jeudi 7 juin 2012


MALI - 
Article publié le : jeudi 07 juin 2012 - Dernière modification le : jeudi 07 juin 2012

Mali : l'Union africaine va saisir l'ONU sur la situation dans le Nord

Le chef de l'Etat béninois Boni Yayi, président en exercice de l'UA et membre de l’Uemoa, évoque la prochaine saisine du Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise malienne.
Le chef de l'Etat béninois Boni Yayi, président en exercice de l'UA et membre de l’Uemoa, évoque la prochaine saisine du Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise malienne.
© Reuters/Noor Khamis

Par RFI
Dans les jours qui viennent, l'Union africaine devrait saisir le Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Mali, sur demande de la Cédéao. Une décision prise à Lomé, au Togo, lors du sommet des chefs d’Etats de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), en présence des représentants de la Cédéao et du Congolais Sassou Nguesso, président du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Cette saisine du Conseil de sécurité ouvrirait la voie à un possible envoi d'une force internationale dans le nord du Mali. La région est contrôlée par des mouvements armés touaregs et islamistes.


NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
Les chefs d’Etat ouest-africains ont donc finalement entériné la proposition du président béninois Boni Yayi qui préside actuellement l’UA, de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies. Cette saisine sera effectuée sur requête de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), par le Conseil de sécurité de l’UA dont le président le Congolais Sassou Ngesso a fait tout exprès le déplacement à Lomé hier.
L’Afrique de l’Ouest souhaite ainsi que la communauté internationale marque son engagement en faveur d’un règlement de la crise malienne. L’objectif est d’obtenir un soutien à la consolidation du processus de transition au Mali qui peut passer si nécessaire par le déploiement d’une force de stabilisation. Un soutien également aux efforts de médiation pour une solution négociée en vue de restaurer l’intégrité territoriale du Mali. Mais en cas d’échec, une intervention armée n’est pas exclue.
Enfin, il s’agit d’un appel pour obtenir un appui diplomatique mais aussi militaire et stratégique contre le terrorisme. Quelle place pour le dialogue et la négociation entre les groupes armés et Bamako ? Quelle place pour le rapport de forces ? Faut-il amalgamer groupes armés touaregs et groupes terroristes ?
Derrière l’unanimité affichée, tous les Etats ne font pas la même analyse. Le Mali est en tous cas désormais invité à suivre les initiatives des pays de la région, les chefs d’Etat de l’Uemoa soulignant la fragilité du régime de transition.
A Bamako, l'envoi de troupes au Nord est soutenu, notamment par le FDR, Front du refus. Une coalition de partis qui a rejeté le récent coup d’Etat. Amadou Koïta, le secrétaire politique du Front du refus explique quel devrait être, selon lui, le mandat de cette force.
Amadou Koïta
Secrétaire politique du FDR, Front du refus.
Le mandat de cette force, c’est d’appuyer le Mali dans son ambition de reconquête des régions du Nord et sécuriser les organes de transition.
 
07/06/2012 par Cyril Bensimon

Par ailleurs, très critique à l’égard du gouvernement, le FDR demande l’ouverture sans délai de consultations avec les forces politiques et sociales en vue de mettre en place un Premier ministre et un gouvernement d’union nationale.
Le mouvement indépendantiste du nord du Mali, après avoir signé un accord avec le groupe islamiste, a suspendu cet accord. Est-ce que ce recul du MNLA face au groupe Ansar Dine est susceptible de modifier le processus de médiation dans la crise au nord du Mali? Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, pays chargé par la Cédéao, d'une médiation au Mali s'en explique.

Djibrill Bassolé
Ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso
Ce que nous souhaitons c’est que le MNLA et Ansar Dine , ensemble, se détachent du terrorisme et des groupes armés terroristes qui ont pris possession des lieux . Et qu’ensemble, ils renoncent à la partition du pays.
 
07/06/2012 par Muriel Pomponne


Ces réfugiés à l’intérieur de leur propre pays
Du fait des affrontements et de la conquête du nord du pays par Ansar Dine et le MNLA, près de 300.000 personnes ont fui leur maison ces derniers mois. A Bamako, ils sont au moins 15.000.
A Nimana, particulièrement, dans la banlieue de Bamako, ils sont une centaine, essentiellement des chrétiens, à avoir trouvé refuge dans une institution catholique. Les conditions d’accueil sont plutôt bonnes, la solidarité a fait son œuvre, mais deux mois après sa fuite de Diré, Seydou Sangaré, un fonctionnaire, ne décolère pas :
« Si nous, nous étions restés là-bas, ils nous auraient égorgés. Faut-il attendre à ce qu’ils nous attaquent ? Ici, il n’y a pas d’activité, donc on ne fait rien. On prend du thé, on cause de la rébellion. Voilà notre seule activité. Comment allons-nous retourner chez nous ? C’est une autre affaire. Aujourd’hui, s’ils déposent les armes, moi je retournai chez moi, même s’il faut aller à pied. Mais, je ne peux pas rentrer parce que ma vie sera en danger ».
Madina Traoré, elle, a fui Gao après la chute de la ville. Cette jeune fille de 17 ans, élève dans une école d’infirmière, est aujourd’hui réfugiée au sein de sa famille à Bamako : «Pour le moment, je suis à la maison, sans rien faire puisque je n’ai pas pu avoir l’opportunité d’aller à l’école. Donc c’est un peu trop difficile pour moi d’accepter cette année blanche. Jusqu’à présent, je n’arrive pas à l’accepter. Je ne compte pas rentrer pour le moment, je préfère attendre un peu parce que ce n’est pas encore calme là-bas »
Tiefolo Coulibaly, lui, est arrivé il y a seulement un mois de Kidal et le désœuvrement lui pèse déjà.
« Je vis chez mon frère qui s’occupe de moi, dit-il. Je me sens comme un poids parce qu’avant j’étais quelqu’un d’indépendant. Je travaillais, j’étais salarié. Je subvenais à tous mes besoins. La situation est triste, aujourd’hui. J’espère retourner à Kidal quand il y aura de meilleures conditions de vie, quand la ville de Kidal reviendra comme au temps où je l’ai connue, quand il y aura une vraie vie ! » .

TAGS: BÉNIN - BURKINA FASO - CÉDÉAO - CONGO-BRAZZAVILLE - MALI - ONU - TOGO - UNION AFRICAINE


MALI / ALGÉRIE - 
Article publié le : mercredi 06 juin 2012 - Dernière modification le : mercredi 06 juin 2012

L'Algérie tente de résoudre la crise au nord du Mali

Acteur clé dans la région, l'Algérie tente de résoudre la crise dans le nord du Mali.
Acteur clé dans la région, l'Algérie tente de résoudre la crise dans le nord du Mali.
Eric Gaba / Wikimedia

Par RFI
La communauté arabe malienne tente de s'organiser. Un congrès tenu en territoire mauritanien proche de la frontière avec le Mali a abouti à la création d'une Alliance démocratique de la communauté arabe qui se veut « pour l'unité et l'intégrité territoriale du Mali ». Les différentes composantes communautaires du nord du Mali s'opposent sur leur vision de l'avenir de l'Azawwad. L'Algérie, acteur clé de la région, souhaiterait organiser un grand forum qui rassemble toutes ces composantes.

L'Algérie mène des consultations tous azimuts auprès des leaders rebelles : MNLA ; Ansar Dine ; chefs de tribus ; élus ; Coren, le collectif des ressortissants du nord. Alger compte inviter tous les représentants des communautés maliennes avec l'objectif de mettre au point une feuille de route qui permette d'aboutir à un processus de paix. L'initiative est lancée mais pour l'heure, ni le lieu ni la date n'ont pu être fixés.
De nombreux groupes du nord du Mali ont une grande proximité avec les Algériens, à travers notamment des liens familiaux ou même économiques. Mais l'Algérie, considérée comme la puissance régionale incontournable, peut-elle régler par le dialogue la crise dans laquelle a sombré le Mali, avec un sud sans institution stable et un nord fragmenté par des groupes terroristes et mafieux ?
Les risques de somalisation du pays renforcent les partisans d'une intervention armée. Dans cette hypothèse, l'Algérie ne s' impliquera pas directement mais pourrait apporter un soutien logistique a une opération militaire. Des sources régionales précisent d'ailleurs que les deux officiers maliens loyalistes, les colonel-majors Ould Meidou et Gamou ont été reçus à Alger.
Les Algériens cherchent-ils des partenaires locaux pour imposer la paix au nord ? Gamou et Ould Meidou pourraient en tout cas constituer le noyau autour duquel l'armée malienne, appuyée par la communauté internationale, pourrait envisager la reconquête du nord.
TAGS: ALGÉRIE - MALI
FICHE PAYS :

Déclaration du Chargé de Communication du MNLA suite à l'agression des femmes de Kidal

Toumast presse
Mossa-Ag-Attaher-France-24
Des évènements graves se déroulent, depuis hier, à Kidal. Evènements qui touchent au cœur même de notre être identitaire et culturel. Graves, parce qu'ils portent atteinte à ce que nous Touaregs, avons de plus sacré: la femme.
Dans la journée du 05 Juin 2012, nos femmes, nos filles, nos sœurs, nos mères et grand-mères, ont pris la ferme décision de manifester dans les rues de Kidal pour exprimer leur rejet catégorique de l'obscurantisme religieux qui tente, par le biais de l'AQMI et d'Ançar-Edine, de s'implanter dans notre pays, l'Azawad. Et quelle réponse ont-elles eu? Elles ont été frappées par les éléments d'Ançar-Edine! Un grand sacrilège que le MNLA ne saurait admettre, ni tolérer!
Cet obscurantisme veut, tout simplement, empêcher tout souffle de vie sur notre terre ancestrale. Comme tous les obscurantismes, il le fait en commençant par porter atteinte au plus sacré des sacrés chez les Touaregs, nos femmes! Ces dignes héritières et gardiennes de notre culture millénaire. La femme Touareg qui a de tout temps suscité l'attention et l'admiration de tous les peuples de la terre, à commencer par le sien.
Pour nous, authentiques Touaregs, cette situation est inacceptable. Elle est intolérable et ne peut en aucun cas être l'œuvre de Touaregs. Ces "hommes" d'Ançar-Edine qui ont commis ce sacrilège viennent d'apporter la preuve aux Touaregs d'abords, puis aux autres peuples de la terre, qu'ils n'ont plus rien de Touaregs. Ils ont opéré une mutation qui fait d'eux désormais les ennemis du peuple Touareg qui portent atteinte à la femme Touareg, portent atteinte à la culture et à l'identité de notre peuple!
Lorsque l'obscurantisme, par cet acte ignoble et déshonorant, ose toucher à nos anciennes, nos mères, nos sœurs, nos filles, nos épouses, il atteint un degré intolérable et franchi la ligne rouge qui interpelle, non seulement le MNLA, qui mène son combat pour un Azawad libre et indépendant pour l'ensemble de ses citoyens sans distinction de race, de religion ou de sexe... mais il interpelle aussi toute la communauté internationale, l'Union Africaine notamment.
Par cet acte très grave, nous interpellons une nouvelle fois l'Union Africaine, l'ONU, tous les pays et tous les organismes et instances internationales sur la réalité concrète des dangers de l'islamisme afin qu'ils mesurent la justesse de nos multiples appels à la solidarité pour combattre ce fléau mondial qui n'épargnera personne. Nous les interpellons pour qu'ils prennent leurs responsabilités quant aux atteintes portées à notre identité et à notre culture à travers les tirs croisés que nous subissons dans ce qu'il y a de plus sacré en nous, notre liberté, notre dignité qui ne peut en aucun cas s'accommoder du mépris de nos femmes et à plus forte raison de leur agression. L'indépendance de l'Azawad que nous avons proclamée grâce à notre très long combat, commencé bien avant les indépendances africaines, ne saurait être bafouée par des forces obscurantistes, quelles qu'elles soient. Nous en appelons, ainsi, à la compréhension de notre cause, au soutien du MNLA par toutes les parties éprises de paix, de justice et de liberté; comme nous en appelons à la condamnation internationale de ce qu'entreprennent les obscurantistes dans l'Azawad en touchant à la dignité de notre fondement culturel et de notre identité: la société touarègue est matriarcale depuis des millénaire, nous ne permettrons pas que des apprentis sorcier, dépourvus de tout repère et de toute racine viennent menacer ce qui fait notre honneur et notre fierté.

Mossa Ag Attaher,
Chargé de Communication du MNLA.

Azawad : fierté amazighe (deuxième partie)

Azawad Appel a la communauté international d'une femme qui va la liberté...

mercredi 6 juin 2012


Nord-Mali : le Qatar accusé de financer les groupes islamistes de l'Azawad
Qatar(191) - MNLA(150) - ansar eddine(41) - mujao(14)


06/06/2012 à 19h:09 Par Benjamin Roger


Le prince al-Thani serait un soutien financier des groupes islamistes du nord-Mali. © Reuters

D'après l'hebdomadaire français "Le Canard Enchaîné", qui cite une source de la Direction du renseignement militaire français (DRM), le riche émirat gazier du Qatar financerait les groupes islamistes qui ont pris le contrôle du Nord-Mali.

Le Qatar, « ami » de la France, mais pas seulement... Dans son édition du mercredi 6 juin, le Canard Enchaîné, hebdomadaire satirique français, affirme que l'émirat du Qatar serait un soutien financier de poids pour les différents groupes islamistes qui ont pris le contrôle de l'Azawad au mois de mars dernier.

L'article, intitulé « "Notre ami du Qatar" finance les islamistes du Mali », indique que la Direction du renseignement militaire (DRM, qui dépend du chef d'état-major des armées françaises) a recueilli des renseignements selon lesquels « les insurgés du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA indépendantiste et laïc), les mouvements Ansar Eddine, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) ont reçu une aide en dollars du Qatar ». Le montant de cette aide financière n'est toutefois pas précisée.

Dans son édition du 26 mars dernier, le Canard avait déjà cité des accusations sembables portées par des services de renseignement français contre le petit émirat gazier. Le journal satirique affirme aussi que les responsables français, au premier rang desquels le nouveau ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, n'ignorent rien de la stratégie qatarie au Mali. Au début de l'année, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) aurait transmis plusieurs notes à l'Élysée, informant la présidence des « activités internationales » du Qatar. Apparemment sans grand effet, le prince Hamad Ben Khalifa al-Thani étant un grand allié de l'ancien président français Nicolas Sarkozy.

Tensions entre Alger et Doha

D'après les analystes de la DRM, le Nord-Mali serait par ailleurs devenu un « immense sanctuaire terroriste ». Des Nigérians de la secte nigériane Boko Haram et des instructeurs pakistanais fraîchement débarqués de Somalie y seraient présents. Ces différents groupes armés vadrouilleraient dans la région, aux frontières du Niger, du Burkina-Faso et de l'Algérie.

Déjà tendues depuis le début des révolutions arabes, les relations entre Alger et Doha ne risquent pas de s'améliorer avec la publication de ces nouvelles allégations. Pour rappel, sept diplomates algériens, capturés à Gao le 5 avril, sont toujours aux mains des djihadistes du Mujao. À cela s'ajoute une concurrence féroce autour du pétrole sahélien. Grand producteur d'hydrocarbures, l'Algérie voit d'un très mauvais oeil les prétentions présumées du petit émirat qatari sur l'or noir du Sahel.

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Nord-Mali : le Qatar accusé de financer les groupes islamistes de l'Azawad | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Du Grain à moudre

Du Grain à moudre

Syndiquer le contenupar Hervé GardetteLe site de l'émission
Emission Du Grain à moudre
du lundi au jeudi de 18h20 à 19h
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Quels sont les véritables ressorts de la crise malienne ? 0

06.06.2012 - 18:20 Ajouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobile
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Pour la 2e journée consécutive, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté aujourd’hui à Kidal, dans le nord du Mali. Des jeunes et des femmes pour l’essentiel, suffisamment courageux pour s’opposer publiquement à la présence pesante, dans la région, de groupes islamistes proches d’Al Qaida.

Kidal, ville coupée du reste du Mali, et du reste du monde depuis plusieurs semaines.
Comme Gao. Comme Tombouctou. Comme tout l’Azawad, ce territoire en partie désertique, déclaré indépendant il y a tout juste 2 mois, le 6 avril, par des groupes rebelles, étrange association de touaregs laïcs et d’islamistes radicaux. Si le Nord s’est coupé du Sud, c’est parce qu’il régnait au Sud un désordre qu’il est encore bien difficile de démêler aujourd’hui. Le 22 mars dernier, le président Amadou Toumani Touré, en fin de mandat, était renversé par un coup d’Etat militaire. Le chef de la junte prenait alors le pouvoir, pour quelques jours seulement, cédant ensuite l’intérim de la présidence au chef du Parlement, aujourd’hui réfugié en France après avoir été agressé en plein palais présidentiel.

Bref, voilà un pays que l’on disait plutôt stable emporté dans une succession d’événements qui font craindre le pire, d’abord pour les Maliens, mais aussi pour les pays voisins, inquiets notamment d’y voir germer un bastion islamo-terroriste.
Quels sont les véritables ressorts de la crise malienne ?

Retrouvez l'interview du photographe suisse  Philippe Dudouit. L'un des rares témoins occidentaux à s'être rendu récemment au Nord Mali. Il répond à Arnaud Contreras.

Lecture
Invité(s) :
André Bourgeot, anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS, Laboratoire d'anthropologie sociale et spécialiste de la bande saharo-sahélienne
Michel Galy, politologue, professeur de géopolitique à l'Ileri(Institut des relations internationales,Paris)
Omar Ouahmane, grand reporter à la rédaction de France Culture
Thème(s) : IdéesAfriqueConflitCriseDébatIdéesSociétéMali


Nina Wallet Intalou condamne la repression des femmes de Kidal par Ansar...

Kidal : émeutes contre Ansardine et Aqmi - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq

Kidal : émeutes contre Ansardine et Aqmi - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq

mardi 5 juin 2012

ل 5/6/2012-azawadweb.soutenons les braves femmes de Kidal qui manifestent pour la democratie dans l'Azawad et qui bravent Aqmi.Plusieurs femmes blessés aujourd hui suite à la repression des barbus.Alors, la com internationale ça papote toujours?Allô vous etes là...?






soutenons les braves femmes de Kidal qui manifestent pour la democratie dans l'Azawad et qui bravent Aqmi.Plusieurs femmes blessés aujourd hui suite à la repression des barbus.Alors, la com internationale ça papote toujours?Allô vous etes là...?
Nina Walet Intalou





MALI - 
Article publié le : mardi 05 juin 2012 - Dernière modification le : mardi 05 juin 2012

Fin de l’accord entre le MNLA et Ansar Dine au nord du Mali

RFI
Le groupe islamiste Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali, au premier plan, priant, le 11 mars 2011.
Le groupe islamiste Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali, au premier plan, priant, le 11 mars 2011.
Reuters / Ansar Dine

Par Ursula Soares
A Gao, dans le nord du Mali, le bureau exécutif de la rébellion touarègue du MNLA a entériné la fin de l’accord avec le mouvement islamiste d’Ansar Dine. Joint par RFI, Bilal Ag Cherif, secrétaire général du MNLA, confirme la création, dans les plus brefs délais, d’un conseil provisoire du territoire de l’Azawad et prend ainsi ses distances avec le mouvement d’Iyad Ag Ghali. Il précise néanmoins qu’il ne s’agit pas d’une rupture et que les discussions entre les deux mouvements se poursuivront.

A Gao, le bureau exécutif du MNLA prend officiellement ses distances vis-à-vis du mouvement islamique Ansar Dine. Le mouvement touareg annonce, dans un communiqué, lundi 4 juin au soir, vouloir mettre en place, dans les plus brefs délais, un conseil provisoire du territoire de l’Azawad. Une instance pour diriger le territoire avec toutes les communautés originaires du nord du Mali. Un appel est ainsi fait aux Songhaï, aux Peuls et aux Arabes qui cherchent tous à se positionner sur l’avenir du territoire.
Joint par RFI, Bilal Ag Cherif, secrétaire général du MNLA, a confirmé que son mouvement allait former un gouvernement, d'ici quelques jours, qui sera sous le contrôle du MNLA et qu’après cela ils verront s’ils pourront arriver à un autre accord avec Ansar Dine, notamment sur la forme de la charia à appliquer.
Bilal Ag Cherif, secrétaire général du MNLA.
Nous, les gens de l'Azawad, nous avons notre propre compréhension de l'islam et nous n'acceptons aucune idée qui soit étrangère à l'islam que pratiquent nos populations.
 
05/06/2012 par Marie-Pierre Olphand
La fin de l’accord signé le 26 mai dernier à Gao entre le MNLA et le mouvement islamiste d’Ansar Dine est ainsi entérinée. Une distance entre les deux mouvements, également soulignée par un cadre du mouvement : « On veut éviter un conflit militaire avec les gens d’Ansar Dine », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « On se respecte mais nous avons décidé de prendre nos responsabilités ».

Le mouvement touareg a, par ailleurs, réaffirmé son refus de la charia telle qu’elle est appliquée actuellement sur le terrain, à Tombouctou et à Kidal, ainsi que tout amalgame avec Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) lors d’une réunion, ce samedi 2 juin entre Bilal Ag Cherif et Iyad Ag Ghali, le chef d’Ansar Dine.

Il était temps pour le MNLA de clarifier sa position car, à peine signé, le 26 mai dernier, le protocole d’accord entre les deux mouvements avait été immédiatement dénoncé par une partie des cadres du MNLA installés à l’extérieur du pays mais aussi à Gao et à Tombouctou où de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un accord jugé inacceptable. Le texte faisait notamment mention d’un Etat islamique dans lequel les grandes décisions seraient prises au nom de la loi islamique

Première manifestation à Kidal contre la présence d’Aqmi

Ce mardi 5 juin, la ville de Kidal a vu sa première manifestation de femmes et de jeunes qui se sont insurgés contre la présence d’Aqmi dans la région.

Depuis plusieurs semaines, Ansar Dine et ses alliés ont, ensemble, imposé une police islamique et des nouvelles règles de vie à une population qui refuse de se soumettre à ces islamistes.

RFI a recueilli le témoignage d’une femme qui a participé à la manifestation de ce mardi 5 juin.
Témoignage d’une manifestante
Les hommes d’al-Qaïda ont frappé les femmes avec des bâtons.
 
05/06/2012 par Christine Muratet

Nord Mali: le gouvernement du Niger prêt à l'intervention armée contre l...

Niger president Issoufou talks to Al Jazeera about the war in Azawad and...

Situation dans l'Azawad : rencontre avec Zakiatou Oualett Halatine

Quel avenir pour l'Azawad ?_04

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) partie 02

Son Excellence Hama Ag Mahmoud rejette l'accord MNLA-Ansar Adine


MALI - 
Article publié le : mardi 05 juin 2012 - Dernière modification le : mardi 05 juin 2012

Mali: la communauté arabe s'oppose aux groupes islamistes

Vue générale du camp de réfugiés de Mbera en Mauritanie qui accueille plus de 64 000 personnes ayant fui le nord du Mali.
Vue générale du camp de réfugiés de Mbera en Mauritanie qui accueille plus de 64 000 personnes ayant fui le nord du Mali.
REUTERS/Joe Penney

Par RFI
La communauté arabe malienne poursuit encore ce mardi 5 juin ses discussions en territoire mauritanien, non loin de la frontière avec le Mali. Beaucoup d'élus, de notables et de chefs de tribus, aujourd'hui réfugiés dans les pays voisins, participent à ce congrès. L'objectif est de positionner la communauté arabe face à la crise au nord du Mali. Mais la communauté a d'abord lavé son linge sale en famille, en mettant en accusation ceux qui en son sein se font complices d'Aqmi et des narco-trafiquants.

C'est dans un climat de règlement de compte qu'a démarré ce congrès de la communauté arabe. La cible des participants en colère est ceux qui dans les milices arabes n'ont pas empêché Aqmi et Ansar Dine de prendre le contrôle de leur ville, en particulier celle de Tombouctou.
Elus, notables ou chefs de factions arabes, les ont accusés avec beaucoup de véhémence d'être complices d'Aqmi et des narco-trafiquants, dont le FNLA, créé tout récemment, serait le faux nez.
Des témoins indiquent que des femmes participant à la réunion ont pris la parole pour dire au FNLA : « c'est de votre faute si aujourd'hui nous sommes chassées de chez nous, c'est vous qui permettez qu'un groupe terroriste étranger occupe notre ville. Les miliciens arabes ont tenté de se défendre, nous ne sommes pas complices, alors pourquoi ne les combattez-vous pas ? ».
La séance houleuse a failli dégénérer en bataille rangée. Selon l'un des observateurs de la réunion, l'ensemble de la communauté arabe veut défendre l'unité de la République du Mali, et s'opposer aux groupes étrangers, Aqmi, Mujao et crime organisé.
À l'issue de ce congrès, les participants devraient élire un bureau politique et se doter d'un porte-parole. Bureau qui serait mandaté pour faire valoir les positions de la communauté auprès des partenaires régionaux et internationaux.

MAHAMADOU DICKO: «PRIVILÉGIER LA CONCERTATION ET LE DIALOGUE »
Le président en exercice de l’UA (Union africaine), le Béninois Yayi Boni, propose le déploiement dans le nord du Mali de soldats africains sous l’égide des Nations unies. Mahamoud Dicko, président du Haut Conseil islamique malien, ne rejette pas cette possibilité, même si selon lui, le dialogue doit encore être privilégié avec Ansar Dine et le MNLA.
« Si le peuple malien aujourd’hui se trouve agressé, et qu’il n’y a pas d’autres recours que d’amener des soldats, pourquoi pas. Mais je pense qu’il faut privilégier encore le dialogue ou la concertation, parce que tous ceux qui sont en face, pour nous, ce sont des Maliens. Ces Maliens-là, je pense que nous devons parler encore ensemble et se comprendre.
Je ne dirais pas non [à une éventuelle intervention de la Cédéao, NDR], si sur le dialogue on n’arrive pas vraiment à résoudre le problème. Le Mali ne peut pas rester éternellement divisé ! Il faut trouver quand même une solution pour reconquérir l’intégrité territoriale de notre pays. Ce que je pense être excessif, c’est demander la partition de ce pays. Ce serait extrêmement grave de demander à diviser ce peuple-là, qui est tant uni ! Uni par le sang, uni par l’histoire… Uni par tout ! Si on demande vraiment la partition de ce pays, ce serait aller trop loin, de mon point de vue.
L’application de la charia aussi, ne se fait pas par le bout du fusil. Personne ne peut venir nous imposer la charia. Il faut laisser le peuple ! Personne ne nous a imposé l’islam. Donc, on n’a pas besoin qu’on vienne nous imposer la charia. C’est leur point de vue, c’est leur vision, comme d’autres, aussi, ont leur point de vue. Il faut tous ensemble qu’on discute de ce qui est possible et de ce qui n’est pas possible ».
TAGS: ANSAR DINE - AQMI - MALI - MNLA - YAYI BONI
FICHE PAYS :

Mali - La Cédéao prône la reconquête militaire du nord

mise à jour 05/06/2012,
L'AUTEUR
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Depuis que des groupes armés touareg et leurs alliés islamistes ont conquis le nord du Mali, les autorités du pays ne savent plus que faire pour restaurer l’intégrité du territoire.
La crise politique interne au plus haut sommet de l’Etat entre partisans et adversaires du coup d’Etat du 22 mars dernier, n’est pas faite pour arranger les choses. Sans les pressions de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao), le capitaine Amadou Sanogo et ses hommes, tombeurs du président malien Amadou Toumani Touré, seraient d’ailleurs encore aux commandes du pays.
Face à cette situation complexe au nord du Mali, le président en exercice de l’Union africaine (UA), Boni Yayi, a rencontré récemment le président français, François Hollande, afin d’échanger entre autres sur les voies de règlement possibles.
La Nouvelle Tribune indique que:
«le président de l’Union africaine Boni Yayi a semblé trouver une réponse. Lors de sa dernière visite à Paris, il a proposé le recours à l’option militaire avec l’intervention des forces internationales pour rétablir l’ordre dans le nord du Mali et aider ce pays à retrouver son intégrité territoriale perdue depuis que le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a proclamé un nouveau pays en annexant les trois régions de Tombouctou, Gao et Kidal».
En effet, les dirigeants de la Cédéao semblent avoir fait le constat que la situation dépasse largement les compétences de leur organisation sous-régionale. Et cela au regard des forces militaires en présence et des implications géopolitiques.
Pour le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, qui s’est prononcé sur le sujet sur Radio France Internationale (RFI):
«l’option militaire est la seule qu’il y a lieu de retenir lorsqu’il s’agit de battre Aqmi, et tous ceux qui accepteraient d’être avec cette organisation jusqu’au bout. Cette hypothèse invoquée par le président Boni Yayi est une hypothèse sérieuse. Le plus simple pour le moment, c’est qu’il y ait une force de la Cédéao qui aille soutenir une armée malienne reconstituée dans les meilleurs délais avec l’implication de toute la communauté internationale».
Même s’ils ne le disent pas ouvertement, les dirigeants de la Cédéao n’apprécient pas les positions de certains pays voisins du Mali au sujet de la présence des mouvements touaregs et islamistes dans le Sahel.
Ce que Mohamed Bazoum souligne d’ailleurs sur RFI en déclarant:
«Dans le nord du Mali, il faut que les Algériens sortent de leur attitide de retrait et d’expectative ; il faut qu’ils se réveillent!».
C’est une vérité de la Palisse. Mais on dirait que c’est plutôt l’Afrique subsaharienne qui devrait se réveiller face au péril islamiste.
http://www.slateafrique.com/88509/mali-cedeao-option-militaire-rebelles-azawad-nord
Lu sur La Nouvelle TribuneRFI
Retrouvez notre dossier Mali, un pays coupé en deux
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Kidal manif contre les barbus


Ag Hanta a partagé le statut de Assaleck AG Tita.
KIDAL: Une marche de jeunes et de femmes qui s'opposent aux groupes islamistes qui occupent la région se passe en ce moment. Des femmes ont été frappé par des éléments d'Ansar-Dine. Les manifestants réclament la LIBERTÉ CHEZ EUX.
Affaire à suivre

Lettre ouverte à l'UNION AFRICAINE



Zakiyatou Oualett Halatine, Nouakchott, le 4 juin 2012

Lettre ouverte à l'UNION AFRICAINE


Excellence,

Monsieur Le Président En Exercice de l’Union Africaine,


Dans le cadre de vos hautes fonctions, vous êtes appelé au chevet du Mali, en difficulté, de par la faute de ses dirigeants politiques. Leurs parodies de démocratie et de bonne gouvernance sont aujourd’hui mises à nu. Ils ont été incapables, en 50 ans, de construire une nation plurielle.


Dans l’état actuel de déliquescence de l’Etat malien, ses dirigeants sont enclins à utiliser l’Azawad comme exutoire. Vous prenant à témoin, je voudrais leur faire observer que le défi n’est pas de « reconquérir une partie du territoire national occupé par des bandits armés », ou de veiller jalousement sur le résultat du dépeçage colonial, mais de renouveler le vouloir vivre ensemble, sur des bases saines. Cette volonté de vivre ensemble est l’essence de la nation ; elle est reconnaissance des différences, en vue de les transcender.


Nous avons toujours réclamé un tel dialogue : incapables de sagesse parce que dans le registre de la ruse, les personnes en charge du dossier n’ont répondu que par des manœuvres de division, l’envoi de forces militaires, les pogroms et les exactions de toutes sortes.


Nous sommes encore habités par une double conviction :



- le peuple de l’Azawad a droit à une vie digne, responsable et paisible ; il ne fera l’économie d’aucun sacrifice pour y parvenir.



- seul un dialogue sincère et respectueux, fondé sur une conscience collective de la nécessité de la paix et de la justice, permettra d’épargner à nos peuples les affres d’une guerre de faibles. Un tel dialogue requiert humilité et lucidité.


Le peuple malien a connu d’autres difficultés très graves (coups d’Etats, révoltes autres que celles des Touaregs, etc.). A ces occasions, nous n’avons pas assisté à un rejet des revendications, mais plutôt, la prudence, le dialogue et l’écoute ont été mis en avant pour les résoudre car, le sentiment qu’il s’agit d’une partie de la nation meurtrie et déchirée a prévalu. Je suis fortement convaincue que si le problème du Nord était considéré de la même manière, sa résolution n’en sera que plus rapide.


Je voudrais rappeler ici que des groupes armés d’intégristes et de narcotrafiquants écument la bande saharo-sahélienne depuis plus d’une décennie, sous le regard impuissant, indifférent, indulgent ou complice des Etats de cette région. Ils constituent une menace gravissime pour l’Azawad. Les Touaregs ne sont ni intégristes ni trafiquants : nous lutterons de toutes nos forces contre ce double péril.


Je vous adresse cette lettre alors que votre pays reçoit la conférence des Ministres des Affaires Etrangères Afrique-Pays Scandinaves. Connaissant l’attachement de ces Européens à la paix, vous nous permettrez, Excellence, de les associer pleinement, eux et toute la communauté internationale, à notre appel aux dirigeants maliens : les voiles sont tombés et plus rien n’empêche, dans le cadre d’un dialogue construit, de reconnaître le calvaire que le peuple de l’Azawad endure depuis plus de trois générations, de reconnaître son aspiration à la liberté et la dignité, de croire en sa capacité d’être responsable de son destin, de vivre en paix avec tous ses voisins.


Excellence, Monsieur Le Président,



L’Afrique, c’est aussi les peuples, la finalité, d’où les Etats tirent leur légitimité. Ils doivent être écoutés, au-delà de leurs Etats. Plus de 300,000 Touaregs sont réfugiés dans les pays voisins, fuyant les exactions de l’armée et des milices maliennes qui n’ont jamais cessé et qui ont déjà emporté des milliers de femmes, d’hommes, de vieillards, d’enfants, qui n’ont eu le tort que vouloir vivre en paix sur leurs terres. Appeler à une intervention militaire sur leur sol d’un peuple, sans l’avoir consulté n’est pas porteur de paix durable.


Veuillez agréer, Excellence Monsieur Le Président En Exercice de l’Union Africaine, l’expression de ma plus haute considération.

Zakiyatou Oualett Halatine

A L’union Africaine et à la CEDEAO.


Hamma ag Mahmoud:

A L’union Africaine et à la CEDEAO.
Le monde a enregistre’ la réaction de certains Gouvernements, Institutions Régionales et Internationales, face à la question de l’Azawad.
Les raisons qui sous-tendent ces prises de position sont connues .
Néanmoins elles ne doivent pas ni voiler, ni donner l’occasion de faire l’impasse sur les tristes réalités ,50ans de flagrantes atteintes aux droits de l’homme (génocide, discriminations de tout genre, territoire livre’ à toutes les criminalités, manipulations et guerres ethniques destinées à la solution finale).
Comment toutes ces Institutions qui se sont données le droit d’ingérence, le rôle de régulation de la paix et de la bonne gouvernance dans le monde, n’ont-elles jamais daigne’ adresser au Gouvernement du Mali la moindre remontrance, le moindre avertissement en 50ans d’exactions sur un peuple ?
Est-ce possible que la chute du mur de Berlin, le discours de la Baule, le printemps arabe n’ont réussi à dessiller les hommes et femmes qui nous gouvernent et changer le regard du monde sur l’Afrique en générale ?
Si toutes les récriminations à l’encontre de l’Azawad, avaient été précédées d’un simple examen des lieux, les auteurs n’en seraient que mieux outillés pour la suite à donner.
L’UA, la CEDEAO, les pays voisins n’ont pu ignorer les dysfonctionnements du Mali, en particulier sous le mandat de Monsieur Toure’.
Toutes ces institutions ont les instruments juridiques pour prévenir les conflits.
Qu’en ont-elles fait ?
Les salafistes ,les trafiquants de tout genre ont été couverts par le Gouvernement du Mali depuis longtemps ,sans aucune réprobation des Pays et Institutions africaines ,à quelque rare exception, qui n’a réussi à allier personne .
Les discours guerriers qu’entonnent aujourd’hui certains acteurs en Afrique, en guise de solution à la présence des salafistes au Mali, ne sont que le prétexte pour réprimer les populations de l’Azawad, ce que le Mali fait depuis 50ans sous divers prétextes.
L’UA, la CEDEAO, doivent rechercher à diagnostiquer le problème de l’Azawad pour mieux appliquer les solutions les meilleures

04/06/2012
Communiqué de presse
Conférence de presse

Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE JUIN, M. LI BAODONG, DE LA CHINE

Le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin et Représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, M. Li Baodong, a présenté à la presse, cet après-midi, le programme de travail mensuel du Conseil, lequel sera notamment marqué par un débat public sur la protection des civils en période de conflit armé.

« Le calendrier du Conseil de sécurité sera très chargé ce mois-ci », a déclaré M. Li, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, en précisant que la Syrie en constituait « une des questions les plus pressantes ».

Il est essentiel pour le Conseil de sécurité, a souligné son Président, de manifester un « soutien indéfectible » aux efforts de médiation internationaux en Syrie face aux récentes atrocités.  « Nous devons être unis et adresser un message fort », a-t-il affirmé, en insistant sur l’importance d’appuyer le plan en six points de l’Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, M. Kofi Annan.

L’Ambassadeur Li a souligné que son pays condamnait « fermement » le massacre récent dans la localité de Houla.  « Quels qu’en soient les responsables, ils devraient être jugés », a-t-il estimé. 

Le Conseil doit chercher à « préserver les principes de la Charte des Nations Unies », a rappelé son Président.  Il a insisté sur la nécessité de procéder à une « enquête indépendante », qui réunisse à la fois des informations provenant du Gouvernement syrien, de l’opposition et des observateurs de l’ONU sur place afin de se « faire son propre jugement ».

Le représentant a dit attendre des informations sur cette tragédie et sur la situation dans son ensemble lors des exposés bimensuels sur la crise que fera M. Annan, les 7 et 26 juin, comme l’exige la résolution 2043 (2012) du Conseil de sécurité.

Outre la Syrie, la situation au Soudan et au Soudan du Sud sera examinée avec attention par le Conseil, qui se verra présenter des exposés à l’occasion de consultations privées, les 14 et 28 juin, et entendra, le 5 juin, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) sur la question plus spécifique du Darfour.  Des consultations sur la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) sont également prévues le 18 juin.

L’examen des progrès dans le rétablissement de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau sera l’objet de consultations le 5 juin et prendront probablement la forme innovante d’un dialogue interactif avec les principales parties prenantes qui avait été réclamé par le représentant du pays.

Une réunion sur la situation en République démocratique du Congo (RDC) se déroulera, le 12 juin, au cours de laquelle sera présenté le rapport du Secrétaire général sur la Mission de l’ONU pour la stabilisation du pays (MONUSCO).  Le Conseil devrait se prononcer sur le renouvellement de son mandat, le 27 juin.

Le 29 juin, le Conseil tiendra des consultations sur la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).

L’exposé mensuel du Secrétariat sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne aura lieu le 19 juin dans la matinée, et sera suivi de consultations.  Dans l’après-midi, le Conseil examinera, toujours à huis clos, les questions en suspens entre le Koweït et l’Iraq. 

Le Conseil de sécurité devrait adopter un projet de résolution prorogeant le mandat de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD), le 27 juin.  Le rapport de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) sera, quant à lui, discuté lors d’un débat public, le 27 juin.

L’un des temps forts du programme de travail du Conseil de sécurité sera, le 25 juin, son débat semestriel sur la protection des civils en période de conflit armé, auquel participeront le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, et la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay.

Auparavant, le 20 juin, le Conseil tiendra une réunion d’information sur les opérations de maintien de la paix à laquelle auront été conviés les commandants des forces de toutes les missions des Nations Unies.

Le Conseil débattra également, comme il le fait tous les six mois, de l’avenir des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et pour le Rwanda (TPIR), en examinant notamment les rapports et les évaluations sur la mise en œuvre des stratégies de fin de mandat présentés par leurs Présidents et Procureurs.

Des consultations entre le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine ont été programmées le 20 juin et devraient porter non seulement sur le renforcement de la coopération et la coordination entre les deux organes, mais aussi sur une large série de dossiers, notamment le coup d’État et la rébellion au Mali.

Sur cette question précise, l’Ambassadeur Li a ainsi réitéré la position de son pays appelant au rétablissement de l’ordre constitutionnel et au règlement des causes profondes de la crise, y compris de la prolifération des armes dans la région.

Enfin, le Président du Conseil de sécurité a indiqué que la Chine œuvrait à faciliter la reprise des pourparlers à six pays sur le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), en reconnaissant toutefois que la situation dans la péninsule coréenne était « très compliquée, très sensible » et nécessitait une perspective à long terme afin d’y préserver la paix et la sécurité.