mercredi 6 mars 2013

Pauvreté, sous-développement: pourquoi les Maliens doivent se réconcilier


Pauvreté, sous-développement: pourquoi les Maliens doivent se réconcilier

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La guerre s’intensifie et la situation se complexifie au Mali avec des combats de plus en plus « violents » (dixit Jean-Yves Le Drian) dans le massif de L’Adrar des Ifoghas et la recrudescence des attentats suicides, notamment à Gao et dans la région de Kidal.
La vraie guerre aurait commencé pour paraphraser le ministre français de la défense Jean Yves Le Drian.
Pourtant, L’Etat malien et le Mouvement National de Libération de L’Azawad (MNLA) n’ont jamais été aussi loin de mener des discussions, voire d’entamer ‘une collaboration, alors que tous deux semblent avoir le même objectif: bouter les islamistes hors de la région septentrionale du Mali avec le soutien logistique et opérationnel de la France et du Tchad.
Le ministre français de la Défense déclarait il y a quelques jours que la France était « dans une situation particulière à Kidal et faisait en sorte d’avoir des relations de bonne intelligence avec les Touaregs (du MNLA ndlr) », tout en continuant à devancer l’armée malienne dans les opérations de reconquête de son intégrité territoriale.
Dans un article bien informé, Loic de La Mornais, envoyé spécial de France 2 au Mali, explique que  les  » « rebelles touaregs » ( du MNLA, ndlr) feraient bien de donner des gages » de leur sincérité à soutenir l’opération Serval.  tout comme l’Etat malien doit faire face à ses responsabilités et tenter de solutionner au plus vite les problèmes politiques au nord.
Sur ce point et selon un officier français, « la France n’a pas de position claire. La fiabilité du MNLA est très moyenne, et c’est exact qu’il y a parmi eux de vrais bandits, et même des gens d’Aqmi qui l’ont rejoint. Nous sommes coincés entre deux instrumentalisations : celle du MNLA qui veut faire croire à son rôle de chevalier blanc de la cause touareg, et celle du gouvernement de Bamako, qui ne veut pas ouvrir les yeux sur un réel problème politique au Nord-Mali.« 
Le 9 février dernier, la France se trouvait d’ailleurs au cœur des tensions entre le MNLA et Bamako après l’arrestation de quatre membres du groupe indépendantiste à Ménaka.
Mossa Ag Attaher, porte parole du groupe déclarait le lendemain dans un communiqué que « le MNLA engagera ses troupes dans une lutte sans merci contre l’armée malienne sur l’ensemble du territoire de l’Azawad sans exclure les villes déjà occupées tel Gao et Tombouctou où l’armée malienne continue de perpétuer des crimes contre les populations Azawadiennes au vu et au su de l’armée française. Le MNLA tient responsable les forces armées Françaises de toutes les exactions perpétrées par l’armée malienne qu’elles ont confortablement installée sur le territoire de l’Azawad. »
Ce communiqué a très vite été retiré du site internet du MNLA après les efforts de la France pour résoudre cette imbroglio.

Le dialogue de sourds entre le MNLA et l’Etat malien

Efforts salutaires qui n’ont pas été suivis d’initiatives concrètes de réconciliation entre Bamako et le MNLA. Les autorités du pays et le mouvement indépendantiste sont, à cause des exactions commises de part et d’autre, redevenus des ennemis « héréditaires ». Chacun se posant en victime (les uns craignant un génocideles autres les considérant comme responsables de la guerre) en développant une communication  raciste, haineuse et guerrière.
A la suite de l’émission de mandats d’arrêts internationaux par les autorités maliennes à l’encontre de plusieurs responsables  islamistes, mais aussi contre des membres du MNLA dont Bilal Ag Achérif (secrétaire général du mouvement) , le MNLA a engagé auprès de la Cour Pénale Internationale (selon un communiqué) des poursuites pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » à l’encontre de  « Dioncounda Traoré, Président intérimaire du Mali, en tant que premier responsable de la République du Mali, ainsi que contre l’ensemble de son gouvernement intérimaire installé à la tête du Mali à la suite du putsch militaire de mars 2012  » .
Cette situation plus que confuse frôle le ridicule lorsque l’on sait que la priorité revendiqué par tous est le développement du pays même si les méthodes divergent.

Bamako, à proximité de la place de l'indépendance ©Kaourou Magassa
Pour l’heure, le Mouvement National de Libération de l’Azawad propose une force de paix qui consisterait à:
« mettre fin aux exactions, de l’armée malienne, à l’ombre de l’intervention française, contre les populations civiles, notamment, touarègues et arabes et de sécuriser l’ensemble des populations de la zone, consolider durablement la lutte contre les forces obscurantistes dans la zone dont l’Etat malien est le seul responsable de l’implantation depuis plus d’une dizaine d’année, garantir et sécuriser les interventions humanitaires aux populations déplacées à l’intérieur de l’Azawad, garantir et sécuriser la circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue de l’Azawad. »
Tandis que pour Bamako, au travers de Tieman Coulibaly, ministre des Affaires étrangères,
« la Misma est une mission d’assistance au Mali. Si elle doit être transformée en force de maintien de la paix, il faut définir entre qui et qui. Maintenir la paix entre le Mali et des terroristes ? Non. Et des négociations avec des terroristes sont hors de question ». Tiébilé Dramé, ancien chef de la diplomatie du pays va également dans ce sens: ‘ Il faut s’assurer que ce ne sera pas une force d’interposition, mais que ce sera une force internationale sous drapeau onusien, pour permettre au Mali, non seulement de recouvrer l’intégrité du territoire national, mais de sécuriser le territoire national. Donc, la discussion autour du mandat est une étape importante »

La priorité pour le Mali n’est-elle pas que chacun mange à sa faim?

Rappelons qu’au delà des débats de forme, la situation est plus que critique pour les populations. Les déplacés se comptent en centaine de milliers, l’occupation du nord a fortement perturbé le commerce et la production agricole selon le Fond Monétaire International et l’indice de développement humain du pays reste cantonné dans les bas fonds des classements internationaux.
De Kayes à Kidal, de Sikasso à Gao, la grande majorité des maliens ne mangent pas à leur faim. Les populations du Mali (dans toutes leurs composantes) sont dans le même bateau, leurs donner la parole serait donc salutaire. Dans ce sens, une initiative du « collectif des élus de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal » déclarant essentielle de poursuivre le processus de décentralisation semble intéressante.
Quelque soit la forme (auto-détermination, décentralisation, fédéralisme), un débat entre le MNLA et l’Etat malien est plus que nécessaire. Certes, le MNLA n’est pas représentatif du peuple touareg, tout comme l’Etat ne l’est des populations vu la non implication dans le jeu politique de la majorité des Maliens, mais ces deux entités contrôlent tous deux une partie du territoire, le bon sens voudrait qu’ils composent ensemble.
Kaourou Magassa
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Mali: la résistance des jihadistes surprend les forces françaises et tchadiennes


MALI - 
Article publié le : mercredi 06 mars 2013 - Dernière modification le : mercredi 06 mars 2013

Mali: la résistance des jihadistes surprend les forces françaises et tchadiennes

Soldats tchadiens à Kidal le 7 février 2013.
Soldats tchadiens à Kidal le 7 février 2013.
Cheick Diouara/Reuters

Par RFI
Au nord du Mali, dans le massif des Ifoghas, la bataille fait rage depuis dix jours. De l'aveu des militaires français et tchadiens, les jihadistes se battent avec beaucoup de détermination. Et selon l'état-major français, la bataille risque de durer encore plusieurs jours.

« Ce sont des combats au sol à moins de cent mètres. Les jihadistes vont d'une grotte à l'autre. Et malgré leurs pertes, ils ne renoncent pas », confie un membre de l'état-major français. Pourquoi une telle opiniâtreté ? « Parce qu'ils sont dans une forteresse naturelle de 25 km sur 25 km, et que leurs chefs sont sans doute avec eux », souligne ce haut-responsable, qui se dit incapable de confirmer la mort d'Abou Zeid et de Mokhtar Belmokhtar. « Les jihadistes veulent aussi protéger leur arsenal de guerre », ajoute-t-il.
A mesure qu'ils progressent, vallée par vallée, les soldats français et tchadiens sont stupéfaits par la quantité d'armes qu'ils découvrent. Très peu de missiles, et aucun en état de marche. En revanche, des tonnes de lance-roquettes et d'explosifs. Des ordinateurs aussi, que Français et Tchadiens ont récupérés intacts, et qu'ils ne vont pas manquer de faire parler. Par ailleurs, quelques jihadistes ont été faits prisonniers.
Combien d'entre eux ont réussi à quitter la zone ? « Moins qu'on ne le pensait », répond le responsable français. « Comme la frontière algérienne est verrouillée, ils essaient de s'enfuir vers la Libye en passant par le Niger. Mais depuis que nos avions ont détruit leurs dépôts de carburant, ils manquent de fuel », précise-t-il. Et d'ajouter : « Demain, le grand sujet de préoccupation, ce sera la Libye. Il faut que ce pays sécurise ses frontières ».
TAGS: FRANCE - MALI - TCHAD
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Crise malienne : le président du Parlement nigérien fustige « l’attitude d’irrésolution » des Etats de la CEDEAO


Crise malienne : le président du Parlement nigérien fustige « l’attitude d’irrésolution » des Etats de la CEDEAO

M. Hama Amadou
M. Hama Amadou

Le président de l’Assemblée nationale du Niger, M. Hama Amadou, a vivement fustigé lundi « l’ attitude d’irrésolution » des Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devant la guerre au Mali, et les appelle à consentir les sacrifices qu’exige la situation, sans attendre l’aide extérieure.

Il a tenu ces propos à l’occasion de l’ouverture officielle de la première session ordinaire du Parlement au titre de l’année 2013, en présence notamment du président de l’Assemblée nationale du Togo, des vice-présidents des Parlements du Ghana et du Sénégal.
Selon Hama Amadou, dans le Nord-Mali, les terroristes acculés dans leurs citadelles montagneuses les ifogha continuent cependant de résister.
« Refusant de reconnaître leur défaite et donc de déposer les armes, ils ont changé de stratégies pour recourir aux attentats suicides, aux harcèlements des forces officielles dans les villes, aux minages systématiques des parcours militaires et des abords des villes, sans oublier les embuscades mortelles dont 23 valeureux soldats tchadiens viennent d’être les victimes », a-t-il indiqué.
Hama Amadou a salué le Tchad qui n’a pas attendu l’aide de l’ ONU pour mobiliser ses soldats et ses moyens propres afin de mener la lutte aux cotés des unités combattantes françaises au Nord de Kidal, dans l’extrême-nord du Mali.
Pour lui, les Etats membres de la CDEAO doivent se ressaisir,  » car à la vérité, que serait-il advenu du Mali si la France n’était pas intervenue et si le Tchad n’était pas à nos cotés alors même qu’il n’appartient pas à notre espace communautaire ? Qu’en serait- il si comme la France l’a annoncé, ses soldats se retiraient avant l’éradication totale des forces terroristes ? ».

Il revient par conséquent à tous les Etats membres de la CEDEAO, et en particulier pour ceux du Sahel, « de mieux concrétiser leur solidarité en vers ce pays, et de consentir donc les sacrifices qu’ exige la situation, sans rester plus longtemps dans l’immobilisme,au motif que l’ONU n’a pas encore débloqué les fonds pour eux », a affirmé Hama Amadou.

« Cette attitude d’irrésolution, du reste largement partagée dans toute la sous-région, se justifiait à nos yeux à travers deux termes de l’alternative suivante : ou bien la plupart des pays de notre espace géographique ne disposent pas de véritables armées, ou bien manquent dramatiquement de volonté pour secourir le Mali et sécuriser notre espace communautaire dans l’intérêt de tous les peuples y vivant », a-t-il fait remarquer.
« La solidarité entre nos Etats en cas d’agression extérieur doit être effective. Nous ne pouvons pas accepter de continuer à confier l’existence, la survie et la sécurité de nos pays à l’aide internationale. Autrement, l’indépendance, la souveraineté, et la maitrise du destin des nations africaines par des Africains, nos drapeaux mêmes, ne sont que factices et dignes de l’esprit de carnaval. Il n’y a pas d’indépendance véritable, quand on est incapable de défendre celle-ci les armes à la main », devait réaffirmer Hama Amadou.

Mali : violents combats dans le massif des Ifoghas


MALI - 
Article publié le : mardi 05 mars 2013 - Dernière modification le : mardi 05 mars 2013

Mali : violents combats dans le massif des Ifoghas

Le départ des colonnes blindées tchadiennes pour la frontiere malienne, le 22 janvier 2013.
Le départ des colonnes blindées tchadiennes pour la frontiere malienne, le 22 janvier 2013.
Moussa Kaka/RFI

Par RFI
L’offensive commune des forces armées françaises et tchadiennes se poursuit dans le massif des Ifoghas, dans le nord du Mali, avec la mort d’une quinzaine de « terroristes » tués « cette nuit » au cours de violents combats, a indiqué ce mardi 5 mars le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Parallèlement, la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les crimes qui auraient été commis par l’armée malienne.

Après la mort d’un troisième soldat français, samedi 2 mars, dans la vallée d’Ametettaï, au cœur du massif des Ifoghas, l’offensive lancée le 18 février dans cette région où se concentrent des terroristes d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et des éléments du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) mobilise de gros moyens. L’opération rassemble quelque 800 Tchadiens sur le flanc est de l’Adrar de Tigharghâr et 1 200 Français à l’ouest.
« Nous avons pris en tenaille l’ensemble de l’Adrar des Ifoghas et la vallée d’Ametettaï en particulier et ce n’est pas fini, parce qu’après il y a d’autres vallées », a souligné Jean-Yves Le Drian. Au cours des derniers jours, plusieurs dizaines de combattants islamistes ont été tués dans cette zone, a également indiqué le ministre français de la Défense.
Cependant, et bien qu’ayant subi de lourdes pertes, Aqmi et tous les groupes – issus ou directement liés à Aqmi tels que le Mujao ou encore Ansar Dine dirigé par le Touareg Iyad Ag Ghali  – qui combattent ensemble, n’en demeurent pas moins une force capable de nuire. « Nous découvrons littéralement une organisation industrielle du terrorisme », affirmait, lundi 4 mars, sur la radio privée française Europe 1, le chef d’état-major français, Edouard Guillaud. Il citait notamment « plus d’une cinquantaine de caches dans des maisons, des hangars, ou des grottes et plus dune dizaine d’ateliers de fabrication, y compris de bombes ».
L’armée malienne formée par l’Union européenne
Les premiers soldats maliens - dont certains participent actuellement aux combats - commenceront à être formés par l’Union européenne (UE) à partir du 2 avril, à l’école militaire de Koulikoro, à une soixantaine de kilomètres de Bamako. La Mission européenne doit former quatre bataillons de 650 hommes de l’armée malienne, soit la moitié de l’effectif opérationnel de cette armée.
Au micro de RFI, à Bruxelles, le général français François Lecointre, commandant de la Mission militaire européenne de formation de l’armée malienne, a déclaré que le premier de ces bataillons pourrait être opérationnel, dans le nord du Mali, « à partir de juillet » mais, pour l'instant, l'armée malienne manque de tout.

Général François Lecointre
Commandant de la Mission militaire européenne de formation de l’armée malienne.
Les besoins de l’armée malienne sont considérables.
 
05/03/2013 par Pierre Benazet

Le MNLA demande à la CPI d’ouvrir une enquête
De leur côté, les rebelles touaregs du MNLA ont annoncé, ce mardi 5 mars, qu’ils avaient demandé au procureur de la CPI de se pencher sur « les crimes qui auraient été commis par l’armée malienne à l’encontre des membres des groupes ethniques peuls, touareg, arabes et songhai dans les environs de Tombouctou, Douentza, Gao, Sévaré, Boni, et Konna » dans le cadre de son enquête sur la situation au Mali.
Dans un communiqué, les avocats du MNLA ont également dénoncé les appels à la haine raciale relayés par les sites internet maliens et la presse pro-gouvernementale.
Le procureur de la CPI avait annoncé, en début d’année, avoir ouvert une enquête sur des crimes de guerre présumés commis par divers « groupes armés » depuis janvier 2012 au Mali. Mais le MNLA a jugé nécessaire de souligner, auprès de la CPI, qu’il ne fallait pas que la Cour oublie d’enquêter sur les crimes imputés aux forces pro-gouvernementales maliennes.
Joint par RFI, Me Richard Rogers, un des avocats du MNLA, nous a donné quelques précisions.

Maître Richard Rogers
Avocat du MNLA.
C’est le genre de langage qu’on a entendu au Rwanda, avant le génocide.
 
05/03/2013 par Sarah Tisseyre
TAGS: AQMI - FRANCE - JUSTICE INTERNATIONALE - MALI - MNLA

mardi 5 mars 2013

Lettre d’ « adieu » Le Président Hugo Chavez écrit aux africains



Lettre d’ « adieu » Le Président Hugo Chavez écrit aux africains

le Mercredi 27 Février 2013 à 09:04 | Lu 4314 fois

                    



Caracas, 22 février 2013. Lettre du Président Hugo Chavez aux participants du IIIème Sommet Afrique-Amérique latine et Caraïbes (Guinée Équatoriale, février 2013) 


Lettre d’ « adieu » Le Président Hugo Chavez écrit aux africains
Frères et sœurs, 
Recevez mon plus fervent salut bolivarien, unitaire et solidaire, avec toute ma joie et toute mon espérance pour le déroulement de ce III° Sommet tant attendu des Chefs d’État et de Gouvernement d’Amérique du Sud et d’Afrique. 
Je regrette vraiment, du plus profond de mon être de ne pouvoir être présent physiquement parmi vous pour vous réitérer, par une sincère accolade, mon irrévocable engagement en faveur de l’unité de nos Peuples. Je suis présent, cependant, dans la personne du Chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, le camarade Elias Jaua Milano, à qui j’ai demandé de vous transmettre la plus vive expression de mon amour pour ces continents qui sont plus que frères, unis par de solides liens historiques et destinés à avancer ensemble vers leur rédemption pleine et absolue. 
Je le dis du plus profond de ma conscience : l’Amérique du Sud et l’Afrique sont un même peuple. On réussit seulement à comprendre la profondeur de la réalité sociale et politique de notre continent dans les entrailles de l’immense territoire africain où, j’en suis sûr, l’humanité a pris naissance. De lui proviennent les codes et les éléments qui composent le syncrétisme culturel, musical et religieux de notre Amérique, créant une unité non seulement raciale entre nos peuples mais aussi spirituelle. 
De la même manière, les empires du passé, coupables de l’enfermement et de l’assassinat de millions de filles et de fils de l’Afrique mère dans le but d’alimenter un système d’exploitation esclavagiste dans leurs colonies semèrent dans Notre Amérique le sang africain guerrier et combatif qui brûlait du feu que produit le désir de liberté. Cette semence a germé et notre terre a enfanté des hommes aussi grands que Toussaint Louverture, Alexandre Pétion, José Léonardo Chirino, Pedro Camejo parmi beaucoup d’autres, avec pour résultat, il y a plus de 200 ans, le début d’un processus indépendantiste, unioniste, anti-impérialiste et reconstructeur en Amérique Latine et caribéenne 

.(…..) 
Je ne me lasserai pas de le redire, nous sommes un même peuple, nous avons l’obligation de nous rencontrer au-delà des discours formels dans une même volonté d’unité et ainsi unis, donner vie à l’équation qui devra s’appliquer dans la construction des conditions qui nous permettront de faire sortir nos peuples du labyrinthe dans lequel le colonialisme les a jetés et, par la suite, le capitalisme néo-libéral du XX° siècle. 
Pour cela, je veux évoquer la mémoire de deux grands combattants pour la coopération sud-sud comme l’ont été les deux ex présidents du Brésil et de la Tanzanie, Luis Ignacio « Lula » da Silva et Julius Nyerere dont les apports et les efforts ont permis, en leur temps, la mise en place de magnifique forum pour une coopération solidaire et complémentaire comme l’est l’ASA (1). 

(….) 
.C’est sur nos continents que l’on trouve les ressources naturelles, politiques et historiques suffisantes, nécessaires, pour sauver la planète du chaos où elle a été conduite. Faisons que le sacrifice indépendantiste de nos ancêtres qui nous offre le jour d’aujourd’hui serve à unifier nos capacités pour transformer nos nations en un authentique pôle de pouvoir qui, pour le dire avec le père Libérateur Simon Bolivar, soit plus grand par sa liberté et sa gloire que par son extension et ses richesses. 
(…) 

Depuis le Venezuela, renouvelons aujourd’hui notre plus ferme engagement dans le renforcement du Secrétariat Permanent de la Table Présidentielle Stratégique de l’ASA avec ses principales tâches et fonctions pour accélérer le rythme dans la consolidation de nos institutions et obtenir ainsi une plus grande efficacité dans notre travail conjoint. 

(…). 

Enfin, je veux renouveler à tous mon désir que les résultats projetés lors de ce III° Sommet ASA nous permette de transformer ce forum en un outil utile pour conquérir notre définitive indépendance en nous plaçant à la hauteur de l’exigence de l’époque et comme le dirait le Libérateur, le plus de bonheur possible pour nos peuples. Je suis un convaincu, simple et obstiné, nous réussirons à mener à bien cette cause que nos libérateurs et martyres nous ont transmise depuis des siècles. Nos millions de femmes et d’hommes présentés en sacrifice pour leur pleine et absolue liberté. Avec le père infini, notre Libérateur Simon Bolivar, je dis une fois de plus : « Nous devons attendre beaucoup du temps, son ventre immense contient plus d’espérance que de faits passés et les prodiges futurs doivent être supérieurs aux anciens ». 

Marchons donc vers notre union et notre indépendance définitive. En paraphrasant Bolivar, je dis maintenant : « Formons une patrie, un continent, un seul peuple, à tout prix et tout le reste sera supportable. » 
Vive l’union sud-américaine et africaine ! Vive l ’ASA ! 
Hugo Chavez Frias 

REWMI QUOTIDIEN

Mercredi 27 Février 2013 - 09:04

Le président du Venezuela Hugo Chavez est mort


Le président du Venezuela Hugo Chavez est mort

Le président vénézuélien Hugo Chavez est mort aujourd'hui à 16h25 (heure locale) après un combat de deux ans contre un cancer, a annoncé le vice-président Nicolas Maduro à la télévision.

"Nous avons reçu l'information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à notre peuple. A 16H25 (20H55 GMT) aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias", a déclaré Maduro.
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À confirmer. KI Il semble que la rumour circule que l'Iyad a trouvé la mort dans les combats violents de hier soir à Tegharghart............


À confirmer.
KI
Il semble que la rumour circule que l'Iyad a trouvé la mort dans les combats violents de hier soir à Tegharghart............

Le Drian dit détenir «des informations» sur le lieu de détention des otages


Le Drian dit détenir «des informations» sur le lieu de détention des otages

  [-] Texte [+]

Le sort des otages français au Mali est toujours incertain. Mais le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se veut confiant. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin sur RMC-BFMTV, il réaffirme que «tout nous laisse à penser qu’ils sont en vie».jean yves le drian 273x119 Le Drian dit détenir «des informations» sur le lieu de détention des otages
Il se refuse à en dire plus, car «la discrétion est la première vertu. Pour la discrétion de nos actions et aussi pour la sécurité de nos propres forces. Si les otages avaient été tués, les ravisseurs l’auraient fait savoir», indique-t-il. Interrogé sur le lieu où ils pourraient être retenus, Jean-Yves Le Drian n’est pas plus prolixe. «Nous avons des informations», repond-il sobrement.
Lundi, des familles d’otages retenus au Niger ont exhorté la France à négocier avec les ravisseurs. Mais «la France négocie-t-elle avec les preneurs d’otages ?» a demandé Jean-Jacques Bourdin à son invité «Je ne répondrai pas. Je comprends l’angoisse de ces familles, plus fortes encore parce qu’il y a les combats au Mali. Cette inquiétude est respectable, mais nous ne pouvons pas en dire plus. Nous utilisons tous les moyens pour les libérer», a précisé le ministre de la Défense.
Il ne confirme pas la mort des deux chefs jihadistes
Le doute plane toujours sur la mort des deux principaux chefs jihadistes au mali, Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar. Alors que le Tchad continue d’affirmer que les deux hommes ont péri dans les combats, Le Drian ne confirme toujours pas ces affirmations. «Je donne les informations quand elles sont sûres. Pour notre part, tant que nous n’avons pas les preuves, je ne peux pas le dire. Des rumeurs ne font pas une information. Vu la gravité de la chose, je ne dis que ce qui est sûr», a expliqué le ministre.
Une photo prise par un soldat tchadien et diffusée par RFI montrerait pourtant le corps de Mokhtar Belmokhtar (voir encadré ci-dessous). Mais là encore, Le Drian n’est pas affirmatif. «J’ai vu cette photo ainsi que des photos de Belmokhtar vivant. Je ne suis pas certain que ce soit lui. Nous sommes en recherche des éléments de preuve, sur l’un et l’autre», précise-t-il.
Pour ce dernier, la mort des deux chefs serait «une bonne nouvelle», sans toutefois changer radicalement la donne. «Ce sont des terroristes» expérimentés, qui veulent toucher la France. Mais ça ne règle pas tout. On découvre jour après jour des tonnes de matériel et les mots sont pesés. Des armes, de quoi faire des ceintures explosives… Il y avait une réelle volonté d’organiser à partir du Mali une base arrière du terrorisme».
15 terroristes tués la nuit dernière
Saluant le courage des soldats Tchadiens «valeureux et expérimentés», qui ont subi de lourdes pertes, Le Drian a tenu à leur rendre hommage. La semaine dernière, 23 soldats tchadiens avaient en effet péri d’un seul coup dans des combats. La nuit dernière, «une quinzaine de terroristes» auraient péri à leur tour, pris en tenaille entre les forces françaises et leurs alliés tchadiens.
Les soldats tchadiens auraient une photo de Belmokhtar mort
Lundi, la station Radio France Internationale (RFI) a publié sur son site Internet une photo présentée comme celle du cadavre du chef islamiste Mokhtar Belmokhtar. Selon RFI, c’est cette photo qui a déterminé les autorités tchadiennes à annoncer la mort au combat du chef islamiste qui a mené une prise d’otages massive et sanguinaire en janvier sur un site gazier du sud de l’Algérie, In Amenas.
Cette photographie exclusive a été prise par l’envoyé spécial de RFI à Tessalit dans l’extrême nord-est du Mali. Madjiasra Nako y a été emmené dimanche 3 mars par l’armée tchadienne. Les militaires tchadiens revenant du front lui ont alors montré des photos prises sur leur téléphone portable, en affirmant que ce cadavre est bien celui de Mokhtar Belmokhtar, qui aurait été tué samedi dans la vallée d’Ametetai.
Sur le cliché, l’homme présenté comme celui qui était surnommé «le borgne», est en treillis. Son visage est maculé de sang. Pour l’heure, aucune confirmation n’est venue certifier cette mort annoncée samedi soir par l’état-major à Ndjamena. Ce lundi, le président tchadien Idriss Déby a une nouvelle fois affirmé que ses troupes avaient abattu Mokhtar Belmokhtar et que sa dépouille, ainsi que celle d’Abou Zeid, n’ont pas été exposées par respect des principes de l’Islam.

LeParisien.fr

HAMA AG SID' AHMED, PORTE-PAROLE DU CONSEIL TRANSITOIRE DE L'ETAT DE L'AZAWAD, AU TEMPS D'ALGÉRIE : «Mokhtar Belmokhtar n'est pas mort et ne participe pas aux combats»

04-03-2013
HAMA AG SID' AHMED, PORTE-PAROLE DU CONSEIL TRANSITOIRE DE L'ETAT DE L'AZAWAD, AU TEMPS D'ALGÉRIE :
«Mokhtar Belmokhtar n'est pas mort et ne participe pas aux combats»

Le porte-parole du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), Hama Ag Sid' Ahmed, a, dans une déclaration faite hier au Temps d'Algérie, démenti l'information selon laquelle Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, alias Belaouar (le Borgne) a été éliminé lors des bombardements menés contre des caches de terroristes dans le massif montagneux l'Adrar les Ifoghas. Il a, d'autre part, confirmé l'information donnant Abdelhamid Abou Zeid, émir de katibate Tarek Ibn Ziyad, pour mort.
«Il s'agit d’informations fiables données par des notabilités de la région et par trois jeunes qui étaient dans son groupe», nous dira le porte-parole du CTEA. «Ces trois jeunes, sont les seuls rescapés après les raids des 23 et 24 février contre le groupe d'Abou Zeid Abdelhamid», a-t-il ajouté. «Ce qui n'est pas le cas de Mokhtar Belmokhtar qui est toujours en vie», selon Hama Ag Sid'Ahmed. «Mokhtar Belmokhtar est bien vivant», assène-t-il.
«Il n'est pas dans les zones de combat. Il n'est pas présent dans les zones de combats d'après des notables locaux fiables de la région qui les connaissent bien», nous dira encore le porte-parole du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad. Toujours selon ce dernier, un «proche collaborateur» de Mokhtar Belmokhtar, nommé Omar Ould Hamaha, participe, lui, aux combats à Gao, au nord du Mali. «Omar Ould Hamaha (d'origine Berabiche, arabe de la région de Tombouctou) est bien présent dans les zones du fleuve (Gao) et dans les zones du Telmsi (de Tangara en allant vers Tessalit) avec plusieurs groupes du Mujao et souvent, il fait des incursions dans la région de Tombouctou», nous dira, en effet, notre interlocuteur.
Pour rappel, l'armée tchadienne avait confirmé, dans un communiqué rendu public, il y a quelques jours, l'information par la télévision algérienne Ennahar TV, selon laquelle Abdelhamid Abou Zeid a été éliminé dans des affrontements et bombardements dans le massif montagneux l'Adrar les Ifoghas. L'information n'a été confirmée ni par la France ni par le Mali.
Quelques jours après, le président tchadien, Idriss Déby, avait annoncé l'élimination de Mokhtar Belmokhtar. Ni la France ni le Mali n'ont confirmé l'élimination de Mokhtar Belmokhtar.
Selon l'armée malienne, ce sont les militaires tchadiens qui ont éliminé Abdelhamid Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar.
De son côté, Sahara Médias, un média réputé proche de Mokhtar Belmokhtar a, lui, publié un texte d'un «activiste djihadiste» démentant l'information selon laquelle l’émir de katibate El Moulatamine a été éliminé, et annonçant même qu'un communiqué sera rendu public, prochainement, à cet effet.
Mounir Abi
http://www.letempsdz.com//content/view/87680/1/

Le président du Congrès Mondial Amazigh, le militant amazigh libyen, Fathi Nkhlifa, qui a déjà fait l'objet d'un appel au meurtre sur les réseaux sociaux, comme nous l’avions publié, il ya 2 jours de cela ,est à présent officiellement désigné à l’exécution. Un ordre officiel d'assassinat à son encontre a été publiquement diffusé aujourd’hui par une milice islamique qui active en Libye


Le président du Congrès Mondial Amazigh, le militant amazigh libyen, Fathi Nkhlifa, qui a déjà fait l'objet d'un appel au meurtre sur les réseaux sociaux, comme nous l’avions publié, il ya 2 jours de cela ,est à présent officiellement désigné à l’exécution. Un ordre officiel d'assassinat à son encontre a été publiquement diffusé aujourd’hui par une milice islamique qui active en Libye. Cet order d'assassinat a été décrété en mai 2012 mais n'avait pas été rendu public jusqu'à ce jour. D’autre part, la presse arabophone multiplie les articles désignant Fathi Nkhlifa à la haine et à la vindicte populaire en l’accusant notamment d’être sioniste, une accusation classique des mouvements arabo-islamistes.

Nord-Mali : l'opération Panthère se solde par une victoire dans l'Ametettaï


RIEN DE CE QUI EST KAKI, BLEU MARINE OU BLEU CIEL NE NOUS SERA ÉTRANGER

Nord-Mali : l'opération Panthère se solde par une victoire dans l'Ametettaï

Français et Tchadiens ont pris samedi le contrôle de ce bastion d'AQMI dans l'Adrar au terme de 3 semaines de combats.



La bataille de l'Ametettaï est terminée et c'est une défaite sans appel pour les combattants d'AQMI. Au terme de trois semaines de combats, Français et Tchadiens ont pris, samedi, le contrôle de cette vallée du massif des Ifoghas, dans le nord du Mali, dont les djihadistes avaient fait l'un de leurs bastions. 

Dans le cadres des opérations Panthère, les Français y sont arrivés à la mi-février, avec des premières incursions des forces spéciales, le 13. Les djihadistes, qui espèraient "fixer" les Français plus au sud, ont été extrêment surpris de leur arrivée si rapide dans leur fief. Au départ, Français et Tchadiens (ceux-ci à l'Est) encerclent une zone de 30 sur 60 km, qui va être progressivement et méthodiquement reconquise sur trois axes. Au final, restait un carré de 5 sur 5. On ignore toujours le nombre exact de combattants ennemis qui s'y étaient retranchés, sans doute entre 100 et 200. 

Disposaient-ils d'une organisation "industrielle", comme l'a affirmé lundi le chef d'état-major des armées sur Europe 1 ? Il est clair en tout cas qu'ils étient organisés, avec ces points d'appui renforcés et des dépôts logistiques importants. Des véhicules avaient été "embossés", c'est à dire protégés dans des tranchées. Tout cela traduit un réel savoir-faire militaire. S'ils possédaient des armes lourdes - par exemple un obusier de 122 mm D-30, ils ne semblent pas en avoir fait usage lors des combats récents. Ceux-ci se sont déroulés à l'arme lourde d'infanterie (mitrailleuse de 12,7 mm et 14,5 mm ou mortiers). Selon les premières analyses, ces armes proviendraient pour l'essentiel de l'armée malienne et non des stocks de l'armée libyenne... Autre mythe qui s'effondre : aucun missile sol-air en état de fonctionner n'a été découvert. L'installation d'AQMI dans ce secteur remonte à plusieurs années, et s'est sans doute faite avec la complicité tacite de l'ancien gouvernement malien d'ATT... 

La stratégie française consistait à détruire la logistique d'AQMI, à savoir ses ressources en eau, nourritures, essences et armements. Ainsi, les puits étaient surveillés...  Dès que des objectifs étaient repérés, ils étaient traités par des "feux" d'artillerie (mortier ou canon Caesar), hélicoptères de combat ou aviation. Un peu moins de 2000 hommes ont été engagés au sol dans cette affaire, à part quasiment égale entre Français et Tchadiens. En plus, les Français fournissaient l'appui hélicoptères. 
2 GTIA (bataillons) français ont été engagés : le GTIA TAP, formé autour du 1er RCP et du 2ème REP et le GTIA 3 autour du 1er RIMa. 

Les combats se sont soldés par la mort de deux Français et de vingt-trois Tchadiens. Côté AQMI, le bilan est plus incertain, sans doute un peu moins de cent. Une partie des combattants ennemis ont sans doute pu s'exfiltrer à pied de ce secteur. Les combattants ennemis étaient particulièrement déterminés : ainsi, alors qu'un groupe de militaires français s'approchait de deux blessés, ceux-ci se sont fait exploser à la grenade dans une dernière tentative d'attentat suicide, qui a heureusement échouée... 

Les chefs djihadistes Abu Zeid et Mokhtar Belmokhtar ont-ils été tués, comme l'affirment les Tchadiens ? L'incertitude demeure. La mort du premier est jugée "probable" sur la base de trois éléments : des témoignages, des analyses anthropométriques et son arme personnelle. Mais probable ne veut pas dire certaine. En revanche, celle de Mokhtar Belmokhtar laisse les spécialistes français plus dubitatifs. 

Concernant les otages français détenus par AQMI, aucune trace n'a été trouvée et aucun élément nouveau n'est apparu. 

Que va-t-il se passer après la victoire de l'Amatettaï ? La guerre continue pour, selon les mots de l'amiral Guillaud, "leur casser les reins". Le secteur de l'Amatettaï sera fouillé alors que le filet va être jeté dans d'autres secteurs de l'Adrar des Ifoghas, dans l'espoir de tomber sur d'autres combattants ennemis. Avec l'arrivée de la saison des pluies, entre la mi-mars et la mi-avril, la météo risque de compliquer rapidement les opérations. 

La stratégie mise en oeuvre dans l'Adrar s'inspire des leçons de la guerre...navale. "Sur mer, il est très long d'obtenir le contact avec l'ennemi , mais quand on a le contact on ne le lâche plus". C'est exactement cela qu'il se passe au Mali, avec une guerre de mouvement : "On a fait des sauts, en refusant d'être fixés ou de reconquérir le terrain. On a été imprévisibles".

Mardi 5 Mars 2013
Jean-Dominique Merchet
http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Nord-Mali-la-bataille-de-l-Ametettai-est-terminee_a972.html

A qui revient le corps, Belmoctar ou Abou Zeid ?


A qui revient le corps, Belmoctar ou Abou Zeid ?


Sahara Médias - Nouakchott Mardi 5 Mars 2013



A qui revient le corps, Belmoctar ou Abou Zeid ?
Depuis que les forces tchadiennes ont affirmé avoir tué Moctar Belmoctar et Abdel hamid Abou Zeid, deux « sommités » d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), tout le monde s’est mis à demander et à rechercher la preuve. Et avant que des soldats tchadiens ne publient une photo que certains pensent être celle du corps de Belmoctar alors que d’autres affirment que c’est la dépouille d’Abou Zeid.
Le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian, dans une première réaction sur cette photo, a déclaré « ne pas être sûr que c’est celle de Belmoctar » (Belaouar), affirmant que la France est toujours à la recherche « d’éléments de preuve » pour la mort de Belmoctar et d’Abou Zeid.
Mais la même photo a été publiée par Paris Match, avec une qualité meilleure que celle de RFI, mais a considérée que c’est celle d’Abou Zeid et a rapporté les propos de son correspondant tchadien, Abdel Nasser Garbo qui a déclaré, dès qu’on m’a montré la photo, je l’ai tout de suite reconnu, c’est Abou Zeid ». Le journaliste que le site de Paris Match a indiqué avoir été à trois kilomètres du théâtre des opérations, dans le PC du commandement tactique tchadien du général Oumar Bikoumou et son adjoint Mohamed Idriss Deby, fils du président tchadien. Le journaliste a ajouté que l’officier qui a pris cette photo, samedi 2 mars, avec une camera numérique, était d’accord avec lui qu’il s’agit bien d’Abdel Hamid Abou Zeid et non de Moctar Belmoctar
La photo qui a été publié par Paris Match sur son site et qu’elle présente comme étant celle d’Abdel Hamid Abou Zeid, montre un autre corps à côté de lui, au moment où le chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Edouard Guillaud, avait déclaré « probable » la mort d’Abou Zeid mais indiquant que la France n’est pas sûre du fait de l’absence du corps.
Dans la photo apparait le bras et la main du corps considéré comme celui d’Abou Zeid et qui semble pourtant plus grands que ceux de cet homme connu pour être l’un des plus petits des chefs d’AQMI, avec une taille ne dépassant pas 1m50 et un corps frêle. D’autre part, le visage sur la photo donne « Abou Zeid » plus vieux que dans une vidéo que Sahara médias a publiée le 25 décembre 2012 tout comme sa barbe est plus fournie et plus blanche que celle de la photo.
Quant à la photo publiée par RFI, moins claire, elle a été prise par leur envoyé spécial tchadien, Madia Sara Nako, qui a utilisé le téléphone de l’un des officiers revenant du terrain des accrochages avec des salafistes, non loin de Tassalit, dans les montagnes des Ifoghas.
Le correspondant de RFI a repris les dires de l’officier tchadien qui a pris la photo et pensant que c’est de Moctar Belmoctar qu’il s’agit alors que c’est la même photo publiée par Paris Match sur son site et l’attribuant à Abou Zeid selon aussi les dires de militaires tchadiens !
Et en comparaison avec la dernière photo de Moctar Belmoctar publiée par Sahara média dans un enregistrement vidéo, le 21 janvier dernier, la ressemblance existe mais le visage du corps censé être – aussi –celui de Moctar Belmoctar est moins fin, sa barbe plus blanche et la mâchoire moins forte que celle du chef de la qatiba « des signataires avec le sang ».
Et avec les contradictions dans les propos des soldats tchadiens, il apparait clairement qu’il y a une différence entre cette photo et Abou Zeid alors qu’il existe une ressemblance pas trop grande avec Belmoctar ne permettant pas cependant de dire qu’il a été tué, surtout que ces combattants, venant du même milieu, portent les mêmes habits et ont des traits prêtant à équivoque. De sorte que le corps peut appartenir à n’importe quel autre combattant d’AQMI, en attendant les résultats de l’analyse ADN qui confirmera ou infirmera la version tchadienne. Ou que Moctar Belmoctar apparaisse de nouveau, pour démentir la version de sa mort, comme l’a affirmé un activiste islamiste sur plusieurs sites islamistes.