samedi 13 février 2010

Al Qaïda n’existe plus selon la DGSE


http://opexnews.over-blog.com/12-02-10
Al Qaïda n’existe plus selon la DGSE
vendredi 12 février 2010
Selon Alain Chouet, ancien chef du service de sécurité de la Direction Générale de la Sécurité extérieure, Al Qaïda n’existe plus depuis 2002. Ce qui n’empêche pas le renseignement américain de placer l’organisation de Ben Laden en tête des menaces auxquelles doit faire face l’Amérique, et d’annoncer même avec "certitude" une prochaine attaque sur le sol américain dans les six mois à venir. Le choc de deux points de vue.

Alain Chouet, chef du Service de renseignement de sécurité de 2000 à 2002, intervenait, le 29 janvier 2010, à la Commission des affaires étrangères du Sénat, dans le cadre d’un colloque sur le Moyen-Orient à l’heure du nucléaire. Il était invité à répondre à la question "Où en est Al Qaïda ?". Ses propos viennent mettre en pièces bon nombre d’idées reçues :

"Comme bon nombre de mes collègues professionnels à travers le monde, j’estime, sur la base d’informations sérieuses, d’informations recoupées, que la Qaïda est morte sur le plan opérationnel dans les trous à rats de Tora Bora en 2002. Les services secrets pakistanais ensuite se sont contentés, de 2003 à 2008, à nous en revendre les restes par appartements, contre quelques générosités et quelques indulgences diverses. Sur les quelque 400 membres actifs de l’organisation qui existait en 2001 (...), il en reste moins d’une cinquantaine, essentiellement des seconds couteaux, à l’exception de Ben Laden lui-même et de Ayman al-Zawahiri, mais qui n’ont aucune aptitude sur le plan opérationnel. Donc moins d’une cinquantaine ont pu s’échapper dans des zones reculées, dans des conditions de vie précaires, et avec des moyens de communication rustiques ou incertains. Ce n’est pas avec un tel dispositif qu’on peut animer à l’échelle planétaire un réseau coordonné de violence politique. D’ailleurs il apparaît clairement qu’aucun des terroristes post 11/9, qui ont agi à Londres, Madrid, Casablanca, Djerba, Charm-el-Cheikh, Bali, Bombay, etc., ou ailleurs, n’a eu de contact avec l’organisation. Et quant aux revendications plus ou moins décalées qui sont formulées de temps en temps par Ben Laden ou Ayman al-Zawahiri, à supposer d’ailleurs qu’on puisse réellement les authentifier, elles n’impliquent aucune liaison opérationnelle, organisationnelle, fonctionnelle entre ces terroristes et les vestiges de l’organisation."

Plus aucune action terroriste dans le monde ne serait donc imputable à Al Qaïda depuis huit ans ; l’organisation ne compterait plus que quelques dizaines d’individus ; et les revendications de Ben Laden au fil des ans ne seraient même pas sûres.

Le journal suisse Le Matin s’est justement ému de ce dernier point, le 25 janvier 2010, dans un article intitulé "Messages de Ben Laden : de l’info très intoxiquée" : "Depuis les attentats du 11 septembre 2001, une soixantaine de messages sont attribués à Oussama ben Laden et sa nébuleuse. Il peut y avoir des années sans aucun signe de vie (2005) et d’autres plus prolixes : sept en 2009, quatre en 2008, cinq en 2007 ou quatre en 2006. Pour la CIA, l’authenticité du premier message audio, justement publié par Al-Jazira le 12 novembre 2002, ne fait aucun doute. Une théorie mise à mal, deux semaines plus tard par les chercheurs de l’Idiap (Institut Dalle Molle d’intelligence artificielle perspective) de Martigny (VS). Avec les conditionnels de rigueur propres aux scientifiques, le message serait celui d’un imposteur. Leurs logiciels démasquent les imitateurs, tout aussi doués soient-ils. « Ils peuvent assez facilement berner l’être humain, mais c’est beaucoup plus difficile de tromper la machine », soulignait, en 2002, le Dr Samy Bengio."

Quant à la quasi disparition d’Al Qaïda, Eric Denécé l’avait déjà soutenue sur AgoraVox il y a un an ; interviewé en janvier 2009, l’ancien officier de renseignement, aujourd’hui directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, m’avait indiqué : "Al-Qaïda a été quasiment réduite à néant. Il reste quelques centaines d’hommes. Quant à la structure centrale, qui est apparue à partir de 1989, elle a quasiment disparu. Hormis Ben Laden et Al-Zawahiri, tous les grands leaders ont été arrêtés".

Menace numéro 1
Aux Etats-Unis, en revanche, Al Qaïda n’a pas disparu. C’est à peine quelques jours après la mise au point d’Alain Chouet que Hillary Clinton déclarait qu’Al Qaïda demeurait la "menace principale" pour les Etats-Unis, devant l’Iran. La secrétaire d’Etat américaine ne faisait que reprendre l’analyse faite le 2 février, devant la Commission du renseignement du Sénat, par l’ensemble des représentants du renseignement américain. Dans la liste des menaces qu’ils ont alors dressée, Al Qaïda devance les programmes nucléaires iranien et nord-coréen, les cartels criminels, et l’éventualité d’une faillite économique dans les pays développés durement touchés par la récession.

Le Directeur du Renseignement national, Dennis Blair, interrogé par la présidente de la Commission sur la probabilité d’une tentative d’attaque terroriste aux Etats-Unis dans les six mois à venir, a répondu qu’elle était "certaine". Les quatre autres officiels interrogés de la même manière - Robert Mueller III, directeur du FBI, Leon Panetta, directeur de la CIA, et les officiers supérieurs du renseignement des Départements d’Etat et de la Défense - ont tous produit la même réponse (Washington Post du 3 février 2010, ou vidéo de l’audition). L’attaque pourrait survenir dans un délai de trois à six mois.

Un nouveau 11-Septembre improbable
Mais de quelle ampleur sera l’attaque ? Sur ce point, les avis divergent. "Al Qaïda maintient son intention d’attaquer le pays - de préférence avec une opération de grande envergure qui causerait de nombreuses victimes, nuirait à l’économie américaine, ou les deux", a déclaré Dennis Blair.

De son côté, Leon Panetta a considéré que l’attaque à venir d’Al Qaïda ne s’apparenterait probablement pas à "un nouveau 11-Septembre", mais serait bien plutôt une opération du style "lone wolf" (loup solitaire), nécessitant peu de moyens. A l’image de la tentative d’attentat du jeune Nigérian Omar Farouk Abdulmutallab, qui a voulu faire exploser un avion de ligne reliant Amsterdam et Detroit le 25 décembre dernier. Des agents "propres", ayant peu de contact avec le réseau terroriste, et de ce fait difficiles à pister, auraient déjà été envoyés sur le sol américain, selon le patron de la CIA, pour y porter des attaques de faible envergure. Al Qaïda tenterait aussi d’influencer des extrémistes isolés, natifs des Etats-Unis, pour les pousser à l’action.

Le MI-5 britannique vient de fournir une indication sur le possible mode opératoire des futures attaques d’Al Qaïda ; l’organisation terroriste s’apprêterait à utiliser une arme révolutionnaire : des implants mammaires ! "Après les ceintures, vestes, slips, voire suppositoires piégés, les kamikazes d’Al-Qaida pourraient utiliser des implants mammaires truffés d’explosifs, s’inquiète le contre-espionnage britannique"

Six mois pour stopper Ben LadenSelon Dennis Blair, Al Qaïda aura l’intention d’attaquer les Etats-Unis tant qu’Oussama Ben Laden et son lieutenant Ayman al-Zawahiri n’auront pas été "tués ou capturés". Il s’agit là, notons-le, d’un revirement complet dans l’analyse des risques. Souvenons-nous en effet de la déclaration, le 9 janvier 2005, d’AB "Buzzy" Krongard, ancien directeur exécutif et numéro 3 de la CIA (2001-2004) dans le London Times ; selon lui, il était préférable que Ben Laden demeure vivant et libre : "Car si quelque chose arrive à Ben Laden, vous pourriez trouver beaucoup de gens rivalisant pour sa position et voulant démontrer à quel point ils sont virils en déclenchant une vague de terreur." Le London Times notait d’ailleurs : "Plusieurs officiels américains ont reconnu en privé qu’il serait mieux de garder Ben Laden cloué à la frontière de l’Afghanistan et du Pakistan plutôt que d’en faire un martyr ou de le traduire en justice. Mais Krongard est la figure la plus haut placée qui reconnaît publiquement que sa capture pourrait s’avérer contre-productive."

Dans ce même article de 2005, Krongard déplorait l’existence de "centaines et centaines de cellules" d’Al Qaïda... à une époque donc où, selon la DGSE, Al Qaïda était déjà "morte sur le plan opérationnel". CIA ou DGSE, l’une de ces deux agences entretient un curieux rapport à la réalité...

Déconstruction d’un mythe

Les Français sont peut-être plus rigoureux, qui ne travestissent pas le nom d’Al Qaïda, pour lui faire désigner des réalités qu’il ne recouvre pas. Revenons, en effet, à l’analyse d’Alain Chouet (que je retranscris ici largement, pour ceux qui préfèrent la lire, plutôt que l’écouter). Elle nous permet de comprendre les dérives auxquelles mène un mauvais usage du terme Al Qaïda, décliné à toutes les sauces. Les médias sont d’ailleurs pointés par l’ancien de la DGSE pour leur colossale responsabilité :

"A force de l’invoquer à tout propos, et souvent hors de propos, dès qu’un acte de violence est commis par un musulman, ou quand un musulman se trouve au mauvais endroit et au mauvais moment, comme dans l’histoire de l’usine AZF à Toulouse, ou même quand il n’y a pas de musulmans du tout, comme les attaques à l’anthrax aux Etats-Unis, à force de l’invoquer en permanence, un certain nombre de médias réducteurs et quelques soi-disant experts de part et d’autre de l’Atlantique ont fini, non pas par la ressuciter, mais par la transformer en une espèce d’Amédée d’Eugène Ionesco, ce mort dont le cadavre ne cesse de grandir et d’occulter la réalité et dont on ne sait pas comment se débarrasser.

L’obstination incantatoire des Occidentaux à invoquer l’organisation mythique qu’on a qualifié d’hyper-terroriste, non pas par ce qu’elle a fait, mais parce qu’elle s’est attaquée à l’hyper-puissance, cette obstination incantatoire a eu très rapidement deux effets tout à fait pervers.

Le premier effet : tout contestataire violent dans le monde musulman, qu’il soit politique ou de droit commun, quelles que soient ses motivations, a vite compris qu’il devait se réclamer de la Qaïda, s’il voulait être pris au sérieux, s’il voulait entourer son action d’une légitimité reconnue par les autres, et s’il voulait donner à son action un retentissement international.

Parallèlement à ça, tous les régimes du monde musulman, et ils ne sont pas tous vertueux, nous le savons, ont bien compris qu’ils avaient tout intérêt à faire passer leurs opposants et leurs contestataires, quels qu’ils soient, pour des membres de l’organisation de Ben Laden, s’ils voulaient pouvoir les réprimer tranquillement, et même, si possible, avec l’assistance des Occidentaux.

D’où une prolifération de Qaïda plus ou moins désignées ou auto-proclamées au Pakistan, en Irak, au Yémen, en Somalie, au Maghreb, ailleurs, Al Qaïda dans la péninsule arabique, etc.

Principal résultat de cette dialectique imbécile, ça a évidemment été de renforcer le mythe d’une Qaïda omniprésente, tapie derrière chaque musulman, prête à l’instrumentaliser pour frapper l’Occident en général, les Etats-Unis bien sûr en particulier, au nom d’on ne sait pas trop quelle perversité."

Bourgeois frustrés
Derrière le mythe d’une Qaïda unifiée, qui fait office de "croque-mitaine", il y a la violence réelle, qui répond à des problématiques hétéroclites selon les zones où elle se déroule, et dont les motifs ne sont pas tant religieux que politiques : "Si la Qaïda n’existe pas, la violence politique islamiste existe, elle, bel et bien. Et l’Occident n’en est qu’une victime indirecte et collatérale. Les idéologues de la violence islamique ne sont pas des fous de Dieu, ce sont des gens qui ont des objectifs précis. Et leur objectif n’est pas d’islamiser le monde, c’est de prendre le pouvoir et les richesses qui y sont liées dans le monde musulman, sans que l’Occident intervienne."

Pour illustrer son propos, Alain Chouet braque son projecteur sur l’Arabie Saoudite, qu’il considère comme "l’épicentre de cette violence islamiste". Selon lui, elle "se trouve dans une situation un peu comparable à celle de la France du premier semestre 1789", avec sa bourgeoisie entrepreneuriale qui aspire au pouvoir, mais se trouve bloquée par une famille royale se réclamant d’un adoubement divin, et bénéficiant de la protection des Etats-Unis, en échange du monopole sur l’exploitation des hydrocarbures. Dans cette théocratie où le pluralisme est interdit, et où l’islam le plus fondamentaliste est imposé, les contestataires n’ont d’autre recours qu’un mélange de violence révolutionnaire et de surenchère fondamentaliste, exercé à l’encontre du pouvoir et de ses protecteurs extérieurs, sans lesquels celui-ci s’effondre. Ainsi retrouve-t-on parmi les activistes islamistes les plus violents un nombre significatifs d’enfants de cette bourgeoisie, privés de tout droit politique, mais pas de moyens financiers, ni même d’idées. Oussama Ben Laden fut l’un d’eux.

Abattre un moustique à la mitrailleuse

"On pourra toujours m’objecter, note Chouet, que puisque la violence jihadiste existe bien et qu’elle se développe à peu près partout suivant les mêmes schémas, peu importe qu’on l’appelle ou non Al Qaïda, qui serait alors l’appellation générique d’une certaine forme de violence intégriste mondialisée." Les Américains ne commettraient qu’une imprécision de langage sans conséquence en parlant à tout bout de champ d’Al Qaïda ? "Le problème, poursuit Chouet, c’est qu’une telle confusion sémantique est à l’origine de toutes les mauvaises réponses et exclut de facto toute solution adaptée au problème."

Citons longuement l’analyse de l’ancien membre de la DGSE, qui se suffit à elle-même :

"Il existe en effet deux façons de passer à la violence terroriste politique : ou bien on constitue un groupe politico-militaire organisé, hiérarchisé, avec un chef, une mission, des moyens, une tactique coordonnée, un agenda précis, des objectifs définis, ça revient à constituer une armée, avec des professionnels de la violence, et à s’engager dans un processus d’affrontement de type militaire. (...) Ou bien on a recours à la technique dite du "lone wolf", du loup solitaire, qui consiste, en gardant un pied dans la légalité, et en en posant un autre dans la transgression, à jouer idéologiquement sur une population sensible, pour inciter les éléments les plus fragiles, les plus motivés, à passer à l’acte de façon individuelle ou groupusculaire, en frappant où ils peuvent, quand ils peuvent, comme ils peuvent, peu importe, pourvu que l’acte porte la signature de la mouvance et s’inscrive dans sa stratégie générale. (...)

C’est à l’évidence suivant le second modèle que fonctionne la violence jihadiste exercée en direction de l’Occident et d’un certain nombre de régimes arabes. Et tous les services de sécurité et de renseignement savent pertinemment qu’on ne s’oppose pas à la technique du "lone wolf" par des moyens militaires, des divisions blindées ou par une inflation de mesures sécuritaires indifférenciées. On s’y oppose par des mesures ciblées, appuyées sur des initiatives politiques, sociales, économiques, éducatives et culturelles, qui visent à assécher le vivier des volontaires potentiels, en les coupant de leurs sponsors idéologiques et financiers. Non seulement rien de sérieux n’a été entrepris pour tenter d’enrayer le substrat financier, et encore moins le substrat idéologique de la violence djihadiste, mais en désignant la Qaïda comme l’ennemi permanent, contre lequel il faut mener une croisade par des voies militaires et sécuritaires totalement inadaptées à sa forme réelle, on a pris une mitrailleuse pour tuer un moustique.

Alors évidemment on a raté le moustique, mais les dégâts collatéraux sont patents, comme on peut le constater au quotidien en Irak, en Afghanistan, en Somalie, au Yémen. Et le premier effet de cette croisade ratée, ça a été d’alimenter le vivier des volontaires, de légitimer cette forme de violence, d’en faire le seul référentiel d’affirmation possible, dans un monde musulman dont l’imaginaire collectif est traumatisé maintenant par une loi universelle des suspects qui pèse sur lui, par des interventions et des occupations militaires massives, interminables et aveugles. Depuis neuf ans, l’Occident frappe sans grand discernement, en Irak, en Afghanistan, dans les zones tribales du Pakistan, en Somalie... en Palestine bien sûr, on se propose maintenant d’intervenir au Yémen, et pourquoi pas, pendant qu’on y est, en Iran. Mais aux yeux des musulmans, Ben Laden court toujours, au nez et à la barbe de la plus puissante armée du monde, et le régime islamiste d’Arabie Saoudite reste sous la protection absolue de l’Amérique.

Alors pour conclure : où en est Al Qaïda ? La Qaïda, elle est morte entre 2002 et 2004. Mais avant de mourir, elle a été engrossée par les erreurs stratégiques de l’Occident et les calculs peu avisés d’un certain nombre de régimes de pays musulmans. Et elle a fait des petits."

Reste à savoir, pour Alain Chouet, si nous ferons avec ces rejetons les mêmes erreurs, en alimentant un cycle indéfini de violence, ou si nous saurons enfin, avec nos partenaires arabes et musulmans, l’enrayer. Reste aussi à savoir s’il sera possible de vaincre les intérêts puissants et multiples à voir perdurer le mythe de la Qaïda, exploité avantageusement depuis 2001 tant par l’administration américaine que par nombre de régimes musulmans et d’activistes révolutionnaires.

vendredi 12 février 2010

Tinariwen le samedi 13 à Leuven/Belgique pour tous et toutes les Fans

AMGHAR ABRAY BO /LULLA /NAHOULINSSIRISS CHATMA GHIRID EDAG DILANATT DAGH SAKHRA



Lulla is taken from Tinariwen's new album "Imidiwan: Companions". The footage featured in the video are clips taken from the DVD short film that accompanies the new album.

Imaran (Touareg/Algerie), Masha’el Falesteen (Palestine


Imaran (Touareg/Algerie), Masha’el Falesteen (Palestine)

Les Tamasheqs (Touareg) de Imaran sont originaires de Djanet, un oasis situé dans l'ancienne région du Tassili n'Ajjer. Les membres de Imaran sont Kel Touat, une peuplade connue pour ses multiples pérégrinations.
En principe, le oud n’est pas un instrument utilisé par ces Touaregs. Pourtant, au fil des années et comme en témoignent les travaux de Baly Othmani, il y acquière une position de plus en plus centrale.
Dirigée par le joueur de oud Malek Chakali, cette particularité est également celle de Imaran. Violon, oud, percussions et chants tour à tour traditionnels ou politiquement engagés, s’habillent ici de complaintes dansées par des hommes.
Masha'el Falesteen est un groupe de danse traditionnelle de Naplouse qui s’est spécialisé dans la dabkah, danse folklorique traditionnelle du Machreq arabe (Liban, Syrie, Palestine, Jordanie, Irak) et de certaines tribus bédouines vivant sur les terres libanaises et limitrophes. Elle a pour principales caractéristiques l’alignement en arc de cercle des danseurs et des danseuses qui se tiennent par les bras ainsi que le martèlement du sol avec les pieds (le gauche principalement). On retrouve cette danse lors des mariages mais on peut aussi l’admirer pendant certains concours en Palestine.

'Imaran (Touareg/Algerie), Masha’el Falesteen (Palestine)'

Théâtre Molière
Adresse: Galerie de la Porte de Namur, Square du Bastion 3, 1050 Ixelles
Activités similaires dans la région (carte)
Itinéraire en transport en commun


Téléphone: 02 217 26 00

Public: Tous publics

Internet: http://www.muziekpublique.be

Ouverture: 20h (portes: 19h)

Le 27 mars

Jikan Bawra, les pourparlers, ils en sont où ? Ils en sont où, avec ces pourparlers ?



La Chronique de Jikan Bawra
Lundi, 11 Janvier 2010 08:37


To, Jikan Bawra, nous, dai, de la brousse, les pestiférés des champs, qui, malgré nous, personnifions la misère, elle-même, à présent, nous n’allons pas nous affoler pour quelques jours de plus à accorder à notre G-T pour son déménagement !...
Le déménagement de l’ami de Areva !...
Jikan Bawra, l’abri sous le Jujubier ou le Neem, au choix, que tu as offert à l’Empereur, je crois qu’il n’y croit pas ! Il n’y croit pas, Jikan Bawra, sinon il n’allait pas envoyer arranger asile au bord du Nil !...
Kai, Jikan Bawra, si c’est pas asile qu’il a envoyé chercher, c’est quoi, alors ? C’est quoi, alors ? Parce que, Jikan Bawra, un pays musulman qui cautionne un parjure sur le Coran, je crois que cela ne doit pas exister sur cette grande-petite terre !...
Mais, Jikan Bawra, ton papa Gorgi, représentant le Vieux, qui dit, maintenant qu’il a rencontré notre Empereur, avoir une nouvelle lecture de notre calvaire, dans l’Afrique du Niger, il veut dire quoi ? Il veut dire quoi, Jikan Bawra ?
Jikan Bawra, est-ce que dans cette Afrique de là-bas, aussi, le Vieux n’est pas en train de nous préparer un coup dont seuls nos sages papas en ont le secret ?...Est-ce qu’il n’est pas, lui aussi, en train de lorgner 2012 ?...
Jikan Bawra, le pouvoir doit savoir rimer avec gloire, il doit savoir être cet exercice qui t’aguerrit à abandonner les choses avant qu’elles ne t’abandonnent !...La sagesse !...
Attends, Jikan Bawra, il faut encore que tu m’expliques une chose qui veut ma science dépasser, explique-moi pourquoi nous sommes dotés de l’instinct de faire des enfants mais pas celui de les élever à nous dépasser ?...
Parce que, Jikan Bawra, un homme qui croit que sans lui le monde ne peut faire, cet homme se pose au dessus de ses semblables pour ne plus leur ressembler : il tombe dans le champ de la mégalomanie, il va se contenter de dire, avec violence, au lieu de faire – qui se voit – pour la postérité!...
To, Jikan Bawra, salama alekum, et qu’Allah nous laisse ensemble !
PS : Jikan Bawra, si tu vois quelqu’un qui va au Gros-Village, dis-lui de me saluer mon ami O.Ali !...
Jikan Bawra, puisque le komsa est en train de disparaître, nous n’allons pas nous laisser faire : in sha Allah, cette année 2010, l’année de la 7e république, nous allons organiser un festival, à Filingué, pour porter cet instrument à la connaissance du monde entier - parce que les lettres ne savent pas toujours reproduire le son !...

Commentaires (1)...
Bonjour Dogo mon prof du lycée,
En lisant ta chronique, qui me passionne, c'est comme si je te vois devant moi, derrière toi le tableau noir.
Du courage et je souhaite a jikan baoura le meilleur.

tinni , janvier 21, 2010
source/tam tam info

ALGERIE Tamanrasset attire les Américains


11/02/2010 MAGHREB CONFIDENTIEL N°913
ALGERIE
Tamanrasset attire les Américains


Les visites à répétition de responsables américains à Alger sont-elles dues à l'inauguration "prochaine" de la base aérienne militaire de Tamanrasset, dans le sud du pays ? (...)

Le forum des tribus du Sahara reporté : Encore un gros lapin de Kadhafi


Ahmed Tounkara- Nouvelle Libération, 11/02/2010
Le forum des tribus du Sahara reporté : Encore un gros lapin de Kadhafi
jeudi 11 février 2010

Annoncé pour avoir lieu du 13 au 14 février à Gao, le forum des tribus du Sahara vient d’être reporté au 28 février 2010, a-t-on appris de sources généralement bien informées. Et pour cause, le Guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, Mouammar Kadhafi aurait demandé le report dudit forum, pour dit-on, pouvoir faire d’une pierre deux coups. À savoir célébrer le Maouloud 2010, et conduire les travaux du forum des tribus du Sahara à Gao.

L’information est tombée hier aux environs de 11 heures alors que les organisateurs étaient en plein dans les préparatifs de l’évènement. Ce qu’on pourrait appeler un gros lapin de Kadhafi, aurait indigné plus d’un dans les milieux proches du dossier, et ce au regard de l’importance de la réunion des tribus du Sahara dans la conjoncture actuelle, où la zone fait face à de nombreuses difficultés d’ordre sécuritaire. Entre autres, trafics en tout genre, terrorisme.

Il faut noter que ce forum de deux jours se donne pour but d’œuvrer au renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité dans le Sahara. Il serait parrainé par le président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré, et devrait théoriquement réunir plus de 500 participants, venant du Burkina Faso, du Niger, de la Libye, de l’Algérie, sans oublier des chefs de tribus touarègues du Mali. En sus de ceux-ci, sont annoncés des diplomates et chefs de missions diplomatiques auprès de notre pays, des officiers de l’armée, des universitaires, des hommes politiques et de culture, des journalistes etc.

Très probablement, sauf changement de dernière minute ou volte-face du Guide libyen (l’un des charmes de Kadhafi), le forum des tribus du Sahara devrait attendre la célébration du Maouloud 2010, ou se passer de la participation du Guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, Mouammar Kadhafi.

Ahmed Tounkara

MEDIATION AU NIGER : l’aveu d’impuissance de la CEDEAO


MEDIATION AU NIGER : l’aveu d’impuissance de la CEDEAO
(Le Pays 11/02/2010)

Les propositions du médiateur nigérian, le général Abdulsalami Abubacar, pourraient entériner le statu quo du régime de Mamadou Tandja. Si la tendance se confirme, l’opposition pourrait en effet se trouver à la tête du gouvernement, le Président Tandja demeurant toujours chef de l’Etat.

Une formule qui semble de plus en plus être privilégiée par ceux qui interviennent pour mettre fin aux crises multiformes qui ruinent les espoirs du continent. Suite aux pressions de la communauté internationale, on se rappelle que les dirigeants de Niamey avaient dû lâcher du lest pour entamer le dialogue avec une opposition tenace, convaincue de son bon droit et surtout soucieuse du respect des principes républicains les plus élémentaires.

Aujourd’hui, le scénario le plus probable pour une sortie de crise semble privilégier le maintien en selle de Mamadou Tandja. Ce dernier, qui a torpillé les textes, renié ses engagements et tourné résolument le dos à la communauté internationale, pourrait donc se voir réhabilité d’une manière ou d’une autre à la fin de la médiation en cours.

Tandja, le « jusqu’au-boutiste » est donc en passe de s’en tirer encore une fois. Cela n’augure rien de bon. Le risque est en effet grand de voir le chef de l’Etat nigérien, spécialiste du coup d’Etat institutionnel, faire des émules sur le continent. A plusieurs reprises, le dialogue entre pouvoir et opposition s’était enlisé dans les dunes du sahel nigérien. En décembre, la médiation dépêchée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est également trouvée dans l’impasse.

Il aura fallu des efforts colossaux de la part de l’ancien dirigeant nigérian Abdulsalami Abubacar pour parvenir à réunir les protagonistes autour de la table de négociation. Après les tiraillements en rapport avec le choix du lieu des échanges, les protagonistes nigériens doivent à présent tabler sur les propositions du médiateur de la CEDEAO qui voudra certainement présenter une image positive des pourparlers au prochain sommet d’Abuja.

La communauté internationale qui a exigé la reprise du dialogue politique inter-nigérien, accorde ses faveurs à une solution consensuelle de sortie de crise. Des pressions multiformes ont été exercées. Par exemple, l’Union européenne a suspendu sa coopération avec Niamey, à l’exception de l’aide humanitaire et des programmes bénéficiant directement aux populations et à la société civile. Un contact étroit existe entre la CEDEAO et l’Union européenne qui voudraient bien voir la médiation menée par le général Abdulsalami Abubacar déboucher sur du concret.

En tout cas, un certain flou transparaît quant à la durée probable de la transition. Combien de temps durera-t-elle ? Prendra-t-elle en compte la durée du mandat que le chef de l’Etat nigérien s’est lui-même octroyée au mépris des textes, du bon sens et des objections de la communauté internationale ? Observer une transition de plus d’un an signifierait pourtant avaliser le coup d’Etat de Mamadou Tandja. On devrait pourtant se garder d’accompagner cet homme dans sa forfaiture, laquelle est dans les faits un véritable coup d’Etat constitutionnel ! Car, si le calendrier reste problématique, le fond du problème lui, demeure le même.

Jusque-là, l’opinion africaine avait cru dans la CEDEAO qui avait donné le ton quant au respect des textes et au refus des coups d’Etat militaires ou constitutionnels. Par conséquent, l’on était en droit de voir l’organisation éconduire Tandja. Quel rapport la médiation livrera-t-elle donc au prochain Sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO à Abuja ? Dans la phase actuelle, l’on semble s’acheminer progressivement vers la reconnaissance du fait accompli. Selon toute vraisemblance, les propositions en provenance de la médiation sont peu audacieuses. Elles pourraient épargner l’actuel chef de l’Etat du Niger. Certes, il ne s’agit pour l’instant que des premières propositions du médiateur. Mais la vigilance exige que les choses soient scrutées à la loupe. Or, les propositions du médiateur nigérian inquiètent sérieusement.

De quelles marges de manœuvre disposera-t-on par exemple, pour faire échec à Tandja si celui-ci cherche à se prévaloir des nouveaux textes pour se succéder à lui-même ? Ce serait un précédent grave et un recul de la démocratie sur le continent que d’abdiquer devant un homme qui aura impunément choisi de nier l’évidence, de renier les textes sacrés et de trahir les siens. Une véritable insulte à l’opinion africaine pour qui, l’ère des coups d’Etat constitutionnels ou militaires semblait pourtant révolue.

Quelle pourrait donc être la position de l’opposition si Tandja devait être ménagé par la médiation ? Que pourrait-elle faire en réalité ? Et si Tandja qui a la boulimie du pouvoir décide de se succéder à lui-même après la période de transition ardemment négociée ? Tandja qui sait à quoi s’attendre par rapport à son opposition, va sans doute geler les choses autant qu’il peut et dans son seul intérêt. Il s’organisera sûrement de manière à la rendre suffisamment atone et aphone pour régner comme il l’entend sur le Niger. Avec même la complicité de certains ténors de la communauté internationale. Que pourront donc les opposants si la CEDEAO et l’U.A. choisissent de tolérer Tandja comme c’est le cas jusque-là ? Que feront-ils si la communauté internationale vient à s’aligner derrière le médiateur venu du pays voisin, le grand Nigeria ? Lui qui est un officier supérieur de son pays, comme Tandja !

Sans doute l’opposition nigérienne n’abdiquera-t-elle pas aussi facilement devant les propositions de la médiation. Accepter de gouverner avec Tandja en lui laissant des prérogatives dignes d’un monarque absolutiste, reviendra certainement à renoncer à la lutte et à ses acquis, à oublier l’énormité des sacrifices consentis.

Au pouvoir au-delà de deux mandats consécutifs, et en violation flagrante de la Constitution de son pays, Tandja pourrait donc dormir les poings fermés. Un véritable triomphe du chef de l’Etat auto-reconduit du Niger, mais surtout un échec cinglant de la CEDEAO. L’organisation démontrerait alors que les coups d’Etat sont toujours du domaine du possible.


"Le Pays"

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jeudi 11 février 2010

échanges entre éleveurs bourguignons et touaregs.

NDLR:Trop marrant l'article ,suivez mon regard :ça promet les debats sur l'identité nationale comme quoi ...tout est "relatif"

Par Philippe Baumel.
Les élucubrations d’un candidat aux abois
«François Sauvadet et les autres candidats de droite bourguignons en sont réduits à utiliser des arguments populistes pour faire campagne. Ils n’ont en effet pour tout programme qu’un livre écrit par un journaliste proche d’une droite extrême, livre largement repris par Valeurs actuelles, hebdomadaire proche de l’extrême droite.
Et comme toutes les techniques d’extrême droite, on sort d’un budget de conseil régional de plusieurs centaines de millions d’euros une somme de 4000 euros pour tenter de faire croire que nous n’avions aucune légitimité à favoriser des échanges entre éleveurs bourguignons et touaregs.
Je pense que cette somme est beaucoup plus utile que les 50.000 euros dépensés par François Sauvadet pour acheter une limousine dès son élection au poste de président du Conseil général de Côte d’Or.
Je pense que ces 4000 euros sont beaucoup plus légitimes que les frais de déplacement de ministres en Bourgogne (Devedjian, Morin, Estrosi, j’en passe et des meilleurs…) qui, sous couvert de visite liée à leur compétence, viennent en fait participer à la campagne de François Sauvadet. Au-delà du fait que je ne suis pas convaincu que de tels soutiens, en ce moment, soient utiles, je constate que ces membres du gouvernement mélangent largement les genres en utilisant les fonds publics à des fins strictement politiques.
Plutôt que de polémiquer sur ces élucubrations d’un candidat aux abois, je préfère m’en référer à l’enquête réalisée par un journal sérieux, qui n’est pas forcément proche de la gauche, La Tribune, qui, le 10 février dernier, expliquait que les régions étaient bien gérées, y compris la Bourgogne.
Je laisse dons les Bourguignons juges»

Philippe Baumel
Directeur de campagne de François Patriat
Tête de liste en saône-et-Loire

Le Maroc n'aime pas les Touareg du CMA


Jeudi 11 février 2010 4 11 /02 /2010 17:44
Touareg/ Le Maroc n'aime pas les Touareg du CMA
Communiqué du Congrès Mondial Amazigh,
à propos de l’expulsion de son représentant Touarègue du Maroc.


Messieurs, Messdames, Nous avons l’honneur de vous informer que notre représentant touarègue, Ousmane Ag Mohamed, est apparu ce lundi sain et sauf en Mauritanie, après avoir été séquestré illégalement par des agents de la police politique marocaine. Il était détenu dans un centre inconnu où il a subi un interminable interrogatoire et le week end dernier, les autorités marocaines lui ont signifié qu’il était « persona non grata », et ils ont pris la décision de l’expulser à la frontière au sud de Sahara vers la Mauritanie, accompagné de sa femme et de son bébé qui n’a que quelques mois, et de la famille de son cousin. Ces derniers, violant les droits humains, lui ont signifié que sa demande de séjour au Maroc est rejetée !!! Les membres du Congrès Mondial Amazigh dénoncent profondément cet acte injuste et illégale et tiennent à remercier vivement toutes les personnes qui se sont mobilisées en faveur de sa libération, et plus particulièrement la militante nordaméricaine Helene Hagan, qui a interpellé directement l’ambassade des Etats Unies d’Amérique à Rabat. Nous souhaitons bonne récupération à notre ami Ousmane de la torture psychologique à laquelle il était soumis durant des jours, et nous lui exprimons notre entière sympathie. Avec cette détention illégale et cette expulsion injustifiée de notre confrère de la part des autorités marocaines, l’Etat marocain ne fait que réaffirmer sa nature d’un « Etat de non droit » et réafficher la nature de sa politique d’apartheid anti-amazigh, qui ouvre ses portes aux "Arabes" proche-orientaux (Palestiniens, irakiens, libanais....) et les ferment à nos frères et sœurs amazighes de sud de Tamazgha. En définitive, le Congrès Mondial Amazigh est déterminé à renforcer ses efforts pour défendre le mieux possible les droits individuels et collectifs de nos frères et soeurs touarègues, afin qu’ils récupèrent leurs légitimes droits de vivre en paix au sein de leur immense territoire qu’est le Grand Sahara.

Un grand merci à Anana et Olivier de KEL ASSOUF - Brussels Summer Festival 8/23/09




Some of the greatest music hails from the Tuareg, a nomadic people from the Saharan region. The energy of this song so reminds me of roaming the bush on the edge of the desert in Niger, in a run do...

Le projet de Tandja de tisser des liens avec l’Iran inquiète la France...


Le projet de Tandja de tisser des liens avec l’Iran inquiète la France...
Écrit par LE TEMOIN du 05 au 11 février 2010
Jeudi, 11 Février 2010 00:52


Les bruits qui courent sur une probable visible du Premier ministre voire même du Président de la République nigérien en Iran semble être pris très au sérieux par les autorités françaises. Ce projet de visite, qui apparaît comme une action du Gouvernement nigérien visant à briser l’isolement diplomatique qui menace le pays, pouvait être lourd de conséquence dans les relations internationales. En effet, si le Niger qui a besoin de l’argent frais pouvait l’obtenir de l’Iran, en contrepartie, il n’a que son uranium à lui proposer. Comme l’Iran est un pays signataire de la convention de non prolifération des armes nucléaires, rien n’interdit légalement à un pays de lui vendre de l’uranium. Et si les sanctions internationales contre le Niger se multiplient et menacent de porter gravement atteinte à la marche du pays, personne ne peut prétendre interdire au Président Tandja d’emprunter le chemin de Téhéran. Or, la France, étant le partenaire principal du Niger dans l’exploitation de cet uranium, elle se sentira responsable de toute éventuelle vente par le Niger de ce minerai à l’Iran mis en index par la ‘’Communauté internationale’’ dans le cadre de son programme nucléaire soupçonné d’être militaire. Et surtout les autres pays, à commencer par les Etats-Unis, ne comprendront pas et n’accepteront pas cela. On n’en est peut-être pas encore là, mais c’est un risque que le Président Sarkozy tient à écarter.

Il n’est pas exclu, dans le cadre d’un voyage qu’il a prévu, en février, au Gabon et au Rwanda, qu’il fasse escal à Niamey pour rencontrer le Président nigérien. Et comme il n’y a rien sans rien, si Sarkozy veut obtenir de Tandja qu’il renonce à son projet de renforcement des liens avec l’Iran, il va devoir négocier dur. Et dans une telle situation, le Président Tandja n’exigera pas moins que la reconnaissance internationale de son régime et la levée des sanctions, au moins celles de l’Union Européenne, contre le Niger.

Hommage à Ken Saro-Wiwa:écrivain et producteur nigérian, activiste écologiste et récipiendaire du prix Nobel alternatif.


Ken Saro-Wiwa
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercherKenule Beeson Saro-Wiwa, plus couramment appelé Ken Saro-Wiwa, né le 10 octobre 1941 à Bori et mort le 10 novembre 1995 à Port Harcourt, était un écrivain et producteur nigérian, activiste écologiste et récipiendaire du prix Nobel alternatif.

Ken Saro-Wiwa faisait partie du peuple Ogoni, une minorité ethnique dans le delta du Niger, dont les terres sont la cible des compagnies pétrolières depuis les années 1950. Il a été porte-parole puis président du Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni (MOvement for the Survival of the Ogoni People ou MOSOP), un mouvement créé afin de lutter contre les abus commis par certaines compagnies sur les terres du peuple Ogoni. Saro-Wiwa a été le leader d’une campagne non violente contre des compagnies comme Shell, dénonçant les dégâts écologiques commis dans le delta du Niger. Pour ses actions militantes, il a reçu en 1994 le Prix Nobel alternatif, quelques mois après son arrestation par le régime de Sani Abacha. Suite à un procès largement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme, il a été condamné à être pendu et exécuté en 1995. Shell a fait l'objet d'une plainte qui s'est conclue par un accord où Shell verse 15,5 millions de dollars.[1]

Sommaire
1 La littérature et la production télévisuelle
2 La défense du peuple Ogoni
3 L'exécution de Ken Saro-Wiwa
4 Bibliographie
5 Citation
6 Références
7 Voir aussi
8 Liens externes

La littérature et la production télévisuelle Saro-Wiwa faisait aussi des affaires dans le milieu de la télévision, produisant des séries. Il était également écrivain, son livre le plus connu est Sozaboy : A Novel in Rotten English, traduit en français sous le titre de "le pitit minitaire", racontant l’histoire d’un garçon recruté par l’armée pendant la guerre civile du Nigéria (1967-1970). Un autre livre On a Darkling Plain, est un recueil de récits de l’expérience de Saro-Wiwa pendant la guerre, alors qu'il servait dans le port de Bonny dans le delta du Niger. Il fut aussi l'auteur de la série de télévision satirique Basye & Co., qui est devenu le soap opera le plus regardé en Afrique.

Au début des années 1970, Saro-Wiwa a travaillé pour la Commission régionale pour l’éducation (Rivers State Cabinet), mais fut démis de ses fonctions en 1973 pour son soutien au peuple Ogoni. Vers la fin des années 1970, il établit plusieurs commerces dans l’immobilier avant de se reconvertir petit à petit dans les années 1980 à l’écriture, au journalisme et à la production télévisuelle.

La défense du peuple Ogoni
En 1990, membre fondateur du MOSOP, Saro-Wiwa se lance plus sérieusement dans la lutte pour sauver le peuple Ogoni. Les demandes du MOSOP sont réunies dans « The Ogoni Bill of Right », un document incluant une revendication à une autonomie plus importante de leur communauté, une taxation juste sur le montant des bénéfices créés par l’extraction du pétrole sur les terres Ogoni et une réparation des dommages écologiques créés par les multinationales en place.

En 1992, Saro-Wiwa est emprisonné par le gouvernement militaire du Nigeria une première fois, il restera plusieurs mois enfermé sans aucun procès.

Peu après sa sortie de prison, le MOSOP organise des manifestations pacifiques d’environ 300 000 personnes – plus de la moitié de la population Ogoni –, cet événement permettra à la communauté internationale de connaître un peu mieux ce qu’il se passait dans le delta du Niger. Après une pression très importante du MOSOP sur la multinationale Shell au Nigeria ainsi que des boycotts organisés au niveau international et relayés par les mouvements altermondialistes, Shell a dû cesser ses opérations au Nigeria la même année. L’image de l’entreprise était entachée des abus commis dans le delta du Niger.

L'exécution de Ken Saro-Wiwa Ken Saro-Wiwa a été arrêté par le gouvernement nigérian de nouveau en juin 1993, puis remis en liberté un mois plus tard. En mai 1994, il fut arrêté pour la troisième fois et accusé d’incitation au meurtre après la mort de quatre Ogoni. Ken Saro-Wiwa a toujours refusé les charges retenues contre lui. Après un an d’emprisonnement, il a été déclaré coupable et condamné à mort par un tribunal spécial. Ce procès fut très largement critiqué par les associations internationales de défense des droits de l’homme comme Amnesty International.

Le 10 novembre 1995, Ken Saro-Wiwa et huit autres leaders du MOSOP ont été exécutés par pendaison à Port Harcourt par le gouvernement nigérian du général Sani Abacha.
Cet événement a provoqué la suspension du Nigéria dans le Commonwealth qui se réunissait en Nouvelle-Zélande à ce moment-là.

En juin 2009, Shell, qui fait l'objet d'une plainte pour complicité dans l'élimination du militant des droits de l'Homme, a accepté de payer 15,5 millions de dollars pour que le litige soit réglé aux États-Unis. La plainte a été déposée par les familles des victimes, qui s'appuient sur une loi américaine de 1789 qui exige que les firmes ayant une présence importante aux États-Unis respectent les lois américaines dans le monde entier [2].

Bibliographie [modifier]Une biographie de Ken Saro-Wiwa, In the Shadow of a Saint, a été écrite par son propre fils, le journaliste Ken Wiwa. Sa fille Zina Saro-Wiwa est réalisatrice et journaliste artistique.

Son cas est retracé dans certains ouvrages de l’altermondialisme, en particulier dans No Logo où Naomi Klein analyse les dérives du système des marques. La marque Shell et ses actions commises à l'encontre du peuple Ogoni est l’un des principaux exemples choisi par l’écrivaine.

Citation « L’exploration pétrolière a transformé le pays ogoni en immense terrain vague. Les terres, les rivières et les ruisseaux sont en permanence entièrement pollués ; l’atmosphère est empoisonnée, chargée de vapeurs d’hydrocarbures, de méthane, d’oxydes de carbone et de suies rejetés par les torchères qui, depuis trente-trois ans, brûlent des gaz vingt-quatre heures sur vingt-quatre tout près des zones d’habitation. Le territoire ogoni a été dévasté par des pluies acides et des épanchements ou des jaillissements d’hydrocarbures. Le réseau d’oléoducs à haute pression qui quadrille les terres cultivées et les villages ogoni constitue une dangereuse menace. »
— Ken Saro-Wiwa, s’adressant à l’Organisation des peuples et nations non représentés à Genève, en 1992.

Références [modifier]
1.↑ http://www.pbs.org/frontlineworld/stories/bribe/2009/06/shell-settles-15-million-in-nigerian-human-rights-case.html [archive]
2.↑ Militants tués au Nigeria: Shell paie pour éviter le procès [archive], Le Figaro, éd. du 10 juin 2009
Voir aussi [modifier]
Survival International


Liens externes [modifier]
(en) La Fondation Ken Saro-Wiwa
(fr) Rapport d'Amnesty International sur les droits de l'homme au Nigeria
(fr) un compte rendu complet du combat entre Shell et le peuple Ogoni
Portail de l’Afrique Portail de l’altermondialisme
Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Ken_Saro-Wiwa ».
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mercredi 10 février 2010

Sahara Becomes Desert of Terrorism


Pravda - 10/02/10
Sahara Becomes Desert of Terrorism
Wednesday 10 February 2010
Senegal’s president Abdoulaye Wade urged African leaders and the West to join forces in the fight against al-Qaeda’s North African branch, saying it has to be done to prevent the Sahara from becoming a “terrorism desert.” Abdoulaye Wade’s appeal came as African Union heads of state gathered to tackle the continent’s crises and conflicts at the bloc’s summit in Addis Ababa, Ethiopia.

Wade was supported by his colleagues from other African countries. They were united in their opinion that African counties could not fight al-Qaeda on their own. Wade said it was an “international issue.”

Alexander Tkachenko, head of the Center for North African Research, talked about the issue with Pravda.Ru.

“Al-Qaeda is present in North Africa, namely, in the hard-to-reach areas of the Sahara. The state of affairs in the region is significantly destabilized by Algerian Islamite group that has been actively fought against since 1992. It was the year when they came close to coming to power. The Islamic Salvation Front won the parliament election by a wide margin, and was to form the government. Yet, the security officials who engineered a coup did not let the group come to office. The group responded with a terror campaign. The most active campaign participants were the Arabs who have fought in Afghanistan against the Soviet troops. Although the military managed to stay in power, many radicals still have not laid down their arms.”

The main part in North African al-Qaeda is currently played by the Salafist Group for Preaching and Combat, created in Algeria in the late 1990s. Since then, the group has expanded its military actions and is not limited to Algerian territory. The group’s militants were seen all over North Africa, especially in Chad, Nigeria and the Republic of Mali.

There are significant extremist forces in North Africa. Yet, we cannot say that Senegal and other countries in the region are alone in their struggle. Western military presence in North Africa has been steadily increasing year after year. In particular, American Special Forces and military aviation have been fighting African Islamist group under the Operation Enduring Freedom — Trans Sahara или OEF-TS for six years. Initially, the program was aimed at training anti-terrorist personnel, but now the officers participate in operations designed to intercept weapons and drugs contraband channels.

Since 2005, the US Special forces have been conducting specialized anti-terrorist training under the state program The Trans - Sahara Counterterrorism Partnership (TSCTP). The training participants are Algeria, Burkina Faso, Libya, Mauritania, Morocco, Tunisia, Chad, Mali, Niger, Nigeria, and Senegal.

Americans spent over 0.5 billion dollars for the anti-terrorism struggle. Yet, the situation has only worsened with the increased number of terrorist attacks.

The struggle against North African al-Qaeda is complicated by constant migration of militants through hard-to-reach areas of the endless Sahara desert.

The situation has particularly worsened in the past two years. These years were marked both with the increased frequency of attacks as well as their impudence, i.e., police station attacks and embassy shootings. The leaders of the Maghreb Muslims appeal for jihad against ruling governments of North African countries. All this attests to the fact that the officials cannot properly control the situation even in their own capitals.

Last year, media released alarming information stating that the Islamist group was developing biological weapons, and in particular, was experimenting with plague agents.

The war on terror affects the well-being of local residents increasingly more each year. According to experts, the struggle with al-Qaeda caused rise in basic consumer goods prices in Algeria, including potatoes prices.

In 2009, the Islamist group inflicted several significant strikes at the Mali government. On June 11, in the city of Timbuktu, they shot Lt Col Lamana Ould Cheikh, one of the leaders of the local intelligence services involved in the struggle against terrorists.

Later, the army tried to eliminate Islamists’ camps near the Algerian border. The fights had been continuing the entire summer, and as a result Mali Special forces had lost over 50 people.

In other words, the participants of the Pan African summit had good reasons to be alarmed. On the other hand, as mentioned above, so far the US military aid has not yielded positive results in the struggle against several hundred militants. Under the circumstances, the opinion of an Algerian expert Jamal Gessel shared with Pravda.ru was quite surprising.

He said that there was very reliable information suggesting that the Islamist group was supported by CIA. Analysts of the French and Algerian Special forces (e.g., DGSE, France) are convinced that this is done to destabilized the situation in North African countries rich in natural resources (both oil and uranium). The other goal is to force French and Spanish oil-extracting competitors out of the area. The expert believes this is precisely why the Islamist group’s attacks are aimed against the French and Spanish, and why the American presence in the region is not effective.

Additionally, the expert does not rule out the situation when the US declares the region its strategic zone, like it happened in the Persian Gulf, and instills its hegemony in the area.

The conclusion is the following: the hopes of North African countries to receive aid from the West greatly depend on what they mean by “West”, the USA or EU.

Sergey Balmasov

Alors que l’Espagne aurait payé une rançon de 5 millions de dollars,Le GSPC demande la libération d’un… contrebandier


Tribune des lecteurs (quotidien algérien) Mercredi le 10 février 2010
Par Wassim Benrabah


Les évènements, désormais, s’enchaînent à une vitesse qui n’augure rien de bon pour l’avenir sécuritaire de la bande sahélo saharienne. Alors que la presse malienne fait état d’un « froid » entre Alger et Bamako, déclenchant de nouveau une vaste campagne haineuse contre les tribus touareg qui, pourtant, sont les seules à pouvoir régler de manière durable ce problème, voilà que des éléments d’informations, fort inquiétants, nous parviennent de diverses sources concordantes.
Le journal espagnol « El Mundo », dans son édition d’hier, révèle ainsi que « les cinq millions de dollars exigés par (le GSPC), pour libérer les otages espagnols, ont pris la route pour le Mali ». Le journal ajoute que c’est la « Fondation Kadhafi, dirigée par le fils du leader Libyen, Saif El Islam, qui aurait joué le rôle d’intermédiaire pour le paiement de la rançon. L’argent devrait être dans les mains des terroristes au cours de la semaine ».
L’Espagne, en outre, défie la communauté internationale et le conseil de sécurité de l’ONU lequel, grâce aux bons soins de l’Algérie, a récemment adopté une résolution interdisant formellement le paiement de rançons aux terroristes. Ainsi donc, si une pareille information venait à se confirmer, elle ne signifierait rien moins que certains Etats occidentaux, en dépit de leurs véhémentes dénégations, continuent de financer de manière directe le terrorisme, et d’encourager la poursuite des enlèvements. Reste à préciser que les trois humanitaires espagnols, enlevés quelque part en Mauritanie par des éléments activant sous la houlette d’Abou Amar, de son vrai nom Yahia Djouadi, n’auraient toujours pas réussi à quitter la zone tampon séparant le Niger du Mali, pour faire jonction avec Abou Zeïd, lequel détient les trois autres otages, un Français et un couple d’italiens. La seconde information, fournie par des sources qui suivent de très près le dossier sécuritaire dans la zone sahélo saharienne, souligne qu’il n’existe aucun terroriste détenu au Mali. En clair, la revendication, formulée par le GSPC pour la libération de plusieurs de ses membres, détenus au Mali, en Mauritanie, en France et en Italie, ne serait qu’une illusion, comme nous le supposions depuis le début.
En revanche, nos sources sont formelles en nous indiquant que l’un des individus, dont il est demandé la libération, effectivement détenu au Mali, est en fait un grand contrebandier. Les terroristes, qui se servent de ces bandits de grands chemins comme hommes de main, sont ainsi devenus leurs plus grands alliés jusqu’à opérer de bien dangereuses jonctions, générant ce phénomène que nous qualifions de « gangsterrorisme ».
Pendant ce temps, le Mali semble se confiner dans une attitude pour le moins troublante. Il semble chercher à en découdre avec l’Algérie, dont le seul « tort » aura été de tenter de trouver une voie de conciliation entre Bamako et les tribus Touareg, éléments clés, absolument incontournables dans le règlement de la crise sécuritaire dans la bande sahélo saharienne.


Nous apprenons, en outre, que les contacts informels avec les éléments du GSPC seraient entretenus par un certain Iyad Ag Gali, consul du Mali à Djeddah et ancien chef du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad, l’un des quatre ex mouvements de la rébellion touareg. Ce dernier serait en contact avec un chef tribal du nord du Mali, pour négocier la libération des trois otages espagnols, mais aussi celles de l’otage français, Pierre Camatte, capturé le 26 novembre, et de l’Italien, Sergio Cicala, et son épouse, Philomène Kabouree, capturés le 18 décembre passé. Cependant, il faut souligner qu’Ag Ghali n’est pas le seul intermédiaire qui s’active pour obtenir la libération des otages, au moins trois autres canaux sont en action.
L’Algérie, en revanche, semble avoir été « out » depuis que les terroristes ont décidé de s’installer dans des zones trop éloignées de ses frontières sud. Abou Zeïd et les siens redoutent plus que tout les services de renseignement et de sécurité algériens. Passés maîtres dans l’art de la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, nos services infligent régulièrement de très sévères coups aux quelques poches de terroristes encore existantes dans certains endroits précis de l’Algérie.

W. B.

Belgique:Le fédéralisme de coopération


Rudy Demotte veut suspendre les exclusions du chômage 10.02.10 - 09:00 Le ministre-président wallon sera l'invité d'Yves Leterme ce mercredi, dans le cadre du "fédéralisme de coopération" expérimenté par le Premier ministre. Au micro de Bertrand Henne, il explique ce qu'il dira à Yves Leterme.

Petit coup de chapeau à son président de parti et à la ville de Mons pour commencer: Rudy Demotte salue la nomination de Mons au titre de capitale culturelle européenne en 2015. Un" fleuron"pour la Wallonie, dit-il. Et une plume au chapeau d'Elio Di Rupo.

Le fédéralisme de coopération, c'est bien sûr une bonne chose : "plutôt que de se dire 'chacun pour soi', on fait des choses ensemble". Car tout ne passe pas par l'institutionnel en Belgique, souligne le Premier wallon. "On en a déjà soupé en Belgique de discuter toujours de structures, de réformes des institutions... Les gens, ce qu'ils veulent quand l'emploi est en train de se casser la figure dans le pays, c'est qu'on prenne des mesures qui garantissent que chacun garde son job". Et Rudy Demotte s'inquiète justement de voir de gros secteurs en Flandre se déliter, comme le secteur automobile. Mais le fait pour la Flandre de disposer de pouvoirs plus étendus n'aurait rien changé selon lui. "Ce n'est pas là qu'est le problème, c'est dans l'organisation d'une riposte économique à un échelon au moins national, sinon européen".

Se rendre utile à l'emploi


Refusant de se positionner pour ou contre une primauté régionale en matière de politique d'emploi, alors que le ministre-président flamand Kris Peeters plaide clairement pour un pouvoir d'initiative des régions, Rudy Demotte souligne lui que "la question que l'on doit se poser, c'est comment se rendre utile à l'emploi". Et si les régions ont des propositions à formuler qui peuvent aider à améliorer la situation,"OK, c'est très bien". "Maintenant, il faut une coordination. C'est ça le fédéralisme de coopération. Si chacun mène de son côté des politiques qui à un moment donné deviennent des obstacles à la mise en place d'une stratégie générale à l'échelon du pays, ce n'est pas une bonne chose."

En matière d'accompagnement des chômeurs, Rudy Demotte veut aussi porter un message à Yves Leterme. Lorsqu'il y a à peine une offre d'emploi pour trente demandes, dit-il, et que les entreprises elles-mêmes avouent ne plus être en mesure de seulement envoyer un accusé de réception aux demandeurs d'emploi qui se manifestent, il n'est pas possible d'imaginer suspendre le droit aux allocations de chômage, dit-il en substance. Et de poursuivre : "s'il faut réorienter les politique d'emploi, c'est notamment sur la formation ; mais contrôler quelqu'un sur base de l'inexistant ou simplement pour des raisons bureaucratiques, c'est l'enquiquiner, ce n'est pas aider les chômeurs. Si on veut les accompagner, il faut leur donner des outils et c'est ça qui me paraît aujourd'hui la première priorité."

Il constate que le nombre des exclusions du chômage a augmenté, et que ces exclusions sont souvent fondées sur des considérations bureaucratiques. "Il vaut mieux se préoccuper de création d'emplois, ce qui est un discours plus positif et entreprenant".

Pas question d'accélérer le retour à l'équilibre


Autre message au fédéral : "La Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles ont été au-delà des limites jamais atteintes en niveau d'efforts". Pour le Premier wallon, les trajectoires sont claires et bien établies. Elles ont 2015 pour horizon et il n'est pas question d'aller plus vite.

Rudy Demotte fait à priori confiance au fédéral pour mener à bon port la nécessaire coordination des politiques d'emploi. "Le fédéral est en train de mettre en place des outils qui vont permettre aux régions et aux communautés de dialoguer", souligne-t-il.

Il dénonce par contre les faux débats qui mobilisent trop d'énergie : "Ca c'est bien nous, hein ! Quand tout va mal, que l'économie s'effondre, on va parler du voile et de la burqa !" Un "débat résiduaire", selon lui, alors que bien d'autres enjeux doivent être affrontés.



Thomas Nagant

La reine Martine


09/02/2010 14:58:59 | Jeune Afrique |
Par : Henri Marque


Martine Aubry, le 3 février 2009.
© AFP
Après des débuts difficiles, la première secrétaire du Parti socialiste s’impose peu à peu. Avec Dominique Strauss-Kahn, elle apparaît désormais comme le plus dangereux adversaire de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012.
En cinq républiques, on aura tout entendu sur les partis, sauf qu’ils pouvaient « frétiller ». C’est à ce signe pourtant que Martine Aubry croit pouvoir annoncer le renouveau du PS. Et le juge de bon augure pour cet « an I de la reconquête du pouvoir » dont le slogan géant flotte sur la façade de la Rue de Solférino. Probablement l’a-t-il aussi décidé à se déclarer plus tôt que prévu dans la course à l’Élysée, si les primaires de 2011 la choisissent. La mêlée ­ouverte à laquelle vient de s’ajouter François Hollande sera rude. À la mi-octobre, Martine Aubry se demandait encore qui pourrait le mieux défendre l’alternative à gauche : « Je me poserai la question le moment venu ; c’est beaucoup trop tôt. » En fait, sans être une obsédée de la magique échéance, elle n’a jamais cessé de s’y préparer. De même assurait-elle qu’elle n’était pas « programmée » pour le poste de premier secrétaire. Avant de tout faire pour l’obtenir.

Champ de ruines

« Frétiller », c’est un mot de ­gourmande qui avoue volontiers son penchant pour la cuisine et les bons repas, avant d’ajouter : « Malheureusement, cela se voit. » Oui, et alors ? L’important est qu’elle « prenne figure », selon le conseil donné par de Gaulle à tous ses aspirants successeurs. Une figure qui pourrait dessiner une sorte d’Angela Merkel à la française. À l’opposé du look glamour de Ségolène Royal, mais dont elle vérifie le charisme à chaque bain de foule. Sa place n’est pas dans le people, mais elle se sent à l’aise dans le peuple. Le temps paraît loin où la « dame des 35 heures », qui en a toujours travaillé le double, versait des larmes sur les férocités du livre de Philippe Alexandre.

Depuis, elle s’est blindée, à la mairie de Lille notamment, où elle a été triomphalement réélue en mai 2008 malgré son humiliant échec aux législatives de juin 2002. « C’est le plus beau des mandats, avait-elle déclaré, en même temps que le concentré de tous les problèmes du pays. » Son ami Alain Minc, qui n’est pas précisément socialiste, en tirait cette autre leçon : « Ta victoire n’a de sens que si tu te places face à la Madone. » La madone Ségo, bien sûr, alors que les deux femmes se détestaient déjà cordialement, mais qu’on doutait des ambitions de Martine : ne souffrait-elle pas du même syndrome de passage à l’acte que son père, Jacques Delors, forfait pour l’Élysée en 1994 ?

Minc a été entendu au-delà de ses espoirs. Avec une ténacité de « ­bûcheuse », comme elle aime à se décrire, elle s’emploie à déblayer et tente de rebâtir ce « champ de ruines » qu’est devenu le PS, comme le lui rappellent jour après jour les médias. Elle s’en irrite, peste contre ces journalistes « cyniques » et leur chasse aux petites phrases assassines, oubliant qu’elle-même y contribue volontiers : ses rosseries ne sont pas les dernières à pimenter la chronique.

Le Canard enchaîné avait bien fait rire les rédactions avec son titre sur « La mère-emptoire », tandis que ­Pierre Mauroy lui reprochait alors de dire « trop de mal de trop de monde ». Si elle est encore loin de faire l’unanimité à gauche et dans son propre parti pour construire cette « maison commune » dans laquelle ses détracteurs ne veulent voir qu’un appartement témoin, elle y apparaît peu à peu comme la meilleure opposante, sous la seule réserve d’une éventuelle candidature de Dominique Strauss-Kahn. La meilleure anti-Sarkozy à l’extérieur, et, à l’intérieur, la meilleure anti-Royal.

Carpe et lapin

Persuadé qu’elle est la plus capable de faire marcher ensemble la droite et la gauche du PS, le sociologue Michel Wieviorka voit dans son positionnement « une sorte de lieu central où tout doit se jouer ». Quitte à devoir marier les contraires : elle dénonce sur un ton fabiusien le laisser-aller des marchés, mais reconnaît avec les strauss-­kahniens qu’il faut faire la révolution de l’État et des services publics. Gérard Collomb, le maire socialiste de Lyon, peut brocarder ce mariage de la carpe et du lapin célébré dans le « confusionnisme idéologique ». Aubry répond qu’elle est « tout simplement socialiste, sans besoin d’autre qualificatif ».

Pas si simple, en vérité, comme est complexe le socialisme français lui-même dans ses nombreuses variantes, parmi lesquelles la social-démocratie, qui semble le mieux lui convenir. ­Encore les repères ont-ils été brouillés par le sévère échec des partis sociaux-démocrates aux dernières élections européennes, en pleine crise pourtant d’un capitalisme auquel les droites auraient dû être associées et dont elles ont été paradoxalement disculpées, tandis qu’en France les électeurs du PS se reportaient en masse sur Europe Écologie.

Mimétisme sarkozien ?

Ajoutons que Martine Aubry, comme tous les candidats au pouvoir suprême contraints au pragmatisme, présente des traits contrastés dans lesquels ses contestataires du PS croient même discerner un mimétisme sarkozien. Elle dénonce les illusions du « travailler plus », mais déclare préférer à l’assistanat « les gens qui se lèvent tôt pour travailler ». Elle condamne la réforme territoriale, mais reconnaît que les gens « ne comprennent plus rien » à l’empilement des collectivités, avec l’Europe en plus. Elle proteste contre la réduction du nombre des fonctionnaires, mais souhaite que les Français « cessent de penser que le politique peut tout faire ». N’a-t-elle pas accepté de préfacer un livre de Tony Blair, lequel avait indigné les députés socialistes en répudiant à la tribune du Palais-Bourbon le manichéisme gauche-droite : il n’y aurait, selon lui, que de « bonnes ou de mauvaises politiques ».

Tout en privilégiant le « collectif » dans ses responsabilités à la tête du PS comme dans ses principes de gouvernance, elle se comporte en hyperdirigeante dans son action quotidienne. Et ne craint pas de « jouer perso » quand l’occasion lui paraît favorable, expliquant sans barguigner que « si on est volontaire, on fait bouger les choses ».

Présente sur tous les fronts, le portable collé à l’oreille, elle n’hésite pas à prendre sans crier gare des initiatives sensibles qu’elle justifie à sa manière coupante : « Moi, je fais le boulot. » Elle a cru pouvoir en donner un exemple en se déclarant favorable au report à 61 ou 62 ans de l’âge du départ à la retraite. Des socialistes s’en sont inquiétés malgré les conditions qu’elle n’avait pas oublié d’y mettre. Le Parti communiste et Lutte ouvrière ont aussitôt diabolisé son « alignement sur le patronat et l’UMP ». Seul Michel Rocard l’a félicitée pour le courage de ses responsabilités gestionnaires, où pointait également – le coup était bien calculé – une intention de recentrage politique au moment où Ségolène Royal réactivait ses approches en direction du Modem.

Un courage, ou une imprudence, de courte durée. Sous la pression du parti, Martine a dû se rétracter deux jours plus tard. On l’avait soupçonnée de vouloir passer en force, comme on le lui reprochait déjà lorsqu’elle a assumé plus encore qu’appliqué la réforme des 35 heures, car c’était une idée de Dominique Strauss-Kahn qu’elle avait d’abord désapprouvée avant d’en prendre tous les risques à son compte.

Candidate à la candidature pour l’Élysée, son sort se jouera lors des primaires, qui elles-mêmes se joueront lors des élections régionales des 14 et 21 mars. Martine Aubry a fixé au plus haut l’objectif pour que la démonstration soit le plus convaincante : garder les vingt régions gagnées en 2004, en métropole, et conquérir les deux seules conservées par la droite : l’Alsace et la Corse. Un pari audacieux. Elle ne survivrait pas à une deuxième défaite électorale après la punition des européennes.

Si, au contraire, elle remporte la consultation, « nationalisée » par les engagements du président et la mobilisation de ses ministres, elle apportera la double preuve qu’elle est la mieux placée pour rassembler le peuple de gauche ; et que ce rassemblement est la condition minimale pour gagner en 2012, avec l’appoint de tous les déçus du sarkozysme.

C’est étrangement un chef de la ­droite, Patrick Devedjian, alors secrétaire général de l’UMP, qui l’avait publiquement pressenti (« elle sera la plus dangereuse pour nous ») et en donnait, avec clairvoyance, les deux raisons : elle est la mieux placée sur l’échiquier de la gauche pour unir les modérés et les extrêmes ; elle est, sur un plan personnel, inattaquable.

Ségolène Royal restera d’ici là sa principale rivale, qu’elle se risque aux primaires ou s’en dispense, selon la forme qu’elles prendront et l’analyse qu’elle fera alors de ses chances dans chacune des hypothèses.

L’étoffe et les valeurs

Reste l’énigme Strauss-Kahn, de nouveau favori des sondages, devant Martine Aubry, face à Sarkozy, et que résume l’institut Ifop pour Le Journal du dimanche : « DSK a l’étoffe, Aubry a les valeurs. » En fixant au second semestre de 2011 les primaires, d’abord envisagées pour le printemps, Aubry a choisi la date la plus favorable à l’ancien ministre des Finances, la plus proche de la fin de son mandat à la ­présidence du FMI. Elle s’accordait, en même temps, à elle-même le délai maximum pour s’entendre avec lui et épargner à l’un comme à l’autre un conflit, à tout le moins une concurrence, qui ne manquerait pas d’affaiblir leurs chances et leur camp.

Le mystère risque de se prolonger jusqu’à l’échéance de 2011. En attendant, Aubry, convaincue que l’élection présidentielle « se jouera sur le sens », c’est-à-dire sur un nouveau modèle de société, poursuivra son tour de France du « projet », ce programme de développement économique, social et ­écologique qu’une convention nationale va élaborer. Deux autres conventions suivront, l’une concernant les grands enjeux internationaux, l’autre l’égalité réelle.

Tomberont, enfin, les grilles du siège de la rue de Solférino, que Martine Aubry a promis de supprimer avant la fin de l’année – le symbole n’est pas mince pour un parti souvent accusé de sclérose et d’enfermement. Il ne restera plus qu’à déplacer le panneau de la voirie parisienne qui annonce, par une malice non moins symbolique : « circulation difficile ». Bertrand Delanoë y consentira certainement.

Italie : nouveaux accords avec l’Afrique pour lutter contre l’immigration


Italie : nouveaux accords avec l’Afrique pour lutter contre l’immigration
Posté par Novopress dans Monde, Politique le 10 février 2010 |
ACCRA (NOVOPress) :

Le ministre de l’Intérieur Italien, Roberto Maroni (Ligue du Nord), accompagné du chef de la police, Antonio Manganelli, vient de signer des accords bilatéraux avec deux pays d’Afrique noire : le Niger et le Ghana. Leur but : lutter contre l’immigration et les maux qui lui sont liés, en intervenant à l’origine du mal. « Nous voulons élargir à cette zone la ceinture de sécurité, non seulement en ce qui concerne l’immigration, mais aussi pour contrer le terrorisme et le trafic de drogue », a expliqué Robert Maroni.

Durant sa visite au Ghana, le ministre de l’Intérieur italien a rappelé que le pays est devenu une véritable tête de pont du trafic de drogue en direction de l’Europe, pendant que le chef de la police établissait un lien direct entre immigration et terrorisme islamique, indiquant que « les pays islamisés connaissent le phénomène du fanatisme et il y a le risque que l’immigration clandestine puisse constituer une voie d’entrée pour des terroristes en Italie ». Roberto Maroni a aussi rappelé que de nombreux ressortissants ghanéens étaient présents lors des récentes émeutes ethniques de Rosarno.

En vertu de ces accords, l’Italie fournira au Niger de l’équipement sécuritaire et une formation à la police nigérienne, dans le but d’un meilleur contrôle de la frontière avec la Libye, haut lieu de transit que les futurs immigrés traversent pour rejoindre ensuite les côtes européennes.

Robert Maroni a enfin lancé un appel aux vingt-sept pays de l’Union européenne pour qu’ils suivent l’exemple italien, jugeant qu’« il est stratégique pour l’Europe d’investir dans la sécurité des pays subsahariens ».

Ces accords viennent compléter ceux signés entre l’Italie et la Libye, qui ont déjà fait chuter en quelques mois l’immigration clandestine en direction des côtes italiennes de 90 %.

[cc] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]

ET SI BOUTEFLIKA PROCLAMAIT L INDEPENDANCE DU GRAND SAHARA TOUAREG ET DU POLISARIO??


ET SI BOUTEFLIKA PROCLAMAIT L INDEPENDANCE DU GRAND SAHARA TOUAREG ET DU POLISARIO??
Vision Touareg

L'Algerie prend conscience aujourd'hui qu'elle est plus que jamais vulnerable de ses frontières Sahariennes du Sud,surtout lorsque certains voisins instrumentalisent les islamistes .
Peut on y voir le signal d'un redecoupage geo-strategique dans cette zone poreuse et pleine d'enjeux à la fois?
L'Algerie peut elle compter sur des voisins aussi peu fiables que le Mali ,le Niger et la Mauritanie quand à leurs capacités et leurs volontés de coopération dans la lutte contre le terrorisme ou les trafics des drogues qui se multiplient au Sahara?

Et si les instances africaines de la sous -region peinent à accorder leurs violons sur le sujet ,n'y a t'il pas là un signe de negligence patent et irresponsable pour cet espace?La sous -region se sent elle ménacée comme l'Algerie et les pays du Sahel?

Et si L'A N P (Armée Nationale Populaire /Algerie)faisait tout le boulot à la places des forces de sécurité de ces pays ,en quoi résiderait leurs missions ?

Les recents evenements montrent bien que l'Algerie est la seule a pouvoir faire face aux phenomenes...Pour securiser cette espace une seule solution ,doit être envisagé :
Celle de responsabiliser chaque peuple sur son territoire ,lui donner son destin en main pour lutter efficacement contre toutes formes d'agressions ou de trafics.
Pour cela :

Il faut que l'Algerie prenne ses responsabilité de puissance africaine ,batit sur l'une des plus belles revolutions au monde,et avec son partenaire americain:

-Proclamer l'independance du Sahara Occidentale(POLISARIO)
-Proclamer L'independance du Sahara Touareg(Nord Mali et Nord Niger)
-Peser de tout son poids pour que la reconnaissance de ces états soient definitive,afin de securiser cette region du globe.
-En faire des nouveaux alliés ,dans toutes les luttes contre le terrorisme,le banditisme,les trafics des humains,des armeset des drogues.
-Ceci contribuera à mieux securiser les algeriens à l'interieur de leurs frontières tout en preservant les populations et les immenses richesses de ces nouveaux pays.

Il serait utopique de croire que des pays ,encore au stade de l'insuffisance alimentaire pourrons securiser des millions de kilomètres juste parce qu'ils le veulent..

Vision Touareg

Voisinage conflictuel : Que se passe-t-il entre l’Algérie et le Mali ?


Voisinage conflictuel : Que se passe-t-il entre l’Algérie et le Mali ?
Afrique Hebdo| February 10, 2010 | By Toma

Soucieux d’utiliser à des fins politiques le repli, voilà quelques années, de l’ex-GSPC sur son territoire, le Mali agit comme s’il entendait sanctuariser cette organisation (appelée aujourd’hui AQMI) et en faire un moyen de pression contre l’Algérie.
Pays voisins, l’Algérie et le Mali sont censés coopérer pour résoudre les problèmes qui se posent à eux, notamment sur le plan sécuritaire. La région du Sahel est de plus en plus affectée par le phénomène terroriste. Les Américains y sont fortement attentifs et leur projet d’installer la base militaire Africom dans la région (en Algérie de préférence) reste d’actualité, d’autant que la situation est devenue préoccupante à bien des égards.

Les enlèvements d’étrangers, les paiements de rançons pour la libération d’otages et les attentats se doublent de trafic de drogue, de banditisme et d’autres fléaux qui font planer une menace d’aggravation dans une région où la pauvreté et les rebellions constituent déjà un terreau fertile. Face à la menace d’intervention extérieure, les pays du Sahel tentent de conjuguer leurs propres efforts pour affronter les problèmes.

Mais cette volonté se heurte, paradoxalement, à de nouvelles difficultés qu’exprime une tension qui va crescendo, alimentée par des campagnes médiatiques, dans les rapports entre ces pays. Comme si le fait même de vouloir s’entendre pour lutter contre un adversaire commun a suscité plus de problèmes qu’il n’en a résolu. L’exemple des relations avec le Mali est de ce point de vue éloquent.

Sans doute soucieux d’utiliser à des fins politiques le repli, voilà quelques années, de l’ex-GSPC sur son territoire, le Mali agit comme s’il entendait sanctuariser cette organisation (appelée aujourd’hui AQMI) et en faire un moyen de pression contre l’Algérie.

Pour lui, la priorité est de neutraliser la rébellion touarègue qui sévit au Nord après que la médiation algérienne, sur demande de Bamako, ait servi à apaiser la situation critique qui prévalait dans cette région. La prolifération des groupes terroristes apparaît, dans le raisonnement malien, non plus comme un danger mais comme un instrument pour parvenir à ses fins.

Il s’agit donc de leur aménager une autonomie d’action, voire même de les encourager dans un jeu de prises d’otages et de paiement de rançons où le gouvernement exercerait ses bons offices et tirerait les marrons du feu en faisant miroiter les possibilités d’y mettre un terme ou, au contraire, de les amplifier, selon cette logique qu’ils sont avant tout les ennemis de l’Algérie (puisqu’ils y viennent) et non du Mali.

Comment officiellement les Maliens argument-ils leur position ? En accusant leur voisin algérien d’avoir «exporté» le terrorisme chez eux ! Un terrorisme, disent-ils, manipulé par notre pays en vue de leur nuire.

L’Algérie, vue du Mali, est décrite comme un pays gangrené par la mafia politico-militaire, qui finance et se nourrit du terrorisme, et qui s’enrichit avec le trafic de drogue dont le Mali pâtit. Il y a clairement une volonté d’escalade progressive même si le président ATT veut conserver un langage diplomatique qui ne trompe personne.

En fait, l’Algérie est accusée exactement de ce que le Mali tente de réaliser : instrumentaliser la rébellion touarègue et en faire une arme contre leurs dirigeants. Si tel était le cas, on ne comprend pas pourquoi l’Algérie a été sollicitée pour faciliter les négociations entre les deux parties maliennes opposées, pourquoi elle a tout fait pour calmer la situation à un moment où elle se dirigeait vers l’affrontement et pourquoi la médiation algérienne a réussi et a été saluée chaudement par le président ma-lien lui-même.

Des petits calculs


La paix est-elle oui ou non revenue dans le nord de ce pays? En retour, ce sont les revendications des Touaregs qui n’ont pas été satisfaites.

Le gouvernement du Mali n’a pas tenu ses engagements, il s’est servi de ces négociations et du rôle joué par l’Algérie, comme d’une astuce pour réaliser ses desseins qui sont aux antipodes d’une solution pacifique apportée à un problème réel – l’exploitation d’une région riche avec une population défavorisée, principalement pour des raisons qui relèvent du «racisme anti-musulman».

Ce sont là des petits calculs qui peuvent se retourner, à terme, contre leurs auteurs. De fait, il est reproché lourdement à l’Algérie d’avoir accueilli des dirigeants touaregs à Alger, pour une réunion, comme si, en faisant la médiation, l’Algérie n’a contracté ni engagement moral à l’égard des deux parties ni engagement politique. Comme si, en n’honorant pas les accords réalisés grâce à l’Algérie, les dirigeants maliens attendaient de leurs homologues algériens qu’ils oublient et se renient.

Aujourd’hui, les choses en sont là. Mais comment expliquer la surenchère malienne, aussi bien politique que médiatique, une surenchère qui se présente comme la réponse à une autre surenchère, celle-là imaginaire puisque inexistante, algérienne ? Il faut dire que les petits calculs du Mali ont trouvé un écho dans la région et même au-delà. Trois pays au moins espèrent y trouver leurs comptes. Le Maroc, pour qui toute mésentente avec l’Algérie est une occasion pour tenter de l’aggraver.

On voit dans la tonalité des discours développés par certains journaux et certains politiques maliens la référence aux classiques de la monarchie : implication d’Alger dans les attentats terroristes régionaux, création artificielle d’un GSPC manipulé, pour nuire aux voisins, profits tirés par les dirigeants algériens civils et militaires du terrorisme et des activités illégales (drogue, banditisme, rançons) qu’il génère et, dans le sillage, l’obscur Polisario qui se tient en embuscade, tel est, résumé, l’éventail de la propagande déployée. Le Mali veut utiliser le Maroc pour ses desseins et celui-ci veut se servir du Mali pour l’entraîner dans une hostilité irrémédiable avec l’Algérie.

Logiques aventureuses

Les petits calculs de Bamako dérapent, on le voit. Ensuite, la France, dont le rôle jusqu’ici n’apparaît pas clairement. Les deux pays en question (malien et algérien) sont dans sa sphère d’influence, mais la donne terroriste complique le jeu.

D’autant que, sur ce plan, les Etats-Unis ont leur mot à dire. L’une et l’autre de ces puissances ne peuvent que suivre avec attention, à défaut de les susciter pour des raisons qui relèvent des coups fourrés de la mauvaise géopolitique, les évolutions qui caractérisent aujourd’hui les rapports entre l’Algérie et le Mali.

Ce dernier pays croit sans doute pouvoir jouer avec le feu en toute impunité, en privilégiant des rapports conflictuels avec son voisin algérien plutôt que des rapports de coopération que nécessite, outre le bon sens, sa situation intérieure même. Il se trompe. Il ne faut pas confondre sagesse et faiblesse. L’Algérie quant à elle ne doit pas se laisser entraîner dans des logiques aventureuses.

Qu’elles viennent du Mali ou d’ailleurs. Renforcer sa présence militaire dans le Sud, en particulier le long des frontières avec nos voisins du Sahel, doit demeurer sa priorité constante. Ne pas être demandeuse de coopérations bilatérales, surtout lorsqu’elles s’avèrent douteuses, ni répondre aux sollicitations dont la manœuvre est de l’impliquer dans des conflits qui ne la concernent pas.

Dépassionner les relations, poursuivre son combat contre le terrorisme comme elle a toujours su le faire, seule, et laisser aux apprentis sorciers (qu’ils soient ma-liens, libyens ou marocains) le soin de s’embourber eux-mêmes dans leurs propres marécages. Le Mali a-t-il pour vocation de devenir un pays hostile ? Grand bien lui fasse, pourvu seulement qu’il en ait le souffle et les moyens.

Aïssa Khelladi

La musique, une arme universelle pour les minorités


La musique, une arme universelle pour les minorités
LE MONDE | 10.02.10 |

"La musique est l'arme du futur", clamait le Nigérian Fela, véhément guerrier de la musique africaine mort en 1997, après une vie de lutte contre la corruption et les prédateurs de l'Afrique. Au-delà du divertissement, la musique peut être l'expression d'une identité parfois malmenée par les pouvoirs politiques ou économiques, et cristalliser des combats d'urgence, comme ce fut le cas au temps de la lutte contre l'apartheid sud-africain - une bannière fédératrice jusqu'à la libération de Nelson Mandela, en 1990, sous laquelle se rangèrent des artistes aussi disparates que Paul Simon, Miriam Makeba ou Bernard Lavilliers.

A quoi s'oppose-t-on aujourd'hui ? La Cité de la musique répond par un cycle de concerts baptisé "Résistances", du 12 au 16 février. A l'étude du programme, on observe un glissement de l'opposition politique vers les affirmations identitaires, notamment par des voix provenant de minorités nationales. Ainsi l'institution parisienne a-t-elle invité des musiciens touareg du Mali, des rockers amérindiens et aborigènes, des chanteurs exilés du Tibet - des artistes ayant donc des revendications linguistiques et territoriales.

A l'affiche parisienne, avec Tartit, groupe formé autour de femmes touareg originaires de Tombouctou, Tinariwen, porte-voix de la rébellion touareg au début des années 1990 au Mali, a longtemps visé un seul but, à travers ses chansons accompagnées de guitare : appeler le peuple touareg à se soulever.

"Declare independence/ Don't let them do that to you ! Make your own flag !" ("Ne les laissez pas faire/Créez votre propre drapeau") chante en forme de rock énervé l'Islandaise Björk, s'attirant les foudres des autorités chinoises après un concert à Shanghaï en 2008 - les drapeaux tibétains ont été supprimés de la scénographie, mais on l'entend murmurer : "Tibet, Tibet."

Tenzin Gönpo, né en 1955 au sud du Tibet, exilé en France depuis 1990, jouera à la Cité de la musique, parce qu'il s'oppose "à la sinisation de (son) patrimoine musical. Je résiste aussi au cliché qui voudrait qu'au Tibet on ne chante que des prières dans les monastères ! "Océan de poésie, de musique et de danse" est le nom que nous donnons à notre pays. Nous avons un répertoire immense, je me bats pour le faire connaître".

Sa compatriote Yungchen Lhamo, qui vit à New York et a chanté avec Peter Gabriel, Michael Stipe ou Annie Lennox, ajoute : "Nous avons une responsabilité vis-à-vis des gens fragilisés par la répression. Nous devons leur donner la force psychologique de résister."

En 1973, Bob Marley chantait Get Up, Stand Up, réaffirmant l'influence décisive que la musique avait eue dans les luttes de libération nationale en Afrique. En Afrique du Sud, quand des musiciens de jazz participaient dans les années 1980 aux réunions publiques organisées par le Front démocratique uni, "ils s'impliquaient dans un mouvement d'action politique, ce qui est bien plus fort que de la résistance", insiste le sociologue et ethnomusicologue Denis-Constant Martin, réticent quant à l'utilisation de cette expression appliquée à la musique. "Il n'y a pas dans l'absolu de musiques de résistance. Les mêmes mélodies, schémas harmoniques, rythmes peuvent être utilisés aussi bien pour des musiques "de résistance" que pour le divertissement. La différence est dans les paroles, mais aussi dans les discours tenus sur cette musique, par les musiciens ou les commentateurs."

"Les groupes présentés à la Cité de la musique, remarque Alain Weber, qui les a programmés, communiquent leur combat au reste du monde en utilisant des musiques influencées par l'Occident, tout en conservant leur spécificité." Bob Dylan, à son corps défendant, faisait la même chose en reprenant à ses débuts des chansons folk traditionnelles. "Il a été dans les années 1970 un grand déclencheur de cette tendance : chanteurs et poètes militants ont utilisé des musiques traditionnelles pour se rapprocher d'une expression folk-rock identitaire" , poursuit Alain Weber. Exemples : le Kabyle Aït Menguellet en Algérie, Marcel Khalifé au Liban ou le Kurde de Turquie Sivan Perwer.

En Amérique, c'est à la Terre mère que se réfèrent les Indiens Navajo de Blackfire pour dénoncer "la colonisation et le génocide de (leur) peuple par le gouvernement des Etats-Unis, la cupidité généralisée", rejoignant ainsi une veine politico-écologique, prochain développement possible de la résistance en musique.


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"Résistances", du 12 au 18 février. Cité de la musique, 221, av. Jean-Jaurès, Paris 19e. Tél. : 01-44-84-44-84. Le 12 février à 20 heures, Tartit et Tinariwen (Mali) ; le 13, à 17 h 30, Damily (Madagascar), The Jones Benally Family, Blackfire, Nabarlek Band, à 20 heures ; le 14, à 16 h 30, Tenzin Gönpo et Yungchen Lhamo (Tibet) ; le 16, à 20 heures, Sainkho Namtchylak (République de Touva). Sur le Web : www.cite-musique.fr ; Blackfire en tournée : les 16 et 17 à Agen, le 19 à Nantes.

Patrick Labesse et Véronique Mortaigne

Rapprochement entre le Tchad et le Soudan : La logique d'un contexte défavorable aux deux régimes

Walf Fajri
Rapprochement entre le Tchad et le Soudan : La logique d'un contexte défavorable aux deux régimes


Depuis la dernière attaque des rebelles contre le régime de Ndjamena en février 2008,les relations s'étaient dégradées entre le Soudan et le Tchad. Et suite aux actions de rapprochement posées en juillet 2004, le président Omar El Béchir et son homologue tchadien, Idriss Deby Itno, se voient obligés de se garantir mutuellement la sécurité dans un contexte régional qui leur est de plus en plus défavorable.

La récente visite d'Idriss Deby en terre soudanaise marque une étape importante dans le processus de rapprochement entre les deux pays. Pour la première fois, depuis juillet 2004, le Tchad et le Soudan ont décidé de jeter les bases d'une entente matérialisée par quelques accords. Une façon pour les présidents Omar El Béchir et Idriss Deby Itno de dépasser les clivages nés d'une tentative de déstabilisation mutuelle. Un conflit à distance par rébellion interposée. Aujourd’hui, ce qui pousse ces deux leaders à adopter cette stratégie d'apaisement, c'est surtout un contexte national et régional qui leur apparaît de plus en plus défavorable. D'abord au Tchad, où la France, qui peut se targuer d'avoir sauvé le régime de Deby, suite à l'attaque de février de 2008, trouve qu'‘il n’y a pas d'autres alternatives’ à ce dernier. Mais il faut dire que la fameuse affaire du transfert des enfants tchadiens par l'association française Arche de Zoé semble mettre du sable dans les relations entre ces deux pays.
Les autorités de Ndjamena courant toujours, depuis lors, derrière la somme compensatoire que devaient verser les Français. Aujourd'hui, le président Idriss Deby est conscient qu'il ne saurait trouver des garanties de son régime en Occident. Cela, compte tenu grandement des énormes enjeux liés à la découverte du pétrole dans la partie sud du pays depuis la fin des années 1990. A cela s'ajoute la crise du Darfour qui demeure un Talon d'Achille aussi bien pour Khartoum que pour Ndjamena. C'est ainsi que le président Omar El Béchir, sur qui pèse un mandat d'arrêt international, est obligé de consolider sa sécurité régionale. Cela, au point même de sacrifier ses protégés rebelles qui déstabilisaient le régime tchadien. Il s'agit notamment du leader de l'Union des forces pour la démocratie et le développement et ancien ministre de la défense de Deby, Mahamat Nouri. Ce chef rebelle était le personnage préféré d'Omar El Béchir, mais l'entente qui vient d'être scellée entre ce dernier et Idriss Deby le fera sans doute tomber en disgrâce.

Ensuite, malgré la ‘capacité de Deby à être au-dessus des ethnies’, la crise aigue qui sévit dans son pays réveille les ambitions. Une situation de tension ravivée par l'accroissement de la corruption, le favoritisme du régime en faveur de la minorité Zagawa. Ainsi, pour le président El Béchir, ce rapprochement avec le Tchad apparaît comme une manière de se barricader dans une région en proie à de multiples signes d'instabilité. Le président soudanais demeure plus que jamais dans une mauvaise posture avec les nombreuses charges qui pèsent sur lui. Des crimes contre l'humanité avec ses exactions au Darfour qui poussent les structures humanitaires à réclamer sa tête. Aujourd'hui, il est établi que la paix dans cette partie du Soudan passe inéluctablement par un régime affidé à Ndjamena. Il y a également le rôle encore très flou de la Libye qui semble instrumentaliser ces deux pays au point de les tenir en otage. Ces facteurs favorisent ce pas décisif de rapprochement entre le Soudan et le Tchad. Mais encore est-il que les multiples mouvements rebelles, sacrifiés sur l'autel de la réconciliation, n'ont pas encore dit leur dernier mot. Surtout que les actes de paix entre ces deux pays ont toujours été des exutoires de circonstance.

Abdou Aziz AGNE