vendredi 13 juillet 2012


Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, le 12 juillet 2012, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a évoqué le Mali. Occultant l’affirmation identitaire touarègue, son discours par ailleurs truffé de contre-vérités, prépare la guerre contre l’Azawad.

Ceux qui pensent que la gauche au pouvoir pourrait être différente de la droite se trompent. Certes, avec la gauche au pouvoir il est fort possible de voir plus de mosquées construites en France, plus de gestes envers l’arabe et l’islam. En d’autres termes la politique arabo-musulmane de la France risque de se renforcer. En même temps il faudra s’attendre à ce que les positions anti-berbères de ce gouvernement s’amplifièrent au risque de voir naître un conflit ouvert entre Berbères et le gouvernement français. Jusque-là trop gentils, les Berbères, aussi bien en France qu’en Afrique du Nord, sont victimes de leur de leur pacifisme. Comme si elle n’est pas satisfaite d’avoir créé les frontières qui ont vu le pays berbère fragmenté et émietté en Afrique du Nord, la France, cette ancienne puissance coloniale, continue à œuvrer de toutes ses forces pour empêcher les Berbères d’accéder à leur souveraineté. Sinon comment expliquer cette position de la France face à la situation dans l’Azawad ?
Monsieur Fabius réduit l’Azawad à des "des terroristes, dont certains venus de Libye", ou encore "des intégristes prêts à mourir, qui veulent appliquer la charia, qui n’hésitent pas à violer, à assassiner et qui désignent la France comme leur principal ennemi. Ils disposent d’armes et d’argent liés à la drogue et aux prises d’otages". Aucune allusion au MNLA ni aux Touaregs. Quel mépris ?! Pourtant le monde entier sait que l’Azawad (ou ce que monsieur Fabius appelle le nord du Mali) est libéré par la volonté du MNLA qui avait déclenché les hostilités militaires contre l’armée du Mali le 17 janvier 2012. Monsieur Fabius ne peut ignorer que que le MNLA s’est battu et se bat pour la libération de l’Azawad, un territoire que la France a artificiellement rattaché au Mali. Monsieur Fabius ne peut ignorer que le MNLA, dès le début, a fait savoir sa volonté de mettre en place un État démocratique et laïc. Il le sait, mais il l’ignore délibérément dans son discours. Monsieur Fabius nous fera croire aussi qu’il ignore le rôle du Qatar ou de l’Etat-vermine d’Alger dans la gestion et la manipulation de l’islamisme dans l’Azawad.
Pour monsieur Fabius, les gouvernement, "légitimes" pour lui, "bénéficient de peu de moyens sur les plans financier, militaire et humain". Oui, car il va falloir justifier l’implication de la France dans cette guerre qui se prépare. La France aura à soutenir logistiquement les pauvres républiques bananières et autres États voyous de la région dirigés par des dictateurs, corrompus et autres putschistes. Quelle honte pour un État de droit, une démocratie que d’avoir tout ce beau monde comme amis. A propos des groupes présents dans l’Azawad, monsieur Fabius dit qu’ils sont « de véritables "incubateurs" du terrorisme ». Oui, si monsieur Fabius a raison, il oublie juste de préciser que ces groupes eux-mêmes sont une couvaison d’Alger, du Qatar, du Mali, avec la bénédiction de la France et des USA.
Le cynisme du discours de monsieur Fabius atteint son paroxysme lorsqu’il évoque l’Algérie qu’il considère comme "un grand pays qui ne souhaite pas s’ingérer dans les affaires des autres mais qui comprend que l’implantation durable d’un foyer de terrorisme au cœur de l’Afrique constituerait une menace pour tous".
De jour en jour, la France précise ses positions et nous savons maintenant à quoi nous attendre de la part de cette république de Hollande. Elle ne veut surtout pas d’un État amazigh ; ni la remise en cause des frontières qu’elle a créées. La France continuera à être anti-berbère et le comportement pacifique des Berbères envers la France ne lui fera changer sa position. Un demi-siècle après son départ d’Afrique du Nord, et malgré la loyauté des Berbères avec elle, la France continue à nous mépriser et aimer ceux qui la méprisent. Faudrait-il la mépriser pour qu’elle revoie sa position envers nous ?
Ci-après un extrait de l’entretien de Luarent Fabius avec le Nouvel Observateur où il est question de l’Azawad
Masin Ferkal




EXtrait de l’entretien de Laurent Fabius, Ministre français des affaires étrangères, avec l’hebdomadaire "Le Nouvel Observateur".



Le Nouvel Observateur : Au Mali, des djihadistes occupent le nord du pays. Que faut-il faire ? Intervenir militairement ?Laurent Fabius : Au Mali, l’enjeu est d’éviter la constitution d’une sorte de "Sahelistan", lourdement menaçant pour les Africains et pour nous. Des terroristes, dont certains venus de Libye, ont pris possession du nord du pays. Ce sont des intégristes prêts à mourir, qui veulent appliquer la charia, qui n’hésitent pas à violer, à assassiner et qui désignent la France comme leur principal ennemi. Ils disposent d’armes et d’argent liés à la drogue et aux prises d’otages. En face, les gouvernements légitimes bénéficient de peu de moyens sur les plans financier, militaire et humain. C’est donc une menace grave à la fois pour le Mali lui-même, aujourd’hui coupé en deux, et pour l’ensemble de la région. Car ces groupes, très mobiles, ont des connexions nombreuses. Ce sont de véritables "incubateurs" du terrorisme. Face à cela, qu’avons-nous fait jusqu’ici ? À la demande de nos amis africains, nous avons joué notre rôle de facilitateur. J’ai nommé à cette fin un représentant spécial, l’ambassadeur Jean Félix-Paganon, et nous avons rencontré avec le président plusieurs dirigeants de la région. Je m’y rendrai d’ailleurs prochainement. Nous avons appuyé les Africains au Conseil de sécurité de l’ONU et sensibilisé les membres permanents, ce qui a permis le vote, la semaine dernière, d’une résolution sous chapitre VII. Elle pose les bases d’un rétablissement de la légalité constitutionnelle, du retour à l’intégrité du Mali et de la lutte contre Aqmi. L’Union européenne apporte, elle aussi, son aide concernant la formation des forces de sécurité, l’action contre la famine et pour le développement.
Est-il envisageable qu’à terme nous intervenions ?
L’intervention relève des États de la région. Nous pourrons, si nécessaire, fournir un appui.
Mais les pays de la région, rassemblés dans la CEDEAO, n’ont clairement pas les moyens d’agir.
Certains de ces pays possèdent des forces significatives. Ils manquent parfois d’équipement.
Et l’Algérie voisine ?
Dans quelques jours, je rencontrerai à Alger ses dirigeants pour un tour d’horizon général. Nous aborderons sans doute aussi ce sujet. Pour son malheur et dans sa chair, l’Algérie a éprouvé dans le passé les ravages du terrorisme. C’est un grand pays qui ne souhaite pas s’ingérer dans les affaires des autres mais qui comprend que l’implantation durable d’un foyer de terrorisme au cœur de l’Afrique constituerait une menace pour tous.
Ali Bongo vient d’être reçu à l’Élysée. Vous étiez allé le voir durant la campagne. Pourquoi cette visite qui a fait craindre un retour des liens incestueux entre la France et son pré carré africain ?
Je me suis rendu au Gabon, comme dans d’autres pays, afin de prononcer une conférence pour HEC ; par courtoisie, j’ai rendu visite au président : voilà tout. D’autre part, Ali Bongo, comme de nombreux chefs d’État africains, a rendu visite récemment au président français. J’ai participé à ces rencontres et je puis vous le confirmer : la Françafrique, c’est fini ! Nous aurons des relations fortes, sur une base d’égalité et de transparence, avec toute l’Afrique. C’est un continent du futur. À terme, 700 millions d’Africains parleront le français. Ce sont nos voisins, nos amis, nos partenaires. Autant de raisons de cultiver des relations étroites avec ce continent magnifique. Nous sommes loin, très loin du discours de Dakar de M. Sarkozy, arrogant, indécent et, en fin de compte, attristant.
Diriez-vous de M. Bongo qu’il a été élu démocratiquement ?
Si votre question est de savoir si nous serons attentifs aux droits de l’Homme et au respect de la démocratie, la réponse est clairement oui.
Sur la Françafrique, comment marquer la rupture ? Tous les gouvernements précédents, socialistes compris, ont annoncé sa mort et les vieilles habitudes sont revenues.
En chassant définitivement ces vieilles habitudes. Vous aurez noté qu’il n’y a plus de ministre de la Coopération, plus d’officine gouvernementale ou paragouvernementale spécialisée. Les relations avec les pays d’Afrique sont traitées de manière normale. J’aurai des relations de proximité avec les gouvernements, mais aussi avec les sociétés civiles et les oppositions. Pascal Canfin, le ministre délégué chargé du Développement, m’assistera dans l’approche de ces questions, en Afrique comme dans les autres continents.
- Lire l’entretien sur le site du Nouvel Observateur

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Mali: "Nous sommes en première ligne contre les djihadistes"

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Moussa ag Assarid, porte-parole du MNLA (ici à droite), livre à L'Express son analyse de la situation au nord du Mali.  AFP PHOTO/ AHMED OUOBAMoussa ag Assarid, porte-parole du MNLA (ici à droite), livre à L'Express son analyse de la situation au nord du Mali. AFP PHOTO/ AHMED OUOBA

Alors que son dernier bastion du nord du Mali vient de tomber aux mains des islamistes, ce mercredi soir, le Mouvement national de libération de l'Azawad se dit "en guerre" contre ces groupes, explique son porte-parole interrogé par L'Express. 

La terreur et la confusion règnent au nord du Mali. Trois mois après avoir conquis militairement cet immense territoire désertique, puis déclaré son indépendance, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), majoritairement touareg, a été délogé des principales villes du nord par les groupes djihadistes alliés d'Aqmi. Ce mercredi soir, des sources citées par l'AFP affirment que les rebelles ont même été chassés de leur tout dernier bastion, Ansogo, situé près de Gao. Dans cette ville comme à Tombouctou, la charia s'impose par la force à la population et les islamistes détruisent les monuments "impies".  
Alors que la communauté internationale évoque l'envoi d'une force d'intervention pour rétablir l'autorité malienne, Moussa ag Assarid, porte-parole du MNLA, livre à L'Express son analyse de la situation. 
Fin juin, le MNLA a été chassé des villes du nord par les groupes islamistes armés. Cela ressemble à une débâcle...
Ce n'est pas une débâcle, croyez moi! Nous avons dû quitter la périphérie de Tombouctou et évacuer le siège du gouvernorat de Gao où nous avions établi notre Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad [le gouvernement provisoire proclamé unilatéralement par la rébellion]. A Gao, nous avons été attaqués à l'arme lourde par des hommes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et d'Aqmi, commandés notamment par Mokhtar Belmokhtar, l'un de leurs émirs. Les gens du Mujao nous ont accusés d'avoir assassiné un professeur de la ville, ce qui est totalement faux... Ils ont payé des jeunes de la ville pour manifester contre nous et même leur servir d'auxiliaires. Nos forces armées étaient stationnées dans un camp militaire hors de la ville et près de l'aérodrome. Nous avons préféré ne pas répliquer à l'arme lourde, pour ne pas provoquer un carnage [les combats ont fait au moins 20 morts].  
Nous préparons notre riposte 
Actuellement, les forces du MNLA sont repliées à une trentaine de kilomètres au nord de Gao et à 60 kilomètres de Tombouctou. Nous préparons notre riposte. Mais, en dehors de Tombouctou et Gao, nous sommes présents sur tout le territoire ainsi que sur les frontières avec la Mauritanie, l'Algérie, le Niger et le Burkina-Faso et... le Mali. 
Quand le MNLA a lancé son offensive contre l'armée malienne, en janvier dernier, pourquoi n'a-t-il pas tenté d'abord de chasser Aqmi et ses alliés? Ces mouvements djihadistes vous ont ensuite pris de vitesse...
Notre priorité est le combat pour l'indépendance de l'Azawad [le nord du Mali]. Entre janvier et mars, il nous était impossible d'être sur deux fronts à la fois: nous ne pouvions pas nous préoccuper des groupes djihadistes tant que nous avions l'armée du Mali sur le dos... Effectivement, ces mouvements ont profité de notre avancée pour s'installer dans les villes. Puis ils se sont retournés contre nous, car nos buts et nos revendications sont totalement opposés. Nous luttons pour un territoire indépendant, où toutes les populations de l'Azawad - Touaregs, Peuls, Songhaïs, Maures, peuvent décider de leur avenir et cesser d'être considérés comme des citoyens de seconde zone par l'Etat malien. Aqmi, le Mujao et Ansar ed-Dine, eux, veulent imposer leur interprétation fanatique et terroriste du Coran. Ce qu'ils veulent, c'est établir un émirat salafiste. Au Mali, pour Ansar ed-Dine; dans tout le Sahel pour Aqmi et le Mujao... 
Vous avez pourtant fait cause commune avec Ansar ed-Dine [dirigé par Iyad ag Ghali, ancien chef rebelle touareg des années 1990]. Jusqu'au début du mois de juin, des négociations étaient en cours pour fusionner vos deux mouvements...
Ces négociations ont suscité beaucoup de débats au sein du MNLA. Mais elles ne sont pas allées très loin, car nous n'étions pas d'accord sur l'instauration d'un Etat religieux dans l'Azawad. Nous avons été un peu naïfs et peut-être trop démocrates avec des gens qui ne veulent pas de la démocratie. Nous avons pensé qu'une aile islamiste "modérée" pouvait exister dans notre futur gouvernement. Mais Ansar ed-Dine veut imposer un Etat religieux, basé sur la doctrine wahhabite, totalement étrangère aux traditions des populations locales. Regardez ce qu'ils font à Tombouctou: ils interdisent tout, infligent des châtiments corporels, détruisent les mausolées de nos savants et de nos ancêtres. Nous avons condamné chacune de leurs exactions et le fossé s'est définitivement creusé quand, début juin, à Kidal [à 290 kilomètres de Gao], Ansar ed-Dine a réprimé, à coups de bâton, une manifestation de femmes qui refusaient l'application de la charia. 
Diaporama(s)

Tombouctou: patrimoine en danger

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afp.com/Issouf Sanogo
La rupture avec Ansar ed-Dine est-elle définitive?
Elle est totale. Nous sommes en guerre contre Ansar ed-Dine, comme nous le sommes contre Aqmi, le Mujao et Boko Haram qui envoie des djihadistes dans la région. En réalité, tous ces groupes servent les intérêts d'Aqmi. Ils bénéficient de leur logistique, de leur appui financier. Ils ont beaucoup d'argent provenant des rançons des enlèvements et du trafic. Nous savons aussi que le Mujao est soutenu financièrement par un Etat, voire plusieurs. Ils ont de l'armement lourd. Nous en avons aussi. Ils sont déterminés. Nous le sommes aussi. La différence, c'est que nous ne sommes soutenus par personne... 
D'ailleurs, la communauté internationale, notamment les pays de la Communauté économique des états d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), étudie la possibilité d'envoyer une force d'intervention pour rétablir la souveraineté malienne au nord...
Cette intervention, elle se ferait au nom de la fameuse intangibilité des frontières? Mais, depuis des années, l'Etat malien n'a rien fait pour protéger les frontières du nord et les populations de l'Azawad des agissements d'Aqmi et de ses alliés. Les premières victimes du terrorisme et du fanatisme, ce sont les populations locales!  
Depuis des années, l'Etat malien n'a rien fait contre les agissements d'Aqmi et de ses alliés 
Par ailleurs, je ne vois pas comment une force armée interafricaine arriverait à déloger simultanément les forces du MNLA et les groupes terroristes... Ce que devrait comprendre les Occidentaux, c'est que nous sommes en première ligne contre ces terroristes. Nous les connaissons mieux que quiconque, nous disposons de sources renseignements au sol irremplaçables. Si la communauté internationale, nous apportait un appui aérien et un soutien logistique, nous serions les mieux placés pour débarrasser la région des djihadistes. 
C'est totalement irréaliste, d'autant plus qu'il s'agit de rétablir la souveraineté malienne dans le nord...
Cela peut sembler irréaliste, mais face à la menace djihadiste, il peut y avoir des intérêts communs. Les groupes terroristes sont soutenus discrètement par des puissances extérieures, pourquoi leur ennemi immédiat, c'est à dire le MNLA, ne pourrait-il pas l'être? Il faut avoir à l'esprit que les djihadistes menacent non seulement les pays de la région, mais aussi les intérêts occidentaux. Aqmi s'est déclaré en guerre contre la France. Une fois l'Azawad débarrassé de ces groupes terroristes, le MNLA pourrait entamer des négociations avec l'Etat malien pour trouver une solution politique. Cela paraît impossible? Ce qui est absolument impossible, c'est de négocier avec les terroristes islamistes. 

Propos recueillis par Boris Thiolay, publié le 11/07/2012 à 20:25, mis à jour à 20:28
Source: L'express

Mali : Alger joue la carte MNLA | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Déclaration de Bilal Ag Acherif, Président du CTEA, à l’adresse de la Communauté Internationale

Toumast Presse
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ETAT DE L'AZAWAD
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Unité – Liberté - Justice
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CONSEIL TRANSITOIRE DE L'ETAT DE L'AZAWAD
C-T-E-A

DECLARATION DU CONSEIL TRANSITOIRE DE L'ETAT DE L'AZAWAD

Dans le cadre de la nouvelle géostratégie et politique du territoire de l'Azawad dont les conséquences s'avérèrent préoccupantes pour les populations locales et inquiétantes pour la communauté internationale, le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) réitère une fois de plus son inquiétude et en appelle à tous les pays voisins, conscients du danger que constitue la menace terroriste dans cette région. En effet, depuis la libération de l'Azawad, une cohabitation involontaire du MNLA avec des groupes terroristes sur ce territoire a été constatée. Le MNLA est constamment conscient de l'imminence d'un affrontement avec ces groupes déstabilisateurs et sans objectifs réalistes. Le MNLA dans le cadre de sa volonté à trouver une solution définitive à la crise a toujours privilégié d'abord la politique de rassemblement de tous les fils de l'Azawad afin de minimiser ou même éviter un éventuel affrontement entre les populations de l'Azawad.
Le monde entier a été témoin des actions terroristes dont sont victimes le MNLA et le peuple azawadien. Pour cela, nous appelons les pays de la communauté régionale et internationale à travailler de concert avec le MNLA pour la sécurisation de ce territoire. Ceci aboutirait par l'appui dans l'organisation et le renforcement des capacités opérationnelles de l'armée de l'Azawad qui est sous l'égide du MNLA, représentant légitime du peuple de l'Azawad.
Le MNLA est conscient du fait qu'il n'est pas l'unique acteur qui devrait s'impliquer dans le contexte actuel dans le combat contre le terrorisme sur le territoire de l'Azawad. Il est aussi du devoir de la communauté internationale de s'investir pour l'efficacité de cette lutte contre les groupes terroristes présents sur ce territoire tout en respectant la vison du MNLA afin de préserver la sécurité des pays voisins.
C'est dans ce souci que le MNLA a lancé plusieurs fois des appels à la communauté régionale et internationale afin d'initier et de mettre en œuvre des actions visant à sécuriser les populations sur le territoire de l'Azawad et endiguer le phénomène de terrorisme pour éviter son expansion vers d'autres pays constituant des cibles potentielles de certains groupes.
L'attaque du siège du Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA) à Gao le mercredi 27 Juin 2012, favorisée par le manque de réponse diligente de la communauté internationale aux différents appels du MNLA prouve au monde entier que les auteurs de cette attaque constituent une menace pour tous les peuples épris de liberté et de justice.
Le résultat auquel nous assistons aujourd'hui est essentiellement imputable à l'inaction des pays de la communauté régionale et internationale aux pressens appels lancés plusieurs fois par le MNLA. Le silence de la communauté internationale et sa lenteur à associer le MNLA, partenaire privilégié et incontournable dans la stratégie de stabilisation et de recherche d'une solution de sécurisation de ce territoire risque de favoriser l'émergence de certains groupes malveillants. En effet, l'attaque du mercredi 27 Juin 2012 menée par plusieurs acteurs dont des terroristes de renommée internationale, des narco trafiquants, des milices maliennes, des agents de sécurité de certains pays.... constitue un acte terroriste, visant à déstabiliser le fonctionnement du Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), organe politique regroupant l'ensemble des sensibilités de l'Azawad, mis en place par le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA).
Cet acte n'a donné aucun choix au MNLA et l'a obligé à prendre ses responsabilités et des initiatives nouvelles pour défendre l'intégrité du territoire et sécuriser les personnes et leurs biens pris en otage par ces groupes malveillants.
Dans le cadre de la stratégie globale de sécurisation de l'Azawad, nous réaffirmons notre volonté de nous engager dans la lutte contre la présence terroriste sur ce territoire. Nous sollicitons dans ce but l'adhésion et l'appui immédiat de la communauté régionale et internationale pour le renforcement de nos capacités logistiques et financières et la mise en place d'une stratégie commune de lutte contre les groupes terroristes et mafieux. Pour ce faire, nous proposons également la mise en place de groupes spécifiques de travail dans les domaines politique et militaire avec les pays s'inscrivant dans cette démarche pour l'efficacité de cette stratégie commune incluant le MNLA. Ceci constitue une de nos priorités dans l'immédiat.
La promptitude de cette action contribuerait à minimiser les actions de ces groupes et réduirait leurs effets et impacts vers d'éventuels autres pays constituant leur potentielle cible.
Nous confirmons notre disponibilité à engager le dialogue avec les autorités maliennes à travers la médiation régionale et internationale sur les revendications légitimes de notre peuple.
Il importe de rappeler que toute solution définitive au problème de l'Azawad passerait par une solution qui garantirait les droits légitimes du peuple azawadien vis-à-vis du Mali.
Enfin, la diligence de la réponse de la communauté internationale à soutenir le MNLA contribuerait à la stabilisation du territoire de l'Azawad et la bande sahélo saharienne et constituerait le préalable pour réduire les risques de propagation de cette menace terroriste sur les territoires et les peuples épris de justice et de paix.

Ouagadougou, le 12 Juillet 2012

Le Président
Bilal AG ACHERIF

NIGER/ MALI - 
Article publié le : vendredi 13 juillet 2012 - Dernière modification le : vendredi 13 juillet 2012

Le Premier ministre malien prêt à dialoguer avec les groupes armés au nord du pays

Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra (d) et le colonel Gamou, à Niamey, le 12 juillet 2012.
Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra (d) et le colonel Gamou, à Niamey, le 12 juillet 2012.
RFI/Moussa Kaka

Par RFI
Au terme de sa visite de 24 heures à Niamey, le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra s'est dit prêt à la négociation avec les occupants du nord du Mali, mais à la condition d'isoler les islamistes. Peu avant de rencontrer le président nigérien Mahamadou Issoufou, Modibo Diarra s'est rendu sur le site où sont rassemblés les quelque 500 soldats maliens réfugiés à Niamey.

Au sortir de plus d'une heure d'entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, s’est dit prêt pour les négociations : « Nous sommes, comme nous l’avons toujours dit, prêts à commencer le dialogue avec nos frères maliens qui se trouvent sur le terrain, aux côtés souvent ou des fois opposés aux gens de l’Aqmi [al-Qaïda au Maghreb islamique], afin que ce dialogue puisse commencer très rapidement et nous permette de combattre le terrorisme ».
Quelques heures auparavant, il était au camp de réfugiés des 500 soldats maliens, qui ont fui le combat à Kidal, notamment le colonel Gamou : « Mon colonel, nous n’oublierons jamais nos populations qui sont au nord du Mali, lui a assuré le Premier ministre. Et je vous garantis aussi que la République ne vous oubliera jamais, vous qui en accomplissant vos devoirs régaliens, permettrez à cette République de devenir forte », a-t-il ajouté.
Le moral au beau fixe, le colonel Gamou et ses hommes, se disent prêts pour la reconquête du nord Mali : « La troupe malienne qui est là au nord du Niger a le moral. Ils sont vraiment prêts à exécuter toutes les missions confiées », assure-t-il. Peut-être également parce que ces soldats de l’armée régulière malienne entament lassés leur quatrième mois dans un camp de réfugiés au Niger.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé que le recours à la force au nord du Mali n'était pas à exclure :

Laurent Fabius
Ministre français des Affaires étrangères
Il faut arriver à regrouper les différents pays africains pour bâtir une stratégie d’ensemble et préparer des forces pour aller vers le nord.
 
13/07/2012 par Christophe Boisbouvier
TAGS: CHEICK MODIBO DIARRA - MAHAMADOU ISSOUFOU - MALI - NIGER
FICHE PAYS :

MALI - 
Article publié le : vendredi 13 juillet 2012 - Dernière modification le : vendredi 13 juillet 2012

Mali : le MNLA perd le Nord

Après avoir perdu leur dernier bastion, les combattants du MNLA réorganiseraient leurs troupes dispersées.
Après avoir perdu leur dernier bastion, les combattants du MNLA réorganiseraient leurs troupes dispersées.
© Al-Jazeera

Par RFI
Les groupes islamistes contrôlent désormais l'ensemble des villes du nord du Mali. Mercredi 11 juillet, les combattants du Mujao ont évincé ceux du MNLA de la localité d'Ansongo, située à une centaine de kilomètres de Gao. La défaite du mouvement indépendantiste s'explique notamment par plusieurs erreurs tactiques et un rapport de force déséquilibré. Mais les Touaregs n'ont pas dit leur dernier mot.

En six mois, le MNLA est passé du statut de premier rôle à celui d'acteur secondaire dans le nord du Mali. Les indépendantistes touaregs, qui avaient déclenché les hostilités en janvier, n'ont peut-être pas dit leur dernier mot, mais ils sont aujourd'hui totalement supplantés par leurs rivaux islamistes.

Baye Ag Diknan, officier du MNLA et membre du conseil de transition de l'Azawad
Le MNLA n'est pas mort, il est en phase de reconstitution
 
13/07/2012
Les difficultés logistiques, le manque de munitions, les exactions commises par certains de ses combattants, la plus grande détermination et les moyens financiers des salafistes expliquent cette perte d'influence mais pas seulement. En déclarant unilatéralement l'indépendance de l'Azawad, puis en formant son gouvernement provisoire, le MNLA a tenté un pari politique qui l'a privé de tout support extérieur. Ses hésitations quant à la conduite à tenir vis-à-vis des groupes islamistes ont fini de le discréditer.
Une contre-offensive pour reconquérir les territoires perdus semble aujourd'hui improbable. Mais selon plusieurs sources, les indépendantistes touaregs sont désormais en train de réorganiser leurs troupes dispersées au nord du Mali. Toute la question est de savoir dans quel but. Dans la région, certains intervenants, notamment au Burkina, ont tiré un trait sur le MNLA pour privilégier la négociation avec Iyad Ag Ghali, le leader d'Ansar Dine, qui apparaît comme le nouvel homme fort de la région. Des pays, comme le Niger ou la Mauritanie, considèrent en revanche que le MNLA, s'il revient sur sa déclaration d'indépendance, peut encore servir de fer de lance dans la reconquête des territoires désormais sous contrôle des salafistes armés.

Les élèves du nord du Mali passent leur bac malgré la suspension des cours
Même si les gens s'étaient arrêtés et que nous avions fait trois mois d'études, nous n'aurions pas pu les rattraper
 
13/07/2012 par Charlotte Idrac
TAGS: ANSAR DINE - MA

mercredi 11 juillet 2012

Les Islamistes au Sahel

Il semble que la France obnubilée par la Syrie et sa volonté de voir al-Assad renversé, ne se préoccupe guère de la déstabilisation du Sahel et en particulier du Mali. Pourtant nous sommes historiquement impliqués dans cette zone où nous avons encore des intérêts.

Ca a commencé en janvier 2012, quand les Touaregs, retour de Libye où ils servaient Kadhafi, reviennent avec leurs armes et fondent le MNLA, mouvement national de libération de l’Azawad, la nation Touareg, culbutent l’armée malienne puis proclament l’indépendance de l’Azawad. C’est en fait une sécession du nord Mali, au nord du fleuve Niger.

Les islamistes d’Al Qaida et de ses diverticules régionaux se joignent au mouvement avec l’idée de créer un califat transnational. Ils sont aidés par un dissident touareg qui fonde le mouvement Ansar Dine constitué au départ par une fraction touareg ifora à laquelle se joignent des combattants islamistes arabes ou sahéliens. Ceux ci après s’être renforcés, chassent les Touaregs de la région du fleuve Niger. Les touaregs quittent Ansar Dine pour rejoindre le MNLA. Ansar Dine n’est donc plus un mouvement touareg, mais une milice islamiste.

Les Islamistes ont maintenant pris possession de Gao et de Tombouctou où ils imposent l’ordre islamique. Ils ne sont pas très nombreux, entre 300 et 500 mais puissamment armés et ils détiennent des otages européens et algériens.

Le MNLA a perdu son avantage des débuts, celui des stocks d'armes, ramenées de Libye au moment de la chute de leur employeur Mouammar Kadhafi. Hama Ag Sid'Hamed, porte-parole du conseil transitoire du MNLA, le reconnaît : « Nos hommes ont vendu leurs armes et leurs munitions au Mujao (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest, autre groupe armé actif au nord du Mali). On leur disait : ne vendez pas, vous vous faites désarmer et, pire encore, ces armes seront bientôt retournées contre vous, comment expliquer ça à des gens qui n'ont rien. »

Le MNLA est à court de moyens financiers, contrairement aux mouvements islamistes dont les caisses ont été alimentées par les prises d'otages mais aussi par les trafics aux mains d'une « mafia » que n'effraient pas les relations avec les djihadistes.

La destruction systématique de mausolées à Tombouctou, qui indigne l’opinion publique, correspond à une vision fondamentaliste de l’Islam, assimilant le culte des saints locaux qui y sont enterrés à de l’idolâtrie. Le salafisme ne s'accommode pas des pratiques de l'islam de rite malékite en vigueur à Tombouctou.

Si nous ne faisons rien, il va se développer un califat fondamentaliste en zone sahélienne, débordant du Mali. Il faudrait aider les Touaregs dans leur combat contre les islamistes. Il faut aussi convaincre Bamako que le Mali unitaire a vécu et faire revenir les Touaregs sur leur déclaration unilatérale d’indépendance en échange d’une très forte décentralisation.

Mais il faudrait que les responsables politiques européens abandonnent des idées obsolètes comme celle de l’intangibilité des frontières issues de la colonisation déjà mise à mal en Somalie, au Soudan et même aux Comores.

Sinon nous risquons de voir intervenir l’Algérie, qui se sent menacée à sa frontière sud, Alger négocie avec tous, y compris avec le Mujao qui détient, depuis le 5 avril, le consul d'Algérie et six de ses collaborateurs, enlevés à Gao.

Or, si Alger, seule puissance régionale militaire, qui avait parrainé les accords entre les rebelles touaregs et le pouvoir central de Bamako en 2006, maintient coûte que coûte sa ligne pour une "solution politique négociée" et réfute toute idée d'intervention, des généraux militent désormais en coulisses pour une option militaire

NB Cette note est basée sur l’analyse de Bernard Lugan dans l’Afrique Réelle."

François Jourdier

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Areva Niger  Nuages de poussière provoqués par les explosions au niveau des sites uranifères d’ArlitLes manoeuvres qui battent leur plein à Paris pour placer des fidèles aux postes clés de la filière électrique, renvoient au rôle stratégique que représente le groupe nucléaire français Areva.
Après avoir débarqué Anne Lauvergeon en 2011, l'Elysée compte garder la main sur le groupe nucléaire qui exploite au Niger l'un des plus grands gisements d'uranium en Afrique. Areva mène avec EDF des discussions difficiles pour des opérations de fourniture de combustible et de prise de participation dans des actifs miniers. Le groupe Areva assure que les négociations portent essentiellement sur la future mine d'Imouraren au Niger. Il s'agit de la plus grande mine d'uranium à ciel ouvert d'Afrique, et la deuxième au monde. Le complexe de la future mine démarrera, vraisemblablement, en 2015 pour un investissement d'au moins 1,2 milliard d'euros. A terme, le groupe français compte sur une production annuelle de 5000 tonnes.
Pourtant, l'Etat français actionnaire à plus de 80% d'Areva, a des soucis à se faire, surtout avec l'entrée envahissante de la Chine en Afrique. Pour répondre à ses énormes besoins en énergie, Pékin a établi un ambitieux programme nucléaire qui prévoit la construction de plus d'une vingtaine de réacteurs nucléaires.
Un programme qui s'étalera sur plusieurs années et qui risque de rendre la compétition plus ardue entre la France, présente de longue date en Afrique, et le nouvel arrivant. Ce qui amène les observateurs à considérer que la situation de déstabilisation qui prévaut actuellement dans le Sahel ne va pas totalement contre les intérêts français.
Il est vrai que sept salariés d'Areva travaillant sur le site d'exploitation d'Arlit, au Niger, ont été enlevés en septembre 2010 par un groupe terroriste se réclamant d'Aqmi. Trois d'entre eux ont été relâchés depuis, alors que les jihadistes exigent des dizaines de millions d'euros pour la libération des quatre autres captifs.
Pour sa part, Paris assure régulièrement qu'il poursuit ses efforts pour la libération des otages. Des efforts qui n'excluent certainement pas un renforcement de la présence militaire française dans la région, avec la caution des gouvernements locaux.
Samuel Bensh
10 juillet 2012
Publié le 28 mai 2012
Source : ROTAB 

La 50eme trahison de Bouteflika…

Absent au cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, Bouteflika a préféré déployer toute l’énergie qui lui reste, à “dialoguer” avec les organisations terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique…
Le 26 juin dernier, alors que la communauté internationale, dont la France et les Etats-Unis, émet des signaux d’alerte sur Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a occupé, sans coup férir, tout le Nord du Mali et ses principales villes, Tombouctou et Gao, Bouteflika recevait, dans le plus grand secret, à Alger, une délégation de l’organisation terroriste Ansar Eddine, de souche Targuie, pour, soit disant, autour d’une table de négociations, privilégier la voie du dialogue pour une issue pacifique à la crise malienne. C’est son ministre délégué, chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Mesahel, qui, à demi-mots, a confirmé cette rencontre. Quelques jours après, les terroristes d’Ansar Eddine mettent à sac Tombouctou, donne des spectacles de flagellations publiques, vandalisent des commerces jugés par eux illicites, détruisent, sous les caméras occidentales, monuments historiques, mausolées, tombeau des saints, piétinent, sous des rires hystériques, des statuettes en bois, font des rondes d’intimidation à bord de leur 4X4 surarmées. Et tout cela, sans qu’Alger n’en dise mot.
Par cette attitude indigne et de haute trahison, c’est toute la politique anti-paix de la réconciliation nationale de Bouteflika qui se remet à l’œuvre. N’est-ce pas que c’est dans les pics des massacres terroristes du GSPC et du GIA que Bouteflika n’a eu de cesse d’en congratuler les chefs et «émirs» sanguinaires, les invitant à sa table de négociation pour sceller une “paix” dans les flots de sang du peuple algérien en l’accusant d’avoir résisté à ses pseudo “repentis“, ses “Monsieur Hattab” et ses “vénérables cheikh Abassi Madani.”
De même, sous prétexte de trouver une solution politique “négociée” avec “toutes les parties” en conflit au Mali, Bouteflika a certainement payé, avec l’argent du contribuable, toutes les commodités de voyage, aux terroristes d’Ansar Eddine, accueillis à Alger, comme la famille Kadhafi pour “des raisons (plus) qu’humanitaires” et ce, dans le mépris des Algériens qui, au plus fort des tempêtes climatiques de l’hiver dernier et des attentats meurtriers d’Al Qaïda, sont abandonnés par un Etat qui préfère venir en aide à ses groupes terroristes, se saigner les sangs pour leur confort, leur chari’a, leur terreur.
Tout récemment, alors que Bouteflika s’est éclipsé durant le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie – il a menacé de repartir là où il venait en 1999 – , il se met en avant en recevant derechef une autre organisation terroriste, le MUJAO qui lui réclament 45 millions d’Euros pour la libération des diplomates algériens qu’elle a pris en otages au Nord du Mali, une demande de rançons révélée toujours par Abdelkader Messahel. La même organisation terroriste a revendiqué l’attentat kamikaze contre le siège du groupement de gendarmerie de Ouargla menaçant l’Algérie d’autres représailles à ses frontières. Comme seule réponse à ces menaces, Bouteflika ligote son armée, appelle au dialogue et invite, à la suite d’Ansar Eddine, le Mujao à sa table de “négociations” qui prend tous les reliefs d’abdications.
Dans le même temps, l’opinion médiatique a cru déceler une “volonté” d’Alger de s’impliquer militairement au Mali pour combattre Al Qaïda au Maghreb islamique. Mais cela n’est que poudre aux yeux à l’intention d’une communauté internationale qui n’est pas dupe puisqu’elle se rend à l’évidence de toutes les dérobades de l’Algérie, notamment sur la boucherie commise sur le peuple syrien par son dictateur, Bachar al-Assad.
Cette même opinion internationale a eu à tester le “Révolutionnaire” Bouteflika qui a soutenu jusqu’à la dernière minute, ses amis de la dictature au Maghreb des partis uniques et iniques, Ben Ali, Kadhafi, Moubarek.
Comment un tel Président peut-il légitimement, être partie prenante du cinquantenaire de notre indépendance quand, dans ses faits et gestes, il s’acoquine avec les organisations terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique dont les chefs, faut-il le rappeler, ont eu les faveurs de son amnistie générale, leur accordant une impunité sans conditions, exceptions faites pour sa réélection à vie quel que soit le sort de l’Algérie pour laquelle il est sans doute prêt à en soutenir, encourager le projet théocratique et la terreur qui l’accompagne mis en œuvre par ses interlocuteurs du dialogue, les terroristes d’Ansar Eddine.
Ainsi, pour le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, son Président, fétu de paille, réduit au silence et à la dérobade, mais se voulant déjà à la tête d’un grand Khalifat, trahit les idéaux fondateurs de l’appel du 1er Novembre, des résolutions du 1er Novembre et se fait un “supplétif” inconditionnel, une recrue “à genoux“, rampante, dans les rangs terroristes d’Al Qaïda.