samedi 14 avril 2012

Discours Jean-Luc Mélenchon au Prado par PlaceauPeuple


Discours Jean-Luc Mélenchon au Prado par PlaceauPeuple


Discours Jean-Luc Mélenchon au Prado par PlaceauPeuple
Samedi 14 avril à 15h grand meeting du Front de Gauche sur les plages du Prado de Marseille en direct surwww.placeaupeuple2012.fr

Mossa Ag Attaher : « L’Algérie est incontournable dans la gestion de notre conflit »

Mossa Ag Attaher
Crise avec Bamako, relations avec les islamistes armés, rôle de l’Algérie :  Mossa Ag Attaher, porte-parole du bureau politique du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, fait le point sur la situation au Mali.
Une grande confusion entoure les négociations pour la libération des otages algériens enlevés jeudi 5 avril. Où en sont les pourparlers ?
Nous collectons des informations pour aider à leur libération, mais nous ne sommes en aucun cas négociateurs avec les preneurs d’otages. Le MNLA a condamné cet acte terroriste et a exprimé sa solidarité avec le peuple algérien. Notre priorité, c’est de sauvegarder la vie des otages et de sécuriser la population.
Les témoins de l’enlèvement racontent que le MNLA n’était pas dans Gao au moment de l’attaque. On a l’impression que vous ne maîtrisez pas toute la situation au nord-Mali…
Après le coup d’Etat à Bamako, l’état-major du MNLA a demandé aux combattants d’accélérer les opérations. Kidal est tombée le 30 mars, Gao le 31, Tombouctou le 1er avril. Pendant que des unités du MNLA attaquaient, d’autres étaient mobilisées pour sécuriser la zone. A Gao, ce fut plus difficile. D’autant que dans la ville, des miliciens, armés par l’Etat malien, se livraient à des actes de vandalisme. Le MNLA a commencé par sécuriser les accès à la ville. Quand les combattants sont arrivés à proximité du consulat, des terroristes, équipés de ceintures d’explosifs, ont menacé de se faire exploser si nous avancions.
Plusieurs groupes islamistes ont revendiqué leur contrôle sur les villes du nord. Est-ce que le MNLA a signé un pacte avec eux contre l’ennemi commun, l’Etat malien ?
Pas du tout. Depuis le 17 janvier, le discours du MNLA est très clair. Nous n’avons rien à voir avec eux. Pour rappel, en 2006, de violents affrontements ont opposé Ag Bahanga (chef rebelle touareg) et Aqmi au cours desquels le numéro 2 d’Aqmi a été tué. En revanche, l’Etat malien est complice de l’implantation d’Al Qaïda dans cette zone. Nous avons des preuves qu’avant le mois de janvier, des camps militaires maliens se sont installés à moins de 20 kilomètres des camps d’Aqmi. Des officiers touareg qui ont déserté l’armée nous ont raconté que l’Etat malien était au courant et qu’ordre leur était donné de ne pas les approcher et de ne pas les inquiéter.
Mais aujourd’hui, Aqmi n’est plus seul. Il y a aussi Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest…
Le MNLA n’a connaissance que de deux groupes islamistes : Aqmi et Ansar Dine. Nous ne considérons pas ces derniers comme des terroristes. L’Etat major du MNLA a rencontré Ag Ghaly. Il nous a fait savoir qu’il souhaitait l’application de la charia sur l’ensemble du territoire. Nous lui avons répondu que le MNLA, dont la revendication est la libération de l’Azawad, ne pouvait accepter une telle idéologie. Lorsque notre Etat sera doté d’institutions démocratiques, des élections seront organisées pour que la population s’exprime sur le projet politique de son choix. C’est vrai, sur le terrain, il y a eu des coïncidences. Ansar Dine a concentré ses attaques sur la région de Kidal, que le MNLA a aussi attaqué. Mais jamais il n’y a eu de commandement commun, ni même de combattant commun. Quant à Mujao, il s’agit d’un groupe fantôme en quête de publicité. Le MNLA, lui, a un combat politique et une lourde responsabilité.
A terme, l’affrontement entre le MNLA et ces groupes semble inévitable…
La présence de ces groupes constitue une menace. Mais elle ne peut pas être un frein à l’aboutissement de notre combat. Une grande assemblée générale s’est tenue mardi entre des chefs de l’Etat-major, de factions nomades, des jeunes, etc… Ils se sont entendus, à l’unanimité, pour demander aux groupes islamistes de quitter le territoire. L’Etat malien a reçu des milliards et du matériel militaire sophistiqué pour lutter contre le terrorisme et il n’a rien fait. Nous disons à la Cédéao, à la communauté internationale et aux pays de la région que le MNLA est disposé à lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue. Mais nous ne souhaitons pas ouvrir tout de suite un conflit avec ces groupes.
Cette semaine deux nouveaux fronts de libération de l’Azawad se sont créés. Ne craignez-vous pas qu’ils brouillent votre message ?
Le Front de libération nationale de l’Azawad aurait déjà explosé suite à des tensions internes. Il était constitué d’anciens militaires arabes de l’armée malienne. Aujourd’hui, la majorité de la jeunesse arabe a rejoint le MNLA. Un de ses représentants est devenu secrétaire général adjoint de notre mouvement. Quant au Front de libération de l’Air et de l’Azawad, il s’est formé suite à la décision de la Cédéao de chasser le MNLA de l’Azawad. C’est par solidarité et non pas pour délivrer un message politique différent.
Les relations avec les groupes islamistes seraient aussi à l’origine de tensions au sein même du MNLA…
Il n’y a aucune tension. Au contraire, les rangs se sont resserrés. Les combattants du MNLA sont soudés comme un seul homme.
Quelles relations avez-vous avec l’Algérie ?
Nous souhaitons établir de bonnes relations avec l’Algérie, pays incontournable dans la gestion de notre conflit avec le Mali. Nous aimerions qu’elle use de toute son influence pour trouver une solution dans la région.
Comment réagissez-vous aux propos du président Traoré qui vous menace d’une « guerre totale et implacable » si vous refusez de « rentrer dans les rangs » ?
Suite à l’appel du Conseil de sécurité des Nations-Unies, des Etats-Unis, de la Cédéao et de la France, nous avons proclamé de manière unilatérale la fin des opérations militaires. Nous avons refusé tout dialogue avec les putschistes car ils ne sont pas choisis par le Mali de manière démocratique pour parler en son nom. Nous avons été très surpris de voir que malgré nos efforts, le nouveau président malien nous déclare la guerre alors que son armée a enregistré tant  de défaites sur le terrain ! Nous réaffirmons toute notre disponibilité pour des négociations politiques avec un pouvoir malien légitime. M. Traoré doit faire preuve d’un peu plus de courage politique et admettre qu’il ne saurait y avoir de solution militaire au conflit politique qui nous oppose à l’Etat malien. Toute tentive de récupération de l’Azawad par des actions militaires sera considérée par le MNLA comme une déclaration de guerre et une violation flagrante du cessez-le-feu.

lefigaro.fr
Par Mélanie Matarese le 14 avril 2012 10h26

Les islamistes profitent de l’agitation dans l’Azaouad

Raby Ould Idoumou et Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott –13/04/12

De nombreux habitants du nord du Mali espéraient voir un jour naître un Etat touareg indépendant. Ils ne se seraient jamais attendus à voir l’Azaouad devenir un émirat islamiste.
Les terroristes d’al-Qaida venus de Mauritanie et d’Algérie, les combattants de Boko Haram venus du Niger et les islamistes locaux avaient des visées différentes avant le coup d’Etat du 22 mars au Mali. Mais alors que la junte militaire était occupée à Bamako, ils se sont emparés du nord du pays.
Le nord du Mali, appelé « Azaouad » par sa population touareg, échappe désormais au contrôle du gouvernement central, pour la première fois dans l’histoire contemporaine du pays.
Dès que cette étrange alliance a pris le contrôle de la région, elle a commencé à appliquer la charia : opérations contre les bars, fermeture des boîtes de nuit, et punitions pour les hommes qui se rasent la barbe.
Et si l’on voyait habituellement couramment des femmes touaregs sortir non voilées, c’est désormais une chose assez rare dans les régions passées sous le contrôle des islamistes.
Le mouvement Ansar al-Din (Partisans de la foi) d’Iyad Ag Ghaly est déterminé à créer un émirat salafiste au Mali. Dès son arrivée à Gao, le leader d’Ansar al-Din a convoqué une rencontre avec les principaux leaders religieux de la ville pour leur confirmer sa détermination à mettre en oeuvre la charia.
« Les gens venus des régions dirigées par Ansar al-Din, comme Tessalit et Aguelhok, expliquent que la vie est semblable à celle de l’Afghanistan du temps des Talibans », déclare à Magharebia le spécialiste du terrorisme Mohamed Mahmoud Aboulmaaly.
Les nouveaux dirigeants sont allés jusqu’à imposer leur propre terminologie administrative : « émirat » au lieu de province ou d’Etat, « émir » au lieu de gouverneur, et « promotion de la vertu et prévention du vice » en remplacement de loi constitutionnelle.
Le terroriste mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou, dont le groupe Jamat Tawhid Wal Jihad Fi Garbi Afriqqiya (Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest, MUJAO), affilié à al-Qaida, est à l’origine de la conquête de Gao, s’est engagé à imposer l’interprétation de la loi islamique du MUJAO dans la région.
Si Ahmed Ould Tfeil a beaucoup écrit sur la psychologie des terroristes mauritaniens. Pour lui, le MUJAO « vise à prendre d’abord le contrôle de la région la plus étendue possible dans le nord du Mali avant de s’étendre à l’ensemble du Sahel ».
« Toutes ces initiatives ‘djihadistes’ se font en coordination avec leurs frères d’armes et de credo, comme Ansar al-Din », explique-t-il à Magharebia.
Durant les premiers jours de sa présence dans le nord du Mali, en particulier à Tombouctou, le MUJAO a commencé à plus ressembler aux Talibans qu’à des militants africains, soulignent les observateurs. Ould Mohamed Kheirou s’est empressé de poser pour les caméras de la télévision à Gao en train de mettre le feu à des bouteilles de vin.
[AFP/France2] Le chef militaire d'Ansar al-Din Omar Hamaha explique que le groupe islamiste est opposé à l'indépendance de l'Azaouad. [AFP/France2] Le chef militaire d’Ansar al-Din Omar Hamaha explique que le groupe islamiste est opposé à l’indépendance de l’Azaouad.
Dans un entretien avec la chaîne de télévision Al Jazeera, dimanche 8 avril, il a indiqué que son groupe voulait expulser les « infidèles » de la ville.
Moulay Abdallah, jeune militant politique d’Adel Bagrou, une ville mauritanienne située sur la frontière malienne, a dit à Magharebia : « Les armes d’al-Qaida ont été un élément déterminant dans la conquête de l’Azaouad. »
« Al-Qaida est aujourd’hui fortement implantée dans le nord du Mali et cherche à y appliquer la charia selon le modèle des Talibans », a-t-il souligné. Le leader d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQSMI), Mokhtar Belmokhtar (alias « Laaouar »), a été repéré à Gao.
Bien que ces groupes terroristes bénéficient maintenant d’une liberté sans précédent dans le nord du Mali, les profondes divergences qui les séparent pourraient contrecarrer leurs plans de fonder un émirat salafiste, souligne Mohamed Mahmoud Aboulmaaly, analyste spécialiste des groupes armés.
« Le Mouvement national pour la libération de l’Azaouad (MNLA) s’oppose à un émirat salafiste, tout comme les habitants touaregs, arabes et songhais », explique-t-il. « Tous ces mouvements rejettent un régime imposé par des groupes terroristes extérieurs, et il faudra donc s’attendre à assister à des affrontements violents. »
Il semble clair que la région, longtemps affligée par les vélléités séparatistes de la population touareg locale, se trouve désormais face à des restrictions aux libertés personnelles aux termes de la charia, poursuit-il.
Dans une analyse publiée sur Swissinfo.com, il a également averti que les confrontations armées mettront aux prises un grand nombre d’adversaires potentiels.
« Auront-elles lieu entre le MNLA et Ansar al-Din ? Entre le MNLA et al-Qaida ? Entre une force militaire régionale commune et al-Qaida ? Et dans quelle mesure les dimensions tribale, ethnique et doctrinale joueront-elle un rôle déterminant dans ces affrontements locaux ? »
L’analyste touareg Abu Bakr al-Sedik Ag est pour sa part convaincu que cette vision d’un « émirat » ne deviendra jamais une réalité.
« Quelle que soit l’attention portée par les médias à Ansar al-Din et à ses alliés terroristes, ils ne seront pas capables de créer un bastion politique ou religieux, parce que le leader d’Ansar al-Din, Iyad Ag Ghaly, originaire de la tribu des Ifoghas, ne sera jamais accepté par les tribus arabes, notamment à Tombouctou. Même les Touaregs de la ville le rejettent catégoriquement par suite d’une inimitié historique envers sa tribu », explique-t-il.
« Mais si les Touaregs souhaitent continuer à contrôler le nord », a expliqué à Magharebia le spécialiste du terrorisme Aslam Ould Mustafa, ils devront s’associer dans la guerre contre le terrorisme.
« Des négociations devront être engagées avec eux », poursuit-il. « Cela serait mieux que de mener une guerre dans le nord du Mali dans le chaos actuel. »
« Une telle guerre pourrait avoir un impact très défavorable sur l’ensemble du Sahel », conclut-il.
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.,http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/reportage/2012/04/13/reportage-01



Les membres de la Jama’at al-Tawhid wal-Jihad , groupe de l’Unification et du Djihad, ont confié les otages algériens à des personnes armées appartenant aux  Touaregs.
Ils ont réclamé via un intermédiaire, la libération de 40 islamistes, dont 4 dirigeants du mouvement, condamnés à la peine capitale et à de lourdes peines.
Cette requête a été refusée par les négociateurs algériens.
Source : El Khabar.com le 14 avril 2012


Cheick Abdel Kader pour l'indépendance de l'Azawad

Par David DEMBELE - 12/04/2012

Originaire de Sikasso (sud du Mali), Cheick Abdel kader Samaké, est l’un des rares sudistes à hausser le ton pour cautionner l’indépendance des régions du nord Mali.

Originaire de Sikasso (sud du Mali), Cheick Abdel kader Samaké, est l’un des rares sudistes à hausser le ton pour cautionner l’indépendance des régions du nord Mali. Sans détour? il estime que l’Etat est à lui seul incapable d’assurer le contrôle et le développement de la zone.

Journaldumali.com : quel est votre point de vue sur l’indépendance des régions du nord ? 

Cheick Abdel kader  : L’indépendance territoriale, à mon avis, se résume à une autonomie qui accordée à un peuple natif d’un territoire bien déterminé. Pour ce qui est de mon point de vue sur l’indépendance du nord, je dis tout simplement que les touaregs ont tout à fait le droit de réclamer leur autonomie. Mais faudrait-il que ce vœu s’établisse sur une base consensuelle par tous les représentants de cette partie du territoire malien.

Journaldumali.com : Vous êtes donc favorable à l’indépendance de l’Azawad. Par quoi motivez-vous votre position ? 

Cheick Abdel Kader  : J’ai l’impression qu’il y a une scission innée entre le nord et le sud du Mali. Les Maliens font semblant de ne voir cet aspect qui est tout à fait une réalité. Il y a une disparité manifeste entre le nord et les reste du pays. Et ce, non seulement du point de vue culturel, mais aussi du point de vue géographique. L’eau et l’huile ne sauraient être mélangées.

Journaldumali.com : Ce n’est pourtant pas tous les touaregs qui sont pour l’indépendance. 

Cheick Abdel Kader : Il y a certainement une forme de disparité entre les touaregs. Cela ne date pas d’aujourd’hui. J’ai l’impression que certains ressortissants du nord sont trop attachés au sud. Par exemple, il y a des ressortissants du nord qui ont choisi Bamako pour s’y caser définitivement. Bien qu’occupants des postes juteux, ils n’ont jamais pensé à faire profiter leurs régions d’origine en y investissant dans le développement qu’ils réclament à cor et à cris. L’idée d’indépendance de l’azawad n’aurait pas certainement pas germée si la zone n’était pas délaissée par les siens. L’Etat ne saurait tout faire. Les ressortissants du nord se sont dérobés de leur responsabilité à contribuer au développement dans cette zone laisséE en pâture au banditisme et aux trafics de tout genre. Ils avaient un rôle de 1er plan avec à jouer.

Journaldumali.com : quels conseils prodiguez-vous à l’endroit des autorités maliennes concernant l’occupation des régions du nord par les troupes indépendantistes ? 

Cheick Abdel Kader : je leur dis tout simplement d’y renoncer au nom de tout le peuple malien. Pendant cinquante ans, les régions du nord Mali n’ont pas pu se développer. Bien au contraire, elles ont toujours été sous perfusion. J’ai l’impression que le nord a toujours été supporté par le sud. Alors, pourquoi ne pas leur accorder cette indépendance. De toutes les façons, nous nouerons avec eux des relations de bon voisinage dans un cadre diplomatique

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  • Dernières NWS/ Bamako est désert depuis 2 jours tous les politicards,les syndiqués,les imams,les marabouts,les putschistes,les indécis,les "m'a tu vu dans la lucarne"pêcheurs et chasseurs des primes ou des postes..bref toutes les associations des malfaiteurs sont à Ouaga chez Campaoré le médiateur pour départager les appétits des uns et des autres:"faut manzer même si problème là c beaucoup déé"Pour l'AZAWAD manifestation en masse des populations à Tombouctou,Gao,Téssalit et Kidal pour soutenir le MNLA et l'INDEPENDANCE de l'AZAWAD.Les manifestants visaient aussi à mettre en garde la CEDEAO contre toute ingérence dans la république démocratique de l'AZAWAD.Wasalam

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OUAGADOUGOU - Une vidéo montre les deux otages français enlevés au Mali en novembre 2011

20 MINUTES
samedi 14 avril 2012
OUAGADOUGOU - Une vidéo tournée fin février montre les deux Français enlevés en novembre 2011 au Mali par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon un journaliste de l’AFP à Ouagadougou qui a pu la visionner samedi.
Sur cette vidéo tournée le 22 février, envoyée aux autorités du Burkina Faso qui l’ont transmise au gouvernement français, selon une source sécuritaire burkinabè, on voit les deux otages, Philippe Verdon et Serge Lazarevic, enlevés le 24 novembre 2011 à Hombori (nord-est du Mali), assis sur le sable devant une tente, le visage découvert et entouré d’un turban.
Visiblement affaibli, mais parlant d’une voix claire, Philippe Verdon dit être "ici dans le désert avec Aqmi dans des conditions extrêmement difficiles, notamment pour des raisons de santé".
Il lance un appel au "président français Nicolas Sarkozy : "je lui demande de faire tout ce qui est en sa possibilité pour essayer de dénouer cette situation".
"Je demande à la France, au président Sarkozy, aux associations françaises, internationales et au peuple français, s’ils peuvent nous aider. Toute aide est la bienvenue, Aqmi est ouvert à la négociation", déclare de son côté Serge Lazarevic, qui paraît mieux se porter que Philippe Verdon, mais parle d’une voix moins claire.
Les deux hommes, présentés comme des géologues travaillant pour une société malienne, ont été enlevés par Aqmi dans leur hôtel à Hombori.
Ils font partie des six otages français retenus par cette organisation. Les quatre autres, collaborateurs du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, ont été capturés au Niger le 16 septembre 2010. — © 2012 AFP
Azawad, Lettre ouverte de l’Anavad à la communauté internationale

La proclamation de l’indépendance de l’Azawad (Nord du Mali) par le MNLA, le 06/04/2012 mérite, sinon d’être reconnue par la communauté internationale, du moins de ne pas la rejeter.
14/04/2012 - 11:57 mis a jour le 14/04/2012 - 11:29 par Ferhat Mehenni

Lettre ouverte à la communauté internationale

(USA, Secrétaire Général de l’ONU, membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, Union Européenne)

Ecellences, Mesdames et Messieurs,


Le principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation a vécu. Il a été brandi à tort, des décennies durant, contre les peuples muselés et niés dans leur existence au nom d’une stabilité internationale qui n’a jamais totalement existé. Le temps est venu de le mettre au musée des Etats pour ouvrir les portes de la vie et de la liberté aux peuples qui en sont privés jusqu’ici. Il y va de la paix dans les pays décolonisés il y a 50 ans. Dans tous les cas, ou la communauté internationale consent à cette perspective où elle se fera barbare et cruelle en foulant aux pieds les valeurs les plus sacrées de l’humanité en livrant des peuples entiers à leurs bourreaux qui s’adonnent à la répression et l’effusions de sang, aux crimes contre l’humanité. Une telle posture, contraire au droit et à la liberté est inconcevable de nos jours.

Les frontières coloniales sont de véritables bombes à retardement qui vont faire voler en éclats tous les pays qu’elles ont dessinés. Parce qu’elles ont été tracées contre la volonté de tous leurs peuples, qu’elles délimitent des espaces où seules des dictatures peuvent prospérer, il y a urgence à liquider les dogmes d’une époque révolue, celle de l’héritage colonial et du XXe Siècle, pour que l’humanité entre enfin de plain-pied dans la modernité du nouveau millénaire.

Pour se prononcer sur l’indépendance de l’Azawad, il y a lieu de répondre à ces quelques questions.

1) Dans ces pays où les Etats sont opposés aux peuples, faut-il sauver les peuples contre leurs Etats ou sauver les Etats contre leurs peuples ?

2) Doit-on sacraliser les frontières des pays ou le droit des peuples à vivre en liberté ?

3) Peut-on se réclamer des valeurs de liberté et de démocratie pour son peuple et les refuser pour d’autres peuples ?

Parce que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est supérieur à tous les autres, le peuple azawadien a le droit de proclamer son indépendance. Si un référendum n’a pu jusqu’ici avoir lieu, c’est parce que le pouvoir malien n’a jamais voulu en entendre parler. Dans le même ordre d’idées, faudra-t-il attendre que la Kabylie devienne violente, à son tour, pour se rendre compte que son combat pacifique pour son autodétermination n’a jamais été pris en compte ni par l’Algérie ni par la communauté internationale ?

C’est pour toutes ces raisons que je vous demande de surseoir à tout rejet de cette proclamation en attendant que vous puissiez organiser sous votre autorité et en collaboration avec le MNLA et le pouvoir malien, un référendum d’autodétermination dans l’Azawad.

Respectueusement.

Paris, le 12 avril 2012

M. Ferhat Mehenni

Président du Gouvernement Kabyle en exil.

Adonya



Hamdy Ag Amadene

François ALFONSI, Député Européen
Touaregs de l’Azawad, il faut engager le dialogue avec le MNLA

BRETAGNE—Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) est un mouvement qui défend le droit à la liberté et la dignité des populations du nord-Mali, berceau du peuple Touareg. Ce territoire a été marginalisé depuis l’accession du Mali à l’indépendance en 1960. Le MNLA n’a aucune affinité avec l’islamisme intégriste, au contraire. Ses combattants rassemblés sous le drapeau Berbère, revendiquent leur identité amazighe avec force, qui rejette les préceptes de la charia, et qui met en avant un « droit coutumier amazigh » beaucoup plus tolérant, notamment vis à vis de la condition des femmes.

La présence des groupes islamistes armés dans l’Azawad se fait contre la volonté du MNLA qui a déclaré à maintes reprises sa volonté de combattre ces groupes s’il en avait les moyens. Malgré cela, cette présence contribue à alimenter une démarche internationale du régime malien pour obtenir l’engagement d’un soutien militaire extérieur contre le MNLA.

On connaît l’engrenage dans lequel Bamako veut aller, avec le soutien éventuel de la diplomatie française : obtenir des appuis aériens grâce à une coopération internationale, et, par des bombardements qui feront immanquablement de nombreuses victimes civiles, reprendre une à une le contrôle des villes-garnisons en remontant le fleuve Niger.

La suite de ce scénario, s’il réussit, ce qui est loin d’être acquis car le MNLA fait preuve d’une capacité militaire et stratégique évidente, est connue d’avance. Des milliers de victimes civiles seraient à déplorer, et des dizaines de milliers de réfugiés viendraient alimenter un nouveau drame humanitaire en Afrique. L’influence islamiste en serait immanquablement renforcée, et c’est une déstabilisation à long terme que préparerait un tel choix stratégique.

Engager le dialogue avec le MNLA est l’autre option stratégique. Elle serait incomparablement plus avantageuse, en évitant un désastre annoncé pour les années à venir, et en permettant une stabilisation de la région face au risque islamiste. Le MNLA, et les populations touarègues, seront de bien meilleurs remparts contre la propagation de l’intégrisme que tous les régimes militaires maliens sous perfusion occidentale.

Il est urgent d’engager un dialogue direct avec le MNLA et de remettre en cause la diplomatie post-coloniale prônée par la France, avant qu’elle ne commette l’irréparable.

Bruxelles,

13/04/2012

François ALFONSI

Député Européen

Fondateur du Friendship amazigh au Parlement Européen