Des "éléments français ont été mis en place cette nuit à Kidal", a confirmé ce mercredi 30 janvier à l'AFP le colonel Thierry Burkhard après que plusieurs sources ont rapporté la présence d'avions et d'hélicoptères français, mardi soir, sur l’aéroport de Kidal, dans le nord du Mali. Le porte-parole de l'état-major des armées s'est toutefois refusé à toute précision. Haminy Belco Maiga, président de l'assemblée régionale de Kidal, a confirmé la présence de "quatre avions et des hélicoptères" français sur l'aéroport de la ville. Après Gao et Tombouctou, reprises sans véritable résistance, les troupes françaises pourraient donc entrer dans la ville de Kidal et poursuivre leur avancée dans le nord du Mali.
Kidal, à 1 500 km de Bamako, dans l’extrême nord-est malien, avait été la première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. C’était le fief d’Ansar Dine, un groupe islamiste armé, dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly. Mais, depuis lundi, les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) affirment contrôler la ville après le départ des islamistes et ont affiché leur vive hostilité à l'arrivée éventuelle de soldats maliens.
Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, Iyad Ag Ghaly et l'Algérien Abou Zeïd, l'un des émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), se seraient réfugiés dans l'Adrar des Ifoghas, un massif montagneux situé au nord de Kidal, près de la frontière algérienne.
Crainte de représailles
Après la fuite des djihadistes, plusieurs cas de pillages de magasins tenus par des "Arabes" ou Maliens à la peau claire accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaïda ont été signalés à Gao et Tombouctou ces derniers jours, faisant craindre à des ONG des tensions inter-ethniques dans le nord du Mali. Mardi, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, s’est déclaré favorable au "déploiement rapide" d’observateurs internationaux pour éviter les "exactions"et veiller "au respect des droits de l'Homme". De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé que les forces françaises quitteraient "rapidement" le Mali.
Une "feuille de route" adoptée à Bamako
Dans la capitale malienne, les députés ont voté le 29 janvier à l'unanimité la mise en place d'une "feuille de route" politique qui prévoit une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la "réconciliation nationale". Cette "feuille de route" ne fixe aucune date pour la tenue d'élections, mais le président malien par intérim Dioncounda Traoré a déclaré qu'il espérait qu'elles pourraient avoir lieu avant le 31 juillet.
Une conférence des donateurs se tenait également mardi à Addis Abeba, en Éthiopie. Union africaine (UA), Union européenne (UE), Japon, États-Unis et ONU ont levé 455,53 millions de dollars (338,6 millions d’euros) destinés aux besoins militaires et humanitaires du Mali.
Londres se décide à apporter une aide aux troupes françaises
Tout en réaffirmant qu'il n'était pas question de déployer des troupes de combat, le Royaume-Uni a par ailleurs proposé, mardi, d'envoyer "jusqu'à 200 formateurs militaires pour entraîner les troupes des pays de l'Afrique de l'Ouest anglophone qui participent à la Misma", la Mission internationale de soutien au Mali, et "de contribuer à hauteur de 40 hommes à la mission européenne de formation de l'armée malienne". Ces soldats s'ajouteraient aux 90 hommes déjà déployés dans le cadre du soutien logistique à la France, avec un avion de surveillance et deux avions de transport militaire. Londres a également proposé de fournir un bateau pour le transport d'équipements lourds destinés aux forces françaises engagées contre les insurgés islamistes et d'aider des pays alliés à effectuer des missions de ravitaillement en vol au départ de bases aériennes britanniques.
FRANCE 24 avec dépêches
Kidal, à 1 500 km de Bamako, dans l’extrême nord-est malien, avait été la première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. C’était le fief d’Ansar Dine, un groupe islamiste armé, dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly. Mais, depuis lundi, les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) affirment contrôler la ville après le départ des islamistes et ont affiché leur vive hostilité à l'arrivée éventuelle de soldats maliens.
Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, Iyad Ag Ghaly et l'Algérien Abou Zeïd, l'un des émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), se seraient réfugiés dans l'Adrar des Ifoghas, un massif montagneux situé au nord de Kidal, près de la frontière algérienne.
Crainte de représailles
Après la fuite des djihadistes, plusieurs cas de pillages de magasins tenus par des "Arabes" ou Maliens à la peau claire accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaïda ont été signalés à Gao et Tombouctou ces derniers jours, faisant craindre à des ONG des tensions inter-ethniques dans le nord du Mali. Mardi, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, s’est déclaré favorable au "déploiement rapide" d’observateurs internationaux pour éviter les "exactions"et veiller "au respect des droits de l'Homme". De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé que les forces françaises quitteraient "rapidement" le Mali.
Une "feuille de route" adoptée à Bamako
Dans la capitale malienne, les députés ont voté le 29 janvier à l'unanimité la mise en place d'une "feuille de route" politique qui prévoit une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la "réconciliation nationale". Cette "feuille de route" ne fixe aucune date pour la tenue d'élections, mais le président malien par intérim Dioncounda Traoré a déclaré qu'il espérait qu'elles pourraient avoir lieu avant le 31 juillet.
Une conférence des donateurs se tenait également mardi à Addis Abeba, en Éthiopie. Union africaine (UA), Union européenne (UE), Japon, États-Unis et ONU ont levé 455,53 millions de dollars (338,6 millions d’euros) destinés aux besoins militaires et humanitaires du Mali.
Londres se décide à apporter une aide aux troupes françaises
Tout en réaffirmant qu'il n'était pas question de déployer des troupes de combat, le Royaume-Uni a par ailleurs proposé, mardi, d'envoyer "jusqu'à 200 formateurs militaires pour entraîner les troupes des pays de l'Afrique de l'Ouest anglophone qui participent à la Misma", la Mission internationale de soutien au Mali, et "de contribuer à hauteur de 40 hommes à la mission européenne de formation de l'armée malienne". Ces soldats s'ajouteraient aux 90 hommes déjà déployés dans le cadre du soutien logistique à la France, avec un avion de surveillance et deux avions de transport militaire. Londres a également proposé de fournir un bateau pour le transport d'équipements lourds destinés aux forces françaises engagées contre les insurgés islamistes et d'aider des pays alliés à effectuer des missions de ravitaillement en vol au départ de bases aériennes britanniques.
FRANCE 24 avec dépêches