Algérie-dz.com - 23/02/09
mardi 24 février 2009
L’Algérie espère convaincre les investisseurs étrangers de l’interêt économique du gazoduc transsaharien. Une rencontre a regroupé, il y a quelques jours, à Abuja, des responsables des compagnies pétrolières de l’Algérie, du Niger et du Nigeria. Les trois pays peaufinent la première mouture du mémorandum d’accord qu’il devrait bientôt signé, en gage de leur engagement pour la concrétisation de cet important projet en attendant la signature de l’accord de joint-venture. Long de 4.128 kilomètres, le gazoduc transsaharien pourrait transporter 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel du Nigeria vers l’Europe via le Niger et l’Algérie dès 2015. Le projet prévoit la construction d’une vingtaine de stations de compression. Il aboutira dans sa partie onshore, soit à Beni Saf, à l’Ouest, soit à El Kala à l’Est. Le montant total de cet investissement s’élève à 12 milliards de dollars. Deux autres gazoducs devraient entrer en production dès 2009 : le Medgaz devant relier par voie sous-marine l’Algérie à l’Espagne et le « Galsi » qui reliera l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne. Le « Galsi », d’une capacité équivalente, sera mis en service un peu plus tard. Le gazoduc Maghreb-Europe (GME), mis en service en 1996 entre l’Algérie et l’Espagne via le Maroc et le détroit de Gibraltar, fournit déjà à l’Espagne 60% de ses besoins en gaz et dessert le Portugal (2,5 milliards de m3/an) et plusieurs autres pays de l’Europe occidentale.
Le mégaprojet algéro-nigérian « Trans-Saharan Gas Pipeline » (TSGP), le gazoduc transsaharien, devra permettre de récupérer le gaz à partir du sud du Nigeria et le transporter vers le Nord, d’alimenter cette zone et de créer des activités liées à l’énergie et de toucher le Niger qui est dépourvu de ressources énergétiques. Selon des experts, le Nigeria dispose de réserves qui représentent 10 ans de consommation européenne. Une étude économique, d’environnement et de risque a été réalisée par un bureau d’études anglais, sur initiative commune de Sonatrach et la compagnie nigériane. Cette étude a déterminé la rentabilité globale du projet qui doit relier le Nigeria à l’Algérie et à l’Europe via le Niger. Ce projet est inscrit dans le cadre du Nepad (nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Une rencontre avait été organisée à Bruxelles l’année dernière par les pays concernés afin de convaincre les bailleurs de fonds et les pays consommateurs de la rentabilité de ce projet. Ses initiateurs reconnaissant néanmoins qu’il est très complexe. L’Algérie insiste cependant pour sa concrétisation afin de rehausser sa position dans l’échiquier mondial des entreprises exportatrices de gaz.
Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com D’après Le Financier
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 24 février 2009
Touristes enlevés : le Mali a arrêté un suspect
Romandie News - 23/02/09
mardi 24 février 2009, par temoust
Les forces de sécurité maliennes détiennent un prédicateur islamiste soupçonné de complicité dans l’enlèvement de quatre otages européens, dont un couple suisse, en janvier. L’homme a été arrêté jeudi dernier, a indiqué lundi un responsable des services de sécurité.
Le prédicateur a été appréhendé dans la localité d’Anderamboukane, à l’extrême nord-est du Mali, près de la frontière avec le Niger. Il a été emmené à la gendarmerie de Gao, a indiqué à l’agence Reuters le responsable des services de sécurité maliens.
Ses papiers indiquent le nom d’Abdalah Ould Salah, mais les enquêteurs les pensent falsifiés.
Dans un enregistrement audio diffusé la semaine dernière, Al-Qaïda au Magreb islamique a indiqué détenir quatre Européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) capturés fin janvier à la frontière entre le Mali et le Niger. Les touristes étaient en train de rentrer d’un festival de la culture nomade dans la ville d’Anderamboukane lorsqu’ils ont été capturés.
Le groupe retient également deux diplomates canadiens, dont l’émissaire de l’ONU au Mali, enlevés en décembre.
NIGER/MALI : Touareg, Un Peuple Qui Gène
mardi 24 février 2009 (02h17)
Après le retour salué d’une partie des combattants Touaregs du Mali, les appareils de la discrimination, de la division et les semeurs de trouble ont repris du travail.
A la lecture de ces lignes que je partage avec vous, vous comprendrez comment une poignée d’individus qui se prennent pour des journalistes « professionnels », peuvent dégrader une situation dont les autorités Maliennes se félicitent du dénouement, et stigmatiser une frange de la population à tel point qu’ils sèment durablement les germes de la Haine réciproque entre Maliens, et pour longtemps.
Le Zenith Balé du 20-02-2009 : « Enfin la patrie triomphe de ses traîtres. Ils avaient juré de mettre le pays sens dessus dessous, ils se retrouvent dans les profondeurs des abîmes. L’armée malienne est passée par là et c’est à elle seule que le pays doit les grades et les mérites. N’est-ce pas que ce serait justice ? Le grand retour des égarés du Nord Mali : Vivement l’uniforme de la honte pour ces criminels de guerre ! »Comment qualifier un tel homme, Mr Mamadou DABO, qui exprime en ces lignes une Haine ancestrale, qui consiste à diaboliser les Touaregs, pour démontrer qu’ils n’ont pas leur place au Mali, et ne méritent que le mépris ?
Il précise que seule l’armée Malienne mérite des grades, vous comprendrez qu’il parle de « vrais Maliens », en excluant ceux qui pourraient par malchance être de couleur « blanche » !
Ceux-là ne sont pas des maliens, même si c’est grâce à une partie d’entre eux (qui n’ont effectivement aucun mérite pour cela), que le retour de certains combattants a été rendu possible. Le Guido (du 24-02-09) Retour des bandits dans l’armée : « Tout sauf le retour ou la réhabilitation des groupes armées au sein des forces armées et de sécurité…»
Le Challenger du 24-02-2009, Alhassane Maiga écrit : "Un cas parmi les plus préoccupants chez nous d’autant qu’il contribue notablement à polluer le climat social au Mali : il s’agit de ces ’’cyber- flingueurs touaregs’’. Dotés d’une mauvaise foi - et, rien hélas ne peut les en guérir- ces apatrides ne se lassent guère d’envahir la toile mondiale pour diffuser leurs âneries."
Le Challenger encore « La forte image, c’est cette impressionnante horde d’enturbannés un demi millier d’hommes et, à leurs pieds, ces horribles engins fabriqués rien que pour semer la mort. » Chiaka Doumbia.
La horde, ce sont les citoyens Maliens appartenant à l’Ethnie Touarègue. Au moins Doumbia innove, en inventant de nouvelles images pour l’imaginaire collectif Malien. Il qualifie les Touaregs de horde, comme au moyen-âge quand on parlait de cette horde de barbare, qui dévastait tout un pays tel une tempête, ou une nuée de sauterelle dans un champ de mil. Il va falloir s’habituer avec ces nouvelles appellations, car entre « terroristes » et « horde d’enturbannés », je préfère le second. Mais il est à rappeler à Mr Doumbia, que les Songhaïs aussi portent le turban dans le nord du Mali, donc attention à l’amalgame !
L’Indicateur Renouveau « De retour dans les rangs de l’armée nationale : Les élucubrations éhontées du déserteur Hassan Fagaga ».
Un seul journal mérite d’être lu : L’Independant. Dans ces colonnes, Chahana TAKIOU écrit : « La paix qui s’installe a besoin d’être entretenue, consolidée et confortée. Il y va de la stabilité et de l’essor économique de cette région du pays. Il est donc du devoir de la puissance publique d’initier toute action de nature à conforter cette paix et à mettre la région de Kidal sur la voie du développemen ». Ces lignes sont celles d’un citoyen responsable, et lucide. Il n’a pas été au bal de l’ivresse publique où Mahamne Mariko leader du CRAJ appelait à l’identification individuelle pour les combattants de retour. Il conclut son article en ces termes : « La paix a donc besoin d’être consolidée à travers la construction d’infrastructures sociales de base. A vos marques. »
Voilà quelqu’un qui sait que son rôle est d’apaiser les esprits, de dire la vérité, et non d’entretenir la peur des citoyens en caricaturant les Touaregs en « bandits armés », « terroristes »…
Il faut que les Maliens se souviennent des moments difficiles qui ont conduit à ce soulèvement du nord, et surtout se rappeler qu’il y a pas si longtemps, l’armée Malienne était si desemparée, qu’elle cherchait par tous les moyens, une issue de secours pour arrêter la machine de guerre mise en place par Bahanga. Rien, oui Rien n’aurait été possible si des Touaregs, puis des Maures, ne ce sont joint à l’armée. Malgré cela, on n’epargne même pas ceux qui ont collaboré avec l’état malien contre leurs propres freres.
Les généraux de Koulouba, n’ont pas pu factoriser le polynôme Bahanga, et il a fallu faire appel à un de ses freres d’armes, pour faire plier une partie des dissidents Touaregs : Colonel Elh. Gamou.
Donc cette victoire quoi qu’on dise, est une victoire Malienne : celle de Bamako et de Kidal et sa région, car ce sont les Touaregs de l’armée qui ont trouvé quelques parades. Et c’est ce modèle que nous avons toujours esperé pour nos Pays (Niger, Mali). Expliquons pour éviter les amalgames.
Il faut savoir que les Touaregs sont une exception dans ces deux pays, non pas parce qu’ils sont les meilleurs, mais du fait de leur passé, leur Histoire (Résistance indéfectible face à la colonisation), leur Culture (entre Afrique noire et du nord)….ils n’ont jamais déposé les armes depuis l’arrivée des français, et même après leur départ.
Si le Mali ou le Niger prennait en compte sa composante Touarègue, il ne pourront qu’y gagner face à toutes les épreuves, mais s’ils continuent à les marginaliser, à les caricaturer, à chercher à les humilier, la « fracture » sera chaque jour un peu plus importante.
Nous savons que Bahanga voulait faire respecter sa communauté, et aujourd’hui le monde entier sait qu’il est un leader Touareg incontestable avec lequel il va falloir composer, car ni Elh. Gamou, ni les autres ne pourront dire le contraire. A tout moment il peut frapper, et cela doit servir de levier au processus de Paix, une application concrete des accords d’Alger.
Il faut reconnaître à tout Homme son mérite, et Bahanga est un Seigneur de la Guerre qui doit être utilisé pour consolider ce qui peut l’être, ce qui doit l’Être : la Paix au nord Mali, en attendant que Tandja comprenne la leçon donnée par ATT.
Au Mali comme au Niger, il faudra éviter de présenter les Touaregs comme des acteurs de l’instabilité sous-régionale, car ils sont chez eux, ce ne sont pas des apatrides !
Il ne faut pas les comparer, ni les rapprocher des dirigeants salafistes actifs dans la région (AQMI), car les mouvements Touaregs ne sont pas religieux, mais visent à imposer une Justice sociale dans des pays où la démocratie reste à faire.
On se réjouit donc du report et de l’annulation (on l’espère) de ce sommet sous régionale tant de fois reporté, où il s’agissait de mettre en accusation tout un Peuple qui réclame que son droit d’Exister lui soit reconnu, et que le droit des Peuples Autochtones (déclaration du 13 septembre 2007 par les Nations Unies) dont le Mali et le Niger sont signataire, leur soit appliqué.
Un tel sommet qui vise à condamner d’avance les Touaregs, doit être évité, car ce serait une autre source de conflit.
La Lybie est un Pays qui protège depuis toujours les Touaregs, qui y ont droit de citoyenneté, et dignité.
L’Algerie a depuis longtemps mis en place un modèle social qui a pacifié sa population Touarègue qui a amorcé un developpement réel.
Quant au Burkina, c’est une reference en matière de neutralité, de Justice, et de Dialogue. Voici un Pays qui applique les principes même de la Démocratie même face à ses minorités, c’est un interlocuteur privilgeié, une terre d’acceuil, un exemple à suivre.
Comment tous ces Pays, peuvent-ils prendre le risque de reveiller leur composante Touarègue par les décisions d’une conférence qui ne sera rien de plus qu’une cour martiale pour les communautés Touaregues et Toubous ?
La seule conférence qui mérite d’être convoquée, est celle qui se planchera sur les raisons des soulevements, et comment y remedier, mais avec la participation inconditonnelle des deux parties : état et mouvemenst armés.
Il est aussi du devoir des Touaregs, de sortir du schéma tribal qui ploie nos têtes, qui casse la Resistance, et nous rend sourds à l’appel de la Toumast.
La tribu doit servir seulement à une reconnaissance géographique au niveau national, qui permettra non pas de diviser les Touaregs entre eux, mais à leur reconnaître leur terres d’appartenance.
On doit ainsi valoriser les Chefs Traditionnels, qui sont mis à l’écart du jeu, mais les sensibiliser à l’ouverture des classes, ou l’abolition de celles-ci.
Si aujourd’hui ATT a pu opposer Elh. Gamou à Bahanga, c’est parce qu’il a exploité leur différence tribale, et cela doit disparaître : Gamou est Touareg, Bahanga aussi, tous égaux !
D’autre part, on constate aussi que l’ère des Ishumars semble révolue, et la responsabilité et le développement de nos régions (aussi bien au nord Niger qu’au nord Mali) nous incombe.
Si aujourd’hui on peut prendre les armes et les déposer n’importe comment (cas de l’ADC, et bientôt du MNJ dit-on), il faut se poser une question : doit-on les prendre ?
Car celui qui prend les armes, condamne toute une communauté, avec une vague de morts, de ruines, de désolations irréversibles, sans compter la haine des autres qui s’accroit au fil du temps, et le retard à l’affiche qui se creuse : la note est lourde.
Donc il faut penser un nouveau modèle de Resistance, même si cela passe d’abord par une reconnaissance nationale.
Il est de notre devoir de repenser la Resistance, notre Avenir, sinon ce qui constituait pour Mano ag Dayak une question, risque à long terme de se pointer à l’Horizon : « Faut-il qu’un Peuple disparaisse, pour savoir qu’il a existé ? ». Sachons valoriser l’héritage de mano : faire connaitre notre Culture, developper nos régions, par nous même, aimer les autres pour cultiver la Solidarité dans le Diversité.
Car avec toute cette Haine véhiculée par les journaux maliens, on se demande si la Nation Touarègue n’est pas tout simplement « une Nation qui gène », et que si quelqu’un comme le journaliste Mamadou DABO avait eu les moyens il n’aurait pas réédité « Mali kampf » ( au lieu de ‘mein kampf’).
Kaocen Maïga
Touareg-Songhay
De : kaocen
mardi 24 février 2009
Source/BELLACIAO
Après le retour salué d’une partie des combattants Touaregs du Mali, les appareils de la discrimination, de la division et les semeurs de trouble ont repris du travail.
A la lecture de ces lignes que je partage avec vous, vous comprendrez comment une poignée d’individus qui se prennent pour des journalistes « professionnels », peuvent dégrader une situation dont les autorités Maliennes se félicitent du dénouement, et stigmatiser une frange de la population à tel point qu’ils sèment durablement les germes de la Haine réciproque entre Maliens, et pour longtemps.
Le Zenith Balé du 20-02-2009 : « Enfin la patrie triomphe de ses traîtres. Ils avaient juré de mettre le pays sens dessus dessous, ils se retrouvent dans les profondeurs des abîmes. L’armée malienne est passée par là et c’est à elle seule que le pays doit les grades et les mérites. N’est-ce pas que ce serait justice ? Le grand retour des égarés du Nord Mali : Vivement l’uniforme de la honte pour ces criminels de guerre ! »Comment qualifier un tel homme, Mr Mamadou DABO, qui exprime en ces lignes une Haine ancestrale, qui consiste à diaboliser les Touaregs, pour démontrer qu’ils n’ont pas leur place au Mali, et ne méritent que le mépris ?
Il précise que seule l’armée Malienne mérite des grades, vous comprendrez qu’il parle de « vrais Maliens », en excluant ceux qui pourraient par malchance être de couleur « blanche » !
Ceux-là ne sont pas des maliens, même si c’est grâce à une partie d’entre eux (qui n’ont effectivement aucun mérite pour cela), que le retour de certains combattants a été rendu possible. Le Guido (du 24-02-09) Retour des bandits dans l’armée : « Tout sauf le retour ou la réhabilitation des groupes armées au sein des forces armées et de sécurité…»
Le Challenger du 24-02-2009, Alhassane Maiga écrit : "Un cas parmi les plus préoccupants chez nous d’autant qu’il contribue notablement à polluer le climat social au Mali : il s’agit de ces ’’cyber- flingueurs touaregs’’. Dotés d’une mauvaise foi - et, rien hélas ne peut les en guérir- ces apatrides ne se lassent guère d’envahir la toile mondiale pour diffuser leurs âneries."
Le Challenger encore « La forte image, c’est cette impressionnante horde d’enturbannés un demi millier d’hommes et, à leurs pieds, ces horribles engins fabriqués rien que pour semer la mort. » Chiaka Doumbia.
La horde, ce sont les citoyens Maliens appartenant à l’Ethnie Touarègue. Au moins Doumbia innove, en inventant de nouvelles images pour l’imaginaire collectif Malien. Il qualifie les Touaregs de horde, comme au moyen-âge quand on parlait de cette horde de barbare, qui dévastait tout un pays tel une tempête, ou une nuée de sauterelle dans un champ de mil. Il va falloir s’habituer avec ces nouvelles appellations, car entre « terroristes » et « horde d’enturbannés », je préfère le second. Mais il est à rappeler à Mr Doumbia, que les Songhaïs aussi portent le turban dans le nord du Mali, donc attention à l’amalgame !
L’Indicateur Renouveau « De retour dans les rangs de l’armée nationale : Les élucubrations éhontées du déserteur Hassan Fagaga ».
Un seul journal mérite d’être lu : L’Independant. Dans ces colonnes, Chahana TAKIOU écrit : « La paix qui s’installe a besoin d’être entretenue, consolidée et confortée. Il y va de la stabilité et de l’essor économique de cette région du pays. Il est donc du devoir de la puissance publique d’initier toute action de nature à conforter cette paix et à mettre la région de Kidal sur la voie du développemen ». Ces lignes sont celles d’un citoyen responsable, et lucide. Il n’a pas été au bal de l’ivresse publique où Mahamne Mariko leader du CRAJ appelait à l’identification individuelle pour les combattants de retour. Il conclut son article en ces termes : « La paix a donc besoin d’être consolidée à travers la construction d’infrastructures sociales de base. A vos marques. »
Voilà quelqu’un qui sait que son rôle est d’apaiser les esprits, de dire la vérité, et non d’entretenir la peur des citoyens en caricaturant les Touaregs en « bandits armés », « terroristes »…
Il faut que les Maliens se souviennent des moments difficiles qui ont conduit à ce soulèvement du nord, et surtout se rappeler qu’il y a pas si longtemps, l’armée Malienne était si desemparée, qu’elle cherchait par tous les moyens, une issue de secours pour arrêter la machine de guerre mise en place par Bahanga. Rien, oui Rien n’aurait été possible si des Touaregs, puis des Maures, ne ce sont joint à l’armée. Malgré cela, on n’epargne même pas ceux qui ont collaboré avec l’état malien contre leurs propres freres.
Les généraux de Koulouba, n’ont pas pu factoriser le polynôme Bahanga, et il a fallu faire appel à un de ses freres d’armes, pour faire plier une partie des dissidents Touaregs : Colonel Elh. Gamou.
Donc cette victoire quoi qu’on dise, est une victoire Malienne : celle de Bamako et de Kidal et sa région, car ce sont les Touaregs de l’armée qui ont trouvé quelques parades. Et c’est ce modèle que nous avons toujours esperé pour nos Pays (Niger, Mali). Expliquons pour éviter les amalgames.
Il faut savoir que les Touaregs sont une exception dans ces deux pays, non pas parce qu’ils sont les meilleurs, mais du fait de leur passé, leur Histoire (Résistance indéfectible face à la colonisation), leur Culture (entre Afrique noire et du nord)….ils n’ont jamais déposé les armes depuis l’arrivée des français, et même après leur départ.
Si le Mali ou le Niger prennait en compte sa composante Touarègue, il ne pourront qu’y gagner face à toutes les épreuves, mais s’ils continuent à les marginaliser, à les caricaturer, à chercher à les humilier, la « fracture » sera chaque jour un peu plus importante.
Nous savons que Bahanga voulait faire respecter sa communauté, et aujourd’hui le monde entier sait qu’il est un leader Touareg incontestable avec lequel il va falloir composer, car ni Elh. Gamou, ni les autres ne pourront dire le contraire. A tout moment il peut frapper, et cela doit servir de levier au processus de Paix, une application concrete des accords d’Alger.
Il faut reconnaître à tout Homme son mérite, et Bahanga est un Seigneur de la Guerre qui doit être utilisé pour consolider ce qui peut l’être, ce qui doit l’Être : la Paix au nord Mali, en attendant que Tandja comprenne la leçon donnée par ATT.
Au Mali comme au Niger, il faudra éviter de présenter les Touaregs comme des acteurs de l’instabilité sous-régionale, car ils sont chez eux, ce ne sont pas des apatrides !
Il ne faut pas les comparer, ni les rapprocher des dirigeants salafistes actifs dans la région (AQMI), car les mouvements Touaregs ne sont pas religieux, mais visent à imposer une Justice sociale dans des pays où la démocratie reste à faire.
On se réjouit donc du report et de l’annulation (on l’espère) de ce sommet sous régionale tant de fois reporté, où il s’agissait de mettre en accusation tout un Peuple qui réclame que son droit d’Exister lui soit reconnu, et que le droit des Peuples Autochtones (déclaration du 13 septembre 2007 par les Nations Unies) dont le Mali et le Niger sont signataire, leur soit appliqué.
Un tel sommet qui vise à condamner d’avance les Touaregs, doit être évité, car ce serait une autre source de conflit.
La Lybie est un Pays qui protège depuis toujours les Touaregs, qui y ont droit de citoyenneté, et dignité.
L’Algerie a depuis longtemps mis en place un modèle social qui a pacifié sa population Touarègue qui a amorcé un developpement réel.
Quant au Burkina, c’est une reference en matière de neutralité, de Justice, et de Dialogue. Voici un Pays qui applique les principes même de la Démocratie même face à ses minorités, c’est un interlocuteur privilgeié, une terre d’acceuil, un exemple à suivre.
Comment tous ces Pays, peuvent-ils prendre le risque de reveiller leur composante Touarègue par les décisions d’une conférence qui ne sera rien de plus qu’une cour martiale pour les communautés Touaregues et Toubous ?
La seule conférence qui mérite d’être convoquée, est celle qui se planchera sur les raisons des soulevements, et comment y remedier, mais avec la participation inconditonnelle des deux parties : état et mouvemenst armés.
Il est aussi du devoir des Touaregs, de sortir du schéma tribal qui ploie nos têtes, qui casse la Resistance, et nous rend sourds à l’appel de la Toumast.
La tribu doit servir seulement à une reconnaissance géographique au niveau national, qui permettra non pas de diviser les Touaregs entre eux, mais à leur reconnaître leur terres d’appartenance.
On doit ainsi valoriser les Chefs Traditionnels, qui sont mis à l’écart du jeu, mais les sensibiliser à l’ouverture des classes, ou l’abolition de celles-ci.
Si aujourd’hui ATT a pu opposer Elh. Gamou à Bahanga, c’est parce qu’il a exploité leur différence tribale, et cela doit disparaître : Gamou est Touareg, Bahanga aussi, tous égaux !
D’autre part, on constate aussi que l’ère des Ishumars semble révolue, et la responsabilité et le développement de nos régions (aussi bien au nord Niger qu’au nord Mali) nous incombe.
Si aujourd’hui on peut prendre les armes et les déposer n’importe comment (cas de l’ADC, et bientôt du MNJ dit-on), il faut se poser une question : doit-on les prendre ?
Car celui qui prend les armes, condamne toute une communauté, avec une vague de morts, de ruines, de désolations irréversibles, sans compter la haine des autres qui s’accroit au fil du temps, et le retard à l’affiche qui se creuse : la note est lourde.
Donc il faut penser un nouveau modèle de Resistance, même si cela passe d’abord par une reconnaissance nationale.
Il est de notre devoir de repenser la Resistance, notre Avenir, sinon ce qui constituait pour Mano ag Dayak une question, risque à long terme de se pointer à l’Horizon : « Faut-il qu’un Peuple disparaisse, pour savoir qu’il a existé ? ». Sachons valoriser l’héritage de mano : faire connaitre notre Culture, developper nos régions, par nous même, aimer les autres pour cultiver la Solidarité dans le Diversité.
Car avec toute cette Haine véhiculée par les journaux maliens, on se demande si la Nation Touarègue n’est pas tout simplement « une Nation qui gène », et que si quelqu’un comme le journaliste Mamadou DABO avait eu les moyens il n’aurait pas réédité « Mali kampf » ( au lieu de ‘mein kampf’).
Kaocen Maïga
Touareg-Songhay
De : kaocen
mardi 24 février 2009
Source/BELLACIAO
« Les objets de la ligne Ombre Claire sont fabriqués par les artisans d’Agadez, au Niger.
Ombre Claire
Le Zoom organisme de la semaine
22 février 2009, par Guillaume, ekitinfo - Zoom organisme
« Les objets de la ligne Ombre Claire sont fabriqués par les artisans d’Agadez, au Niger. Les bijoux, vêtements et accessoires sont réalisés en argent, en cuir, en paille, et en tissus. Leurs racines viennent puiser des formes et des sens dans de multiples cultures. » - Site Internet d’Ombre Claire
Aude Durou, créatrice d’Ombre Claire, a toujours côtoyée l’Afrique. Son père, photographe, a beaucoup travaillé sur les peuples Touareg. Il a voyagé au Niger et il a aussi accueilli des réfugiés politiques africains. En même temps sa mère qui était peintre appréciait particulièrement les objets africains.
C’est ainsi qu’Aude Durou est partie au Niger à la fin de ses études d’arts appliqués pour découvrir l’artisanat africain. A Agadez, là où vit sa « deuxième famille » elle a dessiné et fait fabriquer une dizaine de modèles de bijoux.
De retour en France tout est allé très vite : après le salon du prêt-à-porter en 2005 elle reçoit des commandes du Printemps Haussmann et un reportage est diffusé sur France 2.
Elle crée ainsi en septembre 2006 la marque Ombre Claire. Chaque artisan est payé à l’objet et les commandes sont aussi régulières que possible. Pour Aude Durou cela a permis l’évolution des comportements : désormais les femmes peuvent faire des mariages d’amour car elles peuvent se constituer une dot et les enfants ont la possibilité d’aller à l’école.
Alors si vous voulez acheter Ombre Claire, rendez-vous sur son site Internet pour découvrir l’adresse des 27 boutiques qui commercialisent ses bijoux.
Pour résumer
Ombre Claire est une jeune marque de bijoux équitables qui a su mélanger la culture française et la culture touareg.
Ombre Claire,
12, rue Côte d’Argent - 92410 Ville d’Avray
01.47.09.23.47
aude.durou@wanadoo.fr
http://www.ombreclaire.com/
Retrouvez Ombre Claire dans l’annuaire du portail du commerce équitable
Le Zoom organisme de la semaine
22 février 2009, par Guillaume, ekitinfo - Zoom organisme
« Les objets de la ligne Ombre Claire sont fabriqués par les artisans d’Agadez, au Niger. Les bijoux, vêtements et accessoires sont réalisés en argent, en cuir, en paille, et en tissus. Leurs racines viennent puiser des formes et des sens dans de multiples cultures. » - Site Internet d’Ombre Claire
Aude Durou, créatrice d’Ombre Claire, a toujours côtoyée l’Afrique. Son père, photographe, a beaucoup travaillé sur les peuples Touareg. Il a voyagé au Niger et il a aussi accueilli des réfugiés politiques africains. En même temps sa mère qui était peintre appréciait particulièrement les objets africains.
C’est ainsi qu’Aude Durou est partie au Niger à la fin de ses études d’arts appliqués pour découvrir l’artisanat africain. A Agadez, là où vit sa « deuxième famille » elle a dessiné et fait fabriquer une dizaine de modèles de bijoux.
De retour en France tout est allé très vite : après le salon du prêt-à-porter en 2005 elle reçoit des commandes du Printemps Haussmann et un reportage est diffusé sur France 2.
Elle crée ainsi en septembre 2006 la marque Ombre Claire. Chaque artisan est payé à l’objet et les commandes sont aussi régulières que possible. Pour Aude Durou cela a permis l’évolution des comportements : désormais les femmes peuvent faire des mariages d’amour car elles peuvent se constituer une dot et les enfants ont la possibilité d’aller à l’école.
Alors si vous voulez acheter Ombre Claire, rendez-vous sur son site Internet pour découvrir l’adresse des 27 boutiques qui commercialisent ses bijoux.
Pour résumer
Ombre Claire est une jeune marque de bijoux équitables qui a su mélanger la culture française et la culture touareg.
Ombre Claire,
12, rue Côte d’Argent - 92410 Ville d’Avray
01.47.09.23.47
aude.durou@wanadoo.fr
http://www.ombreclaire.com/
Retrouvez Ombre Claire dans l’annuaire du portail du commerce équitable
lundi 23 février 2009
Niger, /Al Qaeda revendique sept rapts
Marie-France Cros
Lalibre.be
Bruxelles/Belgique
Mis en ligne le 19/02/2009
Deux diplomates et leur chauffeur disparus depuis décembre et quatre touristes enlevés en janvier seraient entre ses mains. Le Niger a massé son armée en zone touarègue. Il a ainsi dégarni les zones islamistes.
Un enregistrement sonore envoyé mardi à la chaîne satellitaire arabe al Jazeera, revendique, au nom de al Qaeda au Maghreb, l’enlèvement de deux diplomates canadiens et leur chauffeur, et celui de quatre touristes européens.
Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Niger, et son collègue Louis Guay avaient disparu le 14 décembre dans la région de Tillabéri - zone du Niger normalement épargnée par l’insécurité - avec leur chauffeur; ils rentraient d’une visite privée dans une mine d’or exploitée par une société canadienne à Samira. Un couple suisse, une septuagénaire allemande et un Britannique, qui faisaient du tourisme à la frontière nigéro-malienne avaient, eux, été enlevés le 22 janvier, alors qu’ils circulaient en convoi, à bord de plusieurs véhicules.
Dégarni
Le directeur du journal indépendant "Le Républicain", Mamane Abou, cité par l’AFP, souligne que Niamey a concentré "80 pc de ses forces armées dans le nord", pour y combattre la rébellion touarègue, qui dérange la juteuse exploitation de l’uranium nigérien pour en réclamer sa part. Le reste du territoire s’est ainsi trouvé "dégarni", "no tamment l’ouest, proche des bases d’al Qaeda".
Al Qaeda au Maghreb est le nom adopté depuis septembre 2006 par les islamistes algériens du Groupe salafiste de prédication et de combat. Depuis quelques années, ce groupe terroriste a ses bases arrières dans le Sahara - théâtre de multiples trafics (biens de consommation, cigarettes, drogue, essence, armes, migrants clandestins en route pour l’Europe ) permettant aux Touaregs de survivre malgré l’abandon dans lequel les gouvernements maliens et nigériens ont historiquement laissé leur région aride.
Zone de contrebande
Des groupes de salafistes rencontrent à l’occasion des Touaregs avec des objectifs de contrebande, ce qui a poussé Bamako et Niamey à les lier idéologiquement entre eux - ce que les Touaregs contestent avec véhémence. Un groupe touareg rebelle malien, l’Alliance démocratique pour le changement, s’est ainsi battu à plusieurs reprises contre al Qaeda au Maghreb. En 2003, des Touaregs avaient servi de médiateurs pour la libération d’une trentaine de touristes européens enlevés par des islamistes algériens.
Alertes islamistes
La décision de Niamey de concentrer ses soldats en zone touarègue est d’autant plus malheureuse que les alertes islamistes n’ont pas manqué au Niger. Niamey s’était d’ailleurs doté, en 2006, d’un Conseil islamique national, organe consultatif de vingt oulémas désignés par leurs pairs et chargés de faire des propositions au gouvernement afin de créer les conditions d’une pratique de l’islam qui cadre avec les valeurs sociales et culturelles du Niger, avait alors déclaré le Premier ministre nigérien.
A plusieurs reprises, au cours de la décennie écoulée, les autorités nigériennes ont dû, en effet, intervenir contre des assaillants intégristes. Ceux-ci sont particulièrement actifs dans l’ouest (où est construit Niamey) et le sud du Niger, régions qui jouxtent le nord du Nigéria, où les Etats fédérés locaux sont administrés depuis le début du siècle par des gouvernements islamistes.
Depuis 2003, les Etats-Unis ont lancé un programme de lutte contre le terrorisme islamiste dans la sous-région sahélienne (Niger, Mali, Tchad, Sénégal, Maroc, Mauritanie, Nigéria, Algérie, Tunisie) comprenant un volet développement : le Niger est un des pays les plus pauvres du monde et plus des deux tiers de ses 14 millions d’habitants vivent avec moins d’un euro/jour.
dimanche 22 février 2009
Targuinca : NOUVELLES DES POPULATIONS DU NORD NIGER
22-02-09
Bulletin d'information n°7 de janvier-février 2009
Le 21 décembre 2008, les partisans du président Tanja ont proposé au Parlement une transition politique de trois ans, du 22 décembre 2009 au 22 décembre 2012 : pendant cette période, Mamadou Tanja piloterait un gouvernement « d’entente nationale ». En réaction, pour lutter contre une possible prolongation du mandat présidentiel, le 30 décembre, une vingtaine d’ONG et de syndicats nigériens ont créé à Niamey le « Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques » (FUSAD). A la mi-janvier, quelques combats ont eu lieu dans le Nord, dans les zones de Tamazlakh et d’Elmiki, entre le MNJ et les FAN. Deux hélicoptères des FAN ont lâché des bombes. A notre connaissance, il n’y a pas eu de victimes civiles.
Actuellement, des hélicoptères survolent quotidiennement la bordure du massif de l’Aïr pour repérer les rebelles du MNJ. De temps à autre, ils lancent des roquettes, terrorisant les civils disséminés en brousse.
De retour d’Agadez, un membre d’une ONG amie nous a dit que tous les villages de l’Aïr ont été désertés par leurs habitants, dont la majeure partie a fui vers les bidonvilles d’Arlit ou d’Agadez ou la frontière algérienne, tandis qu’une faible proportion s’est cachée en brousse. Seuls les habitants de Timia sont restés dans leur village. Ils subissent des pressions visant à les faire partir : exécutions arbitraires de responsables officiels…
Cependant, 60 à 80 habitants d’Iférouane, essentiellement des responsables officiels et des jardiniers, sont retournés dans leur commune pour voir l’état des lieux, faire un bilan, envisager des réparations et une réinstallation progressive de la population. Mais tout a été pillé : maisons, moteurs pour les pompes à eau, matériel de jardinage… Tout est à reconstruire.
Pendant que certains peinent à se procurer une bâche en plastique et une mesure de mil, un chantier absolument pharaonique se prépare.
La firme française AREVA a obtenu le marché pour le gisement d’uranium d’Imouraren, l’un des plus grands au monde. 66,65% des bénéfices de l’exploitation reviendront à AREVA, 33,35% à l’Etat du Niger. Le démarrage de la production est prévu pour 2012 ; le Niger deviendra alors le 2e producteur mondial d’uranium.
Quelles seront les retombées économiques pour la population locale ? Elle attend pour juger sur pièces. Les promesses sont mirobolantes : on avance les chiffres de 1,2 milliards d’euros d’investissement initial ; 1400 emplois directs sont prévus, 3000 indirects, ainsi que des réalisations dans le domaine social ( accès à l’eau potable, santé, éducation, transports). Mais à Arlit, selon Almoustapha Alhacen, coordinateur de la société civile d’Arlit, AREVA continue de veiller à ses propres intérêts sans prêter attention aux préoccupations de la population locale qui demande un accès à l’eau potable, des routes bitumées pour amoindrir les effets de la poussière radioactive, un site de maraîchage pour fournir des légumes frais aux habitants, l’embauche des jeunes de la localité confrontés au chômage et à la délinquance. Ces différentes revendications ont déjà été soulevées, « mais elles n’ont malheureusement pas été prises en compte dans le cahier de charges », affirme Almoustapha Alhacen. Saisi par la société civile d’Arlit, le ministre de l’Environnement a pris « l’engagement de mettre en place un cahier de charges et un comité de suivi et d’évaluation ». Le comité a été mis en place en janvier, mais le cahier de charges n’a pas intégré les aspirations des 120 000 habitants d’Arlit, scandalisés par l’attitude des responsables d’AREVA qui refusent de les écouter. « Nous avons sollicité une audience avec la présidente du directoire d’AREVA pour lui exposer nos problèmes afin qu’on puisse se comprendre sur ce que nous entendons par développement durable. Malheureusement, elle n’a pas voulu nous rencontrer », déplore Alhacen.
Le comité de recrutement d’AREVA est basé à Niamey, à l’autre bout du pays, alors que les gisements d’uranium sont dans le Nord. Dans ces conditions, les emplois que créera l’exploitation d’Imouraren profiteront-ils à la population locale ? On peut en douter. En revanche, il est certain que cette exploitation apportera une pollution radioactive et chimique et assèchera la nappe d’eau fossile des grés d’Agadez, la plus importante au Nord du Niger, mettant fin, à moyen terme, aux possibilités de pâturage et à la « cure salée », essentielle pour la santé de tout le bétail du Nord et moment fort de la culture touarègue.
L’association des parents d’élèves d’une école d’Arlit, dont notre partenaire Toudjani a été élu président, demande à Targuinca une aide pour réparer le bâtiment. Le toit, composé de nattes posées sur des murs en banco, aurait besoin d’être partiellement rénové et protégé par de la bâche en plastique pour éviter la dégradation des nattes et des murs lors des pluies. Les parents ont aussi de plus en plus de mal à payer le gardien, 45 euros par mois.
Les secouristes de Gougaram ont également fait appel à Targuinca : beaucoup d’ex-habitants de Gougaram, déplacés en brousse autour de ce qui fut leur village, n’ont pas vu d’infirmier depuis deux ans et nécessitent des soins. L’association a envoyé 200 euros et renouvellera son aide dès que nécessaire.
L'opération de la petite hydrocéphale, Fatimata, n'ayant pu avoir lieu, Targuinca a reversé une partie de la somme qui lui était consacrée à une association locale permettant l'opération de la cataracte d'un habitant de la commune de Tchiro qui avait perdu la vue depuis des mois.
Nous avons par ailleurs accédé à la demande d'un étudiant nigérien touareg exilé dans un pays limitrophe afin qu'il puisse valider sa troisième année d'études supérieure. Il lui manquait 600 euros pour solder ses frais de scolarité et finir son année de licence dans de bonnes conditions.
En France, le 16 janvier, à l’espace culturel Philippe Auguste de Vernon, Christiane Roy et Annick Destiné, représentantes des association APREL et Targuinca, ont organisé une soirée culturelle intitulée : « Touaregs, un peuple, un destin confisqué ». Issouf ag Maha y a donné une conférence, suivie d’un débat, avant de dédicacer son dernier livre : « Le destin confisqué ». L’assistance, une centaine de personnes, a ensuite écouté des poésies touarègues et de la musique traditionnelle, puis a pu s’intéresser à l’exposition « La malédiction de l’uranium » qui dénonce les conséquences de l’exploitation de l’uranium au Niger sur les populations locales, leur environnement, leur santé, leur mode de vie et leur culture. Cette soirée a été très appréciée.
Le dimanche 12 avril 2009, à Nantes, une association amie, La gazelle de Bermo, organise une journée d'information et de concert au bénéfice de Targuinca. Cette journée aura pour but de soutenir les populations civiles déplacées du Nord-Niger. Merci à tous les organisateurs.
Niger/Marchandages autour des touristes enlevés
Vendredi 20 février 2009
Niger/Marchandages autour des touristes enlevés
Valérie de Graffenried
sur Le Temps.ch
Un négociateur malien affirme que les Suisses ont été vendus à Al-Qaida par des peuls bororos
Sur une des nombreuses cartes qui ornent les murs de son bureau, le colonel Mohamed Lemine Ould Taleb dessine un vaste cercle, qui part des grands ergs du nord-est mauritanien, vers les vastes dunes algériennes, puis descend en courbe vers les hauts plateaux rocailleux de l’Air nigérien, et continue vers les montagnes de l’Adrar malien, avant de se refermer en Mauritanie. Des centaines de milliers de kilomètres carrés où les rares voyageurs qui s’y hasardent ne rencontrent jamais le moindre uniforme.
Ce territoire sans maître, que le patron des opérations de l’armée mauritanienne, surnomme «le Cercle du diable», est le sanctuaire des brigades d’Al-Qaida au Maghreb islamique, qui viennent de revendiquer l’enlèvement de six Occidentaux, dont le couple suisse.
Selon un influent notable arabe malien de la région frontalière avec le Niger, qui est en contact avec les ravisseurs pour le compte du gouvernement canadien (ndlr: deux Canadiens figurent parmi les six otages), les ravisseurs se trouveraient aujourd’hui au Niger. «Ils sont précisément dans la région désertique du Ténéré, mais il n’est pas exclu qu’ils se déplacent vers une autre zone, s’ils ne se sentent plus en sécurité», assure-t-il.
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Reconnaissant l’enlèvement des deux diplomates canadiens sur son territoire, où ils étaient en visite pour le compte des Nations unies, le gouvernement nigérien avait affirmé que les autres otages ont été kidnappés au Mali et non au Niger. «Ils ont tous été enlevés au Niger», affirme aujourd’hui le notable malien. Niamey a aussi laissé croire à l’existence de liens entre les deux rapts et la rébellion touarègue qui sévit depuis quelques années dans le nord du pays. «Les rebelles veulent écorner l’image du pays en le présentant désormais comme peu sûr», avaient accusé plusieurs ministres nigériens.
«Il n’y a aucun lien entre les rapts et les rebelles nigériens ou maliens. C’est une façon pour le gouvernement nigérien de discréditer la rébellion», affirme notre source. «Les diplomates canadiens ont été enlevés par des bandits touaregs, mais les Suisses et leurs compagnons l’ont été par des Peuls bororos. Les deux groupes ont ensuite été vendus comme otages à Al-Qaida», explique-t-il. Selon lui, chaque groupe d’otages a été vendu 50 millions de francs CFA (environ 80 000 euros).
Habitué à monnayer ses otages contre de fortes rançons, Al-Qaida au Maghreb demande-t-elle de l’argent aujourd’hui aussi? «Ils demandent 33 millions d’euros pour chaque otage. Mais auparavant, ils exigent la libération de certains de leurs militants incarcérés dans un pays de la région qu’ils n’ont pas encore précisé», détaille le notable malien. Selon une source mauritanienne, il s’agirait vraisemblablement du groupe de terroristes auteurs de l’assassinat de quatre Français en décembre 2007 près d’Aleg, dans le sud-est de la Mauritanie, une opération à l’origine de l’annulation sur insistance du gouvernement français du rallye Paris-Dakar et de son transfert en Amérique latine.
La Suisse, qui a mis en place une cellule de crise, dispose-t-elle, comme le Canada, de contacts avec les ravisseurs, par le biais de ce notable? «Pas par mon intermédiaire directement: ils sont en contact avec d’autres notables et nous travaillons ensemble», conclut-il.
vendredi 20 février 2009
Communiqué du FFR : la vérité a fini par triompher !
Front des Forces de Redressement
La revendication par les salafistes (AQMI) de l’enlèvement en territoire nigérien et de la prise en otages de touristes occidentaux et des diplomates onusiens vient donner raison au Président du FFR Mohamed Awtchiki Kriska qui disait, en substance : « le Front de Forces et de Redressement dément formellement être impliqué dans la disparition des diplomates Onusiens, ce type d'action est contraire à la vision et l'approche de notre mouvement ».
Ainsi les allégations et autres coups bas destinés à ternir les raisons de notre lutte et à inscrire le FFR sur la liste noire des “mouvements terroristes”(cf Réponse du Président Tandja aux vœux du nouvel an du Corps diplomatique, in « Le Sahel » du 14/01/09), tombent d’elles-mêmes, dévoilant à la face du monde l’incompétence et l’amateurisme qui caractérisent le gouvernement actuel du Niger.
Par ailleurs, nous déplorons profondément les positions du gouvernement canadien qui, malgré notre prompt démenti, n’a eu de cesse à s’en prendre à notre mouvement et aux touaregs en général, au moyen de périphrases et d’allusions dont le sens n’a échappé à personne. A présent que les masques sont tombés et les ravisseurs connus, nous l’invitons à faire amende honorable, si tant est que son souci est de préserver l’image d’un partenaire épris de justice qu’il a su donné de sa coopération.
De tels amalgames, voulus et entretenus, ne peuvent qu’engendrer la rancœur et l’intolérance, toute chose qui met en péril la sécurité de la communauté touarègue et la quiétude d’une nation en construction..
Le Sahara est le pays des touaregs, leur terre, c’est le berceau naturel de notre culture et de notre civilisation. Comprenez ainsi que personne, plus que nous, ne peut vouloir que la vie et la paix s’y développent, et que rien ne peut s’y entreprendre ni s’y réaliser en ignorant cette réalité-là.
Au regard des exactions inqualifiables qui sont en train de se perpétrer, au vu et au su de tout le monde, sur des populations sans défense, des menaces de déguerpissement massif de personnes et de fermeture d’accès aux ressources pastorales aux éleveurs, et au nom du devoir de protection des populations,
le FFR condamne ce silence complice,
en appelle aux organisations de défense des droits de l’Homme et à la Communauté internationale pour veiller au respect des droits du peuple touareg et de toutes les communautés affectées par la violation de leur cadre de vie, en se référant à l'article 32 de l’ONU, et aux déclarations universelles des droits des peuples autochtones ainsi stipulés : <
puis à son article 36 : « Les peuples autochtones, en particulier ceux qui vivent de part et d'autre de frontières internationales, ont le droit d'entretenir et de développer, à travers ces frontières, des contacts, des relations et des liens de coopération avec leurs propres membres ainsi qu'avec les autres peuples, notamment des activités ayant des buts spirituels, culturels, politiques, économiques et sociaux. Les États prennent, en consultation et en coopération avec les peuples autochtones, des mesures efficaces pour faciliter l'exercice et assurer l'application de ce droit.>>
Tout en privilégiant la voie du dialogue politique, le FFR réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte armée, tant que cette option demeurera la seule alternative pour nous de nous défaire de ce régime polico-militaire et de traduire devant les instances compétentes de la Justice Internationale les vrais trafiquants et ceux qui règnent en pratiquant le terrorisme d’Etat. Nous y veillerons, ainsi qu’après nous, toute la génération de nigériens épris de justice et de démocratie.
Le mouvement
jeudi 19 février 2009
Al-Qaida publie des photos des touristes enlevés au Niger
19-02-09
La branche nord-africaine d'Al-Qaïda a publié des photos de quatre personnes qu'elle présente comme les touristes européens dont elle a revendiqué l'enlèvement au Niger, selon un centre américain de surveillance de sites internet islamistes (SITE).
SITE a indiqué mercredi soir que le groupe a diffusé des photos d'un couple de Suisses, d'une Allemande et d'un Britannique qu'il dit retenir en otage.
Auparavant mercredi, un message audio du porte-parole du groupe, Salah Abou Mohammed, a revendiqué l'enlèvement des quatre Européens en janvier, et celui de deux diplomates canadiens en décembre.
Sur un des clichés, on voit un homme hagard, ébouriffé et les yeux fermés, assis à coté d'une femme portant un turban, dont le visage a été brouillé.
Une autre photo montre une femme également coiffée d'un turban, et dont le visage est inidentifiable. La troisième présente un homme dégarni, également les yeux fermés, apparemment dans un état de détresse.
Sur les trois photographies, des hommes armés enturbannés au visage masqué sont visibles sur fond de paysage désertique.
Ces enlèvements marquent la première apparition d'Al-Qaïda au Niger, un Etat pauvre déjà fragilisé par deux années de rébellion armée touareg dans sa partie nord, proche de l'Algérie et du Mali.
Copyright © 2009 AFP
Posté par Anne_Simone à 17:47 - Simone actu Niger -
14 février,avant le désarmement à Inebag:interview et photos avec Abdallah ag Albacar, maire et responsable du cercle de Tessalit.
jeudi 19 février 2009, par temoust
Inebag, 130 kms à l’ouest d’Adielhoc. Une page de plus dans la résistance touarègue, page d’histoire, rugueuse. Les rebelles vont déposer les armes après combats, négociations, et médiations, combats et renégociations. Tout avait recommencé le 23 mai 2006. Et aujourd’hui, Salieka Ag Atali, maire d’Inebag, a proposé son village comme lieu de paix. « Tous les combattants, civils et militaires, de toutes tendances, peuvent se retrouver ici et déposer leurs armes. Les gens sont fatigués et veulent la paix. »
Abdallah ag Albacar, maire et responsable du cercle de Tessalit, nous reçoit au milieu de ses hommes, dans les montagnes proches. Personnage très présent et très disponible, il écoute beaucoup et prend soin temps pour répondre.
Rendre les armes….Moment historique ou épiphénomène ? « C’est un moment important pour le Mali, si le gouvernement respecte à la lettre ses engagements. »
Le ton est donné. Oui,… mais … si ?...
« Depuis la rébellion de 1963, on ne trouve pas de solutions. Des accords. Mais peu de résultats. On continue, on recommence. On espère. On recommence. On continue. Et le Pacte National, de 1992, si peu respecté, est une cause de plus, essentielle, de la dernière rébellion de 2006. C’est un témoin du présent, de la nature et de ses hommes laissés à eux-mêmes depuis si longtemps. »
Résumer cette histoire en quelques mots :
« Tous les touaregs demandent une équité sociale, pour un juste développement des terres dans lesquelles ils vivent. Ni bandits, ni voleurs de bagnoles, ils aspirent simplement au développement de la région, du cercle, de la commune, pour la population civile. »
Abdallah continue : « Ce qui nous entoure, c’est l’injustice. Quand on compare le nord et le sud du Mali, il n’y a que cela. Ce matin il y eu un accident entre deux véhicules qui venaient à Inebag, peu de temps avant d’arriver ici. Nous avons été obligés de transporter un blessé grave jusqu’à Kidal, plusieurs heures de pistes à travers le désert. Entre Adielhoc et Inebag, un seul puits asséché, profond de 200 m, personne ne peut faire vivre ses bêtes dans ces conditions ! A force de voir cela tous les jours, les touaregs sont comme une cocotte-minute qui va exploser d’un jour à l’autre. Après, vous connaissez l’histoire : résistances, massacres de bétail, puits empoisonnés, exactions contre les civils… Les éleveurs, dont on retire les biens de façon arbitraire, ne peuvent plus faire autre chose que de se rebeller encore plus.
Qui te retire ton bien t’abat.
Aujourd’hui nous déposons les armes. On connaît les mots du gouvernement, on va voir ses actes et on surveille le temps, c’est lui qui commande. Dans un souci de transparence, les groupes rebelles vont rendre les armes par cercle, ceux du cercle de Tessalit et une partie du cercle de Kidal, Essouk, sont ici, à Inebag. Il y eu Ersan il y a un mois, Djounhan le 13 février, Inebag demain le 15, et Agharous le 17. Pour la première fois, et c’est très important, ce n’est plus Kidal qui centralise les événements, mais chaque territoire, avec un respect total des habitants de ces territoires, Tessalit, Tarlit, Adielhoc, Essouk, Telabit, et d’autres…
Nous allons rendre les armes aux médiateurs du gouvernement, choisis par le gouvernement et la société civile. Après, nous ne serons plus responsables ni des hommes, ni du matériel. Ce sera le problème du gouvernement malien. Connaissant le passé de la politique malienne, nous attendons des mesures mais nous n’en sommes pas sûrs. On ne peut pas juger une situation qui n’a pas donné ses fruits.
Notre espoir est fondé sur les décisions des Accords d’Alger, avec l’aide des médiateurs algériens et libyens. Mais si le gouvernement ne suit pas ces accords, les touaregs vont refaire de la résistance. Et ils vont se retrouver dans des groupes encore plus irréductibles, comme ceux de Bahanga et consorts. Lui, c’est un cas spécial.
En ce qui concerne une possible "Union des Touaregs", si les gouvernements maliens et nigériens travaillaient à une meilleure égalité dans la justice, tout le monde pourrait s’y retrouver. Si les gouvernements continuent à ne rien faire, nous pourrions bien nous unir dans un regroupement plus élargi aux différents pays où vivent les Touaregs, pour aboutir à une Autonomie. »
Et Abdallah de conclure sur un point d’interrogation : « L’opinion publique et les médias, ne font pas leur travail correctement. Les Droits de l’Homme les plus élémentaires sont bafoués tous les jours sur nos terres. On entend dire de temps en temps que les Droits de l’Homme existent. Mais où, et comment les appliquer de manière rigoureuse ? Et quand les touaregs seront-ils vraiment reconnus ? »
14 février 2009, Abdallah ag Albacar, maire et responsable du cercle de Tessalit.
Propos recueillis par Jacqueline Dupuis à Inebag.
Dans quelques jours, les photos de la journée du désarmement à Inabag, du 15 février
mercredi 18 février 2009
Sécurité dans le Sahel: nouveau report du sommet de Bamako
Romandie News
BAMAKO - Le sommet sur la sécurité et la paix dans la bande sahélo-saharienne, prévu jeudi à Bamako avec les dirigeants du Mali, du Burkina Faso, du Niger, d'Algérie, de Libye et du Tchad, a été à nouveau reporté, a-t-on appris mercredi auprès du ministère malien des Affaires étrangères.
"Le sommet est à nouveau reporté. Des chefs d'Etat annoncés ont un problème de calendrier, alors qu'on souhaitait la présence physique de tous", a déclaré à l'AFP un responsable du ministère sous couvert de l'anonymat.
Reporté à plusieurs reprises depuis plusieurs mois, le sommet devait également se pencher sur le développement de cette vaste région désertique qui fait face à de graves problèmes de sécurité.
Présent en Algérie, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a ces dernières années développé ses activités dans le nord du Mali, où elle a détenu en otage en 2008 deux touristes autrichiens, et lancé plusieurs attaques en Mauritanie.
Le nouveau report du sommet régional intervient alors que Aqmi a revendiqué l'enlèvement ces dernières semaines de deux diplomates canadiens et de quatre touristes européens au Niger, dans un enregistrement sonore diffusé par la chaîne satellitaire Al-Jazira dans la nuit de mardi à mercredi.
Le Mali et le Niger font en outre face à des rébellions touareg dans le nord de leur territoire respectif, tandis que des rebelles tchadiens ont tenté à plusieurs reprises de renverser le pouvoir de N'Djamena ces dernières années.
En septembre 2008, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avait, lors d'une tournée, appelé les pays de cette région, aux frontières traditionnellement poreuses, à "partager les informations" pour éviter des contacts entre groupuscules terroristes.
"Il est clair qu'il y a des problèmes de terrorisme et qu'il faut une coopération antiterroriste entre les partenaires de la région, entre les pays de la région, et avec les Etats-Unis", avait-elle déclaré lors de son escale au Maroc.
Un sommet pour la sécurité dans le Sahel
Six pays se réunissent demain à Bamako
Un sommet pour la sécurité dans le Sahel
Par : Azzeddine Bensouiah
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Les dirigeants des six pays de la région du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Algérie, Libye et Tchad) participeront demain à Bamako à un sommet sur la sécurité et la paix dans la bande sahélo-saharienne.
Ce Sommet devrait voir la présence de la plupart des dirigeants de la région, selon une source proche du ministère malien des Affaires étrangères.
Maintes fois reportée, cette rencontre au sommet traitera, outre la question de la sécurité dans la région, de la problématique de développement économique dans la région, seule solution à même d’endiguer les trafics transfrontaliers (armes, contrebande et émigration clandestine).
Le thème principal du Sommet de Bamako traitera de la sécurité dans cette sous-région sujette à un double défi en la matière : les conflits entre les Touaregs et les gouvernements centraux, notamment au Mali, et la menace terroriste représentée par le réseau Al-Qaïda pour le Maghreb islamique qui utilise cette vaste contrée désertique pour le trafic d’armes, mais aussi pour perpétrer quelques actions spectaculaires (rapt de touristes européens).
Si, pour la question de la rébellion touareg, des efforts diplomatiques ont été déployés, notamment par l’Algérie, qui a grandement contribué à réunir les parties en conflit, pour mettre fin à la violence au nord du Mali, il n’en demeure pas moins que, pour ce qui est de la menace terroriste, des efforts sont entrepris par les pays de la région pour empêcher le transit des groupes terroristes.
Des réunions d’experts dans la lutte antiterroriste se tiennent régulièrement. La dernière en date a eu lieu à Alger, au siège du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme, au début du mois de décembre dernier et avait comme thème le financement du terrorisme en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest.
La nature de la région du Sahel, caractérisée par des frontières désertiques difficilement contrôlables, fait d’elle une zone privilégiée pour tous genres de trafic. À la contrebande et à l’émigration clandestine est venue s’ajouter le phénomène du terrorisme qui utilise les voies des contrebandiers pour acheminer les armes vers les maquis d’Al-Qaïda au nord de l’Algérie, mais aussi en Mauritanie. Les étendues désertiques du Ténéré servent également de base de repli pour les groupes terroristes. Pour ce qui est de la rébellion touareg au nord du Mali, la médiation algérienne a porté ses fruits. Plus de 500 éléments armés de l’Alliance démocratique pour le changement au nord du Mali ont déposé, hier à Kidal (nord du Mali), les armes et intégré le processus de paix conformément à l’accord signé à Alger en juillet 2006.
La cérémonie de remise symbolique des armes et des munitions s’est déroulée en présence du facilitateur algérien, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, Abdelkrim Ghrieb, et du ministre malien de l’Admi-nistration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné.
Au cours de cette cérémonie, le rôle de l’Algérie et les efforts de son président, pour le retour de la paix au nord du Mali, ont été hautement salués.
M. Ghrieb a, dans une allocution, souligné qu’“aujourd’hui, un nouveau pas décisif, sur le chemin de la concrétisation des engagements que nous avons solidement souscrit dans le cadre de l’accord d’Alger, a été enregistré”.
“Cet acte est également la traduction de la volonté inébranlable de mon pays l’Algérie et de son Président qui n’a ménagé aucun effort pour aider le peuple frère du Mali à retrouver le chemin de la paix, de la stabilité et du développement”, a-t-il ajouté. Cette bonne nouvelle, qui intervient à la veille du Sommet de Bamako, devrait permettre aux dirigeants de la région d’appréhender l’avenir sous de meilleurs auspices. D’autant plus que les défis qui l’attendent sont immenses, notamment en matière de développement économique et d’intégration régionale, seules voies pour garantir la stabilité dans la région et pour endiguer le phénomène d’émigration clandestine.
Azzeddine Bensouiah
Communiqué de l’A T N M C
18/02/09
Après le désarmement, allons-nous vers une réconciliation ?
mercredi 18 février 2009
L’Alliance Touareg Nord Mali pour Changement prend acte du retour de quelques centaines de combattants touaregs à Kidal le 17 février dans l’espoir de réintégrer le processus de paix. Nous assistons cependant à un processus de désarmement quasi identique à celui du 9 mars 2007 qui n’a pas empêché les hostilités de reprendre quelques mois plus tard faute de promesses tenues. Nous regrettons les conditions de ce « désarmement » du 17 février 2009 qui s’est fait sans dialogue direct entre toutes les parties, qui ressemble plus à une « reddition » sans condition qu’à un processus de paix durable. Nous tenons à rappeler que plus d’une vingtaine de points de l’Accord d’Alger restent encore à appliquer. Nous mettons en doute la volonté de l’Etat malien de revenir aux entières dispositions de l’Accord d’Alger et encore moins d’accepter des aménagements qui en permettraient une meilleure lisibilité et tiendraient compte d’un contexte qui a changé sur le terrain depuis sa signature en juillet 2006.
Ce processus actuel de « retour » ne saurait être la solution définitive. Un des obstacles majeur pour ce retour à la paix reste la rupture totale, presque consommée, entre Ibrahim Ag Bahanga et les autorités centrales maliennes.
Le désarmement de quelques centaines de Touaregs ou leur intégration n’empêchera pas la poursuite du mouvement tant que les arrestations arbitraires continuent dans la région de Kidal et tant que n’auront pas lieu des négociations qui prennent en compte de façon appropriée la problématique touareg.
Des pistes sérieuses pour une paix définitive dans la région existent et le mouvement touareg pourrait apporter une large contribution lorsque les autorités maliennes auront un jour le souci de la sauvegarde de la paix et d’un développement au profit des populations touaregs. Afin d’aller enfin vers une réconciliation durable et d’éviter d’autres rebondissements.
Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement (ATNMC) Porte parole et Chargé des relations extérieures Hama Ag Sid’Ahmed
Terrorisme : Al-Qaïda signe son premier raid au Niger
AFP - 18/02/09
mercredi 18 février 2009
Avec les enlèvements revendiqués mercredi de deux diplomates canadiens et de quatre touristes européens au Niger, Al-Qaïda a frappé pour la première fois cet Etat pauvre déjà fragilisé par deux années de rébellion armée touareg dans sa partie nord, proche de l’Algérie et du Mali.
Dans un enregistrement sonore diffusé mercredi par la chaîne satellitaire Al-Jazira, la branche nord-africaine d’Al-Qaïda a revendiqué l’enlèvement de Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger et de son collègue Louis Guay, disparus avec leur chauffeur nigérien à la mi-décembre, à une quarantaine de km à l’ouest de Niamey.
Leur voiture avait été retrouvée moteur tournant et portières ouvertes.
Mi-janvier, le président nigérien Mamadou Tandja avait évoqué la piste touareg, mais les deux principaux mouvements armés touareg avaient immédiatement nié toute responsabilité dans la disparition des deux diplomates.
Les deux Canadiens ont disparu dans la région de Tillabéri, une zone épargnée par l’insécurité et située très loin du théâtre des opérations des rebelles touareg.
Les quatre touristes européens ont eux été enlevés le 22 janvier dans la zone frontalière Mali-Niger.
"Nous sommes heureux de transmettre à la nation islamique la bonne nouvelle du succès des moujahidine dans la réalisation de deux opérations de qualité au Niger", déclare sur la bande son le porte-parole d’Al-Qaïda au Maghreb, Salah Abou Mohammed.
Les autorités nigériennes n’étaient pas disposées mercredi à commenter cette information.
Pour Nouhou Arzika, un représentant de la société civile, la rébellion touareg pourrait avoir joué un rôle dans ces enlèvements, cherchant à ternir l’image du pays.
"Notre conviction est que ces enlèvements visent à créer les conditions à même de désigner le Niger comme un pays dont doivent se méfier les étrangers", a déclaré à l’AFP M. Arzika, à l’origine de nombreuses manifestations contre la rébellion.
Il n’a pas exclu "une connexion" entre les fronts touareg nigériens et des groupes terroristes internationaux dont Al-Qaïda.
Mamane Abou, directeur du journal indépendant Le Républicain, a une toute autre explication.
"En concentrant 80% de ses forces armées dans le nord pour combattre la rébellion touareg, le Niger a dégarni le reste de son vaste territoire, notamment l’ouest proche des bases d’Al-Qaïda", analyse-t-il.
Le Niger "paie donc très cher ce choix idiot qui ouvre son territoire aux groupes terroristes", ajoute-t-il.
"Personne n’est donc en sécurité et Al-Qaïda peut frapper au coeur de la capitale", a commenté un diplomate africain sous couvert d’anonymat.
Pour l’ancien diplomate Issoufou Bachar, qui se présente comme un "islamiste", "le système de sécurité nigérien ne peut rien contre Al-Qaïda pour qui le terrain reste très fertile" au Niger, un Etat laïc majoritairement musulman.
"Al-Qaïda pourra bénéficier de toutes les complicités internes pour exécuter n’importe quelle opération en territoire nigérien", a-t-il poursuivi.
Pour l’heure, le Niger et le Mali, les deux Etats au sud du Sahara les plus touchés par l’épineux problème d’insécurité, tentent de conjuguer leurs efforts.
Début février, le ministre nigérien de l’Intérieur, Abouba Albadé, s’est rendu au Mali pour évoquer cetet question.
Des patrouilles mixtes de surveillance sont déjà opérationnelles sur les frontières des deux pays, qui ont convenu d’engager des incursions sur leurs territoires lors des poursuites des bandes armées.
Un sommet sur la sécurité et la paix dans la bande sahélo-saharienne, prévu jeudi à Bamako avec les dirigeants du Mali, du Burkina Faso, du Niger, d’Algérie, de Libye et du Tchad, a été reporté mercredi en raion de problèmes "de calendrier".
Al-Qaida Maghreb revendique une série d’enlèvements au Niger
Afrik.com - 18/02/09
L’organisation terroriste a envoyé un enregistrement audio à la chaîne al-Jazira
mercredi 18 février 2009
Dans un enregistrement audio posté sur le site internet de la chaîne de télévision qatarie, al-Jazira, la branche nord-africaine d’al-Qaïda a revendiqué l’enlèvement, en décembre et en janvier, de deux diplomates canadiens et de quatre touristes européens au Niger. L’enregistrement a été diffusé dans la nuit de mardi à mercredi.
Les autorités nigériennes soupçonnaient les rebelles touaregs. Mais dans la nuit de mardi à mercredi, la branche nord-africaine d’al-Qaïda a revendiqué les récents enlèvements survenus au Niger. « Nous sommes heureux de transmettre à la nation islamique la bonne nouvelle du succès des moudjahidines dans la réalisation de deux opérations de qualité au Niger », a déclaré, sur une bande transmise à la chaîne satellitaire du Qatar, al-Jazira, Salah Abou Mohammed, le porte-parole du groupe islamique armé.
Le 14 décembre dernier, Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Niger, son assistant Louis Gay et leur chauffeur nigérien, Soumana Moukaila, ont disparu à l’ouest de Niamey, la capitale du Niger. Ils venaient de visiter une mine d’or exploitée par Semafo, une société canadienne. Les autorités nigériennes ont, entre temps, évoqué la piste des rebelles touaregs. « Toutes les investigations menées portent à croire qu’ils [les diplomates canadiens, Ndlr] sont otages de groupes terroristes », avait affirmé, en janvier, le président Mamadou Tandja alors qu’il présentait ses vœux de nouvel an au corps diplomatique présent dans son pays. Il faisait ainsi allusion aux rebelles touaregs.
Un sommet sur la sécurité dans le Sahel
Début février, une vidéo montrant les deux diplomates canadiens vivants aurait été envoyée au gouvernement canadien par leurs ravisseurs. Mais cette information n’a pas été confirmée par le Canada, et Marie-Christine Lilkoff, une porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères avait déclaré à la presse : « nous ne partagerons pas d’information qui pourrait compromettre nos efforts ou qui pourrait mettre en danger les individus impliqués ». Un mois après l’enlèvement des Canadiens, le 22 janvier dernier, des touristes européens : deux Suisses, un Allemand et un Britannique, ont disparu dans la zone frontalière entre Mali et Niger. Ils rentraient à Niamey d’un festival ethnique auquel ils avaient assisté au Mali.
Dans l’enregistrement parvenu à al-Jazira, dans la nuit de mardi à mercredi, Salah Abou Mohammed indique que les moudjahidines « se réservent le droit de gérer le cas de ces six otages selon la loi islamique (Charia) ».
Les problèmes de sécurité dans le Sahel constituent un des thèmes d’un sommet qui se tient, jeudi, à Bamako, dans la capitale malienne, indique ce mercredi Liberté. Cette rencontre réunira les dirigeants de six pays de la région du Sahel : le Mali, le Burkina Faso, le Niger, l’Algérie, la Libye et le Tchad. Ces chefs d’Etat se pencheront sur les conflits entre les Touaregs et les différents gouvernements, et aussi sur la menace terroriste représentée par le réseau Al-Qaïda pour le Maghreb islamique. Le groupe utiliserait la zone désertique du Sahel pour son trafic d’armes et commettre des rapts.
Le réseau d’Oussama ben Laden qui a signé plusieurs actes terroristes dans le Maghreb notamment en Algérie, tente d’unifier les différents groupes islamistes en Tunisie, en Algérie et au Maroc. Al-Qaïda est même en passe de d’installer dans la partie subsaharienne du continent.
samedi 14 février 2009
vendredi 13 février 2009
jeudi 12 février 2009
Réportage vidéo du groupe Tinariwen
par JA08, le 12 Février 2009 à 15:01
The nomadic Touareg tribes have endured years of drought and civil war. The one constant through this hardship has been the music of Tinariwen.
Once a group of rebel soldiers, training alongside Colonel Gadaffi in Libya, after years of struggle and violence Tinariwen decided to lay down their guns and fight with a different weapon - music.
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