mercredi 9 mai 2012


Mali : comment sauver le Nord ?
AQMI(603) - touareg(132) - crise au mali(30) - ansar eddine(21)


09/05/2012 à 13h:13 Par CBo, MGB, et BA, à Bamako


Un membre du groupe islamiste Ansar Dine, le 24 avril 2012 près de Tombouctou. © AFP

Dans le Nord du Mali, ce ne sont plus les rebelles touaregs mais les islamistes qui ont pris le pouvoir. À Gao ou à Tombouctou, les émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique se déplacent à leur guise. Et inquiètent toute la sous-région. Négocier ou intervenir ? Il va falloir choisir... Un article publié dans J.A. n° 2676, publié juste avant le contre-coup d'État manqué du 30 avril.

« Il faut tout faire pour éviter la constitution d'un État terroriste ou islamique au coeur du Sahel, » déclare le Français Nicolas Sarkozy le 13 avril. « Si la communauté internationale n'agit pas vite [...], tous les ingrédients sont là pour faire du Mali un Afghanistan, » prévient le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz le 15 avril. Bigre. Depuis la prise de Gao et de Tombouctou par des rebelles, les 31 mars et 1er avril, le Nord-Mali fait peur. À l'origine de cette « angoisse », pour reprendre le mot du chef de l'État français sur RFI, trois Algériens : Mokhtar Belmokhtar, Abou Zeid et Yahya Abou Hammam, les trois chefs présumés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Le "piège afghan"

Avant le 1er avril, ces trois émirs se cachaient dans les montagnes d'un désert vaste comme une fois et demie la France. Mais depuis la victoire des rebelles, ils se montrent à la grande mosquée de Tombouctou. Abou Hammam serait même devenu le nouveau « gouverneur » de la ville. « Ils veillent au ravitaillement de la population, ils créent des tribunaux islamiques et déploient des batteries de missiles antiaériens autour de la ville. En fait, ils essaient de créer un émirat islamique en plein Sahel », explique une source sécuritaire française.

Quels sont les vrais rapports entre ces trois chefs arabes et le chef touareg Iyad Ag Ghali, le fondateur du groupe islamiste Ansar Eddine ? « Leur relation est ancienne, précise le conseiller d'un chef d'État sahélien. Aujourd'hui, elle ne fait que se formaliser. Sur le plan opérationnel, ils sont ensemble. Et sur le plan religieux, ils ont trouvé dans l'islamisme la base idéologique qui leur permet de transcender les clivages ethniques. »

Qui domine ? Apparemment Ansar Eddine, avec ses centaines de combattants touaregs. Mais en réalité, ce n'est pas si simple. « Avec les rançons que procurent les prises d'otages, et plus encore avec la filière libyenne, Aqmi est très riche, affirme notre source sécuritaire. Ansar Eddine n'a pas une aussi bonne capacité organisationnelle qu'Aqmi. » Iyad Ag Ghali est-il à Aqmi ce que le mollah Omar était à Al-Qaïda, dans l'Afghanistan des talibans, en 2000 et 2001 ? « Oui, un peu. Iyad Ag Ghali est le chef local, qui est mis en avant pour faire authentique. Mais le stratège, c'est Mokhtar Belmokhtar. »


La filière libyenne


Pourquoi Mokhtar Belmokhtar, l'un des trois chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-il passé cinq mois en Libye fin 2011-début 2012 ? De bonne source, le vétéran des guerres en Afghanistan a circulé entre Ghat et Derna. Ses contacts ? Les anciens rebelles du Groupe islamique combattant libyen (GICL), dont le leader, Abdelhakim Belhadj, est devenu l'un des chefs militaires du nouveau régime de Tripoli. Autre contact, à distance cette fois : Abou Yahya al-Libi, l'un des idéologues d'Al-Qaïda, qui est d'origine libyenne et se cache actuellement en Afghanistan. Le chef d'Aqmi aurait sécurisé deux filières d'approvisionnement entre le sud de la Libye et le nord du Mali, l'une avec des Touaregs, l'autre avec des Toubous. Parmi les armes transportées, plusieurs dizaines de missiles antiaériens SA-7 et SA-18. Problème : ils étaient stockés en Libye depuis plusieurs années. Des militaires égyptiens proches d'Al-Qaïda auraient fait le voyage jusqu'au Nord-Mali pour les rendre de nouveau opérationnels.

Du coup, dans les capitales de la sous-région, les services de sécurité vivent dans la hantise d'une infiltration terroriste. « Niamey est sans doute la ville la plus exposée, dit une source nigérienne. Mais après le putsch du 21 mars au Mali, il y a un vide sécuritaire à Bamako et Aqmi peut en profiter », souligne un diplomate français. Enlèvements, attentats kamikazes ou à la voiture piégée, tir de missile contre un avion civil... Tout est possible. « Il faut organiser une confrontation avec les groupes terroristes du nord du Mali », affirme Mohamed Bazoum, le ministre nigérien des Affaires étrangères.

Que peut l'armée ?

Le Nord peut-il être reconquis ? « Il faudrait déjà que le nouveau gouvernement rassemble les décombres de son armée pour tenir le Sud », dit cruellement un conseiller de chef d'État. « Depuis des années, nos troupes sont totalement désorganisées, confie un ancien ministre du président Amadou Toumani Touré (ATT). Quand la garnison de Tessalit est tombée [le 12 mars], j'ai appris que le prétendu bataillon de 700 soldats qui tenait la position comptait en réalité trois fois moins d'hommes. Beaucoup de soldats n'étaient jamais montés au nord. Ils étaient restés tranquillement à Bamako. » Qui veut mourir pour le Nord ? « La débandade de l'état-major de Gao [le 31 mars] risque de laisser des traces, ajoute notre ex-ministre. Il faut restaurer un état d'esprit combatif. »

Autre problème, le sous-équipement des troupes. Un officier de Bamako explique qu'il faut « plus de mitrailleuses lourdes, de mortiers et de canons à longue portée. Lors des derniers accrochages, les tirs des rebelles atteignaient l'armée malienne, mais l'inverse n'était pas vrai ». Quant aux forces aériennes, elles sont exsangues : quatre hélicoptères MI-24, dont deux en panne, et deux petits appareils Marchetti qui ont besoin d'une révision urgente... Conclusion d'un haut fonctionnaire de l'ONU : « Aujourd'hui, le Mali est out of the road ["dans le décor"], et son armée est incapable de reconquérir le Nord avant longtemps. Il faudrait un audit de cette armée ! »

La solution militaire extérieure

Faut-il faire venir une force multinationale ? « Pas question, répond Ibrahim Boubacar Keïta [IBK], du Rassemblement pour le Mali [RPM]. C'est le rôle de notre armée. Pas celui d'armées étrangères, ni d'une force d'interposition qui viendrait fixer les lignes d'une partition dont nous ne voulons pas. » Au pays de Modibo Keita, le nationalisme reste farouche. Cela dit, les leaders politiques maliens ne sont pas tous aussi catégoriques qu'IBK. Beaucoup savent que l'armée ne peut pas reprendre le Nord sans couverture aérienne. Les pays amis sont donc indispensables. À Bamako, une source militaire propose un compromis : « Les soldats maliens libéreraient les villes occupées, puis les troupes de la Cedeao [Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest] les sécuriseraient. » L'honneur serait sauf...



L'Afrique de l'Ouest peut-elle dépêcher une force militaire au Mali ? Le 5 avril à Abidjan, les chefs d'état-major des pays de la Cedeao et celui de la Mauritanie se sont penchés sur la question. « Nos militaires envisagent de déployer 2 000 à 3 000 hommes au sol, confie un diplomate ouest-africain de haut rang. Mais, à mon avis, ça ne suffira pas. Les islamistes veulent de l'espace, et les rebelles se voient en émirs riches en pétrodollars... Ils vont installer des poches de résistance un peu partout, et, pour les en déloger, ça ne va pas être facile ! »

Autre problème, la nature du terrain - un désert où les troupes doivent d'abord apprendre à survivre. « La reconquête du Nord-Mali, on ne peut pas confier cela à des gens de la savane », lâche un chef d'État sahélien. Exit donc le Nigeria ou la Côte d'Ivoire. « Dans la région, il n'y a que deux pays dont les soldats ont l'expérience du désert, le Niger et la Mauritanie, souligne un autre témoin de la réunion d'Abidjan. Or, toutes forces confondues, ces deux pays ne totalisent que 20 000 hommes en armes. Ils ne peuvent pas envoyer au Mali plus de quelques centaines d'éléments, sous peine de dégarnir la défense de leur propre territoire. » D'où cette petite phrase du chef de l'État mauritanien : « On veut bien y aller, mais pas seuls. »

Que fait l'Algérie ?

Évidemment, en disant cela, Ould Abdelaziz pense très fort à l'Algérie, seul État de la région dont l'armée est capable de faire peur aux nouveaux maîtres de Tombouctou. Le 8 avril, à Nouakchott, la dernière réunion Algérie-Mali-Mauritanie-Niger sur la question s'est mal passée : les Algériens ont une nouvelle fois répété qu'ils ne voulaient pas intervenir hors de leurs frontières. « Mais alors, à quoi sert le Cemoc [Comité des états-majors opérationnels conjoints] ? a lancé le chef de l'une des trois autres délégations. Est-ce que vous n'êtes pas en train de nous mener en bateau ? »

En fait, à Alger, les choses commencent à bouger. Pour preuve, cette tribune d'un général à la retraite, Mohand Tahar Yala, dans le quotidien El Watan du 6 avril : « Au Mali, l'Algérie doit imposer sa force. Ou nous sommes offensifs, ou nous sommes perdants. » D'un côté, le ministre des Affaires africaines, Abdelkader Messahel, reste sur une ligne prudente. De l'autre, plusieurs officiers de l'état-major prônent une opération coup-de-poing sur le fleuve Niger... Commentaire d'un diplomate français : « Les Algériens ne peuvent pas traiter indéfiniment ce problème par le mépris. »

Négocier ou pas

La guerre, c'est risqué. Alors, face à tant d'inconnues, le dialogue reste l'option privilégiée. À deux conditions. Il faut d'abord qu'à Bamako les autorités soient légitimes. Or, après le putsch du 21 mars, les civils ont du mal à récupérer le pouvoir. Le président par intérim, Dioncounda Traoré, et le tout nouveau Premier ministre, Cheikh Modibo Diarra, se heurtent à une ancienne junte qui ne rentre dans ses casernes qu'à reculons. Les rebelles vont-ils accepter de négocier avec un pouvoir éclaté entre civils et militaires ? Il faut aussi que, dans le Nord, les Touaregs renoncent les uns à l'indépendance (les Maliens du Sud et de très nombreux Maliens du Nord sont totalement hostiles à cette idée), les autres à la guerre sainte aux côtés d'Aqmi (les voisins du Mali ne feront aucune concession aux islamistes).

Avec le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) de Mohamed Ag Najim, le dialogue a déjà commencé. Rien de concret pour l'instant, mais, le 15 avril à Nouakchott, un émissaire de ce mouvement a accepté de parler d'autre chose que d'indépendance : il a évoqué une possible « fédération » du Mali. À Bamako et dans la sous-région, beaucoup rêvent d'un retournement d'alliance. Dans ce scénario très hypothétique, le MNLA, laïque et républicain, passerait du côté de l'armée malienne pour combattre les islamistes d'Aqmi et d'Ansar Eddine.

Le problème, c'est que beaucoup de combattants passent d'un groupe à l'autre et que le MNLA, du moins pour l'instant, ne pèse pas lourd sur le terrain face aux deux autres mouvements armés. Qui plus est, Ansar Eddine a senti le danger et, pour éviter l'isolement, il a fait une ouverture, lui aussi, en direction de Bamako. Le 13 avril, il a annoncé la libération de 176 prisonniers de guerre maliens. Bref, beaucoup savent que la vraie solution est mixte : pas de négociation sérieuse sans pression militaire sur les rebelles. Ce qui promet de longs mois de crise.

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Par Christophe BoisbouvierMalika Groga-Bada et Baba Ahmed, à Bamako


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MNLA : la force tranquille


Série de rencontres de Mossa Ag Attaher et Zakiyatou Ouallett Halatine en Belgique

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Zakiyatou Ouallett Halatine (g), Yasmina Oubouzar, Mossa Ag Attaher (d) © SIWEL

Malgré les nombreuses propagandes mensongères contre l'Azawad et son seul représentant, le MNLA, les activités pour une reconnaissance totale de l'indépendance continue avec une plus grande célérité. Mossa Ag Attaher, le chargé de communication du MNLA, l'ancienne Ministre Zakiyatou Ouallett Halatine, et Yasmina Oubouzar du Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie rencontreront aujourd'hui les législateurs Belges et Européens.
Les medias internationaux veulent nous faire croire d'une manière complètement imaginaire que l'Azawad, le MNLA avec, est mort, complètement submergé par les illuminés d'Ansar Adine du satanique Abou Fadil (Iyad Ag Ghaly) et d'Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Mais la réalité est toute autre, et la véritable réalité de l'Azawad ne se trouve pas entre les lignes de l'Agence France Presse (AFP) et celles de l'Associated Press (AP).
La réalité de l'Azawad, c'est ces hommes et ces femmes qui ont commencés depuis le 6 Avril dernier à construire leur état sans rien n'attendre de personne. La réalité de l'Azawad, c'est le 1er Congrès National de Gao du 25 au 27 Avril dernier, et qui est passé complètement sous silence par la presse mondiale alors que d'importantes décisions y ont été prises. La réalité de l'Azawad, ce sont ces écoles qui ont commencé à rouvrir leurs portes pour continuer l'education des enfants que des organisations appellent "enfants soldats". La réalité de l'Azawad, ce sont ces femmes et ces hommes qui ne ménage aucun effort pour porter sa voix partout où nécessaire.
La réalité de l'Azawad, c'est aussi Zakiyatou Ouallett Halatine, ex-ministre Malienne qui a décidé de porter la voie des femmes, des hommes et des enfants, bref, des plus faibles de l'Azawad dans les plus hautes sphères politiques. Cette femme dont peu d'Azawadiens égalent le courage vient de finir un travail pharaonique pour rétablir la vérité, et rappeler au monde que l'Azawad n'est pas et n'a jamais été le méchant loup, bien au contraire, il a toujours été la victime. Une victime qui a toujours pratiqué la religion islamique, mais qui n'a jamais été islamiste et dont les us et coutumes sont à l'opposé total de cette idéologie extrémiste et obscurantiste qu'elle a toujours combattue.
Avec Mossa Ag Attaher qui n'a jamais eu de jour de repos depuis le 17 Janvier 2012, Zakiyatou Ouallett Halatine se rendra tour à tour Parlement Fédéral Belge, au Parlement Flamand et enfin au Parlement Européen pour expliquer la réalité de l'Azawad et du MNLA aux législateurs Belges et Européens. L'objectif de Zakiyatou Ouallett Halatine sera tout simple: porter la voix de la société civile Azawadienne. Quant à Mossa Ag Attaher, il fera juste ce qu'il a toujours fait depuis le de début de cette révolution: démentir la propagande mensongère internationale, et réaffirmer que la République Démocratique et Laïque de l'Azawad est la seule capable de garantir la stabilité dans toute la région Sahélo-Saharienne.
A cette occasion, ces deux représentants de la République Démocratique et Laïque de l'Azawad seront accompagnés par une grande militante de l'Azawad en la personne de Yasmina Oubouzar, porte-parole du Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie (MAK) à l'étranger, une organisation Amazigh qui compte également mettre un terme à la colonisation Algérienne qui depuis presqu'un demi-siècle fait tout pour faire disparaitre et la Kabylie et ses us et coutumes qui la rendent si singulière. L'objectif premier du MAK sera de rappeler aux législateurs Européens qu'un drame humanitaire se passe actuellement dans les camps de réfugiés Azawadiens dans les pays limitrophes et qu'ils incombent à tous de venir en aide à ces Azawadiens.

Par Intahmadine Ag Atoubelle

AZAWAD (il ne peut pas endurer éternellement ses souffrances pour le soulagement,il faut l’indépendance totale ou intégrale.)


Ibrahim Ag Mohamed

MAMA AZAWAD (il ne peut pas endurer éternellement ses souffrances pour le soulagement,il faut l’indépendance totale ou intégrale.)
la déclaration de l’indépendance de l'Azawad proclamée le 06/04/2012 par le mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) suscite les nombreuses réactions de par le Monde.Il y a celles qui condamnent seulement la partition du territoire du Mali.
Par contre les états membres de la CDEAO en plus de la condamnation s'organisent avec l'appui en logistique de la France de manière à mettre sur pied une force d'intervention en alerte de deux à trois milles hommes qui aura pour mission de rétablir l'ordre constitutionnel d'une part et d'autre part s'il le faut recouvrir par la force l’intégrité du territoire du Mali occupé en partie par les occupants qu'ils qualifient tantôt bandits-armés,tantôt terroristes,tantôt criminels,tantôt trafiquants ou vendeurs de drogue tantôt islamistes ou revenant de Libye pour avoir loyalement reconquis par la force des armes leur terroir de tous les temps et user de leur droit le plus absolu pour freiner à jamais la continuité des pouvoirs successifs,racistes,criminels et totalitaires Bambaras et assimilés.
Les condamnations unanimement formulées,les qualificatifs indignement attribuées aux combattants du MNLA laissent vraiment à désirer puisqu'ils permettent de dire a sa juste valeur que la personnalité Touareg malgré toutes les souffrances endurées n'est pas aimée et par conséquent elle n'as pas sa place parmi la société humaines sur cette Terre. cependant les états du monde entier les grandes puissances en tête les organisations internationale (ONU), régionale (UA) sous régionale (CDEAO) sont sensés de connaitre parfaitement les traitement inhumains parfois même horribles appliqués spécifiquement à la communautés Touareg de l’indépendance du soudan français le 22 septembre 1960 nos jours.
cette communauté considérée à tort ou à raison Malienne,ses devoirs en vers l'état ( impôts et taxes assimilées) sont bon gré ou malgré perçus chaque années.
Quand il s'agit des ses droits,elle se retrouve face à une marginalisation et déstabilisation sans précédent rendus effectives des les premières années de l’indépendance.
Cet ainsi que la structure d'organisation administrative de base (tribu) disparaît et une prolifération de fractions émerge.
Les coutumes,les traditions ainsi que la hiérarchie interne sont bafouées et piétinées les chefs coutumiers,les notables sont sans considération et n'existent que pour la forme.la communauté n'as ni le droit à l'éducation,ni à la santé à la vie.
c'est pourquoi les écoles créées sous la colonisation française au profit des enfants nomades sont purement et simplement fermées ou transférés vers des centres qui leur sont inaccessibles.Un exemple parmi tant d'autres (l'école de tin-nattan créée en 1947 pour la tribu de kel Antasar de l'Est transférée en 1962 à Tombouctou l'actuelle bloc sidi mahmoud I et II .
La santé est totalement absente.De l’indépendance a la date d'aujourd'hui,pas un seul centre de santé de proximité opérationnel au service de ladite communauté.
Dés 1963 des opérations des représailles dirigées par le capitaine DIBI SYLLAS DIARRA ont massacré les populations civiles et personnes innocentes ( femmes et enfants dans l'Adrar des Iforas et pour tours.
Ces même pouvoirs ont mis à profit les effets néfastes des sécheresses des années 1972-73 et 1984-85 en utilisant l’indifférence,la négligence,l'abandon comme une arme silencieuse pour éliminer discrètement par la fin et la misère les population de l'AZAWAD

A suivre.......................................................................................................

mardi 8 mai 2012


08-05-12

Lettre ouverte à François Hollande

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Lettre ouverte au Président français

Monsieur le Président,
Mon Président,


Je suis un de vos sujets de la République du Niger, une de vos colonies, cuite à point, juste en dessous de l'Algérie, au nord du Nigeria, coincée entre le Mali et le Tchad.

Monsieur le Président, je n'ai aucun doute sur vos cours de géographie, mais c'est juste pour vous dire que je ne suis pas le triangle de Bermudes , mais le cercle du chaos : AQMI, Ansar Edine, Boko Haram ...


Monsieur le Président, on dit de vous que vous êtes un homme normal.

Normal, très bien.

Dans ma culture, un chef reste un homme, on a horreur du culte de la personnalité.


Monsieur le Président,

Félicitations et bonne chance.

Le travail qui vous attend est énorme, cela ne va pas dans le sens de vous décourager, bien au contraire.
Vous allez prendre des décisions importantes, pour la France d'abord,, mais pour nous aussi, bien sûr, l'Afrique.
C'est pour tout cela que je vous écris, Monsieur le Président.


Monsieur le Président,

On dit souvent que la défaite est orpheline, et que la victoire ne manque pas de parents.
Sincèrement, au fond de moi, j'ai souhaité que vous écrasiez Sarkozy, complètement, totalement, définitivement.
Tout cela pour deux guerres et un discours.
La Côte d'Ivoire et la Libye, et le fameux discours de Dakar.

Très malin, Sarkozy a voulu faire de sa chute un retrait tactique mais, ma foi, c'est une débâcle.
Non, je n'ai rien contre l'homme, mais contre le Président.


Cet homme était en première ligne en Libye, pour une guerre absurde. Certes Kadhafi était un dictateur, le Mal en puissance, mais pour avoir raison d'un homme, faut-il détruire un peuple ?

Et ensuite d'autres Peuples, au loin : les Maliens, les Toubous ,,,


Monsieur le Président, 
Mon Président,


J'ai retenu de votre premier discours les mots Justice et Jeunesse.
Je crois que vous êtes inspiré, que vous avez quelque chose en dedans, dans les tripes comme dirait l'autre.
Pour moi, la Justice est le plus beau mot du monde et généralement, je fais tout pour l'accompagner de son frère jumeau la Paix, son compagnon parfait.
Et le mot Jeunesse, quant à lui, incarne en moi la vie, l'hivernage, qui est ici, au Sahel, synonyme d'eau et de verdure.
La Jeunesse, c'est l'espoir et l'avenir.

Monsieur le président,


Nous espérons en vous
Vos références sont dignes de confiance.
Mitterrand disait déjà : " Quand les inégalités, les injustices ou les retards d'une société dépassent la mesure, il n'y a pas d'ordre établi, aussi répressif soit-il, qui puisse résister au soulèvement de la vie. "
Ces paroles nous mettent du baume au cœur et nous aident à tenir encore.
Quand les Peuples prennent les armes, ce n'est pas une partie de scrabble ...


Monsieur le Président,


Regardez autour de vous, Monsieur le Président,

Il y a des peuples avec des civilisations millénaires, des territoires reconnus, une culture aux valeurs universelles comme le respect de l'autre, la liberté de la femme, la tolérance, le sens de la liberté, de la justice, de la liberté encore.

Monsieur le Président,


Cinquante ans après le départ fictif de la France des colonies, des erreurs monstrueuses sont à réparer.
Faîtes que ce soit vous, et non un autre, l’artisan de l'Afrique nouvelle.
Pensez aux minorités. A toutes les minorités
Restituez-nous nos territoires.
Oui, nos terres.
Nos langues maternelles,
nos écritures ancestrales,
nos âmes,
nos richesses,
notre dignité,

Monsieur le Président,


Vous avez un immense pouvoir.
Vous siégez au G5, au G8 au G20,
Au Conseil permanent de l'ONU.
Vous avez l'Europe, l'OTAN , l'arme nucléaire.
Vous avez les médias.


Monsieur le Président,
vous avez tout cela


Nous, Monsieur le Président, n'avons rien de tout cela.
Mais nous avons un choix et nous l'avons fait : celui de vivre dignement chez nous.
D'élever nos enfants dans la paix,
à l'abri des rebellions cycliques,
des famines périodiques,
de l'analphabétisme chronique,
des maladies endémiques,
de la mal-gouvernance systématique,

Monsieur le Président,

Sauvez-nous des barbus de tout bord et de tout acabit, des têtes brûlées de toutes couleurs. Donnez à nos enfants des raisons d'espérer et à la Justice ses lettres de noblesse.

Bon travail,

Monsieur le Président,

Le temps presse,
Tchirozerine, le 08/05/2012

COMMUNIQUE N°16/05/2012-MNLA-Félicitation à M. François Hollande

Le MNLA a suivi avec une attention toute particulière les élections présidentielles en France. Il se félicite, au nom du peuple de l’Azawad, du choix très démocratique du 06 Mai de la majorité des Français après des débats inédits et une campagne démocratique.
Nous souhaitons que le dossier de l’Azawad puisse faire partie de l’une des priorités du prochain gouvernement de M. François Hollande, car cette crise très grave tarde à trouver une solution durable, et elle a déjà eu des répercussions sur l’ensemble des pays de la Région.
Aujourd’hui, plus que jamais la situation dans la Région de l’Azawad interpelle la France qui a des relations très spécifiques avec cette Région et avec l’ensemble des pays de la Région.
Nous tenons à rappeler par ailleurs que celui qui a perdu le combat a donné beaucoup de lui-même et avait porté les valeurs et la voix de la France dans le monde.
Nous tenons à remercier le gouvernement qui était sous son mandat pour l’intérêt particulier accordé au dossier de l’Azawad, de toutes ses interventions auprès de la Communauté internationale pour qu’il y ait une issue politique en faveur des Communautés de l’Azawad et pour l’ensemble de la Région sahélo-saharienne.
Le Mouvement renouvelle aujourd’hui sa disponibilité à explorer toutes les pistes politiques et de sécurité, en particulier avec la France et les bonnes volontés de la Sous-Région, pour un dialogue sérieux et constructif pour ramener la paix et la sécurité.
Les Leaders politiques du MNLA renouvellent leurs félicitations à M. François Hollande pour son élection à la magistrature suprême de l’Etat français et lui souhaite réussite et succès dans ces nouvelles et lourdes responsabilités qui l’attendent en France et à l’extérieur de la France.

Hama Ag Sid’Ahmed, Chargé des Relations Extérieures, Porte Parole du MNLA

Tchad : Déby n'est pas pressé de s'engager au Nord-Mali - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq

Tchad : Déby n'est pas pressé de s'engager au Nord-Mali - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq

Les Touaregs algériens face à la contagion malienne

Le Figaro
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Par Mélanie MatareseMis à jour  | publié  Réagir
Près de Tamanrasset, en 2010. La population de la ville, en pleine expansion, a été multipliée par trente depuis 1962.
Près de Tamanrasset, en 2010. La population de la ville, en pleine expansion, a été multipliée par trente depuis 1962. Crédits photo : © Zohra Bensemra / Reuters/REUTERS

Les habitants du Grand Sud se tiennent à l'écart des troubles qui se déroulent de l'autre côté de la frontière.

Tamanrasset
Sur tous les murs de la ville, un même slogan. Tagué en arabe, sous les affiches électorales des candidats aux législatives. «Unité nationale». À Tamanrasset, carrefour du Sud algérien, on sait bien que par la frontière avec le Mali, à 400 kilomètres de là - une broutille pour les habitants du Sahara rompus aux longues distances -, tout passe. Les armes libyennes, les mangues maliennes, le carburant algérien mais aussi… les problèmes des voisins. Surtout depuis la reprise de la rébellion touareg au nord du Mali en janvier et la proclamation de l'indépendance de l'Azawad début avril. Assis à l'ombre de son potager, élégamment coiffé de son chèche blanc, l'ex-sénateur Othmane Ben Messaoud résume: «Les relations familiales et économiques entre les Algériens du Sud et les habitants du nord du Mali sont telles que tout ce qui se passe de l'autre côté de la frontière nous touche aussi.»
Depuis le début du conflit, ils seraient plus de 30 000 réfugiés maliens, 450 officiellement, à être passé du côté algérien pour trouver asile chez des parents installés en Algérie. «Pour autant, l'Azawad reste le problème des Touaregs maliens. Que leur projet de partition réussisse ou pas, ce ne sont pas nos affaires…» Boudjemaa Belaou, 29 ans, tête de liste du Parti du renouveau algérien, en course pour les élections législatives de jeudi, n'est pas le seul à marquer de la distance avec ses voisins touaregs. Une façon de dire que si, autrefois, les tribus ne connaissaient pas de frontières, aujourd'hui, les Touaregs algériens sont avant tout Algériens. À de Gaulle qui leur proposait une partition du Sahara, ils avaient déjà dit non. À Kadhafi qui tentait de les monter contre Alger pour former un grand État touareg, ils avaient encore dit non. L'autonomie n'a jamais figuré dans leur agenda. Au contraire, les Touaregs algériens se plaignent de ne pas être assez associés à la vie politique. «Ces élections sont une occasion de le rappeler: les gens de Tam (le diminutif de la ville) ne sont pas assez bien représentés. Ni à l'Assemblée nationale, où ils n'ont que cinq sièges, ni dans l'administration. Les cadres nommés dans le sud sont des gens du nord qui savent qu'ils ne resteront pas plus d'un an, souligne Ali, jeune fonctionnaire à la Météo. Pourtant, notre wilaya représente en superficie un quart du pays!»

Barons maliens de la drogue

Loin des salons d'Alger où il n'est question que d'«abstention», les citoyens du Sud croient au pouvoir de leur bulletin de vote. Et les nomades se présentent nombreux auprès des bureaux itinérants qui sillonnent les villages du Sud depuis lundi. «Les Touaregs de l'Ahaggar sont comme une brebis entre deux chacals, analyse Billal Ourzig, notable touareg. Entre les descendants des goumiers qui se retrouvent à des postes d'influence dans l'administration et les barons de la drogue, pour l'essentiel des Maliens, qui tiennent les réseaux économiques de la ville, et dont certains ont aussi fait alliance avec les groupes islamistes armés.»
Pour les anciens, l'explosion démographique de la ville - la population a été multipliée par trente depuis 1962 - est une source d'inquiétude. «Certaines familles ont trois ou quatre voitures, on voit des filles fumer dans la rue, les rues sont devenues sales…», s'inquiète Amman, un vieux Touareg qui ne reconnaît plus sa ville. Si les Algériens du Nord et les Subsahariens se sont massivement installés à Tamanrasset, c'est parce que les projets de développement, menés à coups de milliards de dinars par l'État, ont transformé la ville en pôle d'attraction régional.
Après le centre universitaire, le transfert d'eau potable depuis In Salah à 700 km, les dizaines de nouvelles routes, les nouvelles cités de logements sociaux, Tamanrasset développe une zone industrielle de plus de quarante entreprises à l'entrée nord de la ville, a commencé l'extension de son aéroport et la construction d'un grand hôpital militaire. Un bilan que Mahmoud Guemama, indétrônable député du FLN à Tamanrasset, s'empresse de reprendre à son compte, en rappelant combien «la sécurité nationale est une priorité». «Pour ça, nous comptons sur la présence des militaires. Les élections ont commencé et tout se déroule pour le mieux malgré la proximité de la frontière…»

«Centralisation excessive»

Rabah, un universitaire de Tamanrasset, se montre plus sceptique. «La centralisation excessive de l'État maintient peut-être la stabilité, mais freine le développement en gérant le Sud comme le Nord, constate-t-il. En imposant des filières de formation inadaptées à notre marché du travail. En interdisant sans réfléchir les circuits touristiques. En construisant des logements inadaptés à nos conditions climatiques…» Boudjemaa Belaou, le jeune candidat du PRA, reconnaît aussi que beaucoup d'efforts ont été consentis par l'État mais qu'il reste «beaucoup à faire». «Et il n'en va pas uniquement de l'avenir des Touaregs, conclut-il. Tam réunit à elle toute seule 48 wilayas et 7 pays! Elle devrait être une wilaya pilote du changement démocratique…»
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Par Mélanie Matarese