vendredi 20 juillet 2012


 Mauritanie : Mourant et affaibli, Senoussi pourrait être remis à la Libye


Mercredi 18 Juillet 2012 - 11:31

                   

Après avoir beaucoup tergiversé et joué avec le dossier Abdallahi Senoussi comme d’une carte en or, les autorités mauritaniennes, paniquées par la santé fragile d’AbdallahI Senoussi, ancien chef des renseignements libyens, s’apprêtent à se débarrasser du personnage devenu encombrant et inutile, car presque à l’article de la mort.


Mauritanie : Mourant et affaibli, Senoussi pourrait être remis à la Libye
C’est ce que révèlent en tout cas plusieurs sources de presse qui parlent de procédures actuellement entamées par la Mauritanie pour livrer Senoussi aux nouvelles autorités du Conseil national de transition libyen qui ne cessent de le réclamer. 

Ayant constaté que leur prisonnier n’avait certainement plus rien à leur révéler et que son cancer est aujourd’hui à un stade avancé, les autorités mauritaniennes comptent ainsi faire d’un pied deux coups, gagner les grâces de Tripoli et éviter de faire les frais d’une mort gênante sur son sol d’un des hommes les plus recherchés dans le monde.Les sources qui rapportent l’information affirment ainsi que plusieurs médecins spécialistes dans les maladies cancérigènes et actuellement en exercice à l’hôpital Oncologique de Nouakchott ont été dépêchés hier à la résidence occupée par Senoussi pour évaluer le degré d’avancée de la maladie. 

Les premiers diagnostics feraient état d’une espérance de vie, si rien n’est fait, d’environ un mois au maximum pour le malade au-delà duquel il ne survivra pas. Non seulement, les médecins ont évoqué la médiocrité sur le plan du suivi médical du malade mais également de la détérioration de son état psychologique face au refus des autorités mauritaniennes de lui accorder le conseil d’un avocat depuis son arrestation. Selon les mêmes sources, Abdallahi Senoussi préférerait être livré à des pays occidentaux où la peine de mort et la torture sont prohibées plutôt qu’à la Libye où les néo révolutionnaire risquent de lui réserver les pires sévices avant de le tuer probablement. L’homme connaît des secrets importants que les Libyens voudraient bien connaître avant qu’il ne disparaisse. 

JOB 
Pour l'authentique
Noor Info

 Syrie: selon l'ambassadeur de Russie en France, el-Assad "accepte de partir" mais de "façon civilisée"


Vendredi 20 Juillet 2012 - 09:15

                   

L'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, a affirmé ce vendredi 20 juillet que le président syrien Bachar el-Assad, "accepte de partir" mais "d'une façon civilisée", dans une interview à Radio France internationale (RFI). 
Le diplomate déclare qu'"au moment de la rencontre à Genève du groupe d'action, le 30 juin, un communiqué final prévoyait une transition vers un régime plus démocratique" et que cela avait été "accepté par Assad". "Il accepte de partir. Mais partir d'une façon civilisée", ajoute Alexandre Orlov.




La Russie estime qu'elle n'est pas responsable 

De son côté le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a jugé "absolument inacceptable" de tenter de rendre la Russie responsable de la situation en Syrie en raison de son veto à la dernière résolution occidentale à l'ONU. "Les tentatives de certains pays occidentaux de faire porter à la Russie la responsabilité de l'escalade de la violence en Syrie en raison de son refus de soutenir une résolution sur la menace de sanctions contre le pouvoir syrien sont absolument inacceptables", a déclaré Alexandre Loukachevitch devant la presse. 

La Russie a indiqué qu'elle allait soutenir vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution qui prolonge sans conditions de 45 jours la mission des observateurs de l'ONU en Syrie, alors que les Occidentaux présentent un projet rival. 


Deux projets en conflit au Conseil de sécurité 

"Nous soutiendrons (ce projet) dans la mesure où nous avons participé à sa réalisation avec les Pakistanais", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, cité par l'agence Interfax. Il faisait référence au projet proposé par le Pakistan, au lendemain d'un nouveau veto de Moscou et Pékin à une résolution occidentale menaçant le régime syrien de sanctions. 

L'autre projet, présenté par le Royaume Uni, prolonge de 30 jours la mission des observateurs mais précise qu'ensuite elle ne pourra être prolongée à nouveau que si Damas tient sa promesse de retirer ses armes lourdes. Les deux projets rivaux sont sur la table du Conseil de sécurité et pourraient être soumis au vote l'un après l'autre ce vendredi, risquant de mener à un nouveau blocage. 

Jeudi, la Russie et la Chine ont opposé pour la troisième fois leur veto aux tentatives de l'ONU pour faire pression sur le régime du président syrien Bachar el-Assad, depuis le début de la révolte en mars 2011. Ce blocage a déclenché des critiques acerbes des Etats-Unis et des pays européens (France, Allemagne, Royaume Uni, Portugal) qui avaient proposé ce texte. 


La journée la plus meurtrière 

Alors que la diplomatie fait du sur-place, plus de 300 personnes, en majorité des civils, ont péri jeudi 19 juillet dans la répression et les combats qui font rage à travers la Syrie, le bilan le plus lourd en 16 mois de révolte, selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) publié ce vendredi 20 juillet. 

Au moins 139 civils, 98 soldats et 65 rebelles ont été tués, selon cette ONG basée en Grande-Bretagne. "Il s'agit du bilan le plus lourd depuis le début de la révolte, que ce soit pour les civils, les rebelles ou les soldats", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH. 

Le bilan le plus élevé a été enregistré à Damas et sa province avec notamment 47 civils et 23 rebelles tués. La capitale est secouée depuis six jours par des combats entre rebelles et armée régulière. 

Source: huffingtonpost.fr

Mali: Al-Qaïda coordonne les différents groupes islamistes du nord | La-Croix.com

Mali: Al-Qaïda coordonne les différents groupes islamistes du nord | La-Croix.com

Nord-Mali : premier ramadan à Gao sous contrôle des islamistes

Serge DANIEL,Agence France-Presse- 07/19/2012 12:07 GMT
GAO (Mali), 19 juil 2012 (AFP) – Gao s’apprête à vivre le ramadan, période de prières et de réjouissances pour les musulmans, dans la peur d’un durcissement des règles imposées par les islamistes qui contrôlent cette ville du nord du Mali écrasée par la chaleur, soumise aux coupures d’eau et d’électricité.
“Je crains que les islamistes ne profitent du ramadan pour durcir les règles avec, par exemple, une interdiction de fumer et de regarder la télévision”, affirme un enseignant de Gao, ville aux mains des islamistes du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest (Mujao).
“Nous allons passer le ramadan dans des conditions particulières”, reconnaît El Hadj Bany Maïga, membre du comité de gestion d’une mosquée, en référence à la présence du Mujao, alors que la période de jeûne doit débuter à la fin de la semaine.
Alpha Maïga, membre du Collectif des jeunes de Gao, prévient: “Nous ne sommes pas dociles comme les habitants de Tombouctou (nord-ouest). On ne peut pas nous imposer n’importe quoi. Nous appliquerons l’islam légué par nos parents”.
Les islamistes d’Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam), autre groupe qui contrôle Tombouctou, ont, au nom de la charia (loi islamique), fouetté des couples illégitimes et des buveurs d’alcool, détruit des mausolées de saints musulmans.
Le Mujao a chassé fin juin la rébellion touareg de Gao, mais n’y a pas encore instauré la charia dans toute sa rigueur, par crainte que ne se reproduisent les manifestations populaires anti-islamistes de mai et juin, qui avaient fait au moins un mort et plusieurs blessés.
Les imams de la ville ont tenu une rencontre pour “l’organisation doctrinale” pendant le ramadan. “Il n’y aura pas de prêches enflammés. Les prêcheurs seront des Maliens. Des étrangers ne vont pas venir ici pour prêcher”, assure un responsable musulman.
Et une association de femmes a décidé que, pendant le ramadan, elle suivrait les consignes des religieux locaux.
Abdoul Hakim, “émir” du Mujao à Gao, affirme qu’il va “laisser les gens prier comme ils ont l’habitude” de le faire. “Nous allons donner sucre et nourriture à toutes les mosquées de Gao”, ajoute-t-il.
“Les islamistes ont en mémoire le dernier soulèvement de la population. Ils font tout” pour en “éviter” un nouveau, analyse un journaliste local.
“Il n’y a pas d’argent”
“Vraiment, c’est difficile, ce mois de ramadan en juillet. Des quartiers restent deux jours sans lumière. On ne peut pas trouver de la glace alors qu’il fait très chaud”, note l’animateur d’une radio locale.
Les coupures d’eau sont également récurrentes dans cette ville du désert où la température peut atteindre 40 degrés le jour à cette période de l’année.
La coût de la vie constitue un autre sérieux handicap pour le ramadan à Gao, période de fortes dépenses pour de copieux repas pris le soir après le jeûne de la journée.
“Pour bien faire le ramadan, il faut beaucoup de vivres. Or, avec la situation actuelle, il n’y a pas d’argent”, regrette Hamadi Maïga, un élu régional.
“Il n’y a pas d’argent”, renchérit Issa Alassane Abidine, mécanicien. Or, rappelle-t-il, “quand vous faites le carême toute la journée, le soir, il faut reprendre les forces en ayant une alimentation équilibrée”.
Pour un meilleur ramadan, une trentaine de Maliens ont préféré quitter Gao par bus pour rejoindre des parents au Niger voisin, fuyant une ville déjà vidée de près de la moitié de ses 70.000 habitants depuis le début, en janvier, de l’offensive dans le Nord menée les groupes islamistes et la rébellion touareg.
Le Mujao et Ansar Dine, tous deux alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), contrôlent depuis fin mars les trois régions administratives du Nord du Mali, Gao, Tombouctou et Kidal, après en avoir évincé les rebelles touaregs laïcs et sécessionnistes.
Les autorités de transition au pouvoir à Bamako depuis le retrait de militaires qui avaient renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, précipitant la chute de cette vaste région – plus de la moitié du territoire malien – au mains des islamistes, sont impuissantes à y faire face.
sd-mrb/stb/hba

Bouteflika, les "émirs" d’Al Qaïda et la cour pénale internationale

Par Le Matin DZ | Il y a 12 heures 26 minutes | 1171 lecture(s) | Réactions (0)
La cour pénale internationale (CPI) a annoncé l'ouverture d'un examen préliminaire sur la situation au Mali, sur la base de rapports d'ONG et agences de l'ONU dénonçant "un crime de guerre" commis par les groupes terroristes au Nord du Mali. Or, les principaux dirigeants du groupe terroriste Ansar Eddine sont des "émirs" algériens avec, à leur tête, l'homme de confiance de Bouteflika, Iyad ag Ghali, un enfant de Tamanrasset...
Iyad ag Ghali, l'homme de confiance de Bouteflika
Khaled Abou El Abass, alias "Mokhtar Belmokhtar" ou "Laaouar", chef d'Al Gaïda au Maghreb islamique couvre l’Algérie, le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Mali. Ses principaux lieutenants  Abelmalek Droukdel et Yahya Abou Al-Hammam alias "Jemal Oukacha" algérien nommé au poste de gouverneur de Tombouctou par le groupe d’Al Qaïda au Maghreb islamique, activant au sein d' Ansar al-Din seront-ils passibles d’être déférés devant la Cour pénale internationale ( CPI) pour "crimes de guerre"? Condamnés à mort par contumace en Algérie mais bénéficiant en théorie de la grâce amnistiante du président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika, ces "émirs" de l’ex-"GSPC" ("Groupe salafiste pour la prédication et le combat") rebaptisé par Oussama Ben Laden en février 2007 en "Al Qaïda au Maghreb islamique", sont, à leur tour, les lieutenants de l’homme influent sur les décisions d’Alger, Iyad ag Ghali, le chef spirituel d’Ansar Eddine, un Touareg qui a grandi à Tamanrasset avant de quitter la ville au début des années 1980. Mécanicien de profession, il a tissé à Tamanrasset des liens avec l’ancien aménokal, le chef des Touareg algériens et député FLN et avec l’ancien maire de Tamanrasset de 1997 à 2002. Par la suite, Iyad ag Ghali est devenu consul malien à Djedda et en Arabie saoudite. Il est revenu à plusieurs reprises dans la ville de sa jeunesse, Tamanrasset dont la plus récente date de janvier 2006, accompagné de 150 hommes pour les funérailles de "l'amonékal" de l'époque. Cette année-là, les accords dits "d'Alger" avaient mâté la troisième rébellion touareg contre le pouvoir de Bamako.
Le groupe terroriste Ansar Eddine avec lequel Abdelaziz Bouteflika a engagé un dialogue en vue d’une issue politique «négociée» à la crise malienne est donc essentiellement dirigée par des «émirs» algériens issus du GSPC rallié à Ben Laden, jusqu’à son chef, Iyad ag Ghali qui aurait aidé Alger à l’étouffement de la rébellion touareg suite à ces fameux accords dits "d’Alger" conclus entre Alger et Bamako. Ces principaux agents actifs d’Al Gaïda au Maghreb islamique qui contrôlent tout le Nord du Mali ont ainsi à leur tête ce Touareg de Tamanrasset, Iyad ag Ghali.
Or, Bouteflika se rend à Tamrasset à deux reprises : la première visite, il l’effectue à Tamanrasset-Illizi, en 2009, alors en campagne électorale pour son troisième mandat faite sous le slogan de "l’approfondissement de la concorde nationale" et d’où, d’ailleurs, il avait annoncé son élargissement en "amnistie générale". La seconde date de 2011, une visite éclair après une longue absence de la scène nationale. A l’issue de cette visite, les médias locaux avaient relevé que l'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait comploté un attentat à la voiture piégée pour assassiner le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, au cours de cette visite.
Selon le journal local El Khabar, le personnel en charge de la sécurité du président, qui aurait reçu des informations précises sur d'imminentes attaques terroristes, a dû modifier l'itinéraire initial de la visite 48 heures plus tôt. Des sources sécuritaires auraient fait savoir au journal que les terroristes auraient ourdi deux schémas d'attaque visant le convoi du président Bouteflika. La première attaque devait intervenir juste après le départ du convoi de l'aéroport de Tamanrasset, et la deuxième attaque était programmée pour frapper le siège de la wilaya de Tamanrasset. De l’intox dans une région hautement sécurisée, l’une des bases militaires les plus importantes du pays, ville de garnison ? L’attentat terroriste à la voiture piégée qui a ciblé  le groupement territorial de la Gendarmerie nationale à Tamanrasset eut lieu moins d’une année après cette visite, le 3 mars 2012.
Ces deux visites à Tamanrasset, l’une inaugurant un troisième mandat, l’autre confortant l’impunité accordée aux groupes terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique, ne sont donc pas d’utilité publique (de simples inaugurations de canalisations d’eau…) mais bien négociées à des fins stratégiques politiques : contenir la rébellion Touareg afin d’éviter une contagion berbère en Algérie et mobiliser les Touaregs élus locaux et députés du FLN qui connaissent l’actuel chef d’Ansar Eddine, Iyad ag Ghali alors homme politique influent au Mali et déjà acquis aux thèses d’Al Gaïda au Maghreb islamique, ayant des liens étroits avec ces élus locaux du FLN à Tamanrasset qui y ont fait campagne pour la réélection de Bouteflika en 2009. Est-ce un hasard si c’est le même homme, le «touareg islamiste» d’Ansar Eddine qui est reçu par Bouteflika, en tant qu’émissaire de ce groupe terroriste, le mois de juin dernier pour, officiellement, trouver une issue "diplomatique" à la crise malienne ? C’est le parfait homme de dialogue dans la mesure où c’est un enfant de Tamanrasset, un dissident de la cause indépendantiste Touareg qui a servi Alger pour la réprimer et, au bout du compte, un "émissaire digne de foi" d’Al Gaïda au Maghreb islamique. D’ailleurs, lors de la dernière réunion de  la CEDAO à Dakar, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, insistant sur la voie diplomatique choisie par Alger sur la crise malienne avait dit qu’il serait « une erreur » que de ne pas intégrer dans les discussions avec les « parties en conflit », ce même Iyad ag Ghali. Homme de main de Bouteflika ?
Or, une menace se profile contre Al Gaïda au Maghreb islamique impliquant tout ce « beau monde » : elle ne vient pas encore d'une "intervention militaire" africaine tant souhaitée par la France, mais émane  de la Cour Pénale internationale (TPI) qui a annoncé, mercredi dernier, par la voix d’un de ses procureurs, la gambienne Fatou Bensouda, l’ouverture d’un examen préliminaire souhaitée par Bamako sur la situation au Mali "afin d’établir si les critères pour l’ouverture d’une enquête, souhaitée par ce pays, sont remplis.": "J’ai donné à mon bureau instruction de procéder immédiatement à un examen préliminaire pour évaluer si les critères fixés à l’article 53.1 du Statut de Rome aux fins de l’ouverture d’une enquête sont remplis", a indiqué Mme Fatou Bensouda dans un communiqué.
Selon ce communiqué, le Mali, qui s’est dit être "dans l'impossibilité de poursuivre ou de juger les auteurs des crimes", a "produit des pièces à l'appui de sa demande". Dans un rapport d'une vingtaine de pages et d'annexes, des ONG et des agences de l'ONU ont dénoncé des viols, meurtres, enrôlements d'enfants soldats et destructions de sites religieux commis par différents groupes armés, islamistes et rebelles touaregs.
Selon ses propos rapportés par l’AFP, Emeric Rogier, analyste principal au bureau de la procureure, ce rapport sera étudié, "utilisé", "croisé" avec d'autres documents pour "chercher à établir si des crimes relevant de la compétence de la Cour ont été commis", a-t-il expliqué : "Il y a des allégations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité" a-t-il déclaré. Mme Bensouda a indiqué qu'elle prendrait une décision "à brève échéance" sur l'ouverture d'une enquête. En visite à Dakar le 1er juillet dernier, alors que les islamistes d’Ansar Eddine avaient commencé à détruire des mausolées de saints musulmans à Tombouctou, la procureure de la CPI Fatou Bensouda avait estimé que ces destructions pouvaient être assimilées à "un crime de guerre".
Premier tribunal pénal international permanent chargé de poursuivre les auteurs présumés de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, la CPI n'intervient que si la justice nationale ne peut pas ou ne veut pas engager de poursuites contre les auteurs présumés de ces crimes. L’implication des "émirs" algériens d’Al Qaïda au Maghreb islamique dans ce "crime de guerre" s’il s’avérait juridiquement pertinent est ainsi sous l’œil du CPI. Le groupe terroriste "Ansar Eddine", dirigée par des « émirs » algériens de l’ex-GSPC condamnés à mort par contumace par la justice algérienne, a détruit les sites religieux de Tombouctou classés au patrimoine mondial par l’Unesco. A quel niveau de responsabilité serait alors impliqué l’homme de confiance de Bouteflika, Iyad ag Ghali…
R.N

LIBYE - 
Article publié le : vendredi 20 juillet 2012 - Dernière modification le : vendredi 20 juillet 2012

Libye: les indépendants dans la balance pour le contrôle de l'Assemblée

Les Forces de l'alliance nationale de Mahmoud Jibril ont une longueur d'avance sur les islamistes, mais rien n'est encore gagné.
Les Forces de l'alliance nationale de Mahmoud Jibril ont une longueur d'avance sur les islamistes, mais rien n'est encore gagné.
REUTERS/Zohra Bensemra

Par RFI
En Libye, la lutte pour le contrôle de l'Assemblée législative issue des élections du 7 juillet se poursuit. Depuis l'annonce des résultats préliminaires pour la totalité du territoire mardi 17, aucune formation n'a pu dégager de majorité claire, et ce malgré l'avance des libéraux. L'alliance des forces nationales de l'ancien Premier ministre Mahmoud Jibril a recueilli 39 des 80 sièges du scrutin de liste. Le parti Justice et construction est loin derrière avec dix-sept sièges ; une vingtaine de petites formations se partagent les sièges restant. Restent les cent vingt élus indépendants qui n'ont toujours pas indiqué s'ils allaient rejoindre un bloc plutôt que l'autre.

Les responsables de l'alliance des forces nationales de Mahmoud Jibril tablent sur un ralliement massif des indépendants. Mais leur concurrent, le parti Justice et construction investi par les Frères musulmans, affirme de son côté qu'il comblera son retard grâce aux indépendants.  « Les indépendants savent qu'ils n'auront aucune infuence s'ils ne rejoignent pas de groupe, donc nous sommes contactés par de nombreux indépendants de l'ouest du sud et de l'est ! », assure Elamine Belhadj, le porte-parole du parti islamiste.

Le chef du parti Justice et Construction, Mohamed Sawan.
REUTERS/Youssef Boudlal
Les islamistes risquent de voir leurs espoirs déçus. Il n'est pas impossible, en effet, qu'une majorité d'élus indépendants décident de créer leur propre bloc plutôt que d'en choisir un autre, comme l'explique Abdelkader Kadura est professeur de sciences politiques à l'université de Benghazi : « Ceux qui ont gagné à Benghazi et côté est avaient une réunion hier. L'objectif, c'est de former avec les autres indépendants de toute la Libye un troisième groupe. »
L'émergence d'un troisième bloc risque de paralyser le futur congrès s'inquiète Abdelkader Kadura : « Je me demande si un accord va arriver facilement et rapidement, car ils sont en conflit en réalité ; islamistes, indépendants et libéraux sont en contradiction. »
Les élus devront pourtant adopter la culture du consensus. La majorité des deux tiers sera requise pour la nomination des membres de la commission qui sera chargée de rédiger la Constitution.

Mali. L'appel à l'aide des indépendantistes touaregs

12 juillet 2012 - 3 réactions
  • Agrandir le texte
  • L'article au format PDF
  • Imprimer cet article
  • Ajouter cet article
  • Envoyer l'article à un ami
Dans une interview au Télégramme, un porte-parole des Touaregs du Nord du Mali se présente comme le meilleur rempart contre les islamistes.


Mossa Ag Attaher est membre du bureau politique du Mouvement national de libération de l'Azawad (*), au nord du Mali. 

Quelle est la situation?
Il y a eu des attaques très violentes d'islamistes sur les villes de l'Azawad. Ces groupuscules se servent des populations des villes comme bouclier humain. Derrière, il y a des pays avec d'énormes moyens. Ils ont une politique d'aides financières pour recruter, dans les populations sédentaires non touaregs. Notre peuple souffre. Notre identité, notre patrimoine sont détruits. 

Quels sont vos moyens? 
Nous n'avons pas de soutiens extérieurs, mais plus d'effectifs que les islamistes et l'atout du terrain en dehors des villes. Nous avons aussi des officiers formés, rentrés de Libye. Nous préparons la contre-offensive. 

Quels sont vos rapports avec les islamistes?
Il y a le groupe islamique touareg Ansar Dine, apparu récemment, AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique) qui a des relations ambiguës avec l'ancien pouvoir du Mali et le MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest). Nous avons tenté de convaincre Ansar Dine, seul mouvement touareg, de s'éloigner des mouvements terroristes. Il y a eu des débats au sein du MLNA. Les cadres, qui étaient au fait des questions internationales ont dit qu'il était suicidaire de collaborer avec les islamistes. Il y a eu aussi une révolte de femmes contre la charia. La rupture était obligatoire. 

Qu'attendez-vous de la communauté internationale? 
Le déploiement d'une force africaine à Bamako est nécessaire pour doter le Mali d'institutions démocratiques, car nous ne pouvons discuter avec un pouvoir illégitime. Pour le Nord, il serait hasardeux de penser que 3.000 soldats africains vont aboutir à un résultat. S'ils viennent combattre les islamistes, la bonne stratégie est de composer avec nous. La communauté internationale doit comprendre que le MNLA est plus un atout qu'un handicap contre le terrorisme. Nous ne lui demandons pas la reconnaissance d'un état, mais une reconnaissance comme partenaire sérieux. Le MNLA soutient les mêmes valeurs démocratiques et laïques que la France.

(*) Le MNLA est né en 2011 mais tire ses racines de l'indépendance du Mali, en 1960, lorsque des chefs de tribus touaregs se sont opposés à leur rattachement au nouvel État. Il regroupe plusieurs mouvements rebelles et des Touaregs revenus de Libye. Il prône notamment la séparation de la religion et de l'État.
  • Propos recueillis par Ronan Larvor

Morcellement de la région d’Agadez. Une bombe à retardement

EnvoyerImprimerPDF
D’après des sources dignes de foi, la région d’Agadez  risque de se voir amputée de certaines de ses parties notamment au nord et au sud. Ainsi le département de Bilma deviendra la région du «Kaouar » et une partie de la commune d’Aderbissinat  (région d’Agadez) au sud sera rattachée à une nouvelle région dénommée région de «Damergou »qui engloberait une partie de la commune de Gadbédji (région de Maradi), Tanout, et ses environs (région de Zinder). Toujours selon cette source, cette partition a son origine dans un projet de loi portant création des régions et fixant leur composition et le nom de leur chef-lieu couché sur écrits et soumis aux autorités de la transition en  septembre 2010.
Des vives tensions ravivées
Cette information- quoique non encore confirmée-a jeté un grand émoi à Aderbissinat et même à Gadbédji. Elle a ravivé des rivalités féroces qui existaient entre d’abord les élus à la tête des communes, ensuite les autorités coutumières entre elles et enfin les populations. Cette information risque de jeter de l’huile sur le feu eu égard aux relations conflictuelles entre certaines communes.
Entre Aderbissinat et Belbedji
A plusieurs reprises, des différends fonciers entre les ressortissants de ces deux communes ont  lieu. La commune de Belbedji prétend par exemple que ses limites avec la commune d’Aderbissinat iraient jusqu’au village de Egueff couvrant de ce fait tout le pourtour notamment des villages de Tchougass et même Tougbalanane. Nonobstant le tracé historique qui existe entre les deux communes, le problème persiste encore et est nourri par des sombres calculs politiques de deux côtés des frontières.
Entre la commune d’Aderbissinat et celle d’Ingall
Une polémique a pris de l’ampleur entre la commune d’Aderbissinat et celle d’Ingall à propos de quelques terroirs que réclame la mairie d’Ingall au détriment de celle d’Aderbissinat. Une réunion qui a réuni tout récemment des ressortissants d’Aderbissinat à ceux d’Ingall aurait trouvé un terrain d’entente.
Entre la commune de Belbedji et celle de Gadbédji
Idem entre la commune rurale de Belbedji (département de Belbedji- Région de Zinder) et celle de Gadbédji (département de Bermo –Région de Maradi), où de plus en plus  l’on assiste à des sérieuses foires d’empoignes et joutes oratoires entre les ressortissants des deux communes à propos des permis de fonçage de puits à Gadambo, Oraga et Tadeyni qui auraient été autorisés sur des emprises qui ne relèveraient  pas de la commune de Belbedji.  Cette dernière prétend quant à elle le contraire et confirme qu’elle est bien sur ses terres.
Une aventure suicidaire
Nul ne comprend  aujourd’hui l’attitude de l’Etat qui ferme les yeux sur ces « expansions » illégales et suicidaires. Des conflits intercommunautaires bouillonnent et risquent d’exploser à tout moment. « Quand cela va tourner au drame, l’Etat sera l’unique responsable. Responsable pour s’être laissé embobiné par des marchands d’illusions. Responsable pour avoir cru que la moisson des suffrages électoraux dans le sang est plus bénéfique pour lui que la cohésion de ses administrés », se désole Moctar Hima, étudiant à l’ESM de Niamey et originaire de la zone d’Aderbissinat.
Qui  trompe l’Etat dans le cas précis d’Aderbissinat et Gadbédji ?
Pour le cas spécifique du rattachement d’une partie d’Aderbissinat et Gadbédji à la région dite de « Damergou », des voix confirment que ce serait un groupe de personnes qui n’ont jamais caché leur désir de faire de la décentralisation amorcée au Niger, un outil d’expansion et de renforcement de leur pouvoir féodal et attributs politiques, qui seraient à la base.  D’après des sources dignes de foi, des personnalités de la septième République seraient à la base de ces manœuvres sournoises et dilatoires pour retracer certaines communes. C’est un groupe de personnes qui manœuvre pour que leur rêve devienne réalité sous le régime de Issoufou. D’après nos sources, des réunions nocturnes se passent actuellement à Niamey pour faire aboutir ce projet qui mettra à coup sûr en péril l’unité et la cohésion entre des communautés ayant toujours vécu en toute symbiose. Oui, ces personnes sont prêtes à tout pour retracer les franchises entre communes quitte à mentir et à travestir l’histoire, pourtant claire comme l’eau de roche.
Sauver la cohésion sociale à tout prix
L’une des missions urgentes que l’Etat doit effectuer dans ces zones est de prendre son courage à deux mains pour faire comprendre à ceux  qui veulent imposer un nouveau tracé des frontières à leurs voisins que chaque redécoupage a une histoire au Niger. En 1947 par exemple, il y a eu un tracé dit “ tracé colonial”. Des cartes existent bel et bien. Celui de 1961 aussi, un an après les indépendances, le gouvernement du Niger a modifié le tracé de la limite des cultures en la repoussant plus au nord au profit des agriculteurs. C’est la loi N° 61-05 du 26 mai 1961 (Journal officiel spécial 3 du 15/07/61) qui l’a précisé.  Et  enfin la loi n°60 du 30 avril 2002 portant création des communes et fixant le nom de leurs chefs lieux qui a découpé le territoire de la République du Niger en 265 communes (urbaines et rurales).  Ceux qui pensent qu’en coupant ce qui a déjà été coupé ou en détachant des terroirs de leur attache traditionnelle afin de les arrimer à d’autres historiquement et culturellement incompatibles risquent fort d’engendrer un drame.
Toutes les communes concernées par cette fameuse « région de Damergou » c'est-à-dire Aderbissinat, Tinhyya, Gadbédji ou Belbedji, prises individuellement ne pourra accepter de se dissoudre socio-culturellement et économiquement au profit d’une région dite de « Damergou » qui sera à coup sûr pilotée par un conseil régional appelé Conseil régional du Damergou. D’après nos sources, tout est fin prêt, et il ne reste que la tenue du conseil de validation avant transmission à l’Assemblée Nationale.
De l’avis de tous, s’il y a un pas que les techniciens du redécoupage administratif  n’ont pas à franchir. Eh bien, c’est bien celui-là.
Ibrahim Manzo DIALLO

jeudi 19 juillet 2012


JEUDI, 19 JUILLET 2012 13:54    Envoyer
Mali : et si les islamistes convoitaient l'or noir ?
AFP - Le nord du Mali recèlerait un important potentiel pétrolier, gazier et minier. Pourrait-il aiguiser l'appétit des islamistes ? Le Nord contribue très peu au PIB du Mali, à peine 2 %. Mais le sous-sol des régions de Gao, de Kidal et de Tombouctou suscite beaucoup d'espoir : 850 000 km2 de potentiel gazier et pétrolier, selon les études menées par l'Autorité pour la recherche pétrolière (Aurep).
Pour certains analystes, c'est même la seule vraie raison de l'occupation du Nord par les indépendantistes touaregs et les islamistes. Quatre principaux bassins ont été identifiés dans cette zone : Tamesna (à cheval entre le Mali et le Niger), Taoudenni (qui couvre une partie de l'Algérie et de la Mauritanie), le graben de Gao et le rift de Nara (vers Mopti). Les forages réalisés par le français Total à Taoudenni, coté mauritanien, ont été encourageants.
Insécurité et coûts d'acheminement
Dès 2005, l'Aurep a procédé au découpage de ces bassins en 29 blocs exploitables. La plupart d'entre eux ont été remportés par des petites entreprises, l'algérien Sonatrach (via sa filiale internationale Sipex) et l'italien ENI étant les seules majors à s'être intéressées au potentiel malien. En coentreprise, les deux groupes ont notamment misé sur les blocs 4 et 20. Mais six ans après la première acquisition de Sipex, aucun forage n'est venu confirmer - ou infirmer - les attentes. Outre l'insécurité dans cette partie du pays, les coûts d'acheminement du matériel ont refroidi les ardeurs.
En 2011, ENI-Sipex avait déjà investi 30 milliards de F CFA (45 millions d'euros) dans les préparatifs, sans avoir jamais pu creuser. La première vraie tentative était prévue pour février 2012. Mais le Nord, ce n'est pas seulement du pétrole. Les explorations menées dans l'Adrar des Ifoghas (région de Kidal) ont révélé des sols propices à la présence d'or et d'uranium, tandis que le cercle d'Ansongo (région de Gao) recèlerait du manganèse. De quoi attiser les appétits.

MALI / OTAGES - 
Article publié le : jeudi 19 juillet 2012 - Dernière modification le : jeudi 19 juillet 2012

Nord du Mali : le Mujao a marchandé la libération des otages européens

Abdel Hakim, chef du Mujao et de tous les islamistes à Gao.
Abdel Hakim, chef du Mujao et de tous les islamistes à Gao.
RFI/Moussa Kaka

Par Ursula Soares
Les trois otages européens ont été libérés au Mali, en échange de la libération de trois islamistes. Ils sont arrivés, jeudi 19 juillet, « sains et saufs » au Burkina Faso et sont aussitôt repartis à bord de deux avions pour leurs pays respectifs. « Il y a eu une contrepartie, ça a été libérations contre libérations », a indiqué la médiation burkinabè.

A leur arrivée à Ouagadougou, à bord d’un avion militaire burkinabè, les ex-otages étaient visiblement très fatigués : deux femmes – une Espagnole et une Italienne – et un homme d’origine espagnole. Celui-ci était blessé ; « il y a un moudjahidine (combattant) qui a tiré sur lui de façon délibérée », a déclaré un membre de la médiation burkinabè. Fatigués mais soulagés, ils ont  remercié le Burkina Faso qui a mené les négociations. Ils ont ensuite embarqué, avec des membres des services de renseignements de leurs pays, dans deux avions qui les ont ramenés chez eux.
Rossella Urru
Ex-otage italienne
Merci beaucoup, Burkina Faso.
 
19/07/2012

Les deux coopérants espagnols, Enric Gonyalons et Ainhoa Fernandez Rincon ainsi que Rossella Urru avaient été enlevés le 23 octobre 2011 près de Tindouf, dans l’ouest de l’Algérie – région qui est le fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

Depuis cinq mois, ils étaient séparés jusqu’à ce mercredi 18 juillet, jour où les émissaires du Burkina Faso sont venus les récupérer. Ils se trouvaient alors près de la grande ville de Gao, dans le nord du Mali, fief du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao) – groupe allié d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) – qui les a enlevés.

« Libérations contre libérations »

Mohamed Ould Hicham, un dirigeant du Mujao, avait affirmé, mercredi 18 juillet, que ces libérations avaient été obtenues, en échange de celles de trois prisonniers islamistes « dans un pays musulman » qu’il n’avait pas cité et du paiement d’une rançon dont il n’a pas donné le montant.

Un membre de la médiation burkinabè a confirmé, ce jeudi, qu’ « il y a eu une contrepartie, ça a été libérations contre libérations » sans toutefois confirmer s’il y avait eu rançon, assurant n’avoir aucune information sur cette question.

Trois islamistes ont donc été ainsi libérés : deux Sahraouis qui avaient été arrêtés à Nouadibou, en Mauritanie, peu de temps après l’enlèvement des trois Européens. Ils étaient précisément suspectés d’être impliqués dans le rapt des deux Espagnols et de l’Italienne. Le troisième islamiste, lui, «doit être libéré au Niger » a indiqué le membre de la médiation burkinabè, sans préciser de date.

Une rançon aurait été versée
 
En une dizaine de jours, le Mujao a réussi une opération financière juteuse, même si, dans ce genre d'affaires, personne ne veut jamais confirmer le paiement de rançon et qu'il est également extrêmement difficile de connaître le montant de ce type de transaction. On peut probablement, sans trop se tromper, avancer le chiffre de plusieurs millions de dollars.

La première opération s'est déroulée le week-end dernier lorsque les islamistes du Mujao ont relâché trois des sept diplomates algériens, capturés à Gao. Alger affirme qu’il applique toujours le sacro-saint principe du refus de tout paiement de rançon. Pourtant, selon des sources diplomatiques régionales, il y aurait eu remise d'argent par l'entremise d'un grand commerçant du Sud-saharien qui a donc joué les banquiers. En échange, le Mujao a obtenu également la libération d'un groupe d'islamistes algériens et d'arabes maliens qui étaient détenus en Algérie pour suspicion de collaboration avec les terroristes d'Aqmi, installés au Mali.

Selon le correspondant de RFI, Serge Daniel, qui revient tout juste de Gao, quelques jours avant la libération des trois Européens, il y avait un véritable remue-ménage dans la ville malienne. Il fait état notamment d’un impressionnant dispositif de sécurité qui était visible autour d’un bâtiment par où, peut-être, ont transité les otages avant leur libération.

Il souligne, par ailleurs, que le chef des islamistes de Gao, Abdel Hakim, a directement participé au processus de libération et qu’une rançon, dont le montant exact n’est pas connu, a été versée aux ravisseurs. Au départ, ils exigeaient 30 millions d’euros pour libérer les deux femmes du groupe.

Aujourd’hui, dans le Sahel, et après les libérations de mercredi, onze otages, dont six ressortissants français, sont toujours aux mains d’islamistes.

Va-t-on vers un génocide au nord Mali ?

 19 juillet 2012 0 Commentaire
C’est la question que l’on peut se poser au vue des derniers événements.
C’est aussi ce que craint Moussa Ag Assarid écrivain, membre du conseil transitoire de l’état de l’Azawad chargé de l’information et de la communication, président de la cellule Europe du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad).
Joint au téléphone il a déclaré
« le MNLA est un mouvement laïque, en totale opposition avec les groupes terroristes liés à AQMI (Al Quaïda Maghreb Islamique) Ansar Dine, Boko Haram et le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest). Nous sommes prêts au dialogue avec le Mali pour trouver une solution durable et définitive. Nous sommes prêts à défendre notre territoire contre ces terroristes, on se bat depuis plus de 50 ans pour cela. Les terroristes d’AQMI viennent de partout, ils ne sont pas attachés à ce territoire comme nous les touaregs, leur ambition est de faire appliquer la charia sur tout le territoire malien. Si l’armée malienne intervient dans l’Azawad (nord Mali) elle va massacrer la population, comme elle l’a déjà fait. Nous assisterons à un véritable génocide, qui risque d’embraser toute la sous-région, les touaregs voisins et les berbères se révolteront. Il faut regarder la vérité en face et éviter une guerre à tout prix, qui serait catastrophique pour l’Azawad et le Mali. Le MNLA a promis de combattre le terrorisme, nous le ferons mieux qu’une armée étrangère, nous connaissons le terrain et nous protégerons notre peuple. »
C’est aussi le point de vue du président tchadien Idriss Deby Itno, dans une déclaration à l’AFP
« Il faut sauver les touareg de l’Azawad (MNLA), avec qui on peut discuter et qui sont en train de se faire engloutir par les islamistes, et négocier avec eux une sortie de crise qui ne soit pas une partition du Mali. Et il faut combattre les terroristes avec une force suffisamment dissuasive. Le Tchad n’enverra pas de troupes au Mali sous la bannière de la Cédéao. La bonne solution serait de mettre en place une force de l’UA avec appui de l’ONU comme en Somalie et avec l’aide logistique de l’Otan. »
Pour lui le Mali, dont le nord est contrôlé par des groupes islamistes armés, a été la victime collatérale de la chute du régime de Mouammar Kadhafi en Libye.
« Mes avertissements ont été perçus, totalement à tort, comme un soutien à Kadhafi alors que le Tchad a sans doute été la première victime de son régime. Autant dire que ce qui se passe aujourd’hui dans le nord du Mali ne me surprend pas » ajoute-t-il.
Des intérêts stratégiques et économiques sont en jeu, notamment français, américains et qataris . . ., sacrifieront-t-ils toute une population à ces seuls intérêts ?

Tinariwen - la rébellion Touarègue continue 1/2


Publiée le 18 juil. 2012 par 
Interview avec Alhousseini ag Abdoulahi sur la situation actuelle des touaregs au Mali face aux mouvements islamistes...

Depuis 30 ans, les chants du groupe Tinariwen incarnent la rébellion du peuple touareg.
Retrouvez-nous sur Facebook, Twitter, Google+ et Vimeo : LeSoirTv
http://www.facebook.com/pages/LeSoirTV/352733814762508
https://twitter.com/#!/LeSoirTV
https://plus.google.com/101613955300205096055/posts
https://vimeo.com/lesoirtv