TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 18 mai 2009
Le mois Kel Tamasheq à Helsinki
Organisé par le Centre culturel français d'Helsinki en Finlande
Le mois Kel Tamasheq
Le mois Kel Tamasheq à Helsinki
Du 06.05 au 28.05 Exposition Aber n Toumast
Aquarelles et acryliques de Almoustapha Tambo (Niger) Bijoux traditionnels Touareg de Elhadji Koumama (Niger)
Le 12.05, à 18h00 : Jeux de Sahara
Ateliers où il est possible d’apprendre des jeux et des histoires du Niger sous la direction de Almoustapha Tambo. En Français.
A 19h00 : L’école du désert
Almoustapha Tambo présente la scolarité et le travail des enseignants dans le désert du Sahara. En Français
Le 13.05, Musique Touareg
A 18h30, présentation de la musique actuelle Touareg par Issa Dicko et Terakaft du Mali.
A 19.00 Concert de Terakaft.
Mais aussi pendant tout le mois de mai, des documentaires, films et lectures sur la culture Touareg.
Pour en savoir plus, voir le site du centre culturel Caisa :
www.caisa.fi/
dimanche 17 mai 2009
MNJ, COMMUNIQUÉ N°10509/MNJ/AGCT/BG/CPE
m-n-j.blospot 16-05-09
MNJ, COMMUNIQUÉ N°10509/MNJ/AGCT/BG/CPE
samedi 16 mai 2009
Selon les propos de Mr Albadé ABOUBA, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité du gouvernement de Niamey, rapportés par l’Agence Reuters les "frères qui ont pris les armes vont bientôt aller sur le terrain (à Agadez) pour travailler techniquement sur la remise des armes, le déminage de la zone et éventuellement, voir certains problèmes purement techniques sur lesquels on peut objectivement accélérer le processus de paix"
Au vu de cette volonté, clairement affichée par le pouvoir de Niamey, de semer la confusion, le MNJ tient à faire la mise au point suivante :
Il n’est nullement question, comme ils ont tenu d’ailleurs à le souligner à qui de droit, pour les 02 émissaires du MNJ de se rendre à Agadez.
Les 02 émissaires du MNJ présents à Niamey ont été, comme ils l’ont également souligné aussi bien au médiateur qu’aux autorités de Niamey, chargés d’une mission bien précise et, qui s’arrête à Niamey. Cette mission consiste à transmettre de vive voix à Niamey, les préalables sans lesquels le MNJ ne peut s’engager dans aucune quelconque négociation avec le pouvoir.
Ces préalables, le MNJ les rappelle à tous ceux qui feignent les occulter. Il s’agit : 1- DE LA LEVEE DE L’ETAT D’URGENCE DANS LE NORD, 2- DE LA LIBERATION DE TOUTES LES PERSONNES ARRETEES EN RAPPORT AVEC LE CONFLIT, 3- DE LA DECLARATION ET DE LA MISE EN APPLICATION D’UNE TREVE SUR LE TERRAIN, 4- DE L’OUVERTURE FORMELLE DES NEGOCIATIONS SINCERES EN TERRAIN NEUTRE (et non à Niamey), AVEC UN CALENDRIER CLAIR ET PRECIS.
Les 02 émissaires du MNJ ont fidèlement et dignement rempli avec honneur la mission qui leur a été confiée par l’ensemble des instances du MNJ qui attendent leur retour dès Niamey afin de leur rapporter la réponse qui leur a été faite et permettre au MNJ d’envisager de la suite : envoi de l’équipe MNJ mandatée pour la négociation. Cette équipe, composée des techniciens et politiques du MNJ, seule a la latitude de décider de continuer les discussions vers le dialogue en vue de la Paix ou d’y surseoir en fonction du degré de sérénité dont fera preuve la partie gouvernementale.
Toute prolongation du séjour de ses émissaires sera interprétée et considérée par le MNJ comme un signe de manque de bonne volonté à avancer vers la recherche d’une issue négociée de la fin du conflit.
Le MNJ est informé des intentions de Niamey de vouloir amener ses émissaires à Agadez où il est envisagé d’organiser un simulacre de flamme de la paix et, où les 02 émissaires du MNJ seront mis malgré eux devant une sorte de fait accompli qui compliquera encore davantage les chances d’un vrai retour à la Paix véritable dans notre pays.
En conséquence, le MNJ tient à rappeler qu’il ne se sent lié ni de près ni de loin aux décisions ni recommandations du soi-disant comité national de Paix qui se trouve être une invention dans le dessein de mettre sur pied un grossier montage visant à tromper l’opinion à laquelle Niamey veut faire croire qu’il y a eu des négociations et la mise en place de la paix.
Le MNJ en appelle également aux différents partenaires du Niger en général et aux potentiels investisseurs en particulier, de savoir agir avec responsabilité, lucidité et clairvoyance. Il les prend à témoin face à ces gesticulations de Niamey qui frisent la mauvaise foi dans la recherche d’une voie de sortie de crise. Tant qu’un vrai dialogue et une Paix véritable ne seront pas installés au Niger, il est utopique et illusoire de penser pouvoir mener normalement des activités d’investissement dans notre pays en général et le nord en particulier.
Le Mouvement.
vendredi 15 mai 2009
Niamey et les rebelles touaregs poursuivent leur dialogue
Abdoulaye Massalatchi, édité par Jean-Stéphane Brosse - Reuters - vendredi 15 mai 2009 11h47
Niamey et les rebelles touaregs poursuivent leur dialogue
vendredi 15 mai 2009, par temoustNIAMEY, 15 mai (Reuters) - Le gouvernement nigérien et la rébellion touarègue vont poursuivre leur dialogue à travers un comité technique national chargé d’approfondir les modalités d’un retour à la paix civile dans le nord du pays, la région d’Agadez riche en uranium, a annoncé jeudi soir le ministre de l’Intérieur.
"Nos frères qui ont pris les armes vont bientôt aller sur le terrain (à Agadez) pour travailler techniquement sur la remise des armes, le déminage de la zone et éventuellement, voir certains problèmes purement techniques sur lesquels on peut objectivement accélérer le processus de paix", a déclaré Albadé Abouba, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Aldabé Abouba a participé à un entretien entre le Premier ministre Seini Oumarou et des représentants de deux des trois mouvements insurrectionnels, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) d’Agali Alambo, et le Front patriotique nigérien (FPN) de Sidi Sidi Aklou.
Le dialogue a repris lundi dernier entre les parties mais en l’absence du Front des forces de redressement (FFR) de Rhissa Ag Boula, chef historique de la révolte touarègue des années 1990.
Le FFR était pourtant présent à une réunion entre le président Mamadou Tandja et l’ensemble des mouvements, le 3 mai dernier à Agadez.
Les représentants des insurgés avaient posé des préalables à leur ralliement : amnistie pour tous les combattants, libération des personnes détenues en relation avec le conflit, et levée de l’état d’urgence en vigueur dans la région d’Agadez.
Mardi, le MNJ a exclu de déposer les armes avant la tenue de négociations sur ses revendications politiques, exigeant également une trêve dans les combats, et un calendrier clair et précis des pourparlers.
Le MNJ a en outre qualifié d’"inacceptable" le scénario proposé par le gouvernement qui se résume, selon lui, à cantonner ses combattants, à les désarmer, puis à les "gratifier" d’une amnistie générale.
Issoufou Ag Moha, secrétaire aux relations extérieures du FPN, a assuré qu’au stade actuel, les parties essaient de déblayer le terrain avant de soumettre les pistes de solutions à l’examen du comité national de paix.
"Par exemple comment les gens peuvent rentrer chez eux sans être inquiétés, comment les armes peuvent être restituées, comment on peut absorber tous ces gens qui sont sur le terrain et qu’on ne va pas lâcher comme cela dans la nature", a-t-il indiqué après l’entretien avec le Premier ministre.
La dernière insurrection touarègue a été lancée en février 2007 par le MNJ en protestation, selon lui, contre la marginalisation des Touaregs et le peu de bénéfices tirés de l’uranium que le groupe nucléaire français Areva (CEPFi.PA : Cotation) exploite depuis une quarantaine d’années.
Dans ce conflit, plus de 80 soldats ont trouvés la mort.
(Abdoulaye Massalatchi, édité par Jean-Stéphane Brosse)
Niamey et les rebelles touaregs poursuivent leur dialogue
vendredi 15 mai 2009, par temoustNIAMEY, 15 mai (Reuters) - Le gouvernement nigérien et la rébellion touarègue vont poursuivre leur dialogue à travers un comité technique national chargé d’approfondir les modalités d’un retour à la paix civile dans le nord du pays, la région d’Agadez riche en uranium, a annoncé jeudi soir le ministre de l’Intérieur.
"Nos frères qui ont pris les armes vont bientôt aller sur le terrain (à Agadez) pour travailler techniquement sur la remise des armes, le déminage de la zone et éventuellement, voir certains problèmes purement techniques sur lesquels on peut objectivement accélérer le processus de paix", a déclaré Albadé Abouba, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Aldabé Abouba a participé à un entretien entre le Premier ministre Seini Oumarou et des représentants de deux des trois mouvements insurrectionnels, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) d’Agali Alambo, et le Front patriotique nigérien (FPN) de Sidi Sidi Aklou.
Le dialogue a repris lundi dernier entre les parties mais en l’absence du Front des forces de redressement (FFR) de Rhissa Ag Boula, chef historique de la révolte touarègue des années 1990.
Le FFR était pourtant présent à une réunion entre le président Mamadou Tandja et l’ensemble des mouvements, le 3 mai dernier à Agadez.
Les représentants des insurgés avaient posé des préalables à leur ralliement : amnistie pour tous les combattants, libération des personnes détenues en relation avec le conflit, et levée de l’état d’urgence en vigueur dans la région d’Agadez.
Mardi, le MNJ a exclu de déposer les armes avant la tenue de négociations sur ses revendications politiques, exigeant également une trêve dans les combats, et un calendrier clair et précis des pourparlers.
Le MNJ a en outre qualifié d’"inacceptable" le scénario proposé par le gouvernement qui se résume, selon lui, à cantonner ses combattants, à les désarmer, puis à les "gratifier" d’une amnistie générale.
Issoufou Ag Moha, secrétaire aux relations extérieures du FPN, a assuré qu’au stade actuel, les parties essaient de déblayer le terrain avant de soumettre les pistes de solutions à l’examen du comité national de paix.
"Par exemple comment les gens peuvent rentrer chez eux sans être inquiétés, comment les armes peuvent être restituées, comment on peut absorber tous ces gens qui sont sur le terrain et qu’on ne va pas lâcher comme cela dans la nature", a-t-il indiqué après l’entretien avec le Premier ministre.
La dernière insurrection touarègue a été lancée en février 2007 par le MNJ en protestation, selon lui, contre la marginalisation des Touaregs et le peu de bénéfices tirés de l’uranium que le groupe nucléaire français Areva (CEPFi.PA : Cotation) exploite depuis une quarantaine d’années.
Dans ce conflit, plus de 80 soldats ont trouvés la mort.
(Abdoulaye Massalatchi, édité par Jean-Stéphane Brosse)
jeudi 14 mai 2009
Le MNJ va-t-il sauver les FAN ?
Le MNJ va-t-il sauver les FAN ?
source Agadez Niger
Awinane
Si le Tazartché aujourd’hui ne rencontre chez le Nigérien que déception et opposition il faut cependant lui reconnaître des valeurs positives. La première étant bien sûr la prise de conscience par le Peuple qu’il s’est fait berné dix ans par un Homme qu’il croyait démocrate et patriote mais que le Tazartché révèle comme un vulgaire dictateur.
Non moins importante aussi est cette leçon magistrale donnée par l’opposition qui démontre au peuple que celui-ci ne l’intéresse en réalité que pour s’asseoir sur le trône et après Basta! Chacun pour soit et Dieu pour tous. Dix ans de misère de souffrance et de lutte de toutes sorte mais l’opposition voyait en tout cela la couleur rose.
Il a suffit que Tanja refuse de céder le tabouret pour que surgissent les rugissements les plus fous au nom du Peuple : Mais qui est fou ?
La troisième leçon concerne et c’est l’objet de cette analyse l’Armée.
Déjà au décès de Kountché l’armée souffrait par son manque d’Unité.
Avec Ali chaïbou et jusqu’à Baré les démons partisans avaient pris griffe dans ce qui devait être une armée reflétant la diversité ethno régionale ciment d’une stabilité et garante de la cohésion sociale.
On a eu droit à une fabrication pour la forme d’officiers de nom, qui faute de moyen et de talents se retrouvent entassés dans des bureaux exigus à Niamey venant ainsi grossir le rang des gros ventres à nourrir. Mais médiocrité ne rime point avec discipline et encore moins avec sagesse. Ainsi ces officiers en papiers, mettront en œuvre, un plan machiavélique visant à écarter tout officiers véritable, et occuperont tous les postes dits clés au sein de la grande muette qui se retrouve avec le CRN entre les mains d’individus peu recommandables.
C’est le dictat de la médiocrité, érigeant ainsi notre armée en une sorte de milice propre à défendre les intérêts cette fois ci c’est clairs des barons aux commandes. Mais au coeur de sa stabilité apparente couvait le feu de la résistance larvée, malgré les procès iniques, les intimidations les arrestations qui ne décourageront point le peu d’officiers qui croient réellement à une armée républicaine libérée de sa putréfaction.
Mais les officiers en carton n’en resteront point là. Pour démontrer leur main mise, leur force de frappe et le potentiel de leur éclat ils mettront à contribution toutes les cérémonies et défilés militaires. Aux yeux des commerçants et vieilles filles de Niamey le film fera mouche, et c’est au sommet de leur rêve devenu réalité que va surgir on ne sait d’où la rébellion du MNJ.
Voila deux ans et demi que les hommes de Aghali Alambo , arrivent chaque jour qui passe à éroder un peu plus une image de majesté laborieusement construite à force de mensonge et d’intimidation. Car pour une armée il y a bien un terrain qui ne s’encombre point du faux : c’est la guerre ! On aura accusé tous les alibis plus rien ne convainc. Sur le terrain, les jeunes recrues avaient suffisamment de quoi jugé le poids de ceux qui se considéraient comme des terreurs dans un passé récent. Le manque de stratégie avait fini par convaincre et le manque des moyens rangé dans le placard des oubliettes.
On était devant le fait accompli : Notre armée n’était qu’une coquille vide. Elle n’a rien de Républicaine au vu des violences auxquelles elle s’était livrée sur les citoyens. Ses résultats sur le terrain sont à la hauteur du talent de ses animateurs. Les magnifiques auto gradés ne sont bons que pour les parades festives.
Tandja est devenu colonel du génie militaire : en voyant l’état de nos routes on comprend dans quoi il excelle.
Tchanga est un maçon devenu par le hasard des choses général sans que l’on ne voit ce qu’il a vraiment construit.
Ces deux terreurs se sont entourés d’autres petites terreurs pour contrôler le système, encore plus incompétentes et cela a donné le résultat que l’on connaît : La médiocrité en tout.
Si les civiles Nigériens découvrent aujourd’hui avec stupéfaction le vrai homme qu’est Tandja les militaires eux depuis deux ans et demi découvrent chaque jours qui sont vraiment les vraies terreurs qui les intimidaient. Ils ont compris que l’armée il faut l’aimer et se sacrifier pour elle quand on est officiers. Elle ne se satisfait point des singeries et des faux semblants. Car sur ce terrain là la réalité des choses a le vrai sens de la pédagogie.
Ainsi notre armée telle que vue par les architectes du CRN et consort n’est qu’un monstre pour la dissuasion des nos populations. Elle constitue une menace interne permanente elle est loin de rassurer face à des menaces externes. la réaction des citoyens qui se veut un ouragan contre les fossoyeurs des Droits humains et de démocratie , échouera lamentablement en ne libérant pas la grande muette des tentacules de ceux qui depuis des années l’ont transformée, maçonnée pour en faire leur machin.
Les défenseurs de la République sincères doivent aujourd’hui se donner le courage nécessaire pour remettre en causes toutes les tares qui minent notre démocratie et résister à la manipulation de l’opposition pour qui le Niger s’était limiter jusqu’ici à un fauteuil pour lequel on est prêt à toutes les compromissions pour y avoir accès.
Ça serait remplacer Mahamadou T. par Mahamadou I. et là c’est du kifkif.
La démission collective depuis le grand complot politico militaire de l’assassina du Président Baré et de la récurrente situation au Nord sont des abcès au cœur de notre démocratie, continuer à les occulter, rendra stériles les gazouillements poltrons de ceux qui se dressent en remparts contre la mort programmée de ce que certains croyaient être une démocratie.
Une véritable reforme au sein de l’armée est plus que nécessaire. Les souffrances de deux ans et demis de conflit auront ainsi servi le Niger pour quelque chose.
Mais n’oublions pas que le patriotisme est un comportement et point un refrain.
Les jours prochains nous édifierons.
Awinnane
Niger, Le gouvernement et les rebelles touaregs discutent
RFI 14-05-09
Niger, Le gouvernement et les rebelles touaregs discutent
jeudi 14 mai 2009
Au Niger, les représentants de deux des trois mouvements rebelles, arrivés lundi à Niamey, ont poursuivi leurs contacts avec le gouvernement. Rien n’est encore formalisé entre les deux parties, mais chacun garde l’espoir d’un accord. Après Niamey, les discussions en vue d’un accord de fin de conflit doivent se poursuivre à Agadez, la capitale régionale du nord du pays.
Une visite chez le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Albadé Abouba et le reste du temps passé à l’hôtel à recevoir des amis, des amis qu’on a pas vus depuis longtemps, voilà en résumé, la journée d’hier des représentants des deux mouvements rebelles venus discuter avec les autorités de Niamey.
Ce matin, ils devraient être reçus par le Premier ministre Seini Oumarou. Le but de ces rencontres, fixer le cadre politique sur les grandes questions à discuter : la réintégration des combattants touaregs estimés à environ 3000 selon les rebelles, la libération des prisonniers côté pouvoir, l’amnistie ou la grâce présidentielle pour le cas de Rhissa Boula, déjà condamné dans une affaire de meurtre. Certes, son mouvement n’est pas présent, mais des sources indiquent que Niamey et Tripoli essaient d’obtenir sa participation aux négociations.
Une fois le cadre politique fixé, les choses concrètes devraient se passer à Agadez. Il s’agit du cantonnement et du désarmement d’un côté, et de la fin de l’état de mise en garde, de l’autre. En attendant les contacts à Niamey se déroulent dans l’indifférence de la presse nigérienne qui ne parle ici que du référendum sur une nouvelle Constitution.
Niger : Rébellion - La realpolitik de Tandja
Allafrica / L’observateur 12-05-09
Niger : Rébellion - La realpolitik de Tandja
jeudi 14 mai 2009
A l’instar du Mali, le Niger est-il en voie de règlement de son conflit touareg au nord du pays ? Depuis quelques mois, en effet, sous l’égide de la Libye, des négociations sont en cours pour que les rebelles déposent les armes et fument le calumet de la paix avec le gouvernement nigérien. Cette médiation libyenne semble avoir produit les effets escomptés, puisque plusieurs prisonniers, essentiellement des militaires, ont été libérés par la rébellion.
Ce dégel du climat, naguère électrique, a permis au président Tandja de recevoir, pour la première fois, les rebelles touaregs, à qui il a demandé de déposer les armes en échange d’une amnistie. Les discussions se poursuivent entre les deux parties en vue d’un désarmement total des combattants du Nord, qui réclament une plus grande part pour les populations locales des bénéfices tirés de l’uranium.
Signe des temps, l’homme fort de Niamey, qui a toujours considéré les rebelles comme des bandits et des trafiquants de drogue et donc avec lesquels il ne faut nullement composer, revient à de meilleurs sentiments, en tendant la main à ses « bandits armés » après les appels itératifs de quelques médiateurs qui avaient proposé leurs bons offices pour le règlement pacifique de cette situation de ni guerre ni paix dans laquelle végétait depuis le Niger. Mais qu’est-ce qui a pu peser en faveur du fléchissement et du changement de ton du président Tandja ? A y voir de près, le contexte économique et socio-politique actuel du pays impose au chef suprême des armées une nouvelle tactique pour rester seul maître à bord du bâteau battant pavillon Niger.
En effet, en janvier dernier, le gouvernement de ce pays a signé avec le groupe nucléaire français, Areva, un contrat d’exploitation des mines d’uranium d’Imouraren, qui va générer d’importantes recettes pour l’Etat. Rarement, en effet, le Niger verra ses caisses s’alimenter d’une si consistante manne financière. Hormis l’uranium, il y a le pétrole, découvert à profusion et dont l’exploitation ne semble plus être qu’une question de mois.
Un véritable trésor qui, bien géré, permettra d’investir dans de nombreux secteurs sociaux de base et de créer des milliers d’emplois. Ainsi, le quotidien des Nigériens pourrait s’améliorer, et le rang peu honorable (174e/177) dans le classement du PNUD selon l’IDH qu’occupe ce vaste Etat connaîtrait un bond en avant.
Mais, pour profiter véritablement des retombées de cette ressource du sous-sol, il est d’une nécessité impérieuse de faire taire les armes et de nouer des relations pacifiques et durables avec les ennemis d’hier, car aucun développement n’est possible dans un contexte de troubles permanents et de guerre larvée. S’il réussit ce coup, Mamadou Tandja réduira du même coup le nombre de foyers incandescents qu’il devrait gérer.
En effet, en affichant une volonté farouche de rester skoctché à son fauteuil présidentiel au moyen de son projet référendaire, le président nigérien sait mieux que quiconque que le front social risque de s’embraser dans la capitale et à l’intérieur du pays avec ces partis politiques de l’opposition et la société civile qui se mobilisent pour lui barrer la route. Pour pouvoir régner rondement durant les trois prochaines années sur ce futur émirat qu’est le pays de Seyni Kountché, Tandja, en fin stratège, sait qu’il faut résoudre cette équation touarègue.
Et un accord de paix suivi d’un processus de désarmement arrangerait bien ses affaires, et il n’aurait désormais en face que seulement les marcheurs aux mains nues, qu’on peut disperser à coups de gaz lacrymogène et de matraques.
mercredi 13 mai 2009
Négociations avec la rébellion touarègue
Niger
Négociations avec la rébellion touarègue
par RFI
Article publié le 13/05/2009
Le MNJ ( Mouvement des nigériens pour la justice ) et le FPN ( Front patriotique nigérien ), ont rencontré mardi 12 mai une délégation du gouvernement pour préparer des négociations de paix. Un seul absent, le FFR ( Front des forces de redressement ), de Rhissa Boula qui est resté à Tripoli, qualifiant ces discussions de « mascarade ». Les points de divergences sont encore nombreux, mais de l'avis de tous, il y a une volonté certaine de trouver un terrain d'entente.
L'heure n'est pas encore aux négociations mais plutôt à des discussions censées prouver la bonne volonté de chacun à aller vers la paix. Le gouvernement avait promis de parler sans tabou. Parole tenue. Les questions sensibles de la libération des prisonniers, de la levée de l'état de mise en garde, de l'amnistie, ont été librement évoquées au cours de ces quatre heures d'entretien chez le ministre de l'Intérieur, Albadé Abouba.
Même le MNJ ( Mouvement des Nigériens pour la justice ), qui pose des conditions préalables à la tenue d'une négociation, se dit satisfait de ces échanges, et promet de continuer les entretiens. Explications d'Ahmad Ogaya, l'un des deux délégués du MNJ envoyé à Niamey : « Le MNJ va continuer à discuter avec le gouvernement nigérien mais pas négocier. Nous ne sommes pas encore dans la phase des négociations mais dans la phase des préliminaires, la phase des préalables. Le gouvernement nigérien nous a demandé de nous déplacer à Agadez, nous allons nous déplacer, voir de visu ce qu’il y a sur le terrain et ensuite, attendre quelque chose du gouvernement ».
Le désarmement, une des priorités du FPN
Dans les prochains jours, les délégations vont donc se rendre à Agadez avec le Comité technique national pour discuter des conditions pratiques du désarmement. C'est l'une des priorités du FPN ( Front patriotique nigérien ), l'autre front rebelle présent à Niamey. Selon Issouf Maha, son porte-parole, « nous avons des assurances avec le ministre qui est totalement ouvert aux propositions qui vont être faites par le Comité technique de comment régler ce problème-là. Il nous a donné la garantie qu’ils prendront en compte les propositions qui vont être faites. »
Les mouvements rebelles attendent encore des gestes concrets du pouvoir. Le ministre de l'Intérieur, Albadé Abouba a promis notamment la libération rapide des prisonniers.
Insécurité au Nord Mali : L’Union européenne réagit enfin
Baba Dembélé Le Républicain, 13/05/2009
Insécurité au Nord Mali : L’Union européenne réagit enfin
mercredi 13 mai 2009
L’Union européenne, à travers le chef de sa délégation, Giacomo Durazzo, s’est finalement prononcée sur le délicat problème du nord de notre pays. C’était lors de la réception organisée, vendredi dernier, au Musée de Bamako, à l’occasion de la célébration de la fête de l’Europe.
En présence des ministres et hauts cadres de la République, le chef de la délégation européenne a indiqué : « l’occasion de la célébration de la journée de l’Europe constitue aussi une opportunité pour parcourir ensemble les évènements majeurs qui se sont déroulés dans le pays depuis un an et pour établir le bilan et les perspectives de la coopération entre l’Union européenne et le Mali. Je voudrai tout d’abord évoquer la situation dans le nord du pays, qui, après des mois difficiles, caractérisés par des affrontements meurtriers, semble finalement se stabiliser, malgré la persistance de certaines menaces comme celle de la présence de groupes terroristes salafistes. Afin que cette paix soit durable, il faut que le développement du nord Mali puisse redémarrer, par un renforcement des collectivités territoriales et des autorités traditionnelles, maillons essentiels pour assurer la stabilité et la relance des activités économiques qui permettront une meilleure intégration de ces régions au reste du pays.
La consolidation de la paix et de la sécurité est nécessairement liée à une stabilisation de la bande sahélo saharienne, aujourd’hui plus proche, suite à la récente ouverture d’un dialogue au Niger, mais, qui ne pourra s’améliorer durablement que par une coopération renforcée entre les différents Etats concernés, comme proposé par le Mali avec la tenue de la conférence régionale sur la sécurité et le développement ». Giacomo Durazzo a ajouté que l’Union européenne, qui finance de nombreux programmes de développement dans le nord du pays, est prête à soutenir les efforts du Mali pour assurer un contrôle effectif de ces vastes territoires en vue de combattre les trafics en tous genres qui alimentent actuellement l’instabilité de ces régions. C’est donc une décision importante que vient de prendre la commission de l’U. E. concernant la crise du nord de notre pays.
En, effet, jusque-là, les diplomates européens s’étaient montrés plus que prudents, concernant les décisions relatives à la sécurité au nord. Pourquoi les pays de l’U.E. ont-ils attendu cette date historique de la journée de l’Europe pour tenir ce discours ? Les évènements majeurs qui se sont déroulés, notamment cette année dans notre pays, comme l’a si bien dit Giacomo Durazzo, constituent les motifs de cette déclaration. S’exprimant sur la crise financière et économique mondiale, le chef de la délégation de l’U.E. a indiqué : « L’Union européenne considère que la solution globale de la crise doit aussi passer nécessairement par un soutien financier accru aux pays en voie de développement afin de renforcer leurs capacités de réaction face aux conséquences négatives de celle-ci.
C’est ainsi qu’une analyse de l’impact de la crise au Mali est en cours, qui pourra déboucher, le cas échéant, sur des financements supplémentaires qui viendraient s’ajouter à ceux déjà accordés, dans le cadre des initiatives prises par la commission européenne pour faire face à l’augmentation des prix des denrées alimentaires ». Pour les pays partenaires, a-t-il soutenu, il s’agira de poursuivre et intensifier les réformes nécessaires pour moderniser leurs économies, en vue de mieux saisir les opportunités offertes par la globalisation et le commerce international et afin d’être plus efficaces et compétitifs face aux nouveaux enjeux créés par la crise. A cet effet, a-t-il ajouté, la prochaine signature des accords de partenariat économique qui seront conclus entre l’U.E. et les différents groupes régionaux ACP constituera une importante opportunité pour renforcer la compétitivité et l’intégration régionale de ces pays.
En outre, le chef de la délégation de l’U.E. a affirmé : « durant cette année, d’importants événements comme la tenue des assises contre la corruption et celles sur l’éducation ainsi que le travail remarquable effectué par la commission présidée par Daba Diawara ont permis de faire avancer les réflexions sur les importantes réformes à engager afin d’améliorer la gouvernance du pays ». Il a précisé qu’il s’agit maintenant de poursuivre ces efforts, en consolidant les réformes en cours comme celles de la décentralisation, de la justice, de la gestion des finances publiques et en mettant en exécution les décisions prises lors de ces assises.
Baba Dembélé
Conflit opposant le pouvoir du Niger au mouvement local : Les Touareg refusent de déposer les armes
Tahar Fattani L’Expression DZ 13-05-09
Conflit opposant le pouvoir du Niger au mouvement local : Les Touareg refusent de déposer les armes
mercredi 13 mai 2009
Le Mouvement des Nigériens pour la justice exige la satisfaction de ses « revendications politiques » pour mener les négociations.
Le conflit opposant le gouvernement nigérien au mouvement armé touareg est loin de connaître son épilogue. Les négociations entre les deux parties enregistrent des échecs répétitifs. Le Mouvement des Nigériens pour la justice, MNJ, refuse de déposer les armes. Pour passer à la phase de négociation avec le pouvoir de Niamey, le MNJ exige, au préalable, de la satisfaction des « revendications politiques » du mouvement. « Le Mouvement des Nigériens pour la justice ne déposera pas les armes sans qu’au préalable des négociations ne soient menées autour de ses revendications politiques », a rapporté le mouvement sur son site Internet. Et d’affirmer qu’aucune autre solution n’est envisageable en dehors des revendications posées. « Le MNJ attend dorénavant l’ouverture formelle des négociations politiques de fond car aucune solution ne peut s’envisager en dehors des revendications qu’il pose », note le communiqué publié sur le même site. Le mouvement veut des « négociations formelles de fond en terrain neutre ». Les deux parties se sont retrouvées sur la même table en perspective de retrouver la paix. Ce round de négociations s’est déroulé sous les auspices du guide suprême de la Révolution libyenne, Mouamar El Gueddafi qui joue le rôle de médiateur dans ce conflit. Le MNJ a, dès lors, refusé les propositions que lui a soumises le président du Niger, Mamadou Tandja. Ce dernier a proposé aux combattants touareg l’amnistie en vue d’un désarmement des combattants. Une proposition rejetée dans le fond et dans la forme par les représentants du MNJ.
Ils ont, d’ailleurs, qualifié les propositions faites par le président, M. Tandja « d’hallucinantes et d’inacceptables » se « résument à cantonner ses combattants, les désarmer puis les gratifier d’une amnistie générale ». Le MNJ demande au pouvoir de Niamey de cesser « d’occulter la réalité et d’être sincère dans la démarche de recherche de paix ». Parmi « les revendications politiques » formulées par le mouvement, figurent, entre autres, la question du droit des populations sur le foncier, la juste redistribution des retombées économiques minières, le refus de la marginalisation politique de certains groupes ethniques de la population nigérienne, le transfert des pouvoirs issus du processus de décentralisation attendue.
Comme ils revendiquent, « la levée de l’état d’urgence dans le Nord, théâtre du conflit, la libération de toutes les personnes arrêtées du fait du conflit, une trêve dans les hostilités ainsi qu’un calendrier clair et précis des négociations ». Pour un retour à la paix, les trois mouvements représentants des Touareg du Niger, exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps paramilitaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit.
A noter que les trois mouvements sont le Front des forces de redressement (FFR), le Front patriotique nigérien (FPN), et le MNJ. S’adressant à la Libye, pays médiateur qui mène le processus de négociations, ce dernier mouvement demande à Mouamar El Gueddafi « de mieux s’informer et se documenter sur les objectifs de notre lutte ». « On ne peut être médiateur ou même facilitateur dans ce qui oppose le MNJ au pouvoir de Niamey sans connaissance des préoccupations du peuple nigérien et sans un minimum de connaissance en matière de diplomatie et de sincérité.
La solution au conflit nigérien ne peut être apportée par des intermédiaires qui fonctionnent suivant la logique du business ou des interfaces, obnubilés par l’obsession de soigner leur image auprès des bourreaux de notre peuple ou d’autres dictateurs africains qui piétinent les populations africaines sur leur continent », a noté le même communiqué.
Tahar FATTANI
Niger : des émissaires rebelles à Niamey pour préparer les négociations de paix
Voanews.com 12/05/2009
Niger : des émissaires rebelles à Niamey pour préparer les négociations de paix
mercredi 13 mai 2009
Des représentants des groupes rebelles du Niger sont à Niamey pour des entretiens avec les autorités nigériennes. La semaine dernière, le président nigérien Mamadou Tanja les avaient reçus à Agadez peu avant le lancement des grands travaux de la mine d’uranium d’Imouraren. Les rebelles avaient, à cette occasion, accepté le principe de rechercher des solutions pacifiques aux problèmes de leur région.
Ahmed Akoli de la direction politique du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), principal groupe rebelle du Niger, explique que les rebelles sont d’accord pour déposer les armes, mais qu’ils attendent « de véritables négociations. »
Niger : Négociations avec la rébellion touarègue
RFI 13-05-09
Niger : Négociations avec la rébellion touarègue
mercredi 13 mai 2009
Le MNJ et le FPN ont rencontré mardi 12 mai une délégation du gouvernement pour préparer des négociations de paix. Un seul absent, le FFR de Rissah Ag Boula qui est resté à Tripoli, qualifiant ces discussions de « mascarade ». Les points de divergences sont encore nombreux, mais de l’avis de tous il y a une volonté certaine à trouver un terrain d’entente.
L’heure n’est pas encore aux négociations mais plutôt à des discussions sensées prouver la bonne volonté de chacun à aller vers la paix. Le gouvernement avait promis de parler sans tabou, parole tenue. Les questions sensibles de la libération des prisonniers, de la levée de l’état de mise en garde, de l’amnistie, ont été librement évoquées au cours de ces quatre heures d’entretien chez le ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba.
Même le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice) qui pose des conditions préalables à la tenue d’une négociation, se dit satisfait de ces échanges, et promet de continuer les entretiens. Explications d’Ahmad Ogaya, l’un des deux délégués du MNJ envoyé à Niamey : « Le MNJ va continuer à discuter avec le gouvernement nigérien mais pas négocier. Nous ne sommes pas encore dans la phase des négociations mais dans la phase des préliminaires, la phase des préalables. Le gouvernement nigérien nous a demandé de nous déplacer à Agadez, nous allons nous déplacer, voir de visu ce qu’il y a sur le terrain et ensuite, attendre quelque chose du gouvernement ».
Le désarmement, une des priorités du FPN
Dans les prochains jours, les délégations vont se rendre à Agadez avec le Comité technique national pour discuter des conditions pratiques du désarmement. C’est l’une des priorités du FPN (Front patriotique nigérien), l’autre front rebelle présent à Niamey selon Issouf Maha : « Nous avons des assurances avec le ministre qui est totalement ouvert aux propositions qui vont être faites par le Comité technique de comment régler ce problème-là. Il nous a donné la garantie qu’ils prendront en compte les propositions qui vont être faites. »
Les mouvements rebelles attendent encore des gestes concrets du pouvoir. Le ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba a promis notamment la libération rapide des prisonniers.
par RFI
Colloques à Niamey, les rebelles touareg dictent leurs conditions pour la paix
ReliefWeb / MISNA 12-05-09
mercredi 13 mai 2009
Levée de l’état d’urgence, libération des rebelles prisonniers, proclamation d’une trêve et élaboration d’une feuille de route précise des sessions des négociations : telles sont les conditions posées par les membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (Mnj) à l’ouverture des colloques de paix entre le gouvernement et les groupes rebelles à Niamey. Les requêtes du principal mouvement touareg dissident, actif dans le Nord du pays depuis deux ans et demi pour revendiquer une meilleure répartition en faveur des populations autochtones des recettes issues de l’extraction minière dans la région, figurent dans un communiqué diffusé mardi sur le site du Mnj et dans lequel les membres du mouvement affirment, démentant ainsi les informations qui avaient dernièrement circulé sur la presse locale, que "l’amnistie quand elle est évoquée, ne le sera que pendant les négociations, au cas par cas et à travers le processus dit de Commission de Vérité et de Réconciliation". Quant à la récente inauguration du projet d’exploitation du gisement d’Imouraren, les signataires du communiqué rappellent aux compagnies multinationales française Areva et chinoise Azelik que "malgré les assurances qui leur seraient données par le régime au pouvoir à Niamey, elles ne doivent pas se considérer comme en terrain conquis en foulant à leurs pieds les droits élémentaires des peuples autochtones du Nord de notre pays" et "doivent savoir qu’elles sont dans une région en conflit malgré l’accalmie relative observée ces derniers mois". Les colloques qui se tiennent dans la capitale voient également la participation de membres du Front patriotique nigérien (Fpn), contrairement au Front des forces de redressement (Ffr) qui n’y a détaché aucun délégué. La semaine dernière, le président Mamadou Tandja avait rencontré pour la première fois à Agadez les représentants des groupes rebelles touareg grâce à la médiation de la Libye. (ADL/CN) [CO]
Source : Missionary International Service News Agency (MISNA)
mardi 12 mai 2009
Niger : le principal mouvement armé touareg refuse de déposer les armes
AFP 12-05-09
Niger : le principal mouvement armé touareg refuse de déposer les armes
mardi 12 mai 2009
NIAMEY (AFP) — Le principal mouvement armé touareg au Niger a annoncé mardi qu’il ne déposerait pas les armes avant la tenue de négociations avec les autorités sur ses "revendications politiques".
"Le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice) ne déposera pas les armes sans qu’au préalable des négociations ne soient menées autour de ses revendications politiques", affirme-t-il sur son site internet.
Le mouvement veut des "négociations formelles de fond en terrain neutre".
Le 3 mai, le tout premier face à face entre le président Mamadou Tandja et des représentants des combattants touareg a eu lieu à Agadez sous les auspices du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, médiateur dans le conflit.
M. Tandja a proposé aux combattants touaregs l’amnistie s’ils déposent les armes et des discussions ont eu lieu entre le gouvernement nigérien et les trois fronts touareg en vue d’un désarmement des combattants.
Le MNJ a qualifié "d’hallucinant et d’inacceptable" le "scénario" proposé par Niamey qui se "résume à cantonner ses combattants, les désarmer puis les gratifier d ?une amnistie générale".
Comme autres "préalables", le MNJ demande la levée de l’Etat d’urgence dans le nord, théâtre du conflit, la libération de toutes les personnes arrêtées du fait du conflit, une trêve dans les hostilités ainsi qu’un calendrier clair et précis des négociations.
Cette demande est également formulée par le Front des forces de redressement (FFR) qui souhaite "un processus de paix sérieux au lieu des démarches informelles visant à divertir l’opinion".
Le FFR, tout comme le Front patriotique nigérien (FPN), est un mouvement dissident du MNJ.
Pour un retour à la paix, ces fronts exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit.
Déclaration du FFR :"Le mirage dela paix !"
http://redressement.unblog.fr/12-05-09
Déclaration du FFR :"Le mirage dela paix !"
mardi 12 mai 2009
Le Front des Forces de Redressement (FFR) a affiché une réelle volonté d’aller vers une dynamique de paix en envoyant récemment ses représentants à Agadez pour rencontrer le président Tanja Mamadou et son gouvernement.
Le comité dit de la Paix, est officieux et n’existe que par la bonne volonté de ses membres, il manque de pouvoir de décision et de soutien du gouvernement, qui n’accorde aucun crédit à ses propositions.
Si le gouvernement accordait une certaine importance à ce processus de paix à la Nigérienne, pourquoi le médiateur national de la République, Mr Mamane Oumarou n’y est-il pas associé ?
Ainsi, le front constate qu’aucun des préalables qui leur ont été soumis n’a été satisfait.
La preuve en est que la mise en garde demeure, des dizaines de civils innocents sont toujours détenus dans les geôles de la République du Niger.
Quant-à l’amnistie non encore décrétée, elle ne suffira pas à faire oublier les centaines de crimes sur les populations civiles du nord Niger dont sont auteurs les FANs.
Du côté gouvernemental, aucune volonté manifeste vers la Paix n’est apparue si ce n’est la caution apportée à Areva et à la Chine, à travers l’inauguration du site d’imouraren et d’Azelik suivi de discours sans lendemain.
Du côté du médiateur, nous en appelons à une responsabilité de la Libye afin qu’un émissaire responsable, impartial et à la hauteur de sa mission, soit désigné pour conduire à bon port cette Paix.
L’émissaire Libyen, en la personne de son Ambassadeur au Niger, a laborieusement maçonné le champ du clanisme pour assouvir son intérêt personnel, celui de Tandja, et de tous leurs complices nigériens ; il affiche tout sauf la principale qualité d’un médiateur, à savoir la neutralité et le souci d’une mission bien accomplie.
Il prône ouvertement un retour de la Paix sans conditions, faisant écho au leitmotiv gouvernemental, et entraîne avec lui ceux qui pensent plus à leurs intérêts mesquins qu’au sort des populations civiles.
Nous nous inquiétons également de la tournure que prend la situation socio politique du Niger dont le régime en place navigue en sens inverse de la Paix, par la menace faite aux fondements même de la République, aux acquis démocratiques, qui sont des crimes de haute Trahison.
Cela nous inquiète d’autant plus que nous voulons une Paix durable avec un régime légitime et Républicain.
Le FFR constate avec stupéfaction, que toute cette mascarade et cette Paix fictive ne sont que le désir du régime de Tandja, de soustraire à la Libye, à la Chine et à Areva, les moyens pour renforcer et financer sa démarche anticonstitutionnelle.
Encore une fois nous tenons à rappeler fermement et de vive voix, à tous ceux qui font partie de cette mascarade, que le FFR reste engagé à faire valoir les droits légitimes des populations de la région quant à leurs intérêts politiques et économiques qui font l’objet d’un marchandage mafieux pour piétiner les lois et règlements de la république et servir les intérêts personnels de ceux qui veulent aller au delà du temps qui leur est imparti à la magistrature suprême.
Le FFR refuse de cautionner toute forme de dictature et de règne d’exception.
D’autre part, depuis le début du processus, aucun document officiel ne légitime la démarche en cours, ouvrant la porte aux tractations mercantiles, visant à saboter la Paix, et qui annonce inévitablement un échec.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres d’ordre organisationnelles, le Front de Forces de Redressement tout en restant fidèle à ses engagements de Syrte ne participera pas à l’entrevue précipitée de Niamey.
Le Front
lundi 11 mai 2009
Communiqué de presse du MNJ
m-n-j.blogspot.com 11-05-09
Communiqué de presse du MNJ
lundi 11 mai 2009
Le MNJ dans la perspective de permettre de ramener la paix sociale et l’unité nationale au Niger a répondu favorablement à la démarche initiée par le guide de la révolution libyenne et attendait de cette démarche une solution négociée juste et durable au conflit qui nous oppose au pouvoir de Niamey.
Après écoute, observation et analyse, il incombe ce jour au MNJ d’apporter des clarifications sur la situation de confusion savamment entretenue par le gouvernement de Niamey et le médiateur (?) libyen désigné pour aider les partis à s’acheminer vers les négociations devant conduire à la paix.
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) rappelle en cette occasion son attachement et sa disposition à trouver une solution au conflit qui l’oppose au gouvernement de Niamey par la voie de la négociation. Pour cela, le MNJ attend :
1- pour une fois, du pouvoir de Niamey et du président Tandja de cesser :
- d’occulter la réalité et d’être sincères dans la démarche de recherche de paix car le MNJ ne déposera pas les armes sans qu’au préalable, des négociations ne soient menées autour de ses revendications politiques diffusées, connues et accessibles à tous à ce lien : SyntheseduProgrammedesrevendicationsduMouvementdesNigerienspourlaJustice_MNJ_.pdf Entre autres points saillants de ce document, on peut retenir la question du droit des populations sur le foncier, la juste redistribution des retombées économiques minières, le refus de la marginalisation politique de certains groupes ethniques de la population nigérienne, le transfert des pouvoirs issus de processus de décentralisation attendue. Des réponses claires à ces questions légitimes posées par notre mouvement sont attendues par les populations nigériennes qui ont subi et subissent des injustices de la part de l’État depuis les indépendances.
- de chercher à faire passer les revendications du MNJ comme des problèmes des personnes ; ce, à travers un paternalisme dont le but est de faire paraître notre combat sous la forme d’une lutte irréfléchie, comme si elle serait menée par des personnes immatures et irresponsables. En tout état de cause, le MNJ ne peut se laisser distraire car, ses revendications sont politiques et, politiques, elles le sont et les resterons jusqu’à ce que les solutions adéquates leur soient trouvées.
- de croire, comme dans une pièce de théâtre, que, près de 2 ans et demi de lutte et après des monstrueux crimes perpétrés par l’armée "nigérienne" sur des populations innocentes avec la bénédiction des plus hautes autorités de Niamey, on pouvait comme si de rien n’était décréter juste une amnistie et que tout redevienne subitement normal.
- de penser que le MNJ accepte que des militaires responsables de violation de conventions internationales et coupables de crimes de guerre continuent de circuler impunément dans notre pays. L’amnistie claironnée par le président Tandja et ses lieutenants du comité dit de paix, préoccupe plus les bourreaux qu’ils cherchent à protéger que les combattants du MNJ qui, du début du conflit à ce jour, ne sont, de toutes les façons, coupables d’aucun crime, ni de violation des conventions internationales en matière de guerre ni de crimes perpétrés sur des innocents. Pour le MNJ, la question d’amnistie n’est même pas un préalable aux négociations : l’amnistie quand elle est évoquée, ne le sera que pendant les négociations, au cas par cas et à travers le processus dit de "COMISSION DE VERITE ET DE RECONCILIATION" car, il revient à ceux qui ont subi des préjudices de pardonner ou pas, après que les auteurs soient identifiés et aient reconnu leurs responsabilités dans les actes qui leur sont reprochés. Et, cela n’exclue pas non plus les dédommagements par la nation ou le coupable selon le cas, des victimes ou ayant droit.
2- du médiateur (ou d’autres médiateurs qui s’impliqueraient) :
- de mieux s’informer et se documenter sur les objectifs de notre lutte, enfin ! En effet, on ne peut être médiateur ou même facilitateur dans ce qui oppose le MNJ au pouvoir de Niamey sans connaissance des préoccupations du Peuple Nigérien et sans un minimum de connaissance en matière de diplomatie et de sincérité. La solution au conflit nigérien ne peut être apportée par des intermédiaires qui fonctionnent suivant la logique du business ou des interfaces obnubilés par l’obsession de soigner leur image auprès des bourreaux de notre Peuple ou d’autres dictateurs africains qui piétinent les populations africaines sur leur continent. Présenter la lutte du MNJ comme étant seulement un problème Touareg et même comprendre celui-ci comme étant juste une question de laisser circuler librement les personnes est une appréciation inacceptable de la situation et dénote en conséquence de l’inaptitude de celui qui la considère ainsi, à faciliter l’acheminement vers une solution du conflit en cours dans notre pays.
3- un processus des négociations sincères :
- le MNJ constate que le scénario préconisé actuellement en vue du retour à la Paix se résume intrinsèquement à cantonner les combattants, les désarmer, les "gratifier" d’une amnistie générale (comme si c’est cela, et non les revendications politiques posées par le MNJ, qui constitue l’épicentre du problème) ; scénario hallucinant et inacceptable.
- le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) reste disposé à dialoguer avec le gouvernement de Niamey pour un retour à la Paix ; il en a donné les preuves tant à la Libye qu’au Niger : le MNJ à libéré tous les prisonniers de guerre qu’il détenait et est allé jusqu’à accepter sur la demande du médiateur (?), d’envoyer ses délégués au folklore organisé à Agadez et Imouraren par les autorités nigériennes. Tout cela dans le seul but de favoriser un règlement pacifique du conflit.
- Le MNJ attend dorénavant l’ouverture formelle des négociations politiques de fond car aucune solution ne peut s’envisager en dehors des revendications qu’il pose.
- Les seuls préalables aux négociations posés par le MNJ sont : a- LA LEVEE DE L’ETAT D’URGENCE, b- LA LIBERATION DE TOUTES LES PERSONNES ARRETEES EN RAPPORT AVEC LE CONFLIT, c- DECLARATION ET MISE EN APPLICATION D’UNE TREVE SUR LE TERRAIN, d- L’OUVERTURE DES NEGOCIATIONS SINCERES EN TERRAIN NEUTRE (ET NON A NIAMEY) AVEC UN CALENDRIER CLAIR ET PRECIS.
Par ailleurs, le MNJ prend acte de la pose de la première pierre du site d’Imouraren en plein cœur de la zone du conflit et rappelle sans ambigüité à la multinationale AREVA comme à la société chinoise d’Azelik, mais aussi à la France, que malgré les assurances qui leur seraient données par le régime au pouvoir à Niamey, elles ne doivent pas se considérer comme en terrain conquis en foulant à leurs pieds les droits élémentaires des peuples autochtones du Nord de notre pays. Elles doivent savoir qu’elles sont dans une région en conflit malgré l’accalmie relative observée ces derniers mois. L’amalgame de mauvaise foi entretenu et desservi en intelligence avec le pouvoir de Niamey, par le médiateur (?) désigné par la Libye et qui a atteint son summum le 03 et 04 mai 2009 avec la rencontre d’Agadez et les déclarations rocambolesques d’Imouraren, ne doit divertir personne car le MNJ reste vigilant et serein pour ne pas se laisser nullement impressionner par les déclarations à l’allure des coups d’éclat sans aucun lendemain. Nous restons fidèles aux idéaux et principes de base ayant présidé à la naissance de notre mouvement et, mènerons notre combat au nom de nos populations ce, jusqu’à satisfaction de leurs légitimes aspirations.
Le Mouvement.
BAN KI-MOON SE FÉLICITE DE L’ÉVOLUTION DE LA SITUATION AU NIGER ET ENCOURAGE LES PARTIES À POURSUIVRE LE DIALOGUE
Secrétaire général
SG/SM/12221
AFR/1841
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York BAN KI-MOON SE FÉLICITE DE L’ÉVOLUTION DE LA SITUATION AU NIGER ET ENCOURAGE LES PARTIES À POURSUIVRE LE DIALOGUE
La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par la Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
4 mai 2009
Le Secrétaire général se félicite de l’évolution positive de la situation au Niger, y compris la réunion qui a eu lieu hier à Agadez, dans le nord du pays, entre le Président nigérien Mamadou Tandja et les dirigeants rebelles touaregs, dans le cadre des efforts visant à mettre fin au conflit dans cette région. Il juge ces développements significatifs et encourage les parties à poursuivre le dialogue pour résoudre toutes les questions en suspens. Les Nations Unies sont prêtes à appuyer ces efforts d’une manière que les parties jugeront appropriée.
SITUATION SÉCURITAIRE DANS LA BANDE SAHÉLO-SAHARIENNE
SITUATION SÉCURITAIRE DANS LA BANDE SAHÉLO-SAHARIENNE
L’urgence d’une opération conjointe
11 Mai 2009
Une région en proie à toutes les turbulences
L’armée malienne a lancé une opération contre les groupes armés activant dans la région de Kidal.
La coordination entre les pays sahélo-sahariens en matière de lutte antiterroriste commence à voir le jour sur le terrain. Une semaine après l’envoi d’un convoi d’aide militaire algérienne au Mali, l’armée de ce pays vient de lancer une vaste opération de ratissage contre les groupes armés activant dans cette région, a rapporté la presse malienne. Selon la même source, l’armée malienne a déployé, samedi dernier, environ trois unités de combat sur sa frontière nord-est.
La traque contre les groupes armés est déclenchée dans la région de Kidal où des groupes armés ont été repérés, précise-t-on. Il y a environ deux semaines, l’armée malienne a annoncé l’arrestation, dans cette même région, de quatre islamistes armés appartenant à l’organisation d’Al Qaîda au Maghreb.
L’objectif de cette opération est de pourchasser les terroristes activant, désormais, sous le nom d’Al Qaîda Maghreb, filiale de la nébuleuse terroriste d’Oussama Ben Laden. Cette opération intervient à l’heure où les terroristes menacent d’exécuter dans cinq jours un otage britannique qui serait détenu dans cette région. Bon nombre d’observateurs estiment que la sortie sur le terrain de l’armée malienne s’inscrit dans la politique commune des pays de la bande sahélo-saharienne qui envisagent de lancer une grande opération conjointe en matière de la lutte contre des groupes armés concentrés ces dernières années dans cette région. A cela s’ajoute la présence des groupes activant dans la contrebande et le crime organisé.
Les pays de la région, notamment l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, ont compris que la lutte contre ces phénomènes nécessite la contribution de chaque pays. Car, la sécurisation des frontières entre les pays de la région est une véritable «bombe» qu’il faut désamorcer le plus tôt possible. La bande sahélo-saharienne est devenue le théâtre des enlèvements de touristes européens et un lieu de refuge des groupes armés. On assiste ces derniers temps à des rapts en cascade de touristes occidentaux qui séjournent dans la région. Les ravisseurs revendiquent leur appartenance à Al Qaîda Maghreb. Ainsi, le lancement d’une grande opération antiterroriste par ces quatre pays tout au long de région frontalière ne répond qu’à une seule logique: assurer l’autosécurité de la région.
L’Algérie a déjà envoyé son premier convoi d’aide militaire au Mali. Cela témoigne que les forces de sécurité et de lutte antiterroriste passent de la phase des échanges d’informations à une coordination plus concrète sur le terrain.
Les pays concernés déploient leurs efforts pour assurer la sécurité dans cette région. D’ailleurs, les Etats du Mali, du Burkina Faso, du Niger, d’Algérie, de Libye et du Tchad préparent la tenue d’un sommet de Bamako des chefs d’Etat portant sur cette question.
Leurs ministres des Affaires étrangères ont tenu un mini-sommet l’année passée à Bamako pour préparer le grand sommet des chefs d’Etat des six pays.
En multipliant leurs efforts, les pays concernés lancent un message aux pays occidentaux qui souhaitent mettre, par tous les moyens, un pied dans la région et dans lequel ils attestent qu’ils peuvent assurer leur propre sécurité sans aide des puissances étrangères à la région. C’est le souhait, notamment, des Etats-Unis d’Amérique qui cherchent à installer le commandement militaire Africom dans la bande sahélo-saharienne.
A noter également que l’Algérie constitue le maillon fort dans cette opération conjointe des pays de la région. Outre le matériel logistique important dont elle dispose, l’Algérie a acquis une large expérience en matière de lutte antiterroriste.
L’Algérie a toujours tendu la main aux pays frontaliers en vue de garantir une stabilité interne. Comme en témoigne la médiation fructueuse de l’Algérie entre le gouvernement malien et les rebelles touareg. L’Algérie a gagné son pari. Plus de 500 rebelles ont déposé les armes et ont rejoint le processus de paix.
Tahar FATTANI
DECLARATION: PNDS TARAYYA SECTION DE PARIS
DECLARATION: PNDS TARAYYA SECTION DE PARIS
Ecrit par PNDS TARAYYA: SECTION DE FRANCE,
Pnds-TarayyaLe Bureau exécutif de la Section de France s’est réuni ce jour 08-05-2009 en vue d’examiner la situation socio- politique de notre pays. A l’issue des délibérations, il en ressort la déclaration qui suit :
Après une longue et tragique période faite d’incertitude, de soubresauts et de convulsions politiques, notre pays a su grâce à la foi inébranlable de son peuple aux vertus de la démocratie et du progrès, retrouver le chemin de la stabilité politique. Ce modèle de « démocratie apaisée », cité en référence à l’échelle du continent africain est la consécration de la lutte historique des forces vives de la Nation. Le PNDS en tant qu’organisation politique a été à l’avant-garde de ce noble et titanesque combat. Sa contribution pour asseoir la stabilité des institutions de la République s’est avérée déterminante.
Hélas, c’est sans compter avec les vicissitudes de l’histoire de notre pays qui voit se dessiner sous nos yeux la résurgence des forces rétrogrades dont la philosophie est aux antipodes de la démocratie et de l’état de droit. Ce projet est une entreprise grotesque de dérives fascistes et de dictature rampante qui vise à la liquidation systématique des acquis démocratiques.
Sinon, comment comprendre qu’une bande (groupuscule) d’illuminés et de pantins en service commandé et drapés des oripeaux de “patriotes“ tentent de confisquer la légitimité populaire alors qu’il n’exerce aucun mandat sur le plan institutionnel ? Comment comprendre le mépris affiché par les promoteurs de ce funeste projet vis-à-vis des institutions de la République qu’ils tentent de fragiliser et de saborder à dessein, à travers des menaces permanentes ?
La section de France rappelle opportunément au Président de la République qu’il a le devoir sacré de respecter et de faire respecter la Constitution. Il est également le garant de l’unité nationale, du fonctionnement régulier des pouvoirs publics et de la continuité de l’Etat (Titre III, article 35 de la Constitution).
Par ailleurs, c’est bien à la faveur de ce cadre démocratique, notamment la Constitution de la Vème République que le « chevalier blanc», « le grand Timonier » de la Nation (dont les tazartchistes chantent les louanges) a été élu Président de la République pour deux mandats successifs à l’issus d’élections libres, démocratiques et équitables en 1999 et 2004.
Considérant que l’entreprise « tazartché » est l’œuvre machiavélique d’une horde d’escrocs véreux, de laudateurs et de charlatans politiques fondée sur une connivence d’intérêts clientélistes et mafieux, aux détriments des intérêts supérieurs de la Nation ;
Considérant que ce projet, quelle que soit la démarche juridique institutionnelle politique accréditée, constitue une violation flagrante de la Constitution et une atteinte grave aux fondements de la République ;
La Section de France considère que le Président de la République qui a manifestement donné sa caution aux acteurs de cette périlleuse aventure, préjudiciable à la paix civile et à la cohésion sociale, portera la lourde responsabilité des conséquences incommensurables qui en découleront sur le plan politique et social.
Les courtisans patentés du Chef de l’Etat dont ce Ministre zélé de la République, roquet stipendié du tazartché, qui découvre seulement aujourd’hui les limites de la Constitution de la Vème République apprendront à leur dépend que la coalition des démocrates et des républicain rassemblés autour du PNDS et de la société civile opposera une farouche résistance à cette tentative de déstabilisation des institutions démocratiques, porteuse de périls graves pour la République.
Tout en saluant l’engagement et le sens de responsabilité des militants, des instances et des dirigeants du parti, la section de France est disposée à engager à l’instar des autres structures, une lutte déterminée et sans concession afin de conjurer ce projet diabolique, et préserver ainsi les acquis démocratiques et le cadre républicain. Elle réaffirme son attachement aux valeurs cardinales de démocratie, de solidarité, de justice sociale et de progrès inscrites au cœur du projet du parti.
La section de France, fermement attachée aux valeurs qui fondent la démocratie et l’ordre constitutionnel, convaincue de l’issue victorieuse de cette lutte lance un vibrant appel à tous les démocrates sincères afin de mettre en échec ce projet obscur, et restaurer l’espoir d’une alternance démocratique au Niger.
Fait à Paris le 08-05-2009
PREMIERE JOURNEE ANTI- TAZARTCHE (JAT)...NIAMEY LE 09 MAI 2009...
PREMIERE JOURNEE ANTI- TAZARTCHE (JAT)...NIAMEY LE 09 MAI 2009...
Ecrit par CEN-PNDS.TARAYYA,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs
Le Conseil Supérieur de la Communication a décidé que les medias publics ne couvriront pas le présent meeting. Nous dénonçons cette décision liberticide du pouvoir. Comme toutes les dictatures, celle qui s’installe au Niger a peur de la vérité. Elle a peur que l’opinion sache de quel côté se trouve le peuple. A l’heure d’internet et du téléphone portable les néo-dictateurs nigériens, qui ont la tête dans les années 70, ne savent pas que le monde entier est devenu un village. Ce qui se passe aujourd’hui, sur cette place, sera connu, inchah Allah, du monde entier. Par ailleurs, les médias publics n’étant pas une propriété privée, le combat pour y avoir accès s’inscrit dans le cadre global de notre combat démocratique.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs
Dans exactement trois mois, la constitution du 09 Août 1999 aura dix ans. Elle détient le recors de longévité de l’ère démocratique. Cette longévité relativement exceptionnelle tient à deux facteurs : la maturité de la classe politique et la constitution elle-même.
En effet, la classe politique a, en partie, tiré des leçons des échecs de la décennie 90. Elle n’a certes pas pu mettre fin à toutes les tares de notre pratique de la démocratie, loin s’en faut, mais elle a su décrisper les rapports en son sein, notamment par la mise en place du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP). En particulier, l’opposition n’a ni brûlé des pneus, ni saccagé des édifices publics comme ce fut le cas dans les années 1993- 1994.
Elle avait certes organisé des marches et des meetings pour dénoncer la mal gouvernance politique et économique, mais considérant que l’opposition peut aussi revêtir une autre forme, elle avait privilégié, depuis 2006, le dialogue politique à tous les niveaux : à l’Assemblée nationale où l’accent a été mis sur la mise en place des commissions d’enquêtes parlementaires, au CNDP ainsi que dans les rencontres avec le Président de la République. Sans conteste, cela a contribué à créer un climat de démocratie apaisée permettant une stabilisation des institutions démocratiques.
Personne ne peut nous reprocher d’avoir voulu la paix pour notre pays. Le Gouvernement lui-même a reconnu, à diverses occasions, que l’opposition a eu un comportement responsable. Mais, malheureusement, avec le « tazartché » qui déclare la guerre à la démocratie, nous n’avons pas d’autre choix que de tirer notre sabre du foureau.
Mesdames, Messieurs
L’autre facteur de stabilité est la constitution elle-même. Partant de l’idée que le principal danger qui guette notre fragile régime démocratique est la restauration autoritaire, elle a décidé de l’endiguer au moyen de dispositions rendant impossible la confiscation du pouvoir par un seul homme ou même par une fraction de notre peuple. En particulier, elle a limité le nombre de mandat présidentiel à deux comme aux USA (la plus grande démocratie) et comme, récemment, en France ; elle a défini les conditions du recours au référendum ainsi que les procédures de sa propre révision. Toutes ces dispositions sont connues, y compris du grand public. Néanmoins il est bon de les rappeler afin que personne ne s’aventure à les violer sous le prétexte de ne pas en avoir connaissance.
Mesdames, Messieurs
La limitation des mandats est régie par les dispositions de l’article 36 de la constitution qui stipule que : « le Président de la République est élu pour cinq (5) au suffrage universel libre, direct, égal et secret. Il est rééligible une seule fois». Cet article autorise donc au maximum deux mandats continus et interdit toute prolongation de la durée des mandats
Le référendum est, quant à lui, encadré par les dispositions de l’article 49 : «le Président de la République peut, après avis de l’Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle, soumettre au référendum tout texte qui lui paraît devoir exiger la consultation directe du peuple à l’exception de toute révision de la présente constitution qui reste régie par la procédure prévue au titre 12 ».
L’article 136 définit les dispositions de la constitution qui ne sont pas susceptibles d’être révisées. Concernant ces dispositions, aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie. L’article 36, relatif à l’élection et au mandat du Président de la République, figure parmi ces dispositions.
Par ailleurs, la loi n° 2004-46 du 16 Juin 2004 déterminant les conditions du recours au référendum dispose en son article 2, alinéa 4 : « aucun texte relatif aux dispositions de l’article 136 de la constitution ne peut être soumis au référendum ». En particulier, cela veut dire q’aucun texte relatif à l’article 36 ne peut être soumis au référendum. On ne peut être plus clair.
Toutes ces dispositions constituent autant de digues en vue de contenir toute tentative de retour à un régime de dictature. Or, c’est précisément à la destruction de ces digues que s’attaque le Président de la République. Cette agression contre la constitution justifie, à posteriori, la pertinence de ces dispositions dont la valeur prémonitoire est aujourd’hui incontestable.
Mesdames, Messieurs
Que veut le Président de la République ? Il veut une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir.
Pour quoi veut-il se maintenir au pouvoir ? Il semble que c’est pour lui permettre de terminer les chantiers qu’il a engagés. Il semble aussi que c’est parce qu’aucun autre nigérien n’est, pour le moment, digne de la fonction présidentielle. Je ne commenterai pas ce dernier point : je laisse à chacun des 15 millions des nigériens le soin de réfléchir à la réponse que réclame une telle insulte, insulte qui s’adresse, au premier chef, aux militants du MNSD et ensuite aux autres militants de l’alliance qui l’a porté au pouvoir.
Comment compte-t-il s’y prendre pour faire aboutir ce projet ubuesque? Le président de la République lui-même, dans une interview accordée à France 24 et Libération, le 4 Mai à Imouraren, a répondu à la question, je cite : « mais la constitution autorise un référendum. Le peuple demande que je reste, je ne peux pas rester insensible à son appel ». Le « tazartché » a désormais un chef déclaré : le Président de la République lui-même. Il est devenu, comme on dit en mathématiques, le PGCD, c'est-à-dire le Plus Grand Diviseur Commun : après avoir divisé son parti, le MNSD, voilà qu’il tente de diviser les Nigériens.
Du reste, c’était un secret de Polichinelle car on soupçonnait depuis longtemps que le projet avait reçu sa bénédiction. On le soupçonnait depuis qu’il disait aux uns qu’il prendrait sa retraite le 22 Décembre 2009, ajoutant, s’adressant aux autres : «sauf si le peuple me retenait par le grand boubou ». On le soupçonnait depuis que les Gouverneurs et autres préfets faisaient organiser des manifestations précisément pour apporter la preuve que le peuple a décidé de le retenir « par le grand boubou ». On le soupçonnait depuis que le Gouvernement au grand complet a patronné, le 22 Décembre 2008, la cérémonie du 4ème anniversaire de son deuxième mandat, cérémonie au cours de laquelle le mémorandum du « tazartché » a été rendu public, avant d’être transmis à l’Assemblée Nationale. On le soupçonnait depuis que celle-ci était soumise à des pressions et autres chantages pour qu’elle réponde au mémorandum du « peuple ».
Mesdames, Messieurs
Le « tazartché » n’est motivé ni par les « chantiers », ni par le patriotisme. C’est une escroquerie politique soutenue à coup de propagande pour berner les Nigériens.
La première preuve de ce que nous venons d’affirmer c’est que l’opération « mains propres », qui est hautement patriotique, s’est transformée en opération « tazartché contre impunité ». Le soutien au « tazartché » vaut absolution de tous les crimes économiques. Nous savons, par exemple, que des pressions « patriotiques », à partir d’un niveau élevé, sont exercées sur des députés pour qu’ils refusent la mise en place de la commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’attribution des titres miniers et pétroliers.
Or, des commissions d’un montant de 400 à 500 millions de FCFA et, pour certains cas, d’un montant de plusieurs milliards auraient été versées à des « patriotes ». Le « tazartché » est donc une association dont l’objectif est de faire fructifier des intérêts privés, une association de tous ceux qui bénéficient des marchés de gré à gré, de tous ceux qui s’engraissent des surfacturations et des fausses factures. Le récent scandale de la compagnie aérienne Arik-Niger, impliquant un partisan du « tazartché » bien connu, est là pour confirmer que la République Démocratique que nous voulons est devenue la république du business.
La deuxième preuve, c’est que pour construire l’image du « patriote modèle », on a inventé la fable du monopole d’Areva auquel on aurait mis fin à l’occasion des récentes négociations. A la question : « êtes-vous satisfait de l’accord avec Areva sur la mine d’Imouraren qui permettra la production de 5000 tonnes d’uranium d’ici trois ans ? », le Président de la République a répondu : « c’est ce qu’attendait le Niger depuis l’indépendance : un accord à égalité entre nous et notre partenaire. Nous vivons dans un monde d’intérêts, chacun lutte pour défendre les siens ».
Voilà comment on déforme l’histoire, l’objectif étant, ici, de convaincre les Nigériens de ce que les régimes précédents, notamment ceux de Diori et de Kountché n’ont pas correctement défendu les intérêts du pays. Or, Areva, et avant elle Cogema, n’a jamais eu de monopole au Niger. La diversification des partenaires et la sauvegarde des intérêts du Niger dans le secteur de l’uranium ont été le souci constant de tous les régimes qui se sont succédé avec des succès divers, en fonction de l’évolution du rapport des forces sur le marché de ce produit. Ainsi, la Somaïr, créée en 1968, avait comme actionnaires, la Cogema, l’ONAREM, une société allemande et une société italienne.
L’Allemagne et l’Italie ayant décidé de renoncer à leur programme nucléaire au début des années 80, les sociétés de ces deux pays ont décidé de se retirer du capital de la Somaïr. Après ce retrait, le capital de la Somaïr fut reparti de la manière suivante : 64,4% pour Cogema (maintenant Areva) et 36,6% pour ONAREM (maintenant SOPAMIN). Quant au capital de la Cominak, créée en 1974, il était et est toujours reparti comme il suit : 34% pour Cogema (maintenant Areva), 31% pour l’ONAREM (maintenant SOPAMIN), 25% pour OURD (société japonaise), 10% pour ENUSA (société espagnole).
Je répète donc, Areva n’a jamais eu de monopole, contrairement à ce que dit la propagande officielle qui s’est fixée pour objectif la valorisation des actions du régime: des Allemands, des Italiens, des Japonais, des Espagnols étaient actionnaires, au côté de la France et du Niger, dans les sociétés de production d’uranium. Les Américains (à travers Conoco) étaient présents dans l’Association Imouraren qui avait découvert le gisement dont la pose de la première pierre, pour sa mise en exploitation, a été faite le 4 Mai dernier. Cette exploitation est rendue possible aujourd’hui grâce aux conditions du marché qui la rendent rentable.
La répartition du capital d’Imouraren est de 66,7% pour Areva et 33,3% pour le Niger. Je ne vois donc pas comment on peut dire qu’on a mieux fait que les régimes de Diori et de Kountché. Ces régimes ont eu, eux, au moins le mérite de n’avoir pas introduit dans le secteur minier des sociétés qui, en plus de répandre la corruption, n’ont pas les capacités techniques leur permettant d’honorer leur engagement de programme minimum de travaux à exécuter sur le terrain.
Une autre fable inventée pour les besoins de la propagande, c’est celle du droit d’enlèvement de la production d’uranium que le Niger n’aurait pas avant et qu’il n’aurait acquis qu’aujourd’hui. Or, le Niger avait le droit d’enlever l’uranium, comme les autres actionnaires, au prorata de sa participation au capital de la Somaïr et de la Cominak. Notre pays a usé de ce droit jusqu’au moment où la situation du marché ne lui permettait plus de revendre ses enlèvements.
On voit que, à l’image de toutes les entreprises de confiscation du pouvoir, le « tazartché » a recours au travestissement de l’histoire.
Mesdames, Messieurs
La propagande du « tazartché » nous présente le Niger comme un paradis terrestre où coule le lait et le miel. Elle nous parle de ces Nigériens heureux qui supplient le Président de la République de continuer à les diriger avec sa paternaliste bienveillance. Or, ces Nigériens heureux, je ne les ai pas rencontrés dans les mille cent quinze (1115) villages du Niger profond, que j’ai visités depuis Septembre 2007. Ces villages constituent bien un échantillon représentatif des douze mille (12000) que compte le pays. En lieu et place d’hommes heureux, j’y ai plutôt vu des nigériens pris à la gorge par la pauvreté, notamment ceux qui ont soif et ceux qui ont faim, ceux qui n’ont accès ni à l’école ni aux soins de santé et ceux qui n’ont pas de routes.
Même dans la capitale, Niamey, des milliers de nos compatriotes gémissent sous l’extrême pauvreté avec parfois un repas tous les deux jours. Pourtant pendant ces dix dernières années des centaines de milliards de FCFA destinés à la sécurité alimentaire, à l’eau, à l’école, à la santé et aux routes ont été dissipés par la corruption, par les fausses factures et autres surfacturations. Ma conviction est que, bien gérées, ces ressources financières auraient permis de moderniser la production agricole, de faire trois fois plus de puits, d’écoles, de centres de santé et de routes. Les poses de premières pierres ne règlent pas le quotidien des populations. On aurait d’ailleurs d’avantage posé des premières pierres si le pays avait connu une meilleure gouvernance économique.
Par ailleurs, le « tazartché », qui réduit la gestion du pays à un seul homme, fait peu de cas de l’existence des institutions de la République. Or, pour lutter contre la pauvreté, pour assurer la paix et la sécurité aux nigériens, nous avons besoin, au-delà des hommes, d’institutions démocratiques stables et crédibles
Mesdames, Messieurs
Le premier devoir d’un patriote c’est de respecter la constitution de son pays. Or, le « tazartché » est un projet de coup d’Etat contre la constitution. Comme dans un scénario de coup d’Etat classique, le Président de la République a promis un message à la nation pour annoncer son référendum anticonstitutionnel. Le scénario se poursuivra avec la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’un référendum sur une nouvelle constitution comme annoncé, hier, par le porte-parole du Gouvernement.
L’objectif est de fonder une nouvelle république qui ne prévoit ni serment coranique, ni limitation des mandats présidentiels, une nouvelle république qui mettra en place un régime présidentiel qui permettra au Président Tanja de régner éternellement sur le pays. Le Président de la République du Niger n’est pas le roi du Maroc. Même celui-ci n’a pas le pouvoir de changer la constitution de son pays à sa guise bien que son pouvoir obtenu par l’épée soit assis sur l’héritage de ses ancêtres, à plus forte raison celui-là qui n’avait aucun pouvoir avant d’être Président de la République, par la grâce de la constitution qui le dépasse et le contient.
Devant l’impossibilité de changer l’article 36 de la constitution, le Président de la République décide donc d’en changer les 143 articles. Ce n’est ni plus ni moins qu’un pronunciamento qui lui enlèvera, désormais, toute légitimité, pire qui fera de lui un parjure. Son acte est un acte de haute trahison comme le stipule l’article 118 de la constitution. Pourquoi conclure dix ans de mandat en posant un acte aussi grave ? Pourquoi mettre fin à un climat politique apaisé, gage de progrès économique et social pour le pays? En plus des explications données plus haut, il y a certainement cette griserie du pouvoir, cette hybris, cette démesure dans laquelle tombent souvent ceux que les courtisans finissent par convaincre qu’ils sont le messie ou des hommes providentiels irremplaçables. Qu’ils sachent que Dieu n’aime pas l’arrogance. Les peuples non plus.
Mesdames, Messieurs
Le peuple Nigérien n’aime ni le parjure, ni l’injustice. Il aspire au respect des règles du jeu démocratique. C’est pourquoi le « tazartché » est manifestement impopulaire. Notre peuple se battra pour sauvegarder son trésor le plus précieux : la démocratie. C’est certainement pourquoi vous êtes rassemblés si nombreux aujourd’hui, sans distinction partisane. Je vois les militants du MNSD qui ont décidé de se démarquer résolument du coup d’Etat contre la constitution. Je les salue et les encourage. Je vois les militants du PNDS et ceux des autres partis de la CFD, résolument déterminés à barrer la route à la dictature que le Président de la République veut imposer à un peuple qui l’a démocratiquement élu par deux fois à la tête du pays.
Je les salue et les encourage de la même façon que je salue et j’encourage les militants des autres partis et ceux de la société civile, cette société civile qui était la première à tirer la sonnette d’alarme et à lever l’étendard du combat. Il est possible que ce combat soit long et dur mais nous l’assumerons sans faiblesse, car c’est le combat de la démocratie contre la dictature, c’est le combat de l’honneur contre le parjure, c’est le combat de la vérité contre le mensonge, c’est le combat de la justice contre l’injustice, c’est le combat de l’arrogance contre l’humilité, c’est le combat des vrais patriotes contre une association d’intérêts privés.
Ce combat, nous le gagnerons avec l’aide de Dieu. Pour ce faire, nous devrons mettre en place une organisation forte, un vaste front rassemblant tous les partis politiques et toutes les organisations de la société civile. Aussi, lance-je un vibrant appel à tous les partis politiques, à toutes les organisations de la société civile ainsi qu’ à l’ensemble des citoyens pour qu’ils se mettent debout comme un seul homme pour barrer la route aux ambitions monarchiques du Président de la République. Les Nigériens ont besoin d’un régime démocratique et non d’une monarchie ! Ils ont besoin d’un Président et non d’un roi !
VIVE LE NIGER !
VIVE LA DEMOCRATIE !
VIVE LA REPUBLIQUE !
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