mardi 10 avril 2012


Accueil du site > Actualités > Exclusif : comment l’Algérie tente de (...)
Share

Exclusif : comment l’Algérie tente de contrôler « les terres rouges » de l’Azawad

MAGHREB INTELLIGENCE
mardi 10 avril 2012
Rien ne va plus entre le MNLA-Mouvement National pour la Libération de l’Azawad- et le gouvernement algérien. Depuis la déclaration d’indépendance du territoire touareg au Nord du Mali, Alger exerce énormément de pression, notamment médiatique, sur les indépendantistes Touaregs. A Alger, c’est le Département Renseignement et Sécurité (DRS), les « services », qui prend en charge totalement le dossier malien depuis des années. C’est sous les conseils du général d’armée Mohamed Mediène dit « Tewfik », patron du DRS, que le gouvernement d’Abdelaziz Bouteflika avait choisi de ne pas intervenir militairement dans la région. En effet, il aurait été maladroit sur le plan diplomatique d’intervenir contre un mouvement de libération alors que l’Algérie abrite sur son territoire depuis une quarantaine d’année le Front Polisario qui lutte contre le Maroc afin d’obtenir l’indépendance du Sahara occidental. Pour Alger, il fallait donc jouer finement : déstabiliser le MNLA sans pour autant se montrer trop hostile aux indépendantistes azawadiens. Pour cela, le DRS a sorti de son chapeau une vieille connaissance. Il s’agit du chef historique Touareg du MNLA Iyad Ag Ghali, qui sur les conseils du pouvoir algérien avait déposé les armes avant d’être nommé, en 2007, vice-consul du Mali en Arabie Saoudite. C’est dans ce pays qu’Iyad Ag Ghali aurait effectué sa mue et serait devenu salafiste sous l’influence d’un prédicateur pakistanais. En rentrant d’Arabie Saoudite, Iyad Ag Ghali disparaît de la circulation pendant un bon moment. Il prête ses services à plusieurs états de la région, mais ne rompt jamais ses liens avec le DRS. Avec la chute de Mouammar Kadhafi et le retour des milliers de combattants Touaregs de la Libye, Iyad Ag Ghali refait brusquement surface à la tête d’une légion salafiste de 1000 combattants particulièrement bien équipée, bien entraînée et surtout bien informée, qu’il intitule « Ansar Addine ». Dans le Nord du Mali, quand il ne fait pas la course en tête, il talonne de près les rebelles du MNLA à qui il met la pression à chaque bataille contre les forces loyalistes maliennes. A Kidal, ses hommes – bien renseignés dit-on par les services algériens- livrent une bataille féroce contre la garnison malienne. A Tombouctou, alors que le MNLA se cantonne à l’aéroport de la ville, « Ansar Dine » sont au centre de la cité et font hisser le drapeau malien version islamiste. Quelques jours après, Iyad Ag Ghali se fend d’une déclaration dans laquelle il détaille les objectifs de son mouvement, notamment un Mali uni appliquant la Chariâ. Il se démarque du MNLA et de son agenda indépendantiste. A Paris, les observateurs avertis notent qu’Iyad Ag Ghali a été hospitalisé à l’hôpital militaire Aïn Naadja à Alger il y a quelques semaines. Une coïncidence troublante qui renforce les doutes sur la relation entre « Ansar Dine » et le DRS algérien, d’autant plus que d’après un cadre de la DGSE, les groupes salafistes algériens et ceux du Sahel sont largement infiltrés par les services algériens et cela depuis des années déjà. Alger aurait tout à gagner de la présence d’Iyad Ag Ghali au Nord du Mali. Elle démontre ainsi que le MNLA est incapable de contrôler l’Azawad et d’y fonder un Etat. Elle exerce en outre une surveillance de près sur trois anciennes connaissances Yahya Abu El Hemam, chef de la mystérieuse « Siyriat Al Forqane », Mokhtar Belmokhtar-(appelé le Borgne ou Mister Marlboro) – et enfin Abid Hammadou dit Abou Zeid. Une situation qu’Alger affectionne et qui lui laisse les mains libres dans la région sans qu’elle n’ait besoin d’intervenir directement.

Accueil du site > Actualités > Les crises identitaires ne sont (...)
Share
PAR YIDIR PLANTADE

Les crises identitaires ne sont solubles ni dans la démocratie, ni dans le développement

LE MONDE.FR
mardi 10 avril 2012
La proclamation de l’indépendance de la république de l’Azawad par le MNLA, organisation politico-militaire essentiellement composée de Touareg, replace d’éclatante façon la problématique identitaire au centre des préoccupations internationales. Cette évidence semble pourtant difficile à accepter pour certains analystes. Ainsi, dans une tribune publiée le 29 mars par Le Monde.fr, Serge Michailof, chercheur à l’IRIS, professeur à Sciences-Po et consultant pour la Banque mondiale, évoque la nécessité de "la restauration de l’Etat de droit au Mali", laquelle passerait par des "programmes de développements de grande ampleur", en sus d’une "nécessaire réponse militaire".
Outre que l’on peut s’interroger sur l’emploi du terme "restauration" pour qualifier le futur de l’Etat de droit au Mali (ce qui laisse accroire qu’il y exista jamais), cette contribution illustre à la perfection un certain paradigme analytique occidental : "Etat de droit" - si possible sur le modèle démocratique représentatif parlementaire - et "développement" constitueraient les deux solutions conjointes à tout type de conflit pouvant opposer des groupes humains. Cette grille d’analyse néglige les discours que produisent les acteurs locaux de ces crises et choisit a priori d’écarter le paramètre identitaire comme clef possible de leur compréhension et de leur résolution.
Les revendications identitaires mêlant souvent des notions d’histoire ancienne et contemporaine, des questions linguistiques parfois méconnues, des récriminations religieuses complexes ainsi que des ambitions géographiques parfois floues, il peut paraître tentant de les ignorer pour l’analyste pressé. Or, comment évoquer la situation actuelle de la zone saharienne sans rappeler la prise de Tombouctou par les Touareg en 1433 ou la tentative d’union politique de tous les Touareg par Kawcen avant son exécution par la France en 1919 ? Comment seulement envisager oublier le contenu de la lettre envoyée en 1960 au général de Gaulle par des notables touareg réunis à Kidal : "Puisque vous quittez le pays touareg, rendez nous notre bien tel que vous nous l’avez arraché [...] Nous ne voulons pas que les Noirs ni les Arabes nous dirigent [...] Puisque l’indépendance s’annonce et que vous la donnez, alors nous les Touaregs nous voulons nous diriger nous-mêmes" ?
Comment ne pas prêter attention au fait qu’avant l’effondrement de l’Etat malien, il y a quelques semaines, les gouverneurs des trois provinces du septentrion appartenaient tous à l’ethnie majoritaire au sud du Mali, les Bambara ? Ne s’intéresser qu’aux caractéristiques passagères d’un Etat ("démocratique" ou non, "développé" ou pas) empêche d’en percevoir les constantes sur la longue durée. Les changements de nature, civile ou militaire, du régime en place à Bamako n’ont jamais influé sur sa façon de traiter avec "ses" Touareg : le civil Modibo Keïta puis le militaire Moussa Traoré ont tous deux opté pour la manière forte (voire pour ce que d’aucuns qualifieraient de politique génocidaire). Et c’est à partir de 1991, en plein "bourgeonnement démocratique" au Mali, que se forment des milices racistes, soutenues par les services de sécurité, qui se livrent à des pogroms "anti-rouges" (Touareg et Maures).
Par-delà le cas de l’Azawad, les exemples peuvent être multipliés à l’infini. Au Pakistan, les indépendantistes baloutches n’ont guère eu l’occasion d’apprécier les périodes d’ "Etat de droit" ni les "programmes de développement" dont a pu bénéficier le Baloutchistan, riche en matières premières. A l’inverse, la répression dont ils furent victimes sous la dictature militaire du maréchal Muhammad Ayub Khan empira notablement après l’arrivée au pouvoir du civil Zulfikar Ali Bhutto, adulé par nombre de "progressistes" occidentaux. La dernière vague de violences séparatistes au Baloutchistan pakistanais a fait, depuis 2004, plus de 8 000 victimes. Le bilan s’est nettement aggravé depuis qu’en 2008 le général Musharraf, venu au pouvoir par un coup d’Etat, a cédé sa place de président de la République à Asif Ali Zardari, désigné par les urnes (et gendre du défunt M. Bhutto). La réalité, indépendante de toute philosophie politique, est que de nombreux Baloutches se sentent colonisés par les Pandjabis, la plus importante composante démographique du Pakistan.
Si l’on peut se réjouir de l’ouverture progressive du champ politique birman par la junte militaire au pouvoir depuis 1988, rien ne prouve qu’un gouvernement représentatif conduisant une politique économique raisonnable parvienne à régler les dizaines de conflits opposant l’Etat central birman aux différents peuples non-birmans qui représentent tout de même 32% de sa population. Pendant le "printemps de Rangoon", leur répression continue : des milliers de Kachin ont été expulsé de leurs villages ces derniers jours. Kachin, Karen, Shan... nombreux sont les mouvements politiques, armés ou non, à remettre en cause leur allégeance à l’Etat birman. La démocratie, qui se traduit souvent dans les faits par le gouvernement de la majorité ethnico-religieuse, ne risque-t-il pas d’aggraver encore davantage le triste sort des Rohingya, ces Musulmans du sud de la Birmanie, qui fuient en masse vers le Bangladesh voisin pour échapper aux persécutions des Bouddhistes birmans (conduites par des moines, pourtant aux avant-postes des manifestations pro-démocratie) ?
Le Tibet actuel, arrimé à l’extraordinaire croissance économique chinoise, connait une prospérité inédite. Cependant, l’infatigable mouvement de protestation tibétain persiste à revendiquer le reflux de l’influence chinoise et le retour du Dalaï Lama, sous l’autorité duquel le Tibet n’était pourtant ni un Etat de droit, ni un pays développé. Quel meilleur exemple de la prégnance du sentiment identitaire (en ce cas, à la fois ethnique, linguistique et religieux) par delà les contingences juridiques ou économiques ?
Partout dans les anciens empires coloniaux européens, des tensions basées sur l’identité linguistique et ethnoculturelle menacent de rendre caduc l’ordre postcolonial des années 1960. Obnubilés par l’islamisme, les Occidentaux perçoivent mal l’actuelle implosion de l’Etat libyen que provoque le retour aux identités séculaires mises sous le boisseau par le centralisme kadhafiste : Toubous et Touaregs du désert, Amazighs d’Adrar n Infusen et d’Aït-Wilul, adeptes de la confrérie Senusiya de Cyrénaïque...tous s’autonomisent, malgré leur religion commune.
De même, en Turquie, alors qu’il y a encore quelques années de nombreux "experts" européens prédisaient la dissolution prochaine du nationalisme kurde dans l’islamisme "moderniste, démocrate et modéré" de l’AKP de M. Erdogan, la reprise régulière des affrontements entre Kurdes et forces de sécurité turques montre la ténacité du sentiment identitaire kurde.
De l’Est de l’Inde au delta du Niger, mille peuples oubliés et marginalisés tentent de redevenir maîtres de leurs destinées historiques. Même au Maroc, royaume "ami" érigé en modèle de stabilité par la France officielle, on a récemment vu des drapeaux de l’éphémère République du Rif de 1921-1925 brandis par de jeunes manifestants dans la région d’Al Hoceima.
Le nécessaire recours au facteur identitaire dans la compréhension des événements contemporains ne doit pas se limiter aux pays pudiquement appelés "du Sud". Au contraire, elle éclaire de nombreuses dynamiques européennes.
Comment appréhender les complexes rapports russo-ukrainiens (ou même entre Ukrainiens ukrainophones et Ukrainiens russophones) sans se rappeler que Kiev est la matrice de la civilisation russe, que, sur ordre de Moscou, fut perpétré l’Holodomor, le génocide ukrainien (trois millions de morts entre 1931 et 1933) et que Stepan Bandera, chef de l’Organisation des nationalistes ukrainiens pendant la Seconde guerre mondiale, reste un héros pour certains Ukrainiens (à l’Ouest du pays), tandis qu’il n’est qu’un collaborateur des Allemands pour d’autres (à l’Est) ? Un peu plus loin, en Moldavie voisine, rien ne sert d’analyser l’actuelle crise politique sans garder à l’esprit que, depuis la session de la Bessarabie au tsar en 1812, la longue durée politique y est structurée par un affrontement pour le contrôle des institutions entre la majorité roumanophone et la minorité russophone.
Cette grille de lecture reste parfaitement opérante pour déchiffrer la politique intérieure de nombreux pays de l’Union européenne elle-même, prouvant l’inanité de la croyance qui voudrait que "démocratie" et "développement" fassent disparaître par magie le facteur identitaire. Le récent référendum estonien a prouvé le gouffre persistant entre majorité balte et minorité russophone dans cet Etat membre de la zone euro. En Lituanie, le cas des 8% de citoyens de langue polonaise provoque des tensions diplomatiques avec la Pologne, tandis qu’en Roumanie, les revendications des 6% de Magyars agitent toujours le débat public. Il ne sera d’aucune utilité de rappeler, plus près de nous, la déstabilisation des institutions belges sous la pression du sentiment identitaire flamand, ni les tensions que provoquent à Madrid les velléités souverainistes basques et catalanes, ni encore les succès des nationalistes écossais qui gouvernent à Edimbourg.
Enfin, même en France, vieil Etat centralisé et pétri de jacobinisme, un évènement récent indique que la question ethnolinguistique peut parfois perturber le débat public : la dernière visite de Nicolas Sarkozy à Bayonne fit les gros titres des journaux, car le Président y fut fortement chahuté. Quasiment personne ne prit la peine de noter que, parmi les différents groupes qui troublèrent le déplacement présidentiel, le plus actif était celui des partisans de la création d’un département basque, distinct des Pyrénées-Atlantiques. Cette revendication populaire ancienne, portée par des hommes politiques locaux (maires, conseillers régionaux, députés), ne rencontre aucun écho dans la France estampillée "Etat de droit, démocratique et développé". Il en va de même du rattachement du pays nantais à la région Bretagne : une vieille aspiration, qui rencontre un assez large consensus local, reste complètement ignorée des institutions étatiques. Il est douteux que, pour faire taire les manifestants basques, l’annonce de " programmes de développement de grande ampleur" soit suffisante. Les Etats qui persistent à nier la diversité ethnique et culturelle de leurs peuples et à dénier à ceux-ci les moyens de s’autogérer accélèrent leur propre implosion et, partant, leur sortie de l’Histoire.
Yidir Plantade

Tuareg determined to hold onto homeland

Tombouctou: la victoire du MNLA, mythe et réalité

Mossa Ag Attaher Porte parole du MNLA, Azawad


Le CMA met en garde la France contre toute intervention en Azawad

10/04/2012 - 13:32

PARIS (SIWEL) — Le Congrès mondial amazigh, ONG internationale de défense des droits du peuple amazigh (berbère), a mis en garde mardi l’Etat français contre « toute intervention intempestive dans le conflit » opposant l'Azawad au Mali.


Des soldats du MNLA en compagnie de Fathi Nkhlifa à Tessalit (PH/DR)
Des soldats du MNLA en compagnie de Fathi Nkhlifa à Tessalit (PH/DR)
Dans une lettre ouverte aux candidat(e)s à l’élection présidentielle française, le président du CMA Fathi Nkhlifa a estimé qu'une intervention française aurait pour seuls effets, d’aggraver l’animosité et les tensions entre le sud et le nord du Mali. « Le moindre coup de force étranger précipiterait le pays dans le chaos pour longtemps. » 

« Lorsque le ministre français (Alain Jupé NDLR) déclare qu'« il n’est pas question de remettre en cause la souveraineté du Mali », nous lui rappelons qu’il n’est pas question que la France continue de dessiner la carte de l’Afrique à sa guise », a précisé Fathi Nkhlifa dans un communiqué transmis à Siwel. 

Le président du CMA a estimé que « la solution définitive au différend profond qui oppose l’Azawad à Bamako passe effectivement par la négociation mais sous l’égide d’une partie neutre et acceptée par les belligérants. Les Touaregs comme les autres peuples opprimés dans le monde n’ont pas vocation à vivre indéfiniment colonisés. La communauté internationale l’a bien compris en favorisant l’accès à l’indépendance de nombreux pays en Europe au cours des 20 dernières années ou encore récemment en Afrique avec l’indépendance du Sud-Soudan », a-t-il rappelé. 

Il a ajouté qu'« on pourrait comprendre que la France veille à la préservation de ses intérêts dans la région mais jamais au prix du sacrifice d’un peuple qui ne demande qu’à vivre librement et dignement sur ses terres ». 

« Par ailleurs, a-t-il dit, nous aurions vivement souhaité que la France des droits de l’homme exerce son droit d’ingérence humanitaire lorsque les Touaregs du Mali et du Niger notamment, se faisaient massacrer, affamer, spolier de leurs terres et de leurs ressources naturelles et exilés en toute impunité depuis plus de cinq décennies. » 

Dans ce sens, le président du CMA a appelé les candidat(e)s à l’élection présidentielle française, à positionner la France en conformité avec le droit international, à garantir sa neutralité et à soutenir au sein des instances internationales, une solution négociée pour un règlement définitif du conflit qui passe par la reconnaissance de la souveraineté de l’Azawad. 

uz 
SIWEL 101330 AVR 12

Indépendance de l'Azawad: la reconnaissance des nations viendra sans aucun doute

khantry design

Contribution Toumast Presse

tiliyedene intikaknene
L’une des nombreuses motivations des Azawadiennes et Azawadiens

Ne nous trompons pas. La déclaration d'indépendance faite le Vendredi 06 Avril dernier est la plus importante action faite par notre peuple depuis 130 ans. Cette déclaration solennelle marque la naissance de la République Démocratique et Laïque de l'Azawad. Pour qu'elle soit véritablement effective il faut qu'elle soit reconnue par le concert des nations et par l'Organisation des Nations Unies. Ceci viendra sans aucun doute d'autant plus que les Azawadiennes, les Azawadiens, et leurs amis ne ménageront aucun effort pour cela.
Lorsque le bureau politique du MNLA par la voix de son Secrétaire General Bilal Ag Acherif déclarait il y a quatre jours que nous «proclamons irrévocablement, l'Etat indépendant de l'Azawad à compter de ce jour Vendredi 06 Avril 2012», il prononçait la phrase qu'avait voulu prononcer Fihroune Ag Alensar, Kaocene Ag Gueda, et Mohamed Ali Ag Attaher. C'était une phrase pour laquelle les Ihagarren avaient anéanti la mission Flatters en 1880, de même que les Imouchaghs Tindjeredjifs de l'Amenokal Mohamed Ag Awwab avec la mission Bonnier le 15 Janvier 1894 à Taqinbawt (Tacoubao).
Mais cette proclamation n'est pas une fin en soi. C'est plutôt le début du commencement. Le commencement d'une nouvelle page serons-nous tentés de dire. Pour que cette proclamation soit effective, elle se doit d'être reconnue par le monde entier. Nous n'avons absolument aucun doute qu'elle le sera dans un, deux, ou cinq ans. Nous sommes convaincus que l'Azawad sera le 55ème membre de l'Union Africaine et le 194ème membre de l'Organisation des Nations Unies.
Nous en sommes convaincus n'ont pas parce que c'est un droit, une obligation que nous doit la communauté internationale. Notre haute conviction nait uniquement de la valeur productive des Azawadiens et des Azawadiennes. Le nationalisme qui nous a toujours habités sera le ciment qui fera que nous nous dépasserons pour construire un état moderne dont les pierres angulaires seront la liberté, l'entraide, et la promotion de la création.
Certes, nous auront à faire face à de grandes adversités de la part du Mali et de l'Algérie entre autres. Certes, nous devrons surmonter de nombreuses péripéties comme celles des criminels d'Ansar Adine dont le seul objectif est de détruire toute avancée de leur peuple pour le compte du Mali et de l'Algérie. Certes, offrir une liberté parfaire aux Azawadiennes et Azawadiens qui leur fut volée depuis 130 ans demandera assez de travail de l'ensemble des Azawadiens. Mais nous sommes convaincus que le désir de réaliser le rêve de nos aïeuls et permettre aux générations futures de vivre comme le reste du monde permettra aux Azawadiennes Azawadiens de ne ménager aucun effort pour la construction de la République.
La lutte légitime pour la liberté et l'honneur entreprise il y a plus de 130 ans ne peut être complète que dans un environnement d'entraide dans lequel nul ne sera laissé pour compte et en marge de l'avancé du reste du peuple. Chaque Azawadienne et chaque Azawadien profitera des fruits de cette liberté.
Même s'il nous parait évident que l'entraide occupera la place qui a toujours été la sienne dans nos us et coutumes, la configuration même de notre société nous donne la conviction qu'une place non moins importante sera accordée à la promotion des idées et créations afin de sortir rapidement du stade de désolation dans lequel les colonisations Françaises et Maliennes ont laissés notre société. De même que nous avons été capables de nous relever de ce désastre, nous sommes convaincus que nous serons capables de reconstruire notre société pour lui redonner la place qu'elle a toujours occupée: l'une des plus belles de la terre de par son ancienneté et son originalité.
C'est toutes ces assurances qui nous conduisent à n'avoir aucun doute quant aux futures reconnaissances de la République Démocratique et Laïque de l'Azawad par le monde entier. Cette reconnaissance ne saurait avoir lieu en quelques jours. Elle prendra du temps et viendra dès le moment où les Azawadiennes et Azawadiens auront montrés qu'ils sont capables de dirigés l'Azawad comme toute nation respectable. Notre assurance est d'autant plus grande que nous serons aidés dans ces taches par les amis de l'Azawad que sont le Gouvernement Provisoire Kabyle, le Congrès Mondial Amazigh et le peuple Amazigh, la Nation Occitane, les peuples basques, Catalans, et des Canaries pour ne citer que ceux-ci.

Par Abdoussalam Ag Inawelene

Azawad/Flash :M AG A
Le bureau politique MNLA met en garde pour la deuxième fois Niamey d’arrêter d'instrumentaliser la CEDEAO, l'ex colonel major Gamou,ses hommes et certains réfugiés maliens sur son territoire.Nous rappelons que Niamey applique la non ingérence dans le conflit libyen et a su donner un asile humanitaire aux opposants du CNT dont le fils Kadhafi et nous entendons que les autorités nigériennes fassent pareil concernant les réfugies maliens.Ils ne doivent en aucun cas constituer une menace pour l'Azawad ni aucun autre pays en vertu des lois internationales dont  le Niger est signataire.

Tuaregs fail to allay terrorism fears

lundi 9 avril 2012


Touaregs : Kurdes de l’Afrique ?
Jean Vinatier

lundi 9 avril 2012, par Comité Valmy

L’indépendance proclamée par les Touaregs suite à leur insurrection contre un pouvoir malien, lui-même contesté par une partie de son armée fait couler beaucoup d’encre tandis que la « communauté internationale », l’Algérie et la France en tête, réaffirment le statu quo des frontières. N’est donc pas soudanais du Sud qui veut…..Les Touaregs, peuple nomade dont l’espace immémorial chevauche cinq Etats nés un demi-siècle plus tôt et directement liés aux legs des puissances coloniales européennes : Libye, Algérie, Niger, Mali, Burkina-Faso, ne manquent pas de rappeler le sort tragique des Kurdes, eux-aussi, « placés » sous l’autorité de quatre Etats : Turquie, Iran, Syrie, Irak, les deux derniers étant le fait de la France et du Royaume-Uni dans les années 1920, deux nations qui réduiront, aussi, à néant, la révolte arabe pour préserver leur empire colonial respectif !

L’indépendance des Touaregs surgit sur fond du Printemps arabe et de l’intervention otanienne en Libye, pays, aujourd’hui, divisé : la Cyrénaïque faisant presque sécession tandis que les grandes villes du pays dont Tripoli sont entre les mains de tribus, de milices compromettant le calendrier électoral.

Quand on regarde la carte de l’Afrique depuis la mer Rouge jusqu’à l’Océan Atlantique, on s’aperçoit qu’une ligne fractale se dessine menaçant les Etats concernés, tous issus de l’ère coloniale. L’élément détonateur est certainement la création du Soudan du Sud, voulue par les Etats-Unis qui y fondent un Etat chrétien (sous l’influence des évangélistes) à leur botte, puis s’assurent des champs pétrolifères qui s’y trouvent en construisant un oléoduc depuis le Kenya (un coup contre les Chinois proches de Khartoum) et gardent sous le coude des projets pour le Nil, un casus belli pour l’Egypte.

Les Touaregs, à la différence des Kurdes n’eurent pas des héros tel Saladin et ne possèdent pas non plus des terres riches en pétrole, ils forment un peuple qui voudrait bien n’être plus soumis aux protectorats tant arabes que des ethnies noires africaines et sont de plus très hostiles aux islamistes (Aqmi et autre Al qaïda). Reconnaître les Touaregs engendrerait un bouleversement des tracés des frontières d’Afrique sahélienne : les cinq Etats n’y survivraient pas : Libye, Algérie, Niger, Mali (ex-Soudan français), Burkina-Faso. L’Algérie, après l’enlèvement de six diplomates au nord du Mali, se sait en première ligne et craint beaucoup de figurer sur la liste du prochain Etat « à libérer » selon le terme euro-américain. Rappelons-nous que Nicolas Sarkozy disait que 2013 serait l’année algérienne…

En fait les euro-américains sont devant un dilemme : les Touaregs, redoutables guerriers, pourraient devenir des alliés de poids pour contrer et même anéantir les réseaux islamistes et mafieux qui prospèrent. Le problème est que nous savons depuis les affaires irakienne et afghane, la parfaite duplicité de Washington envers les « terroristes » lesquels, s’ils n’existaient pas, ne permettraient pas de justifier l’accroissement d’ambition américaine. Les Touaregs, à moins, qu’ils n’obtiennent le soutien des pays du BRICS, seront abandonnés à leur sort et ce ne sont pas les médias occidentaux qui sensibiliseront les opinions publiques tant ils sont formatés et aplatis. En fait, toute la tâche diplomatique consistera à susciter des divisions entre Touaregs, seul moyen sauf à intervenir militairement mais au nom de quel principe noble, en plein désert !

L’Europe, au lendemain de l’affaire libyenne, se retrouve face à une guérilla imprévue. Terminons en rappelant, combien était prophétique l’idée du Général de Gaulle d’avoir voulu établir, en 1960, l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) qui aurait compris le nord Niger, le nord Mali et le sud Algérien et aurait, certainement, fait des Touaregs des gardiens redoutés….1

Jean Vinatier

Répondre à cet article

Bernard Lugan : Les deux guerres du Mali/Azawad




Bernard Lugan : les deux guerres du Mali par realpolitiktv



Bernard Lugan sur Sud Radio 04/03/12


Bernard Lugan sur Sud Radio par BernardLugan


mardi 3 avril 2012

Mali : une guerre qui en cache une autre

Au Mali, deux guerres  sont en cours :

- La première qui concerne les seuls Touaregs est menée par le MNLA. Son but est l’indépendance de l’Azawag, la terre touareg, ce qui passe par la partition du Mali.

- La seconde est menée par un petit mouvement islamiste du nom d’Ansar Dine dont l’objectif est totalement différent puisqu’il veut contrôler tout le Mali pour y instaurer la charia. Même s’il est dirigé par un Touareg Ifora, tribu qui fournit l’essentiel des troupes du MNLA, Ansar Dine est composé de sahéliens de diverses ethnies et d’abord d’Arabes sahariens comme les Chamba, les Reguibat ou les Maures. En effet, les Touaregs ne peuplent pas tout le Sahara, mais seulement sa partie centrale, tout l’ouest du désert jusqu’à l’Atlantique étant une zone arabe ou arabisée.

Tombouctou est considérée comme hors du territoire touareg, la capitale de l’Azawag étant Kidal. C’est d’ailleurs pourquoi le MNLA qui a une force militaire supérieure à celle d’Ansar Dine, a laissé la ville à ce dernier qui fait désormais  tampon entre ce qui reste d’armée malienne et le territoire touareg « libéré ».
L’évolution de la situation va dépendre des réponses qui seront données aux questions suivantes :

1) Depuis Tombouctou, Ansar Dine va-t’il tenter de remonter le Niger jusqu’à Mopti, Ségou et au-delà jusqu’à Bamako? Mais avec quelles troupes ? Quant aux Etats voisins, vont-ils laisser le sud du Mali passer sous la coupe d’islamistes ?

2) Combien de temps l’alliance de circonstance entre le MNLA et Ansar Dine peut-elle tenir ?

3) Ne sommes-nous pas en réalité face à une habile manœuvre d’ « enfumage » mise au point par les chefs des deux mouvements et dont le but serait d’attirer l’attention sur les islamistes afin de crédibiliser la revendication touareg?

Quoiqu’il en soit, la seule politique réaliste consiste à prendre en compte la division de l’Etat sans Nation qu’est le Mali, mais tout en évitant la contagion islamiste. Or, et je le redis une fois de plus, une telle politique passe par un appui donné aux Touaregs. Faute de quoi, acculés, ils basculeront du côté des groupes islamistes et la situation dans tout le Sahara ainsi que dans l’ensemble sahélien deviendra alors ingérable.

Une situation à suivre.

Bernard Lugan
03/04/12

UNE SEMAINE DANS L'AZAWAD-N°09-04/04/2012-MNLA

L’espace médiatique malien et une certaine presse internationale, deviennent les réceptacles appropriés des écrits dénigrants contre les Azawadis et le MNLA, produit par des mercenaires de la plume. Des structures  de l’information, inféodées aux puissances du moment sombrent dans la partialité et tombent dans le discrédit lorsqu’elles n’établissent pas une censure insidieuse ou un favoritisme. Toutes les crises survenues jusque-là dans l’Azawad et sur le continent africain sont révélatrices de la résurgence d’actions libératrices longtemps différées par les citoyens. Elles constituent l’expression du sanglot des peuples meurtris, tyrannisés, bafoués, spoliés et manipulés tout au long de leurs péripéties historiques.
1. Evénements
L’Azawad attendait d’être  élaguée  de ses branches superflues, de certains de ses dirigeants et envahisseurs, gouvernants par le paupérisme, l’intimidation et le vol. Les légitimités politiques, usurpées ça et là, conférées à des démocrates à vie, accentuais la nécessité d’une rupture radicale avec les pratiques en cours.
Les crises politico-militaires jalonnant l’histoire récente de l’Azawad ne se justifiait que par le comportement de certains dirigeants, qui avaient fait de cette terre, un lieu parsemé de champs de ruine. En une décennie, l’Afrique de l’Ouest, notamment l’Azawad, furent ravagés par bon nombre de crises institutionnelles, de crises identitaires, toutes aussi dévastatrices les unes que les autres. Le paradoxe des démocraties africaines réside dans le fait que, plutôt que de promouvoir l’épanouissement du droit, de la liberté et du progrès dans l’unité, elles sont génératrices de violences et de morts, ou point qu’on y périt plus aisément de la citoyenneté que du sida, et de la faim. Ces cas de figure ont  instauré  et formaliser des républiques idéalisées porteuse de germe du chaos et de la violence. Le débat contradictoire étant méconnu, le recours à la violence, à la terreur et au feu reste souvent le passage obligé pour départager les protagonistes. C’est ainsi que de fétides charniers de citoyens empestent de façon récurrente l’atmosphère politique.
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad, depuis le début de ses opérations a clairement défini son objectif de récupérer sa terre pour le bien être de ses populations. En trois jours de succès de libération en cette semaine passée, une certaine presse, ne s’a pas tarder, d’amplifier les amalgames et les accusations contre le peuple de l’Azawad et sa révolution, en associant le MNLA à ançar dine, AQMI, et cela depuis le début des opérations de libération le 17 janvier 2012 à Ménaka.
Les réseaux mafieux aussi, en ont profité  des dernières heures, pour  s’ingérer et essayer de récupérer cette révolution, mais en vain. Actuellement, la réalité du terrain, et la conscience collective des Azawadis, ne résonnent pas en faveur des djihadistes et extrémistes d’idéaux fanatiques, qui ne sont pas les bienvenus dans les localités ci-contre. Le peuple de l’Azawad reste attacher à l’accès à cette liberté tant attendu, et prend ses distances face à ançar-dine et toute autre organisation se réclamant d’instaurer une pensée religieuse, et se dressant sur le chemin de la libération de l’Azawad. Le combat du MNLA, reste pour la promotion de la liberté et de la promotion de la dignité  humaine, dont l’absence a tant fait souffert les Azawadis, en ce dernier demi-siècle.
2. FAITS
En dépit des menaces qu’elles représentent, les hostilités militaires dans l’Azawad et les échéances  électorales  maliennes en devenir, faite d’agitation, et de vives émotions ont permis de précipiter le déclin d’un Etat sans nation, et le retour à la réalité historique. Les pièges de la mal gouvernance, de la multisécularité et du tribalisme érigé en mode administratif avaient fini de persuader de la nécessité d’une chirurgie politique en profondeur et d’une rupture radicale avec l’ordre établi.
L’Assemble Nationale du Mali, quasi-monocolore, n’étai/ n’est que l’écho fidèle de l’exécutif, un creux passif des desiderata du roi du moment et de ses conseillers. Elle était/est une simple caisse de résonance ou des individus ventripotents ne s’investissaient que dans l’applaudissement des projets exclusionnistes. Dans cette assemblée, il n’y avait pas de différences fondamentales entre  les projets de loi et les propositions. C’est la dictature de l’arithmétique de la complaisante camaraderie.
A l’image de la société malienne bipolarisée, l’armée malienne se fissure en malien authentique et azawadis d’une part. Apres l’administration malienne, l’armée républicaine se tribalisera et se régionalisa en zone d’attaque contre le MNLA  par les milices. Le malaise ambiant de l’armée malienne se manifestait par le développement d’une grande tendance à l’insubordination des subalternes sudistes à l’égard du régime militarisé en place, qu’ils renversent.
Le renversement du régime du président malien, permis de donner un coup d’accélérateur face à une armée en « repli-tactique » pour s’emparer, en un temps recours de trois principales capitales régionales de l’Azawad, abritant le plus important dispositif militaire malien. Le putschiste président est à la commande, mais le pouvoir obtenu avait un goût amer. Il fut arraché de force, aux termes d’affrontements, donc n’a pas fais l’unanimité des ses pairs. La prise des camps de Kidal avec le raaliement d’une importante troupe diriger par le Colonel-Major Elhadj Ag Gamou, la libération d'Ansongo, la libération de Gao ainsi que de la libération deTinbouctou augmenta la puissance de feu, déjà assurée par la puissance militaire existante du MNLA. Le renversement de situation brusque et totale, imposa le ralliement  de certains  azawadis des régions conquises. Quand aux milices de Tinbouctou,  elles jouèrent le jeu de leurs intérêts.
3. Hommes
  • Point de vue du MNLA
Billal Ag Achérif-Secrétaire Général du M.N.L.A : « Le Mouvement National de Libération de l’Azawad, suite à la libération complète du territoire de l’Azawad, décide unilatéralement de proclamer la fin des opérations militaires à compter du jeudi 05 Avril à minuit T.U. »;
Mahmoud Ag Aghaly Président du bureau Politique MNLA: « Nous rassurons les Etats voisins, les populations de la sous-région et la Communauté Internationale que la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo-sahélienne. »;
Mohamed Ag Najim-Chef d’Etat-Major-M.N.L.A : «Nous attendons de pied ferme la venue de ces hommes. Nous sommes en train de concrétiser l’objectif tracé et rien ne nous fera reculer…Où était la CEDEAO lorsque les populations du pays étaient sommées à l’exode ?  Si aujourd’hui, elle décide de mettre en alerte une force de 2000 hommes armés et équipés, elle le fait sur une base purement raciste… nous voulons l’indépendance de notre territoire et advienne que pourra. Nous avons fait plus de la moitié du chemin en abandonnant familles et foyers, en laissant sur la route les plus chers d’entre nous,  il n’est pas question de faire marche arrière.»;
Colonel Major Elhadj Ag Gamou Etat Major-MNLA : « Nous dénonçons la mauvaise gestion  et la politique de l'Autriche de l'Etat malien dans l'Azawad, et nous déclarons à tous notre démission de toutes ses instances. J'en appel à la communauté sous régionale, régionale et internationale a aider le peuple de l'Azawad à travers le MNLA pour son accession à l'indépendance. »;
Abdul Karim ag Matafa, le président du conseil révolutionnaire du MNLA : «Ansar Dine, ils ont leurs objectifs et nous nous avons les nôtres…ce qui n’empêche pas la division, les divergences sur certains points.»;
Bakaye Ag Hamed Ahmed Charge de la Communication, de l’information et des rélations avec les medias : « Le Mouvement National de Libération de l’Azawad considère les dépêches de l’AFP (Agence France Presse), reprisent à travers le monde comme une campagne d’intoxication et de  désinformation. Le Mouvement tient  sa position face à tous les réseaux mafieux  et se démarque de l’organisation Ançar Dine et autres qui se dressent sur le chemin de la libération de l’Azawad. Le Mouvement National de Libération de l’Azawad rappel au peuple de l’Azawad où qu’il soit de ne point céder à la diffamation et à l’intoxication, l’objectif reste la liberté sur nos terres.»;
Eyadou Ag Leche  Basiste du Groupe de Musique Tinariwen : « …Cela fait 30 ans qu’on chante la même chose car rien n’a évolué. Depuis l’indépendance du pays [en 1963], notre peuple n’a jamais eu de moyens pour construire des hôpitaux et des écoles. On était comme abandonné dans le désert. Nous voulons être libres et indépendants et on a compris que pour y arriver il fallait uniquement compter sur nous-mêmes... »;
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh- Député Bourem : «Le MNLA négociera avec des autorités légitimes».
  • Point de vue du MALI
Capitaine Amadou Sanogo, chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat « Les conclusions de cette convention seront acceptées par tous afin de mettre un terme aux considérations de politique interne et faire vite face au défi majeur, c'est-à-dire le défi de la sécurité au Nord de l'intégrité territoriale ».
Oumar Mariko Sécretaire General du parti SADI : «Si la démocratie est la préoccupation de la Cédéao, elle ne peut pas agir comme elle est en train de le faire…Je ne comprends pas cet ultimatum de la Cédéao... je suis surpris que l'on ait donné un délai de 72h ; je pense que tout le monde est disposé au dialogue... les militaires aussi bien que la classe politique et les forces vives qui soutiennent les militaires... même les partis politiques qui contestent le coup d'Etat ont été reçus par les militaires. Nous n'avons jamais été appelés à un dialogue que nous aurions refusé... ».
Amadou Toumani Touré sur RFI : «Le plus important pour moi aujourd'hui ce n'est pas ma personne»;
Moussa Mara à propos du putsch : «La prise du pouvoir par la force est déplorable et ne doit pas être acceptée par tout démocrate»;
Ousmane Babalaye Daou, président du Conseil Malien des Chargeurs : « Les dispositions ont été prises pour éviter une pénurie»;

  • Point de vue de l’extérieur
Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao : « Ce serait mieux qu'il y ait des négociations pour que ces mouvements armées se retirent du territoire. En tout cas, pour ceux qui ne sont pas maliens et laissent les Maliens discuter entre eux de la meilleure manière de renforcer la cohésion nationale »;

Allain Juppé Ministre Français des Affaires étrangères : « La France veut mobiliser contre le "péril islamiste" au Sahel et contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), à la fois au niveau régional et au Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré mardi dans un entretien à l’AFP ... la situation se dégrade très rapidement »;
Henri de Raincourt, Ministre Français de la Coopération : «laissons les organes de la CEDEAO faire tout leur travail »;
Pierre Boilley directeur du Centre d’études des mondes africains, spécialiste du monde touareg : "Le groupe voit pour l’instant d’un bon œil cet allié qui peut lui permettre de rallier des Touareg tentés par l’idéologie d’Aqmi. "Mais s’ils semblent coopérer sur le terrain, les deux groupes s’opposent sur de nombreux points", assure Pierre Boilley. "Le MNLA insiste sur le côté laïc de sa lutte, tandis qu’Ansar Dine a pour objectif l’instauration de la charia, la loi islamique".

  • Point de vue des Organisations des Nations Unies
M. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU: « appelle à ce que les doléances soient résolues pacifiquement et dans le respect des normes démocratiques au mali»;
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM): « a déclaré pour sa part qu'il avait été forcé de suspendre la distribution de denrées alimentaires dans plusieurs régions dans l'est et le nord du pays après que ses bureaux et entrepôts ont été mis à sac et pillés. »;
Le Conseil de sécurité de l’Onu a travers  une déclaration à la presse sur la crise au Mali : « Les membres du Conseil accueillent avec satisfaction l’action menée par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et les partenaires internationaux, notamment l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et déclarent qu’ils entendent continuer de suivre de près l’évolution de la situation au Mali. Les membres du Conseil soulignent qu’il faut maintenir et respecter la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriales »;
Irina Bokova, Directrice Générale UNESCO inquiète pour les biens culturels à Tombouctou et Gao : «appelle l'ensemble des belligérants à assurer la protection de ces deux joyaux du patrimoine, auxquels la communauté internationale et l'UNESCO accordent une très grande importance, comme l'atteste leur inscription sur la Liste du patrimoine mondial », ajoute ce communiqué… J'appelle les autorités maliennes et les factions belligérantes à respecter le patrimoine et les engagements du pays en tant que signataire de la convention de 1972 sur le patrimoine mondial »;
Alexandre Adler, historien et journaliste français, spécialiste des relations internationales a déclaré hier 3 avril, à la radio Europe 1 que « l'Azawad ne fait pas partie de la même identité ethno-politique que le reste du Mali. Les Touaregs ont des aspirations d'ordre national»;
Makhlouf Idrile, porte-parole de l'exécutif provisoire Kabyle : « tout retour en arrière entrainerait des violences et des crimes contre l'humanité, la négation du droit des peuples à leur autodétermination.».
Aussi il est utile de  rappeler que la république du mali, tout comme beaucoup d'états de la CEDEAO, est née en 1960 seulement de la volonté de la France. Ce n'est pas un Etat né d'un consensus intercommunautaire du moins interethnique (bambara, touareg, songhaï, arabes, maures etc.). Et comme toute fiction dont les dirigeants n'ont pas été en mesure de construire les fondements d'une intégration sociale fondée sur la justice et l'équité, ça ne peut être viable, au delà de toute chose, car c'est une émanation de la volonté de la France qui est mise en cause. Avant 1960 rien ne lie certaines communautés au Mali. Donc avant de penser une chose, il faut penser son contraire dans ce monde ou plus aucun calcul n'appréhende les inconnues.
L’espoir fait revivre dit-on. Et le peuple de l’Azawad s’en nourrit. Mais pour combien de temps ?
Toutes les preuves existent pour dire que le  peuple de l’Azawad, se revendique de vouloir vivre sur sa terre-Azawad, débarrasser de cet eternel conflit à multiple facette. Mais existe-t-il une réelle volonté de mettre fin à ces blessures dont souffrent-ils ?


Pour le MNLA
Khoumeidy Ag Acharatmane