas que le CSRD aura le temps de gérer d'ici là ,12 mois ça passe vite et c'est pas le rôle des militaires d'engager ces genres de poursuites ...il faut laisser aux vrais acteurs jouer leur rôles dans cette histoire.
WMI: Au Niger, il y'a la famine au sud, et la sécheresse au nord, comment pensez vous que le CSRD puisse gérer ces crises presque récurrentes au Niger ou au Sahel?
Ik: Bon vous savez, il faut qu'ils prennent leur responsabilité hein? du temps de Tanja, on a pas connu la famine même si ils disent le contraire, en tout cas pas de cette ampleur là. L’ONU, L’UE et L'UA, ont répondus à l'appel lancé par le gouvernement, les dons affluent, mais c'est pas encore distribués aux nécessiteux notamment dans certaines communes au sud et au Nord du pays .Les deux mois mai et juin sont les plus difficiles pour les nomades comme pour les agriculteurs, il faut les aidés sinon la période de soudure risque d'être dramatique .
WMI: On parle aussi d'une nouvelle menace qui guette le Niger : l'implantation de Al-Qaïda au Maghreb Islamique, plus connue sous les initiales : AQMI, et qui a perpétrer plusieurs attaques meurtrières contre des militaires nigériens qu'en pensez vous ?
IK: ça c'est un vrai problème qui doit nous interpellés tous, parce que si on n'y prend pas garde, ça risque de faire voler en éclat notre rêve de vivre dans la paix et la fraternité. C’est un problème qui dépasse même les occidentaux et des pays comme l’Algerie, le Pakistan, l’Irak et autres ...Pour lutter contre le Terrorisme, ils nous faut un plan d'action sous régional en partenariat avec les algériens, les libyens, les maliens, les mauritaniens..tous les pays sub-sahariens, sinon ils vont s'implantés durablement chez nous et ça c'est mauvais..
WMI: pourquoi à votre avis les gouvernements maliens et nigériens qui disposent d'Unités sahariennes motorisés et méharistes plus appropriées pour lutter contre les terroristes et trafiquants, ne les rendent pas opérationnelles sur le terrain?
IK: bon ...moi je sais que du temps de Barré c'était prévu ,même du temps de Tanja ,mais il y'a eu une nouvelle rébellion qui a sapé la confiance ,car ces unités sont pour la plupart au Mali comme au Niger composées des Touaregs ou des Arabes voire des Peuls et des Toubous ...Au Mali ,ça commence et en Algerie ,au Niger nous avons 4500 combattants qui se rongent les ongles ,pourquoi pas ,peut être que le CSRD et ATT pourrons s'entendre ,c'est un atout indéniable pour la lutte contre le terrorisme ,mais aussi une occupation pour tous ces jeunes dont les régions sont les plus concernés.
WMI: Comment voyez vous le Niger d'ici 15 ans ?
IK: ah, bonne question...Pour tout un autre pays, stable, je veux dire 10 ans c'est beaucoup de changements en perspectives ...Pour le Niger ,remettons déjà sur les rails la démocratie, respectons nos institutions, mettons nous au travail, assurons l'ecole pour les futures générations ,essayons une fois pour toute de s'auto-suffire au niveau alimentaire et désenclavons notre pays c'est modeste ,mais raisonnable...
WMI: Le mot de la fin ?
IK: que tous les nigériens se tiennent par la main ,que les chances pour chaque nigérien soient les mêmes et qu'à l'avenir évitons de retomber dans les mêmes erreurs chaque 10 ans .Que Dieu bénisse le Niger et qu'il l'aide à sortir de cette douloureuse situation. Merci
WMI: Amen, Merci à vous aussi et bonne soirée à tout Niamey!!
lundi 3 mai 2010
Alphadi says Fashion Can Help Africa’s Growth (media-newswire.com)
May02 2010
Alphadi says Fashion Can Help Africa’s Growth (media-newswire.com)
Category: AFRICA NEWS — NIGER1.COM @ 12:47 am
Washington — Sidi-Ahmed Seidnaly , one of the African delegates attending the Presidential Summit on Entrepreneurship, wants to promote African fashion not only across Africa but also worldwide via his company, Alphadi.
In an interview with America.gov April 27 — on the second and final day of the summit — Seidnaly, also known as Alphadi, said his company is hoping to get Africans to wear African jewelry and clothing. That can be difficult, he said, because while fashion is important in Africa, the money to pay for it can be a problem.
“Fashion is very important to every family in Africa — for babies, newlywed couples and special occasions,” he said. “Every day is a beauty [day] in Africa,” he said.
“Fashion can help Africa to grow,” Seidnaly says. He believes that manufacturing African fashion in Africa can lead to economic development on the continent. Seidnaly began his company 30 years ago with five employees. Today, he employs 200 people. He is also the president of the Federation of African Creators, and has 25 shops, including locations in Paris and Washington.
Seidnaly is the creator of the International Festival of African Fashion ( FIMA ), which is held every two years in Niger, and attracts more than 2,000 people. The event gives encouragement and opportunity to new talents in lesser-known enterprises and attempts to show the world the diversity, originality and richness of local African cultures.
What Seidnaly calls “the soul of Africa” is reflected in his designs through the use of textiles made from tree bark in Uganda, and by weaving Songhai, Zarma, Bororo, Hausa and Tuareg influences into his creations.
African fashion designers need to become better known worldwide, he said. As a designer, “you want to be known in New York, Los Angeles” as well as other fashion capitals of the world.
Seidnaly said he wants to open a fashion school to train new African fashion designers and help them stay and work in their countries — and contribute to local economies by establishing boutiques, manufacturing cosmetics and establishing partnerships that can expand internationally.
The largest obstacle to growing his business, Seidnaly said, is finding investment capital. Scholarships to schools of fashion design would also be helpful, he added.
It would be helpful if African leaders and management executives wore the clothing of African designers and not just Western fashion labels, Seidnaly said. “We are fighting for that,” he said, “to make good production and known names” for African fashion.
“We use African cloth, African materials, African embroideries to make very modern [clothing]. Europeans can wear our collection. We do not only make only African outfits. No way! We make bags, perfume, cosmetics, suits and shoes,” he said.
But to make African fashion a reality on the world stage, he said, “we need Europe, we need America.” And that means help in American business know-how, marketing and expertise.
Seidnaly said he designed a hand-embroidered suit for first lady Michelle Obama, along with African leather bags and jewelry, and a suit for President Obama, and brought them with him for presentation to the first couple.
President Obama hosted the summit, which featured plenary sessions on key issues, including technology and innovation, access to capital, unleashing youth and women’s entrepreneurship, mentoring and networking, fostering a culture of entrepreneurship, promoting and enabling business, and social entrepreneurship.
Some 250 entrepreneurs from around the world attended, along with a host of American entrepreneurs, business executives and top U.S. government officials.
Alphadi says Fashion Can Help Africa’s Growth (media-newswire.com)
Category: AFRICA NEWS — NIGER1.COM @ 12:47 am
Washington — Sidi-Ahmed Seidnaly , one of the African delegates attending the Presidential Summit on Entrepreneurship, wants to promote African fashion not only across Africa but also worldwide via his company, Alphadi.
In an interview with America.gov April 27 — on the second and final day of the summit — Seidnaly, also known as Alphadi, said his company is hoping to get Africans to wear African jewelry and clothing. That can be difficult, he said, because while fashion is important in Africa, the money to pay for it can be a problem.
“Fashion is very important to every family in Africa — for babies, newlywed couples and special occasions,” he said. “Every day is a beauty [day] in Africa,” he said.
“Fashion can help Africa to grow,” Seidnaly says. He believes that manufacturing African fashion in Africa can lead to economic development on the continent. Seidnaly began his company 30 years ago with five employees. Today, he employs 200 people. He is also the president of the Federation of African Creators, and has 25 shops, including locations in Paris and Washington.
Seidnaly is the creator of the International Festival of African Fashion ( FIMA ), which is held every two years in Niger, and attracts more than 2,000 people. The event gives encouragement and opportunity to new talents in lesser-known enterprises and attempts to show the world the diversity, originality and richness of local African cultures.
What Seidnaly calls “the soul of Africa” is reflected in his designs through the use of textiles made from tree bark in Uganda, and by weaving Songhai, Zarma, Bororo, Hausa and Tuareg influences into his creations.
African fashion designers need to become better known worldwide, he said. As a designer, “you want to be known in New York, Los Angeles” as well as other fashion capitals of the world.
Seidnaly said he wants to open a fashion school to train new African fashion designers and help them stay and work in their countries — and contribute to local economies by establishing boutiques, manufacturing cosmetics and establishing partnerships that can expand internationally.
The largest obstacle to growing his business, Seidnaly said, is finding investment capital. Scholarships to schools of fashion design would also be helpful, he added.
It would be helpful if African leaders and management executives wore the clothing of African designers and not just Western fashion labels, Seidnaly said. “We are fighting for that,” he said, “to make good production and known names” for African fashion.
“We use African cloth, African materials, African embroideries to make very modern [clothing]. Europeans can wear our collection. We do not only make only African outfits. No way! We make bags, perfume, cosmetics, suits and shoes,” he said.
But to make African fashion a reality on the world stage, he said, “we need Europe, we need America.” And that means help in American business know-how, marketing and expertise.
Seidnaly said he designed a hand-embroidered suit for first lady Michelle Obama, along with African leather bags and jewelry, and a suit for President Obama, and brought them with him for presentation to the first couple.
President Obama hosted the summit, which featured plenary sessions on key issues, including technology and innovation, access to capital, unleashing youth and women’s entrepreneurship, mentoring and networking, fostering a culture of entrepreneurship, promoting and enabling business, and social entrepreneurship.
Some 250 entrepreneurs from around the world attended, along with a host of American entrepreneurs, business executives and top U.S. government officials.
Participants came from Afghanistan, Albania, Algeria, Australia, Austria, Bahrain, Bangladesh, Brazil, Brunei, Cameroon, Canada, China, Denmark, Djibouti, Egypt, Finland, France, The Gambia, Germany, India, Indonesia, Iraq, Israel, Jordan, Kazakhstan, Kenya, Kosovo, Kuwait, Kyrgyzstan, Lebanon, Libya, Madagascar, Malaysia, Mauritania, Morocco, Netherlands, Niger, Nigeria, Norway, Oman, Pakistan, the Palestinian Territories, Paraguay, the Philippines, Qatar, Russia, Saudi Arabia, Somalia, Spain, Sweden, Switzerland, Syria, Tajikistan, Tunisia, Turkey, the United Arab Emirates, Uganda, the United Kingdom, the United States and Yemen.
NDLR:Les nigeriens viennent de prouver leur rôle avant gardiste dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.Xinhua -03-05-10
Xinhua -03-05-10
Extradition du Niger d’un activiste salafiste recherché en Mauritanie
lundi 3 mai 2010
L’activiste salafiste Taghi Ould Youssef, co-auteur d’attaques terroristes à Nouakchott et arrêté au nord du Niger, a été extradé lundi vers la Mauritanie par les autorités nigériennes, a-t-on appris de sources sécuritaires.
Ould Youssef, extradé vers Nouakchott par voie aérienne, sous escorte policière, est arrivé lundi à Nouakchott.
Ould Yousef, membre de la cellule mauritanienne d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), avait participé en 2008 aux affrontements dans le quartier résidentiel de Tevragh Zeina, en plein coeur de Nouakchott, selon la police.
Au cours de ces affrontements, un officier de police avait trouvé la mort et deux activistes salafistes avaient été tués alors que plusieurs policiers avaient été blessés au cours de ces affrontements.
Taghi Ould Youssef a échappé à plusieurs reprises à l’ arrestation par les unités antiterroristes mauritaniennes qui le considèrent comme "élément dangereux".
Sa photo a été affichée en plusieurs endroits de Nouakchott, avec celles de deux autres activistes (Abderrahmane Ould Mohamed El-Hussein et de Moctar Ould Sidi) de l’AQMI depuis avril 2008, avec un avis de recherche et un mandat d’arrêt international.
Plus de 60 présumés salafistes jihadistes sont actuellement emprisonnés à Nouakchot et leur procès devrait être ouvert le 15 mai prochain. (Xinhua)
Titres et surnoms de chefs d'Etat africains Par RFI ,c'est à mourir de honte ou de rire !!
Les noms, titres, appellations des chefs d'État évoluent au gré des événements, du choix de gouvernance et de l'exercice du pouvoir. Mégalomane ou "bon enfant", le titre dépend aussi du caractère de celui qui préside aux destinées d'un pays.
Kwame Nkrumah
À la naissance : Francis Nwia Kofi Ngonloma (1957-1960 Premier ministre, 1960-1966, président) Ghana
Osagyefo (le Rédempteur) Ahuna Bo Birim (Celui dont la présence électrifie) Atenka Suro (Celui dont la réputation fait trembler le monde) Bre Nsem Ase
(qui est capable d'affronter les évènements incontrôlables) Katamanto
(qui ne revient jamais sur sa parole) Oyeadieyie (le Rénovateur de toutes choses) Kasapreko (qui a le dernier mot).
Félix Houphouët-Boigny (1960-1993) Côte d'Ivoire
À la naissance : Dia Houphouët (Dia désigne un prophète ou un magicien)
En 1915 : Félix Houphouët
En 1945: Boigny (le bélier, en baoulé)
Président-Paysan, le Premier paysan, le Crocodile (animal endormi en apparence mais réactif), Foufouet, le Vieux.
Haïlé Sélassié Ier, empereur d'Éthiopie (1930-1975)
À la naissance : Tafari Makonnen. Tafari (Celui qui est craint) Makonnen (noble)
En 1930, Hailé Sélassié Ier
Le pouvoir de la Trinité, le Roi des Rois d'Éthiopie, le Seigneur des Seigneurs, le Lion conquérant de la tribu de Juda, la Lumière du monde, l'Élu de Dieu
Ahmed Sékou Touré (1958-1984) Guinée
Camarade président, le grand Syli (éléphant en soussou, choisi comme emblème par le Rassemblement démocratique africain), le Guide clairvoyant (ou éclairé), le Stratège, Sékou TP (costume Trois-Pièces)
Joseph-Désiré Mobutu (1965-1997) Zaïre/République démocratique du Congo
En 1971 : Mobutu Sese Seko Nkuku Ngbendu Wa Za Banga (le Guerrier tout-puissant qui vaincra en raison de son endurance et de sa volonté inflexible, volant de conquête en conquête en laissant le feu dans son sillage ou l'Homme qui vole de victoire en victoire en ne laissant rien derrière lui ou encore l'Homme qui vole de victoire en victoire sans que personne ne puisse l'arrêter), le Génie de Gbadolite, le Grand Timonnier, le Guide suprême de la Révolution, le Maréchal du Zaïre.
Omar Bongo (1960-1966, vice-président, 1967-2009, président) Gabon
À la naissance : Albert-Bernard Bongo
En 1973, El Hadj Omar Bongo
En 2004, El Hadj Omar Bongo Ondimba (patronyme paternel)
Plus de surnoms (le Boss, le Présida, le Mollah Omar, le Cannibale de Lewaï -sa ville natale-, le Sage de l'Afrique) que de titres imposés.
On ne peut créer la grande Histoire sans faire des sacrifices et ces sacrifices doivent être consentis par la population.
Jean-Bedel Bokassa
Jean-Bedel Bokassa (1965-1977, président - 1977-1979, empereur) République centrafricaine
En 1976 pour quelques mois, Salah Eddine Ahmed Bokassa
Papa Bok
En 1972, Monsieur le Président à vie
En 1974, Monsieur le Maréchal de la RCA
En 1977, Bokassa Ier, empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national, le Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique Noire
Mouammar Kadhafi (1969-) Libye
Frère leader, le Guide du 1er-Septembre, le Guide de la Révolution
Jomo Kenyatta (1963-1964, Premier ministre 1964-1978, président) Kenya
À la naissance : Kamau wa Mugai
À l'école : Johnstone
Jomo Kenyatta. Jomo (la lance brûlante) Kinyatta (ceinture de perles massaï)
Le rénovateur des sanctuaires détruits, Mzee (le Vieux, en kiswahili)
Paul Biya (1975-1982, Premier ministre, 1982- ) Cameroun
Paul Barthélemy Biya'a Bi Mvondo
Des surnoms : Grand Katika (Quelqu'un qui organise des paris et garde un pourcentage, un proxénète, selon le dictionnaire du parler camerounais), Popaul, Popoli, l'Homme-Lion.
Macias Nguema Biyogo (1964-1968, vice-président, 1968-1979, président) Guinée équatoriale
En 1976, Masie Nguema Biyogo Negue Ndong
Francisco Macias Nguema
Le Miracle national, le Miracle unique, le Grand Maître des Sciences, de l'Education et de la Culture
Hastings Kamuzu Banda (1963-1965, Premier ministre, 1965-1994, président) Nyassaland/Malawi
À la naissance : Aka Kamuzu Banda
En 1905, Hastings Kamuzu Banda
En 1971, Son excellence le Président à vie de la République du Malawi, Ngwasi Dr Hastings Kamuzu Banda Ngwasi
Le Chef des Chefs ou le Grand Lion, le Directeur d'École attentif
Idi Amin Dada (1971-1979) Ouganda
Son Excellence, Président à vie, Maréchal, Al Hadj Docteur Idi Amin Dada, Conquérant de l'Empire britannique en Afrique et en particulier de l'Ouganda, Omniprésent Roi d'Écosse
Julius Nyerere (1960-1961 Premier ministre,1962-1985, président) Tanzanie
Julius Kambarage Nyerere
Mwalimu (maître, professeur) Baba wa Taifa (père de la Nation),
À découvrir
Un florilège de surnoms dans
Presse satirique : la voie de l'avenir ? par Eyoum Nguange dans Cahiers du Journalisme n°9. Automne 2001 (doc pdf)
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