mercredi 30 janvier 2013

MALI. L’enjeu de Kidal


MALI. L’enjeu de Kidal

Créé le 30-01-2013 à 14h00 - Mis à jour à 16h13

C’est de cette région, où sont désormais les soldats français, que sont parties toutes les rébellions touarègues depuis près d’un demi-siècle.

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L'armée française est arrivée aux portes de Kidal, dans la nuit de mardi à mercredi 30 janvier. (ISSOUF SANOGO / AFP)
L'armée française est arrivée aux portes de Kidal, dans la nuit de mardi à mercredi 30 janvier. (ISSOUF SANOGO / AFP)
SUR LE MÊME SUJET
Contrairement à ce qui était annoncé, les Français sont à Kidal. Un avion s’est posé cette nuit avec des éléments militaires. Aucun élément de l’armée malienne ne les accompagnait. Cette surprise n’en est pas vraiment une. Kidal est un enjeu essentiel de cette guerre. Et pour plusieurs raisons.
C’est de cette région que sont parties toutes les rébellions touarègues depuis près d’un demi-siècle, au nom de revendications économiques et politiques. Sans rentrer dans l’historique complexe de ces insurrections et de leurs causes, disons que les hommes du désert estiment être à la fois désappropriés de leur royaume de sable - qui recèle tout de même des ressources minières et pétrolières - , et abandonnés par le pouvoir central à Bamako. Pas d’infrastructures, pas d’hôpitaux, pas de routes, pas de lycées.
Et un désert de dizaines de milliers de kilomètres carrés laissés aux mains des narcotrafiquants puis des Salafistes arabes étrangers d’Aqmi et du Mujao qui contrôlent eux aussi le passage de la drogue, la contrebande cigarettes, la traite des hommes et les prises d’otages...tout ce qui pourrit la vie et la sécurité dans cette région.

La clé du conflit

C’est de Kidal qu’est partie la dernière révolte en janvier 2012. Ici que vit Iyad Ag-Ghali, leader traditionnel des Ifoghfas et chef militaire touareg. Ansar Dine est né ici. Puis Iyad Ag-Ghali s’est lancé avec Aqmi dans une "aventure meurtrière", comme disent ses anciens compagnons qui l’ont abandonné pour former un nouveau mouvement, le MIA. Aujourd’hui, Tombouctou et Gao sont tombés, Aqmi est en fuite, Iyad aussi. Reste que Kidal est toujours la clé du conflit.
La ville est sous le contrôle du MNLA et du MIA. Le MNLA est un mouvement indépendantiste touareg qui a lancé la guerre contre l’armée malienne, puis s’est désintégré avant de quasiment disparaître, chassé par les troupes d’Ansar Dine. Kidal est surtout occupé par les hommes du MIA, en clair, les Touaregs de Kidal qui regroupent des chefs traditionnels, des commandants en armes avec leurs troupes et l’autorité spirituelle des Touaregs.
Qui sont-ils ? Exactement les mêmes... qui négociaient en novembre dernier au nom d’Ansar Dine à Ouagadougou pour essayer de trouver une solution politique et pacifique. Parmi eux, Alghabass Ag-Intallah, la noblesse de robe, fils du chef spirituel des touaregs ; Ag-Bibi, ex- numéro trois d’Ansar Dine, Ag-Aharib ex-porte-parole d’Ansar Dine et même Ag-Aoussa, le cerveau militaire de toutes les opérations. Tous ont quitté Ansar Dine, tous en veulent à Iyad pour sa dérive. Et Ag-Aoussa le militaire, surnommé "le tueur" a même promis à Iyad de "l’étrangler de ses propres mains" pour lui faire payer la "trahison de son peuple".

"Les Touaregs sont nos amis"

Que se passe-t-il aujourd’hui à Kidal ? Le MIA et le MNLA sont sur place et ils redoutaient et refusaient l’arrivée des troupes maliennes : "Vu leur haine des Touaregs et leur désir de vengeance après leurs défaites pendant près d’un an, si l’armée malienne entrait dans la ville, ce serait un carnage", dit un Touareg de Kidal.
Les Français ont vite compris la situation. Une ratonnade, voire des massacres à Kidal, aurait pourri toute solution d’avenir. "Les Touaregs sont nos amis", a rappelé avec force le ministre de la Défense français. Résultat : l’avion qui s’est posé cette nuit sur cet aéroport ne comprenait aucun militaire malien. Mieux, un appareil venu du Burkina-Faso est attendu à Kidal pour emporter une délégation MIA-MNLA vers Ouagadougou pour reprendre les négociations avec l’État malien.
Surprise. Dans le même temps, alors que Bamako avait trainé des pieds en novembre dernier pour discuter avec les Touaregs et que le ressentiment est très vif envers les hommes du Nord, l’Assemblée nationale malienne vient de voter "à l’unanimité" une feuille de route qui prévoit des discussions avec "certains groupes armés", entendez, le MNLA et le MIA débarrassé d’Iyad Ag-Ghali. Nul doute que la France, en position de force, n’a pas hésité à tordre le bras de son allié malien pour lui expliquer que son intervention miracle n’avait pas pour but de donner à Bamako un blanc-seing pour casser du touareg.

Terre de désolation

Compliqué ? Non. En un mot, les mêmes hommes, des responsables Touaregs, des Maliens du Nord, qui cherchent toujours une "solution pacifique" à la crise, vont se retrouver au même endroit à la table des négociations pour reprendre une discussion qui n’aurait jamais du s’interrompre si Iyad Ag-Ghali, ex-rebelle devenu islamiste fou de charia et allié opportuniste d’Aqmi, n’avait pas fait l’erreur de sa vie et lancé tout son peuple dans une guerre suicidaire.
Tout est à refaire. Il est encore temps. C’est seulement avec les Touaregs, maîtres de leur désert, qu’on pourra retrouver la sécurité, la réconciliation nationale et un espoir d’avenir pacifique. Sans Iyad Ag-Ghali, sans le Mujao et sans Aqmi. Sans tous ceux qui profité d’un désert trop vide pour transformer la région en terre de Djihad, en terre de désolation, en royaume de la mort.

Providing Intelligence to the US and France in the fight against AQIM will demonstrate the resolve of the Tuareg to rid their land of terrorists and set conditions for the return of development and tourism, the US and France will likely be among the major post conflict contributors to help build up civil infrastructure needed.


I understand that having Chadian troops in Kidal may not be what some people want but if a solid agreement is forged right now to work with France, the United States & Chad to drive out the islamist, this will create space for Blue helmets to enter the zone. When this happens, tourism will return. There is tremendous diplomatic pressure on Bamako to vote in a new government. The idea is to bring the MNLA & Bamako to the table for negotiations.

Providing Intelligence to the US and France in the fight against AQIM will demonstrate the resolve of the Tuareg to rid their land of terrorists and set conditions for the return of development and tourism, the US and France will likely be among the major post conflict contributors to help build up civil infrastructure needed. The US and international community will likely help with development and humanitarian programming in the Tuareg areas but a key condition required for return of NGOs will be establishing good security to prevent kidnappings or attacks. If the security in these areas is in doubt NGOs may not return and Tourism won’t; now is MNLAs chance to rid Mali of AQIM and improve conditions for the future.

The US is deeply concerned with the potential of reprisals by Malian soldiers against Tuaregs and we need to stay accurately informed. MNLA should make both the US and France aware of any reprisal actions by Mali or other west African troops against the Tuaregs and make sure that anything of this sort is well documented and reported through media outlets and to Human Rights watch.

France does NOT trust Bamako to do the right thing and there is a push to reduce Mali soldier involvement and replace it with other Africa forces.

‎"Nul doute que la France, en position de force, n’a pas hésité à tordre le bras de son allié malien pour lui expliquer que son intervention miracle n’avait pas pour but de donner à Bamako un blanc-seing pour casser du touareg.


‎"Nul doute que la France, en position de force, n’a pas hésité à tordre le bras de son allié malien pour lui expliquer que son intervention miracle n’avait pas pour but de donner à Bamako un blanc-seing pour casser du touareg.
Compliqué ? Non. En un mot, les mêmes hommes, des responsables Touaregs, des Maliens du Nord, qui cherchent toujours une "solution pacifique" à la crise, vont se retrouver au même endroit à la table des négociations pour reprendre une discussion qui n’aurait jamais du s’interrompre si Iyad Ag-Ghali, ex-rebelle devenu islamiste fou de charia et allié opportuniste d’Aqmi, n’avait pas fait l’erreur de sa vie et lancé tout son peuple dans une guerre suicidaire.
Tout est à refaire. Il est encore temps. C’est seulement avec les Touaregs, maîtres de leur désert, qu’on pourra retrouver la sécurité, la réconciliation nationale et un espoir d’avenir pacifique. Sans Iyad Ag-Ghali, sans le Mujao et sans Aqmi. Sans tous ceux qui profité d’un désert trop vide pour transformer la région en terre de Djihad, en terre de désolation, en royaume de la mort"

Nouvel Obs

Paris appelle Bamako au dialogue avec les populations du nord et à des élections rapides 30 January 2013



  [-] Texte [+]

L’armée française a pris le contrôle de Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali. Les principaux responsables des groupes islamistes se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas. « Les terroristes sont désorganisés, très atteints » indique Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères.
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14h54 :
D’après un témoignage, les soldats français auraient rencontré à Kidal des membres du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et du Mouvement islamiste de l’Azawad (MIA), qui assuraient récemment tenir la ville. « Les Français ont rencontré des membres du MNLA et aussi le secrétaire général du MIA , Algabass Ag Intalla, ainsi que des notables locaux », a indiqué un membre de l’administration de Kidal.
Les deux groupes islamistes dissidents ont affirmé leur hostilité à la présence de soldats maliens dans la ville. Ils craignent des exactions contre les communautés arabe et touareg.
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13h45 : Paris appelle Bamako au dialogue avec les populations du nord et à des élections rapides - La France appelle les autorités maliennes à ouvrir « des discussions » avec les populations du nord du Mali, y compris les « groupes armés non terroristes reconnaissant l’intégrité du Mali », et à organiser des élections rapidement, a déclaré mercredi le Quai d’Orsay. « Les autorités maliennes doivent (…) engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord (élus locaux, société civile) et les groupes armés non terroristes reconnaissant l’intégrité du Mali », a dit dans une déclaration le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, en saluant l’adoption par le Parlement malien mardi d’une « feuille de route » politique pour l’après-guerre. Les élections promises par le président Dioncounda Traoré d’ici le 31 juillet 2013 « doivent se tenir le plus rapidement possible, avec la plus grande participatio
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13h01 : Plus de 90% des manuscrits de Tombouctou sont sauvés -Une grande part des manuscrits et livres précieux anciens conservés à Tombouctou ont été mis en lieu sûr avant l’arrivée des islamistes dans la ville malienne, a déclaré le responsable de ces collections à l’université du Cap, en Afrique du Sud. « Une grande majorité a été sauvée. Je pense vraiment que plus de 90% », a indiqué M. Jeppie, directeur du projet de conservation des manuscrits de Tombouctou.
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12h43 : Nouvelle étape pour la France - Avec la prise de Kidal, « les forces françaises sont en train de parachever la reprise des trois villes clés du nord du Mali en près de trois semaines », estime Pascal Le Pautremat, universitaire et spécialiste de la région. « Nous entrons dans une dernière étape » et « il est nécessaire maintenant d’entrer en pourparlers avec les tribus touareg qui sont disposées à collaborer avec la France et le Mali pour leur reconnaître leurs droits légitimes et, partant, une vraie reconnaissance politique des pays de la région », ajoute-t-il. Désormais, « le véritable enjeu, c’est la lutte contre les groupes islamistes dans le cadre d’une très forte coopération avec tous les pays de la région, Mali, Tchad, Niger et Algérie », insiste cet expert. « Que faire dans l’Adrar des Ifoghas, un immense massif grand comme près d’un tiers de la France aux confins du Mali, du Niger et de l’Algérie où les groupes armées ont disséminé des maquis avec caches d’armes et d’essence ? », s’interroge Pascal Le Pautremat. « Après avoir pris les villes, il va falloir désormais tenir le terrain après avoir délogé de la zone immense des petits groupes armés très mobiles et très motivés et ce sera le rôle des forces africaines », note pour sa part sous couvert d’anonymat un ancien responsable d’un service de renseignement français.
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12h32 :
Selon le ministre tchadien de la Communication, les forces spéciales tchadiennes se trouvent à Kidal avec des soldats français.
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11h04 : Les islamistes en fuite dans les montagnes - Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, dont Ag-Ghaly et l’Algérien Abou Zeïd, un des émirs d’Aqmi, se sont réfugiés dans le massif des Ifoghas, les montagnes au Nord de Kidal, près de la frontière algérienne. Dans le même temps, des centaines de personnes ont également fui Kidal vers des villages plus au nord, vers l’Algérie, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, qui affirme que l’accès à la nourriture et aux biens de première nécessité a été sérieusement affecté par le conflit et la fermeture de la frontière.
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L’armée française a pris le contrôle de Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali. Depuis le début du conflit, la France a procédé à des centaines de frappes. « Les terroristes sont désorganisés, très atteints » indique Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères.

Agadez /Routes du désert : quand la volonté politique s’affiche en kilomètres de bitume


Agadez /Routes du désert : quand la volonté politique s’affiche en kilomètres de bitume

Agadez Niger  L’enclavement intérieur et extérieur, la dégradation du réseau routier, sont des facteurs limitant les performances économiques d’un pays. Le réseau routier constitue incontestablement, un important secteur de développement. Victime de la vague de privatisations, le réseau routier national s’est retrouvé, ces dix dernières années, dans un état de délabrement  total. Plus de 53% des routes en terres et 60% des routes bitumées étaient en mauvais état.
C’est pour relever ce défi de répondre aux aspirations des populations que le Président de la République, SEM.  Issoufou Mahamadou, a jugé utile, dès sa prise de fonction, de ‘’repenser le système d’entretien routier’’ à la lumière des expériences désastreuses vécues les années passées.
Le défi du Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, vise la réalisation des liaisons nationales et internationales par la mise en œuvre d’un programme d’aménagement en routes bitumées  des tronçons  tels que : la liaison transsaharienne Assamaka-Arlit et le tronçon, Agadez-Zinder, la RTA et la finalisation du projet de la route Gatroun-Toummo-Madama-Dirkou-Agadez. Rien que pour la région d’Agadez, c’est un réseau routier de 3913 km, dont 659,5 km bitumées, 108 km de routes en terres sommaires et enfin 3145 km de  pistes  sommaires qu’il faut réhabiliter ou refaire systématiquement, sans compter les nouvelles voies de communications  dans l’Aïr et le Ténéré.
Le manque d’entretien routier étant préjudiciable à l’efficacité du secteur des transports et de l’ensemble de l’économie, le Président de la République attache du prix à  la réinstauration du système  d’entretien courant  sur toutes les routes et la réalisation des ouvrages à hauts profils. Certes construire des routes c’est cher, mais ne pas en construire revient encore plus cher. Des actions sont menées présentement sur l’axe Arlit–Agadez où 41 km sont déjà en voie de réhabilitation par l’Entreprise Moussa Wazir.
Sur le réseau bitumé, la Direction régionale de l’Equipement a réalisé des travaux de traitement de surface  sur 135 kilomètres de la route Agadez-Aderbissanat dégradés  à certains endroits selon le Directeur régional de l’Equipement, M. Chaibou Adamou, qui annonce par ailleurs que ses services ont sécurisé à temps cette année la digue de Tiguirwit. Par manque d’entretien, l’ouvrage a de tout temps cédé en période hivernal causant de désagréments sans précédent aux usagers de la route , contraints de contourner par Zinder pour rejoindre Agadez. Suite à cette action , le gouverneur de la région d’Agadez, le Colonel Major Garba Maikido  s’est rendu sur place pour encourager les techniciens de l’équipement et leur conseiller de faire en sorte que la digue permette d’accumuler 11 millions de m3 d’eau , pour les superficies cultivables de la localité de Tiguirwit riches en terres agricoles et propices à l’élevage .
Il était prévu, un moment l’empoissonnement de la mare de ce village riches en potentialités .La coopération libyenne y a même réalisé un aménagement agricole qui faute de volonté  politique n’a pas répondu à l’attente du donateur et à  fortiori des populations résidentes. En ce qui concerne les routes en terre sommaire : la Direction régionale de l’Equipement vient d’aménager les 108 km de la route Agadez-Assaouas-In’gall  devenue à présent praticable, 80km de la route Agadez-Bilma, Agadez-Dabaga. Cet aménagement  concerne le rétablissement de ces tronçons, pour ramener le trafic y compris les signalisations, la formation des comités d’entretien  au niveau des communes rurales. Les travaux HIMO (Haute Intensité de Main d’Œuvre) ont été bénéfiques pour les populations locales.
Le budget n’étant pas suffisant, ‘’ nous avons essayé de prioriser les tâches afin de rendre les routes rurales linéaires autrement les rendre accessibles du point de départ à  destination sans difficultés, indique M. Chaibou Adamou. ‘’Parce  que ces routes n’existant plus, il fallait selon M. Adamou, d’abord les faire renaître  et passer  l’année prochaine  à la continuité pour les autres villes, les autres communes. Par exemple pour Agadez –Dabaga on doit continuer jusqu’à Tabelot. Déjà l’axe principal étant  traité, les pistes secondaires qui se rapprochent  viendront dans le budget à venir .Voilà en résumé tout sur le réseau  dont nous avons en charge d’entretenir. Des panneaux de signalisation (360 unités) ont été fabriqués pour l’aménagement des routes et communes. Dans notre démarche  de conseillers techniques, des maires, nous avons assisté la Mairie de la Commune d’Agadez  à l’entretien de la voirie ‘’.
D’ailleurs dans le cadre des travaux au niveau de la commune d’Agadez, poursuit M.Chaibou Adamou , la DGCNPC (un organe du ministère des finances chargé du contrôle et de la passation des marchés) a donné un avis favorable pour passer le marché de la réalisation des travaux sur le kori Telwa dont les nigériens ont souvenance de ce qui s’est passé l’hivernage dernier quand l’ancien ouvrage a été emporté par la force du kori Telwa . L’ouvrage de qualité  dont les travaux vont démarrer incessamment, sera réalisé par E.M .B.T.P, une Entreprise d’Agadez.
Dans le cadre de l’entretien et de quelques interventions  d’urgence  il conviendrait selon le Directeur Régional de l’Equipement de parler des grands travaux. ‘’ A Agadez,  précise M. Chaibou Adamou, tous les grands travaux annoncés en  2011-2012, avaient une date de démarrage de 2013.Et Dieu merci nous sommes sur le dossier qu’on vient de finir pour les routes en terre. Nous venons  de finir l’étude technique  pour les dossiers  avec  des Bureaux d’Etudes, financement 10ème FED .C’est très important‘’.’’ La route menant de Tchirozérine à Tafadek soit 15km c’est finalisé. Ceci entre dans le cadre de la réhabilitation de la source thermale de Tafadek, une ressource vitale et qui rapporte économiquement à Tchirozérine ‘’. ‘’Dans le cadre du 10ème FED, nous venons de finir  l’étude technique de l’axe Tabelot –Tourayat qui fait  50 km», a indiqué M. Chaibou Adamou.
Toujours dans le cadre  des grands travaux  qui vont démarrer cette année, «nous avons  les 105 km de l’axe Agadez-Abalama dont l’étude  technique programmée dans le 10ème FED est également finie. ‘’Pour la remise en état de l’axe Tahoua-Agadez–Arlit, le ministère de l’équipement a déjà bouclé toutes les étapes. Le dossier étant suffisamment avancé, on attend de passer à l’exécution : lancé l’avis d’appel d’offre. Nous attendons incessamment la suite ‘’.
Le directeur régional de l’Equipement a par ailleurs lancé un appel aux intervenants extérieurs : ’’ce sont nos collaborateurs, nous sommes leurs conseillers techniques, dira-t-il. ‘’Nous encourageons  bien les bailleurs de Fonds  à  intervenir  au niveau de notre réseau routier, mais notre assistance technique est très importante afin de pérenniser les investissements .Nous sommes là, pour les conseiller, pour aider  les maires et les bailleurs de Fonds à faire le bon choix d’une route ou d’un ouvrage routier, le respect des attributions de la Direction régionale de l’équipement.
Zonage du réseau routier de la région d’Agadez.
Pour les routes bitumées,  il y a les axes Agadez- Arlit, plus la bretelle Tchirozerine ;  Agadez -Tahoua plus la bretelle  RTA –In’ Gall, et enfin Agadez - frontière Zinder en passant par Aderbissanat. Ce qui fait les 659,5 km de routes bitumées.
En ce qui concerne les routes sommaires, qui font 3145 km, ces pistes  sont décomposées comme suit : c’est ce qu’on appelle les pistes de l’Aïr pour un total de 3145 km de routes rurales. Il y a les routes Agadez –Tiguidan-Tessoum 115 km ; Tiguidan’Tessoum-frontière algérienne 290 km ; la route rurale Agadez-Bilma 660 km ; In’wageur-Ingall 80 km ; embranchement RTA au PK 162,5-In’wageur 46km ;  In’gall-Tiguidan Tessoum 80km ; Arlit –Assamaka  pas encore réhabilitée  170 km. Agadez-Elmecki 135 km ; Tchirozérine –Tafadek 15 km ; embranchement RTA –Marandet 22km ; embranchement RTA-Ekowel 12 km ; Elmecki –Timia 91 km ; Bilma –Toummo 547 km ; Assamaka –frontière algérienne 18km ; Arbre du Ténéré –Dirkou 380 km.
Abdoulaye Harouna
(ANP-ONEP/Agadez)
30 janvier 2013
publié le 30 janvier 2013
Source : Sahel

AFRIQUE : C’EST LA FAUTE DE LA FRANCE ET DE L’OCCIDENT…DE L’URGENCE DE GUERIR NOS MALADES DE L’ANTICOLONIALISME PRIMAIRE ET DEMENTIEL


  • AFRIQUE : C’EST LA FAUTE DE LA FRANCE ET DE L’OCCIDENT…DE L’URGENCE DE GUERIR NOS MALADES DE L’ANTICOLONIALISME PRIMAIRE ET DEMENTIEL

    Un certain vent de folie souffle sur notre continent : une pathologie de la pensée automatique qui rejette sur l’Occident la responsabilité de tout ce qui se produit en Afrique.
    Héritage pervers de la colonisation ? A l’évidence, la prise en charge psychiatrique de ces personnes est devenue désormais obligatoire.

    Un dictateur africain s’accroche-t-il à ses privilèges et à son statut divin, on nous dit que cette « corvée» lui est imposée par l’Occident à qui il doit demander la permission avant de démissionner. Au risque d’être rattrapé et abattu …

    Pour conserver leurs privilèges, ce dictateur et sa bande tirent-ils sur la population qu’on trouve aussitôt le coupable : « Mais c’est la France et l’Occident qui commandent les massacres ».

    Un homme accroché au pouvoir sacrifie et méprise-t-il sa propre santé? « Mais c’est pour servir l’Occident ». Abdoulaye Wade veut mourir au pouvoir : « Pourquoi la France maintient-elle ce vieillard au pouvoir? ». Une fois parti, « Mais pourquoi la France lui a ordonné de partir ? »

    Mamadou Tandja refuse-t-il de dégager ? « C’est la France…». Aussitôt renversé par une armée patriotique, «C’est la France… » Paul Biya voudrait-il partir ? « OUI, MAIS LA FRANCE DIT NON ». Le vieux est donc condamné à mourir au pouvoir, malgré lui.

    Un assoiffé de pouvoir, Dadis Camara, massacre et viole dans un stade de Conakry ses pauvres compatriotes. Des « témoins » assurent avoir vu la France tirer sur la foule… Un autre pouvoiriste, Laurent Gbagbo, est battu dans les urnes. Des barjos affirment: « Ce n’est pas le peuple ivoirien qui a choisi Ouattara. C’est la France et l’ONU ».

    Ce mauvais perdant massacre pendant 5 mois les contestataires de son hold up électoral. Démenti formel: « Gbagbo n’a tué personne : les médias français et occidentaux mentent pour salir un panafricaniste ».

    Des « panafricanistes » fascisants proclamant leur supériorité (Ivoiriens à 100% contre Ivoiriens à 15% ou 10%) : ils causent beaucoup de tort à l’Afrique, la détruisent et bannissent toute trace d’humanité chez leurs frères pour « combattre » l’Occident… »

    Ainsi, en soutenant le viol de nos sœurs, la très « nationaliste » Simone Gbagbo tente de « lutter » et de faire du mal à la France.

    Ils brûlent leur pays pour prouver leur haine de l’Occident.

    Et que dire de ces farouches «nationalistes»basés en Occident ? Ils « combattent » l’Occident en lui demandant sa protection, l’asile, la naturalisation ou encore des postes (Francophonie, Ministère de l’Immigration, etc.).

    Au Mali, un obscur capitaine, Sanogo, fait un incompréhensible et nuisible coup d’Etat contre la démocratie. « C’est un putsch de la France ». Et des groupes armés islamistes occupent le Nord : « L’Occident a conclu un pacte secret avec ces groupes pour favoriser son complot de recolonisation de l’Afrique afin de s’enfuir avec nos richesses »…

    Mohamed Morsi démarre sa carrière de pharaon : « Ce sont eux qui sont derrière tout ça…»
    Des travailleurs réclament le paiement des arriérés de salaire : « ils sont manipulés par l’Occident pour déstabiliser le pays ». Des pensionnés réclamant le paiement d’allocations seront tabassés et accusés d’être des espions de l’Occident.

    Des populations revendiquent le respect des droits de l’homme et des libertés etc. « C’est l’Occident qui envoie les gens dans la rue ». En 2008, éclatent les émeutes de la faim : «Ils ont réussi à manipuler les émeutiers qui ont pris conscience de leur faim… »

    Des dirigeants qui refusent la création d’une Cour Africaine de Justice indépendante et crédible pour juger leurs crimes et échapper ainsi à la CPI et consorts. « C’est l’Occident qui fait blocage ».

    Des hôpitaux manquent de nivaquine et des malades transportés à dos d’homme pendant que des fonctionnaires pillent le trésor public. « C’est parce que l’Occident ne nous aime pas».
    Des pays sous développés avec plus de milliardaires fonctionnaires que d’hommes d’affaires ? « La faute de l’Occident ». Dans mon pays, même pas 5 km d’autoroute après 50 ans d’indépendance ? « L’Occident n’en veut pas ».

    Un copain trompe-t-il sa femme ? « C’est à cause de la France ». Il pleut sur la tête d’un parent ? « C’est la faute de la France ». La voiture du voisin tombe en panne : « C’est la faute de la France ». Un conducteur imprudent ne met pas sa ceinture de sécurité : « C’est la faute de la France ». Un accident est vite arrivé. « La France voulait un accident »…
    Un conflit oppose deux villages sur une portion de terre ? « C’est l’Occident qui organise la bagarre ».

    Des leaders d’opposition, donneurs de leçon, s’éternisent à la tête de leur parti. C’est très probablement encore la faute de la France.

    Des « oppositions » égocentriques, stupides et sans crédibilité. Est-ce aussi alors à cause de l’Occident ? Est-ce toujours le colon qui divise les « opposants » ?
    Des ex pays colonisés se développent ou se démocratisent sous nos yeux. « Ils sont vraiment chanceux avec l’Occident… ». La loi électorale est contestée ? « La France nous a donné un très mauvais code électoral… »

    Sarkozy battu à l’élection ? « C’est à cause de ses positions contre Gbagbo et Kadhafi ». Et Obama alors ? Réélu pour avoir été pro Gbagbo et Kadhafi ?

    Certes, le monde occidental est critiquable et ne pourra jamais se glorifier de ses richesses, l'Histoire du Capitalisme n'étant que l'Histoire du Vol, des Pillages et des Massacres. Mais, aussi longtemps que l’Afrique sera incapable de poser un regard lucide et franc sur elle-même, au lieu de voir la néo-colonisation partout, son classement ne s’en trouvera que justifié : ce sont les Africains eux-mêmes, à travers leurs turpitudes, qui construisent les conditions et les prétextes favorables aux prédateurs du monde…
    © Correspondance de : ITONDE DIBOUA, (ZANGALEWA, BELGIQUE)

Dans Gao libérée, désolation et règlements de comptes


Dans Gao libérée, désolation et règlements de comptes

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Des soldats maliens à l'entrée de Gao, le 28 janvier.
Quelques jours avant l'abandon de la ville par le Mujao, le groupe armé qui contrôlait la ville depuis six mois et y faisait régner une loi islamique de fer, un de ses chefs, chargé de la sécurité, avait mis en garde Aboubacar Traoré : Gao allait être le tombeau des "mécréants". Le Mouvement pour l'unicité et le jihad enAfrique de l'Ouest, émanation locale d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), allait y mener un combat décisif contre les forces françaises et maliennes. Gao serait leur tombeau, un piège mortel.
"Ils disaient que leurs hommes se préparaient au martyre avec des ceintures d'explosifs", se souvient le directeur de Radio Koima, qui a tenu tête à tous les groupes rebelles qui ont contrôlé la ville depuis avril 2012. "Et tout à coup, c'était terminé. Quand l'armée française est entrée, ils ont quitté la ville avec leurs derniers chefs. Abdulhakim est parti vers Bourem, à une sortie de Gao, alors que les forces françaises progressaient à l'autre bout de la ville. Il faut croire qu'ils ont eu peur, en fait." Certains chefs, dans une version locale de la disparition du mollah Omar en Afghanistan, se seraient enfuis sur des motos.
Quatre hommes soupçonnés de faire partie de la milice islamiste sont arrêtés par les soldats maliens, le 29 janvier à Gao.

Aboubacar Touré s'autorise un sourire. A plusieurs reprises au cours de l'année écoulée, ses locaux ont été envahis, il a été menacé, on a tiré sur lui, ses journalistes ont été maltraités ; l'un d'entre eux a été laissé pour mort après avoirété roué de coups parce qu'il appelait à manifester contre les amputations. Radio Koima avait réussi à mettre une grande partie de la jeunesse de Gao dans la rue pour protester. En vain. Puis la "radio courage" et son directeur ont dû se taire.

Depuis deux jours, Koima a repris ses émissions en appelant à la raison : "Sivous trouvez un islamiste, ne le lynchez pas, prévenez les autorités". Des combattants perdus du Mujao sont encore embusqués dans les nombreuses maisons vides de la ville. Certains peuvent tenter des actes désespérés. Mais la plupart risquent d'être mis en pièces par la population. Ils ne sont pas les seules cibles de la colère de la jeunesse. Sont également en danger leurs "complices"supposés, recherchés dans les groupes " à peau blanche", touareg ou arabes, qui n'auraient pas quitté la ville.
HOMMES ÉDENTÉS, SANGUINOLENTS
Au bord du fleuve, le matin même, trois hommes ont été découverts sous des bâches dans un entrepôt de grain. Ils ont commencé à être frappés par la foule, accourue depuis le marché voisin. L'armée malienne les a arrachés à la mort, édentés, sanguinolents. Selon les témoins du voisinage, là se trouvait un "marabout", Mohammed Ashimi, qui décidait des jugements et condamnations au sein de l'Al-Hizbah, le bras armé de la police islamique. Il appartient à la communauté arabe, désormais visée dans son ensemble.
Ses membres ont presque tous fui les jours précédant la chute de la ville. Dans le quartier du marché, où les boutiques des commerçants arabes ont été vidées, la belle maison de l'un d'entre eux, importateur de thé, a été pillée. La famille Al-Fatao s'était entassée, à temps, dans une voiture, et a pris la direction du Burkina Faso.
Un homme soupçonné d'être un islamiste, pris à partie par la foule, le 29 janvier à Gao.
Côté touareg, ce n'est pas mieux. Les combattants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), les premiers à avoir pris la ville aux forces loyalistes en avril dernier, se sont livrés à de nombreuses exactions avant d'en être chassés par leurs anciens alliés islamistes, Mujao et Ansar Eddine. Mais le mal à la réputation des Touareg était fait. "Ces gens, ils rentrent chez toi avec leur arme, ils mangent ton dîner, ils couchent avec ta femme de force et après ils s'en vont avec ta télévision ou ta radio", résume Dadid Maiga, un des petits vendeurs du marché. Lorsque les islamistes du Mujao ont chassé le MNLA, la population avait d'abord accueilli avec soulagement l'imposition de la charia, qui promettait un retour à l'ordre. Puis sont venus les débordements de la police islamique, sous les ordres de leur chef, Aliou Touré, ancien "gargotier" (vendeur de nourriture dans la rue) et ex-vendeur de peaux de chèvres, tout en imposant, à sa manière fantasque et violente, les châtiments les plus durs, y compris les amputations, filmées par ses propres hommes.
Dans la foulée de ces violences, Touareg et Arabes paient le prix fort. Une formed'épuration ethnique s'est mise en place à Gao. Il va falloir travailler la ville au corps pour inverser la tendance, sous la houlette des "sages" de chaque communauté, qui ont déjà appelé à la clémence.
Des soldats tchadiens patrouillent à Gao, le 29 janvier.
Pour la population qui agite des drapeaux français, maliens, tchadiens ou nigériens cousus à la hâte, l'heure n'est pas encore au pardon. Al- Tayeb, guide touristique au chômage, exprime l'ambiguïté qui touche même les plus raisonnables : "D'accord, il ne faut pas céder aux amalgames, mais il faut bien reconnaître que tous ces Arabes les ont nourris et accueillis . Je ne sais pas quand ils pourront revenir et ouvrir leurs boutiques." La communauté arabe de Gao est très active dans le commerce.
SACCAGES
En arrivant en ville, en début d'après midi, dans un C130 français, le gouverneur de la ville, le général Mamadou Adam Diallo, tente de lancer des appels au calme et à la réouverture des magasins. Des gendarmes et des policiers devraientarriver en renfort rapidement. Dans la foulée, il part visiter sa résidence, bâtiment à l'architecture coloniale, ainsi que les bâtiments de l'administration, et reste bouche bée devant les saccages.
Le maire de Gao, Sadou Touré, l'accompagne dans cette exploration des dégâts. Plusieurs de ses hôtels, dont le Bidji, qui faisait aussi boîte de nuit, ont été raclés jusqu'à l'os par les pillards. Rebelles touareg ou population, simples badauds, tout le monde s'est servi. Des montagnes de bouteilles de bière cassées témoignent de l'application des combattants du Mujao. Tout de même, le maire formule un peu d'espoir : "Ce sont des individus qui ont été le cheval de Troie , pas les collectivités (...). Nous pouvons vivre ensemble. Moi, je suis d'ethnie peul, mais je ne peux pas vivre sans mon Arabe, sans mon Touareg."
Une jeune fille malienne achète de la viande au marché de Gao, le 29 janvier.
Pour les pillages, c'est déjà trop tard. Pour les lynchages, il est encore temps d'agir. Dans les rues de Gao, il y a désormais quelques patrouilles de soldats maliens avec une poignée de Tchadiens et de Nigériens, plus quelques éléments touareg de l'armée loyaliste pour éviter le chaos. Le bain de sang redouté n'a pas eu lieu, mais ce qui arrive dans les huit quartiers peut néanmoins échapper à cette force modeste.
LYNCHAGE
La prise de Gao s'est faite selon un schéma implacable. Une colonne de l'armée française et de l'armée malienne, avec près de mille hommes et du matériel lourd, a ceinturé la ville. Les frappes aériennes se sont intensifiées, visant les bâtiments où le Mujao avait ses quartiers et son matériel militaire. Gao était entourée sur plusieurs axes, quand des avions français se sont posés, à l'aube, à l'aéroport. Des véhicules sont sortis des avions, et ont commencé à progresser en ville. Un détachement du Mujao, parti à leur rencontre, a été éliminé. L'un de ses survivants est revenu vers le centre sur une charrette pour donner l'alarme, tirant en l'air. Déjà, des jeunes armés de gourdins et d'armes blanches l'entouraient et le lynchaient.
Mercredi 30 janvier, des forces spéciales françaises ont pratiquement répliqué l'opération à Kidal, la troisième grande ville du nord du Mali, en s'établiassant à l'aéroport. Une colonne de 2 000 soldats tchadiens progresse avec les éléments du général El-Hadj Gamou, essentiellement des Touareg loyalistes, et devraientarriver rapidement à Kidal.
Un soldat français près de Tombouctou, le 28 janvier.
La suite, c'est-à-dire la poursuite des opérations sur le terrain immense du désert, avec la possibilité de voir les combattants des groupes islamistes se réorganiser, promet d'être plus délicate.
En attendant, Gao renoue avec ses habitudes. Dans la cour de Radio Koima, une petite stéréo joue de la musique, avec des lumières qui clignotent au rythme de la guitare. La police islamique qui traquait ce genre d'infractions s'est évanouie. De tous les drapeaux noirs salafistes qui flottaient sur la ville, il n'en reste plus qu'un, que personne n'a encore eu le courage d'aller arracher, au sommet de l'antenne de la radio-télévision nationale. Les autres traces du Mujao sautent aux yeux à chaque pas.
CHÂTIMENTS PUBLICS
Près de la mairie, des soldats français passent au crible les bâtiments administratifs à la recherche de pièges ou d'explosifs. Des ceintures d'explosifs ont déjà été trouvées, affirme une source militaire française. Non loin, la place de l'Indépendance, qui avait été rebaptisée "place de la Charia". C'est sous son préau qu'on exécutait, en public, les châtiments. Pratiquement chaque vendredi, les coups de fouets pour les hommes surpris à fumer, en possession de whisky en sachet ou s'étant rendus coupables d'autres broutilles. Mais aussi, pour les voleurs, amputations, parfois d'une main et d'une jambe à la fois. Al-Tayyeb est venu assister à ces séances du vendredi, comme tout le monde. "Quand on coupait la main ou le pied, ils mettaient un chèche autour de la blessure. Pendant qu'ils coupaient, les hommes criaient, criaient. Ensuite, ils les emmenaient à l'hôpital."
L'avancée des forces françaises et maliennes.

l'armée malienne vient d'égorger à son tour 25 personnes dont des boutiquiers mauritaniens



Azawad Iyyan Ghass"JEUNESSE TOUAREG" (1963-2012)
Une information vient de tomber à l'instant depuis Tombouctou, ça reste à vérifier mais il semblerait que l'armée malienne vient d'égorger à son tour 25 personnes dont des boutiquiers mauritaniens. Si confirmé c'est très très très très grave!

Crimes commis à l'encontre des populations Touareg


Amassakoul Almarsy
télégramme n° Cl 0/Cem/GA du 13-7-90 envoyé à Gao : “Rappeler protection populations civiles innocentes ne veut pas dire admettre leur complicité-par conséquent vous ordonne abattre sans pitié tout élément soupçonné de complicité et qui refuse de donner des informations-prendre dispositions pour encercler le camp de rapatriés et procéder à un contrôle rigoureux à l’intérieur du dit camp”.

The soldiers of the Republic of Mali adopted this telegram from the presidency of the state and through which killed tens of thousands of Tuaregs and Arabs.

YOUSSOUF ALY

Mali : la communauté touareg prise pour cible, la France réclame des observateurs internationaux


30 janvier 2013, 11:21

Mali : la communauté touareg prise pour cible, la France réclame des observateurs internationaux

ARNAUD ROINE/ECPAD/SIPA
ARNAUD ROINE/ECPAD/SIPA
Alors que l'armée française est arrivée ce mercredi 30 janvier aux abords de Kidal, bastion du mouvement islamiste Ansar Dine, les opérations militaires laissent dans leur sillage une situation de grande instabilité. A Tombouctou, l'armée malienne tente de reprendre le contrôle de la ville, après le pillage de dizaines de boutiques appartenant à la communauté touareg.
«Aucune explosion ni coup de feu»
La répartition stratégique des postes de contrôle (centre-ville aux militaires maliens, faubourgs aux soldats français) a néanmoins permis de maintenir le calme la nuit dernière dans la ville située sur le fleuve Niger. «Aucune explosion ni coup de feu n’a retenti dans la nuit», constate un journaliste de l'AFP cité par Libération.
Pourtant l'apparente tranquillité semble cacher des problèmes plus profonds, comme s'en font l'écho de nombreuses ONG et reporters sur place. Mardi 29 janvier, plusieurs dizaines de commerces appartenant à des habitants d'origine touareg ont été mis à sac par une partie de la population réclamant «réparation contre l'injustice». En effet, la communauté touareg est accusée de connivence avec les islamistes. «La foule, constituée de personnes visiblement très pauvres, s'en prenait à des magasins tenus selon elle par 'des Arabes', 'des Algériens', 'des Mauritaniens', accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaida lorsqu'ils contrôlaient la ville», rapporte le Monde.
Risque de représailles
Des soldats maliens, appuyés par des militaires français, auraient ainsi découvert des caches d'armes et d'explosifs dans certains des magasins. L’armée régulière, qui a donné une semaine aux habitants pour récupérer toutes les armes, poursuit actuellement ses opérations de sécurisation et «invite la population à l'informer à tout moment de la présence de tout suspect», précise à l'AFP le colonel malien Keyba Sangalé.
L'honneur de la France en jeu ?
Ces représailles contre la commuauté touareg font d'ores et déjà polémique à l'étranger. De nombreuses voix remettent en cause le comportement de l'armée malienne depuis le début de l'opération Serval. «A Seribala, non loin de Niono, un témoin oculaire nous a décrit l'exécution par des soldats maliens de deux civils Touareg, avant que des gens ne pillent leurs maisons», témoingne ainsi dans les colonnes du Monde Philippe Bolopion, directeur des relations avec l'ONU de Human Rights Watch. Ce dernier analyse ces évènements comme un risque pour l'honneur de la France : «Le danger ? Que l'armée française ouvre la route du Nord à des troupes maliennes assoiffées de vengeance qui commettent ou tolèrent des exactions contre des ennemis capturés ou des civils perçus comme ayant soutenu l'ennemi», explique cet ancien correspondant à l'ONU.
Réaction épidermique ou antagonisme durable au sein de la société malienne ? Beaucoup d'observateurs ne cachent leurs inquiétudes. En attendant, Paris a déjà appelé à un «déploiement rapide d'observateurs internationaux» afin de veiller «au respect des droits de l'Homme» sur place.