dimanche 7 février 2010

Edito : sous- traitance


Liberté : 7 février 2010
Edito : sous- traitance
PAR SAÏD CHEKRI
À présent, au diable les grands principes ! Il s’agit, après tout, de sauver la vie d’otages occidentaux. À l’occasion, cela pourrait peser dans les futures joutes électorales, en France, en Espagne, en Italie et partout ailleurs dans le VieuxContinent

En visite éclair lundi dernier à Bamako, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, aurait demandé au chef de l’État malien, Amadou Toumani Touré, de “tout faire” pour obtenir la libération de Pierre Camatte, un otage français enlevé et détenu par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb. La confidence est d’un responsable malien qui n’a pas précisé si le diplomate dépêché par Paris s’est autant inquiété, ou non, quant au sort de Sergio Cicala, un autre otage de nationalité italienne, lui aussi aux mains de l’organisation terroriste.
Il faut dire que Kouchner était probablement déjà rassuré que Bamako était déjà en train de faire “ce qui doit être fait” pour sauver la vie des otages. Dans une interview publiée la veille par El Pais, Amadou Toumani Touré disait exclure toute opération militaire contre les ravisseurs, expliquant que c’était là, également, le voeu de tous les pays et notamment celui de l’Espagne dont des ressortissants sont toujours détenus par l’organisation de Ben Laden.
Il y a donc, côté européen, comme un consensus : il faut négocier avec cette organisation.
L’on est loin, bien loin, de l’époque où les Occidentaux, au nom des valeurs de la démocratie, s’interdisaient de traiter avec les organisations terroristes et enjoignaient aux autres de s’en tenir à la même philosophie. Ils blâmaient alors et diabolisaient, sans autre forme de procès, les pouvoirs jugés “mous” ou “conciliants” face aux groupes terroristes, dès lors qu’ils prenaient langue avec ces derniers.
À présent, au diable les grands principes ! Il s’agit, après tout, de sauver la vie d’otages occidentaux. À l’occasion, cela pourrait peser dans les futures joutes électorales, en France, en Espagne, en Italie et partout ailleurs dans le Vieux Continent. S’il faut payer pour cela, il va falloir le faire, quitte à casser la tirelire en ces temps de crise financière, quitte même à renflouer les caisses d’Al-Qaïda. S’il faut, en contrepartie, libérer des terroristes, y compris de spécialistes en fabrication de bombes, pourquoi pas ? Tant que c’est le Mali qui s’en charge, rien n’est scandaleux. Et à Bamako, on n’est pas plus gêné tant qu’on agit, en simple sous-traitant, avec la bénédiction consensuelle des pays européens concernés.
S. C.

Mauritanie: la FIJ dénonce une "parodie de justice" contre un journaliste



Mauritanie: la FIJ dénonce une "parodie de justice" contre un journaliste
06.02.10 | 11h46 . Monde.fr

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a exprimé sa "consternation" après la condamnation à deux ans de prison d'un journaliste mauritanien qui fait l'objet selon elle d'"une parodie de justice" et d'"un acharnement flagrant des autorités".

Dans un communiqué daté de Dakar et reçu samedi par l'AFP, "la FIJ dénonce une parodie de justice contre ce webjournaliste", Hanevy Ould Dehah, directeur du site mauritanien d'informations Taqadoumy, condamné jeudi pour incitation à la rébellion, outrage contre un homme politique et atteinte aux bonnes moeurs.
"C'est maintenant clair, notre collègue fait l'objet d'un acharnement flagrant des autorités qui veulent passer par lui pour intimider et réduire la presse indépendante au silence", a affirmé le directeur du bureau Afrique de la FIJ, Gabriel Baglo, dans ce texte.

La FIJ souligne que Taqadoumy a été "l'un des sites d'informations les plus virulents à l'égard du coup d'Etat du 6 août 2008" ayant porté au pouvoir le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a ensuite été élu à la présidence de la République, en juillet 2009.

M. Ould Dehah, arrêté et placé en détention provisoire en juin, avait été condamné en août à une première peine de six mois pour "atteinte aux bonnes moeurs" mais n'avait pas été libéré le 24 décembre après avoir purgé sa peine. Le Syndicat des journalistes mauritaniens avaient alors organisé des mouvements de protestation contre sa "détention arbitraire".

"A la surprise générale, au moment où des bonnes volontés s'activaient pour faire libérer M. Ould Dehah, le tribunal (une cour de renvoi, ndlr) vient de le condamner contre toute attente à une peine de deux ans (...). Ce qui n'est rien d'autre qu'une parodie de justice", a affirmé la FIJ.

La fédération "demande aux autorités mauritaniennes de libérer immédiatement et sans condition M. Dehah et de respecter leur promesse de faire de la liberté de la presse une des priorités du nouveau régime".

Algerie/Au pays des mille et un bakchichs


Algérie - Economie
02/02/2010 08:11:43 | Jeune Afrique | Par : Cherif Ouazani, envoyé spécial à Alger Au pays des mille et un bakchichs
L'affaire Sonatrach a donné un nouvel élan à la lutte contre la corruption
© D.R
Axe principal de la campagne présidentielle d’Abdelaziz Bouteflika en 2009, la lutte contre la corruption a pris une nouvelle dimension avec l’affaire Sonatrach. Voyage au cœur d’un système de rapine institutionnalisée.


Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach, n’est pas un habitué des formules excessives. Et s’il a qualifié de séisme l’annonce, le 13 janvier, de la suspension et du placement sous contrôle judiciaire de Mohamed Meziane, son lointain successeur à la tête du groupe pétrolier public, c’est qu’il n’est pas loin de la réalité. Et un séisme est toujours suivi de multiples répliques. Avant d’aborder les retombées de l’affaire Sonatrach, retour sur les quinze jours d’enquête du Département du renseignement et de la sécurité (DRS, services secrets) qui ont conduit le pôle financier du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger centre) à mettre sous contrôle judiciaire l’une des personnalités les plus influentes du pays.

Début décembre 2009. Comme chaque année, l’ONG Transparency International (TI) vient de publier son indice de perception de la corruption. La lecture du document provoque la colère du président Abdelaziz Bouteflika. Implacable, l’ONG juge que la corruption en Algérie est en constante augmentation. Pis, la mise au jour de multiples scandales financiers (Khalifa Bank, Banque commerciale et industrielle d’Algérie, Banque nationale d’Algérie…) et les procès retentissants de fonctionnaires véreux et d’élus locaux indélicats sont agités comme la preuve de l’institutionnalisation de la corruption et non comme des gages de la volonté de lutter contre les malversations et autres détournements de deniers publics.

Moralisation de la vie publique « La colère du président n’était pas feinte, assure Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarité et de l’Action sociale. Je me souviens de sa première déclaration à l’issue de sa longue traversée du désert [quelques mois après la disparition de Houari Boumédiène, en décembre 1978, Bouteflika avait été victime d’une cabale judiciaire et exclu du comité central du FLN, NDLR]. C’était lors d’une réunion des cadres historiques du parti unique, en 1989. Soit dix ans avant son élection à la magistrature suprême. Son intervention était axée sur le phénomène de la corruption. Son analyse était simple : aucune stratégie de développement ne saurait sortir l’Algérie du sous-développement en l’absence d’une lutte efficace contre le clientélisme, le népotisme et la corruption. » Émanant d’un membre du gouvernement, qui plus est issu de la même formation politique, le FLN, le témoignage d’Ould Abbas pourrait être sujet à caution. Ce qui n’est pas le cas des déclarations d’une personnalité que l’on pourrait difficilement soupçonner d’accointance avec le chef de l’État : Louisa Hanoune. Rivale de Bouteflika lors de la dernière élection présidentielle, en avril 2009, celle qui est devenue la première opposante a affirmé sans ambages que « l’aspect le plus intéressant des meetings électoraux de Bouteflika est son engagement à lutter contre ce phénomène ». Et puis il y a eu ce moment pathétique où le président-candidat a lancé un SOS : « Aidez-moi à lutter contre la corruption, je n’y arriverai pas tout seul ! » Si Bouteflika a consacré son premier mandat au retour de la paix civile et le deuxième à la relance de la machine économique, il a visiblement décidé de dédier son troisième mandat à la moralisation de la vie publique et à l’assainissement de la pratique économique.

Signes extérieurs de richesse
Revenons à décembre 2009. Le 13, une dizaine de jours après la publication du rapport de TI, Bouteflika adresse à son Premier ministre une directive le sommant d’identifier « les postes à responsabilités sensibles où les possibilités de corruption sont les plus élevées ». En d’autres termes, le président exige un contrôle rigoureux et une surveillance accrue des indicateurs de corruption, tels que les signes extérieurs de richesse dans l’entourage des dirigeants de groupes publics et des hauts fonctionnaires. Le recours quasi systématique aux bureaux d’études étrangers – grassement payés – est également dénoncé par Bouteflika, qui y voit la perversion de certains opérateurs nationaux tirant profit de prestations parfois fictives. Le poste à responsabilités le plus sensible en Algérie ? Nul besoin d’être grand clerc pour répondre : président-directeur général de Sonatrach.

Pilier du système, bras financier du régime, le groupe pétrolier public est « la base matérielle de la nation », selon la formule de Louisa Hanoune. Employant plus de 120 000 salariés, dont 17 000 cadres, Sonatrach assure près de 98 % des exportations algériennes, et contribue pour 60 % aux recettes du Trésor public. En tête de la liste des responsables exposés à la corruption, Mohamed Meziane fut logiquement le premier auquel s’est intéressé le DRS, chargé par le président d’enquêter et de transmettre rapidement le fruit de ses investigations.

Pondéré, compétent et discret, Mohamed Meziane répond, pour son malheur, aux critères énoncés dans la directive présidentielle : une progéniture qui ne se prive pas d’exposer au grand jour des signes extérieurs de richesse, multipliant les acquisitions immobilières douteuses, réglant en liquide de grosses factures et s’érigeant en tuteurs du groupe auprès d’interlocuteurs étrangers. Les investigations sont élargies à d’autres cadres de Sonatrach. Quatre vice-présidents, sur les cinq que compte le groupe, et deux directeurs centraux sont soupçonnés de malversations dans l’octroi de marchés passés avec des partenaires étrangers. L’ancien PDG du Crédit populaire d’Algérie (CPA, publique) ainsi que son fils font partie du lot.

Durant les dix premiers jours de l’année, tout ce beau monde est entendu dans les locaux du DRS, à Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger. L’ampleur de l’affaire, le statut particulier de Sonatrach, le souci de préserver ses cadres imposent la discrétion. Il est conseillé à Meziane de prendre un congé durant cette période pour ne pas éveiller les soupçons ni interférer sur le fonctionnement du groupe pétrolier. Le 12 janvier, les « suspects » sont présentés devant un magistrat instructeur, qui les place sous mandat de dépôt, hormis Mohamed Meziane et un des vice-présidents. Traitement de faveur ? « Détrompez-vous, assure un défenseur du PDG de Sonatrach, mon client ne bénéficie d’aucune faveur particulière. Pour preuve, le parquet a fait appel et exige son incarcération. »

L’affaire Sonatrach n’est pas le premier fait d’armes de Bouteflika dans sa lutte contre la corruption. En témoigne la longue liste d’affaires jugées ou en cours d’instruction. En outre, ses ramifications ont conduit les limiers du DRS à d’autres structures de l’énergie, notamment les agences de régulation, qui sont en première ligne en matière d’attribution de concessions et de partenariats dans le domaine des hydrocarbures.

Quelles conséquences politiques ?
Dans l’air du temps depuis la réélection du président, un large remaniement du gouvernement d’Ahmed Ouyahia est annoncé comme imminent. Bien sûr, tout le monde s’interroge sur le sort du ministre de tutelle de Sonatrach, Chakib Khelil, d’autant que celui-ci a longtemps porté la double casquette de ministre de l’Énergie et de PDG de Sonatrach. Interrogé après l’annonce de la mise sous contrôle judiciaire de Meziane, l’intéressé assure avoir appris la nouvelle par voie de presse. « Je le crois volontiers tant le secret a entouré les investigations », affirme l’un de ses collègues. Toujours est-il que durant le Conseil de gouvernement du 19 janvier, il a réellement donné l’impression d’être K.-O. debout. « Il faut dire que nous l’étions tous un peu, poursuit le même collègue, car c’est la première fois qu’une accusation d’une telle gravité atteint un niveau de représentation aussi élevé. » Autre réaction, celle de Louisa Hanoune : « Je ne pleurerai pas sur son sort, c’est tout de même quelqu’un qui a failli réussir à privatiser Sonatrach en 2002. Cela dit, je le crois volontiers quand il affirme ne pas être au parfum. »

Le mutisme de la classe politique, majorité et opposition confondues, s’explique sans doute par le fait qu’elle n’a pas vu le coup venir. Pourtant, dès le 28 octobre 2009, Bouteflika avait annoncé la couleur à l’occasion de l’inauguration de l’année judiciaire : renforcement de l’Inspection générale des finances (IGF), adaptation de la législation contre le blanchiment d’argent, traçabilité des transactions immobilières, formation spécialisée pour 470 magistrats dans les affaires financières et programmée pour l’exercice 2010, etc. D’habitude prompte à réagir, Louisa Hanoune se tait. Et explique son mutisme par la prudence. « Nous avons vécu une douloureuse expérience en 1996, quand une dizaine de cadres dirigeants de groupes industriels du secteur public avaient été injustement arrêtés, puis emprisonnés durant de longues années, avant d’être blanchis par la justice. Tout cela parce qu’ils s’opposaient à la mise en œuvre des injonctions du FMI. C’est pourquoi je refuse de hurler avec les loups. »

Jusqu’où ira Bouteflika ? « Jusqu’au bout », répond du tac au tac un proche collaborateur du chef de l’État. À ce stade de sa carrière politique, le temps n’est plus, il est vrai, aux calculs politiques et aux effets d’annonce. « Quand il affirme que la corruption constitue une menace pour la sécurité nationale, ajoute notre source, il ne s’agit pas d’un exercice de style. C’est sa profonde conviction. » L’opération mani pulite devrait donc se poursuivre. De fait, la mise sous contrôle judiciaire du patron d’un groupe tel que Sonatrach est le signe tangible de la fin de l’impunité. Et du début des crises d’insomnie pour de nombreuses personnalités…

Libye: non-lieu pour le Suisse Hamdani accusé d'infraction commerciale


Libye: non-lieu pour le Suisse Hamdani accusé d'infraction commerciale
(AFP
)

TRIPOLI — L'un des deux hommes d'affaires suisses poursuivis par la justice libyenne pour "activités économiques illégales" a bénéficié dimanche d'un non-lieu, une semaine après avoir été blanchi en appel de l'accusation de "séjour illégal", selon son avocat.

Rachid Hamdani, responsable d'une PME suisse, "a bénéficié d'un non-lieu", a indiqué à l'AFP Me Salah Zahaf, précisant que le procureur pourrait faire appel du jugement.

Interrogé si M. Hamdani pourrait désormais quitter le territoire libyen, l'avocat a déclaré: "selon la loi, oui il le peut".

Il n'a cependant pas dit si son client avait l'intention de quitter le pays où il est retenu depuis juillet 2008, comme son compatriote Max Göldi, chef de la filiale en Libye du groupe d'ingénierie hevético-suédois ABB.

Me Zahaf a néanmoins précisé ensuite que la défense devait attendre "un jour ou deux" pour obtenir l'ordonnance de non-lieu du tribunal à Tripoli. "Nous allons demander après qu'on rende le passeport de M. Hamdani", confisqué par la justice.

"Si le procureur décide de faire appel, nous demanderons de laisser partir M. Hamdani contre le paiement d'une caution", a-t-il encore dit, estimant que la défense était en "position forte".

Poursuivi également pour exercice "d'activités économiques illégales", M. Göldi a écopé samedi d'une amende de 1.000 dinars libyens (800 dollars). Il doit par ailleurs attendre le verdict dans son autre procès pour "séjour illégal", prévu le 11 février.

Contacté par l'AFP, l'avocat français associé à la défense des deux Suisses, Emmanuel Altit, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Réfugiés dans l'ambassade suisse à Tripoli, Rachid Hamdani et Max Göldi avaient été condamnés par contumace le 30 novembre 2009 à 16 mois de prison ferme pour "séjour illégal" en Libye.

Ils avaient été arrêtés le 19 juillet 2008 en Libye, après l'interpellation musclée à Genève d'un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur une plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements.

Ils avaient été remis en liberté le 28 juillet 2008 et résidaient depuis à l'ambassade de Suisse avec interdiction de quitter le pays. Mi-septembre 2009, alors qu'ils devaient subir des tests médicaux, les deux hommes avaient été conduits dans un lieu tenu secret par Tripoli -opération qualifiée de "kidnapping" par Berne-, avant d'être remis le 9 novembre 2009 à leur ambassade.

Les procès des deux hommes qui craignaient d'être arrêtés à leur sortie de l'ambassade, avaient été reportés à plusieurs reprises en raison de leur absence aux audiences.

Il y a deux semaines, ils ont décidé de quitter la représentation helvétique et de comparaître devant la justice, après avoir obtenu des "garanties" de la part de la Fondation Kadhafi de ne pas être arrêtés, selon Me Zahaf.

Outre l'intervention de la Fondation présidée par Seif Al-Islam, fils du numéro un libyen, l'avocat avait fait état également d'une médiation allemande.

"L'affaire Hannibal" a envenimé les relations entre Tripoli et Berne qui ont pris des mesures de rétorsion: retrait d'avoirs bancaires des banques suisses et départ des sociétés helvétiques du côté libyen, adoption d'une politique restrictive de visas Schengen envers les ressortissants libyens côté suisse.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.

Libya, as Part of the Berber Nation, Must Withdraw from the Arab League.


American Chronicle - 05/01/10
Libya, as Part of the Berber Nation, Must Withdraw from the Arab League.
Report Submitted to UNESCO
Sunday 7 February 2010
The Berbers of Libya

Report Submitted to the Committee for the Elimination of Racial Discrimination (CERD)

United Nations Economic and Social Council - International Convention for the Elimination of all Forms of Racial Discrimination (CERD)

64th Session of the Committee for the Elimination of Racial Discrimination

Geneva, from 23 February to 12 March 2004.

Contents

Preamble

Part I: Background

A. General

B. North Africa an Amazigh land.

C. Undeniable Linguistic and Cultural Presence.

Part II:

Main Violations of the International Convention on the Elimination of all Forms of Racial Discrimination.

1. Official and constitutional exclusion of the Amazigh reality.

2. Programmed Arabicization and assimilation.

3. Official exclusion in the fields of culture and education.

4. An authoritarian and repressive anti-Berber policy.

5. Prohibitions.

6. Contradictions in Libya´s official report.

7. Libya: A state of all forms of discrimination.

Part III: Our Proposals to eliminate official discrimination.

Preamble

Before listing the main forms of discrimination suffered by Libya´s Berber-speaking communities and our proposals to eliminate them, it is important to recall a number of historic facts on North Africa. This would allow the reader who is unfamiliar with the cultural issues which seriously divide North Africa to understand the extent of suppression of the Amazigh culture and language in Libya, and in North Africa in general (Part I).
As is the case with their brethren in Algeria and Morocco, Libya´s Berber-speaking population suffers all kinds of discrimination which does not only threaten their language and culture but also their survival.

We shall attempt to pinpoint the main forms of discrimination for which the Libyan state is responsible and which violate the principles of the International Convention for the Elimination of all forms of Racial Discrimination (part II).

Finally, we will present our proposals and suggestions on how to eliminate this discrimination.

Part I

Background

A. General
As is the case with the rest of North Africa, Libya has engaged on a very serious cultural and identity denial based on discrimination which forms the basis for the actions of the nation state. The Libyan state sees itself as Arab and Muslim and spares no effort to Arabicize the Berber-speaking population.

By constitutionally imposing on the nation state the Arab-Muslim character, the government policies blatantly violate the principles of the International Convention for the Elimination of all forms of Racial Discrimination.

This is an extremely serious infringement on the cultural rights of the Amazigh people. Such rights are recognized by all international laws and charters, such as the Universal Declaration of Human Rights and the International Convention for the Elimination of all Forms of Racial Discrimination, which Libya chooses to ignore.

This policy, which can be described as "language imperialism", naturally deprives society of genuine democratization which is necessary to fight and overcome underdevelopment. An important "social energy" is thus being wasted through opposing the ancestral values and identity of the Amazigh people instead of using them as a foundation to establish an open, pluralistic and democratic society.

The Arabicization is therefore at the heart of a state policy which denies Berbers the most basic human rights.

B. North Africa an Amazigh land.
All the historians of North Africa have attested that this corner of the world had been populated by the Berbers since time immemorial. In his Histoire des Berberes book, the celebrated 14th century Arab historian and sociologist Abd-al-Rahman Ibn Khaldun wrote about the so-called the Maghreb, which the Berbers call Tamazgha or the land of the Amazigh, that: "Since time immemorial, this human race - Berbers - has populated the plains, the mountains, the plateaux, the countryside and the towns of the Maghreb." (Ibn Khaldun, Histoire des Berberes, Paris, Geuthner, 1999, p. 167).

Regarding the Amazigh language, Tamazight, Ibn Khaldun wrote: "Their language is a foreign idiom which is different from all others. This is the very reason why they were called Berbers." (Ibid., page 168).

Finally, regarding North Africa´s religious life, Ibn Khaldun wrote: "Among them there were [tribes] which practised Judaism. There were Christians and pagans who worshipped the sun, the moon and other idols. As they were ruled by kings and other leaders, they waged several famous wars against Muslims." (Ibid., p.177).

For Gabriel Camps, "Thousands of years have passed and despite trials and tribulations of a history which is particularly characterized by conquests, invasions and assimilation attempts, the Berbers have survived in the immense territory which stretches from Egypt to the Atlantic Ocean. Currently, Berber-speaking populations continue to live in a dozen African countries, from the Mediterranean to southern Niger and from the Atlantic Ocean to the Nile River. (Gabriel Camps: Les Berberes, Memoire et Identite, edition Errance, Paris, 1987, p. 5).

For now, any reader wishing to know about the views of celebrated experts on Berber issues, can read L´Encyclopedie Berbere, published in France in cooperation with UNESCO´s International Council of Philosophy and Human Science.

C. Undeniable linguistic and cultural presence

One of the contemporary studies on Libya is the book by Jacques Lanfry: Ghadames; Etude Linguistique et Ethnographic, published in 1968 by Editions du Fichier de Documentation Berbere (Fort National, Algeria). The book was published following the author´s field research in the Ghadames Oasis between 1944 and 1946. While Mu´ammar al-Qadhafi´s regime was something unthinkable at the time, it was possible to conduct linguistic research in the Berber-speaking regions.

The study is a testimony about the particularity of the language spoken in this region of Libya, a dialect belonging to the family of the Berber language spoken all over North Africa. It also serves as a testimony about the presence of a culture which conveys the ancestral values of the Berber civilization. It contains nearly 400 pages on the study of the Ghadames Berber, in addition to a collection of poems, adages, puzzles and songs.

As is shown in the bibliography attached to this report, a number of studies have been conducted on the Berber language in Libya. This indicates the importance of this language in this region of North Africa.

The numerous Berber-speaking regions of Libya (Nefusa, Zwara, Sukna, Awjila, Ghadames, Awbrai, Ghat, Jalu, ...) still maintain their Berber characteristics. Berber is their mother tongue and Berber culture is part of their daily lives.

For this reason, the Berber language in Libya cannot be ignored. It is alive and is the language of hundreds of thousands of people.

When we surf Internet web sites, we come to realize the importance of the Berber language in Libya. Even web sites of travelers who have been across Libya give an account of this culture and of this language which is different from Arabic, which is officially presented as the only language of Libya.

The CERD members themselves, acknowledge the presence of Berber-speakers in Libya. In their conclusions (CERD/C304/Add.52) following the examination of Libya´s 11th, 12th, 13th and 14th reports, they underlined the presence of Berbers and Tuareg that the Libyan state refuse to admit.

Niger/Famille du présidentTanja et business chinois des classes préfabriquées


DECLARATION du FRONT POUR LA DEFENSE DE LA DEMOCRATIE (FDD)...
Écrit par FDD
Samedi, 06 Février 2010 18:14

Les Nigériens viennent de découvrir avec étonnement l’existence d’un marché de 7 379 516 250 francs passé par entente directe, autrement dit de gré à gré, au cours du mois de novembre 2008 entre le gouvernement du Niger et la société chinoise, Société Poly Technologies, Inc pour l’installation de 720 classes préfabriquées. Au regard du contenu des documents relatifs à ce marché en notre possession, il s’avère clairement que nous sommes au cœur d’une des plus scabreuses affaires qui sont à la base de la décision de Monsieur Mamadou Tandja de rester au pouvoir par la force afin de permettre à sa famille de poursuivre son business si lucratif. Ce marché, en effet, est une violation en règle de toutes les dispositions légales et réglementaires régissant les marchés publics. C’est aussi un déni de l’intérêt général, comme on en a rarement noté de cette ampleur.
Tout d’abord, pourquoi au juste des classes préfabriquées, alors que l’Etat finance cette opération avec son argent propre, puisé dans ses comptes ? La construction d’une classe, n’est-ce pas l’activité ordinaire de centaines d’entrepreneurs et tâcherons nigériens, qui ne demandent qu’à travailler ?

Comment expliquer que la classe préfabriquée importée de Chine coûte, en hors taxes, 10 millions de francs alors que le prix moyen national d’une classe en matériaux définitifs s’élève à 5 millions de francs, toutes taxes comprises ?

Pourquoi exonérer de toutes taxes un marché financé par le Budget national, induisant ainsi un manque à gagner pour le Trésor public de plus d’un milliard de franc ?

Le code des marchés publics est pourtant très clair et bien des Nigériens connaissent en détail ses principales dispositions, lesquelles font obligation aux pouvoirs publics de publier, tout marché de plus de 5 millions de francs, de façon à créer les conditions d’une compétition entre plusieurs prestataires en vue de permettre les meilleurs choix et aux meilleurs prix. Les seules dérogations prévues à l’article 42 (nouveau) du Code des marchés publics et autorisant le principe d’une entente directe sont relatives aux fournitures et services militaires requérant le secret, les besoins nés de situations d’urgence résultant d’une catastrophe naturelle ou les services dont les besoins ne peuvent être satisfaits que par un prestataire unique détenant un brevet.

Or, pour ce marché, nous ne sommes dans aucun de ces trois cas de figures. Ce que l’Etat aurait dû faire, c’était tout simplement de procéder aux appels d’offre par région, de favoriser les entreprises de chacune des régions et d’avoir ses classes, en matériaux définitifs, au bout de quelques mois. Il aurait ainsi, au minimum 1475 classes, plutôt que 720. Il n’aurait pas perdu un milliard de francs en taxes et frais de douanes. Il aurait fait travailler beaucoup de Nigériens nécessiteux. En un mot cet argent aurait été injecté dans l’économie du pays et aurait servi à beaucoup de choses en même temps.

Au FDD, nous avons toujours soutenu que Monsieur Tandja n’est pas crédible lorsqu’il veut se faire passer pour un patriote. Ce marché de classes préfabriquées en est une excellente illustration. Ce marché, conclu avec une société chinoise implique des membres de sa famille, dont les relations d’affaires en Chine sont un secret de Polichinelle. Sans une telle connivence, personne n’aurait jamais pu imaginer cette opération. Le caractère frauduleux et criminel de ce marché est tellement évident qu’il comporte en son article 13 une clause de confidentialité. Pour un marché public, c’est à tout le moins inédit !

Ce marché est par ailleurs une véritable escroquerie, car les services du Ministère de l’Equipement ont attendu, en vain, que leur soient transmises les spécifications techniques de ces classes en vue de vérifier leur viabilité et leur qualité. La société chinoise et ses complices ont évité avec précaution ce contrôle, non prévu au demeurant par le contrat signé avec le Ministre de l’Education nationale, et pour cause ! Cela veut dire que nul ne sait si ces classes sont adaptées au climat du pays, ni quelle est leur résistance, encore moins leur impact sur l’environnement et sur la santé des enfants et des enseignants.

Le FDD dénonce, avec vigueur, cette opération de vol qui a privé notre pays de 1475 classes en matériaux définitifs et qui en lieu et place se propose de lui fourguer 700 classes préfabriquées , importées de la lointaine Chine, et dont nul n’a la moindre idée de la qualité.

Le FDD dénonce Monsieur Mamadou Tandja, comme étant un des acteurs de cette escroquerie, travaillant en cela pour le compte privé de sa famille, au détriment de l’intérêt général.
Le FDD dénonce Monsieur Ousmane Samba, ministre de l’Education de base, pour avoir apposé sa signature, au nom du Niger, sur ce marché qui fait si peu de cas des intérêts du Niger.

Le FDD dénonce Monsieur Ali Lamine ZEN, ministre de l’Economie et des Finances, tutélaire des deniers de l’Etat pour avoir approuvé ce marché dont il connaît le caractère irrégulier au plan juridique et ruineux au plan économique.

Le FDD exige qu’un audit indépendant soit déligenté pour situer les responsabilités dans cette affaire.

Enfin, le FDD demande à tous les citoyens de se mobiliser pour lutter contre Monsieur Tandja qui n’est resté au pouvoir par la force que pour ce genre d’affaires.
Vive Le Front pour la défense de la Démocratie
Vive la CFDR
Vive la Démocratie
Vive le Niger
Le 6 février 2010 Niamey

samedi 6 février 2010

Le Sénat américain se penche sur des cas de corruption en Afrique

06/02/2010 16:44:06 | La rédaction web de Jeune Afrique Le Sénat américain se penche sur des cas de corruption en Afrique
Feu Omar Bongo fait partie des personnalités pointées par le Sénat
© AFP

Un rapport du Sénat américain a mis en lumière des opérations financières douteuses qui auraient été menées aux Etats-Unis par des membres des familles de chefs d'Etat africains. Il pointe la responsabilité des banques américaines et s'inquiète de la facilité avec laquelle l'argent est blanchi dans le pays.

Le document de 330 pages consacré au blanchiment d'argent a été publié jeudi dénonce la facilité avec laquelle des banques américaines ont fait entrer sur le territoire des sommes importantes d'origine douteuse. Citigroup, Machovia et Bank of America sont dans le collimateur.

C'est quatre cas qui sont détaillés dans le rapport et citent la famille de l'ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, celle du chef de l'Etat equato-guinéen Teodoro Obian Nguema, une des femmes de l'ancien vice-président nigérian Atiku Abubakar et enfin Pierre Falcone, l'homme d'affaires français.

On peut lire comment l'ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, aujourd'hui décédé, a acquis par l'intermédiaire du lobbyiste Jeffrey Birrel six véhicules blindés et six avions militaires C-130. Avec l'autorisation de l'Etat américain. Des opérations douteuses d'un montant de 18 millions de dollars, selon le document du Sénat.

Un million de dollars sur un compte

Par ailleurs, Omar Bongo Ondimba aurait "fournit de grandes quantités d'argent liquide à sa fille Yamilee Bongo-Astier" qui a déposé ces fonds dans des banques à New York entre 2000 et 2007. La femme d'Ali Bongo, Inge Lynn Collins Bongo, est également citée comme ayant transféré de fortes sommes d'argent aux Etats-Unis. Dans le coffre fort de l'une des banques, dit le rapport, elle possédait un million de dollars en billets de 100 dollars.

Selon le rapport, le fils de Teodoro Nguema Obiang aurait fait entrer aux Etats-Unis, entre 2004 et 2008, environ 110 millions de dollars par l'intermédiaire de deux avocats américains, Michael Berger et George Nagler. Une enquête du département de la Justice américaine est en cours à ce sujet.

Le document cite également Jennifer Douglas, une américaine, épouse de l'ancien vice-président du Nigeria Atiku Abubakar, pour avoir fait passer aux Etats-Unis environ 40 millions de dollars entre 2000 et 2008.

Angolagate

Enfin, le rapport rappelle l'exemple de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola, surnommée "Angolagate", dans laquelle l'homme d'affaires Pierre Falcone, condamné et emprisonné en France, a transféré des millions de dollars aux Etats-Unis.

Avec ces exemples à l'appui, les élus de la commission des Enquêtes du Sénat américain dénoncent les failles du système financier des Etats-Unis qui permet à certaines personnalités de transférer de l'argent à la provenance douteuse vers des banques américaines, via des lobbyistes, des avocats, des agents immobiliers ou d'autres intermédiaires.

"La corruption est une menace directe sur nos intérêts nationaux", a déclaré le sénateur Carl Levin, président de la commission. (avec AFP)

La presse malienne dénonce la pression de Paris sur Bamako

Xinhua-06-02-10
La presse malienne dénonce la pression de Paris sur Bamako
samedi 6 février 2010

La visite-éclair effectuée lundi à Bamako par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a provoqué une levée de boucliers dans la presse malienne.

La plupart des journaux parus ce vendredi dénonce la pression exercée sur le Mali par la France en vue d’obtenir l’échange de l’otage français Pierre Camatte contre quatre membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), prisonniers à Bamako.

Sous le titre "Visite-éclair de Bernard Kouchner à Bamako : La quadrature du cercle", Le Challenger, un hebdomadaire privé, trouve inacceptables "les pressions françaises (qui) s’ intensifient sur le Mali", car "au terme de sa visite dans notre pays, le chef de la diplomatie française n’a pas manqué de mettre le Mali face à ses responsabilités".

Un autre hebdomadaire privé, l’Indicateur du Renouveau, met l’ accent sur "Le paradoxe Kouchner" à propos de cette affaire.

"En poussant les autorités de Bamako à céder au chantage des terroristes, ce à quoi les Occidentaux ont toujours rechigné, le ministre des Affaires étrangères de la France donne dans le paradoxe", analyse cette publication.

"Partout où les terroristes ont essayé de procéder à de tels chantages pour parvenir à leurs objectifs criminels, la Grande- Bretagne et les USA, n’ont jamais cédé et n’ont jamais vu d’un bon oeil le fait pour un pays de céder à ce genre de chantage. En effet, quand Al Qaïda avait menacé d’exécuter l’otage britannique Edwin Dyer si la Grande Bretagne ne cédait pas à son ultimatum qui était la libération d’un de ses membres emprisonné dans ce pays, le Premier ministre Gordon Brown n’a pour rien au monde accepté de se plier à un tel chantage, jugé contraire à l’idéal de la croisade mondiale déclenchée contre les terroristes", souligne l’ Indicateur du Renouveau.

"On croyait que la France avait la même vision. Mais curieusement, elle vient de démentir cela à travers son ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner. Face à la menace d’exécution de son ressortissant au Mali, la France de Kouchner exerce une énorme pression sur Bamako afin que la vie de ce dernier soit sauvée, même si c’est au prix d’un pacte avec le diable", conclut l’hebdomadaire.

"Bernard Kouchner à Bamako pour négocier la libération de Pierre Camatte : Le ridicule ne tue pas !", titre le quotidien privé Nouvelle Libération, relevant que Kouchner s’est rendu au Mali alors que, il y a quelques mois, il avait tenté de dissuader ces compatriotes de renoncer à leur voyage dans ce pays.

"Sûrement couvert de honte, le chef de la diplomatie française n’a même pas daigné annoncer sa visite éclair au cours de laquelle il n’a fait aucune déclaration à la presse", écrit le journal.

Nouvelle Horizon (privé) pose la question : "Comment expliquer à l’Algérie voisine la libération des quatre islamistes parmi lesquels un Algérien ? Au regard de ces faits, le président malien n’a pas hésité à rappeler au diplomate français toute la complexité de la situation. C’est pourquoi Paris semble lorgner du côté d’Alger, qui détient une des clés de cette énigme".

Ce quotidien privé souligne que le président Amadou Toumani Touré a toujours rappelé que la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne doit être collégiale. Il semble avoir été compris dans ce sens par certains chefs d’Etat de la région.

Le quotidien privé Les Echos affirme de son côté que "Paris se fâche avec Bamako" et que les autorités françaises pensent que " seul ATT (le président malien) a la solution" de la libération de leur compatriote.

Pour épargner la vie de Pierre Camatte, la branche d’AQMI demande la libération de quatre de ses membres faits prisonniers à Bamako (2 Mauritaniens, 1 Algérien et 1 Burkinabé) à la suite d’ une opération de ratissage menée dans la région de Tombouctou, suite à l’exécution froide de l’agent malien de la Sécurité d’Etat, colonel Lamana Ould Bou. L’otage devait être exécuté le 31 janvier dernier. Mais, AQMI a accordé un sursis au Mali pour libérer ses militants. (Xinhua)

Le dialogue inter-nigérien se poursuit à huis clos, l’opposition accepte une transition politique

NDLR:Zaki (n takarda !!)et Nafarko n'ont pas finis leurs traversée du desert ,enlevez vos petites chechias rouges,c'est des sombreros qu'il vous faut pour cette chaude et interminable traversée.+Walahawla wala khouwata:histoire lorsque tu te repète...Lorsque les Nigeriens enduraient tous les suplices inimaginables ,Zaki,et Naf se la coulaient douce ignorants les pleurs et les souffrances du peuple ....Ce même peuple qu'ils essaient de convaincre que la democratie c'est se sacrifier pour eux afin qu'ils parviennent au pouvoir à tous les prix!!Hé oui les factures s'accumulent et les griots ont choisis depuis des lustres leur camp!!!

APA-​Nia­mey (Niger)-05-02-10
Le dialogue inter-nigérien se poursuit à huis clos, l’opposition accepte une transition politique
vendredi 5 février 2010

APA-​Nia­mey (Niger) Le dia­logue in­ter-​ni­gé­riens, re­lan­cé jeudi après-​mi­di, se pour­suit à huis clos au Pa­lais des Congrès de Nia­mey, où le mé­dia­teur de la CE­DEAO, Abdul Sa­la­mi Abu­ba­kar s’en­tre­tient avec les dé­lé­gués de l’op­po­si­tion et du pou­voir, en vue de trou­ver un com­pro­mis pour sor­tir le Niger d’une longue crise po­li­tique, a consta­té APA sur place.

Avant l’in­ter­rup­tion du pre­mier round de ces pour­par­lers, le mé­dia­teur a remis un do­cu­ment de syn­thèse d’une feuille de route aux deux par­ties en vue de for­mu­ler des pro­po­si­tions de com­pro­mis au­tour d’une pro­bable ré­so­lu­tion de la crise née de l’adop­tion en août 2009 d’une Consti­tu­tion qui main­tient à son poste le Pré­sident Ma­ma­dou Tand­ja jusqu’en 2012.

Elu deux fois par les urnes en 1999 et 2004, le chef de l’Etat ni­gé­rien de­vait quit­ter ses fonc­tions le 22 dé­cembre der­nier, au terme de son se­cond quin­quen­nat, selon la Consti­tu­tion, qu’il a chan­gée au moyen d’un ré­fé­ren­dum contro­ver­sé en août 2009.

Les échanges se fai­sant à huis clos, sans la pré­sence des jour­na­listes, peu d’in­for­ma­tions filtrent sur les dis­cus­sions entre la mé­dia­tion ouest afri­caine et les pro­ta­go­nistes de la crise po­li­tique ni­gé­rienne.

Abdul Sa­la­mi Abu­ba­kar a reçu la dé­lé­ga­tion de l’op­po­si­tion peu avant de ren­con­trer dans la soi­rée de jeudi celle du pou­voir. Les dé­lé­gués proches du Pré­sident Tand­ja se sont abs­te­nus de toute dé­cla­ra­tion à la presse, au sor­tir jeudi soir de leur au­dience avec le mé­dia­teur de la CE­DEAO.

« Nous avons eu l’oc­ca­sion de pré­ci­ser au mé­dia­teur qu’il ne peut y avoir de né­go­cia­tions dans le cadre de la 6ème ré­pu­blique, de la nou­velle consti­tu­tion, et nous avons de­man­dé à ce qu’il ait une re­con­nais­sance ex­pli­cite de la vio­la­tion de la consti­tu­tion de la 5ème ré­pu­blique » a in­di­qué à APA, Ama­dou Bou­ba­car Cissé, chef de la dé­lé­ga­tion de l’op­po­si­tion, réunie au sein de la CFDR.

Selon lui, l’op­po­si­tion ac­cepte l’éla­bo­ra­tion d’une tran­si­tion po­li­tique as­sor­tie d’une nou­velle consti­tu­tion, « qui ne soit ni celle de la 5ème ré­pu­blique, ni celle adop­tée de façon contro­ver­sée en août der­nier ».

Cette tran­si­tion, a-​t-​il dit, de­vrait éma­ner du dia­logue in­ter-​ni­gé­rien avec la dé­fi­ni­tion des pou­voirs qui re­viennent à toutes les ins­ti­tu­tions pré­ci­sé­ment le Chef de l’Etat, le gou­ver­ne­ment ainsi qu’un Conseil à pou­voir lé­gis­la­tif qui pour­ra voir le jour.

Mardi, lors d’une brève es­cale à Nia­mey, le chef de l’Etat sé­né­ga­lais, Ab­dou­laye Wade, a af­fir­mé faire confiance à la mé­dia­tion ouest afri­caine et au mé­dia­teur Abdul Sa­la­mi Abu­ba­kar, sou­hai­tant « une so­lu­tion ra­pide » à la crise po­li­tique ni­gé­rienne.

La feuille de route sou­mise par le mé­dia­teur de la CE­DEAO com­porte une tran­si­tion po­li­tique di­ri­gée par le chef de l’Etat ni­gé­rien, avec un Pre­mier mi­nistre tech­no­crate, le­quel condui­ra un gou­ver­ne­ment d’union na­tio­nale en vue d’or­ga­ni­ser dans un délai non dé­ter­mi­né de nou­velles élec­tions.

Dans une dé­cla­ra­tion à la presse, le Pré­sident Tand­ja semble ex­clure tout sché­ma qui condui­rait à une tran­si­tion, ce qui, selon nombre d’ob­ser­va­teurs, est sy­no­nyme d’ex­tinc­tion du dia­logue in­ter-​ni­gé­rien.

Tou­te­fois, a pré­ci­sé M. Cissé, « si du côté du pou­voir on conti­nue à ne faire la moindre conces­sion, nous al­lons dur­cir notre po­si­tion, car il y a eu vio­la­tion de la consti­tu­tion et des ac­cords in­ter­na­tio­naux ».

La ten­sion po­li­tique au Niger a pro­vo­qué sa sus­pen­sion en oc­tobre der­nier des ins­tances de la CE­DEAO, ainsi que l’in­ter­dic­tion de toute réunion de l’or­ga­ni­sa­tion ré­gio­nale sur le sol ni­gé­rien.

Les Etats-​Unis ont sus­pen­du leur aide fi­nan­cière à Nia­mey en dé­cembre der­nier, im­po­sant une in­ter­dic­tion de sé­jour aux USA aux hautes per­son­na­li­tés du pays.

L’Union Eu­ro­péenne, seul par­te­naire bud­gé­taire du Niger, a, de son côté, coupé une aide non hu­ma­ni­taire d’en­vi­ron 450 mil­lions d’euros.

Le département d’état dépêche un autre émissaire à Alger : le forcing des Américains

http://www.lexpressiondz.com-06-02-10
Le département d’état dépêche un autre émissaire à Alger : le forcing des Américains
samedi 6 février 2010

Ils sont pressés de passer à l’action

Il s’agit de réactiver, en Algérie, un programme appliqué dans 150 pays à travers le monde.

Les Etats-Unis d’Amérique ne semblent pas s’encombrer des cris dénonciateurs des responsables algériens, même si les personnalités du département d’Etat se succèdent depuis l’établissement de la liste noire plaçant l’Algérie parmi les pays à haut risque sécuritaire. Le général- major Ronald R. Ladnier, chef des forces aériennes de l’Africom (Commandement militaire des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique), a entamé, le 26 janvier dernier, une visite de trois jours en Algérie. Il a été suivi, quelques jours plus tard, par la sous-secrétaire adjointe américaine chargée des Affaires du Proche-Orient au département d’Etat, Janet Sanderson.

Et jeudi dernier, c’est la coordinatrice des programmes au Bureau américain de la coordination pour la lutte contre le terrorisme, Mme Gina Abercrombie-Winstanley, qui a été reçue par des officiers de la Gendarmerie nationale et de la Dgsn, deux corps impliqués directement dans la lutte antiterroriste. Le poste occupé par l’émissaire américaine renseigne sur la nature de cette visite. C’est l’action directe sur le terrain. On ne parle pas de politique avec les officiers de la gendarmerie et ceux de la Dgsn. Le général Ladnier a déblayé le terrain militaire, Janet Sanderson le terrain politique et Mme Gina Abercrombie-Winstanley fera le reste. « On a discuté du programme de coopération antiterroriste et de la meilleure manière de le mettre en application. Le programme en question est appliqué dans 150 pays à travers le monde, mais en Algérie il s’agit de le réactiver puisqu’il a été déjà mis en place et, de ce fait, je dirai plutôt qu’il s’agit de coopération et j’apprécie l’expertise algérienne », a déclaré la responsable américaine sans aucune autre précision sur la dénomination, la nature et les axes de ce programme.

Dans son point de presse qu’elle a organisé dans l’après-midi de jeudi dernier, elle a été très peu prolixe sur la question redondante de la black liste au sujet de laquelle elle apportera cette précision : « La liste sera revue et non révisée. » « Je suis ici pour écouter le gouvernement algérien sur les préoccupations sécuritaires et pour renforcer la coopération entre nos deux pays », a-t-elle indiqué. Elle affirme que son gouvernement comprend que les mesures de contrôle ont suscité des controverse mais « je précise qu’il ne s’agit pas pour nous de singulariser un pays par rapport à un autre et nous regrettons que le terrorisme nous impose de pareilles mesures ».

Exactement les mêmes propos tenus par Janet Sanderson, une semaine auparavant. La nouveauté c’est que Mme Gina Abercrombie-Winstanley n’est nullement effrayée par l’idée - avancée par les responsables algériens - consistant à appliquer le principe de réciprocité aux ressortissants américains : « L’Algérie est un pays souverain. Nous comprenons que si l’Algérie juge utile, d’appliquer des mesures pour protéger les voyageurs. » En termes simples, elle veut dire : « Si vous voulez appliquer la réciprocité alors faites ! » Les Etats-Unis considèrent l’Algérie comme l’un de leurs « meilleurs partenaires » en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, a-t-elle déclaré indiquant que son pays « tire profit de l’expérience algérienne dans la lutte contre la menace terroriste ». Depuis les attentats du 11 septembre 2001, cette phrase est devenue la plus conventionnelle des formules, la plus désuète, la plus sucrée, et cependant, elle va à l’Algérie comme un gant.

Dans sa déclaration, elle n’a pas omis de relever que la situation sécuritaire au Sahel est préoccupante pour les Etats-Unis. A-t-elle discuté de ce sujet avec les responsables algériens ? Elle a répondu que non. La certitude est qu’une approche strictement sécuritaire pour la région du Sahel est en train de se mettre en place, et écrire aujourd’hui que les Etats-Unis veulent supplanter l’influence française dans la région n’est pas un scoop médiatique. Le dernier Sommet de l’Union africaine à Addis- Abeba (Éthiopie) et la qualité des responsables américains dépêchés à ce sommet renseignent sur les intentions de l’Oncle Sam dans la région. La sous-secrétaire d’État à la Démocratie et aux Affaires mondiales, Mme María Otero, s’est rendue à ce sommet où elle a conduit la délégation américaine. A son ordre du jour, des entretiens avec de hauts responsables gouvernementaux de tout le continent. De même que le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines, Johnnie Carson a pris part à ce sommet. C’est donc en termes de blocs de régions sécuritaires que les Américains agissent et après avoir détaché l’Algérie du Moyen-Orient, ils la rattachent au Sahel. Quel programme nous concoctent encore ces Amerloques ?

Brahim TAKHEROUBT

Al-Qaïda fixe des dates butoirs pour les otages français et italien

Clément SABOURIN -AFP-05-02-10
Al-Qaïda fixe des dates butoirs pour les otages français et italien
samedi 6 février 2010


WASHINGTON — La branche maghrébine d’Al-Qaïda a fixé un nouvel ultimatum de quelques semaines pour la libération de deux otages français et italien, menaçant implicitement d’intenter à leur vie si elle n’obtient pas la remise en liberté de ses prisonniers retenus au Mali.

La nébuleuse islamiste n’a pas fait état des quatre autres otages européens qu’elle détient également dans le désert malien.

Le Français, Pierre Camatte, a été kidnappé par des inconnus en pleine nuit en novembre dans un hôtel de Ménaka, dans le nord-est désertique du Mali. Agé de 61 ans, il préside une Association entre la ville de Gérardmer (Vosges, est de la France où il est domicilié) et Tidarmene, localité du nord du Mali.

La branche d’Al-Qaïda avait menacé de le tuer si quatre de ses membres emprisonnés au Mali n’étaient pas libérés, avant de repousser son ultimatum, fixé initialement à la fin janvier, à une date jusqu’à présent indéterminée.

Dans un communiqué repéré vendredi sur un site internet jihadiste par le centre américain de surveillance de sites islamistes SITE, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) donne jusqu’au 20 février à la France et au Mali pour "satisfaire ses demandes". "Une fois que ce délai supplémentaire précieux sera écoulé, nous aurons fait tout ce que nous pouvons. La France et le Mali devront assumer leur pleine responsabilité concernant la vie de celui qui a été enlevé si (nos) demandes ne sont pas remplies", précise le communiqué d’Al-Qaïda.

L’organisation d’Oussama ben Laden donne par ailleurs au gouvernement italien jusqu’au 1er mars pour répondre à ses exigences à propos de Sergio Cicala.

Aqmi précise avoir "demandé la libération de (ses) prisonniers, dont les noms ont été donnés au négociateur italien, en échange de la libération de Sergio Cicala".

Il n’est toutefois pas fait mention de la femme, italienne aussi, de ce dernier, Philomène Pawelgba Kaboré, enlevée avec lui le 17 décembre en Mauritanie. De même, la branche maghrébine d’Al-Qaïda ne parle à aucun moment des trois volontaires espagnols d’une association humanitaire, pris en otage le 29 novembre en Mauritanie et qu’Aqmi détient aussi dans le désert malien.

La diffusion de ce communiqué intervient alors que le président malien Amadou Toumani Touré a dit exclure toute opération militaire pour libérer les six Européens, dans une interview publiée jeudi par le journal El Pais. "Tous les pays, y compris l’Espagne, nous ont dit qu’il ne fallait absolument pas opter pour une solution militaire", avait insisté le chef de l’Etat malien.

Ce dernier avait reçu brièvement lundi soir le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, venu, selon un responsable malien, demander au Mali "de tout faire" pour obtenir la libération de Pierre Camatte.

Le Mali est coutumier des prises d’otages par la branche maghrébine d’Al-Qaïda. En avril dernier l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger, Robert Fowler, et son collègue Louis Guay, avaient été libérés dans le nord du pays, après quatre mois de détention.

Le négociateur malien, choisi par M. Touré en raison de son rôle dans la libération de 14 otages européens en 2003, avait plus tard affirmé que la remise en liberté des diplomates canadiens avait été possible en échange de la sortie de prison de quatre membres d’Al-Qaïda, dont un fabricant de bombe.

vendredi 5 février 2010

Le blues des hommes bleus


Tamikrest - Tamiditin

Tamikrest | MySpace Music Videos




Le blues des hommes bleus
par JA08, le 4 Février 2010 à 11:52


Mine de rien, la grande famille de la musique maghrébine moderne est en train de s’enrichir d’un nouveau rejeton, la scène touarègue. Phénomène pourtant prévisible, vu la tradition musicale millénaire de ce peuple jamais perdu dans ce Sahara – « le plus cher des amis », comme le chante nabil Othmani –, ballotté par les vents arides de l’Histoire (rébellion, déplacements forcés…).
ll aura fallu que la jeune génération écoute et s’imprègne de rap, rock, raï ou coupé-décalé pour qu’un son « urbain » naisse. Au début donc était le groupe Tinariwen, très prisé outre-Manche, figure de proue qui « masquait » une grande houle de sons et de formations moins connues, dont rendait parfaitement compte une compilation, Ishumar (2008),et qui en arriverait presque à faire oublier les célébrités de cette scène!

Aujourd’hui, c’est Nabil, fils du célèbre musicien Baly Othmani, qui frappe un grand coup avec son premier album solo. Opus tout en douceur musclée, en mélodies fortes qui nous emmène du côté d’un rock acoustique aérien et oriental. Le premier album du groupe Tamikrest est, lui, nettement plus dur, plus franchement électrique, mais chargé d’une sensibilité étonnante, qui ne perd pas

pour autant le cap des racines. Bref, deux albums qui pourraient bien faire date.

Tamghart in Nabil Othmani, Reaktion/Believe.

Adagh Tamikrest Glitterhouse, Differ/Ant distribution.

Nord du Mali : L’embuscade contre les Saoudiens commanditée par un... mort

El Watan - 05 février 2010
Nord du Mali : L’embuscade contre les Saoudiens commanditée par un... mort
NDLR:Ahhh tt!! encore toi et tes combines!!


Les services maliens ont annoncé avoir arrêté, dans la matinée de mercredi, à Gao, un des auteurs présumés de l’embuscade contre un convoi de touristes saoudiens au Niger, qui a fait quatre victimes le 30 décembre 2009.

Ces victimes étaient en route vers le Mali lorsque leur cortège de trois véhicules a été intercepté par une bande armée. En fait, l’arrestation du suspect n’est pas le fruit des efforts des autorités maliennes, mais plutôt la conséquence des pressions exercées par les Saoudiens et Interpol que les services nigériens avaient sollicité. Les Nigériens avaient arrêté, à Niamey, juste après l’embuscade contre les touristes saoudiens, au début de l’ année, une douanière malienne, chef du poste de Ménaka, dont le véhicule avait été loué aux victimes. Une arrestation précédée de celle de trois bergers maliens et d’un Nigérien sur lesquels des objets appartenant aux touristes ont été retrouvés.

L’enquête a mené les militaires nigériens vers la frontière avec le Mali, où ils sont tombés dans une embuscade qui s’est soldée par la mort de quatre d’entre eux, dont un officier. Inculpée pour complicité, la douanière s’est avérée être l’épouse d’un trafiquant de véhicules connu et recherché, qui fait partie des auteurs présumés de l’assassinat de l’attaché militaire de l’ambassade des Etats-Unis à Niamey, en décembre 2000, pour lui dérober sa voiture. Arrêté puis reconnu coupable, il a été libéré sous la pression de sa communauté, puis déclaré, avec la complicité des autorités, comme étant mort. Celui-ci poursuivait ses activités jusqu’à ce que son nom soit cité dans l’affaire des touristes saoudiens et que l’Arabie Saoudite et Interpol fassent pression sur Bamako pour qu’il soit arrêté.

Le véhicule de la douanière, loué aux touristes saoudiens, avait été volé au Tchad et le guide qui les accompagnait était son frère. Pour les Nigériens, l’embuscade a été organisée par le mari de la douanière à partir du Mali. Ce qui va embarrasser Bamako, parce que le principal accusé, également soupçonné d’avoir participé aux enlèvements des deux diplomates canadiens (libérés contre une rançon) est déclaré décédé par les maliens.
Cette affaire montre si besoin est comment le président malien gère un dossier aussi grave que la sécurité dans le nord Mali, mais aussi dans toute la région. Raison pour laquelle les pays voisins ne le prennent plus au sérieux lorsqu’il déclare qu’il n’a pas les moyens de faire face aux menaces terroristes ou appelle à un sommet des chefs d’Etat sahélo-sahariens pour résoudre le problème du terrorisme.

Par Salima Tlemçani

France-Tchad: un silence de mort


France-Tchad: un silence de mort
Par Vincent Hugeux, publié le 03/02/2010 à 17:19 - mis à jour le 04/02/2010 à 12:23
REUTERS/Philippe Wojazer
Photo/Le président Nicolas Sarkozy a reçu le préisdent tchadien Idriss Deby à l'Elysée le 16 octobre 2009.

Qu'est devenu l'opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh? Deux ans après son arrestation par la garde présidentielle d'Idriss Déby, ses proches attendent toujours la réponse à cette question plus qu'embarrassante pour Paris.

"Ma crainte, c'est que l'oubli s'ajoute au crime". Enoncée d'une voix calme, presque sourde, la formule a quelque chose de glaçant. Son auteur? Mohamed, l'un des fils d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, opposant tchadien porté disparu.

Sinistre anniversaire en ce mercredi 3 février: voilà deux ans jour pour jour, dans le chaos créé par l'assaut d'une colonne rebelle lourdement armée sur N'Djamena, un commando de la Garde présidentielle (GP), unité dévouée corps et âmes au président Idriss Déby Itno, déboule au domicile du secrétaire général du Parti pour la liberté et la démocratie et l'embarque. Depuis, rien. Sinon quelques fragments d'information contradictoires sur le scénario du kidnapping, le sort du captif, son lieu de détention ou le rôle des militaires français. Et, comme il se doit, des rumeurs à foison.

Pour autant, l'entourage d'Ibni ne se berce pas d'illusion. Selon toute vraisemblance, cet ancien ministre connu pour son intégrité, porte-parole d'une Coordination de mouvements attachés à la "défense de la constitution", a été torturé puis assassiné sur ordre peu après le siège avorté de la capitale.

"Il faut en finir avec la conspiration du silence"
Pour fournir un antidote à l'amnésie, les sections françaises de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et d'Amnesty International avaient convoqué à la mi-journée dans l'enceinte de l'Assemblée nationale une conférence de presse, en présence notamment du député de la Nièvre Gaëtan Gorce et du sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur.

Deux parlementaires qui n'ont cessé, depuis l'enlèvement de la figure de proue de l'opposition non armée au clan Déby, d'interpeller l'Elysée -y compris par courrier à deux reprises- et le Quai d'Orsay. "Voilà deux ans que l'on collectionne les réponses lénifiantes de Bernard Kouchner, soupire le premier nommé. Ce n'est plus acceptable. Il faut en finir avec la conspiration du silence. Moralement responsable, la France ne peut se rendre complice de telles pratiques. Qu'elle dise au plus vite tout ce qu'elle sait."

Et à l'évidence, l'ancienne puissance coloniale en sait long. Du fait, a minima, des liens étroits tissés avec la hiérarchie militaire tchadienne depuis le déploiement du dispositif Epervier (février 1986), et de l' "intimité" patente entre Idriss Déby et les services de renseignements hexagonaux. C'est ainsi qu'un officier de liaison bien de chez nous oeuvre à ses côtés à la présidence. Il faudrait une candeur de perdreau de l'année pour imaginer que ce conseiller couleur kaki, très au fait des mouvements de la fameuse "GP", ignorait tout de l'expédition fatale à Ibni Oumar Mahamat Saleh.

Quitte à outrepasser les contours des accords bilatéraux, qui portent pour l'essentiel sur la fourniture de renseignement et un appui logistique, mais lui font obligation de "ne pas s'impliquer dans les combats", l'armée française a plus souvent qu'à son tour sauvé la mise de Déby. Tel fut encore le cas en février 2008. Au prétexte de "sécuriser" l'aéroport, ses hommes ont ainsi couvert les mouvements des hélicoptères d'assaut de l'Armée nationale tchadienne (ANT), l'acheminement de supplétifs arrivés tout droit du Darfour soudanais, et, selon des sources concordantes, les livraisons d'armements venus de Libye. A sa façon, le ministre de la Défense Hervé Morin est passé aux aveux: le 6 février, il confirmait le "soutien sans faille" garanti à l'allié Idriss.

Elus et ONG ont beau jeu de rappeler les fermes engagements souscrits par le président Nicolas Sarkozy, notamment auprès de la famille du disparu. "La France, tonne-t-il ainsi le 27 février à N'Djamena, veut la vérité, et je ne céderai pas sur ce point. Ce n'est pas parce que le pouvoir tchadien est légitime qu'il peut faire n'importe quoi." A l'époque, le locataire de l'Elysée, soucieux avant tout de solder le passif dû aux zozos de l'Arche de Zoé, avait d'ailleurs subordonné son escale tchadienne à la mise en place d'un" Commission d'enquête internationale. Laquelle a accompli -plutôt bien en demeurant- sa mission.

Devoir de non-ingérence, fait valoir le Tchad

Dans son rapport, rendu public dès le 3 septembre 2008, elle établit clairement la responsabilité des plus hautes autorités de N'Djamena.

Depuis lors, silence radio. Pas une arrestation, et a fortiori pas l'ombre d'un procès. A défaut d'accorder à Ibni une sépulture digne, on enterre l'affaire. Si l'enjeu était moins tragique, la composition du Comité de suivi censé veiller au respect des recommandations des enquêteurs prêterait à sourire: sur ses douze membres, soulignent l'ACAT et Amnesty, on recense une dizaine de membres du gouvernement, flanqués du directeur de cabinet du président... Il est désormais question de confier le dossier à un "pôle de magistrats", virtuel à ce stade.

Qui l'eût cru? Déby et ses avocats invoquent à l'envi le devoir de non-ingérence. Martingale commode, que Gaëtan Gorce démonte comme il convient: "L'imbrication franco-tchadienne est telle sur le terrain que le paravent de la souveraineté ne tient pas. Si Paris ne dévoile pas cette vérité-là, d'autres vérités, plus déplaisantes encore, émergeront un jour."

Sur le bourbier tchadien et les rapports ambigus entre N'Djamena et Paris, lire le témoignage incisif de la journaliste Sonia Rolley: Retour du Tchad, Carnet d'une correspondante(Actes Sud)

Nigeria: Le départ du président demandé

Nigeria: Le départ du président demandé
Le JDD.fr


La ministre nigériane de l'Information a invité le gouvernement à demander au président Umaru Yar'Adua, dont l'absence prolongée nuit selon elle à l'image et à l'économie du Nigeria, de céder ses fonctions au vice-président. Agé de 58 ans, Yar'Adua n'a plus été vu en public depuis le 23 novembre: il est soigné en Arabie saoudite pour des problèmes cardiaques. En réponse à la ministre, il a fait savoir qu'il écrirait prochainement au Sénat, a déclaré un de ses collaborateurs. Le fait qu'il n'ait pas transmis, à titre intérimaire, ses fonctions au numéro deux de l'exécutif a placé le Nigeria au bord d'une crise constitutionnelle

Une réunion franco-algérienne "gelée"

Une réunion franco-algérienne "gelée"
AFP

04/02/2010 | Mise à jour : 17:09 | Commentaires 21 | Ajouter à ma sélection Une réunion portant sur la création d'une grande commission parlementaire algéro-française a été "gelée" en raison de l'inscription par Paris de l'Algérie sur une liste de pays à risque pour les transports aériens, a déclaré aujourd'hui le président de l'assemblée algérienne.

La réunion des représentants de l'assemblée national algérienne (APN) et de "leurs homologues de l'Assemblée française sur la création de la grande commission a été gelée en réaction à ces provocations", a déclaré Abdelaziz Ziari à la radio publique, selon l'agence APS.

"Comment l'Algérie peut-elle être parmi les pays qui luttent contre le phénomène du terrorisme et dans le même temps figurer sur la liste des pays dont les ressortissants sont soumis à des mesures de contrôle spécifiques", a-t-il ajouté en qualifiant de "provocation" l'inscription de son pays sur la liste noire.

De "tels comportements n'encouragent pas le renforcement des relations", a-t-il prévenu.
Le lieu de la réunion n'a pas été précisé.

Mauritanie: "repentir" de nombreux détenus islamistes radicaux

Mauritanie: "repentir" de nombreux détenus islamistes radicaux
(AFP) – Il y a 20 heures
NOUAKCHOTT — Les islamistes radicaux détenus à la prison de Nouakchott ont "majoritairement signé leur renoncement à la violence" au terme d'un "dialogue" mené par des théologiens mandatés par le gouvernement, a affirmé jeudi un porte-parole de la commission chargée de ce dialogue.

"Les jeunes ont majoritairement renoncé à leurs idées fondées sur l'extrêmisme, la violence et le +takfir+" (le renoncement à la foi attribué à certains musulmans qui sont alors considérés comme des ennemis, ndlr), a déclaré devant la presse le conseiller à la présidence Mohamed El-Moctar Ould M'Balla, porte-parole de la commission de théologiens chargée du dialogue.

Selon lui, "plus de 80% ou un peu moins de 90% ont renoncé et ont signé noir sur blanc leur renoncement" à ces idées, sur 67 détenus concernés.

M. Ould M'Balla a assuré que ces détenus avaient prononcé leur "repentir face aux erreurs" qu'ils ont reconnu avoir commises, en rapport avec les concepts religieux qui fondaient leurs actions.

Ce dialogue "spirituel" engagé le 18 janvier en prison constituait une première pour la République islamique de Mauritanie, frappée ces dernières années par une série d'actions meurtrières revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Asmi).

M. Ould M'Balla a assuré que trois détenus seulement avaient "refusé tout dialogue" avec la commission "pour des raisons diverses". Il a par ailleurs déclaré qu'un "petit nombre parmi les prisonniers avaient accepté le dialogue, étaient revenus sur des idées reçues mais n'avaient pas signé" leur repentir.

Selon le porte-parole, les thèmes abordés étaient très divers: "la gouvernance politique, la démocratie, l'apostasie en Islam, le principe de sécurisation des étrangers en terre d'Islam, la soumission aux gouvernants et autres idées fortes, objets de différentes interprétations".

"Ils ont majoritairement reconnu leurs erreurs et ont décidé d'y renoncer au terme de ce dialogue purement spirituel qui n'est ni une négociation, ni un marchandage pour un accord sur des questions matérielles particulières", a-t-il assuré.

Ces 67 présumés jihadistes en instance de jugement, selon divers médias, sont détenus à la prison centrale de Nouakchott pour "actes terroristes". Parmi eux, les tueurs présumés de quatre Français assassinés en 2007 à Aleg (sud) et d'un Américain en 2009 à Nouakchott.

Les autorités n'ont pas encore précisé la conduite à tenir vis-à-vis des "repentis" qui ont signé le renoncement à la violence.

Selon certaines sources proches du dossier, ces jeunes "repentis" pourraient soit bénéficier de "circonstances atténuantes" au cours d'un procès clément, soit bénéficier d'une grâce présidentielle.

Copyright © 2010 AFP.

Une ONG appelle la Libye à lever la censure sur des sites internet d'opposition

Une ONG appelle la Libye à lever la censure sur des sites internet d'opposition
(AFP)

NEW YORK — L'organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi les autorités libyennes à cesser de bloquer l'accès à des sites internet réformateurs et de l'opposition, estimant que ce blocage était "une étape inquiétante" à l'encontre de la liberté d'expression.

Selon HRW, le blocage des sites a commencé le 24 janvier, touchant notamment YouTube et pas moins de sept sites de réformateurs ou d'opposition, hébergés à l'étranger.

"Ces sites internet constituaient récemment un signe des progrès tangibles réalisés en Libye dans le domaine de la liberté d'expression", a déclaré dans un communiqué Sarah Leah Whitson, directrice du programme Moyen-Orient à HRW.

Le gouvernement est en train de renvoyer le pays "aux jours sombres de contrôle total des médias".

HRW a affirmé que les sites "bloqués étaient devenus des sources majeures d'informations pour les Libyens, particulièrement sur les sujets sensibles".

L'organsiation de défense des droits de l'homme basée à New York a cité notamment Libya Al-Youm, Al-Manara, Libya Jeel, Akhbar Libya et Libya Al-Mostakbal.

Selon HRW, les autorités libyennes ont bloqué l'accès au site de partage de vidéos YouTube après la diffusion de vidéos de manifestations à Benghazi (est) des familles des victimes du massacre de la prison d'Abou Slim (plus de 1.200 prisonniers tués par les forces de l'ordre en 1996), ainsi que des séquences montrant des fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi participant à des fêtes privées.

HRW a critiqué par ailleurs la décision de l'Office général libyen de presse de suspendre l'impression de "deux journaux indépendants" très proches de Seif Al-Islam, un des fils du colonel Kadhafi qui conduit les réformes en Libye depuis quelques années.

L'Office a refusé d'imprimer les deux quotidiens, réclamant au préalable le paiement des arriérés de la Société Al-Ghad qui gère ces journaux.

"Il est difficile de croire que le gouvernement a arrêté d'imprimer ces journaux à cause de leur dette relativement mineure, et non pas à cause de leur contenu", a indiqué Mme Whitson.

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A propos de l’otage français Pierre Camatte : Le paradoxe Kouchner

Abdoulaye Diakité- L’indicateur Renouveau, 05/02/2010
A propos de l’otage français Pierre Camatte : Le paradoxe Kouchner
vendredi 5 février 2010

En poussant les autorités de Bamako à céder au chantage des terroristes, ce à quoi les Occidentaux ont toujours rechigné, le ministre des Affaires étrangères de la France, Bernard Kouchner donne dans le paradoxe.

En tenant des propos menaçants sur les ondes de TV5 Monde, RFI et journal le Monde, à la veille de sa visite précipitée au Mali le lundi dernier, où il a eu un tête-à-tête avec le Président ATT, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, suscite des interrogations quant à l’attitude de son pays par rapport aux chantages terroristes. D’habitude, les Occidentaux n’acceptent jamais les chantages des organisations à connotation terroriste comme Al Qaïda au Maghreb Islamique (AMIQ). Partout où les terroristes ont essayé de procéder à de tels chantages pour parvenir à leurs objectifs criminels, la Grande Bretagne et les USA, n’ont jamais cédé et n’ont jamais vu d’un bon œil le fait pour un pays de céder à ce genre de chantage. En effet, quand Al Qaïda avait menacé d’exécuter l’otage britannique Edwin Dyer, en intimant à la Grande Bretagne de céder à son ultimatum qui était la libération d’un de ses membres emprisonné dans ce pays, le Premier Ministre Gordon Brown n’a pour rien au monde accepté de se plier à un tel chantage, jugé contraire à l’idéal de la croisade mondiale déclenchée contre les terroristes. Ainsi, la Grande Bretagne et les autres pays occidentaux répugnent au versement de rançons dans les opérations de libération d’otages. Car, cela peut constituer en soi une source de financement du terrorisme.

Mais curieusement, la France qu’on croyait être de la même vision, vient de démentir cette conception à travers son ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner. Face à la menace d’exécution de son ressortissant au Mali, précisément à Ménaka, fait otage par la branche d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) le 26 novembre 2010, la France de Kouchner qui avait déjà terni l’image du septentrion malien en appelant ses ressortissants à l’e déserter, exerce une énorme pression sur Bamako afin que la vie de son ressortissant soit sauvée, même si c’est au prix d’un pacte avec le diable. Invité à commenter cet ajournement dans une émission organisée par TV5 Monde, RFI et le journal Le Monde, Bernard Kouchner a pointé un doigt accusateur vers le Mali : « Je ne serai pas discret sur la façon dont le Mali est responsable. Il a l’obligation d’assurer la sécurité des ressortissants étrangers sur son sol. Trois Espagnols, deux Italiens et un Français sont gardés en otages sur son territoire. La responsabilité lui incombe, pas à nous ». Avant de se reconnaître quand même un certain rôle dans l’affaire un peu plus loin : « Je fais tout mon possible pour que cet homme échappe à la mort et soit libéré ».

On peut alors conclure que pour la vie de cet otage, Bernard Kouchner et la France veulent pousser le Mali à commettre ce qu’eux-mêmes ne feront jamais. C’est-à-dire céder aux chantages des preneurs d’otages.

En effet, qu’est-ce que AQMI exige du Mali en contrepartie de la libération de ce précieux otage ? La branche d’Al Qaïda au Maghreb demande purement et simplement la libération de 4 de ses membres faits prisonniers à Bamako (2 Mauritaniens, 1 Algérien et 1 Burkinabé) à la suite d’une opération de ratissage menée dans la région de Tombouctou, suite à l’exécution froide de l’agent de la Sécurité d’Etat, Lamana Ould Bou. En faisant de cette exigence la condition sine qua non pour la libération du ressortissant français vivant à Ménaka, AQMI veut pousser le Mali à s’exposer à la colère de ces mêmes Occidentaux lesquels vont se ruer sur cette occasion, notamment la France, pour accuser notre pays d’avoir partie avec des organisations terroristes, ces terroristes, qui nous viennent pourtant du voisin algérien. Justement, le pays de Bouteflika ne verra pas non plus d’un bon œil la libération de ses prisonniers, parmi lesquels un recherché pour avoir commis de nombreux crimes là-bas : cela pourrait paraître comme une victoire aux yeux des terroristes du désert. Tout en accusant le Mali de servir de terreau pour les organisations terroristes et de narcotrafiquants, l’Algérie continuait à mener des démarches auprès de nos autorités pour obtenir l’extradition de ce prisonnier afin qu’il soit exemplairement châtié.

Si c’est cette même France qui était soumise à un tel chantage, difficilement elle allait céder. Car céder aux chantages terroristes n’est autre qu’une complicité tacite avec les réseaux mafieux. Cette pestilentielle image, la France veut nous la coller, pour ensuite nous vouer aux gémonies. Mais que voulez-vous qu’on fasse quand un pot de fer met la pression sur un pot de terre ! Indubitablement, la libération de Pierre Camatte, que nous considérons comme le plus Malien des Français, préoccupe plus les autorités maliennes que le ministre Kouchner. Depuis le kidnapping de ce Français résidant à Ménaka , il y a de cela près de dix jours, le président malien, Amadou Toumani Touré a dit avoir fait de la libération de Pierre Camatte une affaire personnelle. La détermination du Mali peut-elle aller au-delà de ce serment présidentiel ? Et pourquoi Kouchner ne laisse-t-il pas le temps aux autorités de Bamako de mener dans la discrétion les négociations avec les preneurs d’otages ? Bon, il paraît que c’est la libération rapide du maire Kounta d’Anefis, qui a été kidnappé après Pierre Camatte, qui aurait irrité M. Kouchner, puisqu’il estimerait que le Mali ne peut réussir cette prouesse et être incapable d’en faire autant avec le Français. Il a oublié que les otages n’ont pas la même valeur, et que le maire d’Anefis n’avait pas été kidnappé par AQMI, mais par une tribu malienne qui entendait se venger d’une autre, dans une sale affaire de trafic de drogue.

Abdoulaye Diakité

Crise politique au Niger : Le médiateur ouest-africain entrevoit un dénouement

AFP-05-02-10
Crise politique au Niger : Le médiateur ouest-africain entrevoit un dénouement
vendredi 5 février 2010

Niamey - Le dialogue entre pouvoir et opposition au Niger a repris hier après-midi sous l’égide du médiateur nigérian Abdulsalami Abubakar, qui entrevoit un "dénouement" de la crise politique, apprend-on de source proche de la médiation.

L’ex-dirigeant nigérian Abdulsalami Abubakar, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), "reçoit en ce moment séparément et à huis clos les deux parties", a précisé cette source qui a requis l’anonymat.

Mercredi à son arrivée à Niamey, Abdulsalami Abubakar a expliqué "qu’il allait examiner plus sérieusement" les propositions des deux camps au sujet de sa "feuille de route". Après s’être félicité du "soutien" du dernier sommet de l’Union africaine (Ua), il a laissé entendre que "les obstacles étaient levés vers un dénouement du problème nigérien".

Mi-janvier, le médiateur avait soumis une "feuille de route" en 9 points qui propose le maintien en fonction du président Mamadou Tandja et une période de transition dirigée par "un gouvernement de réconciliation nationale". Niamey avait posé comme condition à la médiation le strict respect de la nouvelle Constitution très controversée, qui a permis le maintien en fonction du président Tandja.

Pour sa part, l’opposition a réclamé une période de transition et l’élection de nouvelles institutions démocratiques. Après dix ans de pouvoir, Mamadou Tandja a obtenu son maintien au pouvoir grâce à un référendum très critiqué le 4 août et boycotté par l’opposition.Il avait auparavant dissous le Parlement et la Cour constitutionnelle, opposés à son projet.

Son deuxième quinquennat, qui expirait le 22 décembre, a été prolongé d’au moins trois ans.

La tenue d’élections législatives également boycottées par l’opposition a par la suite entraîné la suspension du Niger par la Cedeao et l’Union européenne a suspendu son aide au développement.