vendredi 13 avril 2012


Cheick Abdel Kader pour l'indépendance de l'Azawad

Par David DEMBELE - 12/04/2012

Originaire de Sikasso (sud du Mali), Cheick Abdel kader Samaké, est l’un des rares sudistes à hausser le ton pour cautionner l’indépendance des régions du nord Mali.

Originaire de Sikasso (sud du Mali), Cheick Abdel kader Samaké, est l’un des rares sudistes à hausser le ton pour cautionner l’indépendance des régions du nord Mali. Sans détour? il estime que l’Etat est à lui seul incapable d’assurer le contrôle et le développement de la zone.

Journaldumali.com : quel est votre point de vue sur l’indépendance des régions du nord ? 

Cheick Abdel kader  : L’indépendance territoriale, à mon avis, se résume à une autonomie qui accordée à un peuple natif d’un territoire bien déterminé. Pour ce qui est de mon point de vue sur l’indépendance du nord, je dis tout simplement que les touaregs ont tout à fait le droit de réclamer leur autonomie. Mais faudrait-il que ce vœu s’établisse sur une base consensuelle par tous les représentants de cette partie du territoire malien.

Journaldumali.com : Vous êtes donc favorable à l’indépendance de l’Azawad. Par quoi motivez-vous votre position ? 

Cheick Abdel Kader  : J’ai l’impression qu’il y a une scission innée entre le nord et le sud du Mali. Les Maliens font semblant de ne voir cet aspect qui est tout à fait une réalité. Il y a une disparité manifeste entre le nord et les reste du pays. Et ce, non seulement du point de vue culturel, mais aussi du point de vue géographique. L’eau et l’huile ne sauraient être mélangées.

Journaldumali.com : Ce n’est pourtant pas tous les touaregs qui sont pour l’indépendance. 

Cheick Abdel Kader : Il y a certainement une forme de disparité entre les touaregs. Cela ne date pas d’aujourd’hui. J’ai l’impression que certains ressortissants du nord sont trop attachés au sud. Par exemple, il y a des ressortissants du nord qui ont choisi Bamako pour s’y caser définitivement. Bien qu’occupants des postes juteux, ils n’ont jamais pensé à faire profiter leurs régions d’origine en y investissant dans le développement qu’ils réclament à cor et à cris. L’idée d’indépendance de l’azawad n’aurait pas certainement pas germée si la zone n’était pas délaissée par les siens. L’Etat ne saurait tout faire. Les ressortissants du nord se sont dérobés de leur responsabilité à contribuer au développement dans cette zone laisséE en pâture au banditisme et aux trafics de tout genre. Ils avaient un rôle de 1er plan avec à jouer.

Journaldumali.com : quels conseils prodiguez-vous à l’endroit des autorités maliennes concernant l’occupation des régions du nord par les troupes indépendantistes ? 

Cheick Abdel Kader : je leur dis tout simplement d’y renoncer au nom de tout le peuple malien. Pendant cinquante ans, les régions du nord Mali n’ont pas pu se développer. Bien au contraire, elles ont toujours été sous perfusion. J’ai l’impression que le nord a toujours été supporté par le sud. Alors, pourquoi ne pas leur accorder cette indépendance. De toutes les façons, nous nouerons avec eux des relations de bon voisinage dans un cadre diplomatique.

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HOCINE BELALLOUFI

Entre intangibilité des frontières et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

MAGHREB EMERGENT
jeudi 12 avril 2012
La crise malienne est révélatrice d’un problème auquel l’Afrique tout entière se trouve désormais confrontée. Le principe du respect de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme vient heurter de plein fouet un autre principe cardinal d’un continent hier encore colonisé, celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Comment résoudre cette contradiction ? C’est à cette question que tente de répondre cet article, que nous reproduisons ici avec l’aimable accord de La Nation, où il a paru le 10 avril 2012.
En quittant formellement le continent, pour mieux y maintenir sa présence et préserver ses intérêts, le colonialisme européen (français, anglais, portugais, italien, espagnol) a laissé derrière lui des champs de mines. Des mines réelles, armes redoutables qui continuent de faucher des civils algériens, cinquante années après la fin de la guerre. Et des mines tout aussi redoutables que les premières, mais à caractère politique celle-là, de division des peuples nouvellement indépendants. Le colonialisme s’est en effet évertué à morceler et atomiser les populations des régions qu’il asservissait en ethnies, tribus… afin de mieux entretenir et, au besoin, d’attiser les germes de division politique. Il a dans le même but tracé des frontières qui séparent parfois les membres d’une même ethnie, d’une même tribu, d’un même village…
Les dirigeants des Etats africains nouvellement indépendants étaient généralement conscients de cette politique de morcellement et de division. C’est pourquoi l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’actuelle Union africaine (UA), adopta dans les années 1960 le principe du respect de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme. Maintenant que ce principe est mis à mal et menace d’exploser à la face de l’UA, des Etats et des peuples du continent, la question se pose de savoir comment gérer deux principes qui tendent de plus en plus à s’opposer : celui de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme et celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, droit au nom duquel fut mené tout le processus de décolonisation au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Pourquoi la question du principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme se pose-t-elle aujourd’hui ? Pourquoi ce principe est-il contesté ? De nombreux facteurs peuvent sans doute expliquer pourquoi il commence à être aussi souvent remis en cause. Des facteurs généraux, valables pour tout le continent. Et des facteurs particuliers, locaux, propres à chaque cas, à chaque situation.
Aux origines d’un principe
Au-delà du fait que la réclamation de territoires, de la part des Etats nouvellement indépendants, était susceptible d’entrainer des crises et de provoquer des guerres, l’adoption du principe de l’intangibilité des frontières renvoyait au faible niveau d’intégration politique national des Etats nouvellement indépendants. On sait que l’identité nationale d’un peuple se forge dans l’altérité, dans l’opposition à l’autre. Plus la volonté d’indépendance d’un peuple est contrariée, plus sa détermination se renforce et plus son intégration politique, son unification se consolide. Le refus obstiné tout autant que criminel de reconnaître au peuple algérien son droit légitime à une existence nationale indépendante distincte de la France constitua un puissant facteur d’intégration politique de populations que les héroïques résistances du XIXe siècle (Emir Abdelkader, bey Ahmed, Mokrani…) n’étaient pas parvenues à unifier. La création d’un marché capitaliste unique couvrant tout le territoire algérien, sur la base de la dépossession des terres des tribus, de la destruction des structures sociales traditionnelles et de la marchandisation généralisées des rapports économiques, qui entraina une prolétarisation générale joua de son côté le rôle de substrat matériel de cette intégration politique.
Mais ces conditions drastiques ne furent pas imposées à toutes les colonies africaines de l’Europe. L’intégration politique des différents segments de leur population eut parfois tendance à y être moins poussée, moins systématique. Là où la décolonisation se déroula en douceur, sans résistance massive, prolongée et sanglante, l’intégration nationale fut sans doute moins forte voire, dans certains cas, un peu artificielle. Dans le but d’éviter de possibles dislocations, les fondateurs de l’OUA adoptèrent le principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme. Ils considéraient qu’avec le temps et des politiques nationales de développement, l’intégration et le sentiment nationaux se renforceraient mutuellement. Il s’agissait là d’un pari sage et rationnel.
Cinquante ans après
Il serait sans doute abusif de proclamer que le principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme a échoué. Le problème se pose dans un nombre croissant de pays, mais sa remise en cause est encore loin d’être générale. Sa contestation globale pourrait cependant advenir bien plus vite que prévu. Les anciennes puissances coloniales (la France en particulier) et celles qui, à l’instar des Etats-Unis, entendent maintenir la mainmise occidentale sur un continent fabuleusement riche et de plus en plus courtisé par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) n’hésiteront pas, si nécessaire, à susciter des divisions et à provoquer des sécessions. Israël joue également cette carte, mais pour des raisons d’ordre géopolitique.
Mais la raison principale du danger qui guette les Etats actuels est à rechercher avant tout dans leur incapacité à réussir le processus d’intégration de leurs peuples au cours des cinquante dernières années. Et cette incapacité quasi-générale découle de l’échec des politiques de développement initiées au cours des années cinquante, soixante et soixante-dix du siècle passé dans la foulée de la conférence de Bandoeng et du mouvement des Non-alignés. Pis encore, cet échec a été suivi d’une terrible régression à la faveur des politiques néolibérales imposées par les grandes puissances économiques et politiques du Nord (FMI, Club de Paris et de Londres, Banque mondiale…), mais acceptées, relayées et appliquées par des classes politiques locales complices car compradores.
Ces politiques néolibérales provoquent un éclatement de la société avec une polarisation entre une minorité de nouveaux riches, affairistes et autres relais du marché mondial (importateurs, associés des multinationales…), d’une part, et une majorité de pauvres et de déclassés qui s’enfoncent dans la misère. Ces politiques ont également tendance, là où l’intégration s’avérait insuffisante, à faire exploser les Etats et donc les nations. Le primat de la rentabilité sur toute autre considération et la soumission à une logique économique externe aux Etats locaux et même au continent reproduisent, à l’échelle de chaque pays, la contradiction entre un centre ou quelques centres développé (s) et une ou des périphérie (s) marginalisées, abandonnées… Ces périphéries peuvent paradoxalement s’avérer riches mais la population locale y est privée des fruits de cette richesse. C’est notamment le cas dans le delta du Niger (Nigéria) qui regorge d’hydrocarbures, mais dont la population est plongée dans la misère et se voit contrainte, au risque de sa vie, d’extraire clandestinement et par des procédés artisanaux, du pétrole qu’elle revend en contrebande. Les conséquences sur l’environnement sont incommensurables. Tout indique que le nord du Mali, l’Azawed, se trouve dans une situation similaire. Région riche mais périphérique dont la population est laissée à son triste sort.
Victime du pillage de ses ressources naturelles et/ou d’un abandon total de la part du pouvoir central, les populations locales se révoltent. Une partie d’entre elles s’adonne même à la contrebande de marchandises voire à la culture ou au trafic de drogue. Le refus des pouvoirs centraux de rompre avec ces politiques et leurs réponses essentiellement sécuritaires et répressives achèvent de mettre à mal l’intégration nationale. La voie est alors ouverte aux sécessions, encouragées lorsque cela sert leurs intérêts, par les grandes puissances impérialistes. La soumission des pouvoirs locaux aux intérêts de ces grandes puissances pousse une partie de la population à pactiser avec des rébellions armées, terroristes ou pas (trafic d’armes, prise et revente d’otages…).
Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Ces populations abandonnées – ou les mouvements politiques qu’ils se donnent et qui parlent légitimement ou abusivement en leur nom – finissent par se saisir d’un autre principe juste qui est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et l’opposent au principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme. C’est notamment le cas lorsque la marginalisation sociale se double d’une oppression politique à l’encontre d’un groupe ethnique particulier ou de plusieurs ethnies. Arrivés à un certain stade, leur révolte se cristallise contre le pouvoir central pour réclamer l’autonomie puis, en cas de pourrissement de la situation, l’indépendance. C’est visiblement le cheminement qu’a suivi la crise dans le nord du Mali. La révolte targuie des années 1990 qui avait été apaisée grâce, entre autres, à une médiation de l’Algérie avait débouché sur des accords que l’Etat malien n’a malheureusement pas respectés. La situation des populations se détériorant, elles ont fini par basculer dans une démarche de rupture, une démarche indépendantiste.
On peut et l’on doit dénoncer les visées néocoloniales des puissances extra-africaines. Ces visées impérialistes sont indéniables et doivent être combattues, mais ne peuvent en aucun cas masquer le fait que les populations du Nord malien vivent le calvaire (social, politique et culturel) depuis de nombreuses années et que le pouvoir central de Bamako n’a pas voulu se donner les moyens politiques de les intégrer.
Comment, dans ces conditions, gérer la contradiction entre deux légitimités qui s’opposent : celle, étatique et abstraite, du caractère intangible des frontières héritées du colonialisme et celle, populaire et concrète, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? Et à qui revient le droit de décider si telle ou telle population a le droit de disposer ou non d’elle-même ? Au pouvoir central qui l’opprime ? Aux grandes puissances dont on connaît les mobiles purement économiques et géopolitiques, totalement éloignés et contraires aux intérêts et aspirations des peuples ? Aux Etats voisins qui oppriment leurs propres minorités et qui refusent toute modification des frontières par peur d’une éventuelle contagion ?
Le problème s’avère extrêmement complexe, délicat et sérieux. Aussi la seule solution juste consiste, non à se réfugier derrière des principes abstraits et intangibles, mais à faire l’analyse concrète de chaque situation afin de tenter de comprendre de quoi il retourne. C’est ainsi que l’éclatement récent du Soudan en deux Etats a été soutenu par Israël et les Etats-Unis. Mais cet éclatement n’aurait jamais eu lieu si le régime militaro-islamiste du Nord n’avait pas durement et longtemps opprimé les populations majoritairement chrétiennes et animistes du Sud : massacres, enlèvements, islamisation et arabisation forcées, répression… Le régime de Khartoum a fait le lit d’Israël et des grandes puissances en opprimant sans pitié une partie de son propre peuple. Au lieu de lui assurer un bien-être économique et social, il n’a rien trouvé d’autre à faire que de la forcer à se convertir à l’islam et à s’arabiser ! Le droit du peuple du Soudan du Sud à disposer de lui-même se trouvait, dans ces conditions, totalement légitimé par l’attitude de Khartoum. Le même scénario risque de se reproduire à l’avenir avec les populations Toubous de Libye victimes d’une répression et d’une marginalisation de la part du pouvoir central. L’unique façon d’éviter l’éclatement des Etats africains consiste à relancer des politiques d’intégration économique, sociale, culturelle et politique dans un cadre démocratique. Une telle politique ne peut que se heurter aux intérêts des grandes puissances, mais l’intégration des peuples est à ce prix.
Le droit des populations à l’autodétermination
La deuxième chose à faire consiste, dans la mesure du possible, à régler les problèmes pacifiquement en recourant au dialogue et à la négociation. Certains voudraient ainsi que l’Algérie intervienne militairement au Mali pour préserver les frontières héritées du colonialisme. Il s’agit là d’un piège dans lequel il ne faut absolument pas s’engager. Il revient aux protagonistes du conflit (mouvements rebelles du Nord et autorités de Bamako dans le cas du Mali) de discuter, de négocier et de trouver un terrain d’entente. Et il reviendra en définitive à la population de cette région de se prononcer librement pour choisir son destin. Le rétablissement de la confiance, loin des démarches purement sécuritaires et militaires, permettra seul aux populations de retisser les liens rompus ou, au contraire, de se séparer à l’amiable dans le respect réciproque et sans insulter l’avenir. Une acceptation, par le Maroc, du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination déboucherait inéluctablement sur une indépendance du Sahara Occidental. Mais une telle indépendance pourrait à son tour être dépassée par la formation d’un ensemble plus vaste, celui des Etats-Unis du Maghreb qui formeraient un seul ensemble politique. Cette démarche peut paraître utopique, du fait de la nature actuelle des régimes en place dans la région. Il s’agit pourtant de la seule voie possible si l’on entend éviter la guerre dans cette région.
Le droit d’autodétermination permet seul de savoir qu’elle est l’opinion de la population. La multiplication des mouvements armés et leur capacité à renverser la domination de l’Etat central sur toute une région, comme c’est le cas actuellement dans l’Azawed, constituent des indices tangibles d’un soutien de la population à une cause indépendantiste. Un tel soutien est-il majoritaire ? N’est-il pas contraint, des mouvements minoritaires mais armés exerçant des pressions sur les civils désarmés ? Seul l’avis librement exprimé de la population est en mesure de répondre à ces questions. Dans le cas contraire, la région sera amenée à s’enfoncer irrémédiablement dans le chaos avec tous les risques d’interventions militaires étrangères régionales (CEDEAO) ou extracontinentales (France, Etats-Unis…).

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"Les déclarations du président malien sont irresponsables"

TAMURT.INFO
vendredi 13 avril 2012
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad prend acte des déclarations irresponsables de M. Diancounda Traore, président intérimaire de la République du Mali, qui promet « une guerre implacable à ceux qui occupent le Nord du Mali »
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad prend acte des déclarations irresponsables de M. Diancounda Traore, président intérimaire de la République du Mali, qui promet « une guerre implacable à ceux qui occupent le Nord du Mali »
En premier lieu, le MNLA rappelle que son armée de libération nationale n’occupe pas le Nord du Mali mais qu’elle a repris le territoire légitime du peuple de l’Azawad.
Nous rappelons à la communauté nationale azawadienne et à la communauté internationale que le MNLA, suite à la libération de la totalité du territoire de l’Azawad sous occupation malienne, et en réponse à la demande de la communauté internationale, notamment du Conseil de Sécurité des Nations Unis, de la France, des Etats-Unis d’Amérique et de la CEDEAO, a proclamée unilatéralement la fin des opérations militaires afin de favoriser le dialogue politique et la négociation dans l’intérêt des Etats du Mali et de l’Azawad et de leurs peuples respectifs.
Cependant, suite à la déclaration va-t-en guerre du président intérimaire du Mali, le MNLA met en garde contre toute intrusion malienne sur le territoire de l’Azawad et considère que toute action militaire de la part du Mali en direction des positions de notre armée de libération nationale équivaudra à une déclaration de Guerre et à une violation flagrante de la fin des opérations militaires.
Le MNLA prend à témoin la communauté azawadienne, la communauté internationale, le Conseil de Sécurité des Nations Unis, la France, les Etats-Unis d’Amérique et la CEDEAO, que les déclarations d’hostilité relèvent de la seule responsabilité des autorités intérimaires du Mali venus combler la vacance du pouvoir malien défait par le Putsch d’un simple capitaine de l’armée.
Nous rappelons que le MNLA reste disposé au dialogue et à la négociation mais avec des autorités maliennes légitimes, élues, librement choisies par les populations maliennes et reconnus la communauté internationale.
Vive l’Azawad libre et indépendant,
Vive le MNLA,
Pour le MNLA, le 13 avril 2012,
Mossa Ag Attaher,
Porte-parole et chargé de communication du MNLA
Jeudi 12/04/2012




MASININSSA I.

Aux


AMAZIGH
IMUHAGH


Appel et mobilisation sans tarder de tous les AMAZIGH du monde ou qu'ils se trouvent pour la défense de l'AZAWAD


Aux Amazigh du Niger,de l’Algérie,de la Tunisie,du Maroc,de la Libye des îles Canaries,du Burkina Fasso,de la Mauritanie,de l'Egypte,du Mali:chères freres et soeurs;aujourd'hui l'AZAWAD,terre de vos ancêtres est Indépendant depuis le vendredi 6 avril 2012 grâce aux efforts de certains de vos frères et soeurs du MNLA.
Pour pérenniser cette indépendance et la rendre effective et pleine de promesses  d' un avenir radieux pour tous les Amazigh il vous faut un sursaut collectif et un engagement sans failles afin de la préserver,la défendre et la sécuriser contre vents et marées.
Chères parents amazigh;l'heure est historique pour notre peuple qui vient à l'aube du XXI ème siècle marquer un tournant décisif dans sa longue marche vers la liberté et la démocratie.
Le 06 avril 2012 restera une date inoubliable,gravé dans nos mémoires et pleine de promesses pour notre peuple éprit de justice et de liberté.C'est la  première fois depuis des siècles d’errances,d'exils,de désespoirs,et d'acculturation féroce menés par les différents états prédateurs des nos terres et de notre avenir que l’étincelle de la libération jaillit dans nos coeurs et nos consciences meurtries et cela sur notre berceau historique qu'est l'AZAWAD.
Ce travail je vous le redis encore a été possible grâce aux sacrifices immenses de notre peuple et surtout de certains de ses fils et filles  du MNLA qui resterons les étoiles lumineuses de notre destin.
Ils se sont sacrifiés pour donner aux Amazigh leur âme,leur fierté et les clés de notre propre avenir à bâtir et penser sur nos terres ancestrales.
Il est de notre devoir de prendre soin de cet heritage combien precieux et important pour le devenir de notre peuple.
Amazigh,Imuhagh,Tamachekh:votre mobilisation est importante maintenant,aujourd hui,pour toujours ou que vous soyez du Sahel au Maghreb,de l'Europe aux Amériques de l'Asie à l’Océanie,l'urgence est de converger tous et toutes ensemble vers l'AZAWAD afin de barrer la route aux narcos-états et terroristes qui veulent  revenir s'accaparer notre terre à peine independante.
Vous devrez faire passer le mot d'ordre de la mobilisation de l'engagement à tous les amazigh du monde et leurs amis afin de defendre notre AZAWAD LIBRE et partant être prêt à vous sacrifier pour la lutte noble des nôtres sur leurs terres.
Nous devrons manifester notre soutiens,notre engagement physique,morale,financier, matériel, à tous moments et en tous lieux pour l'AZAWAD et faire échec aux tentatives déstabilisatrices de la CEDEAO(Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest),organisation raciste et barbare qui a toujours ignorés les massacres et les exactions de notre peuple lorsqu'elle ne les cautionne pas au Sahel.
Chères frères et soeurs :un peuple qui ne peut lutter pour préserver son indépendance acquise est un peuple qui ne méritera jamais la LIBERTÉ et encore moins la JUSTICE.
L'heure du rasemblament a sonné,le TBEL a resonné et le choix du destin que vous voulez laisser à vos enfants et à l'histoire est entre vos mains et vos consciences ..alors ne manquez pas une fois de plus le grand rendez vous  avec l'histoire.


Itouss Ohar
Tanimert




AFOUS AFOUS
TANAKRA
AKAL
VIVA AMAZIGH
VIVA AZAWAD
HASTA LA VICTORIA SIEMPRE
MASININSSA I.

Le sabre de bois du régent de Bamako

Le 12 AVRIL 2012 16H15 | par VINCENT HUGEUX
Touaregs ou djihadistes, les rebelles nordistes doivent en trembler d’effroi. Ce jeudi, à Bamako, à l’issue de sa prestation de serment, le président par intérim Dioncounda Traoré les a menacés d’une « guerre totale et implacable » s’ils refusent de rentrer dans le rang.
Bien sûr, il est du devoir de l’ancien titulaire du perchoir d’inviter les « frères et sœurs » égarés à « revenir sous l’arbre à palabres ». Bien sûr, il lui revient de dénoncer fermement les viols et les pillages commis à Gao ou Tombouctou, ces cités qui n’ont été « libérées » -mais de quoi, diable ?- que pour sombrer dans une terrible servitude. Bien sûr, celui qui fut ministre de la Défense puis des Affaires étrangères se doit de claironner qu’il ne « négociera jamais la partition du Mali », qu’il urge de restaurer l’intégrité territoriale de la patrie et de « bouter hors de nos frontières tous ces envahisseurs porteurs de désolation et de misère que sont Aqmi, tous ces trafiquants de drogue qui opèrent depuis trop longtemps dans le nord, tous ces preneurs d’otages qui portent un préjudice incommensurable à notre développement». Bien sûr, on peut comprendre que celui qui fit preuve, quand le Mali vacillait et à la différence d’un Modibo Sidibé ou d’un Ibrahim Boubacar Keïta, d’une discrétion de chaisière, juge utile de hausser le ton pour asseoir son autorité.
Mais ce fameux combat, « total et implacable », avec qui et avec quoi l’homme de la transition compte-t-il le conduire ? « Avec notre armée remise en condition et en confiance », assène-t-il. Avec le concours hypothétique d’une force de la Cedeao qu’épauleraient la France et les Etats-Unis, s’abstient-il de préciser.
Le successeur accidentel et provisoire d’Amadou Toumani Touré avait-il besoin pour autant de rendre un hommage à ce point appuyé aux putschistes du 22 mars, de saluer l’ « engagement ô combien patriotique » d’aventuriers mus à l’en croire par le seul amour du drapeau? Et ce sous le regard du capitaine Amadou Sanogo, chef des mutins, trônant en uniforme à ses côtés sur une estrade tendue de draperies vert-jaune-rouge ? On ignorait jusqu’à cet instant que le patriotisme consiste à déposer à cinq semaines d’un scrutin présidentiel le chef d’Etat élu -quels que soient ses travers- et à précipiter la fracture nord-sud que l’on prétend prévenir. Etait-il vraiment indispensable enfin d’affirmer que le peuple « compte encore et toujours » sur les apprentis-sorciers du camp Kati « pour que le Mali continue d’être » ? Il y a plus navrant encore. Si l’on en croit le médiateur burkinabé Djibril Bassolé, plusieurs membres de la junte pourraient hériter d’un portefeuille au sein du futur « gouvernement d’union nationale ». Il est vrai qu’à l’heure des marchandages, Sanogo réclamait le maroquin kaki des Forces armées ; exigence qualifiée à l’époque de « grotesque » par un conseiller élyséen. Reste donc à espérer que Traoré, mathématicien formé à Moscou, Alger et Nice, ne commet pas là une coûteuse erreur de calcul.


La France veut éviter la constitution d’un Etat terroriste au Sahel

Le Monde.fr avec AFP | 13.04.2012 à 10h16

Des membres du NMLA, le 11 avril 2012, à proximité de Tombouctou.

 Après la prise de contrôle du nord du Mali par des rebelles touareg et groupes islamistes, le président français, Nicolas Sarkozy, estime qu’il faut « tout faire » pour éviter que ne se forme un « Etat terroriste ou islamique » au Sahel.
« Je ne pense pas que ce soit à la France«  d’intervenir militairement, a-t-il déclaré sur I-Télé. Il a toutefois ajouté que la France, ancienne puissance coloniale au Mali, pouvait « aider » une telle opération. « Il y a la Cédéao [Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest], c’est-à-dire l’organisation des Etats de la zone, avec la Mauritanie, avec le Niger, avec l’Algérie, qui a un grand rôle à jouer, il y a la décision que peut prendre l’Union africaine, il y a la décision que doit prendre le Conseil de sécurité » de l’ONU, a-t-il ajouté.
« LA FRANCE PEUT AIDER MAIS ELLE NE PEUT PAS ÊTRE UN LEADER »
« La France est prête à aider mais elle ne peut pas être leader pour un certain nombre de raisons qui appartiennent d’ailleurs à l’histoire coloniale de la France », a poursuivi le président, « dans cet endroit du monde, ce n’est pas à la France de lefaire, la France peut aider mais elle ne peut pas être un leader »« Il faut respecterles frontières du Mali (…) il faut travailler avec les Touareg pour voir comment ils peuvent avoir un minimum d’autonomie », a-t-il également jugé.
La France a, comme l’ensemble de la communauté internationale, condamné la récente déclaration unilatérale d’indépendance du Nord-Mali par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Nicolas Sarkozy s’est par ailleurs « réjoui que les choses progressent au Mali où l’ordre constitutionnel petit à petit revient, puisque c’est le président de l’Assemblée nationale qui est devenu le président par intérim et que des élections vont avoir lieu ».
Dans un entretien au journal Libération publié vendredi, François Hollande, favori de la présidentielle française des 22 avril et 6 mai, écarte lui aussi toute intervention militaire française au Mali, jugeant que « c’est aux Africains de le faire ».« Si l’ONU le demande, nous verrons bien », a-t-il toutefois ajouté, estimant que« pour l’instant, la pression (internationale) a déjà été utile puisqu’il y a un processus politique qui est revenu au Mali ».

RFI
 
VENDREDI 20 AVRIL 2012
2. Anana Harouna
PROCHAINEMENT
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Anana Harouna, chanteur et guitariste du groupe Kel Assouf
Anana Harouna, chanteur et guitariste du groupe Kel Assouf
Par Pierre-Edouard Deldique
Anana Harouna, le fondateur du groupe Kel Assouf, est issu du peuple Touareg qui vit dans le vaste Sahara africain qui a connu une grande marginalisation politique. Chanteur du groupe, il est né à Agadez, une ville située au nord du Niger. Parti en exil politique à l’âge de 12 ans vers la Libye avec sa famille, il y a effectué une formation militaire. A l’âge de 17 ans, il s’engagea dans la première rébellion touarègue des années 90. Cette rébellion était livrée par les jeunes touaregs contre les états du Mali et du Niger pour récupérer le droit au respect des populations nomades dans le Sahara. Il trouva par la suite un moyen de dénoncer les injustices dont son peuple est victime sans verser le sang: la musique. Aujourd’hui, il continue sa lutte contre l’injustice avec une autre arme : la guitare.
Anana est parti en tournée en Asie avec le groupe Tinariwen après que cette formation mythique ait été récompensé par un Grammy Award.
Le 6 février 2012, le groupe Kel Assouf sort un album de 12 titres baptisé Tin Hinane (Label : IglooMondo)
→ L'univers d'Anana Harouna en photos sur le titre Azawad
→ L'univers d'Anana Harouna en photos sur le titres Akaline "Ma terre"
Les choix musicaux d'Anana Harouna
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