jeudi 7 avril 2011

Libye: la guerre en sandales

07.04.2011


Libye: la guerre en sandales
http://sara-daniel.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/04/05/chabab.html


Ils ont rejoint la rébellion avec enthousiasme. Brouillons, sympathiques, ils jouent maladroitement avec leurs armes. Mal encadrés, ils avancent quand les forces de Kadhafi se retirent, reculent quand les obus tombent et prient pour que l’aide de la coalition continue.

Il n’a rien vu venir. Il ne sait même pas exactement où il se trouvait. Quelque part à l’entrée de la nouvelle ville de Brega, l’une de ces cités-dortoirs de béton triste où chaque pâté de maisons ressemble au suivant, prolongement de terminaux pétroliers qui servent de toile de fond à cette guérilla de l’asphalte où l’on reperd les kilomètres aussi vite qu’on les a conquis. Il était près de son pick-up, les bras encombrés par une kalachnikov inutile dans cette guerre où l’ennemi est invisible, quand un éclat d’obus est venu se ficher dans son front. Imad Fadel, 28 ans, est allé faire soigner sa blessure avant de revenir aussitôt patienter sur le bas-côté de cette route désertique, dans un embouteillage de Toyota qui a tracé pour un moment, on ne sait pas très bien pourquoi, cette ligne de front où nous l’avons rencontré. A l’arrière de la Toyota, ses compagnons et lui ont fixé une mitrailleuse avec de la ficelle, entre les munitions et les grenades. Deux poules blanches ont été embarquées pour servir de casse-croûte aux combattants. Cela fait trente-huit jours qu’Imad a rejoint la guérilla, mais il n’a toujours pas vu un seul soldat des forces de Kadhafi. Il est chômeur, « comme 90% des gens de ma génération », dit-il en soupirant. Il a fait des études d’ingénieur qui ne lui ont servi à rien. Lorsqu’on lui demande pourquoi il a rejoint les forces anti-Kadhafi, il récite le bréviaire de la révolution, déclare se battre pour des valeurs qu’il a du mal à définir : la liberté, la démocratie. On comprend vite que le jeune combattant veut surtout vivre sa jeunesse, draguer sur Facebook, voyager librement et, par-dessus tout, travailler. Et pour cela, il faut se débarrasser du tyran, « ce juif aidé par les juifs », dit-il de Kadhafi, utilisant l’insulte suprême, la comparaison avec le peuple honni dont on conspue le nom sur tous les murs de la Cyrénaïque qui, depuis la chute du régime dans cette partie du pays, servent d’exutoire. Imad est parti à la guerre avec ses mocassins troués et le treillis de son frère qui servait autrefois dans les forces spéciales. Dans les casernes désertées de Benghazi, après avoir joué comme un gosse avec les armes abandonnées, il a récupéré une mitrailleuse. Puis il a rejoint ces hommes de bonne volonté, sympathiques mais brouillons qui avancent lorsque les forces de Kadhafi se replient, au gré des bombardements de la coalition. Comme tous les chabab, les « jeunes », qui attendent de progresser vers Syrte puis Tripoli, sur ce ruban d’asphalte qui disparaît sous le sable, Imad voudrait que l’Otan intensifie ses frappes. Il ne comprend pas les précautions que prend l’organisation internationale. Il remercie Sarkozy mais voudrait maintenant que les Etats-Unis, qui disposent des avions les plus performants, s’engagent pleinement dans la bataille. « Qu’ils prennent une partie de notre pétrole, s’il le faut. Kadhafi n’a redistribué aucune richesse, on préfère partager et être débarrassé de lui… », lance-t-il alors que l’on entend les avions de l’Otan qui effectuent des missions de reconnaissance dans le ciel de la Cyrénaïque. Au même moment, un pick-up stationné à quelques centaines de mètres de la file de voitures fait brutalement demi-tour. Le chauffeur affirme en hurlant que les forces de Kadhafi viennent de viser ses pneus. Et le véhicule d’Imad disparaît aussitôt à l’horizon, dans un embouteillage de pick-up blancs qui fuient sur la route. Engagé lui aussi dans la bataille de Brega, Marahi, 34 ans, un ancien policier devenu combattant depuis quelques jours, a eu plus de chance. Non seulement il a vu son ennemi : un sniper qui, posté sur le toit d’un immeuble en face de la mosquée, a abattu plusieurs personnes, mais il a pu lui loger une balle dans l’épaule. Aujourd’hui, il est chargé par l’armée d’assurer la sécurité de son prisonnier, « trophée » de guerre qu’il ne quitte pas des yeux. Dans une chambre de l’hôpital Al-Jalal de Benghazi, gardée par plusieurs policiers armés, où l’on soigne trois soldats de Kadhafi capturés à Brega, Marahi parle sans ménagement au prisonnier qui agonise dans son lit. « Tu viens d’où ? Réponds ! » « C’est un “murtazaka” », affirme-t-il, sans attendre la réponse du blessé, « un mercenaire africain : regardez comme il est noir ! Les deux autres, ce sont des Libyens, on va leur pardonner. Lui, c’est différent. » En réalité, le sniper pro-Kadhafi s’appelle Hakar et il a 21 ans. Il est originaire de Sabah, au sud de la Libye. Très faible, il raconte qu’il a rejoint l’armée de Kadhafi depuis deux mois, et qu’on lui avait expliqué qu’il fallait défendre le pays contre une invasion des hommes d’Al-Qaida. « Si nous avions eu le choix entre Al-Qaida et Kadhafi, on n’aurait pas hésité longtemps. Mais il n’y a pas d’Al-Qaida en Libye », s’agace Marahi. Dans les lits voisins, les deux autres soldats de Kadhafi, moins grièvement atteints, racontent qu’ils étaient une cinquantaine, arrivés de Tripoli par la route dans des voitures équipées de missiles Grad. Ils ont pu rejoindre des forces à Syrte, où ils ont été très bien accueillis. Mohamed Ali est un gros sergent de 20 ans, membre du bataillon Khamis dirigé par l’un des fils de Kadhafi. Il se souvient avec délectation d’une sorte de moussaka qu’on leur a servie au « château de l’hospitalité », dans la ville natale de Kadhafi. « Vous n’êtes pas près de remanger de ce plat », dit Marahi. Depuis les réminiscences gourmandes de ses ennemis, il a visiblement oublié sa décision de leur pardonner. L’ancien flic ressasse ses griefs devant les prisonniers qui somnolent, assommés par les médicaments : « Quand vous pensez que j’étais dans la police depuis 1997 et que mon salaire n’a jamais suffi à faire manger ma famille… Nous qui devrions être plus riches qu’à Dubaï, avec tout le pétrole que nous possédons ! » Khaled Ali Mohamed Farani a pris une chambre à l’hôtel Ozou de Benghazi pour en faire son quartier général. Confronté à l’incompétence des jeunes chabab, cet ancien pilote d’hélicoptère âgé de 55 ans, qui a quitté l’armée libyenne en 1989, a décidé avec d’anciens militaires de créer un nouveau bataillon formé d’ex-membres de tous les corps d’armée. Il attend l’arrivée d’officiers qui avaient été envoyés en France par Tripoli pour se former et qui ont décidé de rejoindre les insurgés. Farani s’est engagé dans la révolte dès le premier jour et a participé à l’assaut de la Katiba, la caserne des gardes de Kadhafi à Benghazi. Il s’est rendu deux fois sur le front pour constater que les insurgés manquaient d’armes et qu’ils ne savaient pas faire la guerre : « Maintenant, vous allez voir une vraie guerre avec une vraie armée », assure le lieutenant-colonel Farani. A l’entendre, les professionnels vont désormais remplacer les jeunes volontaires sur le terrain. Il assure qu’il n’a pas vu de soldats des forces spéciales de la coalition. Mais selon lui, depuis le retour au pays du général Khalifa Haftar, rentré de son exil aux Etats-Unis et sous lequel il avait servi au Tchad, la guerre va changer de nature. Quand on lui demande si le chef de la rébellion n’est pas Abdel-Fattah Younis, l’ex-ministre de l’Intérieur de Kadhafi, il répond que le leader sera celui qui fera la démonstration de ses compétences, révélant ainsi une lutte de pouvoir préoccupante au sommet de la direction militaire de l’insurrection.


Avec son gentil sourire, le combattant Ibrahim Figuig, 19 ans, a encore l’air d’un enfant. Il allait sur le front comme on va à une fête, ou à une manifestation avec des copains. Aujourd’hui, il gît sur un lit d’hôpital, les bras brisés, le visage brûlé. On vient de l’amputer de la jambe droite. Ce jeune étudiant en informatique a été blessé par un missile tiré par un avion de la coalition, victime d’un de ces « tirs amis » presque inévitables. L’histoire qu’il raconte en dit long sur le caractère improvisé de cette guerre où les militaires de métier, trop peu nombreux, se révèlent incapables de discipliner la masse des volontaires. Dans la matinée du samedi 2 avril, Ibrahim, qui était au volant d’un pickup armé d’une mitrailleuse, se fait bloquer par l’armée, plus précisément par ceux qu’il appelle « les hommes d’Abdel-Fattah Younis », quelques kilomètres avant Brega. Ils lui ordonnent d’établir un barrage en utilisant aussi une ambulance, et d’interdire à tout véhicule de prendre la direction de l’est. Comme les rebelles ne disposent pas de talkies-walkies, c’est un combattant en voiture qui doit faire l’éclaireur, en multipliant les allers-retours sur la route désertique. A la tombée de la nuit, il vient prévenir Ibrahim et ses amis qu’un véhicule transportant des armes arrive de Benjawad. A ce moment-là, un tir de roquette vise le check-point et le pick-up d’Ibrahim quitte sa position pour poursuivre le tireur, en direction de l’ouest. Sur le toit du Land Cruiser, un chabab tire en l’air, comme toujours ici, sans doute pour se donner du courage ou marquer son territoire. Mais un appareil de la coalition qui observe de loin la scène tire un missile sur le pick-up et sur l’ambulance. Seul survivant du véhicule, Ibrahim est parvenu à s’extraire de la carcasse carbonisée. Il affirme aussi avoir aperçu un berger sur le bas-côté de la route, les deux bras sectionnés par l’explosion. Autour de son lit d’hôpital, ses amis corrigent son récit. Ils racontent ce qu’ils ont vu sur Al-Jazeera, la chaîne satellitaire devenue le média officiel des révolutionnaires et auquel on accorde plus de crédit ici qu’au récit des protagonistes. Ils donnent une version héroïque de l’histoire, qui dédouanerait la coalition et les chabab de toute faute : ce serait un soldat de Kadhafi qui, s’étant glissé parmi les voitures, aurait tiré en l’air pour provoquer la coalition. Ibrahim les laisse dire, épuisé par ses blessures. Il tient même à répéter qu’il n’en veut pas aux Occidentaux et que ceux-ci doivent continuer à aider le peuple libyen. « Sinon, Mouammar va tous nous tuer et j’aurai vraiment perdu ma jambe pour rien », soupire-t-il. Ibrahim a cru qu’il lui suffirait de brandir son fusil-mitrailleur pour avancer jusqu’à Tripoli. Un révolutionnaire adolescent qui pensait que la guerre était un jeu d’enfant.

SARA DANIEL
photos (c)2011 Paul Assaker, tous droits réservés
06:30 Publié dans Blog
Tags : tripoli, benghazi, brega, sirt, kadhafi, chabab, shabab, révolte, révolution arabe, printemps arabe, dommage collatéral, tir ami

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L’arbre du Ténéré

L’arbre du Ténéré

par Myriam Michoud le 3 avril 2011 · 1 commentaire
dans la rubrique Edification,Encouragement,Témoignages divers
L’arbre du Ténéré
Maurice Decker


Bien chers amis,

Impressionnés par son aridité, les géographes n’ont pas hésité à surnommer le Ténéré «désert dans le désert». Il s’agit d’une enclave de 400000 km2 (l0 fois la superficie de la Suisse !) dans un Sahara de 8 millions de km2, une des régions les plus ingrates du globe.
Tout le monde au Niger connaît l’incroyable histoire de l’arbre du Ténéré. Cet acacia radiana était le seul arbre présent dans cet immense désert. A ce titre, signalé sur toutes les cartes géographiques, comme point de repère des caravaniers et autres mordus de ces vastes solitudes. Hélas, en 1973, un camionneur ivre n’a pas pu éviter l’arbre, dont la dépouille soigneusement récupérée à été placée sous un mausolée au Musée National de Niamey.
Par quel miracle une graine avait-elle pu atteindre cette région aride pour y germer et donner naissance à l’arbre devenu célèbre et vénéré par tous les nomades? Sa mort peu glorieuse aura au moins permis de soulever un coin du voile de mystère couvrant son histoire. Là où il se dressait fièrement, on a creusé mètre après mètre jusqu’à ce qu’on parvienne à l’extrémité de sa plus profonde racine… et c’est à 33 mètres de profondeur que la fouille s’est arrêtée, dans le lit d’un fleuve qui traversait le Ténéré il y a bien longtemps.
Si vous possédez une carte géographique du Ténéré, surtout ne supprimez pas le petit signe indiquant la présence de l’acacia ! Pour ne pas tromper les voyageurs, l’arbre a été remplacé par une surprenante sculpture de métal ressemblant à un porte-manteau sur pied, à côté d’un puits, et couverte de graffitis…
Cette étonnante histoire nous interpelle. A plusieurs reprises dans la Bible, l’homme cultivant une étroite relation avec Dieu est comparé à un arbre plongeant ses racines jusqu’au courant d’eau: Joseph est le rejeton d’un arbre fertile près d’une source… (Gen 49.22), Heureux l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui médite sa loi jour et nuit! Il est comme l’arbre planté près du cours d’eau, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit pas: Tout ce qu’il fait réussit (Ps 1.1-3). Béni soit l’homme qui se confie en l’Eternel, et dont l’Eternel est l’assurance! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant,. il ne voit pas venir la chaleur et son feuillage reste verdoyant; dans l’année de la sécheresse, il est sans inquiétude et il ne cesse de porter du fruit (Jér 17.7- 8).
Quel genre «d’arbre» sommes-nous? Sculpture métallique, froide, sans vie, sans racines… sans profondeur, ou acacia bien vivant enfonçant ses racines bien avant jusqu’au fleuve abondant de Dieu lui communiquant continuellement sa vie par Jésus-Christ? N’avons-nous pas été plantés pour un temps dans le désert de plus en plus inhospitalier de ce monde pour y servir de signes, «d’arbres indicateurs» afin que nos contemporains ne se perdent pas mais trouvent le salut? Il importe donc que nous buvions continuellement et à longs traits l’eau pure de la parole de Dieu et que nous cultivions avec vigilance une intimité toujours plus grande avec lui dans la prière. S’il est une dimension que nous devons absolument préserver et développer, c’est bien celle de la profondeur. Or, nous préférons de loin être des aigles! La qualité et l’impact de notre vie publique sont déterminés par l’importance que nous donnons à notre vie cachée dans la présence de notre Dieu, loin des regards humains. Alors… acacia vivant… ou arbre métallique?

M.D
http://www.promesses.org/arts/103p27-28f.html
Sommaire du n° 103 jan – mar 1993

mercredi 6 avril 2011

CICR : Communiqué de presse n° 11 / 011 avril 2011 Niger : la Croix-Rouge inaugure un centre pour les migrants à Agadez

CICR : Communiqué de presse n° 11 / 011 avril 2011
Niger : la Croix-Rouge inaugure un centre pour les migrants à Agadez



06 Avril 2011 Aïr Info Economie - Société Niamey (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en collaboration avec la Croix-Rouge nigérienne, ouvre ce vendredi à Agadez, au nord du Niger, un centre d'accueil et de transit temporaire pour les migrants en provenance de Libye et d'Algérie qui se trouvent dans le plus grand dénuement.
« Le centre, d'une capacité de 150 à 200 personnes, sera géré par la Croix-Rouge nigérienne », explique Jürg Eglin, chef de la délégation du CICR à Niamey. « Il est destiné aux Nigériens et étrangers arrivant dans la ville d'Agadez et qui n'ont pas d'abri pour y passer la nuit. Dans le cas où ils auraient perdu le contact avec leurs familles, les migrants pourront rétablir le lien familial par téléphone ou par message. Dans l'immédiat, le centre de transit sera particulièrement utile aux migrants vulnérables fuyant le conflit en Libye. »
La ville d'Agadez est depuis longtemps située sur une route de transit pour les candidats à l'émigration vers le nord, mais également un passage pour ceux qui reviennent de Libye ou d'Algérie. Ces personnes font souvent face à un manque de structure d'accueil et à d'autres difficultés.

« L'objectif du centre de transit est d'héberger temporairement des personnes vulnérables qui retournent dans leur lieu d'origine », assure M. Eglin. « Il ne s'agit bien sûr pas d'encourager les migrants à rester en ville en attendant une nouvelle opportunité de franchir la frontière. »
Dans la zone désertique du nord Niger, le CICR va aussi soutenir la Croix-Rouge nigérienne pour réhabiliter et aménager sept puits traditionnels sur la piste entre Bilma et Toummo. Les puits assureront l'approvisionnement en eau aussi bien des migrants que des autres catégories de personnes empruntant ce passage entre le Niger et la Libye.
Institution indépendante, neutre et impartiale, le CICR est l’une des rares organisations humanitaires internationales présentes dans le nord du Niger, où il travaille en étroite collaboration avec la Croix-Rouge nigérienne.

Informations complémentaires :


Germain Mwehu, CICR Niamey, tél. : +227 97 45 43 82


Adamou Amadou Tidjani, Croix-Rouge nigérienne, tél : +227 96 59 63 51

Direct Côte d'Ivoire: "On va sortir Laurent Gbagbo de son trou"

Direct Côte d'Ivoire: "On va sortir Laurent Gbagbo de son trou"
http://www.metrofrance.com/info/direct-cote-d-ivoire-on-va-sortir-laurent-gbagbo-de-son-trou/mkdf!JgqJG7BIFyDIw/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter&utm_campaign=Nouvelles+France&utm_term=Nouvelles+France&utm_content=Nouvelles+France


Les forces d'Alassane Ouattara ont lancé l'assaut contre la résidence de Laurent Gbagbo, arguant de l'échec des discussions sur sa reddition.
photo:Forces pro-Ouatara


12h00. La France ne participe pas à l'assaut

Les militaires français présents à Abidjan "ne participent pas" à l'assaut contre la résidence présidentielle où se terre Laurent Gbagbo, a déclaré la force Licorne elle-même.

11h45. "On va le sortir de son trou"

"On va sortir Laurent Gbagbo de son trou et le remettre à la disposition du président de la République." Dixit le porte-parole de Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara. Une sorte d'assaut dans l'assaut, donc.

Suivez ci-dessus le déroulé de l'assaut final contre Laurent Gbagbo


"Son départ n'est qu'une question d'heures. " C'est ce qu'avait annoncé, ce lundi matin, le chef d'état-major des forces françaises Edouard Guillaud, à propos de Laurent Gbagbo. Nous apprenions la veille au soir que le président sortant était en train de négocier son départ. Les forces du président légitime aux yeux de la communauté internationale, Alassane Ouattara, viennent d'annoncer l'échec de ces discussions. Et assurent être parties le "chercher" dans sa résidence.

L'heure de l'assaut final, promis depuis déjà plusieurs jours, est donc arrivée. Devant le jusqu'au-boutisme de M. Gbagbo, refusant de reconnaître par écrit sa défaite à l'élection présidentielle du 28 novembre, et même de se rendre de lui-même, les troupes pro-Ouattara n'ont donc plus d'autres choix que de tenter de le déloger de son bunker par la force dans les toutes prochaines heures...

Issikta -Touaregs/Bruxelles - Sahara: Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lu...

Issikta -Touaregs/Bruxelles - Sahara: Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lu...: "Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lutte IT photo:issikta:mémoire tifinagh sablé Nous entamons la huitième semaine de comba..."

Libye : Mistrata bombardée, les rebelles accusent l'OTAN d'inaction

France Soir


Mardi, les rebelles ont du battre en retraite et perdre le port pétrolier de Brega. Leur dernière ville à L'Ouest, Mistrata a été bombardée durant sept heures. Depuis mardi, les insurgés accusent l'OTAN de ne pas les avoir aidé.
À Mistrata, le 28 mars lors d'un voyage de presse pro-gouvernemental montrant un soldat des forces loyales à Kadhafi SIPALes insurgés sont de plus en plus repliés vers l'Est. Leur dernier bastion à l'Ouest, Mistrata, a été bombardée pendant sept heures mardi par les forces de Mouammar Kadhafi. Les insurgés y ont rapporté deux morts et 26 blessés. L'impatience et la peur gagnent les rebelles. L'OTAN, censé les aider dans leur lutte contre la répression du colonel, est « inactive », selon eux. Excédé, le chef d'état-major des insurgés, Abdel Fattah Younes, veut aller jusque devant le Conseil de sécurité de l'ONU « si l'OTAN ne fait pas son travail correctement », a-til déclaré lors d'une conférence de presse à Benghazi.
Il faut dire que mardi, une semaine après s'en être déjà fait délogés, les insurgés ont aussi essayé de reprendre le port de Brega à l'est du pays. Sans succès. Pourtant, la veille ils y étaient presque. Mais mal organisés et moins bien équipés, les insurgés libyens n'ont pas eu d'autre choix que de reculer mardi face à la puissance de feu des forces de Mouammar Kadhafi. Les troupes loyales au Guide de la Révolution ont enfoncé les lignes des rebelles et ont repoussé les insurgés d'une trentaine de kilomètre vers l'est, en plein désert. La ville pétrolière de Brega est une position stratégique que les forces de Kadhafi ont donc repris dans une pluie de tirs d'artillerie.

Une « extermination » à Mistrata


À Mistrata, troisième ville de Libye à 220 km à l'est de Tripoli, l'inaction des Occidentaux permet aux forces loyales de massacrer « chaque jour » la population, toujours selon le chef d'état-major des insurgés. « L'Otan nous a déçus, elle ne nous a pas donné ce que nous attendions, elle est devenue notre problème », a-t-il poursuivi évoquant une « extermination » à Mistrata. Le chef des rebelles rappelle aussi que les frappes de l'OTAN dans le secteur de Benghazi « avait permis d'éviter un massacre ».
Une selon le général Mark van Uhm, membre de l'état-major de l'Alliance, les raids occidentaux ont jusqu'ici permis de détruire un tiers des capacités militaires des forces de Kadhafi. Autour de Mistrata, des chars, des véhicules blindés et des batteries anti-aériennes de l'armée gouvernementale autour ont été détruits par les forces occidentales selon lui.

« Il va y avoir de plus en plus de défections autour de Kadhafi »

Ces accusations interviennent quelques heures après que l'Alliance atlantique a annoncé qu'elle avait fait de la défense de Misrata sa « priorité numéro un ». Un peu plus tôt, Alain Juppé avait reconnu que la situation sur le terrain est « confuse et indécise ». Côté diplomatique, beaucoup attendent la fin de Kadhafi sur le plan politique. « Il va y avoir de plus en plus de défections autour de Kadhafi et il faut détecter les bons interlocuteurs » pour l'avenir sous-entendait Alain Juppé mardi.

Le New York Times rapportait même lundi que deux des fils du colonel Kadhafi seraient en faveur du retrait de leur père. Ce que démentait aussi tôt Bachir Saleh, le secrétaire de Mouammar Kadhafi, considéré comme son bras droit à notre envoyé spécial le lendemain.


Par Actu France Soir

mardi 5 avril 2011

Poème:Ténéré de Rhissa Rhossey

http://www.franco-poemes.net/modules/publisher/article.php?storyid=407&utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+franco-poemes+%28Franco-Po%C3%A8mes%29&utm_content=Google+International



TÉNÉRÉ

Terre ancestrale

Terre mythique

Terre magique

Terre nombril de la terre

On te dit cruelle

Moi, je te dis maternelle

Non, je ne dirai jamais

Les secrets de ton lait

Mère, la manne de tes mamelles

Mais je dirai la magie

Ta magie

D'ensemencer la vie

Dans le vide

Tes dunes

Ne sont pas des tas de sable sans vie

Tes dunes sont vivantes

Vivante ta lune

Ton silence n'est pas un gouffre

Mais clémence pour qui souffre et qui s'interroge

Sur cette nature que l'on s'arroge

TÉNÉRÉ

Terre de méditation

Terre de création

Terre d' artistes

Terre ETERNELLE

L'Homme est peintre

Sur pierre

La femme est mannequin

Le jour lumière

La nuit poète

Le vent ciseleur

Sur marbre


TÉNÉRÉ

Tes enfants ne sont pas

Des marionnettes

Qu'on exhibe pour théâtre

A quatre sous

Ce sont des caravaniers

Qui tissent la fraternité

Ce sont de grands artisans

de l'Unité

TÉNÉRÉ

N'est-ce pas encore

Ta magie

Cette nostalgie

Qui toujours ramène à toi

Les Hommes de toutes les fois

Ta loi étant le toit de L'UNIVERS ?

Mer autrefois

Paradis ou Enfer Demain?

Qui dira le mystère ?

Quant à moi

Tu es mon berceau

Et mon cimetière



Rhissa Rhossey


" Jour et Nuit, Sable et Sang, poèmes sahariens "
Éditions transbordeurs" Jour et Nuit, Sable et Sang, poèmes sahariens "
Éditions transbordeurs

Libye: l'acquisition de missiles sol-air par AQMI inquiète les services de renseignement français

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Libye-l-acquisition-de-missiles-sol-air-par-AQMI-inquiete-les-services-de-renseignement-francais_a211.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
Secret défense
"Rien de ce qui est kaki, bleu marine ou bleu ciel ne nous sera étranger"

 
Jusqu'à la semaine dernière, les services de renseignement occidentaux étaient très inquiets quant à la présence éventuelle de combattants d'Al-Qaïda au sein des insurgés libyens, comme nous l'indiquions dans un post précédent. L'amiral américain Stavridis, commandant de l'Otan en Europe, s'en est fait l'écho devant le Sénat des Etats-Unis.
Côté français, il semble que des rapports datant du milieu de la semaine dernière aient rassuré les responsables politiques, même si la DGSE et la DRM ne partagent pas complètement les mêmes analyses. Pour l'heure, aucun membre d'Al-Qaïda ne participe aux combats (qui n'en sont pas vraiment, mais c'est une autre histoire...) et n'est présent dans l'entourage du Conseil national de transition -, le "gouvernement" de Benghazi. Cela ne signifie pourtant pas l'absence d'ex-djihadistes dans les rangs de l'insurrection.
En revanche, les services de renseignement sont nettement plus inquiets sur le devenir d'armes pillées par les insurgés dans les arsenaux du colonel Kadhafi. En particulier des missiles sol-air portables de type SA-7. Selon leurs informations, des membres d'AQMI (Al Qaïda au Magreb islamique) ont en effet acheté de tels engins à des pilleurs libyens. Selon un proche du dossier, la crainte des responsables français est de les retrouver demain "au Sahel, en Afghanistan ou à La Courneuve".
Les missiles sol-air à très courte portée (SATCP), à guidage infrarouge, sont des engins redoutables qui permettent à de simples fantassins de menacer les avions et hélicoptères évoluant à basse altitude. On se souvient de leur rôle essentiel dans l'arsenal des moudjahidines afghans contre les Soviétiques. Leur point faible est leur alimentation électrique : une batterie dont la durée de vie est limitée et sans laquelle il est impossible de tirer ses missiles.


Mardi 5 Avril 2011
Jean-Dominique Merchet



Interview de Anana Ag Haroun au Festival nomades Au Maroc
lundi 4 avril 2011, 13:25

Kel Assouf : Touaregs venus du froid


C’est un groupe belge, avec du sang africain dans les veines, et une âme touareg. Kel Assouf fut la découverte du Festival des nomades.
Ce groupe éclectique, qui réunit plusieurs nationalités, s’est formé en 2006 à Bruxelles et depuis, le groupe s’est engagé à promouvoir la culture des Touaregs. Interview avec Aboubacar Harouna (alias Anana) leader du groupe.

Quelle est la signification de Kel Assouf ?

Ça veut dire « ceux de la nostalgie » en tamasheq (langue des Touaregs). Le choix de ce nom s’est fait car je me suis retrouvé en exil en Belgique, l’idée était de faire un pont entre ici et là-bas.

Avant d’arriver en Belgique, vous avez eu une formation militaire en Libye puis vous avez combattu au Niger, comment peut-on passer du combat à la musique ?

La musique est pour moi le meilleur moyen d’exprimer et de revendiquer ses droits et sa liberté sans emprunter la voie de la violence. J’ai participé à la rébellion au Niger à l’âge de 15 ans, c’est là-bas où la musique est venue à moi pour m’orienter sur le bon chemin.

La rébellion, c’était par choix ou justement par manque de choix ?

La rébellion, nous n’avions pas le choix parce qu’un peuple marginalisé et privé de ses droits finit par s’exprimer par la violence surtout si c’est un peuple qui n’a pas été à l’école et qui n’a pas de culture politique.
Mais aujourd’hui, la jeunesse peut s’exprimer autrement avec des manifestations pacifiques ou sur Internet.

Comment votre message est-il perçu en Europe ?

Le combat utile aujourd’hui se fait à travers la musique, la politique ou le journalisme. Les chansons que j’écris s’adressent à l’Europe qui doit revoir sa relation avec l’Afrique pauvre et misérable d’une part et avec l’Afrique riche.
En même temps, mes chansons parlent de la jeunesse africaine qui, elle aussi, porte en elle une certaine responsabilité de cette Afrique qui n’avance pas. On adresse aussi des messages aux jeunes Touaregs pour qu’ils réfléchissent autrement et qu’ils mettent en valeur leurs traditions et leur culture.

Votre album Tin Hinane est justement un hommage au peuple touareg.

Il s’agit de sauvegarder notre histoire et celles de nos ancêtres à travers la musique. Ça fait partie de notre tradition et de notre histoire orale.

Les membres du groupe sont de différentes nationalités, était-ce délibéré ?


Oui, cela fait également partie d’un message pour montrer que nous pouvons vivre et construire quelque chose de beau même si on est de différentes cultures et nationalités. C’est un message universel pour la paix.

C’est la première fois que vous venez au Maroc. Comment s’est passé le contact avec le public ?


Les gens sont accueillants, c’est un retour aux sources, surtout pour moi qui suis né dans le désert. La culture marocaine n’est pas du tout éloignée de la mienne ni de celle de quelques membres du groupe.
Dia est mauritanien, Octave est togolais, Mahaasa malienne touareg comme moi. Esinam, quant à elle, est belgo-ghanéenne, Abdel est algérien, et enfin il y a Olivier qui est français.

Quels sont vos projets ?

Nous venons de commencer notre tournée 2011 et avons des concerts en Belgique, Pologne, France… peut être qu’on reviendra au Maroc.

Propos recueillis par Meriama Moutik

Libye: l'opposition prête au dialogue, à quelques conditions près

16:45 05/04/2011LE CAIRE,
 5 avril - RIA Novosti



L'opposition libyenne refuse catégoriquement qu'un quelconque représentant du régime de Mouammar Kadhafi demeure au pouvoir, mais reste prête à dialoguer, lit-on mardi dans une déclaration publiée sur le site Libya al Youm.
"Le dialogue avec le régime n'est possible qu'à plusieurs conditions, dont le retrait de toutes les forces militaires des localités libyennes et de leurs environs, le retour des militaires dans leurs casernes, l'ouverture de corridors humanitaires pour les organisations et les convois d'aide humanitaire et médicale, en particulier à proximité de villes de Zaouia, Zuwara et Misurata, la garantie de libertés démocratiques et l'arrêt des attaques contre les manifestations pacifiques", lit-on dans la déclaration des opposants.
Les insurgés soulignent que leur objectif est non seulement de mettre à bas l'ancien régime, mais également de "construire un Etat de droit laïque moderne doté d'une Constitution démocratique".
L'opposition a également confirmé que le seul pouvoir légitime dans le pays était le Conseil national de transition siégeant à Benghazi.

lundi 4 avril 2011

Du cash pour les milliers de mercenaires de Kadhafi

Du cash pour les milliers de mercenaires de Kadhafi

 LIBYE
Par Pierre Prier
04/04/2011
Mise à jour : 09:44

 
Un insurgé garde des hommes soupçonnés d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi dans une prison de Benghazi. Crédits photo : SUHAIB SALEM/REUTERS

Kadhafi disposerait de «dizaines de milliards de dollars» stockés en monnaies variées dans son complexe de Bab Azizia à Tripoli pour payer au moins 25.000 mercenaires.

Mais où Kadhafi trouve-t-il les fonds nécessaires pour payer ses mercenaires africains ? La résolution 1973 du Conseil de sécurité déplore leur «usage systématique», et de nombreux témoignages sur le terrain le confirment : après la défaite de la «Brigade 32» de son fils Khamis, frappée par les avions de la coalition, le Guide libyen préfère garder à Tripoli le gros de ses unités spéciales et envoie au front de plus en plus de soldats de fortunes recrutés en Afrique.
Les mercenaires coûtent cher. Plusieurs centaines de dollars par jour et par homme, affirment des sources libyennes. Payées en cash. Malgré le gel de ses avoirs décrété par la communauté internationale, le colonel n'a apparemment aucun mal à trouver les sommes nécessaires. Il y a d'abord les réserves en billets. Elles sont énormes. Selon le New York Times, qui cite une source proche du gouvernement libyen, Kadhafi dispose de «dizaines de milliards de dollars» stockés en monnaies variées dans son complexe de Bab Azizia à Tripoli. Ce chiffre astronomique ne doit pas surprendre. Avant la crise, la Libye produisait entre 1,6 et 1,8 million de barils par jour. Kadhafi aurait commencé à réaliser une partie des ventes en liquide dès 2003, date de son retour à la légalité internationale et de la reprise de la production pétrolière à un rythme normal. Le Guide savait qu'un jour, les sanctions pourraient être réimposées.
Une partie importante des revenus pétroliers était directement ponctionnée par Kadhafi et sa famille, estime l'avocat français William Bourdon. Son association Sherpa, conjointement avec l'ONG Transparence international France, a déposé une plainte à Paris pour plusieurs motifs, dont le «blanchiment aggravé commis en bande organisée du produit de détournement de fonds publics et autres infractions pénales». La plainte vise les sommes détournés par Kadhafi, sa femme et ses fils. Mais il n'y a pas que le pétrole, il y a aussi le placement de l'argent du pétrole. « Kadhafi a été l'un des premiers dirigeants à comprendre comment profiter de la mondialisation financière », dit Me Bourdon. La Libye, à travers ses sociétés d'investissement à l'étranger et son fonds souverain, a beaucoup utilisé Londres pour les placements financiers et Rome pour les prises de participation dans des entreprises. Là encore, il ne sera pas facile de faire la distinction. Il y a l'argent public libyen, qui doit être gelé, et les sommes carrément volées par les Kadhafi, qui appellent des sanctions pénales. «Mais les deux se juxtaposent parfois », explique l'avocat.

Dans tous les cas, l'argent continue de circuler, souvent à cause de la mauvaise volonté des gouvernements. L'Italie traîne les pieds, accuse Me William Bourdon. De nombreux émissaires libyens seraient toujours en train de circuler à travers le monde, transportant des valises de liquide. La presse belge fait aussi état de transferts de comptes libyens en Belgique vers le Tchad et le Soudan.
En outre, l'estimation des ressources en liquide de Kadhafi doit tenir compte d'un trou noir : combien de millions de barils de pétrole ont été vendus sous le manteau ? L'ONU soupçonne le régime d'avoir falsifié les chiffres officiels de la production, en réalité plus élevé. Des millions de barils auraient été négociés en contrebande par Kadhafi et son entourage, entre autres pour se constituer un trésor de guerre.

Combats «à la tchadienne»

Ces moyens énormes permettent d'alimenter un flot important de merce­naires. Selon Ali Zeidane, l'un des membres du Conseil national de transition, l'instance politique de la rébellion, ces combattants seraient au moins au nombre de 25.000. Certains, ex-acteurs des nombreuses insurrections africaines soutenues par Kadhafi, ­Sierra-Léonais, Libériens, Touaregs Nigériens et Maliens, ont été incorporés dans l'armée libyenne bien avant le conflit. Mais d'autres sont arrivés après le déclenchement de la rébellion, principalement du Tchad voisin dont le président, Idriss Déby, aurait envoyé des éléments d'élite de la garde républicaine.
Selon un porte-parole mili­taire des rebelles libyens, Ahmad Beni, ces combattants aguerris auraient même pris en mains par endroits la direction des opérations loyalistes, ce qui expliquerait la nouvelle tactique «à la tchadienne» des forces de Kadhafi, menant des attaques rapides à bord de pick-up Toyota. « Si nous avons dû reculer mercredi, c'est que nous nous sommes trouvés en face de milliers d'éléments de la garde républicaine tchadienne», a déclaré le porte-parole.
LIRE AUSSI :

» Libye : les combats se poursuivent, l'Otan enquête
» Libye : la coalition redoute l'infiltration par al-Qaida
Par Pierre Prier

Algerie:Les Touaregs veulent être associés au debat

lundi 4 avril 2011

Ils dénoncent leur exclusion
photo:artisants Touaregs/"chasseurs de touristes"

Les chefs de Touareg du Tassili des Ajjer dénoncent ce qu’ils ont qualifié de « faux représentants » qui dialoguent avec le ministre de l’Intérieur et demandent à être impliqués dans les changements et les réformes annoncées par le président de la République.

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ils affirment « avoir tenu une réunion, le 30 mars dernier, pour débattre de la situation, en Algérie et dans les pays voisins et dans la région du Sahel ».
Les rédacteurs du communiqué précisent que « les chefs des tribus touarègues du Tassili des Ajjer, après un large débat, expriment leur inquiétude et leurs préoccupations, quant aux annonces de changement et de réformes globales politiques et économiques inconnues, dans lesquels on ne nous a pas associé, ni consulté alors que nous représentons une large frange de la population dans la région du Sud. Une zone stratégique et sensible, dans laquelle les tribus touarègues jouent un rôle primordial dans la stabilité et la sécurité ».
Le même document ajoute : « nous espérons que le président de la République se penche sur le cas des milliers de chômeurs vu la fragilité de leur situation » . S’agissant des personnes présentées à la télévision comme des notables Touareg de la wilaya d’Illizi, en consultation avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, les signataires du communiqué leur « dénient cette qualité et nient par la même occasion, avoir délégué ces personnes qui sont étrangères aux Touaregs puisque pour les deux personnes en question, l’une est native d’Adrar et l’autre de Ghardaïa ». Les chefs des Touareg s’interrogent sur « l’objectif de cette supercherie qui risque de porter un sacré coup à la crédibilité des vrais notables d’Illizi et mettre le feu aux poudres dans une région facile à s’embraser ».
De son côté El Hadj Brahim Ghouma, membre du Conseil de la Nation et secrétaire national des Sages et des Notables du Tassili des Ajjer, qui englobe les chefs de plus d’une soixantaine de tribus touarègues, a dans une lettre adressée à Bouteflika, et dont nous détenons une copie, alerté sur « la situation que vit la région du Sud, tout en soutenant « j’ai activement participé, à l’aube de l’indépendance, à l’édification de l’Algérie et à son développement. Je joue le rôle de médiateur dans les différentes crises qui peuvent embraser la région. Je vous lance un appel pour vous pencher sérieusement et efficacement sur la situation qui prévaut dans la région du sud algérien afin d’atténuer la misère et le marasme économique qui étouffent notre communauté ».
Le communiqué signé par les Touareg du Tassili Ajjer, souligne que les signataires « soutiennent les positions de l’Etat algérien dans sa politique étrangère sage vis-à-vis des événements régionaux et internationaux qui se déroulent actuellement ».
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait reçu, il y a plus d’une semaine, une délégation représentant des Touareg. Le porte-parole de la délégation en question avait indiqué à la télévision, que « les Touareg soutenaient l’Etat algérien dans ses réformes ».



Z. Mehdaoui
Tags: Algérie Gouvernement
Source : Le Quotidien d'Oran

Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lutte

Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lutte
IT
photo:issikta:mémoire tifinagh sablé




Nous entamons la huitième semaine de combat depuis de début de la révolte des Libyens contre Kadhafi et son régime. Le despote est toujours là, accroché au pouvoir.
L'intervention de la coalition, suite à l'adoption de la Résolution 1973 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dont nous nous réjouissons, a soulagé les combattants de l'opposition et les populations qui souffraient au quotidien de la barbarie des troupes du régime de Kadhafi, pourtant cela n'a pas encore neutralisé ce dictateur ni ses capacités de nuisance.
Les Libyens en lutte ont plus que jamais besoin du soutien et de la solidarité des épris de justice là où ils sont, mais aussi, et surtout, de la solidarité des Imazighen (Berbères) qui sont les premiers concernés par ce combat qui vise à débarrasser l'Afrique du Nord de cette force du mal nourrie par les richesses de ce pays-même, lesquelles richesses, au lieu de servir au développement et à l'épanouissement du peuple, le gangrènent.
C'est pourquoi nous nous sommes mobilisés depuis le début de cette lutte aux côtés des Libyens qui œuvrent pour libérer le pays de la violence et de la mort. Et le monde entier doit se montrer solidaire car dans la logique du despotisme du régime libyen il faut se soumettre et devenir semblable pour ne pas être considéré comme ennemi. Si ce psychopathe est enduré, de façon directe, par les Libyens, c'est l'ensemble de la planète qui souffre également, indirectement, de sa menace permanente (rappelons-nous de Lockerbie, les infirmières bulgares, les « promesses » de l'islamisation de la planète, le DC10 d’UTA,...).
En tant qu'Amazighs (Berbères), nous tenons à renouveler notre solidarité avec les Libyens en lutte. Ce combat contre la barbarie est également le nôtre. Nous nous battrons jusqu'à ce que la Libye soit débarrassée du despote et de son régime. Et nous osons espérer que les Libyens sauront bâtir une nouvelle Libye tournée vers la modernité, dotée d’un Etat de Droit qui saura garantir leur place à chacune de ses composantes. Un Etat qui doit rendre aux Libyens leur dignité et réconcilier ce pays avec son histoire. Ainsi, Imazighen, longtemps opprimés, retrouveront la place qui est la leur dans la nouvelle Libye, ce qui donnera, nous en sommes convaincus, un nouvel élan au combat amazigh.
Comme l’ont déjà fait d’anciens partisans au régime libyen, nous appelons tous les passionnés de liberté à se délier de leurs engagements vis-à-vis de Kadhafi ; l'Histoire a déjà condamné le despote ainsi que tous ses mercenaires, et le tribunal pénal international les jugera. Comme dit l’adage touareg : « Madugu wa mullan issan itran ! » (« le bon guide connait les étoiles »)...
Pour exprimer notre solidarité avec les Libyens en lutte, et appeler à la mobilisation pour la chute du régime de Kadhafi, nous appelons à un rassemblement au Parvis des droits de l'Homme au Trocadéro à Paris le samedi 9 avril 2011 à 15h.
Rassemblement au Trocadéro (Parvis des droits de l'Homme)
Métro : Trocadéro
Samedi 9 avril 2011 à 15h.
L'Internationale Touarègue et Tamazgha.
Paris/Bordeaux, le 3 avril 2011.
CONTACT - Tel : 09.51.90.76.91. / E-mail : libya.nnegh@gmail.com

Bombino, "Tar Hani" Live

Bombino niger live 2011 .mp4

Bambino Afrique Enchantée1


Bambino Afrique Enchantée1 par envouaturesimone

dimanche 3 avril 2011

Critique : La guitare nomade de Bombino

Critique | 2 avril 2011

Libération  


Par FRANÇOIS-XAVIER GOMEZ
Sur la pochette, la guitare électrique de Moctar Omara «Bombino» s’orne d’un capodastre original : un stylo à bille retenu par un élastique. La présence d’instruments amplifiés aux mains de nomades installés en plein désert est un des mystères qui rendent si fascinante la musique des rockeurs touaregs. Bombino vient d’Agadez, dans le nord du Niger, mais sa vie est faite d’exils, au gré des répressions contre son peuple et des révoltes armées : il s’est réfugié en Algérie, en Libye puis au Burkina Faso. Sa musique en porte les traces. En 2008, sur le label de Seattle Sublime Frequencies, il publiait avec son groupe un disque d’une énergie brute, enregistré dans les dunes du Ténéré avec un groupe électrogène. Depuis, la rébellion touarègue a pris fin, et la musique de Bombino s’est elle aussi pacifiée. Chanteur à la voix hypnotique, il dessine avec finesse des lignes sinueuses de guitare, et la rythmique chaloupe comme les pas du chameau. Le festival Banlieues bleues l’accueille ce samedi, aux côtés d’un autre rockeur d’Afrique du Nord : le Marocain Saïd Sahmaoui.
CD : «Agadez» (Cumbancha). Bombino, en concert ce samedi à 20 h 30 au Deux Pièces Cuisine, Le Blanc-Mesnil (93). Rens : www.banlieuesbleues.org

Critique:"Toumast, entre guitare et kalachnikov" : images pieuses du Sahara

Critique

"Toumast, entre guitare et kalachnikov" : images pieuses du Sahara

LEMONDE pour Le Monde.fr | 29.03.11 | 16h31
 

 
Une scène du film documentaire suisse de Dominique Margot, "Toumast, entre guitare et kalachnikov".
Une scène du film documentaire suisse de Dominique Margot, "Toumast, entre guitare et kalachnikov".HÉVADIS FILMS
Moussa AgKeyna, guitariste, chanteur et auteur compositeur du groupe Toumast, est né dans le désert. Berger, rebelle formé par l'armée de Mouammar Kadhafi, exilé en France, musicien et toujours militant de la cause touareg (ou tamachek), c'est un guide idéal pour suivre l'histoire des Touaregs des indépendances africaines au début du XXIe siècle.
cliquez ici!
Il faudrait pour en profiter un autre regard que celui que porte la documentariste suisse Dominique Margot. Eperdue d'admiration, la réalisatrice s'égare dans les méandres d'une histoire extraordinairement compliquée (elle s'étend sur des décennies et des millions de kilomètres carrés, de l'Atlantique au Nil).
La dimension militaire de la lutte tamachek est idéalisée, les régimes en place dans les Etats du Sahel systématiquement diabolisés (mettant sur le même pied la démocratie malienne et le pouvoir autoritaire nigérien) et il n'est jamais question du soulèvement des populations songhaï contre les Touaregs pas plus que des pratiques esclavagistes qui ont profondément marqué les relations entre communautés.
La musique de Toumast, le groupe de Moussa AgKeyna, sert de commentaire, mais il n'est pas sûr que ce mélange de blues (le musicien reconnaît sa dette à l'égard d'Ali Farka Touré) et de mélodies traditionnelles jette beaucoup de lumière sur un conflit qui n'en finit pas de renaître.

Film documentaire suisse de Dominique Margot. (1 h 29.)
Thomas Sotinel

mercredi 30 mars 2011

Démissionnaire, le chef de la diplomatie libyenne s'enfuit au Royaume-Uni

Démissionnaire, le chef de la diplomatie libyenne s'enfuit au Royaume-Uni



Le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, est arrivé au Royaume-Uni avec l'espoir d'y obtenir refuge après avoir quitté ses fonctions au sein du régime du colonel Kadhafi, dont il fut l'un des plus fidèles serviteurs.

 Par Dépêche (texte) AFP - Fidèle serviteur du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, qui a annoncé sa démission mercredi à son arrivée à Londres, était ces dernières années sur toutes les négociations et revirements qui avaient permis le retour de la Libye dans le concert des nations fréquentables.
Chef des services de renseignements de 1994 à 2009, Moussa Koussa, 59 ans, était un homme fort des comité révolutionnaires, épine dorsale du régime libyen, et un l'homme de confiance de Mouammar Kadhafi.
Il a été chargé des gros dossiers de la Libye notamment en Afrique et en ce qui concerne ses rapports avec l'Occident.
Il avait été ainsi un négociateur clé dans l'affaires des infirmières bulgares ayant conduit à leur libération en juillet 2007, ainsi que dans le démantèlement en 2003 du programme nucléaire libyen qui a ouvert la voie à la levée de l'embargo commercial décrété par les Etats-Unis contre la Libye en 1986.

Il est surtout connu pour son rôle dans l’indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie (1988, 270 morts) et du DC-10 d’UTA (1989, 170 morts), levant les derniers obstacles à la normalisation des relations de Tripoli avec l'Occident.
Après avoir, deux décennies durant, incarné la face sombre du régime Kadhafi, ce Tripolitain symbolisait ces dernières années l'ouverture.
Issu d'une famille modeste, boursier et titulaire d'un masters de l'université américaine du Michigan (1978), il commence sa carrière dans les services spéciaux comme responsable de la sécurité des ambassades libyennes en Europe du Nord.
En 1980, Koussa est nommé ambassadeur de la Libye à Londres avant d'être expulsé la même année par les Britanniques après avoir affirmé sa détermination à liquider les "ennemis de la révolution" sur le sol britannique.

En 1984, il rejoint, le Mathaba, une Fondation chargé de coordonner les mouvements de libération à travers le monde, particulièrement en Afrique et en Amérique latine.

Vice-ministre des Affaires étrangères de 1992 à 1994, il a été nommé ensuite à la tête des services de renseignements, poste qu'il occupe jusqu'à 2009, avant d'être chargé des Affaires étrangères, en remplacement d'Abdulrahman Shalgham, ambassadeur de Libye à l'ONU, qui avait fait défection lui aussi il y a quelques semaines.

EZZA VISION/Moussa AG BILALANE GANTA

lundi 28 mars 2011

Libye: des quartiers de Sebha, fief des Kadhadfa, bombardés

Par VIM, www.belga.be, Mise à jour: 28/03/2011

Libye: des quartiers de Sebha, fief des Kadhadfa, bombardés

La coalition internationale a bombardé lundi à l'aube des quartiers résidentiels de la ville de Sebha, à 750 km au sud de Tripoli, fief de la tribu des Kadhadfa dont fait partie le colonel Mouammar Kadhafi, selon l'agence officielle jana.
"Les forces croisées ont bombardé à l'aube des quartiers résidentiels de Sebha, endommageant des maisons et faisant plusieurs victimes", a indiqué l'agence sans fournir de bilan. Selon un témoin joint par l'AFP, la ville a été violemment bombardée à partir de 04H00 (02H00 GMT) et plusieurs habitants ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier ailleurs. Plusieurs sites militaires sont situés dans la ville de Sebha, base arrière du régime, où se trouvent les tribus armées les plus fidèles, jusqu'ici, au colonel Kadhafi.

dimanche 27 mars 2011

appel urgent à toute les tribus Touaregs et Gdadfa de Sebha, afin de rejoindre sans plus tarder la revolution du 17 fevrier

Col/Dag Akal
joint par tel
Montagnes du sud ouest
Libye
Lance un appel urgent à toute les  tribus Touaregs  et  Gdadfa  de Sebha,  afin de rejoindre sans plus tarder la revolution du 17 fevrier et  ne reconnaître  que le CNT basé à Benghazi comme unique representant legitime du peuple Libyen.
Notre pays a enduré des terribles epreuves imposés  à ses filles et à ses fils par le regime sanguinaire de Kadhafi,il est temps d'arreter les massacres,de soigner nos blessés et prier nos morts dans la paix et la quietude.
Certains Touaregs,Gdadfa,Toubous,Chatichiyine et Fezzazna ont rejoint le CNT et sont avec leurs frères pour reconquerir leur dignité et leur liberté,ils ont reconquis Ajdabiya,Brega,Ras Lanouf,Ben Jawad et doivent prendre Syrte et Tripoli d'ici quelques heures afin de mettre un terme aux atrocités innommables qu'inflige Kadhafi aux populations civiles libyennes.
Je lance un appel à l'ensemble des officiers de toutes ces tribus et de nos frères africains afin d'arreter de soutenir à quelque niveau que ce soit ce dictateur qui assassine vos frères et soeurs et bombarde vos maisons et vos mosqués.
Cet appel je vous le lance en compagnie de plusieurs personnalités issus de toutes ces tribus dont je tairais les noms pour des raisons evidentes,mais qui sont plus que determinés afin de mettre un terme à l'escalade  de la violence et aux disparutions multiples que continue de perpetrer ce regime à bout de souffle.

Vive la revolution du 17 fevrier
Vive le CNT
Vive la nouvelle Libye
Merci

samedi 26 mars 2011

En Libye, les rebelles reprennent la ville stratégique d’Ajdabiyah

En Libye, les rebelles reprennent la ville stratégique d’Ajdabiyah 

Les insurgés célèbrent leur victoire aux abords de la ville d’Ajdabiyah, le 26 mars 2011.
Reuters/Finbarr O'ReillyPar RFI


La ville d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye, est tombée ce samedi 26 mars aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP sur place. Les positions de défense des pro-Kadhafi à la porte Est de la ville, visée vendredi par des bombardements aériens, étaient désertées. Il ne restait plus que des chars calcinés et des véhicules militaires abandonnés le long de la route. La ville, désormais calme, résonnait du bruit des klaxons des voitures de rebelles, qui font le V de la victoire, et des tirs de joie.

La population de Benghazi s'est donné rendez-vous devant le siège du CNT pour la grande prière du vendredi
26/03/2011
par Marie-Pierre Olphand
Écouter (01:14)

Les insurgés libyens étaient entrés vendredi dans Ajdabiyah, ville de l'est de la Libye tenue par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi, selon la chaîne al-Jazira citant des rebelles. De nombreux combattants fidèles au dirigeant libyen auraient été capturés à l'issue d'intenses combats, ajoute la chaîne de télévision panarabe.
Concernant Tripoli, la journée a été calme après les nouveaux bombardements de la nuit dernière à Tajoura, dans la banlieue est de la capitale -où se trouve un camp de l'armée de terre libyenne.

Pendant ce temps là, à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, les insurgés qui tiennent la ville sont toujours harcelés par les tanks et les snipers des forces pro-Kadahafi. Au moins 6 civils auraient été tués vendredi, selon un témoin contacté dans la ville.

Témoignage de Sammy


Un porte-parole des insurgés joint à Misrata.
26/03/2011
par Charlotte Idrac


Écouter (00:40)

Les tanks sont toujours à l'intérieur de la ville. Ils sont dans une seule rue, la rue Tripoli.

Au cours des dernières 24h, selon les données de l'armée américaine, les forces de la coalition ont tiré 16 missiles de croisière Tomahawk et effectué 153 sorties aériennes. Les avions qataris ont, pour la première fois, participé aux opérations.
Du côté libyen, on affirme que les raids ont fait au moins 114 tués et 445 blessés de dimanche à mercredi selon un responsable du ministère de la Santé. Il y aurait eu 100 morts parmi les civils.

La médiation de l’Union africaine dans l’impasse

L'Union africaine réclame à nouveau la fin des bombardements. Une délégation gouvernementale s'est rendue à Addis-Abeba pour des consultations avec les dirigeants de l'Union africaine, mais les insurgés libyens n'ont dépêché personne au siège de l'instance panafricaine. Et le dialogue souhaité par Jean Ping n'a pu avoir lieu.
Pas de représentant du Conseil national de transition libyen (CNT) à Addis-Abeba mais une forte délégation gouvernementale composée entre autres de quatre ministres et du secrétaire général du Congrès du peuple.
D'entrée de jeu, le président de la Commission Jean Ping a souligné la gravité extrême de la situation, tant pour la Libye que pour la région, avant de révéler la feuille de route préparée par l'Union Africaine.
Une feuille de route qui propose la cessation immédiate des combats, la mise en place de corridors humanitaires ainsi que des mesures de « protection » des étrangers, notamment les migrants sub-sahariens. Enfin l'ouverture d'un dialogue entre Libyens en préalable à une « transition » démocratique.

Plan aussitôt accepté par la délégation après seulement deux interruptions de séances pour consulter Tripoli. « Nous sommes prêts à mettre en œuvre cette feuille de route, y compris la mise en œuvre d'une politique qui réponde aux aspirations du peuple libyen », a affirmé Mohamed Abou el-Kassim Zouaï le chef de la délégation.
D'autres négociations vont-elles suivre ? « Bien évidemment », affirme l'Union africaine qui assure avoir déjà envoyé des émissaires à Benghazi et au Caire pour rencontrer les responsables de la rébellion.

vendredi 25 mars 2011

Libye: Kadhafi arme des "volontaires" contre l'opposition

Romandie News Texte

Libye: Kadhafi arme des "volontaires" contre l'opposition

WASHINGTON - Le colonel Mouammar Kadhafi fournit des armes à des "volontaires" civils pour aller combattre les rebelles, a déclaré vendredi un haut responsable du Pentagone, le vice-amiral Bill Gortney, qui y a vu le signe de l'affaiblissement des forces libyennes.
"Nous avons appris aujourd'hui qu'il a commencé à armer ce qu'il appelle des +volontaires+ pour combattre l'opposition", a affirmé le vice-amiral Gortney, de l'état-major interarmées américain lors d'une conférence de presse.
"Je ne suis pas certain qu'ils soient vraiment volontaires et je ne sais pas combien il va pouvoir en recruter, mais je trouve révélateur qu'il juge nécessaire de chercher des renforts auprès des civils", a-t-il ajouté.
Les opérations aériennes ont pris de l'ampleur au cours des dernières 24 heures, avec 153 sorties, notamment pour fournir des appuis aux populations civiles prises pour cibles par les forces libyennes.
L'armée libyenne a, selon le vice-amiral, été considérablement affaiblie: "kadhafi n'a quasiment plus de défense anti-aérienne et n'a plus qu'une capacité réduite de commander et de soutenir ses troupes sur le terrain".
"Son aviation ne peut plus voler, ses navires restent au port, ses dépôts de munitions continuent d'être détruits, les tours de communications sont abattues, ses bunkers de commandement rendus inutilisables", a-t-il encore détaillé.



(©AFP / 25 mars 2011 19h37)

Le Tchadien Deby affirme qu'Aqmi s'est emparé de missiles en Libye

Le Tchadien Deby affirme qu'Aqmi s'est emparé de missiles en Libye

PARIS (AFP) - 25.03.2011 13:51



Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.


Le présidfent tchadien Idriss Deby reçoit Mouammar Kadhafi à Ndjamena le 31 octobre 2011

Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.

AFP - StrLe président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.

"Ce qui m’inquiète, c’est ce qui se passe aujourd’hui en Libye et les risques d’implosion de ce pays", a déclaré le président tchadien. "Les islamistes d’Al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air, qui ont été par la suite exfiltrés dans leurs sanctuaires du Ténéré (partie centrale du Sahara, ndlr)", a-t-il ajouté.

"C’est très grave. Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région", a-t-il estimé, assurant qu'il était certain "à 100%" de ses affirmations.

Le président tchadien considère qu'il y a "une part de vérité" dans les déclarations du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui a dit à plusieurs reprises qu'Aqmi manipulait les insurgés.

"Il y a, dans ce qu’il dit, une part de vérité. Jusqu’à quel point ? Je l’ignore. Mais je suis certain qu’Aqmi a pris une part active au soulèvement", a-t-il indiqué.

Après des années de tensions graves avec la Libye du colonel Kadhafi, avec qui le Tchad a été en guerre dans les années 1980, Idriss Deby entretient désormais de très bonnes relations avec son voisin.
Le dirigeant tchadien a qualifié de "décision hâtive" l'intervention militaire lancée samedi dernier par une coalition internationale menée par la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Elle "peut avoir de lourdes conséquences en matière de déstabilisation régionale et de dissémination du terrorisme en Europe, en Méditerranée et en Afrique", a-t-il regretté.
Idriss Deby a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles des mercenaires tchadiens participeraient aux combats aux côtés des forces régulières libyennes.

"Il n’existe aucune filière, officielle ou officieuse, de recrutement de mercenaires pour la Libye. Cela dit, plusieurs centaines de milliers de Tchadiens vivent en Libye, certains depuis longtemps, intégrés à la société de ce pays. Il n’est donc pas exclu qu’une poignée d’entre eux aient pu, d’une manière ou d’une autre, participer aux combats à titre individuel", a-t-il dit.

© 2011 AFP

Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye.

Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye, par Assan Midal

par Linda Harsch, jeudi 24 mars 2011, 23:0
Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye.


Suite à des informations faisant état de mouvements importants de migrants en provenance de la frontière libyenne, une mission des ONG AAC ASSISSIGRI et ONG AP – IMIDIWAN se sont rendues dans la région d’Agadez, au cours de la semaine du 11 au 18 mars 2011, pour s’enquérir de la situation des personnes fuyants les combats en Libye. La mission avait au départ pour destination Dirkou, qui est le premier poste militaire nigérien à la frontière avec la Libye. Mais nous avons rencontré déjà à Tourayat (près de 90 km au Nord – Est d’Agadez) une première vague de 15 camions qui transportait principalement des hommes jeunes qui travaillaient en Libye avant la crise, et quelques familles établies depuis plusieurs années en Jamahiria arabe libyenne. On trouve parmi ce groupe de 1006 personnes une majorité de nigériens et les nationalités d’Afrique de l’Ouest et du centre.

A partir du second post militaire (Tourayat) nous avons eu la confirmation que le reste du convoi de personnes déplacées a déjà quitté Dirkou et nous sommes revenus à Agadez pour assister aux conditions de débarquement et d’accueil de ce flot de personnes chassées par la crise née du conflit en Libye, puisque notre objectif était d’apporter notre modeste contribution à l’assistance à cette vague de sinistrés. Dans ce cadre, nous avons pris contact avec les structures qui opèrent dans le domaine de l’assistance aux personnes déplacées, au niveau d’Agadez.

l’UN-HCR n’étant pas représenté localement (à Agadez), nous avons pris contact avec les croix rouges française et nigérienne à Agadez, les responsables de ces structures nous ont expliqués qu’elles n’interviennent pas en faveur des migrants. Quand au CICR, il vient de mettre en place un centre de transit provisoire à Agadez pour recevoir les non nigériens en escale, avant que l’OIM ne s’occupe de leur restauration et de leur transport jusqu’à leur pays d’origine. La seule structure qui s’intéresse aux personnes fuyant le conflit en Libye, au niveau d’Agadez seulement, est MSF. Cette ONG internationale prend en charge les soins de santé des migrants sans distinction de nationalité. Mais cette prestation de service ne bénéficie qu’aux migrants qui sont hébergés dans des centres qui sont crées à cet effet. Ce qui laisse la majorité des personnes déplacées sans la moindre assistance car ils ne sont ni hébergés ni nourris à Agadez. Or beaucoup de ces personnes, surtout les femmes et les enfants manquent de tout.
Les ONG Association AP – Imidiwan et AAC ASSISSIGRI tentent d’aider les familles qui arrivent avec ces flots de migrants à Agadez, en les hébergeant dans une maison louée à cet effet, pendant 3 à 5 jours. Cet appui ne concerne que les familles qui ne disposent pas d’un lieu d’hébergement dans la ville d’Agadez. La durée du séjour dépend de l’état sanitaire des migrants. Pendant cette escale, les agents des deux ONG, à Agadez, orientent Médecins Sans Frontières (MSF) vers les familles accueillies pour leurs soins médicaux et leur distribuent des produits alimentaires pendant leur séjour dans ce centre de transit. Les ONG assurent aussi les frais de transport des personnes les plus vulnérables. Mais ces charges dépassent déjà les capacités propres d’intervention des ONG, ce qui nous amènerait sous peu, à ne plus pouvoir assurer cette modeste assistance fort utile, aux familles nigériennes en provenance de la Libye.
Nous avons accueilli une dizaine de familles, arrivées avec la première vague de personnes déplacées. Ces familles sont originaires des communes de Tamaya (département d’Abalak) et de Tchintabaraden (département de Tchintabaraden.
D’autres convois de migrants sont annoncés dans les prochaines semaines et, ce flot de personnes sinistrées, risque malheureusement de se poursuivre pendant plusieurs mois encore, en fonction de l’évolution de la crise qui bouleverse en ce moment la Libye.
Et même dans l’hypothèse d’une fin des hostilités dans le pays, les sociétés et les entreprises qui offraient du travail aux étrangers mettront du temps à relancer leurs activités. Ce qui n’augure pas la fin imminente de la migration des populations étrangères vers leurs pays d’origine.
Nous lançons, à travers cette note d’information, un appel pressant à tous les partenaires du Niger et à toutes les bonnes volontés, dans le domaine de l’assistance aux personnes déplacées, pour qu’ils nous appuient dans notre modeste et salutaire initiative. Nous avons de précieux avantages, sur le terrain, que nous pouvons exploiter pour apporter une aide d’urgence à ces familles sinistrées : un contact à Dirkou qui nous renseigne sur les mouvements des migrants et leur composition ; un centre de transit équipé d’eau et d’électricité dans la ville d’Agadez ; des agents sur place pour identifier les familles vulnérables au débarquement des camions à Agadez.

Pour les ONG AP – Imidiwan et AAC Assissigri :
LE COORDONNATEUR DE AP – IMIDIWAN
BOUBACAR ALHASSANE AG MIDAL

L'actualité vécue et commenté par les libyens.

La Libye, Grande Jamahiriya arabe populaire socialiste est un pays de l’Afrique du Nord.




Dirigé depuis le 1er septembre 1969 par le Colonel Mouammar Kadhafi Ibn Abou Meniar suite à un coup d’état militaire alors que le roi Idriss était à l’étranger.

Dans les années 70, il nationalise toutes les sociétés de productions pétrolières du pays, avec le boom qu’a connu le pétrole la Libye alors peuplé de moins de 2 millions d’habitants allait connaître un essor fulgurant. Peuplé majoritairement d’éleveurs, des paysans et des commerçants, le pays se modernise en infrastructures de base, autoroutes, logements, transports, écoles et universités, usines, hydrocarbures, formations, exportations, industrialisation de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage etc.

Avec la manne pétrolière le régime de Kadhafi se trouva renforcé, mais très tôt, à la veille des années 78-79, il commença à se prendre pour l’héritier de toutes les révolutions planétaires surtout arabes (Kadhafi voue une admiration sans commune mesure à Gamal Abdel Nasser, l’Egyptien).

Il écrivit son « livre vert », bible des révolutionnaires : intitulé : « la troisième théorie universelle »

Ou il proposait un modèle de démocratie des masses avec des slogans tels que : « le parti est une substitution au pouvoir du peuple, associés pas salariés, le pouvoir, les armes, les richesses aux mains du peuple, les noirs régnerons sur le monde, le peuple Arabe uni de Marrakech au Bahreïn etc. »

Il commença à former et à armer toutes sortes d’oppositions réelles ou fabriqués pour imposer sa vision d’une autre démocratie..Ce qui coûta la vie a des millions de personnes de part le monde : dans « ses guerres » tchadienne(42.000 victimes Tchad-Libye environ), au Liban(2230 victimes libyennes) en Ouganda(20 000 victimes libyennes) au Soudan(+ de 2 millions des victimes soudanaises)au Polisario(plusieurs dizaines de morts)au Niger(10 000 morts Touaregs et armée) Mali(7800 morts Touaregs et armée) au Congo(presque 1 million de mort) au Liberia et en Sierra-Leone(2 millions de morts) en Afrique du Sud(plusieurs milliers de morts In kata et ANC) en Amérique du sud (plusieurs milliers de mort) Son engagement prit une tournure lorsqu’il commença à financer le terrorisme, voire même à commanditer des attentats en Europe(200 victimes de l’attentat sur un avion français au dessus du Ténéré au Niger plus des opposants exécutés par ses services de renseignements en Europe) et aux états unis(270 personnes dans l’attentat de la Panam).

Ces chiffres peuvent paraître exagérés, mais la participation du colonel Kadhafi a beaucoup de conflits et actes de terrorisme de par le monde depuis presque 40 ans font de lui un acteur clé de l’instabilité et de l’insécurité ces 30 dernières années.

Contrairement aux spécialistes qui ergotent à longueur des JT depuis la révolution du 17 février la Libye n’est pas un pays tribal, au contraire Kadhafi a su insuffler un nationalisme exacerbé a l’ensemble des populations libyennes y compris les naturalisés (soit 2,5 millions de personnes d’origines étrangère dont la majorité sont des égyptiens(vers Benghazi,El Mirij,Beïda et Tobrouk,Lachab) des tunisiens(vers Zentane,Misrata et Zawia)des Touaregs(nigéro- maliens) et des Toubous,nigero-tachadiens(Jouffra,Sebha,Oubary,Ghat,Mourzouk,Chatti).

Shemas du pouvoir en Libye

1-Le guide, assisté d’adjoints, pour la plupart officiers « libres »compagnons du Push de 1969, avec qui il était question de gestion collégiale du pouvoir.

La plupart aujourd’hui en disgrâce :

cas du Colonel Abdoussalam Jaloud de Zawiya(tribu de Warfala) depuis 1993.Du Colonel Lakhwaydi ayant rejoint les insurgés de Benghazi.

De Younès Jabre chef d’état major général en résidence surveillé depuis le début de l’insurrection et certains qui étaient partis en exil et qui rentrent ces jours ci à Benghazi appuyé les révolutionnaires du 17 février.

2-Congrès général du peuple à Tripoli: sensé être l’organe décisionnel qui débat de toute décision politique, économique, sociale et culturelle.

3-Congrès populaires de base régionaux : se réunissent chaque fin de mois ou selon les cas pour débattre et planifier les programmes en fonctions des demandes de la commune, ou région.

4-Agents de la révolution, les plus craints par tous, c’est les oreilles du régime, ils court-circuitent parfois toute la pyramide pour rendre compte « au guide »directement (au sein d’une même famille on se fait pas confiance).Ils seraient presque 75 000 dont 40 000 composent les troupes d'élite.

5-Isstikhbarat(Agents des renseignements extérieurs),ont beaucoup servis à exécuter des dizaines de milliers d’ opposants libyens partout dans le monde (Moussa Koussa,Abdalh Sanossi,Ahmad dham,Ghawad Misbakh,Moussghoud,Arifi,El Maghrahi etc)à déjouer les embargos économiques recruter des mercenaires, à négocier et contrôler les trafics(drogues, armes, blanchiment d’argent)

6-Légion étrangère : jusqu’au milieu des années 1990, elle était hyperpuissante et contrôlait Tripoli et ses environs, elle comptait 130 000 personnes venues en majorité d’Afrique sub-saharienne de l’Europe de l’Est et de l’Amérique Latine. Ces casernes sont situés à coté de Bab El Aziziya(bunker de Kadhfi),dans les quartiers de Jibs,Tajoura,Wadi Rabigue,Ban Walid.Elle a deux autres à Syrte ou elle assure souvent la garde présidentielle.

7-L'armée et les corps para-militaires dont l'effectif varie entre 168 000 et 200 000 en y rajoutant les reservistes.Elle au bas de l'echelle après 20 coup d'etat manqué contre Kadhafi.


Le conflit libyen : entre insurrection et guerre civile ?

Le CNT l’organe politique de transition libyen (coté insurgés) vient d’élire un diplomate à sa tête.

Ce comité a avancé le chiffre de 8000 morts depuis le début de l’insurrection la semaine passé.

D’après des sources locales à Tripoli, le chiffre de 20 000 serait largement dépassé lorsqu’on tient compte des deux côtés y compris les victimes civiles du régime.

A Tajoura, Bouslem et centre plus de 240 personnes sont mortes et plus de 100 sont portés disparues.

Côté Kadhafi,111 militaires ont étés fusillés dont 50 Touaregs libyens et légionnaires pour avoir refusé de tirer sur une foule des manifestants .

Tajoura,les insurgés ont abattus 150 légionnaires dimanche dernier, dont la majorité Touaregs, seul leur Commandant a put s’enfuir.

Joufra et Sebha :61 victimes civiles lors des bombardements de la coalition dont la plupart des femmes et des enfants des militaires libyens.

Tripoli-Zawiya-Misrata : plus de 42 mercenaires abattus dont des tchadiens, 10 maliens et 3 nigériens.

Benghazi :plus de 50 mercenaires abattus et environ 80 fait prisonniers.

Zentan-Nalout et Yfren :19 militaires abattus commandés par le colonel Kanna.

Ces informations restent des estimations faite par des libyens ou des familles sur place, à cela faut ajouter des milliers des disparus et le sort de beaucoup d’étrangers tunisiens,nigeriens,maliens,tchadiens,soudanais enrôlés de force dans l’armée de Kadhafi ou forcés de manifestés devant les cibles potentielles de la coalition.

Beaucoup des sub-sahariens ont péris dans le désert fuyant le conflit ou par peur de se faire prendre pour des mercenaires.

Kadhafi a fait déplacer tout l’armement lourd et les chars de combat de l’aéroport de Sebha de nuit vers des endroits plus montagneux notamment le Djebel Gharbi ,Oubay,Akakous et Tassili vers la frontière algérienne.

Nous lançons un vibrant appel, afin que les africains arrêtent de soutenir Kadhafi dans le massacre du peuple libyen qui n’aspire qu’a la démocratie.

Aux autorités nigéro-maliennes et tchadiennes, afin de mettre un terme aux recrutements des populations nomades Touarègues et Toubous par des aventuriers sans scrupules.

Pénuries alimentaires et cherté de la vie depuis un mois au Fezzan


A Sebha la population connait de plus en plus des pannes d’essence, les files devant les boulangeries et les magasins.

Les biens de première nécessité sont devenus depuis deux semaines hors prix même pour les libyens moyens. Les refugiés Touaregs et autres ressortissants étrangers bloqués en Libye notamment au Sud commencent à fuir la famine et le manque des soins vers le Niger et l’Algerie.

Beaucoup demandent au Téléphone quand est ce que l’embargo prendra fin ou à quand est ce qu’une aide humanitaire leur parviendra même si le régime empêche toute expression sur le sujet.

Bérbar Yfren
Zentane

jeudi 24 mars 2011

Quel rôle jouent les tribus en Libye?

Publié le 23 mars 2011 à 07h21

Mis à jour le 23 mars 2011 à 07h21
Quel rôle jouent les tribus en Libye?

Des rebelles libyens, membres de la tribu des Warfallah -plus importante du pays- ont défilé à Benghazi, bastion de l'insurrection, le 11 mars.
Photo: AFP
Isabelle Hachey
La Presse

Depuis le début de l'insurrection, les différentes tribus en Libye ont pris position en faveur ou contre le régime Kadhafi. Pour faire le point sur le rôle que ces groupes jouent dans la société libyenne et dans le conflit actuel, Isabelle Hachey s'est entretenue avec Hosham Dawod, anthropologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de Paris, et auteur de Tribus et pouvoirs en terre d'Islam (éditions Armand Colin).



Q: Qu'est-ce qu'une tribu?

R: Quand on parle de tribu, cela renvoie à une image un peu dépassée, à un certain archaïsme. Au Moyen-Orient, les tribus sont formées de gens qui croient partager les mêmes ancêtres, le même sang. Ils sont donc solidaires. Cela dit, depuis 40 ans, la tribu s'est beaucoup transformée. Elle est traversée par des rapports économiques très modernes. Ses membres sont plus libres, plus éduqués. Ils peuvent s'affranchir, mais lorsqu'ils ont besoin de leur tribu, ils peuvent revenir vers elle pour obtenir une protection.

Q: Après s'être emparé du pouvoir en 1969, Mouammar Kadhafi a-t-il privilégié les membres de sa propre tribu?


R: Kadhafi est un militaire. Il a pris le pouvoir avec l'aide de l'armée. Mais pour trouver des gens de confiance, il a puisé au sein de sa propre tribu. Gardes du corps, chauffeurs et goûteurs: ce type de travail, on ne le laisse jamais à des inconnus. Souvent, on recrute parmi les gens du même clan, de la même tribu. C'est le cas de Kadhafi. Sa tribu est petite, comme l'était d'ailleurs celle de Saddam Hussein en Irak. Une petite tribu qui réussit à s'emparer du pouvoir est parfois plus difficile à déloger qu'une grande tribu, parce que ses membres sont plus solidaires.

Q: En 42 ans de règne, le dictateur libyen a-t-il laissé une certaine marge de manoeuvre aux tribus?

R: L'État accepte de déléguer quelques pouvoirs aux tribus pour gérer leurs affaires les plus ordinaires. Mais même dans son actuelle faiblesse extrême, il n'accepte pas de partager la souveraineté avec les tribus.

Q: Au début de l'insurrection en Libye, le cheikh de la tribu Warfallah a déclaré que Kadhafi n'était «plus un frère». Les Touaregs ont rejoint les manifestations. La tribu Zouaya a menacé de couper les exportations de pétrole si la répression ne cessait pas. Est-ce à dire que la plupart des tribus libyennes ont lâché le dictateur?

R: Non. La tribu Kadhafa, dont est issu Kadhafi, lui reste fidèle. D'autres tribus demeurent liées à lui. Ce sont des proches de Kadhafi, qui ont bénéficié de ses largesses. D'autres sont opposés à l'ingérence étrangère. D'autres encore sont en conflit avec des tribus rivales...

Q: La tribu Warfallah est la plus grande de Libye, avec plus d'un million de membres dans la région de Benghazi. Et elle s'oppose ouvertement à Kadhafi. Mais les tribus ont-elles le pouvoir de faire basculer le régime?

R: Les tribus peuvent jouer un rôle sur le terrain, par exemple en maîtrisant le mouvement de leurs membres au profit d'un pouvoir ou d'un contre-pouvoir. Des forces extérieures peuvent en tirer profit. Rappelez-vous l'intérêt des Américains pour les tribus irakiennes après les avoir longtemps sous-estimées. Ça a été la seule petite victoire politique des Américains à l'intérieur de l'Irak. Dans les moments névralgiques, les tribus peuvent donner un coup de main pour faire pencher le rapport de force d'un côté ou de l'autre.

Q: Au début de l'insurrection, le fils du colonel Kadhafi Saïf al-Islam a brandi la menace des divisions tribales. «La Libye est une société de clans et de tribus. Cela pourrait provoquer des guerres civiles», avait-il dit. Le danger est-il réel?

R: Il y a déjà une guerre civile en Libye. Mais ce n'est pas une guerre tribale. Les Libyens se battent pour défendre leurs intérêts, parce qu'ils ont des croyances ou des visions politiques différentes. Malgré l'importance des tribus, la Libye n'est pas une société tribale. Et l'origine du conflit actuel ne se trouve pas uniquement dans les rapports entre les différentes tribus.