lundi 23 mars 2009

Poursuite de la Société AREVA et son directeur du Patrimoine et des personnes pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence racial


lundi 23 mars 2009, par temoust

COMMUNIQUE DE PRESSE

Une association touarègue du Niger et une ONG allemande de défense des droits de l’Homme poursuivent la Société AREVA et son directeur du Patrimoine et des personnes pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciale. La Société AREVA exploite l’uranium du Niger depuis les années 70 par l’intermédiaire des ses filiales la Société des Mines de l’Aïr ou SOMAIR et la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK).

L’ASSOCIATION ALHAK-EN-AKAL, émanation de la société civile touareg du Niger, Monsieur Boutali TCHIWERIN, ancien infirmier touareg d’Areva, et l’Association MENSCHENRECHTE 3000 E.V ont dans ces conditions cité à comparaître devant le Tribunal Correctionnel de Paris la Société AREVA et Monsieur Thierry d’ARBONNEAU pour avoir commis le 21 octobre 2008 à Paris les faits de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, faits prévus et réprimés par les articles 23 et 24 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881.

- La première audience de procédure se tiendra au Palais de Justice, Ile de la Cité, le 26 mars 2009 à 13h30, une conférence de presse sera donnée par les parties civiles après l’audience.

- Pour tout renseignement, contacter : le 06 06 34 40 29 pour l’association Alhak-n-Akal

- Pour tout information sur les faits et la procédure judiciaire, contacter : Me Jérôme Bouquet-Elkaïm, Avocat des plaignants, Tél.:02.23.20.90.50.

- RENCONTRE-PRESSE le 26 mars 2009 à 15 h au Tabac du Palais, 5 boulevard du Palais, 75004 Paris (face au Palais de Justice Contrairement à ce que prévoient les normes internationales en vigueur et le droit du Niger, les populations Touaregs sur le territoire traditionnel desquelles ces mines ont été exploitées n’ont jamais été consultées et n’ont jamais été à même de donner leur consentement préalable, libre et éclairé à ces activités minières.

Les impacts de l’exploitation de l’uranium sur la population autochtone Touareg ont été multiples :
Les problèmes sanitaires majeurs liés à la pollution radioactive ;
La contamination du sol et de la ressource en eau vitale pour les populations ;
Destruction des espaces naturels et de la faune ;
Spoliations territoriales, déplacements forcés sans indemnisation ;
Atteinte au mode de vie et à la culture Touaregs :

Plus récemment, la quasi-totalité des zones de pâturage et des zones aquifères des Touaregs ont été données en concession à des sociétés minières dont AREVA qui c’est vu octroyé des droit d’exploitation sur le nouveau gisement d’Imourarem.

L’ensemble de ces facteurs est en partie à l’origine de la rébellion touareg. A cela se sont ajoutées les multiples violations des droits de l’homme perpétrées par les forces armées du Niger à l’encontre de la population civile touareg : exécutions extrajudiciaires, tortures, déplacements forcés, destructions de biens nécessaire à la survie de la population civile, etc.

Les conditions de vie auxquelles sont soumises les populations Touareg du Nord Niger sont aujourd’hui de nature à entraîner à plus ou moins long terme leur destruction totale ou partielle.

Les faits poursuivis : C’est dans ce contexte que lors d’un colloque organisé le 21 octobre 2008 à Paris par le MEDEF sur le thème "Garantir « la sécurité économique », en présence de nombreux chefs d’entreprises et de Madame Michèle ALLIOT-MARIE, ministre de l’Intérieur, la Société AREVA et Monsieur Thierry d’ARBONNEAU Directeur de la sécurité et des personnes d’AREVA ont invité publiquement le Gouvernement Français à donner aux autorités nigériennes les moyens militaires "de mater la rébellion des Touaregs, ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion »". Ces propos, dans un contexte déjà dramatique, en revenaient à nier l’existence même et, a fortiori, les droits de la population touareg du Nord Niger.
Documents joints

* Dossier de presse Uranium Niger (PDF – 70.6 ko)

dimanche 22 mars 2009

Algérie : premières journées culturelles algériennes à Bamako



Par AFP , le 22/03/2009

La capitale malienne Bamako accueille jusqu'à mardi « les premières journées culturelles algériennes », destinées à renforcer les relations entre ces deux pays voisins. Près d'une centaine d'artistes et intellectuels algériens participent à ces journées, entamées samedi. Des projections de films, des expositions et un spectacle du ballet national d'Alger sont notamment au programme. "Par la culture, on peut consolider les relations entre nos deux pays, c'est le cas aujourd'hui", a déclaré à la presse Amadou Thiam, un responsable de la direction nationale de la Culture.

L'Algérie est le principal médiateur entre le gouvernement de Bamako et les rebelles touaregs du nord du pays. Un accord de paix avait été signé entre les deux parties en 2006 à Alger. L'Algérie avait suspendu un temps sa médiation, avant de la reprendre ces derniers mois pour obtenir un retour durable de la paix dans le nord malien.

Niger-juges : Refus d’un serment confessionnel

http://www.lejdd.fr-22-03-09

dimanche 22 mars 2009

Le Syndicat autonome des magistrats du Niger (Saman) a annoncé dimanche que les juges refuseraient de participer à l’organisation de la série d’élections prévues cette année pour protester contre l’obligation faite aux magistrats de prêter un serment confessionnel avant de superviser le scrutin. "Le conseil syndical national du Saman réuni samedi rejette toute participation à l’organisation des élections générales de 2009 tant que la disposition relative au serment confessionnel restera en vigueur", indique le premier syndicat de magistrats au Niger.

Marche suivie de meeting de la société civile à Niamey


Pana -Niamey - 21/03/2009

dimanche 22 mars 2009

Niamey, Niger - Des milliers de personnes ont pris part, samedi à Niamey, à une marche suivie de meeting, à l’appel de la Coalition des associations de la société civile nigérienne, en vue de protester contre le statut des députés, le train de vie de l’Etat, la cherté de la vie, l’introduction de la convention de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur le pont bascule pour les transports routiers.

La Coalition regroupe le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), la Convergence citoyenne et le Mouvement citoyen pour la République

La marche qui a conduit les manifestants de la place Toumo à celle de la Concertation, a été ponctuée de slogans hostiles au pouvoir et en particulier aux députés accusés de piller les maigres ressources de l’Etat en s’octroyant des indemnités "faramineuses".

Selon M. Nouhou Arzika, l’un des leaders du mouvement citoyen, cette manifestation est l’expression de l’exaspération des populations nigériennes face au comportement de dirigeants qui ne se soucient outre mesure de leur sort.

"Nous ne pouvons admettre que dans un pays comme le Niger où le gouvernement a des difficultés pour financer l’école, que des députés s’octroient des salaires "faramineux" ainsi que des "retraites dorées". Comparés aux enseignants contractuels exploités par l’Etat depuis plusieurs années et qui ne demandent rien d’autre que d’être intégrés à la fonction publique, je ne vois pas quel service ils ont rendu au Niger pour mériter des revenus aussi importants", a-t-il indiqué.

La question du statut du député est depuis quelques mois à l’origine d’une fronde sociale animée par les acteurs de la société civile nigérienne. Soumis à la Cour constitutionnelle pour examen, un projet de loi sur ce statut a, dans un premier temps, été jugé inconstitutionnel par cette juridiction qui l’a ensuite validé après révision.

Outre la question du statut des députés, la coalition de la société civile dénonce le train de vie de l’Etat, exigeant un audit global de toutes les sociétés d’Etat et d’économie mixte ainsi que des institutions de la République.

Pour le Dr Badié Hima du Mouvement citoyen, les dirigeants se doivent d’avoir une pensée pour les citoyens en revoyant leur copie. "Dans un pays comme le nôtre, il y a des comportements inadmissibles, surtout venant des gouvernants qui, en principe, doivent travailler au bonheur du peuple", a-t-il estimé.

Sur la question de l’introduction du pont-bascule contestée par les transporteurs, M. Arzika considère qu’elle participe d’un manque de vision de la part du gouvernement, qui se devait, selon lui, de prendre des mesures en amont dans le cadre de sa politique de transport.

"En décidant d’introduire le pont-bascule, le gouvernement augmente à la misère des populations qui ne pourront plus avoir accès à certains produits de première nécessité importés pour l’essentiel grâce à des camions étrangers dont le tonnage viole la convention de l’UEMOA", a-t-il affirmé, ajoutant que l’Etat aurait dû aider les opérateurs nigériens à disposer de camions de transport conformes.

L’introduction du pont-bascule par le Niger répond au souci du gouvernement de protéger les routes, objet de dégradation continue par les véhicules de transport à gros tonnage.

Niamey - 21/03/2009

Peuple Touareg/Niger/Mali/ Restez unis !

Samedi 21 mars 2009



Cette "chanson" de Lluís Llach que j'aime, je la dédie à tous mes amis Touareg du Niger et du Mali qui passent leur temps à se diviser.
Le Peuple Touareg disparait peu à peu. Ce n'est que dans un grand combat unitaire que la nation Touarègue trouvera un véritable chemin vers le développement.


« Estaca » signifie « pieu » en français. De fait le nom de la version française de la chanson est Le Pieu. Elle a été traduite en de nombreuses langues. Composé durant la dictature du Général Franco en Espagne, c'est un cri à l'unité d'action pour se libérer de l'oppression, pour atteindre la liberté.
D'abord symbole de la lutte contre l'oppression franquiste en Catalogne, elle est devenue un symbole de la lutte pour la liberté. (wikipedia)


L'estaca - Le pieu


Le grand-père Siset me parlait ainsi

Tôt le matin au portail

tandis qu'attendant le soleil,

nous regardions passer les charettes

Siset, ne voit tu pas le pieu

On nous sommes tous attachés,

Si nous ne nous détachons pas

Jamais nous ne pourrons nous libérer...

Si nous tirons tous il tombera

Et il ne peut plus tenir trés longtemps

Sûr qu'il tombe , tombe, tombe,

Il doit être déjà bien entamé

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.

Mais, Siset, il y a longtemps déjà

que l'on s' écorche les mains

Et quand la force m'abandonne

Il semble bien plus large et plus grand qu'avant.

Certainement qu'il est tout pourri,

Pourtant, Siset, il pèse tant!

Et parfois la force me manque.

Alors, chante moi encore ta chanson!

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.

On n'entend plus le vieux Siset

Un mauvais vent l'a emporté.

Qui sait où il est passé?

Et je reste seul au portail.

Et quand passent des jeunes,

Je tends le cou pour chanter

Le dernier chant de Siset

Le dernier qu'il m'ait appri.

Si je tire fort de mon côté,

Et que tu tires fort de ton côté,

Sûr qu'il tombe, tombe, tombe,

Et nous pourrons nous délivrer.



occitan touareg

Epopée des musiques noires/Amar Sundy


RFI
par Joe Farmer


Depuis Hoggar - Chicago - Paris (Vogue Records), son premier album paru en 1990, le guitariste Amar Sundy a su conserver une identité sonore unique née dans le désert saharien, nourrie du Blues ancestral afro-américain, et inspirée par des valeurs humaines essentielles, l'échange, la tolérance et le métissage culturel. 20 ans plus tard, sa musicalité s'est encore enrichie, et ses multiples rencontres ont accéléré l'universalité de son jeu.
Si Jadis, B.B. King, Albert Collins, Jimmy Johnson, Otis Rush, Albert King ou James Cotton lui donnaient les clés du Chicago Blues, c'est aujourd'hui Eric Bibb ou Pura Fé qui s'inspirent des ornementations touaregs de l'homme bleu. Avec Sadaka (Dixiefrog/Harmonia Mundi), Amar Sundy fait scintiller le Blues des sables, et invite au partage des connaissances. Le 24 mars prochain, il en fera la démonstration à Paris, au New Morning, en présence de nombreuses personnalités, et notamment, du vétéran, Joe Louis Walker, son vieux compagnon de route dans L'épopée des Musiques Noires.

→ Le site d'Amar Sundy

Afrique :Le président Obama désigne son secrétaire chargé des Affaires africaines

21 mars 2009, 09:10

Le président américain Barack Obama a désigné vendredi l’ambassadeur Johnnie Carson secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires africaines, a annoncé la Maison Blanche.

M. Carson fut adjoint de l’actuelle ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Susan Rice, lorsqu’elle était elle-même secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires africaines sous la chef de la diplomatie américaine Madeleine Albright.

Il était depuis 2006, après 37 années au département d’Etat, au National Intelligence Council du ministère des Affaires étrangères où il était chargé de l’Afrique, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Spécialiste de ce continent, M. Carson a été ambassadeur au Kenya (1999-2003), au Zimbabwe (1995-1997) et en Ouganda (1991-1994). Au cours de sa carrière, il a également rempli des missions au Botswana, au Mozambique et au Nigeria.

Dans les années 60, M. Carson avait été bénévole de l’organisation humanitaire Peace Corps en Tanzanie. Il a également obtenu un prix prestigieux pour son action dans la prévention du sida au Kenya.

AFP

samedi 21 mars 2009

Niger : M. Sarkozy au Niger fin mars avec Mme Lauvergeon (Areva)21 mars 2009, 09:43


Conférence de presse
Mardi 24 mars 2009 – 10h
Mairie du 2e arrondissement
8, rue de la Banque – PARIS

Organisée par le Réseau “Sortir du nucléaire”
avec (par ordre alphabétique)

Olivier Besancenot (NPA)
Cécile Duflot (les Verts)
Corinne Lepage (Cap21)
Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche)

et
Issouf Ag Maha, maire Touareg dont la commune a été… vendue à Areva
Stéphane Lhomme (Réseau “Sortir du nucléaire”)

Le Réseau “Sortir du nucléaire” a invité plusieurs personnalités politiques et de la société civile à s’exprimer, lors d’une Conférence de presse, juste avant le déplacement de M. Sarkozy au Niger fin mars. A cette occasion, M. Sarkozy doit assister à la signature de la convention entre le gouvernement du Niger et le groupe Areva pour l’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren, au nord du Niger.

L’objectif est d’extraire environ 5000 tonnes par an, ce qui en ferait la première mine d’uranium du monde. La société Areva a annoncé la création d’une société mixte dont elle détiendra plus de 66 % du capital contre seulement 33% pour le Niger lequel reste donc sous domination néocoloniale.

D’ailleurs, sur le plan économique, le Niger reste l’un des pays les plus pauvres du monde : 45 ans d’exploitation de l’uranium par Areva (auparavant Cogéma) n’ont rien apporté de bon aux populations du Niger, en particulier aux Touaregs, habitants traditionnels des régions du Nord du Niger, qui en sont chassés au profit des activités d’Areva.

Sur le plan environnemental, l’exploitation de l’uranium cause des dommages dramatiques (contaminations, assèchement des nappes phréatiques), et met en danger la santé des mineurs et des populations locales. De plus, d’immenses quantités de co2 sont émises lors des opérations d’extraction, de transformation et de transport de l’uranium.

A ce sujet, le Réseau “Sortir du nucléaire fait la lumière sur la surprenante “route de l’uranium”, lequel est transféré du Niger vers la France par camions (1600 km à travers l’Afrique), bateaux, trains, en passant par Cotonou (Bénin) puis Nantes, Narbonne, Tricastin… Notons enfin que, du fait de l’importation de l’uranium (le combustible des centrales), le nucléaire ne contribue pas à l’indépendance énergétique de la France.

Corinne Lepage

saharamedia

Communiqué de ralliement



Par F.P.N. le 20 mars 2009, 10:06 - Communiqués du FPN -

Convaincu que le dialogue et la reconciliation nationale constituent aujourd'hui la voie salutaire pour notre pays et nos populations martyrisées par deux années de conflit, je decide ce jour 20 Mars 2009 de rallier le front patriotique Nigerien afin de porter ma contribution à la construction d'une paix durable au Niger.
Fait à Djamena le 20 Mars 2009
Le commandant Kindo ZADA

Le Colonel Soumana DJIBO Chef du renseignement Militaire mis aux arrets.


Le chef d Etat Major de l'armée nigérienne, le général Moumouni Boureïma complice de l'assassinat du président nigérien Maïnassara Baré et de centaines d'exactions
à l'encontre de civils touaregs du Nord Niger, continue à sa guise à créer des clans au sein de l'armée. Des sources proches des Fan affirment que suite à des divergences d'opinion, le général a mis aux arrêts sans autre forme de procès le Colonel Soumana Djibo chef du renseignement militaire. L'homme fort de Yellou continuera-t-il à gérer l'armée comme sa propre milice ? Ou laissera-t-il la justice jouer son rôle ? Selon certains témoignages proche de l'Etat Major, le général et bon nombre d'officiers supérieurs seraient impliqués dans les Naco-trafiques et seraient en relation avec certains milieux islamistes de la sous région.

Média citoyen

Forum Mondial de l’eau : L’Afrique au cœur des débats


Patrick Cros developpementdurablelejournal.com 20-03-09

samedi 21 mars 2009

L’Afrique a été au cœur des discussions du Forum mondial de l’eau mercredi et jeudi, à Istanbul. La sécheresse frappe de nombreux pays du continent, en particulier dans la Corne africaine (Afrique de l’Est). La Libye en a profité pour dévoiler un gigantesque projet qui serait en voie d’achèvement : 4 000 km de canalisations qui permettront d’acheminer l’eau enfouie dans le Sahara jusqu’à la côte Nord du pays, densément peuplée.

Alors que le continent africain souffre cruellement de manque d’eau dans certaines de ses régions, La Libye a présenté cette semaine au Forum Mondial de l’eau, à Istanbul, les détails d’un gigantesque projet pour récupérer l’eau enfouie dans les profondeurs du Sahara. Baptisé « Great Man-Made River Project » ou GMR, ce projet a également été qualifié de … « huitième merveille du monde » par Mouammar Kadafi. Lancée officiellement en 1984, déjà réalisée aux deux tiers, la construction de 4 000 km de canalisations de 4 mètres de diamètre permettrait d’alimenter en eau les 5,7 millions d’habitants qui vivent dans la côte nord du pays (qui abritent 90% de la population et la capitale Tripoli). L’eau douce serait extraite à 500 mètres de profondeur par 1300 puits. Coût de ce plus grand projet d’irrigation au monde : plus de 33 milliards de dollars, incluant l’investissement initial et les coûts d’entretien sur 50 ans. Pour Fawzi al Sharief Saeid, responsable libyen de la gestion des eaux souterraines, « les études ont montré que le projet était plus économique que les autres alternatives » telles que la construction d’usines de dessalement ou l’importation d’eau depuis l’Europe. Selon les études libyennes, 4 860 années de réserves en eau souterraine seraient disponibles pour la Libye mais aussi pour les trois autres pays potentiellement concernés : le Soudan, le Tchad et l’Egypte.

La fin d’une réserve d’eau préservée ?

Gardé secret depuis des années, le projet libyen est rendu public pour la première fois. S’il a été salué par des membres de l’Unesco pour la transparence de sa présentation, il a également soulevé la perplexité chez nombres d’experts qui s’inquiètent des conséquences environnementales et économiques d’une opération d’une telle ampleur. Certains, comme Mark Smith, spécialiste de l’eau à l’IUCN (International Union for Conservation of Nature) redoutent l’exploitation intensive d’une eau « fossile » emmagasinée depuis des millénaires et qui ne pourra jamais être remplacée dans un Sahara aux très maigres précipitations. D’autres estiment l’investissement disproportionné, redoutent les réactions des voisins de la Libye et craignent une surenchère dans le pompage de cette eau du désert jusqu’à présent préservée.

20 mars 2009, Patrick Cros

Des centaines de millions de dollars gaspillés par les ONG en Afrique

Africatime / 7sur7 20/03/2009
samedi 21 mars 2009

Des centaines de millions de dollars ont été gaspillés dans des projets destinés à faciliter l’approvisionnement en eau de zones rurales en Afrique, en raison d’un manque de suivi, a accusé vendredi un centre de recherche britannique spécialisé dans le développement.

Des dizaines de milliers de puits en Afrique ne sont plus entretenus, délaissés par les gouvernements ou ONG qui les ont creusés, déplore dans un rapport l’Institut international pour l’Environnement et le Développement (IIED), basé à Londres.

"Dans l’Afrique rurale, quelque 50.000 points d’approvisionnement ont mal été utilisés, ce qui représente un gaspillage de 215 à 360 millions de dollars", a commenté Jamie Skinner, l’auteur du rapport.

"Cela paraît simple et évident, mais il faut le dire : il est inutile de creuser des puits s’il n’y a aucun système pour les entretenir", a-t-il expliqué.

"A chaque fois qu’un puits ne donne plus d’eau saine, les gens sont obligés de boire l’eau sale des rivières ou des mares, ce qui les expose à des maladies liées à l’eau", a-t-il ajouté.

A titre d’exemple, l’IIED indique que sur les 52 puits et systèmes d’approvisionnement en eau construits depuis les années 1980 par l’ONG Caritas dans la région de Kaolack, au Sénégal, seuls 33 fonctionnent encore aujourd’hui.

La Global Water Initiative, un projet lancé en commun par plusieurs ONG, a montré qu’au nord du Ghana, 58% des points d’eau artificiels ont besoin d’être réhabilités, note l’IIED. Dans l’ouest du Niger, sur 43 puits, 13 sont abandonnés, 18 ne fonctionnent pas plus de trois jours par an, et 12 pas plus d’une dizaine de jours par an.

L’IIED appelle les gouvernements et ONG à comprendre que financer les infrastructures n’est qu’une partie du problème. L’institut rappelle qu’il est aussi important d’investir dans des projets gérés par les communautés locales, avec une technologie appropriée, et de fournir le savoir-faire qui permet de faire perdurer ces initiatives. (belga) 20/03/09

Répond
samedi 21 mars 2009

Des centaines de millions de dollars ont été gaspillés dans des projets destinés à faciliter l’approvisionnement en eau de zones rurales en Afrique, en raison d’un manque de suivi, a accusé vendredi un centre de recherche britannique spécialisé dans le développement.

Des dizaines de milliers de puits en Afrique ne sont plus entretenus, délaissés par les gouvernements ou ONG qui les ont creusés, déplore dans un rapport l’Institut international pour l’Environnement et le Développement (IIED), basé à Londres.

"Dans l’Afrique rurale, quelque 50.000 points d’approvisionnement ont mal été utilisés, ce qui représente un gaspillage de 215 à 360 millions de dollars", a commenté Jamie Skinner, l’auteur du rapport.

"Cela paraît simple et évident, mais il faut le dire : il est inutile de creuser des puits s’il n’y a aucun système pour les entretenir", a-t-il expliqué.

"A chaque fois qu’un puits ne donne plus d’eau saine, les gens sont obligés de boire l’eau sale des rivières ou des mares, ce qui les expose à des maladies liées à l’eau", a-t-il ajouté.

A titre d’exemple, l’IIED indique que sur les 52 puits et systèmes d’approvisionnement en eau construits depuis les années 1980 par l’ONG Caritas dans la région de Kaolack, au Sénégal, seuls 33 fonctionnent encore aujourd’hui.

La Global Water Initiative, un projet lancé en commun par plusieurs ONG, a montré qu’au nord du Ghana, 58% des points d’eau artificiels ont besoin d’être réhabilités, note l’IIED. Dans l’ouest du Niger, sur 43 puits, 13 sont abandonnés, 18 ne fonctionnent pas plus de trois jours par an, et 12 pas plus d’une dizaine de jours par an.

L’IIED appelle les gouvernements et ONG à comprendre que financer les infrastructures n’est qu’une partie du problème. L’institut rappelle qu’il est aussi important d’investir dans des projets gérés par les communautés locales, avec une technologie appropriée, et de fournir le savoir-faire qui permet de faire perdurer ces initiatives. (belga) 20/03/09

Mali : libération du chauffeur de deux diplomates canadiens enlevés (ministère)


Tribune de Genève / AFP 21-03-09

samedi 21 mars 2009

BAMAKO, 21 mars 2009 | Le chauffeur nigérien de deux diplomates canadiens, dont l’enlèvement en décembre au Niger a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été libéré au Mali voisin, a-t-on appris samedi à Bamako auprès du ministère malien de la Défense.

AFP | 21.03.2009 |

vendredi 20 mars 2009

Ouverture de la première édition du festival de la concorde et de la cohésion sociale (FECCOS): Cadre rêvé pour nos éleveurs de se retrouver ..

Ouverture de la première édition du festival de la concorde et de la cohésion sociale (FECCOS): Cadre rêvé pour nos éleveurs de se retrouver pour vivre dans l'allégresse leur culture propre

Ecrit par M. S. Abandé Moctar (Sahel Quotidien du 18 Mars 2009),

Moustapha Kadi Le ministre de la Culture, des Arts et Loisirs, chargé de la Promotion de l'Entreprenariat Artistique, M. Oumaou Hadary, a présidé, le 12 mars dernier à Illéla (Tahoua), la cérémonie d'ouverture de la première édition du Festival de la concorde et de la cohésion sociale (FECCOS). Ce festival a pris fin le 14 mars 2009. Dans son allocution, M. Oumaou Hadary a tout d'abord rendu un hommage au promoteur de ce festival, qui n'est autre que M. Moustapha Kadi. Selon le ministre de la Culture, des Arts et Loisirs, chargé de la Promotion de l'Entreprenariat Artistique, son engagement pour la défense de la culture nigérienne, sous toutes ses formes, n'est plus à démontrer. ''Cette heureuse initiative qu'il a prise d'organiser à Illéla une manifestation de grande envergure centrée sur le Sharo cadre parfaitement avec les objectifs prioritaires de la Politique Culturelle Nationale voulue par les plus hautes autorités nigériennes, au premier rang desquelles SEM. Mamadou Tandja, Président de la République, Chef de l'Etat, et SEM. Seïni Oumarou, Premier ministre, Chef du gouvernement'', a-t-il dit.

Le Sharo, a-t-il précisé, pratique ancestrale connue dans de nombreuses communautés peulhes de notre pays, est aussi un événement social, culturel et festif important, fruit d'une histoire multiséculaire. A ce titre, il incombe aux différents acteurs (pouvoirs publics comme promoteurs privés ou autres personnes de bonne volonté) d'œuvrer à sa promotion et à sa pérennisation à travers les âges. ''Je puis vous assurer que mon département ministériel ne ménagera aucun effort pour soutenir toute initiative allant dans ce sens, d'autant plus que notre vœu ardent est de faire de la culture nigérienne un facteur de brassage supplémentaire et une base solide du développement socio-économique de notre pays'', a dit M. Oumaou Hadary.

Il a en outre affirmé que l'État n'a aucun intérêt à prétendre avoir le monopole de l'action culturelle, et qu'il ne peut du reste se poser en dépositaire exclusif. Toutes les énergies doivent donc être plus que jamais mobilisées au service de notre secteur culturel qui en a tant besoin. Pour le gouverneur de la Région de Tahoua, M. Mahamadou Zéty Maïga, la présente manifestation appelée festival de la concorde et de la cohésion sociale (FECCOS) est l'occasion rêvée pour tous nos éleveurs de se retrouver pour vivre dans l'allégresse et la joie leur culture propre. Selon lui, cet événement a une signification profonde. Il constitue le ciment de l'unité nationale entre les communautés de la zone agro-pastorale qui cohabitent depuis des décennies dans un espace naturel subissant, chaque jour qui passe, des pressions de tous ordres.

''Il est ensuite l'expression d'une volonté manifeste du gouvernement de la 5ème République, sous la conduite éclairée de SEM. Mamadou Tandja, Président de la République, Chef de l'Etat, de valoriser et pérenniser nos richesses culturelles ancestrales et à être toujours proche des populations pour mieux cerner leurs problèmes et leur apporter des solutions appropriées. Il est enfin l'occasion de mener des campagnes de sensibilisation sur la Paix, la gestion rationnelle de l'Environnement, le déparasitage et la vaccination des animaux, la lutte contre les IST-VIH-SIDA, la scolarisation de la jeune fille, la décentralisation et bien d'autres thèmes pertinents'', a-t-il souligné.

Saisissant cette occasion, le préfet d'Illéla, M. Ali Djadié, a voulu transmettre la gratitude des populations de sa localité à l'endroit du Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Tandja, qui, à travers son Programme spécial, a contribué à rehausser les conditions de bien-être de ces populations. Le président du Conseil municipal d'Illéla, M. Oumarou Cheffou, a souligné qu'outre le brassage des cultures, le FECCOS ouvrira à ces populations des possibilités d'affaires et d'investissements, avec l'arrivée des personnalités et des festivaliers dans la localité. C'est pourquoi il a demandé à tous de saisir cette chance offerte pour faire des affaires.

Pour sa part, le promoteur du FECCOS, M. Moustapha Kadi retiendra que la matérialisation de cet évènement est en elle-même un grand succès. ''Ce sport traditionnel qui relève du pouvoir mystique, du culte de l'esthétique et de la bravoure, mais qui malheureusement a été jusqu'ici abandonné à son sort, alors même que d'autres jeux traditionnels sont à leur énième édition, et sont déjà à leur stade de modernisation, de popularisation, de nationalisation et même d'internationalisation. Nous sommes convaincus que nous n'avons pas le droit de laisser dépérir le moindre pan de la culture nigérienne car pour nous, la culture en général, constitue la colonne vertébrale de toute nation'', a-t-il indiqué.

Mali : au moins 2 suspects arrêtés après l’enlèvement de 4 Européens

AFP 20-03-09
Mali


vendredi 20 mars 2009

BAMAKO (AFP) — Au moins "deux suspects" ont été arrêtés dans le nord du Mali, deux mois après l’enlèvement de quatre touristes européens au Niger qui avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-on appris vendredi de source sécuritaire.

Les quatre touristes européens - un couple de ressortissants suisses, une Allemande septuagénaire et un Britannique - avaient été enlevés le 22 janvier, dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger.

"A ce jour, vendredi, nous avons arrêté dans le nord du Mali au moins deux suspects dans l’enlèvement des quatre touristes européens. Deux suspects ont été transférés à Bamako", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire malienne, sans préciser leur nationalité ni les conditions de leur arrestation.

De son côté, une source indépendante dans le nord du Mali a fait état de quatre arrestations.

"Au total, il y a eu quatre suspects arrêtés. Certains ont été conduits à Bamako, d’autres sont encore en détention dans le nord", a affirmé cette source à l’AFP.

Les touristes avaient été enlevés alors qu’ils rentraient du festival de la culture nomade d’Andéramboukane (Mali) et voyageaient à bord de plusieurs véhicules, en convoi, à destination de Niamey.

Il y a un mois, la branche nord-africaine d’Al-Qaïda avait revendiqué leur enlèvement mais aussi celui de deux diplomates canadiens disparus en décembre au Niger, dans un enregistrement sonore diffusé par la chaîne satellitaire Al-Jazira.

Niger/E.O.T/"petites nouvelles" de Sikerat


Jeudi 19 mars 2009

Pour changer un peu de la situation de "crise" au nord-niger , je vous mets en ligne le dernier courrier du directeur de l'école de Sikerat ainsi qu'un petit dessin, le tout scanné par notre ami Baye.
Une série de dessins est à Agadez, mais scanner coûte cher et par courrier cela va être très long.
Pour info, le dernier courrier que j'ai envoyé à Agadez a mis 45 jours avant d'arriver à destination.
D'ici le mois de juin (2009 !) je compte vous faire passer les autres dessins des enfants de l'école...
Le Président de E.O.T

PROJET DE CHEMIN DE FER:Les decideurs politiques interpellés


Ecrit par Ibrahim Amadou (Roue de l’Histoire n° 448 du 18 Mars 2009),

C’est le samedi 14 mars dernier qu’ont pris fin les travaux de la première réunion des experts nigériens et béninois sur la réhabilitation et construction du chemin de fer Cotonou – Parakou – Dosso. Durant ces cinq jours de réflexion, ces experts, réunis dans la salle de réunion du projet AFRICA RAIL à l’Immeuble SONARA II, ont passé en revue toutes les possibilités de concrétisation de cet important chantier. Le handicap majeur qui plombe ce projet est d’ordre purement technique et financier. Pour la bonne marche du projet, les pays partie sont convenus de mettre la structure chargée de piloter les recherches sur le plan environnemental, économique et technique afin d’aboutir à un résultat probant. Le fonctionnement régulier de cette structure suppose un minimum, celui de voir les Etats procéder régulièrement au versement de leurs cotisations annuelles. Il est déplorable aujourd’hui de constater que le projet de construction du chemin de fer n’a fondamentalement pas progressé.

Et pour cause ! Certains pays n’honorent pas ou peu leur engagement du point de vue du versement des cotisations. Ces dernières sont de 45 millions par Etat. Les experts ont tenu à le rappeler dans une recommandation issue des travaux du 09 au 14 mars dernier. En effet, il est fondamental de multiplier les sessions mais, la difficulté réside dans le manque de moyens. Le projet AFRICA RAIL, selon les experts, doit disposer des ressources financières adéquates pour la poursuite de ses travaux et en appellent aux Etats pour qu’ils s’acquittent de leurs arriérés de cotisation.

Quelles que soient les études de faisabilités qui seront faites si les moyens font défaut, rien de concret ne peut être fait. Ces arriérés concernent aussi bien le Niger et les autres pays. La matérialisation de ce chantier de chemin de fer est aujourd’hui plus qu’une nécessité. Car, il n’est un secret pour personne que les difficultés liées au transport sont les vecteurs principaux de notre sous développement. A cela, s’ajoute l’état de dégradation continue des voies terrestres. Cet état de fait ramène fondamentalement le problème de cette construction de chemin de fer.

Le projet en effet date de la période coloniale et reste toujours en souffrance. L’unanimité autour de ces difficultés de transport ne soufre d’aucun doute. Notre pays, grâce à la volonté politique des autorités au plus haut sommet, s’est depuis un certain temps lancé dans le processus du développement accéléré de notre économie nationale avec la construction du second pont sur le fleuve Niger, la réalisation du vieux chantier du barrage de Kandadji, la construction prochaine d’une raffinerie de pétrole. Il ne doit cependant pas négliger cette variante aussi importante qu’est la finalisation du prolongement du chemin de fer du Bénin et du Niger.

Les experts sont toujours à pied d’oeuvre pour voir enfin la concrétisation de ce projet. Les décideurs politiques au plus haut niveau sont aussi conscients de ce problème. C’est d’ailleurs pourquoi, les chefs d’Etat du Bénin ont décidé solennellement en 2009 de réaliser le prolongement du chemin de fer de Parakou à Dosso et la réhabilitation du tronçon déjà existant entre Cotonou et Parakou. Les dés sont donc jetés, les choses pour ainsi dire commencent à prendre forme. Rien n’empêchera aux populations de croire à cette volonté politique. Les actes doivent nécessairement être accompagnés des actions concrètes. Au-delà des discours sur la question, une prise de conscience à tous les niveaux s’impose.

Les ministres des transports des pays concernés par la question du chemin de fer doivent conjuguer leurs efforts en vue de mettre définitivement à la disposition de la structure, qu’ils ont euxmêmes mise en place, les moyens conséquents en vue de l’aboutissement de ce projet, espèrent les experts. Pour cette remise effective de ce projet sur les rails, une étude de faisabilité technico-économique sur l’impact environnemental s’impose et doit prendre en compte tous les aspects fondamentaux à travers un avant projet sommaire (APS) et un avant projet détaillé (APD).

Cette étude prendra en compte le cadre institutionnel, la rentabilité financière et le montage financier du projet et surtout les besoins en personnels de toutes catégories et par voie de conséquence, les modalités de la formation, du recrutement et bien sûr le coup estimatif de cette opération. L’APD quant à lui doit mettre en relief les études détaillées et techniques et surtout ficeler le dossier d’appel d’offre des travaux de construction de ce tronçon Parakou – Dosso et la réhabilitation de celui déjà existant qui relie Cotonou à Parakou. Tout ceci ne peut être possible que si les moyens y afférents sont débloqués par le Niger et le Bénin.

Niger : accord dans le domaine de l’uranium avec la Corée du sud

romandienews / AFP 19-03-09
vendredi 20 mars 2009

NIAMEY - Le président de Korea Resources Corporation (KORES), Kim Shin-jong, a affirmé jeudi avoir signé un "Accord d’intention" avec le Niger pour la livraison de 400 tonnes d’uranium par an à la Corée du Sud.

"Nous avons signé avec le ministre nigérien des Mines un Accord d’intention et à partir de 2010 le Niger va nous approvisionner en uranium pour plus de 400 tonnes par an", a indiqué Kim Shin-jong à la télévision d’Etat à l’issue d’un entretien avec le président nigérien.

Les montants chiffrés de la future transaction n’ont pas été révélés.

"Nous sommes venus au Niger à cause de la bonne qualité de son uranium. Nous nous sommes promis de devenir des partenaires de confiance qui tiennent parole", a-t-il souligné.

KORES est une société publique sud-coréenne qui investi beaucoup dans l’uranium et dans les mines de cuivre en Afrique et l’Amérique du Sud.

Le Niger est troisième producteur mondial. La compagnie française Areva exploite depuis quarante ans deux gisements au Niger, l’un à ciel ouvert à Arlit et l’autre souterrain à Akokan, près d’Arlit, qui ont produit en 2006 près de 2.260 tonnes d’uranium.

De récents accords avec Areva permet au Niger de disposer d’une certaine quantité d’uranium qu’il pourra vendre directement sur le marché international.

En 2007, il a déjà vendu 300 tonnes d’uranium à l’américain Exelon pour quelque 20 milliards de francs CFA (41,71 millions de dollars).

En janvier dernier, Areva a décroché un permis pour exploiter à l’horizon 2012, le gisement d’Imouraren (nord) qui permettra au Niger de doubler sa production actuelle.

La paix par le développement du Nord-Mali : 10 000 réinsertions en vue à Gao, Kidal et Tombouctou


A Keita Aurore, 19/03/2009
jeudi 19 mars 2009

Cette nouvelle vague de réinsertions juvéniles est un maillon très important de la longue chaîne de réponses appropriées aux équations et besoins de développement du septentrion. Longtemps bloquée et rendue impossible avec l’instabilité des zones bénéficiaires, la mesure polarise les attentions depuis que le retour des combattants y a sonné le tocsin d’une atmosphère conviviale. Les modalités de son application viennent d’être passées au peigne fin des acteurs intéressés, la semaine dernière, à la faveur d’une dynamique participative insufflée par l’Agence de Développement du Nord-Mali, l’instrument de mise en œuvre du Programme de réinsertion socio-économique des jeunes.

C’est dans la foulée de l’Accord passé entre elles et l’Alliance du 23 Mai, en Juillet 2006 à Alger, que les autorités maliennes ont perçu la nécessité de faire face à la récurrente rébellion armée par un clin d’œil significatif à une jeunesse socialement fragilisée et fortement exposée aux tentations violentes. Il a été ainsi décidé de la prendre en compte dans les programmes de l’ADN, structure en charge des initiatives de développement du septentrion, depuis sa création en 2005. Cette recommandation de la 2ème session du Conseil d’Administration de l’Agence a été plus tard confortée par la mise en place, par décret présidentielle en date du 31 Janvier 2007, d’un Fonds d’Investissement de Développement et de Réinsertion Socio-économique.

Des ruptures ambitieuses

Quant au ‘Programme de Réinsertion Socio-économique des Jeunes du Nord-Mali’, elle devait d’abord reposer sur un cheminement et une approche assez viable pour capitaliser les acquis et contourner les embûches et écueils d’initiatives similaires tels que le PAREM, CARE/Nord, entre autres.

Conçu dans le moule d’experts et consultants à toutes épreuves, le nouveau dispositif ne se singularise pas que par un penchant affiché pour la neutralité dans la démarche d’identification des priorités et le choix des stratégies de sa mise en œuvre. Outre le souci d’équidistance dans son élaboration, il se distingue des expériences antérieures par cette autre marque distinctive qu’est l’importance des moyens et des cibles prises en compte dans les chantiers de l’ADN. Ainsi, pour combler le retard de développement du septentrion malien, le nouveau Programme ambitionne de procéder à la réinsertion socio-économique de pas moins de dix-mille jeunes dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Soumis à l’appréciation des représentants des trois (3) régions concernées, à la faveur d’un atelier de validation organisé par l’Agence, les documents y afférents mentionnent une répartition des bénéficiaires pour 40% de Kidal et 30% de chacune des régions de Tombouctou et Gao. La stratégie de leur réinsertion consiste à sélectionner et retenir des postulants éligibles à un appui financier pour des projets de domaines variés comme l’agriculture, l’élevage, la pêche et la pisciculture, l’artisanat, etc., soit la commercialisation de produits issus desdits secteurs.

En tout état de cause, le Programme de réinsertion socio-économique est estimé à 25 milliards F CFA mobilisable tout au long de cinq prochaines années retenues pour son exécution par l’Agence de Développement du Nord-Mali.

Parmi les traits distinctifs du nouveau dispositif de réinsertion, il convient de retenir la rupture avec les pratiques ayant jadis privilégié la subvention des individus éligibles à la réinsertion socio-économique. Ainsi, dans un souci de responsabilisation des bénéficiaires, les représentants des trois régions concernées ont quasi unanimement retenu l’approche qui consistera à procéder par des prêts remboursables à cour et moyen termes, sans préjudice d’éligibilité des bénéficiaires à d’autres formes d’accompagnement, tels que l’appui-conseil, la formation en gestion d’entreprises, etc.

Transparence et rigueur

Ces maître-mots semblent être le crédo du nouveau Programme conçu et élaboré avec des critères très rigoureux, quant à l’éligibilité à la réinsertion socio-économique. La principale condition ou atout d’admission au financement réside dans la viabilité des projets émanant de jeunes promoteurs, leur contribution à la création d’emplois et de revenus ainsi que l’opportunité de stabilisation individuelle et collective des initiateurs dans leurs milieux respectifs. Ce n’est pas tout. Une nette option pour la transparence a aussi conduit les concepteurs à privilégier un mécanisme de sélection à moult niveaux. Ainsi la procédure passe d’abord par une première étape d’identification et de recensement des bénéficiaires par une commission communale qui siégera pendant une trentaine de jours pour ce faire, avant d’acheminer les dossiers retenus à un échelon supérieur. Il s’agit de la commission locale de suivi où ils feront l’objet d’un examen et un traitement tous aussi transparent, sous le regard vigilant du préfet dans chacun des cercles des trois régions bénéficiaires du Programme de réinsertion socio-économique. Suivra ensuite une étape régionale où les projets passeront par les observations et l’avis d’une commission de suivi pilotée par le Gouverneur, avant l’intervention du quatrième niveau qu’est la Sous-direction de l’ADN présente dans chaque région. Assortis de bordereaux d’envoi, les dossiers des différents postulants parviendront à l’ultime instance décisionnelle. Il s’agit de la Direction générale de l’ADN où leur éligibilité devra passer par la touche rigoureuse et impartiale de services techniques et d’intermédiaires assez avertis pour les évaluer selon les critères d’évaluation suivants : fiabilité des projets, leur validité socio-économique et leur performance financière, la priorité régionale, la disponibilité du coût, entre autres.

En plus donc des vertus d’une approche originale de réinsertion, les balises de transparence et de rigueur constituent autant d’atouts à travers lesquels le nouveau Programme s’imposera, à coup sûr, comme une pierre substantielle du grand chantier de développement ouvert par l’ADN

A KEITA

Visite de Kadhafi au Niger : Les surprises…. de Kadhafi

Tamtam Info / Laoual Sallaou Ismaël Roue de l’Histoire n° 448 du 18-03-09
vendredi 20 mars 2009

Le Guide de la Révolution libyenne Mouammar El Kadhafi en provenance de la Mauritanie, où il a semé le désordre en apportant un soutien ferme à la junte militaire putschiste, qui devait en principe faire une escale technique le jeudi dernier à Niamey, vient de passer 4 jours dans notre pays. Imposant l’improvisation à ses hôtes, sa visite a été encore marquée par des frasques, des errements dont le point le plus culminant fut atteint à l’occasion du banquet qui lui a été offert par le Président de la République Mamadou Tandja. De surprise en surprise, cette visite de Kadhafi de mars 2009 au Niger qui a bien commencé a fini par donner un arrière goût amer face à ce qui fut considéré comme une ingérence loin de refléter les idéaux de l’Union africaine dont il a pourtant la charge de défendre..

Les autorités nigériennes, elles-mêmes n’avaient vraisemblablement pas le calendrier de visite du Guide de la Révolution d’El Fateh, récemment investi de la lourde responsabilité de présider aux destinées de l’Union Africaine. Au départ, les sources officielles annonçaient juste une simple escale technique à l’aéroport de Niamey qui se transforma vite en visite privée puis en une longue visite d’amitié et de travail. Du jeudi 12 au dimanche 15 mars 2009, le président de l’Union Africaine, ‘’Roi des Rois’’, titre qu’il affectionne, va chercher à imprimer ses marques, à imposer son rythme, se livrant à des fantaisies dont lui seul a le secret, surtout quand il se trouve à l’extérieur de son pays.

Promenades dans certains quartiers de la ville de Niamey, partie de chasse, banquet, il a eu droit à tout cela dans une improvisation totale qui a mis à mal les autorités nigériennes, qui manifestement avaient eu du mal à gérer un hôte devenu encombrant. Certes le Guide la Révolution libyenne avait une grosse surprise à laquelle ne s’attendait de sitôt le commun des nigériens. En effet, à son arrivée à Niamey le jeudi 12 mars 2009, il amenait en personne les 6 des 7 otages détenus par les combattants du MNJ depuis les événements dramatiques de Tizerzeit.

Une grande surprise qui lui a valu les félicitations du Président Tandja en tant que grand médiateur de la CEN/SAD et la reconnaissance du peuple nigérien tout entier pour le dévouement avec lequel, il a obtenu la libération des otages. Hommage aussi pour tous les efforts qu’il a fournis depuis le déclenchement de l’insécurité qui prévaut au nord de notre pays. L’accueil chaleureux et cordial qu’il a reçu de la part des autorités nigériennes au plus haut sommet va certainement peser dans le prolongement de l’escale tech- nique du Guide de la Révolution qui se transforma subitement en une visite à caractère privé dans un premier temps.

Le Président de l’Union Africaine mettra à profit son séjour pour se livrer à des promenades, dans divers quartiers de la ville de Niamey, mettant dans une situation inconfortable les gardes qui étaient chargés de veiller sur sa sécurité. Au contact du monde réel, loin de sa tour d’Ivoire et de la paranoïa qui l’anime en permanence dans son pays et qui le fait vivre de tente en tente, Kadhafi a cohabité avec la misère des quartiers populeux de Niamey. Une occasion que ne s’est pas offert le Président Tandja depuis qu’il est perché dans son palais.

L’autre surprise du Guide de la Révolution libyenne, il l’a réservé pour le banquet qui lui a été offert par le Président Tandja le samedi 14 mars 2009. Arborant sa robe de Président de l’Union Africaine, il sollicitera répondre aux félicitations renouvelées du Président de la République et du peuple nigérien pour les efforts que la Libye et son Guide ont déployés dans la question de l’insécurité qui frappe le Nord du Niger. Le Colonel Kadhafi va appeler une fois de plus les combattants touaregs à déposer les armes avant de décrire la situation du Sahara qui est devenu un espace où circulent des armes, de la drogue et surtout où se fait le trafic des êtres humains.

Le Président de l’Union Africaine qui a toujours improvisé ses discours va rentrer dans ses frasques populeuses, abordant la question de la démocratie en Afrique et surtout les Constitutions africaines qu’il a qualifiées de paperasses écrites donc sans aucune valeur morale et juridique. Un terrain glissant qui l’a conduit à parler de modification de constitution pour ne plus limiter les mandats, de laisser libre cours à la volonté populaire, toute chose qui est aux antipodes des valeurs et objectifs que défend l’Union Africaine. Ce débat soulevé par Kadhafi dans notre pays a été perçu par l’écrasante majorité des nigériens comme une ingérence dans le débat national du Tazartché.

Quel chef d’Etat africain pourrait critiquer en Libye le libre choix de ce peuple sur ‘’son pouvoir du peuple et le livre vert’’, se demandaient les observateurs ? En tout cas, les errements du Guide de la Révolution libyenne, qui a échoué dans la médiation qu’il menait en Mauritanie avec les mêmes maladresses, que beaucoup de leaders de la classe politique nationale et acteurs de la société civile ne lui pardonnent pas, a porté un masque opaque sur la grosse surprise qu’il a faite aux nigériens en ramenant personnellement les otages du MNJ détenus depuis les événements tragiques du 22 juin 2007.

Une fois de plus Kadhafi a manqué au cours de cette visite une occasion en or de se faire une image d’un panafricain, d’un médiateur respectueux du choix libre des autres peuples et de leurs valeurs. Un comportement qui justifie, si besoin est, les hésitations de ses pairs africains lorsqu’ils allaient le porter à la tête de l’Union Africaine.

Laoual Sallaou Ismaël