lundi 22 décembre 2008

/NIGER/Le Niger au classement des « top 10 » des crises humanitaires


Lundi 22 décembre 2008

Le NIGER est encore classé au "top 10" des crises humanitaires, par MSF (Médecins Sans Frontières), mais "vous n'êtes pas obligés de les croire !"

MSF / Le classement des « top 10 » des crises humanitaires fait état d’une insécurité grandissante et de besoins de santé négligés
PARIS, France, 22 décembre 2008/African Press Organization (APO)/
Le classement des « top 10 » des crises humanitaires fait état d’une insécurité grandissante et de besoins de santé négligés Déplacements de civils massifs et forcés, violence et besoins médicaux non satisfaits en République démocratique du Congo, Somalie, Irak, Soudan et Pakistan, ainsi que des urgences médicales négligées au Myanmar et au Zimbabwe, figurent parmi les pires urgences humanitaires et médicales au monde, a révélé ce jour l’organisation humanitaire médicale internationale Médecins Sans Frontières (MSF) dans sa liste annuelle des crises humanitaires. Ce rapport souligne les difficultés majeures à porter assistance aux personnes touchées par un conflit. Figurent également sur la liste, le manque d’attention général porté à la prévalence croissante de co-infection VIH-tuberculose et la nécessité cruciale de déployer de plus en plus d’efforts dans le monde pour prévenir et traiter la malnutrition infantile, cause sous-jacente de la mort de cinq millions d’enfants par an. « En travaillant aux avant-postes des zones de crise partout dans le monde, les équipes médicales de MSF sont les témoins directs des conséquences médicales et psychologiques de la violence extrême, des déplacements et des maladies négligées (qui peuvent pourtant être traitées) et des besoins de santé, » a déclaré le Dr. Christophe Fournier, président du Conseil international de MSF. « Dans certaines régions, MSF est l’une des seules organisations indépendantes à assurer une assistance vitale, et nous avons donc l’énorme responsabilité non seulement de soigner les patients mais aussi de témoigner et de parler des souffrances intolérables et des besoins humanitaires de base — besoins le plus souvent largement ignorés. » Nombre de pays de la liste de cette année se partagent l’honneur d’illustrer parfaitement le rétrécissement constant de l’espace réservé à l’action humanitaire, rendant extrêmement difficile l’assistance aux populations les plus touchées et les plus vulnérables. MSF et d’autres organisations humanitaires travaillent désormais dans des situations de plus en plus risquées et dans des environnements généralement plus dangereux et menaçants. Dans des conflits hautement politisés et instables tels qu’en Somalie, au Pakistan, au Soudan et en Irak, MSF (en dépit de sa neutralité et de son indépendance) est limitée dans sa capacité à gérer directement les besoins médicaux qui continuent de croître de façon exponentielle. En Somalie, la recrudescence de la violence, y compris des attaques directes et des menaces à l’encontre des humanitaires, a obligé MSF à réduire certaines de ses opérations en 2008, et notamment à retirer son personnel international. Au Pakistan, des centaines de milliers de personnes ont fui les attaques aériennes et les bombardements lors d’une campagne de lutte contre l’insurrection dans le Nord Ouest du pays en début d’année. MSF, l’une des rares organisations humanitaires travaillant dans la région, a été obligée de réduire ses effectifs internationaux sur place suite aux menaces, attaques et enlèvements dont ont été victimes certains humanitaires dans le pays. Dans des pays comme le Myanmar et le Zimbabwe — où les gouvernements ne considèrent pas les soins de santé comme une priorité et accueillent les interventions des ONG avec suspicion — MSF et d’autres organisations sont soit limitées dans le type d’assistance qu’ils peuvent apporter, soit se retrouvent seuls face à des crises sanitaires de grande ampleur. Au Myanmar, où MSF est le principal fournisseur de traitement contre le VIH, des centaines de milliers de personnes meurent inutilement à cause d’une grave pénurie de traitement contre le VIH/sida pendant que le gouvernement ne fait pratiquement rien pour sa propre population. Les gouvernements ignorent la crise de la malnutrition infantile.
Au Niger, en 2008, le gouvernement a obligé MSF à mettre un terme à son programme de nutrition infantile dans la région fortement touchée de Maradi, où des dizaines de milliers d’enfants souffraient de malnutrition aiguë. En conséquence, ils n’ont pas reçu le traitement efficace qui avait déjà fait ses preuves. L’arrêt de nos activités est intervenu à un moment où les efforts visant à faire avancer la lutte contre la malnutrition dans le monde étaient plus possibles — et nécessaires — que jamais. « La réalité sur le terrain est que MSF et tous les humanitaires au sens large n’arrivent déjà pas à faire assez pour les populations qui ont un besoin vital d’assistance médicale, » rapporte le Dr. Fournier.
« Avec la publication de cette liste, nous espérons attirer davantage l’attention encore insuffisante sur les millions d’individus piégés dans des conflits et des guerres, touchés par des crises médicales, dont les besoins de santé immédiats et essentiels sont négligés et qui n’ont personne pour crier leur détresse. »
Cette liste est la 11ème du nom car MSF a commencé à publier le classement des « Top 10 » en 1998, année de la famine qui a dévasté le sud du Soudan, pratiquement passée inaperçue dans les médias américains. En s’inspirant du travail médical d’urgence de MSF, cette liste cherche à sensibiliser davantage le public sur l’ampleur et la gravité des crises qui sont traitées ou pas dans les médias. Les Médecins Sans Frontières apportent leurs secours aux populations en détresse, aux victimes de catastrophes d’origine naturelle ou humaine, de situation de belligérance, sans aucune discrimination de race, de religion, philosophie ou politique.
Contact : Emma Amadò MSFCH Communications Officer Tél. : +41 (22) 849 84 77 Portable : +41 (79) 286 69 92
Email : emma.amado@geneva.msf.org
SOURCE : Médecins Sans Frontières (MSF)

Non à l’arrogance d’Areva !


Rassemblement devant le siège de la société Areva à Paris
dim, 12/21/2008 - 21:20 — stephane

Non à l’arrogance d’Areva !

Dignité et justice pour le peuple Touareg !

Rassemblement devant le siège de la société Areva à Paris

Le rassemblement prévu devant le siège de la société Areva à Paris le 20 décembre 2008 a eu lieu comme prévu et s’est déroulé dans de bonnes conditions. Une centaine de personnes ont répondu à l’appel du Congrès Mondial Amazigh, des associations touarègues et amazighes ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme. Le rassemblement a également bénéficié du soutien de la Fédération ‘Peuples et Régions Solidaires’ et des peuples qui la composent : Bretons, Occitans, Catalans, Basques…

Le rassemblement de protestation a duré 2 heures devant les portes massives d’Areva restées closes. Des drapeaux amazighs et les slogans de la manifestation ont été affichés sur la façade et sur les portes de la société.

Prenant la parole, Belkacem Lounes, Président du CMA a d’abord remercié tous les présents dont certains sont venus de loin. Il a ensuite rappelé les motifs de la manifestation : Dénoncer les propos haineux de M. D’arbonneau, cadre chez Areva et le silence de la direction de son entreprise, qui plus est, exploite l’uranium des Touaregs sans rien leur laisser sauf la radioactivité qui les tue à petit feu. L’Etat français est également interpellé parce qu’Areva est une entreprise française et parce que l’Etat français apporte un soutien inconditionnel au gouvernement nigérien qui pratique une politique raciste et violente à l’encontre des Touaregs.

Le Président du CMA dira ensuite qu’une lettre a déjà été adressée à Mme Lauvergeon, Présidente d’Areva pour exiger que sa société respecte réellement la dignité et les intérêts des populations touarègues. Le Président de la République française est également interpellé afin que les Touaregs ne soient pas sacrifiés sur l’autel des intérêts économiques de la France.

L’ONU, l’UE, l’UA seront également saisies pour faire valoir les droits du peuple Touareg. « La protection de ce peuple fragile et vulnérable est autant une exigence humaine que la nécessité imposée par le droit international » dira le président du CMA. Il appellera enfin tous les Amazighs et tous les défenseurs des droits humains à d’autres actions qui marqueront la détermination de tous à faire cesser les menaces qui pèsent plus que jamais sur le peuple Touareg.

M. Abdoulahi Attayoub, Président de l’association Temoust Survie-Touarègue, a de son côté rappelé que les Touaregs ne sont pas opposés à l’exploitation de l’uranium qui se trouve sur leurs terres. Ce qu’ils n’acceptent pas c’est d’être exclus du bénéfice de cette richesse. Il a ensuite insisté sur la nécessité de renouveler ce genre d’action jusqu’à ce que nos revendications soient entendues. Il a également appelé les Touaregs de la diaspora à s’unir car la situation qui prévaut dans le pays ne fait qu’empirer.

Il a donné rendez-vous à tous les présents et les absents à se retrouver autour d’autres initiatives prévues dès le début de l’année 2009.

Paris, le 21/12/2008

Le secrétariat du CMA

camarade tanja,pars !



Ton peuple n'en peut plus,tu as été son espoir,en son temps.Maintenant,il souffre de ta présence.IL faut savoir partir..Il n'y a que des groupuscules pour te soutenir,c'est dire qu'il ne reste plus personne derrière toi...Prends l'exemple d'obassanjo,aie ce courage (...)
Les arguments avancés pour te maintenir au perchoir frisent le riducule,notamment celui de l'insécurité qui a doublée sous ton mandat .T'as dit que la rebellion est anéantie (sic)alors pourquoi en fais tu un argument pour réclamer un sursis de trois ans ...Faut savoir partir à temps mon colonel.

L'Epingle

Hchicha soutien touareg contre/Areva



Source Saharamedia

Paris : Siting devant le siège de la société AREVA le 20/12/08 · 22 décembre 2008, 13:08

dimanche 21 décembre 2008

Porte-parole de l'Alliance du Nord pour le Changement



Hama Ag Sid'Hamad
Porte-parole de l'Alliance du Nord pour le Changement

« En dépit des déclarations d'Ahmani Toumani Touré, on assiste depuis septembre à un rejet du dialogue par les autorités maliennes. Aucun effort n'ést fait pour revenir à la table des négociations, au contraire, des milliers de militaires occupent le nord du Mali...».
Source /RFI

26/11/2008 08:12:06 - Jeune Afrique: L’uranium au cœur de la crise





26/11/2008 08:12:06 - Jeune Afrique:
L’uranium au cœur de la crise

L’arrestation, le 17 décembre, de deux journalistes d’Arte de retour d’un reportage dans le nord du Niger sur les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) a relancé la polémique sur le régime de Mamadou Tandja. D’autant que les Français, inculpés d’atteinte à la sécurité de l’État, ont rejoint en prison le correspondant de RFI au Niger, Moussa Kaka, détenu depuis le 20 septembre 2007 en raison de ses contacts – professionnels – avec la rébellion touarègue.

Celle-ci a frappé pour la première fois en février 2007, lors de l’attaque d’une caserne des Forces armées nigériennes, faisant trois morts. Depuis, de violents affrontements ont opposé l’armée régulière et les rebelles dans la région d’Agadez, où sont concentrés les gisements d’uranium, principale ressource du pays. Apparu en avril, le MNJ est constitué d’anciens rebelles touaregs actifs au début des années 1990. Dirigé par Aghali Alambo, le mouvement a repris les armes pour exiger que les populations de la région tirent enfin un meilleur bénéfice des richesses locales. Une première insurrection avait éclaté en 1990 et débouché, cinq ans plus tard, sur des accords de paix. Ceux-ci prévoyaient une large autonomie de gestion des zones touarègues et la reconversion socioéconomique des rebelles. Le vote à l’Assemblée nationale, en 2006, d’une loi allouant 15 % des redevances générées par les sociétés minières aux collectivités locales où est extrait l’uranium, et l’adoption d’un programme de démobilisation et de réintégration des ex-combattants n’ont pas suffit au mouvement, qui réclame l’application intégrale des accords de 1995.

Face à ces revendications, les autorités de Niamey font la sourde oreille. Le gouvernement s’obstine à nier toute résurgence rebelle et attribue l’insécurité qui règne dans le nord du pays à des « bandits armés, trafiquants d’armes et de stupéfiants ». La situation est donc bloquée, ce qui inquiète particulièrement l’Algérie, dotée d’une longue frontière commune avec le Niger, de même que les autres pays voisins. L’échec des tentatives de médiation venues du Burkina et de la Libye, que certains accusent de soutenir le MNJ, n’a fait que renforcer l’inquiétude dans la sous-région. L’ancien président mauritanien Ely Ould Mohamed Vall a d’ailleurs été sollicité par l’Union africaine pour jouer le rôle de médiateur.

Sur le plan économique, ce conflit a pesé sur les laborieuses négociations qui ont opposé Niamey à Areva, premier employeur au Niger après l’État. Suspecté un temps par Niamey de soutenir la rébellion, le groupe nucléaire français, qui exploite l’uranium nigérien depuis quarante ans, a finalement accepté d’acheter 50 % plus cher l’uranium produit par les mines de la Compagnie minière d’Akouta (Cominak) et de la Société minière de l’Aïr (Somaïr) en 2008 et 2009. De quoi alimenter la rancœur du MNJ… D’autant que l’accord passé avec le Niger donne le feu vert à Areva pour son projet d’exploitation du gisement d’Imouraren, dans le nord du pays. Avec un investissement de plus de 1 milliard d’euros, Imouraren constituera le plus grand projet minier jamais réalisé dans le pays, se plaçant au deuxième rang mondial des sites producteurs d’uranium avec près de 5 000 tonnes annuelles. Le yellow cake nigérien s’est en outre affranchi du quasi-monopole exercé par le groupe français : les autorités ont délivré ces deux dernières années des permis d’exploration à des sociétés chinoises, canadiennes et sud-africaines, notamment.

Aïr, l'armée s'en prend encore à des civils


Hier encore, les Fan étaient à Tigrimbaouine dans la vallée de Tidène. Elles ont procédé à des arrestations arbitraires comme de coutume depuis deux ans. L'armée a arrêté deux éleveurs : Algabid Kane kane Mustapha et Hounjourou Ahmed Abdoula. Elles ont aussi réquisitionné sans motif le véhicule du chef de groupement Iforas Mr Waïssane Almoustapha. Combien de temps encore le gouvernement nigérien perpétrera -t-il ces enlèvements et ces déportations sur des bases ethniques ? Combien de temps encore le gouvernement continuera-t-il ces pratiques d'un autre âge contre les Touaregs ? Combien d'exactions devront encore être commises pour que la communauté internationale réagisse ?


Collectif Euro-Saharien pour la paix.

Niger's Human Rights Groups Take the Government to Task


July 30, 2008


Human rights groups in Niger took an important step today toward getting some clarification on where all the money is going in the deals between China's national petroleum organization (CNCP) and the Niger government.

This suggests heightened levels of popular action to fight government corruption through civic agencies. Government officials' appropriation of public funds is one of the main factors that has limited development in Niger. Neglect for development of areas inhabited by the Tuareg people in the north (jobs, education, medical care, economic programs, and environmental safety and conservation) has been one of the main motivating factors in the current Tuareg-led conflict.

China struck up a $5 Billion dollar deal on June 3, 2008, to exploit Niger's oil, and now, Nigeriens are beginning to question where the $300 Million dollars in up-front "signature bonuses" are going. The rights groups are organized into a "Network of Organizations for Transparency and Budgetary Analysis" (ROTAB). (Reuters, July 29, 2008)

ROTAB has called for a parliamentary investigation of the $5 Billion dollar oil contract. The rights groups are concerned that the funds won't be used to benefit the people of Niger, because the deal was made in secret, and Niger government officials refuse to explain to people how the money will be used. A mining union in Niger said that not only was the deal made in secrecy, but it was made with impunity, "with contempt for regulation" (BBC News, July 30, 2008) Analysts have noted that in many African countries, funds from foreign resource exploitation have benefited the political elites, without disclosure of where the funds went. (AsiaNews/Agencies, July 31, 2008)

During the colonial era, African populations never gained any significant development because their natural resources were appropriated by European colonizers. (BBC July 30, 2008) After Independence, the new African power elites have been making the deals for mineral exploitation, but still, development is sorely lacking in many areas. (See TCN's article on Neocolonialism in Niger, here.) Numerous energy-hungry countries around the world are vying for contracts and offering lucrative bonuses to government officials for contracts in Niger's mining and oil concerns. Enormous funds are going into government coffers, but they are not being parlayed into development projects to benefit the people.

The Tuareg-led Niger Movement for Justice (MNJ) has been asking similar questions over the past year and a half. MNJ has alleged that the up-front cash advances that China provided the Niger government for uranium exploitation went into the pockets of the power elites, instead of being spent on development for the country. (MNJ, December 9, 2007) The MNJ also accuses China of supplying weapons to Niger in exchange for uranium concessions. (Reuters, July 29, 2008).

The Tuareg-led MNJ claims that the reason they took up arms in February 2007 was because the government kept refusing to listen to their demands for development and an equitable distribution of income from the uranium deals. The MNJ is an armed political movement that says they want a democratic voice, and inclusion of all ethnic groups, including the Tuareg people who have been marginalized for decades. The Niger government has labeled the MNJ "bandits" and "terrorists" because they have used illegal force, including attacks on military installations, to try to get negotiations with the government. The Niger government has refused to acknowledge that there is a rebellion in the north, refuses to open a dialogue with the MNJ, and has been pursuing a military solution to silence the MNJ's claims.

Government corruption has been an ongoing challenge in Niger, and the U.S. has made efforts on several fronts to try and help Nigeriens combat corruption, according to reports from the Department of State. If corruption could be tackled, there would be more funds for development of the country.

For example, before Niger's president announced a "state of alert" in August 24, 2007 when travel to the north became restricted, the U.S. was participating in youth-oriented programs throughout Niger to help bring awareness to corruption issues, and to promote peace and tolerance between groups, as well as freedom of the press, according to a recent report by the U.S. Department of State. (U.S. DOS May 23, 2008).

On May 2 & 3, 2008, the U.S. Embassy in Niamey helped organize a 2-day workshop to promote freedom of the press, something the U.S. did last year, as well. (American Embassy, Niamey, May 2-3 2008 announcement) The government of Niger has had heavy restrictions on journalists over the past year, and has jailed and threatened journalists with the death penalty for reporting on news that is not authorized by the government. (See TCNs article on the Climate of Repression in Niger, here.)

Also, the U.S. has provided $23 Million funding and public diplomacy programs to Niger, in part, to help government officials identify corruption and combat it, through the "Threshold Program" signed on March 31, 2008. (MCC March 17, 2008) USAID will administer the program in Niger. "The U.S. government funds programs to reduce corruption through activities such as strengthening the legal framework, improving public procurement systems, and supporting civil society and media anti-corruption efforts." (U.S. DOS May 23, 2008)

The rights groups in Niger, Network of Organizations for Transparency and Budgetary Analysis (ROTAB), are demanding to know how the Niger government is going to spend the $300 Million it has already gotten from China in signature bonuses for signing the oil contract. They say there hasn’t been any transparency. Niger has been one of the world's poorest countries for years, even though it's a major producer of uranium and soon will become a major producer of oil, too. Why does Niger remain so poor, even with all the income from uranium and oil exploitation? Where is the money going?

"Official corruption" was one of the government abuses cited in the U.S. Department of State Country Reports on Human Rights for Niger for the year 2007 (U.S. DOS March 11, 2008). "Government respect for human rights decreased during 2007," says the report, citing extrajudicial killings, excessive use of force by the army, arbitrary arrests and detention, interference by the executive branch of government with the court system, restrictions on freedom of the press and freedom of movement, forcible dispersal of demonstrators, and violence against women. All these abuses have been documented by Amnesty International and Human Rights Watch, which cited the rape of Tuareg women, forced "disappearances" of Tuareg civilians, slaughter of Tuareg civilians and their livestock, burning of Tuareg homes, schools and food stores, as well as mass graves of Tuareg civilians. (See TCN's article on the human rights situation in Niger, here, and a recent update, here.) Official corruption, considered a human rights abuse, increased during 2007.

According to the U.S. Department of State report, corruption in Niger "remained pervasive" in 2007 (U.S. DOS March 11, 2008). Judges feared they would be reassigned if they gave decisions unfavorable to the government, and kinship, clan and ethnic ties influenced court decisions; big-time criminal suspects were let go, and they could leave the country if they wanted to. Military personnel demanded bribes at checkpoints throughout the country, and civil servants demanded bribes from citizens for processes requiring bureaucratic red tape. Even though there are laws against corruption in Niger, "officials often engaged in corrupt practices with impunity," and the World Bank said that "corruption was a severe problem." Such practices were described in the DOS report as "a culture of impunity."

Among the corruption cases cited in the DOS report were embezzlement of $53,600 by the director of the government-owned city planning and construction corporation; $205,000 by the president of the Niamey city council, $89,000 by the president of the city council of Maradi, just to mention a few. (U.S. DOS March 11, 2008). In May 2007, Niger's government was dissolved after a "no confidence" vote in parliament, following allegations that the Prime Minister Hama Amadou and his cronies embezzled $1.2 Million dollars of international aid that was intended for Niger's impoverished schools. (IHT, May 31, 2007) He resigned in 2007 but remained in charge of the governing political party MNSD. In July 2008 the former Prime Minister was tear-gassed and violently arrested and jailed on new charges for embezzling nearly $240,000. He says the charges were trumped up to keep him from running for president in the upcoming elections, and to pave the way for the current president, Tandja Mamadou, to illegally extend his presidential term another five years without opposition. (TransWorld News, June 27, 2008)

Over half of the people of Niger struggle to survive off less than $1 a day, and many are malnourished. This includes the majority of the Tuareg people in the north, living on the seasonal pasture lands where contracts have been handed out for foreign uranium mining, where there has been little government-funded development for decades. In 2005, some 3.5 Million Nigerians were reported by international agencies as malnourished and starving, and the government denied there was a famine.

A Gallup Poll of 1,000 Nigeriens that was conducted a year ago in August 2007 showed that people's trust in the integrity of the media and confidence in their government had dramatically declined since the previous year. Only a little over half (57%) of the people had confidence in the media, and less than half (47%) had confidence in the government. Two out of three Nigeriens say that government corruption is "widespread." Nigeriens have become increasingly less confident in the honesty of elections (46%) and the judicial system (49%). (Gallup Poll, July 22, 2008)

The United Nations has also pointed to the role of corrupt government leaders in connection with drug trafficking in West Africa. Antonio Maria Costa, executive director of the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC), says that the drug cartels that have set up smuggling bases in Mali and Niger are fueled by "corruption in local governments and authorities." (Fletcher Pascal, Reuters, July 10, 2008)

Some foreign donors have been putting pressure on the Niger government to fight corruption, and a few citizens and civil society organizations have been trying to do something about it, although corruption in Niger's political and legal systems make people fearful of speaking out.

The U.S. has been providing funds and training to help Nigeriens remedy the corruption, through the new "Threshold Program" that just started this year. Citizens and officials have been afraid to speak out in the past, fearing government retributions. But now, it seems, the human rights organizations in Niger are finally beginning to come into their own, encouraged, in part by the American anti-corruption programs. This is a positive step in the direction of achieving a more democratic governance, but the rights groups must now follow through to achieve their goal of government transparency.

If the people of Niger can get control over the corruption problem, there's a chance that the country's income from uranium and oil could provide some much-needed development for the entire country, including the Tuareg people who live in the middle of the uranium mining area in the north, who are living in abject poverty, as well as the many Tuareg refugees who have fled in fear of the army's killing and torturing of civilians over the past year.

The human rights groups have made a good start. The move toward democratic processes must come from the people themselves.

For a good introduction to the problem of government corruption in African countries written by a Kenyan student, click here. (Business Daily Africa July 28, 2008)

For an incisive overview of China's role in Africa, with commentary on China's role in promoting government corruption, click here. (MailOnline UK, July 18, 2008)

Sources:

American Embassy, Niger
U.S. Sponsored Media Workshop on Press Freedom.
May 2-3, 2008.
http://niamey.usembassy.gov/

Amnesty International. December 19, 2007.
Niger: Extrajudicial executions and population displacement in the north of the country.
http://www.amnesty.org/en/for-media/press-releases/niger-extrajudicial-executions-and-population-displacement-north-country

AsiaNews/Agencies. July 31, 2008
Protests in Niger Over Oil Extraction Deal with China.
http://www.asianews.it/index.php?l=en&art=12896&size=A

BBC News. Will Ross.
Outcry Over China-Niger Oil Deal. July 30, 2008
http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7534315.stm

Business Daily Africa. Mfonobong Nsehe (Kenyan student, communications major).
Leaders' Excesses Will Sink Africa Into Deeper Poverty. July 28, 2008.
http://www.bdafrica.com/index.php?option=com_content&task=view&id=9020&Itemid=5821

Fletcher, Pascal. Reuters. July 10, 2008.
World Must Act to Halt Drugs Threat to West Africa -UN
http://africa.reuters.com/top/news/usnBAN046389.html

Gallup Poll. Magali Rheault. July 22, 2008.
Trust in Government, Media Declines in Niger.
http://www.gallup.com/poll/108982/Trust-Government-Media-Declines-Niger.aspx

Human Rights Watch. December 19, 2007.
Niger: Warring Sides Must End Abuses of Civilians.
http://hrw.org/english/docs/2007/12/19/niger17623.htm

IHT. International Herald Tribune. Associated Press.
Niger's Government Dissolves After No Confidence Vote. May 31, 2007.
http://www.iht.com/articles/ap/2007/06/01/africa/AF-GEN-Niger-Government-Dissolved.php

MailOnline. UK. Andrew Malone.
How China's Taking Over Africa, and why the West should be VERY worried.
http://www.dailymail.co.uk/news/worldnews/article-1036105/How-Chinas-taking-Africa-West-VERY-worried.html

Massalatchi, Abdoulaye. Reuters. July 10, 2008.
Thousands Protest In Niger Against Power, Food Woes
http://africa.reuters.com/wire/news/usnL10394992.html

MCC Millennium Challenge Corporation
Niger Launches $23 Million Millennium Challenge Threshold Program to Promote Girls’ Education, Combat Corruption, Reduce Red Tape
March 17, 2008
http://www.mca.gov/press/releases/documents/release-031708-niger.php

Niger Movement for Justice (MNJ) Blog.
http://www.m-n-j.blogspot.com/

Niger Movement for Justice (MNJ)
The man worth 3.5 million. December 9, 2007.
http://www.m-n-j.blogspot.com/

PANA. June 16, 2008.
Amnesty International Nails Niger Over Extra-Judicial Killings.
http://www.afriquenligne.fr/news/africa-news/amnesty-international-nails-niger-over-judicial-killings-200806166786.html

Reuters, Abdoulaye Massalatchi
Niger groups condemn $5 bln oil deal with China
July 29, 2008
http://uk.reuters.com/article/oilRpt/idUKL943557920080729?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0

TransWorld News.
Former Niger Prime Minister Hama Amadou Arrested on Corruption Charges. June 27, 2008.
http://www.transworldnews.com/NewsStory.aspx?id=51872&cat=5

U.S. Department of State
Niger: Advancing Freedom and Democracy Reports 2008
Released by the Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor.
May 23, 2008
http://www.state.gov/g/drl/rls/afdr/2008/104740.htm

U.S. Department of State
Country Reports on Human Rights Practices for 2007
March 11, 2008
http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2007/100497.htm


Posted by Tanat at 7/30/2008 Links to this post

Journées d’études :"Le visible et l’invisible dans le champ des études sur les migrations"

dimanche 21 décembre 2008

Le visible et l’invisible dans le champ des études sur les migrations

Résumé

Ces journées d’étude s’adressent aux doctorants en sciences humaines et sociales ayant pour point commun de travailler sur les problématiques migratoires. Co-organisées par MIGRINTER et l’Université Paris Ouest La Défense, elles se dérouleront les 14, 15 et 16 avril 2009 à Poitiers et portertont sur la thématique du « visible et de l’invisible » dans le champ des études sur les migrations.

Le couple visible / invisible se présente comme une manière originale d’aborder les questions migratoires, de l’échelle globale à l’échelle locale. Le champ lexical du visible est composé d’un ensemble de notions telles que images, imaginaires, discours ou représentations dans les études en sciences sociales et humaines. La visibilité d’un objet varie selon les contextes et les interactions. L’invisible est par définition ce qui échappe à la vue, et au-delà, ce qui est imperceptible. La lisibilité recoupe à la fois du visible et de l’invisible ; il s’agit d’une négociation entre des signes et des symboles. Le visible est généralement employé comme la métonymie du " perceptible ", désignant ce qui est perçu par la vue, sans toutefois exclure les réalités abstraites ou mentales rendues sensibles.

La dichotomie entre visible et invisible n’est pas étanche ni exclusive. Les deux notions s’entrecoupent, révélant des modes de production multiples. La dialectique du visible et de l’invisible s’applique à l’étude des migrations à différentes échelles, demeurant en tension entre temporalités et spatialités. Des sans-papiers aux élites migrantes, la visibilité varie selon les acteurs, les espaces, le temps et les politiques. Le couple visible/invisible peut également adopter des significations très précises, à l’instar des invisibles économiques.

Ces journées d’études permettront aussi de questionner la position du chercheur. Participant à la construction des représentations sociales comme des décisions politiques, il a une responsabilité dans le choix de ses positionnements méthodologiques et théoriques. L’exploration des faces cachées des mobilités peut poser des problèmes éthiques : quelle part le chercheur doit-il prendre dans le décryptage du visible et de l’invisible ? Envisager les mobilités internationales à travers le prisme du visible et de l’invisible nécessite un aperçu des évolutions conceptuelles et de nouveaux outils méthodologiques.

La promotion de cette démarche ne négligera pas d’insister tant sur les pratiques de recherche que sur les résultats diffusés. Les journées d’étude sont envisagées comme un lieu d’échange sur le visible et l’invisible en vue d’ouvrir une refléxion à partir de communications de doctorants. A la croisée d’approches structuralistes et phénoménologiques, l’enjeu du thème du visible et de l’invisible dans le champ des études sur les migrations permet d’interroger un ensemble de pratiques, de méthodes et de théories des sciences humaines et sociales, tout en permettant une approche pluridisciplinaire.

Trois axes sont proposés à la réflexion.

- A. Visibilité et invisibilité : champs, réseaux et politiques migratoires

- Comment les politiques interagissent-elles sur la visibilité et l’invisibilité des circulations migratoires ?
- Champs migratoires, réseaux et diasporas : des visibilités variables ?

La notion de champ migratoire permet d’aborder les espaces pratiqués par des migrants sous des angles et à des échelles de visibilités variés. Les réseaux de migration et les réseaux sociaux sont questionnés en terme de liens et de noeuds. La diaspora apparaît comme une forme singulière de réseau. En ouvrant la réflexion sur les liens géographiques et sociaux, les notions de champs migratoires, de réseaux et de diasporas amènent à interroger le rôle des acteurs et des espaces dans la négociation du visible et de l’invisible.
- Pratiques de mobilités visibles et déplacements invisibles : acteurs, espaces et politiques ?

Nous proposons d’analyser la visibilité et l’invisibilité des pratiques de mobilité à diverses échelles spatio-temporelles. L’étude des flux de différentes natures permet d’établir un certain nombre de typologies. De nouvelles formes de déplacement (itinérance, transmigration), de nouvelles dynamiques résidentielles (bi-résidence, remise en question de l’opposition nomade/sédentaire) amènent à questionner les structures sociales et familiales. Les formes ou les raisons de certains déplacements sont parfois difficiles à appréhender du fait de leur labilité.

- B. Entre visibilité et invisibilité : migrations et dynamiques urbaines

- Comment sont mis en scène les symboles de l’identité et de l’altérité des individus et des groupes immigrés en ville ?

Les politiques urbaines multiculturelles tentent de mettre en valeur ces symboles affichés à des fins touristiques et commerciales. Les jeux d’acteurs entre immigrés, travailleurs sociaux et aménageurs sont au cœur de ces mises en scène. L’identité est-elle le seul facteur de lisibilité des quartiers à majorité immigrée ? Comment les municipalités gèrent-elles la diversité des populations urbaines migrantes et d’origine immigrée ?

- Quels sont les modes de production de l’espace urbain par les immigrés et les migrants ? Quelles formes d’ancrage et de mobilité sont expérimentées dans l’espace urbain ?

Des navettes aux migrations internationales, les mobilités ne s’analysent plus sans prendre en compte la ville. Comment les pratiques de mobilité s’ancrent-elles dans la ville ? Comment s’y différencient-elles à travers des stratégies de mise en scène, de dissimulation ? De l’insertion urbaine à la production et à l’appropriation de territoires, quels rôles jouent les migrants ?

C. Appréhender visible et invisible : méthodes et place du chercheur

- Comment les chercheurs en sciences humaines et sociales appréhendent-ils le visible et l’invisible ?

La recherche sur les migrations et les mobilités est soumise à la difficulté de saisir un objet en perpétuel mouvement. Qu’il s’agisse des itinéraires de migrants clandestins ou de la nature des politiques migratoires, ces objets semblent se dérober aux yeux des chercheurs. Nous souhaitons amorcer une réflexion sur les méthodes adéquates à l’étude de ces phénomènes à travers des expériences de terrain et des méthodologies d’enquête. Outre les difficultés pratiques d’enquête d’appréhension du visible et l’invisible par le chercheur, se pose la question de l’interprétation.

- Quelles places pour les notions de visible et d’invisible dans les théories et les approches des migrations internationales ?

Nous proposons une réflexion épistémologique et pratique sur le rôle du chercheur dans la description et l’explication de processus socio-spatiaux rendus visibles. Nous souhaitons approfondir ces acceptions de visible et d’invisible. Comment restituer ce qui est invisible et quelles positions éthiques doivent être envisagées dans l’appréhension de l’invisible ? Quel équilibre adopter dans la représentation et la restitution scientifique du visible et de l’invisible ? La parole du chercheur est questionnée. Elle a parfois le pouvoir de rendre visible ou de dissimuler. Ce sont ces expériences limites, ces terrains sensibles, que nous explorons dans le champ des études sur les migrations. Ce dernier axe de réflexion nous invite à repenser nos approches des migrations et des mobilités.

Résumé et proposition de communication

Les propositions de communication devront être envoyées selon le formulaire " Proposition de communication " joint à l’appel pour le 20 JANVIER 2009 au plus tard à l’adresse journees.visibles@gmail.com

Elles comporteront nom, prénom, affiliation, principales publications ou communications du doctorant ainsi qu’un résumé d’une page maximum, en Times New Roman 12, interligne 1,5 (avec l’indication de l’axe dans lequel s’intègre le résumé, A, B ou C).

Les réponses seront données autour du 10 FEVRIER 2009 par le comité scientifique composé de W. Berthomière (MIGRINTER), O. Bronnikova (MIGRINTER), A-L Counilh (MIGRINTER) L. Endelstein (MIGRINTER), Ph. Gervais-Lambony (Univ. Paris Ouest Nanterre La Défense), M. Hovanessian (CNRS, URMIS), A-F. Hoyaux (Univ. Michel-de-Montaigne Bordeaux 3), S. Mekdjian (Univ. Paris Ouest Nanterre La Défense), Y. Scioldo-Zürcher (MIGRINTER), Ph. Venier (MIGRINTER)

Valorisation

Ces journées d’étude seront suivies par la publication d’une sélection de textes issus des communications dans la revue électronique du laboratoire de MIGRINTER : E-Migrinter, dans un numéro spécial portant sur la problématique du visible et de l’invisible.

Financement

Le déplacement et l’hébergement à Poitiers seront pris en charge sous demande des intervenants acceptés à présenter une communication et sous réserve d’acceptation du dossier. Les demandes de financement devront comporter le lieu de départ pour un déplacement en train et seront à préciser au moment de l’envoi de la proposition de communication à l’adresse journees.visibles@gmail.com

Lieu

* Poitiers (86000) (Migrinter, MSHS, 99 avenue du Recteur Pineau)

Date

* mardi 20 janvier 2009

Contact

* S. Belouin, O. Bronnikova, A-L Counilh, S. Mekdjian

courriel : journees [point] visibles (at) gmail [point] com

Journée d’étude « amazighité et histoire »


Sihem Ammour-La Tribune On Line


dimanche 21 décembre 2008

Journée d’étude « amazighité et histoire »

Les enjeux de l’onomastique et de la toponymie

Le Haut Commissariat à l’amazighité (HCA) a organisé jeudi et mercredi derniers à Zeralda deux journées d’étude sur la thématique « amazighité et histoire : onomastique et identité (Antiquité, période médiévale, XIXe siècle).

A cette occasion, des chercheurs et des universitaires algériens en histoire, en linguistique, en anthropologie, en géographie, en sociologie et en sciences juridiques ont présenté des conférences autour de la thématique de l’onomastique qui est l’étude des noms propres à travers l’étude des noms des individus (anthroponymie) et à travers l’étude des noms de lieux (toponymie). Les organisateurs ont précisé que « les questions des nominations des lieux et de leurs habitants, des tribus et de leurs territoires, des personnes et de leur généalogie sont des domaines à la fois spécifiques et complémentaires, sensibles et cruciaux, objet de légitimation historique dans le passé et au présent ». Foudil Cheriguen, professeur à l’université de Béjaïa, a ouvert le bal des conférences avec son intervention intitulée « onomastique et généalogie : deux domaines, une seule science ». Pour rappel, M. Cheriguen avait déjà effectué des travaux sur l’onomastique, où il écrivait : « Sous-jacent caractéristique aujourd’hui des motivations profondes de l’onomastique algérienne, voire maghrébine, et qui peut se résumer par la question : Qui suis-je dans le rapport de nomination/dénomination de tel ou tel territoire et/ou sous-territoire déterminé par tel ou tel autre nom ? Questionnement essentiel, au fondement de la relation anthropo-toponymique qui, en Algérie, présente un intérêt particulier et dont bon nombre d’études en font une problématique majeure. »

L’ampleur de la tâche de l’onomastique algérienne

Farid Benramdane de l’université de Mostaganem et chef de projet au CRASC a présenté la conférence intitulée « amazighité et histoire. Eléments pour une historiographie de l’onomastique algérienne ». Il a d’emblée présenté les principaux points abordés dans son intervention dont la présentation d’un essai de bilan bibliographique le plus complet possible, un regard critique sur la manière dont l’onomastique a été écrite, l’interrogation de l’histoire et, enfin, mieux comprendre la société algérienne en se penchant sur la manière dont ont été étudiés ses noms propres et les rapports que les acteurs sociaux ont eus avec eux. Il a ainsi souligné que « le savoir onomastique renvoie à des représentations collectives du passé et à des projets et attentes collectifs, privés ou institutionnels ». Enchaînant, il mettra en exergue le fait que, depuis la formation du libyque et du berbère et de leurs contacts avec le punique, le grec, le latin, l’arabe, l’espagnol, le turc, le français… et du point de vue de la linguistique historique et même pré historique, certaines dénominations soulèvent des questions très complexes et dépassent largement le territoire d’une région, d’une ou de plusieurs religions, d’une couche historique ou d’une catégorie onomastique. Concernant le domaine des publications spécialisées, il a expliqué qu’il y avait deux relevés bibliographiques. Le premier dans le domaine berbère, où l’onomastique ne représente que 5% dans la répartition thématique de la recherche linguistique au cours de la dernière décennie, citant Salem Chaker.

Le second, celui du CRASC où il est effectué un recensement systématique de toutes les données ayant trait, de près ou de loin, aux domaines algérien d’abord, maghrébin ensuite. Concernant le type de questionnement des travaux algériens sur l’onomastique, il a expliqué qu’il y avait celle influencée par les études onomastiques françaises orientées vers respectivement la microtoponymie pour des raisons d’approfondissement de l’investigation historique, et l’attachement au terroir. Et celle par les études canadiennes déterminées par des impératifs de peuplement. Concernant la caractéristique des travaux en onomastiques algérienne et maghrébine, il dira que « les documents sur l’onomastique algérienne se caractérisent par leur rareté, leur dissémination à travers des revues de disciplines différentes ». D’après M. Cheriguen, trois raisons peuvent expliquer la presque inexistence d’études systématiques en onomastique (et/ou en toponymie) maghrébine : l’influence ethnologique dans les études lexicologiques françaises du Maghreb et dont l’onomastique a été perçue comme un appendice, le statut de la langue berbère et de l’arabe algérien (ou maghrébin) exclus de l’institution algérienne et, enfin, la dernière cause qui est d’origine politico-idéologique : les études coloniales privilégiaient des

interprétations sujettes à des visions historiques plus ou moins arbitraires, justifiant la thèse « latiniste » de l’Algérie. Farid Benramdane avait rappelé qu’en 2005 il avait déjà soulevé que, par conséquent, « il ne s’agit ni plus ni moins que de dresser une historiographie de l’onomastique algérienne ; c’est dire l’ampleur de la tâche et la difficulté de l’entreprise, eu égard aux présupposés historiques, culturels et idéologiques qui tressent les démonstrations et soulèvent les argumentaires des uns et des autres, et à toutes les époques ». M. Benramdane a aussi mis en exergue les discours de légitimation idéologique, en estimant que les exemples de la sorte pullulent dans le discours de légitimation coloniale et post-coloniale, par l’usage de l’onomastique et surtout de la toponymie, allant jusqu’à rattacher des formes linguistiques relevant de la toponymie berbère à un peuplement primitif européen de l’Afrique du Nord. Et nier ainsi la dimension berbère dans le paysage national (loi de 1980 sur les lexiques des noms des villes et villages d’Algérie). Il a précisé toutefois que l’intérêt du domaine onomastique proprement dit, toponymique et ethnonymique surtout, émergent de manière singulière dès les débuts de la colonisation, et cela, pour des raisons évidentes de stratégie militaire. A notre époque, les travaux sont menés de front sur les trois couches linguistiques dominantes de l’onomastique locale : berbère, arabe, française.

L’enjeu d’un inventaire de la toponymie national

Le chercheur de l’université de Mostaganem à soulevé la nécessité d’un inventaire de la toponymie algérienne répartie à travers la territoire national à partir d’un fichier toponymique à mettre en place, en fonction des différents génériques et spécifiques qui sont variables d’une région à une autre. Ce fichier aura des entrées linguistiques, historiques, géographiques, sociologiques, ethnologiques, etc. ; il se réalisera à partir des toponymes figurant sur les cartes de l’INC et IGN/France. Benramadane a déclaré à ce propos que, pour la première fois en Algérie, on crée une base de données toponymiques contenant tous les toponymes figurant sur la cartographie algérienne dans ses différentes échelles. Il y a environ 300 000 toponymes déjà saisis. Le nombre de toponymes à saisir est estimé à plus de 600 000.

Cette base de données contribuera à l’élaboration d’une politique nationale de normalisation des noms de lieux en Algérie, à une possibilité d’analyse systématique des pratiques d’écriture (transcriptions graphiques) des noms propres algériens et à la mise en place d’un système de transcription/translittération des noms propres algériens de lieux et de personnes et à mettre sur pied une banque de données en onomastique.

D’autres conférences étaient au menu de ces journées, dont celle de Ouerdia Yermeche, qui a abordé « l’état civil et le système patronymique en Algérie : entre rupture généalogique et modernité ». Le duo Amina Maghlaoui et Mahi qui ont présenté l’intervention intitulée « 1875-885 : une période fatidique dans la formation anthroponymique en Algérie ». Il y avait aussi la communication présentée par Mansour Margouma sur la thématique du « fractionnement territorial et onomastique dans les stratégies du Sénatus-consulte (1863), celle de Djamel Nahali sur « les noms de famille d’origine toponymique dans les Aurès » et, enfin, celle du juriste Hammou Debouz qui a présenté un essai sur l’origine du toponyme Tzaïr/Dzaïr (Aldzaïr), capitale de l’Algérie.

Saïd Toudji, doctorant à Paris et chercheur associé au CRASC a, quant à lui, abordé la thématique de « l’anthroponymie libyque antique ». Il a expliqué que « le patronyme est à la fois un signe d’identification à l’espace de référence du groupe, la marque d’appartenance à une lignée et l’inscription de cette lignée dans cet espace de référence. Il est souvent le témoin du vécu de toute une collectivité, transporteur d’un profond message culturel, fossilisé dans les noms propres ». Dès lors, le patronyme sous-tend à la fois un champ parental et un champ territorial. Il a aussi présenté les deux systèmes de parenté berbère. Le premier, un système méditerranéen au Nord, caractérisé par une nomenclature égocentrique de la parenté, une filiation en ligne exclusivement masculine, avec tout le pouvoir dévolu au père. Le second, un système saharien, chez les Touareg, celui des nomenclatures non pas égocentriques mais classificatoires, d’où la filiation matrilinéaire. Un Targui matrilinéaire est ainsi « frère de droit » des parents maternels, mais frère d’éducation ou « frère de fait » des parents paternels.

Toutefois, Saïd Toudji a émis une nouvelle théorie décelée à travers la survivance dans la majorité des parlers berbères, à travers certains noms de parenté, des formules de filiation, se rapportant à la branche matrilinéaire à l’exemple de mon frère, en amazight gu’ma (ag + ma), fils de ma mère, et aussi de la présence quasi absolue de l’élément féminin (ma = ma mère) qui sous-entend un système de filiation matrilinéaire (en concurrence avec le système patrilinéaire) au Nord. Il a conclu son intervention en soulignant que « l’anthroponymie libyque a été le vecteur d’une dimension symbolique qui a grandement contribué au processus de cristallisation de l’identité berbère ».

S. A

samedi 20 décembre 2008

Communiqué 20 décembre 2008 Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement


Photo : le Leader de L'ATNMC Ibrahim AG BAHANGA

samedi 20 décembre 2008

Depuis septembre 2008, les autorités centrales maliennes, malgré les récentes déclarations du Président, rejettent tout dialogue réel et sincère et ne font rien pour revenir à la table des négociations en présence des facilitateurs déjà engagés dans le processus, de représentants de l’Union européenne, de représentants de la classe politique malienne, comme nous le réclamons depuis des mois. Rien n’est fait pour une reprise du dialogue.

Au contraire, des milliers des soldats sont arrivés en renfort dans les régions du Nord ces derniers jours et des patrouilles ont commencé à sillonner certaines extrémités sensibles de ces régions. Toutes ces démarches provocatrices ne sont qu’une invitation à la reprise des opérations militaires.

Tôt ce matin, 20 décembre 2008, la garnison de Nampala, dans la Région de Ségou, à quelques centaines de kilomètres de Bamako, a été prise par l’une des patrouille mobiles de l’ATNMC. Les combats très violents ont duré plusieurs heures.

Nous déplorons un bilan provisoire lourd : plus de 30 morts et plusieurs blessés parmi les troupes maliennes et des matériels militaires récupérés. Du coté du Mouvement Touareg, 1 mort et quelques blessés légers.

Pour sortir de l’impasse actuelle qui dure depuis 3 ans, nous souhaitons que les autorités centrales maliennes associent rapidement les facilitateurs déjà engagés dans le processus, les partenaires de l’Union européenne, des représentants de la classe politique malienne à une vraie reprise de dialogue qui tienne compte du contexte actuel.

Hama Ag Sid’Ahmed, Porte Parole, Chargé des Relations Extérieures Alliance Touareg Nord Mali Pour le Changement ( ATNMC)

AFP 20-12-2008 / Mali : "20 militaires tués" par des rebelles touareg selon la rébellion


AFP 20-12-2008
samedi 20 décembre 2008
BAMAKO (AFP) — "Au moins 20 militaires" maliens ont été tués samedi par des rebelles touareg qui ont attaqué une garnison dans la localité de Nampala, à 500 km au nord-est de Bamako, a affirmé à l’AFP une source proche de la rébellion sans que l’armée confirme ce bilan.

Ces affrontements, dans une zone sahélienne à la frontière avec la Mauritanie, interviennent moins d’une semaine après que le président malien Amadou Toumani Touré eut invité les groupes rebelles touareg à "faire la paix".

Cette attaque a immédiatement été attribuée au groupe de rebelles touareg dirigé par Ibrahim Ag Bahanga, comme la plupart des actions qui ont mis à mal, depuis août 2007, l’accord de paix signé à Alger il y a deux ans.

Une source proche d’Ag Bahanga, interrogée par l’AFP, a ensuite confirmé : "Lors de notre attaque, nous avons pris le dessus parce que nous nous sommes préparés. Il y a eu dans les rangs de l’armée plus de 20 morts. Nous le regrettons, mais c’était eux ou nous. De notre côté, nous avons des blessés".

Une source proche du gouvernement s’est refusée à donner un bilan : "Nous ne confirmons pas", a-t-elle dit.

Mais des sources officielles locales concordantes avaient fait état, dans l’après-midi, de "morts de part et d’autre", annonçant que les rebelles s’étaient enfuis avec des otages.

"A la fin des affrontements, ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a morts, blessés et otages", a déclaré à l’AFP une source administrative à Nampala.

"Les assaillants venus à bord d’une quinzaine de véhicules, sont repartis, sans avoir été arrêtés", a ajouté cette source.

Quelques jours auparavant, la police locale avait signalé la présence "suspecte" de plusieurs véhicules "non loin" de Nampala.

"C’est d’abord avant tout une attaque-surprise. Ils (les rebelles) avaient un avantage certain au début, avant que les soldats maliens ne ripostent", a estimé un conseiller municipal de la zone.

Identifié par les autorités comme le "cerveau" de l’opération, Ibrahim Ag Bahanga aurait reçu l’appui d’autres groupes de rebelles touareg.

Son groupe, qui détenait déjà trois militaires maliens, aurait par cette opération grossi le nombre de ses otages, moyen d’échange ou de pression sur le gouvernement.

En déplacement à Kayes, le président Amadou Toumani Touré a appelé au "calme" et à "l’unité nationale", sur les ondes de la radio publique, avant d’affirmer : "Personne ne pourra diviser le Mali".

Six jours auparavant, il avait lancé un appel à la paix aux groupes rebelles, lors d’un déplacement dans le Nord. "Je suis formé pour faire la guerre, mais je préfère la paix. J’invite mes frères qui sont dans les montagnes (rebelles) à venir faire la paix", avait-il dit.

Selon des analystes, ces hostilités sont l’initiative de "faucons" au sein des groupes rebelles qui accusent le gouvernement de "traîner" dans l’application de l’accord d’Alger de 2006. Cet accord stipule que les Touareg ne doivent plus réclamer l’autonomie de leur région tandis que Bamako doit accélérer le développement des régions du Nord.

Mais Ag Bahanga, le plus radical des chef de groupes rebelles, défiant régulièrement le gouvernement depuis près de 20 ans, demande depuis 2007 que l’armée se retire de Tinzawaten, à la frontière avec l’Algérie.

Le gouvernement a toujours répondu que ses troupes n’en partiraient pas, arguant qu’il s’agit d’un lieu de transit pour le trafic international de drogue, dans lequel il accuse Ag Bahanga d’être impliqué.

Contrairement au Niger, qui n’entend pas discuter avec ses rebelles touareg de l’Aïr, Bamako souhaite une solution négociée à la crise.

Sous l’égide de l’Algérie, les belligérants ont signé un nouvel accord en juillet 2007, mais semblent, depuis, danser un pas en avant vers la paix, deux pas en arrière, dans ces négociations auxquelles ne participent plus, depuis trois mois, le groupe d’Ag Bahanga.

AFP

Le Monde - 11h28- Nord du Mali: combats entre un groupe armé et l'armée à Nampala

Nord du Mali: combats entre un groupe armé et l'armée à Nampala
BAMAKO - Des renforts de l'armée malienne ont été envoyés samedi vers Nampala, à 500 km au nord-ouest de Bamako, où se déroulaient des combats entre des "assaillants armés" et des troupes régulières, a-t-on appris de sources administratives sur place.

"Un groupe armé non encore identifié a attaqué nos positions dans la nuit de vendredi à samedi dans la localité de Nampala. L'armée défend actuellement ses positions, et fait tout pour mettre en déroute les assaillants", a déclaré à l'AFP cette source administrative, jointe par téléphone à Nampala en milieu de matinée.

"Il y a un renfort de troupes qui arrive sur les lieux, les combats se poursuivent. Nos troupes sont décidées à mettre en déroute les assaillants armés", a affirmé cette source, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Selon la même source, "l'objectif des assaillants semble être de prendre le contrôle de la caserne militaire" de la localité.

Selon des analystes, les assaillants pourraient être "un groupe de rebelles touareg".

"Je ne veux pas trop parler. C'est vrai qu'il y a un renfort de troupes qui arrive. Je ne peux pas parler de nombre, ni de bilan" a brièvement affirmé à l'AFP, une source militaire.

Dans la matinée, un habitant de la localité interrogé par téléphone avait brièvement indiqué: "Ca tire, j'ai peur, ma famille et moi nous sommes enfermés à la maison. On ne sait pas qui tire".

La localité sahélienne de Nampala est située tout près de la frontière avec la Mauritanie.

AFP / 20 décembre 2008 11h27)

L'ambassadrice du Niger au Canada parle d'imprudenceLes deux diplomates canadiens qui manquent à l'appel depuis dimanche au Niger


L'ambassadrice du Niger au Canada parle d'imprudence
par JA08, le 18 Décembre 2008 à 23:14
L'ambassadrice du Niger au Canada parle d'imprudenceLes deux diplomates canadiens qui manquent à l'appel depuis dimanche au Niger ont-ils manqué de prudence lors de leur mission? C'est du moins ce que croit l'ambassadrice du Niger au Canada, Nana Aïcha Foumakoye.


Interrogée hier par La Presse, cette dernière a noté que les recherches du gouvernement nigérien pour retrouver Robert Fowler et Louis Guay n'ont pour le moment pas donné de résultats. «L'important pour le moment, c'est de les retrouver. Mais il y a eu un manque de vigilance de leur part», a avancé hier la diplomate lors d'une entrevue téléphonique.

Selon Mme Foumakoye, M. Fowler, qui est envoyé spécial des Nations unies au Niger, s'est entretenu avec le ministre de la défense du Niger vendredi. Ce dernier lui a demandé de le mettre au parfum de ses déplacements. «S'il l'avait fait, un garde de sécurité les aurait probablement suivis», croit la diplomate.

Pour le moment, les autorités nigériennes ont fourni peu d'informations sur la disparition des deux Canadiens et de leur chauffeur dans la région de Karma, à tout juste une quarantaine de kilomètres de la capitale du Niger, Niamey, une zone considérée très peu dangereuse. Le seul groupe de rebelles touareg qui avait revendiqué l'enlèvement s'est depuis rétracté et aucune autre piste n'a été avancée pour le moment par le gouvernement de ce pays africain, accablé autant par la pauvreté, la sécheresse que par les conflits interethniques. M. Fowler et Guay y ont été dépêchés dans le but d'établir un meilleur contrôle de la vente d'armes illicites utilisées contre les populations civiles du nord du pays.

Des témoins, interrogés par l'Agence France-Presse, ont aperçu dimanche soir en bordure de la route la voiture dans laquelle les deux Canadiens et leur chauffeur étaient montés plus tôt en journée. Le véhicule était vide, mais ses phares étaient allumés, son clignotant en fonction et ses portières étaient grandes ouvertes.

Cannon inquiet

Hier, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon, s'est dit inquiet du sort des deux anciens ambassadeurs canadiens en Afrique. «Mais nous faisons tout ce que nous pouvons à cette étape-ci», a dit le ministre lors d'un point de presse en marge d'une réunion diplomatique qui a eu lieu à Québec. Le ministre est en communication avec son homologue nigérien, ainsi qu'avec les familles et proches des deux disparus.

Joint à Québec hier, un ami de longue date de Louis Guay, Yves Boissinot, a avoué qu'il trouve difficilement le sommeil depuis l'annonce de la disparition du diplomate originaire de Québec. Les deux hommes ont fréquenté le même pensionnat de La Pocatière dans leur adolescence et ont réussi à garder depuis leur amitié en vie, malgré la distance. Aux Affaires étrangères depuis les années 70, M. Guay a vécu à l'étranger pendant la majeure partie de sa vie adulte. «Quand j'ai eu 50 ans, je l'ai appelé. Il a sauté dans un avion pour assister à mon anniversaire», dit le pharmacien en souhaitant le retour prompt de son ami, père de cinq enfants, et de son collègue.

Source:cyberpresse.ca

Niger: le "mystère Fowler" s'épaissit, les contradictions se multiplient




L'envoyé spécial canadien de l'ONU, Robert R. Fowler, le 15 mars 2000 à l'ONU à New York


Niger: le "mystère Fowler" s'épaissit, les contradictions se multiplient


LAGOS (AFP) — Cinq jours après leur disparition près de Niamey, les deux diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay semblent s'être littéralement volatilisés, alors que les contradictions et les zones d'ombres se multiplient.

Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger, et son assistant Louis Guay, sont portés manquants depuis dimanche soir.

Leur voiture, marquée du signe reconnaissable du Pnud (programme des Nations unies pour le développement) a été retrouvée lundi à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale, une zone pourtant généralement sûre.

Depuis, les enquêteurs n'ont aucune piste malgré les recherches. Les deux hommes et leur chauffeur nigérien ont disparu des écrans radar. Et des medias officiels: depuis quelques jours la radio et la télévision d'Etat n'évoquent pratiquement plus cette affaire pourtant embarrassante.

Depuis l'annonce de leur disparition par le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement Mohamed ben Omar, le mystère ne fait que s'épaissir. A commencer par la nature du séjour de M. Fowler: mission officielle ou visite privée?

En annonçant la disparition, M. ben Omar avait indiqué que M. Fowler n'était pas en mission officielle et était arrivé le 11 décembre après avoir sollicité une invitation des autorités pour assister aux festivités du cinquantenaire de la république du Niger à Tillabéri (ouest de Niamey).

C'est dans cette région que les deux diplomates ont disparu.

Or vendredi, l'ONU a affirmé le contraire. "M. Fowler est arrivé dans le cadre d'une mission officielle de l'ONU. (Il) est l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger et à ce titre chargé de s'occuper de tous les problèmes humanitaires et de régler le conflit avec la rébellion" touareg, a déclaré à l'AFP Modibo Traoré, le chef du bureau de Coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) au Niger.

Depuis 2007, les autorités sont confrontées à un groupe rebelle touareg dans le nord, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), en pleine zone d'extraction de l'uranium.

M. Traoré est allé jusqu'à préciser qu'au lendemain de son arrivée, M. Fowler s'était entretenu avec les ministres de l'Intérieur, Albadé Abouba, et de la Justice, Dagra Mamadou.

Officiellement, Niamey n'a jamais sollicité la médiation de l'ONU avec les rebelles, dont il qualifie les chefs de "bandits armés et de trafiquants de drogue".

C'est apparemment au retour d'une excursion dans une mine d'or exploitée à Samira par la société canadienne Samefo, que les deux hommes ont disparu. "Oui ils sont bien venus ici", a confirmé vendredi à l'AFP le responsable canadien de la mine.

Selon M. ben Omar, les diplomates n'avaient pas demandé d'autorisation pour ce déplacement et il avait dit "regretter que M. Fowler n'ait prévenu ni les autorités ni la représentation locale des Nations unies" avant de partir.

Sur ce point les deux versions concordent. "On n'était pas au courant du déplacement pour la mine d'or de Samira", a déclaré M. Traoré.

Autre zone d'ombre: le lieu de la disparition. Un responsable nigérien a d'abord indiqué que la voiture avait été retrouvée près de l'embarcadère où les diplomates avaient pris le bac pour aller sur l'autre rive du fleuve Niger où est située la mine.

Mais selon des témoins interrogés par l'AFP, le véhicule a été découvert sur une route, moteur et clignotant allumés, portières ouvertes.

La confusion a également été alimentée le 16 décembre par une revendication sur le site internet d'un groupe rebelle touareg, le Front des forces de redressement (FFR), revendication rapidement démentie par le propre chef du mouvement.

Dans cette situation, le principal quotidien d'opposition Le Républicain estimait jeudi que Robert Fowler, "promoteur de la paix et de la sécurité qui a reçu mandat d'aider les différents acteurs du conflit (...) ne peut gêner que ceux qui ne veulent pas du retour de la paix au Niger".
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Mali : Chasse des princes arabes à Menaka


Afrique en Ligne / Alexis Kalambry Les Echos du 19 décembre 2008

samedi 20 décembre 2008

MALI - Quand l’Etat viole la loi… - Dans le Nord, des autorisations de chasse sont accordées au mépris des lois en vigueur, car elles constituent des sources de fortune pour certaines autorités au détriment du Trésor Public. Pires, les règles édictées pour la sauvegarde des espèces rares sont foulées aux pieds par les autorités à commencer par le ministre de l’environnement.

La faune malienne fait la fortune de beaucoup de personnes. Et un grand trafic est organisé autour de notre faune chaque année notamment dans le Nord. D’ailleurs, bien malin qui pourrait dire quelles sont les périodes d’ouverture ou de fermeture de chasse au Mali, et combien la chasse rapporte au trésor public.

Grâce à nos zones climatiques, il existe des animaux spécifiques au désert, au Sahel, à la savane, …

Pendant longtemps, pour protéger les animaux, le gouvernement avait fermé la chasse. Mais, selon les spécialistes, « cette fermeture a été une erreur. Au lieu qu’elle permette de développer la faune, la fermeture a juste entraîné le massacre des animaux et permis le développement d’un trafic important d’armes et de munitions ». La fermeture ne s’étant pas accompagnée de la sensibilisation des populations notamment des chasseurs et de moyens de contrôle.

Malgré la fermeture de la chasse, un braconnage officiel était organisé au profit des princes arabes au nom de la coopération internationale. En effet, ils venaient, « arrosaient d’argent tout le monde et les autorités fermaient les yeux sur un massacre organisé ».

« Nous avons même vu des chasseurs avec des armes de guerre automatiques », confirme un agent des eaux et Forêts, ancien de la zone, pour qui, « il existe des restaurants en Arabie Saoudite qui commercialisent de la viande d’outarde ou de gazelle du Mali ». Pour y remédier, il a été décidé d’ouvrir la chasse en vue de la promotion de l’écotourisme pour la valorisation de la faune malienne. Cette faune malienne est très prisée par les princes arabes qui sont nombreux à venir chasser les outardes et les gazelles, et à pratiquer la chasse au faucon.

En 1995, l’Etat malien a adopté une loi pour une meilleure gestion de notre faune. Aux termes de cette loi, une période annuelle de fermeture de la chasse est fixée par arrêté du ministre de l’environnement et un étranger qui ne réside pas au Mali ne peut obtenir d’autorisation de chasse que sous le couvert d’une société nationale agréée pour accueillir des touristes.

« Cette décision a pour but de faire en sorte que les opérateurs du tourisme soient impliqués dans la valorisation de la faune et que les populations et le Trésor Public en profitent », explique un de nos interlocuteurs. « Malgré tout, les Arabes viennent et chassent au mépris des lois, sans passer par les structures agréées, en période de fermeture de la chasse et à l’aide des moyens et méthodes interdits par la loi malienne ».

En 2003, en vue de mettre fin à la chienlit, Nancoma Kéita, alors ministre de l’Environnement, a décidé de créer des « zones d’intérêt cynégétique » conformément à la loi. Ceux qui veulent chasser au Mali peuvent investir dans ces zones pour exploitation durable de la faune en contribuant au développement local.

Au lancement de la création de ces « zones d’intérêt cynégétique », seul un citoyen de Dubaï, Sheikh Ahmed Maktoum s’est montré intéressé. À cet effet le ministre de l’Environnement à créé une zone par arrêté n°04-1958/MEA-SG du 04 octobre 2004 et la Direction nationale de la conservation de la nature a passé un contrat en septembre 2004 avec ce citoyen de Dubaï qui a créé au Mali la société « Chasse Sheikh Ahmed Maktoum et fils SARL ». Il a construit sa résidence entre Koulouba et Kati pour démontrer sa foi dans les respects des lois du Mali.

Aux termes du contrat, qui est assorti d’un cahier de charge, la société « Chasse Sheikh Ahmed Maktoum et fils SARL » bénéficie d’une zone d’intérêt cynégétique située sur le territoire des communes rurales de Tidermene et de Alata, dans le cercle de Ménaka (région de Gao), « en vue d’assurer une exploitation durable de la faune dans le cadre de la concession du droit de chasse à des personnes physiques ou morales, en vertu des dispositions de la loi n°95-031 du 20 mars 1995 fixant les conditions de gestion de la faune et de son habitat ».

La société « Chasse Sheikh Ahmed Maktoum et fils SARL » a donc demandé et obtenu l’amodiation de la zone en vue de l’organisation de la chasse sportive sans but lucratif.

D’ailleurs, à ce jour, le contrat n’étant à terme, le gouvernement n’a aucune raison de se plaindre de la société « Chasse Sheikh Ahmed Maktoum et fils SARL » qui a respecté les textes du Mali et son cahier de charge à la lettre. La société a investi plus d’un milliard de FCFA, créée une société de tourisme. Il a financé l’élaboration et la validation d’un plan d’aménagement, conduit du reste par un bureau d’étude national, Agefor. Ce plan d’aménagement précise comment repeupler la zone, comment participer au développement des communes riveraines, comment l’exploiter de manière durable…

Et Le gouverneur de Gao s’en mêla

Car vint un prince saoudien, Bandar Ben Mohamed Ben Abdrahamane El Saud, connu dans la zone pour les carnages qu’il organise. Selon nos sources, il aurait mis en jeu plus de 400 millions de FCFA beaucoup d’autres promesses. En tout cas, il a réussi à faire en sorte que le gouverneur de Gao se substitue au ministre de l’Environnement, au directeur national de la conservation de la nature, et aux agents forestiers sur le terrain, pour s’impliquer directement dans le dossier. Il s’interpose à la mise en œuvre du contrat d’amodiation d’Ahmed Maktoum au profit Bandar et tous autres arabes qui seraient passés par lui.

Le gouverneur a voulu créer une zone pour Bandar englobant déjà la zone créée par arrêté du Ministre de l’Environnement et accordée à la société « Chasse Sheikh Ahmed Maktoum et fils SARL » conformément aux textes en vigueur en la matière. Cette affaire a tourné au tragique, puisque le Directeur régional de la conservation de la nature de Gao en son temps qu’il aurait impliqué dans cette manœuvre frauduleuse est trouvé mort arme au point en dehors de la ville de Gao.

Or, selon une correspondance du 5 mai 2005 signée du Directeur National de la Conservation de la Nature, il n’était pas possible de créer pour Bandar Ben Mohamed Ben Abdrahamane El Saud, une zone entre « Tamasna Sud et Azaouagh Nord » pour quatre raisons : La zone englobe déjà la partie accordée à la société « Chasse Sheikh Ahmed Maktoum et fils SARL » ;

La zone comprend une réserve de faune qui bénéficie d’un financement de la coopération française ; Le Mali a déjà signé des engagements avec des partenaires pour la création de cette entité. Et la zone dépasse de loin les superficies susceptibles d’être accordéeS en matière de concession du droit de chasse.

Malgré tout, toujours est-il que Bandar Ben Mohamed d’Arabie Saoudite bénéficie de l’appui des autorités du Mali au mépris de nos lois et qu’il vient fréquemment au Mali chasser sur la zone créée par arrêté du ministre de l’Environnement et accordée à la société « Chasse Sheikh Ahmed Maktoum et fils SARL ».

Selon beaucoup de témoins, le désordre serait dÛ en partie au nouveau ministre de l’Environnement, certes, mais aussi son conseiller occulte, un coopérant français à la retraite, qui s’est reconverti dans ce trafic juteux pour lui.

D’ailleurs, Bandar Ben Mohamed Ben Abdrahamane El Saud aurait bénéficié d’une autorisation spéciale du ministre de l’environnement et chasse actuellement dans la zone sous contrat avec la société « Chasse Sheikh Ahmed Maktoum et fils SARL » avec la bénédiction du Gouverneur de Gao, et ce depuis le 9 décembre dernier, alors que la chasse n’est même pas officiellement ouverte conformément à l’article 47 de la loi régissant la chasse au Mali.

Affaire à suivre

Alexis Kalambry

Mystérieuse visite canadienne impromptue


Radio-Canada.ca avec Globe and Mail et National Post-19-12-08

vendredi 19 décembre 2008

Les diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay, portés disparus en fin de semaine au Niger, ont visité une mine d’or appartenant à des entreprises canadiennes et au gouvernement du Niger, dans les heures qui ont précédé leur disparition, et ce, sans s’être annoncés.

La minière canadienne Semafo, basée à Montréal, a confirmé au cours des dernières heures que les deux hommes se sont présentés à la mine de Samara dimanche vers 10 h 30, heure locale. Ils ont visité les lieux et mangé avec des expatriés canadiens sur place.

Le porte-parole de la compagnie, Jean-Paul Blais, a déclaré au Globe and Mail qu’ils ont quitté les lieux sans encombre cinq heures plus tard. « C’était comme une visite protocolaire, et nous l’avons gérée comme telle », a indiqué M. Blais, selon qui la mine de Samara est située à environ deux heures et demie de route de Niamey. La mine de Samira appartient à Semafo (40 %) à la minière canadienne Etruscan (40 %) et au gouvernement du Niger (20 %).

Le véhicule des diplomates a été découvert dans la nuit de dimanche à lundi près de Karma, dans la région de Tillabéri, à environ 40 kilomètres de la capitale, Niamey. Les autorités nigériennes ont retrouvé trois téléphones, un appareil photo et un blouson à l’intérieur. On est sans nouvelles des diplomates et de leur chauffeur depuis.

Selon Semafo, MM. Fowler et Guay n’ont pas formellement annoncé leur visite. Le président-directeur général de la minière, Benoît LaSalle, a déclaré au National Post que Louis Guay l’a appelé il y a plusieurs semaines pour lui demander la permission de visiter la mine.

« Louis m’a appelé, m’a dit qu’il allait là-bas pour une mission de l’ONU et qu’il avait entendu que la mine était un succès canadien et qu’il voulait en faire rapport à son retour au Canada ». M. LaSalle dit avoir demandé à M. Guay de lui présenter une requête écrite à ce sujet.

Le président-directeur général de Semafo dit ne pas avoir entendu parler du sujet à nouveau jusqu’à ce que des diplomates canadiens appellent directement à la mine de Samara, il y a deux semaines, pour demander une autorisation de visite. Les diplomates se sont alors fait dire de donner un préavis de 24 heures.

L’avis n’a jamais été donné : « Ce fut un peu un choc et une surprise de les voir se présenter, mais si vous avez des gars du gouvernement canadien qui arrivent, vous ouvrez les portes », a-t-il déclaré au Post. Le quotidien croit que l’intérêt de M. Fowler pour la mine de Samara s’explique par le fait qu’il a travaillé pendant trois ans pour une minière vancouvéroise, et qu’il avait été intéressé à ce titre à exploiter un gisement d’or en République dominicaine.

Une mission tenue secrète

Ce nouveau rebondissement est intrigant dans la mesure où les Nations unies ont confirmé plus tôt cette semaine que MM. Fowler et Guay étaient en mission officielle au Niger.

On ne sait pas exactement quel est le lien entre cette mission et la visite à la mine d’or.

Selon l’ONU, MM. Fowler et Guay se trouvaient au Niger afin de déterminer la possibilité que des pourparlers de paix aient lieu entre le gouvernement du président Mamadou Tandja et les rebelles touaregs. Ces derniers ont repris leur lutte armée contre le gouvernement au début de 2007, dans le nord du pays, après des années d’accalmie. La disparition des diplomates est survenue à 1000 kilomètres de la zone de conflit.

Un porte-parole de l’ONU, Farhan Kaq, a déclaré jeudi que la mission des diplomates n’a pas été officiellement annoncée aux médias après qu’elle eut été décidée, en juillet, parce qu’elle était sensible et qu’elle revêtait un caractère exploratoire. M. Fowler est officiellement l’envoyé spécial de l’ONU pour les armes illicites au Niger et pour les questions relatives aux touaregs. M. Guay lui servait d’adjoint.

M. Kaq a aussi affirmé que le gouvernement du Niger avait été informé de la visite des diplomates et de leur mission. Le porte-parole de l’ONU soutient que le gouvernement du Niger avait accepté cette mission, mais a refusé de commenter lorsqu’on lui a demandé s’il avait des objections quant à certaines parties du plan de travail de M. Fowler.

Plus tôt cette semaine, le ministre nigérien de la Communication, Mohamed Ben Omar a dit regretter que M. Fowler n’ait pas prévenu les autorités, ni la représentation locale des Nations unies de son déplacement. Il a soutenu que M. Fowler était au Niger depuis jeudi dernier, après avoir sollicité une invitation pour assister aux festivités du cinquantenaire de la République du Niger qui se déroulent à Tillabéri.

Un « commissaire de guerre » du Front des forces de redressement (FFR), un groupe rebelle touareg dissident, a revendiqué l’enlèvement de M. Fowler mardi, mais l’information a aussitôt été démentie par le président du groupe. Aux yeux de l’ONU et d’Ottawa, les diplomates canadiens demeurent donc officiellement disparus et non kidnappés.

Le FFR est un groupe dissident du principal mouvement rebelle touareg, le Mouvement nigérien pour la justice. Les rebelles touaregs, qui ont repris leur lutte contre le gouvernement dans le nord du pays depuis bientôt deux ans, réclament une meilleure répartition des richesses, particulièrement en ce qui concerne l’extraction de l’uranium.

Radio-Canada.ca avec Globe and Mail et National Post

Uranium : le Niger et Areva veulent développer le site d’Imouraren


AFP 19-12-2008

Uranium : le Niger et Areva veulent développer le site d’Imouraren
samedi 20 décembre 2008



NIAMEY - La présidente du directoire du groupe français Areva, Anne Lauvergeon, a affirmé vendredi que sa compagnie et le Niger souhaitent accélérer l’exploitation du gisement d’uranium géant d’Imouraren, dans le nord du Niger.

"Nous sommes sur la même ligne et j’espère que les choses vont aller maintenant très vite", a affirmé Anne Lauvergeon à la télévision publique à l’issue d’un entretien avec le président Mamadou Tandja.

"Dans son discours à la nation (à l’occasion du 50e anniversaire de la république du Niger célébrée jeudi) le président (Tandja) a annoncé son souhait de développer le plus vite possible ce projet", a-t-elle souligné, sans plus de précisions.

Anne Lauvergeon a indiqué que les prix de l’uranium sont en "diminution" sur les marché international, mais que "les accords passés en janvier 2008 permettent de protéger" le Niger.

"Areva s’inscrit dans le partenariat à long terme avec le Niger", a-t-elle assuré.

En janvier dernier, Areva avait renouvelé son partenariat avec le Niger pour 2008 et 2009, qui prévoyait une hausse du prix d’achat de l’uranium de 50%, et des investissement plus d’1 milliard d’euros (près de 650 milliards de FCFA) dans la mine d’uranium d’Imouraren (nord).

Imouraren constituera le "plus grand projet industriel minier jamais envisagé au Niger le plaçant au deuxième rang mondial avec une production de près de 5.000 tonnes d’uranium produites annuellement", qui "permettra la création de 1.400 emplois permanents et de très nombreux emplois induits", selon Areva,.

Numéro un mondial du nucléaire civil, Areva exploite depuis 40 ans deux mines dans le nord-ouest du pays, Cominak et Somair, qui ont produit en 2006 près de 2.260 tonnes d’uranium.

Alliance Touareg Nord Mali Pour le Changement ( ATNMC)


Communiqué - 19 décembre 2008
Alliance Touareg Nord Mali Pour le Changement ( ATNMC)
Non aux arrestations arbitraires à Kidal

Nous dénonçons avec force l’arrestation arbitraire et injustifiée de Madame Assi Walet Hita, le 17 décembre par les services de sécurité de Kidal au prétexte qu’elle aurait été associée à l’enlèvement d’un véhicule de l’armée malienne par les combattants de l’A T N M C.
Le Mouvement assume l’entière responsabilité de l’enlèvement de ce véhicule militaire et proteste énergiquement contre l’arrestation de Madame Assi Walet Hita qui n’est impliquée ni de près ni de loin à cette action, qui ne concerne que le Mouvement Touareg et l’armée malienne.
Nous demandons sa libération immédiate.

Signé Hama Ag Sid’Ahmed, Porte Parole, Chargé des Relations Extérieures
Alliance Touareg Nord Mali Pour le Changement ( ATNMC)