jeudi 26 juillet 2012


MALI - 
Article publié le : jeudi 26 juillet 2012 - Dernière modification le : jeudi 26 juillet 2012

Mali : Cheick Modibo Diarra peine à former un nouveau gouvernement

Cheick Modibo Diarra, Premier ministre malien.
Cheick Modibo Diarra, Premier ministre malien.
REUTERS/Thierry Gouegnon

Par RFI
Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra poursuit des consultations en vue de la formation du nouveau gouvernement qui doit en principe être connu avant le 31 juillet, mais entre ceux qui ne veulent pas du maintien du Premier ministre à son poste, et ceux qui le souhaitent, cela s'annonce difficile.


NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
Cheick Modibo Diarra poursuit ses consultations en vue d’une formation du gouvernement. Les partis politiques ont même déjà déposé des noms de ministrables mais le chef de gouvernement de transition est obligé de voir la réalité en face. Et cette réalité révèle qu’il y a deux plans. Pour le plan A, Cheick Modibo Diarra n’est plus Premier ministre de la future équipe. C’est en tous cas ce que réclame ici une coalition de partis politiques et d’associations réunis au sein du FDR, Front uni pour la démocratie et la république.
Pour le plan B, une autre coalition dénommée CSM, la Convergence pour sauver le Mali soutient plutôt le maintien du Premier ministre à son poste. Un des responsables de la CSM, explique qu’il faut une union nationale autour des organes de la transition, à savoir le président de la république par intérim, le Premier ministre et l’Assemblée nationale.
Alors que le débat n’est pas encore tranché, on parle de plus en plus du retour à Bamako du président de la transition Diacounda Traoré. Actuellement en soins en France après l’agression dont il a été victime, ses partisans le considèrent toujours comme le maillon essentiel de cette période de transition très sensible.

Réflexion sur une nouvelle stratégie
Des responsables de la rébellion touarègue du MNLA, Mouvement nationale pour la libération de l’Azawad, évincé du nord du Mali par des groupes armés islamistes, se sont retrouvés les 24 et 25 juillet à Ouagadougou au Burkina Faso pour tenter de définir la nouvelle stratégie de leur mouvement. La reconstruction du mouvement où des leaders aux convictions différentes cohabitent s'annonce bien complexe.
Réunions à huis clos, silence des leaders. Affaibli depuis la cuisante défaite de Gao, le MNLA, a plus que jamais besoin de soutiens étrangers : « Nous sommes prêts à accepter l'appui d'une force de la Cédéao sur notre territoire du Nord », affirme l'un des porte-parole « pour lutter contre nos deux ennemis : Aqmi et le Mujao ». « Ces groupes terroristes ne tiennent que les villes de Gao, Tombouctou et Kidal », explique un cadre militaire. En attendant des moyens humains et techniques, notre stratégie actuelle, c'est de les laisser s'empêtrer avec les populations ».
Les hommes forts du MNLA ne s'accordent pas, par contre, sur la position à tenir vis à vis de l'influent Iyad Ag Ghali. Lorsque l'un des membres du bureau politique affirme «le chef d'Ansar Dine est un touareg comme nous, son groupe n'est pas une organisation terroriste », il se voit contredit par un autre participant aux discussions : « Depuis les combats de Gao, Iyad c'est notre ennemi ».
Ces divisions compliquent en tout cas le renouveau du MNLA et s'ils sont prêts à discuter avec la Cédéao, voir avec Bamako, les cadres du mouvement refusent néanmoins de revoir leur principale revendication : « l'indépendance de l'Azawad n'est pas negociable », affirme l'un des leaders politiques.
Une position radicale qui risque pourtant une fois de plus, de bloquer tout appui extérieur.

Après cette réunion dans la capitale burkinabè, le porte-parole du MNLA en France, Moussa Ag Assarif a déclaré à RFI que son mouvement ne participera à aucun gouvernement du Mali. Il se dit en revanche prêt à la négociation avec les autorités légitimes du Mali. En ce qui concerne la situation dans le Nord, il indique que le MNLA est disposé à combattre « les groupes terroristes» aux côtés des troupes que la Cédéao envisage d'envoyer au Mali.

Moussa Ag Assarif
Porte-parole du MNLA, Mouvement national pour la libération de l'Azawad
 
26/07/2012 par RFI

Sur le plan des droits de l'homme, la situation n'est pas reluisante selon les ONG. Tortures, mauvais traitement des détenus, disparitions forcées, les exactions à l'encontre des soldats qui ont participé le trente avril dernier au contre-coup d'Etat au Mali sont de plus en plus documentées par les ONG. Human Rights Watch accuse « des soldats fidèles » au capitaine Sanogo, auteur du putsch, d'en être « responsables ». Des informations recoupées également par Amnesty International. Gaëtan Mutu, chercheur au sein de l'organisation qui rentre tout juste de Bamako, en témoigne.

Gaëtan Mutu
Chercheur à Amnesty International
Les disparitions sont un crime. Le Mali a ratifié la convention sur les disparitions. Il doit répondre sur cette question.
 
26/07/2012 par Nathalie Amar
TAGS: CHEICK MODIBO DIARRA - DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI
FICHE PAYS :

Le MNLA veut reconquérir ses positions

BBC/Afrique
Dernière mise à jour: 26 juillet, 2012 - 14:24 GMT
MNLA
Les rebelles Touaregs ont été supplantés par les islamistes dans toutes les grandes villes du Nord Mali.
Dans une interview à notre correspondant à Ouagadougou, le porte-parole du MNLA, Moussa Ag Assarid affirme que son mouvement est toujours sur le territoire de l’Azawad et tient toujours plusieurs localités.
Des cadres et des dirigeants de la société civile ont planché ces deux derniers jours à Ouagadougou sur une plateforme politique de règlement du conflit qui les oppose aux autorités maliennes.
Les revers enregistrés ces derniers temps sur le plan militaire ne semblent avoir en rien entamé la détermination du mouvement à revendiquer l’indépendance de l’Azawad.
Le MNLA travaille à la récupération des positions qu’il avait abandonnées pour ‘‘éviter un bain de sang’’ à la population a indiqué Ag Assarid.
Le mouvement rebelle touareg se considère comme le seul interlocuteur légitime et se dit prêt à aller à la table de négociation avec les autorités de Bamako, sous l’égide de la CEDEAO et de la communauté internationale.
Contre la présence des islamistes dans le nord Mali, Ag Assarid affirme que le MNLA est ‘‘prêt à s’allier à n’importe quelle force de n’importe quel pays’’, à l’exception toutefois de l’armée malienne.
A défaut, le MNLA sollicite de la CEDEAO et de la communauté internationale des moyens logistiques pour combattre les islamistes.
‘‘Nous avons les moyens humains’’, a conclu Moussa Ag Assarid.

mercredi 25 juillet 2012

Mali - La rébellion touareg exclut d'entrer dans le gouvernement malien

Mali - La rébellion touareg exclut d'entrer dans le gouvernement malien

mercredi 25 juillet 2012

Algérie : Huit terroristes tués aux frontières avec le Mali


ALGER (Xinhua) - L’armée algérienne a tué dans la nuit de lundi à mardi huit terroristes, dont un chef terroriste, à la frontière algéro-malienne, ont rapporté mercredi les medias locaux.
Citant des sources bien informées, le quotidien algérien Al Khabar, a indiqué que des hélicoptères militaires ont bombardé un convoi qui transportait les terroristes au moment où ils s’ apprêtaient à s’emparer des véhicules d’une société nationale.
Cette opération, qui aurait duré quatre heures, a été conduite par au moins 100 éléments issus d’unités d’élite et d’unités opérationnelles.
Le groupe terroriste, appartenant à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et étant en provenance de la localité de Anou Slimane, au nord du Mali, a été neutralisé au niveau de Timiaouine dans la province d’Adrar, à 1 400 km au sud-ouest d’Alger.
Dans cette opération, l’armée a également récupéré des armes et documents en rapport avec l’organisation terroriste.
Les corps de deux membres du groupe terroriste ont été transférés à Alger pour des analyses ADN, selon la même source.
Depuis la proclamation d’indépendance en avril dernier de l’Azawad par les rebelles touaregs, des troupes algériennes ont été déployées aux frontières avec le Mali, une démarche visant à contrecarrer toute incursion éventuelle des islamistes.
Fin avril, un groupe de terroristes appartenant au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), une aile dissidente d’AQMI, ont été éliminés par l’armée algérienne à Tin Zaouatine, près de la frontière/
http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve12341

mardi 24 juillet 2012

Intervention militaire au Mali : troisième échec de la CEDEAO à l’ONU

Par 18 réactions   Article lu 1350 fois (actualisé toutes les 30mn)
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Les chefs d'état de la CEDEAO Les chefs d'état de la CEDEAO
Les Nations unies viennent de repousser à nouveau l’éventualité d’une intervention militaire au Mali en privilégiant une solution diplomatique en lieu et place d'une action militaire.

Cette position de l’organisation internationale, qui sonne comme un troisième échec de la CEDEAO et de l’UA, intervient au moment où ces deux organisations régionales sont favorables à une intervention militaire par l'envoi d'au moins 3000 soldats pour affronter les milices armées et les groupes terroristes qui contrôlent le nord du Mali.
Insister sur la priorité du dialogue, tel a été le message de l'ONU, dont le représentant spécial du secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, avait énoncé jeudi dernier en ces termes: «Le dialogue est la priorité pour résoudre la crise au Mali», tout en soutenant que «la mise en place d'un gouvernement représentatif est incontournable pour la recherche d'une solution».
Animant une conférence de presse au Palais des Nations à Genève, Djinnit a tenu à rappeler que «l'unité et l'intégrité territoriales du Mali sont menacées par les velléités de sécession de certains groupes et par les agissements de groupes terroristes dans la région».

Pour lui, l'arrivée en grande quantité d'armes en provenance de la Libye constitue également une sérieuse menace et une troisième inquiétude.
Toujours selon lui, «des efforts doivent être fournis pour mettre en place un gouvernement représentatif et devant être déployés pour impliquer les institutions maliennes dans la recherche d'une solution au Mali».

Justement, concernant ce gouvernement inclusif que tous appellent de leurs vœux, le Premier ministre a lancé, la semaine dernière, un appel pour la mise en place d’une commission représentative afin d’amorcer le dialogue entre tous les Maliens. Le Chef du gouvernement avait donné les contours de ce dialogue qui doit inclure sans exclusive les représentants de toutes les forces vives du pays : partis politiques, société civile, notabilités…

Un appel intervenu avant son déplacement au Burkina Faso afin d’exposer son initiative et prendre connaissance de la feuille de route élaborée par la CEDEAO qui s’est éloignée de l’option militaire.
Cela dit, l’intervention militaire souhaitée initialement par la CEDEAO avec le soutien de certains pays voisins du Mali n’est pas évacuée complètement même si le Conseil de sécurité l’a repoussée à trois reprises estimant son premier projet de résolution beaucoup trop imprécis, tout en l’appelant à revoir sa copie.

Il en demeure pas moins que l’organisation ouest-africaine reste toujours campée sur sa position d’envoi de troupes de sécurisation des organes de transition et sur sa menace de représailles contre les séparatistes du MNLA et les autres groupes terroristes afin de rétablir l’ordre constitutionnel et chasser les intrus et libérer le nord du pays.
Malheureusement, une fois de plus, la CEDEAO vient de subir un nouveau revers.

En tout cas, c’est ce qui ressort clairement des déclarations du représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu,  qui a regretté le fait que la CEDEAO, qui demande depuis plusieurs semaines une résolution en faveur d'une intervention au Conseil de sécurité, qui a, à plusieurs reprises, temporisé en demandant plus de précisions à l'organisation,  n’a ni les moyens ni la stratégie pour le déploiement de sa force militaire.
Saïd Djinnit, qui rejoint ainsi le secrétaire d'État adjoint chargé des Questions africaines, Johnnie Carson, estime qu’une telle intervention militaire peut s’avérer une “entreprise très lourde pour la CEDEAO”, qui devrait être “préparée très soigneusement et disposer de ressources en conséquence”.

Par cette manière diplomatique de bloquer l’intervention militaire au Mali, l’ONU ne veut pas supporter une partie des ardoises salées d’un déploiement des milliers de soldats qui vont être engagés dans une aventure dont nul ne sait la fin des opérations.
Car, donnant à sa caution pour un tel déploiement, l’Onu s’engage de facto à soutenir financièrement certaines dépenses que la CEDEAO et l’Union africaine ne peuvent pas seules supporter.

Autres reverses formulées par le représentant spécial de Ban Ki-moon pour écarter, pour l’instant, l’intervention militaire, font référence au revirement et à la tension politique dans certains pays de la sous région considérés comme des puissances régionales.
Si s’agit d’abord du voisin sénégalais qui a pris du recul face de ses troupes au Mali. Ce pays, qui est impliqué fortement dans la crise malienne, a répondu par la négative à l’appel de la CEDEAO d’envoyer ses soldats au Mali.

Son président   Macky Sall, lors de son récent séjour à Paris, a clairement affirmé : "Notre pays a des troupes en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et nous sommes également dans la force en Guinée- Bissau, nous ne pouvons pas être au Mali (...) Nous sommes déjà sur tous les fronts et avons du mal à couvrir".

Alors que le Sénégal a décliné l’offre, le Nigeria, premier fournisseur en hommes pour cette force, souffre lui aussi de deux handicaps majeurs. Les critiques sévères sur le comportement de ses soldats opérant dans les contingents de l’UA et la situation interne du pays ne permettent pas la mobilisation d’autres éléments. En effet, le nombre d’attentats commis par la secte intégriste Boko Haram, le groupe terroriste nigérian, a sensiblement augmenté cette année obligeant les autorités à prendre des mesures supplémentaires pour y faire face.

Raison pour laquelle l’ONU a demandé, dans le sillage de son rejet de résolution réclamée par la CEDEAO avec le soutien de puissances occidentales, notamment la France, “des précisions supplémentaires sur les objectifs et conditions d’une éventuelle opération armée”.
Tout plaide alors pour la solution politique, comme soutenu par l’Algérie avec les pays du champ ainsi que l’Union africaine que la résolution du Sommet des chefs d’État a largement appuyée.

Il reste cependant à Bamako d’agir dans le sens envisagé et d’entamer le dialogue avec “toutes les parties maliennes” pour sortir de cette crise qui menace de déborder sur les pays voisins.
Par Mohamed D. DIAWARA
Source: Info Matin

Les hommes influents d’Ansar Dine : Qui sont-ils ?

Depuis le mois de mars, les Maliens ont découvert ce mouvement qui se présente comme le « défenseur de la religion ». Sil’ on sait un peu a propos de ce mouvement qui veut imposer son idéologie au peuple malien, on en sait moins des hommes qui le composent a part son chef ou du moins le « Cheikh » IYAD AG AGHALI. Nous vous présentons les indispensables d’Ansar dine.

Iyad Ag GHALI leader Ançar Dine Tombouctou
Le numéro 1 : IYAD AG AGHALY
L’homme est bien connu par l’opinion nationale, internationale ainsi que des chancelleries occidentales, ses liens avec Al-Qaeda ne sont plus à démontrer. Il est un ancien chef rebelle, ancien conseiller à la présidence de la République du Mali et ex conseiller consulaire en Arabie Saoudite. D’ailleurs c’est là qu’il aurait épousé les idées fanatiques et extrémistes. Il a fondé Ansar Dine au début de l’année 2012 lorsqu’on lui a refusé le commandement militaire du MNLA. Ayant plusieurs contacts avec les émirs d’AQMI, il n’a pas eu de mal à renouer ses liens avec « l’internationale terroriste ». C’est lui le Cheikh d’Ansar Dine, c’est le « big boss » et le commandant idéologique et militaire.
Le numéro 2 : ALGHABASS AG INTALAH
Cet homme très discret est présenté comme le numéro 2 du mouvement. Ce n’est pas un ancien « seigneur de guerre » mais l’homme demeure très influent dans le Nord du Mali. En effet, il est le fils d’INTALAH AG ATTAHER le chef traditionnel des IFORAS et de la région de Kidal. ALGABASS a longtemps été pressenti comme le dauphin désigné pour succéder à son père. Il a brièvement participé à la rébellion des années 1990, mais il a un bon parcours politique car il a été maire puis député de Kidal, poste qu’il occupe à l’assemblée nationale jusqu’à sa défection en février 2012. Il aurait, selon un de ces proches, plusieurs connaissances parmi les princes et émirs du Golf et beaucoup pensent que l’homme est l’artisan du soutien du Qatar à Ansar Dine. Récemment il faisait partie de la délégation d’Ansar Dine qui à été reçu par le médiateur Blaise COMPAORE.
Ag BIBI « l’homme d’Alger » : AHMADA AG BIBI
Il est, tout comme ALGABASS, député à l’assemblée nationale ; l’homme est très bien connu des maliens car il fut durant la rébellion de 2006 le porte parole de l’Alliance Démocratique pour le Changement d’Ibrahim AG BAHANGA. Ag BIBI est très proche du voisin algérien et il est considéré par plusieurs observateurs comme le « pion » de ce dernier. Depuis sa défection et après une tournée dans le Maghreb, il vit à Tamanrasset ou il s’occupe du ravitaillement d’Ansar Dine.
Cheikh « le guerrier » : Cheikh AG AWISSA.
Cet homme totalement inconnu de l’opinion national, est l’un des hommes de confiance d’IYAD AG AGHALY. Les deux hommes ont suivi leur formation militaire en Libye et ont combattue ensemble au Liban dans les années 1980. L’homme est un combattant aguerri et à fait ses preuves dans la rébellion de 1990. Par ailleurs certains le considèrent comme le « bras gauche » d’IYAD. C’est lui l’homme qui parlait sur la première vidéo postée par Ansar Dine en mars 2012. Certaines indiscrétions, à Kidal, laissent entendre qu’il est l’un des commandants qui ont combattu à AGUEL HOC. Récemment c’était lui le chef de la délégation qui a été reçu à Ouagadougou.
L’homme à la « barbe au henné » : Oumar OULD HAMAHA
Il a été celui que tout le monde a vu sur les images, lors de la prise de Tombouctou. Cet homme selon toute vraisemblance serait originaire de la ville des 333 saints. Il a vécu a Kidal ou il fut commerçant, jusqu’à ce que ce qu’il rencontre les prêcheurs Pakistanais dans les années 2000. Il est connu à Kidal pour ses prêches, en effet l’homme est un extrémiste convaincu.
« L’ex bras droit de Bel Mocktar »
L’homme a un parcours et une grande expérience dans le monde extrémiste. Il fut pendant une dizaine d’années l’homme de confiance et le bras droit de Mokhtar bel Mokhtar avant de rejoindre Ansar Dine . L’homme qui parait calme et serein connait bien AQMI et les autres mouvements tel que le MUJAO et ce n’est pas pour rien qu’il est le chef d’Ansar Dine à Tombouctou.
L’infatigable Honorable Deïty « le narco » : Deïty AG SIDAMOU.
Tout comme ALGABASS et AG BIBI, il est aussi député URD ou PDES à l’Assemblée nationale. Il est connu dans des sales affaires liées au trafic de drogue. Oui l’homme est réputé être l’un des plus grands trafiquants de drogue de la région. Il est de la fraction IDNANE, il était au départ au MNLA mais Deyti a vite senti le vent tourner et est actuellement membre d’Ansar Dine. Selon plusieurs sources il se trouverait en Algérie où il assure le ravitaillement (en carburants et autres) du mouvement par le biais de son important réseau de trafiquants.
Nabil « l’Algérien » : Nabil « JAZAÏRI ».
On ne sait pratiquement rien de l’homme a part le fait qu’il soit l’une des figures les plus influentes d’Ansar Dine et son prénom Nabil JAZAÏRI qui signifie « Nabil l’Algérien ». Il serait le chef de la zone de Kidal, selon notre source il fut un ancien d’AQMI et un ancien militaire algérien. Par ailleurs, selon notre même source il serait le commandant des « camps d’entrainements » d’Ansar Dine. Il est aussi considéré comme le commanditaire présumé de la « boucherie d’AGUEL-HOC ».
Hadaya KOUNTA
Hadaya lors de la rencontre d’Ansar Dine avec le médiateur.
Cet homme très discret et même timide est un gros pion du mouvement. Il est de la communauté KOUNTA, un allié de poids des IFORAS dans la région et il est à la tête d’un important réseau de trafic de drogue avec des filiales partout dans le Sahara. Sa présence dans le mouvement scelle et renforce l’alliance entre sa communauté et Ansar Dine.
Source : La Dépêche,http://maliactu.net/?p=17248
Maliactu du 23 juillet 2012
23 juillet 2012
 le MNLA accuse le pouvoir algérien d’armer et de financer les terroristes islamistes
Boutef the last one



Ce mois de juillet 2012 risque de marquer un tournant géopolitique dans la région sahélo-saharienne. L’Algérie, dont le rôle s’est considérablement réduit dans une zone où elle régnait en maître et arbitre, va devoir gérer un nouveau front. Rien ne va plus, en effet, entre le pouvoir algérien et le mouvement touareg. L’agence Toumast press, proche des indépendantistes, qui émet en français et en anglais, vient de signer le 14 juillet un éditorial au vitriol contre Alger, accusé de « jeu macabre et machiavélique » contre les Touaregs.

Egrènant les épreuves traversées par le mouvement touareg depuis un demi siècle, l’agence dénonce le rôle des autorités algériennes en 1963, 1990 et en 2006. Mais c’est la position actuelle d’Alger qui attise la colère des Touaregs qui annoncent que les services spéciaux algériens encadrent les mouvements terroristes activant dans l’Azawad contre les indépendantistes touaregs. « Après avoir utilisé le terrorisme dans son pays essentiellement contre les populations amazigh dans les années 90, l’Algérie utilise le même terrorisme pour entraver la lutte noble et légitime des peuples de l’Azawad pour leur accession à la souveraineté nationale » écrit Acherif Ag Intakwa.
Quelques jours auparavant, trois responsables officiels du mouvement touareg , Bilal Ag Acherif et Mossa Ag Attaher, respectivement secrétaire général et chargé de la communication du MNLA et Moussa Ag Assaid, chargé de communication du CTEA ( comité transitoire de l’Etat de l’AZAWAD ) ont successivement accusé « un Etat voisin qui conseille, arme et finance les groupes terroristes présents dans l’Azawad » sans toutefois citer nominativement Alger.
Il reste à apprécier l’impact de ces déclarations et positions sur les populations touarègues algériennes dont les problèmes culturels, sociaux et économiques chroniques, s’ils ne sont pas de même ampleur que ceux vécus par leurs frères maliens et nigériens, n’en ont pas moins créé des frustrations qui ont conduit dans la nuit du 8 au 9 novembre 2007 à l’attaque d’un avion militaire sur l’aéroport de Djanet.



Ali Graïchi
www.algerie-express.com

Coms: 1

J'invite les internautes à aller voir sur le site de l'agence touareg citée ci-dessous. Elle donne des informations ahurissantes sur le jeu et la complicité d'Alger. Camions supposés apportés des denrées alimentaires alors qu'ils sont chargés d'armes pour Ançar dine. Le MNLA a d'ailleurs refusé cette soit disant aide. Officiers des services algériens arrivés par Niamey et dirigés sur Gao entre les mains des islamistes qui ont " fait des otages algériens". Prise d'otages organisée par Le DRS....C'est du propre. Qu'est ce qu'on va découvrir le jour où on se penchera sur la décénie noire !

2

Il n' y a pas l'ombre d'un doute que le pouvoir d'Alger est dérrière tous les islamistes dans l'Azawad, notamment Ansar Eddine qui ne sont autres qu'une partie des anciens rebelles Touaregs ,retournés pour contrer le projet du MNLA d'accéder à l'indépendance ! El la rencotre à Alger entre Ansar Eddine et les officiels du pouvoir algérien le confirme et le prouve amplement ! Car la dictature islamo-bathiste d'Alger ne veut pas se retrover avec un état Amazigh indépendant à ses frontières Sud !


3


Mas Birhou et Mas Abbes semblent choqués par les accusations des dirigeants du MNLA sur l'aide apportés par les descendances de Mokhazni à l'internationale intégriste. N'es-ce pas le général Nezzar qui relatait les craintes du fameux général du corps de la Sécurité militaire Lakhal Ayat sur l'envoi par le pouvoir de volontaires à Peshawar alors qu'il martyrisait les militants des droits de l'Homme et de l'identité national? Le pouvoir occulte, le cabinet occulte, est prisonnier de son acte de naissance- mokhazni d'Oujda- et de son école, égypto-gaullienne, à voir sa haine contre le peuple algérien. Le monde l'a laissé faire tant qu'il avait pour mission de faire taire les Algériens...

4
Là le pouvoir algérien exagère vraiment. Armer, financer et même encadrer des terroristes. C'est trop grave. Le DRS est entrain de jouer avec le feu. Il va se brûler. Malheureusement il y aura des dégâts collatéraux.

5

Il y a une logique dans tout ça. Le pouvoir d'Alger a toujours préféré négocier avec les islamistes mais jamais i n'a voulu envisager de composer avec un courant démocratique. La thèse se constate une fois de plus au détriment du MNLA.
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lundi 23 juillet 2012

Bombino - Iyat Idounia Ayasahen (Another Life)


L'Histoire de Dassine et Moussa en pays targui


                                           Vies en souffrance

 Les passions inassouvies...

Légende de Moussa et Dassine
"Et dans le désert de mon coeur, qui agrandit le désert du sable,
le silence ajoute un voile sur mon voile, avec ses mains d'air et de sable.
Le silence ajoute un cri à tous les cris, avec sa bouche d'air et de sable.
Le silence ajoute une image à toutes les images, avec ses yeux d'air et de sable.
Et sous mes deux voiles, je vis deux fois pour t'entendre et pour te voir,
Ô Dassine, toi que je ne voulais plus nommer, et que je nomme sans cesse à chaque battement de mon coeur."
"Celui qui ne connaît pas le silence du désert,
ne sait pas ce que c'est le silence..."
                                                                               Proverbe Targui
..
La Fille Bleue,
l'histoire de Dassine et Moussa en Pays Targui
"L'Amour est plus fort que la mort"
...
...       
Grande poétesse, de son vrai nom DASSINE OULT YEMMA,
Dassine était une musicienne et  poétesse targuie considérée comme  “Grande  Sultane du désert” et “Grande Sultane d'Amour” car elle était messagère de paix entre les touareg dissidents .
Elle était contemporaine de Charles de Foucauld qui parle d'elle comme d'une très belle femme:
"Dans tout l'Ahaggar, il n'y a pas de femme qui surpasse Dâssin. C'est une grande femme, elle a le teint clair, légèrement brun. Son visage est beau. Ses yeux sont magnifiques : ils sont expressifs et rieurs. Elle a les dents blanches et brillantes. Sa démarche est élégante. Elle sait bien jouer du violon. Elle a une conversation agréable. Elle est d'une grande intelligence. Rares, ou même inexistants, sont les hommes qui ont autant d'esprit que Dâssin dans l'Ahaggar." 

"L'eau elle-même sait nous dire "je t'aime" en posant sur nos lèvres le meilleur des baisers.
Qu'importe tous les voiles sous lesquels tu te caches, j'en ris comme le soleil rit des nuages ; ta vraie pensée sort toujours de ton coeur dans ton souffle".           Dassine
..
  Dans le poème qui suit, elle décrit notre écriture, celle des arabes et particulièrement l’écriture tamacheq des touareg, les tifinaghs. Ce poème  fait rêver et touche profondément par sa simplicité et sa profonde humanité 
« Tu écris ce que tu vois et ce que tu écoutes avec de toutes petites lettres serrées, serrées, serrées comme des fourmis, et qui vont de ton cœur à ta droite d'honneur.
 Les arabes, eux ont des lettres qui se couchent, se mettent à genoux et se dressent toutes droites, pareilles à des lances : c'est une écriture qui s'enroule et se déplie comme le mirage, qui est savante comme le temps et fière comme le combat. Et leur écriture part de leur droite d'honneur pour arriver à leur gauche, parce que tout finit là : au cœur.
 Notre écriture à nous, au Hoggar, est une écriture de nomades parce qu'elle est toute en bâtons qui sont les jambes de tous les troupeaux : jambes d'hommes, jambes de méhara, de zébus, de gazelles : tout ce qui parcourt le désert. Et puis les croix disent que tu vas à droite ou à gauche, et les points – tu vois, il y a beaucoup de points – ce sont les étoiles pour nous conduire la nuit, parce que nous les Sahariens, on ne connaît que la route qui a pour guides, tour à tour, le soleil et puis les étoiles. Et nous partons de notre cœur et nous tournons autour de lui en cercles de plus en plus grands, pour enlacer les autres cœurs dans un cercle de vie, comme l'horizon autour de ton troupeau et de toi-même. »
Ce poème de Dassine est tiré de “La Femme Bleue” de Maguy Vautier.
 
L'arrivée de Moussa ag Amastan à Paris en 1910
...
Moussa aime Dassine. Il l'appelle :
« La rose du Hoggar »
« La lune blanche »
« La fille de l'étoile »
« L'incomparable »
« L'unique »
« L'or et l'argent mêlés »
« L'étoile entre les étoiles »
« La sœur jumelle du soleil »
« Ma montagne bleue »
« Mon amphore brune »
Et au plus fort de son désespoir, elle est :
« La colombe et l'hyène »
« Le lit et la tombe »
« Le ciel et l'enfer »

Il l'appelle « la fille bleue »
C'est Dassine, sa cousine par la sœur de sa mère.
Une voyante la lui a annoncée, marchant sur un chemin de pierre, aussi belle qu'un rêve saturé de lumière. Ce lent chemin, il le sait, c'est le sien, car déjà, dans le ventre de sa mère, il l'aimait.
« Son cou est plus beau que celui d'un poulain attaché dans un champ d'orge et de blé en avril. Dieu l'a créée et lui a accordé de jouir du respect de tous. Son oncle n'a pas de repos : tout le monde vient la lui demander en mariage. Quant à elle, en liberté, elle joue de l'imzad (1) et élève gaiement la voix. Je donnerais en aumône les troupeaux qui marchent vers la montagne et je donnerais tout ce qu'il y a de pâturages engraissant chamelles et chèvres d'ici jusqu'au Bornou pour qu'elle reste dans l'estime des hommes entre le soleil et les étoiles. »
Dassine aime Moussa. Elle l'appelle :« Le lion »
« Le juste »
« Le croyant »
« L'aigle qui va au loin »
« L'époux de ma pensée »
Hommage à la beauté de Dassine : la Femme Touareg
« Depuis ma naissance que je te connais, tu es plus beau qu'un dattier chargé de fruits sucrés. Lorsque tu prends ton chameau brun, celui marqué de vert sous la mâchoire, vert comme l'épi non mûri, tu es plus émouvant qu'une promesse de pluie, celle qui s'annonce avec l'éclair à l'Est. Toutes les femmes t'admirent. Tu es plus beau qu'un tamzak (2) richement décoré. Tu es plus rayonnant que les cristaux de glace au plus froid de l'hiver. »
Moussa veut que son front enturbanné surpasse tous les fronts de l'Ahal (3)
Dassine veut que le sien le dépasse encore.
L'orgueil les empêche de céder l'un à l'autre. Ils ont trop peur de se perdre en se perdant l'un dans l'autre.
Et pourtant ils s'aiment. On dit : « Si tu veux être aimé d'une femme, reste assis auprès d'elle, ainsi tu l'honores. Laisse-lui sa liberté, ainsi elle t'aimera sans contrainte. »
Elle danse, la fille bleue, de ses seules mains tendues vers les amoureux.
Elle chante, la fille bleue, des milles chants nés de la seule corde de son imzad.
Le voile noir de Moussa tait les secrets de sa bouche.
Le voile noir de Dassine cache le regard de ses yeux.
Et le son de l'archet sur le crin de l'imzad les harcèle.
Dassine dit : « Préfère à toutes voix, préfère avec moi, la voix de l'imzad, le violon qui sait chanter. Et ne sois pas étonné qu'il n'ait qu'une corde : as-tu plus d'un cœur pour aimer ? Mon imzad à moi est à lui tout seul tout l'espace qui vous appelle. »
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"Que l'imzad* chante et tous font silence.
Le crissement de l'imzad se fond dans le souffle des désirs inassouvis
Les chants sont la mémoire du futur"
      
* Imzad : violon à une corde dont joue une seule femme (chamane) dans chaque campement et qui dit-on parle directement à l'âme, car Allah aurait donné une âme à l'imzad...                                 Poême recueilli par Charles de Foucauld
------------------------------------------------------------------------------------------Elle rit, la fille bleue, égrenant le pas dansant des chèvres sur des rochers de souffre.
Elle rit, la fille bleue, de l'amour de Moussa et elle le possède par les mots, par les lettres de Tifinagh (4).
Elle brûle de liberté, la fille bleue. Elle agrandit ses yeux de k'hol et se farde cœur d'indigo, d'ocre et du jaune des fleurs d'acacia. Elle brûle plus encore de l'amour qu'elle refuse...Et d'Insalah à Tombouctou, se chante le nom de Dassine : « La rose peut-elle empêcher son parfum de se donner à tous ? »
« On dit que nous sommes trois à te plaire, sans que tu saches encore celui que tu préfères : si c'est Saori pour sa constance, Aflan pour sa richesse, ou moi pour ma poésie. Lequel triomphera de ton cœur, ô Dassine, des troupeaux, de l'orgueil ou du feu ? »
Aujourd'hui elle part, la fille bleue, au destin de ses noces. Elle a choisi Aflan Ag Doua pour époux.
« Et voici que s'est levé dans le ciel le soleil du jour de ton mariage, et à ce soleil du ciel répond le soleil de nos armes. Dassine, toi la fille de l'étoile qui mets sa chamelle d'or dans le pâturage du ciel, comment dire ton éclat ? Tu n'as pour bijou que ce collier berbère sur ta peau blanche. Tes cheveux, lissés en nattes, sont ta seule parure sous le voile. Et par ton seul sourire tu rayonnes, plus douce devant la tente que le pain de sucre et le rayon de miel. »
On dit : « L'homme qui déplait à une femme doit se tenir à l'écart, comme le méhari que l'on n'a pas choisi pour la caravane. »
Bientôt, elle sera mère, la fille bleue, mère d'un fils né d'elle et d'Aflan, qu'elle nommera Sidi-Moussa-le-lionceau. Elle se dit : « La gloire de mon front est moins grande que celle de mon sein gonflé de lait. » Et elle entend : « Femme, ne te plains jamais, toi qui connais la joie blanche d'allaiter. »
Moussa le guerrier, Moussa le poète, s'est éloigné depuis longtemps.... Il va là où elle n'est pas, pour s'engloutir dans l'espace du désert, pour la perdre dans le sable de la mémoire : « L''oasis est loin, mais moins loin que l'amour de Dassine. » Il vit parmi les épines et cram-cram (5), terrassé par la soif intarissable de l'aimée. Il demeure de longues heures les pieds posés nus sur le sable, dans le silence bruyant de sa douleur.
« Homme, il faut savoir se taire pour écouter le chant de l'espace. Qui affirme que la lumière et l'ombre ne parlent pas ? »
Moussa a choisi la fièvre, les bêtes sauvages, les blessures, la lance glorieuse, la soif, la faim, le vent et les mirages, l'aridité du désert.
Il veut mourir en combattant. Toujours prêt à tuer pour se tuer lui-même. Il lève haut son bracelet qui porte la vaillance de son bras nu. Il hurle dans le vent la rage de son amour englouti : « Trop lourd est le burnous de la vie. »
Mais de lune en lune, sa soif de la femme bleue grandit. Sur le sable il trace le serment de ne jamais prononcer son nom. Et déjà, le vent, en tourbillonnant, a tout effacé. Passent les années... Aflan délaisse Dassine pour « acheter » une autre femme. Dassine, indifférente à son absence...La tendresse de son enfant, Sidi-Moussa-le-lionceau, la comble... Mais la pensée de Moussa, son premier amour, l'habite.
Passent les années, huit années de désordres, de violence, de désespoir...
Alors, un soir, son méhari commande à Moussa de revenir au campement, de revenir vers la fille bleue. Moussa lui a obéi.
A l'entrée de la tente, elle le regarde, aussi languissante qu'un dernier souffle d'air, aussi ployée que le genêt du désert tourné vers le vent.
Moussa a dit : « Je me suis abîmé dans ton amour comme dans une tombe. La vie s'est refermée sur moi. Quelle ivresse peuvent me donner désormais les conquêtes les plus difficiles ? Les autres femmes n'ont été pour moi rien de plus que la les brumes de la rosée pour le soleil. Maintenant je viens de goûter sur ta bouche la volupté d'absorber ton cœur et de te livrer ma vie dans le mien. Ton baiser a l'odeur enivrante du mimosa qui sourit au gommier bleu sous la main d'or du jour levant. Le désert lui-même n'est plus assez vaste pour séparer nos cœurs. »
L'enfant, Sidi-Moussa-le-lionceau, a maintenant seize ans. Il a désormais le droit de se battre avec les hommes. Dassine se rendit chez Moussa : « Moussa, toi qui par amour pour moi es devenu le pèlerin du soleil et le lion des combats, enseigne à mon fils ce que t'ont enseigné le silence et le temps. »
Moussa dit alors à l'adolescent : « Apprends d'abord, et parle ensuite...Au sédentaire la charrue, au guerrier le combat. Que le chamelier garde ton troupeau, que le Takouba (6) garde ton honneur ! Crois en ta force si tu veux être fort et que la fatigue ne terrasse que celui qui mesure ses pas. L'opulence assèche le cœur et le combat l'ennoblit. Il faut que ton courage monte comme un palmier dans le ciel et que la peur s'enfonce comme une taupe dans la terre, si tu veux avoir l'orgueil d'être toi.. »
L'adolescent partit au combat. Il est tué deux ans plus tard. Sa mère, Dassine, s'enferme dans la solitude de son malheur. Elle dédie sa passion au sable qui coule entre ses doigts en gerbes de poussière brisées par le soleil.
Moussa, lui, est torturé par l'amour amer, plus amer que le fiel des fleurs vénéneuses. Ni les baumes, ni les talismans, ni les feuilles à mâcher ne le guérissent de sa fièvre.
Pour Moussa, lentement, la main noire de la mort avance.
Il faut connaître le désert pour savoir le silence. On dirait qu'il tombe de la lampe de chaque étoile et du tombeau blanc de la lune. Moussa dit aux étoiles : « Qu'on m'ensevelisse dans l'infini du désert...A qui meurt d'amour immense, il faut un immense oubli. »
On est venu me dire que tu es mort.
"Je monte sur la colline où est ton tombeau.
Je prends des pierres, j'enterre mon coeur.
L'amour c'est pendant la vie qu'il se donne.
A la mort on n'apporte que des pierres."
"La mort qui te fait des yeux creux et une bouche sans lèvres
te rendra auprès d'Allah ton visage de vie."
"L'Amour est plus fort que la mort"

On peut voir les tombeaux de Dassine et Moussa côte à côte à                                         Tamanrasset.
La mort leur a donné l'union qu'ils avaient tant cherchée
                                      durant leur vie.
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(1) Imzad : violon à une corde
(2) Tamzak : selle de dromadaire
(3) Ahal : soirée poétique rythmée par une joueuse de l'imzad où les célibataires femmes et hommes rivalisent de poésie et d'élégance
(4) Tifinagh : Alphabet berbère
(5) Cram-cram : graminées sauvages du sahara. La graine est enfermée dans un étui d'épines qui s'accrochent aux vêtements et déchire la peau
(6) Takouba: épée touareg
Résumé par Djamal Benmerade :
Extraits du livre de Maguy Vautier
La fille bleue

                               Des artistes de talent
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Un combattant du MNLA à la jeunesse de l'Azawad: l'indépendance n'est pas négociable

Ismael-ag-babahmed-

Lorsque nous avons abandonné nos familles, nos relations, et nos emplois, en prenant la décision de risquer à chaque fois notre vie au front, nous avions un seul et unique objectif en tête qui est l'indépendance de l'Azawad.
Nos frères, nos parents, nos amis, et nos compagnons sont morts au front devant nos yeux uniquement pour l'objectif de l'Azawad. La seule chose qu'ils avaient tête de permettre à leurs enfants de voir un jour diffèrent avec l'espoir et la protection de l'état de l'Azawad.
Nos frères, nos parents, nos amis, et nos compagnons sont morts au front parce qu'ils ont compris que les Azawadiens n'ont plus d'espoir avec le Mali qui va continuer à nous détruire à petit feu. Nous affrontons chaque jour la mort parce que nous avons compris que c'est l'Azawad indépendant qui peut permettre à nos peuples de continuer à survivre.
Nous avons pris les armes à cause d'un problème. Ce problème c'est la colonisation de l'Azawad par le Mali avec tous ses effets. Comment pouvons-nous déposer les armes si ce problème n'est pas résolu? Comment pouvons-nous oublier tous les sacrifices qui ont été fait pour agir comme si tout allait bien, et oublier nos martyrs?
La réponse est que nous ne pouvons absolument pas.
J'appelle l'ensemble de la jeunesse à ne pas accepter que des vieux corrompus prennent l'Azawad en otage pour signer des faux accords avec le Mali pour se remplir les poches.
L'ensemble de la jeunesse doit dire à ses corrompus que s'ils veulent se remplir les poches ils n'ont qu'à le chercher un travail ailleurs en dehors du MNLA et de l'Azawad.
A ces bourreaux de l'Azawad qui veulent s'enrichir sur nos morts, nous leur disons c'est finis tout cela! Plus jamais on ne va accepter cela. Plus jamais!
Plus jamais nous les jeunes combattants on ne va accepter que des bourreaux et des corrompus vont s'enrichir sur notre dos.
S'ils veulent s'enrichir sur le dos de nos martyrs, ils vont trouver les jeunes combattants sur leur chemin, et ils vont être les perdants.
Il est temps que la jeunesse de l'Azawad, les combattants, les étudiants, et les jeunes cadres, prennent conscience et regarde la réalité des choses dans l'Azawad. Le peuple de l'Azawad a été massacré, blessé, abandonné, marginalisé, et humilié pendant 52 ans. Allons accepter cela comme si ce n'était rien et qu'il faut retourner dans les bras du Mali?
Combien de combattants sont morts pour l'indépendance de l'Azawad? Allons accepter cela comme si ce n'était rien et qu'il faut retourner dans les bras du Mali?
Il faut que le Mali, et tous les corrompus, et les bourreaux de l'Azawad sachent que nous sommes indépendant et nous n'accepterons jamais de retourné en arrière.
Il faut que le Mali, et tous les corrompus, et les bourreaux de l'Azawad sachent que nous n'accepterons jamais une quelconque autonomie ou fédération au sein du Mali.
Il faut que le Mali, et tous les corrompus, et les bourreaux de l'Azawad sachent que notre indépendance que nous avons proclamé le 6 Avril 2012 n'est pas discutable.
Il faut que l'ensemble de la jeunesse de l'Azawad, les combattants, les étudiants, et les jeunes cadres disent au Mali, à tous les corrompus et bourreaux de l'Azawad que nous n'accepterons jamais leur manipulations et marchandage de notre indépendance.
Il faut que l'ensemble de la jeunesse de l'Azawad, les combattants, les étudiants, et les jeunes cadres disent à la France, les Etats Unis, l'ONU, et le reste de la communauté internationale que notre indépendance n'est pas discutable et que nous allons toujours la préserver.

Par Ismaiel Ag Babahmed

MALI - 
Article publié le : dimanche 22 juillet 2012 - Dernière modification le : dimanche 22 juillet 2012

Colère des habitants de Gao contre le gouvernement malien

Une petite fille recueille des grains de riz tombés d'un convoi humanitaire, à Gao, le 14 juin 2012.
Une petite fille recueille des grains de riz tombés d'un convoi humanitaire, à Gao, le 14 juin 2012.
REUTERS/Adama Diarra

Par RFI
A Gao, les populations locales sont plutôt en colère contre le gouvernement malien, accusé de les avoir abandonnées. Pour le moment, elles sont également contre une intervention militaire pour la libération du nord. Ces populations trouvent même des qualités aux islamistes qui occupent le terrain.

Si le gouvernement malien est impopulaire quelque part, c’est bien dans le nord du pays. En tout cas les populations le disent, parce qu’elles se sentent abandonnées par le sud.
« Nous sommes abandonnés par le sud depuis le 31 mars, explique un membre du conseil régional des jeunes de Gao. Nous sommes sous occupation. Et rien ne se fait venant du sud. Alors nous nous retrouvons avec des étrangers, des hommes qu’on ne connaît pas ».
Entre-temps, les jihadistes, qui sont maîtres des lieux, sont sur le terrain. Ils ont, par exemple, financé le nettoyage du grand caniveau du quartier 4 de Gao, ils organisent des distributions de vivres et, du coup, les autochtones sont plutôt séduits.
« Les populations sont aujourd’hui soutenues et aidées par les islamistes dans tous les secteurs,ajoute ce jeune. L’hôpital régional est aussi gardé et sécurisé par le Mujao. Donc vraiment, les gens sont avec le Mujao. Puisque c’est lui qui est là, c’est lui qui aide les gens. Il a remplacé l’Etat. Il est en train de gagner le cœur des populations ».
Et quand on parle ici d’éventuelle intervention militaire pour libérer le nord, ceux qui sont contre sont les plus nombreux. Ils privilégient plutôt la négociation. 
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