jeudi 21 février 2013

« Ansaru monte en puissance en médiatisant ses actions »


« Ansaru monte en puissance en médiatisant ses actions »

Le Monde.fr |  -Mathieu Guidère,propos recueillis par Audrey Garric
Capture d'écran d'une vidéo montrant Ansaru en décembre 2012.
 Sept touristes français, dont quatre enfants, ont été enlevés mardi 19 février dans l’extrême-nord du Cameroun, puis emmenés au Nigeria voisin, une prise d’otages dont le groupe Ansaru pourrait être l’auteur. La faction islamiste s’est en effet déjà illustrée par le kidnapping d’un ingénieur français, fin décembre, dans le nord du Nigeria, ainsi que par le rapt de sept employés étrangers de la société Setraco au cours du week-end.
Mathieu Guidère, professeur d’islamologie à l’université de Toulouse-II, estime que la formation, qui fonctionne par petits commandos autonomes, enlève des Occidentaux pour faire parler d’elle sur la scène internationale, mais aussi par soutien et sympathie pour Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Qu’est-ce que le groupe Ansaru ?
Mathieu Guidère : Le groupe islamiste Ansaru, de son nom complet Ansaru al-Muslimin Fi Bilad al-Sudan (Les défenseurs des musulmans en Afrique noire), est une faction dissidente, depuis janvier 2012, de la secte nigériane Boko Haram. Cette formation, basée dans le nord-est du Nigeria, à la frontière avec le Tchad et le Cameroun, compte un millier de membres et est dirigée par un certain Abou Oussama al-Ansari.
C’est un groupe qui monte en puissance en faisant parler de lui par des actions spectaculaires et médiatiques. Il essaye d’attirer le maximum de membres de Boko Haram, créé en 2002, et qui compte encore quelque 10 000 combattants.
Pourquoi Ansaru a-t-il fait sécession de Boko Haram ?
Les deux groupes mènent le djihad et veulent imposer la charia. Mais les chefs d’Ansaru ont fait sécession pour deux raisons. D’un point de vue idéologique, tout d’abord, Ansaru souhaite mener le djihad et appliquer la charia partout où les musulmans noirs sont majoritaires, tandis que Boko Haram veut le faire seulement dans le nord du Nigeria. Le premier a un agenda régional, tandis que le second poursuit un agenda local.
Sur le plan opérationnel, Ansaru refuse les attentats-suicides et la pose de bombes dans les lieux publics. Il s’avère en réalité un groupe plus modéré que Boko Haram. Pour faire connaître la cause des musulmans au nord du Nigeria, ses membres ont plutôt opté pour la stratégie des kidnappings d’Occidentaux, qui leur permet de médiatiser leur action sur la scène internationale. A l’inverse, ces enlèvements sont rejetés dans l’idéologie de Boko Haram, qui estime que le djihad se résume au combat, via des affrontements armés ou des attentats-suicides.
De ces deux stratégies découle une organisation différente : Boko Haram a adopté une organisation pyramidale, tandis que Ansaru possède une structure fragmentaire et fonctionne par petits commandos autonomes, qui œuvrent sur une petite partie du territoire avec un objectif et une cible précis. Cela leur permet d’enlever plusieurs groupes d’Occidentaux en parallèle, comme cela s’est passé ce week-end.
Quels sont les liens entre les deux groupes et AQMI ?
Boko Haram est le groupe le plus proche d’Al-Qaida au Maghreb islamique. Il connaît AQMI depuis sa création, en 2007, et entretient des relations soutenues depuis 2010. Ansaru ne dispose pas des mêmes contacts, car il est de création récente, mais certains de ses membres ont été entraînés par AQMI au nord du Mali l’an dernier. Ces relations ont été interrompues par le déclenchement de la guerre et de l’intervention française, ce qui a conduit ses membres à fuir le nord du Mali pour retourner au nord du Nigeria.
Les relations entre Ansaru et AQMI pourraient toutefois se développer : les deux groupes ont des liens idéologiques, puisqu’ils promeuvent le djihad et la charia au niveau régional, et Ansaru enlève des Occidentaux aussi par soutien et sympathie pour AQMI. Le groupe s’attaque en particulier à la France, devenue à ses yeux, avec l’intervention au Mali, le leader des croisés sur les terres de l’islam.

Le sahélistan s’est déplacé vers le Nigeria


mercredi 20 février 2013

Le sahélistan s’est déplacé vers le Nigeria


Analyse de Bernard Lugan (19/02/13)

Le 19 février, une famille française a été enlevée dans le nord du Cameroun, entre le mois de décembre 2012 et le 17 février, un ingénieur français et sept employés européens d’une société libanaise le furent dans le nord du Nigeria. Ces trois événements semblent confirmer que le vrai front islamiste est moins le Mali que la région tchado-nigériane où les jihadistes bénéficient d’un continuum ethno-religieux transfrontalier favorable. La tache fondamentaliste qui y  grandit va être autrement plus difficile à effacer que celle du Mali où la seule difficulté militaire est le massif des Iforas où un légionnaire français a été tué à l’ennemi le 19 février.

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Mali : tirs à l’arme lourde à Gao, explosion à Kidal


Mali : tirs à l’arme lourde à Gao, explosion à Kidal

Le Monde.fr avec AFP |  

Des tirs à l’arme lourde ont été entendus dans la nuit de mercredi à jeudi à Gao, dans le nord du Mali, tandis qu’une explosion d’un véhicule près d’un camp militaire français était signalée à Kidal.
Gao. « Nous avons entendu dans la nuit de mercredi à jeudi matin des tirs à l’arme lourde d’origine indéterminée, à au moins deux entrées de Gao. Nous cherchons des précisions », a déclaré un sous-officier de l’armée malienne, interrogé par téléphone par l’AFP depuis Bamako, tirs également entendus par d’autres témoins. « J’ai entendu des tirs à l’arme lourde au nord-est et au nord-ouest de Gao. Ça tirait fort. Actuellement, on n’entend plus les tirs », a déclaré l’un d’eux.
Un responsable du gouvernorat de Gao a pour sa part affirmé qu’il ne savait pas si c’était des « tirs amis ou ennemis »« Au total, on a entendu au moins cinq tirs », a-t-il affirmé. Gao, située à 1 200 km au nord-est de Bamako, a été reprise aux islamistes armés liés à Al-Qaida le 26 janvier par les soldats français et maliens.
Les 8 et 9 février, Gao a connu les deux premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali commis par deux kamikazes morts en se faisant exploser contre un poste de contrôle de l’armée malienne. Le lendemain, de violents combats de rue ont eu lieu dans le centre de la ville entre des soldats français et maliens et des combattants djihadistes infiltrés dans la ville, qui ont fait au moins cinq morts et dix-sept blessés.
Kidal. Au moins deux civils ont été blessés jeudi dans l’explosion d’un véhicule apparemment piégé près du camp où sont stationnés des militaires français et tchadiens à Kidal, dans le nord-est du Mali. « Le véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest de Kidal. Il a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens. Deux civils ont été blessés, ils sont à l’hôpital. Personne n’a encore approché le véhicule pour savoir si le conducteur vivait toujours », a déclaré par téléphone un élu de Kidal, information confirmée de source sécuritaire malienne à Bamako.
Un fonctionnaire du gouvernorat de Kidal a de son côté précisé que le conducteur du véhicule était sans doute « un kamikaze » qui « visait le camp »« Mais il est allé exploser avec sa voiture noire dans une cour. Il y a eu un grand bruit. »
Les forces françaises ont repris dans la nuit du 29 au 30 janvier le contrôle de l’aéroport de Kidal, à 1 500 km au nord-est de Bamako, ancien bastion islamiste, où quelque 1 800 soldats tchadiens sont entrés depuis pour sécuriser la ville. Mais, avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, groupe islamiste dissident) et du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg). Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien, mais ont exigé qu’aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à Kidal, berceau traditionnel des rébellions touareg contre le pouvoir de Bamako, craignant notamment des exactions visant les communautés arabe et touareg.
http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2013/02/21/mali-des-tirs-a-l-arme-lourde-entendus-a-gao_1836305_3212.html

OTAGES. NÉGOCIATIONS SECRÈTES


ACTU-MATCH | MERCREDI 20 FÉVRIER 2013

OTAGES. NÉGOCIATIONS SECRÈTES

Otages. Négociations secrètes
Image extraite d’une vidéo des sept otages enlevés à Arlit, au Niger, le 16 septembre 2010. Tous étaient des expatriés travaillant pour Areva ou pour une succursale de Vinci. Cinq sont des Français. Le rapt a été revendiqué par Aqmi. Françoise Larribe et les deux Africains ont été libérés en février 2011. | Photo DR

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Paru dans Match
Les rançons payées au Mali par Paris financent l’achat des armes des terroristes en Libye
Quand il a lu sur Internet que l’ex-ambassadrice américaine au Mali, Vicki J. Huddleston, affirmait que la France avait versé 17 millions de dollars pour la libération de trois otages aux mains d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), l’ancien chef rebelle, Touareg nigérien, a esquissé un sourire. Depuis cette époque, il est devenu ministre et reste un acteur de l’industrie minière dans son pays où ont été enlevés, en septembre 2010, sept employés d’Areva et de Satom qui travaillaient à Arlit, dans les mines d’uranium. Si ce Nigérien est aujourd’hui désabusé, c’est qu’il a l’impression d’un gâchis à propos des otages.
Proche d’Areva et issu d’une famille apparentée au clan iforas, du nom du massif malien où sont retenus les Français, le Touareg effectue, dès le 22 septembre 2010, moins d’une semaine après l’enlèvement, un premier voyage d’un mois au Mali pour rencontrer le chef des ravisseurs, Abou Zeid. Il y en aura, en tout, une dizaine. Il est mandaté par le gouvernement de transition, inquiet de cette attaque qui a mis un coup d’arrêt à la première source de revenus du Niger. En ce qui concerne les otages, il a pour mission de « suivre le dossier et éventuellement chercher leur libération ». Avec des cousins d’Agadez, l’ex-rebelle file à Kidal, la capitale du pays touareg malien. Il attend cinq jours un contact qui l’envoie à Tessalit, à une centaine de kilomètres de la frontière algérienne, occupée aujourd’hui par les soldats français et tchadiens.
Au bout d’une semaine, rendez-vous est pris pour le 15 octobre dans la montagne. « Je l’ai raté à cause d’un ennui mécanique », me dit-il. Le 18, il rencontre enfin Abou Zeid, auquel il a été recommandé pour son sérieux et sa probité. L’émir est intéressé, sinon flatté, de recevoir l’émissaire des plus hautes autorités d’un pays sur lequel il espère étendre son influence. « Nous avons mangé et dormi à côté de nos véhicules, se rappelle le Nigérien. Il m’a dit que les Français sont des mécréants avec lesquels il est en guerre. Civils ou militaires, il n’y a pas de différence pour lui. Les prendre en otage est donc normal. Je lui ai parlé de la dame malade et des deux otages africains, qu’il pouvait relâcher car ils desservaient sa cause. Il n’était pas contre, mais n’envisageait pas de scinder le groupe pour le moment. » Le Touareg propose, au nom d’Areva, 1 million d’euros par tête pour ces trois-là. « Tu arrives trop tard, me dit-il. J’ai donné ma parole aux Maliens il y a cinq jours. »
De retour à Niamey, l’émissaire remet un rapport à son gouvernement, qui ne cache rien à l’ambassade de France et reçoit la visite d’un officier traitant de la DGSE, avide de savoir car, dit-il, « les Maliens ne disent rien ». En fait, Paris est déjà en relation avec Abou Zeid. Un hasard. Le directeur des relations extérieures d’Air France, de sensibilité de gauche, qui fut jadis proche du président burkinabé Sankara et des rebelles touareg, a appelé un de ses amis maliens, le député touareg Ahamada Ag Bibi. « Les otages ? On peut arranger le contact. Ce n’est pas difficile ! » dit le Malien au détour de la conversation. Le directeur prend ces paroles au sérieux car il sait que le député roule pour Iyad Ag Ghali, leader de la rébellion des années 90 et chef traditionnel des Iforas qui peuplent le massif où se trouvent les otages gardés par Aqmi.

A N’DJAMENA, ON SE SOUVIENT DES COUPS DE GUEULE DUNOUVEAU NÉGOCIATEUR. SES MÉTHODES EXPÉDITIVES NE PLAISENT GUÈRE

Mieux : le directeur a ses entrées depuis longtemps chez ATT, Amadou Toumani Touré, le président malien renversé depuis par un coup d’Etat. Il en parle au président d’Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, qui prévient Claude Guéant. Le secrétaire général de l’Elysée donne son feu vert pour que cette filière soit exploitée. ATT a fixé le cadre : 2 à 3 millions pour la femme et les deux Africains, pas plus. Ce sont les plus faciles à libérer car, en fait, Abou Zeid n’en veut pas. La négociation est en cours mais, fin novembre, les choses se gâtent. Bibi, le député, gêné, confie à son ami qu’un autre Français est entré dans la boucle. Il dit avoir été envoyé par Sarkozy et dénigre le directeur d’Air France, qu’il considère comme un amateur, et propose plus cher. L’inconnu reprend la même filière touareg, puisqu’il n’y en a pas d’autre, en pratiquant la surenchère.
Ancien colonel du service action de la DGSE, Jean-Marc G. était conseiller du président tchadien en 2008, quand celui-ci faillit être renversé par les rebelles. A N’Djamena, on se souvient de ses coups de gueule et de ses relations exécrables avec l’attaché de défense de l’ambassade. Poussé vers la sortie de la DGSE, on le croise aussi chez le président Bozizé de République centrafricaine, pour des prestations assurées grâce à la société qu’il a créée en Suisse. Il obtient un contrat pour la sécurité de Satom, une filiale du groupe Vinci, qui construit des routes au Mali. Plusieurs otages étant employés par Satom, il s’impose comme négociateur. Sans mal car, pour l’Elysée, la France ne négocie pas. Ce travail est donc privatisé auprès d’un ex-officier qui rend compte à la DGSE. L’honneur de la République est sauf. Chez Areva, la sécurité du groupe a été confiée à un ancien général de la Direction du renseignement militaire, proche de Jean-Marc G. Il est décidé que cet ex-officier et sa société seront mandatés pour tous les otages, ceux de Satom mais aussi d’Areva. Exit donc, avec menaces à l’appui, le directeur d’Air France. A Bamako, les méthodes expéditives du nouveau négociateur français ne plaisent guère. Peut-être parce que les caciques du régime voient les tarifs monter pour des intermédiaires, sans toucher leur part. Parrainé par Iyad Ag Ghali, qui vient d’entrer à nouveau en dissidence, Jean-Marc rencontre une première fois Abou Zeid. « Il a refusé de le recevoir pendant dix jours, me dit l’émissaire touareg nigérien qui, à la mi-décembre 2010, entame son second voyage.
Il ne l’a pas salué, parce que c’est un infidèle. Le négociateur lui a dit qu’il venait non pas de la part du gouvernement français, mais pour Vinci. Abou Zeid ne l’a pas cru. » Contre les otages, l’émir demande une rançon, mais aussi la libération de prisonniers, comme ce fut le cas pour Pierre Camatte. Sur la pression de Nicolas Sarkozy, ATT avait cédé, avec réticence. Cette fois-ci, on ne lui demande pas son avis. Un Tunisien d’Aqmi, qui a pourtant commis un attentat contre l’ambassade de France au Mali, s’échappe comme par hasard de prison en janvier 2011. ATT est furieux. Il limoge son directeur de la sécurité d’Etat, le colonel-major Mami Coulibaly, qui travaille, contre récompenses, selon son propre aveu au chef de l’Etat malien, pour le Français. L’« évasion » du terroriste, qui sera repris plus tard, est en réalité un gage pour Abou Zeid, qui a dressé une liste d’islamistes à libérer en Mauritanie, au Pakistan et en Algérie. Le 25 février 2011, Françoise Larribe et les deux Africains sont libérés. Ils sortent par le Niger, ATT ayant refusé qu’un avion aille les chercher. Est-il furieux parce qu’il n’a pas touché sa commission ? Ou bien, plus probablement, ne digère-t-il pas qu’Aqmi et les rebelles touareg qui ont à nouveau pris les armes contre son régime, se partagent avec Aqmi quatre fois plus que ce qu’il avait autorisé, soit 12 millions d’euros, réglés par les sociétés françaises, sans compter la prestation du négociateur. Ce qui correspond aux 17 millions de dollars annoncés par l’ex-ambassadrice américaine.Point final

Retrouvez l'intégralité de notre enquête dans Paris Match n°3327 du 21 au 27 février 2013

Azawad: Rassemblement réussi du collectif des Amazighe de France en soutien aux Touareg et à l'Azawad


Azawad: Rassemblement réussi du collectif des Amazighe de France en soutien aux Touareg et à l'Azawad

20/02/2013 - 01:17

PARIS (SIWEL) — La manifestation, transformée en rassemblement, a réuni bon nombre d'organisations amazighes allant des ONG, aux associations culturelles et aux mouvements politique Amazighs, tous réunis sous la bannière de la défense de l'un des leurs. C'est environ 300 personnes qui ont répondu à l'appel du Collectif des Amazighs de France pour apporter leur soutien au peuple Touareg et à l'Azawad. La manifestation prévue au départ n'a finalement pas été autorisée "personnes n'a jamais été autorisé à faire une manifestation au quai d'Orsay" ont répondu les services de la préfecture, mais deux jours seulement avant l'évènement. Le Collectif a décidé de maintenir l'appel et de se contenter, pour cette fois, d'un rassemblement en se promettant de poursuivre leur mobilisation car les massacres se poursuivent sur les civils azawadiens.


Rassemblement du collectif des Amazighs de France en soutien à l'Azawad lors de la lecture de la lettre adressée à Laurent Fabius.(PH/DR)
Rassemblement du collectif des Amazighs de France en soutien à l'Azawad lors de la lecture de la lettre adressée à Laurent Fabius.(PH/DR)
Les drapeaux amazighs étaient présents en masse. Beaucoup de manifestants étaient enveloppés dans leur drapeaux aux couleur de Tamazgha, l'antique Numidie (Berbérie). Il y avait également le drapeau Corse et le drapeau Kurde qui flottaient au côté du drapeau Amazigh et du drapeau de l'Azawad. Le collectif a confectionné deux grandes banderoles sur lesquelles ont pouvait lire, " Les Amazighs de France avec l'Azawad", et "Azawad souverain, ni Aqmi ni Mali". Sur un grand nombre de pancartes étaient inscrit des mots d'ordre favorable à l'Azawad, au MNLA et aux Touaregs, un des peuples amazighs qui vivent depuis des millénaires dans tout le quart Nord-Ouest de l'Afrique (Afrique du Nord + Sahel). 

L'objectif de la manifestation, finalement interdite, était d’interpeller la France officielle sur ses lourdes responsabilités, celles d'hier et celles d'aujourd'hui, dans le drame que vit l'Azawad depuis le découpage colonial, de même que dans les massacres que subissent actuellement les civils azawadiens, victimes des exactions de l'armée malienne sans que rien ne soit fait pour les en empêcher, et même pire que cela puisque c'est bien l'armée française qui ouvre la voie aux soldats maliens qui s'en donnent à cœur joie pour massacrer des centaines de civils. 

Les principaux slogans du rassemblement étaient "Halte au néocolonialisme", "Non à la France, Non aux islamistes, Non au Mali", "Pour un Etat fédéral amazigh, fin des frontières coloniales", "Décolonisons Tamazgha", "MNLA seul représentant légitime de l'Azawad". Une grande pancarte était réservée à Abdoul Karim Ag Matafa, enlevé à Ménaka, par l'armée malienne dans des circonstances très obscures qui mettent en jeu la complicité de la France. Abdoul Karim Ag Matafa a été enlevé avec trois combattants du MNLA suite à un RDV avec un officier français, comme le stipule un communiqué du MNLA qui a été depuis suspendu en attendant la suite de ce trouble évènement. Sur une autre pancarte, on pouvait lire "la France livre nos frères pour le pétrole et l'uranium". 

Ce samedi, le 16 février, à l'appel du collectif de soutien à l'Azawad, les azawadiens et le MNLA ont bénéficié du soutien des amazighs mais aussi de bon nombre de peuples, dont le peuple kurde. Sur une affiche plastifiée, on pouvait lire "le peuple kurde solidaire du peuple amazigh dans son combat pour l'égalité". Les représentants du Kurdistan n'ont pas pu prendre la parole pour exprimer leur soutien en raison d'une autre manifestation en faveur des kurdes de Syrie mais ils ont tenus à venir apporter leur soutien avant d'aller rejoindre la manifestation kurde. Il y avait également la présence d'artistes kabyles tel que Malika Domrane et Tenna, venues apporter leur soutien à la cause de l'Azawad. 

Le rassemblement a débuté par la lecture de la lettre rédigée par le collectif et remise au cabinet de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères. C'est Nadia Ouldsaid, membre du collectif des Amazighs de France qui a lu cette lettre dans laquelle il était précisé que l'Azawad avait été "discriminé par la France dans la mesure où il n'avait jamais bénéficié d'aucune aide dans la lutte qu'il mène seul, depuis des années, contre le terrorisme." réduisant ainsi le MNLA "à affronter seul une coalition d'islamo-terroristes et de narcotrafiquants qui sévissent dans l'Azawad depuis plus de 10 ans à l'ombre des régimes maliens." 

La lettre souligne également que les Amazighs de France, considèrent que "la responsabilité de la France est doublement engagée dans le drame que vit le peuple Touareg de même que l'ensemble des communautés de l'Azawad. D'abord dans la création d’un Etat artificiel qui a refusé de tenir compte de la volonté des peuples concernés, notamment du peuple Touareg, puis dans l’opération Serval puisque celle-ci semble prendre l'allure d'un règlement du problème malien qui passerait par le sacrifice des aspirations des Azawadiens livrés à la vengeance du pouvoir malien". Un pouvoir malien dont il convenait par ailleurs de "souligner l'illégitimité institutionnelle, car issu directement d'un coup d'Etat militaire.". 

A travers cette lettre, le collectif a également rappelé que le MNLA est un "mouvement démocratique et laïc qui n'a d'autres buts que la défense des droits et des intérêts du peuple de l’Azawad". Des droits "normalement garantis par le droit international relatif au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes". Le collectif a également préconisé "de mettre en place une force d’interposition onusienne comme l'ont suggéré récemment le Président François Hollande et le Vice-Président américain Joe Biden" afin de "garantir la protection des populations" et d'éviter "tout nouveau conflit". 

Nadia Ould Said a également demandé à tous les participants de bien vouloir envoyer cette lettre à Laurent Fabius, Ministre français des affaires étrangères, au 37 quai d'Orsay 

Le porte parole du MNLA, Mossa Ag Attaher qui devait être là pour cette manifestation n'a pas eu son visa français. C'est Moussa Ag Assarid qui a pris la parole pour représenter l'Azawad. Il a commencé par remercier les amazighs pour leur soutien aux touaregs mais aussi à l'ensemble des composantes de l'Azawad car l'Azawad est effectivement multiple. Puis il a retracé l'Histoire de l'Azawad depuis la première révolte de 1963 en précisant que l'Azawad n'a rien contre le peuple malien qualifié de "peuple frère" mais contre un système qui a marginalisé les populations du Nord qui n'a cessé de vivre au rythme des révoltes pour acquérir le droit à une vie de dignité et de liberté. "Nous ne sommes contre aucun peuple au monde" dira-t-il mais "aujourd'hui il y a bien un risque d'ethnocide , de génocide dans l'Azawad" et "c'est la responsabilité de la France, en premier lieu, et de la communauté internationale, de tout faire pour que cela n'arrive pas". Moussa Ag Assarid est revenu sur les massacre relayé par la presse dans plusieurs localité du Sud comme de l'Azawad: "l'armée malienne est en train de massacrer notre population et c'est suite à la venue de l'armée française dans l'Azawad que l'armée malienne est revenue et commet des massacre sur les populations civiles". Moussa Ag Assarid a attiré l'attention sur les milices ethniques "formée, équipée et lancée pour commettre des crimes déjà commis en 1990". Il a également rappelé l'arrestation de Abdoul Karim Ag mataf et de ses trois compagnons aujourd'hui entre les mains des maliens ou des milices en demandant leur libération immédiate et sans condition. Citant l'Aménokal des Ifoghas, Intalah Ag Attaheri, il dira à propos de la France: "Vous êtes venus nous coloniser et en partant, vous nous avez mis entre les mains du Mali. Aujourd'hui vous revenez et vous devez régler les problèmes qui n'ont jamais été réglés depuis des décennies

Ensuite plusieurs intervenants se sont succédés à la tribune pour exprimer leur solidarité avec les azawadiens qu'ils soient Touaregs, Peuls, Songhais ou Maures. Parmi les intervenants, il y avait François Alfonsi, président du Friendship euro-amazigh, Ferhat Mehenni, président de l'Anavad, Fathi Nkhlifa, président du Congrès mondial amazigh, Jean Jacob Bicep eurodéputé Europe- Ecologie, Malika Matoub, présidente de la Fondation Matoub Lounes, Mona Bras ,Vice Présidente de Régions et Peuples Solidaires, et Gael Simon, assistant de Paul Molac qui est venu représenter le député français. 

Plusieurs représentants d'associations et de mouvement amazighs, dont certains sont membres du collectif, ont également pris la parole pour se porter solidaire de l'Azawad, des Touaregs et du MNLA. Tous ont dénoncé la position de la France qu'ils considèrent à l'unanimité comme étant la principale responsable du drame des Touaregs et de l'Azawad. 

Mona Bras ,Vice Présidente de Régions et Peuples Solidaires a rappelé au cours de son allocution que "les breton et les corses sont les premiers peuples à avoir subi la colonisation française et qu'ils continuaient à la subir". 

Fathi N Khlifa, le président du Congrès mondial Amazigh, a insisté pour souligner que "Ce qu’il était important de comprendre, c’est que ce qui s’est passé dans l’Azawad ne se réduit pas à quelques rebelles qui ont pris les armes contre l’armée malienne. C’est une vraie révolution". Sur la responsabilité française dans ce drame azawadiens, le président du Congrès mondial amazigh dira "Le gouvernement français savait tout de la corruption du gouvernement malien, de ses liens avec les trafiquants et les groupes armés fondamentalistes. Le Mali n’était qu’un nom : le gouvernement malien n’a jamais existé au Nord. Sinon, comment croyez-vous possible que le MNLA ait pu conquérir tout le Nord en deux mois en 2012 ?". Fathi Nkhlifa précisera par ailleurs que "Le MNLA n’est pas juste un mouvement touareg, il représente tous les gens du Nord. Le vice-président du MNLA est un Songhaï. Mais nous parlons beaucoup des Touaregs parce que ce sont eux qui ont pris les armes et donné leur sang. Ce sont les seuls. Ils se sentent intimement liés à ce territoire." 

Ferhat Mehenni, Président du Gouvernement provisoire kabyle, a rappelé que l'on pouvait "contraindre le MNLA à renoncer à sa déclaration d'indépendance" mais qu' "une fois que la France partira, il n'y aura pas de nouveau Mali, les pratiques anciennes reprendront le dessus". Fustigeant le rôle de la France, il a souligné l'incohérence de ses positions en rappelant que"la France est en train de soutenir aujourd'hui les putschistes qu'elle dénonçait hier". Puis il a rappelé le rôle nuisible de l'Algérie officielle : "C'est par peur de la contagion de l'indépendance de l'Azawad vers l'indépendance de la kabylie que l'Algérie a crée, armé, et financé le Mujao, Ansar Dine", il rajoutera que "l'Aqmi est aussi son œuvre". Poursuivant dans la mise à nu des noirs dessins de l'Algérie officielle, il dira "C'est l'Algérie qui a donné ordre à Ansar Dine d'attaquer Bamako pour précipiter l'intervention française" mais, précise-t-il: "une fois que la France est arrivée, où est Ansar Dine, ou est le Mujao,? il n'y a que le vrai qui reste: le MNLA ! le MNLA est un acteur privilégié, il est légitime et personne ne peut l'enlever de la table des négociations pour le droit à l'autodétermination de l'Azawad". C'est en s'adressant à la France officielle que Ferhat Mehenni termine son propos "Nous souhaiterions que la France comprenne une bonne fois pour toute que les frontières héritées de la colonisation sont un enfer pour les peuples et sont un frein au développement de la démocratie et de la liberté et de la prospérité en Afrique". 

François Alfonsi, eurodéputé corse et président du Friendship euro-amazigh, a rappelé à la France officielle que "Les exactions de l’armée malienne et des milices qui lui sont associées engagent la responsabilité de la France". Il a également appelé à la tenue d'une "conférence sur l’avenir de l’Azawad" dans laquelle précise-t-il le MNLA "a toute sa place" François Alfonsi a précisé que "Sur le front militaire, le MLNA participe à l’action aux côtés de l’armée tchadienne et de l’armée française. La presse internationale en a fait état. C’est un fait militaire dont il faut tirer les conséquences politiques. Les autorités françaises ont pris l’initiative de l’intervention militaire, mais elles ne peuvent en rester là. L’initiative militaire doit s’accompagner d’une initiative politique. Une conférence sur l’avenir de l’Azawad doit impérativement être réunie, et c’est à la diplomatie française d’en prendre l’initiative, avec l’appui des organisations internationales majeures comme l’ONU, en associant l’Union Européenne, et en l’ouvrant à toutes les forces parties prenantes de la lutte contre le terrorisme. Le MLNA a toute sa place dans une telle conférence, comme il a aujourd’hui toute sa place dans l’action militaire." 

Les interventions des invités étaient entrecoupées de passages musicaux de toutes les régions de la vaste Tamazgha. Des airs Tamashek, Kabyles, Rifains, Chelha, Chaoui ont enchanté les quelques 300 participants et même les services de sécurité ont apprécié le déroulement ordonné du rassemblement malgré la gravité de la situation et le ressentiment Amazigh vis à vis de la France. Il faut toutefois préciser que ce 16 février, la préfecture de police avait accordé deux manifestations, le même jour, à la même heure; mais comme nous dira un des policiers en faction "les manifestations berbères (amazighs) ne posent jamais de problème de sécurité, ce ne sont ni des extrémistes, ni des terroristes". 
A la fin du rassemblement de solidarité avec l'Azawad, plusieurs manifestants dont la plupart des membres du collectif des amazighs de France qui ont organisé cette action de solidarité avec l'Azawad sont allé rejoindre, devant l'ambassade du Maroc à Paris, un autre sit in de protestation contre la répression des manifestations amazighes de Hoceïma et d'Agadir. 

Le collectif des amazighs de France s'est promis de s'organiser en véritable rempart contre le déni d'existence, la répression et la spoliation de tous les amazighs sur la terre de leurs ancêtres. 

En pièce jointe, la lettre adressée à Laurent Fabius, Ministre français des affaires étrangères. 
Le collectif des Amazighs de France demande à toutes les bonnes volontés de l'envoyer à leur tour au ministère des affaires étrangères. 

zp, 
SIWEL 200117 FEV 13

L’opération SERVAL de Hollande continue de couvrir un véritable génocide de notre peuple Touareg.Le Serval sera t il l'équivalent de l "opération turquoise"qui a conduit au génocide rwandais?Pour nous Touareg hélas c'est la cas!!!!!

L’opération SERVAL de Hollande continue de couvrir un véritable génocide de notre peuple Touareg.Le Serval sera t il l'équivalent de l "opération turquoise"qui a conduit au génocide rwandais?Pour nous Touareg hélas c'est la cas!!!!!

L'armée malienne tue au moins 50 Touareg dans 4 massacres différents au cours des 3 derniers jours -
toumastpress.com

mercredi 20 février 2013

L'armée malienne tue au moins 50 Touareg dans 4 massacres différents au cours des 3 derniers jours

L'armée malienne tue au moins 50 Touareg dans 4 massacres différents au cours des 3 derniers jours

NDRL et la France de hollande complice du génocide de notre peuple ne condamne même pas ces exactions depuis 1963.Why?

C'est avec consternation et grande émotion que Toumast Press vient d'apprendre un nombre important de massacres commis par l'armée malienne qui auraient facilement pu passer inaperçu, n'eut été la présence d'informateurs de Toumast Press dans la région.
La grande partie de cet ethnocide se produit dans le plus grand silence sans qu'aucune organisation n'y prête une oreille attentive. A cause de la dispersion des campements nomades et à cause de la grande pauvreté des populations locales, les informations concernant les massacres, les viols et les pillages de l'armée malienne parviennent à l'extérieur au compte goute.
Parmi ces informations qui ne représentent que la face visible de l'iceberg, il y a une série de quatre massacres qui se sont tous produit ces trois derniers jours dans la région de Tombouctou exclusivement sous le contrôle de l'armée malienne.
Ainsi, Toumast Press peut reporter que:
  • Le Lundi 18 Février 2013, l'armée malienne a tué 22 civiles Touareg à Tin-Teloute dont 8 enfants,
  • Le Lundi 18 Février 2013, l'armée malienne a tué 7 civiles Touareg à Acharane,
  • Le Mercredi 20 Février 2013, l'armée malienne a tué 17 civiles Touareg entre Léré et Telemse,
  • Le Mercredi 20 Février 2013, l'armée malienne a tué 4 civiles Touareg à 5 kilomètre de Goundam.
A chaque massacre, l'armée malienne pille les campements de tous les biens que possédaient les victimes: chèvre, chameau, argent, bijoux et autres.
Quatre femmes ont pu échapper au massacre de Tin-Teloute ont été transporté par nos informateurs au camp de réfugié de Mbéra en Mauritanie. Nous transmettrons bientôt leur identité et leur contact aux organisations de droits de l'Homme et aux institutions gouvernementales qui apportent un soutien aveugle au Mali et à l'opération Serval.
Au moment où le CPI affirme enquêter sur les crimes de guerre au Mali, nous nous étonnons que cette organisation et son procureur, la gambienne Fatou Bensouda, fait tout pour ignorer les crimes commis et que continue de commettre l'armée malienne.

La rédaction de Toumast Press

♫♪♬♪ Tinariwen~Cler Achel.flv

l'état Mali n'a jamais été laïque pour preuve sa devise: Un Peuple, Un But, "Une Foi"..


tasoknit dagh Tineza19

Maurice Freund : « Il est trop tard pour le Mali, il fallait agir il y a 20 ans ! » - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Maurice Freund : « Il est trop tard pour le Mali, il fallait agir il y a 20 ans ! » - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain


Afrik.com : Vous semblez très pessimiste concernant l’avenir du Mali. Est-ce que la crise malienne est irréversible ?
Maurice Freund :
 Pour moi, c’est sans issue. Je ne crois pas que les négociations avec Bamako vont aboutir. On va rentrer dans une espèce "d’afghanisation". La guérilla va durer. Quand on me dit : « Ah ça va s’arranger. Tu vas pouvoir refaire des vols sur Gao ! » Pas de mon vivant en tous cas. Le tourisme n’est pas prêt de reprendre dans le Sahel. Tout ce que l’on fait actuellement pour résoudre le problème n’aboutira à rien. Il faudrait que Bamako donne une large autonomie aux habitants du nord, c’est la seule solution. On ne va pas frapper la monnaie non plus, mais il faut absolument que la région obtienne l’autonomie la plus large possible. Il faut aussi mettre en œuvre des politiques de développement social et créer des emplois.
Afrik.com : Mais selon le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Bamako a débloqué des fonds destinés au nord mais ils ont tous été détournés par les émissaires qui étaient chargés de mettre en place des politiques de développement. Où est passé cet argent ?
Maurice Freund :
 C’est vrai, il y a pas mal d’argent qui arrivait de Bamako mais aussi de Kadhafi. Mais la corruption était endémique. Ce n’est pas nouveau. Tout le monde touchait à cet argent destiné à la région, des responsables du nord comme du sud. Il n’y a rien dans le nord. C’est vide. C’est logique que le djihadisme se soit développé dans la région. Il n’y a même pas 100m de goudron à Gao. Les gouverneurs et sous-préfets du sud ont eu des comportements inadmissibles ! La haine entre les populations du nord et du sud, elle est réelle. Elle est profonde. Quand je discute avec des intellectuels du sud, au début, ils semblent modérés, mais peu à peu, on s’aperçoit qu’ils sont totalement contre les Touaregs. Les premiers à diffuser ces messages de haine sont les griots qui chantent la période où les oreilles rouges prenaient femmes et enfants. Il y a vraiment une culture séculaire de la haine entre les deux régions.
Afrik.com : Quelle est la solution pour mettre fin à cette fracture entre nord et sud ?
Maurice Freund :
 La solution c’est de résoudre d’urgence les problèmes sociaux, en se basant sur la société civile et non les militaires, ni les politiques. Ils ne doivent pas s’en mêler. Cette voie de sortie, les populations du nord sont prêtes à la soutenir. Je suis d’ailleurs persuadé qu’ils peuvent régler leurs différends. Seulement, Bamako ne doit pas s’en mêler, ni la France. Il faut les laisser faire, ils finiront par trouver eux-mêmes une entente. Une chose est sûre, si Bamako leur donne l’autonomie, ils feront le ménage contre les Islamistes. Je pense que pour l’instant, seuls les arabes et les Touaregs sont en mesure de mener ce projet à bien.

mardi 19 février 2013

كيدال تنتفض أمام الكمرات و الفرنسين لا لعودة مالي/L'Azawad veut sa libération Mister Hollande.Ecoute:

Azawad vs Mali:"Nous demandons à la France d'aide à réparer son erreur de 1958" Intalla Ag Attaher patriache de touaregs


"Nous demandons à la France d'aide à réparer son erreur de 1958"

Intalla Ag Attaher 

patriache de touaregs

Photo d'Alain Brégy
"Nous demandons à la France d'aide à réparer son erreur de 1958"

Intalla Ag Attaher 
patriache de touaregs

Photo d'Alain Brégy

Harold Vormezeele, un légionnaire français du 2e régiment étranger de parachutistes, a été tué mardi dans un accrochage au Nord-Mali avec des "terroristes"F24

Un soldat français tué lors d'une opération au Nord-Mali
Harold Vormezeele, un légionnaire français du 2e régiment étranger de parachutistes, a été tué mardi dans un accrochage au Nord-Mali avec des "terroristes", dans le massif des Ifoghas, a annoncé le président François Hollande, à Athènes F24

la politique de la France est - elle responsable de ce qui arrive aux français.....?


la politique de la France est - elle responsable de ce qui arrive aux français.....?
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  • Assan Ag Midal Les otages français dans le monde
    Outre les ressortissants enlevés au Cameroun, huit Français sont à ce jour retenus en otage dans le monde. Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Ferret, collaborateurs d’Areva et de son sous-traitant Sato
    m (Vinci) ont été enlevés le 16 septembre 2010 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site d’extraction d’uranium d’Arlit, dans le nord du Niger. « Leurs conditions de détention sont évidemment très dures », mais ils sont « vivants et en bonne santé », indiquait le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le 4 janvier dernier.
    Serge Lazarevic et Philippe Verdon, spécialiste des minerais, ont été kidnappés le 24 novembre 2011 à Hombori au Mali, par des hommes armés. Un septième Français, Gilberto Rodriguez Léal, a été enlevé en novembre 2012, à Nioro, dans l’ouest du Mali. Il est entre les mains d’un autre groupe islamiste, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
    Francis Collomp, employé par la société Vergnet spécialisée dans les éoliennes, a été enlevé par un groupe armé islamiste le 19 décembre dans le nord du Nigeria.

Amar Sundy/south algerian touareg bluesman!!the best!!

Mohamed Saleck Ould Brahim - محمد السالك ولد ابراهيم: Sahel : une géopolitique de l’invisible !

Mohamed Saleck Ould Brahim - محمد السالك ولد ابراهيم: Sahel : une géopolitique de l’invisible !: Malgré sa pauvreté manifeste, le Sahel s’érige aujourd’hui en hub énergétique mondial, de plus en plus convoité par les grandes puissances. ...