lundi 22 février 2010

Fin du 31ème championnat national de lutte traditionnelle à Zinder : 2ème sabre pour Laminou Maidabba d'AGADEZ


Photo/Laminou Maidabba d'AGADEZ en turban/Bravo MAIDABA et bravo AGADEZ!!!
Championnat national de lutte traditionnelle 2010
Dimanche, 21 Février 2010 20:02

La 31ème édition du championnat national de lutte traditionnelle vient d’éteindre ses lampions dans la capitale du Damagaram, par le sacre hier à l’arène langa-langa de Zinder, de Laminou Maidabba d’Agadez. Après Tahoua, l’année dernière, le leader de l’écurie d’Agadez vient de remporter une nouvelle fois le sabre tant convoité en battant en finale le colosse Mahamadou Anafi de l’écurie de l’Ader, après 1 minute et 5 secondes de combat. Outre son sabre, qui lui a été remis par la Colonel Sidikou Issa, représentant du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie(CSRD), le champion a reçu des mains du Secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et des Sports, une enveloppe de 5 millions de FCFA, dont 2 millions provenant du Comité national des Entreprises pour le Sport. Le finaliste malheureux a quant à lui bénéficié d’une enveloppe de 3 millions de FCFA, dont 1 provenant du même comité. Oumarou Bindigaou et Tassiou Ibrahim qui ont fini 3ème et 4ème ont également reçu leurs récompenses.
On rappelle qu’avant de remporter le sabre de l’édition 2010, Laminou Maidabba a totalisé huit victoires en autant de rencontres. Il s’est tour à tour débarrassé de Saley Daouda de Tillabéri ; salifou Sani de Dosso ; Issoufou Gado de Tahoua ; Maman Issa de Maradi ; Salami Salifou de Niamey ; Nouhou Kailou de Diffa ; et Balla Harouna de Zinder. Exempté des quarts de finale, il parvient à écarté en demi finale le redoutable Tassiou Ibrahim de l’écurie du Manga.Dans l’allocution de clôture de cette 31ème édition, le Secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Mahamadou Guéro, a souligné que dix jours durant, les populations nigériennes ont suivi avec joie et bonheur les compétitions de la 31ème édition du Championnat national de lutte traditionnelle. Il devait ajouter qu’en organisant le championnat national de lutte traditionnelle, l’Etat veut créer un cadre d’échange de fraternité et de concorde entre les filles et les fils du pays et renforcer l’unité nationale, développer la culture de la solidarité dans la communion des cœurs et des esprits. Selon M. Mahamadou Guéro, cette 31ème édition comme les précédentes n’a pas manqué d’apporter sa pierre à l’édification des idéaux de paix et d’unité nationale. Cette édition constitue un âge de maturité à tout point de vue. « Si nous pouvons nous satisfaire de la réalisation des idéaux, de paix, de concorde et d’unité nationale, on peut par contre observer que sur le plan de l’organisation technique et de la qualité des combats, des insuffisances notoires persistent. Au nombre de ces insuffisances il faut relever entre autres , le recours incessant à la vidéo pour le règlement des litiges ; et l’incapacité de la plus part de lutteurs à soutenir l’effort pendant la durée des combats » a dit le Secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Il a souligné que ces insuffisances sont liées à l’absence criarde de compétitions devant permettre aux lutteurs, aux arbitres, aux membres du jury, à la table technique de s’exercer régulièrement et d’intégrer parfaitement toutes les dispositions du code de la lutte et les exigences de la compétition de haut niveau. Il devait inviter une fois de plus la Fédération Nigérienne de Lutte Traditionnelle à plus d’initiatives en vue de multiplier les compétitions et animer régulièrement les arènes. En fin M. Mahamadou Guéro a adressé ses remerciements aux autorités administratives et coutumières de la région de Zinder, au comité d’organisation de l’événement, ainsi qu’à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de cette 31ème édition du championnat national de lutte traditionnelle.

Alfa Amadou notre envoyé spécial à Zinder

COMMUNIQUE DE PRESSE DU DEPARTEMENT D’ETAT DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE: La situation politique au Niger...


Écrit par M. Johnnie Carson, Secrétaire d'État adjoint, Bureau des affaires africaines
Dimanche, 21 Février 2010 21:47

Le Secrétaire d'État adjoint aux affaires africaines, M. Johnnie Carson, exprime sa vive préoccupation face aux événements du 18 février 2010 au Niger, où un groupe mené par des officiers militaires affirme avoir renversé le gouvernement de M. Mamadou Tandja.

Les États-Unis attachent une grande importance au retour rapide du Niger à la démocratie et à l'État de droit.

Les États-Unis ont réagi avec une vive inquiétude aux actions illégales et inconstitutionnelles ayant abouti à la prolongation du mandat du président Tandja.

Le groupe s'appelant le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie « doit rétablir au Niger la démocratie constitutionnelle qui existait avant la création de la Sixième République ».

Le Secrétaire d'État adjoint offre ses assurances que les États-Unis continueront de soutenir les espoirs du peuple nigérien de voir l'ordre constitutionnel rétabli et une transition pacifique s'opérer à la faveur d'élections promptes, honnêtes et transparentes.

« Nous continuerons à suivre de près l'évolution de la situation au Niger. »


Coup détat au Niger : Les trois grands dangers qui menacent la junte...


SIDIKOU A -TamtamInfo-22-02-10
Coup détat au Niger : Les trois grands dangers qui menacent la junte...
lundi 22 février 2010

Les coups de canons et de fusils qui tonnaient en ce 18 février 2010 dans la ville de Niamey, sonnaient le glas pour le régime du Président Tandja. De quelques bords politiques qu’ils fuent, les nigériens dans leur écrasante majorité ont accueilli cet acte héroïque de notre armée comme un soulagement, car il mettait fin à une situation de blocage politique persistant qui mettait en péril toute perspective de développement et d’expansion à court et moyen terme.

C’est donc dans ce contexte tendu politiquement, économiquement et socialement que l’Armée a pris à nouveau ses responsabilités en faisant irruption sur la scène politique. Le « politiquement correct » amène tous les démocrates et la communauté internationale à condamner par principe ce coup de force ; mais tous s’accordent à reconnaître entre les lignes que cette intervention était nécessaire et salutaire.

Ceci dit c’est maintenant que commence le Vrai Challenge pour la junte car elle est porteuse de l’espoir de tout un peuple qui a salué son action. Mais si les membres de la junte tendaient l’oreille lors de ces manifestation de soutien, ils auraient entendu le leitmotiv des populations qui disaient : plus jamais ça, plus jamais de dérives autoritaires, plus jamais de confiscation de la liberté et de la démocratie. Ce n’est pas la première fois au Niger et ailleurs dans le monde que l’armée agit de la sorte en ayant de bonnes raisons. L’analyse empirique des évènements politiques qui ont jalonnés notre histoire et celle de peuples plus ou moins proches montre bien que toute action de l’armée pour résoudre une situation politique porte en elle-même les germes de la dérive, c’est pourquoi il est important pour le CSRD de faire attention aux trois grands dangers qui la guettent.

• La Désunion
Le premier danger qui guette la junte est celui de la désunion. Par définition, une junte est un ensemble de personnes. L’histoire nous enseigne que le pouvoir est une des choses qui se partage le moins et il n’est pas rare qu’après les prises de pouvoir, les membres d’une junte se déchirent car ils ne s’entendent plus sur la gestion de ce pouvoir. Déjà, la junte doit s’organiser, se structurer et se doter de règles de fonctionnement. Il faut aussi qu’elle détermine certaines grandes orientations attendues de tous les nigériens et de la communauté internationale : quelle durée pour la période transitoire ? Quelles structures pour animer la transition ? Quels Hommes pour l’animer ? Le CSRD doit aussi continuer à cultiver l’unité, celle du Conseil mais par delà, celle plus globale de toutes les forces de défense et de sécurité car c’est de là que se confortera pendant cette période l’unité du Niger.

• L’Ambition politique
Un deuxième danger est l’ambition politique. Elle peut se manifester soit au niveau du collectif soit au niveau individuel. La junte peut vouloir propulser un des leurs et ainsi se maintenir indirectement au pouvoir. « L’occasion faisant le larron », il se peut aussi que ce soit l’un d’entre eux qui, ayant goûté « aux délices du pouvoir », ait l’ambition de s’y maintenir. C’est probablement ce qui s’est passé avec le Général Baré par exemple. Il est donc très important que les espoirs placés dans le CSRD ne soient pas trahis par l’ambition. Il devra mettre un point d’honneur à assainir la vie politique, la gestion de l’Etat et des affaires du Peuple avant de tirer sa révérence. Nos militaires dont nous sommes si fiers aujourd’hui devront effectivement être des ATT et non des Dadis.

• L’Intoxication
Si les deux premiers dangers sont d’ordre interne au CSRD, le troisième danger est d’ordre extérieur et a souvent un effet non négligeable notamment sur la naissance de l’Ambition. Ce danger c’est ce que j’appellerai l’intoxication. En effet, les militaires ne sachant pas tout faire, la gestion de l’Etat et des affaires du peuple va forcément amener la junte à s’entourer de personnes qui dans certains domaines spécifiques seront plus compétents qu’eux. Le choix de ces personnes s’avère une tâche délicate et un enjeu majeur. Nous référant encore une fois à l’histoire politique de nos peuples on constate que bien souvent les ambitions nobles de la junte sont trahies par celles inavoués de certains hommes qui tapis dans l’ombre nourrissent en fait des ambitions personnelles ou partisanes. Le CSRD devra donc se méfier de cette intoxication. On lui fera croire que le Peuple est avec lui (ce qui est pour l’instant vrai) et que pour cette raison, il doit d’une façon ou d’une autre rester au pouvoir. On pourrait aussi l’amener à poser des actes qui ne sont pas en réalité des décisions objectives mais plutôt les stratégies de politiciens qui se projettent déjà dans l’après transition et qui font en fait peu cas des objectifs nobles du CSRD.

C’est aussi à travers le choix des personnes qui vont l’accompagner que le CSRD montrera son impartialité ; ses premières décisions nominatives seront analysées, scrutées pour voir quelle tendance et quelle coloration politique il prend. Cette période transitoire devant mener à l’organisation d’élections devra donc être animée par des personnes qui partagent véritablement les idéaux du CSRD, des personnes qui ne vont pas intoxiquer la junte. C’est peut être là une occasion unique pour redéfinir le système politique du Niger, renouveler la classe politique et permettre l’émergence de nouvelles figures pures et sans tâches car n’ayant été mêlées à aucune gestion contreversée.

Aujourd’hui plus que jamais, le Niger a besoin de dirigeants qui veulent servir et non se servir. L’Etat de grâce dont bénéficiera la junte ne durera pas indéfiniment. Les problèmes de gestion courante de l’Etat (paiement des salaires, gestion de la crise alimentaire, problèmes de santé et d’éducation, relance des activités économiques, remise au travail de l’appareil de l’Etat……………..) ne tarderont pas à s’imposer au CSRD dans un contexte économique et financier particulièrement difficile. Si pour tous les nigériens, le 18 février a fait naître un Espoir réel et si tous donnent effectivement caution au Conseil, Personne ne tolèrera une défaillance de la junte par rapport aux trois grands dangers qui la guetteront jusqu’à la remise du pouvoir aux civils ……………… et peut être même au-delà.

RFI/A la une : le Niger…



RFI/Revue de presse Afrique
lundi 22 février 2010
A la une : le Niger…

Par Frédéric Couteau Quatre jours après la chute du président Tandja au Niger, les événements continuent de se précipiter, et c’est une avalanche de communiqués et de déclarations en tout genre qui envahit les colonnes de la presse nigérienne. Déclarations du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques, l’opposition ; du Collectif de défense du droit à l’énergie au Niger, du département d’Etat américain, ou encore de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme…

Pas beaucoup de commentaires politiques pour l’instant, les observateurs nigériens jouent la prudence et préfèrent apparemment prendre leur temps. Toutefois, on trouve quelques informations intéressantes ici ou là. Exemple : sur le site Libération Niger, on apprend qu’après avoir été détenus durant 24 heures, une vingtaines de ministres ont regagné leurs domiciles, « à la grande satisfaction de leurs familles », note le site d’information.

Reste entre les mains des militaires, le Premier ministre Ali Badjo Gamatié. « Avec lui, seraient aussi gardés le ministre d’Etat chargé de la sécurité, la ministre des Affaires étrangères, le ministre des Finances, celui des Mines, de l’Equipement, de la Justice, soit 7 personnalités », précise Libération Niger. « Le président Tandja, son aide de camp, le commandant de sa garde sont également prisonniers, poursuit-il. Tout ce beau monde est éparpillé dans différentes casernes de Niamey. Selon certaines sources, le Maroc et le Sénégal, rappelle le site, seraient prêts à accorder l’asile au président déchu ainsi qu’à sa famille. Niet catégorique de la junte militaire. »

Les militaires « sauveurs » de la République ?
Alors, si la presse nigérienne est encore assez attentiste, les journaux de la sous-région et même au-delà se félicitent de la chute de Tandja. On trouve des commentaires jusqu’au Cameroun. Ainsi, pour Mutations, « l'ivresse du pouvoir doit avoir des effets pervers particulièrement en Afrique. Et Mamadou Tandja n'y a pas échappé qui, se couvrant derrière la "demande populaire" et malgré les réprobations de la classe politique, a entrepris un référendum suicidaire, après avoir mis entre parenthèses les institutions de la République ». Or, relève le quotidien camerounais, « l'inévitable déliquescence d'un pouvoir qui dure, qui ne vit que de s'imposer à son peuple par la force et la corruption, est un terreau au chaos, une proie pour les "aventuriers" en tenue et en armes, qui pourraient bien devenir les "sauveurs" de la République. »

En effet, renchérit L’Observateur au Burkina, « contre vents et marées, Tandja, comme tant d’autres qui nous gouvernent, en est-il venu à violer la loi fondamentale nigérienne pour s’octroyer une rallonge de trois ans afin d’achever ses chantiers, enfantant, au détour d’un référendum factice, cette VIe République qui lui permettrait de régner ad vitam aeternam sur l’or et l’uranium d’Imouraren (…). Mais là s’achève le rêve, constate le quotidien burkinabé, avec le concert macabre improvisé par la Grande Muette ce jeudi 18 février pour mettre fin à la forfaiture. »

L’Union africaine montrée du doigt
Et L’Observateur de s’en prendre par ailleurs à l’Union africaine… « 24 heures après le coup d’Etat, l’organisation panafricaine, note le journal, a condamné la prise du pouvoir par la force, suspendu Niamey et enjoint les nouvelles autorités de débarrasser le plancher au plus vite. Enferrée dans ses principes, l’UA n’avait en fait pas le choix, puisqu’elle a déclaré hors-la-loi les putschs depuis son sommet d’Alger en 1999. » Il n’empêche, s’exclame L’Observateur, « l’Union africaine ne manque pas d’air. (…) Faut pas charrier, fulmine le journal. Avant de faire des imprécations a posteriori, faites d’abord de la prévention a priori, en empêchant tous les tripatouilleurs du continent au désir d’éternité de modifier à leur guise les règles du jeu démocratique pour s’éterniser aux affaires. »

Même analyse pour Le Républicain au Mali pour qui « l’exemple nigérien démontre l’urgence pour l’organisation continentale de revisiter sa doctrine de la gouvernance démocratique. »
Le Pays au Burkina élargit le débat et dénonce « la faiblesse des institutions aux plans national, sous-régional et régional. Les institutions africaines sont impuissantes du fait de l’incurie même des dirigeants dont la plupart prennent la liberté de ne pas honorer leurs propres engagements, affirme le journal. C’est le cas présentement de Madagascar et de la Côte d’Ivoire. Les excès de leurs dirigeants déconcertent l’opinion africaine. Des organisations comme la CEDEAO et l’UA se contentent de professions de foi. Elles peinent à mettre en application leurs propres résolutions. Voilà pourquoi le président Obama exhorte l’Afrique à se doter d’institutions fortes plutôt que d’hommes forts. »

Mamadou part… Moussa revient !Enfin, on reste avec Le Pays qui se félicite du retour sur le devant de la scène de… Moussa Kaka, le correspondant de RFI à Niamey qui avait été embastillé par le président Tandja. « Moussa Kaka reprend du service », constate le journal qui remarque que « s’il y a un Nigérien à applaudir le premier ce coup d’Etat du 18 février dernier, c’est bien lui, et humainement, cela peut se comprendre, tant Mamadou Tandja aura fait preuve d’acharnement à son égard. »

Et sur un plan plus large, Le Pays estime que « l’arrivée de l’armée pourrait marquer le retour de la liberté d’expression au Niger, dont l’espace avait été considérablement réduit par le régime de Mamadou Tandja. En tout état de cause, conclut le quotidien burkinabé, c’est bon signe que le correspondant Moussa Kaka renoue avec les médias internationaux. Mais attendons l’évolution de la situation, avant de juger sur pièce la junte qui, après tout, ne vient que de s’installer. »

Tags thématiques: Niger - Revue de presse - Union africaine

dimanche 21 février 2010

Tanja doit être jugé pour crimes contre l'humanité et haute trahison!!

Le peuple Touareg, composante de la nation nigérienne doit être entendu par les putschistes et représenté au niveau de la transition.. Tandja doit être jugé pour les massacres des touaregs perpétrés depuis 1990 à 2009 .Ses Crimes de guerre ne seront jamais oubliés , ce dictateur-sanguinaire ne doit pas quitter le pays avec une retraite sur la cote d'Azur ... détrôner Tandja parce que les accords avec la Chine créent la compétition pour les nouvelles mines de Pétrole et d'Uranium françaises sont une des clés de ce putsch ... Les touaregs ont été expolliés de leur territoire et de leur liberté de nomadiser . La démocratie a toujours bon dos , mais la justice devra exister sinon le retour aux soulèvements sera en première page des journaux très bientôt malheureusement . Nous interpellons l’O N U et la C P I ,afin de juger pour crimes contre l’humanité Tanja Mamadou comme Hussein Habré du Tchad..

voire article:http://issikta.blogspot.com/2008/12/niger-tandja-responsable-de-lassassinat.html
HAssan Midal
t’animert...

Putsch au Niger : arrivée à Niamey d’une mission ONU/pays africains

AFP / 21 février 2010 11h18
Putsch au Niger : arrivée à Niamey d’une mission ONU/pays africains
dimanche 21 février 2010

NIAMEY - Une mission internationale, représentant l’ONU et les pays africains, est arrivée dimanche à Niamey pour s’enquérir de la situation au Niger après le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Mamadou Tandja, a constaté un journaliste de l’AFP à l’aéroport.

La délégation comprend Saïd Djinnit, représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Ramtane Lamamra, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), et Mohamed Ibn Chambas, président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

"Nous venons nous enquérir ensemble de la situation qui prévaut au Niger. Nous allons rencontrer les autorités actuelles avec qui nous aurons des discussions", a déclaré à l’AFP M. Chambas.

Jeudi, un "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" (CSRD, junte) a déposé le président Mamadou Tandja à l’issue de combats autour du palais présidentiel. Il a dissous le gouvernement et suspendu la Constitution très controversée adoptée en août 2009 pour permettre à M. Tandja de se maintenir au pouvoir.

Cinq algériens arrêtés à Kidal , QG d’Al Qaîda et barons de la cocaïne au nord du Mali


Salima Tlemçani-El Watan-21 février 2010
Cinq algériens arrêtés à Kidal , QG d’Al Qaîda et barons de la cocaïne au nord du Mali
dimanche 21 février 2010
Cinq Algériens ont été arrêtés à Kidal Les quatre membres du GSPC libérés le même jour ont été conduits à Gao et remis aux négociateurs attitrés du président, qui étaient en réunion avec Abou Zeid, l’un des chefs terroristes. Deux avions sud-américains ont déchargé de la cocaïne ces derniers jours. Des sources locales accusent des personnalités proches de la présidence malienne.

Le nord du Mali est en train de basculer dans le chaos. Ces derniers jours ont connu des événements très graves, dans lesquels le régime a une grande part de responsabilité. Jeudi dernier, cinq Algériens ont été arrêtés à Kidal, alors que les quatre membres du GSPC libérés la même journée à l’issue d’un simulacre de procès, ont été remis à leurs acolytes par les négociateurs attitrés du Président malien, a-t-on appris de source locale. Celle-ci n’est pas sûre des motifs de l’arrestation. Certains affirment qu’ils sont soupçonnés d’espionnage, d’autres de complicité avec Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi).

Ce qui est certain, c’est que ces cinq Algériens ont été transférés à Gao sous bonne escorte militaire. Ils ont été embarqués à destination de Bamako à bord du même avion qui a transporté, de Bamako à Gao, les quatre terroristes du GSPC. Ces derniers ont été remis aux négociateurs attitrés du Président malien pour être livrés à Abou Zeid, un chef terroriste avec lequel ils étaient en réunion au nord-est de Gao. Dans cette même région, trois Maliens ont été arrêtés vendredi dernier, soit 24 heures après, soupçonnés d’avoir enlevé le Français Pierre Camatte à Ménaka, il y a plus de deux mois, avant de le refiler à Abou Zeid. Selon nos sources, il s’agirait de trois jeunes proches de certains officiers supérieurs en poste à Gao.

Leur arrestation a suscité de vives interrogations dans la mesure où les relations entre les mis en cause et des militaires haut gradés de Gao sont fortes et anciennes. Ce qui laisse croire que les pressions exercées par l’Elysée sur le Président malien ont fini par avoir des résultats. Connaissant parfaitement les auteurs et leurs réseaux de soutien, les services maliens n’ont pas eu de mal à aller en chercher quelques-uns. Il n’a jamais été question pour le régime de perturber les activités du GSPC sur son territoire. L’arrestation des quatre terroristes libérés jeudi dernier, a été, faut-il le rappeler, accidentelle. L’on se rappelle qu’à cette époque, des élections se tenaient au nord et après une embuscade qui avait ciblé une unité de surveillance d’un bureau de vote (plus de 20 morts), une patrouille militaire est tombée sur les quatre terroristes qui ont préféré se rendre que d’opposer une quelconque résistance.

Des sources locales, contactées à Gao et à Tombouctou, sont formelles : les terroristes ont été arrêtés par erreur à Tessalit et sont devenus depuis très encombrants pour Bamako, qui a refusé d’extrader deux d’entre eux, des Algériens impliqués dans de nombreux attentats. Nos interlocuteurs n’écartent pas la thèse selon laquelle la demande de libération a été suggérée par les négociateurs attitrés du Président malien, ceux-là mêmes cités comme étant des barons de la drogue et des alliés du GSPC.

En effet, selon toujours nos sources, après le scandale du Boeing qui a atterri à Gao pour décharger plus de 10 tonnes de cocaïne avant d’être incendié par son équipage, deux autres avions transportant de la drogue se sont posés ces derniers jours dans la région. Le premier, un Bach 300 piloté par 4 Sud-Américains, a atterri le 6 février dernier dans le cercle de Kita (zone forestière, dans la région de Kayes, à 360 km à l’ouest de la ville de Tombouctou) avec à son bord 4 tonnes de cocaïne. Il aurait été réceptionné, selon nos interlocuteurs, « par de nombreuses personnes connues pour être proches de la Présidence, tous de la communauté arabe de Gao. Parmi elles Baba Ould Cheikh, Cherif Ould Tahar, Hanouni Ould Labiadh, Ould Lagwinate. L’avion, sous pavillon sud-américain, a décollé le lendemain dans l’après-midi. C’est une patrouille de l’armée malienne, composée de trois véhicules de la caserne de Nampala, région de Ségou, qui a procédé au balisage du terrain avant l’atterrissage de l’avion ». Un autre avion identique, ont indiqué nos sources, s’est posé le 9 février dernier à Aïn In Esséri, à 300 km au sud-est de Tinzaouaten, dans une zone frontalière avec le Niger. « Il a été accueilli par le même groupe de Tarkinte, de Gao, en coordination avec des Arabes venus du Niger. Il s’agit en réalité des mêmes personnalités proches du pouvoir central et qui avaient constitué des milices pour combattre la rébellion touareg avant de s’associer plus tard aux groupes terroristes d’Aqmi, avec des véhicules et des armes mis à leur disposition par le pouvoir », expliquent nos interlocuteurs. Ce qui explique, probablement, le fait que Bamako refuse à ce jour de mettre à exécution les clauses des Accords d’Alger, signés en juillet 2006, pour faire revenir la paix et la sécurité au nord du pays. Depuis plus d’un an, les Touareg multiplient les appels et les contacts avec la communauté internationale pour faire revenir le régime à ses engagements écrits. Ils peinent à faire revenir la paix dans leur région, livrée aux terroristes et trafiquants de drogue depuis qu’ils ont été sommés de déposer les armes, il y a trois ans. En tout état de cause, les derniers événements prouvent que la situation est extrêmement grave. Le parrainage de cette alliance narco-trafiquants-terroristes par des personnalités proches du pouvoir central compromet dangereusement la stabilité de la région, déjà fortement ébranlée par les prises d’otage et le mouvement intensif des barons de la cocaïne. Il est à craindre que dans un avenir très proche, en raison de la passivité du Mali, des puissances extrarégionales feront le ménage à sa place. Ce qui expose toute la sous-région au sort de l’Afghanistan, de l’Irak ou, au mieux, de la Somalie.

Par Salima Tlemçani

Niger/ d'Agadez...Sahara FM réouverte !


NDLR:albadé,tanja et arzika fini la chasse aux journalistes ,fini le guerwool???
Samedi 20 février 2010 6 20 /02 /2010 21:00
Niger/ d'Agadez...Sahara FM réouverte !
Après la manifestation réussie à Niamey en faveur des démocrates qui ont mis Tandja au cachot, c'est à Agadez demain que les démocrates seront dans la rue.
A noter que la radio Sahara FM d'Agadez a été libérée et elle émet à nouveau.

Pellet Jean-Marc

Otage français : l’ultimatum d’Al-Qaïda a expiré, l’attente se poursuit


AFP-20-02-10-/14 h
Otage français : l’ultimatum d’Al-Qaïda a expiré, l’attente se poursuit
dimanche 21 février 2010

BAMAKO — L’ultimatum d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) concernant l’otage français Pierre Camatte, enlevé fin novembre dans le nord-est du Mali, a expiré samedi sans qu’aucune indication n’ait été donnée sur les intentions de ses ravisseurs.

La branche maghrébine d’Al-Qaïda avait fixé un premier ultimatum au 30 janvier concernant le Français, avant de le repousser au 20 février à 00H00, menaçant de le tuer si ses demandes n’étaient pas satisfaites.

Aqmi a notamment demandé la libération de quatre islamistes détenus au Mali, qui ont été condamnés jeudi à des peines qu’ils ont déjà purgées préventivement et qui sont donc "juridiquement libres" et en passe d’être libérés, a indiqué vendredi une source judiciaire.

Ils ont été condamnés pour "détention illégale d’armes de guerre" selon la même source judiciaire. Il s’agit de deux Algériens, un Mauritanien, et un Burkinabè arrêtés au Mali en avril 2009.

Trois personnes, de nationalité malienne, suspectées d’avoir enlevé le Français avant de "le céder ou de le vendre" à la branche maghrébine d’Al-Qaïda, ont par ailleurs été arrêtées, selon une source sécuritaire malienne.

Outre le Français, cette branche d’Al-Qaïda détient aussi trois Espagnols, capturés le 29 novembre en Mauritanie, et un couple d’Italiens, dont une femme d’origine burkinabè, kidnappés le 17 décembre, également en Mauritanie.

samedi 20 février 2010

Contribution/ Mamadou tandja, suite et fin...


Contribution/ Mamadou tandja, suite et fin...
Écrit par Jean-Baptist Placca
Samedi, 20 Février 2010 15:18

La tragi-comédie en cours au Niger depuis une bonne année s’est donc achevée, à l’improviste, ce 18 février. Juste au moment où le président Tandja donnait l’illusion d’avoir parachevé son forfait anticonstitutionnel et de maîtriser la situation. Mais, comme on dit à Niamey, Dieu ne dort pas. Le spectacle est fini ! « Ite missa est, alléluia ! », dit-on chez les catholiques, pour marquer la fin des belles messes chantées. Et puisqu’il s’agit du même Dieu que celui des musulmans – contrairement à ce que prétendait, il y a peu, un chef d’Etat de la sous-région –, Mamadou Tandja n’a plus qu’à lui rendre grâce de s’en être sorti à si bon compte.
En 1999, pour régler un problème à peu près similaire, la même armée avait déchiqueté en mille morceaux le général Ibrahim Baré Maïnassara, en lui tirant dans le dos. Certains pensent que Baré n’était pas allé plus loin que Tandja dans la forfaiture, et n’avait opposé aucune résistance. Il est bien chanceux, finalement, Tandja. Dans sa retraite forcée, il a désormais tout le loisir, pour bénir Allah de n’avoir eu que le déshonneur.

S’il avait respecté la Constitution qui l’a fait président, Mamadou Tandja serait aujourd’hui un des hommes les plus respectés du continent, et la démocratie nigérienne serait une référence, ce qui peut aider un pays, sur le plan économique. Par l’égoïsme d’un homme et la gloutonnerie de son entourage, le Niger vient de perdre dix ans et va devoir tout recommencer, pour convaincre qu’il peut être un pays fiable.
Où sont donc les collaborateurs et autres ministres-griots du président déchu, qui nous assénaient que Tandja était tellement précieux, tellement indispensable que le Niger ne pouvait s’en passer ? Ce type de margoulins se retrouvent, hélas, dans l’entourage de tous les chefs d’Etat, et sont autant de dangers pour les nations africaines. Car, par leur faute, les démocrates nigériens en sont réduits, pour la troisième fois en quinze ans, à applaudir un coup d’Etat, à parler de putsch salutaire. Parce qu’il leur permet de sortir du blocage, d’une suicidaire fuite en avant, de l’arbitraire ou du grotesque, imposé, hier, par d’autres, ces derniers mois, par Tandja.
Pour toutes ces raisons, et parce que le Niger ne peut prétendre à un avenir radieux en recommençant ainsi sans cesse sa démocratisation, le choix des hommes qui vont conduire la transition actuelle est essentiel, voire vital.

Voyagiste solidaire, Maurice Freund agit pour la paix


Armelle Breton - 11/02/2010-La Vie
Voyagiste solidaire, Maurice Freund agit pour la paix
samedi 20 février 2010

"Le tourisme est une arme de paix. Si nous levons le pied, les régions au sud du Sahara deviendront le lit d’un terrorisme que nous ne saurons plus endiguer."

En ce début 2010, il semble amer, Maurice Freund. À la tête de Point-Afrique Voyages, cela fait 15 ans qu’il voue son énergie à développer un tourisme solidaire, qui profite vraiment aux populations, en leur fournissant revenus et fierté de leur culture. Mais, aujourd’hui, il redoute de voir ses efforts sapés par la « gangrène AQMI » (la branche maghrébine d’al- Qaida), dont les prises d’otages – celle du Français Pierre Camatte, notamment – ont des effets dévastateurs : le reflux des touristes et de leur manne.

Le dépit n’est pourtant pas la marque de fabrique de ce bâtisseur-né, élu en 2009 par l’Association des journalistes de tourisme « personnalité de l’année ». Il suffit de l’écouter raconter son parcours, de sa voix rocailleuse, en détailler ses hauts faits comme ses déboires, pour comprendre qu’à 67 ans cet homme-là n’est pas blasé et que sous le chef d’entreprise brûle toujours l’idéaliste prêt à l’aventure, pour peu qu’elle soit utile, surtout aux plus déshérités. La solidarité, sa ligne de base, ponctuée de deux points, « ses deux vies », comme il dit : Point-Mulhouse et Point-Afrique.

Sa première vie rappellera sans doute des souvenirs agréables aux baby-boomers. C’était en 1963, Maurice Freund a 20 ans et, avec ­des copains, dont Jean-Marie Bockel, il lance la construction du chalet du Point, au Markstein, pour les jeunes et par les jeunes. L’initiative – inédite en France – séduit jusqu’à Europe 1 : 700 auditeurs se proposent de venir travailler gratuitement. L’envie de poursuivre l’aventure en Inde les pousse ensuite à inventer les premiers vols low cost dans une France soumise au monopole d’Air France. L’Alsacien malin trouve l’astuce pour le contourner : embarquer depuis l’aéroport de Bâle-Mulhouse, situé dans l’Hexagone mais géré par les Suisses ! Inde, Mexique, Pérou, en 1977, l’association à but non lucratif dame le pion à Air France avec 11 600 voyageurs pour Lima. Mais jamais elle ne dérogera à son credo solidaire – dans les soutes, on charge des haricots cultivés en Afrique et des pulls tricotés en Amérique latine.

Quant à sa deuxième vie, elle commence en 1995, avec la fondation de Point-Afrique et un premier charter vers Gao, au Mali, que cinq années de guérilla ont rayée des circuits. Son intuition se révèle bonne : 130 touristes font le voyage, redonnant espoir à une population exsangue.

Suivront Ghardaïa et Timimoun, en Algérie, Atar, en Mauritanie, Agadez, au Niger. Chaque destination s’accompagnant de projets concrets : artisanat, hôtellerie, microcrédit, formation… Et, là encore, pas question de transiger. Point-Afrique est une coopérative qui ne distribue aucun dividende.

Entre-temps, Maurice Freund aura aidé Pierre Rabhi à developper son premier jardin expérimental au Burkina Faso. Depuis, les deux hommes ont scellé une alliance de cœur. « Il est mon directeur de conscience », dit Maurice. « C’est un entrepreneur qui construit à partir de l’indignation », répond Pierre. Même écho dans la bouche de la géographe Sylvie Brunel (ex-Mme Besson), qui l’a sollicité pour intervenir dans son master de développement durable Nord-Sud à la Sorbonne. « Il est atypique, innovant, mais aussi avisé en affaires, doté d’un vrai sens de l’anticipation. » Quant à Jean-Marie Bockel, il loue sa capacité d’entraînement, sa grande gueule, aussi, « capable de se mettre en colère et de se réconcilier ». Difficile de trouver une personne pour l’égratigner.

Mais c’est à Maurice Freund que revient la confidence clé : la rencontre avec un missionnaire de Madras venu parler dans son école catholique. Lui, le gamin pauvre – orphelin d’un « Malgré-Nous » mort 6 mois après sa naissance –, a admiré ce père blanc, au point qu’enfant « [il ne rêvait] pas d’être pompier ou aviateur, mais missionnaire ». Mission accomplie… même si, aujour­d’hui, l’insécurité jette une ombre sur son travail. Et quand les autres tour-opérateurs cèdent devant les faibles taux de rentabilité et les surcoûts d’assurance, lui ne se résigne pas à abandonner « ceux qui crèvent de faim ».

Passé

1943 Naissance à Guebwiller (68).

1957 Quitte l’école et entre à l’usine.

1963-1988 L’aventure Point-Mulhouse.

1995 Fonde Point-Afrique.

Présent

2009 Inaugure des vols au départ de Marseille pour économiser du CO2.

Futur

2010 Sera au Niger, une manière de lutter contre son « afghanisation ».

Migrants en Europe, l’effroyable inhumanité


http://sociologias-com.blogspot.com/18-02-10
Migrants en Europe, l’effroyable inhumanité
samedi 20 février 2010

Comment comprendre nos silences face aux renvois vers leur pays en guerre de jeunes Afghans venus chercher refuge en Europe et qui, confrontés à une gestion des flux migratoires exclusivement répressive, se retrouvent dans la plus grande précarité à survivre dans des taudis, sur les plages de la Manche ou, dans les squares publics de Paris ou d’autres villes de France ?

Comment accepter que des hommes, des femmes et des enfants meurent dans l’indifférence générale, alors qu’ils ont pris place, pour fuir la pauvreté, sur des embarcations de fortune pour rejoindre Tenerife, Lampedusa ou d’autres points de débarquement sur les côtes occidentales de la Méditerranée ?

Comment admettre enfin les incarcérations massives dans des camps de rétention installés en Europe mais aussi au Maroc ou en Libye, et les humiliations dont sont les victimes ces migrants originaires de zones frappées de plein fouet par la récession économique, la sécheresse ou la guerre ?

Les migrations ne sont pas un phénomène nouveau en France. Depuis 1980, la part de la population immigrée dans la population totale se situe autour de 8%. En 2010, un quart des enfants de moins de 18 ans ont un grand parent maternel né à l’étranger. La France est donc riche de ces diverses origines et l’immigration stable.

« La criminalisation de l’entrée et de la présence irrégulières des migrants en Europe porte atteinte aux principes établis du droit international. Elle est aussi à l’origine de nombreuses tragédies humaines sans pour autant atteindre sa finalité, qui est de maitriser réellement l’immigration », a affirmé début février 2010 Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, alors qu’il présentait un document thématique sur ce sujet. Il ajoutait : « Les Etats ont effectivement un intérêt légitime à contrôler leurs frontières, mais la criminalisation est une mesure disproportionnée, qui peut entrainer davantage de stigmatisation et la marginalisation des migrants ».

Loin des représentations des hordes de migrants déferlant sur l’Europe, un autre rapport du programme des Nations Unies pour le développement (« lever les barrières : mobilité et développement humains »), publié récemment et passé relativement inaperçu, bouscule aussi d’autres idées reçues. Les flux de population des pays pauvres vers les pays riches restent minoritaires.

Si chaque année, 5 millions de personnes franchissent des frontières internationales pour aller vivre dans un pays développé, elles sont bien davantage à migrer vers un pays en développement ou à se déplacer dans leur propre pays. Ainsi, ce sont bien les pays en développement qui assument la majeure partie des flux migratoires. De plus comme le souligne le rapport : « il n’existe aucune preuve d’impacts négatifs de l’immigration sur l’économie, le marché du travail ou le budget, alors que les bénéfices ne sont plus à démontrer dans des domaines comme la diversité sociale et la capacité d’innovation ».

Médecins du Monde, présent auprès des migrants dans les 22 centres de soins de l’association en France, mais aussi dans des programmes mobiles auprès des personnes sans papiers comme à Calais ou Paris (1) complète désormais ce rapport du Pnud avec des données spécifiques relatives à l’immigration pour des raisons médicales. Ces données viennent contredire l’idée, répandue, que les personnes qui émigrent du Sud vers le Nord pour bénéficier des soins médicaux de qualité des pays Européens sont toujours plus nombreuses.

Un travail mené par les équipes de MDM dans onze pays européens et publié en septembre 2009 (« L’accès aux soins des personnes sans autorisation de séjour dans onze pays d’Europe ») a étudié les principales raisons invoqués pour expliquer la décision de migration : les personnes évoquent majoritairement des raisons économiques pour plus de la moitié d’entre elles. Seuls 6% ont cité comme motif de migration vers l’Europe des raisons de santé. Ces données sont quasiment identiques de celles contenues dans les rapports régulièrement produits par le Comede ou l’Institut de Vieille Sanitaire. Elles infirment donc l’idée de l’immigration pour raisons médicales et le lien entre immigration et déficit des comptes de la sécurité sociale.

En revanche, s’agissant le plus souvent de populations migrantes en situation de fragilité sociale et économique, vivant dans la précarité, le travail de MDM met en évidence à l’échelle européenne un accès aux soins et un suivi médical inadapté et largement insuffisant. Ce qui est clairement inquiétant. Pour ne prendre qu’un exemple, la situation des femmes enceintes dont seule une petite moitié bénéficie dans les faits d’un suivi des grossesses adapté.

Les représentations sécuritaires des phénomènes migratoires masquent les tragédies individuelles des migrants que nos équipes croisent quotidiennement ici, en France et en Europe, là bas, dans les pays dont ils sont originaires ou vers lesquels ils migrent dans l’espoir de lendemains plus humains. C’est pourquoi nous nous attachons à leur redonner un visage et une parole, et nous refusons des logiques sécuritaires qui nient les droits fondamentaux de la personne humaine au risque d’accroitre leur exclusion et leur précarité.

Dr Olivier BERNARD, Président MDM France

Pierre SALIGNON, Directeur général action humanitaire


(1) MDM mène également des actions dans des régions qui voient transiter les migrants, au Maroc, en Algérie, au Mali où encore sur le continent nord-américain à la frontière entre le Mexique et les USA. L’association intervient depuis longtemps dans plusieurs régions d’émigration, l’Afrique subsaharienne, l’Asie du sud est, l’Amérique Latine, mais aussi des pays actuellement en guerre, Afghanistan et Somalie.

Mouammar Khadafi fait valser les uns et les autres

Jean-Jacques Dikongué-http://www.camer.be-18-02-10
Mouammar Khadafi fait valser les uns et les autres
samedi 20 février 2010


Les éloges à son endroit ne tarissent point et parmi lesquels reviennent plus souvent : dictateur, fou aliéné, illuminé etc… Mais s’il y a une qualité qu’on doit lui reconnaître, c’est bien que le leader libyen est un fin et habile tacticien quoi qu’on en pense. Et la valse qu’il a organisée pour les européens suite à la décision de la Libye de ne plus donner de visas aux ressortissants de l’espace Schengen montre que le père de la Jamarihiya ne se fait pas dicter la loi ou en d’autres termes, on n’obtient pas de lui, beurre, argent du beurre et en plus son sourire. De toute évidence, Kadhafi est un mauvais crémier pour qui compte en tirer plus qu’il n’a payé.

Dès que les intérêts sont en jeu, aucune place pour les sentiments comme le soutenait Richelieu « les Etats n’ont pas de sentiments, ils n’ont que des intérêts ». En condamnant hier l’attitude de la Suisse qui, dit-il, prend les libyens en otages, Bernard Kouchner a déclenché la ire des helvétiques. Mais Tocqueville lui-même ne disait-il pas aussi que "En politique, la communauté des haines fait presque le fond des amitiés". La France au secours de la Libye, face à la Suisse. Plus ubuesque comme situation, notre imagination aurait été incapable d’en créer. Mais l’habileté et le cynisme politiques dont fait preuve le leader libyen y sont pour grande chose. Car le cynisme dont fait preuve le colonel Kadhafi est la qualité qui manque à de nombreux dirigeants africains à l’échelle internationale, sauf lorsqu’il s’agit de s’en prendre voire de mater la contradiction à l’intérieur pour préserver leurs acquis.

Quels enseignements pour l’Afrique et les africains ?
Chaque sortie du colonel Kadhafi dans la défense de son honneur et de son pays est symétriquement l’occasion de compter en Afrique francophone, le nombre de ses pourfendeurs.

C’est ainsi qu’il n’est pas rare de lire çà et là que la décision du leader libyen de refuser les visas aux ressortissants de l’espace Schengen relève d’une pure gesticulation sans autre issue. C’est vrai ! Mais dans ce cas, la probité intellectuelle nous oblige à définir dans quel cadre. Lorsqu’on reste dans une posture bien afro francophone dans laquelle la dignité et le pragmatisme ont fait place à la docilité imbécile et à la compromission même pour une poignée de CFA, alors cette analyse est juste. Car il n’est pas rare de voir que dans cette partie précise du continent, on vendrait père et mère au lieu de gesticuler pour au moins sauver les apparences. La preuve est que les populations de ces pays sont les plus enclines à la demande aux visas, elles sont les plus inscrites dans le registre des réfugiés économiques et la cause ? La situation économique épouvantable de leur pays respectif résultat de la docilité morbide et des compromissions tous azimuts de leurs dirigeants.

Il n’est pas rare de lire ci et là, que Kadhafi voudrait introduire l’islam dans toute l’Afrique alors, pour ces intentions infondées et qui ne relèvent que du fantasme tout en démontrant la propension à subir ; car si tel est le cas, il suffit de gesticuler comme lui, pour ne pas être envahi par l’islam versus Kadhafi. Alors il est désigné de facto comme l’homme à abattre et on nie sa dextérité et son pragmatisme pour des calomnies. Faut-il rappeler que l’islam sévit (c’est le cas de le dire ici) dans ces pays, avant Kadhafi et continuera même sans lui. On a beau cherché le rapport entre cette antienne et le débat pour essayer d’en extraire une raison.

En accordant implicitement un blanc seing à ou aux religions dominantes dans les pays des pourfendeurs du père de la révolution verte, a-t-on pour autant les problèmes liés à la paupérisation chronique qui les ronge ? Non !

Il ne s’agit pas d’un exercice de plébiscite, mais bien de la politique, de la Realpolitik. Tant qu’il voie les intérêts de son pays, Kadhafi ne recule devant rien à l’image de ce que font les européens et les autres dirigeants. Et comme eux, il sait qu’il peut donner d’une main et reprendre de l’autre. Il en a les moyens et il les utilise à ces fins comme les autres. Il a à cœur la grandeur de son peuple et de son pays. Quelles que soient les raisons derrière et rien ne permet un tel exercice risqué de vaticination, Bernard Kouchner vient d’infliger un camouflet à d’autres européens pourtant en soutenant Kadhafi. La raison principale est et reste l’intérêt de son pays. Au nom de quoi ne permet-on pas à Kadhafi d’infliger des camouflets aux africains en pactisant avec les nations européennes sur les questions de l’immigration par exemple si son pays y gagne ? Peut-être est-il un des rares à comprendre qu’il peut traiter d’égal à égal comme le font aujourd’hui les dirigeants sud-américains sans génuflexion aucune.

Les détracteurs de Kadhafi en Afrique nous offre là, par leur lecture et la perception de l’homme, une des raisons pour lesquelles les africains de la zone francophone de surcroît ne seront jamais respectés. La docilité imbécile dont font montre leurs dirigeants en lieu et place d’une gesticulation pragmatique qui procure crainte à défaut de respect. Qu’on se le dise, on s’en fout des nègres à Paris dit-on communément et cette boutade se vérifie à la mesure des compromissions des dirigeants ces pays où la docilité à tout est érigée en modèle qu’on le veuille ou pas.

© Camer.be : Jean-Jacques Dikongué

Niger : Tandja en route pour le Maroc ?


Niger : Tandja en route pour le Maroc ?
AFP
20/02/2010 | Mise à jour : 13:18

Le président nigérien Mamadou Tandja, renversé jeudi par un coup d'Etat militaire, serait en route pour le Maroc où il devrait arriver aujourd'hui, selon des sources concordantes à Rabat. Ces informations n'ont toutefois pas été confirmées par les autorités marocaines et un responsable du ministère des Affaires étrangères a affirmé n'être "pas au courant de cette information".

Jeudi, un "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" (CSRD, junte) a déposé Mamadou Tandja à l'issue de combats autour du palais présidentiel qui ont fait au moins trois morts. La junte, qui a dissous le gouvernement et suspendu la constitution adoptée en août 2009 dans un climat de vive controverse, a assuré vendredi avoir le contrôle de la situation et annoncé la création prochaine d'un "conseil consultatif" pour travailler à l'avenir du pays.

Interview : Tamikrest (Ousmane)


Interview : Tamikrest (Ousmane)
Par Sedryk le Friday 19 February 2010

A l'occasion de la sortie du premier album de Tamikrest "Adagh", Ousmane, le jeune leader du groupe, nous raconte son parcours musical et nous expose ses craintes et ses espoirs pour l'avenir des kel Tamashek.
Quand as-tu entendu pour la première fois un Touareg jouer de la guitare ? Qui était-ce ?
La première fois, c'était sur cassette, dans les années 94-95. Puis j'ai vu la guitare de mes propres yeux, une guitare sèche, jouée par les ex-rebelles de 90.

Qu'as-tu ressenti cette première fois ?
J'ai tout de suite eu l'ambition de devenir artiste. Avec les autres jeunes, on avait l'habitude de chanter les chansons traditionnelles, ou celles de Tinariwen, et j'attendais le jour où j'aurais enfin une guitare !

Qui t'a appris à jouer de la guitare et à quel âge ?C'était vers 98-99 (il avait donc 14-15 ans). J'étais élève dans une école de Tin Zaouaten, l'école des enfants nomades de l'Adagh des Ifoghas. C'est une école privée financée par les villes de Lyon et des Ulis. C'est grâce à ces 2 villes que j'ai eu la chance de m'instruire et de parler français.
Chaque fin d'année, nous faisions un spectacle où nous chantions des chansons sur la scolarisation, l'ignorance, la vie nomade... Le directeur de l'école nous avait acheté une guitare, sur laquelle j'ai commencé à jouer. Ce n'est qu'en 2002 que j'ai eu ma propre guitare. Je jouais avec mes amis, en écoutant les vieilles cassettes d'Ibrahim (Tinariwen) ou de musiciens internationaux comme Bob Marley ou Mark Knopfler.
Après mon premier cycle, je suis venu à l'école à Kidal, c'est là que j'ai commencé à voir des concerts de groupes comme Tinariwen et à rentrer dans ce milieu des artistes.

Ibrahim semble être ton modèle ?
Oui, je peux le dire, c'est mon idole ! J'ai commencé la guitare en chantant ses chansons, qui me plaisent et me touchent profondément. Parfois, quand j'écoute ses textes, j'ai l'impression de les avoir écrits moi même. J'ai une cassette qu'il a faite en Algérie en 98, c'est toujours cette cassette que je mettais pour jouer en même temps que lui. Alors que j'apprenais avec la musique de Tinariwen, j'essayais déjà de faire mes propres chansons pour le spectacle de l'école de Tin Zaouaten.

Raconte-nous la rencontre avec les musiciens de Dirt Music...

Ça a été notre plus grande chance jusqu'à présent ! C'était en 2008 au festival d'Essakane. Par chance, notre tente était juste face à la leur. Au matin, nous prenions le thé devant la tente, ils sont venus nous voir, nous avons commencé à discuter et à jouer ensemble... Pour nous, c'était naturel car nous avons appris à jouer en écoutant aussi des groupes internationaux, du rock'n'roll, du jazz, du blues ou du reggae. C'est un plaisir pour nous de jouer avec d'autres musiciens et nous avons trouvé que nos musiques allaient bien ensemble. Si bien que, pour notre deuxième passage dans le festival, nous avons décidé de jouer ensemble sur scène et c'est ainsi qu'est née notre amitié.

De là, ils vous ont proposé d'aller en studio à Bamako ?
Oui, ils ont d'abord eu l'idée qu'on collabore sur leur propre disque, on était très heureux. 5 mois plus tard, Chris et Peter nous ont proposé de produire notre album.

A Bamako, c'était votre première fois dans un studio professionnel... est-ce que ça a été dur ?
On avait l'habitude des petits studios, mais c'était la première fois dans un studio professionnel. Ce n'était pas dur car les conditions étaient bien meilleures que ce que nous connaissions, on s'entendait parfaitement jouer. On a enregistré tout le monde en même temps, en conditions live.

Dans tes textes, tu souhaites plutôt faire passer des messages aux kel tamashek ou au reste du monde ?
J'aime la musique depuis que je suis enfant et déjà avant de jouer de la guitare, j'écrivais mes propres compositions. Quand il y a des choses qui te font mal, ça te fait du bien de le chanter, c'est comme d'en parler à un ami.
Quand j'étais élève et que je voyais la situation de notre pays, je rêvais d'être avocat ! Comme il m'était difficile de poursuivre des études, j'ai pensé que la musique pouvait jouer ce même rôle et me permettre de dire les mêmes choses. Donc, en général, ce qui me pousse à chanter, c'est ce qui fait mal à mon peuple et ce qui me fait mal en tant que personne.

Après le 23 mai 2006, vous avez choisi de ne pas rejoindre la rébellion... Pour toi, la solution n'est plus dans les armes ?Je n'ai jamais manié les armes et je n'ai jamais eu la volonté d'être dans l'armée. Je n'aime pas les actions violentes, de manière générale. Je comprend la volonté des jeunes qui ont rejoint les montagnes, mais ce n'était pas mon choix, je suis un artiste-musicien.
L'instabilité de 2006, c'était à cause de la non-application des accords de paix de 92. Nous sommes allé jouer au forum de la paix, en 2007, tout a été signé, mais rien n'a été fait. Tout le monde est revenu en ville, le gouvernement a promis du travail aux chômeurs, mais je ne vois aucun changement par rapport à avant. Aucun de nos droits n'est appliqué. Par exemple, si tu arrives à t'engager comme militaire, tu ne vas jamais monter en grade. On se considère comme un peuple sans droits.

Si la solution n'est pas les armes, où pourrait-elle être ?Il faut qu'on puisse se défendre politiquement, avoir des diplomates pour nous représenter à l'ONU, comme Mano Dayak. Nous aurons toujours les mêmes problèmes si nous n'arrivons pas à nous exprimer.

Dans le morceau "Alhoriya", tu dis rêver de voir ton peuple trouver son indépendance. Rêves-tu d'un pays Touareg autonome ?
Sans parler d'une fédération, cela me suffirait de voir mon peuple être indépendant dans ses actes.

Plusieurs de tes chansons parlent de la désunion des Touaregs. Crois-tu que cette union soit possible un jour alors qu'elle n'a jamais existé ?
Rien ne peut se faire sans l'union et je crois que c'est possible. La politique divise mon peuple alors que le peuple touareg ne devrait avoir qu'un seul but, une seule parole. Ceux qui pensent à leur intérêt personnel devraient d'abord penser à l'intérêt de leur communauté.
Je suis Malien, je vis en Algérie, et ici, je peux avoir la belle vie, une maison et une voiture. Mais tout cela ne m'intéresse pas quand je pense aux conditions de vie difficiles de mes parents qui sont en brousse. Nous sommes l'un des plus petits peuples au monde et ces guerres incessantes vont nous faire disparaître.

Dans le morceau "Outamachek", tu dis aussi que le monde avance alors que les Touaregs restent immobiles...
Si tu vas à Kidal, si tu vas voir le désert, tu auras l'impression d'être au temps de l'antiquité, ou même de la préhistoire ! Nous sommes tellement en retard par rapport au 21ème siècle. La cause de tout cela, c'est un niveau d'éducation très bas, nous n'avons pas d'écoles en brousse, pas de moyen d'éduquer nos enfants. Je ne parle pas des sédentaires comme moi qui vivent en ville et qui ont accès à internet.

Mais est-ce que ça veut dire que les Touaregs doivent renoncer à leur mode de vie traditionnel, le nomadisme ?
Non, pas du tout, ils doivent garder leurs coutumes et leur culture, mais cela ne les empêche pas d'être instruits. Sans un niveau d'instruction supérieur, nous ne pourrons pas suivre le monde de maintenant.




Propos recueillis par Sedryk

© tamasheq.net – février 2010

Tartit : concerts et conférences en Italie


Tartit : concerts et conférences en Italie
Par Sedryk le Saturday 20 February 2010


Tartit’n’Chatma est l’association qui donne voix aux revendications, aux espoirs, aux rêves des femmes touarègues. A l’occasion des célébrations pour le 8 mars, les musiciens de l’ensemble Tartit, provenant du désert de Tombouctou, dans le Nord du Mali, vous invitent à une aventure en trois étapes pour connaître leur monde à travers une conférence, un concert et un stage à Turin.

La conférence : 3 mars, 17h00 – Archivio di Stato avec Fadimata Walet Oumar, Marta Amico, Sara Tagliacozzo, Vesna Scepanovic
Le concert de Tartit : 5 mars, 21h00 - Teatro Vittoria
Le stage de danse et chant : 6 mars, 15h00 – Artintown avec les femmes de Tartit

Une autre evenement est prévu le 7 mars à Ispra (Varese), Club Donne D’Europa.
16h30-17h30 : conférence-débat avec Fadimata Walet Oumar et Marta Amico
18h00 : concert de l’ensemble Tartit

Touts les événements sont gratuits. Plus d'infos : 0039 331 352 15 12.

Éffondrement du minaret de la mosquée Berdieyinne à Meknès : 41 morts, 76 blessés

Maroc - Société
accident

20/02/2010 13:06:47 |
Les pompiers tentent de retrouver des victimes dans les décombres du minaret de la mosquée
© AFP
Quarante et une personnes ont été tuées et 76 blessées vendredi dans l'effondrement du minaret d'une mosquée historique de Meknès (centre du Maroc), selon un nouveau bilan communiqué samedi matin par un responsable local de la sécurité civile.


Le nombre de victime, 41 morts d'après un bilan provisoire, pourrait encore s'alourdir. Le précédent bilan, établi au milieu de la nuit, faisait état de 40 morts.

Samedi matin, les sauveteurs continuaient de fouiller les décombres, le plus souvent à la main, leur travail étant compliqué par l'exiguïté des lieux.

Toute la soirée de vendredi, le bilan n'a cessé de s'alourdir, le ministère de l'Intérieur et les autorités locales faisant état de 11 morts, de 32, de 36 puis de 41. Le nombre de victimes pourrait toutefois encore augmenter car les fidèles sont traditionnellement très nombreux à la prière de la mi-journée (Addohr) le vendredi.

Pendant la prière du vendredi

Les causes de l'effondrement du minaret n'ont pas été officiellement précisées mais les fortes pluies des derniers jours sont montrées du doigt. "Le minaret s'est effrondré à cause des fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours sur toute la région", a ainsi expliqué la télévision publique Al-Oula dans son principal bulletin d'information de la soirée.

Et des habitants de Meknès, joints au téléphone par l'AFP, ont confirmé que "des pluies diluviennes" étaient tombées sur la ville et sa région au cours des derniers jours. Le minaret et une partie du toit se sont effondrés sur les fidèles alors qu'ils accomplissaient la prière du vendredi, ont-ils dit.

Les blessés légers ont été évacués sur les hôpitaux de Meknès alors que les cas graves étaient dirigés sur les centres hospitaliers de Fès, la "capitale spirituelle" du royaume, à 60 km au nord de Meknès, selon les autorités locales.

Les ministres de l'Intérieur Taïb Cherkaoui et des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq se sont rendus sur les lieux pour superviser les opérations de secours.

Une cellule de suivi psychologique a aussi été mise en place.

Selon la télévision, les opérations de déblaiement menées par les pompiers et les forces de l'ordre étaient toujours en cours à 22h00 GMT.

La reconstruction de la mosquée était programmée

Selon un habitant, les secours ont été au début gênés par des mouvements de foule, la mosquée étant édifiée dans un espace confiné et entouré de murs délimitant la vieille ville. "Parallèlement à la prière du vendredi, les fidèles s'apprêtaient aussi à observer la prière du mort pour rendre hommage à une personne décédée dont le corps se trouvait à l'intérieur de la mosquée", a déclaré à l'AFP une source proche des autorités locales.

Le roi Mohammed VI a demandé au gouvernement de procéder dans les "meilleurs délais" à la reconstruction de la mosquée Berdieyinne, un monument historique ancien de plusieurs siècles, en veillant à la "préservation de son architecture originelle".

Selon la délégation régionale des Affaires islamiques, une grande partie de la mosquée était construite en pisé. Son minaret était considéré comme l'un des plus hauts de Meknès.

La mosquée Berdieyinne est un lieu de culte construit au 18ème siècle. Elle a été édifiée sur proposition de Khnata Bent Bakkar, première femme ministre du Maroc, après la mort du sultan alaouite Moulay Ismaël.

Le Maroc est soumis depuis plusieurs semaines à de très mauvaises conditions météorologiques. Plusieurs personnes ont péri dans des crues d'oueds (rivières), des routes ont été coupées et des inondations ont détruit des cultures dans le nord et le sud du pays, selon la presse marocaine.

Al-Qaeda deadline for French hostage expires Saturday


Serge Daniel (AFP) - 18/02/10
Al-Qaeda deadline for French hostage expires Saturday
Friday 19 February 2010

BAMAKO — An ultimatum set by Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) for the execution of a French hostage expires Saturday, but Mali authorities remain optimistic that he will be released.

Frenchman Pierre Camatte is among six Europeans kidnapped by AQIM in west Africa’s southern Sahara and currently being held in the northern Mali desert.

"We have not lost hope at all to assist in the release of all, I say all of the hostages," a Malian authority told AFP of the case, which is being closely followed by France, which has twice sent its foreign minister to Bamako.

"But I ask everyone to observe the required discretion on this subject," the source added, speaking on condition of anonymity.

Camatte was snatched at the end of November in Mali, and is being held with three Spanish hostages captured in Mauritania in November and an Italian couple kidnapped on December 17, also in Mauritania.

The kidnappers have demanded the release of Islamists imprisoned in Mali in exchange for Camatte and Italian Sergio Cicala.

On January 30, AQIM announced a "final ultimatum" for Camatte, extending a previous deadline to February 20, threatening to kill him if their demands are not met.

In addition, the group has given the Italian government until March 1 to respond to demands concerning hostage Sergio Cicala.

These threats are being taken very seriously after the death of British tourist Edwin Dyer in June 2009, killed by AQIM after six months in captivity after London refused to yield to blackmail by the Islamist combatants.

Despite pressure from Paris, Mali has ruled out releasing the prisoners, numbering at least four, but Malian negotiators met the kidnappers on Friday.

"I cannot say more, I hope we will have good news," one of the two principal negotiators told AFP by satellite phone.

On February 1 and 13, French Foreign Minister Bernard Kouchner paid surprise visits to Bamako in connection with the case. During his second visit he was accompanied by the presidential secretary-general Claude Gueant.

On January 12, Italian Foreign Minister Franco Frattini arrived in Bamako and held a meeting with Mali President Amadou Toumani Toure.

Meanwhile Spain has sent several messages to the capital, saying it is counting on "the top Malian authorities" to secure the freedom of its citizens, according to a diplomatic source.

A short video from northern Mali, seen by an AFP correspondent, recently provided "evidence" that the Spanish hostages were still alive, a Malian negotiator said on February 11.

Toure has said that "Above all, we must not be pessimistic. I call on the whole world to be optimistic. We wish this with all our heart. We wish that all will go well for them (the hostages)."

Camatte, 61, was kidnapped in the middle of the night in a hotel in Menaka in the north-eastern desert of Mali.

The Maghreb branch of Al-Qaeda has increasingly targeted France and its citizens in recent years in the Sahel.

At the end of December 2007, four French tourists were assassinated in the south of Mauritania and in August 2009 two French policemen were injured in a suicide bombing by a Mauritanian close to the French embassy in Nouakchott.

Tuareg rebel rock, the Tinariwen way


SanFranciscoBayGuardian - 18/02/10
Tuareg rebel rock, the Tinariwen way
Friday 19 February 2010

The awesome group of hypnotic rockers known as Tinariwen — from "Kel Tinariwen," or "desert boys" — dress in traditional costume for performances, have one of the most amazing political and social backstories of any band, and write songs that seek to convey the sorrows, longing, and occasional joys of living in exile. (They’ll be performing Sun/21 at the Palace of Fine Arts as part of the SF Jazz Festival.) That backstory story begins:

In 1963, an uprising of the nomadic Tuareg people began in the Adrar des Iforas desert region against the new independent government of Mali. During the revolt, a mason and trader by the name of Alhabib Ag Sidi was executed for aiding the rebels. The army then destroyed his herd of camels, cattle, and goats while his four-year old son Ibrahim watched. Ibrahim and his family travelled into exile in Algeria with his family and their one remaining cow.

It goes on to incorporate a number of rebellions, several diasoporas, Muammar Gaddafi, and founding member Ibrahim Ag Alhabib’s love for American blues.

But there’s something even more compelling going on about Tinariwen than any gonzo global-folk narrative, however remarkable, suggests.

These savvy Saharans, whose numbers encompass two generations of musicians (lIbrahim Ag Alhabib will make a rare appearance at the SF date), have a multi-tentacled Web presence that just won’t quit, enthusiastically embrace the psychedelic indie-god status bestowed upon them by Pitchfork and the Uncut Music Awards, and aren’t afraid to defy exotic expectations by dressing down a bit.

Those are the kinds of things that can still shock Westerners when it comes to "world music" — we like our Putumayo heroes to stay in their Starbucks-ready niche — but Tinariwen plays it cool, walking a deliciously fine line between cutting-edge musicality and encapsulation of the past. (Perhaps the pitch-perfect duality of their image is what’s prevented their releases from being subjected to dance remixes — a requirement for almost every other "world musician" to increase Western accessibility. Or maybe we’re just finally getting over all that.)

Enough image analysis — what about the music? We’re dealing with several bluesy electric guitars (no bass), some lovely and innovative percussion, a single woman’s voice that can sometimes sound like several, and a throaty main vocal by Ibrahim Ag Alhabib that chant-croons and sometimes soars. Grooves are shuffled into slowly, and then amped up to dynamic effect, although noisy catharsis is saved only for key moments. It’s a heady, jam-band-sounding combination that often enraptures, and even without the backstory trappings (live, the group sometimes greets audiences with "Welcome to the desert") still tells a story rarely heard, one of a new, unselfconscious fusion of global styles.

For the group’s fourth album, Imidiwan: Companions (World Village, 2009), Tinariwen took a break from all the world travelling and got back to its roots, recording in its hometown of Tessalit in Mali and attempting to channel the desert blues on a more intimate scale. The result is communal and virtuosic, and although a bit less visceral than past releases, it exudes a sense of relief — to be home, to have seen the world, perhaps to have reaped so much acclaim. Opener "Imidiwan Afrik Temdam" is a chuffing sway that Neil Young could easily cover, and shoulder-shaker "Tahult In" is an earworm that could serve as an authentic riposte to Sade’s desert-chic "Soldier of Love." "Tenhert" is a handclapping dose of Tuareg rap.

Tinariwen’s vast-yet-intimate sound translates equally well to venues as huge as the Glastonbury Festival and as cozy(ish) as Yoshi’s and the Palace of Fine Arts, where they’ve performed several times before. Whether you’re there to expand your sonic horizons, take some technical notes from riff-pros, or just whirl about to great tunes, you’ll probably be surprised at how many parts of you the music takes hold of and transports, no anthropology course required.

Tinariwen

Sun/21, 7 p.m., $25-$65

Palace of Fine Arts Theater

3301 Lyon, SF.

www.palaceoffinearts.org

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Niger/Environ 10.000 Nigériens rassemblés en soutien aux putschistes


AFP / 20 février 2010 10h23

Environ 10.000 Nigériens rassemblés en soutien aux putschistes
samedi 20 février 2010

NIAMEY - Environ 10.000 Nigériens étaient rassemblés samedi matin à Niamey lors d’une manifestation de soutien aux militaires qui ont renversé jeudi le président Mamadou Tandja, a constaté un journaliste de l’AFP.