M. Kadhafi appelle au "jihad" contre la Suisse: l'ONU outrée
26.02.10 - 14:25
rtbf.beLe conflit entre la Suisse et la Libye s'envenime. Le leader libyen Mouammar Kadhafi appelle à présent au "jihad" contre la Suisse. Une attitude inadmissible, selon les Nations unies, et inopportun, selon l'Union européenne.
Le directeur général des Nations unies à Genève a réagi ce matin. Il estime que de telles déclarations de la part d'un chef d'Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales.
S'ils sont bien exacts, "ce sont des commentaires peu habituels à faire", qui "arrivent à un moment inopportun au moment l'Union européenne travaille intensément avec la Suisse pour parvenir à une solution diplomatique" a, de son côté, déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Jeudi, le colonel Kadhaki a appelé les musulmans à la guerre sainte contre la Suisse. Un Jihad en réaction à l'interdiction de la construction de minarets dans la confédération helvétique. "C'est contre la Suisse mécréante et apostate, qui détruit les maisons d'Allah, que le jihad doit être proclamé par tous les moyens". Voilà ce qu'a dit le leader libyen dans un discours à Benghazi devant des milliers de personnes. "Boycottez la Suisse, boycottez ses marchandises, ses avions, ses ambassades. Boycottez cette race mécréante", a-t-il entre autres proclamé. "Combattons la Suisse, le sionisme et l'agression étrangères".
Fin novembre, les Suisses avaient voté par référendum l'interdiction de construire des minarets. Mais les relations entre les deux pays sont dégradées depuis plus longtemps, en fait depuis l'interpellation d'un des fils du colonel Kadhafi à Genève en juillet 2008. Peu après, les autorités libyennes ont arrêté deux hommes d'affaires suisses, dont l'un est toujours retenu en Libye.
En rétorsion, la Suisse a inscrit Mouammar Kadhafi et 150 personnalités libyennes sur la liste noire des personnes ne pouvant plus obtenir de visa pour l'espace Schengen. Et la Libye a répliqué en suspendant l'octroi de visas aux ressortissant de l'espace Schengen. Voilà donc la plupart des pays de l'Union européenne impliqués dans le conflit helvético-libyen. L'accord européen de coopération avec la Libye contre l'immigration clandestine est à présent menacé.
L'appel du colonel Kadhafi au Jihad contre la Suisse constitue clairement un pas de plus dans le pourrissement des relations.
D. Fontaine (et Belga)
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 26 février 2010
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
AFP 26.02.10 | 13h11
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
vendredi 26 février 2010
Au moins 24 personnes sont mortes jeudi soir dans une bousculade près de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, où une foule de fidèles a été prise d’un mouvement de panique, selon des sources hospitalière et policière.
"Seize corps" ont été apportés à l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué à l’AFP une source hospitalière.
Par ailleurs, selon une source policière, "au moins huit autres corps n’ont pas transité par la morgue" de l’hôpital de Tombouctou. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. Un précédant bilan de source policière faisait état d’au moins 16 morts.
Le drame s’est produit aux abords de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, la mosquée de Djinguereber, actuellement en chantier. "Les populations faisaient le tour de la mosquée.
C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du Prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
Expliquant les circonstances du drame, un responsable de la mairie de Tombouctou, refusant d’être identifié, a indiqué : "A cause des travaux, le passage côté nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut pas supporter le nombre de personne qui l’emprunte. Il y a donc eu bousculade. Quelqu’un a crié +il y a un mort+ et la panique s’est installée".
Mali : 24 morts près d’une mosquée à Tombouctou dans un mouvement de panique
vendredi 26 février 2010
Au moins 24 personnes sont mortes jeudi soir dans une bousculade près de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, où une foule de fidèles a été prise d’un mouvement de panique, selon des sources hospitalière et policière.
"Seize corps" ont été apportés à l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué à l’AFP une source hospitalière.
Par ailleurs, selon une source policière, "au moins huit autres corps n’ont pas transité par la morgue" de l’hôpital de Tombouctou. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. Un précédant bilan de source policière faisait état d’au moins 16 morts.
Le drame s’est produit aux abords de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, la mosquée de Djinguereber, actuellement en chantier. "Les populations faisaient le tour de la mosquée.
C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du Prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
Expliquant les circonstances du drame, un responsable de la mairie de Tombouctou, refusant d’être identifié, a indiqué : "A cause des travaux, le passage côté nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut pas supporter le nombre de personne qui l’emprunte. Il y a donc eu bousculade. Quelqu’un a crié +il y a un mort+ et la panique s’est installée".
AfriquePierre Camatte "n'est pas agent de la DGSE", dit-on à l'Elysée
AfriquePierre Camatte "n'est pas agent de la DGSE", dit-on à l'Elysée
AP | 25.02.2010 | 22:06
Un porte-parole de l'Elysée a déclaré jeudi soir que l'ex-otage Pierre Camatte, rentré jeudi en France, n'était pas un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), qualifiant de "fausse" l'information diffusée par le site bakchich.info.
Le site web a affirmé jeudi que Pierre Camatte, libéré mardi au Mali, était un agent de la DGSE qui "travaillait sous couverture", en citant une audition du coordinateur national du renseignement à la présidence de la République Bernard Bajolet au mois de janvier à l'Assemblée nationale.
"C'est une fausse information. Pierre Camatte n'est pas agent de la DGSE", a déclaré un porte-parole de l'Elysée par téléphone à l'Associated Press.
Au cours de cette audition du 27 janvier devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée, le député socialiste Guillaume Garot avait interrogé M. Bajolet sur les informations qu'il pouvait transmettre sur les "agents de nos services retenus en otages, leur nombre" et "leur situation".
"Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan", avait répondu Bernard Bajolet, selon le compte-rendu de l'audition diffusé sur le site net de l'Assemblée.
A l'Elysée, on affirmait jeudi soir que le nombre de "huit" était celui des "Français, à l'époque (retenus) en otages dans le monde", mais "pas le nombre d'otages de la DGSE dans le monde", en évoquant une "mauvaise retranscription" ou une "mauvaise compréhension" des propos de M. Bajolet.
Pierre Camatte, libéré mardi par le mouvement Al-Qaïda au Maghreb islamique après trois mois de captivité dans le désert malien, est arrivé jeudi matin à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), en provenance de Bamako (Mali).
Il avait été enlevé le 26 novembre 2009 à Menaka dans le nord-est du Mali. Visiblement éprouvé, il a évoqué devant les journalistes une détention "très difficile" dans le désert, "une prison sans barreau".
Chargé de ramener l'ancien otage en France, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet a tenu à rappeler qu'"il n'y a eu absolument aucune contrepartie financière" et a réitéré les remerciements de la France au président malien qui a permis de "passer à côté d'une catastrophe".
Mercredi, le président français Nicolas Sarkozy a effectué une visite éclair de quelques heures à Bamako, où il a rencontré Pierre Camatte et son homologue malien, Amadou Toumani Touré. Il a salué en son homologue "un homme courageux, humain et qui a accepté de considérer que la vie d'un homme, Pierre Camatte, méritait un certain nombre d'efforts, de prises de responsabilité". AP
AP | 25.02.2010 | 22:06
Un porte-parole de l'Elysée a déclaré jeudi soir que l'ex-otage Pierre Camatte, rentré jeudi en France, n'était pas un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), qualifiant de "fausse" l'information diffusée par le site bakchich.info.
Le site web a affirmé jeudi que Pierre Camatte, libéré mardi au Mali, était un agent de la DGSE qui "travaillait sous couverture", en citant une audition du coordinateur national du renseignement à la présidence de la République Bernard Bajolet au mois de janvier à l'Assemblée nationale.
"C'est une fausse information. Pierre Camatte n'est pas agent de la DGSE", a déclaré un porte-parole de l'Elysée par téléphone à l'Associated Press.
Au cours de cette audition du 27 janvier devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée, le député socialiste Guillaume Garot avait interrogé M. Bajolet sur les informations qu'il pouvait transmettre sur les "agents de nos services retenus en otages, leur nombre" et "leur situation".
"Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan", avait répondu Bernard Bajolet, selon le compte-rendu de l'audition diffusé sur le site net de l'Assemblée.
A l'Elysée, on affirmait jeudi soir que le nombre de "huit" était celui des "Français, à l'époque (retenus) en otages dans le monde", mais "pas le nombre d'otages de la DGSE dans le monde", en évoquant une "mauvaise retranscription" ou une "mauvaise compréhension" des propos de M. Bajolet.
Pierre Camatte, libéré mardi par le mouvement Al-Qaïda au Maghreb islamique après trois mois de captivité dans le désert malien, est arrivé jeudi matin à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines), en provenance de Bamako (Mali).
Il avait été enlevé le 26 novembre 2009 à Menaka dans le nord-est du Mali. Visiblement éprouvé, il a évoqué devant les journalistes une détention "très difficile" dans le désert, "une prison sans barreau".
Chargé de ramener l'ancien otage en France, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet a tenu à rappeler qu'"il n'y a eu absolument aucune contrepartie financière" et a réitéré les remerciements de la France au président malien qui a permis de "passer à côté d'une catastrophe".
Mercredi, le président français Nicolas Sarkozy a effectué une visite éclair de quelques heures à Bamako, où il a rencontré Pierre Camatte et son homologue malien, Amadou Toumani Touré. Il a salué en son homologue "un homme courageux, humain et qui a accepté de considérer que la vie d'un homme, Pierre Camatte, méritait un certain nombre d'efforts, de prises de responsabilité". AP
L'otage libéré Pierre Camatte est-il un agent de la DGSE ?
L'otage libéré Pierre Camatte est-il un agent de la DGSE ?
26/02/2010 - 09H08
Le Monde.fr
Relâché mardi 23 février, Pierre Camatte, ex-otage d'un groupe d'Al-Qaïda au Mali, est-il bien le "président d'une association impliqué dans la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme", comme il a été présenté jusqu'à présent ? Ou est-il un espion de la DGSE, les services français du renseignement extérieur ? Bakchich.info, qui a épluché le compte rendu public d’une audition à la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale, le 27 janvier, a relevé, au détour d'une phrase ce que les journalistes interprètent comme une révélation. A la fin de l'audition, le député Guillaume Garot interroge le coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République, Bernard Bajolet :
"M. Guillaume Garot - Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?
M. Bernard Bajolet - Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan."
La formulation est pour le moins ambiguë. Parmi les huit otages cités figurent en effet les deux journalistes enlevés en Afghanistan, dont il est question dans la suite de l'échange. Il pourrait donc s'agir d'un simple manque de précision de Bernard Bajolet, qui répond plus généralement sur le nombre d'otages français que sur le nombre d'otages appartenant à la DGSE.
"M. le président Guy Teissier - A-t-on des contacts avec les ravisseurs ? Arrive-t-on à suivre les lieux et conditions de détention ?
M. Bernard Bajolet - Ces huit otages mobilisent des moyens conséquents, notamment de la DGSE. Leur gestion simultanée représente un énorme effort. Certains sont précisément localisés ; pour d’autres, cela se révèle plus difficile. Des contacts sont établis pour certains d’entre eux.
M. le président Guy Teissier - Pourraient-ils ne plus être en vie ?
M. Bernard Bajolet - Il y a de bonnes raisons de penser que les huit sont vivants.
M. le président Guy Teissier - Le fait qu’ils soient huit interdit-il toute action de force au bénéfice de l’un d’entre eux ?
M. Bernard Bajolet - Les cas sont différents. Chacun obéit à une logique particulière. Aucune option n’est jamais exclue. La vie des otages est la priorité absolue et les décisions sont prises sur la base de ce critère.
M. le président Guy Teissier - Une rançon a-t-elle été demandée pour les deux journalistes enlevés en Afghanistan ?
M. Bernard Bajolet - Je ne souhaite pas apporter plus de précisions. Connaissant particulièrement la question de la gestion des otages – en Irak, ils sont sept à avoir pu être libérés –, je suis convaincu que la discrétion est un facteur essentiel de réussite."
C'est d'ailleurs dans ce sens qu'avaient dû le comprendre nos confrères du Parisien, qui avaient publié intégralement la réponse de Bernard Bajolet dans un article concernant le sort d'un agent de la DGSE capturé en Somalie.
Alors, manque de précision ou bourde du coordonnateur national du renseignement ?
LEMONDE.FR 25.02.10 21h05
26/02/2010 - 09H08
Le Monde.fr
Relâché mardi 23 février, Pierre Camatte, ex-otage d'un groupe d'Al-Qaïda au Mali, est-il bien le "président d'une association impliqué dans la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme", comme il a été présenté jusqu'à présent ? Ou est-il un espion de la DGSE, les services français du renseignement extérieur ? Bakchich.info, qui a épluché le compte rendu public d’une audition à la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale, le 27 janvier, a relevé, au détour d'une phrase ce que les journalistes interprètent comme une révélation. A la fin de l'audition, le député Guillaume Garot interroge le coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République, Bernard Bajolet :
"M. Guillaume Garot - Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?
M. Bernard Bajolet - Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan."
La formulation est pour le moins ambiguë. Parmi les huit otages cités figurent en effet les deux journalistes enlevés en Afghanistan, dont il est question dans la suite de l'échange. Il pourrait donc s'agir d'un simple manque de précision de Bernard Bajolet, qui répond plus généralement sur le nombre d'otages français que sur le nombre d'otages appartenant à la DGSE.
"M. le président Guy Teissier - A-t-on des contacts avec les ravisseurs ? Arrive-t-on à suivre les lieux et conditions de détention ?
M. Bernard Bajolet - Ces huit otages mobilisent des moyens conséquents, notamment de la DGSE. Leur gestion simultanée représente un énorme effort. Certains sont précisément localisés ; pour d’autres, cela se révèle plus difficile. Des contacts sont établis pour certains d’entre eux.
M. le président Guy Teissier - Pourraient-ils ne plus être en vie ?
M. Bernard Bajolet - Il y a de bonnes raisons de penser que les huit sont vivants.
M. le président Guy Teissier - Le fait qu’ils soient huit interdit-il toute action de force au bénéfice de l’un d’entre eux ?
M. Bernard Bajolet - Les cas sont différents. Chacun obéit à une logique particulière. Aucune option n’est jamais exclue. La vie des otages est la priorité absolue et les décisions sont prises sur la base de ce critère.
M. le président Guy Teissier - Une rançon a-t-elle été demandée pour les deux journalistes enlevés en Afghanistan ?
M. Bernard Bajolet - Je ne souhaite pas apporter plus de précisions. Connaissant particulièrement la question de la gestion des otages – en Irak, ils sont sept à avoir pu être libérés –, je suis convaincu que la discrétion est un facteur essentiel de réussite."
C'est d'ailleurs dans ce sens qu'avaient dû le comprendre nos confrères du Parisien, qui avaient publié intégralement la réponse de Bernard Bajolet dans un article concernant le sort d'un agent de la DGSE capturé en Somalie.
Alors, manque de précision ou bourde du coordonnateur national du renseignement ?
LEMONDE.FR 25.02.10 21h05
Insultes à Van Rompuy et à la Belgique : Leterme s'indigne
Insultes à Van Rompuy et à la Belgique : Leterme s'indigne
Rédaction en ligne
Le Soir.be
jeudi 25 février 2010, 17:21
La Belgique a protesté après les insultes proférées devant le Parlement européen la veille, à son encontre et celle du président de l'UE, l'ex-Premier ministre Herman Van Rompuy. Son successeur, Yves Leterme, demande qu'un tel incident ne se reproduise plus. Nigel Farage, lui, persiste et signe.
A voir : La vidéo de l'intervention de Nigel Farage / Lire aussi : Le web belge répond à Nigel Farage
EPA/ERIC VIDAL
« Je me dois de réagir en tant que responsable politique belge face à la portée calomnieuse de cette intervention », a déclaré le chef du gouvernement belge, Yves Leterme, dans une lettre adressée au président du Parlement européen, Jerzy Buzek, dont l'AFP a eu copie.
Le chef de file des europhobes britanniques au Parlement, Nigel Farage, avait créé un esclandre mercredi en insultant Herman Van Rompuy, nommé à son poste en novembre.
« Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une serpillière humide et l'apparence d'un petit employé de banque », s'était écrié M. Farage, ajoutant à l'adresse de l'ancien Premier ministre belge : « Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays ».
« Non seulement l'attaque personnelle contre un de nos plus éminents ressortissants en sa qualité de Président du Conseil européen, Monsieur Herman Van Rompuy, mais aussi les propos particulièrement discourtois à l'égard de la Belgique en tant que pays et Etat membre jettent un discrédit qui me semble dommageable sur l'institution », écrit Yves Leterme.
M. Leterme, tout en saluant la réaction de Jerzy Buzek qui avait estimé que « de telles atteintes personnelles ne sont pas tolérées », lui demande d'« éviter, dans toute la mesure du possible, la répétition d'un tel incident, dont il ne faut pas sous-estimer la portée auprès de mes concitoyens ».
Le président du Parlement a par ailleurs convoqué l'eurodéputé britannique. « Nous avons reçu un message des services de M. Buzek nous demandant de rencontrer le +proviseur+ » mardi prochain », a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de son parti nationaliste britannique (UKIP), sur le ton de la raillerie.
L'intéressé, Nigel Farrage, persiste et signe pour sa part : « S'ils estiment que comparer le président du Conseil européen à une serpillière et mettre en doute son charisme est si bouleversant que cela, ils devraient sortir plus souvent et devenir adultes. Il s'agit de politique, pas d'un jeu », a-t-il dit jeudi.
La réaction de Véronique De Keyser
Ce jeudi matin, l'eurodéputée et Vice Présidente du groupe Socialistes & Démocrates Véronique De Keyser a demandé une motion d'ordre pour prendre la parole avant les votes et faire part au Président du Parlement et à ses collègues députés, de son indignation face aux propos scandaleux tenus par Nigel Farage.
« Je ne reviendrai pas sur l'incident regrettable qui est arrivé hier et qui est indigne de ce Parlement où l'on a insulté Monsieur Van Rompuy. Le Président du Conseil sait se défendre lui-même. Mais je n'admets pas que dans ce Parlement, quelqu'un puisse dire de mon pays que ce n'est pas un pays, alors que c'est un pays fondateur de l'Union européenne qui aura la présidence très prochainement. Je ne comprends pas comment dans cette assemblée on puisse tomber dans ce genre de pratique verbale et je demande des excuses ! » a déclaré la députée européenne Véronique De Keyser.
(afp, belga)
Rédaction en ligne
Le Soir.be
jeudi 25 février 2010, 17:21
La Belgique a protesté après les insultes proférées devant le Parlement européen la veille, à son encontre et celle du président de l'UE, l'ex-Premier ministre Herman Van Rompuy. Son successeur, Yves Leterme, demande qu'un tel incident ne se reproduise plus. Nigel Farage, lui, persiste et signe.
A voir : La vidéo de l'intervention de Nigel Farage / Lire aussi : Le web belge répond à Nigel Farage
EPA/ERIC VIDAL
« Je me dois de réagir en tant que responsable politique belge face à la portée calomnieuse de cette intervention », a déclaré le chef du gouvernement belge, Yves Leterme, dans une lettre adressée au président du Parlement européen, Jerzy Buzek, dont l'AFP a eu copie.
Le chef de file des europhobes britanniques au Parlement, Nigel Farage, avait créé un esclandre mercredi en insultant Herman Van Rompuy, nommé à son poste en novembre.
« Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une serpillière humide et l'apparence d'un petit employé de banque », s'était écrié M. Farage, ajoutant à l'adresse de l'ancien Premier ministre belge : « Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays ».
« Non seulement l'attaque personnelle contre un de nos plus éminents ressortissants en sa qualité de Président du Conseil européen, Monsieur Herman Van Rompuy, mais aussi les propos particulièrement discourtois à l'égard de la Belgique en tant que pays et Etat membre jettent un discrédit qui me semble dommageable sur l'institution », écrit Yves Leterme.
M. Leterme, tout en saluant la réaction de Jerzy Buzek qui avait estimé que « de telles atteintes personnelles ne sont pas tolérées », lui demande d'« éviter, dans toute la mesure du possible, la répétition d'un tel incident, dont il ne faut pas sous-estimer la portée auprès de mes concitoyens ».
Le président du Parlement a par ailleurs convoqué l'eurodéputé britannique. « Nous avons reçu un message des services de M. Buzek nous demandant de rencontrer le +proviseur+ » mardi prochain », a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de son parti nationaliste britannique (UKIP), sur le ton de la raillerie.
L'intéressé, Nigel Farrage, persiste et signe pour sa part : « S'ils estiment que comparer le président du Conseil européen à une serpillière et mettre en doute son charisme est si bouleversant que cela, ils devraient sortir plus souvent et devenir adultes. Il s'agit de politique, pas d'un jeu », a-t-il dit jeudi.
La réaction de Véronique De Keyser
Ce jeudi matin, l'eurodéputée et Vice Présidente du groupe Socialistes & Démocrates Véronique De Keyser a demandé une motion d'ordre pour prendre la parole avant les votes et faire part au Président du Parlement et à ses collègues députés, de son indignation face aux propos scandaleux tenus par Nigel Farage.
« Je ne reviendrai pas sur l'incident regrettable qui est arrivé hier et qui est indigne de ce Parlement où l'on a insulté Monsieur Van Rompuy. Le Président du Conseil sait se défendre lui-même. Mais je n'admets pas que dans ce Parlement, quelqu'un puisse dire de mon pays que ce n'est pas un pays, alors que c'est un pays fondateur de l'Union européenne qui aura la présidence très prochainement. Je ne comprends pas comment dans cette assemblée on puisse tomber dans ce genre de pratique verbale et je demande des excuses ! » a déclaré la députée européenne Véronique De Keyser.
(afp, belga)
Libye/Suisse : l’ONU condamne l’appel à la guerre saine
Libye/Suisse : l’ONU condamne l’appel à la guerre sainte
Rédaction en ligne
Le Soir.be
vendredi 26 février 2010, 11:37
Les appels à la guerre sainte en islam par un chef d’Etat sont « inadmissibles », a estimé vendredi le directeur général des Nations Unies à Genève, Serguei Ordzhonikidze, après que le numéro un libyen Mouammar Kadhafi eut déclaré le « jihad » contre la Suisse.
« Je crois que de telles déclarations de la part d’un chef d’Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales », a déclaré M. Ordzhonikidze lors d’un point de presse à Genève.
« Et je ne parle même pas d’actes. J’espère que nous arrêterons toute tentative », a-t-il ajouté après une question sur la sécurité du siège européen de l’ONU à Genève.
« Nos services de sécurité a tout le pouvoir, la connaissance et la formation pour empêcher toute tentative de violer la sécurité de l’enceinte de l’ONU. Vous pouvez rester tranquilles », a poursuivi M. Ordzhonikidze.
Mouammar Kadhafi avait appelé jeudi à la guerre sainte (jihad) contre la Suisse, en raison de l’interdiction de la construction de minarets votée par référendum fin novembre à près de 60 % dans la confédération.
Les relations entre la Suisse et Tripoli se sont détériorées après l’interpellation musclée, en juillet 2008 à Genève, d’un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l’accusant de mauvais traitements.
Peu après, les autorités libyennes avaient arrêté deux Suisses, qui ont été jugés pour « séjour illégal » et « exercice d’activités économiques illégales ». L’un d’eux, Max Göldi, est toujours retenu en Libye et y purge une peine de quatre mois de prison.
Les propos de M. Kadhafi, qui a qualifié la Suisse de « mécréante et apostate », appelant au boycott de son économie, intervient alors que les négociations entre Berne et Tripoli se poursuivent pour obtenir sa libération.
L’autre Suisse, Rachid Hamdani, qui avait été blanchi en appel fin janvier, a pu quitter la Libye pour la Suisse lundi.
(afp)
Rédaction en ligne
Le Soir.be
vendredi 26 février 2010, 11:37
Les appels à la guerre sainte en islam par un chef d’Etat sont « inadmissibles », a estimé vendredi le directeur général des Nations Unies à Genève, Serguei Ordzhonikidze, après que le numéro un libyen Mouammar Kadhafi eut déclaré le « jihad » contre la Suisse.
« Je crois que de telles déclarations de la part d’un chef d’Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales », a déclaré M. Ordzhonikidze lors d’un point de presse à Genève.
« Et je ne parle même pas d’actes. J’espère que nous arrêterons toute tentative », a-t-il ajouté après une question sur la sécurité du siège européen de l’ONU à Genève.
« Nos services de sécurité a tout le pouvoir, la connaissance et la formation pour empêcher toute tentative de violer la sécurité de l’enceinte de l’ONU. Vous pouvez rester tranquilles », a poursuivi M. Ordzhonikidze.
Mouammar Kadhafi avait appelé jeudi à la guerre sainte (jihad) contre la Suisse, en raison de l’interdiction de la construction de minarets votée par référendum fin novembre à près de 60 % dans la confédération.
Les relations entre la Suisse et Tripoli se sont détériorées après l’interpellation musclée, en juillet 2008 à Genève, d’un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l’accusant de mauvais traitements.
Peu après, les autorités libyennes avaient arrêté deux Suisses, qui ont été jugés pour « séjour illégal » et « exercice d’activités économiques illégales ». L’un d’eux, Max Göldi, est toujours retenu en Libye et y purge une peine de quatre mois de prison.
Les propos de M. Kadhafi, qui a qualifié la Suisse de « mécréante et apostate », appelant au boycott de son économie, intervient alors que les négociations entre Berne et Tripoli se poursuivent pour obtenir sa libération.
L’autre Suisse, Rachid Hamdani, qui avait été blanchi en appel fin janvier, a pu quitter la Libye pour la Suisse lundi.
(afp)
Niger : Tandja ou la mauvaise conscience de la junte
Niger : Tandja ou la mauvaise conscience de la junte Une semaine après avoir déposé Tandja – bien malheureux aujourd’hui pour n’avoir pas eu le temps de terminer ses chantiers - la junte désormais au pouvoir dévoile sa stratégie. Et elle procède par la politique des petits pas. Après avoir confié à Salou Djibo la fonction de chef de l’Etat, elle vient de se choisir un Premier ministre pour conduire la politique du gouvernement.
Fraîchement nommé par la junte, mardi 23 février 2010, le nouvel élu, Mahmadou Danda, ne fait pas mystère de la vision qu’il tient à avoir de la mission à lui confiée. « J’ai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de m’engager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie ».
L’homme ne fait pas dans la langue de bois, et de toute évidence, n’entend pas faire de la figuration au moment où la charge de conduire l’action gouvernementale lui est confiée. Civil nommé par des militaires qui ont eu la responsabilité du coup d’Etat du 18 février, l’homme a le mérite et l’intelligence de chercher à comprendre pleinement ce à quoi il s’engage avant de mettre les pieds à l’étrier.
Sage précaution sans doute. Le rôle de Premier ministre, simplement de façade et qui ne sert même pas à inaugurer les chrysanthèmes, ne l’enthousiasme pas. En cela, il se sera instruit sans doute du cas pathétique de l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara, certes un bon technocrate, mais qui s’était littéralement fourvoyé au sein d’une junte militaire dont les membres avaient presque tous la caractéristique d’avoir de la chose politique, une autre vision que lui.
Les garanties que Mahmadou Danda demande concernent deux volets : primo, les délais « les plus corrects possibles » pour un retour à la vie constitutionnelle ainsi que l’organisation d’élections. Secundo, une précision dans les détails d’un agenda de la transition ainsi qu’un chronogramme clair du travail qui sera à faire. A supposer que la junte puisse les lui fournir, cela présentera sans doute au moins un double avantage.
Le nouveau Premier ministre, sachant réellement et clairement ce qui l’attend, saura sans doute prendre les dispositions idoines pour s’y atteler et s’interdira toute forme de navigation à vue. Et la junte de son côté, devra forcément se sentir liée par ces engagements qu’elle aura pris et qu’elle aura obligation de tenir comme un réel contrat la liant à cet homme apolitique qu’elle a bien voulu choisir justement en raison de son refus volontairement affiché de toute affiliation à quelque parti politique que ce soit.
A supposer que les militaires d’un côté, et le Premier ministre de l’autre, jouent, chacun, à perfection, son rôle, c’est le Niger qui en serait le grand bénéficiaire. Car, il serait inconvenant que ce pays traîne les pieds à l’infini, pris au piège d’une situation d’exception qui, à la longue s’attarde, se prolonge et au final devienne usante, à l’instar d’un provisoire qui dure. Car, il faut le reconnaître, l’enthousiasme populaire peut se révéler un feu de paille. Le Premier ministre a besoin de se commettre dès à présent, à l’immense tâche qui l’attend.
La junte, elle, devra aussi s’atteler à régler le cas – de conscience - que représente aujourd’hui l’ex-président Mamadou Tandja. On le sait vivant, détenu dans une villa cossue où il mène une vie de détenu de luxe. Que va en faire la junte ? Va-t-elle le garder dans sa prison dorée ad vitam aeternam ? La chose paraît impensable. Peut-elle opter pour l’exil politique dans quelque pays « ami et frère » ? Difficile, à priori.
Tandja, au faîte de sa splendeur, avait tellement nargué ses pairs au point que presque tous, à quelques rares exceptions près, en étaient irrités au plus haut point. Qui, à l’heure actuelle s’aventurerait à accueillir chez lui un fieffé tripatouilleur vomi par ses propres concitoyens ? On attend de voir. Même le royaume chérifien qu’une rumeur avait présenté comme désireux de jouer les « hôtes humanitaires » s’est fendu d’un démenti catégorique. Alors, que peut faire la junte de son bien encombrant bagage ?
Une chose est sûre. En déclarant qu’elle ne jugerait pas Mamadou Tandja, elle fait là sa première erreur politique. Car, il lui sera extrêmement difficile de justifier une décision qui s’apparente à un déni de droit. Tout comme il lui sera quasiment impossible de faire face à certaines accusations d’une collusion réelle ou supposée de tous ou d’une partie de ses membres avec le désormais ex-président nigérien.
Car, de toute évidence, on ne choisit pas de renverser un chef d’Etat pour rien. Sous d’autres cieux, ce que tout le monde a vu Tandja faire le conduirait sans détour devant la Haute cour de justice pour haute trahison. La junte veut-elle faire comprendre que Tandja ne s’est rendu coupable d’aucun crime ? Et si cela était le cas, pourquoi l’avoir renversé ? Il eût été meilleur de le laisser à sa place. Il aurait alors eu le temps de terminer ses chers chantiers.
On le voit, le boulevard des questionnements conduit tout droit à un dilemme pour la junte. Et ce, d’autant plus qu’il se susurre que Tandja, s’il parle, devient dangereux pour plus d’un militaire présent dans la junte. Or on imagine mal un procès au cours duquel on devrait refuser la parole à l’accusé pour qu’il se défende.
Les militaires au pouvoir à Niamey seraient bien inspirés de pleinement s’assumer. Ils ne devraient pas faire le travail à moitié. Plus, ils auraient tout intérêt à terminer le chantier « Tandja ». Il est tout à fait normal que l’homme d’Etat qu’il a été, puisse un jour rendre compte à ce peuple qu’il a servi.
Sans haine ni rancune. Seulement pour que serve la vérité. Ici, on ne chasse pas de sorcières, on demande à un dirigeant de haut niveau de rendre compte de sa gestion. Refuser de le faire à présent, s’il escamote une difficulté réelle du moment, ne l’efface certainement pas pour toujours. Et il constituera toujours un hic qu’il faudra un jour ou l’autre, régler. Tôt ou tard. Et à la vérité, plutôt tôt que tard.
Publié le 26-02-2010 Source : lepays.bf Auteur : lepays.bf
Fraîchement nommé par la junte, mardi 23 février 2010, le nouvel élu, Mahmadou Danda, ne fait pas mystère de la vision qu’il tient à avoir de la mission à lui confiée. « J’ai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de m’engager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie ».
L’homme ne fait pas dans la langue de bois, et de toute évidence, n’entend pas faire de la figuration au moment où la charge de conduire l’action gouvernementale lui est confiée. Civil nommé par des militaires qui ont eu la responsabilité du coup d’Etat du 18 février, l’homme a le mérite et l’intelligence de chercher à comprendre pleinement ce à quoi il s’engage avant de mettre les pieds à l’étrier.
Sage précaution sans doute. Le rôle de Premier ministre, simplement de façade et qui ne sert même pas à inaugurer les chrysanthèmes, ne l’enthousiasme pas. En cela, il se sera instruit sans doute du cas pathétique de l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara, certes un bon technocrate, mais qui s’était littéralement fourvoyé au sein d’une junte militaire dont les membres avaient presque tous la caractéristique d’avoir de la chose politique, une autre vision que lui.
Les garanties que Mahmadou Danda demande concernent deux volets : primo, les délais « les plus corrects possibles » pour un retour à la vie constitutionnelle ainsi que l’organisation d’élections. Secundo, une précision dans les détails d’un agenda de la transition ainsi qu’un chronogramme clair du travail qui sera à faire. A supposer que la junte puisse les lui fournir, cela présentera sans doute au moins un double avantage.
Le nouveau Premier ministre, sachant réellement et clairement ce qui l’attend, saura sans doute prendre les dispositions idoines pour s’y atteler et s’interdira toute forme de navigation à vue. Et la junte de son côté, devra forcément se sentir liée par ces engagements qu’elle aura pris et qu’elle aura obligation de tenir comme un réel contrat la liant à cet homme apolitique qu’elle a bien voulu choisir justement en raison de son refus volontairement affiché de toute affiliation à quelque parti politique que ce soit.
A supposer que les militaires d’un côté, et le Premier ministre de l’autre, jouent, chacun, à perfection, son rôle, c’est le Niger qui en serait le grand bénéficiaire. Car, il serait inconvenant que ce pays traîne les pieds à l’infini, pris au piège d’une situation d’exception qui, à la longue s’attarde, se prolonge et au final devienne usante, à l’instar d’un provisoire qui dure. Car, il faut le reconnaître, l’enthousiasme populaire peut se révéler un feu de paille. Le Premier ministre a besoin de se commettre dès à présent, à l’immense tâche qui l’attend.
La junte, elle, devra aussi s’atteler à régler le cas – de conscience - que représente aujourd’hui l’ex-président Mamadou Tandja. On le sait vivant, détenu dans une villa cossue où il mène une vie de détenu de luxe. Que va en faire la junte ? Va-t-elle le garder dans sa prison dorée ad vitam aeternam ? La chose paraît impensable. Peut-elle opter pour l’exil politique dans quelque pays « ami et frère » ? Difficile, à priori.
Tandja, au faîte de sa splendeur, avait tellement nargué ses pairs au point que presque tous, à quelques rares exceptions près, en étaient irrités au plus haut point. Qui, à l’heure actuelle s’aventurerait à accueillir chez lui un fieffé tripatouilleur vomi par ses propres concitoyens ? On attend de voir. Même le royaume chérifien qu’une rumeur avait présenté comme désireux de jouer les « hôtes humanitaires » s’est fendu d’un démenti catégorique. Alors, que peut faire la junte de son bien encombrant bagage ?
Une chose est sûre. En déclarant qu’elle ne jugerait pas Mamadou Tandja, elle fait là sa première erreur politique. Car, il lui sera extrêmement difficile de justifier une décision qui s’apparente à un déni de droit. Tout comme il lui sera quasiment impossible de faire face à certaines accusations d’une collusion réelle ou supposée de tous ou d’une partie de ses membres avec le désormais ex-président nigérien.
Car, de toute évidence, on ne choisit pas de renverser un chef d’Etat pour rien. Sous d’autres cieux, ce que tout le monde a vu Tandja faire le conduirait sans détour devant la Haute cour de justice pour haute trahison. La junte veut-elle faire comprendre que Tandja ne s’est rendu coupable d’aucun crime ? Et si cela était le cas, pourquoi l’avoir renversé ? Il eût été meilleur de le laisser à sa place. Il aurait alors eu le temps de terminer ses chers chantiers.
On le voit, le boulevard des questionnements conduit tout droit à un dilemme pour la junte. Et ce, d’autant plus qu’il se susurre que Tandja, s’il parle, devient dangereux pour plus d’un militaire présent dans la junte. Or on imagine mal un procès au cours duquel on devrait refuser la parole à l’accusé pour qu’il se défende.
Les militaires au pouvoir à Niamey seraient bien inspirés de pleinement s’assumer. Ils ne devraient pas faire le travail à moitié. Plus, ils auraient tout intérêt à terminer le chantier « Tandja ». Il est tout à fait normal que l’homme d’Etat qu’il a été, puisse un jour rendre compte à ce peuple qu’il a servi.
Sans haine ni rancune. Seulement pour que serve la vérité. Ici, on ne chasse pas de sorcières, on demande à un dirigeant de haut niveau de rendre compte de sa gestion. Refuser de le faire à présent, s’il escamote une difficulté réelle du moment, ne l’efface certainement pas pour toujours. Et il constituera toujours un hic qu’il faudra un jour ou l’autre, régler. Tôt ou tard. Et à la vérité, plutôt tôt que tard.
Publié le 26-02-2010 Source : lepays.bf Auteur : lepays.bf
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
Valérie de Graffenried-Le temps-Genève-26-02-10-http://www.letemps.ch
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
vendredi 26 février 2010
L’UE soutient la Suisse mais la presse de trouver rapidement un accord avec Tripoli. Mouammar Kadhafi, lui, appelle au « djihad » contre la Suisse
L’UE est pressée. Lésés par la réaction libyenne à la pratique restrictive de la Suisse en matière de visas, les pays européens s’engagent à aider Berne à résoudre son conflit avec Tripoli qui dure depuis juillet 2008. Mais ils veulent une fin rapide de la « guerre des visas » qui fait rage depuis dix jours. En visite à Bruxelles pour une réunion du Comité mixte Schengen réunissant les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’UE, Eveline Widmer-Schlumpf a dû s’expliquer sur ce dossier.
« Aucune exigence ne nous a été imposée », a déclaré la ministre de Justice et police à l’issue des entretiens. Ces derniers jours pourtant, des dents ont grincé. Du côté italien surtout. Tripoli a décidé, le 14 février, de fermer son territoire aux Européens en réaction au fait que Berne bloque depuis l’automne 2009 l’octroi de visas Schengen aux membres du clan Kadhafi et à de hauts dirigeants libyens. Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, a très rapidement accusé la Suisse de prendre les Etats Schengen « en otage ». Publicité
D’autres pays de l’UE lui ont emboîté le pas et se sont également plaints d’une « interprétation large » des règles de la convention, à l’origine destinée à lutter contre les activités criminelles et terroristes. Jeudi, Roberto Maroni, le ministre de l’Intérieur italien, a remis une compresse. « Il n’est pas juste d’utiliser un instrument de coopération internationale pour influencer des rapports bilatéraux, sinon ce sera la fin de Schengen ! », a-t-il déclaré.
« Nous sommes membres de l’espace Schengen et comme n’importe quel membre, nous sommes en droit d’appliquer ces dispositions », s’est défendue Eveline Widmer-Schlumpf à l’issue des entretiens. Elle assure que l’agissement de la Suisse n’a pas été mis en cause lors de la réunion à laquelle elle a assisté.
Changer les règles Schengen ? L’Espagne, qui préside l’UE, avait déjà, avant la réunion, fait savoir que la question de l’interprétation et de l’usage de la convention serait clarifiée plus tard, « indépendamment de l’affaire libyenne ». Micheline Calmy-Rey vient par ailleurs de réaffirmer que la Suisse continue d’appliquer sa politique restrictive en matière de visas : Berne tient à rester ferme tant que Max Göldi, emprisonné à Tripoli, n’est pas de retour sur sol suisse.
Concrètement, la Suisse, en se basant sur l’article 96 de la Convention Schengen (lire ci-dessous), peut exiger que les Etats membres la consultent à chaque fois qu’un Libyen fait une demande de visa. Et opposer son veto en prenant appui sur une liste qui comprendrait près de 150 noms. Les pays concernés peuvent en revanche, s’ils le désirent, accorder des visas « nationaux » à ces mêmes personnes. Berne a décidé d’actionner ce levier après le kidnapping des deux otages suisses en septembre. Les Libyens les avaient fait sortir de l’ambassade de Suisse en prétextant une ultime visite médicale. Mais une fois à l’hôpital, ils ont été enlevés et détenus durant 52 jours dans un lieu secret. Pour Berne, cet acte illégal justifie le fait de pouvoir inscrire des responsables libyens sur une liste de personnes ayant commis des « actes punissables graves ».
Jeudi, Eveline Widmer-Schlumpf a donc préféré mettre en avant le « soutien » des membres de Schengen à la Suisse. Les Européens ont remis la question de l’application des règles Schengen à plus tard, mais demandent toutefois plus d’engagement des deux parties pour trouver une solution rapide. Prenait-il ses désirs pour des réalités ? Franco Frattini avait laissé entendre la veille que le document de « sortie de crise » en négociation entre Tripoli et Berne le 18 février à Madrid, sous la houlette de l’Espagne, était « prêt à être signé ». Mais jeudi, le ministre espagnol de l’Intérieur s’est montré bien plus prudent. « L’Espagne et l’Allemagne (les médiateurs, ndlr) poursuivront leurs efforts pour trouver une solution, mais nous ne l’atteindrons pas encore aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.
Les négociations restent délicates et difficiles. Si Eveline Widmer-Schlumpf a choisi le ton de l’apaisement à Bruxelles, Mouammar Kadhafi, qui n’en est plus à une provocation près, a lui appelé au « djihad » contre la Suisse (lire ci-dessous). Interrogé par la DRS, l’avocat libyen de Max Göldi s’en est aussi pris à la Suisse. Salah Zahaf accuse Berne de ne pas entreprendre grand-chose pour la libération de son client. Le président de la Confédération ne s’est rendu qu’une fois à Tripoli ? « Mon client mériterait au moins quinze à vingt voyages », a-t-il affirmé.
L’UE veut discuter des visas Schengen en dehors de l’affaire libyenne
vendredi 26 février 2010
L’UE soutient la Suisse mais la presse de trouver rapidement un accord avec Tripoli. Mouammar Kadhafi, lui, appelle au « djihad » contre la Suisse
L’UE est pressée. Lésés par la réaction libyenne à la pratique restrictive de la Suisse en matière de visas, les pays européens s’engagent à aider Berne à résoudre son conflit avec Tripoli qui dure depuis juillet 2008. Mais ils veulent une fin rapide de la « guerre des visas » qui fait rage depuis dix jours. En visite à Bruxelles pour une réunion du Comité mixte Schengen réunissant les ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’UE, Eveline Widmer-Schlumpf a dû s’expliquer sur ce dossier.
« Aucune exigence ne nous a été imposée », a déclaré la ministre de Justice et police à l’issue des entretiens. Ces derniers jours pourtant, des dents ont grincé. Du côté italien surtout. Tripoli a décidé, le 14 février, de fermer son territoire aux Européens en réaction au fait que Berne bloque depuis l’automne 2009 l’octroi de visas Schengen aux membres du clan Kadhafi et à de hauts dirigeants libyens. Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, a très rapidement accusé la Suisse de prendre les Etats Schengen « en otage ». Publicité
D’autres pays de l’UE lui ont emboîté le pas et se sont également plaints d’une « interprétation large » des règles de la convention, à l’origine destinée à lutter contre les activités criminelles et terroristes. Jeudi, Roberto Maroni, le ministre de l’Intérieur italien, a remis une compresse. « Il n’est pas juste d’utiliser un instrument de coopération internationale pour influencer des rapports bilatéraux, sinon ce sera la fin de Schengen ! », a-t-il déclaré.
« Nous sommes membres de l’espace Schengen et comme n’importe quel membre, nous sommes en droit d’appliquer ces dispositions », s’est défendue Eveline Widmer-Schlumpf à l’issue des entretiens. Elle assure que l’agissement de la Suisse n’a pas été mis en cause lors de la réunion à laquelle elle a assisté.
Changer les règles Schengen ? L’Espagne, qui préside l’UE, avait déjà, avant la réunion, fait savoir que la question de l’interprétation et de l’usage de la convention serait clarifiée plus tard, « indépendamment de l’affaire libyenne ». Micheline Calmy-Rey vient par ailleurs de réaffirmer que la Suisse continue d’appliquer sa politique restrictive en matière de visas : Berne tient à rester ferme tant que Max Göldi, emprisonné à Tripoli, n’est pas de retour sur sol suisse.
Concrètement, la Suisse, en se basant sur l’article 96 de la Convention Schengen (lire ci-dessous), peut exiger que les Etats membres la consultent à chaque fois qu’un Libyen fait une demande de visa. Et opposer son veto en prenant appui sur une liste qui comprendrait près de 150 noms. Les pays concernés peuvent en revanche, s’ils le désirent, accorder des visas « nationaux » à ces mêmes personnes. Berne a décidé d’actionner ce levier après le kidnapping des deux otages suisses en septembre. Les Libyens les avaient fait sortir de l’ambassade de Suisse en prétextant une ultime visite médicale. Mais une fois à l’hôpital, ils ont été enlevés et détenus durant 52 jours dans un lieu secret. Pour Berne, cet acte illégal justifie le fait de pouvoir inscrire des responsables libyens sur une liste de personnes ayant commis des « actes punissables graves ».
Jeudi, Eveline Widmer-Schlumpf a donc préféré mettre en avant le « soutien » des membres de Schengen à la Suisse. Les Européens ont remis la question de l’application des règles Schengen à plus tard, mais demandent toutefois plus d’engagement des deux parties pour trouver une solution rapide. Prenait-il ses désirs pour des réalités ? Franco Frattini avait laissé entendre la veille que le document de « sortie de crise » en négociation entre Tripoli et Berne le 18 février à Madrid, sous la houlette de l’Espagne, était « prêt à être signé ». Mais jeudi, le ministre espagnol de l’Intérieur s’est montré bien plus prudent. « L’Espagne et l’Allemagne (les médiateurs, ndlr) poursuivront leurs efforts pour trouver une solution, mais nous ne l’atteindrons pas encore aujourd’hui », a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.
Les négociations restent délicates et difficiles. Si Eveline Widmer-Schlumpf a choisi le ton de l’apaisement à Bruxelles, Mouammar Kadhafi, qui n’en est plus à une provocation près, a lui appelé au « djihad » contre la Suisse (lire ci-dessous). Interrogé par la DRS, l’avocat libyen de Max Göldi s’en est aussi pris à la Suisse. Salah Zahaf accuse Berne de ne pas entreprendre grand-chose pour la libération de son client. Le président de la Confédération ne s’est rendu qu’une fois à Tripoli ? « Mon client mériterait au moins quinze à vingt voyages », a-t-il affirmé.
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
Jean-Jacques Mevel-Le Figaro-25-20-10
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
vendredi 26 février 2010Le projet poussé à Bruxelles par Brice Hortefeux a reçu le soutien des 27, alarmés par la hausse de la toxicomanie.
Si la diplomatie européenne manque d’idées, les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept ont un projet à vendre à Catherine Ashton : le lancement d’un pacte européen de lutte contre le trafic de drogue, avec l’intention affichée d’en faire « un élément essentiel des relations extérieures de l’UE ».
Le pacte, première pierre d’une nouvelle stratégie européenne de sécurité intérieure discutée jeudi à Bruxelles, se fixe un double objectif, d’après un document de travail. Frapper les trafiquants au portefeuille en coordonnant les saisies d’« avoirs criminels ». Et, surtout, entraver les filières d’acheminement de la cocaïne et de l’héroïne, drogues dont la consommation ne cesse d’augmenter dans l’UE. Deux plaques tournantes sont clairement désignées : l’Afrique de l’Ouest pour la cocaïne en provenance d’Amérique Latine et les Balkans pour les opiacés venus d’Afghanistan.
Échanges d’informations
Le projet, poussé à Bruxelles par le Français Brice Hortefeux, a reçu jeudi le soutien de ses collègues. L’élan est sans doute à la mesure des déceptions suscitées en Europe par d’autres initiatives. La Commission concluait l’an dernier à l’échec d’une campagne d’interdiction des cultures conduite pendant dix ans par l’ONU : les trafics se sont simplement déplacés vers des régions sans état de droit, comme l’Afghanistan, selon un rapport. La consommation, elle, ne donne aucun signe de répit, d’après l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT). Elle s’accroît pour la cocaïne, sur le point d’éclipser les amphétamines et l’ecstasy dans des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark ou l’Espagne. Elle est en « hausse préoccupante » pour l’héroïne et les opiacés, notamment en Autriche, en Italie et en Espagne. Seul le cannabis marque la pause ; mais 74 millions d’Européens y ont goûté, soit 22 % des 15 à 64 ans.
Le futur pacte européen veut plutôt se concentrer sur les routes du trafic, entre producteurs et consommateurs. L’objectif, raisonnable, est de les « entraver » plutôt que de les couper. Il s’agit de mieux coordonner les Vingt-Sept, de regrouper les expertises, d’assister les pays tiers et de se partager les tâches : la lutte contre la cocaïne pour l’Ouest de l’UE, l’héroïne pour l’Est.
À Dakar, une récente conférence internationale sur le transit de la cocaïne a donné la mesure de l’enjeu. De source française, elle représenterait 40 % de la drogue d’Amérique latine destinée à l’Europe. D’Afrique de l’Ouest, la cocaïne gagne ensuite le marché européen par l’Espagne et la France, surtout. Depuis au moins cinq ans, les cartels sud-américains de la drogue ont pris pied dans les régions pauvres et instables du continent. L’une des routes présumées traverse les régions du Sahara contrôlées par la rébellion touareg, aux frontières poreuses du Mali et du Niger. L’ONU soupçonne l’existence d’un trafic parallèle d’armes, avec des mouvements islamistes.
Les Balkans, route traditionnelle de l’héroïne et d’innombrables trafics, offrent de leur côté une chance à saisir pour l’UE. L’apaisement des tensions entre les États nés de l’ex-Yougoslavie autorise déjà un embryon de coopération régionale. Au début du mois, la Slovénie - déjà membre de l’UE -, mais aussi la Serbie, la Croatie, la Bosnie, la Macédoine et le Monténégro ont appelé à des échanges d’informations ainsi qu’à la mise en place d’équipes d’enquêteurs.
Un pacte européen pour lutter contre le trafic de drogue
vendredi 26 février 2010Le projet poussé à Bruxelles par Brice Hortefeux a reçu le soutien des 27, alarmés par la hausse de la toxicomanie.
Si la diplomatie européenne manque d’idées, les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept ont un projet à vendre à Catherine Ashton : le lancement d’un pacte européen de lutte contre le trafic de drogue, avec l’intention affichée d’en faire « un élément essentiel des relations extérieures de l’UE ».
Le pacte, première pierre d’une nouvelle stratégie européenne de sécurité intérieure discutée jeudi à Bruxelles, se fixe un double objectif, d’après un document de travail. Frapper les trafiquants au portefeuille en coordonnant les saisies d’« avoirs criminels ». Et, surtout, entraver les filières d’acheminement de la cocaïne et de l’héroïne, drogues dont la consommation ne cesse d’augmenter dans l’UE. Deux plaques tournantes sont clairement désignées : l’Afrique de l’Ouest pour la cocaïne en provenance d’Amérique Latine et les Balkans pour les opiacés venus d’Afghanistan.
Échanges d’informations
Le projet, poussé à Bruxelles par le Français Brice Hortefeux, a reçu jeudi le soutien de ses collègues. L’élan est sans doute à la mesure des déceptions suscitées en Europe par d’autres initiatives. La Commission concluait l’an dernier à l’échec d’une campagne d’interdiction des cultures conduite pendant dix ans par l’ONU : les trafics se sont simplement déplacés vers des régions sans état de droit, comme l’Afghanistan, selon un rapport. La consommation, elle, ne donne aucun signe de répit, d’après l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT). Elle s’accroît pour la cocaïne, sur le point d’éclipser les amphétamines et l’ecstasy dans des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark ou l’Espagne. Elle est en « hausse préoccupante » pour l’héroïne et les opiacés, notamment en Autriche, en Italie et en Espagne. Seul le cannabis marque la pause ; mais 74 millions d’Européens y ont goûté, soit 22 % des 15 à 64 ans.
Le futur pacte européen veut plutôt se concentrer sur les routes du trafic, entre producteurs et consommateurs. L’objectif, raisonnable, est de les « entraver » plutôt que de les couper. Il s’agit de mieux coordonner les Vingt-Sept, de regrouper les expertises, d’assister les pays tiers et de se partager les tâches : la lutte contre la cocaïne pour l’Ouest de l’UE, l’héroïne pour l’Est.
À Dakar, une récente conférence internationale sur le transit de la cocaïne a donné la mesure de l’enjeu. De source française, elle représenterait 40 % de la drogue d’Amérique latine destinée à l’Europe. D’Afrique de l’Ouest, la cocaïne gagne ensuite le marché européen par l’Espagne et la France, surtout. Depuis au moins cinq ans, les cartels sud-américains de la drogue ont pris pied dans les régions pauvres et instables du continent. L’une des routes présumées traverse les régions du Sahara contrôlées par la rébellion touareg, aux frontières poreuses du Mali et du Niger. L’ONU soupçonne l’existence d’un trafic parallèle d’armes, avec des mouvements islamistes.
Les Balkans, route traditionnelle de l’héroïne et d’innombrables trafics, offrent de leur côté une chance à saisir pour l’UE. L’apaisement des tensions entre les États nés de l’ex-Yougoslavie autorise déjà un embryon de coopération régionale. Au début du mois, la Slovénie - déjà membre de l’UE -, mais aussi la Serbie, la Croatie, la Bosnie, la Macédoine et le Monténégro ont appelé à des échanges d’informations ainsi qu’à la mise en place d’équipes d’enquêteurs.
15 morts dans une mosquée à Tombouctou dans une "bousculade"
AFP / 26 février 2010 08h30
15 morts dans une mosquée à Tombouctou dans une "bousculade"
vendredi 26 février 2010
BAMAKO - Au moins 15 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées jeudi soir dans une "bousculade" à la principale mosquée de Tombouctou, ville du nord-ouest du Mali, au moment de la fête du Mouloud, ont rapporté vendredi des habitants à l’AFP.
"Les populations faisaient le tour de la mosquée. C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade. Il y a aujourd’hui au moins 15 morts. Les corps ont été transportés à la morgue", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
"Moi, j’ai perdu ma soeur. Elle avait 16 ans. Elle était allée prier", a confié un autre habitant de la ville, Ali Kounta.
Les services de protection civile ont porté "très rapidement" assistance aux "nombreux blessés", a-t-on appris auprès de deux sources administratives qui ont ainsi confirmé l’information.
La mosquée où les faits se sont déroulés est la plus grande de Tombouctou, communément appelée mosquée de Djinguereber.
15 morts dans une mosquée à Tombouctou dans une "bousculade"
vendredi 26 février 2010
BAMAKO - Au moins 15 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées jeudi soir dans une "bousculade" à la principale mosquée de Tombouctou, ville du nord-ouest du Mali, au moment de la fête du Mouloud, ont rapporté vendredi des habitants à l’AFP.
"Les populations faisaient le tour de la mosquée. C’est un rituel à chaque fête du Mouloud (naissance du prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade. Il y a aujourd’hui au moins 15 morts. Les corps ont été transportés à la morgue", a déclaré à l’AFP un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone.
"Moi, j’ai perdu ma soeur. Elle avait 16 ans. Elle était allée prier", a confié un autre habitant de la ville, Ali Kounta.
Les services de protection civile ont porté "très rapidement" assistance aux "nombreux blessés", a-t-on appris auprès de deux sources administratives qui ont ainsi confirmé l’information.
La mosquée où les faits se sont déroulés est la plus grande de Tombouctou, communément appelée mosquée de Djinguereber.
Kadhafi appelle à la guerre sainte contre la Suisse
Associated Press (AP) 25/02/2010 16h54
Kadhafi appelle à la guerre sainte contre la Suisse
vendredi 26 février 2010
TRIPOLI - Moammar Kadhafi a appelé jeudi à la guerre sainte contre la Suisse pour son interdiction des minarets.
Dans une nouvelle escalade de la dispute entre Berne et Tripoli, le dirigeant libyen a également appelé les musulmans du monde entier à boycotter les produits suisses et demandé aux pays musulmans d’interdire les avions et navires suisses dans leurs ports et aéroports.
« Ceux qui détruisent les mosquées de Dieu méritent d’être attaqués par le djihad (guerre sainte) et si la Suisse était à nos frontières, nous la combattrions », a déclaré Moammar Kadhafi, cité par l’agence de presse officielle libyenne JANA. Les musulmans qui traitent avec la Suisse sont des « apostats », a ajouté le dirigeant libyen qui s’exprimait avant un rassemblement à Benghazi, marquant l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam Mahomet.
Le porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères Lars Knuchel n’a pas voulu commenter ces déclarations.
En novembre dernier, les électeurs suisses ont approuvé par référendum une interdiction constitutionnelle de la construction de nouveaux minarets en Suisse, une décision qui a suscité la controverse en Europe.
Les relations entre la Libye et la Suisse sont très tendues depuis l’arrestation de l’un des fils de Moammar Kadhafi, Hannibal, et son épouse, en 2008 dans un hôtel de luxe de Genève, après des accusations de mauvais traitements sur leurs domestiques. Le fils du dirigeant libyen et son épouse avaient été relâchés au bout de deux jours, mais la Libye avait riposté en rappelant ses diplomates en Suisse, reprenant ses fonds dans les coffres suisses et interrompant ses livraisons de pétrole au pays.
En 2009, l’ancien président Hans-Rudolf Merz avait présenté des excuses à Tripoli et accepté de possibles demandes de dédommagement. Mais la Suisse avait fait marche arrière après que deux hommes d’affaires suisses eurent été retenus en Libye.
L’un d’eux, Rachid Hamdani, a pu quitter le pays cette semaine après plus de 19 mois dans l’ambassade suisse à Tripoli. Quant à Max Goldi, condamné à quatre mois de prison par la justice libyenne pour séjour illégal, il s’est plié aux exigences libyennes et s’est constitué prisonnier lundi.
Au début du mois, Tripoli avait répondu à une interdiction de voyage en Suisse visant Khadafi, sa famille et ses ministres en refusant des visas aux ressortissants des 25 pays de l’espace Schengen. Des médiations menées par l’Italie et l’Espagne ont permis d’alléger ces restrictions qui menaçaient l’activité des ressortissants européens travaillant pour l’industrie pétrolière et gazière florissante en Libye.
Kadhafi appelle à la guerre sainte contre la Suisse
vendredi 26 février 2010
TRIPOLI - Moammar Kadhafi a appelé jeudi à la guerre sainte contre la Suisse pour son interdiction des minarets.
Dans une nouvelle escalade de la dispute entre Berne et Tripoli, le dirigeant libyen a également appelé les musulmans du monde entier à boycotter les produits suisses et demandé aux pays musulmans d’interdire les avions et navires suisses dans leurs ports et aéroports.
« Ceux qui détruisent les mosquées de Dieu méritent d’être attaqués par le djihad (guerre sainte) et si la Suisse était à nos frontières, nous la combattrions », a déclaré Moammar Kadhafi, cité par l’agence de presse officielle libyenne JANA. Les musulmans qui traitent avec la Suisse sont des « apostats », a ajouté le dirigeant libyen qui s’exprimait avant un rassemblement à Benghazi, marquant l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Islam Mahomet.
Le porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères Lars Knuchel n’a pas voulu commenter ces déclarations.
En novembre dernier, les électeurs suisses ont approuvé par référendum une interdiction constitutionnelle de la construction de nouveaux minarets en Suisse, une décision qui a suscité la controverse en Europe.
Les relations entre la Libye et la Suisse sont très tendues depuis l’arrestation de l’un des fils de Moammar Kadhafi, Hannibal, et son épouse, en 2008 dans un hôtel de luxe de Genève, après des accusations de mauvais traitements sur leurs domestiques. Le fils du dirigeant libyen et son épouse avaient été relâchés au bout de deux jours, mais la Libye avait riposté en rappelant ses diplomates en Suisse, reprenant ses fonds dans les coffres suisses et interrompant ses livraisons de pétrole au pays.
En 2009, l’ancien président Hans-Rudolf Merz avait présenté des excuses à Tripoli et accepté de possibles demandes de dédommagement. Mais la Suisse avait fait marche arrière après que deux hommes d’affaires suisses eurent été retenus en Libye.
L’un d’eux, Rachid Hamdani, a pu quitter le pays cette semaine après plus de 19 mois dans l’ambassade suisse à Tripoli. Quant à Max Goldi, condamné à quatre mois de prison par la justice libyenne pour séjour illégal, il s’est plié aux exigences libyennes et s’est constitué prisonnier lundi.
Au début du mois, Tripoli avait répondu à une interdiction de voyage en Suisse visant Khadafi, sa famille et ses ministres en refusant des visas aux ressortissants des 25 pays de l’espace Schengen. Des médiations menées par l’Italie et l’Espagne ont permis d’alléger ces restrictions qui menaçaient l’activité des ressortissants européens travaillant pour l’industrie pétrolière et gazière florissante en Libye.
jeudi 25 février 2010
La patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, sous pression
AFP / 25 février 2010 18h39
La patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, sous pression
jeudi 25 février 2010
PARIS - Difficultés de l’EPR, cession à contrecoeur de la filiale T&D, débats houleux sur la filière nucléaire française : la présidente d’Areva Anne Lauvergeon, au centre de nouvelles rumeurs sur son éventuelle éviction, est sous pression depuis plusieurs mois.
Selon le site d’information financière Wansquare, l’Elysée aurait décidé de mettre fin dans les prochains jours à son mandat qui court théoriquement jusqu’en 2011, une information qu’a démentie la présidence et que le groupe a refusé de commenter.
Depuis plusieurs mois, la presse s’interroge régulièrement sur l’avenir de la patronne d’Areva, qui a vu les difficultés s’accumuler en 2009.
Dès février, le groupe allemand Siemens, qui possède 34% dans Areva NP, la filiale de réacteurs du groupe nucléaire, annonce son intention de tourner le dos à son partenaire français pour s’allier au groupe russe Rosatom.
Fin juin, nouveau coup dur : "Atomic Anne", comme la surnomment les Américains, est contrainte, pour assurer le financement du groupe, d’accepter la cession de la division Transmission et Distribution de son groupe, en échange d’une ouverture du capital, actuellement détenu à plus de 97% par l’Etat.
A l’automne, à contrecoeur, Anne Lauvergeon cède donc Areva T&D aux sociétés françaises Alstom et Schneider, qui entendent se partager les deux pôles de la filiale. Une solution qu’elle avait pourtant exclue en juin, assurant qu’il n’y aurait pas de "vente à la découpe".
Et la fin de l’année n’a guère été plus rose : Abou Dhabi a préféré l’offre du groupe sud-coréen Kepco à celle du consortium français regroupant notamment EDF, GDF Suez, Total et Areva, qui tentait de lui vendre le réacteur de 3e génération EPR, fleuron du groupe d’Anne Lauvergeon. Un contrat évalué à 20 milliards de dollars.
Les retards sur les chantiers de l’EPR en Finlande et, dans une moindre mesure, à Flamanville (Manche) et la mise en garde des autorités de sûreté nucléaire britannique, française et finlandaise sur son système de contrôle-commande avaient déjà jeté une ombre sur le réacteur.
L’échec d’Abou Dhabi a conduit certains observateurs à s’interroger sur la stratégie "haut de gamme" d’Anne Lauvergeon : l’EPR, dont les standards de sécurité sont très élevés, est en effet plus cher que d’autres réacteurs concurrents et jugé trop puissant pour certains clients potentiels.
Ce camouflet a plus généralement relancé le débat sur la filière nucléaire française. Celui-ci avait déjà été engagé tambour battant par Henri Proglio lors de son arrivée à la tête d’EDF cet automne.
Avant même sa prise de fonctions, ce dernier avait affirmé vouloir faire d’EDF, qui se dispute avec Areva le leadership du nucléaire français depuis des années, le chef de file de la filière en France.
Il avait même critiqué ouvertement la fusion, menée par Anne Lauvergeon, de Framatome, fabricant de réacteurs, et de la Cogema, fournisseur de combustibles, qui a donné naissance à Areva en 2001. Une remise en cause directe du modèle "Nespresso" vanté par Mme Lauvergeon, Areva vendant à la fois la "cafetière" - les réacteurs - et les "capsules" - le combustible.
Bien que rapidement remis à sa place par le gouvernement, M. Proglio a encore manifesté son désir de faire d’EDF le "capitaine" de l’équipe de France du nucléaire début février. Et les deux groupes se sont à nouveau opposés ouvertement sur la gestion des déchets nucléaires début 2010. Au point que leurs deux patrons ont été convoqués à Matignon.
Au printemps, l’ex-PDG d’EDF François Roussely, nommé par le président de la République, doit d’ailleurs remettre une étude sur l’avenir du nucléaire français.
La patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, sous pression
jeudi 25 février 2010
PARIS - Difficultés de l’EPR, cession à contrecoeur de la filiale T&D, débats houleux sur la filière nucléaire française : la présidente d’Areva Anne Lauvergeon, au centre de nouvelles rumeurs sur son éventuelle éviction, est sous pression depuis plusieurs mois.
Selon le site d’information financière Wansquare, l’Elysée aurait décidé de mettre fin dans les prochains jours à son mandat qui court théoriquement jusqu’en 2011, une information qu’a démentie la présidence et que le groupe a refusé de commenter.
Depuis plusieurs mois, la presse s’interroge régulièrement sur l’avenir de la patronne d’Areva, qui a vu les difficultés s’accumuler en 2009.
Dès février, le groupe allemand Siemens, qui possède 34% dans Areva NP, la filiale de réacteurs du groupe nucléaire, annonce son intention de tourner le dos à son partenaire français pour s’allier au groupe russe Rosatom.
Fin juin, nouveau coup dur : "Atomic Anne", comme la surnomment les Américains, est contrainte, pour assurer le financement du groupe, d’accepter la cession de la division Transmission et Distribution de son groupe, en échange d’une ouverture du capital, actuellement détenu à plus de 97% par l’Etat.
A l’automne, à contrecoeur, Anne Lauvergeon cède donc Areva T&D aux sociétés françaises Alstom et Schneider, qui entendent se partager les deux pôles de la filiale. Une solution qu’elle avait pourtant exclue en juin, assurant qu’il n’y aurait pas de "vente à la découpe".
Et la fin de l’année n’a guère été plus rose : Abou Dhabi a préféré l’offre du groupe sud-coréen Kepco à celle du consortium français regroupant notamment EDF, GDF Suez, Total et Areva, qui tentait de lui vendre le réacteur de 3e génération EPR, fleuron du groupe d’Anne Lauvergeon. Un contrat évalué à 20 milliards de dollars.
Les retards sur les chantiers de l’EPR en Finlande et, dans une moindre mesure, à Flamanville (Manche) et la mise en garde des autorités de sûreté nucléaire britannique, française et finlandaise sur son système de contrôle-commande avaient déjà jeté une ombre sur le réacteur.
L’échec d’Abou Dhabi a conduit certains observateurs à s’interroger sur la stratégie "haut de gamme" d’Anne Lauvergeon : l’EPR, dont les standards de sécurité sont très élevés, est en effet plus cher que d’autres réacteurs concurrents et jugé trop puissant pour certains clients potentiels.
Ce camouflet a plus généralement relancé le débat sur la filière nucléaire française. Celui-ci avait déjà été engagé tambour battant par Henri Proglio lors de son arrivée à la tête d’EDF cet automne.
Avant même sa prise de fonctions, ce dernier avait affirmé vouloir faire d’EDF, qui se dispute avec Areva le leadership du nucléaire français depuis des années, le chef de file de la filière en France.
Il avait même critiqué ouvertement la fusion, menée par Anne Lauvergeon, de Framatome, fabricant de réacteurs, et de la Cogema, fournisseur de combustibles, qui a donné naissance à Areva en 2001. Une remise en cause directe du modèle "Nespresso" vanté par Mme Lauvergeon, Areva vendant à la fois la "cafetière" - les réacteurs - et les "capsules" - le combustible.
Bien que rapidement remis à sa place par le gouvernement, M. Proglio a encore manifesté son désir de faire d’EDF le "capitaine" de l’équipe de France du nucléaire début février. Et les deux groupes se sont à nouveau opposés ouvertement sur la gestion des déchets nucléaires début 2010. Au point que leurs deux patrons ont été convoqués à Matignon.
Au printemps, l’ex-PDG d’EDF François Roussely, nommé par le président de la République, doit d’ailleurs remettre une étude sur l’avenir du nucléaire français.
Homeland Uranium Inc. Identifies Significant New Uranium Targets in Niger

Press release Homeland Uranium - Feb 24, 2010
Homeland Uranium Inc. Identifies Significant New Uranium Targets in Niger
Thursday 25 February 2010
TORONTO, ONTARIO—(Marketwire - Feb. 24, 2010) - Homeland Uranium Inc., ("Homeland" or the "Company") is pleased to announce that its ongoing exploration work in Niger has resulted in the delineation of several significant multi-parameter target areas.
Homeland, through its wholly-owned Niger subsidiary company, Uranium International Limited – Niger, controls eight contiguous licenses in two license blocks known as Agelal and Asekra for a total of 3,730 square kilometers. The licenses are located toward the eastern edge of the Tim Mersoi Basin, immediately west of the Arlit fault and Areva’s Somair and Cominak uranium mining complexes in and around the city of Arlit.
Several surveys were completed over the past two years, including airborne magnetics and radiometrics over the Asekra block, along with radon cup, mobile metal ion ("MMI") over both license blocks, limited ground radiometrics and geological mapping and satellite imagery acquired and processed over the entire property and surrounding area. Additionally, over 90 historical drill holes were geographically registered, digitized and incorporated into the company’s data base.
The most significant multi-parameter anomaly, Asekra Target One, has been delineated on the Asekra concession. This target area strikes for more than 20 kilometres and is up to 8 kilometres in width, and comprises a large stratabound anomaly cluster within an uplifted, fault-bounded block of Tchirezrine II Formation rocks at surface and in shallow subcrop. This is the same stratigraphic unit that hosts Areva’s giant Imouraren uranium deposit, currently under construction, located 30 kilometers to the east-southeast of Target One.
The target is defined by coincident radon anomalies, MMI including uranium, molybdenum and other pathfinder element anomalies along with a pronounced airborne radiometric anomaly coincident with the northern block-bounding fault.
There is no evidence of any prior work such as drilling or sampling ever having been conducted over this target area.
Management believes that this combination of coincident geochemical and geophysical anomalies overlying key uranium host geology and structure, and covering such an extensive area, renders this target area quite significant.
Homeland’s generative work has also led to the delineation of four additional target areas that warrant follow up work. The next most significant, Asekra Target Two, is located 50 kilometres south of Asekra Target One (also on the Asekra concessions). This target area is somewhat narrower, up to 3-5 kilometres wide and at least 20 kilometres long, characterized by coincident radon and MMI anomaly clusters in turn coincident with a pronounced airborne radiometric anomaly that runs the full width of the southernmost Asekra license along the lineament fault. Shallow Cretaceous rocks overlie Upper Jurassic Tchirezrine II rocks in this area, which lies roughly 30 kilometres north of the Chinese owned and operated Abkorum uranium deposit, which occurs along a similar, parallel west-southwest trending fault.
The delineation of these targets, both individually and collectively, marks a major step forward in Homeland’s progress in Niger toward discovery, particularly in the first three target areas where there is no historical record of any previous exploration and where the targets are both large and multi-parameter in two out of the three cases.
Follow up field programs to map and sample these areas at surface are currently in the final planning stages, along with a first phase drill program to test the numerous discrete drill targets that will be generated from this work.
Homeland can also report that following the removal of Niger’s President Mamadou Tandja from government last February 18th by the Nigerien military and their committee, The Supreme Council for the Restoration of Democracy in Niger, the Company’s offices remain open and staff are working and operating in Niger as before. All government agencies are open and functioning normally.
Additional results will be released as they become available.
This news release may contain forward-looking statements based on assumptions and judgments of management regarding future events or results. Such statements are subject to a variety of risks and uncertainties which could cause actual events or results to differ materially from those reflected in the forward-looking statements.
The technical information contained in this press release related to the above described exploration activities is reported and verified by Avrom Howard, P.Geo., Homeland’s Vice President – Exploration, who is a qualified person as defined by NI 43-101.
No stock exchange, securities commission or other regulatory authority has approved or disapproved the information contained herein.
Libye : Début du forum de la Ligue des tribus du Grand Sahara

Tripoli - Pana 25/02/2010
Libye : Début du forum de la Ligue des tribus du Grand Sahara
jeudi 25 février 2010
Le cinquième forum de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara s’est ouvert, mercredi à Tripoli, avec la participation de centaines de chefs de tribus, rois et chefs traditionnels et délégués des tribus et communautés de plus de 23 pays riverains du désert du Sahara, a constaté la PANA sur place.
Dans une allocution d’ouverture de cette rencontre de trois jours, le secrétaire du forum des organisations arabo-africaines, Riffaa Al- Madhani a, au nom de la commission constitutive de la Ligue, rappelé que cette rencontre s’inscrit en réponse à l’appel du guide libyen Mouammar Kadhafi lancé à toutes les tribus du Grand Sahara afin de se réunir pour la prière du Maouloud (marquant la naissance du prophète Mohamed-PSL).
Il a rappelé les objectifs assignés à la Ligue qui est une association civile et populaire visant à préserver les valeurs des populations du Grand Sahara et à favoriser la coexistence pacifique, le développement de la région ainsi que le règlement des conflits qui surgissent dans cet espace.
M. Al-Madani a invité le guide Kadhafi à poursuivre ses efforts pour régler tous les conflits qui persistent encore dans cette région et appelé les tribus à respecter l’engagement pris lors de la signature de la charte de cette ligue en 2006 à Tombouctou, au Mali, en vue de la sécurité de la région.
Les coordonnateurs des branches de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara et de son Conseil des sages ont tenu, mardi soir, une réunion dans la capitale libyenne, consacrée aux préparatifs pour la tenue de la 5ème Assemblée générale de la Ligue.
Créée le 10 avril 2006 à Tombouctou, au Mali, à l’initiative du guide libyen, Mouammar Kadhafi, la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara est une association sociale oeuvrant à la réalisation du développement et à l’amélioration des conditions de vie sociale des tribus de cette région.
Rencontre équitable : Tamikrest et Dirtmusic
Tamikrest - Tamiditin (from new album Adagh - out in february 2010!)
The song Tamiditin from Tamikrest's new album Adagh! Out on march, 1st! Released on Glitterhouse Records! www.glitterhouse.com TAMIKREST in tamasheq language means junction, connection, knot, coal...

Rencontre équitable : Tamikrest et Dirtmusic
ACTUALITE
25/02/2010
C'est à Bamako que Dirtmusic, trio de vétérans de la scène rock australo-américaine, et Tamikrest, groupe de sept jeunes musiciens touaregs, ont enregistré leurs albums respectifs, nourris par une appréciation mutuelle et des participations réciproques. A l'heure de l'anniversaire des indépendances africaines, les chansons d'Ousmane Ag Mossa, leader de Tamikrest, indiquent que ces dernières n'ont pas profité au peuple du désert.
Coalition
Les textes d'Ousmane traduisent le désarroi des Touaregs Kel Adagh (" ceux de la montagne "), qui habitent la région de Kidal, au nord-est du Mali, et sont majoritairement contraints à une sédentarisation trés mal vécue. Une situation engendrée par la conjonction de redoutables sécheresses et des conflits ayant opposé les Touaregs à l'Etat malien. Le chant de Tamikrest exprime l'espoir représenté par l'éducation des enfants et décrit poétiquement la prégnance de l'amour et la beauté persistante du monde nomade. " Tamikrest signifie coalition précise Ousmane. Celle formée par les membres du groupe, tels Cheikh Ag Tiglia, mon ami de toujours, Aghaly, Mossa ou Pino. Nous avons les mêmes idées et les mêmes intentions. Plus jeune, je souhaitais devenir un homme de loi et défendre la cause de mon peuple auprès des Nations Unies. J'ai dû quitter les études tant le racisme est omniprésent dans les établissements secondaires. Avec mes amis, nous nous sommes dits que les musiciens pouvaient faire connaître nos problèmes au monde et chanter notre culture ". Adagh, premier disque de Tamikrest, est un coup de maître, tant leur musique ouvre aux grands espaces et sert magistralement leur propos.
Rencontre
Le chanteur multi-instrumentiste Chris Eckman, membre de Dirtmusic et ancien du groupe The Walkabouts, a produit cet album. Il raconte la rencontre fondatrice de son trio avec Tamikrest lors du festival au désert à Essakane en 2008 : " Le premier matin, Hugo Race (ex-Bad Seeds), Chris Brokaw et moi-même nous sommes retrouvés sous la tente de ces merveilleux musiciens de Kidal. Trois jours durant, nous avons jammé ensemble, faisant circuler guitares, dobro et djembé. C'était comme dans un rêve ". " Ca me semblait très naturel de jouer avec Dirtmusic, se souvient pour sa part Ousmane Ag Mossa. J'ai toujours été ouvert à toutes sortes de styles de musique. J'avais écouté Tinariwen, mais aussi Bob Marley, Jimi Hendrix et bien d'autres artistes ". L'amité s'est renforcée au cours des mois suivants, jusqu'à ce que le trio invite Tamikrest à jouer sur leur album BKO. Il suffit d'entendre la reprise d'All Tomorrows Parties, du Velvet Underground, pour prendre la mesure de l'alchimie de ce rendez-vous. Eckman n'en revient toujours pas : " Il y avait comme des vibrations narcotiques et psychédéliques dans le studio! "
Pierre Cuny
25/02/2010
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MUSIQUE TOUAREG TAMIKREST DIRTMUSIC MALI
The song Tamiditin from Tamikrest's new album Adagh! Out on march, 1st! Released on Glitterhouse Records! www.glitterhouse.com TAMIKREST in tamasheq language means junction, connection, knot, coal...

Rencontre équitable : Tamikrest et Dirtmusic
ACTUALITE
25/02/2010
C'est à Bamako que Dirtmusic, trio de vétérans de la scène rock australo-américaine, et Tamikrest, groupe de sept jeunes musiciens touaregs, ont enregistré leurs albums respectifs, nourris par une appréciation mutuelle et des participations réciproques. A l'heure de l'anniversaire des indépendances africaines, les chansons d'Ousmane Ag Mossa, leader de Tamikrest, indiquent que ces dernières n'ont pas profité au peuple du désert.
Coalition
Les textes d'Ousmane traduisent le désarroi des Touaregs Kel Adagh (" ceux de la montagne "), qui habitent la région de Kidal, au nord-est du Mali, et sont majoritairement contraints à une sédentarisation trés mal vécue. Une situation engendrée par la conjonction de redoutables sécheresses et des conflits ayant opposé les Touaregs à l'Etat malien. Le chant de Tamikrest exprime l'espoir représenté par l'éducation des enfants et décrit poétiquement la prégnance de l'amour et la beauté persistante du monde nomade. " Tamikrest signifie coalition précise Ousmane. Celle formée par les membres du groupe, tels Cheikh Ag Tiglia, mon ami de toujours, Aghaly, Mossa ou Pino. Nous avons les mêmes idées et les mêmes intentions. Plus jeune, je souhaitais devenir un homme de loi et défendre la cause de mon peuple auprès des Nations Unies. J'ai dû quitter les études tant le racisme est omniprésent dans les établissements secondaires. Avec mes amis, nous nous sommes dits que les musiciens pouvaient faire connaître nos problèmes au monde et chanter notre culture ". Adagh, premier disque de Tamikrest, est un coup de maître, tant leur musique ouvre aux grands espaces et sert magistralement leur propos.
Rencontre
Le chanteur multi-instrumentiste Chris Eckman, membre de Dirtmusic et ancien du groupe The Walkabouts, a produit cet album. Il raconte la rencontre fondatrice de son trio avec Tamikrest lors du festival au désert à Essakane en 2008 : " Le premier matin, Hugo Race (ex-Bad Seeds), Chris Brokaw et moi-même nous sommes retrouvés sous la tente de ces merveilleux musiciens de Kidal. Trois jours durant, nous avons jammé ensemble, faisant circuler guitares, dobro et djembé. C'était comme dans un rêve ". " Ca me semblait très naturel de jouer avec Dirtmusic, se souvient pour sa part Ousmane Ag Mossa. J'ai toujours été ouvert à toutes sortes de styles de musique. J'avais écouté Tinariwen, mais aussi Bob Marley, Jimi Hendrix et bien d'autres artistes ". L'amité s'est renforcée au cours des mois suivants, jusqu'à ce que le trio invite Tamikrest à jouer sur leur album BKO. Il suffit d'entendre la reprise d'All Tomorrows Parties, du Velvet Underground, pour prendre la mesure de l'alchimie de ce rendez-vous. Eckman n'en revient toujours pas : " Il y avait comme des vibrations narcotiques et psychédéliques dans le studio! "
Pierre Cuny
25/02/2010
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MUSIQUE TOUAREG TAMIKREST DIRTMUSIC MALI
Bianou fête d'Agadez
rachkollo
you tube
June 26, 2008
musique décrivant une tradition séculaire de la région d'Agadez(Niger) ayant lieu chaque année 10jours aprés la fête de tabaski
you tube
June 26, 2008
musique décrivant une tradition séculaire de la région d'Agadez(Niger) ayant lieu chaque année 10jours aprés la fête de tabaski
Rabiatou Serah Diallo, une pasionaria à Conakry

25/02/2010 12:11:21 | La rédaction web de Jeune Afrique | Par : Christophe Le Bec Rabiatou Serah Diallo, une pasionaria à Conakry
Rabiatou Serah Diallo est la première et seule femme à la tête d'un syndicat en Afrique
© REALa nouvelle présidente du Conseil national de transition est une syndicaliste de choc qui n’a pas froid aux yeux. Grâce à son long combat contre la dictature de Lansana Conté, elle a réussi à s’imposer dans un milieu essentiellement masculin pour devenir une figure de proue des démocrates guinéens. Portrait.
C’est un petit bout de femme déterminé qui est devenu présidente du Conseil national de transition (CNT) en Guinée, vendredi 19 février. Rabiatou Serah Diallo, première et seule femme à la tête d’un syndicat en Afrique, est de ceux qui n’ont pas leur langue dans leur poche. « Depuis toute petite, je suis révoltée contre l’injustice. Je n’ai pas peur de dire ce que je pense et, dans mes combats, j’aime emmener les gens derrière moi », explique la dynamique quinquagénaire, qui est à la tête de la Confédération nationale des travailleurs guinéens (CNTG) depuis 2000.
En Guinée, tout le monde la connaît, Rabiatou. Elle ose exprimer tout haut ce que les Guinéens pensent tout bas. « Ras le bol de ne pas avoir l’électricité ni d’eau, une monnaie qui ne vaut plus rien alors que nous sommes l’un des pays les plus riches d’Afrique de l’Ouest », s’énerve-t-elle souvent. On l’accuse d’attiser le feu ? Elle s’enflamme : « Quand je mets le feu, c’est sous la marmite pour nourrir mes enfants. Mais en Guinée, la marmite est vide. Nos enfants ne vont plus à l’école parce que les professeurs ne peuvent plus payer leurs frais de transport. C’est ça qui met le feu au pays ! », clame-t-elle, avec une colère dans la voix que bien des Guinéens partagent.
Cette passion du syndicalisme, Rabiatou Diallo dit la tenir de sa mère, qui a toujours habitué sa fille unique à partager, justement, avec les autres enfants. Originaire de Mamou, dans la région peule du Fouta Djallon, Rabiatou Diallo a lentement gravi les échelons du monde associatif puis du syndicalisme. Fille d’un chef traditionnel, elle participe aux réunions de quartier dès sa plus tendre enfance. L’âge venant, elle n’hésite pas à s’exprimer. Même quand elle est en désaccord avec son père.
Remarquée dans les mouvements de jeunes, elle s’illustre ensuite auprès des associations de femmes, mais préfère vite le milieu masculin du syndicalisme, par goût du débat. En 1969, elle entre donc à la CNTG, l’ancien syndicat unique créé par Sékou Touré lui-même. « Dans les premiers temps, se souvient-elle, le syndicat était une affaire d’hommes ! » Mais la bouillonnante syndicaliste change la donne. De 1985 à 2000, elle se fait connaître à la tête du département « femmes » de la centrale. Puis monte en puissance.
En 2000, c’est la consécration. Elle est élue secrétaire générale du syndicat. Parvenue aux commandes, elle réfléchit avec l’ensemble de ses troupes à la manière dont le pays est géré et envoie, dès 2003, ses recommandations au gouvernement guinéen dans un mémorandum… En vain.
Réélue en 2005, mais lasse de ne pas être écoutée par le pouvoir, elle lance avec son syndicat une première grève puis une autre, générale cette fois, en 2006. C’est une première dans l’histoire du pays : celui-ci est totalement bloqué.
Même sans se référer à sa carrière syndicale, l’ascension sociale et professionnelle de Rabiatou témoigne d’une volonté personnelle remarquable. D’abord secrétaire de direction dans les années 60, elle devient successivement greffière de tribunal avant d’intégrer, en 1984, le corps des magistrats et d’atteindre la fonction de vice-présidente du tribunal des enfants.
Magistrate et syndicaliste, Rabiatou est surtout connue pour avoir été la première à faire plier Lansana Conté. Début 2007, les syndicats organisent une seconde grève générale qui paralyse le pays. Le 17 janvier, la CNTG et son alliée l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) organisent des manifestations monstre à travers tout le pays. L’armée tire sur la foule. À la tête de la manifestation à Conakry, Rabiatou Diallo est touchée aux jambes mais n’en continue pas moins le combat. Le 22 janvier, les bérets rouges frappent sans ménagement la secrétaire générale et les syndicalistes retranchés dans leur QG de la Bourse du travail. Amenée devant le Président Lansana Conté, Rabiatou Diallo tient tête et continue à exiger la satisfaction de ses revendications. Le président se fait plus menaçant que jamais.
« J’ai tué des gens plus importants que vous, je vais vous tuer à petit feu », dit il à Rabiatou Diallo. Est-elle impressionnée ? Elle n’en laisse rien paraître. « Je n’ai pas peur de la mort, dit-elle. On doit tous mourir un jour ! » Finalement, les syndicats réussiront à imposer au chef de l’Etat un Premier Ministre, en la personne de Lansana Kouyaté. Une victoire chèrement acquise : la répression aura fait plus de 120 morts.
Après la prise du pouvoir par la junte du capitaine Dadis Camara, Rabiatou s'était tenue éloignée de ceux qu'elle nomme les « caméléons politiques » pour se concentrer sur ses activités syndicales. Mais les massacres de la manifestation du 28 septembre 2009, à laquelle elle n'avait pas lancé d’appel à participation, la font sortir de sa réserve. Elle participe alors activement aux négociations de Ouagadougou.
Afous Afous : decouvrez ce metissage résultat résolument novateur, mystérieux et indéniablement efficace.

Touaregart presente: un des meilleurs groupe de la musique Touareg metissée avec des supers artistes de Toulouse :appreciez c'est envoutant!!
Pour+ allez sur:http://www.myspace.com/afousafous
Vidéo Afous afous with Nadyka, le 5 décembre 2008 lors de la Soirée ' Carte Blanche à Cinq cinq' à la Salle du Cap à Toulouse :
A propos de Afous Afous
******************
Quand un des membres fondateur de Zenzilé, rencontre Tinariwen, on assiste à une véritable explosion créative.
Des longues reverbes du dub aux contes traditionnels du Sahara, en passant par des riffs Métal, Afous Afous arrive à ce résultat résolument novateur, mystérieux et indéniablement efficace.
Après de nombreuses expériences de groupes, dans le métal ou le mouvement punk en tant que guitariste, Jaja fonde l’un des groupes phare du dub hexagonale : Zenzile. Lorsque les membres de Lo’Jo, lui présentent la musique de Tinariwen, rencontré au Mali, la magie opère et Jaja rejoint alors le groupe touareg pour y apporter ses compétences de technicien. En tournée, dans des loges ou des chambres d’hôtel, naissent les premiers morceaux de Afous Afous.
Des prises de voix, de percussion, de guitare que Jaja séquence, triture pour arriver à ce son résolument moderne où se croise dub, métal et musique traditionnelle Touareg. Le premier concert a lieux au festival des Escales de St Nazaire en 2004. Un an plus tard, à Toulouse, viennent la rencontre avec le jeune Label CinqCinq Production puis la sortie du premier maxi de Afous Afous, « Moment by moment » en 2006. Bien accueilli, ce premier opus verra deux de ses titres compilés par les webzines Dub zone et mollecule 5. Pascale, Bassiste rejoint alors le projet et après une résidence au Rio Grandé à Montauban, le duo écume les cafés concerts de la région toulousaine et se produit sur les scènes Françaises, notamment au Chabada à Angers, au kléo à Toulouse, au Vip à St Nazaire, au Bar’ouf à Cholet.
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www.wizzmusic.com/afousafous
AQMI Un sujet de préoccupation pour Washington
AQMI
Un sujet de préoccupation pour Washington
Publié le : 25.02.2010 | 09h53
Matin ma
e-Matin
Par : Abdallah Darkaoui
Le groupe terroriste dénommé Al-Qaïda dans le Maghreb islamique (AQMI) demeure un sujet de «préoccupation» pour l'Administration américaine, a affirmé mercredi le sous secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines, Johnnie Carson.
«Nous avons observé durant les deux dernières années et demi l'activité grandissante au Sahel d'AQMI, qui a assassiné des ressortissants français en Mauritanie et kidnappé des citoyens britanniques, suisses et allemands au Niger avant de les acheminer au Mali», a souligné ce haut responsable américain lors d'une conférence de presse donnée à Washington.
Johnnie Carson a saisi cette occasion pour appeler les pays de la région à considérer comme une «menace commune» le danger que constitue Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique, dénomination que porte le «Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat», (GSPC) depuis son allégeance à Al-Qaïda.
Ce groupe terroriste, a-t-il d'autre part relevé, «ne reconnait pas de frontières nationales» quand il s'adonne aux trafics des armes et des êtres humains, appelant les pays de la région à se concentrer «ensemble» sur cette menace.
Robert Godec, coordinateur adjoint de la lutte anti-terroriste au Département d'Etat US, avait récemment soutenu qu'«AQMI pose la plus grande menace à la région du Maghreb et au Sahel et constitue aussi une menace réelle et immédiate aux ressortissants américains et occidentaux en général», a-t-il soutenu.
«Nombre de citoyens européens ont été ou sont encore entre les mains des militants terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique», a-t-il dit.
Un récent rapport du Centre international des études sur le terrorisme relevant de l'Institut de recherche américain Potomac, révèle en effet que les attentats terroristes perpétrés par AQMI ont connu une «augmentation vertigineuse» de plus de 550%, depuis les attaques du 11 septembre 2001, dans une zone géographique allant de l'Algérie au Mali, en passant par la Mauritanie et le Niger.
Pas moins de 1.500 personnes y ont trouvé la mort, alors que 600 autres ont été blessées. Rien que pour l'année 2009, AQMI a mené quelque 204 attaques, rappelle-t-on.
Par MAP
Un sujet de préoccupation pour Washington
Publié le : 25.02.2010 | 09h53
Matin ma
e-Matin
Par : Abdallah Darkaoui
Le groupe terroriste dénommé Al-Qaïda dans le Maghreb islamique (AQMI) demeure un sujet de «préoccupation» pour l'Administration américaine, a affirmé mercredi le sous secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines, Johnnie Carson.
«Nous avons observé durant les deux dernières années et demi l'activité grandissante au Sahel d'AQMI, qui a assassiné des ressortissants français en Mauritanie et kidnappé des citoyens britanniques, suisses et allemands au Niger avant de les acheminer au Mali», a souligné ce haut responsable américain lors d'une conférence de presse donnée à Washington.
Johnnie Carson a saisi cette occasion pour appeler les pays de la région à considérer comme une «menace commune» le danger que constitue Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique, dénomination que porte le «Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat», (GSPC) depuis son allégeance à Al-Qaïda.
Ce groupe terroriste, a-t-il d'autre part relevé, «ne reconnait pas de frontières nationales» quand il s'adonne aux trafics des armes et des êtres humains, appelant les pays de la région à se concentrer «ensemble» sur cette menace.
Robert Godec, coordinateur adjoint de la lutte anti-terroriste au Département d'Etat US, avait récemment soutenu qu'«AQMI pose la plus grande menace à la région du Maghreb et au Sahel et constitue aussi une menace réelle et immédiate aux ressortissants américains et occidentaux en général», a-t-il soutenu.
«Nombre de citoyens européens ont été ou sont encore entre les mains des militants terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique», a-t-il dit.
Un récent rapport du Centre international des études sur le terrorisme relevant de l'Institut de recherche américain Potomac, révèle en effet que les attentats terroristes perpétrés par AQMI ont connu une «augmentation vertigineuse» de plus de 550%, depuis les attaques du 11 septembre 2001, dans une zone géographique allant de l'Algérie au Mali, en passant par la Mauritanie et le Niger.
Pas moins de 1.500 personnes y ont trouvé la mort, alors que 600 autres ont été blessées. Rien que pour l'année 2009, AQMI a mené quelque 204 attaques, rappelle-t-on.
Par MAP
Les conditions de la libération de Camatte critiquées en Afrique
Publié le 24/02/2010 à 16:56 Reuters
Les conditions de la libération de Camatte critiquées en Afrique Le ministère français des Affaires étrangères s'est attaché à calmer la colère des autorités algériennes et mauritaniennes, qui ont vivement contesté les conditions de libération de Pierre Camatte, après trois mois de détention au Mali.
Le Quai d'Orsay a également démenti tout versement de rançon pour la remise en liberté de l'otage français qui était détenu depuis novembre par le groupe armé Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Paris a réaffirmé sa volonté d'oeuvrer pour la sécurité et la stabilité dans la région. "Notre mobilisation demeure totale aux côtés des Etats de la région qui sont tous confrontés à cette menace terroriste", a déclaré le porte-parole du Quai.
Pierre Camatte a été libéré mardi, quelques jours après la libération par le Mali de quatre prisonniers islamistes dont AQMI réclamait la libération.
Deux possèdent la nationalité algérienne, un est mauritanien et le quatrième est burkinabé. Alger et Nouakchott ont rappelé leurs ambassadeurs à Bamako en signe de protestation.
L'ex-otage a été transféré vers la capitale du pays, Bamako, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.
Le ministère français des Affaires étrangères a précisé ne pas avoir de date précise pour le retour de Pierre Camatte, travailleur humanitaire originaire des Vosges, en France.
Interrogé sur le versement d'une rançon, son porte-parole a expliqué qu'en la matière, "la position des autorités françaises n'a(vait) pas changé". "Nous ne versons pas de rançon", a dit Bernard Valero au cours d'un point de presse électronique.
"DE TRÈS NOMBREUX PARAMÈTRES"Les autorités algériennes, qui sont progressivement venues à bout depuis 1992 d'une insurrection islamiste locale dont les derniers éléments actifs ont fait allégeance à Al Qaïda pour former AQMI, est hostile aux marchés passés avec cette organisation pour faire libérer des otages, considérant qu'ils la renforcent.
La coordination déjà malaisée entre les Etats riverains du Sahara comme l'Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Mali et le Niger contre une mouvance djihadiste de plus en plus active dans la région risque d'être encore compliquée par les concessions faites par le Mali dans l'espoir de faire libérer le Français.
"S'agissant des conditions de la libération de Pierre Camatte et des moyens mis en oeuvre dans la région pour lutter contre Al Qaïda, de très nombreux paramètres, qui dépassent les développements de ces derniers jours, rentrent en ligne de compte", a déclaré Bernard Valero sans plus de précision.
Al Qaïda au Maghreb islamique a également revendiqué l'enlèvement de trois Espagnols et d'un couple d'Italiens.
"Tous les Européens sont solidaires dans ce genre de situation", a assuré le porte-parole du ministère français, interrogé sur une éventuelle intercession de la France en faveur de ces cinq otages.
Bernard Kouchner, qui s'était rendu au Mali début février, a récemment évoqué leur sort lors de rencontres avec ses homologues italien et espagnol.
Richard Valdmanis, Olivier Guillemain et Laure Bretton pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse
Les conditions de la libération de Camatte critiquées en Afrique Le ministère français des Affaires étrangères s'est attaché à calmer la colère des autorités algériennes et mauritaniennes, qui ont vivement contesté les conditions de libération de Pierre Camatte, après trois mois de détention au Mali.
Le Quai d'Orsay a également démenti tout versement de rançon pour la remise en liberté de l'otage français qui était détenu depuis novembre par le groupe armé Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Paris a réaffirmé sa volonté d'oeuvrer pour la sécurité et la stabilité dans la région. "Notre mobilisation demeure totale aux côtés des Etats de la région qui sont tous confrontés à cette menace terroriste", a déclaré le porte-parole du Quai.
Pierre Camatte a été libéré mardi, quelques jours après la libération par le Mali de quatre prisonniers islamistes dont AQMI réclamait la libération.
Deux possèdent la nationalité algérienne, un est mauritanien et le quatrième est burkinabé. Alger et Nouakchott ont rappelé leurs ambassadeurs à Bamako en signe de protestation.
L'ex-otage a été transféré vers la capitale du pays, Bamako, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.
Le ministère français des Affaires étrangères a précisé ne pas avoir de date précise pour le retour de Pierre Camatte, travailleur humanitaire originaire des Vosges, en France.
Interrogé sur le versement d'une rançon, son porte-parole a expliqué qu'en la matière, "la position des autorités françaises n'a(vait) pas changé". "Nous ne versons pas de rançon", a dit Bernard Valero au cours d'un point de presse électronique.
"DE TRÈS NOMBREUX PARAMÈTRES"Les autorités algériennes, qui sont progressivement venues à bout depuis 1992 d'une insurrection islamiste locale dont les derniers éléments actifs ont fait allégeance à Al Qaïda pour former AQMI, est hostile aux marchés passés avec cette organisation pour faire libérer des otages, considérant qu'ils la renforcent.
La coordination déjà malaisée entre les Etats riverains du Sahara comme l'Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Mali et le Niger contre une mouvance djihadiste de plus en plus active dans la région risque d'être encore compliquée par les concessions faites par le Mali dans l'espoir de faire libérer le Français.
"S'agissant des conditions de la libération de Pierre Camatte et des moyens mis en oeuvre dans la région pour lutter contre Al Qaïda, de très nombreux paramètres, qui dépassent les développements de ces derniers jours, rentrent en ligne de compte", a déclaré Bernard Valero sans plus de précision.
Al Qaïda au Maghreb islamique a également revendiqué l'enlèvement de trois Espagnols et d'un couple d'Italiens.
"Tous les Européens sont solidaires dans ce genre de situation", a assuré le porte-parole du ministère français, interrogé sur une éventuelle intercession de la France en faveur de ces cinq otages.
Bernard Kouchner, qui s'était rendu au Mali début février, a récemment évoqué leur sort lors de rencontres avec ses homologues italien et espagnol.
Richard Valdmanis, Olivier Guillemain et Laure Bretton pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse
La France fait fi de la résolution 1904 et cède au chantage terroriste
24-02-2010
Otages libérés du Mali
La France fait fi de la résolution 1904 et cède au chantage terroristeMais qu'est-ce qui a bien pu pousser le président malien Amadou Toumani Touré à franchir le Rubicon en libérant finalement les quatre terroristes -deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé - arrêtés en avril 2009 dans le nord du Mali puis placés en détention préventive depuis.
Que s'est-il donc passé et à quelles pressions ont dû faire face les autorités maliennes pour accéder aux exigences crapuleuses d'El Qaïda au Maghreb (AQMI) qui retient trois Espagnols capturés le 29 novembre en Mauritanie et un couple d'Italiens kidnappés le 17 décembre également en Mauritanie et le français Pierre Camatte, pour accepter de libérer les quatre terroristes réclamés par Alger en échange du français ?
La question est d'autant plus inattendue que le Mali n'entendait pas du tout libérer des islamistes radicaux détenus dans des prisons maliennes, comme l'a exigé Al Qaïda en échange de la libération d'un otage français, affirmaient il y a peu des responsables maliens de la sécurité.
Bamako entre le marteau et l'enclume…
Bamako, malgré la très forte pression des Français, avait tenu bon et fermement refusé le chantage, comme le laissaient entendre jusqu’à dimanche, veille de la libération des terroristes, les déclarations des officiels maliens.
Des voix autorisées qui promettaient à qui voulait les entendre : «Personne n'a à nous dicter notre conduite.
Nous sommes un pays souverain et nous prenons les décisions qui nous paraissent nécessaires», ou encore : «Nous vivons dans un environnement international où il y a des règles en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme. Il faut les respecter. C'est ce que fait le Mali en refusant de libérer des terroristes. Nous l'avons expliqué à nos amis français.»
Ce qui apparaît aujourd'hui comme étant seulement des vœux pieux surprend d'autant que Bamako aurait pu éviter la situation dans laquelle elle s'était empêtrée s'il avait seulement répondu aux attentes d'Alger en extradant les terroristes recherchés en Algérie.
Bamako se serait débarrassé d'une grosse épine en jetant en quelque sorte la balle aux Algériens. C'est pourquoi on ne comprend pas ce qui a dû se passer en coulisses et surtout avec quels moyens les Français - auxquels Bamako avait annoncé une fin de non recevoir des plus fermes - ont renversé la situation.
Un subterfuge pour libérer les terroristes
A l'évidence, Bamako a usé d'un subterfuge pour se sortir du piège dans lequel les autorités se sont enlisées avec cette histoire d'otages et de chantage terroriste.
Le fait que le Mali ait organisé un procès bidon, un procès où le tribunal de première instance a condamné les quatre terroristes à 9 mois de prison ferme, une peine déjà purgée car étant emprisonnés depuis le mois d'avril dernier, prouve que les autorités maliennes avaient déjà accepté le chantage.
Ce stratagème dévoile le jeu de l'Elysée et montre que les pressions exercées par Paris ont quelque part porté leurs fruits. En effet, Alger se sent légitimement floué et trahie par Bamako. Paris vient donc de faire d'une pierre deux coups mais en prenant encore une fois le risque de fâcher de nouveau l'Algérie avec laquelle les relations sont depuis quelque temps très refroidies, non sans raison.
Paris et Bamako ont cédé au chantage
C'est dire combien cette libération de terroristes dangereux et surtout le fait que Bamako et Paris ont cédé au chantage d'Al Qaïda auront de conséquences néfastes à l'avenir en faisant croire aux terroristes kidnappeurs de tous bords qu'ils sont puissants.
Ce précédent est d'autant plus dangereux et regrettable que la France sait très bien qu'il est interdit de verser des rançons ou de céder au chantage quand il s'agit de lutter contre le terrorisme. L'Elysée ne pouvait pas ignorer cela et encore moins la résolution 1904,
adoptée récemment par le Conseil de sécurité de l'ONU qui criminalise le paiement d'une rançon aux groupes terroristes, qualifiant cette démarche de «très importante» en matière de lutte contre le terrorisme et les moyens de son financement.
La France fait-elle fi de cette importante et capitale mesure de lutte contre un terrorisme qu'elle est la première à décrier ? La France ne va-t-elle pas à l'encontre de ses propres intérêts ou a-t-elle - on est en droit de se poser désormais la question - a contrario, intérêt à ce que de dangereux islamistes crapahutent en toute liberté dans le Sahel ?
Et le Niger dans tout ça ?
La question est posée et on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement avec le Niger et surtout Arlit où le géant nucléaire Areva pille en toute impunité les gisements d'uranium d'un peuple qui vit encore pour certaines franges de sa société à l'âge de pierre.
Une région du Sahel où des troubles permettent comme par hasard d'exploiter en toute impunité et surtout sous un monopole des plus abjects des ressources fabuleuses…
Au détriment des Nigériens en proie à la misère. Les autres puissances occidentales et particulièrement la Grande-Bretagne et les Etats-Unis vont certainement tirer la leçon de cet épisode franco-malien qui n'a pas fini de donner raison à la politique menée par l'Algérie dont on ne répétera jamais assez qu'il est le seul pays à avoir enduré si longtemps les affres du terrorisme contre lequel il s'est défendu tout seul, des décennies durant…
Amadou Toumani Touré, le président malien, devra sans doute expliquer à son homologue algérien comment il en est arrivé là car quoi qu'il ait reçu comme promesses de la part des Français, seuls les Algériens sont en mesure de pouvoir aider le Mali à pacifier son désert.
Le Sahel aux pays sahéliens !
Pour la simple raison que la région du Sahel est commune aux pays riverains qui la composent et que ces mêmes pays sont obligés de se serrer les coudes et de travailler la main dans la main s'ils veulent éradiquer ce fléau.
A la condition bien sûr que des forces occultes extérieures ne viennent pas s'immiscer dans les affaires intérieures de ces Etats pour des raisons de stratégies néocoloniales.
Gageons que la sagesse des autorités régionales et surtout celles des Algériens, des Maliens, des Nigériens et autres acteurs stratégiques de la région pourra faire face à toutes les menaces de déstabilisation.
Quatre terroristes viennent de rejoindre le maquis d'Al Qaïda et Pierre Macatte la liberté. Soit, AQMI peut se targuer d'avoir remporté une bataille au chantage grâce à des tractations françaises douteuses et honteuses, mais les populations sahéliennes sauront préserver leurs intérêts.
Cette leçon, sans aucun doute, leur permettra de mieux mesurer les enjeux au milieu desquels certaines puissances cherchent à les placer. Et partant de choisir à l'avenir leur camp, c'est-à-dire celui de défendre d'abord la souveraineté de leurs pays respectifs.
A. M.
Otages libérés du Mali
La France fait fi de la résolution 1904 et cède au chantage terroristeMais qu'est-ce qui a bien pu pousser le président malien Amadou Toumani Touré à franchir le Rubicon en libérant finalement les quatre terroristes -deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé - arrêtés en avril 2009 dans le nord du Mali puis placés en détention préventive depuis.
Que s'est-il donc passé et à quelles pressions ont dû faire face les autorités maliennes pour accéder aux exigences crapuleuses d'El Qaïda au Maghreb (AQMI) qui retient trois Espagnols capturés le 29 novembre en Mauritanie et un couple d'Italiens kidnappés le 17 décembre également en Mauritanie et le français Pierre Camatte, pour accepter de libérer les quatre terroristes réclamés par Alger en échange du français ?
La question est d'autant plus inattendue que le Mali n'entendait pas du tout libérer des islamistes radicaux détenus dans des prisons maliennes, comme l'a exigé Al Qaïda en échange de la libération d'un otage français, affirmaient il y a peu des responsables maliens de la sécurité.
Bamako entre le marteau et l'enclume…
Bamako, malgré la très forte pression des Français, avait tenu bon et fermement refusé le chantage, comme le laissaient entendre jusqu’à dimanche, veille de la libération des terroristes, les déclarations des officiels maliens.
Des voix autorisées qui promettaient à qui voulait les entendre : «Personne n'a à nous dicter notre conduite.
Nous sommes un pays souverain et nous prenons les décisions qui nous paraissent nécessaires», ou encore : «Nous vivons dans un environnement international où il y a des règles en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme. Il faut les respecter. C'est ce que fait le Mali en refusant de libérer des terroristes. Nous l'avons expliqué à nos amis français.»
Ce qui apparaît aujourd'hui comme étant seulement des vœux pieux surprend d'autant que Bamako aurait pu éviter la situation dans laquelle elle s'était empêtrée s'il avait seulement répondu aux attentes d'Alger en extradant les terroristes recherchés en Algérie.
Bamako se serait débarrassé d'une grosse épine en jetant en quelque sorte la balle aux Algériens. C'est pourquoi on ne comprend pas ce qui a dû se passer en coulisses et surtout avec quels moyens les Français - auxquels Bamako avait annoncé une fin de non recevoir des plus fermes - ont renversé la situation.
Un subterfuge pour libérer les terroristes
A l'évidence, Bamako a usé d'un subterfuge pour se sortir du piège dans lequel les autorités se sont enlisées avec cette histoire d'otages et de chantage terroriste.
Le fait que le Mali ait organisé un procès bidon, un procès où le tribunal de première instance a condamné les quatre terroristes à 9 mois de prison ferme, une peine déjà purgée car étant emprisonnés depuis le mois d'avril dernier, prouve que les autorités maliennes avaient déjà accepté le chantage.
Ce stratagème dévoile le jeu de l'Elysée et montre que les pressions exercées par Paris ont quelque part porté leurs fruits. En effet, Alger se sent légitimement floué et trahie par Bamako. Paris vient donc de faire d'une pierre deux coups mais en prenant encore une fois le risque de fâcher de nouveau l'Algérie avec laquelle les relations sont depuis quelque temps très refroidies, non sans raison.
Paris et Bamako ont cédé au chantage
C'est dire combien cette libération de terroristes dangereux et surtout le fait que Bamako et Paris ont cédé au chantage d'Al Qaïda auront de conséquences néfastes à l'avenir en faisant croire aux terroristes kidnappeurs de tous bords qu'ils sont puissants.
Ce précédent est d'autant plus dangereux et regrettable que la France sait très bien qu'il est interdit de verser des rançons ou de céder au chantage quand il s'agit de lutter contre le terrorisme. L'Elysée ne pouvait pas ignorer cela et encore moins la résolution 1904,
adoptée récemment par le Conseil de sécurité de l'ONU qui criminalise le paiement d'une rançon aux groupes terroristes, qualifiant cette démarche de «très importante» en matière de lutte contre le terrorisme et les moyens de son financement.
La France fait-elle fi de cette importante et capitale mesure de lutte contre un terrorisme qu'elle est la première à décrier ? La France ne va-t-elle pas à l'encontre de ses propres intérêts ou a-t-elle - on est en droit de se poser désormais la question - a contrario, intérêt à ce que de dangereux islamistes crapahutent en toute liberté dans le Sahel ?
Et le Niger dans tout ça ?
La question est posée et on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement avec le Niger et surtout Arlit où le géant nucléaire Areva pille en toute impunité les gisements d'uranium d'un peuple qui vit encore pour certaines franges de sa société à l'âge de pierre.
Une région du Sahel où des troubles permettent comme par hasard d'exploiter en toute impunité et surtout sous un monopole des plus abjects des ressources fabuleuses…
Au détriment des Nigériens en proie à la misère. Les autres puissances occidentales et particulièrement la Grande-Bretagne et les Etats-Unis vont certainement tirer la leçon de cet épisode franco-malien qui n'a pas fini de donner raison à la politique menée par l'Algérie dont on ne répétera jamais assez qu'il est le seul pays à avoir enduré si longtemps les affres du terrorisme contre lequel il s'est défendu tout seul, des décennies durant…
Amadou Toumani Touré, le président malien, devra sans doute expliquer à son homologue algérien comment il en est arrivé là car quoi qu'il ait reçu comme promesses de la part des Français, seuls les Algériens sont en mesure de pouvoir aider le Mali à pacifier son désert.
Le Sahel aux pays sahéliens !
Pour la simple raison que la région du Sahel est commune aux pays riverains qui la composent et que ces mêmes pays sont obligés de se serrer les coudes et de travailler la main dans la main s'ils veulent éradiquer ce fléau.
A la condition bien sûr que des forces occultes extérieures ne viennent pas s'immiscer dans les affaires intérieures de ces Etats pour des raisons de stratégies néocoloniales.
Gageons que la sagesse des autorités régionales et surtout celles des Algériens, des Maliens, des Nigériens et autres acteurs stratégiques de la région pourra faire face à toutes les menaces de déstabilisation.
Quatre terroristes viennent de rejoindre le maquis d'Al Qaïda et Pierre Macatte la liberté. Soit, AQMI peut se targuer d'avoir remporté une bataille au chantage grâce à des tractations françaises douteuses et honteuses, mais les populations sahéliennes sauront préserver leurs intérêts.
Cette leçon, sans aucun doute, leur permettra de mieux mesurer les enjeux au milieu desquels certaines puissances cherchent à les placer. Et partant de choisir à l'avenir leur camp, c'est-à-dire celui de défendre d'abord la souveraineté de leurs pays respectifs.
A. M.
Carrefour va supprimer au moins 1.672 emplois en Belgique d'ici fin juin

Publié le 24/02/2010 à 11:00 - Modifié le 24/02/2010 à 17:33 Le Point.fr
GRANDE DISTRIBUTION
Le mouvement de grève s'étend dans les magasins Carrefour en Belgique
Avec AFP
© AFP PHOTO MYCHELE DANIAU
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DÉCISION Carrefour serre la vis en Belgique
RÉSULTATS Carrefour annonce un bénéfice net divisé par quatre
Un tiers des hypermarchés et un quart des supermarchés de l'enseigne Carrefour se sont mis en grève mercredi en Belgique. Ce mouvement social fait suite à l'annonce, mardi, d'au moins 1.672 licenciements et de la fermeture de 21 magasins en Belgique.
"Quinze des 61 supermarchés intégrés (c'est-à-dire gérés directement par le groupe) sont fermés", a indiqué le porte-parole de Carrefour Belgique, Lars Vervoort. Dix-huit des 56 hypermarchés ont également baissé le volet, a-t-il ajouté, en précisant qu'en revanche, les 317 supermarchés franchisés et les 191 magasins de proximité étaient ouverts. "Je comprends qu'il y ait une émotion, des réactions, après une annonce qui n'était pas facile, mais notre souhait est de négocier au plus vite avec les syndicats et ce sera plus facile s'il n'y a pas d'actions sur le terrain", a commenté Lars Vervoort.
Le mouvement touche principalement la Wallonie - notamment à Jumet, Gosselies, Mont-Saint-Jean et dans la région de Liège - ainsi que Bruxelles et sa région. En Flandre, seuls "un supermarché et quatre hypermarchés" étaient fermés, selon le porte-parole.
Vers une concertation des syndicats Dès mardi, à l'annonce du plan de restructuration, plusieurs enseignes se sont mises spontanément en grève. D'autres, comme à Verviers, Mons et Spa, se sont jointes au mouvement après des assemblées générales du personnel. "À ce stade, il n'y a pas de consigne, ce sont les gens qui décident dans les magasins", a déclaré Irène Pêtre, du syndicat chrétien des Employés et des Cadres du secteur privé (CNE). Mais les trois principaux syndicats belges doivent se réunir jeudi pour définir un "plan d'actions commun", a-t-elle ajouté, refusant, à ce stade, d'en dévoiler les grandes lignes.
Conséquence de la restructuration chez Carrefour, la société Logistics, qui a pour seul client le groupe français, a annoncé, mercredi, son intention de fermer l'un de ses trois centres de distribution, situé à Ternat, dans la banlieue ouest de Bruxelles, où travaillent 270 personnes. Là aussi, une grève a été votée.
Le ministre wallon de l'Emploi, André Antoine, a indiqué vouloir obtenir la garantie d'un accompagnement correct des travailleurs licenciés, exprimant sa crainte que le groupe de distribution ne supprime davantage que les 1.672 postes annoncés. "Il n'est pas exclu que l'on parle de 2.000 à 3.000 emplois", a-t-il dit à la radio RTBF. Le plan de Carrefour prévoit en effet, outre la fermeture de 14 hypermarchés et de 7 supermarchés "structurellement en perte", de franchiser 7 magasins et d'en revendre 20 autres. De plus, selon le patron de Carrefour Belgique, le Français Gérard Lavinay, "près de 3.000 emplois" supplémentaires, voire "le maintien de l'activité en Belgique", dépendent d'une série d'autres mesures, dont une diminution des coûts salariaux.
La "stratégie commerciale" de Carrefour pointée du doigt
La ministre fédérale de l'Emploi, Joëlle Milquet, a, de son côté, fait part de sa volonté de "faire en sorte, avec tous les moyens qu'(ils ont), que Carrefour reste en Belgique". "L'objectif fondamental est qu'ils y investissent", a dit Mme Milquet à la radio Bel RTL, soulignant que le groupe représentait environ 15.000 emplois dans le royaume. La ministre belge a par ailleurs épinglé "le manque de stratégie commerciale" de Carrefour, arrivé en Belgique il y a dix ans en rachetant le numéro un de l'époque, GB. Le thème était largement repris mercredi par la presse belge, Le Soir pointant, en outre, "l'arrogance française" et "la gestion catastrophique des ressources humaines" pour expliquer les mauvais résultats du groupe.
Mardi soir, le groupe de distribution français a annoncé qu'il allait s'implanter dans plusieurs pays des Balkans en partenariat avec la société grecque Marinopoulos. Les deux distributeurs vont développer un réseau d'hypermarchés et de supermarchés sous la marque Carrefour en Slovénie, Croatie, Serbie, au Monténégro, en Macédoine, Bosnie et Albanie.
L'ex-otage au Mali : «Je n'ai jamais commis d'imprudence»

AFRIQUE
L'ex-otage au Mali : «Je n'ai jamais commis d'imprudence»
RéagirJ.Cl. avec AFP | 25.02.2010, 07h20 | Mise à jour : 12h26 Pierre Camatte, relâché mardi par un groupe d'Al-Qaïda après quasiment trois mois de captivité dans le désert malien, est arrivé en milieu de matinée en France, à bord d'un Falcon blanc de l'armée française, qui s'est posé à 10h35 sur le tarmac de l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines).
Il a été accueilli par sa famille puis s'est brièvement adressé à la presse. «Je n'ai jamais commis d'imprudence, cela fait quinze ans que j'opère dans cette région du Mali», a-t-il dit. «Je ne pensais pas être une cible».
Dans la nuit de mardi à mercredi, à Bamako, au cours d'une conférence de presse, il a donné des détails sur les conditions de sa détention. Il a décrit ses ravisseurs comme des «fanatiques». «Ils détiennent une vérité qui est à la vérité suprême. Ils ont le Coran qu'ils lisent tout le temps. (...) Ils disent que les musulmans de France ne sont pas de vrais musulmans, que ce sont eux qui détiennent la vérité et que leur objectif est d'islamiser le monde entier. Ce sont des fanatiques», a déclaré Pierre Camatte, au cours d'une conférence de presse au palais de la présidence malienne, deux jours après sa remise en liberté. Le cheveu et la barbe allongés, le visage buriné par le soleil qui faisait ressortir ses yeux bleus, l'homme de 61 ans est apparu en bonne santé, quoique fatigué.
«Ils recrutent surtout chez les jeunes. Il y a parmi eux 70 à 80% des jeunes», a-t-il précisé. Des jeunes à qui Pierre Camatte parlait parfois en anglais, car ils ne parlent pas le français, pourtant langue officielle du pays.
La visite de Nicolas Sarkozy
Pierre Camatte s'exprimait en présence de Nicolas Sarkozy. Après sa visite au Gabon, l'avion présidentiel a mis cap au nord pour cette visite à l'otage libéré, avant de reprendre la direction du Rwanda, où il passera deux heures aujourd'hui. Le chef de l'état était accompagné du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner et du secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet, chargé de ramener Camatte en France.
Evoquant les conditions sa captivité dans le désert, l'humanitaire a eu ces mots : «C'est difficile d'imaginer une prison. On me donne une couverture et c'est ça ma prison». «On est isolé, on ne doit pas bouger, il y a la chaleur du Sahara, les condition d'hygiène épouvantables, une alimentation et une eau absolument dégoûtantes. (...) Le plus difficile, c'est la solitude», a-t-il énuméré. Nicolas Sarkozy a alors ajouté: «Des blessures, des coups»...
Pierre Camatte avait été kidnappé le 26 novembre dans un hôtel de Ménaka (nord-est) par des Maliens de la région qui l'auraient ensuite «vendu» à Aqmi, selon des sources maliennes. Depuis, le Français aurait été retenu par le groupe de l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, responsable de l'assassinat en juin d'un otage britannique. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) l'a libéré mardi, après avoir obtenu de Bamako la remise en liberté de quatre islamistes détenus au Mali, soulevant une crise diplomatique avec l'Algérie et la Mauritanie.
Dans le nord du Mali, Aqmi séquestre par ailleurs toujours trois Espagnols et un couple d'Italiens enlevés en Mauritanie. L'annonce de la libération de quatre islamistes contre Camatte a fâché de l'autre côté de la frontière malienne, et jusqu'à l'Algérie. Mauritanie et Algérie ont rappelé leur ambassadeur en signe de mécontentement.
Plus vous fumez, plus vous êtes con

Plus vous fumez, plus vous êtes con
7s7 Santé
Les fumeurs ont un QI (quotient intellectuel) plus bas que les non fumeurs, d'après une étude réalisée sur 20.000 militaires.
Le professeur Mark Weiser et ses collègues ont découvert que les jeunes hommes qui fument un paquet par jour, ou plus, obtiennent un score inférieur de 7,5 points à leur test de QI que les non fumeurs.
20.211 militaires de l'armée israélienne âgés de 18 ans ont participé à cette étude.
28% des participants fumaient au moins une cigarette par jour, 3% se disaient anciens fumeurs, 68% n'avaient jamais fumé. Le QI moyen des non fumeurs s'élevait à 101 points, chez les fumeurs, la moyenne descendait à 94. Ce chiffre diminuait plus le nombre de cigarettes augmentait. Une intelligence moyenne se situe entre 84 et 116 points.
Les chercheurs ont également étudié le QI des hommes qui ne fumaient pas avant d'entrer dans l'armée et qui ont commencé une fois dans les rangs. Ils obtenaient un score moyen de 97 points, un résultat encore inférieur aux non fumeurs.
Les chercheurs ont également comparé l'intelligence de 70 frères parmi lesquels l'un fumait et l'autre pas. Ici aussi le QI moyen du non fumeur était plus élevé. Les chercheurs concluent que les personnes "plus bêtes" choisissent plus vite de fumer et non que la cigarette elle-même rende plus idiot. (ca)
25/02/10 10h21
Niger/putsch: le Maroc dément avoir proposé d'accueillir Mamadou Tandja
Romandie News
Niger/putsch: le Maroc dément avoir proposé d'accueillir Mamadou Tandja
RABAT - Le Maroc a catégoriquement démenti mercredi soir l'information selon laquelle il aurait proposé de recevoir Mamadou Tandja, le président nigérien renversé lors d'un coup d'Etat militaire le 18 février.
"Le Maroc n'a jamais fait une telle proposition comme cela avait été officiellement déjà démenti dans un communiqué dimanche dernier", a déclaré à l'AFP un haut responsable du ministère marocain des Affaires étrangères.
Le colonel Abdoulkarim Goukoye, le porte-parole de la junte qui a pris le pouvoir et détient l'ancien chef de l'Etat, avait auparavant déclaré à Niamey que le Maroc avait "proposé d'accueillir sur son sol" Mamadou Tandja.
"Ils (les Marocains) ont déposé une demande, s'il y a une réponse je vous la communiquerais", avait précisé le colonel Goukoye lors d'une conférence de presse à Niamey.
Rabat a néanmoins confirmé la visite mercredi à Niamey d'une délégation marocaine conduite par Mohamed Ouzzine, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
"L'objectif de cette visite était de s'informer sur le processus, calendrier et conditions de retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays frère", a souligné le haut responsable marocain.
Selon la radio nationale nigérienne La Voix du Sahel, le secrétaire d'Etat marocain aux Affaires étrangères (bien secrétaire d'Etat) était mercredi à Niamey où il s'est entretenu avec le chef de la junte Salou Djibo, proclamé président lundi soir.
(©AFP / 24 février 2010 21h18)
Niger/putsch: le Maroc dément avoir proposé d'accueillir Mamadou Tandja
RABAT - Le Maroc a catégoriquement démenti mercredi soir l'information selon laquelle il aurait proposé de recevoir Mamadou Tandja, le président nigérien renversé lors d'un coup d'Etat militaire le 18 février.
"Le Maroc n'a jamais fait une telle proposition comme cela avait été officiellement déjà démenti dans un communiqué dimanche dernier", a déclaré à l'AFP un haut responsable du ministère marocain des Affaires étrangères.
Le colonel Abdoulkarim Goukoye, le porte-parole de la junte qui a pris le pouvoir et détient l'ancien chef de l'Etat, avait auparavant déclaré à Niamey que le Maroc avait "proposé d'accueillir sur son sol" Mamadou Tandja.
"Ils (les Marocains) ont déposé une demande, s'il y a une réponse je vous la communiquerais", avait précisé le colonel Goukoye lors d'une conférence de presse à Niamey.
Rabat a néanmoins confirmé la visite mercredi à Niamey d'une délégation marocaine conduite par Mohamed Ouzzine, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
"L'objectif de cette visite était de s'informer sur le processus, calendrier et conditions de retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays frère", a souligné le haut responsable marocain.
Selon la radio nationale nigérienne La Voix du Sahel, le secrétaire d'Etat marocain aux Affaires étrangères (bien secrétaire d'Etat) était mercredi à Niamey où il s'est entretenu avec le chef de la junte Salou Djibo, proclamé président lundi soir.
(©AFP / 24 février 2010 21h18)
mercredi 24 février 2010
Femmes de l’ombre : Tin-Hinan, reine des Touaregs

05/09/2002
Femmes de l’ombre : Tin-Hinan, reine des Touaregs
RFI/2002
(MFI) En 1925, à Abalessa, ancienne capitale du Hoggar, des archéologues ont découvert un caveau où se trouvait un squelette de femme bien conservé, ainsi qu’un mobilier funéraire, des bijoux en or et en argent et des pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur romain Constantin. Ils définirent cette tombe, datée du IVe ou du Ve siècle, comme étant celle de Tin-Hinan, l’ancêtre des Touaregs. La découverte a fait rêver bien des chercheurs et des écrivains. Nous essayerons, sur leurs traces, d’évoquer cette figure de femme que les Touaregs nomment « Notre mère à tous ».
Tin-Hinan, cette femme énigmatique, dont l’existence nous a été révélée par la tradition orale et dont le nom voudrait dire « celle qui vient de loin » ou « celle qui se déplace », aurait été la mère fondatrice du peuple touareg. A travers les récits et les chants véhiculés par ses descendants, les hommes du désert, on peut retrouver son image : « Une femme irrésistiblement belle, grande, au visage sans défaut, au teint clair, aux yeux immenses et ardents, au nez fin, l’ensemble évoquant à la fois la beauté et l’autorité ».
Lorsqu’elle est arrivée dans le Hoggar, « elle venait de loin », indique son nom. Les chercheurs ont localisé cette origine chez les Bérâbers (Berbères) du Tafilalet, une contrée présaharienne du sud marocain qui devait être plus verdoyante qu’aujourd’hui.
Pourquoi quitta-t-elle ces lieux ? Personne ne peut le dire. Alors rêvons un peu et regardons la situation de la région au cours de ces années lointaines. Au IVe siècle, le nord de l’Afrique, et en particulier la Numidie, est dominé par la puissance romaine qui a adopté la religion chrétienne à laquelle s’est converti l’empereur Constantin. Cette Numidie, dont le nom pourrait venir de nomade, est alors le théâtre de révoltes contre le pouvoir romain. Diverses tribus circulent entre la côte méditerranéenne et les régions plus au sud, colportant non seulement des produits divers mais aussi des informations. Quelques membres de la tribu marocaine des Bérâbers, avec Tin-Hinan, ont-ils quitté la région pour des raisons de conviction ou de politique ? Première hypothèse.
Autre hypothèse : un conflit personnel au sein de la famille ou de la tribu qui aurait incité Tin-Hinan à fuir loin de son milieu d’origine. Une femme intelligente, une femme d’autorité qui prend la décision de partir... pourquoi pas ?
Deux femmes dans le désert
Ce que l’on sait, grâce à la tradition orale rapportée par le Père de Foucault qui l’a recueillie dans le Hoggar, c’est qu’elle ne fut pas seule à faire le trajet mais qu’elle se rendit dans ce haut massif du Sahara algérien en compagnie d’une servante nommée Takamat. Ces deux femmes étaient-elle accompagnées d’hommes pour ce voyage aventureux ? Rien ne le dit mais c’est vraisemblable. Traverser le Sahara était une aventure périlleuse, même si ce désert brûlant, dont le nom en arabe signifie le Fauve, connaissait un climat moins aride qu’aujourd’hui. Les vallées, les plaines, les squelettes de rivières, témoignent qu’une réelle végétation existait autrefois, tandis que les peintures rupestres indiquent que des chevaux y circulaient et que les chasseurs y trouvaient du gibier.
Imaginons ces deux femmes effectuant leur trajet à travers le désert. Sans doute ont-elles une monture : dromadaire, cheval, âne ( ?) qui leur permet d’éviter de trop grandes fatigues et quelques bêtes comme des moutons et des chèvres qui leur offrent le lait et la nourriture dont elles ont besoin. Comment auraient-elles pu survivre sinon ? On sait que le chameau a fait son apparition en Afrique au IIe siècle, venant de Libye, et que sa résistance permettant de longues marches a transformé la vie des nomades. Dans le Tafilalet et notamment à Sijilmasa, grand lieu de rencontres commerciales, les caravanes chamelières faisaient halte. Bien que les Touaregs disent n’avoir connu le chameau qu’après leur arrivée dans le Hoggar, il est possible que pour ce voyage, Tin-Hinan ait utilisé un de ces vaisseaux du désert dont le pas lent et sûr inspire confiance et qui reste encore de nos jours pour les Touaregs, leur moyen de transport favori, leur monnaie d’échange, l’insigne de leur richesse.
« J’ai pris ma longe et ma cravache au cuir tanné
et, voulant fuir ce lieu avant la fin du jour, j’ai saisi mon chameau.
Jusqu'à ce que s’apaise le vent d’après l’orage, il avait pâturé en un lieu agréable
où l’herbe d’emshéken était entremêlée de pousses d’ämämmän.
J’ai attaché ma selle ornée d’embouts de cuivre, qu’a fabriqué pour moi un artisan habile, douce pour la monture et pour le méhariste... » (poème touareg).
Tin-Hinan consulte le ciel
On trouve, dans les peintures rupestres du Sahara, la trace d’une « route des chars » très ancienne, dont le trajet permet de trouver des mares, des puisards ou des oueds. La petite cohorte de Tin-Hinan a dû l’emprunter pour se procurer cette denrée rare, l’eau, dont un proverbe dit : aman iman, « l’eau, c’est l’âme ». Les voilà donc suivant ce tracé. Les jours passent, lentement. Parfois, la petite troupe aperçoit quelques nomades, pillards possibles, qu’elle évite soigneusement. Les heures de la journée sont chaudes et les voyageurs du désert qui subissent la brûlure du ciel accueillent la nuit avec soulagement. La pause du soir est bienvenue, surtout si elle se situe près d’un point d’eau et d’un pâturage. Les outres se remplissent et les bêtes se régalent. Il faut faire vite car l’obscurité tombe d’un seul coup. Tin-Hinan connaît les principales étoiles, elle consulte le ciel pour trouver sa future direction. On dresse une tente faite de peaux de chèvres tendues sur des arceaux. Le repas est frugal : une bouillie de farine mélangée au lait que l’on vient de traire.
Un jour, enfin, le sable s’estompe et la roche granitique, surmontée de crêtes et de pitons, apparaît. Il faut contourner les montagnes, se faufiler dans les vallées, trouver les trous qui ont conservé l’eau de pluie, et surtout faire manger les animaux. Région magnifique, mais aride et difficile. Pourtant, c’est là que Tin-Hinan s’installe. L’oasis d’Abessala, près de Tamanrasset, lui offre l’hospitalité de ses eaux et de ses pâturages. Y rencontra-t-elle d’autres habitants ? D’après Henri Lhote, qui a écrit de nombreux ouvrages sur l’Ahaggar (Hoggar), le pays aurait connu une population nombreuse, attestée par les palmeraies de Silet et d’Ennedid et des puits creusés avant l’arrivée de Tin-Hinan. Cette population noire, les Isebeten, ayant presqu’entièrement disparu, Tin-Hinan n’aurait pas eu besoin de se battre pour conquérir ces lieux devenus inhabités.
Que se passa-t-il dans les années qui suivirent cette installation dans le Hoggar ? Qui fut le père des enfants de Tin-Hinan ? Un compagnon venu avec elle du Tafilalet ? Un noble voyageur originaire de Libye ou d’Egypte ? Ou simplement un survivant de ces habitants qui occupaient les lieux précédemment ? Le nom de ce « père » n’est pas resté dans les récits véhiculés par la tradition. Mais, chez les Touaregs, la femme jouit d’un statut privilégié et le matriarcat est de règle, ainsi donc, n’est retenue que la descendance féminine.
« L’antimoine enténèbre ses paupières sombres »
D’après la légende, Tin-Hinan aurait eu trois filles : Tinert, l’antilope, ancêtre des Inemba ; Tahenkot, la gazelle, ancêtre des Kel Rela ; Tamérouelt, la hase, ancêtre des Iboglân.
De son côté Takama, la servante, aurait eu deux filles qui reçurent en cadeau de Tin-Hinan les palmeraies de la région que possèdent toujours leurs descendants.
Les voilà donc installés dans l’oasis d’Abalessa. Les tentes blanches se dressent dans ce paysage dominé par le haut massif de l’Atakor. La beauté des paysages, le silence de la nuit, le vent dans les montagnes n’a pu qu’inspirer ces nouveaux venus dans la région. Le tobol (tambour) et l’amzad (violon monocorde) étaient-ils déjà présents à l’époque de Tin-Hinan ? On peut imaginer que cette femme de caractère avait aussi le goût de la musique et de la poésie, tout comme ses descendants et, qu’autour du feu, les habitants du campement montraient leurs dons en ces matières.
Chantez, choristes, chantez pour les jeunes gens !
l’antimoine enténèbre ses paupières déjà si sombres, elle a rehaussé ses sourcils,
elle a orné ses joues de taches claires, pareilles aux Pleïades
Gaïsha, la chanteuse, que se passe-t-il ?
Frappe des mains plus ardemment, frappe le tambourin ! (poésie touarègue)Tin-Hinan est l’amenokal (possesseur du pays), la reine de ce petit peuple en voie de création. Est-elle, comme le raconte une légende, à l’origine d’une ancienne écriture touarègue, le tifinagh, que l’on a trouvée ici et là gravée sur des pierres ? Ces signes, composés de bâtons (des jambes d’animaux ?) et d’ idéogrammes ronds (visages, soleil, astres ?) servirent-ils de repères pour marquer les routes du désert ? Le mystère n’est pas élucidé.
Si l’on en juge par les découvertes faites au début du XXe siècle, les nouveaux arrivants auraient trouvé à Abelassa un fortin témoignant d’une occupation militaire romaine avec un certain nombre de pièces ayant servi de chambres et de magasins. C’est dans une de ces cavités que Tin-Hinan sera plus tard enterrée et que la mission conduite par M. Reygasse, directeur du musée du Bardo à Alger, la découvrira en 1925.
De Tin-Hinan à la troublante Antinéa
D’après sa description, elle reposait sur un lit sculpté et portait des bracelets d’or et d’argent. A proximité des chevilles, du cou et de la ceinture, s’éparpillaient des perles en cornaline, agate et amazonite. Une écuelle de bois portait la trace d’une pièce à l’effigie de l’empereur Constantin. Ces objets ainsi que le mobilier témoignent des relations qui ont pu se nouer entre les habitants de l’oasis et les voyageurs venus de l’Orient. Tin-Hinan a donc été capable, non seulement de faire ce voyage à travers le Sahara mais aussi de créer les conditions de vie dans les lieux et de nouer des relations commerciales nécessaires à l’enrichissement du peuple né de sa descendance.
Les Touaregs de l’Ahaggar ont donc naturellement conservé le souvenir de cette femme remarquable, et leurs récits, recueillis par le père de Foucault qui vécut en ermite à Tamanrasset au début du XXe siècle, inspira le romancier français Pierre Benoît qui, dans L’Atlantide publié en 1920, met en scène un jeune militaire rencontrant Antinea, une femme énigmatique qui règne sur le Hoggar. « Antinéa ! Chaque fois que je l’ai revue, je me suis demandé si je l’avais bien regardée alors, troublé comme je l’étais, tellement, chaque fois, je la trouvais plus belle.... Le klaft égyptien descendait sur ses abondantes boucles bleues à force d’être noires. Les deux pointes de la lourde étoffe dorée atteignaient les frêles hanches. Autour du petit front bombé et têtu, l’uraeus d’or s’enroulait, aux yeux d’émeraude, dardant au-dessus de la tête de la jeune femme sa double langue de rubis. Elle avait une tunique de voile noir glacé d’or, très légère, très ample, resserrée à peine par une écharpe de mousseline blanche, brodée d’iris en perles noires. Tel était le costume d’Antinéa... »
L’imaginaire de Pierre Benoît nous conduit loin de la réalité et, pour retrouver l’ancêtre des Touaregs, il est préférable de lire des ouvrages scientifiques modernes, mais dans ceux-ci la trace de Tin-Hinan est bien mince. Tin-Hinan reste donc une reine de légende qui préfigure la femme moderne, capable de créer la vie et de gérer le bien public. C’est ainsi que les Touaregs nous ont transmis son image. C’est ainsi que nous avons tenté de la faire revivre.
Jacqueline Sorel
(avec la collaboration de Simonne Pierron)
Liens utiles retour
Pour en savoir davantage :
Henri Lhote, Les Touaregs du Hoggar. Ed. Armand Colin, 1984.
Albaka et D.Casajus, Poésies et chants touaregs de l’Ayr. Awal/L’Harmattan, 1992
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