jeudi 4 décembre 2008

Une étude démasque le mythe nucléaire français Une étude - commanditée par le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Bruxelles, le 2 décembre 2008 Energie nucléaire en France
Une étude démasque le mythe nucléaire français Une étude - commanditée par le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen et présentée aujourd'hui à la presse à Bruxelles -met en évidence la réalité du secteur nucléaire en France, derrière l'image reluisante véhiculée par l'industrie nucléaire française.



Les Verts/ALE se demandent si ce secteur marche aussi bien que le gouvernement Sarkozy-Fillon le prétend; s'il est aussi propre et peu coûteux. Ils considèrent qu'avec la montée apparente du nucléaire dans l'UE et au-delà de ses frontières, il n'est pas inutile de regarder le modèle français de plus près.



Marie Anne Isler Béguin, eurodéputée française du Groupe des Verts/ALE en présence de Mycle Schneider, auteur de l'étude "Le nucléaire en France, au-delà du mythe" s'est ainsi exprimée lors de la conférence de presse de présentation de l'étude :



"Quelles sont les réalités du nucléaire en France? Quels sont les liens entre le civil et le militaire? Lorsque Monsieur Sarkozy endosse le costume du VRP du nucléaire en Afrique ou au Moyen Orient, est-il au courant des conséquences en terme de prolifération?



Tous les jours, naissent de nouveaux projets de mise en route de réacteurs dans le monde entier, que ce soit en Afrique du Sud, en Afrique du Nord, en Turquie ou en Pologne. Dans tous ces pays, on se réfère au modèle français, mais quels sont les critères qui justifient que la France soit un modèle pour une politique énergétique?



Est-ce que ce système nucléaire français fournit des services énergétiques à tous les français de façon à les rendre indépendants des importations de carburants fossiles et sur lequel ils peuvent compter?



Est-ce basé sur une prise de décision démocratique avec approbation du public?



Sur l'indépendance par rapport au carburant fossile, que est l'état des lieux? En 2007, 77% de l'électricité française a été produite par le nucléaire, ce qui ne représente qu'une part de 16% si on la considère par rapport à l'énergie totale consommée.

Presque 3/4 de cette énergie est donc produite par les carburants fossiles et la moitié par le pétrole. De fait, la France a une consommation de pétrole plus élevée par habitant que l'Allemagne ou l'Italie qui, après Tchernobyl, a décidé de renoncer au nucléaire. On ne peut donc pas dire que les objectifs de la France aient été atteints. Les centrales nucléaires sont à la base de l'augmentation importante de la consommation d'électricité.



Est-ce que ce système est propre? Même s'il est vrai qu'à l'heure actuelle les émissions de gaz à effet de serre par habitant est plus basse en France que dans d'autres pays de l'UE, cette situation est stagnante depuis 1990 et les chiffres provisoires pour 2007 sont plus élevés de 10% par rapport à 1995.



Concernant les prix de l'électricité en France, il est légèrement moins élevé par rapport à la moyenne européenne, mais moins que cela a été annoncé. Mais ce n'est pas parce que le prix de l'électricité est bas que nous avons une facture énergétique basse. On se rend compte que la facture énergétique française pour 2007 est revenue au niveau atteint au début des années 1990. Enfin, lorsque l'on observe les ménages, deux millions d'entres eux bénéficient de tarifs préférentiels et nombreux sont ceux qui ne sont plus en mesure de payer leur factures".



Des réponses plus détaillées se trouvent dans l'étude que vous trouvez en pièce jointe ou dans le lien que voici.

Vous trouverez également un résumé de l'étude:



http://www.greens-efa.org/cms/topics/dokbin/259/259489.au_dla_du_mythe@en.pdf



http://www.greens-efa.org/cms/topics/dokbin/260/260357.audel_du_mythe_rsum@en.pdf



Isabelle Zerrouk
Attachée de presse
Verts/ALE au PE
Tél fixe 00 32 2 284 27 42
Tél portable 00 32 477 319 474
Site internet: www.greens-efa.org

mardi 2 décembre 2008

Rassemblement devant le siège de la société AREVA à Paris

APPEL

Le peuple touareg : Une réalité incontournable au Niger !

Suite aux propos incendiaires d'un responsable du groupe AREVA niant l'existence même du peuple touareg, le Congres Mondial Amazigh et la diaspora touarègue en France appellent à un rassemblement devant le siège de cette société à Paris le samedi 13 décembre 2008 à 14 h

Ce rassemblement a pour but d'exprimer notre indignation face à l'arrogance de ces propos et le mépris avec lequel cette société traite la communauté touarègue depuis le début de l'exploitation de l'uranium au Nord du pays.

Nous appelons le gouvernement français à sortir de son mutisme sur la question touarègue et à préciser le rôle que compte jouer le groupe Areva au Niger.

Nous appelons au respect de la dignité et des intérêts de la communauté touarègue au Niger pour qu'elle ne fasse pas les frais de marchandage entre le Groupe Areva et l'État nigérien dans leurs négociations sur les conditions d'exploitation de l'uranium./

Nous interpelons les autorités nigériennes afin qu'elles assument leurs responsabilités constitutionnelles et internationales face à leur communauté touarègue.

Nous demandons au gouvernement français de clarifier sa position concernant des propos tenus en présence d'un de ses membres et portant atteinte à la dignité de tout un peuple. Propos qui pourraient tomber sous le coup de la loi

Il est inhabituel qu'une multinationale s'immisce dans les affaires politiques d'un pays souverain. Ce qui nous pose question sur ce que cachent les propos d'AREVA sur les Touaregs et sur les événements actuels au Niger

Nous appelons les associations amazighes, et organisations de défense des droits de l'Homme, les amis et sympathisants du Mouvement amazigh à se mobiliser autour de la diaspora touarègue en France pour dire non au mépris et à l'injustice que subissent les Touaregs.

Nous voulons alerter l'opinion publique française et internationale sur les conséquences écologiques de l'exploitation de l'uranium au Niger et sur le fait que les Touaregs vivant dans ces régions sont les première victimes des dégâts causés par l'exploitation par Areva de ces mines d'uranium.

NON au mépris

NON à l'arrogance

NON au silence du gouvernement français sur les agissements d'Areva au Niger


Congrès Mondial Amazigh






Communiqué de presse


Ainsi donc, pour AREVA, le peuple touareg ne serait qu'une illusion !!!!

Un responsable d’AREVA s'en prend violemment à la communauté touarègue du Niger.

«L'État français ferait mieux, [...], de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touareg », « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes mais ne sont qu'une illusion… »

Ces propos, rapportés par le journal «Le Canard enchainé», dans sa livraison du mercredi 5 novembre 2008, ont été tenus en présence du ministre français de l'Intérieur, Mme Michèle Alliot-Marie, lors d'un colloque organisé par un syndicat patronal français sur « la sécurité économique ».

La société actuellement nommée AREVA, qui exploite l'uranium dans les régions touarègues du nord du Niger depuis une quarantaine d'années et en a même eu le monopole durant ces décennies, s'apprête à démarrer l'exploitation d'une troisième mine qui serait l’une des plus grandes d'Afrique.

Dans ses revendications face aux autorités centrales du pays, la communauté touarègue du Niger demande légitimement qu'une partie des revenus de l'uranium lui revienne et pose régulièrement la question de l'impact écologique de ces exploitations sur la santé des populations locales.

L'indignation soulevée par cette déclaration est à la mesure des risques qu'elle fait courir au Niger en faisant croire que la force pourrait être un moyen de résolution des problèmes et que la France pourrait être un acteur de cette violence.

A travers cette déclaration, c'est l'ensemble du peuple nigérien qui est visé. Il appartient à l'État nigérien en tant que garant des intérêts de ses citoyens et de leur dignité de réagir de manière appropriée et d'assumer ses responsabilités à l’égard d'une communauté nationale déjà meurtrie par les événements actuels.

Les propos de ce responsable sont d'autant plus surprenants qu'aucune organisation touarègue n'a mis en cause la présence d'AREVA au Niger et encore moins menacé les intérêts de la France dans la Région.

La gravité de cette déclaration appelle donc une clarification de la stratégie d'AREVA au Niger, puisque ses exploitations sont situées sur ou très près des lieux de vie des Touaregs. Elle nécessite également une réaction sans ambiguïté de la part du gouvernement français sur la présence d'AREVA au Niger et la nature de la coopération qu'elle entend mener avec ce pays.

Les Touaregs sont en droit d'attendre une mise au point publique du gouvernement français sur cette affaire. En effet, ces propos, proférés par un amiral de la Marine française reconverti sans doute au moment de sa retraite en spécialiste de la sécurité au profit d’une société française implantée au Niger et tenus en présence d’un membre du gouvernement français , pourraient prendre une allure très officielle si le gouvernement français ne les désavouait pas dans des termes clairs et sans équivoque.


Signature

/Niger/Agadez/ Poème de "Ibrahim Manzo DIALLO"



/Niger/Agadez/ Poème de "Ibrahim Manzo DIALLO"

Info d'Agadez :

Mamadou Tanja a été évacué d'urgence sur le Maroc.
Il parait qu'il souffre d'un "mal de foi" et qu'il est parti dans le coma.
Aux dernières nouvelles on dit qu'il a continué ailleurs.
On parle de la Chine de la France de Doubaï.
On ne sait pa exactement
A Niamey les journalistes qui ont parlé de lui ont eu des problèmes.
On attend avec impatience la suite comme tout le monde est fatigué.
Ces derniers temps il a commencé a sensibiliser la population pour briguer un troisième mandat bien que la constitution ne lui permette pas cela.

En attendant plus d'infos, un poème de Manzo Diallo récupéré sur le mensuel nigérien "DAMAGARAM" de novembre 2008




SILLAGE DE VENT


Sobres souffles errants
se consument
En s’arc-boutant
Sur le vide
rennes lâchées
à la folie du vertige
Ils sillonnent
brisent, écrasent
poulies et tentes
Au coeur du désert
Embrasés par les flammes
désolation et chagrin
sépultures de visages ridés
Par la colère
Dans les entrailles
Du précipice
Leurs gémissements
Chambardent et
tremblent de rage
L’écho des vagues
Les dunes s’étouffent
Les grains bifurquent
Pourchassant les grèves
endeuillées
Brûlures mêlées
aux anonymes douleurs
Dans l’extase
Du souffle
Comme l’orage puéril
Sur les cimes des falaises

Les cortèges funèbres
S’essoufflent
pleurs de veuves
colères d’orphelins
Dans l’onde précaire
Qui s’ébranle
La chevelure divine
charrie le mirage
vers les mille cicatrices
Du cosmos !
Longue fibre vénéneuse
Qui chatouille
Les lointaines cambrures
De l’horizon
Pour s’abîmer les yeux
Alourdis de sacrilèges
Ils heurtent
Les flots d’éclairs
Dans le vide nocturne
le vent cajole
Les falaises caverneuses
Dressées
Dès l’aurore des Pharaons
Déchirement de la toile céleste
Qui crépite,
Pour enfanter sur ses pas
Éclairs et tonnerre
Ibrahim Manzo DIALLO

souce/occt

"Décret DEDOMMAGEMENT" : le mépris pour la vie humaine monte ENCORE d’un cran à Niamey !


mardi 2 décembre 2008

Depuis le début de la rébellion du MNJ en 2007, les forces armées "Nigériennes" (FAN) sont engagées dans des combats d'une extrême violence avec des pertes humaines et matérielles très importantes.

Agissant sur un terrain dont il a la parfaite maîtrise et disposant d'un armement sophistiqué pris en grande en partie sur l’ennemi, le MNJ semble être "invisible" aux Forces Armées "Nigériennes". Il les frappe quand il veut, emporte tout ce dont elles disposent et dont il peut avoir besoin et, laisse derrière lui morts et blessés militaires.

Face à cet ennemi animé de profonde conviction et déterminé à mener le Peuple Nigérien à la victoire de la Justice et de l’Équité sur le règne de la dictature et de la tyrannie, les FAN semblent manquer d'inspiration. Pour se consoler elles s’acharnent sur les populations civiles.

Tout déplacement ou arrêt dans un espace montagneux aux antipodes des régions plates du sud, est synonyme d'angoisse face au danger qui semble être derrière chaque caillou, chaque point à l'horizon.

Ayant vécu la psychose d'une mort imminente, les rescapés n'ont pas de mots pour exprimer leur soulagement de s'en être sorti sain et sauf !

Devant la tragédie de ceux qui pourrissent dans les hôpitaux qui servent de mouroirs, le souvenir de ceux qui sont morts et enterrés sur place loin de leurs villages et, un avenir fait de misère dans un pays auquel on offre l'ultime sacrifice, les autorités dans leur suffisance continuent de parler de simple mission de maintien de l'ordre !
Elles continuent de banaliser les pertes et enterrent les plus gradés de leurs "héros" militaires comme des vulgaires anonymes.

Ce qui se passe dans le nord déborde le cadre du simple maintien de l'ordre ; le banaliser en le reduisant à cette dimension constitue un affront à tous les officiers et hommes de rang qui y sont morts.

Embourbés dans les tueries des populations civiles innocentes qui fuient à la moindre tentative de contact, interpelés par la terreur qu'ils lisent dans les regards des enfants et des femmes leur renvoyant à jour frisant le vrai visage de leur "métier" de bourreau, des jeunes officiers, rêvant d'une mission de porter secours et protéger les faibles et les innocents, bannir l'injustice …, se retrouvent malheureusement contraints par la hiérarchie, de s'adonner à l'opprobre.
Rêvant d'une armée républicaine, ils se retrouvent miliciens à la solde d'un groupe sans foi ni loi, qui se sert de cette guerre pour régler les comptes à tous les militaires réfractaires à cette prise en otage des FAN.

Devant le questionnement de ces jeunes officiers, le pouvoir hideux de Niamey leur propose …, de l'argent !
Dans leur propre pays, on les veut mercenaires !
Face à leurs frères et sœurs, on les veut tortionnaires !

Pour le pouvoir de Niamey, avec un peu d'argent on peut tout se permettre ; n’importe quel (petit !) caprice, y compris celui d’envoyer des enfants à la boucherie !

Questions à tous ceux pour qui l'argent est divin :
- ce décret ne reflète t-il pas cette vérité selon laquelle pour ce gouvernement les citoyens de ce pays (et encore plus, les militaires !) ne valent rien ?
- quel est pour une mère le prix de son enfant ?
- quelle sera l’indemnisation pour les préjudices, moral et matériel, subis pendant l’état d'urgence dans toute la zone du conflit ?
- quel sera le coût pour les exactions autorisées sur les populations civiles?
- n’est-ce pas paradoxal de parler d'indemnisation pendant qu'on accroît parallèlement l'effort de guerre ?
- n’est-ce pas pour faire perdurer un conflit qui de toutes les façons n’aura pas d’issue militaire ?
- face à un Etat qui n'arrive même pas à payer les soldes de ses soldats, quelle garantie peut constituer ce nouveau décret ?
- quelle solution pourra être ce décret face à la gronde des jeunes officiers qui ne veulent plus aller faire cette salle guerre qui a trop humilié la fierté de ceux qui rêvent d'une armée républicaine basée sur le respect des lois et du mérite, sans clans ni lobbies?
- quelle indemnisation sur le plan moral propose ce gouvernement à tous ceux qui ont été traînés devant la "justice" et emprisonnés du fait de leur appartenance ethnique ?
- quelle indemnisation pour ceux qui pendant tout ce temps se sont entendus insultés dans les rues et à travers les medias par d'autres citoyens qui se sont arrogés le droit de juger et de condamner sur la base de leurs fantasmes primitifs ?
- quel est le regard des nigériens face à cette politique hypocrite et mesquine qui n'a que trop duré ?


Est-il besoin de plus "brillante" démonstration de mépris pour la vie que celle dont vient faire preuve le pouvoir de Niamey ?
Il est avéré que les animateurs de ce pouvoir n'ont de considération que pour l'argent.

Là où il doit parler de vie humaine et de bien-être du Peuple, le pouvoir actuel du Niger préfère "réfléchir" en argent, sa seule préoccupation ; son seul Dieu.

Parler de "DEDOMMAGEMENT FANANCIER" aux familles en lieu et place de la vie de leurs enfants, n'est-ce pas :
- leur signifier clairement que la vie des leurs ne vaut que quelques billets de banque ?
- leur dire, avec insolence, que leurs enfants vont continuer à être envoyé pour être tué au Nord ?
- leur expliquer, de façon implicite, que seul compte l'enrichissement continu des dirigeants et la perpétuation de la misère des populations ; ces populations au nombre desquelles figurent aussi les parents de ceux qui perdent inutilement leur vie au front ?
- leur manquer de tout respect ?
- insultant et immoral ?

Tant que durera le règne de la bêtise, le Niger continuera inévitablement de sombrer dans l’abîme.


Les nigériens devront-ils continuer à regarder cette tragique comédie du genre "SILENCE ON S'AMUSE !!"

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 2.12.08

jeudi 27 novembre 2008

/NIGER/ TANDJA responsable de l’assassinat de 60 civils au Nord Niger.



Mardi 27 novembre 2007

Depuis le début de l’année 2007 les « FAN » (Forces Armées Nigériennes) dont le chef et responsable se dénomme Mr Tandja Mamadou,ont assassinés 35 civils.
Ces civils sont des nomades Touareg accompagnant leur troupeaux ou des passagers transitant entre le Nord Niger et l’Algérie ou de simples maraîchers. Tous étaient Touareg !
À ce jour aucune association Internationale de défense des droits de l’Homme n’a prit officiellement position sur ces crimes.
Mr Sarkozy et ses amis de AREVA, avec le soutient complice de la Chine et des autres Etats achetant des concessions au Nord Niger pour piller l’uranium, se taisent.
Combien de Touaregs Mr TANDJA pourra-t-il avoir à son tableau de chasse avant de se faire sanctionner par les plus hautes autorités internationales ?

Voici la liste des civils Touareg assassinés :

Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua
Abtchaw Kounfi
Aoussouk Kounfi
Idrissa Takho-Ouidane,
Aghalo Moughamad,
Maghmoud Moughamad,
Ghousmane Ewadane,
Moughmoud Tagho,
Aghmad Hitane.
Zeyda ag Badi,
Ahmadu ag Moussa,
Ghoumour ag Ahmad,
Mohamed ag Akarfa,
Ismaghil ag Akam,
Rhissa ag Attaher,
Bikim ag Ilyas,
Akloua ag Hama,
Oumra Lahcen.
Adam Abarchi
Ghoumour Assaleh
Mohamed Atchawar,
Manik Kané,
Almoctar Bachir,
Hamad Moussa (un religieux qui pendant toute sa vie ne s'est occupé que de ses livres sains).
Liman Houdane
Toukane Assale
Mohamed Rhissa Imolane
Ikizaba Attoulel
Mouhmoud Alain
Aboubacar (commerçant)
Mohamed Almoctar (Guinadan)
Abdousalam Amadou Zamanka
Hadda Baregha
Mahmoud Alanne
Kouzaba Attolal
- Oumama Iyadane
- Ibrahim Ghissa
- Boulla Lachi
- Hamadi Ghoumour
- Idrissa
- Lolo
- Sidi Koummado
-INANA KRIMA
CADAVRES DES CIVILS RETROUVÉS MORTS
A l’Est de Gougaram :
- Akassa Abdourahamane
- Ilyass Abdourahamane,
-Abbi Ghabdoula,
- Badame Ghabdoula
- Soulimane Tchahama
- Madouwane Aoughamet
Aux environs de Tidène :
- Inanane Ag Karimoune
Derniers actes :
- le 20 octobre 2008, 08 personnes découpées en morceaux par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à ELMIKI,
Silimana Biki
Elweli Indilou
Tangadako Indilo
Silimane Rabdoula
.Silimane Amine, 43 ans marié père de 5 enfants
.Ghoumour Amine, 48 ans marié père de 6 enfants
• Aghali Biki, 70 ans marié père de 12 enfants
• Elweli Biki, 47 ans marié père de 7 enfants
• Elhaji Tchibra, 49 ans marié père de 8 enfants
• Silimane Abdalla, 70 ans marié père de 9 enfants
• Adam Alhou, 24 ans marié père de 2 enfants

- le 22 octobre 2008, 02 personnes tuées à TCHINTELOUST par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN)

Source Occ/T

!

Agadez ce matin · 26 novembre 2008, 14:39


Agadez ce matin · 26 novembre 2008, 14:39


En cette matinée de mercredi la situation est tranquille à Agadez. Chacun vague à ses activités malgré la forte crise économique. Les forces de l’ordre s‘éprennent de moins en moins aux civils dans les villes habitées du nord. Nous ne savons pas ce qui se passe dans les zones nomades, où on nous signale des abus de l’armée. La population se préoccupe des mines dissipées ici et là, qui rendent difficile et périlleuse la circulation des biens et des personnes dans les zones rurales. Le préfet d’agadez Aba Malam Boukar nous a exprimé sa vive préoccupation de sécurité extra urbaine dans une récente conférence de presse. Selon une source proche de la rébellion est en vue dans les prochains jours une assemblée générale pour réorganiser les fronts armés. Selon la même source des pourparlers sont engagés entre le FFR présidé par Awoutchiki et le MNJ présidé par Alambo pour arrêter un plan d’action commun. La région d’agadez est depuis 2007 le théâtre des graves affrontements entre l’armée régulière et les mouvements rebelles Touaregs. Le 24 novembre dernier, le président Tandja à reconduit pour trois mois le Nième état de mise en garde dans la région.

Source/saharamedia

Congrès Mondial Amazigh : Conférence internationale sur les Touareg



Congrès Mondial Amazigh : Conférence internationale sur les Touareg
par JA08, le 25 Novembre 2008 à 22:51

Une conférence internationale sur la question des peuples touareg sera organisée incessamment par le Congrès mondial amazigh en Europe, a révélé vendredi Belkacem Lounès, président du CMA, lors de son passage sur le plateau de la chaîne Berbère Télévision (BRTV).

Cette rencontre interviendra après la mise sur pied d'une commission qui planchera sur le cas des Touareg, comme il a été, d'ailleurs, décidé à l'issue des cinquièmes assises de cette organisation non gouvernementale. La décision de la création de cette commission a été entérinée durant les travaux du dernier congrès du CMA qui s'est déroulé la semaine dernière à Meknès au Maroc. « La situation des Touareg au Mali et au Niger se dégrade de plus en plus. Il y a des gens qui souffrent terriblement. On doit agir en urgence. On doit mobiliser les instances internationales au sujet de la situation des Touareg. C'est vraiment urgent. Il y a des gens qui meurent chaque jour », avait déclaré, pour rappel, un congressiste de la délégation des Touareg maliens. Par ailleurs, au cours de son intervention sur la chaîne BRTV, M. Lounès a mis l'accent sur les conditions de l'organisation du congrès de Meknès comme il a également fait remarquer que cette rencontre « s'est tenue conformément aux statuts du CMA qui régissent le fonctionnement des structures de cette ONG ». Selon lui, le congrès de Meknès est crédible d'autant plus qu'il a même réuni des membres des instances permanentes des Nations unies, des députés basques et des représentants de l'Agence catalane de coopération pour le développement, aux côtés des congressistes représentant des associations amazighes, qui étaient en force à ce rendez-vous.
« Le congrès a également reçu de nombreux messages de soutien et de sympathie, notamment de la part du Parti nationaliste corse et de l'ONG Avocats pour le monde. Les cinquièmes assises du CMA ont accueilli des délégations de congressistes venues de Libye, du Niger, du Mali, des îles Canaries, d'Algérie, du Maroc, d'Espagne (Catalogne, Pays basques), de France, d'Italie, de Belgique, de Hollande, d'Allemagne et de Norvège », a-t-il souligné. Belkacem Lounès a réaffirmé aussi le soutien et la solidarité du CMA aux détenus politiques amazighs incarcérés depuis deux ans dans les geôles du pouvoir au Maroc. Sur un autre registre, le président du CMA a invité les parents des victimes des événements de Kabylie à se rapprocher du CMA pour le dépôt de leurs dossiers. « Nous allons saisir l'ONU et déposer ces dossiers au niveau de la Cour pénale internationale et actionner la procédure pour le jugement des auteurs de ces assassinats », a-t-il expliqué. Par ailleurs, notons que, selon Hocine Azem, vice-président du CMA, le conseil fédéral Algérie se réunira dans les prochains jours afin d'établir un programme d'actions et mettre en œuvre les résolutions des cinquièmes assises du CMA.


Par H. Azzouzi

El Watan

Mea culpa sur fond de démagogie et d’hypocrisie collective !

jeudi 27 novembre 2008


Le 25 novembre 2008 se tenait à Niamey un séminaire régional sur le thème «Lutte contre le terrorisme et les trafics illicites».
Au cours de ce séminaire organisé avec l'appui de la France, le ministre nigérien de la justice, garde des sceaux, est intervenu pour "clarifier" la position du Niger dans la politique terroriste du pouvoir de Niamey.

Le ministre annonce : «Le Niger aimerait que le monde entier sache que les actes perpétrés dans le nord du Niger sont des actes terroristes».
Bien dit ! Sauf que le ministre garde des sceaux a entretenu l’ambigüité en omettant de spécifier qui du MNJ et du pouvoir de Niamey et son armée est vraiment terroriste !

D’ailleurs, comment est ce possible dans la mesure où, depuis plus d'un an le Nord du pays est sous état d'urgence pour que justement rien ne se sache ?

En donnant plein pouvoir à l'armée, celle ci profite pour se livrer à des actes d’extrême barbarie :
- Exactions sur les populations civiles innocentes,
- Assassinats et ensevelissements dans des fosses communes,
- Arrestations, tortures et emprisonnements pour des raisons ethniques,
- Abattages de bétail, incendies de jardins et des maisons,
- Minage des axes routiers,
- Bombardements indiscriminés par l'armée, à l'arme lourde, des villages et hameaux.

Le seul souci du gouvernement est de cacher à la face du monde les atrocités et violations des droits de l'Homme perpétrées par les forces armées "Nigériennes" (FAN) : la presse et tout œil étranger sont interdits de se rendre dans la zone du conflit.

Le Niger serait-il enfin prêt à laisser la communauté internationale venir voir ce qui se passe au Nord alors que la politique de l'autruche jusqu'ici pratiquée consiste à nier le problème tout en continuant de se lamenter auprès des bailleurs pour bénéficier de l'appui nécessaire en vue de faire face à l’effort de guerre ?
Pour faire semblant de jouer son rôle de ministre de la justice, le garde des sceaux donne sa définition : «il n y a pas d'actes plus terroristes que ceux là : comme dans tout acte terroriste en provoquant la peur, en semant la panique et la désolation au sein des populations l'on pense contraindre l'Etat à négocier. Depuis toujours et singulièrement après le 11 septembre 2001 la communauté internationale a fermement et résolument décidé que le terrorisme ne passera pas.»

Fort bien !
Mais paradoxalement, le terrorisme est légalisé et entretenu par le gouvernement du Niger. Il constitue le fondement même de sa politique face au conflit en cours dans notre pays ; et, les raisons qui poussent le Niger à sacrifier ses populations à travers les exactions des FAN sont de plusieurs ordres. On peut citer entre autres :
- l’approche d’essayer par le génocide de trouver une solution définitive aux problèmes des soulèvements engendrés par des politiques institutionnelle, économique, sociale et environnementale non adaptées et en vigueur au Niger,
- par cette démarche et la situation intolérable qu’elle induirait, la population pousserait ses fils ayant pris les armes à revenir les déposer sans condition : c’est ce qui s'appelle du chantage !
- "faire école" pour que plus jamais aucun nigérien, quelles que soient les injustices auxquelles il est confronté, n'osera dire non à la tyrannie,
- utiliser la violence et l'intimidation comme ferment de «l'unité nationale»,
- faire pression sur le MNJ pour le décourager face aux souffrances imposées au Peuple par la dictature.



Devant ce règne de la terreur qu’il légalise, le ministre de la justice est-il vraiment bien placé pour qualifier une tierce personne de pratique de terrorisme ?

Enfin l'allusion faite au 11 septembre 2001 qui n'a rien à voir avec ce qui se passe au Niger, ni sur le plan de la géopolitique ni en celui des motivations de notre lutte, n'est en fait que la récurrente lamentation et la tentative désespérée d'un Etat en déroute mais qui cherche à utiliser des concepts à l’air du temps pour amener d’autres pays à l’aider à détruire des combattants déterminés à faire échec au système néocolonial de Niamey.
En effet depuis plus d'un an le Niger essaie d'amener la communauté internationale à venir faire à sa place une guerre que les FAN ont perdue depuis le début.


Le garde des sceaux ajoute que «Le gouvernement de la république du Niger dit également que le terrorisme ne passera pas Inch Allah».
Comment comprendre alors que le Niger à travers son gouvernement accueille à bras ouverts et tambours battant plusieurs groupes armés qu'il essaie de faire passer pour des scissions du MNJ ; groupe qu'il ne cesse pourtant de qualifier de terroriste ?



Si le Niger est une démocratie comme on veut le présenter, sur quel article de la loi fondamentale s'appuie le ministre de la justice pour accueillir aux frais du contribuable nigérien «ces Criminels d'hier» devenus subitement des frères plus que fréquentables ?



Mr le Ministre dit : «C'est la raison pour laquelle, je vous prends à témoin, mesdames et messieurs, pour vous dire encore que les poses des mines dans la zone nord de notre pays constituent des actes terroristes de la pire espèce».



Le MNJ est entièrement d'accord qu’il est plus que temps que les FAN soient défaites dans les régions nord pour que les populations civiles puissent retrouver leur terroir et vaquer paisiblement à leur activités.
En effet, comme les FAN ne s'inquiètent, ni pour les populations qu'elles considèrent (à tort) toutes coupables de leur déroute face au MNJ, ni de l'avenir de cette zone même dans la perspective d’une fin des hostilités, elles minent aveuglement tout en étant incapables de localiser leurs mines dans une région qui leur est inconnue.
Le garde des sceaux conclut en disant que «Le gouvernement de la république du Niger aimerait que le monde entier sache que c'est des actes terroristes qui sont quotidiennement perpétrés dans le nord du pays».
Aussi, dès lors qu’on sait très bien par qui, le MNJ joint sa voix à celle du ministre pour appeler la communauté internationale à s'intéresser aux souffrances de cette population civile innocente dont le seul tort est de vivre sur des richesses qui aveuglent les cœurs des puissances qui n’y voient que leurs intérêts.



Nous appelons la presse à venir vérifier de visu les «inquiétudes» du ministre de la justice.
Nous invitons les ONG et institutions internationales et nationales à venir apporter leurs aides aux populations déplacées et dont le capital cheptel a été décimé, les boutiques céréalières mises à sec, les jardins brûlés par les Forces Armées "Nigériennes" avec l'aval des autorités de la 5eme république qui, viennent de reconduire pour la sixième fois consécutive l'état de mise en garde.

Quand au trafic des êtres humains à travers l'immigration dont le ministre de la justice a omis volontairement de parler, il prend naissance depuis Niamey avant d’aboutir à Agadez et, prospère sur l’axe Niamey-Agadez grâce aux taxes versées à la police et à la gendarmerie du Niger.


Tout cela permettra sans nul doute à la communauté internationale de reclasser le Niger à la place qui lui revient de droit, à savoir celle d'un État (régime) VOYOU (comme disent les américains) : c’est une expression politique qui sied bien au gouvernement de Niamey.

Le Mouvement

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 27.11.08

Mentir n'est pas responsable ! Ne pas informer n’est pas honnête !


Mentir n'est pas responsable ! Ne pas informer n’est pas honnête !

Le dimanche 16 novembre 2008 nous informions que des violents combats nous opposaient, depuis le 12/11/08, aux Forces Armées "Nigériennes" (FAN) dans la zone de ELMIKI.
Nous avons alors dit que de très nombreuses pertes, dont un nombre important de blessés évacués sur Agadez, ont été infligées aux Forces Armées "Nigériennes" (FAN) qui se virent obligées d’abandonner le village d’Elmiki pour se retrancher dans ses environs sud.

La réaction du pouvoir nigérien, fidèle à sa tradition de démentir pour démentir, a été de s’exprimer sur une radio étrangère en disant que de tout cela rien n était !



Mais comme par hasard, et dans la foulée, le pouvoir de Niamey annonçait la mort d'un de ses officiers, un haut gradé (Lieutenant-colonel) des Forces armées "Nigériennes", soi-disant "souffrant depuis quelques jours" pour faire croire que la mort l’a surpris "sagement" dans son lit !



Curieuse coïncidence !

Le pouvoir de Niamey ne se doit-il pas de rendre aussi honneur aux 8 autres compagnons dudit responsable militaire qui, eux également, perdirent la vie ?!
Nous nommons :
- Le Sergent Namata de la compagnie CCAS/GS,
- Le Sergent Yahaya Alassan de la compagnie d’appui (CA),
- L’Adjudant Maman Illa de l’escadron blindé de Zinder (EB/ Zr),
- Les 3 soldats de la compagnie CCAS/GS,
- Les 2 soldats de la compagnie d’appui (CA).

Les familles de ces 8 militaires n’ont-elles pas, elles aussi, le droit de savoir ce qu’il est advenu des leurs, même si on n’aura certainement pas la franchise de leur dire la vérité ?

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 27.11.08

Ça devait arriver et ça finit ainsi par se savoir !

mercredi 26 novembre 2008

Le MNJ sait des sources sûres que le Président Tandja, outre un problème d’incontinence urinaire aiguë qui lui rend quasi insupportables les longues réunions des conseils de ministres, souffre aussi d’une autre grave maladie.
C’est, entre autres raisons, ce qui explique l'absence de ses déplacements à l’extérieur du pays depuis plus d'un an.

Pour quoi l’entourage du Président Tandja se dépense t-il à cacher la maladie du "Chef de l’État" ?
C’est pour faire croire qu’il est sain et pouvoir continuer de diriger le Pays à sa place et en son nom ou bien c’est parce que cette grave maladie est incurable et qu'il n'y a rien à faire ?

Lorsqu'on s'obstine à cacher une maladie d’une telle gravité, qu’on refuse d’essayer de la soigner, elle empire et finit inévitablement par se faire connaître, par elle-même, à la Nation toute entière.

C’est ce qui est arrivé ce lundi 24 novembre 2008 et qui s’est soldé par une évacuation précipitée du Président Tandja vers le Maroc, un des alliés privilégiés du régime de Niamey.

Quand on sait que le but réel poursuivi par les porteurs de "Tazartché" est d’usurper du pouvoir derrière la façade d’une loque qui a déjà dépassé ses limites et qui de toute évidence est incapable dorénavant de gouverner, n’est-on pas raisonnablement en droit de s'inquiéter davantage pour notre pays ?

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 26.11.08

lundi 24 novembre 2008

Contribution : Touareg du Niger ; entre violence étatique et prédateurs



Alors que les peuples du monde entier se sont engagés depuis belle lurette dans la lutte pour
leur affirmation, le peuple touareg piétine dangereusement. Il n’arrive pas a trouver sa marge
de manoeuvre. Sa lutte est encore celle de la survie et de la recherche de la reconnaissance.
Oui, entre les stéréotypes obnubilant des seigneurs du désert, des hommes bleus et libres et
ceux encore réducteurs des brigands, des hommes sans fois, des errants, le tamashek a du mal
à se situer. Disons pour lever l’équivoque des ces qualificatifs péjoratifs ou mélioratifs,
l’image du tamashek ne se dessine qu’en bride déformée et outragement défigurée. Le
tamashek comme il aime lui-même s’appeler n’est ni un homme d’un temps à jamais révolu,
ni un être asocial. Il est un homme doux et sensible qui habite un environnement rude, austère
et incroyablement beau et attendrissant. Le désert. Il y mène une vie presque paisible
ponctuée par des rivalités et des visées expansionnistes dans les règles et le respect des
faiblesses. Certains septiques ont brandit avec insistance la récurrence de ces rivalités pour
justifier la cruauté de kel Tamashek reprenant ainsi avec plus de haine les idées des colons. La
situation actuelle de ce peuple est à plusieurs égards inquiétante et même très préoccupante.
Nous ne sommes pas des scientifiques spécialistes des questions touarègues, qui doivent
d’ailleurs être pris avec beaucoup de précaution. Personne ne connaît mieux les Kel
Tamashek qu’eux-mêmes. Alors pour une fois faisons abstractions des thèses et idées reçues,
des subversions et autres digressions de ces soi-disant connaisseurs du peuple Tamashek. La
réalité de ce peuple est hautement complexe voire hermétique, on ne peut prétendre la
connaître de l’extérieur, pour avoir séjourné pendant quelques mois dans un campement
détaché de l’ensemble et en phase de transformation. Certains écrits que nous ne citerons pas
ici, sont à la limite des chimères et souffrent d’une non objectivité croissante et délirante.
Toute perspective d’étude des réalités socioculturelles du peuple Tamashek serait vouée à
l’échec dans la mesure où elle n’associerait pas les concernés. Nous tenterons dans l’analyse
qui suivra de circonscrire le mal du tamashek en partant des causes profondes et lointaines. Ce
travail ne se veut ni scientifique, ni de rigueur méthodique, il doit être pris à sa juste valeur,
c'est-à-dire une modeste contribution, une dissertation sur une situation vécue au quotidien.
1. Les racines du mal
Un des facteurs aggravants du mal du peuple tamashek est sans nul doute la colonisation, dont
Nous tenterons de situer la responsabilité pré et post coloniale. Outre ce facteur, le peuple
tamashek porte en lui-même le germe de sa destruction.
1.1 La colonisation
La colonisation est une oeuvre salvatrice disaient ses ferveurs défenseurs, une entreprise qui
aurait permis de civiliser des peuplades «barbares ». Voila en substance la mission non cachée
de la colonisation. Il faut être très dupe pour croire ce mensonge. Une colonisation salvatrice
ne justifiera pas toutes les dépenses orchestrées par la France et les puissances colonisatrices.
Non, l’enjeu est grand, des brigands gigantesques sont venus balayer des petits brigands pour
étendre leur hégémonie sur le reste du monde. Sinon que représente les quelques siècles des
rivalités entre les tribus tamashek ou leur escapades vers les états du sud, face au seul siècle
de la colonisation. Au prix de combien des pillages et des meurtres, la France a-t-elle réussie à
dominer l’Afrique noire et le Sahara tamashek. Les conséquences de cette folie sont d’ailleurs
encore visibles et d’ailleurs plus visibles dans ce qu’il convient d’appeler l’espace touareg. La
première conséquence néfaste est la désorganisation du système économique. Les caravanes
sur lesquelles repose en grande partie l’économie des nomades tamashek sont détournées et
leur mode de gestion transformé au profit de qui ? bien sur de la France. (Elle doit avoir
encore honte la puissante France, non elle n’a pas de conscience morale). Après le
bouleversement de l’économie nomade (des centaines des milliers des dromadaires
réquisitionnés pour le transport des colons), la France s’est attaqué aux systèmes politiques
en visant la division ou la segmentation des grands ensembles sociopolitiques (Les
Ouwillimidan, l’Aïr et l’Ahhagar) en des minuscules groupements sans légitimité ni autorité.
Ces nouvelles organisations sont malléables dans le seul but de l’entreprise coloniale et pour
prévenir toute ambition de révolte de Kel tamashek. La logique consistait : au remplacement
des chefs légitimes par des individus de moindre moralité, tentatives d’extermination de
certaines tribus, alimentation des querelles entre composantes de la nation tamashek, voilà
entre autres les armes lâches que les colons ont utilisé pour venir à bout de l’ordre
sociopolitique dans l’espace touareg. Malgré tout, en vérité la France n’a jamais réussi à
pacifier complètement l’espace tamashek, et avant de partir comme pour se venger, elle le
scinda en pièces qu’elle met sous la tutelle de cinq « états nations », lesquels, à leur tour
poursuivirent avec plus de génie l’oeuvre déjà entamée par leur maîtres.
1.2 : la période post coloniale
Ces états ayant fait l’objet d’une création purement artificielle, ne peuvent aujourd’hui
répondre à l’idéal tamashek, puisqu’ils remettent en cause l’unité du corps social. L’entorse a
été lourde de conséquences, plusieurs familles se sont retrouvées éparpillées entre les cinq «
états nations ». Avant de partir le colon, a programmé de façon incontestablement voulue le
sort léthargique et aujourd’hui pathétique du peuple Tamashek. Les états nations au nom
d’une hypothétique unité nationale ont orienté leur rapport avec le peuple tamashek dans une
logique de sédentarisation. Pour notamment deux raisons principales : détruire le mode de vie
de tamashek (le nomadisme sur lequel reposait l’essentiel de la vie du tamashek était vu
comme un facteur perturbateurs de l’ordre et surtout une remise en cause des frontières), la
seconde raison était d’ordre économique, les tamashek se déplacent beaucoup au grés de
pâturages et des saisons, or il faut les imposer. Aucun mécanisme de collecte d’impôt n’est
approprié à ce mode de vie. Alors il faut complètement sceller cette pratique. Cette
sédentarisation non voulue, précocement provoquée n’a pas rencontré l’aval de plusieurs
tamashek qui ont dés le début des années 60 choisis le route de l’exil. Avec la révolte du côté
malien, entre 1962 et 1964 (répression de la révolte des Ifoughass), dés lors le spectre d’un
danger externe hantait les esprits dirigeants et les tamashek étaient systématiquement
indexés.
1.2 : La sécheresse de 1973
Toute l’économie tamashek reposait sur l’élevage de type extensif à prédominance caméline.
Les produits de cet élevage servaient à la fois de nourriture et de fond de commerce
caravanier. Jusqu’en 1972, les tamashek vivaient de leur élevage et connaissent une certaine
autosuffisance. En 1973, une sécheresse de plus drastique a sévit dans le nord Niger. Le
drame du tamashek a été à son comble, les animaux mourraient par centaines et avec eux les
hommes. Plus que jamais marginalisés les tamashek, étaient au désarroi et laissés à euxmêmes,
sans aucune aide de l’Etat (l’Etat est vraiment un monstre froid qui tue en câlinant),
pire même ; l’aide que les organismes internationaux destinait pour les régions du Nord, a été
dirigée vers les régions du sud, moins nécessiteuses. A partir de ce moment s’ajoute à la
faiblesse politique (héritage coloniale), la fragilité économique.
1.3 : La découverte l’uranium
A la même époque que sévissaient la terrible catastrophe de 1973, le commissariat de
l’énergie atomique découvrait dans la région de madewella d’importants gisements
d’uranium. Certains tamashek ont cru pouvoir se débrouiller, en décrochant des emplois
subalternes et moins rémunérés dans les nouvelles usines d’exploitation. Des tamashek de
toutes souches et sans aucune source de revenus, se sont retrouvés autour des grandes villes,
dans des bidonvilles sans grande hygiène. C’est la prolétarisation d’importante masses
humaines (abandonnées à elles même) ayant fuit la vie nomade rendue impossible par la
sécheresse.
1.4 : L’exode vers l’Algérie et la Libye
Pour certains tamashek dépourvus de cheptel, il faut aller loin, très loin des endroits maudits
et hantés par les âmes de leurs animaux et frères morts de faim et de soif. L’Algérie et la
Libye étaient vues comme des Eldorados. Très tôt désillusionnés, les familles Tamashek se
sont retrouvées dans le camp d’Inafalazlaz et à Sabha. Plusieurs jeunes désoeuvrés ne savaient
à quel saint se vouer. Des idiologies comme la Tishoumara ou encore l’unité des peuples
tamashek ont vu le jour. L’idée d’une libération du peuple tamashek était récurrente dans les
discussions.
1.5 L’appel de Kadhafi
Pendant que les rangs des premiers exilés dans les camps de réfugiés en Algérie et Libye se
gonflaient. Le colonel Kadhafi lançait à la même époque un appel aux tamashek pour
rejoindre les légions libyennes. Un appel voilé puisque pour les intéressés il s’agit de libérer
l’espace tamashek et pour Kadhafi plutôt une tentative d’arabisation et une formation militaire
pour envoyer les vaillants tamashek dans des combats qui ne les engageaient pas au moyen
orient et au Tchad. Néanmoins des milliers des jeunes tamashek ont été formés dans les
camps d’entraînement de Waw et du 2 mars.
1.6 La sécheresse de 1984
Comme en 1973, une nouvelle sécheresse aux conséquences plus désastreuses que la première
a sévit dans le pays tamashek, avec encore plus des dommages. Les tamashek se remettaient à
peine de la première sécheresse que celle-ci se présentait. Pour qui connaît la précarité de
l’environnement dans lequel le tamashek pratiquait son élevage, il faut des décennies pour
une reconstitution totale du cheptel. Le clou est à jamais enfoncé pour le peuple tamashek,
sans cheptel donc sans substance de vie. Il ne lui restait plus qu’a partir (laissant derrière lui
ce désert tant aimé) ou se sédentariser (projet des gouvernements qui se sont succédés depuis
les indépendances). L’un dans l’autre il est sans subsistance, donc sans dignité (summum du
désarroi). Un exode à double flux vers l’extérieur et le Maghreb se produisit.
2. Le germe de destruction interne
Le titre peut prêter à confusion, nous nous hâtons ici de le replacer dans le contexte. Les
détracteurs les plus acharnés du peuple tamashek ont toujours brandit les guerres internes pour
justifier leur thèse sur l’inexistence d’un ensemble touareg unis. Ils présentaient ces derniers
comme étant des êtres incapables de s’unir. Nous répondant à ceux-la que le peuple touareg a
toujours su faire cette union quand il le faut (la révolte de kaocen de 1916 a mobilisé et fédéré
toutes les sensibilités touareg de l’espace nigérien). Le problème résultait en faite de la
désorganisation du système politique par la colonisation en instrumentalisant des chefs des
tribus taillés sur mesure qui sont en réalité inféodés à l’administration coloniale depuis la
défaite de deux grandes révoltes (celle de Kaocen et des Iwillimidan en 1917). Les pseudo
groupements mis en place par les colons et plus tard mis à profit par leurs acolytes ont eu des
difficultés à partir avec l’ancien ordre très en vogue dans le milieu nomade. Outre les
structures héritées de la colonisation (qui constituent un facteur de division permanente), la
même logique est toujours opérationnelle par la division des tamashek sur la base des
considérations géographiques (opposition Aïr et Azawak) et sociologiques (« touareg blancs »
et « touareg noirs » comme l’illustre l’instrumentalisation de l’association Timidriya contre
les touareg d’origine berbère). Dans ce contexte, les dirigeants des Etats nations n’ont jamais
manqué de ficelles sur lesquelles tirer pour diviser un peuple déjà affaiblit par les péripéties
de l’histoire et la rigidité de son environnement.
3. Les événements de Tchintabaraden
L’enthousiasme qu’avait occasionné l’appel de Kadhafi a vite disparu. Les jeunes touaregs
formés au maniement des armes, étaient soit laissé dans les camps ou envoyés pour combattre
pour des causes qui ne les concernaient ni de près ni de loin. Le ressenti était à son comble.
Les touareg ne croyaient plus aux promesses de Kadhafi, ni d’ailleurs à une hypothétique aide
qu’il pouvait leur apporter pour libérer le pays tamashek. A la même époque, le général Ali
Seybou, arrivé au pouvoir après la mort du général Seyni kountché, se rendit respectivement
en Algérie et Libye pour convaincre les exilés touaregs à revenir au pays. Plusieurs familles
acceptèrent de revenir au pays, mal leur en ai pris puisque au bout d’un certain temps, les
camps étaient laissés à eux-mêmes. A Tchintabaraden une bourgade de la région de Tahoua,
des jeunes qui ont levé la voix pour protester contre le traitement qui leurs étaient infligé
depuis leur retour et le détournement de l’aide internationale destiné au camps firent arrêtés.
Les autres habitants du camp consternés, voulurent en savoir plus auprès de la gendarmerie,
les choses ont vite tournées au vinaigre. A deux reprises l’armée nigérienne à réagit et coup
sur coup de centaines des innocents ont été tués, des cheptels fusillés, des puits empoisonnées
pour finir l’oeuvre de la gente militaire.
4. La conférence nationale
La conférence nationale dans ses préparatifs a soufflé un vent de démocratie au Niger, les
sans voix croyaient s’en faire une. L’affaire de Tchintabaraden était inscrite à l’ordre du jour
et les touaregs croyaient que les crimes seront reconnus et les coupables punis. A leur grande
surprise le capitaine Maliki qui relatait les événements a été applaudis par l’assistance quand
il racontait avec détails comment il a achevé un vieux de ses propres mains, et pas n’importe
quel vieux, le chantre du retour au « pays ». Dés lors les Ishoumars (déformation du mot
français chômeur que les exilés utilisent pour se designer, d’abord péjoratif et par la suite
devenu mélioratif puisqu’il incarne une nouvelle philosophie : La toushoumara) n’attendaient
plus rien du Niger et s’impatientaient à mettre en pratique les connaissances acquises dans les
camps de formation libyens. La lutte armée est donc devenu la seule option qui leur restaient
pour se faire entendre et pour ralentir la disparition programmée du peuple touareg.
5. La révolte armée des années 1990
Elle était déjà programmée mais suspendue à une solution politique. L’affaire de
Tchintabaraden et le traitement qui en est fait lors de la conférence en ont été les éléments
déclencheurs. Un premier front de lutte fut ouvert dans le septentrion et prend la
dénomination du FLAA : le front de libération de l’Aïr et de L’Azawagh. La rébellion forte de
la connaissance de ses hommes en matière d’arme et sa suprématie dans la connaissance du
terrain a eu des sa première année, des exploits de guerre. L’armée nationale incapable de
mettre la main sur les rebelles très mobiles et éhontée par ses échecs au combat se retourna
vers la population civile touarègue des oasis commettant d’autres crimes. Dans la même
logique tous les cadres touareg ont été arrêtés, accusés d’être de mèche avec la rébellion.
Après quelques combats gagnés, des intellectuels (les « en tout cas » comme les appellent le
fils de bergers qui ne connaissaient que la gâchette) ont regagné le rang de la rébellion et
comme par alchimie le spectre des divisions ethniques a ressurgit. Le FLAA s’éclate d’abord
en trois fronts qui par la suite se scindèrent en plusieurs autres petits fronts. Après deux ans
de cavales solitaires, les fronts se sont de nouveau réunis dans l’organisation de la résistance
armée (ORA) pour présenter un programme cadre de la résistance qui fut le support de
négociation qui ont débouchés sur les accords de paix d’avril 1994 et ceux additionnels
d’Alger trois ans plus tard.
6. Les accords de Paix
Ils ont consacré la fin des hostilités et le cantonnement des combattants. Plusieurs combattants
de la résistance ont été intégrés dans les corps militaires et paramilitaire et une partie
insignifiante dans l’administration. Plusieurs autres milliers d’ex combattants devront
attendre pendant 11 ans la réinsertion socioéconomique. L’handicape de ses accords est qu’ils
consacraient une solution absente. Les quelques rares cadres de la rébellion néophytes en
politique ne faisaient aucun poids face aux experts en droit et relation internationale envoyés
par le Niger. Les bases ont été faussées depuis le début. La décentralisation annoncée à grande
pompe n’est pas encore effective (loin de la d’ailleurs). La réinsertion a intervenu en 2006. Un
montant de 165 000 francs pour chaque ex combattant. Une insulte que ces valeureux ex
combattants ont entendu depuis onze ans. Le problème n’a pas été résolu au fond.
7. La révolte
17 ans après la révolte de 1990, voilà que les armes commencent à parler une fois de plus au
Nord Niger. A l’origine un petit groupe qui a attaqué la localité d’Iferouane (8 février 2007).
Quelques jours plus tard un nouveau front est né : le Mouvement de nigériens pour la justice.
Le gouvernement nigérien réagit et taxe le groupe des bandits armés, des trafiquants de
drogue. La campagne de désinformation et la fièvre de la haine ont gagné le Niger. Des
marches de soutien au pouvoir ont été organisées. « Les bandits armés » sont présentés à
l’opinion nationale comme étant des individus dangereux armés par AREVA (la puissante
firme française du nucléaire) et la Libye et comme des terroristes à l’opinion internationale
(un qualificatif qui fait bon commerce dans les pays occidentaux). Seulement voilà, des
mémoires de nigériens les bandits armés ne s’attaquent jamais à l’armée. Le climat de haine et
de suspicion était à son comble. Plusieurs touaregs ont été arrêtés, et sur le terrain au moins
une cinquantaine d’exécutions extrajudiciaires ont été perpétrées par l’armée qui d’ailleurs
continue encore sa salle besogne. La population d’Iferouane (plus de 5000 habitants a depuis
longtemps abandonné le village et vit les plus grandes misères dans les brousses et autour
d’Agadez et d’Arlit. Le programme politique de la nouvelle rébellion contestait les accords de
paix et l’exploitation anarchiques de ressources minières. A l’heure actuelle, alors que l’armée
sillonne l’Aïr et y commet les pires atrocités aucun journaliste n’est autorisé à se rendre dans
la zone de conflit. Les rares journalistes qui ont contourné l’interdit ne pouvaient disposer du
temps nécessaire pour rendre compte de la situation des populations qui sont endeuillées,
meurtris par la faim et surtout vivant en cachette de peur de représailles de l’armée. La
politique du Niger vis-à-vis de l’information est claire (seule l’Etat détient la vraie
information), les journalistes français ont été emprisonné puis remis en liberté provisoire pour
s’être rendu sur le terrain de guerre. Moussa Kaka correspondant de RFI au Niger a croupis en
prison plus d’un an.
8. La position de la France
La France, ex pays colonisateur est en faite le poseur de toutes les bombes à retardement qui
explosent aujourd’hui au Niger. Comme nous l’avons évoqué ci - haut la configuration des
états nations hérités de la colonisation a placé les touaregs dans une posture des marginalisés à
tous les égards (politique, économique). La droite sarcozienne qui perpétue en réalité la
politique gaulliste ne se soucie avant tout que des intérêts de la grande firme nucléaire
française (AREVA). Que représentent en effet les quelques nomades touareg face aux
intérêts stratégiques des terres sur lesquelles ils nomadisaient depuis des milliers d’année.
Non, les « nobles français » ont besoin d’électricité et du chauffage. La « real politik »
consiste à maintenir dans la plus grande omerta la question touarègue, toujours gênante,
toujours rappelant le passé noir de la colonisation française.
Dès lors, que monsieur Sarkozy est arrivé au pouvoir, un petit espoir s’est dessiné pour la fin
de la Francafrique dont-il avait lui-même dénoncé la manoeuvre. Mais deux choses viennent
perturber la mort prématuré d’une diplomatie et d’une coopération jadis complexes.
1) le régime Sarkozyste semble avoir mal, et avoir du mal à déchiffrer ou décoder, le code
énigmatique d’une diplomatie erronée par le gaullisme. Sarkozy pensait rompre avec la
Francafrique, mais peut-il rompre avec la mémoire de la Françafrique ? Une mémoire dont-il
n’est pas le vrai artisan!
2) La naissance précoce de la Chinafrique n’est-il pas un événement de concurrence et de
rivalité pour la survie de la Françafrique ?
Monsieur Sarkozy avait annoncé d’être la voix des opprimés, mais depuis lors il semble
oublier cette directive.
La raison à nos yeux est toute simple, les deux éléphants vont se disputer le territoire, et les
petites herbes seraient écrasées.
Le début du 20° siècles traduit une rivalité entre les puissances coloniales, et dans les années
60 s’annonça une autre rivalité (les indépendances) celle là même qui fut le germe de la
Françafrique.
Avec la création des états d’une manière complètement absurde. La France s’est vu élargir
son royaume, et donna naissance aujourd’hui à notre Françafrique édifiée sur un
soubassement qui absorbe l’humidité de partout. Aujourd’hui les murs ne tiendront plus
longtemps, en plus des saignées que creusaient la Chinafrique.
A nouveau les opprimés seront face à deux ogres géants qui les écraseront sans pitié. Le
Darfour et le désert touareg en est une très belle illustration.
Le chameau M&A

Les USA et la France se disputent le Sahel



par JA08, le 24 Novembre 2008 à 13:51

Les USA et la France se disputent le Sahel
La région du Sahel qui, au fil des ans, a acquis une importance stratégique, attise les convoitises des superpuissances qui veulent s'y implanter en avançant l'argument sécuritaire.

La sécurité dans la région du Sahel préoccupe. Outre les pays de cette zone, des voix s'élèvent pour impliquer «la communauté internationale» afin de «prendre en charge» cette question. Les Etats-Unis et la France sont les deux pays qui ont l'oeil sur le développement de la situation dans cette région sensible. Aux dernières nouvelles, la France s'est dite «préoccupée».
Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, a effectué, samedi dernier, une visite au Mali. Lors de sa virée malienne, le chef de la diplomatie française a abordé avec le président malien Amadou Toumani Touré, le sujet en question. Le ministre français estime, dans une courte déclaration à l'AFP, que la sécurité au Sahel est quelque chose de très important «plus encore pour» son pays que pour le Mali. Le ministre évoque la tenue d'une «réunion plus large avec la communauté internationale» sur ce même thème. Ces déclarations interviennent au lendemain de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de la bande sahélo-saharienne.
Elle intervient, également, au moment où ces mêmes pays se trouvent en phase préparatoire du Sommet des chefs d'Etat qui aura lieu à Bamako.
La date exacte de cette réunion n'a toujours pas été rendue publique. Les pays concernés sont l'Algérie, le Mali, le Niger, la Libye, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad.
Directement concernés, ces derniers vont se réunir afin de mettre en place les mécanismes nécessaires pour faire face aux différents fléaux qui menacent la région. Même si la question est perçue dans son contexte régional, le ministre français préfère parler «d'une réunion plus large avec la communauté internationale».
Ne cherche-t-on pas à internationaliser une question d'ordre régional? Peut-on y voir un désir d'ingérence de la part de M.Kouchner? Dans le «Livre blanc» publié par le gouvernement français sur la nouvelle politique étrangère et européenne de la France, l'Afrique subsaharienne figure parmi les priorités de l'Hexagone. «...L'Afrique subsaharienne sera un voisinage à la fois d'opportunité, d'enjeux et de danger...», lit-on en page 16 de ce fascicule. Et d'expliquer en ce qui concerne l'opportunité: «...La croissance (5% par an en moyenne depuis 2000) et le développement devraient concerner la majorité des Etats de la région...». Quant aux enjeux, on peut lire: «...Enjeux politiques et sociaux d'une Afrique en mouvement». Pour le danger, il est mentionné: «...Les tensions et la conflictualité resteront probablement vives, alimentant des réseaux criminels et des foyers de terrorisme - en particulier la bande sahélienne - qui pourrait nous concerner au premier chef». Une source diplomatique algérienne a confié à L'Expression que la France tente de faire du prochain sommet des chefs d'Etat des pays concernés, une conférence internationale. Et d'ajouter que la France aurait manifesté son souhait d'y prendre part.
Selon notre source, la demande française aurait été rejetée dans le fond et dans la forme. Les pays de la bande sahélo-saharienne refusent toute implication et toute initiative qui viendraient d'un pays n'ayant pas de liens géographiques avec cette zone. C'est ce message qui a été adressé aux USA.
Les Etats-Unis veulent à tout prix y prendre pied. Les Américains sont toujours en quête d'un pays qui pourrait faire l'affaire et abriter le siège de l'Africom.
Alors que quelques pays africains proposent leur sol pour accueillir ce commandement américain, les USA insistent pour qu'il soit implanté dans un des pays de cette bande géographique. Après plusieurs tentatives et négociations, l'US Department ne trouve toujours pas de partenaire idéal. Cette zone est perçue comme étant la plaque tournante des trafics en tout genre.
Cela va des groupes terroristes aux trafiquants de drogue en passant par la traite humaine et l'immigration clandestine.
C'est sous ces mêmes arguments que les puissances mondiales, qui se sont engagées dans une sorte de guerre non déclarée, tentent de s'implanter dans cette région.
Cette «communauté internationale» réussira-t-elle à devenir un partenaire incontournable qui pourrait assurer et prendre en charge le problème de la sécurité au Sahel? Le temps nous le dira.

Tahar FATTANI
L'expression DZ.COM

Niger-insécurité : reconduction de la mise en garde dans la région d'Agadez

par JA08, le 24 Novembre 2008 à 16:42
Niger-insécurité : reconduction de la mise en garde dans la région d'Agadez
NIAMEY, 24 novembre (Xinhua) --

Le président nigérien Mamadou Tandja a reconduit pour trois mois l'état de mise en garde dans la région d'Agadez à compter de ce lundi 24 novembre.

Cette reconduction redonne aux forces de défense et de sécurité de larges pouvoirs pour sécuriser les biens et les personnes dans la région d'Agadez, théâtre d'un conflit armé depuis février 2007.

La mise en garde dans la région d'Agadez a été décrétée pour la première fois le 24 août 2007, dans cette région septentrionale du Niger.

कांफ्रेंस एन Mars

dimanche 23 novembre 2008

ATNMC:Rupture des concertations entre Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement et les Autorités centrales maliennes



par JA08, le 19 Novembre 2008 à 12:53

Alliance Touareg Nord mali pour le Changement ( ATNMC) -Communiqué du 18 novembre 2008

"Nous, Alliance Touareg Nord mali pour le Changement, démentons les informations données par RFI et l'AFP les 15 et 17 novembre selon lesquelles « il y aurait une réunion à Kidal entre gouvernement et rebelles touareg ».
Il s'agit en fait d'une rencontre entre les autorités locales de Kidal (quelques élus locaux) et des émissaires venus de Bamako. Aucun responsable politique ni militaire de l'Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement n'a participé à cette rencontre ni de près ni de loin. Il s'agit d'une désinformation gratuite pour divertir l'opinion nationale et la communauté internationale.
Depuis plusieurs mois, les autorités centrales maliennes rejettent toute tentative de dialogue constructif avec les responsables de l'Alliance Touareg, rejet qui n'est que synonyme d'une invitation à l'usage de la force.
Des milliers des soldats sont arrivés cette semaine en renfort dans les régions Nord et des patrouilles sillonnent certaines extrémités sensibles de la Région du Nord. Cette démarche provocatrice des autorités centrales maliennes pourrait avoir des répercussions graves dans les prochains jours sur le terrain.
Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement accompagnera les autorités centrales dans cette initiative.
Sans un meilleur sentiment de justice, sans une vraie démarche des autorités centrales maliennes pour reprendre le dialogue, faciliter une médiation politique pour parvenir à la stabilité, et sans une implication de la classe politique malienne, des milliers des Touareg seront condamnés à vivre une arme à portée de la main. "

Hama Ag Sid'Ahmed, Porte parole, Chargé des relations extérieures de l'Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement ( ATNMC

Semaines sahariennes à Gérardmer (Vosges)


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Semaines sahariennes à Gérardmer (Vosges)
par JA08, le 21 Novembre 2008 à 13:16

Du 17 au 30 novembre, Jean-Pierre Valentin, vice président d'ICRA et spécialiste du monde saharien, proposera diverses animations (expositions, projections/débats, etc.) notamment sur la vie des caravaniers du désert, à la MCL de Gérardmer.[18 Novembre 2008]• Exposition de 27 photographies grand format (50x75) et de divers objets du quotidien des caravaniers
• Repas africain le 20 novembre
• Films/débats : le 27 novembre à 20h30, deux films, Sur la route des caravanes et Itinérances nigériennes seront présentés par Jean-Pierre Valentin, qui dédicacera à cette occasion ses deux derniers ouvrages, Ténéré, Avec les caravaniers du Niger et Le Murmure des dunes, Petit éloge du désert et de ceux qui y vivent, qui viennent de paraître aux éditions Transboréal

Sur la route des caravannes
Depuis la nuit des temps, des caravanes sillonnent le Sahara et accompagnent les pèlerins, les commerçants et les trafiquants au cœur de ses immensités inhospitalières… Que deviennent, à l’aube du XXIème siècle, ces files de dromadaires, ces expéditions hauturières qui arpentent inlassablement le désert ?

New Uranium Mining Projects / Niger


New Uranium Mining Projects / Niger
par JA08, le 19 Novembre 2008 à 19:16

The following companies are performing uranium prospection and/or exploration in Niger: Bayswater Uranium Corporation (planned), Areva NC, Greencastle Resources Ltd. (planned), Murchison United NL (planned), Southampton Ventures Inc. , North Atlantic Resources Ltd. , Selier Energy Niger SARL , Anglo-Canadian Uranium Corp. (planned), China National Uranium Corporation (CNUC), Société des Mines d'Azelik (SOMINA), Global Uranium Corporation (Ont.) , Homeland Uranium Inc. , Trendfield Holdings SA , Indo Energy Ltd (UK), NGM Resources Ltd , Semafo Inc. , Orezone Resources Inc. , Niger Resources Inc. , Brighton Energy Ltd , Delta Exploration Inc. , COJ Commodity Investments Ltd (UK), Agadez Ltd (UK), Taurian Resources Pvt Ltd. , Rio Tinto, ATI Petroleum , Niger Uranium Limited, Niger Uranium SA, Nordic Diamonds Ltd. , Dhanani Holding Niger, La Société Salamat Mining Niger, Island Arc Exploration Corp. (application), GoviEX Niger Holdings Ltd. , Artemis Resources Ltd , Oklo Uranium Ltd , Aura Energy Ltd , Richmond Energy Corp. (planned), Brinkley Mining Plc , Semmous Lion Mining Ltd.

General
Chinese uranium mining interests to revamp Niger's power supply

Niger government has sealed a deal with China to upgrade the country's power supplies. Niger which sources most of its power from Nigeria had several black outs since January due to systems collapse in Nigeria. In the deal aimed at improving Niger's power supplies, China - which is currently the main investor in uranium mining in the country - will transfer electrical power units to Niger. Niger's head of power plant in capital Niamey Mr Hamidu Mamudu, said the new equipment would help increase production of electric power by about 30% for the Niamey region saying equipment will also increase power output between 50 and 60 megawatts. (afrol News, 7 July, 2008) Niger to award 100 exploration permits to ramp up uranium industryNiger Energy and Mines Minister Mamadou Abdulahi said that the country will award 100 mining exploration permits over the next two years. State-controlled French utility Areva has enjoyed a monopoly on production of uranium in Niger for some 40 years. In recent years, the government has issued a slew of new exploration licences in an effort to diversify the uranium sector. (Resource Investor Jan 10, 2008) Indian company granted uranium exploration and mining permit in NigerTaurian Resources Pvt Ltd. has recently won a contract which gives it exclusive rights over 3,000 sq. km. of the Sahara Desert known to be rich in deposits of uranium. According to the estimates of the Managing Director of the company, Sachin Bajla, the area in the Arlit region is likely to hold at least 30,000 tonnes of uranium. This is the first time any Indian has won a contract for uranium exploration and mining anywhere in the world.
Niger is not a member of the Nuclear Suppliers Group, the 45-member nation that controls all nuclear-related commerce, and hence it should be easy for India to access the uranium once the mines become operational - this will take several years. (The Hindu Aug. 19, 2007) Chinese uranium prospector captured in Niger by Tuareg rebelsA Chinese employee of a mining company was captured on July 6, 2007, by Tuaregs of the rebel Movement of Niger People for Justice (MNJ) in the Ingall region 100 kilometres south of Agadez, the movement said. According to the Niger government, the Chinese national worked with a team prospecting for uranium. (The News July 7, 2007)
The Chinese company has suspended its activities in the country. The kidnapped employee was released on July 10, 2007. (Reuters July 10, 2007) Niger to triple uranium production in the next few yearsNiger communication minister and government spokesman Mohamed Ben Omar has said his country plans to raise its annual uranium production from 3,500 to 10,500 tonnes a year in the next few years. Speaking at a news conference, Omar said French group Areva will remain Niger's strategic partner in uranium exploitation.
Reacting to statements by non-governmental organisations (NGOs) on the health and environmental consequences of uranium exploitation in northern Niger, he said Areva plans to invest about 540 billion francs CFA [US$ 1.1 billion] in the well-being of people living in the affected area. (Africast May 3, 2007) Imouraren projectOn July 31, 2008, Areva announced the receipt of the environmental approval for its Imouraren uranium mine project. The approval is part of the documentation for the exploitation permit applied for by Areva on May 15, 2008. On Jan. 13, 2008, Areva announced it has received government agreement to launch mining at the Imouraren deposit and to extend its exploration scope. With a planned investment of over 1 billion euros (approximately 650 billion FCFA), the Imouraren site will constitute the biggest industrial mining project ever under consideration in Niger, placing it at the second world rank with almost 5,000 tons of uranium produced annually.
Heavily-armed men attacked a camp of uranium prospectors in northern Niger early on Apr. 20, 2007, killing a security guard and wounding three other people, industry sources said. Some 20-30 men demanding a better deal for local Tuareg people raided the camp operated by the French nuclear energy group Areva housing around 250 people and made off with six vehicles and a large number of mobile phones. The raid took place at Imouraren, 85 kilometres south of the main uranium-producing centre of Arlit, the sources said. The gunmen said they belonged to a group called the Niger Movement for Justice, which emerged in February 2007. They called for the proper implementation of a 1995 accord which ended a Tuareg rebellion by promising the tribesmen priority in jobs with local mining companies. (AFP Apr. 20, 2007)
Areva may begin producing 4,000 tonnes of uranium a year starting in 2011 from a deposit located in Imouraren, said Mohamed Abdoulahi, Minister of Mines and Energy. The Imouraren deposit contains 146,000 tonnes, one of the world's biggest. Areva's project will cost as much as 500 million euros, said Oumarou Massalbi, director of mines at the ministry. (The Standard Mar. 8, 2007)
Azelik deposit (Teguidda deposit), Agadez region> View deposit info Sinohydro Corp. , China's leading hydraulic construction contractor announced it has secured a 140 million U.S. dollar uranium mine construction deal in Niger with China Nuclear International Uranium Corp. (SinoUranium). The contract calls for building a uranium mine with annual output of 600,000 tons, a coal-fired power plant and a hydrometallurgy plant in the African country, Sinohydro said in a statement on its website. The construction will last 900 days. (People's Daily Online Apr. 8, 2008)
On Nov. 9, 2007, the government of Niger granted Société des Mines d'Azelik (SOMINA) a mining license for the Azelik uranium deposit. SOMINA was formed on June 5, 2007, by the state of Niger and its Chinese partners. On June 19, 2007, the company applied for a mining license for the Azelik uranium deposit. The application was accompanied by an environmental impact study which was approved in July 2007, and a technical-economical feasibility study. The license was granted, after the latter study had been modified, as requested by the authorities. (Tamtaminfo Nov. 9, 2007)
CNNC plans the first production from the Teguidda deposit for the beginning of 2010. (Trendfield, July 24, 2006)

Source:Wise-uranium.org

Désert Rebel et la résistance Touareg au Niger , Saint Ouen , 06-10-08



Désert Rebel et la résistance Touareg au Niger , Saint Ouen , 06-10-08
dimanche 23 novembre 2008



Le Collectif Desert Rebel, actuellement en résidence auprès du collectif Main d’Oeuvres , un « lieu pour l’imagination artistique et sociale », vont faire reparler d’eux et du Niger le samedi 6 décembre, à Saint-Ouen, à l’occasion d’une journée qui mêlera débats, films et concerts.

Désert Rebel est le fruit de rencontres multiples. Rencontres musicales et culturelles entre des musiciens Ishumars (nomades du Niger) et des musiciens français membres de Tryo, la Mano Negra ou Gnawa Diffusion. Le résultat se décline sous la forme d’un live instrumental ou l’on retrouve les principaux protagonistes de ce voyage commencé en 2005 et un sound system qui mixe image, dub et sons du désert avec la participation de Junior Cony.

Dès 15h sera projeté le film de François Bergeron, « Les rockers oubliés du désert », vibrant portrait in situ et en France d’Abdallah Oumbadougou, le très talentueux chanteur et guitariste de Desert Rebel.

A partir de 16h, un débat animé par Radio Nova mettra les pieds dans le plat, en évoquant la question ô combien sensible des mines d’uranium au Niger, et des enjeux sociaux, politiques, environnementaux et médiatiques qu’elles soulèvent.

Débat appuyé, à partir de 18h 15, par la projection du documentaire « Uranium, pollution au Niger » de Michel Desplatx.

Avant que le concert de Desert Rebel, à 20h 45, ne permette à tous d’évacuer l’énergie ainsi accumulée... Sound System en fin de soirée, qui verra la première apparition publique du Desert Rebel Sound System, mais aussi Junior Cony... « and guests », selon la formule consacrée.

Lieu :

Mains d’Oeuvres,

1, rue Charles Garnier, 93400 Saint-Ouen.

Métro Porte Clignancourt ou Garibaldi et bus 85.

Entrée concerts 10 € en prévente, 13 € sur place.

« Quartier libre », Mon Amiral !



Thomas FORTUNE, Président de l’Internationale Touarègue-23-11-08

« Quartier libre », Mon Amiral !
dimanche 23 novembre 2008



« Quartier libre » Mon Amiral !

L’amiral Larima
Larima quoi
La rime à rien
L’amiral Larima
L’amiral Rien
(J. Prévert)

Voilà ce que nous ont tout de suite inspiré les propos de l’Amiral d’Arbonneau, Directeur chez AREVA, tenus le 21 octobre dernier lors d’une rencontre organisée par le MEDEF autour de la question de la sécurité économique. Ces propos ont été révélés par le Canard Enchaîné.

Ils qualifient les Touareg « d’illusion » et « de rebelles à mater » et demandent l’aide de la France pour « repousser ces arrogants hommes bleus » afin « de pouvoir creuser leur terre ».

Ceux-ci viennent après ceux que la présidente du directoire Anne Lauvergeon aurait tenus à Bordeaux, en aparté, en s’adressant à quelques valeureux enturbannées, lors de la rencontre éco-citoyenne du 7 décembre 2007 organisée par la mairie à l’Athénée Municipale : « … Je suis là pour répondre à des besoins collectifs en énergie des pays développés. Le nucléaire n’est pas la solution mais il n’y a pas de solution sans nucléaire. Pour que le progrès avance, il faut que les pauvres paient ; c’est dommage mais c’est comme ça ».

AREVA et anti-AREVA Niger vont-ils réussir à trouver un terrain d’entente sur terres touarègues ? En effet, les propos de l’Amiral ressemblent curieusement à ceux tenus par un certain Nouhou Arzika, l’un des chefs de file des "anti-Areva" au Niger, qui veut aussi croire à la fin des hostilités en souhaitant que "Areva et la France soutiennent" le Niger pour mater la rébellion touareg (AFP14/01/08). Ces propos, non encore prescrits, n’avaient pas vocation à rester dans la sphère privée puisque que l’on peut retrouver les commentaires de la rencontre du MEDEF sur tribune.fr ou sur le blog de Philippe Madelin.

Le comportement de l’Amiral ne pourrait-il pas relever de la loi du 29 juillet 1881 portant sur le délit d’incitation à la haine raciale, délit passible de 5 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Pour moins que cela, une grossière poupée vaudou à son effigie, le Président de la République a poursuivi de jeunes amusants créateurs.

Tout d’abord la première démonstration consistant à prouver que l’incitation concerne un groupe particulier, dans le cas les Touareg, n’a pas besoin d’être faite.

L’accessibilité de la rencontre aux médias amène à penser que le contenu de la rencontre n’avait pas vocation à rester dans la sphère privée.

La volonté délibérée de l’auteur d’incitation à la haine nous semble établie dans le contexte actuel du Niger qu’il soit économique (avec les enjeux miniers, territoriaux et de perspectives de développement des Touareg et de leurs zones de mouvance) ou politique (avec l’escalade de la violence de l’armée nigérienne envers les populations civiles). Effectivement au-delà des mots, il faudra rechercher quelle a été l’intention de M. d’Arbonneau quand il a employé ses mots ? Cette intention est attachée à la personnalité de l’Amiral.

Diplômé de l’Ecole Navale, il a effectué sa carrière dans la Marine Nationale. Ancien vice-Amiral d’Escadre, ancien commandant de la FOST (force océanique stratégique) et des forces sous-marines, en 2005, il devient Directeur de la protection des personnes et des patrimoines chez Areva. Ainsi de par son cursus, M. d’Arbonneau est un homme averti quant au poids des mots et leurs conséquences. Aussi le manque de diligence d’une personne aussi avisée que lui de la situation actuelle au Niger, relève d’un comportement volontairement fautif.

Dans un article du Sahel (quotidien nigérien) en date du 10/09/2007, M. D’Arbonneau a déclaré « qu’Areva aspire à travailler dans le pays qui l’accueille sans s’ingérer dans les affaires intérieures » Aujourd’hui dans ses propos c’est bien d’ingérence dont il s’agit ; l’impact de ces déclarations peut ressembler à un aval de taille (venant d’un dirigeant d’une entreprise nationale) donné aux autorités nigériennes à continuer leurs exactions envers les populations civiles touarègues.

La liberté d’expression et d’opinion consacrée tant par la loi du 29 juillet 1881, qu’au niveau communautaire par l’article 10§2 de la CEDH ne peut couvrir les propos de M. d’Arbonneau appelant à « mater les rebelles touareg » ou en qualifiant les Touareg « d’illusions » dans un contexte dramatique où il n’est pas fait de différence entre rebelles et population civile.

D’ailleurs M. d’Arbonneau ne fait lui même pas la différence car il voudrait que l’on chasse ces « arrogants hommes bleus » pour « pouvoir creuser leur terre » ; actuellement ces Touareg qui occupent effectivement leur terre ancestrale (il est agréable qu’il soit convenu qu’il s’agisse de terres touarègues) ne sont certainement pas des rebelles ; pour des raisons de guerre ils s’en trouvent déplacés et pourraient ne jamais revenir en raison de son occupation arbitraire et autoritaire, et de pollutions radio actives irréversibles.

Aussi Mr d’Arbonneau a délibérément voulu troubler l’ordre public. CQFD.

M. d’Arbonneau, « La guerre serait un bienfait des dieux si elle ne tuait que les professionnels » (traité de civilité puérile et honnête - J. Prévert). On pourrait par analogie avoir le même discours « honnête » vis-à-vis des certaines industries polluantes.

Faut-il une fois encore mettre ces propos et comportements sur le compte des « erreurs », « maladresses » et maintenant fautes de la société nationale et de ses dirigeants qui tentent assez maladroitement de s’aventurer sur les terres d’une humanité (visible) dont ils semblent s’être éloignés, hypnotisés par la danse du dieu invisible de l’atome qui leur ferait perdre toute lucidité ?

« J’ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l’oiseau sur la tête
Alors on ne salue plus a demandé le commandant
Non on ne salue plus a répondu l’oiseau
Ah bon excusez-moi je croyais qu’on saluait a dit le commandant
Vous êtes tout excusé tout le monde peut se tromper a dit l’oiseau ».
Quartier libre
Jacques Prévert.

Bordeaux, le 23 novembre 2008.

Thomas FORTUNE, Président de l’Internationale Touarègue

L’association l’Internationale Touarègue, créée en février 2008 à Bordeaux, a pour objet la contribution à la connaissance du pays Touareg, l’aide à la sauvegarde du mode de vie des populations touarègues, d’œuvrer pour le respect des droits des peuples autochtones conformément à la déclaration des Nations Unies du 13 septembre 2007.

samedi 22 novembre 2008

Destruction véhicules des FAN aux environs d’Agadez


mercredi 19 novembre 2008
Destruction véhicules des FAN aux environs d’Agadez

Le MNJ a détruit, ce jour 19 novembre 2008, aux environs de 14 heures et non loin d’Agadez, 1 véhicule des Forces Armées “Nigériennes” (FAN) : c’est sur l’axe Agadez-Bilma, plus précisément entre TCHINTCHIBORAK et INTAMAT.

lundi 17 novembre 2008

Hier, 16 novembre 2008, le MNJ a détruit :
- 1 camion et 1 véhicule léger des Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à Tourayat (90km à l’Est d’Agadez, sur la route de Bilma),
et,
- 1 autre camion des mêmes FAN à 10km à l’Ouest d’Imouraren (site uranifère convoité par AREVA)

Le Mouvement.