mardi 14 février 2012


Libye : Seif el-Islam bientôt transféré à Tripoli

Publié par  Feb 14th, 2012 et classé dans ActualitésAfriqueLibye. Suivre toutes les réponses pour cet article par le flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse via le formulaire ci-dessous ou par un trackback de cet article sur votre site
Toujours en résidence surveillée dans la ville de Zintan, Seif el-Islam va bientôt être transféré dans une prison de Tripoli, a affirmé dimanche 12 février, le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, cité par Reuters. Il y “aura droit à un procès équitable”, a promis Moustafa Abdeljalil.
seif el-islam kaddafi
Seif el-Islam Kaddafi va bientôt quitter sa résidence surveillée de Zintan pour une prison de Tripoli, a annoncé dimanche 12 février, le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, cité par Reuters.
Moustafa Abdeljalil, a déclaré que les travaux de cette prison du centre de la capitale libyenne commencés sous Mouammar Kaddafi seraient bientôt achevés. « Pour le moment, il (Seif el-Islam) est interrogé et son procès débutera dès que la prison sera prête », a-t-il assuré. « Je ne peux pas donner un calendrier précis, mais ce sera dans moins de deux mois. »
Arrêté le 19 novembre non loin de la localité d’Obari, dans le Sud-Ouest libyen, où il se rendait, dit-il, pour y subir une opération, Seif el-Islam est depuis détenu dans un lieu tenu secret de la ville de Zintan, dans l’attente de la construction d’un bâtiment adapté, selon les autorités.
Les combattants de Zintan assurent, quant à eux, s’être jusqu’à présent opposés au transfert du fils Kaddafi à Tripoli de peur qu’il ne subisse le même sort que son père, tué lors de son arrestation près de Syrte.
Les autorités libyennes ont affirmé leur intention de le juger sur leur territoire, dans une lettre publiée le 24 novembre 2011. Accusé de meurtre et de viol, Seif el-Islam risque la peine de mort. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) le soupçonne de crimes contre l’humanité commis depuis le 15 février 2011 au moment de la répression de la révolte populaire en Libye.
Les informations d’Aïcha Kaddafi
« La primauté est au système national. S’ils (les Libyens, NDLR) veulent (juger Seif el-Islam, NDLR), nous ne sommes pas en compétition avec eux. Nous le ferons quand ils ne sont pas en mesure de le faire », a déclaré le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo à Tripoli, mercredi 23 novembre 2011. La cour avait ensuite démenti, le 23 janvier, avoir pris une décision sur l’organisation d’un procès de Seif el-Islam Kaddafi en Libye devant un tribunal libyen, contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre libyen de la Justice.
Le 1er février, Aïcha Kaddafi, fille de Mouammar Kaddafi a déclaré vouloir transmettre des informations à la CPI pour aider « la chambre préliminaire (à) déterminer si les autorités libyennes désirent vraiment fournir à Seif el-Islam une représentation légale efficace ou lui accorder un procès équitable ».
Moustafa Abdeljalil assure qu’il y « aura droit (…), comme tous ceux qui sont accusés ».
(Avec Agences)

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Courrier des lecteurs : LA SECURITE ROUTIERE EST LA MEME POUR TOUS

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Mr le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les député(es),
En règle générale quand vous effectuez vos déplacements de NIAMEY à AGADEZ jusqu’à ARLIT, vous utilisez le moyen de transport qui ne vous permet pas de constater la dangerosité du réseau routier sur cet axe. Quand vous n’utilisez pas l’avion, vous utilisez une voiture très confortable correspondante à votre niveau social ce qui vous met, malgré tout, hors de danger.
D’une part, en tant que citoyens(nes) du NIGER, nous vous invitons à venir par les moyens que nous utilisons régulièrement et qui met nos vies en danger à partir de TAHOUA jusqu’à ARLIT.
Faites comme nous, prenez place dans un bus de la société de transport de votre choix et prenez la route. Vous allez constater à quel point nous avons peur tout au long de cette route.
Notre vie est en danger jusqu’à la fin du voyage. Le chauffeur du bus zig-zag sur une route surchargée de trous qui par endroit sont de petits cratères. Les bas côtés prennent le relais avec le danger que cela comporte.
Nous sommes en alerte continuellement. Régulièrement les bus sont surchargés, la porte de secours à l’arrière est impraticable car encombrée par les sacs ou marchandises déposés par les voyageurs, les couloirs intérieurs sont occupés. Il suffit de penser ce qui se passerait en cas d’accident et si le bus prenait feu. Les issus et passage étant bloqués nous resterions à brûler sur place dans le bus ! A qui attribuer la responsabilité ? nous vous posons la question ? l’état se doit de mettre à la disposition de la population qu’elle gouverne, un réseau routier digne de ce nom !
D’autre part, la grande majorité de la population vit sous le seuil de la pauvreté et quand nous arrivons à avoir l’argent nécessaire pour acheter un véhicule, nous sommes les premiers pénalisés du fait de la défectuosité de la route.
A chaque voyage NIAMEY/AGADEZ ou AGADEZ/ARLIT nous sommes dans l’obligation à l’arrivée de faire effectuer des réparations sur notre véhicule. Bénéfice net = perte ? comment peut on s’en sortir financièrement ? Nous vous posons une nouvelle question Messieurs du Gouvernement ?
SVP, faites passer des communiqués par le moyen télévisuel afin de nous informer de ce que vous projetez pour résoudre cette dangerosité à court terme ?
De NIAMEY à TAHOUA la route est en bon état et nous vous demandons que ce soit la même chose jusqu’à ARLIT.
Mr le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les député(es),
IL EST TEMPS D’AGIR !
A nous la Parole !
 

Mahamadou Issoufou : "La situation au Mali nous préoccupe beaucoup"

Entretien avec Mahamadou Issoufou, président du Niger | LEMONDE.FR | 14.02.12 | 16h41   •  Mis à jour le 14.02.12 | 17h13
Le président Mahamadou Issoufou à Niamey, le 14 mars 2011.
Le président Mahamadou Issoufou à Niamey, le 14 mars 2011.AFP/BOUREIMA HAMA

Mahamadou Issoufou (60 ans) est le président de la République du Niger depuis le 7 avril 2011, démocratiquement élu avec près de 58 % des voix. En 2010, une junte militaire avait pris le pouvoir, destituant le chef de l'Etat de l'époque,Mamadou Tandja, qui tentait de confisquer le pouvoir. Le Niger est bordé par des pays déstabilisés par des violences : Libye, Mali, Nigeria.

Quelles sont les causes de la rébellion touareg au Mali ?
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C'est un dégât collatéral de la crise libyenne. Dès le début de la crise, j'avais insisté sur deux risques majeurs liés à l'intervention militaire en Libye. Premièrement, la "somalisation" de ce pays, c'est-à-dire la dissolution de l'Etat. Deuxièmement, le risque que le pouvoir tombe entre les mains d'extrémistes. Ces risques existent toujours. N'oublions pas qu'au sein d'Al-Qaida, les Libyens, surtout ceux de la région de Benghazi, sont les plus représentés après les Saoudiens. On sait depuis longtemps que les dépôts d'armes ont été pillés et transférés en partie dans tous les pays du Sahel, au Niger, en Mauritanie, au Tchad…
Après la défaite de Kadhafi, un certain nombre de ses soldats ont fui la Libye pour s'installer dans le Sahel. Au Niger, notre position a été ferme dès le début. D'accord pour accueillir tout le monde, sauf des hommes armés. Seul l'Etat doit avoir le monopole de la force. Donc, les hommes devaient rendre les armes sinon nous les combattions. C'est ce qu'on a fait et ils n'ont pas pu prendre pied au Niger. Malheureusement, ils sont allés au Mali, par petits groupes, d'abord. Puis c'est devenu un grand groupe de 400 à 500 combattants lourdement armés. Les pays du Sahel, Mali et Niger notamment, ont connu des rébellions récurrentes depuis le début des années 1990. La crise libyenne a catalysé les velléités de rébellion et d'indépendance, ou au moins d'autonomie, de l'Azawad (au Mali). Rébellion ouverte à partir du 17 janvier.

Quelles sont les conséquences de cette crise pour le Niger ?
Nous avons déjà reçu 10 000 réfugiés maliens, y compris des soldats isolés dans des casernes qui ont afflué vers le Niger. Si la crise continue, il y en aura de plus en plus. Or 260 000 Nigériens, essentiellement des travailleurs temporaires chassés par la crise libyenne, sont déjà revenus au pays. Auxquels s'ajoute le rapatriement de 20 000 autres Nigériens au moment des crises ivoiriennes. Cela fait beaucoup trop, avec tout ce que cela comporte comme conséquences sociales et en terme de dépenses sécuritaires parce que nous devons acquérir de nouveaux équipements militaires pour faire face à la situation. En résumé, la situation au Mali nous préoccupe beaucoup.
Existe-t-il un risque de propagation de la rébellion touareg au Niger ?
Un effet de mimétisme et de contagion est toujours possible. Mais récemment nous avons organisé un forum sur la paix dans les régions sahéliennes auquel participait, notamment, les notables du Niger et les anciens chefs de rébellion. Nous avons tous fait le choix de la paix. Les gens ont compris que nous nous efforçons de mettre en place des institutions démocratiques et républicaines au sein desquelles tous les citoyens peuvent s'exprimer. Le choix des armes n'est pas le bon.
Le programme de renaissance nationale que j'ai défendu à la présidentielle ménage une place assez importante au développement des zones pastorales [où vivent de nombreux Touareg]. Ce programme a été approfondi récemment à travers un programme " sécurité et développement " dans ces zones doté de 1 000 milliards de francs CFA [1,5 milliard d'euros]. Parce que la sécurité y est liée au développement économique et social. La misère est le terreau de toutes les rébellions et de tous les terrorismes. Donc, si à court terme la solution est sécuritaire, à long terme, elle repose sur le développement économique et social.
Que sont devenus les anciens combattants nigériens en Libye ?
Je ne crois pas qu'ils aient rejoint la rébellion au Mali. Ils se sont réinsérés dans la vie sociale au pays. Certains ont maintenant des responsabilités politiques au Niger. Tout comme les chefs des anciennes rébellions, dont beaucoup ont été élus lors des élections locales et régionales de 2011. Ils gèrent dorénavant des collectivités locales et des régions.
Comment le Niger peut-il participer à la résolution de la crise au Mali ?
C'est aux Maliens de déterminer la voie à suivre. Mais nous pouvons parler aux deux parties pour qu'elles s'asseyent autour de la table des négociations le plus rapidement possible.
Parler aux deux parties signifie-t-il que vous parlez avec des représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), les rebelles touareg du Mali ?
Nous en avons même parlé avec le président malien. Tous les moyens qui peuventcontribuer à la paix sont bons. Il faut sensibiliser les rebelles pour qu'ils négocient.
Pourtant, les discussions à Alger ont échoué début février ?
Il ne faut pas se décourager. L'une des raisons de l'échec tient à l'absence du MNLA à Alger. Les anciens mouvements, eux, étaient présents. Il faut s'efforcerque les nouveaux viennent négocier.
Comptez-vous sur la France pour garantir votre sécurité si la crise dégénère ?
On ne confie jamais la défense de son pays à d'autres.
Il y a pourtant des forces spéciales françaises au Niger, chargées de formervos troupes d'élite.
Pour l'instant, il n'y a pas ni soldat, ni participation française. Il n'y a pas que la rébellion comme problème dans le Sahel. Il y a aussi les intégristes, les terroristes. A ce sujet, nous sommes en train de mutualiser nos forces dans la sous-région (Niger, Mauritanie, Algérie, Mali). Certes les choses n'avancent pas aussi rapidement que voulons. Il faut que le Comité d'état-major opérationnel conjoint[Cemoc], basé à Tamanrasset en Algérie, soit plus actif et opérationnel sur le terrain, mais nous échangeons déjà beaucoup de renseignements.
Que sont devenus les Libyens arrivés au Niger, dont Saadi Kadhafi, l'un des fils du Guide ?
Des libyens ont été accueillis pour des raisons humanitaires. Ils ont pris l'engagement de ne pas avoir d'activités subversives contre les nouvelles autorités libyennes. Certains de ces libyens sont toujours là, dont le fils du président, Saadi Kadhafi, qui peut rester tant qu'il respecte les conditions. Et il est totalement libre puisqu'il n'y a aucune charge contre lui. A un moment, la Cour pénale internationale (CPI) a voulu venir ici l'interroger. Nous sommes d'accord mais aucune délégation de la CPI n'est encore venue.
Mais certains, comme le général Ali Kanna, ont rejoint les camps de la rébellion malienne ?
S'ils veulent soutenir la rébellion au Mali, cela veut dire qu'ils violent les conditions posées pour les accueillir au Niger, c'est inacceptable, d'autant plus contre un pays voisin. Quant à ce général, il y a deux jours, il était encore au Niger. Il n'est pas au Mali.
En plus de la Libye et du Mali, le Nigeria, autre pays frontalier, est aussi secoué par les violences de la secte Boko Haram. Avec quel impact sur le Niger ?
Nous avons un proverbe :"Quand la barbe de votre voisin prend feu, mettez de l'eau sur la votre !" Donc, oui, la situation au Nigeria nous préoccupe. Mais ce n'est pas la première fois que ça arrive au Nigeria, seul pays d'Afrique sub-saharienne où l'on trouve une mouvance chiite en rupture avec l'islam de cour des chefs traditionnels, qui est pacifique. Mais Boko Haram connaîtra sans doute le même sort que les mouvements précédents. Les autorités vont l'étouffer. Il reste que nous avons 1 500 km de frontières communes et des populations qui vivent à cheval sur cette frontière. Nous essayons de coordonner nos renseignements avec le Nigeria et nous avons décidé de mettre en place des brigades mixtes sur la frontière.
La création d'un arc Boko Haram-AQMI ne vous inquiète-t-elle pas ?
Il y a des indices qui montrent des relations entre ces deux mouvements, et avec les chabab de Somalie. Nous faisons en sorte que ces relations entre mouvements terroristes ne se renforcent pas.
L'ONU annonce une crise alimentaire prochaine au Sahel. Y a-t-il des raisons de s'alarmer ?
Depuis le mois d'août 2011, nous savons qu'il y a des raisons de s'inquiéter au regard de la mauvaise campagne agricole. Notre estimation définitive et récente l'a confirmé. Nous avons un déficit énorme de 700 000 tonnes de céréales. Plus un déficit fourrager très important. La situation alimentaire est très alarmante. D'où le programme d'urgence de notre gouvernement. Il comporte un plan d'irrigation d'urgence sur 87 000 hectares afin de produire une grande partie des céréales qui nous manquent. Il y a aussi un programme pastoral d'urgence. Le Niger compte 35 millions de têtes de bétail. Pour faire face à l'insuffisance de pâturages, nous avons lancé un programme de déstockage d'animaux, vendus au Nigeria ou en Côte d'Ivoire, plus la production d'aliments pour bétail.
Par ailleurs, il y a un programme environnemental d'urgence destiné à promouvoirdes activités génératrices de revenus pour les populations exposées afin qu'elles puissent s'acheter des céréales. Le dernier point porte sur la constitution d'un stock de sécurité de 150 000 tonnes de céréales. Nous mettons tout cela en œuvre en collaboration avec les agences internationales et les ONG qui ont promis de nousaider, mais l'essentiel de la charge repose sur le Niger. Nous consacrons plus de 100 milliards de francs CFA du budget à ce problème urgent.
Il n'y a pas si longtemps, le Niger niait ses problèmes alimentaires. Est-ce la fin du tabou ?
C'était absurde de nier une telle réalité. Nous avons décidé d'être transparents et de créer les conditions pour que la sécheresse ne se transforme plus en famine. Les pays du Sahel sont soumis à des variations climatiques importantes, parfois extrêmes : sécheresse, inondations... Contre cela nous allons entreprendre une véritable "révolution verte". Cette révolution, c'est les "3N" : les Nigériens Nourrissent les Nigériens. Sa mise en œuvre prévoit d'accroître les rendements agricoles en promouvant l'irrigation. Il y a un grand barrage en construction à Kandadji. Il fournira de l'énergie mais il doit aussi permettre d'aménager toutes les terres qui bordent le fleuve, soit 120 000 hectares irrigués. Il n'y a pas de fatalité à ce que la sécheresse se transforme en famine.
Propos recueillis par Christophe Châtelot


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Mali : exactions rebelles démenties

SUR LE FEU
mardi 14 février 2012
L’offensive de rebelles Touareg dans le Nord du Mali, notamment la prise d’Aguelhok le 24 janvier dernier, aurait donné lieu à des exactions selon l’armée malienne .
Celle-ci confirme ainsi des informations révélées par Henri de Raincourt, ministre français de la Coopération. « Ils ont fait des boucliers humains, des exécutions sommaires, il y a des preuves qui sont là », a déclaré le porte-parole de l’armée malienne, le colonel Idrissa Traore.
« Accusations non authentiques »
Du côté du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), on réfute en bloc ces allégations. « C’est des accusations non authentiques, qui visent vraiment à discréditer le MNLA ; notre objectif, ce n’est pas de maltraiter les cadavres ou de malmener les personnes qu’on a déjà tuées », a déclaré le numéro 2 du MNLA, Abdoul Karim Ag Matafa, assurant que son groupe n’exécute jamais les prisonniers de guerre.
Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, qui s’était rendu la semaine dernière au Mali, parle d’une situation « préoccupante » nécessitante une mobilisation « pour essayer de trouver une solution. » A propos de l’offensive rebelle du 24 janvier, Henri de Raincount a dit : « chacun sait que des actes de violence absolument inacceptables et d’une barbarie épouvantable se déroulés puisque un peu moins d’une centaine de personnes ont été purement et simplement assassinés. »

Accueil du site > Actualités > Crise du nord du Mali : l’Union (...)
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Crise du nord du Mali : l’Union africaine et la France s’en mêlent

EL WATAN
mardi 14 février 2012
L’Union africaine a décidé de ne pas rester les bras croisés face à l’aggravation de la crise du nord du Mali qui connaît depuis le mois de janvier dernier une résurgence de la rébellion touareg.
Le Burkina Faso, pays qui a accueilli depuis le début du conflit près de 10 000 réfugiés touareg, a annoncé que l’organisation panafricaine était en train de préparer des « initiatives ». L’annonce a été faite en marge d’une rencontre entre le président burkinabé, Blaise Compaoré, et un émissaire du président de l’UA, le Béninois Thomas Boni Yayi. « Un message du président béninois, nouveau patron de l’UA, a été transmis à M. Compaoré samedi par le ministre béninois des Affaires étrangères, Nassirou Bako-Arifari », a indiqué la présidence burkinabé dans un communiqué.
M. Bako-Arifari a, selon la même source, « fait savoir que la question de la rébellion touareg au Mali a été abordée » avec le président Compaoré. Cette « concertation », précise-t-on encore, fait suite à une mission envoyée par le président Boni Yayi auprès du chef de l’Etat malien, Amadou Toumani Touré, pour « envisager des actions à mener ». « D’autres concertations sont en cours et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA est en train de prendre des initiatives », a ajouté la présidence du Burkina, sans plus de précision. Cette initiative africaine, précise-t-on, intervient une semaine après la médiation menée entre Bamako et les rebelles touareg par le gouvernement algérien.
A l’instar de l’Union africaine, la crise malienne semble également inquiéter la France qui a dénoncé hier des « exécutions sommaires » perpétrées lors de l’offensive des rebelles touareg dans le nord du Mali depuis la mi-janvier. Paris affirme, à ce propos, que 82 soldats ont été égorgés ou abattus fin janvier dans la ville d’Aguelhok. Néanmoins, le Quai d’Orsay n’accuse pas directement les rebelles touareg, préférant laisser planer le doute sur l’identité des auteurs. La prudence des autorités françaises pourrait s’expliquer sans doute par le fait qu’Al Qaîda au Maghreb islamique active sur le même terrain que celui sur lequel opèrent les Touareg et que la méthode utilisée pour les exécutions s’apparente à celle utilisée par AQMI.
Bamako, le MNLA et les mercenaires ukrainiens
Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a précisé sur Radio France internationale (RFI) que les exactions ont été perpétrées le 24 janvier, soit le jour où, selon Bamako, la rébellion touareg et des membres d’AQMI ont attaqué la ville d’Aguelhok. Le gouvernement malien avait alors clairement accusé des membres d’AQMI et des rebelles touareg d’avoir attaqué ensemble Aguelhok, le 24 janvier. C’était d’ailleurs la première fois qu’il était officiellement fait état d’une connexion entre AQMI et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Paris, qui connaît bien la région, avait toutefois indiqué n’avoir « aucune indication » sur des liens entre AQMI et les Touareg.
Aguelhok, située à 150 km au nord-est de Kidal dans les montagnes de l’Adrar des Iforhas, a été le théâtre de violents combats qui « ont forcé environ 4000 personnes à fuir et à s’installer dans les villages environnants, la plupart dans des conditions très précaires », selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Les affrontements ont poussé des dizaines de milliers d’habitants à fuir ces zones de combat. Selon toujours le CICR, il y a 30 000 déplacés internes au Mali et plusieurs dizaines de milliers de personnes qui se sont réfugiées dans les pays voisins, tels que l’Algérie, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso.
Rejetant dans la globalité et le détail les accusations de Bamako, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a, pour sa part, porté à la connaissance « du peuple de l’Azawad et de l’opinion internationale », que le gouvernement malien (…) se livre à la « pratique du génocide » dans le nord du Mali. « A travers l’usage des hélicoptères de combat, pilotés par des mercenaires ukrainiens, le gouvernement malien a décidé de ne rien épargner, les campements nomades et leurs cheptels », a dénoncé au début de la semaine le MNLA dans un communiqué publié sur son site internet.
Le MNLA précise, en outre, que l’armée malienne s’est octroyée les services de mercenaires ukrainiens, pour la réparation et le pilotage de ses avions de combat, basés à Gao, ajoutant que « le Mali viole ainsi certains traités internationaux, par l’usage d’avions de guerre contre des populations civiles et le recrutement de mercenaires étrangers ».
Zine Cherfaoui

Mossa ag Attaher dément les propos de Bamako


Chronique de Moussa ag Attaher- Azawad par BerbereTV

lundi 13 février 2012


MALI / BURKINA FASO - 
Article publié le : lundi 13 février 2012 - Dernière modification le : lundi 13 février 2012

Mali : Amadou Toumani Touré et Blaise Compaoré cherchent une issue à la crise malienne

De g à d : Mahamadou Issoufou, Alassane Ouattara, Blaise Compaoré et Amadou Toumani Touré, le 13 février 2012 à Ouagadougou.
De g à d : Mahamadou Issoufou, Alassane Ouattara, Blaise Compaoré et Amadou Toumani Touré, le 13 février 2012 à Ouagadougou.
AFP PHOTO / AHMED OUABA

Par RFI
Le président malien Amadou Toumani Touré s'est entretenu lundi 13 février à Ouagadougou avec son homologue burkinabè Blaise Compaoré qui a souhaité une « dynamique de dialogue inclusive » pour régler la crise au Mali, en proie à une résurgence de la rébellion touarègue. Les deux chefs d'Etat participaient à une réunion sur l'éducation en compagnie des présidents ivoirien Alassane Ouattara et nigérien Mahamadou Issoufou.

L'opportunité était bonne pour le président malien : une rencontre régionale prévue de longue date sur l'éducation à Ouagadougou. Amadou Toumani Touré y a fait un rapide aller-retour surtout pour parler de la situation dans son pays avec ses collègues Alassane Ouattara, Mahamadou Issoufou et Blaise Compaoré.
Le MLNA inquiète
Si les affrontements entre communautés touarègues et pouvoir malien n’ont rien d’inédit, ce qui préoccupe surtout Bamako ce sont les velléités d’indépendance du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) qui interviennent à quatre mois de la présidentielle. Les « hommes bleus » souhaitent désormais s’affranchir du pouvoir en place dans l’espoir de créer un vaste Etat autonome dans la région de l’Azawad. Soucieux de préserver son intégrité territoriale, le Mali a déjà fermement exclu de céder. Mais a-t-il, à lui tout seul, les moyens militaires de ramener la paix ?
En tout cas, l'impasse du dialogue au Mali inquiète, d’autant plus que le nord du pays est aussi le théâtre d’opérations d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui y détient treize otages occidentaux. Amadou Toumani Touré est-il allé négocier une opération militaire commune de la région à Ouagadougou afin de prendre le MNLA en sandwich ? Désormais, cette option n'est plus exclue, même si le président burkinabè privilégie pour sa part une « dynamique de dialogue inclusive » pour régler la crise.
TAGS: AMADOU TOUMANI TOURÉ - BLAISE COMPAORÉ - BURKINA FASO - MALI

Metallatesta: Que veulent les Touaregs???

Metallatesta: Que veulent les Touaregs???: Je pose la question: qu'est ce qui gêne chez les Touaregs??? Leur volonté farouche de ne pas se sédentariser et de défendre une culture mill...