dimanche 2 août 2009

Le Bénin, le Togo et le Niger sont les pays où il n'est pas bon de se déclarer journaliste

Rue 89
Il souffle un mauvais vent sur la corporation des journalistes dans la sous-région ouest africaine. Le Bénin, le Togo et le Niger sont les pays où il n'est pas bon de se déclarer journaliste.

Les ennemis de la vérité sont aux aguets et sont prêts à tout pour en découdre avec tout homme des médias qui entend faire son métier honnêtement.

Les différents actes perpétrés contre les porte-voix de toutes les couches de la société sont plus éloquents

Au Bénin : c'est ça la démocratie modèle ?

Les journalistes sont au coeur de la tourmente depuis l'avènement du renouveau démocratique au Bénin. Les intimidations et autres attaques se succèdent au point qu'on peut suspecter un plan savamment orchestré.

D'abord, c'est par des appels téléphoniques anonymes ou à partir de numéros cachés que certains journalistes sont interpellés après des écrits, pour leur faire comprendre qu'ils étaient dans un mauvais rôle en ne s'alignant pas dans les rangs du changement.

De cette technique, l'un des chroniqueurs de La Nouvelle Tribune a été victime. Il s'agit de l'écrivain Florent Couao-Zotti. Selon ses propos, il a reçu un appel au cours duquel son interlocuteur lui dit affirme appeler de la présidence de la République.

Celui-ci lui fait comprendre qu'il ne perdait rien pour attendre avec ses écrits et qu'il en paierait de sa vie. Loin d'avoir été intimidé, le chroniqueur a, comme l'exige la loi, fait une déposition dans un commissariat de la place.

Un prétendu agent de la présidence invective les journalistes

Le week-end écoulé, une équipe de reportage de l'Office de radiodiffusion et de télévision du Bénin (ORTB), conduite par le confrère Wabi Boukary et qui prenait des images dans un marché d'une localité du département des Collines, a été invectivée par un individu se présentant comme un agent de la présidence.

La manière peu courtoise, à la limite grossière du prétendu agent, permet de comprendre qu'il portait une certaine aversion pour les hommes de la plume et du micro.

Après l'étape des coups de fil, c'est désormais, est-on tenté de dire, la phase d'attaque physique des journalistes. En effet, dans la semaine écoulée, c'est le journaliste Sulpice Oscar Gbaguidi de la chaîne de télévision Canal 3, dont les chroniques ne sont pas toujours des plus tendres qui a été agressé alors qu'il rentrait chez lui.

Un acte barbare dont les auteurs ont disparu dans la nature. N'ayant pas cherché à emporter son véhicule ni autre objet lui appartenant, on ne peut s'empêcher de penser à un règlement de comptes.

De cette obscurité qui entoure encore l'agression de notre confrère de Canal 3 et les vrais ou faux appels et agents du service de renseignement de la présidence, on ne peut s'empêcher d'avoir des inquiétudes sur le sort des journalistes dans le « pays-laboratoire » de la démocratie en Afrique.

Au Togo : chassez le naturel, il revient au galop

Le 23 juillet, une marche des journalistes togolais contre l'agression d'un journaliste de Radio Métropolys a été dispersée par les gendarmes. Au motif que le pays n'appartient pas aux journalistes seuls, le directeur de la gendarmerie a demandé à ses hommes de charger les manifestants dès qu'ils vont parcourir une distance de 5 mètres.

Toute chose qui contraste avec la volonté prônée par le président de ce pays de restaurer l'Etat de droit longtemps mis en veilleuse par une son feu père. Sinon, comment expliquer qu'un pays dont les délits de presse ne sont plus sanctionnés de privation des libertés individuelles, soit encore à réprimer des marches pacifiques de ceux-là qui ont pourtant œuvré à ce que le Togo soit mieux vu par les organismes internationaux ?

On a tout simplement l'impression que certains responsables militaires togolais sont encore nostalgiques de leur passé « glorieux ».

Au Niger : la loi de l'omertaC'est connu de tous que le président nigérien, Mamadou Tandja a étalé au grand jour ses velléités de prédateur des libertés et de la démocratie. Dans son noir et lugubre désir de demeurer au pouvoir en assassinant la démocratie, rien apparemment ne l'arrête.

Il n'a pas hésité à dissoudre toutes les institutions républicaines qui n'ont point épousé son projet. Le parlement, la Cour constitutionnelle et bien d'autres ne sont plus que des souvenirs pour les Nigériens. Après ces institutions, c'est le tour des journalistes de subir la loi de l'omerta.

Le CSA local a perdu toute indépendance

En effet, début juillet, le président Tandja a donné plein pouvoir au président du Conseil supérieur de la communication (CSC) afin qu'il sanctionne sans préavis tout organe de presse qui publierait ou diffuserait des informations susceptibles de troubler l'ordre public ou de porter atteinte à la sûreté de l'Etat. Alors que par le passé, le président du CSC et ses pairs ont toujours délibéré par consensus.

Certains organes ont déjà mis fin à une partie de leurs émissions portant sur la politique nationale parce que des invités sont arrêtés dès qu'ils sortent de studio. On se rappelle encore l'arrestation arbitraire de Moussa Kaka il y a quelques mois, ce n'est donc pas pour autant une situation nouvelle. Cependant, on ne saurait admettre le fait.

La liberté de la presse, baromètre de la démocratieParadoxalement les trois pays sont limitrophes. Mieux, il se profile à l'horizon l'élection présidentielle dans ces pays. Déjà en décembre, ce sera le tour du Niger qui est en proie à un tripatouillage de la Constitution. L'année prochaine, les Togolais vont aux urnes pendant que les Béninois attendront 2011.

Dans les trois cas, plus personne ne doute de la volonté des présidents de rempiler. Ce qui amène à conclure que pour rester au pouvoir, ces chefs d'Etat seront prêts à faire feu de tout bois.

Si le doute n'est plus permis dans le cas du Nigérien, on se souvient que le Togolais avait déjà démontré ses capacités à remporter une élection par tous les moyens. Même à faire enlever les urnes par les soldats.

Quant à Boni Yayi, pris en pitié et porté en triomphe par les différentes couches de la société béninoise pour avoir été visé par une loi sur la résidence sur le territoire national, est aujourd'hui en proie à une contestation sans nulle autre pareille.

Il faut que les déclarations d'amour à la presse se concrétisent

Mieux, les scandales se succèdent et mettent à mal sa profession de foi de bonne gouvernance et de champion touts catégories contre la corruption.

Alors, le fait que les journalistes qui ont été les vrais acteurs de son accession au pouvoir, relaient aujourd'hui ses déboires, suffit-il que ces derniers soient devenus des persona non grata ? Ou tout ce qui se passe, serait-il le fait de collaborateurs zélés ? Toujours est-il que ces actes ne grandissent pas la démocratie.

Désormais, que les vœux pieux et autres déclarations d'amour à l'endroit de la presse se concrétisent. La presse étant le baromètre de toute démocratie, la muselée ou l'empêcher d'exercer en toute liberté, ne serait qu'un acte négatif que l'histoire se chargera de retenir et de communiquer à la postérité.

En partenariat avec La Nouvelle Tribune
Rue89

Climat tendu à trois jours du référendum

RFI - 01/08/09
Climat tendu à trois jours du référendum
samedi 1er août 2009


La tension est montée d’un cran ces derniers jours : l’opposition a accusé le chef de l’Etat de vouloir rester au pays pour protéger les intérêts financiers de ses proches notamment dans le secteur de l’uranium. En réponse, le pouvoir a lancé un mandat d’arrêt international contre Hama Amadou, la bête noire du régime, ancien Premier ministre du chef de l’Etat. Le climat est tel que le Premier ministre qui fait campagne pour le oui lance des avertissements contre toutes tentatives de troubles.

C’est depuis Maradi, à la frontière avec le Nigeria que le Premier ministre Seini Oumarou a averti que le pouvoir assumera toute sa responsabilité en cas d’eventuelles provocations. Il fait allusion aux propos de l’opposition qui a promis de mettre tout en oeuvre pour empêcher la tenue de ce qu’elle qualifie de « coup d’Etat constitutionnel ».

D’ailleurs, selon des journalistes nigériens, des abris de campagne favorables au oui ont été incendiés dans la nuit de mercredi à jeudi 30 juillet à Niamey. Au même moment, le pouvoir envoie un signal fort à l’opposition en lançant un mandat d’arrêt international contre l’un des plus virulents opposants au référendum : Hama Amadou.

Ce dernier, qui vit à l’étranger depuis sa sortie de prison en mai dernier, a récemment entrepris une tournée dans la sous-région pour appeler les Nigériens de la diaspora à voter non. C’est là qu’il a appris que le Niger avait lancé Interpol à ses trousses pour « enrichissement illicite et blanchiment d’argent portant sur 15 milliards de francs CFA ».

Hama Amadou plaide non coupable et accuse le pouvoir de provocation politique Hama Amadou : « Son premier objectif, c’est de m’arrêter, de me jeter en taule pour quelques motifs que ce soit. J’ai déjà saisi tous mes avocats. Ils vont engager la procédure requise auprès d’Interpol déjà, parce qu’Interpol ne peut pas être l’instrument politique de Tandja. Ce n’est pas possible… ».

Dans ce contexte l’Union européenne rappelle fermement que le référendum du 4 août aura de « graves conséquences » pour l’avenir des aides européennes accordées au Niger. L’Union européenne a d’ores et déjà bloqué une aide budgétaire au Niger en signe d’avertissement.

La campagne à Niamey à trois jours du référendum « Il faut être attentif pour ne pas louper les quelques panneaux qui appellent à voter « oui » avec des slogans comme « Votez oui pour un plein exercice de la souveraineté du peuple nigérien ». »

Le Front anti-référendum au Niger envisage une « stratégie de chaos », selon le ministre de l’Intérieur

Niger-Politique-Référendum
Le Front anti-référendum au Niger envisage une « stratégie de chaos », selon le ministre de l’Intérieur
dimanche 2 août 2009


APA-Niamey (Niger) Les opposants à la tenue du référendum constitutionnel envisagé par le Président Mamadou Tandja envisagent de « déployer » une « véritable stratégie de chaos et de spectre de la peur généralisée », a annoncé samedi Albadé Abouba, le ministre nigérien de l’intérieur, et de la sécurité publique.

« Pour parvenir à leurs fins, ces partis politiques et mouvements associatifs dits « opposants », projettent toutes sortes d’actes anti-démocratiques et anti-républicains » a soutenu le ministre Abouba, dans une déclaration à la presse, à l’occasion de la fin de la campagne référendaire.

Le Président Tandja, a fixé au 4 août un référendum pour adopter une nouvelle constitution qui lui permettra d’exercer ses fonctions présidentielles jusqu’en 2012, alors qu’il devait se retirer du pouvoir au terme de son deuxième quinquennat qui expire le 22 décembre, selon la Constitution actuelle.

L’opposition a qualifié la tenue de ce référendum de « coup d’Etat » et appelé ses militants à « empêcher » son déroulement dans les huit régions du pays.

Le ministre de l’Intérieur a lancé une « dernière mise en garde » contre toute velléité à poser des actes de violences au cours de ce scrutin, accusant le font anti-référendum à déployer une « campagne de désinformation et d’intoxication, (…) attentat contre les personnes et les biens, enlèvements et prise d’otages ».

« De plus ils ont dépêché des missions sur le terrain, conduites par des personnes déjà identifiés et localisées afin d’assouvir ce sombre dessein » a-t-il souligné, alors que la radio privée Anfani rapportait l’interpellation à Ayorou, au sud-ouest de Niamey, d’un responsable du PNDS, le principal parti de l’Opposition.

Samedi, un leader du Collectif de de la société civile nigérienne, Mahamane Hamissou, a été brièvement interpellé et entendu pendant plusieurs heures à la Police judiciaire à Niamey, avant d’être accusé « d’appels à l’insurrection », suite à une déclaration appellent les citoyens à boycotter le referendum.

Le nouveau texte, qui sera soumis à référendum, consacre l’entrée dans une sixième république marquée par la non limitation des mandats présidentiels contrairement à l’actuelle loi fondamentale qui limite le mandat présidentiel à deux de cinq ans une fois renouvelable.

Ex-colonel de l’armée de 71 ans, le Président Tandja justifie son projet par les « incessants appels du peuple » qui réclame un référendum pour lui accorder quelques années de plus en vue de « parachever » divers chantiers lancés dans le cadre de la construction nationale

« On est en train de vouloir que je recule (…) parce que l’opinion internationale veut que je le fasse, mais je ne le ferai jamais », a-t-il affirmé, ajoutant que « si le oui l’emporte je suis retenu (…) et si le non passe, je suis libéré » a-t-il lancé, au lendemain d’une rencontre qu’il avait eue avec une mission conjointe des Nations Unies, de l’Union africaine et de la CEDEAO.

Cette mission avait exprimé à Niamey les « vives préoccupations » de la communauté internationale sur la situation politique au Niger, après avoir rencontré le Président Tandja ainsi que les responsables des partis politiques et associations du pays.

Après les condamnations de Paris, Washington, Ottawa et Berne, l’Union européenne, qui a déjà exprimé sa « plus vive préoccupation », a décidé de bloquer le versement d’une aide destinée aux dépenses de l’Etat nigérien. Le montant de cette aide s’évalue, selon des sources officieuses à une dizaine de millions d’euros destinés à appuyer le budget national.

Interpellations en série de journalistes pour publication d’informations mettant en cause des proches de Tandja

APA-Niamey (Niger)
Niger-Presse-Arrestations
Interpellations en série de journalistes pour publication d’informations mettant en cause des proches de Tandja
samedi 1er août 2009

APA-Niamey (Niger) Des directeurs de journaux privés du Niger ont été auditionnés samedi après-midi dans les locaux de la police pour publication d’informations portant sur un contrat minier mettant en cause des proches du Président Mamadou Tandja, a constaté APA au commissariat central de Niamey, la capitale.

Il s’agit des directeurs des hebdomadaires privés « Opinions », « Le Républicain », « Actualité », « Canard Déchaîné », « Le Courrier » et « L’Événement ». Les responsables du « Démocrate » et « L’Enquêteur » ne se sont pas présentés à la police.

Selon les témoignages recueillis auprès des intéressés, leur interpellation est liée à la publication, au cours de cette semaine, d’informations liées à la signature d’un contrat minier mettant en cause un journaliste nigérien, responsable d’une agence de communication et un fils du Président Tandja.

« Nous avions été étendus sur plainte de notre confrère Ibrahim Hamidou et Hadiya Toulaye Tandja », a indiqué à APA, Moussa Aksar, directeur de publication de l’hebdomadaire « L’Événement », à sa sortie de l’audition.

Quatre des six journalistes ont été invités à regagner leur domicile tandis que deux autres subissent des interrogatoires supplémentaires en lien avec d’autres plaintes « pour diffamation » déposées contre eux par le ministre de la Justice et le Président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH/LF). Il s’agit de Abdoulaye Tiémogo et Ali Soumana, respectivement directeurs du « Canard Déchaîné » et du « Le Courrier ».

Dans leurs éditions parues cette semaine, les deux journaux ont fait état de la perception de sommes par le ministre Garba Lompo et Mamoudou Djibo, respectivement ancien et actuel président de la CNDH/LF.

Une tension sociopolitique est perceptible au Niger depuis l’annonce faite par le Président Tandja de régenter par décrets et ordonnances en vertu de pouvoirs exceptionnels qu’il s’est arrogés, au lendemain de la dissolution du parlement.

Tour à tour, le chef de l’Etat a modifié la loi électorale et dissout la Cour constitutionnel, qui a émis des décisions défavorables pour la tenue d’un référendum pour le 4 août et tendant à adopter une nouvelle constitution, qui lui permettrait de rester au pouvoir.

Le 27 juillet dernier, le Collectif des organisations socioprofessionnelles de la presse indépendante a tiré sur la sonnette d’alarme en clôturant son premier mouvement de grève par une conférence publique sur les « impacts de la mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels sur la liberté de la presse.

Le nouvel arsenal législatif qui va désormais régir les médias, en vertu du nouveau texte constitutionnel, soumis à référendum pour le 4 août prochain, prévoit une nouvelle configuration du Conseil supérieur de la Communication (CSC), l’instance de régulation des médias.

Selon l’avant-projet de la nouvelle constitution, le CSC sera désormais constitué de personnalités nommées par décrets présidentiels, dont la majorité désignée par le chef de l’Etat. Il sera « composé de sept membres nommés par décret du Président de la République, pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, à raison de quatre désignés par le Président de la République, un désigné par le Président de l’Assemblée Nationale, un désigné par le Président du Sénat ; un désigné par le ministre de la Communication ».

La presse indépendante du Niger avait lancé, du 20 au 26 juillet derniers, une grève pour exiger l’annulation d’une décision présidentielle qui accorde des « pouvoirs exceptionnels » au Président du CSC, qui peut désormais sanctionner tout média jugé fautif sans préavis, et sans consulter ses dix autres collègues.

Pendant une semaine, la totalité des journaux privés ne sont pas parus, en dehors de quelques exceptions marginales. De même les chaînes de radio et de télévision ont observé une journée sans émission et édition de journal télé et radio

Niger : autour du référendum et du débat démocratique en général

Abdoulahi ATTAYOUB
!Niger : autour du référendum et du débat démocratique en général
Les vérités semblent être ailleurs !

dimanche 2 août 2009

La vie politique au Niger a rarement suscité autant d’intérêt de la part de la communauté internationale. Certaines organisations sous-régionales et internationales se sont même réveillées pour rappeler certains principes. Une nouveauté ! Et la diaspora nigérienne elle-même ne nous avait pas habitué à une telle débauche de commentaires. Ainsi nous constatons qu’il y a actuellement beaucoup d’agitation de part et d’autre au sujet d’une question constitutionnelle somme toute assez subalterne, alors que les motifs de mobilisation extrêmement sérieux n’avaient pourtant pas manqué ces dernières années et continuent dans le même temps de susciter une totale indifférence ! Le référendum qui aura lieu le 4 août semble, surtout par l’intérêt qu’il suscite, nous faire oublier les véritables enjeux qui attendent le pays. Et les préoccupations partisanes ou politiciennes relèguent inévitablement au second plan l’impérieuse nécessité d’un débat public qui permettrait de jeter les bases d’une véritable refondation de l’État. Une refondation destinée à sortir le pays de l’actuel marasme institutionnel qui bride ses potentialités. Ainsi observe-t-on une tendance au désordre et au mélange des genres, conséquences inévitables d’une évolution mortifère qui prend sa source dans l’échec de la Conférence nationale, il y a donc déjà bien longtemps…

Une classe politique sclérosée et à court d’idées

La multitude de formations politiques écloses au fil du temps n’a cependant pas permis l’émergence d’un goût réel pour un véritable débat démocratique. Les hommes politiques qui ont assumé de hautes responsabilités ou sont en passe de le faire se comportent comme s’ils étaient des clones et ne montrent dans leur pratique aucune originalité ni aucun goût pour l’innovation. Les Nigériens auraient certainement aimé qu’on leur offre des choix précis, qu’on leur fasse des propositions quelque peu différentes qui tiendraient compte de leur préoccupation première : l’amélioration de leurs conditions de vie. Le clientélisme domine dans les stratégies des partis politiques et l’adhésion des militants reste encore une démarche intéressée, car les retombées matérielles immédiates demeurent la véritable motivation. Certes, le Niger n’est pas en cela différent des pays comparables, mais cet argument ne peut nous satisfaire, car ses prétentions démocratiques officielles sont omniprésentes, et n’ont souvent que la réalité d’une feuille de papier ou d’une parole que le vent porte au loin ! Ainsi, après des années de silence, voire de bienveillance à l’égard de la manière dont le pouvoir a géré le pays, l’opposition se réveille à l’occasion du référendum. Elle n’avait pourtant rien trouvé à redire à propos de la gestion qui avait été faite de la question du Nord, même quand l’armée a employé des méthodes inacceptables contre des populations civiles. Pas plus que cette opposition n’est actuellement à l’origine d’une proposition concrète pour consolider le processus démocratique et faire évoluer les institutions du pays, hélas !

La Constitution actuelle porte le poids de l’amnistie des assassins de Baré. Le maintien de ces dispositions dans le projet actuel constitue un élément révélateur de l’importance du secret que partage la classe politique autour de cette affaire. Il s’agit, en effet, du seul point qui fait visiblement consensus entre l’opposition et le pouvoir actuel, car à aucun moment nos « démocrates » ne se sont posé la question du rapport entre cette amnistie et le respect des valeurs démocratiques. Il est vrai que l’éloignement des perspectives de l’alternance constitue un danger autrement plus grave pour le pays que l’institution de l’impunité comme élément de gestion politique des crises !

L’opposition officielle a par ailleurs démontré que sa dénonciation de la corruption n’échappe pas aux calculs politiciens qui la décrédibilisent. Nombre de Nigériens avaient pourtant placé en elle un espoir de renouveau pour le pays. Globalement, elle n’a pas réussi à structurer ni à conduire une voie politique différente de celle que les Nigériens connaissent trop bien aujourd’hui. Ses hésitations et sa démission à des moments importants de la vie du pays font qu’elle peine aujourd’hui à représenter une alternative sérieuse, malgré les qualités incontestées de certains de ses leaders..

Personne n’explique aux Nigériens l’intérêt de l’alternance politique autrement que par la nécessité de changer d’équipe. Comme si cette alternance était un impératif à chaque échéance électorale. Pourtant, même dans une situation idéale de fonctionnement de la démocratie, les citoyens peuvent décider de préférer la continuité d’une politique qui leur semble aller dans le sens de leurs intérêts. D’autant plus que la nouveauté n’est pas forcément synonyme de mieux. Surtout dans un contexte d’absence totale de projets véritablement distincts.

L’indignation du monde extérieur est trop sélective pour paraître sincère

La communauté internationale fait pression sur Tandja afin de le décourager dans sa volonté d’organiser ce référendum. Cette position de principe, somme toute compréhensible, tranche avec l’indifférence qu’a manifestée cette même communauté internationale quand le Niger a eu grand besoin de son attention dans d’autres circonstances, circonstances autrement plus importantes pour la stabilité et la cohésion du pays. Les démocrates et autres défenseurs des droits humains ont eu maintes occasions de se manifester ces vingt dernières années au Niger... Le président Tandja fait ainsi preuve de cohérence et de responsabilité en leur opposant une fin de non-recevoir appuyée sur sa vision de l’intérêt national…

De la nécessité d’une profonde réforme des institutions

La crise que nous connaissons aujourd’hui aura certainement pour conséquence une recomposition partielle ou totale du paysage politique nigérien. Les acteurs politiques actuels ayant largement montré leurs limites et leurs difficultés à innover, l’opinion publique est en droit d’attendre une nouvelle impulsion au débat démocratique.

Une alliance Hama Amadou, Mahamadou Issoufou et Mahamane Ousmane pourrait constituer une impasse si celle-ci n’était élaborée que pour contrer le pouvoir actuel, en évitant soigneusement d’exposer clairement un projet au peuple nigérien. Nous n’osons pas imaginer le pire, car les lourdeurs liées aux expériences du passé pourraient empêcher la naissance d’une cohésion durable. Une cohésion qui devrait si elle était explicitement envisagée stabiliser la vie politique et rassurer à la fois les Nigériens et les partenaires du pays.

Finalement, la seule alternative qui aurait pu garantir une certaine stabilité de l’État et rassurer sur l’avenir s’est éloignée avec le malentendu né entre Tandja Mamadou et Hama Amadou. En effet, ce dernier apparaît toujours comme présidentiable en l’absence d’hommes nouveaux capables d’incarner un véritable changement. Hama Amadou bénéficierait encore d’un préjugé favorable lié plus à sa personnalité qu’aux actions qu’il a pu entreprendre quand il était aux affaires. Il pourrait représenter un espoir pour ceux qui pensent que le Niger a besoin d’un président à forte personnalité et capable de faire évoluer le pays en le respectant dans sa diversité et sa complexité. L’ancien Premier ministre Hama Amadou aurait pu incarner une certaine mutation du système pendant la période de transition contenue dans le projet de la nouvelle Constitution. Pour cela, il aurait fallu qu’il puisse surmonter les « incompréhensions » liées à Tandja et obtenir un non-lieu dans ses affaires judiciaires.

La pertinence d’une période de transition aurait une justification dans une volonté claire de préparer l’avenir du pays et de se donner les moyens d’obtenir l’adhésion d’une large majorité des Nigériens aux réformes proposées. Le pouvoir actuel aurait tort de penser qu’il peut réaliser de grandes choses en faisant l’économie d’un certain consensus.

La VIe République pourrait ainsi être une étape dans ce processus qui conduirait le pays vers une mise à plat de l’ensemble de ses institutions et lui donnerait des textes de loi à même de lui garantir la stabilité et un meilleur fonctionnement pour les décennies à venir. Pour cela, il faudrait lancer une large campagne nationale de sensibilisation et de responsabilisation des citoyens pour les amener à participer à cette construction nationale.

Cette réforme en profondeur devrait se faire en impliquant l’ensemble des forces vives du pays dans le débat et en faisant appel à l’opposition pour la formation d’un gouvernement d’union nationale dont l’objectif premier serait de mener à bien ces changements. Il faudrait, en effet, un large consensus national pour faire de cette période une véritable parenthèse qui servirait à refondre la République et à permettre l’émergence d’une nouvelle façon d’appréhender la politique. Le succès de ce type de projet nécessite naturellement une participation active et responsable de l’ensemble des acteurs politiques au-delà des clivages artificiels et autres calculs conjoncturels. La situation du pays exige ce sursaut patriotique pour que la politique recouvre cette noblesse qu’elle a perdue ou plus exactement dont elle n’a jamais bénéficié aux yeux des citoyens.

Si Tandja demandait à ses conseillers de regarder dans cette direction et de lui présenter des éléments de réflexion pour engager le pays dans ce « chantier », il rendrait un grand service au pays. Les Nigériens et… l’Histoire lui en seraient certainement reconnaissants.

Abdoulahi ATTAYOUB Temoust Lyon (France)

samedi 1 août 2009

Niger: Mohamed Bazoum (opposant nigérien) “Nous allons perturber le référendum du 4 août”


Niger: Mohamed Bazoum (opposant nigérien) “Nous allons perturber le référendum du 4 août”

Vice-président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), Mohamed Bazoum est connu pour son verbe, acéré, surtout à l’endroit de Mamadou Tandja. Dans cet entretien, qu’il nous a accordé en marge du 4e congrès ordinaire du CDP, auquel il était invité, il qualifie justement le président nigérien de “hors-la-loi” et martèle que l’opposition donnera du fil à retordre aux partisans du référendum du 4 août 2009. Des sanctions suspendues au-dessus de la tête du président en passant par la position de l’armée, “neutre”, mais qui se trouve dans le même contexte qui prévalait en 1999 du temps de Baré Maïnassara, Bazoum ne laisse aucun répit à Tandja, dont la seule voie de salut, selon lui, est le départ.

Mohamed Bazoum, vous êtes le vice-président du PNDS, et le 4e congrès du CDP a été une tribune pour vous d’évoquer la situation actuelle au Niger. Succinctement, quel est l’état des lieux politiques de votre pays ?
C’est un coup d’Etat ! Je l’ai déjà dit et je l’ai répété lors de mon intervention à l’ouverture du congrès du CDP. C’est un coup d’Etat rampant dont le point d’orgue sera le référendum, prévu pour le 4 août 2009. Monsieur Tandja a dissout l’Assemblée nationale, il a suspendu la Constitution, il a dissout la Cour constitutionnelle et il a convoqué un référendum pour faire passer une nouvelle constitution. Dans cette constitution, il prévoit 3 années de pouvoir à lui tout seul, sans élections. Puis une possibilité illimitée de se représenter pour un mandat de 5 ans dans le cadre d’un régime présidentiel comme il n’en existe nulle part au monde, avec tous les pouvoirs concentrés entre ses mains.Cette situation n’est évidemment pas tolérable ; contrairement à bien de pays d’Afrique, le Niger a de solides institutions avec une démocratie authentique... et cette belle expérience, les Nigériens ne permettront pas qu’elle soit compromise aussi facilement que l’espère M. Tandja. Nous allons lui résister, et vous verrez que nous résisterons.

Il y a quelques jours de cela, lors d’un séminaire relatif à la communication politique, tenu à Ouagadougou, un conseiller de Tandja, M. Kanta, affirmait qu’il ne s’agit nullement d’un coup d’Etat, mais d’un montage de l’opposition.Je ne sais pas, mais qu’est-ce qui peut pousser l’opposition à faire ce montage, si montage il y a ? Nous sommes dans ce pays et je ne sais pas de quoi il parle. J’ai des difficultés à répondre à votre question. Je lis les articles que vous consacrez au Niger, et je crois comprendre que vous n’ignorez pas ce qui s’y passe.

On a l’impression qu’il y a des fissures au sein de l’opposition avec les positions, souvent ambivalentes, de Mahamane Ousmane, président de la CDS...Bien au contraire, il faut se souvenir que monsieur Mahamane Ousmane était le principal allié de M. Tandja. C’est lui qui l’avait soutenu en 1999 et en 2004. Et pendant longtemps, il a continué à avoir des illusions sur la capacité de Tandja à entendre raison, à reculer... Pendant longtemps, il a essayé de le ménager, espérant qu’il ne franchirait pas le Rubicon.Lorsque nous avons créé le Front pour la défense de la démocratie (FDD) avec les partisans de M. Hama Amadou, avec feu Moumouni Djermakoye et un certain nombre d’activistes de la société civile, de syndicats, M. Mahamane Ousmane était encore au gouvernement, son parti, la CDS, y était encore. Même lorsque les ministres de ce parti ont démissionné du gouvernement, M. Mahamane Ousmane pensait toujours qu’on pouvait dialoguer avec M. Tandja, le ramener à la raison.C’est sur le tard qu’il a désespéré de M. Tandja et s’est rapproché de nous. Aujourd’hui, nous sommes sur les mêmes positions et l’unité est une réalité. A preuve, il y a eu un grand rassemblement à Zinder aujourd’hui (NDLR : 25 juillet 2009) auquel ont pris part des militants de la CDS. Donc l’opposition est en train de s’unifier pour empêcher ce référendum.

Concrètement, que fera l’opposition pour empêcher cela ? D’aucuns estiment même que ce référendum aura lieu sans heurts et que le reste passera comme une lettre à la poste...

Au contraire, je pense que les difficultés de M. Tandja vont commencer le 4 août prochain. D’abord, nous allons perturber ce référendum...

Vu que Tandja a prévenu qu’il ne permettrait pas de manif ce jour-là, vous n’avez pas peur de subir les rigueurs de la loi ?

M. Tandja est dans l’illégalité, il n’a plus de légitimité. Son pouvoir est illégitime. Il a démoli les institutions, et est en train d’organiser un référendum dont le décret avait été annulé par un arrêt de la Cour constitutionnelle. C’est un hors-la-loi ! Ce n’est pas lui qui prescrit les normes, ce n’est pas lui qui doit nous dire quelles sont les normes. Ce qui est légal, c’est l’arrêt de la Cour constitutionnelle, qui nous lie et qui s’oppose au référendum.La norme, c’est l’article 29 de la Constitution, qui prescrit qu’il faut respecter justement la Constitution. Et l’article 115 de cette même Constitution dit que les arrêts de la Cour constitutionnelle lient les autorités et tous les pouvoirs. C’est pourquoi l’argument de M. Tandja n’est pas recevable, surtout de la part d’un homme qui s’est mis en marge de la loi.Le jour où M. Tandja donnera des chiffres préfabriqués sur le taux de participation à ce référendum, son représentant sera exclu de l’Union africaine, et ce jour-là, la CEDEAO va mettre en œuvre toutes les mesures qui sont prévues dans le cadre des sanctions à prendre contre un régime qui s’impose par la force à la faveur d’un coup d’Etat.

Vous attendez vraiment quelque chose de l’Union africaine et de la CEDEAO ? Ces institutions n’ont-elle pas prouvé leurs limites dans la gestion de ce genre de crise politique ?

Vous verrez que la CEDEAO prendra des mesures qui feront énormément mal à M. Tandja. L’Union européenne (U.E.) a déjà arrêté le décaissement de l’aide budgétaire (NDLR : l’aide extérieure participe à hauteur de 65% au budget du Niger), si précieuse pour M. Tandja. Et le 4 août, elle annoncera probablement qu’elle va engager des discussions par rapport à l’article 96 de l’Accord de Cotonou, pour arrêter toute coopération avec M. Tandja.

Ce jour-là, le gouvernement des USA fera un communiqué pour lui dire qu’il ne lui reconnaît aucune légitimité, parce qu’il a fait un coup d’Etat. Vous verrez que ce jour-là, toutes ces institutions parleront d’une même voix. Toutes ces institutions agissent de concert, et leur mission sont tripartites (ONU, UA et CEDEAO). Et au niveau de la CEDEAO, c’est au Nigeria qu’on a confié la mission de s’occuper du dossier Niger.Et les autorités nigérianes ont été très claires pour dire à M. Tandja de ne pas organiser son référendum, sous peine de subir des sanctions. Il a passé outre à leur remarque avec beaucoup d’arrogance. Il le paiera et, je vous le répète, le 4 août prochain, débuteront véritablement les problèmes de M. Tandja. A partir de cette date, il n’a plus de légitimité, même la petite qui lui restait de son élection de 2004. Il deviendra un vulgaire putschiste.

Vous avez évoqué la batterie de mesures coercitives que la Communauté internationale s’apprêterait à appliquer à Tandja à partir du 4 août. Ne craignez-vous pas que ce ne soit finalement les pauvres populations qui soient victimes de ces oukazes ?

Mais les sanctions des différentes institutions internationales sont prévues en connaissance de cause de leur incidence sur les populations ! Si on ne devait que considérer cet aspect des choses, on n’en aurait même pas prévu le principe. Donc il faut qu’on soit cohérent. Si on les a prévues malgré leur inconvénient à certains égards, c’est qu’elles sont nécessaires. Et on ne peut pas, à chaque fois que l’on doit les appliquer, prétendre qu’elles ont des impacts qui sont négatifs sur la vie des populations pour ne pas avoir à les appliquer.

Nous, tout en sachant qu’elles auront cet impact, tout en revendiquant que nous sommes du peuple, dont nous sommes l’émanation, nous disons qu’il faut les maintenir, car c’est la seule façon d’empêcher ce pouvoir à continuer d’avoir les ressources grâce auxquelles il tient. Il faut écourter la durée des régimes comme celui de M. Tandja, et les sanctions sont le meilleur moyen à cet effet.

L’armée nigérienne dit se tenir à équidistance du camp de Tandja et de celui de l’opposition. Mais est-ce que vous estimez que la grande muette peut-être amenée à arbitrer au Niger ?
Je n’en sais rien. Il reviendra à l’armée de faire ce qu’elle a affaire. Mais j’ai noté qu’en même temps que les militaires disent qu’ils sont neutres, ils ont convié la classe politique au dialogue, et je note que M. Tandja, malgré les nombreuses missions envoyées de l’extérieur pour lui demander d’envisager le dialogue est resté sourd à ces appels. Par conséquent, j’estime qu’il n’est pas allé dans le sens que veut même l’armée. Mais pour nous, ce n’est pas la chose la plus importante. Nous, nous continuons notre combat, et nous allons l’emporter sur lui.

En tant qu’acteur politique du Niger, comment voyez-vous l’issue de cette crise politique ?
Ce que M. Tandja veut faire, il le fait contre la volonté du peuple du Niger. Il est aidé en cela par des gens qui ont joué le même rôle avec le général Ibrahima Baré Maïnassara. Ce sont les mêmes acteurs qui tiennent les mêmes propos. Il suffit simplement de remplacer le nom de Tandja par celui de Baré pour que vous soyez dans la même situation qu’en 1999. M. Tandja, qui est atteint de mégalomanie, est en train de narguer la communauté internationale. Il est en train de faire des choses qu’un homme sensé ne peut pas faire. Il ne peut pas, dans ces conditions-là, prospérer. Il ne peut pas avoir contre lui le peuple du Niger, avoir contre lui la communauté internationale et tenir. Il tiendra pour un petit temps seulement. Mais pas pour longtemps. Nous sommes en possession de documents prouvant que son fils et un de ceux qui le soutiennent ont signé un contrat avec une société australienne qui est venue faire de la recherche dans le domaine de l’uranium. Son fils est impliqué dans le business de l’uranium, dans l’octroi des permis de recherche, il est courtier, il prend des rendez-vous pour son père...

Certains contrats sont déjà signés, par exemple avec AREVA concernant la mine d’Imouraren ?

Oui, mais combien de permis qui étaient dévolus à AREVA ont été détournés par Tandja ? Il les a pris et les a donnés à son fils pour qu’il les vende à d’autres sociétés. M. Tandja s’est fait passer pour un nationaliste en prenant des permis qui étaient octroyés à AREVA depuis longtemps. Alors que son intention est de les mettre aux enchères. Et ce sont des Australiens, des Canadiens, des Chinois qui en sont les bénéficiaires.

Vous voulez dire qu’AREVA n’est plus sur Imouraren ?AREVA, c’est un seul permis, mais M. Tandja en a distribué une trentaine, dont une bonne part appartenait à cette société ; AREVA est une grande société qui a une démarche éthique. Enfin, le clan Tandja est dans le transport, c’est ça, les affaires ! Et c’est ça qui fait que M. Tandja veut rester au pouvoir. Nous avons révélé cela à l’opinion internationale. Et tous ceux qui prenaient M. Tandja pour un fou comprennent que les motivations réelles, c’est l’argent de l’uranium, qui fait qu’il se comporte ainsi. Il est loin d’être fou. Et les Nigériens le savent désormais, c’est pourquoi il va lui être difficile de rester au Niger avec arrogance.

Camer.be:
© Source : L'Observateur

Mouvement pour un autre Mali : De grandes ambitions

Nouvelle République, 01/08/2009
Le Mouvement pour un autre Mali (MOPAM) propose un Mali où les citoyens pourront manger à leur faim, accéder à la santé, à l’éducation, à la formation et à l’emploi dans un environnement sain ; un MALI d’amour et de paix où les autres s’aimeront et vivront dans la concorde de la confiance mutuelle ; un Mali débarrassé des tares de notre démocratie, où les élections seront crédibles et la participation massive ; un Mali du mérite où les patriotes intègres et compétents accéderont sans considération d’appartenance politique, religieuse et de sexe, aux postes de responsabilité avec l’unique souci de défendre l’intérêt général ; un Mali où les valeurs de notre société seront respectées, où les jeunes seront à l’écoute des aînés qui n’auront d’autre souci que d’être des modèles ; un Mali où la justice sera à une vitesse, et à une seule ; un Mali où la gestion des affaires publiques sera saine, rigoureuse et transparente ; un Mali où le secteur privé sera respecté et soutenu, afin qu’il puisse jouer son rôle de premier plan dans le développement du pays ; un Mali où l’insécurité et le banditisme seront combattus sous toutes leurs formes et un Mali où il n’y aura li enfants du nord ni enfants du sud : un Mali unique et indivisible. Ce Mali là est la volonté du mouvement pour un autre Mali « Jamana Nyeta » qui pense que cela est nécessaire et possible. C’était à l’occasion de son assemblée générale constitutionnelle tenue le samedi 25 juillet dernier à l’espace culturel Bouna.

Ce mouvement a pour objectifs de participer à la consolidation du processus démocratique ; favoriser un développement social, économique, culturel plus harmonieux ; renouer avec toutes les valeurs positives de la société malienne ; participer et apporter une contribution de qualité à tous les grands débats de la nation.

Après l’adoption des statuts et du règlement intérieur du mouvement pour un autre Mali, il a été procédé à l’élection d’un bureau de 23 membres présidé par Adama Koly Coulibaly. Ses 09 adjoints sont : Bassékou Doukouré, Rokia Sarr, Makan Camara, Djimé chérif Cissé, Baidy Diatigui Diawara, Aicha Koné, Alois, Alassane Maiga et Ousmane Simpara. Le secrétariat général est assuré par Abdoul Karim Traoré. Sadio Touré et Ibrahim veillent sur la trésorerie. Dans son discours, Adama Coulibaly a été très bref car pour le temps est venu de céder la place aux actes. Il a juste dit ceci : « Que Dieu me donne la force de m’acquitter de la tâche qui m’est confiée pour un Mali sûr, où il fait bon de vivre ».

Embuscade meurtrière contre des militaires en Algérie

Embuscade meurtrière contre des militaires en Algérie
LE MONDE | 30.07.09

Alger, Correspondance

Quatorze militaires algériens ont été tués, mercredi 29 juillet, dans une embuscade tendue par des islamistes armés dans le département de Tipaza, à l'ouest d'Alger. L'information n'a pas été confirmée officiellement, mais certains journaux avancent des bilans encore plus lourds (entre 17 et 20 soldats tués). L'attaque serait le fait des "Protecteurs de la prédication salafiste", un groupe dissident d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Les militaires traversaient en convoi une région montagneuse et boisée. Suivant une technique rôdée, les assaillants ont fait exploser des bombes sur la route avant de les attaquer à l'arme automatique. L'embuscade, préparée avec minutie, touche une région très prisée par les estivants, et qui n'avait pas connu d'activisme armé depuis plusieurs années, celui-ci se concentrant principalement à l'est de la capitale.
Voilà plusieurs jours que l'armée algérienne mène des opérations en Kabylie, à l'est d'Alger. Selon les décomptes de la presse algérienne, une vingtaine d'islamistes ont ainsi été abattus.

L'embuscade la plus meurtrière de l'année s'était produite le 17 juin. Dix-huit gendarmes et deux civils avaient alors trouvé la mort dans une attaque perpétrée par AQMI, dans le département de Bordj Bou Arreridj, à 240 km à l'est d'Alger. Depuis le 20mai, pas moins de cinq attaques contre des militaires ont été enregistrées.

Pour le ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni, les attentats touchent des "zones d'accalmie pour semer la diversion". Selon lui, la pression "ne cesse de s'accentuer sur les terroristes encore en activité et qui se trouvent, aujourd'hui, en nombre très réduit", en raison de la lutte antiterroriste.

"AQMI est entré dans une logique du coup pour coup. Il riposte à chaque opération des forces de sécurité algériennes", explique Mathieu Guidère, professeur à l'université de Genève et spécialiste d'AQMI. Pour cet universitaire, auteur du livre Al-Qaida à la conquête du Maghreb (éd. du Rocher, 2007), les Protecteurs de la prédication salafiste ne sont pas une faction dissidente d'AQMI. "Quand on voit un nouveau nom apparaître, le réflexe est de penser qu'il s'agit d'un groupuscule autonome, mais je n'y crois pas", dit-il.

Le chef d'AQMI, Abdelmalek Droudkel, a procédé récemment à une vaste réorganisation du commandement du mouvement. "Les nouveaux chefs de région, plus jeunes et plus radicaux, entendent montrer par leurs communiqués personnalisés qu'ils sont actifs", analyse M. Guidère. Selon lui, la recrudescence actuelle des attaques d'AQMI est clairement "une réaction à la réélection du président Bouteflika".


Amir Akef (avec Florence Beaugé à Paris)
Article paru dans l'édition du 31.07.09.
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La Libye et le Canada signent un mémorandum sur le nucléaire civil

Romandie News
La Libye et le Canada signent un mémorandum sur le nucléaire civil
TRIPOLI - La Libye et le Canada ont signé un mémorandum d'entente sur le nucléaire civil, le quatrième du genre signé par Tripoli en deux ans, a-t-on appris jeudi de source officielle libyenne.

Le document a été signé mercredi à Tripoli par l'ambassadeur du Canada en Libye, Haig Sarafian, et le vice-ministre libyen des Affaires étrangères chargé des Amériques, Ahmad Fitouri, a précisé la même source.

Le mémorandum prévoit une coopération en matière de recherche, d'extraction, de transformation et de transport de l'uranium, ainsi que de son utilisation dans la médecine et la dessalement de l'eau de mer.

Depuis juillet 2007, Tripoli a signé trois accords similaires avec Paris, Kiev et Moscou.

(©AFP / 30 juillet 2009 11h39)

Ansongo à feu et à sang : Celui qui seme le vent recolte la tempete

Ansongo à feu et à sang : Celui qui seme le vent recolte la tempete | Nom : Niak | 01/08/2009 - 02H17 Les peulhs et le gouvernement ne doivaient pas etre surpris de cette tuerie .
Les Touareg n'ont fait qu'un acte que je qualifie de naturel.
Des questions que je pose a l'ensemble des Internautes sont :
Quelle sera votre reaction face aux tueurs de vos relatifs lorsqu'on libere ceux-ci sans vous consulter ?
De maniere simple vous pensez qu'il est normal de liberer des assassins sans demander l'avis des parents des victimes ?

Les peulhs etaient fiers de cette liberation comme s'ils l'avaient acquise de force , alors qu'ils devaient etre les premiers a la condamner pour la securite,la quietude et le bon voisinage dans leur zone .
Meme le criminel Lt amadou Diallo a remis sa tenue et perçoit son salaire des fonds du contribuable malien.
Tant que Koulouba n'arrete pas ses irresponsabilites et son injustice ces tueries iront de generation en generation .
Si les auteurs des actes d'aujourd'hui doivent etre punis,ils devront forcement l'etre avec ceux d'hier.
Entre temps je ne peux que les tirer mon chapeau pour avoir venger les victimes d'hier dont le sommeil fut interrompu par la liberation d'Amadou Diallo et sa Clique .
Le calme et la vigilance doivent etre les premiers soucis de tous les touareg de la sous region, meme si cela est dur sur son propre territoire.Mais toute action est digne pour survivre
Courage a chacun de vous .

source forum Kidal info

Référendum Nigerien : Quel sort pour la democratie ?

vendredi 31 juillet 2009
Référendum Nigerien : Quel sort pour la democratie ?
Artiste engagé pour un désenclavement des esprits

Plus que quatre jours et les nigériens décideront s'ils doivent continuer avec Mamadou Tandja ou pas. De leur bon sens dépendra l'avenir démocratique de ce cher pays frère. Dans tous les cas, les abus de pouvoir du président Tandja ne laissent rien présager de rassurant. Les répercutions des décisions des institutions et partenaires internationaux risquent a coup sur d'être fatal pour les nigériens. Que Dieu protège le Niger !

Élisée

L'UE menace de couper les vivres au Niger

Les pays de l'Union européenne ont menacé vendredi le Niger de «graves conséquences» pour l'avenir des aides européennes accordées au pays en raison du référendum prévu le 4 août dans le pays par le président pour se maintenir au pouvoir.

«L'Union européenne souligne que la poursuite des violations des éléments essentiels de l'accord de Cotonou aura de graves conséquences pour la coopération entre l'UE et le Niger», indique un communiqué publié par la présidence suédoise de l'UE au nom des 27. Cet accord de coopération et de développement, signé en juin 2000 dans la capitale du Bénin entre l'Union européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), prévoit le respect de critères démocratiques et de défense des droits de l'Homme.

Les pays de l'UE, dans leur communiqué, ont dénoncé le référendum du 4 août, jugeant qu'il allait à l'encontre d'un arrêt de la Cour constitutionnelle du pays.

Le président Mamadou Tandja, qui devait se retirer après deux quinquennats consécutifs, a décidé d'organiser ce jour là un référendum pour changer la constitution et se maintenir au pouvoir pour trois années supplémentaires et ensuite pouvoir éventuellement briguer de nouveaux mandats à la tête du pays.

«L'Union européenne réaffirme que la dissolution de la Cour constitutionnelle et l'exercice du gouvernement sans contrôle parlementaire constituent de graves violations des valeurs démocratiques fondamentales et des principes de l'État de droit», souligne le communiqué.

Le 11 juillet, la Commission européenne avait déjà bloqué le versement d'une aide au budget de l'État du Niger pour protester contre la dérive autoritaire du président Mamadou Tandja.

Nigeria: des Tchadiens et Nigériens avec les "talibans" (police et radio)

LAGOS, 30 juil 2009 (AFP) - Nigeria: des Tchadiens et Nigériens avec les "talibans" (police et radio) Des Tchadiens et des Nigériens ont combattu aux côtés des insurgés islamistes dans le nord du Nigeria, ont indiqué jeudi une radio privée du Niger et une source policière au Nigeria.


Une vingtaine de Tchadiens auraient participé aux affrontements avec les forces de l'ordre nigérianes de ces derniers jours dans l'Etat de Borno, frontalier du Tchad, a indiqué à l'AFP un policier ayant requis l'anonymat.

Des Nigériens de la ville de Diffa (extrême sud-est du Niger) auraient aussi combattu aux côtés des "talibans" nigérians, selon une radio privée du Niger.

Selon Radio Anfani, un nombre indéterminé d'habitants de Diffa, proche de l'Etat de Borno, "ont vendu leurs maisons et d'autres biens avant le déclenchement (dimanche) des violences et sont partis avec leurs femmes dans cet Etat pour participer au mouvement".


Au moins 600 personnes ont été tuées au cours de cinq jours d'affrontements au Nigeria entre l'armée et une secte d'extrémistes islamistes, dont le numéro deux a été abattu alors qu'il s'enfuyait de Maiduguri (nord-est), le fief des "Talibans" et capitale de l'Etat de Borno.

Nigeria : les "talibans" écrasés, l'armée se déploie en force au nord

De Aminu Abubakar (AFP) – Il y a 23 heures
MAIDUGURI — Après cinq jours de violences au cours desquelles des centaines de rebelles islamistes ont été tués, dont leur chef Mohamed Yusuf, la situation semblait se normaliser vendredi dans le nord du Nigeria où l'armée se déploie en force.

Selon un journaliste de l'AFP à Maiduguri, ville du nord-est où les affrontements ont été les plus sanglants (300 morts en une seule journée), la nuit de jeudi à vendredi a été pratiquement normale et calme.

Selon un photographe de l'AFP, la vie commençait à reprendre son cours dans la capitale de l'Etat de Borno. Dans les rues quadrillées par les forces de sécurité, on voyait de plus en plus d'habitants qui étaient restés terrés chez plusieurs jours. Quelques commerces ont rouvert, mais les banques étaient toutefois fermées.

"La situation est revenu à la normale dans cette ville, mais nous avons ordonné aux forces de sécurité de tout faire pour débusquer ce qui reste de ces fauteurs de trouble", a déclaré le gouverneur de l'Etat de Borno, Ali Modu Sheriff.

Selon un délégué du Comité international de la Croix-rouge (CICR) dans le nord-est du Nigeria, Ibrahim Aliyu, environ 4.000 habitants de Maiduguri ont été déplacés par les combats et s'entassent dans des camps de fortune. Selon lui, les autorités nigérianes font preuve de "négligence" face aux conséquences humanitaires de la crise.

Après avoir écrasé les rebelles islamistes jeudi, les forces de l'ordre fédérales n'ont pas pour autant l'intention de baisser la garde.

Le chef d'Etat-major de la Défense, le général Paul Dike, a juré vendredi de débarrasser le pays des extrémistes islamistes.

"Je garantis aux Nigérians (...) que l'armée passera au peigne fin chaque pouce de terrain pour s'assurer que de tels événements ne se produiront plus", a-t-il déclaré.

"Nous sommes mobilisés et nous avons les capacités d'écraser toute attaque contre la sécurité du Nigeria", a-t-il ajouté après avoir visité Maiduguri.

Les violences avaient touché depuis dimanche quatre Etats septentrionaux: Yobe, Bauchi, Borno et Kano.

Le président Umaru Yar'adua, qui était jeudi en visite officielle au Brésil, a selon son porte-parole ordonné la poursuite de la traque des derniers "talibans" en fuite.

Avec le retour au calme, l'heure était vendredi au bilan et aux questions après ces journées de violences.

Le porte-parole du ministre de la Défense s'est refusé à donner un bilan des pertes humaines. Il a également nié qu'il y ait eu des victimes civiles collatérales.

Selon un décompte de l'AFP, les affrontements avec les membres de la secte "Taliban" -appelée en langue haoussa Boko Haram (l"éducation occidentale est un pêché")-, ont fait au minimum 600 morts en cinq jours, un bilan qui risque vraisemblablement de s'alourdir.

Toute la presse nigériane titrait vendredi sur la mort du leader des "talibans" nigérians, Mohamed Yusuf, 39 ans, capturé puis abattu jeudi soir. Certains quotidien, tel The Punch, s'interrogeaient aussi sur les circonstances de sa mort, très peu de temps après l'annonce de sa capture.

Un journaliste de l'AFP a pu voir son corps dénudé, criblé de balles, au quartier général de la police de Maiduguri.

"Il a supplié et demandé le pardon avant d'être tué par balles", a déclaré à l'AFP un policier.

Les organisations de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) et Amnesty international ont demandé au Nigeria d'enquêter sur sa mort.

Mais pour la ministre nigériane de l'Information Dora Akunyili, quelles qu'en soient les circonstances, la mort de Mohamed Yusuf est "la meilleure chose qui pouvait arriver au Nigeria".

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Niger/Hama Amadou rejette les accusations du pouvoir

RFI

Hama Amadou rejette les accusations du pouvoir
vendredi 31 juillet 2009

Après avoir appris que les autorités nigériennes avaient délivré contre lui un mandat d’arrêt international, l’ancien Premier ministre Hama Amadou a voulu s’exprimer, ce vendredi, sur les ondes de RFI pour contester les fondements de cette démarche du gouvernement de Niamey. Jeudi, le ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar, avait confirmé qu’un mandat d’arrêt international avait été lancé contre l’ancien Premier ministre, l’accusant notamment de « détenir 15 000 actions dans la banque ouest-africaine Ecobank ». Hama Amadou a rejeté ses accusations, estimant que le président Mamadou Tandja cherche seulement à le jeter en prison

Se trouvant actuellement à l’étranger, Hama Amadou considère que « l’un des objectifs de ce mandat, c’est de m’empêcher de me déplacer et continuer à faire ce travail à l’extérieur qui est d’une importance capitale ». L’ancien Premier ministre a ajouté qu’il ne peut pas rentrer dans son pays, à cause de ce mandat d’arrêt international : « son premier objectif, c’est de m’arrêter et me jeter en taule pour quelque motif que ce soit. La dernière fois où j’ai déjà été au Niger, ils ont tenté de monter une affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat. J’ai pu sortir in extremis du pays. Maintenant ils montent un dossier soi-disant de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent ».

Selon des médias de Niamey, Hama Amadou serait accusé d’enrichissement illicite et blanchiment d’argent, portant sur 15 milliards de francs CFA, près de 23 millions d’euros, ce qu’il a démenti : « vous voyez quelqu’un capable de voler 16 milliards de CFA dans le budget du Niger ? Si j’ai volé 16 milliards alors pourquoi les ministres qui m’ont aidé à les voler n’ont pas été cités dans le dossier ? Quand un juge, sans instruction préalable, lance un mandat d’arrêt contre quelqu’un, sans l’avoir entendu, ni même ses avocats, comprenez bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas ».

L’ancien Premier ministre nigérien affirme avoir saisi ses avocats pour engager les procédures requises auprès d’Interpol et auprès des autres pays « pour démontrer le caractère politique de cette affaire ». Selon Hama Amadou, « Interpol ne peut pas être l’instrument politique de Tandja ». Il s’agit de la deuxième inculpation contre Hama Amadou en moins d’un an. En juin 2008, il a été arrêté, puis incarcéré durant dix mois, pour détournement présumé de fonds publics dans une affaire d’aide publique à la presse. Il est aujourd’hui en liberté provisoire. Hama Amadou, 59 ans, est actuellement en tournée dans la sous-région pour faire campagne pour le non au référendum du 4 août prochain, auprès de la diaspora nigérienne.

Le président Mamadou Tandja, 71 ans, a décidé d’organiser cette consultation pour changer la Constitution et rester en fonction après son deuxième quinquennat qui s’achève en décembre. Hama Amadou a été chef du gouvernement nigérien pendant sept ans et a accusé le président d’avoir voulu l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle initialement prévue pour la fin de l’année

Trans-Sahara pipeline fuels ’gas war’

UPI - 29/07/09
Trans-Sahara pipeline fuels ’gas war’
samedi 1er août 2009
Security concerns could delay plans by Nigeria, Niger and Algeria to build a 2,580-mile pipeline across the Sahara to carry natural gas to Europe.

The project, estimated to cost between $13 billion and $20 billion, dwarfing Chevron’s $4 billion Chad-Cameroon pipeline north of Nigeria, will also intensify a war of nerves between Russia and Europe, which is trying to break Moscow’s stranglehold on its gas supplies.

The project, which was first mooted in the 1970s, finally got the go-ahead on July 3 when the three African states signed an agreement in Abuja, Nigeria’s capital, to start work on the 48-56-inch pipeline.

It is scheduled to be completed by 2015, but there is still a long way to go before construction can begin.

Private sector companies have still to be brought in to help finance the project with the state-owned Nigerian National Petroleum Corp. and Algeria’s state-run oil and gas monopoly, Sonatrach.

Nigeria has natural gas reserves estimated at 180 trillion cubic feet, the seventh largest in the world.

But the country, whose long-established oil industry in the Niger Delta has been plagued by insurgents and criminal gangs for years, has not yet been able to fully develop a gas industry.

The pipeline would give those ambitions a boost. It is slated to pump 30 billion cubic meters of gas a year northward from the Niger Delta into Algeria.

There it will link up with Algeria’s gas grid, and then be fed into Spain or Italy via two pipelines that run under the Mediterranean.

Two others are under construction, but more may be needed to carry the volumes planned for the trans-Sahara project.

The Europeans want the African gas to loosen their dependency on Russian gas. Moscow has disrupted gas supplies to Europe several times in recent years, often in winter.

This has caused deep anxiety across the European Union, which gets one-quarter of its gas from Russia and is seeking to ensure its future energy security.

The planned capacity of the trans-Sahara pipeline would be sufficient to weaken Russia’s grip on Europe.

Russia’s state-run energy giant, Gazprom, has countered by reaching an agreement with Nigeria to invest $2.5 billion in Africa’s biggest oil and gas sector.

Although the Russians are not directly involved in the trans-Sahara pipeline, their mere presence in Nigeria’s gas sector worries the Europeans about possible interference later.

If Gazprom does eventually secure a stake in the trans-Sahara pipeline, it would reinforce the Russians’ grip on Europe’s gas supply rather than widening Europe’s supply base.

Gazprom — along with Total of France, ENI of Italy and Royal Dutch Shell, which are long-established in Nigeria’s oil sector — has expressed interest in participating in the trans-Sahara project with the Nigerian National Petroleum Corp. and Algeria’s Sonatrach.

But there is a more immediate threat to the proposed pipeline. The main Nigerian militant group, the Movement for the Emancipation of Niger Delta, has already threatened to sabotage the project.

The group has already forced severe cutbacks in Nigeria’s oil production since it launched its campaign in 2005, from 2.6 million barrels per day in 2006 to 1.7 million now.

The Nigerian government says its military forces will protect the gas fields and the trans-Sahara pipeline they will feed. But so far the armed forces have been unable to crush the militants or the highly organized criminal gangs that steal large amounts of oil every year.

Marauding Tuareg tribal rebels in Niger and al-Qaida groups operating in Algeria and the southern Sahara also pose threats to the planned pipeline that until addressed could delay the project.

Vehicle-born explosives, improvised explosive devices, assassinations, carjacking, rocket attacks, assaults or kidnappings

Bruce Sterling - wired.com - 30/07/09
Vehicle-born explosives, improvised explosive devices, assassinations, carjacking, rocket attacks, assaults or kidnappings
WORLDWIDE CAUTION
samedi 1er août 2009


The Department of State has issued this Worldwide Caution to update information on the continuing threat of terrorist actions and violence against American citizens and interests throughout the world. In some countries, the worldwide recession has contributed to political and economic instability and social unrest. American citizens are reminded to maintain a high level of vigilance and to take appropriate steps to increase their security awareness. This replaces the Worldwide Caution dated February 2, 2009 to provide updated information on security threats and terrorist activities worldwide.

The Department of State remains concerned about the continued threat of terrorist attacks, demonstrations, and other violent actions against U.S. citizens and interests overseas. Americans are reminded that demonstrations and rioting can occur with little or no warning.

Current information suggests that al-Qaida and affiliated organizations continue to plan terrorist attacks against U.S. interests in multiple regions, including Europe, Asia, Africa, and the Middle East. These attacks may employ a wide variety of tactics including suicide operations, assassinations, kidnappings, hijackings, and bombings. The July 17 bombing of the JW Marriott and Ritz-Carlton hotels in Jakarta, Indonesia, where at least nine people were killed and six Americans were among the 50 or more injured ; the February 2009 kidnapping of an American UNHCR official in Pakistan ; the kidnapping of four European tourists in January on the Mali-Niger border ; the kidnapping of two Canadian diplomats in Niger in December 2008 ; and the kidnapping of NGO workers along the Kenya-Somali border in July 2009 all illustrate the continuing desire of extremists to strike Western targets and perceived interests.

Extremists may elect to use conventional or non-conventional weapons, and target both official and private interests. Examples of such targets include high-profile sporting events, residential areas, business offices, hotels, clubs, restaurants, places of worship, schools, public areas, and locales where Americans gather in large numbers, including during holidays.

Terrorists attacked two hotels, a railway station, restaurant, hospital, and other locations frequented by Westerners in Mumbai, India, on November 26, 2008. Over 170 persons are believed to have been killed, including six Americans, and hundreds were injured. On September 20, 2008, terrorists bombed the Islamabad Marriott Hotel killing two U.S. Department of Defense employees and one Department of State contractor. One private American sustained minor injuries. A July 9, 2008, terrorist attack on Turkish police guarding the U.S. Consulate General in Istanbul, Turkey, killed three police officers and wounded other police personnel. The March 15, 2008, bombing of an Italian restaurant in Islamabad, Pakistan, injured several Americans.

Americans are reminded of the potential for terrorists to attack public transportation systems. Bombs exploded near city buses in Tripoli, Lebanon, on August 13 and September 29, 2008, killing twenty-one people. Other incidents include multiple anti-personnel mine detonations on passenger buses in June 2008 in Sri Lanka, multiple terrorist attacks on trains in India in 2006, the July 2005 London Underground bombings, and the March 2004 train attacks in Madrid. Extremists also may select aviation and maritime services as possible targets, such as the August 2006 plot against aircraft in London, or the December 2006 bomb at Madrid’s Barajas International Airport. In June 2007, a vehicle was driven into the main terminal at Glasgow International Airport and burst into flames, but the bomb failed to detonate.

——————————– The Middle East and North Africa ——————————–

Credible information indicates terrorist groups seek to continue attacks against U.S. interests in the Middle East and North Africa. Terrorist actions may include bombings, hijackings, hostage taking, kidnappings, and assassinations. While conventional weapons such as explosive devices are a more immediate threat in many areas, use of non-conventional weapons, including chemical or biological agents, must be considered a possible threat. Terrorists do not distinguish between official and civilian targets. Increased security at official U.S. facilities has led terrorists and their sympathizers to seek softer targets such as public transportation, residential areas, and public areas where people congregate, including restaurants, hotels, clubs, and shopping areas.

In January 2009, unidentified gunmen opened fire outside the U.S. Embassy in Sana’a, Yemen. No injuries were reported. On September 17, 2008, armed terrorists attacked the U.S. Embassy in Sana’a, Yemen, killing several Yemeni personnel, one embassy security guard, and a few individuals waiting to gain entry to the embassy. On January 15, 2008, a roadside explosion in Beirut, Lebanon killed three Lebanese and injured an American citizen. On December 11, 2007, two vehicle-borne explosive devices were detonated at the UN headquarters in Algiers and the Algerian Constitutional Council. There were a series of bombings in Morocco in March and April 2007, two of which occurred simultaneously outside the U.S. Consulate General and the private American Language Center in Casablanca. Additionally, an attack took place on the American International School in Gaza in April 2007. These events underscore the intent of terrorist entities to target facilities perceived to cater to Westerners.

Potential targets are not limited to those companies or establishments with overt U.S. ties. For instance, terrorists may target movie theaters, liquor stores, bars, casinos, or any similar type of establishment, regardless of whether they are owned and operated by host country nationals. Due to varying degrees of security at all such locations, Americans should be particularly vigilant when visiting these establishments.

The violence in Iraq and conflict between Palestinians and Israelis has the potential to produce demonstrations and unrest throughout the region. The armed conflict between Israeli forces and Hamas in Gaza in December 2008 and January 2009 raised tensions and sparked demonstrations throughout the world. The Department of State continues to warn of the possibility for violent actions against U.S. citizens and interests in the region. Anti-American violence could include possible terrorist actions against aviation, ground transportation, and maritime interests, specifically in the Middle East, including the Red Sea, Persian Gulf, the Arabian Peninsula, and North Africa.

The Department is concerned that extremists may be planning to carry out attacks against Westerners and oil workers on the Arabian Peninsula. Armed attacks targeting foreign nationals in Saudi Arabia that resulted in many deaths and injuries, including U.S. citizens, appear to have been preceded by extensive surveillance. On February 22, 2009, there was a bomb attack targeting a popular tourist destination in Cairo, Egypt’s Old City. Tourist destinations in Egypt frequented by Westerners were also attacked in April 2006 resulting in many deaths and injuries, including Americans.

Extremists may be surveilling Westerners, particularly at hotels, housing areas, and rental car facilities. Potential targets may include U.S. contractors, particularly those related to military interests. Financial or economic venues of value also could be considered as possible targets ; the failed attack on the Abqaiq oil processing facility in Saudi Arabia in late February 2006 and the September 2006 attack on oil facilities in Yemen are examples.

———– East Africa ———–

A number of al-Qaida operatives and other extremists are believed to be operating in and around East Africa. As a result of the conflict in Somalia, some of these individuals may seek to relocate elsewhere in the region. Americans considering travel to the region and those already there should review their plans carefully, remain vigilant with regard to their personal security, and exercise caution. Terrorist actions may include suicide operations, bombings, kidnappings, or targeting maritime vessels. Terrorists do not distinguish between official and civilian targets. Increased security at official U.S. facilities has led terrorists to seek softer targets such as hotels, beach resorts, prominent public places, and landmarks. In particular, terrorists and like-minded extremists may target international aid workers, civil aviation, and seaports in various locations throughout East Africa, including Somalia.

On July 17, three NGO workers were kidnapped by unidentified gunmen from their base in Mandera, Kenya, located on the border with Somalia. Americans in remote areas or border regions where military or police authority is limited or non-existent could also become targets.

Americans considering travel by sea near the Horn of Africa or in the southern Red Sea should exercise extreme caution, as there has been a notable increase in armed attacks, robberies, and kidnappings for ransom at sea by pirates in recent months. Merchant vessels continue to be hijacked in Somali territorial waters, while others have been hijacked as far as 300 nautical miles off the coast of Somalia, Yemen, and Kenya in international waters.

The U.S. Government maritime authorities advise mariners to avoid the port of Mogadishu, and to remain at least 200 nautical miles off the coast of Somalia. In addition, when transiting around the Horn of Africa or in the Red Sea, it is strongly recommended that vessels travel in convoys, and maintain good communications contact at all times.

Americans traveling on commercial passenger vessels should consult with the shipping or cruise ship company regarding precautions that will be taken to avoid hijacking incidents. Commercial vessels should review the Department of Transportation Maritime Administration’s suggested piracy countermeasures for vessels transiting the Gulf of Aden at http://marad.dot.gov/news_room_land... advisories/advisory/advisory2008-08.htm.

———– West Africa ———–

The terrorist group, Al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), has become increasingly active in the West African countries of Mali, Mauritania, and Niger, as well as in parts of North Africa. AQIM uses regions of these countries as safe havens and platforms from which to conduct operations. Formerly known as GSPC (Salafist Group for Preaching and Combat), AQIM has been designated a terrorist organization by both the United States and the European Union.

AQIM has declared its intention to attack Western interests and targets. AQIM is known to operate in the northern region of Mali, the southeastern region of Mauritania, and along the border between Niger and Mali. In addition to being a threat to Westerners, AQIM contributes to civil unrest and banditry, which reinforce longstanding security concerns in West Africa. U.S. citizens are urged to avoid travel to these areas. U.S. government personnel are required to obtain advance written approval to travel to these areas. For additional information about travel in this region, please consult the Country Specific Information (CSI) for Mauritania, Mali, and Niger.

———————- South and Central Asia ———————-

15. The U.S. Government continues to receive information that terrorist groups in South and Central Asia may be planning attacks in the region, possibly against U.S. Government facilities, American citizens, or American interests. The presence of al-Qaida, Taliban elements, indigenous sectarian groups, and other terror organizations, many of which are on the U.S. Government’s list of foreign terror organizations, poses a potential danger to American citizens in the region.

Terrorists and their sympathizers have demonstrated their willingness and capability to attack targets where Americans or Westerners are known to congregate or visit. Their actions may include, but are not limited to, vehicle-born explosives, improvised explosive devices, assassinations, carjacking, rocket attacks, assaults or kidnappings.

In June 2009, gunmen stormed the Pearl Continental Hotel in Peshawar, Pakistan, and detonated a bomb that resulted in several deaths and scores of injuries. In February 2009, Taliban insurgents conducted a coordinated terrorist attack in Kabul, Afghanistan, which resulted in the death of at least 26 and the wounding of 50 individuals. Between October 2008 and June 2009, several American citizens were kidnapped in Afghanistan and Pakistan.

In November 2008, coordinated terrorist attacks on luxury hotels, a Jewish community center, a restaurant, train station, hospital, and other facilities frequented by foreigners in Mumbai, India, killed more than 170, including six Americans. On November 12, 2008, an American government contractor and his driver in Peshawar, Pakistan, were shot and killed in their car.

In September 2008, more than fifty people, including three Americans, were killed and hundreds were injured when a suicide bomber set off a truck filled with explosives outside a major international hotel in Islamabad, Pakistan. In August 2008, gunmen stopped and shot at the vehicle of an American diplomat in Peshawar.

Also in August, three western non-governmental organization (NGO) employees, along with their Afghan driver, were gunned down as they traveled south of Kabul, Afghanistan. On June 2, 2008, a large bomb exploded in front of the Danish Embassy in Islamabad, killing at least six people and wounding nearly 20. In May 2008, a series of coordinated bombings occurred in market and temple areas of the tourist city of Jaipur in Rajasthan, India. In Afghanistan, kidnappings and terrorist attacks on international organizations, international aid workers, and foreign interests continue.

Previous terrorist attacks conducted in Central Asia have involved improvised explosive devices and suicide bombers and have targeted public areas, such as markets, local government facilities, and, in 2004, the U.S. and Israeli Embassies in Uzbekistan. In addition, hostage-takings and skirmishes have occurred near the Uzbek-Tajik-Kyrgyz border areas.

————- Before You Go ————-

U.S. citizens living or traveling abroad are encouraged to register with the nearest U.S. Embassy or Consulate through the State Department’s travel registration web site at https://travelregistration.state.go... to obtain updated information on travel and security. Americans without Internet access may register directly with the nearest U.S. Embassy or Consulate….

vendredi 31 juillet 2009

IBRAHIM HAMIDOU, l’homme qui a vendu le régime

IBRAHIM HAMIDOU, l’homme qui a vendu le régime
Écrit par A.S (Le Courrier N° 65 DU 30 JUILLET 2009)
Vendredi, 31 Juillet 2009 12:12


Journaliste, Directeur de Publication de journal « Tribune du Peuple », ancien conseiller de l’ex Premier Ministre Hama Amadou, c’est pratiquement lui qui a vendu le régime relativement à la découverte des scandales révélés par l’opposition et publiés dans la presse. Il y a moins de deux ans de cela, Ibrahim Hamidou vivait sa disgrâce. Sortie par la petite porte au cabinet du Premier Ministre de l’époque Hama Amadou (dans les parages de 2005) commence alors pour Ibrahim Hamidou la traversée du désert. Il reprend sa robe de journalisme qu’il a abandonnée plusieurs années auparavant pour se réfugier sous la climatisation de la primature. On l’aperçoit alors dans un groupe de journalistes à SANAM (Filingué), à Dankassari (Dogondoutchi), à Kollori Kollo et Kellé (Gouré) pour la couverture médiatique de l’électrification rurale desdites localités laissant les jeunes de sa rédaction sur les carreaux. Dieu ne laisse pas mourir les oiseaux du ciel a plus forte raison nous les hommes ; tant bien que mal il survit. Puis hop en 2008, c’est la consécration. IBRAHIM HAMIDOU change de voiture comme il change de pantalon. Il achète une belle maison au quartier Terminus qu’il détruit et reconstruit pour faire office de siège de son journal et que sais-je encore. Il posséderait d’autres parcelles vides sur lesquelles il dresse des villas.

A Dosso sa ville natale, il s’arracherait un grand terrain de la mission Evangélique situé non loin de l’ORTN. Comme tout bon fils pour qui la chance a souri, il casse le vieux banco de papa et maman et érige une villa. Pour prouver qu’il est désormais un grand homme, il fait un mariage pompeux et jette les billets dans la maison de ses nouveaux beaux parents. Selon certains dires, il aurait des comptes bancaires garnis hors du Niger au Burkina Faso. D’où lui sort tout cet argent se demandèrent les Nigériens ? A-t-il gagné un gros coup au Pari Mutuel Urbain ? Non. A-t-il un génie cracheur de billets de banque ? C’est irrationnel. Et comme tout finit par se découvrir et qu’il a donné lui-même les pistes de son enrichissement, l’opposition tombe sur ses sales dossiers. Bonjour les dégâts !

Les Huit Villas du Gouverneur de Tahoua ?

Écrit par K.M (Le Courrier N° 65 DU 30 JUILLET 2009)
Vendredi, 31 Juillet 2009 11:28

Il est apparemment facile de faire ou de se réaliser des choses colossales par ces temps qui courent, surtout avec l’avènement des « princes tazartchistes ». Le temps de tazartché semble être celui des grands chantiers avec des poses des premières pierres ça et là et qui dénoterait une opulence démesurée. En effet, l’exécuteur émérite du programme spécial semble étendre le programme au quartier Dar Salam avec la construction de Huit (8) villas contiguës qui reflètent le « paradis ». Et selon des informations provenant de Gao ( Mali) qui sont en train d’être vérifiées, le vieux « Li Kita » détiendrait des châteaux au pays des Askia En tout cas les maisons qui se trouvent à Dar Salam sont révélatrices de la gabegie qui gangrène la sphère de l’Etat. Il y a aujourd’hui dix sept ans que la Conférence Nationale révélait que le Niger n’a jamais été mal géré que la période du MNSD parti Etat. Aujourd’hui encore, ce sont presque les mêmes acteurs et animateurs de ce parti, mais dans un autre MNSD qui gouvernent le pays, et qui donnent « rendez vous » à la gabegie, au népotisme et à la pensée unique. Cet échantillon de réalisations du Gouverneur doit interpeller tout citoyen soucieux du développement de ce pays. On comprend alors le soutien dont bénéficie le « tazartché » dans certains milieux.

A la Présidence de la République : le Président de la République reçoit une délégation de la CNPC

Écrit par La Rédaction (Sahel Dimanche du Vendredi, 31 Juillet 2009)
Vendredi, 31 Juillet 2009 12:35


Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a reçu hier en audience une délégation de la CNPC, conduite par son vice-président, M. Wang Xing YI. Cette entreprise chinoise est responsable de la construction de la raffinerie de pétrole de Zinder. L'objet de la rencontre était de faire avec le Chef de l'Etat, la situation de l'avancement des travaux. A l'issue de la rencontre, le Président Tandja a déclaré que la partie nigérienne est totalement satisfaite de l'état d'avancement des travaux.
Le ministre des Mines et de l'Energie, qui était présent à l'audience, a indiqué pour sa part que les travaux avancent normalement à la grande satisfaction de la partie nigérienne. Quant à R. Wang Xing YI, il a indiqué que très bientôt la cité qui doit abriter les employés de la raffinerie du Niger sera un très bel exemple pour toute la sous-région en matière de création d'emplois et de disponibilité du carburant pour notre pays et pour nos voisins qui n'en disposent pas.