lundi 11 février 2013

La résilience nigérienne à l'épreuve de la guerre au Mali

 

L'Afrique en questions n°15,

La résilience nigérienne à l'épreuve de la guerre au Mali

Mathieu Pellerin, Actuelle de l'Ifri, février 2013

« Le silence au nord du Niger précède sans doute la tempête ». Cette inquiétude confiée par un humanitaire touareg basé à Agadez avant l’opération Serval est globalement partagée par les rares observateurs de terrain présents dans la zone. Le système d’intégration des populations touarègues au système politique nigérien, sur lequel nous reviendrons en détails, fonctionne et sert d’amortisseur aux chocs ressentis par la population. Les trafiquants arabes, toubous et touaregs s’affrontent fréquemment sans pour autant remettre en cause pour l’instant l’équilibre sécuritaire de la région. Des cellules islamistes, aujourd’hui présentes dans le nord du Niger, ne semblent pas rencontrer l’adhésion des populations touarègues et n’ont qu’une influence encore mineure. La présente contribution s’attachera à analyser les éléments qui plaident pour une relative résilience nigérienne face aux facteurs de déstabilisation, avant d’en souligner les limites et d’évoquer les risques qui découlent de la guerre au Mali.
L’intégration des populations touarègues comme condition de la paix au Nord
Le nord du Niger est une zone peu couverte par les médias et peu analysée par la recherche scientifique depuis la fin de la dernière rébellion en 2009. Elle est pourtant au cœur des bouleversements qui déstabilisent le Sahel. La situation nigérienne est d’ailleurs singulièrement préoccupante de ce point de vue. Les forces de sécurité nigériennes, composées de 28 000 militaires, policiers, gendarmes et officiers de la garde nationale, sont écartelées entre des dangers présents aux quatre points cardinaux. Au sud, elles doivent lutter contrer les infiltrations d’éléments de Boko Haram, à l’ouest elles font face aux infiltrations de groupes armés ou terroristes maliens. Elles doivent par ailleurs contrôler la très poreuse frontière libyenne tout en assurant une présence croissante à la frontière tchadienne[1].
Depuis la chute de Kadhafi, le Niger est en effet confronté à des défis sécuritaires de premier ordre. Le nord du pays a enregistré l’arrivée de dizaines de milliers d’ishumar (chômeurs) et de quelques centaines de combattants nigériens revenus de Libye, sachant que selon un humanitaire basé à Tahoua, 75 % des Nigériens revenus au pays auraient échappé aux contrôles en traversant la frontière par le désert. Ces pressions migratoires sont intervenues alors que le Niger enregistrait une période de sécheresse intense, qui a été suivie d’inondations meurtrières. Pour l’heure, et malgré les craintes exprimées au lendemain de la chute de Kadhafi, l’équilibre sécuritaire du nord du Niger semble pour le moment préservé.
Le principal risque qui plane au Nord procède traditionnellement de la menace d’une reprise de la rébellion par les populations touarègues et, dans une moindre mesure, par les populations arabes[2]. Sans revenir sur le détail de ces rébellions déjà largement étudiées[3], il convient de noter qu’un système d’intégration a permis à la plupart des ex-rebelles d’occuper des postes administratifs et politiques au sein du régime du président Mahamadou Issoufou[4]. Ainsi Mohamed Anacko de l’Union des forces de la résistance armée (UFRA) est président du Conseil régional d’Agadez, Rhissa Feltou du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ), maire d’Agadez, ou d’Issouf Ag Maha (MNJ), maire de Tchirozérine. C’est également le cas des deux anciens leaders et rivaux du MNJ Rhissa Ag Boula, conseiller du président Issoufou, et Aghali Alambo, conseiller du président de l’Assemblée nationale Hama Amadou. Ces anciens rebelles se voient confier pour mission de pacifier les communautés établies dans le nord du pays. À titre d’exemple, Rhissa Ag Boula a parrainé fin 2011 la cérémonie de remise des armes d’Amoumoune Kalakouwa. Le fait que tous les deux soient membres de la tribu Kel Tadele est un facteur d’inclusion. Le régime a dédié des fonds au désarmement et à la préservation de la paix permettant à d’anciens rebelles reconvertis dans le monde humanitaire de bénéficier d’une rente de situation. C’est le cas des responsables de l’antenne à Agadez de l’ONG Croisade, tous deux ex-chefs de front lors de la rébellion de 2007, ou du dirigeant de l’ONG HED Tamat.  
Le président Mahamadou Issouffou semble avoir fait de la question touarègue une priorité nationale, raison pour laquelle il a nommé Brigi Rafini, un Touareg originaire d’Iferouane, d’où est partie la rébellion en 2007, au poste de Premier ministre. Les rumeurs annonçant le remplacement du Premier ministre se sont multipliées depuis un an sans jamais se concrétiser. Son remplacement pourrait en effet être lu comme une remise en cause de l’équilibre politique et provoquer des frustrations dans les communautés du Nord. Preuve que le régime s’attache à pacifier le Nord, trois forums de la paix ont été organisés par les autorités dans les villes d’Arlit en janvier, de Tchintabaraden en avril et à Diffa en juillet 2012. Dans un contexte de pauvreté chronique aggravée en 2012 par une très grave sécheresse puis de violentes inondations, les autorités ont réaffirmé leur volonté de stabiliser le Nord avec l’annonce d’un important plan de développement pour ces régions, censé mettre en œuvre les accords de 1995, une revendication exprimée à l’occasion de chacun de ces forums.
Les limites du système d’intégration
Les indéniables efforts consentis par les autorités nigériennes et les mérites fréquemment vantés du système d’intégration des populations touarègues ne suffisent pas à gérer les fragilités sociales et sécuritaires du nord du Niger. Une première inquiétude tient aux limites du modèle d’intégration évoqué précédemment. La légitimité des acteurs qui le composent est parfois sujette à caution, certains des ex-rebelles (dont nous tairons les noms) étant accusés de ne plus représenter les intérêts touaregs. Un autre paramètre dépasse les acteurs du système, à savoir la fracture générationnelle qui rappelle les circonstances maliennes ayant vu naître le MNA[5]. Le Niger n’a toujours pas entamé sa transition démographique. Avec l’un des taux de natalité les plus élevés au monde (7,1 enfants par femme), la population nigérienne déjà jeune (15 ans de moyenne d’âge) devrait continuer à rajeunir. Certains de ces ex-rebelles reconnaissent d’ailleurs en coulisses de ne pas « tenir » cette jeunesse bouillonnante. Enfin, une dernière limite de ce système concerne le manque d’emprise sur lesishumars et autres combattants revenus de Libye, déracinés, peu intégrés aux réseaux du Nord, parlant peu ou pas tamasheq. Concentrés dans plusieurs petites localités du Nord, ils sont considérés comme les groupes qui peuvent être potentiellement les plus prompts à reprendre les armes.
L’armement généralisé des populations est à cet égard extrêmement préoccupant, la collecte des armes confiée aux ex-rebelles se heurtant fréquemment à la réticence des populations trop inquiètes de se priver du seul instrument leur garantissant une sécurité individuelle et familiale. Outre les caches d’armes héritées de la dernière rébellion, les traditionnels trafics depuis l’Algérie et la Libye sont devenus la principale source d’approvisionnement en armes au lendemain du renversement du colonel Kadhafi. Preuve, s’il en fallait, de cette prolifération d’armes, la chute de leur prix sur le marché local. En juin 2012, un pistolet automatique coutait entre 38 et 54 euros et une kalachnikov entre 80 et 120 euros[6]. En mai 2012, plusieurs dizaines de missiles ont été déterrés à Bilma tandis qu’au second semestre de cette même année, d’importantes quantités d’armes auraient été introduites dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Agadez en provenance de la Libye[7].
La même dynamique existe en matière de combattants. À ce jour, il resterait encore 4 000 ex-combattants qui n’ont pas déposé les armes dans le nord du Niger, sans compter les combattants revenus de Libye, même si la grande majorité d’entre eux ont continué leur route jusqu’au Mali. Ces ex-combattants, réfugiés dans les montagnes de l’Aïr, descendent de temps à autre pour dépouiller un convoi de marchandises ou attaquer un convoi de drogue. Ils sont dans le même temps recrutés pour convoyer la drogue d’Agadez jusqu’à la Libye. Il est singulièrement complexe d’évaluer le nombre de personnes qui vivent directement ou indirectement du trafic de drogue mais ce chiffre peut sans nul doute dépasser les 20 000 personnes au Mali et au Niger selon nos estimations personnelles. Depuis le début de l’opération Serval, les trafics de drogue sont en berne au Mali comme au Niger, et le risque est grand de voir une partie des acteurs de la filière mis au chômage et donc potentiellement incités à prendre les armes et à organiser des actions d’envergure dans la région.
Le Niger peut compter sur des forces de sécurité relativement efficaces et sur un système judiciaire qui a fait ses preuves ces derniers mois dans la lutte contre la criminalité organisée et les trafics de drogue. Toutefois, là encore, l’ampleur de la tâche est immense et il est impossible d’assurer à ce jour la sécurité sur tout le territoire du nord du Niger. Outre les règlements de compte fréquents entre marchands d’oignons ou éleveurs et le banditisme résiduel commun à toute zone considérée comme fragile, les trafics de drogue évoqués précédemment font l’objet de nombreux affrontements mortels entre trafiquants. Certains jouissent par ailleurs de relations/protections au sein de l’appareil étatique. De même, l’immensité du territoire rend particulièrement complexe, pour ne pas dire impossible, la surveillance des frontières libyenne et malienne. Avant le lancement de l’opération Serval, il était fréquent que des pick-up d’armes et de combattants viennent de Libye pour rejoindre le front malien aux côtés des différents groupes armés, en particulier le MUJAO. Ces incursions ont parfois donné lieu à de violents accrochages avec l’armée nigérienne.
Le Niger face à la contagion malienne
Le contexte dépeint précédemment permet d’appréhender la manière dont le Niger va devoir gérer les conséquences de la guerre au Mali. À ce jour, rien n’indique que des mouvements armés au Niger soient décidés à rejoindre le front malien, mais certains éléments doivent être considérés avec la plus grande vigilance. Le MUJAO a établi des relations de trafic et des connexions idéologiques avec certains groupes arabes basés à l’ouest du Niger, dans la région de Tassara. Ils représentent plusieurs centaines de trafiquants, lesquels sont parfois en concurrence pour le contrôle de la rente de la cocaïne. Ces relations, fondées sur des appartenances tribales communes, posent la question de la réaction des groupes nigériens à l’intervention malienne et française au nord du Mali. La même interrogation est permise concernant les cellules islamistes radicales implantées au nord du Niger. De ce point de vue, le régime nigérien a une grande responsabilité dans la canalisation de ces groupes, connus et partiellement contrôlés. En outre, les autorités nigériennes sont confrontées au risque de voir affluer des insurgés islamistes depuis le Mali, soit afin de s’implanter au nord du Niger en s’appuyant sur les réseaux embryonnaires existants, soit afin de rejoindre le sud de la Libye, considéré comme l’une des zones refuge les plus probables des jihadistes établis au Mali.
Une seconde inquiétude concerne la réaction des populations touarègues du nord du Niger. L’ensemble des témoignages recueillis localement indique un soutien massif à l’intervention française et une ferme volonté d’éradiquer l’islamisme au nord du Mali. Pour autant, cette neutralité pourrait se trouver mise à mal si l’armée malienne venait à s’adonner à des exécutions sommaires dans les communautés arabe et touarègue, une éventualité quasi inéluctable[8]. En mai 2012, Mohamed Anako déclarait sur RFI : « si la CEDEAO intervenait au Mali, il y aura des jeunes Touaregs du Niger, d’Algérie et de la Libye qui iront combattre aux côtés de leurs frères du MNLA et ça se généralisera ». Les mêmes mises en garde ont été formulées par d’anciens rebelles lors du forum de Tchintabadaren[9] au mois d’avril. À l’heure où ces lignes sont écrites, les forces de la CEDEAO sont en cours de déploiement, une implication ouest-africaine qui suscite l’inquiétude des populations au nord du Niger comme au nord du Mali. Mais la principale inquiétude porte essentiellement sur l’armée malienne[10], auteur de deux bavures à Diabaly contre des populations arabes et touarègues ces derniers mois. La progression annoncée de l’armée malienne au nord du pays risque de s’accompagner de nouvelles exactions qui pourraient radicaliser les communautés arabes et touarègues. Outre le risque d’affrontement entre l’armée malienne et le MNLA, il est à craindre que des combattants et leaders touaregs au Niger se joignent à l’effort de guerre pour s’opposer à l’armée malienne.



[1] Le risque d’une reprise de la rébellion touboue au Tchad demeure sensible au Niger en raison de l’existence résiduelle du mouvement rebelle actif dans le Tibesti, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT). Surtout, le Niger compte une importante communauté touboue au Nord et abrite quelques leaders et ex rebelles toubous.
[2] Eu égard à la participation minoritaire des Arabes dans la dernière rébellion, en 2007 et au poids démographique secondaire de ces populations.
[3] Voir les travaux de : Yvan Guichaoua, Circumstantial Alliances and Loose Loyalties in Rebellion Making: The Case of Tuareg Insurgency in Northern Niger, Yale University, 2009, 30 p. et Frédéric Deycard, Les rébellions touarègues du Niger : combattants, mobilisations et culture politique, IEP Bordeaux, 2011, 551 p.
[4] Élu président de la République le 7 avril 2011.
[5] Le Mouvement National de l’Azawad (MNA) est un mouvement de jeunes Touaregs né en 2010 et influant dans la région de Kidal. Il était proche de l'Alliance Nationale des Touaregs du Mali (ANTM) d'Ibrahim Ag Bahanga, décédé en août 2011.
[6] Une kalachnikov valait en moyenne 300 euros à la fin de 2011
[7] Selon des sources sécuritaires nigériennes
[8] Ainsi que l’ont montré déjà certains assassinats sommaires à Konna et Diabaly. D’une manière générale, on craint une véritable chasse aux « peaux rouges » (désignation raciste des populations arabes et touarègues parfois utilisée par les autres communautés du Mali). Il semble que les populations arabes et touarègues de villes comme Tombouctou ou Gao aient déjà anticipé ces « chasses aux sorcières » en quittant massivement ces localités.
[9] L’écho est singulièrement fort à Tchintabaraden, ville où s’est déroulé le plus important massacre de populations touarègues en 1990. Plus de 3 000 Touaregs ont été tués par des éléments des forces de sécurité nigériennes.
[10] Et de manière secondaire par les milices dites « de Sévaré ».
http://www.ifri.org/index.php?page=detail-contribution&id=7545&id_provenance=107


Tamikrest ~ Tissnant in chatma nine ~ with lyrics/subtitle

#Azawad Iyan :Notre frère Abdoulkarim a eté enlevé par le Colonel Guichma qui est à la tête d'un peloton de l'armée malienne composé des hommes seulement du contingent de Gamou.Il etait en contact avec un capitaine de s forces "speciales" françaises qui sont à Gao.C'est en venant à la rencontre de ce capitaine que Guichma et ses hommes ont arreté Abdoulkarim.Donc la responsabilité de cet acte de trahison implique DIRECTEMENT un officier français.Ses superieurs affrirment ne pas être au courant...Nous suivons l'evolution de la situation sec/sec enfin d'en tirer toutes les conclusions eventuelles!!Vive le MNLA et à bas les traitres!!#


La peur des exactions s'empare des villes libérées du nord du Mali


MALI - 
Article publié le : lundi 11 février 2013 - Dernière modification le : lundi 11 février 2013

La peur des exactions s'empare des villes libérées du nord du Mali

Une caravane touareg au Mali.
Une caravane touareg au Mali.
Wikipédia

Par RFI
Les témoignages dénonçant les exactions commises par l'armée malienne dans les localités du nord du pays ou de la région du fleuve se multiplient. Après Tombouctou, Douentza, c'est autour de Gossi. Dans cette localité du Gourma, au sud de Gao, les populations arabes et touarègues sont prises à partie par les forces de l'ordre qui pillent leurs maisons et commettent parfois l'irréparable.

La voix de la femme est très faible : cette habitante de Gossi se terre dans sa maison par peur d'être repérée. Son tort ? Etre Touareg. « Depuis vendredi, dit-elle, les militaires avec des civils passent dans les rues et cherchent les arabes et les touaregs. On nous accuse d'être du MNLA. On a peur. »
Plusieurs maisons ont déjà été pillées, saccagées et des personnes arrêtées dont on ignore le sort.
Cet Arabe de Gossi, lui, a choisi la fuite. Il s'est réfugié à la frontière du Burkina, mais suit au jour le jour la situation dans sa ville et il dénonce l'amalgame entre peaux claires et islamistes ou rebelles :

Un habitant de Gossi témoigne
Ils sont en train de chercher les gens en famille. Ils les ramassent dans le marché, ils volent leur bétail, ils rentrent dans toutes les maisons. C'est l'amalgame. Nous sommes des pauvres gens, pas des islamistes
 
10/02/2013 par Christine Muratet

Beaucoup craignent que les règlements de compte et la vengeance ne fassent que commencer.

Niger: quels effets collatéraux de la crise malienne ?


Niger: quels effets collatéraux de la crise malienne ?

 Laurent Ribadeau Dumas | Publié le 11/02/2013 à 09H31

Voisin oriental du Mali, le Niger reste sur ses gardes et craint par dessus tout des infiltrations djihadistes. Et un réveil de la question touareg.
«Les menaces qui existent au Mali constituent un problème de sécurité intérieure pour le Niger», répète le président du pays, Mahamadou Issoufou. Avocat de longue date de l’usage de la force contre Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses alliés, il a envoyé un bataillon de 500 militaires dans le cadre de la force africaine, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Jugés solides et bien formés, les soldats nigériens sont, avec le contingent tchadien, les Africains les plus engagées aux côtés des armées française et malienne.
Niger-Mali
Militaire nigérien participant à la surveillance de la mine d’uranium d’Areva à Arlit (nord du Niger) le 26 septembre 2010. © AFP – ISSOUF SANOGO
Sur le plan intérieur, les autorités nigériennes ont renforcé la sécurité, notamment à Niamey, la capitale, depuis le début (le 11 janvier) de l’offensive française : les patrouilles militaires sont nombreuses, la protection des ambassades et des grands hôtels a été renforcée. Notamment dans le quartier du Plateau, qui accueille de nombreux expatriés. C’est dans ce quartier qu’en janvier 2011, deux jeunes Français avaient été enlevés par un commando d’Aqmi, avant d’être tués lors d’une tentative de sauvetage de l’armée française.
Ces rapts en pleine capitale ont été l’une des opérations islamistes les plus spectaculaires menées au Niger ces dernières années, avec l’enlèvement de sept expatriés sur un site d’exploitation d’uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit (nord) en septembre 2010. Quatre Français sont toujours retenus en otages.
Le gouvernement nigérien est parfaitement conscient du fait que les forces de la«terreur» risquent de «se déployer en direction du Niger», après la prise d’otages massive sur le site gazier de Tiguentourine, près d’In Amenas, dans le sud algérien, comme l’explique le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou. Ce raid islamiste a d’ailleurs conduit Paris à envoyer des éléments des forces spéciales pour protéger les mines d’Areva dans le nord.
A Niamey, on affirme faire son possible pour sécuriser les quelque 800 km de frontière avec le Mali et parer ainsi à toute infiltration d’islamistes en fuite. Mais, «malgré toute la bonne volonté des forces de sécurité, il est impossible de tout contrôler», souligne un familier des cercles dirigeants. Les drones américains, qui devraient prochainement être stationnés au Niger pour surveiller les activités islamistes dans le Sahel, devraient donc permettre de donner un coup de pouce aux Nigériens.
Niger-Touaregs
Touaregs près d’un puits dans le désert du Ténéré au Niger (3 juin 2007) © AFP – Biospho – Michel Gunther
Quelle action vis-à-vis des Touaregs ?
En proie, comme le Mali, à des rébellions touarègues ces dernières décennies, Niamey suit aussi de près le rôle très ambigu des Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Pourtant à l’origine de la chute du nord malien et de l’installation dans la région d’un pouvoir islamiste, ce groupe est considéré par Bamako comme son seul interlocuteur futur parmi les mouvements armés.
En réclamant avec force le désarmement du MNLA et en refusant toute négociation avec ce mouvement qui prône l’autodétermination, le président Mahamadou Issoufou a surpris. «Il risque gros, son pays encourt un traquenard», commente un diplomate africain à Niamey. «Si l’on satisfait les revendications de ce groupe armé, leurs frères touaregs nigériens» pourraient se montrer plus exigeants. «Le nord du Niger vit certes une accalmie, mais tout peut aller très vite», poursuit le diplomate.
La communauté touarègue du Niger (9 % des 15 millions d’habitants du pays) ne va pas «déterrer la hache de guerre», affirme pourtant un ex-chef rebelle touareg à Agadez (nord), coeur de la région touarègue. Ceci explique-t-il cela ? Les autorités ont fait des efforts, notamment en mettant en place un système de gestion décentralisé de la zone. De nombreux cadres des anciennes rébellions (la dernière remonte à 2007-2009) ont par ailleurs été intégrés à l’appareil d’Etat à Niamey ou élus dans le Nord. Et symbole des symboles, c’est un Touareg, Brigi Rafini, que le président a nommé Premier ministre à son arrivée au pouvoir en 2011.
Au Mali, «il faut évacuer le problème MNLA par le dialogue», avertit cependant l’ancien responsable rebelle. «Sinon, la tension ne baissera jamais dans le nord du Mali et dans le Sahel», ajoute-t-il.
Lire aussi :
Trois questions à l’universitaire André Bourgeot sur la longue histoire des Touaregs
Areva au Niger, un partenariat sous tension http://geopolis.francetvinfo.fr/niger-quels-effets-collateraux-de-la-crise-malienne-12295

BFM Politique : l'interview de Laurent Fabius par Olivier Mazerolle - 10/02

MNLA/Communiqué N°51/ Graves dérapages à Ménaka


Communiqué N°51/ Graves dérapages à Ménaka

Etat de l’Azawad

°°°°°°°°°

Unité – Liberté - Justice

Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad

C.T.E.A

Communiqué de presse


Depuis le début de l’intervention militaire étrangère au Mali conduite par l’armée Française, le Mouvement National de Libération de l’Azawad a démontré par les actes sa totale disponibilité pour la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

Cet engagement s’est traduit par le déploiement de ses forces armées dans certaines zones de l’Azawad en concertation et en coordination avec les forces internationales malgré le fait que le MNLA désapprouve totalement la présence de l’armée malienne sur le territoire de l’Azawad.

Par ailleurs, le samedi 9 Février, un grave incident s'est produit à Ménaka et le MNLA reste sans nouvelle de M. Abdoulkarim AG MATAFA, membre du conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) et de trois combattants du MNLA.

L’intéressé et ses trois compagnons ont disparu suite à un appel téléphonique d’un officier français, un capitaine qui était le contact d'Abdoulkarim AG MATAFA au sein de l'opération serval, les invitant à le rejoindre à quelques kilomètres de la ville.

En tout état de cause, le MNLA tient la  France entièrement responsable de cette situation et exige que toute la lumière soit faite par les forces françaises sur les circonstances de cette disparition et exige leur libération immédiate.

D'autre part, le commandement du MNLA est entré en contact avec le général de l'opération serval à Kidal qui a fournit comme explication un disfonctionnement dans la chaine de l'opération Serval tout en demandant au MNLA de n'entreprendre aucune action. Or, le MNLA a appris de source concordante que l'armée malienne, dirigée par Ag Gamou dans la région de Ménaka, a décidé d'extrader Abdoulkarim AG MATAFA à Bamako. Aussi, le MNLA condamne avec la plus grande rigueur ce qu'il considère comme un grave abus de confiance de la part des officier de l'opération Serval vis à vis du Mouvement national de libération de l'Azawad. Le MNLA considère par ailleurs cette action comme une grave ingérence dans le conflit qui oppose l'Azawad au Mali.

Enfin, le MNLA rappelle à la communauté internationale qu'il s'était pleinement inscrit dans la résolution 2085 des Nations Unies qui stipulait que le Mali devait immédiatement engager des négociations avec le seul mouvement représentatif dans l'Azawad qui n'est autre que le MNLA.

Le mouvement national de libération de l'Azawad considère que le délai imparti par la communauté international et les Nations unies a été largement dépassé puisque non seulement le Mali n'a engagé aucune négociation mais que de surcroît son arme commet des crimes contre les civils Azawadiens, des crimes par ailleurs largement dénoncés par les organisations internationales des droits de l'homme.

En conséquence, le MNLA informe que dans les prochains jours il engagera ses troupes dans une lutte sans merci contre l'armée malienne sur l'ensemble du territoire de l'Azawad sans exclure les villes déjà occupées tel Gao et Tinbouctou où l'armée malienne continue de perpétuer des crimes contre les populations Azawadiennes au vu et au su de l'armée française.

Le MNLA tient responsable les forces armées Françaises de toutes les exactions perpétrées par l’armée malienne qu’elles ont confortablement installée sur le territoire de l’Azawad.

Aussi, nous souhaitons désormais des forces armées françaises qu'elle remédie au plus vite à ces graves dérapages et qu'elle entreprenne une collaboration bien concertée ,précise, franche et assumée afin de prévenir tout conflit inopportun.

Kidal, le 10 février 2012

Mossa Ag Attaher,

Porte-parole du MNLA,

Chargé de communication du CTEA

Laurent LOUIS s'oppose à la guerre au Mali et dénonce la manipulation in...

URGENT/ L'armée française livre un responsable du MNLA et trois combattants aux mains des putschistes maliens (actualisé)


URGENT/ L'armée française livre un responsable du MNLA et trois combattants aux mains des putschistes maliens (actualisé)

10/02/2013 - 23:53

MENAKA (SIWEL) —Alors que le MNLA avait repris la ville de Ménaka aux islamistes seuls et sans aucune aide de l'armée française, cette dernière a débarqué samedi dans la ville en amenant dans ses bagages les soldats maliens qu'ils ont installés sur place. Un des membres du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad, Abdoul Karim Ag Matafa, accompagné de trois combattants du MNLA se randant à un RDV fixé par un officier de l'armée française ont été "interceptés" et arrêtés par des soldats maliens afin de l'emmener à Bamako indiquent des sources proches du MNLA.


Opération Serval, le marquage d'un territoire à l'image du prédateur dont l'opération porte le nom.(PH/DR)
Opération Serval, le marquage d'un territoire à l'image du prédateur dont l'opération porte le nom.(PH/DR)
Selon nos sources M. Abdoulkarim AG MATAFA, membre du conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) et trois combattants du MNLA ont été interceptés par des éléments de l'armée malienne alors qu'ils se rendaient à un RDV fixé par un officier de l'armée française 

Ce revirement de situation fait suite au mandat d'arrêts lancé par Bamako, un mandat qui n'aurait jamais vu le jour s'il n'avait eu l'aval de l'opération SERVAL. 

Le peuple touareg est de nouveau trahi et livré à ses bourreaux sans aucun état d'âme. 

Pour l'instant, aucune nouvelle d'Abdoul Karim Ag Matafa et des ses trois compagnons livrés aux "autorités maliennes" 

nbb, 
SIWEL 102353 FEV 13

Ménaka: Un Capitaine français piège Abdoul Karim Ag Matafa du MNLA pour le remettre au Mali


Ménaka: Un Capitaine français piège Abdoul Karim Ag Matafa du MNLA pour le remettre au Mali

Abdoul-Karim-Ag-Matafa-Gourma-cAprès avoir été sécurisé par le MNLA, la ville de Ménaka vient d'être reprise par l'armée française qui dans une percée machiavélique a non seulement remis la ville à l'armée malienne mais en plus, elle a profité de la bonne foi d'Abdoul Karim Ag Matafa, Chargé de la Santé du CTEA, pour le remettre à l'armée malienne afin d'être transférer à Bamako.


Hier Samedi 9 Février, la France a ordonné au Colonel-Major AlHaji Ag Gamou et sa milice Delta de se diriger vers la ville de Ménaka pour la reprendre au MNLA. Ayant appris cela, l'état-major militaire du MNLA basé à Kidal a immédiatement dépêcher des renforts pour sécuriser la ville avec la consigne d'attaquer sans ménagement toute colonne de l'armée malienne qui s'approcherait de la Ménaka.
Arrivé à proximité de la ville de Ménaka, les combattants du MNLA n'ont pas ouverts le feu sur les troupes maliennes et la milice du Colonel AlHaji Ag Gamou car ces deux groupes étaient restés derrière les troupes françaises qui étaient en première ligne.
Ouvrir le feu sur les positions maliennes voulait dire s'engager dans des affrontements contre les soldats français avec qui le MNLA entretient d'excellentes relations à Kidal. Le commandement du MNLA à Ménaka a donc décidé de sortir de la ville en attendant d'y voir clair.
Après que le MNLA s'est positionné aux alentours de la ville, un Capitaine français qui dirigeait les opérations a contacté Abdoul Karim Ag Matafa, plus important officiel civil du MNLA sur place. Ce Capitaine français dont nous n'avons pu recueillir le nom a demandé à Abdoul Karim Ag Matafa de le rejoindre à l'intérieur de la ville afin d'échanger par rapport à la suite de la présence française à Ménaka.
Croyant naïvement à la bonne foi de son interlocuteur, Abdoul Karim Ag Matafa s'est rendu à quelques kilomètres de la ville en compagnie de trois autres de ses collaborateurs civils pour rencontrer les troupes françaises. A leur grande surprise, ils furent arrêtés par l'armée malienne et ils n'auraient pas eu accès à leur interlocuteur dont l'objet
Après une nuit d'intenses échanges entre Kidal et Ménaka, Toumast Press apprend qu'Abdoul Karim Ag Matafa et ses compagnons ont été transportés vers Bamako à bord d'un hélicoptère qui n'a pas été identifié.
Cette action nauséabonde de la France doit interpeller l'ensemble du MNLA et de la population de l'Azawad car il est bien connu que la France n'a pas d'ami, elle n'a que des intérêts. Après les massacres quotidiens dans l'Azawad commis par l'armée malienne avec la bénédiction de la France, cette trahison d'Abdoul Karim Ag Matafa ternit encore plus l'image de la France.
La France est entièrement responsable de tout ce qui pourrait arriver à Abdoul Karim Ag Matafa et ses compagnons dont la bonne foi a été abusée par un Capitaine français.

Par Ahmeyede Ag Ilkamassene
http://toumastpress.com/actualites/actualite/925-capitaine-francais-piege-abdoul-karim-ag-matafa-menaka.html

Lettre ouverte – La France utilise au Mali des armes à uranium appauvri


Lettre ouverte – La France utilise au Mali des armes à uranium appauvri

http://actuwiki.fr/actu/14615
L’armée française ne dément pas utiliser au Mali des obus flèche à l’uranium appauvri. Celui-ci est un déchet radioactif recyclé. Son usage militaire conduit à une contamination des zones impactées.
armeuraniumappauvrij
Objet : non utilisation, destruction et interdiction des armes à l’uranium « appauvri » par l’Etat français.
Monsieur le Président de la République,
Vous avez choisi, récemment, de faire intervenir les différents corps de l’armée française sur le territoire du MALI.
A cette occasion, permettez-moi de vous envoyer cette LETTRE OUVERTE.
La France utilise des armes à l’uranium « appauvri »
Réalisateur du film « URANIUM EN LIMOUSIN » et également enseignant en Haute-Savoie auprès d’enfants de la maternelle, permettez-moi de vous indiquer que je reste très sensible à tout ce qui touche aux Droits de l’Homme et plus généralement à l’intégrité humaine.
En effet, la France, les Etats-Unis et quelques autres utilisent, lors de conflits (à travers par exemple les interventions de l’OTAN, les mandats de l’ONU ou en nom propre des pays) divers, des armes dites « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
Certains aéronefs (avions de chasse, hélicoptères d’attaque, certains blindés) ont ainsi envoyé ces armes sur les sols de l’ex-Yougoslavie, en Bosnie, en Serbie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Liban, etc.
Au Mali, en votre nom, la France a décidé d’envoyer, entre autres, des Mirage 2000, des Rafale, des hélicoptères Tigre et certains blindés. Pour une destruction plus rapide et « efficace », ces appareils utilisent les « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».
Bizarrement, les médias ne peuvent témoigner des actions de l’armée française notamment dans le nord du Mali.
L’une des raisons de cette « omerta » est très certainement l’utilisation des armes à l’uranium « appauvri » par les aéronefs français. Mon expérience de l’analyse des rares images présentées ici ou là m’amène justement à aller vers cette affirmation. Ainsi, cette utilisation d’armes nucléaires s’est banalisée dans l’indifférence générale.
L’uranium métal inclus dans le pénétrateur de ces armes est, si l’on peut dire, l’arbalète des temps modernes. L’uranium « appauvri » est plus dense que le plomb et, de ce fait, au lieu de traverser un char en traverse deux ou pénètre dans des bâtiments en béton à des profondeurs encore plus importantes. Après le lancement de l’obus, le sabot s’ouvre en libérant le pénétrateur à une vitesse supersonique de 1700 mètres par seconde. A cette vitesse, l’impact est celui d’un caillou dans l’eau, le blindage de l’objectif visé jouant le rôle de l’eau et la flèche de l’arme celui du caillou.
Environ 50 pays (dont la France) détiennent ou fabriquent (et peuvent donc utiliser) des munitions contenant de l’uranium « appauvri ».
Ces pays affirment que « l’utilisation de ces munitions se justifie sur un plan militaire car elles sont plus « efficaces » que celles au tungstène (l’autre option principale) pour pénétrer dans les blindages ou le béton » (Ministère de la Défense 2001, Memorandum : Gulf War Illnesses, présenté au Defence Select Committee de la Chambre des Communes, le 26 avril 2001, Londres, HMSO, P.37. Department of the Air Force, Headquarters United States Air Force).
Ajoutons que l’uranium “appauvri” coûte moins cher que le tungstène et qu’il est plus largement disponible.
En outre, la densité et la vitesse de ces armes permettent aux pilotes qui les lancent de se trouver plus loin de la cible lorsqu’ils tirent, ce qui accroît leur sécurité (Pour une étude de l’intérêt militaire de l’uranium appauvri, voir Carnaham, 2008).
Mais ces armes possèdent d’autres effets, ceux-là, plus dévastateurs et à très longs termes.
L’entrée brutale dans la cible entraîne une surpression terrible capable de faire sauter une tourelle de char comme un bouchon de champagne. De plus, la vitesse et le contact entre les deux matériaux (celui de l’arme et de la cible) dégagent une énorme chaleur de rayonnement dont l’effet destructeur s’ajoute aux précédents.
Enfin, l’uranium est un matériau pyrophorique, c’est-à-dire qu’il prend feu dans l’air. L’uranium s’oxyde si vite qu’il prend feu en libérant in situ différentes particules radioactives ET chimiques.
Je tire ces informations d’un document de l’OTAN en date du 25 août 1992 (Document AC/258-D/425).
L’on peut lire dans ce même document :
« Un dépôt important de poussière d’uranium, de l’ordre de quelques g/m2, peut avoir un effet toxique sur les plantes et sur le bétail en pâture. Le dépôt d’uranium ’appauvri’ pourrait alors finir par être ingéré par l’homme, si la contamination se met dans la chaîne alimentaire.
Le taux de conversion de l’uranium ’appauvri’ métallique en oxyde, sous la forme de particules d’un format potentiellement respirable (très petites), est bien plus important (de 10 à 1000 fois) en cas d’explosion qu’en cas d’incendie. En outre, des éclats d’uranium ’appauvri’ en feu peuvent être projetés à des distances considérables, créant des sources secondaires de fumée d’uranium ’appauvri’ et de contamination de la surface. »
Les pays voisins des régions bombardées n’ont pas été épargnés par les retombées de particules radioactives et chimiques… comme le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Iran, des régions d’Albanie, de Macédoine, de Grèce, du Pakistan, pour ne citer qu’eux.
Il y a donc une pollution des sols, des eaux et de l’air pour plusieurs milliards d’années et cela provoque des problèmes importants de morbidité (nombreuses maladies induites), de mortalité et d’apparition de malformations congénitales monstrueuses puisque l’ADN est touché… il y a, de ce fait, une transmission aux générations suivantes.
Une arme radioactive
L’uranium « appauvri » est un déchet nucléaire « recyclé » par les pays utilisateurs comme une munition classique. C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs nucléaires civils et militaires.
Il contient environ 0,2% d’uranium 235 et 99,75% d’uranium 238 dont la demie vie (période) est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). On l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40% inférieure à celle de l’uranium naturel…ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux !
Il faut, en effet, rappeler que l’uranium « appauvri » utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement qui contient des produits de fission hautement radioactifs comme l’uranium 236, le plutonium 238 et 239, le technétium 99 ou le ruthénium 106 qui potentialisent de fait sa nocivité.
Le mythe de la « guerre propre » a fait long feu… si je puis dire !… pour les peuples autochtones comme pour les militaires et journalistes ayant approché de trop près les pollutions de ces armes.
L’Agence Internationale de l’Energie Atomique prévoit d’ailleurs un excès d’un demi million de morts rien que pour l’Irak !
Il y a une violation des règles internationales de radioprotection.
Selon le Droit International sur le contrôle des armements, les armes à l’uranium « appauvri » sont illégales (Convention de LA HAYE de 1899 et 1907, de GENEVE de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, Convention des Nations Unies du 10 octobre 1980 dite « Convention des armes inhumaines ») pour les raisons citées précédemment.
« Dans la plupart des rapports officiels, la question du respect de la réglementation et des normes de radioprotection est totalement éludée. Pareillement, le terme de « déchets radioactifs » et les prescriptions qui s’y rapportent sont tabous. C’est pourtant la terminologie appropriée pour décrire les obus et munitions à l’uranium appauvri dispersés dans l’environnement. » (Document CRIIRAD Corinne Castanier et Bruno Chareyron).
La désinformation, qui présente l’uranium « appauvri » comme un produit anodin, permet aux pays comme la France de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de telles armes dans les conflits en condamnant pour « l’éternité » des populations civiles innocentes.
Arrêtons ce massacre sous couvert de l’OMS et de l’ONU !
L’utilisation de ces armes à l’uranium « appauvri » est un CRIME CONTRE L’HUMANITE !
Il y a, malheureusement, pire que la folie fanatique d’un individu comme celle, par exemple, de Mohamed MERAH… il y a la folie meurtrière des Etats comme la France et bien d’autres.
Les efforts de désarmement ont enregistré, au fil des années, des succès remarquables… même si toutes les armes devraient être interdites ! Ces initiatives n’étaient pas complètement aléatoires ; elles visaient généralement à neutraliser et à retirer de la circulation des armes pouvant enfreindre le droit des conflits armés.
Les Etats ont interdit les armes chimiques en 1993, puis les armes à laser aveuglantes en 1995 et les mines antipersonnel en 1997. La campagne de désarmement la plus récente a conduit à l’interdiction des armes à sous-munitions (pour les pays qui adhèrent à la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008).
Quelles armes « nouvelles » devraient faire l’objet d’un prochain traité d’interdiction ? Nombre de personnes pensent que ce devrait être les armes à l’uranium « appauvri » !
Vous êtes le Président de la République française.
Vous avez décidé d’engager les forces françaises dans un conflit au Mali en utilisant des aéronefs qui« consomment » des munitions flèches à l’uranium « appauvri ».
Je souhaiterais donc connaître votre engagement concernant ce grave problème… bien plus important que celui d’un individu fanatique puisqu’il concerne l’engagement moral de notre Nation vis-à-vis du peuple français et des Nations de la planète comme au Mali.
Vous engagez-vous à arrêter, détruire et interdire l’usage des armes à l’uranium « appauvri » et à œuvrer sans relâche auprès des instances internationales comme l’ONU pour que ces munitions soient définitivement interdites dans tous les conflits sur la planète ?
Vous exprimant par avance ma très vive gratitude, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’hommage de mon profond respect.

dimanche 10 février 2013

A Gao, les armée françaises et maliennes en difficultés après une petite incursion terroriste


A Gao, les armée françaises et maliennes en difficultés après une petite incursion terroriste

armee-francaise-serval-transport-troupesTôt ce matin, un petit groupe terroriste est entré dans la ville de Gao. Après la mise en déroute du contingent de l'armée malienne qui contrôlait le centre-ville, l'armée française et ses hélicoptères sont venu à la rescousse sans pour autant vaincre les terroristes qui auraient déjà occuper deux quartiers de la ville.


Tôt ce matin, quelques dizaines de terroristes sont rentrés dans la ville de Gao à bord de mobylettes. Après s'être placé dans la zone sensé être sécurisée par le groupe anarchique appelé armée malienne sans la protection des soldats français, les quelques terroristes ont commencé ouvrir le feu vers les positions maliennes.
Selon un habitant de Gao qui a requis l'anonymat, "après quelques minutes d'échanges de tirs, un groupe de soldats maliens a fait un repli tactique mais les Touareg du Colonel Gamou ont défendus leurs positions jusqu'à ce que les français sont venus à la rescousse avec les chars [blindés, NDLR] et les avions [hélicoptères, NDLR]."
Pour rappel, l'expression "repli tactique" est rentrée dans le dictionnaire de l'armée malienne depuis qu'elle était devenue en 2012 l'excuse favorite de l'ex président malien Amadou Toumani Touré pour expliquer la fuite de ses soldats du champ de bataille face aux combattants du MNLA.
Les Touareg dont parle l'habitant de Gao sont en fait une partie des combattants de la milice Delta, milice sous le commandement du Colonel-Major AlHaji Ag Gamou qui est récemment revenu à Gao après un exil de 10 mois à Niamey au Niger. Les terroristes ont attaqués la ville de Gao car le dispositif de la milice Delta s'était amoindrie, son chef et une grande partie de ses combattants s'étant dirigé vers la ville de Ménaka dans une autre opération. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
Malgré l'arrivé des soldats français dans le centre-ville, les terroristes ont pu défendre les points qu'ils ont facilement repris à l'armée malienne après sa fuite. L'entrée en scène des hélicoptères de combat n'a rien changé.
Assistant impuissamment à la résistance du petit groupe terroriste malgré l'emploi des moyens lourds, l'armée française a fini par exfiltrer les journalistes étrangers du centre-ville pour les conduire à l'aéroport de Gao qui lui sert de base militaire. Cette opération à elle seule met en évidence le désarroi terrible des troupes françaises qui se rendent comptent à la vitesse de la lumière le lourd poids du fardeau, armée malienne, qu'ils ont décidés de porter en voulant ne pas renforcer le MNLA, le seul partenaire à la fois capable et crédible.

Par Aljimite Ag Mouchallatte
http://toumastpress.com/actualites/actualite/924-gao-armee-france-mali-difficulte-terroriste.html

Mohamed al-Zawahiri : "La France a déclaré la guerre à l’islam"


Mohamed al-Zawahiri : "La France a déclaré la guerre à l’islam"

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Mohamed al-Zawahiri Mohamed al-Zawahiri
INTERVIEW - Chef d’un parti salafiste djihadiste au Caire (Égypte), Mohamed al-Zawahiri est aussi le frère d’Ayman al-Zawahiri, le numéro un de l’organisation terroriste Al-Qaïda.

Mohamed Al-Zawahiri est resté plus de dix ans en prison et a été torturé avant d’être libéré en mars 2011. Il est le frère cadet du numéro un de l’organisation terroriste Al- Qaida, Ayman Al-Zawahiri. Nous l’avons rencontré au Caire. Adepte d’un islam rigoriste, il a refusé le face-à-face avec une femme reporter. Les questions ont donc été posées par l’intermédiaire du traducteur, Mohamed Abdel Fattah.
Que pensez-vous de l’intervention française, au Mali ?
C’est une attaque sauvage et une intervention inacceptable dans les affaires intérieures des musulmans. Ces derniers avaient pour objectif d’appliquer la charia, ce qui était leur droit le plus strict, et la France s’est interposée dans l’espoir de s’emparer des ressources de ce pays.
Au lendemain de l’intervention, vous êtes sorti de votre réserve et avez manifesté devant l’ambassade de France au Caire. Vous avez parlé de châtiments. Vous pensez à des attentats?
Je ne représente que mon parti, je ne peux parler au nom de tous les musulmans. Mais tout ce que je peux faire, c’est mettre en garde la France et appeler les Français raisonnables et les sages à ne pas tomber dans le même piège que les Américains. La France s’est rendue coupable d’avoir occupé un pays musulman. Elle a déclaré la guerre à l’islam.

"Cessez d’intervenir dans nos affaires, et je garantis la paix dans le monde"

En termes clairs, vous garantissez la paix en Occident à condition que cessent ce que vous appelez les agressions contre le monde musulman?
Exactement. Cessez d’intervenir dans nos affaires, et je garantis la paix dans le monde. D’ailleurs, nous nous intéressons à toute démarche qui va dans ce sens. Nous sommes dans le choc des civilisations, mais c’est l’Occident qui mène l’agression.
Que pensez-vous du président Mohamed Morsi?
J’ai quelques réserves. Mais je conviens également qu’il y a des contraintes extérieures et indépendantes de sa volonté qui entravent son travail.
Avez-vous des nouvelles de votre frère Ayman?
Non. Le peu de nouvelles que j’ai de lui, c’est à travers les sites Internet ou les médias. Je n’ai eu aucun contact avec lui depuis qu’il a rejoint le cheikh Oussama.

Karen Lajon - Le Journal du Dimanche
samedi 09 février 2013

SourceJDD

Gao les combats continuent..

‎1-Urgent: Que sa chauffe à Gao!!!!
Les islamistes ont pris contrôle des 2 quartiers aux mains de l'armée malienne.
Bilan:
Coté Islamistes:8 morts dont 3 par Kamikaze. Les djihadistes portent tous des bombes et s'explosent en cas de blessures grave.
Coté Maliens: 27 morts et 31 blessés graves, des otages sont signalés.
Selon une source communautaire de Gao, les combattants djihadistes sont pour la plupart des jeunes de Gao ayant adhéré au MUJAO sur demande de certains élus locaux il y'a quelques mois.
A suivre!!!!
2-Les moudjahidines menacent d’exécuter les soldats maliens pris en otages si les forces étrangères ne quittent pas la ville. Des moudjahidines qui contrôlent 2 quartiers déjà pris au soldats maliens!! A suivre

Journal24 Urgent: Les moudjahidines menacent d’exécuter les soldats maliens pris en otages si les forces étrangères ne quittent pas la ville. Des moudjahidines qui contrôlent 2 quartiers déjà pris au soldats maliens!! A suivre


Arrestation des leaders Touareg de la rebellion du MNJ au Niger.Le Sahel risque t il l'embrasement??

Ce message vient de nous parvenir via FB#

"cher frere e soeur du T.O.U.M.A.S.T.E.je vien de prendre l arrestation du Ahmed Wagaya un des leader touareg a Agadez l motif de l arrestation reste inconnu.cher frer touareg depuis un certain moment a agadez on arret slmen les touareg pensé vs k c une solution pour securisé le Niger.vs n etes pa sans savoir que nous avons des freres qui sont en Lybie ki peuvent soulevé une rebellion o Nord Niger.la 7eme Republique vs devez reflechir bien.le faite d Arreté les touareg n peuven pa dir que y ora pas des rebellion o Nord Niger. donc Mr İssoufou.halte a l arrestation des touareg si nn tu va payé cher.akal nilé atou nigriw s afew yirghan"

COm Twitt#la France doit revoir sa copie! Le Mali comme d'ailleurs le Niger autre pièce du Puzzle "Soudan Français" ne sont pas des Etats viables car non stables et cela depuis 50 ans. la France de retour dans ses colonies doit trouver d'autres systèmes viables ou mieux rester pour assurer la sécurité, mettre de l'ordre et développer. les sous traitants sont incapables de le faire! autrement en se retirant nous reviendrons au stade de départ quitte à la faire revenir. VIVA FRANCIA!#temoust


Charnier de L'Exaction de l'arme malien a Tinbouktou

Cohn-Bendit interpelle Hollande sur l'Algérie et son role au Mali , la...

http://news.abamako.com/h/13795.htmlLa France combat au Mali ceux qu’elle a armés en Libye (Lavrov)