Otages: un ancien d'Areva relève "une énorme carence" des forces nigériennes
(AFP) –
PARIS — L'ancien responsable de la sécurité des mines du groupe nucléaire Areva au Niger, Gilles Denamur, a imputé lundi à une "énorme carence des forces de sécurité" nigériennes la prise d'otages intervenue la semaine dernière à Arlit, dans le nord du pays.
"On a pour le moins une énorme carence des forces de sécurité. Ils ont mal fait leur boulot", a déclaré à l'AFP le colonel, aujourd'hui à la retraite. "D'après mes sources, des +barbus+ étaient dans Arlit depuis deux ou trois jours", avant l'enlèvement des cinq Français et deux Africains employés d'Areva et de son sous-traitant Satom (filiale du groupe Vinci).
"Je suis un peu étonné qu'ils n'aient été détectés par personne. A Arlit, dès que quelqu'un de nouveau arrive, tout le monde le sait. Personne ne passe inaperçu, chacun passe son temps à regarder l'autre", a-t-il expliqué.
Ancien attaché militaire à l'ambassade de France à Niamey (1996-1999), M. Denamur a été responsable de la sécurité des mines d'Areva au Niger pendant un mois et demi en 2007, avant d'être expulsé par le régime de l'ancien président Mamadou Tandja, qui le soupçonnait de complicité avec la rébellion touareg.
Interrogée par l'AFP depuis Niamey, une source touareg familière des questions de sécurité dans la région a évoqué "une défaillance dans les renseignements", mais sans préciser les responsabilités. "Les ravisseurs étaient dans la ville trois ou quatre jours avant les enlèvements", a confirmé cette source.
La protection des employés d'Areva était assurée par "300 à 400 militaires, une gendarmerie, un commissariat avec de nombreux policiers, la garde de la force nationale d'intervention et de sécurité", a par ailleurs énuméré Gilles Denamur.
"A côté de ça, chaque villa est gardée par un gardien" non armé, dont "une bonne moitié" étaient des "rebelles de la première rébellion" touareg des années 90, a confirmé l'ancien officier.
"On était dans le cadre d'une intégration des ex-rebelles touaregs. Ils sont quand même chez eux. L'Etat nigérien savait très bien qu'on prenait des Touareg", a-t-il conclu.
Il exclut une implication des Touareg dans l'enlèvement: "Jamais un Touareg n'aurait touché aux Larribe", assure-t-il.
Daniel et Françoise Larribe, un salarié d'Areva et son épouse qui figurent parmi les otages, "étaient depuis plus de 20 ans sur place, parlaient parfaitement tamachek", la langue touareg, affirme Gilles Denamur.
"Par contre, que des yeux se soient fermés du côté des forces de sécurité, ça me paraît dans le domaine du possible", estime l'officier, qui reconnaît cependant avoir "du mal" à désigner les responsables éventuels.
Au Niger, Areva met "sa sécurité aux mains des forces de sécurité du pays souverain", fait valoir M. Denamur, selon qui "il était hors de question d'aller payer une compagnie de mercenaires américains pour protéger les mines".
Copyright © 2010 AFP.
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 20 septembre 2010
DISPOSITIF: NIGER - La sécurité d'Areva entièrement assurée par d'anciens militaires français
DISPOSITIF: NIGER - La sécurité d'Areva entièrement assurée par d'anciens militaires français
Écrit par Jean Guisnel (Le Point.fr)
Lundi, 20 Septembre 2010 15:23
photo: françafric
La sécurité des Français travaillant au Niger pour Areva est une affaire quasi exclusivement militaire. On le sait pour le côté nigérien, dès lors qu'Areva a signé un accord-cadre avec Niamey. Celui-ci dispose que les forces armées nigériennes assurent la sécurité armée des installations industrielles françaises. Du côté français, la sécurité est aux mains d'un ancien militaire, l'amiral Thierry d'Arbonneau. L'ancien patron des forces océaniques stratégiques (2002-2004), c'est-à-dire des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français, est demeuré l'un des patrons de ce puissant lobby. Il devient ensuite conseiller du gouvernement pour la défense (2004-2005), avant de rejoindre en 2005 Areva, pour y devenir directeur de la protection du patrimoine et des personnes.
En avril 2007, un camp de géologues d'Areva est attaqué à Imouraren par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), soutenu par le colonel Kadhafi. La décision est alors prise par Areva de reprendre complètement les affaires de sécurité, et de confier sur ce plan les relations avec l'État nigérien à une société de conseil, Epée, dirigée par le colonel Jacques Hogard, un colonel parachutiste légionnaire, qui a fait une grande part de sa carrière au 2e régiment étranger de parachutistes. Sa première décision consistera à embaucher l'ancien attaché de défense français à Niamey, le colonel Gilles Denamur. Connaissant parfaitement le terrain, en contact avec tous les groupes touaregs, celui-ci part dès sa nomination pour le nord du pays, sans prendre l'attache du régime du président Mamadou Tandja. La réponse est immédiate : il est expulsé, tout comme le directeur local d'Areva, l'ancien membre de la cellule africaine de l'Élysée de l'ère Mitterrand, Dominique Pin.
À la suite de ces incidents, une organisation nouvelle a été mise en place en relation d'une part avec Thierry d'Arbonneau et d'autre part avec le pouvoir en place à Niamey. À savoir Mamadou Tandja jusqu'au 18 février 2010, date de son renversement lors d'un putsch militaire. Depuis sept mois, des relations qualifiées de "normales et sans histoires" par une source proche d'Areva ont été établies "dans la continuité", avec le régime du Premier ministre Mahamadou Danda, mis en place par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.
Chiffon rouge
Le dispositif qu'Epée a mis en place pour Areva repose sur un "conseiller coordinateur de la protection", un officier supérieur français en retraite, issu des troupes de marine "car il connaît par définition la région, son environnement et ses réseaux", confie un cadre d'Epée. Il s'agit actuellement d'une figure des troupes de marine, Benoît de Rambures. Ancien du "3" et du "8", à savoir les 3e régiment parachutiste des troupes de marine et 8e régiment parachutiste des troupes de marine, il est aussi connu pour avoir aidé l'armée mauritanienne à constituer une troupe méhariste, le groupement nomade mauritanien. L'adjoint de cet officier français est systématiquement un officier supérieur en retraite, issu de l'armée nigérienne, au motif que "c'est utile pour la relation avec les forces armées nigériennes, tout en garantissant à ces dernières une transparence absolue sur le rôle d'Epée auprès d'Areva." Nommé sous la présidence de Mamadou Tandja, ce cadre nigérien a été confirmé depuis par la junte militaire au pouvoir à Niamey.
Enfin, Epée dispose sur place de cinq anciens officiers subalternes ou sous-officiers français, tous légionnaires, tous parachutistes, tous issus des rangs du 2e REP. Ces "coordinateurs locaux de protection" assurent les liaisons avec les unités militaires nigériennes sur le terrain, animent des réseaux de correspondants et font remonter l'information. Une pratique d'excellence de la Légion étrangère, mise au profit d'Areva.
Depuis octobre 2009, Epée "agite le chiffon rouge avec insistance", affirme une source proche de la société, qui s'indigne : "Ce drame était prévisible et même prévu. Pour Epée, l'essentiel était d'obtenir une présence militaire française dans la région, car à menace militaire il faut une réponse militaire. Les forces armées nigériennes sont de grande qualité, mais elles ne disposent pas de forces spéciales." Epée n'a pas su faire valoir ses arguments, ni auprès d'Areva ni auprès du gouvernement français, et le regrette aujourd'hui amèrement.
Écrit par Jean Guisnel (Le Point.fr)
Lundi, 20 Septembre 2010 15:23
photo: françafric
La sécurité des Français travaillant au Niger pour Areva est une affaire quasi exclusivement militaire. On le sait pour le côté nigérien, dès lors qu'Areva a signé un accord-cadre avec Niamey. Celui-ci dispose que les forces armées nigériennes assurent la sécurité armée des installations industrielles françaises. Du côté français, la sécurité est aux mains d'un ancien militaire, l'amiral Thierry d'Arbonneau. L'ancien patron des forces océaniques stratégiques (2002-2004), c'est-à-dire des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français, est demeuré l'un des patrons de ce puissant lobby. Il devient ensuite conseiller du gouvernement pour la défense (2004-2005), avant de rejoindre en 2005 Areva, pour y devenir directeur de la protection du patrimoine et des personnes.
En avril 2007, un camp de géologues d'Areva est attaqué à Imouraren par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), soutenu par le colonel Kadhafi. La décision est alors prise par Areva de reprendre complètement les affaires de sécurité, et de confier sur ce plan les relations avec l'État nigérien à une société de conseil, Epée, dirigée par le colonel Jacques Hogard, un colonel parachutiste légionnaire, qui a fait une grande part de sa carrière au 2e régiment étranger de parachutistes. Sa première décision consistera à embaucher l'ancien attaché de défense français à Niamey, le colonel Gilles Denamur. Connaissant parfaitement le terrain, en contact avec tous les groupes touaregs, celui-ci part dès sa nomination pour le nord du pays, sans prendre l'attache du régime du président Mamadou Tandja. La réponse est immédiate : il est expulsé, tout comme le directeur local d'Areva, l'ancien membre de la cellule africaine de l'Élysée de l'ère Mitterrand, Dominique Pin.
À la suite de ces incidents, une organisation nouvelle a été mise en place en relation d'une part avec Thierry d'Arbonneau et d'autre part avec le pouvoir en place à Niamey. À savoir Mamadou Tandja jusqu'au 18 février 2010, date de son renversement lors d'un putsch militaire. Depuis sept mois, des relations qualifiées de "normales et sans histoires" par une source proche d'Areva ont été établies "dans la continuité", avec le régime du Premier ministre Mahamadou Danda, mis en place par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.
Chiffon rouge
Le dispositif qu'Epée a mis en place pour Areva repose sur un "conseiller coordinateur de la protection", un officier supérieur français en retraite, issu des troupes de marine "car il connaît par définition la région, son environnement et ses réseaux", confie un cadre d'Epée. Il s'agit actuellement d'une figure des troupes de marine, Benoît de Rambures. Ancien du "3" et du "8", à savoir les 3e régiment parachutiste des troupes de marine et 8e régiment parachutiste des troupes de marine, il est aussi connu pour avoir aidé l'armée mauritanienne à constituer une troupe méhariste, le groupement nomade mauritanien. L'adjoint de cet officier français est systématiquement un officier supérieur en retraite, issu de l'armée nigérienne, au motif que "c'est utile pour la relation avec les forces armées nigériennes, tout en garantissant à ces dernières une transparence absolue sur le rôle d'Epée auprès d'Areva." Nommé sous la présidence de Mamadou Tandja, ce cadre nigérien a été confirmé depuis par la junte militaire au pouvoir à Niamey.
Enfin, Epée dispose sur place de cinq anciens officiers subalternes ou sous-officiers français, tous légionnaires, tous parachutistes, tous issus des rangs du 2e REP. Ces "coordinateurs locaux de protection" assurent les liaisons avec les unités militaires nigériennes sur le terrain, animent des réseaux de correspondants et font remonter l'information. Une pratique d'excellence de la Légion étrangère, mise au profit d'Areva.
Depuis octobre 2009, Epée "agite le chiffon rouge avec insistance", affirme une source proche de la société, qui s'indigne : "Ce drame était prévisible et même prévu. Pour Epée, l'essentiel était d'obtenir une présence militaire française dans la région, car à menace militaire il faut une réponse militaire. Les forces armées nigériennes sont de grande qualité, mais elles ne disposent pas de forces spéciales." Epée n'a pas su faire valoir ses arguments, ni auprès d'Areva ni auprès du gouvernement français, et le regrette aujourd'hui amèrement.
dimanche 19 septembre 2010
Espace sahelo-saharien : La guerre totale
Espace sahelo-saharien : La guerre totale
Le Républicain, 20/09/2010
Mali
Deux mois après le raid franco-mauritanien qui a fait sept morts dans ses rangs, Aqmi n’a pas baissé pavillon. Au contraire, tout indique que le mouvement jihadiste semble avoir opté pour l’escalade. En guérilla contre la France et en guerre contre la Mauritanie depuis vendredi, la nébuleuse joue son va tout et n’entend pas tomber comme un fruit mûr.
Bluff ou pas, deux jours après le raid du 22 juillet dans l’invivable jungle dunaire entre Tombouctou et Nema, Droudkel le patron d’Aqmi, annonçait l’exécution de Michel Germaneau, l’otage français enlevé au Niger par la Khatibat d’Abuzeid. En fin août, l’AFP annonce l’exécution - démentie par les services de douanes algériens- d’un douanier algérien par Abdelkrim Taleb, le salafiste touareg. L’exécution, dans la foulée, de l’auxilliaire des douanes malien, Merzoug, elle, n’est pas démentie.
Le front de l’Ouest
Elle sera même confirmée par Aqmi qui avait libéré les deux otages espagnols, le 24 août, avant de lancer un kamikaze dans un camion bourré d’explosif contre un camp mauritanien le 25 août. L’attentat est déjoué mais il fait des blessés et surtout montre la détermination d’Aqmi d’en découdre d’avec la Mauritanie d’Abdel Azziz. Vendredi soir, des combats qui se poursuivaient encore dans la journée du samedi opposaient Aqmi à l’armée mauritanienne, en territoire malien. A une centaine de kilomètres de Tombouctou, mais un peu au Nord de Tin Aicha, à une cinquantaine de kilomètres du territoire mauritanien, assurent d’autres sources. « On pouvait samedi, entendre des bruits de mortiers à partir de Tin Aicha », s’inquiétait un ressortissant de cette localité. Le bilan, nul doute, sera élevé de part et d’autre. Mais c’est la loi du genre, chaque côté minorera ses pertes et revendiquera la victoire.
Quant à la France, Droudkel l’avait juré : les morts du raid de l’Akla, le 22 juillet, seront vengés. La promesse apparemment est en passe d’être tenue depuis jeudi dernier avec le coup d’Arlit, au Nord du Niger, où cinq Français, un Togolais et un Malgache sont enlevés sur un mode opératoire qui porterait la signature d’Aqmi. D’où le branle-bas côté français. Dès vendredi, Sarkozy, qui n’avait pas besoin de cet ennui supplémentaire, organise un conseil de défense, exhorte ses compatriotes à ne pas prendre de risques inutiles dans un Sahel devenu dangereux et promet de tout mettre en œuvre pour retrouver les otages. Il déclare avoir mis des moyens de surveillance à la disposition de l’armée nigérienne qui poursuivait les assaillants jusqu’au vendredi soir où, selon l’AFP, des sources nigériennes et algériennes déclarent que les preneurs d’otages avaient pu « regagner le Mali ». Bamako ne confirme pas mais ne dément pas non plus. Samedi à 13 heures, RFI prêtait aux sources militaires maliennes l’information que les auteurs des enlèvements d’Arlit se trouvent sur le sol malien.
Le front de l’Est
Quelques heures auparavant, le président malien assurait cependant sur les mêmes antennes que l’armée malienne était mobilisée autour du « triangle », soit la frontière commune Niger- Mali-Algérie. Pendant ce temps, Paris accélère les choses, rapporte le Figaro : taskforce de la DGSE mise en place, centres d’écoutes téléphoniques réorientés sur le Sahel en plus du satellite « Helios » pour surveiller les mouvements dans cette vaste région, avions d’observation Breuguet Atlantic mobilisés de Ndjamena, les services français sont sur les dents. Rien, semble t-il n’est exclu pour faire rendre gorge aux hommes d’Abuzeid, y compris l’éventualité d’une intervention des forces spéciales françaises stationnées en Mauritanie, la collecte de renseignements à partir d’un possible réseau de sympathies touareg. La guerre totale donc, mais sans illusions, car rapporte le Figaro citant une source sécuritaire, les Français feront « face à des ravisseurs qui ont su utiliser les dernières rançons payées par les Espagnols pour se procurer des véhicules tout neufs, des GPS et du matériel de vision nocturne ».
Ensuite, les Salafistes disposeraient de « relais parmi la population du désert, où ils stockent leurs armes et l’essence nécessaire à leurs mouvements.» Mais pour les observateurs, nul doute que la guerre qui a pris une nouvelle tournure, le week-end, sera féroce. Ils estiment, en effet qu’Aqmi joue sa survie physique tout court. Sarkozy et Aziz quant à eux joueraient leur survie politique. Les dégâts collatéraux, bien entendu, seraient importants. D’abord sur le Mali, une fois de plus remise sous les feux de l’actualité et pas que pour son cinquantenaire qui est fêté ce mercredi. Et ensuite sur l’Algérie qui ne convaincrait guère la communauté internationale en continuant d’aligner plus les projets de résolution que les forces spéciales contre le monstre sorti de ses entrailles.
Adam Thiam
Le Républicain, 20/09/2010
Mali
Deux mois après le raid franco-mauritanien qui a fait sept morts dans ses rangs, Aqmi n’a pas baissé pavillon. Au contraire, tout indique que le mouvement jihadiste semble avoir opté pour l’escalade. En guérilla contre la France et en guerre contre la Mauritanie depuis vendredi, la nébuleuse joue son va tout et n’entend pas tomber comme un fruit mûr.
Bluff ou pas, deux jours après le raid du 22 juillet dans l’invivable jungle dunaire entre Tombouctou et Nema, Droudkel le patron d’Aqmi, annonçait l’exécution de Michel Germaneau, l’otage français enlevé au Niger par la Khatibat d’Abuzeid. En fin août, l’AFP annonce l’exécution - démentie par les services de douanes algériens- d’un douanier algérien par Abdelkrim Taleb, le salafiste touareg. L’exécution, dans la foulée, de l’auxilliaire des douanes malien, Merzoug, elle, n’est pas démentie.
Le front de l’Ouest
Elle sera même confirmée par Aqmi qui avait libéré les deux otages espagnols, le 24 août, avant de lancer un kamikaze dans un camion bourré d’explosif contre un camp mauritanien le 25 août. L’attentat est déjoué mais il fait des blessés et surtout montre la détermination d’Aqmi d’en découdre d’avec la Mauritanie d’Abdel Azziz. Vendredi soir, des combats qui se poursuivaient encore dans la journée du samedi opposaient Aqmi à l’armée mauritanienne, en territoire malien. A une centaine de kilomètres de Tombouctou, mais un peu au Nord de Tin Aicha, à une cinquantaine de kilomètres du territoire mauritanien, assurent d’autres sources. « On pouvait samedi, entendre des bruits de mortiers à partir de Tin Aicha », s’inquiétait un ressortissant de cette localité. Le bilan, nul doute, sera élevé de part et d’autre. Mais c’est la loi du genre, chaque côté minorera ses pertes et revendiquera la victoire.
Quant à la France, Droudkel l’avait juré : les morts du raid de l’Akla, le 22 juillet, seront vengés. La promesse apparemment est en passe d’être tenue depuis jeudi dernier avec le coup d’Arlit, au Nord du Niger, où cinq Français, un Togolais et un Malgache sont enlevés sur un mode opératoire qui porterait la signature d’Aqmi. D’où le branle-bas côté français. Dès vendredi, Sarkozy, qui n’avait pas besoin de cet ennui supplémentaire, organise un conseil de défense, exhorte ses compatriotes à ne pas prendre de risques inutiles dans un Sahel devenu dangereux et promet de tout mettre en œuvre pour retrouver les otages. Il déclare avoir mis des moyens de surveillance à la disposition de l’armée nigérienne qui poursuivait les assaillants jusqu’au vendredi soir où, selon l’AFP, des sources nigériennes et algériennes déclarent que les preneurs d’otages avaient pu « regagner le Mali ». Bamako ne confirme pas mais ne dément pas non plus. Samedi à 13 heures, RFI prêtait aux sources militaires maliennes l’information que les auteurs des enlèvements d’Arlit se trouvent sur le sol malien.
Le front de l’Est
Quelques heures auparavant, le président malien assurait cependant sur les mêmes antennes que l’armée malienne était mobilisée autour du « triangle », soit la frontière commune Niger- Mali-Algérie. Pendant ce temps, Paris accélère les choses, rapporte le Figaro : taskforce de la DGSE mise en place, centres d’écoutes téléphoniques réorientés sur le Sahel en plus du satellite « Helios » pour surveiller les mouvements dans cette vaste région, avions d’observation Breuguet Atlantic mobilisés de Ndjamena, les services français sont sur les dents. Rien, semble t-il n’est exclu pour faire rendre gorge aux hommes d’Abuzeid, y compris l’éventualité d’une intervention des forces spéciales françaises stationnées en Mauritanie, la collecte de renseignements à partir d’un possible réseau de sympathies touareg. La guerre totale donc, mais sans illusions, car rapporte le Figaro citant une source sécuritaire, les Français feront « face à des ravisseurs qui ont su utiliser les dernières rançons payées par les Espagnols pour se procurer des véhicules tout neufs, des GPS et du matériel de vision nocturne ».
Ensuite, les Salafistes disposeraient de « relais parmi la population du désert, où ils stockent leurs armes et l’essence nécessaire à leurs mouvements.» Mais pour les observateurs, nul doute que la guerre qui a pris une nouvelle tournure, le week-end, sera féroce. Ils estiment, en effet qu’Aqmi joue sa survie physique tout court. Sarkozy et Aziz quant à eux joueraient leur survie politique. Les dégâts collatéraux, bien entendu, seraient importants. D’abord sur le Mali, une fois de plus remise sous les feux de l’actualité et pas que pour son cinquantenaire qui est fêté ce mercredi. Et ensuite sur l’Algérie qui ne convaincrait guère la communauté internationale en continuant d’aligner plus les projets de résolution que les forces spéciales contre le monstre sorti de ses entrailles.
Adam Thiam
Plusieurs civils auraient disparu pendant les combats contre Aqmi
Plusieurs civils auraient disparu pendant les combats contre Aqmi
Partager 19/09/2010 à 13h:20
Par AFP
Photo :caravane Touareg au desert
© Reuters Des habitants du nord du Mali ont affirmé dimanche être "sans nouvelles" de plusieurs civils depuis les combats qui ont opposé l'armée mauritanienne et des unités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), vendredi et samedi.
"Après les événements [affrontements, NDLR], nous n'avons pas de nouvelle de cinq civils, des parents à nous qui habitaient non loin des zones de combat. Nous ne savons pas s'ils ont disparu, s?ils ont été tués lors des combats", a déclaré à l'AFP un habitant de la zone, Hamine Ould Mohamed Aly.
Le même homme avait affirmé samedi à l'AFP avoir vu des "véhicules de l'armée mauritanienne calcinés", du côté de Raz-el-Ma (à 235 km à l'ouest de Tombouctou) où avaient lieu les combats, information confirmé de source sécuritaire malienne.
"Nos parents ont également de nombreux animaux (ovins, caprins) qui ont été décimés ou ont pris la fuite au moment des affrontements", a déclaré un riche commerçant de la région, Bouna Ould Mohamed. Il n'a pas fourni de chiffres précis, en expliquant qu'un "recensement" des animaux était en cours.
Aucun bilan définitif
Un responsable du gouvernorat de Tombouctou a confirmé que des habitants de la zone avaient "porté ces faits à la connaissance" des autorités.
"L'un des bergers nous a déclaré: 'Nous nous sommes que des civils. Si des gens (d'Aqmi et de l'armée mauritanienne) se battent, c'est leur problème. Nous, nous voulons vivre en paix. Il ne faut pas qu'on vienne nous tuer, tuer nos animaux' ", a rapporté ce responsable au gouvernorat.
La localité malienne d'Hassi Sidi, où les combats avaient débuté vendredi entre l'armée mauritanienne et Aqmi près de la frontière, porte le nom d'un puits où de très nombreux animaux s'abreuvaient peu avant le début des affrontements, précise par ailleurs le responsable du gouvernorat de Tombouctou.
Aucun bilan des violences n'a pu être établi de source indépendante.
Selon le ministère mauritanien de la Défense, les combats ont fait 12 morts et un nombre indéterminé de blessés dans le camp des "terroristes", six morts et huit blessés dans les rangs de l'armée. De son côté, une source sécuritaire algérienne dans la région a affirmé à l'AFP qu'"au moins 15" soldats mauritaniens avaient été tués.
Partager 19/09/2010 à 13h:20
Par AFP
Photo :caravane Touareg au desert
© Reuters Des habitants du nord du Mali ont affirmé dimanche être "sans nouvelles" de plusieurs civils depuis les combats qui ont opposé l'armée mauritanienne et des unités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), vendredi et samedi.
"Après les événements [affrontements, NDLR], nous n'avons pas de nouvelle de cinq civils, des parents à nous qui habitaient non loin des zones de combat. Nous ne savons pas s'ils ont disparu, s?ils ont été tués lors des combats", a déclaré à l'AFP un habitant de la zone, Hamine Ould Mohamed Aly.
Le même homme avait affirmé samedi à l'AFP avoir vu des "véhicules de l'armée mauritanienne calcinés", du côté de Raz-el-Ma (à 235 km à l'ouest de Tombouctou) où avaient lieu les combats, information confirmé de source sécuritaire malienne.
"Nos parents ont également de nombreux animaux (ovins, caprins) qui ont été décimés ou ont pris la fuite au moment des affrontements", a déclaré un riche commerçant de la région, Bouna Ould Mohamed. Il n'a pas fourni de chiffres précis, en expliquant qu'un "recensement" des animaux était en cours.
Aucun bilan définitif
Un responsable du gouvernorat de Tombouctou a confirmé que des habitants de la zone avaient "porté ces faits à la connaissance" des autorités.
"L'un des bergers nous a déclaré: 'Nous nous sommes que des civils. Si des gens (d'Aqmi et de l'armée mauritanienne) se battent, c'est leur problème. Nous, nous voulons vivre en paix. Il ne faut pas qu'on vienne nous tuer, tuer nos animaux' ", a rapporté ce responsable au gouvernorat.
La localité malienne d'Hassi Sidi, où les combats avaient débuté vendredi entre l'armée mauritanienne et Aqmi près de la frontière, porte le nom d'un puits où de très nombreux animaux s'abreuvaient peu avant le début des affrontements, précise par ailleurs le responsable du gouvernorat de Tombouctou.
Aucun bilan des violences n'a pu être établi de source indépendante.
Selon le ministère mauritanien de la Défense, les combats ont fait 12 morts et un nombre indéterminé de blessés dans le camp des "terroristes", six morts et huit blessés dans les rangs de l'armée. De son côté, une source sécuritaire algérienne dans la région a affirmé à l'AFP qu'"au moins 15" soldats mauritaniens avaient été tués.
Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre du Niger...
[Contribution] Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre du Niger...
Écrit par Le Président de la coordination : Almoustapha Alhacen
Dimanche, 19 Septembre 2010 17:16
Objet : 15% des recettes minières pour la région.
Réf : N/L N° 050/CSC/ART/2010
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Depuis la mise en application de la nouvelle loi minière du Niger en 2006, les communes de la région d’Agadez ont bénéficié à deux reprises de la ristourne de 15% des recettes minières.
C’est ainsi que la région d’Agadez a reçu :
- en 2008 environ 1,05 milliard de FCFA au titre des recettes 2007
- en 2008 environ 1,5 milliard de FCFA au titre des recettes 2008
Pour l’année 2010, cette ristourne à la région est d’environ 1,8 milliard de FCFA au titre des recettes 2009. Généralement ces crédits budgétaires de l’année précédente sont mis à la disposition de la région au plus tard à la fin du 1er semestre de l’année en cours.
Pour le cas de la région d’Agadez, il s’agit pour l’instant de l’exploitation de l’uranium par AREVA et du charbon par la SONICHAR.
A la date d’aujourd’hui, la région d’Agadez n’a pas encore reçu les 15% sur les recettes 2009.
Comme vous le savez Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’article 95 (nouveau) de la loi minière du Niger stipule que : « Les recettes minières constituées par la redevance minière, la redevance superficiaire , les droits fixes, les produits de la taxe d’exploitation artisanale et les produits de la vente des cartes d’artisans miniers, déduction faite des ristournes concédées aux agents du ministère chargé des mines, sont reparties comme suit :
- 85% pour le budget national
- 15% pour le budget des communes de la région concernée pour le financement du développement local.
Les modalités de répartition de la part des recettes attribuées aux communes de la région concernée sont fixées par décret pris en conseil des ministres.
Excellence Monsieur le Premier Ministre, les communes de la région sont en proie à d’énormes difficultés financières pour faire face aux moindres actions de développement local.
La situation conflictuelle d’insécurité qui a régné de 2007 à 2009 a encore aggravé la pénurie des ressources financières.
La paix en cours d’instauration a besoin d’être soutenue car la situation vécue de ce genre est toujours suivie par des actions néfastes telles que le banditisme résiduel, les trafics de tout genre, toutes choses incompatibles avec le développement minier d’un pays comme le Niger.
La ristourne des recettes minières à la région d’Agadez permettra sans nul doute aux autorités régionales, départementales et communales de faire face aux moyens que requiert l’instauration de la paix tant sur le plan sécuritaire que du développement local.
Nous sommes convaincus que le CSRD et le gouvernement de transition sont pleinement soucieux et préoccupés par les questions de sécurité et de développement.
C’est pourquoi Excellence Monsieur le Premier Ministre, la coordination des organisations de la société civile d’Arlit vous prie de bien vouloir faire diligence pour un déblocage rapide et conséquent des 15% des recettes minières de l’uranium et du charbon au profit de la région d’Agadez.
Dans l’espoir d’une prise en compte de notre requête, veuillez recevoir Excellence l’expression de notre haute considération.
Copies :
- Ministre des mines
- Gouverneur d’Agadez
- Préfets d’Arlit -Tchiro – Bilma
- ROTAB
- GREN
- Tous maires C. de la région
- Presses
Écrit par Le Président de la coordination : Almoustapha Alhacen
Dimanche, 19 Septembre 2010 17:16
Objet : 15% des recettes minières pour la région.
Réf : N/L N° 050/CSC/ART/2010
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Depuis la mise en application de la nouvelle loi minière du Niger en 2006, les communes de la région d’Agadez ont bénéficié à deux reprises de la ristourne de 15% des recettes minières.
C’est ainsi que la région d’Agadez a reçu :
- en 2008 environ 1,05 milliard de FCFA au titre des recettes 2007
- en 2008 environ 1,5 milliard de FCFA au titre des recettes 2008
Pour l’année 2010, cette ristourne à la région est d’environ 1,8 milliard de FCFA au titre des recettes 2009. Généralement ces crédits budgétaires de l’année précédente sont mis à la disposition de la région au plus tard à la fin du 1er semestre de l’année en cours.
Pour le cas de la région d’Agadez, il s’agit pour l’instant de l’exploitation de l’uranium par AREVA et du charbon par la SONICHAR.
A la date d’aujourd’hui, la région d’Agadez n’a pas encore reçu les 15% sur les recettes 2009.
Comme vous le savez Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’article 95 (nouveau) de la loi minière du Niger stipule que : « Les recettes minières constituées par la redevance minière, la redevance superficiaire , les droits fixes, les produits de la taxe d’exploitation artisanale et les produits de la vente des cartes d’artisans miniers, déduction faite des ristournes concédées aux agents du ministère chargé des mines, sont reparties comme suit :
- 85% pour le budget national
- 15% pour le budget des communes de la région concernée pour le financement du développement local.
Les modalités de répartition de la part des recettes attribuées aux communes de la région concernée sont fixées par décret pris en conseil des ministres.
Excellence Monsieur le Premier Ministre, les communes de la région sont en proie à d’énormes difficultés financières pour faire face aux moindres actions de développement local.
La situation conflictuelle d’insécurité qui a régné de 2007 à 2009 a encore aggravé la pénurie des ressources financières.
La paix en cours d’instauration a besoin d’être soutenue car la situation vécue de ce genre est toujours suivie par des actions néfastes telles que le banditisme résiduel, les trafics de tout genre, toutes choses incompatibles avec le développement minier d’un pays comme le Niger.
La ristourne des recettes minières à la région d’Agadez permettra sans nul doute aux autorités régionales, départementales et communales de faire face aux moyens que requiert l’instauration de la paix tant sur le plan sécuritaire que du développement local.
Nous sommes convaincus que le CSRD et le gouvernement de transition sont pleinement soucieux et préoccupés par les questions de sécurité et de développement.
C’est pourquoi Excellence Monsieur le Premier Ministre, la coordination des organisations de la société civile d’Arlit vous prie de bien vouloir faire diligence pour un déblocage rapide et conséquent des 15% des recettes minières de l’uranium et du charbon au profit de la région d’Agadez.
Dans l’espoir d’une prise en compte de notre requête, veuillez recevoir Excellence l’expression de notre haute considération.
Copies :
- Ministre des mines
- Gouverneur d’Agadez
- Préfets d’Arlit -Tchiro – Bilma
- ROTAB
- GREN
- Tous maires C. de la région
- Presses
samedi 18 septembre 2010
Situation sécuritaire au Sahel : la question touarègue au cœur du débat
Abdoulahi ATTAYOUB
Situation sécuritaire au Sahel : la question touarègue au cœur du débat
http://www.temoust.org/situation-securitaire-au-sahel-la,15142
samedi 18 septembre 2010
Photo: feu Mano Dayak leader de la resistance Touaregs des années 1990 avec des chefs des tribus.
Les manœuvres politico-militaires qui prennent de l’ampleur dans l’espace sahélo-saharien annoncent-elles une réorganisation du paysage géopolitique de la sous-région ? Cette question… et des réponses commencent à transparaître dans certaines analyses de la situation qui prévaut dans cet espace.
Ainsi, il est de plus en plus question ces derniers mois du rôle que jouent ou que joueraient des communautés touarègues dans une nouvelle approche des problèmes de la région sahélo-saharienne. Mais les réponses sécuritaires qui occupent le devant de l’actualité peuvent-elles être traitées sérieusement sans que soient prises en compte les dimensions politiques de la vie des populations locales ? En effet, l’une des conséquences de la détérioration du climat sécuritaire risque d’être une nouvelle fois l’aggravation de la détresse de ces populations qui souffrent déjà de la famine et d’une marginalisation politique et économique endémique.
Pour que le rôle que joueraient des communautés touarègues puisse répondre aux exigences du contexte géopolitique, il faudrait qu’il corresponde aux aspirations maintes fois exprimées par des organisations touarègues et qu’il tienne compte des droits et intérêts des populations locales de manière plus globale. Les Touaregs auraient tort de se laisser « embarquer » dans une quelconque aventure qui ne contribuerait pas à assurer leur propre sécurité et à la résolution définitive du conflit qui les oppose aux Etats malien et nigérien. L’objectif étant l’amélioration des conditions de vie des populations et la survie de leur identité.
Même s’il existe aujourd’hui une conviction largement partagée que la sécurité de la sous-région passe par un règlement définitif de ce conflit, aucune initiative concrète n’a été avancée pour amorcer cette évolution.
Le Mali et le Niger n’ont ni les moyens militaires ni la capacité administrative de contrôler les territoires en question, ce qui incite aujourd’hui les puissances régionales et internationales à prendre directement en charge les questions de sécurité, et peut-être demain aussi la réorganisation administrative et politique… Les enjeux étant ce qu’ils sont, ni l’Algérie, ni la France, ni la Libye, ni les Etats-Unis ne peuvent en effet se permettre de laisser se développer une situation d’anarchie qui se révélerait très difficile à gérer par la suite. Même s’il est vrai que ce genre de situation favorise ô combien la stratégie de certains gouvernants dont les intentions réelles ne cadrent pas forcément avec leurs discours officiels, discours dictés le plus souvent uniquement par des considérations très conjoncturelles.
Compte tenu de la méfiance qui prévaut aujourd’hui entre ces Etats (Mali et Niger) et leurs communautés touarègues, il est illusoire pour chacun de ces pays de vouloir construire une stratégie sécuritaire sans accepter des avancées significatives sur le terrain politique. En effet, la mauvaise gestion des conflits et l’indifférence de la communauté internationale ont contribué très largement à créer le chaos qui se dessine aujourd’hui.
Les populations de ces régions souffrent des séquelles des massacres encore impunis des années 90. Plusieurs milliers de civils touaregs et maures ont ainsi été tués en toute impunité. Les Touaregs n’ignorent plus que ces crimes n’ont pas soulevé la moindre réprobation de la part de la communauté internationale.
Il est donc à craindre, hélas, que certaines populations de cette zone se sentent bien plus en sécurité en présence d’éléments d’Aqmi que de militaires maliens ou nigériens !!! Ce qui en dit fort long sur le décalage qui existe entre les discours ambiants et la réalité sur le terrain.
Les Touaregs ont vu par le passé que leur sécurité pouvait être menacée à l’intérieur de leurs propres Etats et constaté qu’ils ne devaient désormais compter que sur leur capacité à être des acteurs crédibles parce que totalement conscients du rôle stratégique qu’ils pouvaient jouer dans la recomposition des forces en présence à l’intérieur de la sous-région. C’est seulement à cette condition que les Touaregs éviteront de faire les frais de conflits dont les enjeux ne les concernent pas particulièrement.
La complexité de la situation actuelle devrait inciter le Mouvement touareg à ne pas perdre de vue ses objectifs et à redoubler de vigilance afin de ne pas s’éloigner de la voie qui peut l’amener vers une prise en compte de ses aspirations. Le Mali et le Niger doivent accepter enfin de créer les conditions politiques d’un règlement définitif du conflit qui les oppose à leurs communautés touarègues. Cela leur permettrait de consolider la cohésion de leurs Etats et leur donnerait les moyens de contribuer à assurer leur propre sécurité.
Abdoulahi ATTAYOUB
aabdoulahi@hotmail.com
Temoust Lyon (France)
18 09 2010
Situation sécuritaire au Sahel : la question touarègue au cœur du débat
http://www.temoust.org/situation-securitaire-au-sahel-la,15142
samedi 18 septembre 2010
Photo: feu Mano Dayak leader de la resistance Touaregs des années 1990 avec des chefs des tribus.
Les manœuvres politico-militaires qui prennent de l’ampleur dans l’espace sahélo-saharien annoncent-elles une réorganisation du paysage géopolitique de la sous-région ? Cette question… et des réponses commencent à transparaître dans certaines analyses de la situation qui prévaut dans cet espace.
Ainsi, il est de plus en plus question ces derniers mois du rôle que jouent ou que joueraient des communautés touarègues dans une nouvelle approche des problèmes de la région sahélo-saharienne. Mais les réponses sécuritaires qui occupent le devant de l’actualité peuvent-elles être traitées sérieusement sans que soient prises en compte les dimensions politiques de la vie des populations locales ? En effet, l’une des conséquences de la détérioration du climat sécuritaire risque d’être une nouvelle fois l’aggravation de la détresse de ces populations qui souffrent déjà de la famine et d’une marginalisation politique et économique endémique.
Pour que le rôle que joueraient des communautés touarègues puisse répondre aux exigences du contexte géopolitique, il faudrait qu’il corresponde aux aspirations maintes fois exprimées par des organisations touarègues et qu’il tienne compte des droits et intérêts des populations locales de manière plus globale. Les Touaregs auraient tort de se laisser « embarquer » dans une quelconque aventure qui ne contribuerait pas à assurer leur propre sécurité et à la résolution définitive du conflit qui les oppose aux Etats malien et nigérien. L’objectif étant l’amélioration des conditions de vie des populations et la survie de leur identité.
Même s’il existe aujourd’hui une conviction largement partagée que la sécurité de la sous-région passe par un règlement définitif de ce conflit, aucune initiative concrète n’a été avancée pour amorcer cette évolution.
Le Mali et le Niger n’ont ni les moyens militaires ni la capacité administrative de contrôler les territoires en question, ce qui incite aujourd’hui les puissances régionales et internationales à prendre directement en charge les questions de sécurité, et peut-être demain aussi la réorganisation administrative et politique… Les enjeux étant ce qu’ils sont, ni l’Algérie, ni la France, ni la Libye, ni les Etats-Unis ne peuvent en effet se permettre de laisser se développer une situation d’anarchie qui se révélerait très difficile à gérer par la suite. Même s’il est vrai que ce genre de situation favorise ô combien la stratégie de certains gouvernants dont les intentions réelles ne cadrent pas forcément avec leurs discours officiels, discours dictés le plus souvent uniquement par des considérations très conjoncturelles.
Compte tenu de la méfiance qui prévaut aujourd’hui entre ces Etats (Mali et Niger) et leurs communautés touarègues, il est illusoire pour chacun de ces pays de vouloir construire une stratégie sécuritaire sans accepter des avancées significatives sur le terrain politique. En effet, la mauvaise gestion des conflits et l’indifférence de la communauté internationale ont contribué très largement à créer le chaos qui se dessine aujourd’hui.
Les populations de ces régions souffrent des séquelles des massacres encore impunis des années 90. Plusieurs milliers de civils touaregs et maures ont ainsi été tués en toute impunité. Les Touaregs n’ignorent plus que ces crimes n’ont pas soulevé la moindre réprobation de la part de la communauté internationale.
Il est donc à craindre, hélas, que certaines populations de cette zone se sentent bien plus en sécurité en présence d’éléments d’Aqmi que de militaires maliens ou nigériens !!! Ce qui en dit fort long sur le décalage qui existe entre les discours ambiants et la réalité sur le terrain.
Les Touaregs ont vu par le passé que leur sécurité pouvait être menacée à l’intérieur de leurs propres Etats et constaté qu’ils ne devaient désormais compter que sur leur capacité à être des acteurs crédibles parce que totalement conscients du rôle stratégique qu’ils pouvaient jouer dans la recomposition des forces en présence à l’intérieur de la sous-région. C’est seulement à cette condition que les Touaregs éviteront de faire les frais de conflits dont les enjeux ne les concernent pas particulièrement.
La complexité de la situation actuelle devrait inciter le Mouvement touareg à ne pas perdre de vue ses objectifs et à redoubler de vigilance afin de ne pas s’éloigner de la voie qui peut l’amener vers une prise en compte de ses aspirations. Le Mali et le Niger doivent accepter enfin de créer les conditions politiques d’un règlement définitif du conflit qui les oppose à leurs communautés touarègues. Cela leur permettrait de consolider la cohésion de leurs Etats et leur donnerait les moyens de contribuer à assurer leur propre sécurité.
Abdoulahi ATTAYOUB
aabdoulahi@hotmail.com
Temoust Lyon (France)
18 09 2010
Mali: la Mauritanie engage des avions de combat contre Al-Qaïda
Mali
Mali: la Mauritanie engage des avions de combat contre Al-Qaïda
Ouest France
Conflits, terrorisme samedi 18 septembre 2010
L'armée mauritanienne a engagé des avions dans les combats qu'elle mène depuis vendredi dans le nord du Mali contre des unités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-on appris samedi de source sécuritaire algérienne et auprès de témoins dans la région. Après une légère accalmie sur le terrain, les combats ont repris avec l'arrivée d'avions de combats aux côtés de l'armée mauritanienne, selon ces sources concordantes.
"Les Mauritaniens ont engagé des avions de combats dans la bataille. Il y en a au moins deux. L'objectif est de tenter de prendre le dessus, ce qui jusque là n'était pas le cas", a affirmé à l'AFP une source sécuritaire algérienne, sous couvert de l'anonymat.
Aucune information n'était disponible sur l'action immédiate de ces avions sur le terrain. "Nous avons vu passer deux avions militaires, tout à l'heure, non loin de Raz-El-Ma (à 235 km à l'ouest de Tombouctou, ndlr). Ca faisait beaucoup de bruit", a déclaré à l'AFP un civil, Hamine Ould Mohamed Aly, joint par téléphone satellitaire. Il a affirmé se trouver "non loin de Raz-el-Ma", le lieu où se déroule vendredi les affrontements entre Aqmi et l'armée mauritanienne.
«Je viens de Raz-el-Ma. J'ai vu six véhicules de l'armée mauritanienne calcinés à côté d'un puits», a encore affirmé ce civil.
Mali: la Mauritanie engage des avions de combat contre Al-Qaïda
Ouest France
Conflits, terrorisme samedi 18 septembre 2010
L'armée mauritanienne a engagé des avions dans les combats qu'elle mène depuis vendredi dans le nord du Mali contre des unités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-on appris samedi de source sécuritaire algérienne et auprès de témoins dans la région. Après une légère accalmie sur le terrain, les combats ont repris avec l'arrivée d'avions de combats aux côtés de l'armée mauritanienne, selon ces sources concordantes.
"Les Mauritaniens ont engagé des avions de combats dans la bataille. Il y en a au moins deux. L'objectif est de tenter de prendre le dessus, ce qui jusque là n'était pas le cas", a affirmé à l'AFP une source sécuritaire algérienne, sous couvert de l'anonymat.
Aucune information n'était disponible sur l'action immédiate de ces avions sur le terrain. "Nous avons vu passer deux avions militaires, tout à l'heure, non loin de Raz-El-Ma (à 235 km à l'ouest de Tombouctou, ndlr). Ca faisait beaucoup de bruit", a déclaré à l'AFP un civil, Hamine Ould Mohamed Aly, joint par téléphone satellitaire. Il a affirmé se trouver "non loin de Raz-el-Ma", le lieu où se déroule vendredi les affrontements entre Aqmi et l'armée mauritanienne.
«Je viens de Raz-el-Ma. J'ai vu six véhicules de l'armée mauritanienne calcinés à côté d'un puits», a encore affirmé ce civil.
Les combats font rage entre l'armée mauritanienne et Aqmi
Mis à jour 18-09-2010 14:10
Les combats font rage entre l'armée mauritanienne et Aqmi
Metro.fr
Dans le nord du Mali où la Mauritanie a lancé un raid contre Al-Qaïda au Maghreb, selon les sources de deux à dix Mauritaniens auraient été tués et de cinq à douze islamistes. Le Quai d'Orsay a souligné que cette opération n'est pas liée à l'enlèvement récent d'expatriés français.
Alors que selon des informations non confirmées des services de sécurité algérien et nigérien, les sept employés des groupes français Areva et Satom enlevés jeudi dans le nord du Niger seraient désormais détenus dans le désert malien, dans cette région à haute tension du Sahel, les combats font rage entre l'armée mauritanienne et des éléments de l'organisation Al-Quaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Des bilans contradictoires
D'après une source anonyme au sein des services de sécurité algériens, le bilan est "encore très provisoire, mais il y a eu de nombreuses victimes dans les rangs de l'armée mauritanienne", des blessés et "au moins dix" morts depuis le début du raid lancé vendredi soir au nord du Mali.
"Les islamistes ont perdu pour le moment moins de cinq personnes. Ils ont aussi des blessés", a par ailleurs indiqué cet informateur à l'AFP, avant de répéter qu'"il y a eu de nombreuses victimes parmi les militaires mauritaniens".
Depuis Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, un haut gradé a de son côté affirmé à l'AFP "notre armée a tué 12 terroristes armés et en a blessé autant, dans les affrontements de vendredi. Deux militaires mauritaniens ont été tués et quatre autres blessés".
La France hors du coup
En juillet dernier, lors d'une opération similaire contre une base d'Al-Qaïda au Mali, la France avait apporté son "soutien technique" à l'armée mauritanienne. Quatre jours plus tard, le chef de l'Aqmi Abou Massab Abdel Wadoud avait annoncé l'exécution de l'otage français Michel Germaneau, pour venger ses "six frères tués dans la lâche opération de la France".
Ce 18 septembre, une source diplomatique française s'est félicitée que "les Etats de la région, et en particulier la Mauritanie, assument leurs responsabilités dans la lutte contre Aqmi", estimant que "les efforts de la France (...) pour renforcer leurs capacités, portent leurs fruits".
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a en revanche assuré que les combats en cours au nord du Mali "sont indépendants de l'enlèvement des employés du groupe français Areva" et qu'en tout état de cause, "il n'y a pas de forces françaises sur le terrain".
Les combats font rage entre l'armée mauritanienne et Aqmi
Metro.fr
Dans le nord du Mali où la Mauritanie a lancé un raid contre Al-Qaïda au Maghreb, selon les sources de deux à dix Mauritaniens auraient été tués et de cinq à douze islamistes. Le Quai d'Orsay a souligné que cette opération n'est pas liée à l'enlèvement récent d'expatriés français.
Alors que selon des informations non confirmées des services de sécurité algérien et nigérien, les sept employés des groupes français Areva et Satom enlevés jeudi dans le nord du Niger seraient désormais détenus dans le désert malien, dans cette région à haute tension du Sahel, les combats font rage entre l'armée mauritanienne et des éléments de l'organisation Al-Quaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Des bilans contradictoires
D'après une source anonyme au sein des services de sécurité algériens, le bilan est "encore très provisoire, mais il y a eu de nombreuses victimes dans les rangs de l'armée mauritanienne", des blessés et "au moins dix" morts depuis le début du raid lancé vendredi soir au nord du Mali.
"Les islamistes ont perdu pour le moment moins de cinq personnes. Ils ont aussi des blessés", a par ailleurs indiqué cet informateur à l'AFP, avant de répéter qu'"il y a eu de nombreuses victimes parmi les militaires mauritaniens".
Depuis Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, un haut gradé a de son côté affirmé à l'AFP "notre armée a tué 12 terroristes armés et en a blessé autant, dans les affrontements de vendredi. Deux militaires mauritaniens ont été tués et quatre autres blessés".
La France hors du coup
En juillet dernier, lors d'une opération similaire contre une base d'Al-Qaïda au Mali, la France avait apporté son "soutien technique" à l'armée mauritanienne. Quatre jours plus tard, le chef de l'Aqmi Abou Massab Abdel Wadoud avait annoncé l'exécution de l'otage français Michel Germaneau, pour venger ses "six frères tués dans la lâche opération de la France".
Ce 18 septembre, une source diplomatique française s'est félicitée que "les Etats de la région, et en particulier la Mauritanie, assument leurs responsabilités dans la lutte contre Aqmi", estimant que "les efforts de la France (...) pour renforcer leurs capacités, portent leurs fruits".
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a en revanche assuré que les combats en cours au nord du Mali "sont indépendants de l'enlèvement des employés du groupe français Areva" et qu'en tout état de cause, "il n'y a pas de forces françaises sur le terrain".
Issikta -Touaregs/Bruxelles - Sahara: Touaregs, Toubous et Maures contre AQMI et les trafics au Sahel
Touaregs, Toubous et Maures contre AQMI et les trafics au Sahel
Publié en janvier 2010
La lutte contre toutes les formes d'insécurité que traverse le Sahara et le Sahel aujourd'hui ne peuvent trouver de solution que si et seulement si on y associe en premier lieu les populations Touaregs, Toubous et Maures qui habitent et connaissent ces régions.
Le Sahara est habité depuis des siècles par les nomades Touaregs, Peulhs, Toubous et Maures (qui y nomadisent à la recherche des pâturages pour leurs troupeaux) puis il fut traversé par des colons, des commerçants, des trafiquants de toute sorte, des explorateurs, des passeurs, des bandits des grands chemins, des immigrés, des clandestins, des touristes etc.
Aujourd'hui cet espace qui s'étend de l'Afrique de l'Ouest au Maghreb connait des nouveaux genres de trafics.
Avec les enlèvements quasi-réguliers de touristes Européens par Al-Qaïda au Maghreb islamique (ex Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en Algérie) en Tunisie, au Niger, au Mali et en Mauritanie qui demande et obtient visiblement des rançons en centaines des millions d’Euros, le Sahara est devenue un repaire lucratif pour la nébuleuse des barbus...
A ce jour six otages Européens sont détenus par AQMI qui exige toujours des rançons des pays origines de ses otages dont les montants resteront inconnus comme a chaque fois.
Le deuxième trafic est celui de la drogue provenant de la Colombie et transitant par le Liberia, Les deux Guinées, Le Nigeria, le Niger, le Mali, Le Burkina Faso, La Mauritanie, Le Tchad, La Libye, L'Algérie avant de parvenir à L'Europe via des réseaux bien établis depuis des dizaines d'années déjà.
Le troisième trafic est celui des passeurs qui organisent et vendent des mirages aux immigrés clandestins venus de toute l’Afrique via des portes comme Gao, Agadez, Nouakchott, ou Sebha et Tamanrasset.
Le quatrième et non des moindre est le grand banditisme résiduel inhérent à toutes ces régions immenses, éloignées et mal contrôlées par les autorités, surtout celles des pays pauvres ouest africain tels que Le Niger, Le Mali, Le Tchad et la Mauritanie.
Presque 15 ans que AQMI et tous ces trafics ont pris de l’ampleur, les pays concernés n'y peuvent rien que ce soit en terme de lutte contre le terrorisme ou contre les trafics auquel ils font face et cela pour des nombreuses raisons, dont:
1-Une mauvaise connaissance du terrain depuis les indépendances des gouvernements centraux de ces pays.
2-Manque des moyens, ces pays sont les plus pauvres du monde et ne parviennent pas a contrôler presque les trois quarts de leurs territoires entièrement désertiques et sans infrastructures pour les populations nomades délaissées.
3-La plupart des forces de sécurité de ces pays sont gangrenées par la corruption.
4-Les trafics se sont développés avec la complicité des autorités et des officiers supérieurs depuis des dizaines d’années (c'est avec la menace terroriste et les occidentaux venus a cet effet que les uns et les autres se sont fait discrets, y’a quelques années ils avaient (y compris) les trafiquants pignon sur rue)
5-Les gouvernants de ces pays tiennent au Sahara pour les richesses qu'il peut uniquement leur offrir, par conséquent y construire ne serait quelques infrastructures (écoles, hôpitaux, routes, forages, électrifications des villes et villages etc.)n’est 50 ans après les indépendances toujours pas au programme: il suffit de voire nord-Mali et nord-Mauritanie et Nord Niger.
Par conséquent il reste évident et urgent pour la communauté internationale et surtout Européenne à prendre en compte ces paradigmes et savoir que sans associer les populations nomades : Touaregs, Peulhs , Toubous et Maures le Sahara restera pour longtemps une terre d'insécurité voire même un refuge définitif pour AQMI.
6-La lutte contre le terrorisme en elle-même est devenue un label brandit souvent par des gouvernements juste pour les retombés financières et les aides militaires que ceci génère.
LA SOLUTION
Ces Populations nomades ,avec les soutiens des leurs états respectifs et de la communauté internationale seules peuvent sécuriser le Sahara; et en faire une terre d'accueil et de partage comme le chante ses artistes et ses nomades dans les nombreux festivals de ces déserts du Niger en Passant par le Mali et la Mauritanie.
Il est Urgent de répondre à ces phénomènes le plus tôt possible avec une concertation de premier plan avec les premiers concernés : a savoir les nomades Touaregs et autres vivant dans ces régions. Ils ont l’habitude des guerres, des escortes, des stratégies, et des itinireraires ,ce qui constitue un potentiel a exploité du bon côté pour tous.
Faut en finir avec la langue de bois ,les paiements des rançons repetés,les salamalecs et les atermoiements des algériens ,maliens ,nigériens ou mauritaniens qui se renvoie la patate chaude... maitriser et mettre hors d'état de nuire ces hordes d'un autre âge est une affaire sérieuse et une course contre la montre pour tous ceux épris de démocratie, de justice et de liberté partout dans le monde.
Touareg&CIE
Publié en janvier 2010
La lutte contre toutes les formes d'insécurité que traverse le Sahara et le Sahel aujourd'hui ne peuvent trouver de solution que si et seulement si on y associe en premier lieu les populations Touaregs, Toubous et Maures qui habitent et connaissent ces régions.
Le Sahara est habité depuis des siècles par les nomades Touaregs, Peulhs, Toubous et Maures (qui y nomadisent à la recherche des pâturages pour leurs troupeaux) puis il fut traversé par des colons, des commerçants, des trafiquants de toute sorte, des explorateurs, des passeurs, des bandits des grands chemins, des immigrés, des clandestins, des touristes etc.
Aujourd'hui cet espace qui s'étend de l'Afrique de l'Ouest au Maghreb connait des nouveaux genres de trafics.
Avec les enlèvements quasi-réguliers de touristes Européens par Al-Qaïda au Maghreb islamique (ex Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en Algérie) en Tunisie, au Niger, au Mali et en Mauritanie qui demande et obtient visiblement des rançons en centaines des millions d’Euros, le Sahara est devenue un repaire lucratif pour la nébuleuse des barbus...
A ce jour six otages Européens sont détenus par AQMI qui exige toujours des rançons des pays origines de ses otages dont les montants resteront inconnus comme a chaque fois.
Le deuxième trafic est celui de la drogue provenant de la Colombie et transitant par le Liberia, Les deux Guinées, Le Nigeria, le Niger, le Mali, Le Burkina Faso, La Mauritanie, Le Tchad, La Libye, L'Algérie avant de parvenir à L'Europe via des réseaux bien établis depuis des dizaines d'années déjà.
Le troisième trafic est celui des passeurs qui organisent et vendent des mirages aux immigrés clandestins venus de toute l’Afrique via des portes comme Gao, Agadez, Nouakchott, ou Sebha et Tamanrasset.
Le quatrième et non des moindre est le grand banditisme résiduel inhérent à toutes ces régions immenses, éloignées et mal contrôlées par les autorités, surtout celles des pays pauvres ouest africain tels que Le Niger, Le Mali, Le Tchad et la Mauritanie.
Presque 15 ans que AQMI et tous ces trafics ont pris de l’ampleur, les pays concernés n'y peuvent rien que ce soit en terme de lutte contre le terrorisme ou contre les trafics auquel ils font face et cela pour des nombreuses raisons, dont:
1-Une mauvaise connaissance du terrain depuis les indépendances des gouvernements centraux de ces pays.
2-Manque des moyens, ces pays sont les plus pauvres du monde et ne parviennent pas a contrôler presque les trois quarts de leurs territoires entièrement désertiques et sans infrastructures pour les populations nomades délaissées.
3-La plupart des forces de sécurité de ces pays sont gangrenées par la corruption.
4-Les trafics se sont développés avec la complicité des autorités et des officiers supérieurs depuis des dizaines d’années (c'est avec la menace terroriste et les occidentaux venus a cet effet que les uns et les autres se sont fait discrets, y’a quelques années ils avaient (y compris) les trafiquants pignon sur rue)
5-Les gouvernants de ces pays tiennent au Sahara pour les richesses qu'il peut uniquement leur offrir, par conséquent y construire ne serait quelques infrastructures (écoles, hôpitaux, routes, forages, électrifications des villes et villages etc.)n’est 50 ans après les indépendances toujours pas au programme: il suffit de voire nord-Mali et nord-Mauritanie et Nord Niger.
Par conséquent il reste évident et urgent pour la communauté internationale et surtout Européenne à prendre en compte ces paradigmes et savoir que sans associer les populations nomades : Touaregs, Peulhs , Toubous et Maures le Sahara restera pour longtemps une terre d'insécurité voire même un refuge définitif pour AQMI.
6-La lutte contre le terrorisme en elle-même est devenue un label brandit souvent par des gouvernements juste pour les retombés financières et les aides militaires que ceci génère.
LA SOLUTION
Ces Populations nomades ,avec les soutiens des leurs états respectifs et de la communauté internationale seules peuvent sécuriser le Sahara; et en faire une terre d'accueil et de partage comme le chante ses artistes et ses nomades dans les nombreux festivals de ces déserts du Niger en Passant par le Mali et la Mauritanie.
Il est Urgent de répondre à ces phénomènes le plus tôt possible avec une concertation de premier plan avec les premiers concernés : a savoir les nomades Touaregs et autres vivant dans ces régions. Ils ont l’habitude des guerres, des escortes, des stratégies, et des itinireraires ,ce qui constitue un potentiel a exploité du bon côté pour tous.
Faut en finir avec la langue de bois ,les paiements des rançons repetés,les salamalecs et les atermoiements des algériens ,maliens ,nigériens ou mauritaniens qui se renvoie la patate chaude... maitriser et mettre hors d'état de nuire ces hordes d'un autre âge est une affaire sérieuse et une course contre la montre pour tous ceux épris de démocratie, de justice et de liberté partout dans le monde.
Touareg&CIE
Dans le désert, la traque d'Aqmi continue
Dans le désert, la traque d'Aqmi continue
Partager 18/09/2010 à 09h:43 Par La rédaction web de Jeune Afrique
Aqmi aurait emmené les sept otages dans le désert malien.
Photo /Droukdel AQMI
© Reuters Du Niger à la Mauritanie, en passant par le Burkina Faso et le Mali, les armées de la sous-région sont en alerte maximum ou en opération contres les djihadistes d'Aqmi. Les sept otages enlevés au Niger dans la nuit de mercredi à jeudi se trouveraient actuellement dans le désert malien.
Mise à jour le 18 septembre à 12h04.
L'affaire des sept personnes enlevées à Arlit (Niger) dans la nuit de mercredi à jeudi a visiblement déclenché une offensive des armées nigérienne et mauritanienne. De « violents combats » entre cette dernière et des membres armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se poursuivaient samedi matin, selon l'AFP.
Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis « ont repris violemment » samedi matin « à Raz-El-Ma » (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Un élu du nord Mali a confirmé de « violents combats » dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : « Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement ».
Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir « à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou ».
Moyens aériens
Cela montre « la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité », a affirmé un responsable militaire mauritanien.
Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. « C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés », a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne. Des habitants de la région de Kidal (à 1 600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.
Pendant que les combats se poursuivaient, des sources sécuritaires nigériennes et algériennes ont indiqué que les sept otages ont « traversé la frontière » entre le Niger et le Mali et se trouvent actuellement dans le désert malien.
Appuyée par des moyens aériens, l'armée nigérienne s'est déployée depuis jeudi dans la zone frontalière de l'Algérie et du Mali « pour rechercher les otages et voir si on peut les empêcher de quitter le territoire nigérien », avait indiqué plus tôt une source nigérienne. Le Burkina Faso a également mis en « alerte maximum » ses forces de sécurité au nord, voisin du Mali et du Niger.
Aqmi au centre des soupçons
La France, en la personne de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, soupçonne ouvertement Aqmi. C'est aussi l'avis d'ne source sécuritaire nigérienne. « Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd, les autres agissant sur commande », a rapporté cette dernière, précisant qu'Abou Zeïd aurait commandité l'enlèvement.
Selon une source proche de l'enquête nigérienne, l'audacieuse opération des ravisseurs - qui ont surpris les victimes à leur domicile - a été favorisée par des « complicités internes » au dispositif sécuritaire du site d'Arlit.
Areva et Vinci, dont sons salariés la majorité des otages, ont décidé d'évacuer vers Niamey et éventuellement la France tous leurs expatriés des sites miniers du nord du Niger : ceux d'Arlit, dont le transfert était déjà bien engagé depuis jeudi, mais aussi ceux du site de la future mine géante d'uranium d'Imouraren, à 80 km de là, dont l'évacuation « est en cours » selon Areva. (avec AFP)
Partager 18/09/2010 à 09h:43 Par La rédaction web de Jeune Afrique
Aqmi aurait emmené les sept otages dans le désert malien.
Photo /Droukdel AQMI
© Reuters Du Niger à la Mauritanie, en passant par le Burkina Faso et le Mali, les armées de la sous-région sont en alerte maximum ou en opération contres les djihadistes d'Aqmi. Les sept otages enlevés au Niger dans la nuit de mercredi à jeudi se trouveraient actuellement dans le désert malien.
Mise à jour le 18 septembre à 12h04.
L'affaire des sept personnes enlevées à Arlit (Niger) dans la nuit de mercredi à jeudi a visiblement déclenché une offensive des armées nigérienne et mauritanienne. De « violents combats » entre cette dernière et des membres armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se poursuivaient samedi matin, selon l'AFP.
Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis « ont repris violemment » samedi matin « à Raz-El-Ma » (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Un élu du nord Mali a confirmé de « violents combats » dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : « Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement ».
Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir « à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou ».
Moyens aériens
Cela montre « la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité », a affirmé un responsable militaire mauritanien.
Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. « C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés », a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne. Des habitants de la région de Kidal (à 1 600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.
Pendant que les combats se poursuivaient, des sources sécuritaires nigériennes et algériennes ont indiqué que les sept otages ont « traversé la frontière » entre le Niger et le Mali et se trouvent actuellement dans le désert malien.
Appuyée par des moyens aériens, l'armée nigérienne s'est déployée depuis jeudi dans la zone frontalière de l'Algérie et du Mali « pour rechercher les otages et voir si on peut les empêcher de quitter le territoire nigérien », avait indiqué plus tôt une source nigérienne. Le Burkina Faso a également mis en « alerte maximum » ses forces de sécurité au nord, voisin du Mali et du Niger.
Aqmi au centre des soupçons
La France, en la personne de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, soupçonne ouvertement Aqmi. C'est aussi l'avis d'ne source sécuritaire nigérienne. « Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd, les autres agissant sur commande », a rapporté cette dernière, précisant qu'Abou Zeïd aurait commandité l'enlèvement.
Selon une source proche de l'enquête nigérienne, l'audacieuse opération des ravisseurs - qui ont surpris les victimes à leur domicile - a été favorisée par des « complicités internes » au dispositif sécuritaire du site d'Arlit.
Areva et Vinci, dont sons salariés la majorité des otages, ont décidé d'évacuer vers Niamey et éventuellement la France tous leurs expatriés des sites miniers du nord du Niger : ceux d'Arlit, dont le transfert était déjà bien engagé depuis jeudi, mais aussi ceux du site de la future mine géante d'uranium d'Imouraren, à 80 km de là, dont l'évacuation « est en cours » selon Areva. (avec AFP)
Mauritanie: nouvelle offensive de l'armée contre Aqmi dans le nord du Ma
Mauritanie: nouvelle offensive de l'armée contre Aqmi dans le nord du Mali
De Serge DANIEL (AFP)
BAMAKO — L'armée mauritanienne menait samedi une nouvelle offensive contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, deux mois après un premier raid franco-mauritanien dans cette zone, alors que ce groupe est soupçonné du rapt de sept Français et Africains jeudi au Niger.
Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis "ont repris violemment" samedi matin "à Raz-El-Ma" (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Un élu du nord Mali a confirmé de "violents combats" dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : "Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement".
Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir "à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou".
A Nouakchott, une source militaire mauritanienne haut placée a simplement confirmé vendredi soir à l'AFP que "de violents combats" avaient lieu entre l'armée et des "terroristes d?Aqmi".
Cette nouvelle offensive montre "la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité", a affirmé ce responsable militaire.
Le 22 juillet, une opération militaire franco-mauritanienne avait déjà été menée contre une base d'Aqmi, dans le désert du nord du Mali. Sept membres d'Aqmi avaient été tués.
Cette opération du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer le Français Michel Germaneau, enlevé quelques mois plus tôt dans le nord du Niger. Mais Aqmi avait annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté l'otage français de 78 ans pour venger la mort de ses membres.
Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. "C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés", a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Des habitants de la région de Kidal (à 1.600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.
Ces nouveaux combats interviennent dans le nord du Mali alors qu'Aqmi est soupçonnée d'avoir commandité un nouvel enlèvement au Sahel: le rapt de cinq Français, un Togolais et un Malgache capturés tôt jeudi, dans le nord minier du Niger, à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), un site d'extraction d'uranium.
Les sept otages - pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom - ont "traversé la frontière" entre le Niger et le Mali et seraient séquestrés dans le désert malien, avaient indiqué vendredi des sources nigériennes et algériennes.
Les soupçons se portent une nouvelle fois sur l'unité d'Aqmi dirigée par l'islamiste radical algérien Abdelhamid Abou Zeid, qui avait assassiné en mai 2009 l'otage britannique Edwin Dyer et a laissé mourir ou exécuté l'otage français Michel Germaneau en juillet.
Le ministre français de la Défense Hervé Morin a abrégé vendredi soir sa visite au Canada pour regagner Paris afin de participer à la gestion de l'affaire des otages français au Niger.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »
De Serge DANIEL (AFP)
BAMAKO — L'armée mauritanienne menait samedi une nouvelle offensive contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, deux mois après un premier raid franco-mauritanien dans cette zone, alors que ce groupe est soupçonné du rapt de sept Français et Africains jeudi au Niger.
Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis "ont repris violemment" samedi matin "à Raz-El-Ma" (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Un élu du nord Mali a confirmé de "violents combats" dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : "Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement".
Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir "à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou".
A Nouakchott, une source militaire mauritanienne haut placée a simplement confirmé vendredi soir à l'AFP que "de violents combats" avaient lieu entre l'armée et des "terroristes d?Aqmi".
Cette nouvelle offensive montre "la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité", a affirmé ce responsable militaire.
Le 22 juillet, une opération militaire franco-mauritanienne avait déjà été menée contre une base d'Aqmi, dans le désert du nord du Mali. Sept membres d'Aqmi avaient été tués.
Cette opération du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer le Français Michel Germaneau, enlevé quelques mois plus tôt dans le nord du Niger. Mais Aqmi avait annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté l'otage français de 78 ans pour venger la mort de ses membres.
Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. "C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés", a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Des habitants de la région de Kidal (à 1.600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.
Ces nouveaux combats interviennent dans le nord du Mali alors qu'Aqmi est soupçonnée d'avoir commandité un nouvel enlèvement au Sahel: le rapt de cinq Français, un Togolais et un Malgache capturés tôt jeudi, dans le nord minier du Niger, à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), un site d'extraction d'uranium.
Les sept otages - pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom - ont "traversé la frontière" entre le Niger et le Mali et seraient séquestrés dans le désert malien, avaient indiqué vendredi des sources nigériennes et algériennes.
Les soupçons se portent une nouvelle fois sur l'unité d'Aqmi dirigée par l'islamiste radical algérien Abdelhamid Abou Zeid, qui avait assassiné en mai 2009 l'otage britannique Edwin Dyer et a laissé mourir ou exécuté l'otage français Michel Germaneau en juillet.
Le ministre français de la Défense Hervé Morin a abrégé vendredi soir sa visite au Canada pour regagner Paris afin de participer à la gestion de l'affaire des otages français au Niger.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »
vendredi 17 septembre 2010
Touaregs/Condamnation ferme des prises d'otages au Sahara
Condamnation ferme des prises d'otages au Sahara
Par le collectif Touaregs du Sahara et la Diaspora.
Photo/espace Touareg
Nous Touaregs, habitants ou origianires du Sahara condamnons fermement les prises d'otages sur notre territoire .Depuis les années 1990 nous assistons à la recrudescence des actes terroristes menés par certains groupes dans la zone sahélo-saharienne, et les pays concernés tardent à mettre une stratégie commune de lutte contre ce phénomène transfrontalier. Nous avons à maintes reprises attiré l'attention de tous les gouvernements de la région ,de l'Europe, des U S A, et de l'ensemble de nos partenaires et amis que ce soit au niveau des ONG, Touristes, Festivaliers ou amis du Sahara que la région a plus que jamais besoin de leur soutien pour sécuriser l'ensemble du territoire et aider les populations locales à accéder à l'eau potable ,avoir des hôpitaux ,des écoles ,des routes et un travail décent pour la jeunesse saharienne meurtrie par les rebellions ,les sécheresses, les inondations et les radiations uranifères.
Les Touaregs dans leur ensemble n'aspire qu'à vivre en paix chez eux, aucun extrémisme religieux n'est toléré parmi nous .Pour la sécurité du Sahara, nous avons toujours prouvé et même souvent revendiqués de pas être assez associés à la sécurité dans le Nord Mali, Niger et au Sud Algérien.
Nous restons extrêmement préoccupés par ce qui en train d'advenir dans notre Sahara et demandons à tous nos amis de nous aidés pour que le Ténéré redevienne cet endroit magique empreint de brassage, de solidarité et surtout de tolérance.
Tanimert
Par le collectif Touaregs du Sahara et la Diaspora.
Photo/espace Touareg
Nous Touaregs, habitants ou origianires du Sahara condamnons fermement les prises d'otages sur notre territoire .Depuis les années 1990 nous assistons à la recrudescence des actes terroristes menés par certains groupes dans la zone sahélo-saharienne, et les pays concernés tardent à mettre une stratégie commune de lutte contre ce phénomène transfrontalier. Nous avons à maintes reprises attiré l'attention de tous les gouvernements de la région ,de l'Europe, des U S A, et de l'ensemble de nos partenaires et amis que ce soit au niveau des ONG, Touristes, Festivaliers ou amis du Sahara que la région a plus que jamais besoin de leur soutien pour sécuriser l'ensemble du territoire et aider les populations locales à accéder à l'eau potable ,avoir des hôpitaux ,des écoles ,des routes et un travail décent pour la jeunesse saharienne meurtrie par les rebellions ,les sécheresses, les inondations et les radiations uranifères.
Les Touaregs dans leur ensemble n'aspire qu'à vivre en paix chez eux, aucun extrémisme religieux n'est toléré parmi nous .Pour la sécurité du Sahara, nous avons toujours prouvé et même souvent revendiqués de pas être assez associés à la sécurité dans le Nord Mali, Niger et au Sud Algérien.
Nous restons extrêmement préoccupés par ce qui en train d'advenir dans notre Sahara et demandons à tous nos amis de nous aidés pour que le Ténéré redevienne cet endroit magique empreint de brassage, de solidarité et surtout de tolérance.
Tanimert
jeudi 16 septembre 2010
Dons pour la famine au nord-Mali : bilan définitif au 16 septembre 2010
16-09-2010, 10h37
Dons pour la famine au nord-Mali : bilan définitif au 16 septembre 2010
Grâce à vous nous avons eu 11 006,93 euros, soit 7 220 072,78F CFA.
Sur cette somme, nous avions déjà envoyé en urgence
- 2 500 euros (soit 1 639 892,5 FCFA) pour des soins vétérinaires en brousse dans la région de Kidal en avril.
- 2815,50 euros (soit 1 846 846,93 FCFA) pour payer le transport de 10 tonnes d’aliment bétail dans la brousse reculée dans le cercle de Tessalit, pour les personnes les plus défavorisées en avril.
Le reste de la somme, soit 5691,43 euros (soit 3 733 333,35 FCFA) va être envoyé quand la période sera la meilleure pour racheter du bétail et reconstituer le cheptel des familles les plus délaissées, femmes chefs de famille et vieillards, c’est-à-dire fin octobre début novembre. Les journées sont plus fraîches, les caprins mettent bas, et on peut acheter des bêtes déjà pleines pour un meilleur rendement.
Actuellement le prix d’une chèvre est de 17 500 à 20 000 FCFA. (27 à 31 €) mais le prix est en constante évolution.
Pour une famille, il faut 10 chèvres minimum pour une reconstitution de troupeau. L’argent qui nous reste à envoyer servira donc à une vingtaine de familles qui n’ont plus rien, dans la brousse de Kidal et Tessalit.
De tout cœur, merci à tous, merci pour eux.
Rousmane Ag ASSILAKEN, groupe TINARIWEN, Attaher Ag IKNANE, Jacqueline DUPUIS.
Dons pour la famine au nord-Mali : bilan définitif au 16 septembre 2010
Grâce à vous nous avons eu 11 006,93 euros, soit 7 220 072,78F CFA.
Sur cette somme, nous avions déjà envoyé en urgence
- 2 500 euros (soit 1 639 892,5 FCFA) pour des soins vétérinaires en brousse dans la région de Kidal en avril.
- 2815,50 euros (soit 1 846 846,93 FCFA) pour payer le transport de 10 tonnes d’aliment bétail dans la brousse reculée dans le cercle de Tessalit, pour les personnes les plus défavorisées en avril.
Le reste de la somme, soit 5691,43 euros (soit 3 733 333,35 FCFA) va être envoyé quand la période sera la meilleure pour racheter du bétail et reconstituer le cheptel des familles les plus délaissées, femmes chefs de famille et vieillards, c’est-à-dire fin octobre début novembre. Les journées sont plus fraîches, les caprins mettent bas, et on peut acheter des bêtes déjà pleines pour un meilleur rendement.
Actuellement le prix d’une chèvre est de 17 500 à 20 000 FCFA. (27 à 31 €) mais le prix est en constante évolution.
Pour une famille, il faut 10 chèvres minimum pour une reconstitution de troupeau. L’argent qui nous reste à envoyer servira donc à une vingtaine de familles qui n’ont plus rien, dans la brousse de Kidal et Tessalit.
De tout cœur, merci à tous, merci pour eux.
Rousmane Ag ASSILAKEN, groupe TINARIWEN, Attaher Ag IKNANE, Jacqueline DUPUIS.
Enlèvements au Niger : un scénario bien préparé
Enlèvements au Niger : un scénario bien préparé Conflits, terrorisme jeudi 16 septembre 2010
Areva exploite des mines d'uranium au Niger.
AFP
Les circonstances de l’enlèvement de sept expatriés travaillant dans le nord du Niger commencent à se préciser. Selon des témoignages recueillis par des journalistes nigériens, un groupe d’hommes armés a encerclé une cité pour expatriés, près de la ville d’Arlit. « L’attaque a eu lieu vers trois heures du matin, explique Daouda Yacouba, de l’hebdomadaire Aïr Info. Les assaillants ont enlevé tout un groupe de gens, sans distinction de nationalité, avant de prendre la fuite ».
Après avoir quitté la ville sans être inquiétés, en direction de la frontière avec l’Algérie et le Mali, ces hommes en armes encore non identifiés, mais qui parlaient arabe et tamachek (la langue des touaregs) ont fait le tri parmi leurs prisonniers et relâché la plupart d’entre eux. « Ils n’ont gardé avec eux que les cinq Français et un Togolais et un Malgache. Selon une source locale, le Togolais et le Malgache auraient été libérés dans la journée de jeudi ».
Il ne resterait donc aux mains des assaillants que les cinq Français. Trois seraient des employés de Satom, une filiale de Vinci. Un autre Français serait un expatrié d’Areva, qui serait accompagné de son épouse.
Leur enlèvement pose la question de la sécurité. Selon nos sources, « on a l’impression qu’il n’y a pas de sécurité en ville. A part le poste de police, il y a bien deux compagnies de l’armée mais elles sont stationnées à 3 km et 7 km ». Suite à cette attaque, Areva et Vinci ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité au Niger. Areva y emploie 2 500 personnes dont une cinquantaine d’expatriés.
Ces rapts interviennent deux mois après la mort de Michel Germaneau (78 ans), enlevé dans le nord du Niger en avril 2010. Sa mort a été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb Islamique.
Areva exploite des mines d'uranium au Niger.
AFP
Les circonstances de l’enlèvement de sept expatriés travaillant dans le nord du Niger commencent à se préciser. Selon des témoignages recueillis par des journalistes nigériens, un groupe d’hommes armés a encerclé une cité pour expatriés, près de la ville d’Arlit. « L’attaque a eu lieu vers trois heures du matin, explique Daouda Yacouba, de l’hebdomadaire Aïr Info. Les assaillants ont enlevé tout un groupe de gens, sans distinction de nationalité, avant de prendre la fuite ».
Après avoir quitté la ville sans être inquiétés, en direction de la frontière avec l’Algérie et le Mali, ces hommes en armes encore non identifiés, mais qui parlaient arabe et tamachek (la langue des touaregs) ont fait le tri parmi leurs prisonniers et relâché la plupart d’entre eux. « Ils n’ont gardé avec eux que les cinq Français et un Togolais et un Malgache. Selon une source locale, le Togolais et le Malgache auraient été libérés dans la journée de jeudi ».
Il ne resterait donc aux mains des assaillants que les cinq Français. Trois seraient des employés de Satom, une filiale de Vinci. Un autre Français serait un expatrié d’Areva, qui serait accompagné de son épouse.
Leur enlèvement pose la question de la sécurité. Selon nos sources, « on a l’impression qu’il n’y a pas de sécurité en ville. A part le poste de police, il y a bien deux compagnies de l’armée mais elles sont stationnées à 3 km et 7 km ». Suite à cette attaque, Areva et Vinci ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité au Niger. Areva y emploie 2 500 personnes dont une cinquantaine d’expatriés.
Ces rapts interviennent deux mois après la mort de Michel Germaneau (78 ans), enlevé dans le nord du Niger en avril 2010. Sa mort a été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb Islamique.
Les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel
Les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel
(Nouvelobs.com avec AFP)
Alors que le Quai d'Orsay a confirmé l'enlèvement de cinq Français parmi les sept dans le nord du Niger, voici les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel depuis 2003.
- février-mars 2003: 32 touristes européens sont enlevés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le sud algérien. Une détenue allemande meurt en juin des suites d'une insolation. Les derniers otages sont libérés en août depuis le Mali, où ils avaient été transférés.
- 21 août 2006: Une vingtaine de touristes, surtout italiens, sont enlevés au Niger près de la frontière tchadienne. L'enlèvement est revendiqué par le Front des forces révolutionnaires du Sahara (Fars), rébellion touboue. Deux Italiens restés détenus sont libérés après 53 jours de captivité, après une intervention libyenne.
- 24 décembre 2007: Trois personnes attaquent un groupe de cinq touristes français dans le sud-est mauritanien, tuant quatre d'entre eux.
- 22 février 2008: Deux touristes autrichiens sont enlevés en Tunisie, avant d'être transférés dans le nord du Mali. Le rapt est revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi, ex-GSPC). Ils sont libérés en octobre.
- 14 décembre 2008: Enlèvement de deux diplomates canadiens au Niger, revendiqué par Aqmi. Ils sont libérés au Mali le 21 avril 2009.
- 22 janvier 2009: Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) sont enlevés dans la zone frontalière entre Mali et Niger. Le 3 juin, Aqmi annonce avoir tué le Britannique. Les trois autres otages sont libérés en avril et juillet.
- 26 novembre 2009: Enlèvement d'un Français, Pierre Camatte, à Ménaka, au Mali, revendiqué par Aqmi. Il est libéré le 23 février 2010, peu après la libération au Mali de quatre islamistes.
- 29 novembre 2009: Trois coopérants espagnols (Alicia Gamez, Roque Pascual et Albert Vilalta) de l'ONG Barcelona Accio solidaria sont enlevés au nord-ouest de Nouakchott, en Mauritanie. Aqmi revendique le rapt. Alicia Gamez est libérée le 10 mars 2010. Le 23 août, annonce officielle de la libération des deux autres volontaires espagnols. Cette libération a été précédée par l'extradition vers le Mali de l'auteur de l'enlèvement, "Omar le Sahraoui", et dont le retour au Mali était une des exigences d'Aqmi.
- 18 décembre 2009: Enlèvement de deux Italiens, Sergio Cicala, retraité, et son épouse Philomene Kabouree, en Mauritanie, revendiqué par Aqmi. Libérés le 16 avril 2010.
- 19 avril 2010: Un Français, Michel Germaneau, 78 ans, et son chauffeur algérien sont enlevés dans le nord du Niger. En mai, Aqmi revendique le rapt, puis diffuse un enregistrement sonore et une photo du Français enlevé.
Le 22 juillet, l'armée mauritanienne mène une opération contre "une base" d'Al-Qaïda "dans le désert" et y tue des "terroristes armés". Paris confirme avoir participé à l'opération avec l'objectif de retrouver Michel Germaneau. Le 25, le chef d'Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, annonce dans un enregistrement sonore que l'otage a été exécuté. Le 26, le président français Nicolas Sarkozy confirme la mort de Michel Germaneau.
- 16 septembre 2010: 5 Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des salariés des groupes français Areva et Satom, sont enlevés dans la nuit dans la région minière d'Arlit, dans le nord du Niger.
(Nouvelobs.com avec AFP)
Alors que le Quai d'Orsay a confirmé l'enlèvement de cinq Français parmi les sept dans le nord du Niger, voici les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel depuis 2003.
- février-mars 2003: 32 touristes européens sont enlevés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le sud algérien. Une détenue allemande meurt en juin des suites d'une insolation. Les derniers otages sont libérés en août depuis le Mali, où ils avaient été transférés.
- 21 août 2006: Une vingtaine de touristes, surtout italiens, sont enlevés au Niger près de la frontière tchadienne. L'enlèvement est revendiqué par le Front des forces révolutionnaires du Sahara (Fars), rébellion touboue. Deux Italiens restés détenus sont libérés après 53 jours de captivité, après une intervention libyenne.
- 24 décembre 2007: Trois personnes attaquent un groupe de cinq touristes français dans le sud-est mauritanien, tuant quatre d'entre eux.
- 22 février 2008: Deux touristes autrichiens sont enlevés en Tunisie, avant d'être transférés dans le nord du Mali. Le rapt est revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi, ex-GSPC). Ils sont libérés en octobre.
- 14 décembre 2008: Enlèvement de deux diplomates canadiens au Niger, revendiqué par Aqmi. Ils sont libérés au Mali le 21 avril 2009.
- 22 janvier 2009: Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) sont enlevés dans la zone frontalière entre Mali et Niger. Le 3 juin, Aqmi annonce avoir tué le Britannique. Les trois autres otages sont libérés en avril et juillet.
- 26 novembre 2009: Enlèvement d'un Français, Pierre Camatte, à Ménaka, au Mali, revendiqué par Aqmi. Il est libéré le 23 février 2010, peu après la libération au Mali de quatre islamistes.
- 29 novembre 2009: Trois coopérants espagnols (Alicia Gamez, Roque Pascual et Albert Vilalta) de l'ONG Barcelona Accio solidaria sont enlevés au nord-ouest de Nouakchott, en Mauritanie. Aqmi revendique le rapt. Alicia Gamez est libérée le 10 mars 2010. Le 23 août, annonce officielle de la libération des deux autres volontaires espagnols. Cette libération a été précédée par l'extradition vers le Mali de l'auteur de l'enlèvement, "Omar le Sahraoui", et dont le retour au Mali était une des exigences d'Aqmi.
- 18 décembre 2009: Enlèvement de deux Italiens, Sergio Cicala, retraité, et son épouse Philomene Kabouree, en Mauritanie, revendiqué par Aqmi. Libérés le 16 avril 2010.
- 19 avril 2010: Un Français, Michel Germaneau, 78 ans, et son chauffeur algérien sont enlevés dans le nord du Niger. En mai, Aqmi revendique le rapt, puis diffuse un enregistrement sonore et une photo du Français enlevé.
Le 22 juillet, l'armée mauritanienne mène une opération contre "une base" d'Al-Qaïda "dans le désert" et y tue des "terroristes armés". Paris confirme avoir participé à l'opération avec l'objectif de retrouver Michel Germaneau. Le 25, le chef d'Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, annonce dans un enregistrement sonore que l'otage a été exécuté. Le 26, le président français Nicolas Sarkozy confirme la mort de Michel Germaneau.
- 16 septembre 2010: 5 Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des salariés des groupes français Areva et Satom, sont enlevés dans la nuit dans la région minière d'Arlit, dans le nord du Niger.
Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés à Arlit
Niger
Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés à Arlit
Partager 16/09/2010 à 11h:12 Par Ph. Perdrix et la rédaction web
MÀJ à 12h48
Mine d'uranium dans la région d'Arlit, exploitée par Areva, au Niger.
Les deux salariés d'Areva sont de nationalité française. Concernant Satom, trois sont également français et les deux autres sont des ressortissants malgache et togolais, d'après une « source sécuritaire nigérienne » citée par l'AFP.Selon toute vraisemblance, les sept personnes ont été enlevées à leur domicile à Arlit dans la nuit de mercredi à jeudi. L'information émane d'une source nigérienne confirmée par Areva. « Il n'est pas exclu qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique ait gagné des sympathies au sein de la population nigérienne dans la région », ajoute la source nigérienne.
Joint la semaine dernière pour aborder la question de la sécurité de ses salariés, Areva déclarait « avoir mis en place des systèmes de sécurité depuis plusieurs années du fait de la rébellion touarègue ». « 80 % de la sécurité consiste à avoir de bonnes informations et à respecter les bonnes règles de comportement », expliquait Gaëtan Halna du Fretay, le responsable de la protection des personnes du groupe.
Areva emploie 2 500 personnes au Niger, dont une centaine d'expatriés, en majorité français.
Jusqu'alors, les dispositions prises concernaient essentiellement le déplacement du personnel entre Arlit et les deux mines de Cominak et Somaïr, situées à quelques kilomètres. Les convois étant placés sous escorte militaire.
Le Français Michel Germaneau, qui est mort aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en juillet, avait été enlevé au Niger au mois d'avril.
Lire notre dossier « Al-Qaïda : objectif Afrique » dans le n°2592 de Jeune Afrique, en kiosques jusqu'au 18 septembre.
Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés à Arlit
Partager 16/09/2010 à 11h:12 Par Ph. Perdrix et la rédaction web
MÀJ à 12h48
Mine d'uranium dans la région d'Arlit, exploitée par Areva, au Niger.
© AFP Sept salariés des sociétés françaises Areva et Satom ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi à Arlit, au Niger.
Joint par Jeune Afrique, Areva a confirmé l'information. « Nous déplorons l'enlèvement de deux salariés et cinq sous-traitants [travaillant pour la société française Satom, NDLR]. »Les deux salariés d'Areva sont de nationalité française. Concernant Satom, trois sont également français et les deux autres sont des ressortissants malgache et togolais, d'après une « source sécuritaire nigérienne » citée par l'AFP.Selon toute vraisemblance, les sept personnes ont été enlevées à leur domicile à Arlit dans la nuit de mercredi à jeudi. L'information émane d'une source nigérienne confirmée par Areva. « Il n'est pas exclu qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique ait gagné des sympathies au sein de la population nigérienne dans la région », ajoute la source nigérienne.
Joint la semaine dernière pour aborder la question de la sécurité de ses salariés, Areva déclarait « avoir mis en place des systèmes de sécurité depuis plusieurs années du fait de la rébellion touarègue ». « 80 % de la sécurité consiste à avoir de bonnes informations et à respecter les bonnes règles de comportement », expliquait Gaëtan Halna du Fretay, le responsable de la protection des personnes du groupe.
Areva emploie 2 500 personnes au Niger, dont une centaine d'expatriés, en majorité français.
Jusqu'alors, les dispositions prises concernaient essentiellement le déplacement du personnel entre Arlit et les deux mines de Cominak et Somaïr, situées à quelques kilomètres. Les convois étant placés sous escorte militaire.
Le Français Michel Germaneau, qui est mort aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en juillet, avait été enlevé au Niger au mois d'avril.
Lire notre dossier « Al-Qaïda : objectif Afrique » dans le n°2592 de Jeune Afrique, en kiosques jusqu'au 18 septembre.
Cinq Français enlevés au Niger. La piste d'Al Qaïda Maghreb déjà avancée
Cinq Français enlevés au Niger. La piste d'Al Qaïda Maghreb déjà avancée
16 septembre 2010 à 13h38 -
Image /site /aqmi Sept salariés des entreprises Areva et Sogea-Satom ont été enlevés, dans la nuit de mercredi à jeudi, près de la mine d'Uranium d'Arlit, au nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux entreprises françaises, le Quai d'Orsay et des sources officielles au Niger. Cet enlèvement n'est pas sans rappeler celui de Michel Germaneau en avril dernier dans la même région. La piste d'Qaïda Maghreb (Aqmi) est d'ores et déjà avancée.
Sept salariés, dont cinq Français, des entreprises françaises Areva et Sogea-Satom (filiale du groupe Vinci) ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi près d'une mine d'uranium d'Alrit, dans le nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux groupes français, confirmant une information du Monde. Un peu plus tôt dans la matinée, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, avait évoqué un "possible enlèvement" d'un groupe de personnes, dont des Français, précisant que Paris s'efforçait de vérifier cette information.
Des salariés travaillant sur le site de la mine d'uranium d'Arlit
L'enlèvement a eu lieu dans la région d'Arlit, au nord du Niger, à proximité d'une mine d'uranium exploitée depuis la fin des années 70 par Areva. Le groupe nucléaire français a confirmé ce matin que deux de ses salariés, un couple selon France Info, faisaient partie des otages. Le groupe Sogea-Satom, auquel appartiennent les cinq autres salariés enlevés, travaille en sous-traitance pour le compte d'Areva. Il est spécialisé dans la construction de routes en Afrique. Les deux autres personnes enlevées seraient originaires du Togo et de Madagascar.
Cet enlèvement rappelle celui d'un autre Français, Michel Germaneau, en avril dernier dans le nord du Niger. L'humanitaire, âgé de 78 ans, avait été exécuté en juillet dernier par Al Qaïda Maghreb (Aqmi). Dès ce matin d'ailleurs, une source sécuritaire au Niger a déjà mis en cause l'organisation djihadiste ou par un groupe qui leur fournirait des otages.
Menaces à prendre très au sérieux
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d'Orsay indiquait que "les menaces d'Al Qaïda au Maghreb Islamique contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux". "Les risques d'enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l'Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l'ensemble de la zone saharienne de l'Aïr et du Ténéré," et qu'il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Une cinquantaine de Français employés par Areva au Niger
Après la mort de Michel Germaneau, le groupe Areva avait annoncé le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d'uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français. Le Monde rappelle qu'en juin 2008, quatre salariés d'Areva avaient déjà été enlevés par des insurgés dans la même région. Ils avaient été relâchés sains et saufs quelques jours plus tard.
16 septembre 2010 à 13h38 -
Image /site /aqmi Sept salariés des entreprises Areva et Sogea-Satom ont été enlevés, dans la nuit de mercredi à jeudi, près de la mine d'Uranium d'Arlit, au nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux entreprises françaises, le Quai d'Orsay et des sources officielles au Niger. Cet enlèvement n'est pas sans rappeler celui de Michel Germaneau en avril dernier dans la même région. La piste d'Qaïda Maghreb (Aqmi) est d'ores et déjà avancée.
Sept salariés, dont cinq Français, des entreprises françaises Areva et Sogea-Satom (filiale du groupe Vinci) ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi près d'une mine d'uranium d'Alrit, dans le nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux groupes français, confirmant une information du Monde. Un peu plus tôt dans la matinée, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, avait évoqué un "possible enlèvement" d'un groupe de personnes, dont des Français, précisant que Paris s'efforçait de vérifier cette information.
Des salariés travaillant sur le site de la mine d'uranium d'Arlit
L'enlèvement a eu lieu dans la région d'Arlit, au nord du Niger, à proximité d'une mine d'uranium exploitée depuis la fin des années 70 par Areva. Le groupe nucléaire français a confirmé ce matin que deux de ses salariés, un couple selon France Info, faisaient partie des otages. Le groupe Sogea-Satom, auquel appartiennent les cinq autres salariés enlevés, travaille en sous-traitance pour le compte d'Areva. Il est spécialisé dans la construction de routes en Afrique. Les deux autres personnes enlevées seraient originaires du Togo et de Madagascar.
Cet enlèvement rappelle celui d'un autre Français, Michel Germaneau, en avril dernier dans le nord du Niger. L'humanitaire, âgé de 78 ans, avait été exécuté en juillet dernier par Al Qaïda Maghreb (Aqmi). Dès ce matin d'ailleurs, une source sécuritaire au Niger a déjà mis en cause l'organisation djihadiste ou par un groupe qui leur fournirait des otages.
Menaces à prendre très au sérieux
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d'Orsay indiquait que "les menaces d'Al Qaïda au Maghreb Islamique contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux". "Les risques d'enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l'Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l'ensemble de la zone saharienne de l'Aïr et du Ténéré," et qu'il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Une cinquantaine de Français employés par Areva au Niger
Après la mort de Michel Germaneau, le groupe Areva avait annoncé le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d'uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français. Le Monde rappelle qu'en juin 2008, quatre salariés d'Areva avaient déjà été enlevés par des insurgés dans la même région. Ils avaient été relâchés sains et saufs quelques jours plus tard.
Le Niger, pays stratégique pour Areva
Le Monde.fr (France) 16 septembre 2010
Le Niger, pays stratégique pour Areva
jeudi 16 septembre 2010
Photo /anne lauvergeon directrice d'Areva
L’enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci) au Niger, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, est un coup dur pour l’entreprise nucléaire, qui est exposée depuis des années à diverses menaces (rebelles touaregs, Al-Qaida au Maghreb islamique, trafics et banditisme) aux confins du Niger, de l’Algérie et du Mali.
Ce pays du Sahel est, en effet, stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire, qui y exploite de l’uranium depuis quarante-deux ans. Le groupe nucléaire en parle même comme d’une "province uranifère majeure". Areva tire au Niger un tiers de sa production mondiale, qui est de plus de 8 600 tonnes en 2009, le reste provenant essentiellement du Canada et du Kazakhstan.
Le pays est également stratégique pour la sécurité énergétique de la France. Même si EDF a diversifié ses sources d’approvisionnement et qu’Areva n’est plus son fournisseur quasi-exclusif, l’uranium nigérien est à la base de la fabrication du combustible alimentant un bon tiers des 58 réacteurs nucléaires exploités dans l’Hexagone. Enfin, il est essentiel pour le Niger, qui tire 30 % de ses recettes d’exportation de ce minerai.
DES ACTIONS SOCIALES
Pour l’heure, Areva exploite deux mines au Niger, dans la région d’Arlit et d’Akokan (Nord). Mais ces réserves vont s’épuiser et le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a décroché, en 2008, le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, présenté comme le deuxième plus important du monde et le premier d’Afrique.
Ce succès, remporté face aux Canadiens et aux Chinois, n’a été possible qu’après un réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Niamey après des mois de tensions. En 2007, le président Mamadou Tandja (renversé en 2010) avait accusé la France – et Areva – de soutenir le mouvement de rébellion des Touaregs du Nord. Une révolte notamment motivée par les maigres retombées des recettes de l’uranium sur ces populations déshéritées. Areva a annoncé son intention d’investir 1,2 milliard d’euros dans le site d’Imouraren, qui devrait produire sa première tonne d’uranium en 2013. Et 5 000 tonnes quand la mine tournera à plein régime. Le Niger deviendrait alors le deuxième producteur mondial. Au terme du contrat passé entre Areva et le gouvernement, les deux tiers des revenus tirés de cette exploitation iront au Niger et le tiers restant à la société française (après paiement des impôts et taxes), avait alors précisé Mme Lauvergeon. Elle avait aussi souligné que 30 millions d’euros seraient dépensés sur cinq ans pour des actions sociales et sanitaires. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu’on fait pour eux", précisait-elle alors.
CONTAMINATION RADIOACTIVE
Les mouvements écologiques sont, eux, beaucoup plus critiques. Ils accusent notamment Areva de ne pas tout faire pour protéger les mineurs et l’environnement d’une contamination radioactive. Pour répondre à ces accusations, Areva a décidé de mettre en place, avec des organisations non-gouvernementales (ONG), un "observatoire de la santé" pour assurer le suivi des travailleurs.
Areva détient environ un quart du marché mondial de l’uranium naturel et en est devenu le premier producteur en 2009. Pour répondre aux tensions géopolitiques, il est vital pour le groupe de diversifier ses sources d’approvisionnement. Il n’exploite encore des mines que dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), mais il vient de démarrer l’exploitation en Namibie. Il prospecte depuis de nombreuses années en Mongolie et vient d’engager des recherches en Jordanie.
Le pôle minier n’a généré que 10 % du chiffre d’affaires d’Areva en 2009, mais il est essentiel dans son "business model", qui se veut intégré sur toute la chaîne nucléaire, depuis la mine jusqu’au retraitement-recyclage des combustibles usés en passant par la fabrication des réacteurs. En 2008, il avait ainsi vendu deux EPR (réacteurs de troisième génération) à la compagnie d’électricité chinoise CGNPC, mais également cédé 49% de l’entreprise canadienne UraMin, qu’il avait rachetée un an plus tôt pour gonfler son portefeuille minier, lui fournissant ainsi du combustible. UraMin possédait en effet des droits d’exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique.
Jean-Michel Bezat
Le Niger, pays stratégique pour Areva
jeudi 16 septembre 2010
Photo /anne lauvergeon directrice d'Areva
L’enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci) au Niger, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, est un coup dur pour l’entreprise nucléaire, qui est exposée depuis des années à diverses menaces (rebelles touaregs, Al-Qaida au Maghreb islamique, trafics et banditisme) aux confins du Niger, de l’Algérie et du Mali.
Ce pays du Sahel est, en effet, stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire, qui y exploite de l’uranium depuis quarante-deux ans. Le groupe nucléaire en parle même comme d’une "province uranifère majeure". Areva tire au Niger un tiers de sa production mondiale, qui est de plus de 8 600 tonnes en 2009, le reste provenant essentiellement du Canada et du Kazakhstan.
Le pays est également stratégique pour la sécurité énergétique de la France. Même si EDF a diversifié ses sources d’approvisionnement et qu’Areva n’est plus son fournisseur quasi-exclusif, l’uranium nigérien est à la base de la fabrication du combustible alimentant un bon tiers des 58 réacteurs nucléaires exploités dans l’Hexagone. Enfin, il est essentiel pour le Niger, qui tire 30 % de ses recettes d’exportation de ce minerai.
DES ACTIONS SOCIALES
Pour l’heure, Areva exploite deux mines au Niger, dans la région d’Arlit et d’Akokan (Nord). Mais ces réserves vont s’épuiser et le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a décroché, en 2008, le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, présenté comme le deuxième plus important du monde et le premier d’Afrique.
Ce succès, remporté face aux Canadiens et aux Chinois, n’a été possible qu’après un réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Niamey après des mois de tensions. En 2007, le président Mamadou Tandja (renversé en 2010) avait accusé la France – et Areva – de soutenir le mouvement de rébellion des Touaregs du Nord. Une révolte notamment motivée par les maigres retombées des recettes de l’uranium sur ces populations déshéritées. Areva a annoncé son intention d’investir 1,2 milliard d’euros dans le site d’Imouraren, qui devrait produire sa première tonne d’uranium en 2013. Et 5 000 tonnes quand la mine tournera à plein régime. Le Niger deviendrait alors le deuxième producteur mondial. Au terme du contrat passé entre Areva et le gouvernement, les deux tiers des revenus tirés de cette exploitation iront au Niger et le tiers restant à la société française (après paiement des impôts et taxes), avait alors précisé Mme Lauvergeon. Elle avait aussi souligné que 30 millions d’euros seraient dépensés sur cinq ans pour des actions sociales et sanitaires. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu’on fait pour eux", précisait-elle alors.
CONTAMINATION RADIOACTIVE
Les mouvements écologiques sont, eux, beaucoup plus critiques. Ils accusent notamment Areva de ne pas tout faire pour protéger les mineurs et l’environnement d’une contamination radioactive. Pour répondre à ces accusations, Areva a décidé de mettre en place, avec des organisations non-gouvernementales (ONG), un "observatoire de la santé" pour assurer le suivi des travailleurs.
Areva détient environ un quart du marché mondial de l’uranium naturel et en est devenu le premier producteur en 2009. Pour répondre aux tensions géopolitiques, il est vital pour le groupe de diversifier ses sources d’approvisionnement. Il n’exploite encore des mines que dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), mais il vient de démarrer l’exploitation en Namibie. Il prospecte depuis de nombreuses années en Mongolie et vient d’engager des recherches en Jordanie.
Le pôle minier n’a généré que 10 % du chiffre d’affaires d’Areva en 2009, mais il est essentiel dans son "business model", qui se veut intégré sur toute la chaîne nucléaire, depuis la mine jusqu’au retraitement-recyclage des combustibles usés en passant par la fabrication des réacteurs. En 2008, il avait ainsi vendu deux EPR (réacteurs de troisième génération) à la compagnie d’électricité chinoise CGNPC, mais également cédé 49% de l’entreprise canadienne UraMin, qu’il avait rachetée un an plus tôt pour gonfler son portefeuille minier, lui fournissant ainsi du combustible. UraMin possédait en effet des droits d’exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique.
Jean-Michel Bezat
Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français
AFP
Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français
jeudi 16 septembre 2010
Photo google/ Sahara
PARIS — Sept personnes travaillant pour les groupes français Areva et Satom (groupe Vinci), dont cinq Français, ont été enlevées jeudi matin au Niger, selon les entreprises, le ministère français des Affaires étrangères et des sources nigériennes.
Le groupe français Areva, qui exploite des mines d’uranium au Niger, a confirmé l’enlèvement de deux de ses salariés. "Nous déplorons l’enlèvement, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux salariés travaillant sur le site minier d’Arlit (près de 1.000 km au nord de Niamey)", a déclaré une porte-parole du groupe.
Les cinq autres personnes kidnappées travaillaient pour Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, très présente en Afrique et qui travaille comme sous-traitant d’Areva sur le site minier d’Arlit.
Selon une source sécuritaire au Niger, les personnes enlevées sont cinq Français, un Togolais et un Malgache.
A Paris, le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré à l’AFP que la France mettait "tout en oeuvre pour obtenir confirmation" de ces enlèvements.
A Niamey, le gouvernement nigérien a confirmé l’enlèvement d’au moins cinq personnes, "majoritairement" des Français.
"Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l’enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah.
Le 19 avril dernier, un Français de 78 ans, Michel Germaneau, qui travaillait pour un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord du Niger par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Son exécution avait été annoncée le 25 juillet par Aqmi.
Aqmi avait lancé ensuite des menaces contre les intérêts français en France et dans la région, et la France avait renforcé ses mesures de sécurité.
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d’Orsay indiquait que "les menaces d ?Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux".
"Les risques d ?enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l ?Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l ?ensemble de la zone saharienne de l ?Aïr et du Ténéré," et qu’il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Areva avait annoncé le 27 juillet le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d’uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français, après la mort de Michel Germaneau.
Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français
jeudi 16 septembre 2010
Photo google/ Sahara
PARIS — Sept personnes travaillant pour les groupes français Areva et Satom (groupe Vinci), dont cinq Français, ont été enlevées jeudi matin au Niger, selon les entreprises, le ministère français des Affaires étrangères et des sources nigériennes.
Le groupe français Areva, qui exploite des mines d’uranium au Niger, a confirmé l’enlèvement de deux de ses salariés. "Nous déplorons l’enlèvement, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux salariés travaillant sur le site minier d’Arlit (près de 1.000 km au nord de Niamey)", a déclaré une porte-parole du groupe.
Les cinq autres personnes kidnappées travaillaient pour Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, très présente en Afrique et qui travaille comme sous-traitant d’Areva sur le site minier d’Arlit.
Selon une source sécuritaire au Niger, les personnes enlevées sont cinq Français, un Togolais et un Malgache.
A Paris, le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré à l’AFP que la France mettait "tout en oeuvre pour obtenir confirmation" de ces enlèvements.
A Niamey, le gouvernement nigérien a confirmé l’enlèvement d’au moins cinq personnes, "majoritairement" des Français.
"Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l’enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah.
Le 19 avril dernier, un Français de 78 ans, Michel Germaneau, qui travaillait pour un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord du Niger par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Son exécution avait été annoncée le 25 juillet par Aqmi.
Aqmi avait lancé ensuite des menaces contre les intérêts français en France et dans la région, et la France avait renforcé ses mesures de sécurité.
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d’Orsay indiquait que "les menaces d ?Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux".
"Les risques d ?enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l ?Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l ?ensemble de la zone saharienne de l ?Aïr et du Ténéré," et qu’il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Areva avait annoncé le 27 juillet le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d’uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français, après la mort de Michel Germaneau.
mercredi 15 septembre 2010
Le cirque romain de Kaddafi
Le cirque romain de Kaddafi
JEUNE AFRIQUE
mercredi 15 septembre 2010
Photo/Kaddafi à Alger
En visite dans la capitale italienne, le « Guide » réclame à l’UE 5 milliards d’euros par an pour continuer à la protéger de l’émigration clandestine subsaharienne.
Silvio Berlusconi et son entourage paraissaient épuisés en saluant Mouammar Kaddafi à l’issue de sa visite de quarante-huit heures à Rome, du 29 au 31 août, à l’occasion du deuxième anniversaire de la signature d’un traité d’amitié entre les deux pays. Ce que le Cavaliere a qualifié de « folklore » a en effet rapidement dégénéré en un « cirque romain », où, comme le dit un journal italien, le « Guide » de la Jamahiriya s’est comporté comme s’il était à Disneyland.
Passe encore qu’il vienne avec sa tente berbère, ses Amazones, ses cavaliers bédouins, ou encore qu’il tienne un discours sur l’islam devant quelque deux cents jeunes Italiennes recrutées pour l’occasion par une agence locale de mannequins contre une rémunération allant de 70 à 80 euros chacune. Ou encore qu’il appelle l’Europe « à se convertir à l’islam ». Tout cela est du déjà-vu. Mais, ce qui est nouveau, cette fois, c’est que Kaddafi a réclamé de l’Union européenne (UE) qu’elle lui verse au moins 5 milliards d’euros par an afin qu’il puisse continuer à contenir la vague d’émigration clandestine en provenance d’Afrique subsaharienne et dont la Libye et l’Italie sont les principales têtes de pont. Depuis 2008, malgré les protestations des organisations humanitaires, celui qui s’est autoproclamé « roi des rois traditionnels d’Afrique » recueille les milliers de clandestins subsahariens refoulés par la marine italienne au mépris de la législation régissant le droit d’asile. À charge pour Tripoli de les expulser ensuite manu militari vers leurs pays d’origine.
Mais ce rôle de « gendarme de l’Europe » coûterait cher à la Libye. Selon Kaddafi, cela nécessiterait les moyens « d’une armée qui combat pour défendre l’Europe et la protéger. Sans aide, la Libye ne peut pas être la gardienne de l’Europe ». Le « Guide » s’est même permis de lancer devant le président du Conseil italien : « Qu’arriverait-il si des millions de Noirs affamés, pauvres et sans instruction s’installaient en Europe ? Le Vieux Continent demeurerait-il un ensemble développé, civilisé et uni, ou serait-il détruit, comme cela est arrivé lorsque les tribus barbares germaniques venues du nord ont déferlé sur l’empire romain et marché sur Rome ? J’imagine qu’un tel scénario est possible. » « Chantage ! » s’est insurgé le quotidien italien Corriere della Sera.
L’UE estime pour le moment que le montant réclamé par Kaddafi est « exagéré ». Mais l’affaire est prise au sérieux et devrait figurer à l’ordre du jour des prochaines rencontres entre l’UE et la Libye, en particulier le sommet euro-africain prévu en novembre en Libye… sous la présidence de Mouammar Kaddafi.
JEUNE AFRIQUE
mercredi 15 septembre 2010
Photo/Kaddafi à Alger
En visite dans la capitale italienne, le « Guide » réclame à l’UE 5 milliards d’euros par an pour continuer à la protéger de l’émigration clandestine subsaharienne.
Silvio Berlusconi et son entourage paraissaient épuisés en saluant Mouammar Kaddafi à l’issue de sa visite de quarante-huit heures à Rome, du 29 au 31 août, à l’occasion du deuxième anniversaire de la signature d’un traité d’amitié entre les deux pays. Ce que le Cavaliere a qualifié de « folklore » a en effet rapidement dégénéré en un « cirque romain », où, comme le dit un journal italien, le « Guide » de la Jamahiriya s’est comporté comme s’il était à Disneyland.
Passe encore qu’il vienne avec sa tente berbère, ses Amazones, ses cavaliers bédouins, ou encore qu’il tienne un discours sur l’islam devant quelque deux cents jeunes Italiennes recrutées pour l’occasion par une agence locale de mannequins contre une rémunération allant de 70 à 80 euros chacune. Ou encore qu’il appelle l’Europe « à se convertir à l’islam ». Tout cela est du déjà-vu. Mais, ce qui est nouveau, cette fois, c’est que Kaddafi a réclamé de l’Union européenne (UE) qu’elle lui verse au moins 5 milliards d’euros par an afin qu’il puisse continuer à contenir la vague d’émigration clandestine en provenance d’Afrique subsaharienne et dont la Libye et l’Italie sont les principales têtes de pont. Depuis 2008, malgré les protestations des organisations humanitaires, celui qui s’est autoproclamé « roi des rois traditionnels d’Afrique » recueille les milliers de clandestins subsahariens refoulés par la marine italienne au mépris de la législation régissant le droit d’asile. À charge pour Tripoli de les expulser ensuite manu militari vers leurs pays d’origine.
Mais ce rôle de « gendarme de l’Europe » coûterait cher à la Libye. Selon Kaddafi, cela nécessiterait les moyens « d’une armée qui combat pour défendre l’Europe et la protéger. Sans aide, la Libye ne peut pas être la gardienne de l’Europe ». Le « Guide » s’est même permis de lancer devant le président du Conseil italien : « Qu’arriverait-il si des millions de Noirs affamés, pauvres et sans instruction s’installaient en Europe ? Le Vieux Continent demeurerait-il un ensemble développé, civilisé et uni, ou serait-il détruit, comme cela est arrivé lorsque les tribus barbares germaniques venues du nord ont déferlé sur l’empire romain et marché sur Rome ? J’imagine qu’un tel scénario est possible. » « Chantage ! » s’est insurgé le quotidien italien Corriere della Sera.
L’UE estime pour le moment que le montant réclamé par Kaddafi est « exagéré ». Mais l’affaire est prise au sérieux et devrait figurer à l’ordre du jour des prochaines rencontres entre l’UE et la Libye, en particulier le sommet euro-africain prévu en novembre en Libye… sous la présidence de Mouammar Kaddafi.
Al-Qaeda se fond dans le désert (Libération)
Al-Qaeda se fond dans le désert (Libération)
Photo/Google Sahra
De nombreux commentaires ayant accompagné l’annonce récente de la mort de Michel Germaneau, l’otage français détenu par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), ont véhiculé une représentation du Sahara contestable : celle d’un espace hors d’atteinte des Etats centraux, politiquement vide et par conséquent idéal pour y abriter les activités des terroristes. Envisager le désert sous cet angle n’aide pas à comprendre les dynamiques politiques sahariennes, et encore moins à définir les réponses efficaces au terrorisme.
Le Sahara présente des caractéristiques physiques qui rendent difficile son contrôle, mais les activités humaines et les formes de gouvernance qui y sont associées sont nombreuses. Elles sont le fait de «fraudeurs» transportant sur de longues distances toutes sortes de chargements plus ou moins licites (y compris des migrants clandestins), d’éleveurs et d’agriculteurs dont les ancêtres ont occupé ces régions depuis des siècles, de représentants locaux d’ONG ou non (à l’instar de Michel Germaneau) ou - avant que la situation sécuritaire ne se dégrade - d’opérateurs de tourisme. Au Mali, au Niger et dans le sud algérien, ceux qui mènent ces activités sont bien souvent touaregs.
L’implantation d’Aqmi dans le Sahara, loin d’être la conséquence mécanique de l’éloignement géographique des centres de pouvoir que sont Bamako, Niamey ou Alger, soulève la question des relations qu’entretiennent les terroristes avec les populations locales touarègues. Sont-elles neutres, antagoniques, coopératives ? On dispose de très peu de certitudes pour trancher cette question, qui n’aura probablement pas de réponse unique et définitive tant sont diverses les perceptions et inclinations politiques au sein des communautés touarègues, notamment de part et d’autre de la frontière séparant le Niger du Mali. L’absence de confrontation sérieuse entre membres d’Aqmi et les populations locales laisse penser toutefois que les premiers ont établi avec les secondes une forme de modus vivendi.
L’activisme religieux et les gages de dévotion à l’islam que donnent à voir les membres d’Aqmi pourraient constituer des points de rencontre entre les terroristes et les plus fervents croyants parmi les Touaregs, principalement au Mali. Mais rien n’indique que les actuelles recompositions de l’islam dans cette région poussent nécessairement ses adeptes à la radicalisation politique jihadiste. Il existe plus vraisemblablement, entre certains Touaregs et les membres d’Aqmi, des intérêts économiques communs liés aux trafics transfrontaliers. Ceux que les chancelleries occidentales perçoivent comme des terroristes internationaux sont souvent localement considérés comme de riches «fraudeurs», disposant des véhicules tout-terrain dernier cri et munificents à l’occasion : rien qui ne les rende particulièrement antipathiques aux yeux des populations.
Il est enfin une explication plus profondément politique à la perméabilité des frontières malienne et nigérienne aux actions d’Aqmi : jusque récemment, le Nord-Niger comme le Nord-Mali étaient le siège de mouvements insurrectionnels porteurs de revendications spécifiques à l’attention de Niamey et Bamako, liées au sous-développement relatif de ces régions ainsi qu’aux conditions d’exploitation de l’uranium, dans le cas du Niger. Ces revendications sont anciennes et n’ont pour l’heure pas reçu de réponse satisfaisante. Dans ce contexte, comme nous le disait un rebelle nigérien l’an dernier, «on ne fait pas une guerre dans la guerre».
Autrement dit, il serait vain de demander aux Touaregs d’assurer la police dans le désert dès lors que leurs propres attentes ne sont pas écoutées. Les modes de règlement des rébellions touarègues ne laissent pas présager de solution à ces problèmes régionaux structurels : on coopte les leaders de l’insurrection, on distribue quelques avantages matériels aux rebelles moins gradés avec l’aide de bailleurs extérieurs mais rien ne change fondamentalement pour les populations.
A l’heure où les autorités françaises promettent un renforcement des mesures répressives, la lutte contre Aqmi dans le Sahara peut difficilement faire l’économie d’une réflexion sur les conditions de développement régional à long terme.
Par Yvan Guichaoua Chercheur au département du développement international de l’université d’Oxford
20/8/2010
Déclaration des Nigériens de Belgique
Déclaration des Nigériens de Belgique
Idées & Opinions
Mercredi 15 Septembre 2010 00:56
Le Comité des Nigériens de Belgique élargit aux partis politiques et aux associations, réunit ce jour 14/09/10, pour passer en revue la situation de la transition dans notre pays, et en particulier la question électorale. Après avoir examiné les récents événements notamment la réunion du Conseil National de Dialogue Politique fait la déclaration suivante :
- Considérant l’égalité des nigériens de l’intérieur comme de la diaspora à exercer leurs droits civiques ;
- Considérant l’engagement du CSRD et du gouvernement devant l’opinion nationale et internationale à faire voter les nigériens de l’extérieur dans le cadre des élections à venir ;
- Considérant les moyens colossaux récemment mis par la CENI dans les missions de sensibilisation et de formation au sein de la diaspora ;
Nous, ressortissants nigériens résidents en Belgique :
1. Dénonçons l’attitude grossière de certaines chancelleries et le Haut Conseil des Nigériens à l’extérieur s’agissant des rapports erronés transmis aux autorités compétentes sur la réalité de la diaspora nigérienne ;
2. Dénonçons l’attitude de certains partis politiques qui ont œuvré et voté contre l’exercice de nos droits civiques, pour des raisons purement politiciennes ;
3. Rappelons qu’à l’occasion des premières élections démocratiques de 1993, les nigériens de l’extérieur ont pu voter, malgré les maigres ressources ;
4. Informons que d’autres pays africains dans les mêmes conditions ont pu donner la chance à leurs ressortissants de voter;
5. Invitons la diaspora Nigérienne à se mobiliser afin que nous puissions défendre nos droits de citoyens ;
6. Interpellons les partis politiques et les associations de défense des droits humains à se ressaisir afin de mettre les nigériens au même pied d’égalité ;
7. Invitons le Président Conseil Suprême Restauration Démocratie le Général de Corps d’Armée Salou Djibo, à sursoir à cette discrimination comme il a eu le faire concernant l’article 47 du projet de la constitution ;
8. Réaffirmons notre attachement à notre chère patrie et œuvrons pour l’avènement d’une démocratie, durable et d’un progrès social et économique.
Je vous remercie
Ampliation :
P.C.S.R.D
C.C.N
P.M
CENI
M.A.E/C
H.C.N.E
Presses
Associations des nigeriens de Belgique
Idées & Opinions
Mercredi 15 Septembre 2010 00:56
Le Comité des Nigériens de Belgique élargit aux partis politiques et aux associations, réunit ce jour 14/09/10, pour passer en revue la situation de la transition dans notre pays, et en particulier la question électorale. Après avoir examiné les récents événements notamment la réunion du Conseil National de Dialogue Politique fait la déclaration suivante :
- Considérant l’égalité des nigériens de l’intérieur comme de la diaspora à exercer leurs droits civiques ;
- Considérant l’engagement du CSRD et du gouvernement devant l’opinion nationale et internationale à faire voter les nigériens de l’extérieur dans le cadre des élections à venir ;
- Considérant les moyens colossaux récemment mis par la CENI dans les missions de sensibilisation et de formation au sein de la diaspora ;
Nous, ressortissants nigériens résidents en Belgique :
1. Dénonçons l’attitude grossière de certaines chancelleries et le Haut Conseil des Nigériens à l’extérieur s’agissant des rapports erronés transmis aux autorités compétentes sur la réalité de la diaspora nigérienne ;
2. Dénonçons l’attitude de certains partis politiques qui ont œuvré et voté contre l’exercice de nos droits civiques, pour des raisons purement politiciennes ;
3. Rappelons qu’à l’occasion des premières élections démocratiques de 1993, les nigériens de l’extérieur ont pu voter, malgré les maigres ressources ;
4. Informons que d’autres pays africains dans les mêmes conditions ont pu donner la chance à leurs ressortissants de voter;
5. Invitons la diaspora Nigérienne à se mobiliser afin que nous puissions défendre nos droits de citoyens ;
6. Interpellons les partis politiques et les associations de défense des droits humains à se ressaisir afin de mettre les nigériens au même pied d’égalité ;
7. Invitons le Président Conseil Suprême Restauration Démocratie le Général de Corps d’Armée Salou Djibo, à sursoir à cette discrimination comme il a eu le faire concernant l’article 47 du projet de la constitution ;
8. Réaffirmons notre attachement à notre chère patrie et œuvrons pour l’avènement d’une démocratie, durable et d’un progrès social et économique.
Je vous remercie
Ampliation :
P.C.S.R.D
C.C.N
P.M
CENI
M.A.E/C
H.C.N.E
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Associations des nigeriens de Belgique
ONU: la politique française sur les Roms "ne peut qu'exacerber leur stigmatisation"
ONU: la politique française sur les Roms "ne peut qu'exacerber leur stigmatisation"
Photo: tropicalboy.canalblog.com/.../19/18850683.html
13.09.2010, 10h47 La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a jugé lundi "préoccupante" la "nouvelle politique" du gouvernement français envers les Roms "qui ne peut qu'exacerber leur "stigmatisation" et leur "extrême pauvreté".
Ouvrant la 15ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Pillay a "exhorté les Etats Européens dont la France à adopter une politique permettant aux Roms de surmonter leur marginalisation".
Evoquant les situations "préoccupantes dans des pays spécifiques", la Haut Commissaire "note la nouvelle politique de la France envers les Roms, dont le démantèlement de leurs camps".
Elle a particulièrement jugée "extrêmement préoccupantes" les "rhétoriques souvent stéréotypées et discriminatoires" faites par des "responsables et les médias".
"Cela ne peut qu'exacerber la stigmatisation des Roms et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent", relève-t-elle.
"Il n'y a pas de "problème Rom", a rétorqué pour sa part le Représentant de la France Jean-Baptiste Mattei. "Jamais les autorités françaises n'ont stigmatisé des personnes appartenant à une minorité en fonction de leurs origines", a-t-il ajouté.
"Nous sommes convaincus qu'une politique volontariste doit être menée afin de promouvoir l'intégration sociale et économique des Roms", a encore assuré l'ambassadeur français.
"Les mesures qui ont été prises par mon gouvernement s'inscrivent strictement dans le respect des lois de la République Française et de la législation européenne", a-t-il dit.
Il a indiqué que "les installations qui ont été démantelées" étaient illégales. "Leur démantèlement s'est fait sur la base de décisions prises en toute indépendance par l'autorité judiciaire" a-t-il insisté.
Pour sa part, le représentant de l'Union Européenne Alex Van Meeuwen a relevé que les Roms sont partie "intégrante depuis plus de mille ans de la civilisation européenne".
"L'Union Européenne ne se dérobera pas aux défis liés à leur intégration" a-t-il ajouté.
La politique de la France envers les Roms ainsi que le virage sécuritaire engagé cet été par le président Nicolas Sarkozy ont déjà été taclés en août par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD).
Lors de l'examen périodique de la politique française envers ses minorités, les experts indépendants de ce comité ont particulièrement recommandé à Paris d'"éviter les renvois collectifs" de Roms. Plus globalement, ils ont dénoncé un "manque de volonté politique" face à une augmentation des actes racistes dans le pays.
Photo: tropicalboy.canalblog.com/.
13.09.2010, 10h47 La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a jugé lundi "préoccupante" la "nouvelle politique" du gouvernement français envers les Roms "qui ne peut qu'exacerber leur "stigmatisation" et leur "extrême pauvreté".
Ouvrant la 15ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Pillay a "exhorté les Etats Européens dont la France à adopter une politique permettant aux Roms de surmonter leur marginalisation".
Evoquant les situations "préoccupantes dans des pays spécifiques", la Haut Commissaire "note la nouvelle politique de la France envers les Roms, dont le démantèlement de leurs camps".
Elle a particulièrement jugée "extrêmement préoccupantes" les "rhétoriques souvent stéréotypées et discriminatoires" faites par des "responsables et les médias".
"Cela ne peut qu'exacerber la stigmatisation des Roms et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent", relève-t-elle.
"Il n'y a pas de "problème Rom", a rétorqué pour sa part le Représentant de la France Jean-Baptiste Mattei. "Jamais les autorités françaises n'ont stigmatisé des personnes appartenant à une minorité en fonction de leurs origines", a-t-il ajouté.
"Nous sommes convaincus qu'une politique volontariste doit être menée afin de promouvoir l'intégration sociale et économique des Roms", a encore assuré l'ambassadeur français.
"Les mesures qui ont été prises par mon gouvernement s'inscrivent strictement dans le respect des lois de la République Française et de la législation européenne", a-t-il dit.
Il a indiqué que "les installations qui ont été démantelées" étaient illégales. "Leur démantèlement s'est fait sur la base de décisions prises en toute indépendance par l'autorité judiciaire" a-t-il insisté.
Pour sa part, le représentant de l'Union Européenne Alex Van Meeuwen a relevé que les Roms sont partie "intégrante depuis plus de mille ans de la civilisation européenne".
"L'Union Européenne ne se dérobera pas aux défis liés à leur intégration" a-t-il ajouté.
La politique de la France envers les Roms ainsi que le virage sécuritaire engagé cet été par le président Nicolas Sarkozy ont déjà été taclés en août par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD).
Lors de l'examen périodique de la politique française envers ses minorités, les experts indépendants de ce comité ont particulièrement recommandé à Paris d'"éviter les renvois collectifs" de Roms. Plus globalement, ils ont dénoncé un "manque de volonté politique" face à une augmentation des actes racistes dans le pays.
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