Jean-Jacques Dikongué-http://www.camer.be-18-02-10
Mouammar Khadafi fait valser les uns et les autres
samedi 20 février 2010
Les éloges à son endroit ne tarissent point et parmi lesquels reviennent plus souvent : dictateur, fou aliéné, illuminé etc… Mais s’il y a une qualité qu’on doit lui reconnaître, c’est bien que le leader libyen est un fin et habile tacticien quoi qu’on en pense. Et la valse qu’il a organisée pour les européens suite à la décision de la Libye de ne plus donner de visas aux ressortissants de l’espace Schengen montre que le père de la Jamarihiya ne se fait pas dicter la loi ou en d’autres termes, on n’obtient pas de lui, beurre, argent du beurre et en plus son sourire. De toute évidence, Kadhafi est un mauvais crémier pour qui compte en tirer plus qu’il n’a payé.
Dès que les intérêts sont en jeu, aucune place pour les sentiments comme le soutenait Richelieu « les Etats n’ont pas de sentiments, ils n’ont que des intérêts ». En condamnant hier l’attitude de la Suisse qui, dit-il, prend les libyens en otages, Bernard Kouchner a déclenché la ire des helvétiques. Mais Tocqueville lui-même ne disait-il pas aussi que "En politique, la communauté des haines fait presque le fond des amitiés". La France au secours de la Libye, face à la Suisse. Plus ubuesque comme situation, notre imagination aurait été incapable d’en créer. Mais l’habileté et le cynisme politiques dont fait preuve le leader libyen y sont pour grande chose. Car le cynisme dont fait preuve le colonel Kadhafi est la qualité qui manque à de nombreux dirigeants africains à l’échelle internationale, sauf lorsqu’il s’agit de s’en prendre voire de mater la contradiction à l’intérieur pour préserver leurs acquis.
Quels enseignements pour l’Afrique et les africains ?
Chaque sortie du colonel Kadhafi dans la défense de son honneur et de son pays est symétriquement l’occasion de compter en Afrique francophone, le nombre de ses pourfendeurs.
C’est ainsi qu’il n’est pas rare de lire çà et là que la décision du leader libyen de refuser les visas aux ressortissants de l’espace Schengen relève d’une pure gesticulation sans autre issue. C’est vrai ! Mais dans ce cas, la probité intellectuelle nous oblige à définir dans quel cadre. Lorsqu’on reste dans une posture bien afro francophone dans laquelle la dignité et le pragmatisme ont fait place à la docilité imbécile et à la compromission même pour une poignée de CFA, alors cette analyse est juste. Car il n’est pas rare de voir que dans cette partie précise du continent, on vendrait père et mère au lieu de gesticuler pour au moins sauver les apparences. La preuve est que les populations de ces pays sont les plus enclines à la demande aux visas, elles sont les plus inscrites dans le registre des réfugiés économiques et la cause ? La situation économique épouvantable de leur pays respectif résultat de la docilité morbide et des compromissions tous azimuts de leurs dirigeants.
Il n’est pas rare de lire ci et là, que Kadhafi voudrait introduire l’islam dans toute l’Afrique alors, pour ces intentions infondées et qui ne relèvent que du fantasme tout en démontrant la propension à subir ; car si tel est le cas, il suffit de gesticuler comme lui, pour ne pas être envahi par l’islam versus Kadhafi. Alors il est désigné de facto comme l’homme à abattre et on nie sa dextérité et son pragmatisme pour des calomnies. Faut-il rappeler que l’islam sévit (c’est le cas de le dire ici) dans ces pays, avant Kadhafi et continuera même sans lui. On a beau cherché le rapport entre cette antienne et le débat pour essayer d’en extraire une raison.
En accordant implicitement un blanc seing à ou aux religions dominantes dans les pays des pourfendeurs du père de la révolution verte, a-t-on pour autant les problèmes liés à la paupérisation chronique qui les ronge ? Non !
Il ne s’agit pas d’un exercice de plébiscite, mais bien de la politique, de la Realpolitik. Tant qu’il voie les intérêts de son pays, Kadhafi ne recule devant rien à l’image de ce que font les européens et les autres dirigeants. Et comme eux, il sait qu’il peut donner d’une main et reprendre de l’autre. Il en a les moyens et il les utilise à ces fins comme les autres. Il a à cœur la grandeur de son peuple et de son pays. Quelles que soient les raisons derrière et rien ne permet un tel exercice risqué de vaticination, Bernard Kouchner vient d’infliger un camouflet à d’autres européens pourtant en soutenant Kadhafi. La raison principale est et reste l’intérêt de son pays. Au nom de quoi ne permet-on pas à Kadhafi d’infliger des camouflets aux africains en pactisant avec les nations européennes sur les questions de l’immigration par exemple si son pays y gagne ? Peut-être est-il un des rares à comprendre qu’il peut traiter d’égal à égal comme le font aujourd’hui les dirigeants sud-américains sans génuflexion aucune.
Les détracteurs de Kadhafi en Afrique nous offre là, par leur lecture et la perception de l’homme, une des raisons pour lesquelles les africains de la zone francophone de surcroît ne seront jamais respectés. La docilité imbécile dont font montre leurs dirigeants en lieu et place d’une gesticulation pragmatique qui procure crainte à défaut de respect. Qu’on se le dise, on s’en fout des nègres à Paris dit-on communément et cette boutade se vérifie à la mesure des compromissions des dirigeants ces pays où la docilité à tout est érigée en modèle qu’on le veuille ou pas.
© Camer.be : Jean-Jacques Dikongué
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 20 février 2010
Niger : Tandja en route pour le Maroc ?
Niger : Tandja en route pour le Maroc ?
AFP
20/02/2010 | Mise à jour : 13:18
Le président nigérien Mamadou Tandja, renversé jeudi par un coup d'Etat militaire, serait en route pour le Maroc où il devrait arriver aujourd'hui, selon des sources concordantes à Rabat. Ces informations n'ont toutefois pas été confirmées par les autorités marocaines et un responsable du ministère des Affaires étrangères a affirmé n'être "pas au courant de cette information".
Jeudi, un "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" (CSRD, junte) a déposé Mamadou Tandja à l'issue de combats autour du palais présidentiel qui ont fait au moins trois morts. La junte, qui a dissous le gouvernement et suspendu la constitution adoptée en août 2009 dans un climat de vive controverse, a assuré vendredi avoir le contrôle de la situation et annoncé la création prochaine d'un "conseil consultatif" pour travailler à l'avenir du pays.
Interview : Tamikrest (Ousmane)
Interview : Tamikrest (Ousmane)
Par Sedryk le Friday 19 February 2010
A l'occasion de la sortie du premier album de Tamikrest "Adagh", Ousmane, le jeune leader du groupe, nous raconte son parcours musical et nous expose ses craintes et ses espoirs pour l'avenir des kel Tamashek.
Quand as-tu entendu pour la première fois un Touareg jouer de la guitare ? Qui était-ce ?
La première fois, c'était sur cassette, dans les années 94-95. Puis j'ai vu la guitare de mes propres yeux, une guitare sèche, jouée par les ex-rebelles de 90.
Qu'as-tu ressenti cette première fois ?
J'ai tout de suite eu l'ambition de devenir artiste. Avec les autres jeunes, on avait l'habitude de chanter les chansons traditionnelles, ou celles de Tinariwen, et j'attendais le jour où j'aurais enfin une guitare !
Qui t'a appris à jouer de la guitare et à quel âge ?C'était vers 98-99 (il avait donc 14-15 ans). J'étais élève dans une école de Tin Zaouaten, l'école des enfants nomades de l'Adagh des Ifoghas. C'est une école privée financée par les villes de Lyon et des Ulis. C'est grâce à ces 2 villes que j'ai eu la chance de m'instruire et de parler français.
Chaque fin d'année, nous faisions un spectacle où nous chantions des chansons sur la scolarisation, l'ignorance, la vie nomade... Le directeur de l'école nous avait acheté une guitare, sur laquelle j'ai commencé à jouer. Ce n'est qu'en 2002 que j'ai eu ma propre guitare. Je jouais avec mes amis, en écoutant les vieilles cassettes d'Ibrahim (Tinariwen) ou de musiciens internationaux comme Bob Marley ou Mark Knopfler.
Après mon premier cycle, je suis venu à l'école à Kidal, c'est là que j'ai commencé à voir des concerts de groupes comme Tinariwen et à rentrer dans ce milieu des artistes.
Ibrahim semble être ton modèle ?
Oui, je peux le dire, c'est mon idole ! J'ai commencé la guitare en chantant ses chansons, qui me plaisent et me touchent profondément. Parfois, quand j'écoute ses textes, j'ai l'impression de les avoir écrits moi même. J'ai une cassette qu'il a faite en Algérie en 98, c'est toujours cette cassette que je mettais pour jouer en même temps que lui. Alors que j'apprenais avec la musique de Tinariwen, j'essayais déjà de faire mes propres chansons pour le spectacle de l'école de Tin Zaouaten.
Raconte-nous la rencontre avec les musiciens de Dirt Music...
Ça a été notre plus grande chance jusqu'à présent ! C'était en 2008 au festival d'Essakane. Par chance, notre tente était juste face à la leur. Au matin, nous prenions le thé devant la tente, ils sont venus nous voir, nous avons commencé à discuter et à jouer ensemble... Pour nous, c'était naturel car nous avons appris à jouer en écoutant aussi des groupes internationaux, du rock'n'roll, du jazz, du blues ou du reggae. C'est un plaisir pour nous de jouer avec d'autres musiciens et nous avons trouvé que nos musiques allaient bien ensemble. Si bien que, pour notre deuxième passage dans le festival, nous avons décidé de jouer ensemble sur scène et c'est ainsi qu'est née notre amitié.
De là, ils vous ont proposé d'aller en studio à Bamako ?
Oui, ils ont d'abord eu l'idée qu'on collabore sur leur propre disque, on était très heureux. 5 mois plus tard, Chris et Peter nous ont proposé de produire notre album.
A Bamako, c'était votre première fois dans un studio professionnel... est-ce que ça a été dur ?
On avait l'habitude des petits studios, mais c'était la première fois dans un studio professionnel. Ce n'était pas dur car les conditions étaient bien meilleures que ce que nous connaissions, on s'entendait parfaitement jouer. On a enregistré tout le monde en même temps, en conditions live.
Dans tes textes, tu souhaites plutôt faire passer des messages aux kel tamashek ou au reste du monde ?
J'aime la musique depuis que je suis enfant et déjà avant de jouer de la guitare, j'écrivais mes propres compositions. Quand il y a des choses qui te font mal, ça te fait du bien de le chanter, c'est comme d'en parler à un ami.
Quand j'étais élève et que je voyais la situation de notre pays, je rêvais d'être avocat ! Comme il m'était difficile de poursuivre des études, j'ai pensé que la musique pouvait jouer ce même rôle et me permettre de dire les mêmes choses. Donc, en général, ce qui me pousse à chanter, c'est ce qui fait mal à mon peuple et ce qui me fait mal en tant que personne.
Après le 23 mai 2006, vous avez choisi de ne pas rejoindre la rébellion... Pour toi, la solution n'est plus dans les armes ?Je n'ai jamais manié les armes et je n'ai jamais eu la volonté d'être dans l'armée. Je n'aime pas les actions violentes, de manière générale. Je comprend la volonté des jeunes qui ont rejoint les montagnes, mais ce n'était pas mon choix, je suis un artiste-musicien.
L'instabilité de 2006, c'était à cause de la non-application des accords de paix de 92. Nous sommes allé jouer au forum de la paix, en 2007, tout a été signé, mais rien n'a été fait. Tout le monde est revenu en ville, le gouvernement a promis du travail aux chômeurs, mais je ne vois aucun changement par rapport à avant. Aucun de nos droits n'est appliqué. Par exemple, si tu arrives à t'engager comme militaire, tu ne vas jamais monter en grade. On se considère comme un peuple sans droits.
Si la solution n'est pas les armes, où pourrait-elle être ?Il faut qu'on puisse se défendre politiquement, avoir des diplomates pour nous représenter à l'ONU, comme Mano Dayak. Nous aurons toujours les mêmes problèmes si nous n'arrivons pas à nous exprimer.
Dans le morceau "Alhoriya", tu dis rêver de voir ton peuple trouver son indépendance. Rêves-tu d'un pays Touareg autonome ?
Sans parler d'une fédération, cela me suffirait de voir mon peuple être indépendant dans ses actes.
Plusieurs de tes chansons parlent de la désunion des Touaregs. Crois-tu que cette union soit possible un jour alors qu'elle n'a jamais existé ?
Rien ne peut se faire sans l'union et je crois que c'est possible. La politique divise mon peuple alors que le peuple touareg ne devrait avoir qu'un seul but, une seule parole. Ceux qui pensent à leur intérêt personnel devraient d'abord penser à l'intérêt de leur communauté.
Je suis Malien, je vis en Algérie, et ici, je peux avoir la belle vie, une maison et une voiture. Mais tout cela ne m'intéresse pas quand je pense aux conditions de vie difficiles de mes parents qui sont en brousse. Nous sommes l'un des plus petits peuples au monde et ces guerres incessantes vont nous faire disparaître.
Dans le morceau "Outamachek", tu dis aussi que le monde avance alors que les Touaregs restent immobiles...
Si tu vas à Kidal, si tu vas voir le désert, tu auras l'impression d'être au temps de l'antiquité, ou même de la préhistoire ! Nous sommes tellement en retard par rapport au 21ème siècle. La cause de tout cela, c'est un niveau d'éducation très bas, nous n'avons pas d'écoles en brousse, pas de moyen d'éduquer nos enfants. Je ne parle pas des sédentaires comme moi qui vivent en ville et qui ont accès à internet.
Mais est-ce que ça veut dire que les Touaregs doivent renoncer à leur mode de vie traditionnel, le nomadisme ?
Non, pas du tout, ils doivent garder leurs coutumes et leur culture, mais cela ne les empêche pas d'être instruits. Sans un niveau d'instruction supérieur, nous ne pourrons pas suivre le monde de maintenant.
Propos recueillis par Sedryk
© tamasheq.net – février 2010
Tartit : concerts et conférences en Italie
Tartit : concerts et conférences en Italie
Par Sedryk le Saturday 20 February 2010
Tartit’n’Chatma est l’association qui donne voix aux revendications, aux espoirs, aux rêves des femmes touarègues. A l’occasion des célébrations pour le 8 mars, les musiciens de l’ensemble Tartit, provenant du désert de Tombouctou, dans le Nord du Mali, vous invitent à une aventure en trois étapes pour connaître leur monde à travers une conférence, un concert et un stage à Turin.
La conférence : 3 mars, 17h00 – Archivio di Stato avec Fadimata Walet Oumar, Marta Amico, Sara Tagliacozzo, Vesna Scepanovic
Le concert de Tartit : 5 mars, 21h00 - Teatro Vittoria
Le stage de danse et chant : 6 mars, 15h00 – Artintown avec les femmes de Tartit
Une autre evenement est prévu le 7 mars à Ispra (Varese), Club Donne D’Europa.
16h30-17h30 : conférence-débat avec Fadimata Walet Oumar et Marta Amico
18h00 : concert de l’ensemble Tartit
Touts les événements sont gratuits. Plus d'infos : 0039 331 352 15 12.
Éffondrement du minaret de la mosquée Berdieyinne à Meknès : 41 morts, 76 blessés
Maroc - Société
accident
20/02/2010 13:06:47 |
Les pompiers tentent de retrouver des victimes dans les décombres du minaret de la mosquée
© AFP
Quarante et une personnes ont été tuées et 76 blessées vendredi dans l'effondrement du minaret d'une mosquée historique de Meknès (centre du Maroc), selon un nouveau bilan communiqué samedi matin par un responsable local de la sécurité civile.
Le nombre de victime, 41 morts d'après un bilan provisoire, pourrait encore s'alourdir. Le précédent bilan, établi au milieu de la nuit, faisait état de 40 morts.
Samedi matin, les sauveteurs continuaient de fouiller les décombres, le plus souvent à la main, leur travail étant compliqué par l'exiguïté des lieux.
Toute la soirée de vendredi, le bilan n'a cessé de s'alourdir, le ministère de l'Intérieur et les autorités locales faisant état de 11 morts, de 32, de 36 puis de 41. Le nombre de victimes pourrait toutefois encore augmenter car les fidèles sont traditionnellement très nombreux à la prière de la mi-journée (Addohr) le vendredi.
Pendant la prière du vendredi
Les causes de l'effondrement du minaret n'ont pas été officiellement précisées mais les fortes pluies des derniers jours sont montrées du doigt. "Le minaret s'est effrondré à cause des fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours sur toute la région", a ainsi expliqué la télévision publique Al-Oula dans son principal bulletin d'information de la soirée.
Et des habitants de Meknès, joints au téléphone par l'AFP, ont confirmé que "des pluies diluviennes" étaient tombées sur la ville et sa région au cours des derniers jours. Le minaret et une partie du toit se sont effondrés sur les fidèles alors qu'ils accomplissaient la prière du vendredi, ont-ils dit.
Les blessés légers ont été évacués sur les hôpitaux de Meknès alors que les cas graves étaient dirigés sur les centres hospitaliers de Fès, la "capitale spirituelle" du royaume, à 60 km au nord de Meknès, selon les autorités locales.
Les ministres de l'Intérieur Taïb Cherkaoui et des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq se sont rendus sur les lieux pour superviser les opérations de secours.
Une cellule de suivi psychologique a aussi été mise en place.
Selon la télévision, les opérations de déblaiement menées par les pompiers et les forces de l'ordre étaient toujours en cours à 22h00 GMT.
La reconstruction de la mosquée était programmée
Selon un habitant, les secours ont été au début gênés par des mouvements de foule, la mosquée étant édifiée dans un espace confiné et entouré de murs délimitant la vieille ville. "Parallèlement à la prière du vendredi, les fidèles s'apprêtaient aussi à observer la prière du mort pour rendre hommage à une personne décédée dont le corps se trouvait à l'intérieur de la mosquée", a déclaré à l'AFP une source proche des autorités locales.
Le roi Mohammed VI a demandé au gouvernement de procéder dans les "meilleurs délais" à la reconstruction de la mosquée Berdieyinne, un monument historique ancien de plusieurs siècles, en veillant à la "préservation de son architecture originelle".
Selon la délégation régionale des Affaires islamiques, une grande partie de la mosquée était construite en pisé. Son minaret était considéré comme l'un des plus hauts de Meknès.
La mosquée Berdieyinne est un lieu de culte construit au 18ème siècle. Elle a été édifiée sur proposition de Khnata Bent Bakkar, première femme ministre du Maroc, après la mort du sultan alaouite Moulay Ismaël.
Le Maroc est soumis depuis plusieurs semaines à de très mauvaises conditions météorologiques. Plusieurs personnes ont péri dans des crues d'oueds (rivières), des routes ont été coupées et des inondations ont détruit des cultures dans le nord et le sud du pays, selon la presse marocaine.
accident
20/02/2010 13:06:47 |
Les pompiers tentent de retrouver des victimes dans les décombres du minaret de la mosquée
© AFP
Quarante et une personnes ont été tuées et 76 blessées vendredi dans l'effondrement du minaret d'une mosquée historique de Meknès (centre du Maroc), selon un nouveau bilan communiqué samedi matin par un responsable local de la sécurité civile.
Le nombre de victime, 41 morts d'après un bilan provisoire, pourrait encore s'alourdir. Le précédent bilan, établi au milieu de la nuit, faisait état de 40 morts.
Samedi matin, les sauveteurs continuaient de fouiller les décombres, le plus souvent à la main, leur travail étant compliqué par l'exiguïté des lieux.
Toute la soirée de vendredi, le bilan n'a cessé de s'alourdir, le ministère de l'Intérieur et les autorités locales faisant état de 11 morts, de 32, de 36 puis de 41. Le nombre de victimes pourrait toutefois encore augmenter car les fidèles sont traditionnellement très nombreux à la prière de la mi-journée (Addohr) le vendredi.
Pendant la prière du vendredi
Les causes de l'effondrement du minaret n'ont pas été officiellement précisées mais les fortes pluies des derniers jours sont montrées du doigt. "Le minaret s'est effrondré à cause des fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours sur toute la région", a ainsi expliqué la télévision publique Al-Oula dans son principal bulletin d'information de la soirée.
Et des habitants de Meknès, joints au téléphone par l'AFP, ont confirmé que "des pluies diluviennes" étaient tombées sur la ville et sa région au cours des derniers jours. Le minaret et une partie du toit se sont effondrés sur les fidèles alors qu'ils accomplissaient la prière du vendredi, ont-ils dit.
Les blessés légers ont été évacués sur les hôpitaux de Meknès alors que les cas graves étaient dirigés sur les centres hospitaliers de Fès, la "capitale spirituelle" du royaume, à 60 km au nord de Meknès, selon les autorités locales.
Les ministres de l'Intérieur Taïb Cherkaoui et des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq se sont rendus sur les lieux pour superviser les opérations de secours.
Une cellule de suivi psychologique a aussi été mise en place.
Selon la télévision, les opérations de déblaiement menées par les pompiers et les forces de l'ordre étaient toujours en cours à 22h00 GMT.
La reconstruction de la mosquée était programmée
Selon un habitant, les secours ont été au début gênés par des mouvements de foule, la mosquée étant édifiée dans un espace confiné et entouré de murs délimitant la vieille ville. "Parallèlement à la prière du vendredi, les fidèles s'apprêtaient aussi à observer la prière du mort pour rendre hommage à une personne décédée dont le corps se trouvait à l'intérieur de la mosquée", a déclaré à l'AFP une source proche des autorités locales.
Le roi Mohammed VI a demandé au gouvernement de procéder dans les "meilleurs délais" à la reconstruction de la mosquée Berdieyinne, un monument historique ancien de plusieurs siècles, en veillant à la "préservation de son architecture originelle".
Selon la délégation régionale des Affaires islamiques, une grande partie de la mosquée était construite en pisé. Son minaret était considéré comme l'un des plus hauts de Meknès.
La mosquée Berdieyinne est un lieu de culte construit au 18ème siècle. Elle a été édifiée sur proposition de Khnata Bent Bakkar, première femme ministre du Maroc, après la mort du sultan alaouite Moulay Ismaël.
Le Maroc est soumis depuis plusieurs semaines à de très mauvaises conditions météorologiques. Plusieurs personnes ont péri dans des crues d'oueds (rivières), des routes ont été coupées et des inondations ont détruit des cultures dans le nord et le sud du pays, selon la presse marocaine.
Al-Qaeda deadline for French hostage expires Saturday
Serge Daniel (AFP) - 18/02/10
Al-Qaeda deadline for French hostage expires Saturday
Friday 19 February 2010
BAMAKO — An ultimatum set by Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) for the execution of a French hostage expires Saturday, but Mali authorities remain optimistic that he will be released.
Frenchman Pierre Camatte is among six Europeans kidnapped by AQIM in west Africa’s southern Sahara and currently being held in the northern Mali desert.
"We have not lost hope at all to assist in the release of all, I say all of the hostages," a Malian authority told AFP of the case, which is being closely followed by France, which has twice sent its foreign minister to Bamako.
"But I ask everyone to observe the required discretion on this subject," the source added, speaking on condition of anonymity.
Camatte was snatched at the end of November in Mali, and is being held with three Spanish hostages captured in Mauritania in November and an Italian couple kidnapped on December 17, also in Mauritania.
The kidnappers have demanded the release of Islamists imprisoned in Mali in exchange for Camatte and Italian Sergio Cicala.
On January 30, AQIM announced a "final ultimatum" for Camatte, extending a previous deadline to February 20, threatening to kill him if their demands are not met.
In addition, the group has given the Italian government until March 1 to respond to demands concerning hostage Sergio Cicala.
These threats are being taken very seriously after the death of British tourist Edwin Dyer in June 2009, killed by AQIM after six months in captivity after London refused to yield to blackmail by the Islamist combatants.
Despite pressure from Paris, Mali has ruled out releasing the prisoners, numbering at least four, but Malian negotiators met the kidnappers on Friday.
"I cannot say more, I hope we will have good news," one of the two principal negotiators told AFP by satellite phone.
On February 1 and 13, French Foreign Minister Bernard Kouchner paid surprise visits to Bamako in connection with the case. During his second visit he was accompanied by the presidential secretary-general Claude Gueant.
On January 12, Italian Foreign Minister Franco Frattini arrived in Bamako and held a meeting with Mali President Amadou Toumani Toure.
Meanwhile Spain has sent several messages to the capital, saying it is counting on "the top Malian authorities" to secure the freedom of its citizens, according to a diplomatic source.
A short video from northern Mali, seen by an AFP correspondent, recently provided "evidence" that the Spanish hostages were still alive, a Malian negotiator said on February 11.
Toure has said that "Above all, we must not be pessimistic. I call on the whole world to be optimistic. We wish this with all our heart. We wish that all will go well for them (the hostages)."
Camatte, 61, was kidnapped in the middle of the night in a hotel in Menaka in the north-eastern desert of Mali.
The Maghreb branch of Al-Qaeda has increasingly targeted France and its citizens in recent years in the Sahel.
At the end of December 2007, four French tourists were assassinated in the south of Mauritania and in August 2009 two French policemen were injured in a suicide bombing by a Mauritanian close to the French embassy in Nouakchott.
Tuareg rebel rock, the Tinariwen way
SanFranciscoBayGuardian - 18/02/10
Tuareg rebel rock, the Tinariwen way
Friday 19 February 2010
The awesome group of hypnotic rockers known as Tinariwen — from "Kel Tinariwen," or "desert boys" — dress in traditional costume for performances, have one of the most amazing political and social backstories of any band, and write songs that seek to convey the sorrows, longing, and occasional joys of living in exile. (They’ll be performing Sun/21 at the Palace of Fine Arts as part of the SF Jazz Festival.) That backstory story begins:
In 1963, an uprising of the nomadic Tuareg people began in the Adrar des Iforas desert region against the new independent government of Mali. During the revolt, a mason and trader by the name of Alhabib Ag Sidi was executed for aiding the rebels. The army then destroyed his herd of camels, cattle, and goats while his four-year old son Ibrahim watched. Ibrahim and his family travelled into exile in Algeria with his family and their one remaining cow.
It goes on to incorporate a number of rebellions, several diasoporas, Muammar Gaddafi, and founding member Ibrahim Ag Alhabib’s love for American blues.
But there’s something even more compelling going on about Tinariwen than any gonzo global-folk narrative, however remarkable, suggests.
These savvy Saharans, whose numbers encompass two generations of musicians (lIbrahim Ag Alhabib will make a rare appearance at the SF date), have a multi-tentacled Web presence that just won’t quit, enthusiastically embrace the psychedelic indie-god status bestowed upon them by Pitchfork and the Uncut Music Awards, and aren’t afraid to defy exotic expectations by dressing down a bit.
Those are the kinds of things that can still shock Westerners when it comes to "world music" — we like our Putumayo heroes to stay in their Starbucks-ready niche — but Tinariwen plays it cool, walking a deliciously fine line between cutting-edge musicality and encapsulation of the past. (Perhaps the pitch-perfect duality of their image is what’s prevented their releases from being subjected to dance remixes — a requirement for almost every other "world musician" to increase Western accessibility. Or maybe we’re just finally getting over all that.)
Enough image analysis — what about the music? We’re dealing with several bluesy electric guitars (no bass), some lovely and innovative percussion, a single woman’s voice that can sometimes sound like several, and a throaty main vocal by Ibrahim Ag Alhabib that chant-croons and sometimes soars. Grooves are shuffled into slowly, and then amped up to dynamic effect, although noisy catharsis is saved only for key moments. It’s a heady, jam-band-sounding combination that often enraptures, and even without the backstory trappings (live, the group sometimes greets audiences with "Welcome to the desert") still tells a story rarely heard, one of a new, unselfconscious fusion of global styles.
For the group’s fourth album, Imidiwan: Companions (World Village, 2009), Tinariwen took a break from all the world travelling and got back to its roots, recording in its hometown of Tessalit in Mali and attempting to channel the desert blues on a more intimate scale. The result is communal and virtuosic, and although a bit less visceral than past releases, it exudes a sense of relief — to be home, to have seen the world, perhaps to have reaped so much acclaim. Opener "Imidiwan Afrik Temdam" is a chuffing sway that Neil Young could easily cover, and shoulder-shaker "Tahult In" is an earworm that could serve as an authentic riposte to Sade’s desert-chic "Soldier of Love." "Tenhert" is a handclapping dose of Tuareg rap.
Tinariwen’s vast-yet-intimate sound translates equally well to venues as huge as the Glastonbury Festival and as cozy(ish) as Yoshi’s and the Palace of Fine Arts, where they’ve performed several times before. Whether you’re there to expand your sonic horizons, take some technical notes from riff-pros, or just whirl about to great tunes, you’ll probably be surprised at how many parts of you the music takes hold of and transports, no anthropology course required.
Tinariwen
Sun/21, 7 p.m., $25-$65
Palace of Fine Arts Theater
3301 Lyon, SF.
www.palaceoffinearts.org
Voir la Vidéo
Niger/Environ 10.000 Nigériens rassemblés en soutien aux putschistes
AFP / 20 février 2010 10h23
Environ 10.000 Nigériens rassemblés en soutien aux putschistes
samedi 20 février 2010
NIAMEY - Environ 10.000 Nigériens étaient rassemblés samedi matin à Niamey lors d’une manifestation de soutien aux militaires qui ont renversé jeudi le président Mamadou Tandja, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le Commandant Salou Djibo, patron du CSRD, la junte qui dirige le Niger
Le Commandant Salou Djibo, patron du CSRD, la junte qui dirige le Niger
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 17:24
A 44 ans, le commandant Djibo Salou, natif de Namaro, à l’ouest du Niger, dirige le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), la junte qui a déposé jeudi le Président Mamadou Tandja.
Né le 15 avril 1965 à l’ouest de Niamey, sur les berges du fleuve Niger, cet ancien élève de l’Ecole militaire de Bouaké (Côte d’Ivoire), a dirigé plusieurs garnisons à l’intérieur du Niger, avant de prendre les rênes depuis 2005 de la Compagnie d’appui, l’unité blindé qui a mené l’assaut contre le palais présidentiel.
Il a également fait ses études secondaires à Niamey jusqu’à l’obtention du baccalauréat.
Le commandant Djibo s’est spécialisé dans l’armement lourd en Chine, au cours d’un stage militaire, a-t-il dit à APA, après une brève déclaration tenue au cours de sa première apparition, depuis le putsch de jeudi.
« Je suis serein, nous contrôlons la situation et nous avons mis en place un Conseil (Ndrl : CSRD) qui travaillera pour dénouer le problème », a-t-il souligné.
Interrogé sur les dossiers brûlants, il s’est gardé de toute déclaration ajoutant que « le moment viendra où nous nous adresserons à la population ».
Il a par ailleurs invité ses compatriotes à « rester calme et sereins, car la situation est sous contrôle ».
Le coup d’Etat a fait plusieurs tués, essentiellement des militaires, selon plusieurs sources.
Djibril Saidou
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.apanews.net/
Plusieurs anciens ministres nigériens relâchés par la junte
Plusieurs anciens ministres nigériens relâchés par la junte
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 23:28
Plusieurs membres du gouvernement détenus depuis jeudi lors du coup d’Etat qui a renversé le Président Mamadou Tandja, ont été libérés vendredi après-midi, sur décision du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), la junte qui s’est emparé du pouvoir, a appris APA de sources concordantes. Les mêmes sources affirment que seuls les ministres, Aichatou Mindaoudou, Lamine Zeine et Albadé Abouba, respectivement en charge des affaires étrangères, des Finances et de la Sécurité publique, sont toujours gardés dans un camp militaire, à la périphérie de Niamey.
Vendredi après-midi, le téléphone portable du ministre porte-parole du gouvernement, Kassoum Moctar, était toujours fermé.
Le Président déchu est également détenu dans un lieu tenu secret où il avait pu rencontrer ce vendredi son médecin, a déclaré à la presse, le Colonel Abdoul Karim Goukoye, le porte-parole du CSRD.
Djibril Saidou
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.apanews.net/
Le Niger désormais dirigé par le putschiste Salou Djibo
Le Niger désormais dirigé par le putschiste Salou Djibo
De Dalatou Mamane (CP) – il y a 1 heure
NIAMEY — Les putschistes responsables du coup d'Etat de jeudi ont annoncé vendredi que le Niger était désormais dirigé par le chef d'escadron Salou Djibo, à la tête d'un Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). La prise de pouvoir des militaires a été condamnée par la France, les Etats-Unis et l'Union africaine, alors qu'on était toujours sans nouvelle du président déposé Mamadou Tandja.
Au lendemain du coup d'Etat dans ce pays d'Afrique de l'ouest riche en uranium, la junte a expliqué que le gouvernement serait géré par les responsables ministériels et régionaux, jusqu'à ce qu'un nouvel exécutif soit formé. La veille, la Constitution avait été suspendue et les institutions républicaines du Niger dissoutes.
Les frontières ont en revanche été rouvertes, et le couvre-feu, décrété jeudi soir, levé. Vendredi, les banques et les commerces étaient ouverts à Niamey, et la circulation revenue à la normale dans la capitale.
On ignorait en revanche toujours où se trouvait le président Mamadou Tandja, enlevé jeudi en plein jour lors de l'attaque du palais présidentiel par les putschistes. Radio France Internationale (RFI) avait rapporté jeudi soir que les soldats l'avaient conduit dans un camp militaire dans les faubourgs de Niamey.
De source diplomatique française, on indiquait vendredi que les combats lors de l'attaque du palais présidentiel avaient fait des morts. "Mais ces combats étaient brefs, le nombre de victimes est limité, il n'y a pas eu de combat en ville", indiquait-on. "Il n'y a pas d'inquietude sur le plan securitaire".
Jeudi, les putschistes avaient dit vouloir "faire du Niger un exemple de démocratie et de bonne gouvernance", mais le coup d'Etat a été unanimement condamné vendredi. Le président de la commission de l'Union africaine Jean Ping a ainsi "exigé un retour rapide à l'ordre constitutionnel".
A Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero a déclaré que la France "condamne toute prise du pouvoir par des voies non constitutionnelles" et "appelle tous les acteurs à faire preuve de responsabilité".
A New York, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a condamné le coup d'Etat, réitérant "sa désapprobation des changements de gouvernement inconstitutionnels ainsi que les tentatives de se maintenir au pouvoir par des moyens non constitutionnels", a précisé la porte-parole adjointe de l'organisation, Mary Okabe.
Ban souligne que le conseil suprème pour la restauration de la démocratie dit vouloir rétablir l'ordre constitutionnel, et l'appelle à "procéder rapidement en recourant à une méthode qui fasse consensus, en englobant tous les éléments de la société nigérienne".
Le porte-parole du département d'Etat américain, P. J. Crowley, a pour sa part estimé que Mamadou Tandja s'était peut-être attiré lui-même ces ennuis en "tentant de se maintenir au pouvoir" et a rappelé que les Etats-Unis et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'étaient inquiétés de cette situation depuis plusieurs mois. Il a toutefois ajouté que son pays ne reconnaissait pas la prise du pouvoir par la force.
Elu en 1999, Mamadou Tandja était accusé de dérive autoritaire par l'opposition depuis plusieurs mois. Il avait notamment imposé un référendum déclaré illégal par la justice pour prolonger son mandat de trois ans, alors qu'il s'était engagé à quitter le pouvoir comme prévu en décembre 2009, et avait depuis gouverné par décret. Mamadou Tandja avait élu en 1999 après le précédent coup militaire de Daouda Malla Wanke, puis réélu lors de scrutins jugés équitables.
Pays du sud du Sahara, frappé par la sécheresse et la désertification, le Niger a connu trois coups d'Etat entre 1974 et 1999. Le pays, qui figure parmi les moins développés selon l'index des Nations unies, a un taux de 70% d'illettrisme parmi sa population, et le plus fort taux de natalité au monde.
Copyright © 2010 The Canadian Press. Tous droits réservés
Le Niger, un pays au sous-sol convoité
Le Niger, un pays au sous-sol convoité
LEMONDE.FR | 19.02.10 | 09h44 •
Mis à jour le 19.02.10 | 10h29
Le Niger, vaste pays de 1 267 000 km², dispose d'un sous-sol qui est l'un de plus riches de l'Afrique sub-saharienne, avec d'importantes réserves d'uranium dans le massif de l'Aïr, de phosphates, d'or dans le Liptako nigérien, du charbon à Anou-Araren et d'étain à El Micki. L'exploitation de l'uranium place le Niger au troisième rang mondial, avec 70 % des exportations du pays, derrière le Canada et l'Australie. Le secteur des mines et de l'industrie représente 10 % de la population active nigérienne et participe pour 16 % au PIB.
Numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du Niger, Areva exploite dans ce pays plusieurs gisements d'uranium. En janvier 2009, le groupe nucléaire français a signé avec le gouvernement nigérien une convention qui attribue au groupe le permis d'exploitation de la mine géante d'uranium d'Imouraren, "la mine d'uranium la plus importante de toute l'Afrique et la deuxième du monde" selon Areva. En mai, le président Tandja a donné le coup d'envoi des travaux sur le gisement, mettant fin à deux années de brouille entre Paris et Niamey. Mille cinq cents Français vivent au Niger, dont une majorité travaillent pour Areva.
Depuis début 2007, les autorités du Niger sont confrontées aux actions de la rébellion touareg, qui réclame une plus grande part pour les populations locales des bénéfices tirés de cette exploitation. Le Niger, peuplé de 15 millions d'habitants, occupe la dernière place au classement annuel de l'indice de développement humain publié en 2009 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur 182 pays membres de l'ONU.
En mars 2008, s'était déroulée une conférence de presse à l'Assemblée nationale, à l'invitation de Noël Mamère, pour le lancement de la campagne “Areva ne fera pas la loi au Niger".
Niger : la junte assure vouloir rétablir la démocratie
Niger : la junte assure vouloir rétablir la démocratie
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 19.02.10 | 16h27 •
Mis à jour le 19.02.10 | 19h39
Vingt-quatre heures après avoir renversé le président nigérien Mamadou Tandja et dissous le gouvernement, la junte a donné, vendredi 19 février, des signes de normalisation : elle a annoncé qu'elle s'apprêtait à relâcher des ministres, que le président, détenu dans une caserne, était sain et sauf, qu'elle allait lever le couvre-feu et rouvrir les frontières terrestres et aériennes du pays. Le chef de la junte a également annoncé qu'il ouvrirait sous peu des discussions avec des responsables sur les priorités du pays, mais sans évoquer de calendrier électoral.
Dans un communiqué vendredi, le porte-parole de la junte a fait une série d'annonces au nom du "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD)". Après avoir suspendu, jeudi soir, la Constitution que M. Tandja (voir le portfolio) avait fait adopter au forceps l'an dernier pour se maintenir au pouvoir, il a promis de rétablir la démocratie, sans préciser quand ni comment. Le Niger doit devenir un "exemple de démocratie et de bonne gouvernance", a-t-il déclaré.
Selon un diplomate de la région, les putschistes appartiennent à une faction de l'armée déçue par la décision de Tandja de prolonger son mandat au-delà de la limite constitutionnelle. Le "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" est dirigé par le commandant Salou Djibo, un officier qui a servi sous le drapeau de l'ONU dans des missions de maintien de la paix (lire encadré).
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE SOULAGÉE ?
Ce coup d'Etat, qui a fait au moins trois morts et une dizaine de blessés, a été vivement critiqué par l'Union africaine, l'Union européenne et la France, ancienne puissance coloniale. L'Union africaine a annoncé vendredi qu'elle allait suspendre le Niger. Le coup de force des militaires a également été critiqué par la presse internationale, qui souligne cependant son caractère "prévisible".
Critique à l'égard des puschistes, la communauté internationale ne l'est pas moins à l'encontre du président Tandja. Au lendemain des élections législatives d'octobre, boycottées par l'opposition qui protestait contre la prolongation du mandat de M. Tandja à la tête du pays, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest avait ainsi décidé de suspendre le Niger, tandis que l'UE gelait son aide au développement.
S'ils condamnent la méthode du coup d'Etat, de nombreux observateurs estiment que Tandja en est le premier responsable et voient dans ce putsch une possibilité de mettre fin à une dérive autocratique. Signe de cet espoir, l'UA a demandé vendredi le retour dans les plus brefs délais à l'ordre constitutionnel "d'avant le 4 août 2009", date de la révision constitutionnelle imposée par Mamadou Tandja. Le porte-parole du département d'Etat américain, Philip Crowley, a pour sa part estimé jeudi que l'action du président déchu avait "très bien pu précipiter ce qui s'est passé". L'historien nigérien Djibo Hamani résume d'une formule la pensée des diplomates : "La communauté internationale doit être soulagée."
Les hommes du coup d'etat
Les hommes du coup La junte militaire a pour président le chef d'escadron Salou Djibo. Né en 1965, le nouvel homme fort de Niamey a reçu sa formation militaire en Côte d'Ivoire, en Chine et au Maroc. Il dirige depuis cinq ans l'une des plus importantes garnisons de la capitale. Certains de ces officiers dirigent les garnisons de la capitale et ont participé aux précédents coups d'Etat de 1996 et 1999.
Parmi eux, le colonel Djibrilla Hamidou Hima, puissant commandant de la zone militaire de défense numéro 1, qui couvre plusieurs régions de l'Ouest, dont Niamey. Surnommé "Pelé", en raison de sa passion pour le football, il est également le président de la Fédération nigérienne de football. Il fut le numéro deux de la junte dirigée par le commandant Daouda Malam Wanké, qui avait renversé le président Ibrahim Baré Maïnassara en avril 1999. Le coup fut suivi de l'élection présidentielle remportée par Mamadou Tandja.
Autre figure importante, le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, fils d'un ancien officier de la junte du général Seïni Kountché, auteur du tout premier coup d'Etat au Niger, qui avait renversé Diori Hamani, le premier président civil du pays, en avril 1974.
(avec AFP)
Niger/ de Niamey et d'Agadez
Vendredi 19 février 2010 5 19 /02 /2010 21:28 Niger/ de Niamey et d'Agadez
Les « putschistes » détiennent encore trois ministres et Tandja :
M. ALBADE ABOUBA, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation
Mme AICHATOU MINDAOUDOU Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
M. ALI MAHAMAN LAMINE ZEINE Ministre de l’Économie et des Finances.
L’opposition appelle à une grande manifestation ce samedi à Niamey en soutient à la junte militaire qui a renversée Tandja.
A Niamey tout est calme et à Agadez la population se réjouissait de cette nouvelle situation.
Il ne reste plus qu'à attendre le "nouveau programme" des nouveaux "maîtres" du Niger !
Pellet Jean-Marc
Les « putschistes » détiennent encore trois ministres et Tandja :
M. ALBADE ABOUBA, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation
Mme AICHATOU MINDAOUDOU Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
M. ALI MAHAMAN LAMINE ZEINE Ministre de l’Économie et des Finances.
L’opposition appelle à une grande manifestation ce samedi à Niamey en soutient à la junte militaire qui a renversée Tandja.
A Niamey tout est calme et à Agadez la population se réjouissait de cette nouvelle situation.
Il ne reste plus qu'à attendre le "nouveau programme" des nouveaux "maîtres" du Niger !
Pellet Jean-Marc
NIGER : la junte lève l'état d'urgence
NIGER : la junte lève l'état d'urgence
BBC Afrique
La junte militaire qui a déposé le président Mamadou Tandja s'installe progressivement. Le CSRD, le Conseil Suprême pour la restauration de la Démocratie a annoncé la levée du couvre-feu et la réouverture des frontières terrestre et aérienne.
La vie a repris son cours normal.
Plusieurs centaines d'habitants se sont rassemblés vendredi après-mid à Niamey, en soutien à la junte.
L'opposition a appelé à une grande manifestation samedi.
Les affaires courantes ont été confiées aux secrétaires-généraux des ministères.
Le président de la junte, le chef d'escadron Salou Djibo est âgé de 45 ans, il est né dans l'ouest du pays le 15 avril 1965.
Il a été incorporé dans les forces armées nigériennes en 1986 et s'est spécialisé dans l'artillerie lourde au Maroc, en Côté d'Ivoire (Bouaké) et en Chine.
Le commandant Salou dirige depuis cinq ans la Compagnie d'Appui qui est l'unité de l 'armée la plus redoutée pour sa puissance de feuille de feu et détenant les armes lourdes du pays.
Il dirige le CSRD en compagnie d'une vingtaine d'officiers, dont des généraux et de sous- officiers.
Selon des hommes de troupes, le nouvel homme fort du Niger est réputé être un militaire intègre, courageux et très apprécié dans l'armée.
Le CSRD procède présentement à l'établissement de la liste des membres qui composent la junte qui vient de déposer le président Mamadou Tandja.
Ce dernier avait fait voter par referendum une révision constitutionnelle sur mesure, pour se maintenir au pouvoir après l'échéance de son second et dernier mandat en décembre.
Il a installé son quartier général dans l'enceinte de la Compagnie d'Appui le jour du coup d'état.
Un important arsenal de guerre a été déployé aux alentours du camp.
Des militaires lourdement armée quadrillent la zone.
Selon le porte-parole de la junte le colonel Goukoye Abdoulkarim, le président déchu se porte bien et reçoit la visite régulière de son médecin personnel.
De sources concordantes l'ex président Tandja serait retenu dans le quartier général des putschistes.
Par ailleurs la communauté internationale, notamment l'Union africaine, la CEDAO, l'Union européenne, la France ont condamné le coup d'état.
Vendredi les Etats-Unis ont demandé "un retour rapide" de la démocratie dans le cadre d'élections transparentes.
Enfin le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a estimé qu'il n'y avait "aucune raison de craindre" une remise en cause du partenariat entre l'Etat du Niger et le groupe nucléaire Areva, qui exploite des mines d'uranium.
"Les militaires ont affirmé qu'ils respecteraient les traités et conventions signés par le Niger", a déclaré M. Joyandet au quotidien Le Parisien dans son édition de samedi.
BBC Afrique
La junte militaire qui a déposé le président Mamadou Tandja s'installe progressivement. Le CSRD, le Conseil Suprême pour la restauration de la Démocratie a annoncé la levée du couvre-feu et la réouverture des frontières terrestre et aérienne.
La vie a repris son cours normal.
Plusieurs centaines d'habitants se sont rassemblés vendredi après-mid à Niamey, en soutien à la junte.
L'opposition a appelé à une grande manifestation samedi.
Les affaires courantes ont été confiées aux secrétaires-généraux des ministères.
Le président de la junte, le chef d'escadron Salou Djibo est âgé de 45 ans, il est né dans l'ouest du pays le 15 avril 1965.
Il a été incorporé dans les forces armées nigériennes en 1986 et s'est spécialisé dans l'artillerie lourde au Maroc, en Côté d'Ivoire (Bouaké) et en Chine.
Le commandant Salou dirige depuis cinq ans la Compagnie d'Appui qui est l'unité de l 'armée la plus redoutée pour sa puissance de feuille de feu et détenant les armes lourdes du pays.
Il dirige le CSRD en compagnie d'une vingtaine d'officiers, dont des généraux et de sous- officiers.
Selon des hommes de troupes, le nouvel homme fort du Niger est réputé être un militaire intègre, courageux et très apprécié dans l'armée.
Le CSRD procède présentement à l'établissement de la liste des membres qui composent la junte qui vient de déposer le président Mamadou Tandja.
Ce dernier avait fait voter par referendum une révision constitutionnelle sur mesure, pour se maintenir au pouvoir après l'échéance de son second et dernier mandat en décembre.
Il a installé son quartier général dans l'enceinte de la Compagnie d'Appui le jour du coup d'état.
Un important arsenal de guerre a été déployé aux alentours du camp.
Des militaires lourdement armée quadrillent la zone.
Selon le porte-parole de la junte le colonel Goukoye Abdoulkarim, le président déchu se porte bien et reçoit la visite régulière de son médecin personnel.
De sources concordantes l'ex président Tandja serait retenu dans le quartier général des putschistes.
Par ailleurs la communauté internationale, notamment l'Union africaine, la CEDAO, l'Union européenne, la France ont condamné le coup d'état.
Vendredi les Etats-Unis ont demandé "un retour rapide" de la démocratie dans le cadre d'élections transparentes.
Enfin le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a estimé qu'il n'y avait "aucune raison de craindre" une remise en cause du partenariat entre l'Etat du Niger et le groupe nucléaire Areva, qui exploite des mines d'uranium.
"Les militaires ont affirmé qu'ils respecteraient les traités et conventions signés par le Niger", a déclaré M. Joyandet au quotidien Le Parisien dans son édition de samedi.
au Niger, le seigneur Tandja teste ses cachots !
Vendredi 19 février 2010 5 19 /02 /2010 17:09 au Niger, le seigneur Tandja teste ses cachots !
C'est avec plaisir que je vous fait partager ce courrier de Dialla Konaté suite au coup d'Etat Démocratique mettant le "Saigneur" Tandja sur la touche !
J'espère que cette remise en ordre démocratique servira de leçon aux autres pays de la région.
Inutile de discourir sur les commentaires de l'organisation de l'Unité Africaine.....
Pellet J-M
Chers camarades et amis
Je voudrais en ce moment où j'apprends la réussite d'un coup d'Etat militaire intervenu au Niger et à titre personnel, saluer ce coup que j'approuve sans réserve pour autant qu'elle se réserve être un évènement pour rétablir la souveraineté du Peuple nigérien et pour lui redonner le contrôle de sa démocratie. Cette démocratie avait été confisquée par un individu qui disait que c'était le peuple nigérien qui lui avait dit de vouloir se maintenir au pouvoir.
Pire que lui il y avait tous ces mange-mils, pseudo intellectuels et autres crapauds de marais qui faisaient la basse besogne pour lui et justifiaient l'expropriation de la souveraineté démocratique du Peuple Nigérien tout entier.
Cependant, ces militaires doivent savoir qu'ils ne sont élus par personne. Cela serait une grave erreur hélas bien tentante de vouloir entrer dans l'histoire de son pays par effraction.
Oui les nigériens ont besoin d'électricité.
Oui les nigériens ont besoin de la paix entre tous les groupes sociaux.
Oui les nigériens ont besoin d'une école qui fonctionne et forme l'avenir du pays. Ces militaires commettront une grave erreur s'ils s'arrogeaient le pouvoir de vouloir s'occuper de ces besoins.
Ils ont accompli une tache historique dont le seul objectif doit être d'organiser la vie civile et permettre de nouvelles élections dans le pays.
Il appartiendra à un pouvoir civil élu selon les normes de la démocratie de proposer un programme politique contenant les stratégie permettant aux nigériens d'avoir l'eau et l'électricité, d'avoir des écoles ouvertes et qui marchent, de faire la paix entre les groupes ethniques, etc... Alors ils auront fait le travail que leur devoir de patriotes les a amené à assumer. Dans la situation dans laquelle sont ces militaires, il est aussi facile de devenir un héros que de tomber dans le fosse miasmeux de l'histoire. A eux de choisir. Loin des crapauds qui savent changer si vite de marais. Ces crapaud que mamadou Tandja a suivis en eaux troubles.
Je désapprouve totalement l'attitude de l'Union Africaine qui s'est juste contentée de réaffirmer son opposition au coup d'Etat.
Manquer de discernement est aussi grave qu'être un criminel. Ceci n'est pas un coup d'Etat. Pour l'instant il s'est agit de chasser un usurpateur ignorant et imbu de sa personne.
C'est la suite qui nous prouvera si c'est un acte patriotique ou s'il s'agit de la collection d'un pouvoir tombé par terre.
J'espère que Mme Johson Shirleef du Libéria entendra le message.
Contre tous ses engagements, contre les règles établies elle veut rompre le serment de ne pas se représenter à la présidence et aurait l'intention de changer les données réglementaires de son pays.
Oui je salue le départ de Tandja et je souhaite qu'il soit très rapidement traduit en justice pour la gravité des accusations: haute trahison et forfaiture.
Qu'il ne soit pas traduit devant un tribunal militaire mais devant une juridiction civile. Notre travail et celui de tous les républicains démocrates consistera à nous battre s'il le faut pour que les droits de Tandja soient respectés et que la justice soit impartiale.
S'il y a une leçon plus générale que je voudrais retirer de ce cauchemar de l'entêtement de Tandja c'est ce qui suit.
L'ère d'hommes éduqués à l'art militaire au pouvoir est révolu. De Bismarck à Mengistu en passant par De Gaulle et Eisenhower ils ont eu leurs temps. C'était des temps où il était plus important de mener les peuples au pas forcé vers des buts déterminés au nom de grands principes.
Aujourd'hui il s'agit simplement d'aimer son pays, d'être démocrate et de vouloir travailler pour le bien public.
L'Afrique si elle veut devenir démocratique doit sortir de l'ère de l'uniforme pour entrer dans celle de la démocratie.
Alleluia, alleluia.
Dialla Konate
C'est avec plaisir que je vous fait partager ce courrier de Dialla Konaté suite au coup d'Etat Démocratique mettant le "Saigneur" Tandja sur la touche !
J'espère que cette remise en ordre démocratique servira de leçon aux autres pays de la région.
Inutile de discourir sur les commentaires de l'organisation de l'Unité Africaine.....
Pellet J-M
Chers camarades et amis
Je voudrais en ce moment où j'apprends la réussite d'un coup d'Etat militaire intervenu au Niger et à titre personnel, saluer ce coup que j'approuve sans réserve pour autant qu'elle se réserve être un évènement pour rétablir la souveraineté du Peuple nigérien et pour lui redonner le contrôle de sa démocratie. Cette démocratie avait été confisquée par un individu qui disait que c'était le peuple nigérien qui lui avait dit de vouloir se maintenir au pouvoir.
Pire que lui il y avait tous ces mange-mils, pseudo intellectuels et autres crapauds de marais qui faisaient la basse besogne pour lui et justifiaient l'expropriation de la souveraineté démocratique du Peuple Nigérien tout entier.
Cependant, ces militaires doivent savoir qu'ils ne sont élus par personne. Cela serait une grave erreur hélas bien tentante de vouloir entrer dans l'histoire de son pays par effraction.
Oui les nigériens ont besoin d'électricité.
Oui les nigériens ont besoin de la paix entre tous les groupes sociaux.
Oui les nigériens ont besoin d'une école qui fonctionne et forme l'avenir du pays. Ces militaires commettront une grave erreur s'ils s'arrogeaient le pouvoir de vouloir s'occuper de ces besoins.
Ils ont accompli une tache historique dont le seul objectif doit être d'organiser la vie civile et permettre de nouvelles élections dans le pays.
Il appartiendra à un pouvoir civil élu selon les normes de la démocratie de proposer un programme politique contenant les stratégie permettant aux nigériens d'avoir l'eau et l'électricité, d'avoir des écoles ouvertes et qui marchent, de faire la paix entre les groupes ethniques, etc... Alors ils auront fait le travail que leur devoir de patriotes les a amené à assumer. Dans la situation dans laquelle sont ces militaires, il est aussi facile de devenir un héros que de tomber dans le fosse miasmeux de l'histoire. A eux de choisir. Loin des crapauds qui savent changer si vite de marais. Ces crapaud que mamadou Tandja a suivis en eaux troubles.
Je désapprouve totalement l'attitude de l'Union Africaine qui s'est juste contentée de réaffirmer son opposition au coup d'Etat.
Manquer de discernement est aussi grave qu'être un criminel. Ceci n'est pas un coup d'Etat. Pour l'instant il s'est agit de chasser un usurpateur ignorant et imbu de sa personne.
C'est la suite qui nous prouvera si c'est un acte patriotique ou s'il s'agit de la collection d'un pouvoir tombé par terre.
J'espère que Mme Johson Shirleef du Libéria entendra le message.
Contre tous ses engagements, contre les règles établies elle veut rompre le serment de ne pas se représenter à la présidence et aurait l'intention de changer les données réglementaires de son pays.
Oui je salue le départ de Tandja et je souhaite qu'il soit très rapidement traduit en justice pour la gravité des accusations: haute trahison et forfaiture.
Qu'il ne soit pas traduit devant un tribunal militaire mais devant une juridiction civile. Notre travail et celui de tous les républicains démocrates consistera à nous battre s'il le faut pour que les droits de Tandja soient respectés et que la justice soit impartiale.
S'il y a une leçon plus générale que je voudrais retirer de ce cauchemar de l'entêtement de Tandja c'est ce qui suit.
L'ère d'hommes éduqués à l'art militaire au pouvoir est révolu. De Bismarck à Mengistu en passant par De Gaulle et Eisenhower ils ont eu leurs temps. C'était des temps où il était plus important de mener les peuples au pas forcé vers des buts déterminés au nom de grands principes.
Aujourd'hui il s'agit simplement d'aimer son pays, d'être démocrate et de vouloir travailler pour le bien public.
L'Afrique si elle veut devenir démocratique doit sortir de l'ère de l'uniforme pour entrer dans celle de la démocratie.
Alleluia, alleluia.
Dialla Konate
Niger : les USA appellent au "retour rapide de la démocratie"
AFP / 19 février 2010 20h15
Niger : les USA appellent au "retour rapide de la démocratie"
vendredi 19 février 2010
WASHINGTON - Les Etats-Unis ont appelé vendredi à un "retour rapide" de la démocratie au Niger après le coup d’Etat, y compris à travers des élections transparentes.
"Les Etats-Unis continuent d’appeler le Niger à un retour rapide à la démocratie et l’Etat de droit, ainsi qu’à organiser sous peu des élections justes et transparentes", a indiqué le porte-parole du département d’Etat Philip Crowley.
M. Crowley a ajouté que les Etats-Unis étaient "satisfaits" par la réaction internationale au coup d’Etat, citant notamment "la déclaration ferme" de l’Union européenne.
"Nous allons naturellement travailler étroitement avec nos partenaires internationaux et faire tout ce que nous pouvons pour que la démocratie soit rétablie au Niger aussi vite que possible", a poursuivi le porte-parole.
L’armée a pris le pouvoir jeudi au Niger, déposant le président Mamadou Tandja et déclarant le gouvernement "dissous".
vendredi 19 février 2010
La situation au Niger est «sous contrôle»
Un véhicule militaire bloque l'accès d'une rue de Niamey au Niger, le 19 février 2010.
Niger / Coup d'Etat - Article publié le : vendredi 19 février 2010 - Dernière modification le : vendredi 19 février 2010
La situation au Niger est «sous contrôle»
AFP/Boureima HamaPar RFI
Au lendemain du coup d’Etat au cours duquel le président Mamadou Tandja a été renversé, la situation au Niger est « sous contrôle », a déclaré vendredi 19 février le porte-parole du Conseil militaire. Les combats auraient fait une dizaine de morts. Quant au chef de l’Etat, il a été emmené dans un lieu tenu secret. Les militaires ont instauré un Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR) avec à sa tête Salou Djibo, qui était jusque là chef d’escadron.
L’ambiance est particulière à la 21ème CCAS, la Compagnie de commandement d’appui et de service, située au sein du 2ème DIA, le bataillon inter armes sur la route de l’aéroport. C’est dans le quartier d’Amkalé, en zone désarmée. Dans la cour, en face du bureau, et au secrétariat du commandant Djibo Salou, de nombreux militaires notamment tous les haut-gradés de l’armée nigérienne à Niamey.
L’entrée de la compagnie est gardée par des soldats équipés de canons 106. Dans la cour, il y a des véhicules blindés, des pick-up montés de fusils-mitrailleurs. Des officiers jusqu’aux généraux convergent ici, chacun vient se présenter. Certes, tous n’ont pas accès au bureau du nouvel homme fort mais c’est un signe que toutes les unités ont rallié les putschistes.
Formaliser la structure dirigeante
Depuis de longues heures, les principaux auteurs du putsch sont enfermés dans le petit bureau du commandant Salou. Ils ont tenu une première réunion avec les secrétaires généraux des ministères. C’est pour donner des instructions à ces derniers chargés de gérer les affaires courantes. Ensuite, une deuxième réunion entre eux pour formaliser la structure dirigeante, a confié le colonel Djibrilla Hima Hamidou dit « Pelé », l’un des auteurs du coup.
Moussa Kaka, correspondant de RFI En direct de Niamey au Niger
19/02/2010En attendant, trois têtes qui se dégagent : le commandant Salou, un officier formé à Bouaké en Côte d’Ivoire, puis en Chine et au Maroc ; le colonel Pelé, le commandant de la zone de défense numéro 1 de Niamey ; et le colonel Abdoulaye Adamou Harouna qui commandait le groupement de service.
Le président Tandja « se porte bien »D’après de nombreuses sources militaires contactées sur place, le président Mamadou Tandja se trouve à la compagnie de commandement d’appui et de service. Selon nos informations, Tandja a vu, ce jeudi 18 février, son médecin personnel, et c’était à sa demande. « Il est bien traité, nous a-t-on dit, il se porte bien ». Quant à sa famille, elle a quitté sa résidence présidentielle par la force hier.
Explications sur les événements au Niger 19/02/2010
par Christophe Boisbouvier
Comment les militaires se sont-ils organisés pour le putsch?
Selon différents témoignages recueillis, c’est de ce camp que les hommes sont partis avec du matériel lourd, c’est leur spécialité. Le groupe s’est scindé en deux : un premier est passé par la corniche qui longe le fleuve derrière le palais présidentiel, le second groupe a emprunté la voie d’accès normale et c’est là qu’ils ont encerclé la présidence.
Le coup a été soigneusement préparé par un petit groupe avec la complicité d’une partie de la garde présidentielle, celle chargée des artilleries lourdes et qui est issue du commandement d’appui et de service, en somme leurs anciens collègues.
Donc on peut dire que les hommes du chef d’escadron, du commandant Salou ont bénéficié de la complicité de leurs anciens collègues qui étaient au sein de la garde présidentielle. Ils étaient appuyés par une compagnie de parachutistes.
Antoine Glaser, rédacteur en chef du bimensuel "La lettre du continent"
On a senti que Mamadou Tandja surveillait du coin de l'œil ses officiers du premier cercle, très présents à Niamey, mais malgré cela il n'a rien pu faire...
19/02/2010
Niger: soulagement de politiques après le renversement du président Tandja
NDLR/tanja et son clan y compris l'ex chef d'etat major genéral des armées doivent comparaître devant la justice pour haute trahison et crimes contre l'humanité à l'encontre des populations du Nord-Niger.
Romandie News Texte
Niger: soulagement de politiques après le renversement du président Tandja
NIAMEY - Le parti du président nigérien renversé lors d'un coup d'Etat militaire a reconnu implicitement vendredi la prise de pouvoir de la junte tandis que d'autres dirigeants politiques espèraient que l'éviction de Mamadou Tandja déboucherait rapidement sur une démocratisation.
Le vice-président du parti du chef de l'Etat déchu a appelé les nouveaux maitres de Niamey à se montrer "équitables et justes" et enjoint ses partisans à rester calmes au lendemain du coup d'Etat qui avait été précédé par une grave crise politique.
"Nous attendons que les militaires soient équitables et justes et que les conditions d'une transition se passent de manière démocratique. Nous restons vigilants et nous demandons à nos militants d'être sereins", a déclaré Ali Sabo, vice-président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) à la radio privée Saraounia.
"Nous pensions que l'armée devait se trouver en dehors du champ politique et que les contradictions de la sphère politique pouvaient se régler entre hommes politiques", a-t-il poursuivi après l'arrestation du président Tandja, la dissolution du gouvernement et la suspension de la constitution par les militaires.
Issoufou Bachar, président de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), un parti proche de M. Tandja, a dit ne pas être surpris par le renversement du pouvoir.
"Toute l'agitation de l'opposition était pour en arriver là. Mon souhait est que l'armée disqualifie tous les chefs des partis actuels", a-t-il dit, également sur Radio Saraounia.
Le Niger, pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, avait été plongé dans la crise par la volonté du président Tandja, 71 ans, de se maintenir l'an dernier au pouvoir au delà de son mandat.
Parmi ceux qui s'étaient opposés à lui, Marou Amadou, président de Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), a exprimé son "soulagement".
"Nous espérons que cette fois ci c'est le bon départ pour la démocratie nigérienne et nous invitons l'ensemble des citoyens à se donner la main pour construire une démocratie crédible. J'attends que très rapidement que les militaires prennent des mesures urgentes pour une transition démocratique transition politique la plus courte possible", a-t-il dit à l'AFP.
Oumarou Hamidou, un proche de l'ex-Premier ministre Hama Amadou, a lui aussi souhaité des élections rapides et la traduction en justice du dirigeant renversé.
"Nous nous sommes toujours battu pour la restauration de la démocratie et pour qu'il soit mis fin au régime de Mamadou Tandja. (...) Au lieu de sortir par la grande porte M. Tandja en sort par la petite porte de la honte", a-t-il dit.
"Nous espérons que des élections seront organisées très bientôt. Le président Tandja a violé une constitution il doit être jugé pour cela".
Dans la rue aussi, certains ne cachaient pas leur satisfaction.
"Même s'il faut le déplorer, ce coup d'Etat était la seule solution de sortie de crise. Il ne servait à rien à Mamadou Tandja de s'entêter. La crise politique était à son paroxysme, on ne savait donc pas vers quel chaos le pays de précipitait", a dit à l'AFP Ibrahim Souley, informaticien.:
(©AFP / 19 février 2010 14h51)
Romandie News Texte
Niger: soulagement de politiques après le renversement du président Tandja
NIAMEY - Le parti du président nigérien renversé lors d'un coup d'Etat militaire a reconnu implicitement vendredi la prise de pouvoir de la junte tandis que d'autres dirigeants politiques espèraient que l'éviction de Mamadou Tandja déboucherait rapidement sur une démocratisation.
Le vice-président du parti du chef de l'Etat déchu a appelé les nouveaux maitres de Niamey à se montrer "équitables et justes" et enjoint ses partisans à rester calmes au lendemain du coup d'Etat qui avait été précédé par une grave crise politique.
"Nous attendons que les militaires soient équitables et justes et que les conditions d'une transition se passent de manière démocratique. Nous restons vigilants et nous demandons à nos militants d'être sereins", a déclaré Ali Sabo, vice-président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) à la radio privée Saraounia.
"Nous pensions que l'armée devait se trouver en dehors du champ politique et que les contradictions de la sphère politique pouvaient se régler entre hommes politiques", a-t-il poursuivi après l'arrestation du président Tandja, la dissolution du gouvernement et la suspension de la constitution par les militaires.
Issoufou Bachar, président de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), un parti proche de M. Tandja, a dit ne pas être surpris par le renversement du pouvoir.
"Toute l'agitation de l'opposition était pour en arriver là. Mon souhait est que l'armée disqualifie tous les chefs des partis actuels", a-t-il dit, également sur Radio Saraounia.
Le Niger, pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, avait été plongé dans la crise par la volonté du président Tandja, 71 ans, de se maintenir l'an dernier au pouvoir au delà de son mandat.
Parmi ceux qui s'étaient opposés à lui, Marou Amadou, président de Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), a exprimé son "soulagement".
"Nous espérons que cette fois ci c'est le bon départ pour la démocratie nigérienne et nous invitons l'ensemble des citoyens à se donner la main pour construire une démocratie crédible. J'attends que très rapidement que les militaires prennent des mesures urgentes pour une transition démocratique transition politique la plus courte possible", a-t-il dit à l'AFP.
Oumarou Hamidou, un proche de l'ex-Premier ministre Hama Amadou, a lui aussi souhaité des élections rapides et la traduction en justice du dirigeant renversé.
"Nous nous sommes toujours battu pour la restauration de la démocratie et pour qu'il soit mis fin au régime de Mamadou Tandja. (...) Au lieu de sortir par la grande porte M. Tandja en sort par la petite porte de la honte", a-t-il dit.
"Nous espérons que des élections seront organisées très bientôt. Le président Tandja a violé une constitution il doit être jugé pour cela".
Dans la rue aussi, certains ne cachaient pas leur satisfaction.
"Même s'il faut le déplorer, ce coup d'Etat était la seule solution de sortie de crise. Il ne servait à rien à Mamadou Tandja de s'entêter. La crise politique était à son paroxysme, on ne savait donc pas vers quel chaos le pays de précipitait", a dit à l'AFP Ibrahim Souley, informaticien.:
(©AFP / 19 février 2010 14h51)
Les 16 belges bloqués au Niger autorisés à partir
Les 16 belges bloqués au Niger autorisés à partir
7sur7
Les dix policiers bulgares et seize belges retenus depuis jeudi dans un hôtel de la capitale du Niger, où les militaires ont pris le pouvoir à la suite d'un coup d'Etat, ont été autorisés vendredi à quitter le pays, a annoncé le ministère bulgare des Affaires étrangères.
L'équipe bulgaro-belge se trouvait à Niamey "à l'occasion d'un rapatriement d'étrangers qui avaient séjourné illégalement dans l'Union européenne". Les policiers européens avaient été retenus dans un hôtel, "probablement pour leur propre sécurité en prévision du coup d'Etat militaire", selon un communiqué du ministère.
Le coup d'Etat a fait trois ou quatre morts et une dizaine de blessés et le président Mamadou Tandja, 71 ans, est détenu, sain et sauf, dans une caserne depuis l'attaque des militaires putschistes jeudi. (belga)
19/02/10 17h23Lire aussi: La junte se veut rassurante, le président nigérien "va bien"
Lire aussi: L'Europe appelle à un "processus démocratique" au Niger
Lire aussi: L'Union africaine condamne le putsch au Niger
Niger : l'UE condamne le coup d'Etat, appelle à un "processus démocratique"
Niger : l'UE condamne le coup d'Etat, appelle à un "processus démocratique"
TRIBUNE de Genève
BRUXELLES, 19 fév 2010 | Le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a condamné vendredi le coup d'Etat militaire au Niger et a appelé "tous les acteurs impliqués à s'engager immédiatement dans un processus démocratique" en vue d'établir un "ordre constitutionnel" dans le pays.
TRIBUNE de Genève
BRUXELLES, 19 fév 2010 | Le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a condamné vendredi le coup d'Etat militaire au Niger et a appelé "tous les acteurs impliqués à s'engager immédiatement dans un processus démocratique" en vue d'établir un "ordre constitutionnel" dans le pays.
Niger:Paris applaudit (discrètement), Pékin pleure !
19/02/2010 LA LETTRE DU CONTINENT N°582
NIGER
Paris applaudit (discrètement), Pékin pleure !
Même s'il surveillait depuis un moment du coin de l'œil Dijibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone militaire de Niamey, le président Mamadou Tandja n'a rien pu faire contre le coup de force qui l'a déposé le 18 février. (...)
NIGER
Paris applaudit (discrètement), Pékin pleure !
Même s'il surveillait depuis un moment du coin de l'œil Dijibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone militaire de Niamey, le président Mamadou Tandja n'a rien pu faire contre le coup de force qui l'a déposé le 18 février. (...)
Levée du couvre-feu et réouverture des frontières
Levée du couvre-feu et réouverture des frontières
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 14:19
24heures à peine après leur prise du pouvoir, les militaires viennent d’annoncer la réouverture des frontières terrestres et aériennes ainsi que la levée du couvre feu. Par ailleurs, selon des sources concordantes, le président Tanja et le commandant de sa garde seraient détenus à la compagnie d’appui de Niamey, quartier général des nouveaux maîtres du pays. Le président de l’assemblée, le 1er ministre et le ministre de la justice sont gardés à la garnison militaire de Niamey.
On attend d’un instant à l’autre la composition du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) et probablement la précision sur la période de la transition militaire.
Nigerdiaspora
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 14:19
24heures à peine après leur prise du pouvoir, les militaires viennent d’annoncer la réouverture des frontières terrestres et aériennes ainsi que la levée du couvre feu. Par ailleurs, selon des sources concordantes, le président Tanja et le commandant de sa garde seraient détenus à la compagnie d’appui de Niamey, quartier général des nouveaux maîtres du pays. Le président de l’assemblée, le 1er ministre et le ministre de la justice sont gardés à la garnison militaire de Niamey.
On attend d’un instant à l’autre la composition du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) et probablement la précision sur la période de la transition militaire.
Nigerdiaspora
Niger : Ceci n’est pas un coup d’Etat
M. A. Kébir-http://www.alwihdainfo.com/18-02-10
Niger : Ceci n’est pas un coup d’Etat
vendredi 19 février 2010Jeudi 18 février 2010. Ce qui vient de se passer au Niger ce jour, 18 février 2010, n’est pas un coup d’Etat. C’est un rétablissement de la démocratie et de l’Etat de droit. Cela aurait pu se passer un peu plus tôt dans ce pays du Sahel dont l’exploitation de l’uranium constitue l’une des principales ressources minières. Mais il n’est jamais trop tard et l’apprenti dictateur de Tanja Mamadou vient de l’apprendre à ses dépens. Il semble nous laisser croire, ce partisan novice du "pouvoirisme", qu’il a la mémoire courte, très courte, trop courte. Nous devons lui rappeler que la démocratie nigérienne s’est construite au prix d’un long sacrifice, un sacrifice à titre onéreux.
Il faut se souvenir que l’ex-dictateur Ibrahim Baré Mainassara a essayé de jouer avec le feu et il s’en est brûlé. Pour couper court, il a été abattu, en avril 1999, par un groupe d’officiers avec à leur tête Ibrahim Mallam Wanké, général de l’armée nigérienne pour restaurer l’autorité de l’Etat. La junte militaire va s’inspirer de l’exemple de Amadou Toumani Touré du Mali pour que la démocratie au Niger trouve toutes ses lettres de noblesse. Tanja Mamadou, lui, aurait pu devoir une fière chandelle au sacrifice consenti par l’armée qui l’a vu se hisser à la tête de l’Etat du Niger par le moyen des urnes.
Après avoir brigué deux mandats quinquennaux, la Constitution nigérienne lui incombe le devoir de se retirer pour laisser le processus démocratique enclenché suivre son cours normal. Fichtre ! Contre toute attente, celui qui est censé être le garant de la Constitution s’est laissé enivrer par le pouvoir. Il s’est permis de fouler la Loi fondamentale du pays pour prolonger ses moments de jouissance à la tête du Niger en organisant un référendum en août 2009 pour "légitimer" son putsch constitutionnel. Cette attitude mercantile aura finalement provoqué l’ire de presque toute la communauté internationale, la mienne y compris. Par conséquent, il doit payer aujourd’hui le prix de ses maladresses insensées.
On ne viole pas les acquis d’un peuple impunément. Tanja Mamadou, violeur de la Constitution de la République du Niger, est désormais bon pour être traduit devant la Justice. Il le sera avec plus d’équité, dans la mesure où aucune bavure notoire n’a été constatée sous son règne (1999 - 2010) à l’exception de l’arrestation arbitraire en 2007-2008 de Moussa Kaka durant une année entière pour avoir fait son travail de journaliste.
En somme, il convient de saluer l’acte héroïque du commandant de l’armée, Abdoulaye Adamou Harouna, qui a mené le putsch [du salut de la démocratie] de ce jeudi. Le fait que la junte putshiste ait fait simplement arrêter le despote pour le placer en détention, contrairement à son prédécesseur qui l’a payé de sa vie, est à saluer aussi. Tanja Mamadou est dorénavant hors-jeu, à l’instar de l’autre apprenti dictateur de la Guinée Konakry, Moussa Dadis Camara.
Au Niger, les nouveaux maîtres du pays ont convoqué la presse un peu avant la tombée de la nuit pour annoncer la création et la mise sur pied d’un "Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie." Ce cas de figure doit servir d’école aux Ivoiriens qui doivent à leur tour en découdre avec l’arbitraire et la tyrannie pour prendre leur destin en main. Le coup d’Etat intervenu au Niger jeudi 18 février 2010 n’en est pas un. C’est un acte héroïque par lequel l’armée restaure la démocratie et l’Etat de droit.
M. A. Kébir
Niger : Ceci n’est pas un coup d’Etat
vendredi 19 février 2010Jeudi 18 février 2010. Ce qui vient de se passer au Niger ce jour, 18 février 2010, n’est pas un coup d’Etat. C’est un rétablissement de la démocratie et de l’Etat de droit. Cela aurait pu se passer un peu plus tôt dans ce pays du Sahel dont l’exploitation de l’uranium constitue l’une des principales ressources minières. Mais il n’est jamais trop tard et l’apprenti dictateur de Tanja Mamadou vient de l’apprendre à ses dépens. Il semble nous laisser croire, ce partisan novice du "pouvoirisme", qu’il a la mémoire courte, très courte, trop courte. Nous devons lui rappeler que la démocratie nigérienne s’est construite au prix d’un long sacrifice, un sacrifice à titre onéreux.
Il faut se souvenir que l’ex-dictateur Ibrahim Baré Mainassara a essayé de jouer avec le feu et il s’en est brûlé. Pour couper court, il a été abattu, en avril 1999, par un groupe d’officiers avec à leur tête Ibrahim Mallam Wanké, général de l’armée nigérienne pour restaurer l’autorité de l’Etat. La junte militaire va s’inspirer de l’exemple de Amadou Toumani Touré du Mali pour que la démocratie au Niger trouve toutes ses lettres de noblesse. Tanja Mamadou, lui, aurait pu devoir une fière chandelle au sacrifice consenti par l’armée qui l’a vu se hisser à la tête de l’Etat du Niger par le moyen des urnes.
Après avoir brigué deux mandats quinquennaux, la Constitution nigérienne lui incombe le devoir de se retirer pour laisser le processus démocratique enclenché suivre son cours normal. Fichtre ! Contre toute attente, celui qui est censé être le garant de la Constitution s’est laissé enivrer par le pouvoir. Il s’est permis de fouler la Loi fondamentale du pays pour prolonger ses moments de jouissance à la tête du Niger en organisant un référendum en août 2009 pour "légitimer" son putsch constitutionnel. Cette attitude mercantile aura finalement provoqué l’ire de presque toute la communauté internationale, la mienne y compris. Par conséquent, il doit payer aujourd’hui le prix de ses maladresses insensées.
On ne viole pas les acquis d’un peuple impunément. Tanja Mamadou, violeur de la Constitution de la République du Niger, est désormais bon pour être traduit devant la Justice. Il le sera avec plus d’équité, dans la mesure où aucune bavure notoire n’a été constatée sous son règne (1999 - 2010) à l’exception de l’arrestation arbitraire en 2007-2008 de Moussa Kaka durant une année entière pour avoir fait son travail de journaliste.
En somme, il convient de saluer l’acte héroïque du commandant de l’armée, Abdoulaye Adamou Harouna, qui a mené le putsch [du salut de la démocratie] de ce jeudi. Le fait que la junte putshiste ait fait simplement arrêter le despote pour le placer en détention, contrairement à son prédécesseur qui l’a payé de sa vie, est à saluer aussi. Tanja Mamadou est dorénavant hors-jeu, à l’instar de l’autre apprenti dictateur de la Guinée Konakry, Moussa Dadis Camara.
Au Niger, les nouveaux maîtres du pays ont convoqué la presse un peu avant la tombée de la nuit pour annoncer la création et la mise sur pied d’un "Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie." Ce cas de figure doit servir d’école aux Ivoiriens qui doivent à leur tour en découdre avec l’arbitraire et la tyrannie pour prendre leur destin en main. Le coup d’Etat intervenu au Niger jeudi 18 février 2010 n’en est pas un. C’est un acte héroïque par lequel l’armée restaure la démocratie et l’Etat de droit.
M. A. Kébir
Niger : l’armée assure contrôler la situation, va créer un conseil collégial
AFP / 19 février 2010 16h15
Niger : l’armée assure contrôler la situation, va créer un conseil collégial
vendredi 19 février 2010NIAMEY - Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont assuré vendredi avoir le contrôle de la situation et annoncé la création prochaine d’un "conseil consultatif" pour travailler à l’avenir du pays.
"La situation est sous contrôle, il n’y a aucune dissidence ni à Niamey, ni à l’intérieur du pays", a déclaré le porte-parole du Conseil militaire qui a renversé jeudi le président Mamadou Tandja, lors d’une première rencontre avec des journalistes, dont l’AFP, depuis le putsch.
Le porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), Goukoye Abdoulkarim, a ajouté que le président déchu "était dans de très bonnes conditions, il est régulièrement suivi par son médecin"
Un officier avait auparavant déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que M. Tandja, 71 ans, était "retenu" dans un bâtiment militaire et qu’il "se portait très bien".
Le porte-parole du CSRD n’a pas précisé combien de temps serait détenu M. Tandja.
Mais "une partie des ministres sera relâchée incessamment", a-t-il ajouté, sans préciser quand exactement.
Interrogé sur les difficultés alimentaires et financières, le président du CSRD, Salou Djibo, a annoncé la création d’un organe de consultation.
"Pour le moment nous sommes à un stade de démarrage, nous allons créer un conseil consultatif qui va travailler de façon collégiale, je ne décide pas tout seul, on décidera en groupe. C’est prématuré de répondre à ces questions", a-t-il dit dans la caserne qui sert de QG aux putschistes.
La junte qui a dissous le gouvernement et suspendu la constitution a rencontré vendredi les secrétaires généraux des ministères et s’apprête à relâcher des ministres, a ajouté son porte-parole.
Le Conseil va lever à 15H00 GMT le couvre-feu et rouvrir les frontières terrestres et aériennes du Niger qui avaient été fermées la veille, a-t-il aussi dit.
"Le couvre feu sera levé à partir de 16H00 pour que les gens vaquent à leurs occupations et les frontières terrestres et aériennes seront également rouvertes à 16H00 pour favoriser les trafics et les échanges", a dit M. Abdoulkarim.
Il a expliqué qu’ils ont déjà eu une première rencontre avec les secrétaires généraux des ministères vendredi pour "faire le point". Il s’agit principalement des secrétaires généraux des ministères des Finances, de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères et de la Communication
"Nous leur avons donné des orientations par rapport aux actions urgentes pour assurer le fonctionnement de l’Etat".
"Une partie des ministres sera relâchée incessamment", a-t-il déclaré sans préciser quand exactement.
Niger : l’armée assure contrôler la situation, va créer un conseil collégial
vendredi 19 février 2010NIAMEY - Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont assuré vendredi avoir le contrôle de la situation et annoncé la création prochaine d’un "conseil consultatif" pour travailler à l’avenir du pays.
"La situation est sous contrôle, il n’y a aucune dissidence ni à Niamey, ni à l’intérieur du pays", a déclaré le porte-parole du Conseil militaire qui a renversé jeudi le président Mamadou Tandja, lors d’une première rencontre avec des journalistes, dont l’AFP, depuis le putsch.
Le porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), Goukoye Abdoulkarim, a ajouté que le président déchu "était dans de très bonnes conditions, il est régulièrement suivi par son médecin"
Un officier avait auparavant déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que M. Tandja, 71 ans, était "retenu" dans un bâtiment militaire et qu’il "se portait très bien".
Le porte-parole du CSRD n’a pas précisé combien de temps serait détenu M. Tandja.
Mais "une partie des ministres sera relâchée incessamment", a-t-il ajouté, sans préciser quand exactement.
Interrogé sur les difficultés alimentaires et financières, le président du CSRD, Salou Djibo, a annoncé la création d’un organe de consultation.
"Pour le moment nous sommes à un stade de démarrage, nous allons créer un conseil consultatif qui va travailler de façon collégiale, je ne décide pas tout seul, on décidera en groupe. C’est prématuré de répondre à ces questions", a-t-il dit dans la caserne qui sert de QG aux putschistes.
La junte qui a dissous le gouvernement et suspendu la constitution a rencontré vendredi les secrétaires généraux des ministères et s’apprête à relâcher des ministres, a ajouté son porte-parole.
Le Conseil va lever à 15H00 GMT le couvre-feu et rouvrir les frontières terrestres et aériennes du Niger qui avaient été fermées la veille, a-t-il aussi dit.
"Le couvre feu sera levé à partir de 16H00 pour que les gens vaquent à leurs occupations et les frontières terrestres et aériennes seront également rouvertes à 16H00 pour favoriser les trafics et les échanges", a dit M. Abdoulkarim.
Il a expliqué qu’ils ont déjà eu une première rencontre avec les secrétaires généraux des ministères vendredi pour "faire le point". Il s’agit principalement des secrétaires généraux des ministères des Finances, de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères et de la Communication
"Nous leur avons donné des orientations par rapport aux actions urgentes pour assurer le fonctionnement de l’Etat".
"Une partie des ministres sera relâchée incessamment", a-t-il déclaré sans préciser quand exactement.
Affaire Camatte : Bamako a plié
Adam Thiam- Jeune Afrique -19/02/2010 13:58:55
Affaire Camatte : Bamako a plié
vendredi 19 février 2010
L’otage français Pierre Camatte pourrait être prochainement libéré. AQMI le détient depuis le 26 novembre et avait posé comme condition de sa libération celle de quatre islamistes emprisonnés par les autorités maliennes. Or ceux-ci ont été jugés le 18 février et remis en liberté, moins de quarante-huit heures avant l’expiration de l’ultimatum posé par la nébuleuse salafiste.
Dernières heures de détention pour l’otage français Pierre Camatte, détenu par le redoutable émir d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abou Zeid ? C’est plus que probable. La condition posée par la nébuleuse salafiste était la libération de quatre de ses militants arrêtés à Kidal avec des armes de guerre lors d’une patrouille militaire, en avril 2009, avant d¹être mis en détention dans différentes prisons du pays.
Cette condition est remplie depuis jeudi 18 février 2010 où s’est déroulé en moins de trois heures, tôt le matin au Tribunal de la Commune III à Bamako, le procès des quatre prévenus.
Lire la suite sur Jeune Afrique !
Affaire Camatte : Bamako a plié
vendredi 19 février 2010
L’otage français Pierre Camatte pourrait être prochainement libéré. AQMI le détient depuis le 26 novembre et avait posé comme condition de sa libération celle de quatre islamistes emprisonnés par les autorités maliennes. Or ceux-ci ont été jugés le 18 février et remis en liberté, moins de quarante-huit heures avant l’expiration de l’ultimatum posé par la nébuleuse salafiste.
Dernières heures de détention pour l’otage français Pierre Camatte, détenu par le redoutable émir d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abou Zeid ? C’est plus que probable. La condition posée par la nébuleuse salafiste était la libération de quatre de ses militants arrêtés à Kidal avec des armes de guerre lors d’une patrouille militaire, en avril 2009, avant d¹être mis en détention dans différentes prisons du pays.
Cette condition est remplie depuis jeudi 18 février 2010 où s’est déroulé en moins de trois heures, tôt le matin au Tribunal de la Commune III à Bamako, le procès des quatre prévenus.
Lire la suite sur Jeune Afrique !
J-1 et l’angoisse !
Adam Thiam- Le Républicain, 19/02/2010
J-1 et l’angoisse !
vendredi 19 février 2010
L’équation est simple : Pierre Camatte sera un homme libre dans les heures qui suivent. Ou il restera en détention, inégal devant le sort, c’est humain, mais visitant de ses dernières pensées sa compagne Francine, le temps s’égrenant, inexorable comme l’est le ravisseur de notre hôte.
Parce que l’infortuné otage est d’abord un homme, comme nous et non pas une variable sécuritaire comme on tente de l’accréditer. Son maintien en détention ou sa libération ne changera rien à la donne actuelle, ni dans l’espace sahélo-saharien, ni dans les pays menacés par les frappes terroristes. Son assassinat, par contre, après celui du Britannique Dyer, c’est fort probable viendrait décupler la détermination de Bamako à se débarrasser du chancre salafiste qui n’est plus très loin de ruiner notre image et d’isoler diplomatiquement notre pays.
La première personne à le savoir, c’est l’émir Abou Zeid lui-même et c’est pourquoi, à notre avis, tout n’est pas perdu pour le Français. Du reste, c’est le souhait de tout le monde que le Mali ne soit plus indexé comme le ventre mou de la lutte contre Aqmi mais cela doit-il passer par l’exécution des otages détenus sur son sol ? On ne peut pas balayer d’un revers de main l’argumentaire très souvent entendu que négocier avec les Salafistes revient à les légitimer et à renforcer la menace sécuritaire globale. Oui, c’est vrai que les rançons accroissent leurs moyens de guerre. Oui, c’est également vrai qu’un salafiste libéré est bien plus nocif qu’un Camatte libéré.
Mais le cynisme ne doit pas nous pousser à vouloir la mort d’un homme qui nous a fait l’honneur de vivre parmi nous et de contribuer à soigner les nôtres pour escompter une réponse radicale contre Aqmi. Car la vraie question n’est pas dans le principe -il est vrai contestable- des échanges de prisonniers et du paiement de rançons mais dans la pleine perception de la menace terroriste, la détermination à la conjurer ainsi que la stratégie et les moyens pour y réussir. Camatte libéré parce que ses ravisseurs réalisent qu’ils ont pris l’otage de trop est l’idéal. Qu’il soit libéré aux conditions de ses ravisseurs n’est glorieux pour personne, ni le Mali ni la France, mais si tel est le compromis pour que son sang ne soit pas versé chez nous, alors, il faudra s’y résoudre.
D’autant que la rupture supposée entre Abou Zeid le geôlier du Français et BelMokhtar le gardien des otages italiens et espagnols et qui passe pour plus coopératif et un peu homme d’affaires – donc plus enclin à libérer ses otages contre un peu d’intéressement - peut être une rupture factice, un plan salafiste destiné à tirer le plus grand profit possible de la crédulité ambiante. En d’autres termes, le sort des otages espagnols et italiens, -on ne sait jamais trop- peut être lié à celui du Français et cela, bien entendu changerait tout. Il est vrai, la donne algérienne ne peut pas être minimisée, d’abord parce que l’Algérie pour nous est un voisin puissant et ensuite parce ce que les déflagrations que nous ne voulons pas pour le Mali, nous ne devons pas les vouloir pour un autre pays.
Mais, on ne peut pas non plus se réfugier dans la peur du puissant voisin qui enverrait son armée dans nos provinces ou susciterait une nième rébellion. Ce qu’il faudra désormais, c’est une action décisive et collective pour régler une fois pour toute la question salafiste. Cela veut dire la sincérité, toute la sincérité, la synergie, toute la synergie, entre le Mali et l’Algérie et entre ces pays-ci et tous les détenteurs d’enjeux dans la crise de l’espace saharo-sahélien. Notre pays, à cette fin, doit mettre un point d’honneur à être lisible et visible sur ce front. Vouloir être aimable avec tout le monde est un trait de culture chez nous. Mais peut-être, dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, il vaut mieux emprunter un peu à cette autre culture qui dit dans un de ses proverbes : « aimable souvent est sable mouvant » !
Adam Thiam
J-1 et l’angoisse !
vendredi 19 février 2010
L’équation est simple : Pierre Camatte sera un homme libre dans les heures qui suivent. Ou il restera en détention, inégal devant le sort, c’est humain, mais visitant de ses dernières pensées sa compagne Francine, le temps s’égrenant, inexorable comme l’est le ravisseur de notre hôte.
Parce que l’infortuné otage est d’abord un homme, comme nous et non pas une variable sécuritaire comme on tente de l’accréditer. Son maintien en détention ou sa libération ne changera rien à la donne actuelle, ni dans l’espace sahélo-saharien, ni dans les pays menacés par les frappes terroristes. Son assassinat, par contre, après celui du Britannique Dyer, c’est fort probable viendrait décupler la détermination de Bamako à se débarrasser du chancre salafiste qui n’est plus très loin de ruiner notre image et d’isoler diplomatiquement notre pays.
La première personne à le savoir, c’est l’émir Abou Zeid lui-même et c’est pourquoi, à notre avis, tout n’est pas perdu pour le Français. Du reste, c’est le souhait de tout le monde que le Mali ne soit plus indexé comme le ventre mou de la lutte contre Aqmi mais cela doit-il passer par l’exécution des otages détenus sur son sol ? On ne peut pas balayer d’un revers de main l’argumentaire très souvent entendu que négocier avec les Salafistes revient à les légitimer et à renforcer la menace sécuritaire globale. Oui, c’est vrai que les rançons accroissent leurs moyens de guerre. Oui, c’est également vrai qu’un salafiste libéré est bien plus nocif qu’un Camatte libéré.
Mais le cynisme ne doit pas nous pousser à vouloir la mort d’un homme qui nous a fait l’honneur de vivre parmi nous et de contribuer à soigner les nôtres pour escompter une réponse radicale contre Aqmi. Car la vraie question n’est pas dans le principe -il est vrai contestable- des échanges de prisonniers et du paiement de rançons mais dans la pleine perception de la menace terroriste, la détermination à la conjurer ainsi que la stratégie et les moyens pour y réussir. Camatte libéré parce que ses ravisseurs réalisent qu’ils ont pris l’otage de trop est l’idéal. Qu’il soit libéré aux conditions de ses ravisseurs n’est glorieux pour personne, ni le Mali ni la France, mais si tel est le compromis pour que son sang ne soit pas versé chez nous, alors, il faudra s’y résoudre.
D’autant que la rupture supposée entre Abou Zeid le geôlier du Français et BelMokhtar le gardien des otages italiens et espagnols et qui passe pour plus coopératif et un peu homme d’affaires – donc plus enclin à libérer ses otages contre un peu d’intéressement - peut être une rupture factice, un plan salafiste destiné à tirer le plus grand profit possible de la crédulité ambiante. En d’autres termes, le sort des otages espagnols et italiens, -on ne sait jamais trop- peut être lié à celui du Français et cela, bien entendu changerait tout. Il est vrai, la donne algérienne ne peut pas être minimisée, d’abord parce que l’Algérie pour nous est un voisin puissant et ensuite parce ce que les déflagrations que nous ne voulons pas pour le Mali, nous ne devons pas les vouloir pour un autre pays.
Mais, on ne peut pas non plus se réfugier dans la peur du puissant voisin qui enverrait son armée dans nos provinces ou susciterait une nième rébellion. Ce qu’il faudra désormais, c’est une action décisive et collective pour régler une fois pour toute la question salafiste. Cela veut dire la sincérité, toute la sincérité, la synergie, toute la synergie, entre le Mali et l’Algérie et entre ces pays-ci et tous les détenteurs d’enjeux dans la crise de l’espace saharo-sahélien. Notre pays, à cette fin, doit mettre un point d’honneur à être lisible et visible sur ce front. Vouloir être aimable avec tout le monde est un trait de culture chez nous. Mais peut-être, dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, il vaut mieux emprunter un peu à cette autre culture qui dit dans un de ses proverbes : « aimable souvent est sable mouvant » !
Adam Thiam
AQMI : Les quatre terroristes jugés puis libérés
Abdoulaye DIARRA et Bandiougou DIABATE-L’Indépendant, 19/02/2010
AQMI : Les quatre terroristes jugés puis libérés
vendredi 19 février 2010
Une audience extraordinaire du Tribunal de première instance de la commune lll s’est ouverte très tôt hier matin, plus précisément à 6 heures 30mn, sous la présidence de Broulaye Kéïta avec sur le banc du ministère public le Substitut du Procureur Oumar Sogoba. Il y avait à l’ordre du jour le procès des quatre terroristes de l’AQMI arrêtés au mois d’avril 2009 en possession d’armes à feu et de munitions à la suite d’une patrouille menée par l’armée malienne dans la région de Kidal. Le Tribunal a déclaré les prévenus coupables de détention illégale d’armes et munitions à neuf mois d’emprisonnement ferme et a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies sur eux. Détail significatif : les prévenus ont déjà purgé leur peine, ce qui leur ouvre automatiquement la voie à une relaxe pure et simple. Laquelle devrait favoriser la non exécution du Français Pierre Camatte annoncée pour le 20 de ce mois.
Les quatre terroristes qui ont comparu hier sont Mohamed Ben Ali, né en 1969 à Alger, de nationalité algérienne, ex-employé de chemin de fer. Il est célibataire et sans enfant. Il est le plus recherché de tous par son pays pour plusieurs meurtres commis sur place et Alger avait de tout temps réclamé des plus hautes autorités maliennes son extradition ; Beib Ould Nafa, né vers 1985 à Nouakchott, sans profession, célibataire sans enfant, Houd Karifo, né vers 1984 à Zéko de nationalité Burkinabé et Tayed Nail, de nationalité algérienne.
C’est sous une escorte militaire et des agents de la Sécurité d’Etat habillés en civil que les quatre bandits ont fait leur apparition dans une salle d’audience entièrement vide. Précaution oblige !
Seuls les agents des forces de sécurité qui gardaient toutes les issues du tribunal ainsi que le président, le substitut du procureur et les autres personnels du tribunal étaient visibles.
Le procureur a fait citer les susnommés à comparaitre devant le tribunal de la commune pour répondre de la prévention de la détention d’armes retenue contre eux.
A l’appel de la cause, le président a procédé à la vérification de l’identité des prévenus. Ensuite, il a donné lecture de l’arrêt de renvoi.
Il ressort des pièces du dossier et des débats à l’audience du 26 avril 2009 que les prévenus ont été interpellés à Tadhac, à 60 kilomètres de Tessalit, dans la région de Kidal par une patrouille de l’armée malienne commandée par le Commandant M’Bareck Ag Akly, chef de l’unité chargée d’assurer la sécurité des bureaux itinérants dans les secteurs de Inhalid et de Tadhac, dans la région de Kidal. Alors qu’ils possédaient des armes de guerre et des munitions, notamment un fusil mitrailleur PKM avec six maillons, un fusil lance roquette (LRAC) avec six roquettes, un fusil mitrailleur d’assaut, un lot important de munitions et des appareils électroniques, ils ont été arrêtés et remis à la Sécurité d’Etat qui les a confiés à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) de la police nationale.
Le ministère public a expliqué les circonstances de leur interpellation et de leur arrestation, notamment que pris de panique, ces quatre individus n’ont opposé aucune résistance.
Ensuite, le procureur Oumar Sogoba, dans son réquisitoire, a demandé la Cour dans toute sa sagesse de les retenir dans les liens de l’accusation.
Entendu que les prévenus ont reconnu les faits tant à l’enquête préliminaire qu’au cours de l’instruction préliminaire à la barre, entendu que pour se justifier, ils expliquent qu’ils ont pris les armes, non pour combattre le Mali ou les Maliens, mais "les mécréants sur commandement du Saint Coran" ils ont réclamé l’indulgence du tribunal pour les actes commis.
Aussi, suivant l’article 43 de la loi N° 04-050 du 12 novembre 2004 régissant les armes et munitions en République du Mali, le tribunal a condamné les prévenus à neuf mois d’emprisonnement ferme, synonyme de libération pour eux après avoir purgé leur peine en prison.
C’est sous une bonne escorte militaire et la tête encagoulée que les éléments d’AQMI, à bord de deux véhicules militaires, ont quitté la Cour du tribunal de la commune lll pour une destination inconnue.
Ce procès a créé la surprise, y compris dans des milieux proches du dossier.
L’Indépendant est l’unique organe de presse à l’avoir couvert de bout en bout, brûlant ainsi la politesse à tous les autres médias, y compris ceux de l’Etat et de la presse internationale.
Ceci étant dit, le déroulement du procès à cette date ainsi que le verdict qui en a découlé peuvent être considérés comme le résultat direct des fortes pressions exercées par Paris sur Bamako, matérialisées par deux visites éclair de Bernard Kouchner en l’espace de deux semaines.
Fait notable, au cours de la seconde visite, il était accompagné de Claude Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée, le plus proche collaborateur du président Nicolas Sarkozy.
Si le gouvernement français peut se féliciter d’avoir sauvé la vie d’un Français qui avait choisi le Mali comme lieu de résidence, à Alger, en revanche, on doit faire grise mine et vouer le président ATT aux gémonies.
On sait que notre voisin du nord a fait des pieds et des mains pour obtenir de lui l’extradition en particulier de Mohamed Ben Ali, recherché et poursuivi pour plusieurs crimes de sang, commis notamment contre des policiers algériens.
ATT est resté insensible à ces démarches, s’attirant une fois de plus les foudres de la presse algérienne aux ordres du palais des pins.
Ultime tentative pour dissuader Bamako de libérer les terroristes, Alger lui avait fait parvenir tout un arsenal juridique pour le convaincre qu’il a le droit international de son côté et que rien ne l’oblige à céder aux pressions venues de l’hexagone.
"Entre le marteau de Paris et l’enclume de Alger" ainsi que nous titrions une récente édition à la Une, ATT a donc redouté le marteau parisien. Il est vrai que la France, ancienne puissance colonisatrice, est notre premier partenaire au développement. C’est tout dire.
Maintenant, le Mali doit faire preuve de vigilance accrue sur sa partie septentrionale, la représaille algérienne pouvant s’exercer à tout moment. De mauvaises depuis ces trois dernières années, les relations algéro-maliennes vont frôler le pire.
Abdoulaye DIARRA et Bandiougou DIABATE
AQMI : Les quatre terroristes jugés puis libérés
vendredi 19 février 2010
Une audience extraordinaire du Tribunal de première instance de la commune lll s’est ouverte très tôt hier matin, plus précisément à 6 heures 30mn, sous la présidence de Broulaye Kéïta avec sur le banc du ministère public le Substitut du Procureur Oumar Sogoba. Il y avait à l’ordre du jour le procès des quatre terroristes de l’AQMI arrêtés au mois d’avril 2009 en possession d’armes à feu et de munitions à la suite d’une patrouille menée par l’armée malienne dans la région de Kidal. Le Tribunal a déclaré les prévenus coupables de détention illégale d’armes et munitions à neuf mois d’emprisonnement ferme et a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies sur eux. Détail significatif : les prévenus ont déjà purgé leur peine, ce qui leur ouvre automatiquement la voie à une relaxe pure et simple. Laquelle devrait favoriser la non exécution du Français Pierre Camatte annoncée pour le 20 de ce mois.
Les quatre terroristes qui ont comparu hier sont Mohamed Ben Ali, né en 1969 à Alger, de nationalité algérienne, ex-employé de chemin de fer. Il est célibataire et sans enfant. Il est le plus recherché de tous par son pays pour plusieurs meurtres commis sur place et Alger avait de tout temps réclamé des plus hautes autorités maliennes son extradition ; Beib Ould Nafa, né vers 1985 à Nouakchott, sans profession, célibataire sans enfant, Houd Karifo, né vers 1984 à Zéko de nationalité Burkinabé et Tayed Nail, de nationalité algérienne.
C’est sous une escorte militaire et des agents de la Sécurité d’Etat habillés en civil que les quatre bandits ont fait leur apparition dans une salle d’audience entièrement vide. Précaution oblige !
Seuls les agents des forces de sécurité qui gardaient toutes les issues du tribunal ainsi que le président, le substitut du procureur et les autres personnels du tribunal étaient visibles.
Le procureur a fait citer les susnommés à comparaitre devant le tribunal de la commune pour répondre de la prévention de la détention d’armes retenue contre eux.
A l’appel de la cause, le président a procédé à la vérification de l’identité des prévenus. Ensuite, il a donné lecture de l’arrêt de renvoi.
Il ressort des pièces du dossier et des débats à l’audience du 26 avril 2009 que les prévenus ont été interpellés à Tadhac, à 60 kilomètres de Tessalit, dans la région de Kidal par une patrouille de l’armée malienne commandée par le Commandant M’Bareck Ag Akly, chef de l’unité chargée d’assurer la sécurité des bureaux itinérants dans les secteurs de Inhalid et de Tadhac, dans la région de Kidal. Alors qu’ils possédaient des armes de guerre et des munitions, notamment un fusil mitrailleur PKM avec six maillons, un fusil lance roquette (LRAC) avec six roquettes, un fusil mitrailleur d’assaut, un lot important de munitions et des appareils électroniques, ils ont été arrêtés et remis à la Sécurité d’Etat qui les a confiés à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) de la police nationale.
Le ministère public a expliqué les circonstances de leur interpellation et de leur arrestation, notamment que pris de panique, ces quatre individus n’ont opposé aucune résistance.
Ensuite, le procureur Oumar Sogoba, dans son réquisitoire, a demandé la Cour dans toute sa sagesse de les retenir dans les liens de l’accusation.
Entendu que les prévenus ont reconnu les faits tant à l’enquête préliminaire qu’au cours de l’instruction préliminaire à la barre, entendu que pour se justifier, ils expliquent qu’ils ont pris les armes, non pour combattre le Mali ou les Maliens, mais "les mécréants sur commandement du Saint Coran" ils ont réclamé l’indulgence du tribunal pour les actes commis.
Aussi, suivant l’article 43 de la loi N° 04-050 du 12 novembre 2004 régissant les armes et munitions en République du Mali, le tribunal a condamné les prévenus à neuf mois d’emprisonnement ferme, synonyme de libération pour eux après avoir purgé leur peine en prison.
C’est sous une bonne escorte militaire et la tête encagoulée que les éléments d’AQMI, à bord de deux véhicules militaires, ont quitté la Cour du tribunal de la commune lll pour une destination inconnue.
Ce procès a créé la surprise, y compris dans des milieux proches du dossier.
L’Indépendant est l’unique organe de presse à l’avoir couvert de bout en bout, brûlant ainsi la politesse à tous les autres médias, y compris ceux de l’Etat et de la presse internationale.
Ceci étant dit, le déroulement du procès à cette date ainsi que le verdict qui en a découlé peuvent être considérés comme le résultat direct des fortes pressions exercées par Paris sur Bamako, matérialisées par deux visites éclair de Bernard Kouchner en l’espace de deux semaines.
Fait notable, au cours de la seconde visite, il était accompagné de Claude Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée, le plus proche collaborateur du président Nicolas Sarkozy.
Si le gouvernement français peut se féliciter d’avoir sauvé la vie d’un Français qui avait choisi le Mali comme lieu de résidence, à Alger, en revanche, on doit faire grise mine et vouer le président ATT aux gémonies.
On sait que notre voisin du nord a fait des pieds et des mains pour obtenir de lui l’extradition en particulier de Mohamed Ben Ali, recherché et poursuivi pour plusieurs crimes de sang, commis notamment contre des policiers algériens.
ATT est resté insensible à ces démarches, s’attirant une fois de plus les foudres de la presse algérienne aux ordres du palais des pins.
Ultime tentative pour dissuader Bamako de libérer les terroristes, Alger lui avait fait parvenir tout un arsenal juridique pour le convaincre qu’il a le droit international de son côté et que rien ne l’oblige à céder aux pressions venues de l’hexagone.
"Entre le marteau de Paris et l’enclume de Alger" ainsi que nous titrions une récente édition à la Une, ATT a donc redouté le marteau parisien. Il est vrai que la France, ancienne puissance colonisatrice, est notre premier partenaire au développement. C’est tout dire.
Maintenant, le Mali doit faire preuve de vigilance accrue sur sa partie septentrionale, la représaille algérienne pouvant s’exercer à tout moment. De mauvaises depuis ces trois dernières années, les relations algéro-maliennes vont frôler le pire.
Abdoulaye DIARRA et Bandiougou DIABATE
Un Conseil militaire prend le pouvoir au Niger
Un Conseil militaire prend le pouvoir au Niger
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:13
Des militaires ont renversé jeudi 18 février 2010 le président Mamadou Tandja, toujours aux mains des putschistes. Ils ont annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. Ce « Conseil suprême pour la restauration de la démocratie » (CSDR) s'est doté d'un président. Il s'agit du chef d'escadron Salou Djibo. Le CSDR a en outre décrété un couvre-feu et fermé les frontières du pays.
Derrière ce nouveau coup d'Etat nigérien, on retrouve trois militaires, trois colonels : le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone de défense numéro1 de Niamey, Tillabery Dosso. Il doit son surnom de Pelé à sa passion pour le football, il est d'ailleurs le président de la Fédération nigérienne de football. Ce militaire était déjà là lors du précédent coup d'Etat de 1999. Il se rallie alors au chef de la junte, le commandant Wanké, et devient le porte-parole du CNR. Valeureux combattant, il sera nommé en 2000 par Mamadou Tandja, commandant de la compagnie des blindés.
Le colonel Harouna Adamou est commandant de la compagnie d'appui, les fameux bérets verts des blindés. Ce sont eux qui ont mené l'opération de ce jeudi 18 février 2010. Harouna est issu d'une famille de militaires. Lui aussi a fait partie de l'équipe Wanké lors de la transition militaire de 1999.
Ces dernières années, ces deux hommes ont combattu dans le nord du Niger contre les forces rebelles touareg.
Quant au colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, il était jusque-là le porte-parole de l'armée. C'est lui qui, en juillet dernier, avait appelé les troupes à rester dans leur caserne au nom d'une armée « républicaine ». Il est aujourd'hui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie.
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:13
Des militaires ont renversé jeudi 18 février 2010 le président Mamadou Tandja, toujours aux mains des putschistes. Ils ont annoncé la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. Ce « Conseil suprême pour la restauration de la démocratie » (CSDR) s'est doté d'un président. Il s'agit du chef d'escadron Salou Djibo. Le CSDR a en outre décrété un couvre-feu et fermé les frontières du pays.
Derrière ce nouveau coup d'Etat nigérien, on retrouve trois militaires, trois colonels : le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone de défense numéro1 de Niamey, Tillabery Dosso. Il doit son surnom de Pelé à sa passion pour le football, il est d'ailleurs le président de la Fédération nigérienne de football. Ce militaire était déjà là lors du précédent coup d'Etat de 1999. Il se rallie alors au chef de la junte, le commandant Wanké, et devient le porte-parole du CNR. Valeureux combattant, il sera nommé en 2000 par Mamadou Tandja, commandant de la compagnie des blindés.
Le colonel Harouna Adamou est commandant de la compagnie d'appui, les fameux bérets verts des blindés. Ce sont eux qui ont mené l'opération de ce jeudi 18 février 2010. Harouna est issu d'une famille de militaires. Lui aussi a fait partie de l'équipe Wanké lors de la transition militaire de 1999.
Ces dernières années, ces deux hommes ont combattu dans le nord du Niger contre les forces rebelles touareg.
Quant au colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, il était jusque-là le porte-parole de l'armée. C'est lui qui, en juillet dernier, avait appelé les troupes à rester dans leur caserne au nom d'une armée « républicaine ». Il est aujourd'hui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie.
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
Le film de la journée du jeudi 18 février 2010
Le film de la journée du jeudi 18 février 2010
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:21
C'est un Conseil des ministres classique. Tous les participants sont là, assis autour du président Mamadou Tandja. Soudain, un coup de feu éclate. Il sera suivi de tirs nourris sur la façade de la présidence. Les assaillants utilisent des mitrailleuses lourdes de calibre 12,7. C'est la panique.
De jeunes soldats lourdement armés pénètrent dans la salle du Conseil des ministres. Le président Tandja est emmené vers une caserne à la périphérie de la capitale. Les ministres sont consignés dans la salle du Conseil, sous bonne garde, puis transférés dans la soirée dans une garnison.
Dans la ville, les militaires prennent position autour des principales casernes. En début d'après-midi, deux hélicoptères survolent la capitale.
Visiblement, les putschistes sont déjà maîtres de la situation. Les officiers supérieurs sont en conclave dans un camp militaire. Deux hommes sont en première ligne : d'abord le colonel Djibrilla Hima, dit « Pelé ». C'est le commandant de la zone de défense numéro 1, c'est-à-dire la capitale. Il n'a rien fait pour défendre le régime, bien au contraire.
A ses côtés, le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, le chef de la compagnie d'appui, une unité de blindés qui a participé à l'assaut contre le palais présidentiel.
La nuit est tombée sur Niamey. Les journalistes sont convoqués dans le bureau du colonel Pelé. Un porte-parole annonce la mise en place du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
Commentaires (1)
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 07:21
C'est un Conseil des ministres classique. Tous les participants sont là, assis autour du président Mamadou Tandja. Soudain, un coup de feu éclate. Il sera suivi de tirs nourris sur la façade de la présidence. Les assaillants utilisent des mitrailleuses lourdes de calibre 12,7. C'est la panique.
De jeunes soldats lourdement armés pénètrent dans la salle du Conseil des ministres. Le président Tandja est emmené vers une caserne à la périphérie de la capitale. Les ministres sont consignés dans la salle du Conseil, sous bonne garde, puis transférés dans la soirée dans une garnison.
Dans la ville, les militaires prennent position autour des principales casernes. En début d'après-midi, deux hélicoptères survolent la capitale.
Visiblement, les putschistes sont déjà maîtres de la situation. Les officiers supérieurs sont en conclave dans un camp militaire. Deux hommes sont en première ligne : d'abord le colonel Djibrilla Hima, dit « Pelé ». C'est le commandant de la zone de défense numéro 1, c'est-à-dire la capitale. Il n'a rien fait pour défendre le régime, bien au contraire.
A ses côtés, le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, le chef de la compagnie d'appui, une unité de blindés qui a participé à l'assaut contre le palais présidentiel.
La nuit est tombée sur Niamey. Les journalistes sont convoqués dans le bureau du colonel Pelé. Un porte-parole annonce la mise en place du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.rfi.fr/
Commentaires (1)
Le Chef d’Escadron Salou Djibo, nouveau maître du Niger
Le Chef d’Escadron Salou Djibo, nouveau maître du Niger
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 08:18
19 février 2010-
L’information est tombée tard dans la nuit d’hier. Le Chef d’Escadron Salou Djibo, est en effet le président du CSRD qui vient de prendre le pouvoir par la force, renversant ainsi le président Mamadou Tanja au pouvoir depuis le 22 décembre 2000. Le chef de la junte aux commandes du Niger a signé deux communiqués diffusés, après minuit, pour l’instauration d’un couvre-feu de 18h à 6h et la gestion des affaires publiques courantes confiée aux Secrétaires généraux des ministères et des gouvernorats.
Hier toujours, c’est dans la soirée que les choses se sont précisées mettant un terme à la confusion de la journée. En effet, c’est précisément à 21h48mn dans un des bureaux de la compagnie d’appui que le porte-parole du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie a débuté la lecture de la première déclaration des tombeurs de Tanja. Le Colonel Abdoulkarim Goukoye a commencé par dire « Nigériennes, Nigériennes, en ce jour 18 février 2010, nous Forces de Défense et de Sécurité, avons décidé de prendre nos responsabilités en mettant fin à la situation politique tendue que vous connaissez déjà ». Puis, il a annoncé la suspension de la Constitution de la sixième République ; la dissolution de toutes les institutions qui en sont issues ; le respect des engagements pris par le Niger.
Avant de terminer son intervention, le Colonel Goukoye entouré de l’essentiel des chefs des casernes de Niamey, a lancé des appels, à la population pour quelle garde son calme ; à la communauté nationale et internationale pour soutenir le CSRD afin de sauver le Niger de la pauvreté, du mensonge et de la corruption.
Notons que la nuit a été très calme à Niamey et le président Tanja toujours gardé au secret.
Boubacar Diallo
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.liberation-niger.com/
Coup d’Etat contre coup de force au Niger
Vincent Hugeux- 19/02/2010 à 11:03-
http://www.lexpress.fr/
Coup d’Etat contre coup de force au Niger
vendredi 19 février 2010
Le putsch militaire perpétré jeudi à Niamey par des officiers de rang intermédiaire met un terme au règne controversé de Mamadou Tandja, président élu vaincu avant tout par l’ivresse du pouvoir.
Le Niger, pays sahélien de 15 millions d’âmes aux deux-tiers désertique, produit pour l’essentiel de l’uranium et des coups d’Etat militaires. Quatrième du genre depuis l’indépendance, après ceux de 1974, 1996 et 1999, le putsch survenu jeudi à Niamey obéit à un scénario d’un classicisme éprouvé : l’assaut donné par les mutins au palais présidentiel, les tirs à l’arme lourde, la musique militaire diffusée sur les ondes de la radio nationale - la Voix du Sahel - puis à la nuit tombée, le premier communiqué d’un "Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie" (CSRD), lu d’un ton grave par un officier entouré de frères d’armes en treillis.
Porte-parole dudit CSRD, le colonel Goukoye Abdoulkarim annonce alors la suspension de la constitution et "de toutes les institutions qui en sont issues". Plus tard, on apprendra l’instauration d’un couvre-feu, la fermeture des frontières aériennes et terrestres et la dissolution du gouvernement, le tout assorti, autre figure de rhétorique traditionnelle, d’un "appel au calme". Annonce du coup dEtat au Niger sur Télé Sahel le jeudi 18 février 2010
Exhortation superflue. Bien sûr, les combats, brefs et meurtriers -une dizaine de soldats loyalistes tués - ont un temps tétanisé le centre ville. Reste que l’éviction du président Mamadou Tandja, promptement emmené dans la caserne de Tondibia, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, suscite plus de soulagement que d’inquiétude. "Au marché, quelques heures après le coup, raconte Maman Abou, directeur du journal Le Républicain, joint en début de soirée, j’ai vu les gens applaudir les militaires de passage, tandis que résonnaient les youyous des femmes. Tandja l’a bien cherché : il a creusé sa tombe politique."
Coup de force constitutionnel
Allusion à l’entêtement du chef de l’Etat déchu, grisé par le pouvoir et auteur l’an dernier d’un grossier coup de force constitutionnel. En théorie, ce septuagénaire natif de la région de Diffa (sud-est) aurait dû s’effacer le 22 décembre, au terme de son second quinquennat. Mais l’ancien officier, associé dès 1974 au renversement de Diori Hamani, premier président du Niger indépendant, par le général Seyni Kountché, tenait trop à son trône pour se soumettre à la loi, fut-elle fondamentale. Au prix d’un référendum boycotté par l’opposition, il s’octroie au coeur de l’été une prolongation de bail de trois ans, ainsi que le droit de briguer ensuite la magistrature suprême autant de fois qu’il lui plaira. La Cour constitutionnelle renâcle ? Il la dissout. Le parlement le désavoue ? Même motif, même punition. La Cedeao - Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest - suspend Niamey de ses instances ? Le Néron sahélien s’en soucie comme d’une guigne.
Le timing du putsch n’a d’ailleurs rien de fortuit : il a été perpétré à la faveur d’un conseil des ministres censé avaliser le retrait du Niger du forum ouest-africain. Ultime péché d’orgueil de Tandja l’autiste. "Trop, c’est trop, commente Maman Abou. Les commandants et les capitaines, formés pour la plupart à l’étranger, acquis au respect de l’Etat de droit, redoutaient les effets néfastes de cet isolement hautain. Voilà des semaines que la rupture entre les jeunes officiers et la haute hiérarchie galonnée était patente. Au demeurant, les mutins ont agi avec la complicité active de la Garde présidentielle. Tout le monde s’attendait à ce que ça bouge." Sauf à l’évidence le principal intéressé qui, le 13 janvier, lors des voeux aux ambassadeurs, accusa ses hôtes d’avoir, pour des "motifs inavoués", transformé un "débat interne en crise profonde", avant de les sommer de se conformer à leurs "obligations protocolaires".
Les images diffusées nuitamment par Télé-Sahel esquissent un casting éloquent. Ni le chef d’état-major général des armées, ni le chef d’état-major particulier de Tandja ne figurent sur la photo de famille. En revanche, on y repère le colonel Djibrila Hima Hamidou, alias Pelé, patron de la "Zone de défense no1", la plus importante du pays, mais aussi le chef d’escadron Salou Djibo, qui commande la Compagnie d’appui de Niamey, actrice-clé du putsch, ainsi que l’aide de camp du Premier ministre Ali Badjo Gamatié ou l’ex-bras droit de Daouda Wanké, chef de la junte qui exerça un temps le pouvoir au lendemain du coup d’Etat fatal en 1999 au général putschiste Ibrahim Baré Maïnassara...
Un autre facteur a sans nul doute hâté ce dénouement : le blocage total des laborieuses négociations engagées sous l’égide le l’ex-président nigérian Abdoulsalami Aboubacar, médiateur de la Cedeao et partisans d’un tandem qu’auraient formé, au sommet de l’exécutif, Tandja et un chef de gouvernement issu des rangs de l’opposition. Laquelle exigeait en vain le retour à l’ordre constitutionnel antérieur au pronunciamento d’août 2009.
Et maintenant, chef, on fait quoi ? Le CSRD promet comme il se doit d’instaurer au Niger "un exemple de démocratie et de bonne gouvernance". Il est tentant d’ironiser sur ce genre de serment rituel, énoncé en son temps à Conakry par le fantasque capitaine Moussa Dadis Camara, clown tragique et figure de proue, aujourd’hui détrônée, d’une soldatesque criminelle. Pour autant, une dérive à la guinéenne n’a rien de fatal. "A ce stade, je suis plutôt confiant, avoue le directeur du Républicain. D’autant qu’on allait tout droit à la guerre civile. Pour que notre démocratie fonctionne, les élections ne suffisent pas. Il faut que nos leaders politiques, enclins à se comporter en chefs de village dès qu’ils accèdent aux commandes, s’affranchissent de cette culture de l’impunité, répondent de leurs actes et fassent enfin preuve de sens du bien public."
Pour les putschistes et - on peut rêver - les civils élus qui prendront le relais, le chantier s’annonce pour le moins ardu. Assis sur un pactole uranifère colossal, le Niger végète au dernier rang - 182e sur 182, encore bravo - du classement de l’"indice de développement humain" établi par les Nations unies. Tandis qu’en ce début d’année, le spectre de la pénurie alimentaire, fléau récurrent , menace 2,7 millions de démunis, soit près de 20% de la population.
La France, dans tout ça ? Exaspérée par l’intransigeance de Tandja, elle cache sa joie sous les communiqués convenus du Quai d’Orsay et croise les doigts. Tout en priant pour un retour rapide à la stabilité. Il serait fâcheux qu’une parenthèse chaotique perturbe l’exploitation du fabuleux gisement d’Imouraren, situé en terre touarègue et arraché au prix fort par Areva, no1 mondial du nucléaire civil et fleuron de l’industrie bleu-blanc-rouge.
http://www.lexpress.fr/
Coup d’Etat contre coup de force au Niger
vendredi 19 février 2010
Le putsch militaire perpétré jeudi à Niamey par des officiers de rang intermédiaire met un terme au règne controversé de Mamadou Tandja, président élu vaincu avant tout par l’ivresse du pouvoir.
Le Niger, pays sahélien de 15 millions d’âmes aux deux-tiers désertique, produit pour l’essentiel de l’uranium et des coups d’Etat militaires. Quatrième du genre depuis l’indépendance, après ceux de 1974, 1996 et 1999, le putsch survenu jeudi à Niamey obéit à un scénario d’un classicisme éprouvé : l’assaut donné par les mutins au palais présidentiel, les tirs à l’arme lourde, la musique militaire diffusée sur les ondes de la radio nationale - la Voix du Sahel - puis à la nuit tombée, le premier communiqué d’un "Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie" (CSRD), lu d’un ton grave par un officier entouré de frères d’armes en treillis.
Porte-parole dudit CSRD, le colonel Goukoye Abdoulkarim annonce alors la suspension de la constitution et "de toutes les institutions qui en sont issues". Plus tard, on apprendra l’instauration d’un couvre-feu, la fermeture des frontières aériennes et terrestres et la dissolution du gouvernement, le tout assorti, autre figure de rhétorique traditionnelle, d’un "appel au calme". Annonce du coup dEtat au Niger sur Télé Sahel le jeudi 18 février 2010
Exhortation superflue. Bien sûr, les combats, brefs et meurtriers -une dizaine de soldats loyalistes tués - ont un temps tétanisé le centre ville. Reste que l’éviction du président Mamadou Tandja, promptement emmené dans la caserne de Tondibia, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, suscite plus de soulagement que d’inquiétude. "Au marché, quelques heures après le coup, raconte Maman Abou, directeur du journal Le Républicain, joint en début de soirée, j’ai vu les gens applaudir les militaires de passage, tandis que résonnaient les youyous des femmes. Tandja l’a bien cherché : il a creusé sa tombe politique."
Coup de force constitutionnel
Allusion à l’entêtement du chef de l’Etat déchu, grisé par le pouvoir et auteur l’an dernier d’un grossier coup de force constitutionnel. En théorie, ce septuagénaire natif de la région de Diffa (sud-est) aurait dû s’effacer le 22 décembre, au terme de son second quinquennat. Mais l’ancien officier, associé dès 1974 au renversement de Diori Hamani, premier président du Niger indépendant, par le général Seyni Kountché, tenait trop à son trône pour se soumettre à la loi, fut-elle fondamentale. Au prix d’un référendum boycotté par l’opposition, il s’octroie au coeur de l’été une prolongation de bail de trois ans, ainsi que le droit de briguer ensuite la magistrature suprême autant de fois qu’il lui plaira. La Cour constitutionnelle renâcle ? Il la dissout. Le parlement le désavoue ? Même motif, même punition. La Cedeao - Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest - suspend Niamey de ses instances ? Le Néron sahélien s’en soucie comme d’une guigne.
Le timing du putsch n’a d’ailleurs rien de fortuit : il a été perpétré à la faveur d’un conseil des ministres censé avaliser le retrait du Niger du forum ouest-africain. Ultime péché d’orgueil de Tandja l’autiste. "Trop, c’est trop, commente Maman Abou. Les commandants et les capitaines, formés pour la plupart à l’étranger, acquis au respect de l’Etat de droit, redoutaient les effets néfastes de cet isolement hautain. Voilà des semaines que la rupture entre les jeunes officiers et la haute hiérarchie galonnée était patente. Au demeurant, les mutins ont agi avec la complicité active de la Garde présidentielle. Tout le monde s’attendait à ce que ça bouge." Sauf à l’évidence le principal intéressé qui, le 13 janvier, lors des voeux aux ambassadeurs, accusa ses hôtes d’avoir, pour des "motifs inavoués", transformé un "débat interne en crise profonde", avant de les sommer de se conformer à leurs "obligations protocolaires".
Les images diffusées nuitamment par Télé-Sahel esquissent un casting éloquent. Ni le chef d’état-major général des armées, ni le chef d’état-major particulier de Tandja ne figurent sur la photo de famille. En revanche, on y repère le colonel Djibrila Hima Hamidou, alias Pelé, patron de la "Zone de défense no1", la plus importante du pays, mais aussi le chef d’escadron Salou Djibo, qui commande la Compagnie d’appui de Niamey, actrice-clé du putsch, ainsi que l’aide de camp du Premier ministre Ali Badjo Gamatié ou l’ex-bras droit de Daouda Wanké, chef de la junte qui exerça un temps le pouvoir au lendemain du coup d’Etat fatal en 1999 au général putschiste Ibrahim Baré Maïnassara...
Un autre facteur a sans nul doute hâté ce dénouement : le blocage total des laborieuses négociations engagées sous l’égide le l’ex-président nigérian Abdoulsalami Aboubacar, médiateur de la Cedeao et partisans d’un tandem qu’auraient formé, au sommet de l’exécutif, Tandja et un chef de gouvernement issu des rangs de l’opposition. Laquelle exigeait en vain le retour à l’ordre constitutionnel antérieur au pronunciamento d’août 2009.
Et maintenant, chef, on fait quoi ? Le CSRD promet comme il se doit d’instaurer au Niger "un exemple de démocratie et de bonne gouvernance". Il est tentant d’ironiser sur ce genre de serment rituel, énoncé en son temps à Conakry par le fantasque capitaine Moussa Dadis Camara, clown tragique et figure de proue, aujourd’hui détrônée, d’une soldatesque criminelle. Pour autant, une dérive à la guinéenne n’a rien de fatal. "A ce stade, je suis plutôt confiant, avoue le directeur du Républicain. D’autant qu’on allait tout droit à la guerre civile. Pour que notre démocratie fonctionne, les élections ne suffisent pas. Il faut que nos leaders politiques, enclins à se comporter en chefs de village dès qu’ils accèdent aux commandes, s’affranchissent de cette culture de l’impunité, répondent de leurs actes et fassent enfin preuve de sens du bien public."
Pour les putschistes et - on peut rêver - les civils élus qui prendront le relais, le chantier s’annonce pour le moins ardu. Assis sur un pactole uranifère colossal, le Niger végète au dernier rang - 182e sur 182, encore bravo - du classement de l’"indice de développement humain" établi par les Nations unies. Tandis qu’en ce début d’année, le spectre de la pénurie alimentaire, fléau récurrent , menace 2,7 millions de démunis, soit près de 20% de la population.
La France, dans tout ça ? Exaspérée par l’intransigeance de Tandja, elle cache sa joie sous les communiqués convenus du Quai d’Orsay et croise les doigts. Tout en priant pour un retour rapide à la stabilité. Il serait fâcheux qu’une parenthèse chaotique perturbe l’exploitation du fabuleux gisement d’Imouraren, situé en terre touarègue et arraché au prix fort par Areva, no1 mondial du nucléaire civil et fleuron de l’industrie bleu-blanc-rouge.
Inscription à :
Articles (Atom)