TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 14 janvier 2013
Mali: suivez les évènements en direct sur RFI
MALI - Article publié le : lundi 14 janvier 2013 - Dernière modification le : lundi 14 janvier 2013
Mali: suivez les évènements en direct
Des militaires français décollent de la base de Ndjamena au Tchad pour se rendre au Mali, le 12 janvier 2013.
REUTERS/ECPAD/Adj. Nicolas Richard/Handout
Par RFI
Quatrième jour d’opération pour les forces françaises au Mali qui intensifient leur présence ce lundi 14 janvier 2013 avec des renforts annoncés. Tout le week-end, des raids ont eu lieu visant des sites stratégiques pour les rebelles qui contrôlent néanmoins encore une partie du nord du pays. Dans le même temps, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a menacé dans un communiqué de frapper «le cœur de la France».
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
12h54 : L’Union européenne confirme l’accélération de sa mission militaire de formation de troupes au Mali mais réaffirme que cette mission n’aura aucun rôle de combat.
12h30 : Selon plusieurs témoignages recueillis par RFI et l’AFP, la ville de Diabaly serait tombée aux mains des rebelles islamistes. Une information confirmée par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. « Nous savions qu'il y aurait une contre-offensive vers l'ouest, d'autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques », a déclaré le ministre sur BFM-TV.
11h40 : Informations RFI d’une source proche du ministère de la Défense à Paris qui annonce des frappes aériennes françaises cette nuit et ce matin sur des pick-up d'islamistes dans le secteur au nord-ouest de Diabaly et au nord de Konna. Cette source dément les bombardements sur Kidal et Tombouctou et dénonce des « tentatives de manipulations ». Une information qui est aussi démentie par une élue locale déplacée à Bamako et surtout par un habitant de Kidal, joint au téléphone ce matin par le correspondant de RFI dans la capitale malienne David Baché : « pas de tirs, pas d’avions, il n’y a rien, assure-t-il. Les islamistes ne sont pas là. Mais il se passe des choses à Tessalit ». Une information strictement impossible à confirmer : les communications ne passent pas vers Tessalit.
11h30 : Suite aux raids qui ont visés la ville de Léré 294 refugiés maliens ont été enregistrés dans un camp du HCR à M’bera en Mauritanie. Selon MSF Mauritanie, joint sur place, le flux de réfugiés est continu jour et nuit.
11h15 : Le ministre français de la Défense annonce un repli des groupes islamistes dans la partie est du pays. Les forces françaises restent aux prises avec un « point difficile » à l’ouest a précisé Jean-Yves Le Drian.
10h53 : L’Allemagne annonce réfléchir à un soutien « logistique », « médical » ou « humanitaire » à l'intervention française selon un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères ajoutant que « l'Allemagne ne laissera pas seule la France dans cette situation difficile ». Par ailleurs, la Chine s’est déclarée en faveur d’un déploiement de la force d’intervention internationale. Il est rare que la Chine soutienne une intervention armée.
9h55 : Les islamistes attaquent la ville de Diabaly au nord de Ségou à 400 kilomètres environ de Bamako. Les troupes maliennes sur place avaient en partie quitté la ville pour se replier vers Ségou.
9h39 : Communiqué de l’armée française qui précise que quatre Rafale avec des munitions de précision ont décollé avec pour objectif des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes. A l’issue de ces frappes, ils ont rejoint la base aérienne de Ndjamena pour renforcer les moyens engagés dans l’opération Serval.
9h12 : Les Britanniques apportent leur soutien à l’opération française au Mali. Ce lundi, les premiers vols d'avions de transport militaires britanniques devraient débuter à partir de la base d'Evreux en France. L'Angleterre a annoncé qu'elle ne souhaitait pas engager de troupe de combat. C'est également le cas des Etats-Unis. Les Américains envisageraient l'envoi de drones de reconnaissance, c'est-à-dire des drones non-armés.
7h58 : L’AFP annonce que plus de 60 jihadistes ont été tués dans la seule ville de Gao. Une information basée notamment sur des témoignages d’habitants.
7h45 : Depuis désormais trois jours, les forces françaises bombardent les positions rebelles dans le nord du Mali et notamment les environs de Gao fief du Mujao. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest annonce dans son communiqué que ces attaques ne resteront pas sans réponse de leur part et qu’ils allaient frapper « au cœur de la France ».
Mali: contre-offensive islamiste
Dernière mise à jour: 14 janvier, 2013 - 11:24 GMT
BBC
Les combattants islamistes ont lancé lundi une contre-offensive sur la ville de Diabali dans le centre du Mali, après 3 jours de bombardements français sur leurs positions au nord.
L’attaque serait menée par un des chefs d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), Abou Zeid.
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Diabali se situe sur la route de Bamako, à 400km de la capitale.
Selon une source de sécurité malienne citée par l’AFP, les islamistes “sont venus de la frontière mauritanienne, où ils avaient été bombardés par l'armée française", et l'armée malienne a envoyé "d'urgence" un hélicoptère sur place.
Un habitant de Diabali a indiqué que les islamistes se battaient avec l’armée à l'intérieur de la ville.
“Ils ont commencé à infiltrer la ville la nuite dernière en traversant la rivière par petits groupes”, a déclaré ce résident à l’agence Reuters.
Des positions islamistes à Nampala, à une cinquantaine de kilomètres de Diabali, et un camp d'entraînement jihadiste à Léré, près de la Mauritanie, ont notamment été visés dimanche par des frappes aériennes françaises.
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Mali : les dessous de l'opération Serval
Des éléments de renseignement reçus à Paris lundi aux nouvelles frappes de samedi soir, une semaine de préparatifs puis d'acte de guerre.
Paru dans leJDD
Les soldats du groupement proterre (21e Rima) embarquent pour un déploiement sur l’aéroport de Bamako au Mali. Des renforts français les ont rejoints dans la nuit de samedi à dimanche. (R.Nicolas-Nelson/Sirpa-Air)
Lundi. Durant le week-end, de nouveaux éléments de renseignement militaire (écoutes électromagnétiques et survols aériens) arrivent du Mali. Les djihadistes sont en train de se regrouper et de préparer une attaque vers Mopti, 115.000 habitants. La ville est située sur la frontière imaginaire entre la partie du pays tenue par les groupes islamistes et touareg armés et celle qui leur échappe encore. Les véhicules lourdement armés se multiplient à ses abords. Or Mopti ne peut pas tomber. Un diplomate : "Les laisser prendre Mopti revenait à leur ouvrir la route jusqu’à Bamako." Un haut gradé de l’armée française : "S’ils prenaient Mopti, ils nous privaient du seul aéroport dans la région."
Mercredi. Les autorités françaises passent en "mode alerte". Le ministre de la Défense, qui estime que "la situation au Mali est grave" et "s’est détériorée rapidement ces derniers jours", l’offensive des islamistes visant "clairement à déstabiliser le Mali dans son ensemble", va désormais rendre compte deux fois par jour de l’avancée des opérations au président de la République. Des Français sont déjà sur zone. Le volet diplomatique a été calé : une source onusienne confirme que Paris n’a pas besoin d’une résolution des Nations unies pour intervenir. "Un pays membre, agressé, appelle à l’aide un autre pays membre : nous sommes dans le cadre de l’article 5 du chapitre VII de la charte des Nations unies", confirme une source à l’ONU.
Jeudi. Le risque imminent d’une attaque des islamistes sur Konna se précise. Au ministère de la Défense, on parle de "1.200 à 1.500 hommes face à quelques centaines de militaires de l’armée malienne". Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, demande l’aide militaire de la France pour repousser l’offensive des groupes armés islamistes sur Konna, tout proche d’un poste de commandement opérationnel de l’armée malienne. Des témoins signalent la présence "d’hommes à la peau blanche" dans les environs : une source militaire confirme au JDD l’arrivée d’"une trentaine d’hommes des forces spéciales ainsi que de huit véhicules". L’ambassadeur français auprès de l’ONU, Gérard Araud, déclare de son côté que "les décisions françaises seront annoncées à Paris dimanche", alors que le Conseil de sécurité se réunit en urgence pour débattre de la situation au Mali. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, résume la lettre du président Traoré à François Hollande, rendue publique à l’ONU : "Elle dit : Au secours la France!" Le jour même, un responsable du groupe armé Ansar Dine déclare "contrôler la cité de Konna presque en totalité".
Vendredi. Premier conseil de défense à l’Élysée. Deux autres suivront samedi et dimanche, à 15 heures. Autour du président de la République, les ministres Jean- Yves Le Drian, Laurent Fabius, Manuel Valls, l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, Francis Delon, et le directeur général de la DGSE, érard Corbin de Mangoux. L’armée malienne est en déroute. "Des combats durs et intenses qui ont duré cinq heures", raconte Le Drian, qui, au sujet de Mopti, évoque "un point de rupture". Un plan d’attaque est proposé à Hollande, qui le valide. Une opération bilatérale entre la France et le Mali. Un militaire : "Là, il a dit en gros : 'Maintenant, ça suffit!'" Des Mirage 2000 ayant décollé du Tchad et des hélicoptères de combat français venus du Burkina Faso frappent des véhicules des djihadistes ainsi que des campements dans lesquels ils se cachent ou dissimulent des armes. "Le but de l’opération est réellement de faire reculer les islamistes vers le nord, explique-t?on au ministère de la Défense. Il ne s’agit pas d’éradiquer les islamistes. Cette phase-là surviendra plus tard." Les premières frappes françaises de l’opération Serval se produisent vers 16 heures. François Hollande s’exprime à 18h15 : "J’ai, au nom de la France, répondu à la demande d’aide du président du Mali, appuyé par les pays africains de l’Ouest." Les troupes françaises enregistrent leur premier mort : dans l’après-midi, le lieutenant Damien Boiteux, du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, est mortellement blessé. Lors d’affrontements avec une "colonne terroriste" qui bat en retraite, sa Gazelle est la cible de tirs d’arme légère. Officier des forces spéciales âgé de 41 ans, spécialiste des interventions en milieu désertique de jour comme de nuit, il avait notamment servi à Djibouti, en ex-Yougoslavie et en Côte d’Ivoire.
Samedi. Deuxième jour de l’offensive militaire française. Nouveaux affrontements dans la matinée puis en milieu d’après-midi. Encore les avions de chasse venus du Tchad. La veille, Jean-Yves Le Drian a obtenu de François Hollande un renforcement des moyens de renseignement et de frappes aériennes. Les islamistes poursuivent leur repli vers le nord. Conférence de presse du ministre : "La menace, c’est la mise en place d’un État terroriste à portée de l’Europe et à portée de la France. Il fallait réagir avant qu’il ne soit trop tard." Plusieurs centaines de militaires français sont déployés dans la capitale, Bamako : deux compagnies dont des hommes du 2e RIMa du Mans, arrivés dans la nuit. La Grand-Bretagne a également décidé de mettre deux avions de transport de troupes à la disposotion de la France. De source militaire, on indiquait samedi soir que la ville de Konna devait être intégralement reprise cette nuit.
Lire aussi la tribune de Dominique de Villepin : "Non, la guerre ce n'est pas la France"
Alexandre Duyck (avec Karen Lajon) - Le Journal du Dimanche
dimanche 13 janvier 2013
Mali: les dangers de l'opération «Serval»
Mots clés : Défense, Serval, Mali, France
Par Isabelle Lasserre
Le Figaro International
Publié le 13/01/2013 à 19:48
Troupes françaises embarquant pour Bamako à N'Djamena, au Tchad, samedi. Crédits photo : HANDOUT/REUTERS
INFOGRAPHIE- Paris veut à terme empêcher durablement les groupes terroristes de nuire.
Contrairement à l'intervention franco-britannique en Libye, la guerre déclenchée vendredi contre les islamistes au Mali a été préparée de longue date. Certes, le pouvoir politique français a semblé un temps tergiverser. Le tempo a été imposé par la nouvelle poussée des djihadistes vers le sud aux autorités françaises. Dans les états-majors, cependant, l'opération avait été planifiée à l'avance. Les militaires français savaient que Paris, cible désignée d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) depuis plusieurs années, serait, malgré l'habillage politico-diplomatique autour de l'Union européenne et des forces africaines, en première ligne. Ils savaient aussi que la fenêtre météorologique permettant d'intervenir efficacement se refermerait en mars, avec le début de la saison des pluies.
Officiellement, la France intervient en soutien de l'armée malienne. Dans les faits, c'est elle qui depuis trois jours mène entièrement l'opération «Serval» destinée, selon Paris, «à stopper la menace terroriste». Avec des moyens conséquents. Des forces spéciales transportées à bord d'hélicoptères de combat pour donner l'assaut contre les colonnes islamistes. Des raids aériens menés par les Mirage 2000 et F1 basés au Tchad, dans le cadre de l'opération «Épervier». Des Rafale en alerte sur le territoire français. Des appareils de surveillance venus du Sénégal. Et l'arrivée à Bamako de plusieurs centaines de militaires prépositionnés en Côte d'Ivoire et au Tchad, pour protéger les ressortissants européens et contribuer à «stabiliser» la région. L'opération durera «le temps qu'il faut», a prévenu le ministre de la Défense. «Il y avait nécessité d'agir de manière rapide», a-t-il poursuivi. Si la France a pu réagir aussi efficacement, c'est parce qu'elle dispose encore de forces prépositionnées dans plusieurs capitales africaines.
Former des forces africaines
L'intervention est aussi la suite logique de l'opération libyenne en 2011. «Il ne s'agit en fait que de la deuxième bataille de la guerre en Libye», explique le général Vincent Desportes, ancien chef de l'École de guerre. D'une part parce que la conquête du Nord Mali s'est faite par des mercenaires revenus au pays après avoir combattu aux côtés de Kadhafi. D'autre part parce que les islamistes se sont armés en pillant les stocks d'armes libyens à la faveur du chaos qui a accompagné la chute du raïs.
La première étape de l'opération militaire, qui vise à bloquer la progression des colonnes armées venant du nord et infliger des destructions aux islamistes en donnant un grand coup de pied dans la fourmilière, se déroule bien, même si l'heure du bilan n'est pas encore venue. Les étapes ultérieures risquent en revanche d'être plus complexes. À terme, il s'agit en effet de permettre à l'armée malienne de reconquérir son intégrité territoriale et d'empêcher durablement les groupes terroristes de nuire. Or, la France n'a pas pour l'instant l'intention de mettre des troupes au sol pour le faire. «En aurait-elle l'intention, on peut légitimement se demander si elle en aurait encore les moyens», commente un officier. L'armée malienne est en déroute. Quant aux forces africaines qui ont commencé à se déployer dans la région et doivent être formées par des conseillers occidentaux, beaucoup doutent de leur efficacité face aux combattants surarmés et extrêmement déterminés d'Aqmi et de ses alliés, qui évoluent dans un désert deux fois grand comme la France. En dix ans, les forces occidentales n'ont pas réussi à former une armée capable de tenir tête aux talibans en Afghanistan.
Les Européens en retrait
«On a fait le plus facile. Il va maintenant falloir constituer une vraie force africaine capable de reprendre le nord du pays. Cette seconde étape sera longue. Mais elle est indispensable. Car si on se contente de repousser les islamistes vers le nord, ils s'éparpilleront, dans le désert ou dans les pays voisins, avant de revenir», prévient le général Desportes.
Dans cette affaire, la France surfe sur un consensus, international et national. Mais aura-t-elle suffisamment de force pour mener la guerre jusqu'à son terme? Tout en soutenant l'opération et en offrant un soutien logistique et des moyens de renseignements, les États-Unis ont choisi de rester dans l'ombre. Pour l'UMP Arnaud Danjean, président de la sous-commission défense du Parlement européen, l'intervention était «nécessaire et légitime». Il regrette cependant que les pays européens ne participent pas davantage à l'effort, «alors que le processus d'une mission européenne dans le Sahel est acté depuis des semaines…»
Attention à la désinformation :informations concernant les kabitas d’AQMI
Senior
Kidal info
Posté le 13/01/2013 à 22H51
attention à la désinformation. Ce qui est avancé comme une nouvelle est déjà ancien (quelques mois peut-être).
Voivi les informations concernant les kabitas d’AQMI. Informations qui sont toujours à prendre avec précautions car tout va tres vite. Yahia Abou Hammam est un membre tres influant d'AQMI.
Au lendemain de la mort de Nabil Makhloufi, alias Abou El Kama, émir adjoint de la zone du Sahara, décédé le 9 sept. 2012 dans un accident de voiture dans le désert, à 160 kilomètres de Gao, l’émir national d’Aqmi a désigné Yahia Abou Hammam, le chef de la kabita AL Forquan (Alvourghan), comme émir de la région du Sahara et Abdelhamid Abou Zeid son adjoint.
AQMI a encore annoncé avoir désigné le mauritanien Mohamed El Amine alias Ould El Hocine alias Ould El Khodromi à la tête de la kabita El Forkane, (Alvourghan), en remplacement d’Yahia Abou Hammam.
Pour informations quatre katibas se trouvent au Sahel et composent l’émirat du Sahara, zone comprenant le sud de l’Algérie, le nord du Mali, le nord du Niger, et le nord du Tchad . Elles sont placées, au sein de l’état-major de l’organisation sous l’autorité de Moussa Bourahla, un cadre historique de l’organisation.
• La première Al-Moulithimoune où El Moulathamoune (la phalange des enturbannés) est dirigée par Mokhtar Belmokhtar jusqu'à sa destitution par l’émir national, implanté à Gao. Elle est dirigée aujourd’hui par le nigérien Djamal Okacha.
• La seconde Tarek ibn Zyad (le conquérant de l’Andalousie au VIIIe siècle) a été créée en 2007 par l’Algérien connu sous pseudonyme de Abou Zeid, de son vrai nom Mohammad Ghadir, son surnom local » le p’tit «, ancien militant de la section communale du parti (FIS) à Debdeb. Il est connu pour sa rigueur idéologique. La kabita est implanté dans le nord-est du Mali, le sud de la Libye, le Niger.
• La troisième Al Furqân (Le discernement) dirigé par l’Algérien Yaya Abou Al-Hammam jusqu'à nomination à la tête de la région du Sahara. Elle est dirigée depuis par le mauritanien Mohamed El Amine alias Ould El Hocine, né en 1981 à Nouakchott.
• La quatrième Al Ançar dirigé par Abu Abdekerim Tarki.
On doit noter que l’émir national prend maintenant le soin d’ouvrir le commandement des kabitas à des éléments non algériens, ce qui était la règle par le passé. Ce verrouillage de l’organisation n’était plus supporté par les jeunes combattants. Ce qui commençait par créer de graves disfonctionnements internes dans le mouvement.
Abou Hammam est le maitre de Gao et si Iyad Ag Ghali le reconnait comme responsable de la citée cela doit mis en relation avec le déces de Abdel Krim dit Kojak, qui a été tué dans les combats pour la prise de Konna. Abdel Krim avait rejoint Ansar Dine après avoir été le numéro deux du groupe du chef touareg Ibrahim Ag Bahanga.
Mali: les contingents africains en ordre de marche
MALI - Article publié le : lundi 14 janvier 2013 - Dernière modification le : lundi 14 janvier 2013
Le Niger envoie au Mali un bataillon de 500 hommes.
AFP PHOTO BORIS HORVAT
Par RFI
Les officiers supérieurs africains qui seront en charge du commandement de la force sous mandat des Nations unies étaient attendus à Bamako ce dimanche pour planifier la reconquête terrestre du nord du Mali avec les différents bataillons des pays engagés. Le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, le Bénin, le Togo participent, sous commandement du Nigéria. Les contingents de ses pays auront un rôle décisif. Certains ont été entraînés par des Occidentaux, particulièrement au Niger, pays qui craint la contagion terroriste et les groupes armés qui traversent le Sahel.
Niger : 500 hommes prêts au départ
Cela fait plusieurs semaines que le bataillon nigérien composé de 500 hommes attend le feu vert de l’Assemblée nationale pour entrer en action. Prépositionnés non loin de la frontière malienne, ils ont subi pendant plusieurs mois des entraînements intensifs par des forces spéciales occidentales.
Leur départ du Niger est imminent, assure-t-on. Le président Mahamadou Issoufou vient d’ailleurs de convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée nationale concernant le nord du Mali. Préparé à toute éventualité, l’état-major général des forces armées nigériennes a rassemblé plusieurs milliers de soldats le long de la frontière avec le Mali. Un important dispositif de sécurité quadrille également les montagnes de l’Aïr pour éviter que, dans leur fuite, les islamistes ne sanctuarisent ces lieux.
Un autre bataillon prêt à foncer au nord du Mali est celui du colonel malien Gamou. Les 500 soldats maliens réfugiés avec armes et bagages au Niger sont déjà prêts. Tous les permissionnaires ont d’ailleurs été rappelés pour la circonstance.
Sur le tarmac de Niamey, des avions militaires en provenance du Nigeria sont attendus. Aux côtés des drones français, des hélicoptères nigériens MI-21 et bien d’autres, dit-on, participeront par air à la libération du nord du Mali.
Le Bénin, dans un bataillon conjoint avec le Togo
Déjà présentes en République démocratique du Congo et en Côte d’Ivoire, les forces armées béninoises s’engagent sur le théâtre malien dans un bataillon conjoint avec le Togo. Selon le contre-amiral Denis Gbessemehlan, chef d’état-major général, le Bénin va déployer une compagnie d’infanterie motorisée, des policiers et des gendarmes. Les forces de ce bataillon bénino-togolais se retrouvent chacune de son côté en camp de cohésion, un ultime rassemblement de contrôle matériel et technique avant le déploiement.
La présence des forces françaises aux côtés de l’armée malienne a accéléré les choses auprès des autorités de Cotonou. Après son appel à Québec en direction de l’Otan et de toute la famille francophone, le président béninois Boni Yayi, dans un courrier adressé à son homologue français ce dimanche, se félicite du rôle de leadership qu’exerce la France en engageant ses troupes, conformément à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Sénégal apporte son aide
Le Sénégal a également annoncé qu'il allait déployer un bataillon de 500 hommes au Mali. Explications et précisions :
Colonel Abou Thiam
Porte-parole de l'armée sénégalaise
Ce seront des unités de combat et de soutien à la fois.
Écouter (01:08)
14/01/2013 par Ghislaine Dupont
Le Tchad dans l'attente d'une sollicitation officielle
La position de la diplomatie tchadienne n’a pas évolué. Jusqu’à ce dimanche soir, aucune sollicitation officielle n’a été reçue par Ndjamena pour envoyer des troupes au Mali. Le ministre des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, précise cependant que le Tchad soutient l’action de l’armée malienne, des pays membres de la Cédéao et de la France pour retrouver l’intégrité territoriale du Mali. « Nous avons reçu, comme les autres pays africains, l’appel de l’Union africaine, mais il n’y a pas de sollicitation spécifique », ajoute le ministre.
Selon des sources militaires, Paris a informé Njdamena avant l’intervention de ses forces au Mali. Les Tchadiens ont répondu que l’aéroport de la capitale, habituellement utilisé par l’armée française, reste disponible sans restrictions pour les opérations de l’armée française, qui a légèrement augmenté sa flotte, selon la même source.
Depuis vendredi, le président tchadien Idriss Déby a reçu de nombreux coups de fil de ses homologues de la sous-région. Mais comme il l’a indiqué depuis le début, le Tchad attend une sollicitation officielle de la Cédéao avant de décider d’envoyer ou non ses troupes.
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FICHE PAYS :
dimanche 13 janvier 2013
3000 Touaregs réunis à Tinzawatin disent privilégier le dialogue
13-01-2013
VENUS D'ALGÉRIE, DU MALI, DU GHANA, DE FRANCE, DU SÉNÉGAL, DE MAURITANIE,DU BURKINA FASO ET DU NIGER
http://www.letempsdz.com/content/view/83283/1/
3000 personnes, représentant les composantes et sensibilités de l'Azawad venues d'Algérie, du Mali, du Ghana, de France, du Sénégal, de Mauritanie, du Burkina Faso et du Niger ont participé à Tinzawatin Azawad au deuxième congrès ordinaire du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
Des communications ont été faites par différents intervenants, dont le président du collectif des étudiants de l'Azawad en Algérie et le porte-parole des populations réfugiées de l'Azawad.
A l'issue de ses travaux, le congrès qui s'est déroulé les 8, 9 et 10 janvier a procédé à la relecture des statuts et règlement intérieur ainsi qu'au renouvellement des différents organes politiques et militaires du MNLA. Deux conseils ont été mis en place.
Il s'agit du conseil révolutionnaire composé de 50 membres, qui est l'organe législatif et de régulation du MNLA, du conseil consultatif de quatre-vingt-dix membres composé de chefs traditionnels, de leaders religieux, de cadres et de femmes. Le congrès a en outre élu le secrétaire général du MNLA et président du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), en la personne de Bilal AG Acherif, et le vice-président du CTEA en la personne de Mahamadou Djeri Maiga.
Le congrès a demandé au président élu de mettre en place une équipe du CTEA de trente membres dans un délai de sept jours. Dans le communiqué final élaboré le vendredi 11 janvier en cours (jour du début de l'intervention militaire au Mali), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a réitéré qu'il «privilégie le dialogue et la négociation comme meilleur cadre de règlement du conflit qui oppose l'Azawad au Mali avant toute intervention militaire étrangère».
«Le congrès a approuvé la vision politique du mouvement pour le règlement définitif du conflit», est-il ajouté dans le communiqué. «Le MNLA demeure respectueux des conventions internationales et de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires et amis», écrit encore le Mouvement national de libération de l'Azawad, qui ajoute que «le congrès est déterminé à faire aboutir les aspirations de la nation de l'Azawad conformément à la plateforme politique du MNLA».
Le MNLA qui a élaboré ce communiqué, probablement quelques heures avant le début de l'intervention militaire en cours au Mali, écrit qu'il «loue les efforts de son Excellence Blaise Comparé, président du Faso, médiateur de la Cédéao dans ce conflit et perçoit la nécessité d'élargir cette médiation à un niveau régional et international». Le MNLA ajoute dans son communiqué que «le congrès condamne vigoureusement les exactions perpétrées par l'armée malienne sur les paisibles populations de l'Azawad».
«Il demande la mise en place d'une commission d'enquête internationale pour les crimes commis par le Mali contre les populations de l'Azawad de 1960 à nos jours», ajoute le MNLA. Le MNLA rejette, dans ce communiqué, l'extrémisme religieux, tout en restant attaché à la paix recommandée par l'Islam. «Le congrès a fortement apprécié les conseils des sages encourageant la nécessité de faire de l'Azawad une terre de paix, de cohésion sociale, de pratique de l'islam religion de tolérance et de non-violence dictée par nos oulémas reconnus par le peuple de l'Azawad»,
écrit effectivement le MNLA dans son communiqué. «Le MNLA remercie l'Algérie pour la facilitation de la tenue de ce congrès», écrit-il encore, ajoutant que «le MNLA adresse aussi ses remerciements et sa reconnaissance à tous les pays et organisations humanitaires qui nous ont apporté assistance et conseils en des moments difficiles dans notre parcours».
Mounir Abi.
Un dispositif militaire qui prend de l’ampleur au fil des heures
MALI / FRANCE - Article publié le : dimanche 13 janvier 2013 - Dernière modification le : dimanche 13 janvier 2013
L'opération militaire française au Mali entre dans une nouvelle phase
Un soldat français prépare un «Mirage 2000» avant un raid aérien.
REUTERS
Par RFI
L'opération militaire lancée vendredi au Mali contre les groupes islamistes a pris un nouveau tour ce dimanche 13 janvier. Après avoir stoppé l'avancée vers le sud des jihadistes, l'armée française, en soutien à l'armée malienne, a frappé les positions jihadistes au nord-ouest du pays et en particulier à Gao, le fief des Mujao.
Raids aériens à Gao
Les informations en provenance de Gao, la grande ville du nord-est du Mali, sont unanimes : de nombreuses bases jihadistes ont été détruites par des frappes aériennes françaises ce dimanche 13 janvier et les combattants du Mujao ont évacués la ville.
Principales cibles de ces raids : les dépôts de munitions et d'armes aux abords de Gao mais aussi le camp militaire des islamistes situé tout près de l'aéroport.
Le ministère français de la Défense a confirmé dans l’après-midi que quatre avions Rafale ont décollé de France avant de bombarder des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts de carburant constituants les bases arrière des groupes terroristes dans la région.
Des raids ont aussi eu lieu plus à l’ouest, à Léré. Selon plusieurs sources, la base militaire de cette ville au sud de Tombouctou était tenue par des islamistes depuis plusieurs semaines. Elle a été entièrement rasée.
Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, affirme que l'objectif de la France est de mener « une lutte implacable contre les groupes terroristes en réduisant leurs capacités partout où ce sera nécessaire ».
Témoignage d'un habitant de Mopti joint dimanche 13 janvier par téléphone
C’est un « ouf» général au niveau de la population de Mopti et de Sévaré… Les gens étaient vraiment inquiets après l’arrivée des islamistes à Konna.
Écouter (00:58)
13/01/2013
RFI
Côté français, l’opération Serval mobilise plusieurs centaines d'hommes venus de détachements en Afrique mais aussi directement de France. Des hélicoptères, une dizaine d'avions de combats, de ravitaillement et de surveillance aérienne sont mis à contribution. Les Mirages F1 et Mirage 2000 ont été utilisés dans un premier temps, et désormais les Rafale.
Le dispositif de renseignement a, lui aussi, été renforcé. Niamey devient rapidement une tête de pont capitale pour l'armée de l'Air française, d’où pourront décoller et atterrir les hélicoptères - Niamey étant la capitale régionale la plus proche du nord du Mali, à proximité de Gao.
Une opération à dimension internationale
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà promis une aide logistique et du partage de renseignement à Paris. Dans le même temps, la Misma, la force africaine de la Cédéao, se met elle aussi en place.
Le général nigérian Shehu Abdulkadir, qui coordonne la Misma, est déjà sur place à Bamako pour préparer l'arrivée des troupes africaines. Quatre bataillons nigérien, nigérian, togolais et burkinabè sont en alerte, soit au total 2 000 hommes. D'autres Etats africains membres de la Cédéao ont annoncé ce dimanche 13 janvier leur participation à cette mission africaine de soutien à l'armée malienne : le Sénégal et le Bénin. De son côté, le Tchad n'a pas exclu l'envoi de troupes.
Enfin, des militaires français sont également arrivés à Bamako pour sécuriser les ressortissants français dans la capitale. Une dizaine de gendarmes du GIGN sont également présents pour renforcer la sécurité de l'ambassadeur et des locaux diplomatiques français à Bamako.
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Exclusivité RFI : le récit du raid aérien français à Gao, au Mali
MALI - Article publié le : dimanche 13 janvier 2013 - Dernière modification le : dimanche 13 janvier 2013
Ravitaillement d'un avion de chasse «Mirage» en plein vol.
REUTERS
Par RFI
L’opération militaire de l’armée française en soutien aux forces maliennes contre les islamites qui tiennent le nord du pays en est à son troisième jour. Dimanche 13 janvier, pour la première fois, c’est le nord du Mali, fief des jihadistes, qui a été visé par l’aviation française, à Gao et dans la région de Kidal. Dans le même temps, la Grande-Bretagne a concrétisé sa promesse d'aide logistique à la France dans son opération militaire au Mali.
Les frappes aériennes visant les infrastructures des jihadistes à Gao resteront comme le premier raid au Mali mené depuis le territoire français.
Les quatre Rafale ont décollé de Saint-Dizier, dans l’est de la France, la base-mère des Rafale, pour une mission de huit heures et demie. Sous leurs ailes, des bombes de précision de 250 kilos. Les objectifs visés étaient des camps d’entraînement, des infrastructures, des dépôts de carburants. Au total, une vingtaine de bombes ont été larguées.
Les avions, accompagnés de leurs ravitailleurs, ont mis le cap vers Ndjamena, renforçant le dispositif français qui compte à présent douze avions de combat et cinq citernes volantes. La mission aura nécessité toute une série de ravitaillements en vol.
Avant de frapper leurs cibles dans la région de Gao, les Rafale ont survolé le Maroc et une partie de la Mauritanie. La ligne droite par l’Algérie aurait été un peu plus courte, mais la question du survol du territoire algérien par des avions armés est toujours une affaire délicate d’un point de vue diplomatique.
« Des raids en permanence »
Pour la seule journée de dimanche, l’armée de l’Air française a effectué une douzaine de missions de guerre. D’autres raids sont prévus cette nuit. Comme durant les opérations en Libye, des avions ravitailleurs américains, basés en Afrique de l’Ouest, pourraient venir soutenir l’armée de l’Air française.
Selon l'AFP, les avions français ont opéré des frappes dans la région de Kidal dans la soirée, « plus précisément à Aghabo » à 50 kilomètres de la ville, selon une source de sécurité régionale. Cette zone est une des bases d'Ansar Dine. « Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit, il y en aura demain », a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
La Grande-Bretagne concrétise son aide à Paris : un premier avion de transport militaire britannique devait quitter le Royaume-Uni aujourd’hui pour apporter une aide logistique et du matériel français au Mali.
C'est le premier signe concret de l'assistance promise par la Grande-Bretagne à l'intervention militaire française au Mali, mais il n'y aura pas d'engagement de soldats britanniques sur le terrain.
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13/01/2013 par Adrien Moss
Mali/Une guerre hasardeuse
M. Saadoune-Le Quotidien d’Oran
C’est désormais la guerre au Mali. Les Français la voulaient. Ils ont eu, à la faveur d’une offensive vers le Sud des djihadistes et d’Ançar Eddine, l’aval du Conseil de sécurité et une demande officielle d’aide de Bamako pour pouvoir la faire. Les islamistes bornés servent, une fois de plus, de repoussoir et d’arguments pour que des situations de 19ème siècle se reproduisent. C’est une guerre de «réinstallation», a lancé quelqu’un dans un raccourci significatif.En réalité, cette guerre à nos portes fait partie de la séquence non refermée de la Global War qui trouve une justification à tout dans l’action des djihadistes. Le discours français sur le risque d’un Etat terroriste sur le mode taliban est éloquent à ce sujet. L’autre élément à relever est la persistance des Occidentaux – malgré l’échec patent en Afghanistan – à croire que la supériorité technologique assure automatiquement la victoire militaire. Depuis vingt ans, cette supériorité technologique est plus ou moins tenue en échec. Elle a cependant parfaitement réussi en Libye, mais avec des dommages collatéraux gigantesques qui ont abouti à l’effondrement de l’Etat malien. Et à cette nouvelle guerre. L’armée française qui s’est retirée d’Afghanistan a donc, avec l’aval du Conseil de sécurité et des Etats-Unis, un nouveau théâtre d’opérations au Sahel. Cela permet au passage en ces temps de crise de réclamer de meilleures allocations budgétaires.
L’Algérie n’a pas pu empêcher cette guerre et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Ses efforts pour amener Iyad Ag Ghaly et Ançar Eddine à penser aux intérêts des Touaregs et donc à s’éloigner des groupes djihadistes – dont la présence a pour effet de légitimer toutes les interventions étrangères – ne semblent pas avoir été couronnés de succès. Iyad Ag Ghaly a fait un constat juste : à Bamako, on ne voulait pas discuter, on préparait la guerre. Il lui a apporté une très mauvaise réponse : attaquer au Sud avant le déploiement éventuel d’une force africaine. C’est une erreur stratégique plus grave que celle qu’a commise le MNLA en annonçant prématurément la naissance d’un Etat de l’Azawad. Ag Ghaly décide-t-il vraiment, est-il un simple paravent ? Toujours est-il qu’il est déjà dans la case nouvelle introduite par la dernière résolution du Conseil de sécurité, celle des «Maliens extrémistes du Nord» qui ne sont pas éligibles au dialogue.
Les buts de guerre des Français restent flous : on ne sait pas s’il s’agit uniquement de stopper la descente en pick-up des djihadistes ou de «reconquérir» le Nord. Mais c’est une guerre hasardeuse qui ne peut qu’accroître la déstabilisation de la région et y susciter – c’est quasi automatique – un afflux de vocations djihadistes. Que peut faire l’Algérie dont les efforts politiques – absolument justifiés – pour séparer les problèmes maliens de ceux posés par les organisations terroristes ont été entravés ? Comme dit l’adage, quand les éléphants passent, il faut attendre que la poussière retombe. L’urgence absolue – et on peut penser que les dispositifs ont été mis en place depuis des mois car cette guerre annoncée n’est pas une surprise – est de sécuriser les frontières. L’autre impératif est de ne pas se laisser entraîner dans une guerre décidée par la France. Car, n’en doutons pas, notre pays va être sollicité au nom de «l’antiterrorisme» à aller dans une guerre qu’il a tout fait pour éviter. Et il faut continuer, sans cesse, à attirer l’attention sur la nature politique du conflit au nord du Mali qui est celui de l’exclusion des Touaregs.
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5177899
13 janvier 2013
Mali: L’aviation française bombarde les positions du MUJAO à Douentza
ALAKHBAR (Nouakchott)-L’aviation française a bombardé dans la nuit de samedi à dimanche les positions du MUJA à Douentza situé dans le centre du Mali. La connexion à Internet s'est également interrompue dans certaines parties occupées par les islamistes.
Dans le même contexte, le porte-parole de Ançar Dine a confirmé que l'aviation française a ciblé ces dernières heures trois zones occupées par les jihadistes. Il s’agit de Konna qui constitue la ligne marquant la dernière avancée des islamistes vers le sud et de Douentza où sont concentrés des combattants du MUJAO.
La troisième zone est la ville de Léré près de la frontière avec la Mauritanie où des raids français ont ciblé hier les dépôts de munition des groupes armés, selon les populations locales.
Les mêmes populations constatent par ailleurs l’interruption de la connexion à l’internet.
rex4.alakhbar.info/5767-0-Mali-Laviation-francaise-bombarde-les-positions-du-MUJAO-a-Douentza.html
Mali: le MNLA ne veut pas que les forces de Bamako pénètrent dans le nord
Par AFP - Date: il ya 1 heure 36 réactions
DAKAR - Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), rébellion autonomiste touareg du nord du Mali, a demandé dimanche que les forces gouvernementales de Bamako qui affrontent avec un appui militaire les groupes islamistes armés dans le centrei, ne pénètrent pas dans le nord du pays.
Le MNLA attire l`attention de la communauté internationale que l`intervention armée étrangère contre les groupes terroristes ne doit pas permettre à l`armée malienne de franchir la ligne de démarcation entre l`Azawad et le Mali avant le règlement politique du conflit qui nous oppose, ouligne le MNLA dans une déclaration reçue par l`AFP à Dakar.
Le MNLA avait lancé en janvier 2012 une offensive dans le nord, avant d`en être évincé peu après par les groupes islamistes armés Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`islam). Très affaibli, le MNLA s`était engagé en décembre 2012 à cesser les hostilités et à négocier avec les autorités maliennes. Rébellion laïque, ce mouvement a cessé officiellement de réclamer l`indépendance pour ne plus plaider que le droit à "l`autodétermination" de l`Azawad.
L`Azawad est un immense territoire aride d`une surface équivalente à celles de la France et de la Belgique réunies, comprenant les trois régions
administratives de Kidal, Tombouctou et Gao. Dans son texte, signé de Bilal Ag Achérif, secrétaire général du mouvement, le MNLA ajoute: "c`est dans ce cadre que le MNLA s`impliquera pour le succès des opérations de lutte contre le terrorisme et cela minimisera les risques
des victimes civiles innocentes. Nous demandons à ce que la population civile de l`Azawad ne soit victime de l`intervention armée et qu`il n`y ait pas d`amalgame entre elle et les terroristes".
"Nous rappelons que le MNLA a toujours respecté ses engagements notamment la cessation des hostilités entre le MNLA et l`armée malienne et reste disponible aux négociations", a souligné le mouvement touareg.
Alors que la situation militaire était gelée, les combats entre armée malienne et groupes islamistes armés avaient repris cette semaine dans le centre du pays. A plus de 700 km de Bamako, Konna était tombée jeudi aux mains des jihadistes, provoquant l`intervention des forces françaises, qui bombardent depuis trois jours les groupes islamistes dans la zone.
thm/mrb/jms
Source: AFP
Commentaire:ce que je crois comprendre :
ce que je crois comprendre :
- que les islamistes sont financés et armés par nos alliés Qataris.
- que les démolitions de mausolées et autres coupage de main ressemble plus a des provocations genre agitation d’une cape rouge devant le nez du taureau (nous).
- que les Touaregs qui avaient une légitime revendication d’indépendance se sont fait doubler et vont être le dindon de la farce. Ce sont eux la véritable cible de l’intervention, ce sont eux qu’il faut mater at faire rentrer dans le rang.
- dans ce contexte, les islamistes ne sont que des marionnettes, à destination des opinions occidentales pour justifier une guerre contre les touaregs qui ne pourraient pas avoir de justification autrement.
- c’est donc une opération de police, de pacification, que la France engage en ses propriétés
Mali: Sans intervention, Bamako tombait aux mains des rebelles, affirme Paris
Par AFP - Date: il ya 1 heure 6 réactions
Des militaires français se préparent à quitter le Tchad pour rejoindre le Mali, le 13 janvier 2013. | REUTERS/HANDOUT
Sans intervention extérieure, les rebelles islamistes auraient fait tomber la capitale malienne en deux ou trois jours, a estimé, dimanche 12 janvier, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense dans le cadre de l'émission Le Grand Rendez-vous en partenariat avec Europe 1, Le Parisien et i>télé. Interrogé deux jours après le lancement de l'opération française "Serval" au Mali, Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France était "en guerre contre le terrorisme, où qu'il se trouve." "Il y a eu une accélération spectaculaire de l'action de ces groupes depuis jeudi" au Mali, a-t-il ajouté. "Si personne n'intervenait, c'est Bamako qui tombait deux ou trois jours après", a-t-il ajouté. "Il y avait nécessité d'agir de manière rapide."
Des raids aériens de l'armée française sont en cours au Mali pour "liquider" les groupes armés islamistes, a poursuivi dimanche matin le ministre. "Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit, il y en aura demain", a poursuivi le ministre, soulignant que l'avancée des groupes armés n'est pas "totalement empêchée".
"Concernant la voie est, aujourd'hui on peut dire que les différentes interventions que nous avons menées, y compris d'ailleurs les forces maliennes, ont permis de bloquer la progression.
Là c'est arrêté", a-t-il indiqué. "Concernant la voie ouest, des combats se poursuivent, ce n'est pas fini. Une opération ne se mène pas en deux jours", a poursuivi le ministre. "Les interventions sont toujours en cours et nous poursuivrons pour empêcher la progression vers le sud, ça c'est en partie fait, pas totalement, et permettre ensuite aux forces maliennes et aux forces africaines, de ce qu'on appelle la MISMA - c'est-à-dire le regroupement de plusieurs bataillons de pays africains qui vont apporter leur concours -, de reprendre leur marche en avant pour l'intégrité d'un territoire d'un pays ami", a ajouté le ministre.
La France qui a déployé depuis vendredi plusieurs centaines de ses soldats au Mali, opère par ailleurs la montée en puissance de son dispositif avec le déploiement d'avions de combat Rafale depuis leur base en territoire français.
Le Monde.fr avec AFP | 13.01.2013 à 08h18 • Mis à jour le 13.01.2013 à 12h57
Source: AFP
Mali: un haut responsable d'Ansar Dine tué dans les combats à Konna
Par AFP - Date: il ya 3 heures 50 minutes 32 réactions
BAMAKO - Un haut responsable du groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam), Abdel Krim dit Kojak, a été tué dans les combats ces derniers jours au Mali entre l'armée, appuyée par des troupes françaises, et les jihadistes, a-t-on appris dimanche de source sécuritaire régionale.
Les combattants islamistes ont subi un véritable revers avec la mort d'Abdel Krim dit +Kojak+, a affirmé cette source sécuritaire régionale. Selon elle, ce lieutenant du chef d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, a été tué dans les combats qui ont opposé vendredi et samedi l'armée malienne et ses alliés français aux jihadistes à Konna, dans le centre du Mali.
Ces combats ont fait 11 morts et une soixantaine de blessés dans les rang de l'armée malienne, selon le président malien Dioncounda Traoré. Un officier français, pilote d'hélicoptère, a aussi été tué.
Aucun bilan n'a été communiqué pour le camp des jihadistes, mais l'armée malienne a évoqué une centaine d'islamistes tués à Konna.
Ansar Dine est l'un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali depuis juin, avec les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Tous prônent l'application de la charia, au nom de laquelle ils commettent de nombreuses exactions.
Ansar Dine est surtout composé de Touareg maliens, comme son chef Iyad Ag Ghaly et Abdel Krim, membre de la tribu des Iforas (nord-est du Mali), âgé d'une quarantaine d'années.
Abdel Krim avait rejoint Ansar Dine après avoir été le numéro deux du groupe du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, en lutte contre les autorités de Bamako, mort en août 2011 dans des circonstances non élucidées dans un accident dans le nord-est du Mali.
(©AFP / 13 janvier 2013 10h48)
Source: AFP
Non au genocide des civils Touaregs
vale
Posté le 12/01/2013 à 23H10 sur Kidal info
Non au genocide des civils Touaregs
L'ONU doit mettre en place une force d'interposition entre les Touaregs de l'Azawad et le Mali du sud le plustot possible. Le langage genocidaire des responsables du sud Mali ne presage rien de bon.
Pourquoi la France entre en guerre au Mali
Pascal Riché | Redchef
Rue 89
Manifestation au Mali pour une intervention militaire internationale, le 8 décembre (Harouna Traore/AP/SIPA)
La France, craignant que le nord du Mali ne devienne, au cœur de sa sphère d’influence en Afrique, un sanctuaire de groupes terroristes, a décidé d’intervenir militairement, déployant vendredi des Mirages et des hélicotères de combats pour stopper une colonne de combattants avançant vers le sud.
Il s’agit, selon le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, de « stopper la menace terroriste ». Cette menace, a-t-il déclaré lors d’une courte intervention télévisée samedi matin, porte non seulement sur les pays africains, mais aussi « sur la France et l’Europe ».
L’intervention au Mali – qui a pour nom de code « Serval », du nom d’un félin africain – a été engagée après l’adoption, le 20 décembre, de la résolution 2085 par le Conseil de sécurité de l’ONU et après consultation des responsables des principales formations politiques françaises. La résolution de l’ONU « autorise le déploiement d’une force internationale au Mali », la MISMA.
Jean-Yves Le Drian lors de la conférence de presse, ce samedi matin (capture d’écran de BFMTV)
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a donné samedi matin une conférence de presse pour décrire la situation et évoquer l’autre opération militaire, engagée en Somalie pour libérer un agent de la DGSE (voir encadré). Selon lui, la menace en jeu est « la mise en place d’un Etat terroriste à portée de l’Europe et de la France, dans les mains de groupes proche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ».
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Comment le nord du Mali est devenu une zone dangereuse ?
Carte du Mali et de ses pays frontaliers
Le nord du Mali est occupé par des Touaregs rêvant d’indépendance. Certains d’entre eux sont arrivés de Libye après la chute de Kadhafi. Une offensive a été engagée en janvier dernier par des combattants indépendantistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).
Le 22 mars, le capitaine Amadou Aya Sanogo a pris le pouvoir à Bamako à l’occasion d’un putsch. Sanogo affirmait vouloir rétablir l’intégrité du pays, mais c’est l’inverse qui s’est produit : en moins de deux semaines, les forces du MNLA se sont emparées de la moitié nord du pays.
L’OPÉRATION EN SOMALIE
La France est également intervenue vendredi en Somalie, lors d’une opération commando au terme de laquelle on compte plusieurs morts. Un militaire français est mort, un autre disparu et l’otage qu’il s’agissait de libérer, Denis Allex (un agent de la DGSE), est également mort, selon Paris, vraisemblablement tué par ses geôliers. Du côté des ravisseurs, 17 combattants islamistes auraient été tués. Mais cette opération est distincte de l’intervention au Mali.
D’autres groupes, concurrents du MNLA, ont émergé dans la région, recrutant des combattants. Certains sont liés à AQMI, comme Ansar dine ou le Mujao. Ils ont occupé une grande partie de la région, y imposant la charia de façon souvent violente (châtiments corporels, restriction des libertés...).
Le problème dépasse la zone malienne : des groupes islamistes radicaux risquent de s’installer durablement dans la région sahélienne, de la Mauritanie au Nigeria.
La communauté internationale, à commencer par la France et plusieurs pays africains, se sont donc alarmés de ce qui se passait dans cette région instable. Une force militaire de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), regroupant 15 pays, est actuellement entraînée pour une intervention.
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Pourquoi la France est-elle intervenue vendredi ?
L’opération s’appelle « Serval », du nom du félin africain (Wikimédias commons)
Elle l’a fait à la demande du président malien, Dioncounda Traore, qui cherche à repousser une offensive des rebelles du nord : ils avaient capturé la ville de Konna jeudi et menaçaient de prendre Mopti (100 000 habitants). Avec l’appui de la France, l’armée malienne a repris Konna.
La France a déployé des hélicoptères jeudi après midi, sur décision du président français. Ils ont stoppé la colonne se dirigeant vers Mopti, mais un pilote français, visé par un tir nourri, est mort des suites de ses blessures, a annoncé Jean-Yves Le Drian.
Samedi matin, le ministre de la Défense a résumé ainsi la situation :
« La situation au Mali est grave. Elle s’est détériorée rapidement ces derniers jours. Les groupes terroristes, profitant des délais inévitables pour la mise en œuvre des décisions internationales, ont lancé une offensive qui vise à déstabiliser le Mali dans son ensemble. (...) Il fallait réagir avant qu’il ne soit trop tard. »
La prise de Konna par les rebelles, jeudi, posait abruptement la question de la crédibilité de l’ONU et de la France, et de leur capacité à aider un pays englué dans un conflit régional.
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Quelle est la sortie de crise envisagée ?
L’idée est de pousser le MNLA à négocier avec Bamako. En cas d’accord, il sera plus facile d’intervenir au nord du Mali contre les groupes les plus radicaux. Pour donner des chances à cette négociation, il fallait accroître la menace d’intervention militaire, d’où la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Les combattants islamistes du Nord entendent pour leur part faire dérailler le processus : d’où leur offensive vers le nord, jeudi.
Une solution politique : elle passe par des négociations, avec le MNLA et tous les groupes non-terroristes acceptant d’entrer dans un tel processus. Elle passe également par un processus de réforme constitutionnelle et de nouvelles élections au Mali.
Une intervention militaire internationale : la résolution de l’ONU ne précise pas de calendrier pour une intervention militaire forces de la CEDEAO doivent préalablement être formées, ce qui peut prendre plusieurs mois.
La taille du Mali comparée à celle de la France
Il faut s’attendre, à l’automne prochain, à une intervention coordonnée, visant à traquer les groupes islamistes les plus radicaux. Mais le terrain, semi-désertique, n’est pas simple à couvrir : il est grand comme la France
Les jeunes Touaregs ont créé une nouvelle comédie 'Tenere Show' présentant de façon sarcastique et ironique la situation actuelle en Azawad
Cette série parle entre autres des terroristes. Les gens impliquées et à l'origine de ce programme représentent toutes les personnes constituant le peuple de l'Azawad comme les Touaregs, les Arables, les Songhai. Je vous conseille vivement de jeter un oeil!
Mali : l'Etat français joue les Rambo en première ligne
Par Pellet Jean-Marc / La Coste / St Remèze /07700 / Occitanie par France
http://occitan-touareg.over-blog.com/article-mali-l-etat-fran-ais-joue-les-rambo-en-premiere-ligne-114312946.html
Samedi 12 janvier 2013
Mali : l'Etat français joue les Rambo en première ligne
L'État français joue encore au champion dans les conflits internationaux. Incapable de résoudre ses propres problèmes sociaux, économiques ou ethniques, il veut jouer au gendarme international. Comment expliquer que l'État français soutienne la création d'un État terroriste en "palestine" (État Arabe qui a officiellement comme but de jeter à la mer tous les Hébreux) et qu'il refuse le droit à l'autodétermination à l'ensemble des peuples de l'Azawad ? Sur cette terre, comme je l'écrivais il y a quelques mois, il se trouve non seulement des "sous-hommes" mais certainement aussi des "sous-peuples". Les Kurdes, les Touareg, les Basques, les Catalans et autres Occitans font partis de ces "sous-peuples" qui peuvent disparaître aux yeux de nos jacobins français de droite ou de gauche. L'incapacité de l'État français à entrevoir et donc à promouvoir une solution de type fédéral au Mali, mène à la situation actuelle. Oui la "France" a une responsabilité dans ce conflit militaire ; tout sauf la remise en question des tracés des frontières issus de la colonisation. Combien faudra-t-il de morts, militaires ou civils, pour qu'enfin l'intelligence prenne le dessus sur de purs intérêts économiques et politiques ? Quel est le Dieu qui a décidé in advertam aeternam que Bamako devait rester la capitale de cet ensemble multi-ethnique ? Quel Dieu a décidé que Niamey resterait éternellement la capitale de cet État artificiel qu'est le Niger ? Seuls de sordides intérêts peuvent expliquer ces terribles conflits. Il est temps d'arrêter ce double langage qui affirme que "tous les peuples sont égaux et ont tous ce droit inaliénable à devenir indépendant" quand, dans les faits, tous ces soi-disant pays démocratiques font le contraire. La stabilité du Sahel, comme les autres régions de notre planète, passe par cette acceptation première : tous les peuples sans État ont droit de se constituer en État autonome.
Précision : un peuple est différent d'un autre par la langue et rien d'autre. Pour le Mali les Songhaïs et les Touareg ont ce droit, pour le Niger les Toubous, les Touareg et les Djermas (Songhaï) ont aussi ce droit. Pour ce qui est des Haoussas, c'est différent car pour ceux qui l’ignorent le Nord Nigéria est Haoussa... À ce jour l'État français perdure dans sa vision colonialiste comme au bon vieux temps de la SFIO, et ce n'est malheureusement que par la lutte acharnée que les différents peuples encore sous sa coupe trouveront le chemin de la liberté. "Liberté Égalité Fraternité", trois mots vides de sens pour l'ensemble des peuples colonisés. JMP
Quelques liens pour la situation au Mali :
ministère de la Défense
libération
bruxelles2
francetvinfo
Réfugiés de l’Azawad : la lettre de la détresse absolue.
dimanche 13 janvier 2013
par Tamilla
Alors que les organisations humanitaires tirent la sonette d’alarme depuis plusieurs mois, certains médias, friands d’images sordides, préfèrent tendre caméras et micros à des terroristes islamistes qui font subir aux populations prises en otage les pires des "châtiments".
Entre malnutrition, paludisme, infections respiratoires et autres maladies sévissant d’une façon particulièrement sévère dans cette partie du monde, les réfugiés de l’Azawad doivent décidément payer le prix fort de la libération de leur territoire, en proie aux appétits insatiables de divers prédateurs.
En effet, depuis le début du conflit dans l’Azawad, ils sont près de 600 000 réfugiés à quitter leurs domiciles et fuir ce territoire. Si certains se sont déplacés vers la capitale du Mali, la plupart se sont plutôt installés dans les différents autres pays alentours au gré des conditions de circulation, de sécurité de la traversée, de la présence de possibilités d’accueil, etc.
Face à cet afflux de réfugiés, l’assistance humanitaire internationale peine toujours à s’organiser en raison de l’accumulation et de l’aggravation des problématiques dans cette région. La crise alimentaire secouant la région - avant même l’éclatement du conflit dans l’Azawad -, la sécheresse et les différents troubles ayant éclaté dans plusieurs pays rendent les mouvements de populations extrêmement importants, compliquant ainsi davantage l’organisation de l’aide.
L’exemple le plus parlant qui puisse témoigner de cette difficulté est probablement la situation chaotique que connait le camp de réfugiés à M’berra en Mauritanie. Depuis l’éclatement du conflit dans l’Azawad, ce camp, où les conditions semblent particulièrement difficiles, s’est vu, petit à petit, "vider" de ses réfugiés. Alors qu’ils étaient plus de 110 000 au début du conflit en janvier 2012, ils ne sont plus que quelques 54 000 réfugiés à continuer de vivre sur le site d’après les derniers chiffres du Haut-Commissariat aux Réfugiés.
Dès les premiers mois de leur installation sur ce camp, situé à une quinzaine de kilomètres de Bassiknou, à l’est de la Mauritanie, les réfugiés azawadiens ont signalé un certain nombre de difficultés.
Alyade, un jeune étudiant Touareg qui a vécu plusieurs mois dans ce camp avant de le quitter pour Nouakchott et que nous avons joint par téléphone, en dresse un portrait très sombre : absence d’abris pour de nombreuses familles après plusieurs mois d’installation ; absence de rationnement alimentaire pendant plusieurs semaines ; des chaines ou rangs humains allant jusqu’à mille personnes pour recevoir les rations dérisoires ; désœuvrement des jeunes et des enfants à défaut de disponibilité de structures pour leur prise en charge, etc.
La désorganisation de l’assistance internationale sur ce camp est telle que la tension est palpable entre les institutions de coordination des populations réfugiées et les institutions onusiennes et autres ONG intervenant sur le site. En effet, d’après des sources fiables, les populations réfugiées sont victimes de traitements à la limite de la légalité vis-à-vis du droit International. C’est le cas par exemple des jeunes étudiants ayant décidé de quitter le camp de M’berra pour la recherche de meilleures solutions pour eux et leurs familles dans d’autres villes de la Mauritanie notamment à Nouakchott.
Ces jeunes se sont vus refuser le statut de réfugié sans aucune raison alors qu’ils sont les seuls à même de venir en aide à leurs familles qui, dans les camps, ne trouvent pas de quoi se nourrir alors même qu’elles ont tenté de parer au manque de l’aide à travers le "système D" (vente de leur bétail, récupération et vente de bois, etc.). Outre la violence qui secoue leur territoire, ces jeunes doivent aujourd’hui faire face à une autre violence ; celle d’assister impuissants à la grande précarité économique et sociale que vivent leurs familles alors même qu’ils auraient la possibilité de les aider.
Après différentes tentatives de résolution des difficultés sur le site, les instances de coordination des réfugiés avaient récemment mené une action nommée "semaine camp mort" où la coordination a sensibilisé tout le camp de M’Berra et a décidé de n’accepter aucun service du HCR ou du Programme alimentaire mondial (PAM), en dehors des services de santé, liés à Médecins sans frontières (MSF). Elles reviennent à la charge en interpellant directement cette fois le Président mauritanien à travers une lettre ouverte on ne peut plus explicite quant aux conditions difficiles dans lesquelles des milliers de familles azawadiennes sont condamnées à vivre.
La situation particulièrement chaotique que connait le camp de réfugiés de M’berra doit rappeler à la communauté Internationale qu’elle doit faire face à sa responsabilité dans le conflit sévissant dans l’Azwad. Seule une aide à la construction d’un Etat juste et solide pourra permettre à tous les Azawadiens un retour à leur territoire pour y vivre dans la dignité et la stabilité à long terme.
Aussi, il convient ici d’appeler tous les Amazighs et leurs amis à venir en aide de toute urgence et de toutes les manières possibles aux populations de l’Azawad qui luttent pour vivre librement et sereinement sur leur territoire.
Nous rendons publique ci-après la lettre adressée au Président mauritanien en date du 11 décembre 2012 par les chefs de secteurs du camp de M’berra ainsi que le Porte parole de la coordination des réfugiés.
http://www.tamazgha.fr/Refugies-de-l-Azawad-la-lettre-de.html
La Rédaction
Les hélicoptères français font de nombreux morts dans les rangs de la coalition terroriste
Détails Créé Le Vendredi 11 Janvier 2013 19:31 Date de publication Écrit Par Ahmeyede Ag Ilkamassene
Iyad Ag Ghaly, leader de la secte terroriste Ansar A-Dine, et responsable de la mort de ses combattants
Comme annoncé dans notre dernière édition, la coalition terroriste a rapidement fait fondre les positions de l'armée telle une boule de neige au soleil. Face à la menace qui pesait sur la ville de Mopti, la France est venu au secours du Mali, une entité qu'elle avait déjà fabriqué de toute pièce en 1960. Pris de vitesses, les terroristes sont tombés sous les rafales des hélicoptères français.
Constatant la facilité avec laquelle elle a pris la ville de Kona, la coalition terroriste Ansar A-Dine, MUJAO, et AQMI à décidé de prendre rapidement les villes de Sevare, Diabally, et Mopti. Bien en sécurité à Tombouctou, Iyad Ag Ghaly et les leaders d'AQMI ont formés de groupes de terroristes avec pour objectif de prendre les villes de Sevare et de Diabally.
A ce moment précis, le Président malien Dioncounda Traoré a eu une longue conversation avec son homologue Français François Hollande. Au sortir de cette conversation, il a été décidé que l'armée française apportera un soutien immédiat à l'armée malienne qui était en état de décomposition avancée.
Pour la formalité, Dioncounda Traoré à transmis une demande officielle à la France lui demandant son intervention militaire. Quelques minutes plus tard, au moins quatre hélicoptères français sont intervenus sur les tronçons Komo-Diabaly et Komo-Sevare.
Ne s'entendant pas à cette arrivée française, la coalition terroriste a été prise de court. Selon les informations que nous avons pu recueillir, les hélicoptères français ont fait de nombreuses victimes dans les rangs terroristes.
Selon les sources, Kojak, le plus fidèle lieutenant de feu Ibrahim Ag Bahanga serait mort dans cette guerre qui ne lui appartient pourtant pas. Outre cet homme autrefois respecté dans l'Azawad, aux moins cinq (5) autres officiers Touareg qui avaient vendus leurs âmes à Iyad Ag Ghaly ont également péri dans les combats. Parmi les morts se trouveraient également des dizaines de jeunes désœuvrés qui se sont engagés dans un projet dont ils ignorent absolument tout.
A noter aussi que de nombreux Peulhs, Bambara, et ressortissants d'autres ethnies maliennes ont été tués dans les rangs terroristes.
La mort de ces personnes qui se sont laissé entrainer dans un projet machiavélique dont l'un des nombreux buts est détruire leur nation, l'Azawad, doit servir de leçons à tous et pour l'éternité. De toute évidence, cette opération n'est que le début du commencement de la guerre occidentale contre la coalition terroriste Ansar A-Dine, AQMI, et MUJAO. Nous demandons à tous les azawadiens pris en otage par ces organisations terroristes de déposer immédiatement les armes et de regagner la vie
civile.
http://toumastpress.com/actualites/dossier/terrorisme/895-helicopteres-francais-nombreux-morts-terroristes.html
Par Ahmeyede Ag Ilkamassene
Nous saluons l'initiative française même si nous déplorons l'inaction de la France pendant les neuf mois où les islamistes faisaient - et font toujours- régner la terreur dans l'Azawad. En effet, nous pourrions rapidement en déduire que la vie d'un malien du sud n'égale pas celle d'un malien du nord.P
Ishaq Wan Azawad
hoto:Cosmologie representant les 5 Sultanats Touareg
La France, si elle envisageait de poursuivre son intervention vers le Nord, ne doit pas occulter la question des civils. Il conviendrait dans ce cas -et cela est également valable quant à l'intervention de la Misma dans le Nord- de se faire entourer par des hommes qui connaissent le terrain et qui savent qui est qui. Je pense particulièrement aux Touareg, qui sont prêts depuis très longtemps et qui peuvent guider les troupes françaises ainsi que les troupes africaines.
Ne pas associer les Touareg à cette intervention dans l'Azawad reviendrait à cautionner des dérives prévisibles sur le terrain et des exactions sur les civils.
Ishaq Ag Al Housseyni
samedi 12 janvier 2013
Yvonne Van Driel Krol/
FB
Il y a des infos que font état de la mort de beaucoup de "tetes" des Jihadistes: Omar Ould Hamahah, Abdelkrim le Touareg (le plus important des Maliens dans AQMI), un certain nommé Kodjak, grand "officier" de feu Bahanga, certains anciens "colonels" maliens réintégrés ayant rejoint le MNLA puis Ansar Eddine de Iyad Ag Ghaly..
Communiqué final du deuxième Congrès Ordinaire du MNLA à Tinzawatene
Détails Créé Le Samedi 12 Janvier 2013 20:37 Date de publication Écrit Par 2ème Congrès Ordinaire Du MNLA
Grace à Moussa Ag Acharatoumane, conseillé spécial de Bilal Ag Acherif dans l'ancien CTEA (Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad), Toumast Press à pu se procurer une copie du Communiqué final du congrès de Tinzawatene quelques instants après sa signature.
Les 8, 9 et 10 janvier 2013, s’est tenue à Tinzawaten Azawad, le deuxième congrès ordinaire du Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA).
Après l’ouverture du congrès par le président du CTEA sortant, des communications importantes ont été faites notamment par les chefs de tribus, le chef d’état-major de l’armée, le représentant des bureaux régionaux du mouvement, la représentante des femmes, les représentants du MNLA à l’extérieur, le représentant des jeunes, le président du collectif des étudiants de l’Azawad en Algérie et le porte parole des populations réfugiées de l'Azawad.
Ont pris part à ce congrès plus de trois mille (3 000) participants constitués de l'ensemble des composantes et sensibilités de l'Azawad venues de l'intérieur et de l'extérieur (Ghana, France, Sénégal, Mauritanie, Burkina Faso, Algérie, Niger).
A l’issue de ses travaux, le congrès a procédé à la relecture des statuts et règlement intérieur ainsi qu'au renouvellement des différents organes politiques et militaires du MNLA.
Ainsi, il a mis en place:
- Le conseil révolutionnaire composé de 50 membres, qui est l’organe législatif et de régulation du MNLA
- Le conseil consultatif de quatre-vingt-dix (90) membres composé de chefs traditionnels, de leaders religieux, de cadres et de femmes.
Le Congrès a en outre élu le secrétaire général du MNLA et président du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) en la personne de M. Bilal AG ACHERIF et le vice-président du CTEA en la personne de M. Mahamadou Djeri MAIGA.
Le congrès a demandé au Président élu de mettre en place une équipe du CTEA de trente (30) membres dans un délai de sept jours.
Le MNLA privilégie le dialogue et la négociation comme meilleur cadre de règlement du conflit qui oppose l’Azawad au Mali avant toute intervention militaire étrangère.
Le congrès a approuvé la vision politique du mouvement pour le règlement définitif du conflit.
Le MNLA demeure respectueux des conventions internationales et de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires et amis.
Le congrès est déterminé à faire aboutir les aspirations de la nation de l’Azawad conformément à la plateforme politique du MNLA.
Le congrès loue les efforts de son Excellence Blaise Compaoré président du Faso, médiateur de la CEDEAO dans ce conflit et perçoit la nécessité d’élargir cette médiation à un niveau régional et international.
Le congrès condamne vigoureusement les exactions perpétrées par l’armée malienne sur les paisibles populations de l’Azawad.
Il demande la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour les crimes commis par le Mali contre les populations de l’Azawad de 1960 à nos jours.
Le congrès a fortement apprécié les conseils des sages encourageant la nécessité de faire de l’Azawad une terre de paix, de cohésion sociale, de pratique de l’islam religion de tolérance et de non-violence dictée par nos oulémas reconnus par le peuple de l’Azawad.
Le congrès appelle à instaurer un cadre de concertation et de réconciliation entre toutes les populations de l’Azawad.
Le MNLA remercie l’Algérie pour la facilitation de la tenue de ce congrès.
Le MNLA adresse aussi ses remerciements et sa reconnaissance pour tous les pays et organisations humanitaires qui nous ont apporté assistance et conseils à des moments difficiles dans notre parcours.
Le Congrès
Azawad Iyyan Ghass
FB/3 haratines arrêtés à nioro ce matin, un arabe lynché à mort bamako et plusieurs civils arrêtés dont un vieux qui était à l'hopital grabiel touré. voilà quelques debut "d'effets collatéraux" et le tableau de médailles du Mali après toutes ses défaites vis à vis des vrais terroristes
Le visage du soldat français abattu vendredi
Le visage du soldat français abattu vendredi
Par Malijet - Date: il ya 3 heures 11 minutes 1 réactions
Le lieutenant Damien Boiteux du 4e régiment d'hélicoptères de combat (RHC) de Pau a été mortellement blessé. Derrière-lui, un hélicoptère Gazelle tel que celui dans lequel il se trouvait au moment de sa mort.
Source: Malijet
La Russie critique l'intervention militaire française au Mali
Par Xinhua - 12/01/2013
Mikhaïl Marguelov, représentant spécial du président russe pour la coopération avec les pays d'Afrique.
MOSCOU - L'envoyé spécial de la Russie pour l'Afrique, Mikhaïl Marguelov, a indirectement critiqué samedi l'intervention militaire française au Mali, estimant que les Nations unies et l'Union africaine devraient prendre la tête des opérations contre les insurgés islamistes au Mali.
"Je pense que toute opération militaire en Afrique peut et doit être menée sous la direction des Nations unies et l'Union africaine", a déclaré l'émissaire russe.
"Seuls les Africains peuvent résoudre les problèmes africains", a-t-il souligné.
A la demande des autorités maliennes, la France a lancé vendredi une opération militaire en appui des forces armées maliennes pour stopper l'avancée des groupes terroristes et djihadistes vers le Sud du Mali et d'assurer la sécurité des 5.000 ressortissants français dans le pays. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) à laquelle appartient le Mali, a salué l'intervention militaire française au Mali et a annoncé l'envoi immédiat des premières troupes africaines au Mali.
Source: Xinhua
Des civils sont morts lors des combats au Mali
Par AFP - Date: il ya 1 heure 19 réactions
DAKAR - Des civils sont morts lors des combats à Konna (centre du Mali) entre l'armée malienne, appuyée par des militaires français, et des groupes islamistes, a affirmé samedi Human Rights Watch (HRW), citant des habitants de la zone.
Des habitants de Konna m'ont rapporté que dix civils sont morts pendant les combats, y compris trois enfants qui se sont noyés en essayant de franchir le fleuve Niger en quête de sécurité, a déclaré Corinne Dufka, une responsable à HRW, dans un message transmis à l'AFP à Dakar.
(©AFP / 12 janvier 2013 22h27)
Source: AFP
Mali : suivez les événements en direct
MALI - Article publié le : samedi 12 janvier 2013
Mali : suivez les événements en direct
Combattants du groupe Ansar Dine, le 7 août 2012.
AFP PHOTO / ROMARIC OLLO HIEN
Par RFI
La contre-offensive est engagée au Mali. Le président malien Dioncouda Traoré a promis vendredi une riposte cinglante et massive aux groupes armés jihadistes. L'armée malienne dit avoir repris le contrôle de la ville de Konna dans la région de Mopti qui était tombée jeudi aux mains des combattants islamistes. Elle a ainsi stoppé la progression des rebelles avec l'aide de l'armée française qui s'est officiellement engagée dans le conflit vendredi.
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
22h15 : David Cameron a proposé à François Hollande une assistance logistique aux forces françaises déployées au Mali. Le Premier ministre britannique a appelé le président français dans la soirée pour l'assurer de son soutien dans l'opération militaire visant à stopper l'avancée des islamistes.
« Le Royaume-Uni fournira une assistance militaire logistique pour aider à transporter rapidement vers le Mali des troupes étrangères et des équipements », précise le communiqué de Downing Street. Dans l'après-midi, David Cameron avait « salué l'assistance militaire que la France a fournie au gouvernement malien, à sa demande, pour arrêter cette avancée ».
21h30 : Selon l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, dix civils dont trois enfants seraient morts dans les combats à Konna. Les enfants se seraient noyés en tentant de traverser le fleuve Niger pour se mettre à l'abri des hostilités.
21h10 : Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, annonce le renforcement immédiat du plan Vigipirate pour les transports publics, les rassemblements de personnes et les bâtiments recevant du public.
A la mi-journée, les jihadistes affirmaient ne pas avoir complètement déserté Konna, comme le clame l'un des porte-parole d'Ansar Dine joint par RFI dans l'après-midi.
Senda Ould Bouamama, porte-parole d'Ansar Dine
On va combattre jusqu'au bout... Vous allez quitter le Mali et l'Afrique de la même manière que vous avez quitté l'Afghanistan!
Écouter (01:06)
12/01/2013
20h00 : Des militaires français partis de Côte d'Ivoire et du Tchad sont arrivés à Bamako.
19h30 : Le point complet de la situation en soirée avec notre correspondant à Bamako :
Correspondance de notre journaliste à Bamako
A Konna les combats sont terminés. Cependant, les civils restés sur place ont toujours peur et veulent aller vers le sud, mais ils craignent de prendre la route et d'être pris pour des jihadistes.
Écouter (01:02)
12/01/2013
18h50 : « Un coup d'arrêt a été porté à nos adversaires » au Mali, a déclaré François Hollande. « La France n'a pas d'autre but que la lutte contre le terrorisme », a précisé le président français.
Déclaration du président français François Hollande samedi 12 janvier au soir
Un coup d’arrêt a été porté et des lourdes pertes infligées à nos adversaires, mais notre mission n’est pas achevée.
Écouter (03:59)
12/01/2013
18h30 : Le président François Hollande ordonne le renforcement des mesures antiterroristes en France.
17 h : Un nouveau conseil de Défense sera réuni à l'Elysée, dimanche 3 janvier à 15h, par le président François Hollande.
CLIQUER POUR AGRANDIR
16h45 : Quelques dizaines de manifestants musulmans se sont rassemblés devant l'ambassade de France à Londres pour protester contre l'intervention militaire française au Mali.
16h25 : José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne a salué samedi à Marseille « la courageuse action des troupes françaises » au Mali et en Somalie, après avoir exprimé ses « sincères condoléances » pour les victimes.
16h20 : Le Niger annonce l'envoi d'un bataillon de 500 soldats pour participer à la force de la Mission internationale de soutien (Misma) au Mali.
16h15 : Selon le ministre ivoirien de l'intégration africaine, Ally Coulibaly, « les premiers soldats de la force ouest-africaine pourraient arriver dès dimanche » au Mali.
16h : Alger exprime son soutien « sans équivoque » aux autorités maliennes. « Il faut noter que c'est en toute souveraineté que le Mali a demandé l'aide de puissances amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme » a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Amar Belani.
15h : Selon l'état-major malien, les forces maliennes appuyées par des forces
françaises, ont pris le contrôle complet de la ville de Konna ce samedi
après de violents affrontements qui ont fait « une centaine de morts » dans les
rangs des combattants islamistes venus du Nord.
14h25 : Le Burkina va envoyer un bataillon de 500 hommes au Mali.
13h50 : Le président François Hollande reçoit José Manuel Barroso, le président de la
Commission européenne, pour évoquer la position de l'Europe sur le Mali.
13h : Les islamistes n'ont pas complètement déserté Konna. Certaines poches de jihadistes résistent encore dans le sud de la ville.
12h40 : L'armée malienne qui dit contrôler Konna affirme que les combats qui s'y sont déroulés ont fait une centaine de morts dans le camp des jihadistes. L'armée annonce poursuivre le ratissage de la ville.
12h30 : Un renfort de troupes françaises arrive actuellement au Mali en provenance d'un pays voisin.
12h20 : Des témoins rapportent avoir vu des dizaines de corps d'islamistes dans la zone des combats.
12h15 : Le président malien par intérim Dioncounda Traoré a remercié François Hollande pour l'intervention militaire de la France au Mali et faire « un point sur les opérations ».
12h00 : Le président malien Dioncouda Traoré reporte la visite qui était prévue mercredi à Paris, annonce l'Elysée.
11h20 : François Hollande annule son déplacement à Marseille, en raison de la situation au Mali. Un conseil de Défense est convoqué à l'Elysée à 15h.
Jean-Yves Le Drian
Ministre de la Défense
Des frappes aériennes sont intervenues cette nuit et ce matin sur plusieurs objectifs
Écouter (01:03)
12/01/2013 par RFI
11h15 : Un soldat français a été mortellement blessé lors d'un raid hélicoptère « contre une colonne terroriste » se dirigeant vers deux villes de la partie sud du Mali après la prise de Konna (centre) vendredi, annonce Jean-Yves Le Drian. « Dans ce combat intense, l'un de nos pilotes a été mortellement blessé », a précisé le ministre de la Défense.
11h10 : Déploiement de soldats français à Bamako depuis vendredi soir pour « protéger les ressortissants français », annonce Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.
10h : Jointe par RFI, une habitante de Konna décrit la situation pendant la nuit comme « l'enfer qui tombait du ciel ». Elle confirme que les troupes maliennes auraient pris la ville avec l'appui des hélicoptères français, infligeant des pertes aux jihadistes qui se seraient enfuis. La ville est bouclée, personne n'entre ou ne sort. Il y a peu d'électricité, ce qui complique notamment le chargement des téléphones portables.
9h : Les communications avec Konna sont interrompues. Incertitude sur la reprise des combats.
22h30 [vendredi 11 janvier] : L'armée malienne affirme contrôler une bonne partie de la localité de Konna qui était aux mains des islamistes. « Nous ratissons actuellement la localité de Konna. Nos hommes sont sur le terrain. Ils ratissent maison par maison », a déclaré à RFI le colonel Diarra, du bureau de presse de l'armée malienne.
Mali, l'inexorable décomposition d'une vitrine de la démocratie africaine
LE MONDE.fr
| 12.01.2013 à 11h55 • Mis à jour le 12.01.2013 à 14h10 Par Philippe Bernard
Moins d'une année aura suffi pour transformer le Mali, considéré depuis vingt ans par Paris comme une vitrine démocratique en Afrique francophone, en une poudrière islamiste menaçant l'Europe.
Le capitaine Amadou Sanogo (au centre) s'adresse à la presse, dans le camp militaire de Kati, près de Bamako, le 1er avril 2O12, au lendemain du pustch qui a débarqué le président Amadou Toumani Touré.
Au début de 2012, le palais de Koulouba, sur les hauteurs de Bamako, où est installé le placide président, Amadou Toumani Touré, dit "ATT", ne résiste pas à un triple ébranlement : la chute de Mouammar Kadhafi marquée par le retour au pays de milliers de mercenaires maliens surarmés jusque-là fidèles au colonel libyen, le terrorisme islamiste qui, à plus de mille kilomètres au nord, gangrène le Sahara et enfin la rébellion touareg qui menace l'unité territoriale de l'ancien Soudan français.
Prenant prétexte de la passivité du pouvoir à endiguer cette crise multiforme, les hommes du capitaine Amadou Sanogo prennent et pillent Koulouba dans la nuit du 21 au 22 mars. Sous couvert de "redresser la démocratie et restaurer l'Etat", ils suspendent la Constitution et dissolvent "toutes les institutions". Leur putsch révèle le degré de pourrissement d'un régime dont l'armée impuissante et corrompue ferme les yeux sur le trafic de cocaïne et a laissé les katiba d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) prendre possession de l'immense partie saharienne du pays où se multiplient les enlèvements d'occidentaux.
LE PUTSCH DE MARS 2012 ACCÉLÈRE LA PARTITION DU PAYS
La rébellion n'est pas forcément impopulaire dans la société malienne : elle s'appuie sur un sentiment d'humiliation et de frustration, sur fond d'islamisation rampante de la société. "ATT" avait dû retirer sa réforme libérale du code de la famille sous la pression de manifestations de masse favorables à la charia. Mais au lieu de rétablir l'unité nationale comme promis, le putsch accélère la partition du pays : dès le début avril, les groupes islamistes alliés à AQMI et les rebelles touareg prennent le contrôle des trois régions désertiques du nord : les villes de Kidal, Gao puis Tombouctou tombent et sont coupées du reste du pays.
A la mi-avril, Dioncounda Traoré, le président de l'Assemblée nationale, est investi président par intérim après la démission d'"ATT" obtenue par les médiateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Mais la menace de "guerre totale et implacable " au Nord brandie par le fragile président reste vaine. A la fin de juin, les islamistes d'AQMI alliés aux combattants du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et à ceux d'Ansar Eddine chassent les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et conquièrent le nord du Mali. Ils imposent la charia – lapidations et mutilations se multiplient – et détruisent des mausolées de saints musulmans à Tombouctou dont ils considèrent la vénération comme idolâtre.
LES ISLAMISTES ONT DES SOUTIENS PARMI LA POPULATION DU SUD
L'indignation internationale aide les efforts de la France pour obtenir une intervention militaire. Mais Paris ne veut pas apparaître au premier plan, et les Etats-Unis, qui soulignent la faiblesse des institutions maliennes, sont réticents.
Le 4 septembre, le chef de l'Etat malien par intérim "sollicite" officiellement l'aide de la Cédéao. Et le 26 septembre à New York, la France organise une conférence sur le Sahel, deux jours après que Bamako a enfin demandé officiellement l'intervention des Nations unies. La décision prévoit l'envoi de 3 300 militaires fournis par les Etats de la Cédéao. La résolution qui prépare ce déploiement, est adoptée le 12 octobre. Elle considère que la situation au nord du Mali constitue "une menace pour la paix et la sécurité internationale". Le texte donne quarante-cinq jours aux pays de la région pour définir un concept crédible d'intervention militaire. Dans ce contexte d'atermoiement, les putschistes de Bamako s'agitent et contraignent le premier ministre Cheick Modibo Diarra à démissionner le 11 décembre. L'ONU tarde à donner son feu vert à l'envoi de troupes et ce n'est que le 20 décembre qu'une résolution dans ce sens, mais sans calendrier précis, est adoptée à New York.
Dans ce contexte de flou diplomatique, c'est le terrain qui va parler. Déjà maîtres du Nord, les islamistes ambitionnent de conquérir le reste du territoire malien, où est concentré l'essentiel de la population. Leurs bandes armées passent à l'offensive jeudi 10 janvier, déclenchant l'intervention française. Mais il n'est pas sûr que les militaires puissent à eux seuls dénouer la situation malienne : les islamistes comptent aussi des soutiens parmi la population du Sud, frustrée par des années de promesses non tenues par la démocratie et un Etat aujourd'hui effondré.
Philippe Bernard
Crise au Mali
Hollande : l'opération militaire au Mali "n'a pas d'autre but que la lutte contre le terrorisme"
Mali : après la mort rapide d'un officier, l'opération militaire s'annonce compliquée
Intervention au Mali : le plan Vigipirate bientôt renforcé en France
Édition abonnés Contenu exclusif
François Hollande engage l'armée française dans le conflit malien
Large consensus politique sur l'intervention française au Mali
Au Mali, les islamistes passent à l'offensive
Mali – Opération Serval : les combats à venir s’annoncent très durs (actualisé)
12 janvier 2013 Jacques Frère
Des marsouins du 21e RIMa du dispositif Épervier s'apprêtent à sécuriser Bamako
Cette semaine, les groupes islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Ansar Dine ont uni leurs forces pour lancer, jeudi, hors de leurs bastions touaregs du nord du pays, une offensive coordonnée vers le sud du pays, vers la capitale malienne Bamako. Forts de plusieurs milliers de combattants, ces jihadistes ont rapidement mis en déroute l’armée malienne, ce qui a obligé le gouvernement de ce pays à appeler la France, partenaire privilégié dans la région, à intervenir. En 48 heures, Paris a monté une opération au moyen de forces prépositionnées notamment au Tchad, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire et a ainsi pu stopper la progression islamiste sur trois axes de pénétration en direction du Sud-Mali. Les combats ont été particulièrement violents, un officier français a même été tué. Cela préfigure un conflit très dur face à un adversaire tenace, motivé et bien équipé.
Les principaux accrochages et attaques air-sol ont eu lieu dans le secteur du carrefour routier de Konna, ces dernières 24 heures, où on décompte plusieurs centaines de véhicules légers détruits ; les forces maliennes évoquent une centaine de tués du côté des jihadistes. Depuis vendredi, l’aviation française aurait frappé à maintes reprises des positions supposées des groupes armés islamistes, occasionnant dans la ville de nombreuses destructions (source). Plusieurs frappes au moyen de 4 Mirage 2000 D armés de bombes de 250 kg (de même que des bombes guidées laser GBU-12 Paveway-II et GBU-49 Enhenced Paveway-II) ont eu lieu sur Goundam, au sud-ouest de Tombouctou, importante base jihadiste sahélienne où se trouvaient encore des éléments de l’armée malienne.
Selon le chef des opérations militaires maliennes, le colonel Oumar Dao, des soldats français, sénégalais et nigérians sont en appui dans la ville de Sévaré. Des troupes françaises sont donc déjà bien engagées au sol dans le secteur.
Dans la journée de samedi 12 janvier, un second groupe de pick-up armés a été repéré près de Léré, non loin de la frontière mauritanienne et a été immédiatement pris pour cible par l’aviation française. Bien équipés et armés, motivés et aguerris, extrêmement mobiles et souvent imprévisibles, les Touaregs islamistes disposent en plus de leurs pick-up armés de plusieurs dizaines de petits blindés du type BRDM, prises de guerre sur les forces régulières maliennes de ces derniers mois. Certains d’entre eux bénéficient même d’armements modernes issus des stocks de l’ex-armée libyenne de Kadhafi, laissés à l’abandon par l’OTAN après la chute du Guide.
Après l’accrochage meurtrier contre des hélicoptères Gazelle dans la journée de vendredi, qui a coûté la vie au lieutenant Damien Boiteux (41 ans) du 4e RHFS, des hélicoptères d’attaque Tigre sont attendus à Ouagadougou.
Il semblerait, néanmoins, que même pour ce type d’opération, sur un secteur géographique que nos militaires maitrisent parfaitement et face à un adversaire tout de même moins puissant qu’eux, bien qu’il ne faille pas le sous-estimer, la France ne dispose pas de moyens suffisants pour mener à bien sa mission. A tel point que Washington envisage de fournir aux forces françaises engagées dans l’opération Serval des « moyens logistiques » et des drones d’observation.
La situation au Mali s’est dégradée après la chute de Mouammar Kadhafi, renversé à la suite de l’opération de l’OTAN en Libye à l’initiative de Nicolas Sarkozy, alors président de la République (avec le soutien du socialiste Hollande et de ses semblables). Le départ des Touaregs, qui bénéficiaient de la protection de l’ancien dirigeant libyen, vers le nord du Mali a intensifié le séparatisme dans ce pays, entraînant l’apparition, en avril 2012, de l’Etat autoproclamé d’Azawad qui occupe actuellement les deux tiers du territoire malien, véritable zone grise définie comme un « Sahélistan ».
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