TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 4 mai 2009
Le revirement du président du Niger Tandja face au problème touareg
Affaires-Strategiques.info
un autre regard sur les rélations internationales
4 mai
« Depuis longtemps nous les avions appelés à déposer les armes et à venir construire le pays avec nous. Nous leur pardonnons car nous voulons la paix au Niger », a déclaré dimanche le président du Niger, Tandja, à la radio à l’issue d’une rencontre à Agadez avec une dizaine de représentants de trois groupes rebelles touaregs qui sévissent dans le Nord du pays. Cette décision constitue un véritable tournant pour le Niger : le président Tandja a accepté pour la première fois de rencontrer les chefs rebelles (grâce à la médiation de la Libye qui protège certains chefs touaregs) alors qu’auparavant, il les qualifiait de "bandits armés et des trafiquants de drogue".
Ces derniers, organisés autour du Mouvement des Nigérians pour la justice (MNJ), avaient depuis 2007 libéré plus de 80 otages en gage de bonne volonté mais le président restait sourd à leur main tendue.
Ce changement de cap dans la politique de Tandja (l’amnistie pour les combattants touaregs) s’explique au minimum par deux facteurs. Le premier tient aux ressources d’uranium qui sont aujourd’hui sous le contrôle des Touaregs, auxquels le président a proposé un partenariat (les modalités de celui-ci demeurent encore floues). Le second, plus délicat, fait partie d’une stratégie globale en raison des prochaines élections, le mandat du président s’achevant fin 2009 : Tandja souhaite se défaire de son image d’homme politique intransigeant en se montrant plus conciliant à l’égard de ses ennemis.
Mais ce choix provoque des divisions dans la société civile, où une partie de la population rejette « toute forme d’amnistie », ainsi que l’octroi d’avantages aux rebelles, comme ce fut le cas lors des Accords de paix de 1995.
Sources : RFI, L’Express
Niger president in talks with Tuareg rebels
AFP - 03/05/09
Niger
Niger President Mamadou Tandja arrived Sunday in the symbolic Tuareg town of Agadez for his first-ever peace talks with rebel leaders who were flown in by mediators Libya, a government source said.
Niger’s north is rich in uranium and Tandja — making his first trip there since the start of the latest Tuareg rebellion in 2007 — is also due Monday to officiate at the start of construction work on a giant uranium mine in development with French nuclear giants Areva.
Tandja was to hold talks with a 16-member delegation representing three main Tuareg rebel groups, although not the leader of the main Movement of Niger People for Justice (MNJ), Aghali Alambo, the source added.
Tuareg rebels and a delegation from Niger’s government told Libyan leader Moamer Kadhafi during talks in Tripoli last month that they are committed to achieving peace in the west African semi-desert state.
Alambo affirmed the "commitment of his group and other groups for a definitive peace in Niger," reports said.
Kadhafi, current African Union chairman, was reported as saying he would remain engaged with the Niger discussions until peace was achieved there.
On a visit to Niamey in March, Kadhafi negotiated the release of five Niger soldiers and a gendarme who had been held by the MNJ.
The Tuaregs are nomadic tribes who roamed the Sahara for centuries before nations of the region gained independence from European colonial powers.
The MNJ wants a share in Niger’s uranium wealth and a role in the country’s armed forces.
Areva au Niger : Imouraren, un désastre annoncé !
http://areva.niger.free.fr
Areva au Niger : Imouraren, un désastre annoncé !
Communiqué du 4 mai 2009
Ce 4 mai 2009, Areva et les autorités nigériennes inaugurent le projet d’exploitation uranifère d’Imouraren, qui sera la mine d’uranium la plus importante d’Afrique et la deuxième au monde. Anne Lauvergeon, présidente du groupe français, Mamadou Tandja, président nigérien et l’ambassadeur de France au Niger, font le déplacement.
Cette inauguration a lieu un mois après la venue du président Nicolas Sarkozy à Niamey, le 27 mars, pour consacrer l’accord entre le gouvernement nigérien et Areva signé en janvier 2009 et quelques semaine après l’acceptation de pourparlers par le gouvernement nigérien avec la rébellion sévissant au Nord Niger depuis février 2007. En somme, les gouvernements français et nigérien semblent avoir oeuvré pour démarrer rapidement l’activité de la mine.
Le Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger s’inquiète quant aux conditions de mise en œuvre de ce projet, au niveau écologique, économique et social. En effet, Areva (ex-Cogema) exploite l’uranium au Niger depuis 1968, exploitation qui ne contribue ni au développement du pays ni à l’amélioration du niveau de vie des Nigériens et qui a des conséquences sanitaires et sociales désastreuses pour la population locale (à majorité touareg) et pour l’environnement.
La relation bien particulière de la France avec le Niger avait permis par le passé un accès exclusif à l’uranium à un prix ridicule, grâce à un accord signé en 1961. Le contrat d’Imouraren reste dans la même lignée : le gouvernement nigérien n’a que 33% des parts de la société d’exploitation tandis que le prix d’achat de l’uranium reste bien en deçà des cours du marché international.
Quant aux conséquences au niveau local, les mesures de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) de 2004 et 2005 montrent que les eaux distribuées dans la ville minière d’Arlit où opère Areva ne sont pas aux normes de potabilité, avec un taux de contamination dépassant de 7 à 110 fois les recommandations de l’OMS. Selon la CRIIRAD encore, d’énormes masses de déchets radioactifs, les « stériles », sont stockées à l’air libre notamment à l’entrée de l’hôpital d’Arlit, de même que des boues radioactives. En outre, la surconsommation d’eau nécessaire aux mines contribue à l’épuisement accéléré des ressources fossiles dans une région qui en manque cruellement.
Alors que la société civile nigérienne (notamment l’association Aghir In Man, le réseau ROTAB, …) a alarmé Areva et les responsables politiques nigériens sur la question, rien n’a été fait pour revoir la gestion de ces sites uranifères faite au mépris de la population. Il y a fort à craindre qu’Areva s’apprête à reproduire les même conditions d’exploitation à Imouraren, une mine à ciel ouvert beaucoup plus étendue, située à proximité de zones habités et de zones de pâturages primordiales pour les populations locales. Les résultats de l’étude d’impact réalisée par Areva sont quasi confidentiels et aucune contre-expertise scientifique indépendante garantissant la fiabilité des données n’existe, ce qu’ont pourtant exigé la société civile et des responsables locaux.
Les enjeux liés à l’eau, à l’accès à la terre et aux conséquences sociales sont loin des considérations du gouvernement français : « l’implantation des entreprises françaises en Afrique est l’une de mes priorités » expliquait le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet (lejdd.fr, 20 mai 2008). De même, les décisions liées au nucléaire sont discrétionnaires et émanent directement de l’Élysée. Ainsi, l’exploitation de l’uranium au Niger se trouve dans une double opacité.
Pour obtenir le contrat d’Imouraren au Niger, Paris a évité d’évoquer les questions qui fâchent relatives aux exactions de l’armée nigérienne au Nord Niger confirmées par l’ONU ou de revenir sur l’éventuelle prolongation du mandat du président nigérien, qui serait anticonstitutionnelle, alors que les élections présidentielles sont prévues en décembre 2009.
Le Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger demande, pour le site d’Imouraren, qu’Areva et le gouvernement nigérien assurent :
- un moratoire sur la mise en exploitation de la mine tant qu’une étude d’impact indépendante n’aura pas été faite et n’aura pas rendu ses conclusions
- la reconnaissance et la réparation par Areva des dommages sociaux et environnementaux que ses exploitations ont commis au Niger
- la mise en oeuvre de l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives) dès mars 2010 comme annoncé par le gouvernement nigérien pour que la population bénéficie effectivement de l’exploitation des ressources naturelles
- que tous les travailleurs de la mine ET les populations vivant à proximité de l’exploitation bénéficient d’un examen médical complet, d’une évaluation rétrospective des doses subies et de l’inscription dans un programme de suivi sanitaire à long terme réalisé par des organismes médicaux compétents et indépendants,
- que des taxes parafiscales, comme il en existe en France, soient prélevées et confiées à un organisme de gestion spécialisé et indépendant pour la remise en état des sites après extraction et pour une gestion saine, équitable et concertée des ressources en eau.
- Le Collectif : %Attac - Cedetim - CNT - Collectif Tchinaghen - Les Verts - NPA
- Sortir du Nucléaire - Sud Energie/Solidaires - Survie - Via Campesina
- : arevaneferapaslaloi@gmail.com
- Site : http://areva.niger.free.fr
- Contacts presse :
Anne Roussel – roussel_annesimone@yahoo.fr - 06 62 56 96 13 (Collectif Tchinaghen)
Samira Clady – clady.samira@neuf.fr - 06 85 05 07 74 (Collectif Tchinaghen)
Stéphanie Dubois de Prisque - stephanie.duboisdeprisque@survie.org - 01 44 61 03 25 (Survie)
Documents joints
* Document (PDF – 30.6 ko)
Niger : pose de la première pierre du site minier d’Imouraren
Service de Presse Areva-04-05-09
Niger
Imouraren, le 4 mai 2009
Son Excellence Mamadou Tandja, Président de la République du Niger, a posé aujourd’hui la première pierre du complexe minier d’Imouraren en présence d’Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, et Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’AREVA. Plusieurs centaines de personnes (citoyens nigériens, représentants des autorités nigériennes et du groupe AREVA, médias) ont assisté à la cérémonie organisée pour l’occasion.
Imouraren devrait à terme représenter la plus importante mine d’uranium à ciel ouvert d’Afrique et la deuxième au monde. La production, prévue pour durer plus de 35 ans, atteindra à terme 5000 tonnes par an et permettra au Niger de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium en doublant sa production actuelle. L’exploitation du site d’Imouraren requiert un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros. Elle permet la création de près de 1 400 emplois directs.
Outre l’apport financier généré par l’exploitation minière, AREVA poursuivra et renforcera sa politique de soutien au développement socio-économique du Niger. Déployée au sein de structures impliquant toutes les parties prenantes locales, cette action concerne les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation, des transports et de l’accès à l’eau et à l’énergie des populations locales. Elle représente, pour les cinq prochaines années, un engagement financier évalué à 6 millions d’euros par an.
« Avec le lancement de la construction des infrastructures minières d’Imouraren, AREVA renforce un partenariat historique et solidaire qui lie le groupe au Niger depuis plus de quarante ans », a déclaré Anne Lauvergeon.
- A propos
Partout dans le monde, AREVA fournit à ses clients des solutions pour produire de l’énergie sans CO2 et acheminer l’électricité. Le groupe a développé une expertise et un savoir-faire qui font de lui un acteur de référence, au coeur des grands enjeux énergétiques. Numéro un mondial du nucléaire, AREVA propose une offre intégrée unique qui couvre toutes les étapes du cycle du combustible, la conception et la construction de réacteurs nucléaires et les services associés. Le groupe développe par ailleurs ses activités dans les énergies renouvelables (biomasse, éolien offshore, pile à combustible…). AREVA est également l’un des leaders mondiaux du transport et de la distribution de l’électricité et offre à ses clients une gamme complète de solutions pour améliorer la stabilité et l’efficacité énergétique des réseaux. Parce que le développement durable est au coeur de la stratégie industrielle du groupe, ses 75 000 collaborateurs travaillent quotidiennement à faire d’AREVA un acteur industriel responsable, qui contribue à fournir, au plus grand nombre, une énergie toujours plus sûre, plus propre et plus économique.
- Service de Presse
Patricia Marie
Julien Duperray
Fleur Floquet-Daubigeon
Pauline Briand
T : 01 34 96 12 15
F : 01 34 96 16 54
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Le Niger, la France et l’uranium : fin d’un bras de fer politico-économique de deux ans
AFP / 04 mai 2009 13h36
LAGOS - En donnant lundi le coup d’envoi des travaux sur la mine stratégique géante d’uranium d’Imouraren en présence d’un ministre français et de la patronne du groupe nucléaire français Areva, le président nigérien Mamadou Tandja a mis fin à deux années de brouilles et de difficultés entre Paris et Niamey.
Pour le Niger, c’est à l’horizon 2012 la garantie de revenus substantiels et de devenir le second producteur mondial (il est actuellement le 3e), et pour la France c’est la sécurisation de cet approvisionnement essentiel tout en préservant de bonnes relations avec son ancienne colonie, à laquelle elle fournit une aide budgétaire d’environ 8 millions d’euros par an.
Début janvier dernier, Areva avait signé avec le gouvernement du Niger une convention qui lui attribuait le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, "la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde", selon le numéro un mondial du nucléaire civil.
Areva détiendra 66,65% de la société créée en vue de l’exploitation du gisement, l’Etat du Niger 33,35%.
Le démarrage de la production "à l’horizon 2012 permettra au Niger de doubler sa production actuelle et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium", indiquait alors Areva.
Le gisement devrait produire 5.000 tonnes d’uranium par an à plein régime pendant plus de 35 ans. Il fera l’objet d’un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros et engendrera près de 1.400 emplois directs.
Mais pour en arriver à cet accord stratégique - un tiers de l’électricité d’origine nucléaire produite par EDF (Electricité de France) dépend de l’uranium nigérien -, il a fallu passer par des soubresauts "post-coloniaux" et une remise en cause par Niamey, parfois virulente, de la toute-puissance de l’opérateur français, également en butte à des Ong qui dénoncent sans relâche un désastre écologique et sanitaire lié à l’extraction du minerai radioactif.
Pendant de longs mois, Areva a ainsi été l’objet au Niger d’une campagne de presse et de manifestations, accusé notamment un temps de soutenir la rébellion touareg qui avait ressurgi début 2007 dans le nord du pays, précisément la zone uranifère.
La tension était montée à son comble avec l’expulsion en juillet 2007 du directeur local d’Areva, Dominique Pin, soupçonné par les autorités de financer la rébellion, une accusation fermement rejetée par Areva.
Sous la pression, Areva avait déjà concédé une hausse du prix d’achat et accepté de céder 300 tonnes au gouvernement nigérien pour le vendre directement.
Parallèlement, les autorités nigériennes accordaient des licences de prospection à des groupes canadiens ou chinois. "Il y a de la place pour tout le monde", relativisait alors un cadre d’Areva sous couvert d’anonymat.
Présent depuis 40 ans dans le pays, le groupe s’est alors armé de patience, tandis que Paris dépêchait régulièrement des émissaires pour tenter d’arrondir les angles.
Lors de son déplacement de quelques heures à Niamey fin mars dernier en compagnie d’Anne Lauvergon, la patronne d’Areva, le président français Nicolas Sarkozy a lui aussi tenu à casser l’image d’une France "prédatrice".
"Au Niger, la France a des intérêts, elle les assume, elle les promeut, mais en toute transparence", avait-il assuré dans un entretien accordé au journal nigérien Le Sahel.
Coincidence, la cérémonie du premier coup de pioche symbolique est intervenue au lendemain d’une rencontre à Agadez (nord) entre le président Tandja et des chefs rebelles touareg, une première depuis la résurgence d’une rébellion début 2007.
Niger : le président Tandja a rencontré des rebelles touareg, propose une amnistie s’ils déposent les armes
AFP 04.05.09 | 10h29
Niger
Niger : le président Tandja a rencontré des rebelles touareg, propose une amnistie s’ils déposent les armes
Le président nigérien Mamadou Tandja a rencontré dimanche soir à Agadez (nord) des rebelles touareg auxquels il a promis une amnistie s’ils déposent les armes, a-t-on appris de source officielle lundi.
C’est la première fois que le président Tandja accepte de rencontrer des chefs rebelles depuis la reprise de la rébellion dans le nord du pays début 2007 avec l’apparition du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).
C’est également la première fois qu’il se rendait dans la zone de conflit depuis plus de deux ans. "Depuis longtemps nous les avions appelés à déposer les armes et à venir construire le pays avec nous. Nous leur pardonnons car nous voulons la paix au Niger", a déclaré à la radio le président à l’issue d’une rencontre à Agadez avec une dizaine de représentants de trois groupes rebelles touareg.
"On ne construit pas un pays les armes à la main (...) revenez travailler pour développer votre pays", a lancé en langue haoussa M. Tandja qui, ces deux dernières années, avait toujours refusé le dialogue et qualifié les chefs rebelles de "bandits" et "trafiquants de drogue".
Aucune date pour un désarmement éventuel ou la signature d’un accord de paix n’a été toutefois annoncé à l’issue de cette rencontre. On ignorait encore lundi la réaction des groupes rebelles aux ouvertures du président. Les délégués touareg étaient arrivés de Libye à bord d’un avion affrété par les autorités libyennes.
Rebellion touarègue au Niger : le triomphe de la realpolitik
Mahorou KANAZOE-04.05.2009
La politique est l’art du compromis. Alors qu’il y a encore quelques mois, le président nigérien tenait un discours guerrier contre les "bandits armés", il pourrait aujourd’hui s’asseoir à la même table que ces "bandits" devenus fréquentables. La stratégie d’approche du phénomène touareg a donc viré à 180 degrés. Beaucoup d’eau a en effet coulé sous les ponts. Face à l’impasse, le pouvoir nigérien a opéré progressivement un changement d’approche.
Depuis le forum pour la paix à la rencontre de Tripoli avec les mouvements rebelles, en passant par la visite de Moammar Kadafi à Niamey et le discours de la main tendue du Premier ministre, des signes d’une décrispation se faisaient sentir. La rencontre prévue à Agadez, entre le président Tandja et les groupes rebelles, si elle a lieu, est donc l’aboutissement d’un processus bien mûri. Le prétexte choisi pour organiser ces premiers contacts est d’ailleurs très symbolique.
Le président nigérien établit, peut-être involontairement, un lien entre la rébellion et les ressources minières. Car c’est en marge de l’inauguration d’une importante exploitation minière, que ce "dialogue direct" à la nigérienne est envisagé. Or l’une des principales revendications du mouvement touareg porte sur la juste répartition des revenus générés par l’exploitation des ressources minières. Il est indispensable donc qu’une aussi importante activité économique soit menée dans la quiétude, sans risque d’être perturbée par des rebelles en armes.
Tandja fait ainsi d’une pierre, deux coups, dans son expédition d’Agadez. Tout en ramenant la concorde avec la rébellion touarègue, il favorise le développement sécurisé de l’industrie minière. Mais il pourrait espérer d’autres fruits de sa nouvelle politique. Si les rebelles déposent les armes, ce sont autant de relais en moins pour l’intégrisme islamiste matérialisé par Al Qaïda au Maghreb islamique. Ce mouvement ne peut en effet évoluer dans ces vastes étendues désertiques et réussir ses opérations de prise d’otages sans des complicités internes.
Il fallait donc le couper de certains appuis possibles. Outre les enjeux sécuritaires et économiques, le retour de la paix dans le Nord Niger a des retombées politiques pour Tandja dont on connaît les velléités pour rester au pouvoir au-delà de son mandat légal.
Il ne peut cependant éviter de partager avec la Libye les gloires d’une éventuelle victoire de la paix sur la guerre. Quelque peu déçu dans le processus malien où l’Algérie lui a ravi la vedette, le guide libyen prend sa revanche au Niger où il a l’exclusivité de la médiation. En tant que parrain de la CENSAD, voisin du Niger et président en exercice de l’UA, une médiation réussie dans le dossier touareg nigérien ne pouvait mieux tomber pour Kadafi. Ces petits calculs sont inévitables en politique. Pourvu seulement qu’ils n’éclipsent pas l’essentiel, c’est-à-dire le retour à une paix cette fois définitive dans le Nord Niger.
Par Mahorou KANAZOE
Une rencontre porteuse d’espoir au nord du Niger
Raliou Hamed-Assaleh-RFI- 04/05/2009 à 03:16 TU
Une rencontre porteuse d’espoir au nord du Niger
Le président du Niger, Mamadou Tandja, a rencontré les représentants de trois mouvements de la rébellion du Nord-Niger, en provenance de Tripoli. C’est en effet sous les auspices du régime libyen que le dialogue s’est amorcé entre le gouvernement nigérien et la rébellion. A l’issue de la réunion, tant le chef de l’Etat que les délégués des mouvements touaregs ont exprimé leur satisfaction. Mamadou Tandja a invité ses interlocuteurs rebelles à l’accompagner lundi à l’inauguration de la mine d’uranium d’Imouraren. C’est cette cérémonie qui motivait officiellement le déplacement dans le nord du pays du président Tandja.
Le vol en provenance de Tripoli qui transportait la délégation rebelle s’est posé à Agadez en début d’après-midi. Les émissaires des différents groupes armés ont été accueillis par le ministre nigérien de l’Intérieur, avec qui ils ont eu un bref entretien dans le salon d’honneur de l’aéroport.
Les trois fronts armés, MNJ, FFR et FPN sont représentés. La rencontre tant attendue avec le président de la République, s’est tenue à huis clos, quelques heures plus tard, à la résidence du gouverneur.
Au bout d’une heure d’entretien, le président de la République, Tandja Mamadou est sorti pour répondre aux questions des nombreux journalistes qui attendaient. « C’est une satisfaction totale d’avoir aujourd’hui rencontré les enfants, nos enfants nigériens, qui depuis trois ans ont pris les armes. »
Quand à la délégation des différents fronts, sa sortie de salle a donné lieu à une ambiance de retrouvailles avec les amis et proches.
- Témoignage d’un délégué du MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice) :
« depuis le début de la rébellion nous avons eu à libérer plus de 85 prisonniers, et le dernier prisonnier que nous venons de remettre, le lieutenant Abdelaziz, est le témoignage que nous, nous voulons la paix ».
L’entretien se résume en deux mots : nous avons écouté le chef de l’Etat et à notre tour, nous lui avons soumis nos doléances.
- Le président Mamadou Tandja exprime sa satisfaction à l’issue de la réunion avec les représentants des rebelles touaregs
« Une satisfaction totale d’avoir aujourd’hui rencontré les enfants, nos enfants nigériens qui depuis trois ans ont pris les armes et qui aujourd’hui ont décidé de les déposer... On se met au travail de construction nationale... Les armes, on doit les laisser de côté... »
- Saidou Kaocen Maïga, délégué du FFR, le Front des Forces de Redressement, exprime la même satisfaction
« ... une audience de retrouvailles... nous avons exprimé notre plaisir de nous retrouver ici ensemble... Nous nous sommes parlé (comme) entre un père et ses fils... le dépôt des armes va être une affaire assez longue... pas de calendrier établi... »
3 Messages de forum
dimanche 3 mai 2009
Tandja à Agadez, une première depuis deux ans
RFI - 03/05/2009 à 14:19 TU
dimanche 3 mai 2009
Mamadou Tandja est arrivé ce dimanche à Agadez dand le nord du Niger. Il est accompagné du président de l’Assemblée nationale. Cela fait deux ans que le président nigérien ne s’est pas déplacé dans cette région du pays en proie à une rébellion touareg. Il doit inaugurer demain, lundi, la mine d’uranium d’Imouraren en présence du ministre français de la Coopération Alain Joyandet. Il devrait aussi rencontrer des représentants des différents fronts de la rébellion.
Jusque-là, les rebelles touaregs étaient considérés par les autorités comme des bandits armés et des trafiquants de drogue. Il n’était donc pas question de dialoguer avec eux. D’où l’importance de la rencontre annoncée entre les rebelles et le chef d’Etat en personne.
En février dernier déjà, un changement de cap avait été amorcé. Une délégation gouvernementale de haut niveau avait alors rencontré la rébellion à Tripoli sous les auspices de Mouammar Kadhafi. Une rébellion appelée à déposer les armes par le Guide libyen.
Aujourd’hui, la situation s’est apaisée sur le terrain. Les rebelles du MNJ n’ont entre leurs mains plus qu’un seul otage militaire qui pourrait être libéré dans les prochaines 24 heures.
Plus que jamais, les autorités ont intérêt à pacifier la région. Demain la mine d’Imouraren sera inaugurée. Un gisement qui devrait donner lieu à la construction d’infrastructures de transport qu’il faudra sécuriser.
L’enjeu est grand. Avec l’exploitation de cette nouvelle mine d’uranium, le Niger devrait devenir le deuxième producteur mondial.
Niger-Les Touaregs libèrent un dernier soldat, Tandja les reçoit
Abdoulay Massalaki-Reuter-3 mai 2009 18h20
NIAMEY, 3 mai (Reuters) - Enterrant la hache de guerre, les rebelles touaregs du Niger ont libéré dimanche à Agadez, dans le nord du pays, le dernier militaire qu’ils détenaient en otage, a annoncé le ministre de l’Intérieur Albadé Abouba.
Ce dernier a annoncé que, en conséquence, le président Mamadou Tandja, qui se trouve à Agadez, recevrait pour la première fois dans la soirée des représentants du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).
Le sous-officier libéré avait été capturé lors d’un raid du MNJ contre une base militaire en juin 2007, quatre mois après le déclenchement de la rébellion.
Tandja, qui avait refusé jusqu’à présent toute négociation avec le MNJ, qualifié de bande de trafiquants d’armes et de drogue, recevra des délégués de toutes les factions.
Parmi elles figurent les rebelles touaregs dissidents du Front des forces de redressement (FFR) et du Front patriotique nigérien (FPN).
"Tout ceci rentre dans le cadre de la dynamique de la paix dans laquelle nous sommes résolument engagés depuis la rencontre qu’il y a eu à Syrte, en Libye, il y a environ un mois", a dit Abouba.
Lors de cette réunion de deux jours organisée sous l’égide du colonel Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, les autorités et les factions insurgées s’étaient engagées à oeuvrer au rétablissement de la paix dans le Nord uranifère.
Les rebelles réclamaient davantage d’autonomie pour la région d’Agadez et un partage des bénéfices tirés de l’uranium extrait depuis une quarantaine d’années par le groupe nucléaire français Areva.
RDV entre Tandja et une délégation représentant les fronts de la rébellion touareg
03-05-09
RDV à Agadez tout à l'heure
RDV entre Tandja et une délégation représentant les fronts de la rébellion touareg
aujourd'hui à Agadez
Tandja attendu à Agadez
La délégation "rebelle" arrive de Libye
Le MNJ libèrera son dernier prisonnier
les agadéziens sont nombreux à attendre à l'aéroport
...
Infos confirmées sur RFI
samedi 2 mai 2009
nouveau bureau communal de Kidal
nouveau bureau communal de Kidal | Nom : Abdou Salam ag Assalatt
source/kidal info | 01/05/2009 - 22H06
Maire : Arbacane Ag Abzeyack Comptable
1er adjoint : Abda ag Kazina juriste
2ème adjoint : Hamma Ag Malik notable
3ème adjoint : Tilga ag Bady operateur economique
Conseillère à l'assainissement : Fatma Wallet Inawelane
Et merci pour tous ceux qui nous ont soutenu et d'ailleurs meme à ceux qui ne nous ont pas voté . Nous respectons leur choix et leur combat tout a fait legitime pour des candidats auxquels ils ont placé leur confiance. Nous tacherons de satisfaire tout le monde en travaillant dans l'interet de Kidal.
Je suis moi meme candidat au poste de Président de l'Assemblée Régionale pour l'interet de cette région qui n'a que trop souffert. Mes remerciements aussi à tous ceux qui nous ont presenté leurs chaleureuses felicitaions
L’école devenue orpheline de Tezirzayt
Kurt Pelda-NZZ On-line - le 30 avril 2009
L’école devenue orpheline de Tezirzayt
samedi 2 mai 2009
A côté de l’école de Tezirzayt se trouvent deux camions de l’armée brûlés. Environ deux ans avant, les forces armées nigériennes ont transformé la petite maison avec ses deux classes en base. Depuis ce temps-là, les enfants de Tuareg ne vont plus dans les alentours à la leçon. Des civils informent que, alors, les soldats avaient tourmenté le Tuareg et avaient parfois appuyé avec des bottes.
Turban noir, lunettes de soleil blanches - des contrastes dans le Sahara. Ce combattant rappelle à un héros du cinéma furieux de tir des années 80. Des munitions sont assez disponibles. Des tôles de sable sont presque aussi importantes dans le désert que des mitrailleuses. Les nomades qui voulaient imprégner ses animaux aux puits de Tezirzayt, se seraient trouvés sous le soupçon général de soutenir les rebelles du Mouvement du Nigériens pour la le Justice (MNJ). Enfin, des soldats auraient tué trois vieux hommes de la manière bestiale. La tombe délimitée avec des pierres se trouve seulement quelques pas de l’école éloigne. Parmi les tués, le père du chef d’état-major général MNJ Kalakouwa s’est aussi , raconte l’un des rebelles.Trop sûrement senti.
Après le meurtre les insurgés décidaient d’attaquer la base de l’armée. A l’école se trouvait le cantonnement du commandant. Les soldats campaient au contraire en plein air. Ils ne tenaient pas un anneau de la défense avec des tranchées et nids de mitrailleuse pour absolument, on se sentait, peut-être, trop sûrement. Pour les rebelles avec les leurs maniable Pick-ups, il n’était pas difficile ainsi de fouler aux pieds la base.
Des squelettes sous le camion brûlé témoignent des pertes de l’armée. Avec cela, les soldats avaient évidemment aussi de lourds lance-grenades avec de grandes quantités des munitions. Beaucoup d’obus volaient à l’attaque sans intention dans l’air. Ainsi, les deux camions devenaient des échardes formellement crible. Dans le sable, des pièces des obus de 120 millimètres entourent, à côté de cela aussi chaque quantité d’obus non-éclaté.
D’autre part, de l’école, un cratère de bombe immense s’ouvre dans la terre . Il vient des attaques aériennes qui volaient les hélicoptères de lutte nigériens en été un an avant, quand l’armée Tezirzayt reconquérait pour un court temps. Les représailles de l’armée et les batailles ont chassé la population autour de Tezirzayt. Est resté seulement justement la une de soi-disant 200 familles. Nous rencontrons quelques femmes et filles en bas dans la vallée au puits à roue.
Les combattants les aident à imprégner les moutons et les chèvres. Ils racontent, les deux puits de Tezirzayt auraient été construites par Mano Dayak, un célèbre Targi (le singulier de Tuareg) et le chef de rebelle dans la révolte de 1991 jusqu’à 1995. L’aéroport international d’Agades est spécifié d’après celui-ci, la porte au nord nigérien et au désert de Ténéré. Derrière la vallée, dans un rassemblement des dunes de sable imposantes, les dévastent guerilleros donnent une présentation militaire. Ils à des planches avec leur Toyota une pente en haut. En haut arrivé, sautent les combattants des couchettes et attaquent les positions d’un adversaire imaginaire. Des commandements sont aboyés, des armes cliquettent. Entre-temps, les chauffeurs réalisent quelques tours d’adresse avec leurs véhicules tout terrain vides, ils tournent dans le cercle et les tourbillons .
Le chef d’état-major général Kalakouwa s’essaie à la pente raide d’une dune majestueuse - et reste en panne dans le sable. Avec cela Toyota se trouve dans une telle inclinaison que les rebelles dégringolent avec à des fusils de tempête, bazookas et bandes de mitrailleuse de la surface de chargement. Heureusement, personne ne se blesse. En vain les hommes, les roues essaient de pousser librement à des bouteilles et aux voitures. Baba s’approche en arrière les nôtres Pick-up pour tirer Toyota eingesandeten de la pente de dune. Un câble de remorquage manque, ainsi les deux voitures sont connectées à une tôle de sable. Les combattants lient solidement la tôle solide au châssis des deux Pick-ups, et alors, Baba libère Toyota de sa situation épineuse. Un piège explosif ?
A la limite du Wadis dans lequel nous avons cassé notre gîte se trouve un abattis ouvert de la tôle ondulée. C’est l’endroit idéal pour une douche. Je prends un jerricane à moitié plein et une gamelle avec laquelle je verse l’eau sur la tête à moi. Pour un court temps, je tremble pendant que les gouttes sur mon corps s’évaporent. Donc, même dans le sable, les sombres taches d’eau disparaissent déjà après un court temps.
Un drap au séchage n’est pas nécessaire. Pour la première fois en ce voyage, je me sens de nouveau proprement. C’est la date de s’accorder les vêtements frais. Cela mène immédiatement vers une manière d’exaltation. Seulement pour le turban vital, je n’ai aucun dédommagement. Derrière les montagnes d’Air périt le soleil. Je grimpe une hauteur rocheuse qui offre un regard énorme sur les dunes qui s’allument kitsch rose dans les derniers rayons de soleil. Comme je me tourne, je découvre une caisse à bois cachée dans une fente de roche. Elle contenait avant deux obus de 120 millimètres, comme je retire de l’inscription.
Entre temps, est Amoumoune, le vétérinaire, du camp , me met en garde d’ouvrir la boîte de la curiosité. Un piège explosif pourrait être caché en cela. Amoumoune se joint à moi et nous jouissons de la vue en commun. Je lui demande, pourquoi il boite. Cela aurait été un accident de motocyclette, il répond. Je ris et montre à Amoumoune les cicatrices à mon cou-de-pied qui viennent d’un accident de motocyclette au Kenya.Secrètement je pense, comme injuste le monde est, pourtant. Comme Suisse, je recevais l’aide médicale probablement la meilleure qu’il y a. Si Amoumoune avait eu seulement un approximativement si bon chirurgien, il ne devrait pas tirer son pied aujourd’hui, peut-être.
L’Algérie présidera la première brigade Nord Africaine
El Khabar-02-05-09
L’Algérie présidera la première brigade Nord Africaine
Les chefs d’état major des pays participant à la constitution de la brigade militaire Nord Africain ont annoncé que l’Algérie présidera cette force pendant une année, et le lancement d’une force opérationnelle dans quelques mois.
La capitale Libyenne, Tripoli, a vécu et durant trois jours la désignation définitive des structures, et l’inauguration officielle du siège du secrétariat exécutif, lieu de l’ex « base militaire » Américaine.
L’Algérie présidera officiellement la première année pour le lancement de la force Africaine opérationnelle de la zone Afrique du Nord, le Maroc qui « a suspendu son adhésion dans l’Union Africaine » n’a pas participé, ainsi que la Mauritanie à cause de l’ambiguïté de l’image politiquement depuis le putsch militaire de l’été dernier.
Tripoli a abrité l’ouverture du siège du secrétariat exécutif et la planification de la force Africaine opérationnelle Nord Africaine, et on a annoncé que la brigade sera fin prête au début de l’année prochaine, que présidera l’Algérie en parallèle, et les forces terrestres Algériennes prendront en charge l’un des trois centres de formation.
Les composants spéciaux de ladite force se constituent de « brigade d’infanterie, l’élément de la planification, le secrétariat exécutif, un élément aérien composé d’hélicoptères, bases logistiques et d’autres constituants, tel que le formateur de la police, formateur civil, observateurs militaires et des centres de formation « d’excellence », le siège de l’un d’entre eux en Algérie.
Le commandement de l’armée nationale populaire a terminé le pavillon réservé à la formation à l’école nationale préparatoire de Rouiba dans la première région militaire, où seront formés des cadres supérieurs, de civils et de militaires pour travailler avec cette force.
El Khabar
L’Algérie présidera la première brigade Nord Africaine
Les chefs d’état major des pays participant à la constitution de la brigade militaire Nord Africain ont annoncé que l’Algérie présidera cette force pendant une année, et le lancement d’une force opérationnelle dans quelques mois.
La capitale Libyenne, Tripoli, a vécu et durant trois jours la désignation définitive des structures, et l’inauguration officielle du siège du secrétariat exécutif, lieu de l’ex « base militaire » Américaine.
L’Algérie présidera officiellement la première année pour le lancement de la force Africaine opérationnelle de la zone Afrique du Nord, le Maroc qui « a suspendu son adhésion dans l’Union Africaine » n’a pas participé, ainsi que la Mauritanie à cause de l’ambiguïté de l’image politiquement depuis le putsch militaire de l’été dernier.
Tripoli a abrité l’ouverture du siège du secrétariat exécutif et la planification de la force Africaine opérationnelle Nord Africaine, et on a annoncé que la brigade sera fin prête au début de l’année prochaine, que présidera l’Algérie en parallèle, et les forces terrestres Algériennes prendront en charge l’un des trois centres de formation.
Les composants spéciaux de ladite force se constituent de « brigade d’infanterie, l’élément de la planification, le secrétariat exécutif, un élément aérien composé d’hélicoptères, bases logistiques et d’autres constituants, tel que le formateur de la police, formateur civil, observateurs militaires et des centres de formation « d’excellence », le siège de l’un d’entre eux en Algérie.
Le commandement de l’armée nationale populaire a terminé le pavillon réservé à la formation à l’école nationale préparatoire de Rouiba dans la première région militaire, où seront formés des cadres supérieurs, de civils et de militaires pour travailler avec cette force.
El Khabar
L’Algérie refuse aux équipes de renseignements Européens d’activer au Sud
El Khabar-02-05-09
L’Algérie refuse aux équipes de renseignements Européens d’activer au Sud
L’Algérie a refusé aux équipes de renseignements et aux forces spéciales Européennes, comme elle a refusé aux éléments de collection des renseignements, d’activer dans le Maghreb Arabe et au Sahel en contrepartie de fournir de plus de renseignements aux pays arabes sur l’activité des cellules Salafistes Djihadistes en Europe.
Des sources bien informées ont indiqué que l’Algérie a répondu à la demande des pays Européens par un refus catégorique, dans une réunion des responsables des appareils des renseignements Européens et Maghrébins et Africains à Marseille en France, pour coordonner les efforts de l’antiterrorisme dans les pays du Sahel.
Les pays participants, y compris l’Algérie, à la réunion securitaire secrète à Marseille durant le week-end dernier, ont constitué une commission de liaison securitaire de haut niveau pour l’échange des renseignements, comprenant des officiers de la sécurité et des renseignements de 16 pays Africains et Européens.
Une source securitaire a révélé à « El Khabar » que les délégués Algériens et Libyens ont refusé la demande formulée par les représentants de la France, l’Italie et l’Angleterre quant à la permission aux forces spéciales des pays Européens et aux éléments de collection des renseignements d’activer dans les pays du Maghreb Arabe et du Sahel, en contrepartie de leurs fournir plus de renseignements aux pays Maghrébins sur l’activité des cellules Salafistes Djihadistes en Europe.
Selon notre source, l’Algérie a affirmé que « l’intervention donnera aux terroristes un alibi pour leur présence sur ces terres », et le meilleur moyen pour contrer le terrorisme ici « est de soutenir les efforts de développement et la modernisation des infrastructures » Les pays Européens ont décidé de financer les appareils de renseignement Africains et de former leurs cadres pour faire face au terrorisme, et l’échange de renseignements sécuritaires minutieusement et rapidement, et intensifier les efforts de la poursuite des mouvements des bandes criminelles et des groupes terroristes au Sahara et les sites de leur présence et les sources de leurs financement.
Pauvre uranium !
Alain Faujas-Le Monde-03-05-09
Pauvre uranium !
samedi 2 mai 2009
La relance du nucléaire, avec une quarantaine de réacteurs en projet dans le monde et l’obligation de moins émettre de gaz à effet de serre, aurait pu faire croire que le combustible qui hérisse le poil de tous les écolos de la planète vaudrait son pesant d’or sous l’effet de cette boulimie généralisée.
Pas du tout. Certes, le prix de la livre d’uranium était bien passé de 10 dollars en 2002 à 138 dollars en 2007, sous l’effet d’une spéculation effrénée. Mais depuis ce pic, la dégringolade est constante et l’on a atteint cette semaine un médiocre 44 dollars (33,2 euros) la livre sur le marché au comptant, dit "spot".
D’un côté, les fonds spéculatifs en déroute étaient contraints de trouver des liquidités en cédant les mises qu’ils avaient imprudemment placées sur l’uranium. De l’autre, la montée en puissance de l’énergie nucléaire aurait dû, au moins partiellement, compenser ce retrait.
C’était sans compter avec le fait que le marché de l’uranium n’est pas un vrai marché. Quelque 90 % des transactions demeurent confidentielles, car elles sont conclues entre les mineurs, comme le numéro un Cameco ou son dauphin Areva, et les grands électriciens. Et conclues à très long terme puisque EDF se couvre à dix ans, par exemple.
En fait, les électriciens ont proprement étranglé la spéculation. Ils ont d’abord arrêté leurs achats au moment du pic, puis constitué des stocks. "Nous sommes en situation d’observation", reconnaît euphémiquement Daniel Leroy, directeur du combustible nucléaire à la direction production ingénierie d’EDF.
La sérénité des électriciens s’explique aussi par leurs "réserves secondaires" de carburant. Car ils peuvent recycler plutonium et uranium insuffisamment brûlés, opérations qui nécessitent évidemment pas mal d’électricité, mais qui peuvent se révéler moins onéreuses que l’achat d’un minerai manipulé par les hedge funds. "Ces ressources secondaires représentent aujourd’hui 10 % de nos besoins, déclare M. Leroy. Leur proportion passera à 20 % à partir de 2010."
Oligopole et techniques nucléaires ont rendu le prix de l’uranium complètement flasque. Ce qui plaît bien à M. Leroy. "L’uranium à 44 dollars la livre permet de rémunérer convenablement les mineurs sans étrangler les électriciens", commente-t-il. Objectif à long terme ? "Une fourchette entre 30 et 55 dollars." MM. les spéculateurs, passez au large !
Alain Faujas
Une interview avec Moussa Kaka, Journaliste, Niger
http://www.visamedias.info/index.php-02-05-09
"Si l’intimidation marchait, le journalisme n’existerait pas" : Moussa Kaka, journaliste, Niger
Né et élevé au Niger, Moussa Kaka a commencé sa carrière journalistique au Républicain, et acquis sa notoriété internationale comme correspondant de RFI et directeur de la station de radio Saraounia. En 2007 après avoir couvert en première ligne un groupe rebelle, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), Moussa Kaka a été arrêté et emprisonné durant plus d’un an pour une accusation de "complot contre l’autorité de l’Etat" pour avoir interviewer une chef rebel. Grâce à la mobilisation internationale et au soutien des organisations de défense de la liberté de la presse, son cas est resté sous le feu des projecteurs. Il s’entretien aujourd’hui avec l’Association Mondiale des Journaux.
En raison de vos activités, vous êtes constamment menacé directement ou indirectement par ceux dont vous dénoncez les exactions. En quoi ce travail contribue-t-il à promouvoir la liberté de la presse au Niger ?
La liberté de la presse représente beaucoup, en tant que concept. Malheureusement, elle n’a pas beaucoup d’impact concret dans des pays comme le Niger. Nous n’avons toujours pas le degré de liberté nécessaire pour faire correctement ce métier, et nous nous battons encore pour nos droits fondamentaux. Quelque chose ne tourne pas rond quand l’Etat peut intenter une action au pénal contre un journaliste. Les gens parlent toujours de moderniser l’Afrique, mais ça ne sera pas possible tant que des journalistes iront en prison pour ce qu’ils disent ou écrivent. Vous voulez la démocratie, alors laissez la presse faire son travail.
Au Niger, quels sont les sujets importants qui sont absents des nouvelles et pour quelles raisons ne sont-ils pas couverts ?
La rébellion au nord du pays est l’évènement le plus important au Niger, et pourtant personne ne peut en parler car le gouvernement censureamj-kaka_1.jpg toutes les informations. Les gens ignorent tout simplement ce qui se passe dans la région. Ces événements ont lieu à plus de 1.000 kilomètres de Niamey, et nous n’avons aucun contact avec ceux qui s’y trouvent. La situation est totalement irréelle : il y a une guerre civile et les gens en sont à peine conscients. Le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour empêcher la moindre information de parvenir à l’ensemble de la population, affirmant qu’il maîtrise la situation avec le soutien de la communauté internationale. Entre temps, deux journalistes canadiens ont disparu récemment alors qu’ils enquêtaient au Niger.
Les journalistes dans ce pays sont des amateurs. Il y a peu de formation car les écoles sont chères, et pas de formation veut dire pas de professionnalisme : pourtant la dernière fois que j’ai vérifié c’était bien une profession pas un passe-temps. Le pire dans tout ça, c’est que le gouvernement prend prétexte de notre amateurisme pour justifier les restrictions de à la liberté de la presse : nous sommes pris dans un cercle vicieux, nous marchons à reculons, les yeux bandés. Si nous ne sommes pas une source fiable, alors le gouvernement commencera à être considéré comme tel, et les gens ne feront plus confiance aux journalistes. A l’heure actuelle, on trouve plus de 20 quotidiens au Niger et c’est le chaos total : le développement professionnel en est au niveau zéro.
On ne peut pas attendre que chaque journaliste reçoive une formation : on doit s’attaquer au problème dès à présent. Les réseaux sont déjà en place. Si un journal en Allemagne par exemple pouvait en aider un autre au Niger, je serai le dernier à les en empêcher. A l’heure d’Internet, des téléphones portables et même des voyages low-cost, des partenariats professionnels sont possibles. Parler du développement, c’est bien, mais cela apparaît toujours comme un idéal, une pensée lointaine : travaillons ensemble, faisons-le dès maintenant.
Je pense qu’il est important que les journalistes soient sur le terrain, qu’ils soient en contact avec les gens. La vie ici est dure et les Nigériens ont besoin de sentir un lien avec les journalistes qui parlent d’eux. Nous ne pouvons pas nous isoler dans notre bulle. La crédibilité est essentielle dans ce travail : il faut s’appuyer sur des faits et des sources, car la seule façon de survivre est de protéger son intégrité. On va en prison ici quand on est accusé de diffamation. J’essaie de travailler en restant fidèle à mes convictions et de capter l’intérêt des gens, de leur faire savoir qu’il y a quelqu’un qui va au fond des choses, quels que soient les risques. D’ailleurs, si l’intimidation marchait, ce travail n’existerait pas, ou du moins je ne le pratiquerais pas. Je suis prêt à retourner en prison, sans hésitation.
Le gouvernement vous a emprisonné pendant plus d’un an, vous accusant "de complicité de complot contre l’autorité de l’Etat" pour avoir interviewé un chef rebelle touareg du Mouvement des Nigériens pour la Justice. Qu’avez-vous à dire à propos de ces accusations ?
Ces accusations n’avaient aucun fondement, et le premier juge lui-même a rejeté le réquisitoire du procureur sans même m’avoir entendu ! Même si la Justice est aveugle, elle a bien vu que j’étais innocent. Ensuite, une bataille juridique a été engagée à propos de la validité des écoutes téléphoniques de l’Etat : une bataille qui a duré 9 mois durant lesquels j’étais en prison. L’Etat était si anxieux de me faire condamner qu’il a formulé une nouvelle accusation criminelle quand il a senti qu’il perdait son procès. Mes trois derniers mois ont été purges car l’Etat est allé jusqu’à faire appel de ma libération. On en arrive à se demander quand est-ce que le 21ème siècle va enfin commencer.
Publié avec l’aimable autorisation de l’AMJ
vendredi 1 mai 2009
Niger : Le lobbying d’AREVA pour l’uranium du Niger 1 mai 2009, 17:00
Niger : Le lobbying d’AREVA pour l’uranium du Niger 1 mai 2009, 17:00
Niger : Le lobbying d’AREVA pour l’uranium du Niger 1 mai 2009, 17:00
L’indépendance énergétique française repose sur le nucléaire, mais aussi sur des amitiés avec des pays pas toujours fréquentables. Par exemple, le Niger, principal fournisseur de l’uranium utilisé dans les centrales françaises. Charlie a obtenu des preuves sur les tueries commises par les autorités de ce pays.
Notre enquête révèle les détails des prochaines actions de lobbying que compte entreprendre l’industriel français du nucléaire, Areva, pour faire oublier les origines politiques de cet uranium.
Au cours de notre enquête. Nous avons appris que le groupe Areva prépare pour le 25 mai une conférence de presse commune avec l’ONG Sherpa, une organisation spécialisée dans la défense des droits de l’Homme, fondée par l’avocat William Bourdon. A cette occasion, les dirigeants de Sherpa et d’Areva rendront publique la signature d’une convention pour la mise en place d’observatoires sanitaires et sociaux, d’abord au Gabon, puis éventuellement au Niger. Une manière pour l’industriel de donner des gages de sa bonne volonté. L’ONG garantira l’indépendance du dispositif.
Selon nos informations, le 4 avril dernier, Sherpa et Areva sont parvenus à un texte qui les a satisfaits. Interrogé sur ce partenariat, Yann Queinnec, le directeur de Sherpa, a refusé de commenter cette information, tout en confirmant l’existence de ces discussions.
A l’intérieur des mines, le droit social règne
La communication d’Areva autour de cette initiative s’intègre dans une campagne de lobbying plus large en faveur de son activité au Niger. Elle passe par l’organisation, le 4 mai prochain, d’un voyage de presse vers ses mines d’uranium dans ce pays. Une façon de rassurer les journalistes, en montrant que « les salariés nigériens bénéficient des mêmes normes que les salariés français », selon les propos que nous a confiés le directeur de la communication du groupe, Jacques-Emmanuel Saulnier.
Tandis qu’à l’Assemblée nationale l’industriel soigne ses réseaux d’influence. Au sein de la direction du groupe, un lobbyiste, Edouard Philippe, « chargé des relations avec les élus », suit les parlementaires chargés du Niger. Un entregent pas toujours assumé. Nous avons ainsi sollicité Marc Vampa, député de l’Eure et président du groupe d’amitié France-Niger à l’Assemblée. Nous souhaitions connaitre la nature de ses échanges avec Areva. Son assistante nous a rappelés pour nous expliquer qu’un « entretien ne leur semblait pas justifié ».
À l’entendre, Marc Vampa « ne rencontre pas les gens d’Areva. Il se contente d’animer des rencontres bilatérales avec les députés du Niger ». Des propos en contradiction avec ce que nous a déclaré le directeur de la communication d’Areva, qui nous a affirmé : « Edouard Philippe [le lobbyiste d’Areva] est en contact régulier avec Marc Vampa pour parler de la situation au Niger. »
On comprend mieux les efforts déployés par le directeur de la communication d’Areva, Jacques·Emmanuel Saulnier, qui a pour « obsession qu’il n’y ait pas de tabou » sur les activités nucléaires de son groupe. Un cap pas toujours facile à tenir. Parfois, à l’extérieur des mines d’Areva, la barbarie se banalise.
A l’extérieur des mines l’horreur règne
Au Niger, des inspecteurs de l’ONU attestent de nombreuses dérives sécuritaires, en marge des combats entre les autorités et un mouvement d’opposition armé touareg. le MNJ. Les forces gouvernementales pratiqueraient, de manière systématique, des exécutions sommaires de villageois suspectés de sympathie avec les rebelles. Dans une lettre du 13 août 2008, dont nous avons obtenu copie (voir fac-similé ci-contre), le rapporteur spécial des Nations unies, Philip Alston, estime que, depuis juin 2007, « au moins 78 personnes […) appartenant à la communauté touarègue auraient été abattues de manière extrajudiciaire dans les régions du nord » du Niger. Selon lui, il s’agirait de « représailles » contre des populations civiles perpétrées par les forces gouvernementales. En annexe de ce courrier sont référencées quinze tueries, intervenues entre le 10 juin 2007 et le 29 juin 2008, avec les actes de torture qui les ont accompagnées et les noms des victimes. Ainsi, entre le 21 et le 25 mars 2008, à Tamazlakh, deux enfants auraient été exécutés par l’armée, pour l’exemple. Le 26 mars, à Dabaga, des militaires auraient pris à partie un commerçant ; ils lui auraient coupé les oreilles à vif et mis le feu à ses cheveux avant de le poignarder.
Chez Areva, le directeur de la communication, Jacques-Emmanuel Saulnier, précise : « Nous n’intervenons pas sur ce qui se passe à l’extérieur de nos sites, nous sommes des industriels, nous ne faisons pas de politique. » Une appréciation que lui conteste un avocat français, Jérôme Be1kaIm, défenseur d’une association représentant des Touareg. Il accuse la direction d’Areva d’avoir déjà pris parti en faveur de l’armée nigérienne. À ce titre, Mr Belkaim a cité à comparaître Thierry d’Arbonneau, directeur de la sécurité au sein du groupe nucléaire, auquel il reproche d’avoir publiquement demandé à l’état français de donner des armes au Niger pour « mater la rébellion des Touareg », lors d’une réunion du Medef, en présence de la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie. L’affaire sera plaidée le 23 juin prochain devant le tribunal de grande instance de Paris. Quelle qu’en soit l’issue, pour l’avocat des Touareg il ne s’agit que de « la première étape d’une longue affaire judiciaire ». Selon lui, le véritable enjeu consiste, à terme, à « obtenir une reconnaissance du droit foncier des Touareg sur les tems dont ils ont été chassés et où sont exploitées des mines d’uranium »
Areva occulte la question de fond
Selon lui, au regard du droit des peuples autochtones, tel qu’il est reconnu par les Nations unies, les compagnies nucléaires occidentales, dont Areva, devraient verser « près de 200 millions d’euros » à ces peuples nomades autrefois expropriés (la Cogema, ancêtre d’Areva, opérait dans les mines du Niger dès 1969). D’autant que ces zones ont été rendues partiellement impropres à l’agriculture. Plusieurs nappes d’eau potable ont été contaminées par l’exploitation de l’uranium, quand elles n’ont pas été simplement asséchées, les installations minières d’Areva nécessitant, à elles seules, une consommation annuelle estimée à 8 millions de mètres cubes d’eau. De tels enjeux pourraient inciter les industriels à ne pas se préoccuper des civils touareg massacrés.
À travers ce dossier s’opposent ainsi deux analyses de la responsabilité sociale des grands opérateurs énergétiques. Pour les uns, au nom de l’indépendance énergétique de nos économies, le caractère stratégique de leurs implantations dans ces pays et les relations diplomatiques qui les sous-tendent les placent, bon gré mal gré, en position de partenaires, voire de complices, des dirigeants locaux qui leur permettent de prospérer. Pour les autres, leur responsabilité se limite aux événements qui se déroulent à l’intérieur de leurs sites. Point. C’est cette deuxième analyse que préfère retenir Areva. Et son lobbying se déploie pour nous convaincre du bienfondé de son choix.
Guillaume Dasqué & Agathe André
Charlie Hebdo
Communiqué de presse du FFR
Communiqué de presse du FFR
vendredi 1er mai 2009
Le Front des Forces de Redressement (FFR), réaffirme son attachement au processus de paix engagé en Libye, mais déplore le mutisme qui a suivi les déclarations d’intentions de Syrte.
Les efforts déployés par le Guide de la révolution Libyenne, Amghar Mouammar Khadaffi, Président de l’Union Africaine, ainsi que sa volonté de faire aboutir le processus de Paix dont il est le principal médiateur, méritent que les acteurs de part et d’autre (Libye, Niger et fronts armés) mettent de côté les préjugés et la négligence au profit de la réconciliation nationale.
Les Nigeriens dans leur ensemble, avaient nourris l’espoir d’un vrai retour à la paix, à l’occasion de la Journée Nationale de la Concorde du 24 avril dernier, mais au lieu de cela, le gouvernement privilégie les intérets de la multinationale AREVA au détriment de ceux du Niger en mobilisant des moyens colossaux pour l’inauguration du site uranifère d’Imouraren situé dans la zone du conflit et prévu pour le 4 mai prochain ; alors qu’aucun effort sérieux n’est conssenti pour la Paix.
En cela le FFR, prend les Nigeriens à témoins de cette mise en scène qui cache des intérets mercantiles et non l’intéret de la Nation ni celui des populations civiles.
Le peuple Nigerien mérite qu’un processus de Paix sérieux soit entamé au lieu de se livrer à des démarches informelles qui visent à divertir l’opinion Nationale et Internationale.
Ceci exige qu’un effort soit consenti, notamment :
- la signature d’une treve,
- la levée de la mise en garde dans la zone de conflit (où en particulier se situe la future grandiose Mine d’Uranium),
- la libération des prisonniers civils,
- le retour de l’armée dans ses casernes,
- l’amnistie,
qui ne coutent rien à l’Etat.
Nous invitons les parties prenantes à faire honorable amende de nos sérieuses préoccupations, d’autant plus que la Libye ne menage aucun effort pour l’Instauration d’une Paix Durable dans la bande Sahelo-Saharienne.
Le Front
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