jeudi 9 mai 2013

Djibrill Bassolé s’effondre (Vidéo)



BBC

Dernière mise à jour: 9 mai, 2013 - 17:40 GMT
Le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibrill Bassolé, a été pris d'un malaise et s'est effondré jeudi au cours d'une conférence de presse à l'occasion d'une visite à Ankara.
Tandis que son homologue turc Ahmet Davutoglu répondait aux questions des journalistes sur la crise syrienne, Djibrill Bassolé a d'abord vacillé, puis a fait une lourde chute sur le plancher.
Le ministre turc et un garde du corps ont tenté de le retenir par le bras.
Le chef de la diplomatie burkinabè s'est redressé quelques minutes après, puis est sorti en marchant de la salle de conférence, faisant un sourire en direction des nombreuses caméras présentes sur les lieux.
Il a immédiatement été conduit dans un hôpital pour des examens, mais son état ne semblait pas susciter d'inquiétudes, a-t-on souligné de source turque.

Nigeria: une embuscade tue 30 policiers



BBC

Dernière mise à jour: 9 mai, 2013 - 11:38 GMT
L'Etat de Nassarawa se situe à la limite entre le nord majoritairement musulman et le sud essentiellement chrétien du Nigeria.
Au moins 30 policiers ont été tués dans le centre du Nigeria, dans l’Etat de Nassarawa, lors d’une embuscade menée par des membres d'une secte locale.
Les policiers étaient venu arrêter un des leaders de la secte Ombatse mardi, et ont été la cible d’une attaque dans le village d’Alakyo, a révélé jeudi un responsable policier de Nassarawa.
"Les hommes armés d'Ombatse ont ouvert le feu sur nos agents, tuant 23 d'entre eux et brûlant" leurs cadavres, a déclaré un responsable policier de l'Etat central de Nassarawa, Abayomi Akeremale.
Le président Goodluck Jonathan a annoncé jeudi qu’il ecourtait sa tournée africaine pour rentrer au Nigeria, afin de "superviser personnellement les efforts pour enrayer les menaces contre la sécurité nationale" après ce massacre et celui de Bama, dans le Nord-Est, attribué cette fois à Boko Haram, qui a fait 55 morts.
Le président nigérian Goodluck Jonathan (à gauche), assiste au Forum économique mondial au Cap, le 9 mai 2013. Il a annoncé son retour prématuré au Nigeria.
Goodluck Jonathan a fait une visite d'Etat en Afrique du Sud et devait ensuite se rendre en Namibie.
L'Etat de Nassarawa se situe à la limite entre le nord majoritairement musulman et le sud essentiellement chrétien du Nigeria.
La secte Ombatse est composée de membre de l’ethnie Eggon, composé de chrétiens comme de musulmans.
La secte, dont le nom signifie "le temps est venu" en langue Eggon, se présente comme un mouvement dont la mission est de purger la société de certains vices, pourfendant l'alcoolisme ou encore l'adultère. La police avait décidé d'arrêter certains dirigeants du mouvement en raison d’allégations de conversions forcées sous la torture.
Le groupe opère dans l'Etat de Nassarawa depuis plusieurs années, mais s’est fait remarquer récemment par plusieurs incidents violents.
La communauté Eggon est un microcosme du Nigeria, composé de chrétiens comme de musulmans, mais où beaucoup suivent aussi des religions traditionnelles.
Le Nigeria, compte près de 250 groupes ethniques, dont certains suivent leur propre système de croyance.

Mots-clés

Libye : les miliciens se retirent partiellement des ministères assiégés


LIBYE - 
Article publié le : jeudi 09 mai 2013 à 05:18 - Dernière modification le : jeudi 09 mai 2013 à 11:16


Des véhicules armés de miliciens devant le ministère des Affaires étrangères, à Tripoli, dimanche 28 avril 2013.
Des véhicules armés de miliciens devant le ministère des Affaires étrangères, à Tripoli, dimanche 28 avril 2013.
AFP/MAHMUD TURKIA

Par RFI
Les hommes armés qui entourent deux ministères depuis une dizaine de jours se sont partiellement retirés. Après avoir obtenu le vote sur la loi d’exclusion politique, ces hommes demandent la démission du Premier ministre. Ali Zeidane a changé de ton envers eux et a assuré que le gouvernement n'aurait pas recours à la force.

Devant le ministère des Affaires étrangères : une seule tente, et une vingtaine d’hommes qui gardent le bâtiment. Des brigades des villes de Benghazi, Misrata, Zawiya et Tripoli se relèvent pour assurer une présence. La plupart des véhicules armés présents depuis une dizaine de jours ont disparu.
Pourtant les hommes comptent bien rester jusqu’à ce qu’ils aient obtenu la démission du Premier ministre et de plusieurs membres de son gouvernement. Ali Zeidane espère leur retrait très rapidement, mais il a adopté un ton plus conciliant dans une conférence de presse le 8 mai :
« En Libye, nous n’avons pas de milices, nous avons des révolutionnaires. Nous respectons leur point de vue. Ils demandent des démissions, ma démission, cette décision sera prise par le Parlement ».
Le chef du gouvernement a également indiqué que la loi d’exclusion politique était une « nécessité pour protéger la révolution » et que les « révolutionnaires » et leurs inquiétudes étaient sa « priorité ».
Un changement de ton qui pourrait indiquer que le Premier ministre est parvenu à un accord avec certains groupes d’anciens combattants. Le gouvernement n’aura pas recours à la force, a répété Ali Zeidane. Mais en aurait-il seulement les moyens ? Rien n’est moins sûr.
Le Premier ministre a d’ailleurs annoncé la possibilité d’un remaniement ministériel prochainement.

TAGS: LIBYE
FICHE PAYS :

Disparus de Tombouctou: l'armée malienne pointée du doigt


MALI - 
Article publié le : jeudi 09 mai 2013 à 13:03 - Dernière modification le : jeudi 09 mai 2013 à 13:03


Selon les informations de Human Rights Watch, les personnes enlevées auraient été tuées par des soldats maliens.
Selon les informations de Human Rights Watch, les personnes enlevées auraient été tuées par des soldats maliens.
AFP PHOTO ERIC FEFERBERG

Par RFI
Au Mali, l’affaire des commerçants arabes de Tombouctou enlevés le 14 février dernier se poursuit. Human Rights Watch assure pouvoir confirmer la disparition d’au moins cinq personnes : quatre Arabes et un Songhaï -qui aurait tenté à l’époque de s’interposer. Les témoins de ces enlèvements parlent de ravisseurs déguisés en militaires. L’armée a d’ailleurs mis des hommes aux arrêts depuis.

Aucune dépouille des disparus n’a été retrouvée. Tout porte à croire cependant que les commerçants arabes ont été exécutés. Un de leurs voisins à Tombouctou pose la question : « Lorsqu’on enlève quelqu’un, qu’on le met sous une bâche et qu’on lui bande les yeux, qu’a-t-on derrière la tête ? »
Surtout, un observateur des droits de l’homme des Nations unies à Bamako affirme que des sources militaires lui ont confirmé que c’était bien des soldats maliens qui avaient enlevé ces hommes et que plusieurs d’entre eux au moins avaient bien été exécutés.
« Notre recherche suggère que les hommes ont été arrêtés par des soldats, indique encore l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch. Et il semblerait qu’ils aient été tués quelques jours plus tard alors qu’ils se trouvaient sous leur contrôle. »
Six soldats ont depuis été arrêtés à Tombouctou et rappelés à Bamako. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans les disparitions et dans les possibles exécutions. « La procédure est en cours. Les conseils de discipline ont été convoqués, les soldats ont été entendus. La décision est en délibéré. Nous n’avons pas encore les conclusions », indique un responsable militaire.
Par ailleurs, selon nos informations, si aucune recherche n’est menée par les forces sécuritaires à Tombouctou, une enquête a bien été ouverte à Bamako. Human Rights Watch considère que cette affaire est un test pour l’armée lui permettant de démontrer qu’elle a la volonté politique de réagir face aux abus commis par les soldats.
TAGS: MALI

mercredi 8 mai 2013

Le Secrétaire Général du MNLA, Président du CTEA A Son Excellence, Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, New York,


Lettre ouverte du Secrétaire Général du MNLA

Mouvement National de Libération de l’Azawad
°°°°°°°°°
MNLA
Unité – Liberté - Justice


Lettre N°015-2013/P-CTEA


Le Secrétaire Général du MNLA, Président du CTEA A

Son Excellence, Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, New York,
Son Excellence, Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Addis Abeba,
Son Excellence, Monsieur le Président de la Commission de l’Union Européenne,
Son Excellence, Monsieur le Président en exercice de la CEDEAO,
Son Excellence, Monsieur le Chef de la MISMA- Bamako,
Son Excellence, Monsieur le Président de la République Française,
Son Excellence, Monsieur le Président des Etats Unis d’Amérique,
Le Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA) se félicite de tous les efforts que vos institutions respectives et vous–mêmes ne cessez de déployer en faveur de la paix et particulièrement pour trouver une issue au conflit opposant le MNLA au gouvernement de transition du Mali.
C’est pourquoi le MNLA saisit l’occasion pour vous renouveler sa confiance en vue d’un règlement pacifique, équitable et définitif de la question de l’Azawad.
1 - Négociations politique : le MNLA a, à maintes reprises,tendu la main aux négociations politiques avec les autorités maliennes, et ce bien avant le déclenchement des hostilités. Le MNLA a renouvelé son offre de négociations de façon constante après la libération de l’Azawad. Depuis le mois de septembre 2012, une plate-forme de règlement politique du conflit opposant l'Azawad au Mali a été élaborée et remise au médiateur de la CEDEAO par le MNLA ainsi qu’à d’autres pays impliqué dans la recherche d'une solution négociée entre les deux parties ; toutefois, pour éviter de renouveler les échecs antérieurs (1964, 1991, 1992, 2006), le dialogue politique doit se faire sous l’égide, et avec les garanties, de la communauté internationale, de même que celles de tous les pays engagés à servir la paix.
Le MNLA rappelle qu'il demeure prêt à entamer, et dès maintenant, des négociations politiques avec les autorités maliennes de la transition, conformément aux termes de la résolution 2100 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Il est cependant utile de préciser que les négociations politiques ne semblent êtres souhaité et recherché que par une seule partie, le MNLA en l’occurrence. Or, il est indispensable que les autorités de transition de Bamako affichent clairement leur volonté quant à la recherche d’une véritable solution négociée.
Nous avons remarqué avec regret que le Mali, après son échec dans la sécurisation des villes qu’il occupe et son inefficacité dans la lutte contre le terrorisme, cherche à présent à attaquer les positions tenues par le MNLA. C'est pourquoi, nous souhaitons attirer l’attention de la communauté internationale sur cette préoccupante question car si le Mali ouvre à nouveau les hostilités, cela anéantira les efforts déjà consentis et les résultats positifs de l’opération SERVAL. Le MNLA constate également que les appels émis jusqu’à présent par certains acteurs de la communauté internationale en faveur de la paix ne semblent pas avoir été entendus par Bamako.
Pour notre part, le MNLA assure la communauté internationale qu'il ne relancera en aucun cas les hostilités, mais il n'aura pas d'autre choix que de se défendre s’il est attaqué. Par ailleurs, le MNLA précise qu'il sera, dans ce cas, dans l’obligation de réviser ses décisions antérieures relatives à sa volonté et à son engagement à œuvrer pour une solution politique négociée avec les autorités de transition de Bamako.
Aussi, le MNLA appelle solennellement tous les pays engagés à servir la paix à ramener les autorités de transition de Bamako à la raison. Si l’armée malienne, qui serait plus utile à assurer la protection des populations civiles livrées aux exactions, en venait à attaquer les positions du MNLA, nous nous considérerons alors en légitime défense.
2- L’intégrité territoriale du Mali: conscient des contraintes imposées par la communauté internationale, le MNLA a reconnu l'intégrité territoriale du Mali mais constate cependant que jamais rien de significatif n’a été fait en matière de développement dans l’Azawad, et ce à la suite de multiples conflits et négociations antérieures. C’est pour cela que le MNLA estime que la création d’une entité fédérale pour l’Azawad, regroupant l'ensemble de l’espace communément appelé Nord–Mali, au sein d’un Mali réellement rénové, constitue véritablement une solution juste et durable pour le conflit qui oppose l'Azawad à Bamako depuis l'indépendance du Mali.
Par ailleurs, le MNLA rappelle encore une fois qu’il a déjà déclaré, à plusieurs reprises, dans des lettres officielles et à travers des communiqués sur son site officiel, qu’il reconnaissait les frontières internationales du Mali.
3 - Observateurs des Nations Unies : afin de garantir la sécurité et l'intégrité physique des azawadiens, le MNLA souhaite le déploiement immédiat des observateurs des Nations Unies sur l’ensemble du territoire de l’Azawad. L’ouverture des bureaux de l’ONU dans les régions de l’Azawad permettra le retour à la paix et sa réelle consolidation et permettra par ailleurs la réalisation effective du développement de la région.
4 - Situation humanitaire : un nombre important des populations de l’Azawad est actuellement réfugié dans les pays voisins: Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Algérie. D’autres populations sont déplacées à l’intérieur. Celles-ci sont dans une situation dramatique, dans l'insécurité la plus totale, comme ont pu formellement en témoigner les organisations internationales des droits humain. Le MNLA estime que le sort de ces populations mérite une attention particulière des organisations humanitaires et que leur sécurité relève de la responsabilité internationale et plus particulièrement de celle de tous les acteurs impliqués dans le conflit.
Pour conclure, le MNLA réitère son entière disposition à s’asseoir à la table des négociations avec les autorités maliennes de transition, sous l’égide et la garantie de la communauté internationale.
Le MNLA s'est formellement engagé à cesser toute hostilité, et il tiendra ses engagements. Le MNLA ne reprendra le combat que s’il y est contraint, mais s'il y est contraint, il le fera avec détermination.
Aussi, le MNLA attire vos honorables attentions et vous sollicite respectueusement car vous pouvez empêcher que le Mali ne relance la guerre et vous pourrez ainsi éviter aux populations civiles de nouvelles et inutiles souffrances car le peuple de l'Azawad, dont le MNLA est le représentant légitime, est déterminé à régler définitivement ce conflit qui nous oppose depuis déja trop longtemps.
Je vous prie d’agréer, vos Excellences, l’expression de notre plus haute considération.


Kidal, le 05 Mai 2013

Pour le MNLA,
Le Secrétaire Général,
Président du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA)
Bilal AG ACHERIF

SOS:Urgence/Une épidémie de choléra dans le camps des réfugiés de Tabareybarey au Niger selon les réfugiés maliens ,mais les centres de santé qui sont à côté refusent d'en parler tant que le ministre de la santé publique nigérien "n 'officialise"la (mauvaise)nouvelle..Y'a 11 cas depuis hier et ce matin.Source point Sahel.


Mohamed Ag Intalla : "Le Haut conseil de l'Azawad est la seule voie pour la paix au Mali"



MNLA(328) - guerre au Mali(207) - Mohamed Ag Intalla(2) - hca(1)


08/05/2013 à 12h:34 Par Baba Ahmed, à Bamako


Mohamed Ag Intalla, président du HCA. © AFP

Fondé le 2 mai par des notables touaregs de la région de Kidal, le Haut conseil de l’Azawad (HCA) ne réclame pas l’indépendance du nord du Mali et se définit comme un outil au service du dialogue entre tous les Maliens. Son président, l'ancien député de Tinassako (région de Kidal), Mohamed Ag Intalla, explique sa démarche vis-à-vis de Bamako.

Jeune Afrique : Pourquoi avoir pris la décision de créer le haut Conseil de l’Azawad (HCA) ?

Mohamed Ag Intalla : Aujourd’hui, force est de constater que la guerre n’est pas la solution, ni pour le nord ni pour le sud du Mali. La solution consiste à oganiser une table ronde avec tous les acteurs concernés afin de dégager une stratégie commune. Et le HCA est cette structure créée pour que tous les fils de l’Azawad se retrouvent dans une même entité et avancent ensemble pour de sortir de la crise. Le 11 mai, les cadres du HCA vont se rencontrer en assemblée générale et formeront le bureau ainsi que les autres commissions, notamment celles des jeunes et des femmes qui joueront un rôle important par la suite.

Quels sont les objectifs du HCA ?

Le premier objectif c’est d’abord la réconciliation des Azawadis entre eux, puis de ceux-ci avec Bamako. Je me limite là car, ces derniers jours, des femmes ont manifesté, nous accusant de vouloir faire revenir le Mali dans l’Azawad… Nous avons un bébé, le HCA, qui vient de naître, il faut le laisser respirer et grandir.

Le HCA n’est-il pas juste une nouvelle association formée, en réalité, par les rebelles du Mouvement national pour la Libération de l’Azawad (MNLA) et du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) ?

Il y aura en effet, en grand nombre, des membres du MIA et du MNLA. Nous espérons que le secrétaire général sera issu de l’un de ces deux groupes.

>> À lire aussi : "À Kidal, les rebelles touaregs rejettent la nomination du nouveau gouverneur"

Comment avez-vous fait pour réunir à vos côtés les indépendantistes du MNLA et ceux du MIA, qui viennent d’un groupe cherchant à instaurer la charia ?

Le MNLA et le MIA, s’ils sont des vrais Azawadis, doivent chercher avant tout à trouver la solution pour l’Azawad. En réalité, le HCA est devenu la seule voie pour retrouver la paix et la stabilité.


Je ne vois pas l’avancée de l’armée malienne vers le Nord comme une solution mais plutôt un danger.

Ces deux groupes ne sont pas aimés par la population au sud du pays, et même au nord. Comment allez-vous faire pour les faire accepter ?

C’est le travail de sensibilisation et de réconciliation qui fera cela. Ce travail doit être fait dans les deux sens, par les responsables du sud et du nord, car dans cette guerre il n’y a pas de gagnants, mais que des perdants.

Est-ce que vous avez pris contact avec la commission dialogue et réconciliation ?

Je préfère ne pas en parler pour le moment, le HCA est encore fragile. Mais dans les jours à venir, nous allons prendre contact avec Bamako.

Est-ce que l’avancée de l’armée malienne sur Kidal peut remettre en cause la paix ?

Je ne vois pas l’avancée de l’armée malienne vers le nord comme une solution mais plutôt un danger, car nous sommes sur la bonne voie, celle du dialogue et de la réconciliation. Si la guerre reprend maintenant, je ne sais pas comment évolueront les choses. J’en profite donc pour lancer un appel aux forces armées maliennes pour qu’elles cessent toutes les hostilités et donnent la chance au dialogue.

________

Propos recueillis par Baba Ahmed, à Bamako

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Mohamed Ag Intalla : "Le Haut conseil de l'Azawad est la seule voie pour la paix au Mali" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook

mardi 7 mai 2013

RFI/Dernières infos Nigeria : 55 personnes tuées dans l’assaut d’une ville du nord-est du pays par Boko Haram


Les menaces terroristes d’Aqmi prises «au sérieux» par la France


FRANCE / TERRORISME - 
Article publié le : mardi 07 mai 2013 à 22:50 - Dernière modification le : mardi 07 mai 2013 à 22:55


Un combattant d'Aqmi.
Un combattant d'Aqmi.
AFP PHOTO / SITE

Par RFI
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a de nouveau menacé la France, ce mardi 7 mai, dans un message vidéo diffusé sur Internet. Le chef du conseil des notables de l’organisation, Abou Obeida Youssef al-Annabi, a appelé «les musulmans dans le monde entier à attaquer les intérêts français partout», en riposte de l’intervention militaire française au Mali. Le président François Hollande a estimé que ces menaces étaient «prises au sérieux» par la France.

« La question de la menace qui est rappelée par Aqmi, nous la prenons au sérieux », a déclaré, ce mardi 7 mai, François Hollande. Le président français a par ailleurs souligné que, malgré les pertes « considérables » infligées à cette organisation au nord du Mali, « la menace terroriste n’a pas disparu ».
« Je rappelle, sans avoir d’ailleurs de lien à établir, qu’il y a eu un attentat contre nos intérêts à Tripoli, donc la menace terroriste n’a pas disparu », a affirmé le président de la République française, avant d’ajouter : « C’est pourquoi nous voulons qu’elle puisse être conjurée par l’ensemble des Européens ».
Soit en France, soit à l’étranger, Paris appelle au maintien de la vigilance, en vigueur depuis déjà plusieurs mois. Dès le début de l’opération « Serval », au Mali, le 11 janvier, le plan « vigipirate» contre les risques terroristes a été adapté. Il est aujourd’hui au niveau « rouge renforcé », dernier stade, avant le niveau « écarlate ». Des dispositions supplémentaires sont également mises en place, depuis janvier, dans les représentations françaises à l’étranger.
« Il s’agit d’une fatwa »
Le leader d’Aqmi en personne, l’Algérien Abdel Malek Droukdel, avait déjà menacé la France et son président, François Hollande. De son côté, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait également promis de « frapper le cœur de la France, au nom d’Allah ».
Par conséquent, les menaces de représailles après l’intervention militaire française au Mali ne sont pas nouvelles. Cependant, ce qui semble changer, c’est que ce nouveau message d’une vingtaine de minutes a, avant tout, une dimension interne.
Le chef du Conseil des notables de l’organisation – l’organe directeur du réseau – fait du Mali une nouvelle terre de jihad, comme l’Irak, l’Afghanistan ou plus récemment la Syrie. Tous les musulmans sont appelés à participer à cette guerre ouverte et cela pourrait favoriser des initiatives individuelles.
C’est une analyse partagée par Mathieu Guidère, spécialiste d'al-Qaïda et auteur, entre autres ouvrages, de Al-Qaïda à la conquête du Maghreb, joint par RFI.

Capture d'écran d'une vidéo publiée sur le site Youtube dans laquelle Aqmi dénonce une «croisade» de la France.
07/05/2013 FRANCE / TERRORISME
Il estime en effet, qu’au-delà de la menace, ce message est « différent » des autres messages lancés ces derniers mois par les groupes dijhadistes. Il le considère comme étant d’autant plus important qu’il s’agit d’un message « interne » à la mouvance jihadiste car il a été émis par le chef du Conseil des commandants d’Aqmi et qu’il indique, de ce fait, « la ligne doctrinale ainsi que la ligne opérationnelle d’Aqmi » comme étant un point commun à l’ensemble des commandants de l’organisation, mais aussi des commandants jihadistes.
« Il s’agit d’une fatwa déclarant le nord du Mali comme terre du jihad incluant un avis juridique qui ouvre, en réalité, le combat et un aflux de jihadistes qui n’ont pas forcément quelque chose à voir avec l’organisation, mais qui se fait sous le chapitre de la solidarité musulmane, ou sous le chapitre de porter secours aux frères musulmans persécutés par une présence étrangère », a encore expliqué Mathieu Guidère.
Le numéro un de l'organe directeur de l’organisation terroriste
Abou Obeida Youssef al-Annabi est originaire de la région d’Annaba, en Algérie, comme d’ailleurs son nom - Annabi – l’indique. C’est un personnage qui a gravi depuis plusieurs années les différents échelons d’Aqmi. Il a été élu, il y a plus d’un an et demi, chef du Conseil des commandants de l’organisation que l’on traduit par notables.
Le Conseil est véritablement l’organe directeur d’Aqmi et c’est d’ailleurs ce Conseil qui élit le chef d’Aqmi. Abdel Malek Droukdel a été élu à sa tête en 2006 et a été reconduit année après année. Auparavant, il était chef de ce même Conseil. L’actuel chef du Conseil, Abou Obeida Youssef al-Annabi, deviendrait, par conséquent, le prochain chef d’Aqmi si Abdel Malek Droukdel venait à mourir.
TAGS: AQMI - FRANCE - FRANÇOIS HOLLANDE - MALI - MUJAO - TERRORISME
FICHE PAYS :

Mouvements touaregs au Mali – Les grandes manœuvres avant les négociations



Le Pays.bf
Beau temps après la pluie, a-t-on coutume de dire. Naturellement donc. Mais ne peut-on pas fabriquer ce beau temps après une tempête ? Des Touaregs du Nord-Mali répondraient par l’affirmative, à voir ce qui s’y passe actuellement notamment avec la naissance d’un nouveau mouvement dénommé Haut conseil de l’Azawad (HCA). Cet énième mouvement touareg est surprenant, tant par son idéal que par sa méthode, si fait que l’on se demande ce qu’il a derrière la tête.
Voyons ! Pas question de revendiquer l’indépendance d’une partie du Mali, pas question de prendre ou de reprendre les armes, et enfin pas question de faire une alliance avec les islamistes. Mais fédérer tous les mouvements, armés ou non, et faire la paix avec le Sud du Mali. Mohamed Ag Intalla, président du Haut conseil de l’Azawad, dont le frère est le chef du MIA après avoir été adjoint de Ansar Dine, et les siens qui apparaissent déjà comme un mouvement de trop, rusent-ils ? Veulent-ils embrouiller Bamako ? Pourquoi toujours faire référence à l’Azawad, dans la dénomination et qui sait encore… ?
En tous les cas, il y a comme une querelle de leadership dans le septentrion malien entre les différents mouvements, mais ce dernier né a des chances de séduire les autorités de Bamako. Aussi, vu que le HCA cherche à fédérer, n’y a-t-il pas un risque d’implosion ? Cette inquiétude est légitime dans la mesure où, en général, quand il y a une alliance comme celle-là, il peut y avoir scission à tout moment. De même, ce mouvement, rallié à d’autres, peut se révéler incontrôlable.
Sait-on jamais avec ces Djihadistes. C’est peut-être un agneau à surveiller de près. Mais quelque chose dit qu’il n’en sera rien de tout cela au regard de la configuration actuelle de la guerre au Mali. Ce nouveau mouvement est à Kidal et l’armée régulière est aux portes de Kidal. La guerre semble perdue et les membres de ce mouvement l’ont compris, à tout le moins, ils ont dû comprendre qu’ils sont en position de faiblesse. Il faut se chercher. C’est donc probablement un plan B, cette option de négocier avec Bamako. Ces mouvements participent donc aux grandes manœuvres d’après-guerre. Un combat de positionnement donc. Ils ne veulent pas perdre totalement le change après avoir perdu militairement la bataille.
Mais même s’ils y arrivent, ce sera avec les politiciens. Il risque d’être difficile de trouver un re-amour avec les populations violées, violentées et spoliées. La vraie négociation, c’est donc au Nord, avec les populations du Nord, les habitants de cet Etat mort-né de l’Azawad. Pourvu que ce soit le dernier des mouvements avant la réconciliation dont le processus a été amorcé ! C’est le tout mal que l’on souhaite aux héritiers de Soundiata Kéita.
Boureima DEMBELE
http://lepays.bf/?MOUVEMENTS-TOUAREGS-AU-MALI

Ibrahim Ag Wanasnate Quick update on Diarra. He's spoken to his manager and says he's OK and due to be released tomorrow. I'll keep you posted. Andy Morgan


Diarra, de Terakaft, enfermé depuis 3 jours à Gao, on est sans nouvelles…



Lya Ag Ablel dit Diarra,de TERAKAFT,  de retour d’une tournée européenne, en passant par Niamey,  voulait rejoindre le Mali en passant par Gao.
Lya est le président des artists du groupe de musique Terakaft connu sur la scène nationale et internationale et ses seuls liens sont les artistes et les musiques du monde.
terakaft
Là, sous prétexte de vérifications d’identités, il est enfermé depuis plus de 3 jours au niveau de la brigade de gendarmerie de Gao, alors que tous ses papiers sont parfaitement en règle.
N’eut-été le passé récent et les méthodes employés pour avilir ou liquider physiquement les ‘peaux rouges’ nous aurions attendus patiemment l’issue de cette procédure.

Ensembles, tirons la sonnette d’alarme pour qu’il ne subisse les jugements intra muros des gendarmes qui chassent les faciès en place et lieux des terroristes.
Source sûre.

lundi 6 mai 2013

Selon une enquête approfondie menée depuis des mois sur l'ensemble des pays du Sahel et du Maghreb :une mauvaise résolution du problème des populations de l'Azawad compromettra durablement la paix dans la sous région pour longtemps.SINTEC I (Sahara Intelligence Consulting I)


Mali : Toutes les parties doivent respecter les lois de la guerre



Il est impératif que les civils soient protégés et les droits des prisonniers respectés lors d’une éventuelle opération militaire dans la région de Kidal
7 MAI 2013
« Les commandants des forces armées maliennes et des groupes rebelles doivent respecter les lois de la guerre, afin de minimiser les dommages subis par les civils et d’assurer que les prisonniers soient traités avec humanité. Le peuple malien a déjà souffert d’atrocités commises par tous les camps. De nouvelles exactions risqueraient d’exacerber encore les tensions ethniques au sein d’une population déjà vulnérable. »
Corinne Dufka, chercheuse senior sur l’Afrique de l’Ouest
(Nairobi, le 7 mai 2013) – Toutes les parties belligérantes dans le nord du Mali ont l’obligation de respecter les lois de la guerre, notamment dans le cas où l’armée nationale malienne lancerait une offensive contre les groupes d’opposition dans la région de Kidal, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Des violations des droits humains commises précédemment ont suscité des préoccupations, et rappelé la nécessité que toutes les forces armées impliquées minimisent les dommages subis par les civils et s’assurent que tous les prisonniers soient traités avec humanité, conformément aux Conventions de Genève de 1949 et au droit international humanitaire coutumier, a ajouté Human Rights Watch.

Le gouvernement malien devrait s’assurer de la présence d’un nombre adéquat de gendarmes mandatés pour interroger les prisonniers pendant les opérations militaires et pour prendre des mesures dans les cas où des soldats commettraient des manquements à la discipline. Le gouvernement devrait aussi mettre en place une permanence téléphonique ouverte 24 heures sur 24 et maintenue de manière adéquate par une équipe composée de responsables maliens compétents et de personnels de la Mission de soutien international au Mali sous conduite africaine (MISMA, ou AFISMA en anglais), afin de faciliter le recueil d’informations au sujet d’exactions.

« Les commandants des forces armées maliennes et des groupes rebelles doivent respecter les lois de la guerre, afin de minimiser les dommages subis par les civils et d’assurer que les prisonniers soient traités avec humanité», a déclaré Corinne Dufka, chercheuse senior sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch. « Le peuple malien a déjà souffert d’atrocités commises par tous les camps. De nouvelles exactions risqueraient d’exacerber encore les tensions ethniques au sein d’une population déjà vulnérable.»

Les médias ont annoncé que le gouvernement malien préparait une offensive militaire dans les zones situées dans la région de Kidal qui demeurent sous le contrôle de deux groupes armés – le Mouvement national touareg pour la libération de l’Azawad (MNLA) et le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA). Kidal est la seule région du Mali dont le contrôle n’a pas été pleinement assuré par le gouvernement à la suite de l’opération militaire menée par la France, qui a débuté en janvier 2013.

Human Rights Watch a précédemment documenté de graves violations des droits humains commises par les parties au conflit armé au Mali, qui a commencé en janvier 2012. Les groupes rebelles dans la région de Kidal sont responsables du massacre d’un grand nombre de soldats maliens en janvier 2012. Le MNLA a commis des violences sexuelles et des pillages. En outre, des groupes armés islamistes ont procédé à des exécutions sommaires, recruté des enfants soldats, effectué des amputations et se sont livrés à d’autres traitements inhumains, liés à leur propre interprétation de la charia, la loi islamique. Human Rights Watch a lancé à plusieurs reprises des appels pour que les responsables de ces actes soient amenés à rendre des comptes devant la justice.

Depuis le début de l’offensive dirigée par la France, de nombreux soldats maliens ont été impliqués dans des exécutions sommaires, des tortures et des disparitions forcées de personnes soupçonnées d’être des rebelles islamistes ou d’avoir collaboré avec eux. Les autorités maliennes ont enquêté sur plusieurs de ces incidents et promis de faire rendre des comptes aux responsables. Cependant, de nombreux autres cas n’ont toujours pas fait l’objet d’enquêtes et aucun soldat impliqué dans des exactions n’a encore été traduit en justice.

Le conflit armé actuel entre le gouvernement malien et ses alliés d’une part, et les groupes armés d’opposition d’autre part, est règlementé par l’Article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949, dont le Mali est signataire, et par le droit international humanitaire coutumier. Ce droit vise à protéger les civils et les autres non-combattants des dangers d’un conflit armé. Il traite de la conduite des hostilités – c’est-à-dire les moyens et méthodes de guerre – par toutes les parties.

Les civils ne doivent jamais être pris délibérément pour cible d’une attaque et les belligérants sont tenus de prendre toutes les précautions possibles pour minimiser les dommages infligés aux civils et à leurs biens. Les attaques qui ne feraient pas de distinction entre combattants et civils ou qui causeraient des dommages disproportionnés aux civils sont interdites. Les civils et les combattants capturés ne doivent pas être victimes de meurtres, de tortures ou d’autres mauvais traitements.

« Les civils ont assez souffert au cours des 16 derniers mois. Toutes les parties doivent faire tout leur possible pour minimiser de nouvelles souffrances éventuelles», a conclu Corinne Dufka.