vendredi 29 janvier 2010

à propos du "VOILE INTEGRAL" par Djemila Benhabib


Jeudi 28 janvier 2010 4 28 /01 /2010 19:26
à propos du "VOILE INTEGRAL" par Djemila Benhabib
Texte "récupéré" sur Présence Sud Europe
source:occitan touareg

La mission parlementaire a rendu son rapport hier et nous laisse sur notre faim. Ci-dessous à lire un texte dont on a peu entendu parler et qui mérite une large diffusion: ce que nous faisons ici.

Texte de Djemila Benhabib, lu devant les sénateurs palais du Luxembourg à Paris le 13 novembre 2009 lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes

MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL

Par Djemila Benhabib,
Auteur d'un ouvrage critique

"Mesdames les sénatrices, Mesdames les présidentes, Mesdames et messieurs les dignitaires,

Chers amis,

Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd'hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et de permettre à ma voix, celle d'une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République.

Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du droit international des femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes. C'est dire que c'est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l'échelle internationale. C'est dire aussi que la Marche des femmes pour la liberté et l'égalité est une et indivisible. Lorsqu'une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c'est notre affaire à toutes et à tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d'une même chaîne.

Voilà encore quelques années, je n'aurais jamais imaginé que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si intimement liée au féminisme et à la laïcité.

Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du /Deuxième Sexe/, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d'Aragon /Les Cloches de Bâle/, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde.

Je ne suis pas devenue laïque en m'abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas.

J'aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j'ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale.

J'aurais pu m'égarer dans la beauté de cette ville qu'est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d'Albert Camus, avec son célèbre roman /La peste/, jusqu'au Nobel de littérature. J'aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu'on déversait sur les femmes.

J'ai choisi de voir et d'écouter d'abord avec mes yeux et mes oreilles d'enfant. Plus tard, j'ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n'ait honte d'être femme. Pour vous dire vrai, à l'enfance et surtout à l'adolescence, je n'ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d'enfants et de famille. Les quelques mariages auxquels j'avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme était un objet bien plus qu'un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultra-minoritaire, car les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l'enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu'on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu.

En 1984, l 'Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J'ai 12 ans à cette époque.

Brièvement, ce code exige de l'épouse d'obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l'époux de corriger sa femme et en matière d'héritage comme de témoignage, l'inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d'un homme tout comme les parts d'héritage.

Question : L'Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?

Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l'heure si vous le souhaitez.

Pour ce qui est de la laïcité, j'ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front islamique du salut (FIS) a mis à genoux mon pays l'Algérie par le feu et par le sang en assassinant des milliers d'Algériens. Aujourd'hui, on est forcé de constater que les choses n'ont pas tellement changé.

Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider.

Au nom de quoi ?

De la religion, de l'islam en l'occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair. Je pense en particulier à nos sœurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l'un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad.

Je pense à *Neda*, cette jeune Iranienne assassinée à l'âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche.

Je pense à *Nojoud Ali*, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s'est battue pour obtenir le droit de divorcer, et qui l'a obtenu.

Je pense à*Loubna Al-Hussein* qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l'été dernier à cause de sa tenue vestimentaire.

La pire condition féminine dans le globe, c'est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C'est un fait et nous devons le reconnaître. C'est cela notre première solidarité à l'égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l'inverse ? Les islamistes et leurs complices ? Certainement. Mais pas seulement !

*Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu'au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l'autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d'islamophobes lorsque nous défendons l'égalité des sexes et la laïcité. C'est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.*

Sachez qu'il n'y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème ostentatoire de différence. Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l'idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet ou l'aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c'était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m'a vu grandir.

L'islamisme politique n'est pas l'expression d'une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C'est une affaire politique, une menace collective qui s'attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d'une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe.

Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s'est installée au cœur même de nos villes.

Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques.

En Grande-Bretagne c'est déjà la norme dans plusieurs communautés. D'un bout à l'autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c'est tout de même mieux que la burqa!

Que dire de la démission des démocraties occidentales sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l'école publique, des services publics et de la neutralité de l'État ?

Que dire des reculs en matière d'accessibilité à l'avortement ici même en France ?

Tout ça pour dire qu'il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont les seuls chemins de l'émancipation humaine, je n'en connais pas d'autres.

Cette merveilleuse page d'histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n'est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c'est se donner le droit de choisir sa destinée. C'est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C'est ainsi que j'ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d'égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie.

L'histoire regorge d'exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n'y plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai une aversion profonde à l'égard des intégrismes quels qu'ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.

Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l'espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l'espace public de l'espace privé en réaffirmant la neutralité de l'État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d'un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à un de vos élus.

J'ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d'être perçue comme celle venue d'ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires françaises ». Au diable les convenances, je n'ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu'elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus arrogants. Puis, s'il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n'aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu'il s'agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l'essentiel.

L'essentiel étant : la liberté, l'égalité et l'émancipation des femmes. J'entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d'Almodovar : Parle avec elle, où dès les premiers instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d'une femme, celui de Pina Bausch. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la violence exercée à l'encontre des femmes.



Monsieur Gérin, c'est à vous que je m'adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j'ai connue le 25 mars 1994 alors que j'habitais à Oran, en Algérie et que le Groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j'ai marché la tête nue ainsi que des millions d'autres Algériennes. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j'ai une aversion profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie. Or, aujourd'hui vous êtes à la tête d'une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France.

En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé : Ma vie à contre-Coran: une femme témoigne sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu'est devenue ma vie en termes d'engagements politiques en écrivant ceci : « J'ai vécu les prémisses d'une dictature islamiste. C'était au début des années 1990. Je n'avais pas encore 18 ans. J'étais coupable d'être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l'islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves. Il fut un temps où on s'interrogeait en France sur le port du voile islamique à l'école. Aujourd'hui, il est question de voile intégral. Au lieu d'élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires, nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c'est la polygamie qui sera à l'ordre du jour. Ne riez pas. Cela s'est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s'en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu'il s'agit d'opprimer les femmes. Ironie du sort, j'ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissent peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C'est tout de même une banlieue française qui est le théâtre du film : La Journée de la jupe. Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la République française, le voile est devenu la norme.

Que se passe-t-il ?

La France est-elle devenue malade ?

Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de « l'identité collective musulmane ». Or, il n'en est rien. Il est l'emblème de l'intégrisme musulman partout dans le monde. S'il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec l'avènement de la révolution islamique en Iran en 1979.

Que l'on ne s'y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité.

Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a quelques temps, j'essayais de me rappeler à quel moment précisément, en Algérie, j'ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu'à mon entrée au lycée, c'est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À l'école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.

Voilà 12 ans que j'habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d'immatriculation des voitures est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est indissociable de celui de Djamila Boupacha. C'est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est un grand pays et ceci vous confère des responsabilités et des devoirs envers nous tous, les petits. C'est d'ailleurs pour cela qu'aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa.

Pour notre part au Québec, on se souvient qu'en 1961, pour la première fois dans l'histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l'Assemblée législative lors d'une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l'Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C'est le scandale. Un journal titre : « Une femme nu-tête à l'Assemblée législative ! » Elle résiste et obtient gain de cause.

Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu'ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagés des millions de femmes et d'hommes épris de liberté et de justice. J'ose espérer, monsieur Gérin, que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles.



A vous chers amis, s'il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c'est la suivante. Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l'extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants.

Car il prendra la direction que nous lui donnerons.

Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation.

Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d'un pays à l'autre au-delà des frontières. L'avenir nous appartient. La femme est l'avenir de l'homme disait Aragon. S'agissant d'homme, je veux en saluer un présent aujourd'hui, c'est mon père à qui je dois tout.

Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir :

«On a le droit de crier mais il faut que ce cri soit écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. »

J'ose espérer que mon cri aura un écho parmi vous."
*Djemila Benhabib*

Algerie -Kabylie:Les plumes empoisonnées


Les plumes empoisonnées
Tamazagha.fr

Suite à la "guerre" médiatique opposant deux Etats barbares, l’Algérie et l’Égypte, certains Kabyles sont sortis de leur réserve pour nous rappeler que grâce à un match de foot, la vérité de l’Histoire a rattrapé le mensonge des États nord-africains quant à l’identité de la région. Ils nous parlent de révolution, de réveil de nos compatriotes arabophones et nous somment, nous Kabyles, à ne pas manquer l’occasion que l’Égypte, ce pays ennemi, nous a enfin offert afin de monter au créneau pour défendre l’honneur de l’"Algérie".

L’objectif de ces Kabyles, par ailleurs sombrés dans la bêtise, reste le même : empêcher l’émergence de tout sentiment nationaliste kabyle. Ils ont toujours, consciemment ou inconsciemment, combattu, aux côtés des arabo-islamistes, l’idée de la nation kabyle. Leur rôle était de mobiliser les Kabyles chaque fois que la "nation" était menacée. Certains de ces Kabyles sont de culture francophone, "officiellement" nationalistes algériens tout en jouant les berbéristes d’occasion. Ils aiment, tout de même, à nous rappeler que la langue arabe est une richesse qui, à l’instar de l’islam, fait partie intégrante de notre culture et de notre personnalité. Que le véritable ennemi demeure l’Occident. Que le peuple palestinien est notre ami de combat. Que la cause sahraouie est une cause juste. Que les Omar Lbachir ne doivent pas être traduits devant le TPI. Que l’islam doit être respecté en Occident. Que les Chrétiens kabyles se sont reconvertis juste pour avoir des visas. Que Saint Augustin est un Romain. Que ce n’est pas bien d’imiter les Occidentaux…. Selon eux, nous avons nos propres traditions (des traditions ne débordant pas bien entendu le cadre islamique). Lorsque ces étranges Kabyles parlent des ancêtres, ils évoquent exclusivement les postislamiques comme Tarik Ben Ziyad, les Ziri d’Alger, Cheikh Aheddad et sa guerre sainte, la religieuse Fadhma n Soumar et les Moudjahiddines de la guerre sainte d’Algérie... Enfin, une véritable compagne d’intoxication.

En ce moment, ces Kabyles sont de retour. Leur objectif est de rallier la Kabylie dans le giron de la "nation algérienne" et de la dresser en chair à canon face à l’Egypte. Ils nous suggèrent de nous doter d’une nouvelle identité : une identité algérienne, maghrébine, arbo-berbère. Champions de la petite "Histoire", ils nous rappellent Scheshonq le conquérant pour le folklore puis, pour la grande "Histoire", les Kutama, ces mercenaires kabyles qui, jadis, ont mis le Caire à feu et à sang pour la gloire de l’islam...

Enfin, voilà les arguments que ces imbéciles avancent afin de surexciter la rue kabyle et la faire revenir dans le giron algériano-arabo-berbèro-maghribano-islamique. Ces Kabyles qui, depuis Baba Inuba, ne cessent de falsifier nos contes et nos légendes : contes et légendes qu’ils truffent de noms d’Allah, de Fatima, d’Ali, de Aïcha, de Ahcène et Hocine et compagnie. Ainsi est l’avenir que ces pseudo-intellectuels kabyles nous proposent : Un Maghreb arabo-berbèro-islamique. En deux mots : un Afghanistan de l’Ouest.

Méfions-nous, Kabyles, de ce genre de plumitifs, de langue berbère, mais d’âme et de cœur vert-islamiques. Seuls les combats de Dihya et d’Aksil comptent. Tout le reste n’est que mensonges et contes de quinze siècles à dormir debout dans les bras de la pieuvre arabo-islamique.

Yuba si Michelet

Publié le dimanche, 17 janvier 2010

Tchad : trois ministres accusés de corruption devant la justice


Tchad
NDLR:dommage que Deby ne les accompagne devant la justice :c'est tout le present et l'avenir du Tchad qu'il a voler lui en complicité avec la France.
L’Assemblée nationale tchadienne a donné son approbation, jeudi 28 janvier 2010, pour la mise en accusation de trois membres du gouvernement pour corruption. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans le scandale de détournement de fonds au ministère de l’Education et d’autres institutions publiques, rapporte RFI. Les trois ministres, notamment le ministre de l’Education Abderahmane Koko, ont été immédiatement suspendus.

AFRIK.COM

CAN 2010:L'Algerie en colère


L'arbitrage du Béninois Koffi Codjia a été décrié par l'ensemble des Algériens au lendemain de la défaite face à l'Egypte (4-0) en demi-finale de la CAN. Trois joueurs des Fennecs ont été expulsés au cours de la rencontre.

Le sélectionneur de l'Algérie, Rabah Saâdane, est le premier à l'avoir accusé: "L'arbitre a expulsé gratuitement notre meilleur défenseur, c'était bien planifié avant. Il faut voir la réalité: le match, c'est l'arbitre qui l'a fait basculer, c'est clair et net". "On a eu deux adversaires ce soir: l'Egypte et l'arbitre", a renchéri Bougherra.

Saâdane discerne une "planification" en raison du premier carton jaune adressé à Halliche, dès la demi-heure de jeu et de manière sévère, pour une charge peu rude. Le deuxième avertissement, lui valant exclusion, semblait inévitable, puisque le défenseur annihilait une occasion de but de Meteeb (38e). La presse algérienne a dès lors ironisé sur l'arbitrage. "L'arbitre Coffi Codjia qualifie l'Egypte en finale", titrait El Khabar (privé). Une qualification due "à un joueur du nom de l'arbitre Coffi Codjia", écrivait encore le quotidien arabophone, l'un des deux journaux à paraître le vendredi.

EUROSPORT

Présidence de l'Union africaine le Malawi va s'opposer à la Libye


Politique africaine - Le président du Malawi, Bingu wa Mutharika, a déclaré que son pays est apte à diriger l'Union Africaine et qu'il était prêt à en assurer la présidence.

"La présidence de l'Union Africaine est tournante," a révélé M. Mutharika aux journalistes avant de s'envoler pour Addis-Abeba, en Ethiopie, pour prendre part au sommet au cours duquel il a été désigné pour succéder au leader libyen Muammar Kadhafi à la présidence de l'organisation continentale.

Il a déclaré que : "La région de l'Afrique australe a, par le biais de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), soutenu la candidature du Malawi et nous attendons qu'il en soit ainsi."

La déclaration de M. Mutharika est intervenue dans un contexte de querelles diplomatiques sur la présidence avec des tentatives avérées de prolonger le mandat du leader libyen à la tête de l'organisation.

Les partisans du leader libyen, parmi lesquels son alliée du nord, la Tunisie, soutiennent que la présidence de l'Union Africaine -- confrontée à un déficit de 1,3 milliard de dollars américains pour ses programmes -- a besoin d'un président financièrement stable comme Kadhafi.

Kadhafi aurait financé certains des programmes de l'Union Africaine.

Cependant, sans mentionner l'éventuel incident diplomatique, Mutharika a déclaré que le Malawi est prêt à assurer la présidence pour l'Afrique australe après le tour de l'est, de l'ouest et maintenant de l'Afrique du nord.

Il a déclaré qu'au cours de son mandat, il va mettre l'accent sur la sécurité alimentaire.

"Nous voulons garantir une auto-suffisance alimentaire pour l'Afrique", a-t-il déclaré, avant de poursuivre que le "Malawi produit actuellement sa nourriture".

Les ministres des Affaires étrangères du Malawi, le Pr. Etta Banda, faisant allusion à la lutte pour la présidence, a déclaré que le Malawi avait "malgré sa petite étendue", tout ce qu'il faut pour diriger l'UA.

"Notre président, le Dr Mutharika, est un chef visionnaire et nous souhaitons que sa vision profite à l'ensemble du continent," a déclaré M. Banda.

Le Malawi était en compétition au sein de la SADC avec le Lesotho pour la présidence de l'organisation, mais les 14 membres de l'organisation avaient préféré le Malawi.

La plupart des leaders africains préfèrent le maintien du statu quo, avec la présidence rotative.

Cependant, des analystes ont déclaré que si le leader libyen Kadhafi souhaite prolonger son mandat, la Libye devra utiliser ses moyens financiers pour influencer les présidents à soutenir sa prolongation.

Un haut diplomate malawite dans l'entourage du président Mutharika a déclaré que le Malawi ne se laisserait pas faire, bien que "nous pensions que nous n'allons pas brandir une menace". "Nous croyons que c'est un poste pour lequel nous ne devrions pas nous battre", a révélé un diplomate sous le sceau de l'anonymat.

"Nous entretenons de bonnes relations avec la Libye. Ce n'est pas une lutte entre Lilongwe et Tripoli. C'est juste le tour de l'Afrique australe, un point c'est tout."

Les ministres des Affaires étrangères de l'UA tiennent des rencontres pour finaliser l'ordre du jour du sommet des présidents prévu ce week-end.

Blantyre - Pana 28/01/2010

Affaire Pierre Camatte : l’ultimatum d’Al-Qaïda va expirer


L'actualité
Affaire Pierre Camatte : l’ultimatum d’Al-Qaïda va expirer
Date : 29/01/2010 à 11:17:55

Le président de l’association Gérardmer-Tidarmene, Pierre Camatte, enlevé au Mali par Al-Qaïda le 26 novembre 2009, pourrait être exécuté d’ici dimanche si une rançon n’est pas versée.

Selon un porte-parole de la présidence du Mali, contactée hier, l’Etat «met tout en œuvre pour retrouver M. Camatte ».

DOSSIER
Comme l’a rappelé le président Amadou Toumani Touré lors de ses vœux aux armées, il y a quelques jours, «la politique de sécurité dans la saharo-sahélienne (où est probablement détenu l’humanitaire vosgien, NDLR) sera renforcée ».
Sauf paiement d’une rançon dont le montant n’a pas été divulgué, Al-Qaïda au Maghreb islamique menace toujours d’exécuter Pierre Camatte, l’habitant d’Anould enlevé le 26 novembre dernier dans son hôtel de Menaka. A quelques heures de l’expiration de l’ultimatum lancé à la France il y a vingt jours, fixé au 31 janvier, les négociations se poursuivent en coulisses. En toute discrétion. Au Quai d’Orsay, c’est un «no comment » invariable qui est opposé à toute question par l’un des porte-parole, Christophe Le Rigoleur. A-t-on des preuves de vie du président de l’association Gérardmer-Tidarmene, 61 ans, enlevé par trois hommes armés, dans le nord du Mali ? Motus. Quid des discussions en cours qui seraient menées par au moins «trois intermédiaires » ? Pas de réponse. C’est la nouvelle stratégie des Affaires étrangères en pareil cas : la discrétion éviterait que la «valeur» de l’otage ne s’envole.
Les seules informations recoupées et récentes font état de la présence au cœur des négociations du consul du Mali en Arabie Saoudite, Yad Ag Gali, ancien rebelle touareg et connaisseur de cette «zone grise », frontière entre Mali et Algérie. Les groupes d’Aqmi, ex-GSPC algérien, y retiennent aussi l’Italien Sergio Cicala et son épouse Philomène Kabouree, ainsi que trois volontaires humanitaires espagnols : Roque Pascual, Albert Vilalta et Alicia Gamez. A défaut d’autres points de repère sur l’enjeu des discussions, on sait qu’Aqmi exige sept millions de dollars (4,8 M€) et la libération de quatre de leurs membres emprisonnés en Mauritanie en échange des trois Espagnols.

Une plante contre le paludisme
Depuis quinze ans, Pierre Camatte a multiplié les projets humanitaires au Mali. Alors que ses proches, comme son frère Jacky, installé en Alsace, déclinent toute interview «sur les conseils du Quai d’Orsay », Alain Vexlard, membre de l’association Gérardmer-Tidarmene, accepte d’évoquer leur compagnonnage. «C’était sa grande affaire alors qu’il venait de prendre sa retraite, après une vie dans l’insertion des jeunes. Il avait même le projet de vivre sur place. Il était là-bas depuis quelques semaines. Il voulait développer l’étude d’une plante qui pourrait soigner le paludisme. »
C’est à Tidarmene, petite localité située à «trois heures de piste » de Menaka, dans la région de Gao, et à 1 500 km de la capitale Bamako, que les efforts des Lorrains se concrétisent depuis quinze ans. «C’est la misère là-bas. On a construit un puits, apporté des fournitures scolaires, soutenu la cantine et un dispensaire. » Pierre Camatte et lui-même ont «toujours bien été accueillis» lorsqu’ils allaient voir «comment l’argent était utilisé », selon Alain Vexlard. Lui ne s’est jamais senti «en insécurité » dans un secteur «longtemps dominé par la rébellion ». Aujourd’hui, l’habitant du Tholy s’inquiète du sort de son ami. «A la différence des Espagnols, qui ont une preuve de vie (une vidéo), ce n’est pas le cas pour Pierre. J’espère qu’il est bien traité et que les négociations vont aboutir. On croise les doigts, vous savez ! »
Si l’on s’en tient aux termes de l’ultimatum d’Al-Qaïda au Maghreb islamique ­ 20 jours à partir du 10 janvier ­ les prochaines quarante-huit heures seront décisives.

Alain MORVAN.
Source : republicain-lorrain.fr


Le vent de nuit du Sahara


Faut il qu'un peuple disparaisse pour savoir qu'il a existé!!!!les touaregs
Ag Aghaly 27 janvier,Facebook


Ecoute le vent, mon ami
Le vent de nuit du Sahara
Quand sur les dunes la nuit luit
De son surnaturel éclat

Ecoute la chanson du sable
Quand tous les grains sont en folie,
Ecoute, il conte une fable,
La légende du Méhari

Ecoute la plainte du vent
Furieux de souffler sur le vide
Et qui te dit en sifflant
De sa voix claire et limpide

Ecoute bien sa mélodie,
C’est la grande voix du désert
Des sons venus de l’infini
Qui vont se perdre dans l’éther

Je suis comme un grain de poussière
Qu’un jour le vent emportera,
Comme cette faible lumière
Que de son souffle il éteindra

Vent de la nuit, vent du désert
Tu me berces tout doucement
Et de tes sanglots le concert
Est pour moi le plus beau des chants.

Bonne Journée...

Aghaly Ag

jeudi 28 janvier 2010

La France, cible d'Al-Qaeda


Terrorisme
La France, cible d'Al-Qaeda
Par Eric Pelletier, publié le 28/01/2010
L'EXPRESS.fr
Alors que Ben Laden a renouvelé ses menaces contre les Etats-Unis, Loïc Garnier, chef de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), décrypte les risques pour l'Hexagone.

Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) détient six otages occidentaux, dont un Français, Pierre Camatte. Avez-vous obtenu des preuves de vie du ressortissant français?
Nous pensons qu'il est vivant. Nous travaillons activement à sa libération. La zone sahélienne aux confins du Mali, de la Mauritanie et de l'Algérie est devenue très dangereuse pour les Occidentaux, en particulier les Français. Les katibat, unités combattantes d'Aqmi, se livrent à une surenchère.

Les débats sur le port du voile intégral et sur l'identité nationale accroissent-ils la menace terroriste?
Al-Qaeda compte exploiter la situation, au moins à des fins de propagande. Dès le 3 août 2009, dans un communiqué, Ayman el-Zawahiri, n°2 de l'organisation, avertissait : "Cette France qui combat le hidjab paiera le prix de tous ses crimes." Il n'y a donc aucune raison de baisser la garde.

Le dernier attentat islamiste sur le sol français date cependant de 1996...

Plusieurs actions ont pu être évitées, grâce à une neutralisation judiciaire des filières et à la coopération internationale. Mais, depuis 1996, d'autres attentats ont visé les intérêts français à l'étranger. Ainsi, le 8 août 2009, un kamikaze de 22 ans, cherchant à pénétrer dans notre ambassade en Mauritanie, faisait exploser sa ceinture d'explosif, blessant deux gendarmes...

Quels enseignements tirez-vous de la tentative d'attentat contre le vol Amsterdam-Detroit, le 25 décembre dernier?Le marché aux otages continue
Humanitaires au Darfour, journalistes en Afghanistan, agent de la DGSE en Somalie... d'après le Quai d'Orsay, huit Français se trouvent toujours entre les mains de preneurs d'otages. Au total, en 2009, 30 ressortissants ont été enlevés, contre 59 en 2008. Cette année-là, les Français représentaient la nationalité la plus kidnappée au monde après les Chinois, selon l'assureur Hiscox.

E. P.Les autorités françaises travaillent au renforcement des règles de sûreté aérienne, par l'exploitation des "données passagers" dès la réservation ou par l'installation de portiques de détection plus performants. Nous portons aussi une grande attention au dispositif utilisé par le terroriste : il ne comportait aucune pièce métallique, ce qui le rend difficilement détectable, mais complique sa mise à feu. Cette tentative présente des similitudes avec l'attaque qui a visé le prince Ben Nayef, vice-ministre de l'Intérieur d'Arabie saoudite, en août 2009. Le terroriste, venu lui aussi du Yémen, avait caché de la pentrite dans ses sous-vêtements. Les deux actions ont d'ailleurs été revendiquées par Al-Qaeda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Au Yémen justement, des Français combattent-ils au côté d'Al-Qaeda?Nous n'en avons pas connaissance. Mais il convient de faire la distinction entre le djihad combattant et le parcours de Français désireux d'étudier l'arabe littéraire et la théologie à l'étranger. Plusieurs dizaines de jeunes gens sont dans ce cas au Yémen. D'autres font le voyage jusqu'aux universités coraniques d'Egypte ou d'Arabie saoudite. Ceux qui prennent les armes restent marginaux: une dizaine de Français se trouvent actuellement dans la zone pakistano-afghane.

Pourquoi un imam officiant en Seine-Saint-Denis a-t-il été expulsé vers Le Caire, le 7 janvier?
Pour une raison simple: nous ne tolérons pas les appels au meurtre. En 2009, 14 islamistes radicaux ont été renvoyés dans leur pays d'origine après avoir purgé leur peine de prison.

Tanja amadou:Appel aux sacrifices pour la 6ème République : les limites de l'imposture


Nigerdiaspora
Politique
Jeudi, 28 Janvier 2010 20:04
Cinq mois seulement après son imposition, la 6ème république montre déjà des signes évidents d’essoufflement. Et cela est provenu de la voie la plus officielle possible. En effet, lors de la présentation des voeux du nouvel an des institutions de cette république au Chef de l’Etat, Tandja Mamadou a lui-même demandé aux Nigériens de consentir des sacrifices. Voilà un mot ambigu que ne cessent désormais de ressasser les animateurs et défenseurs de la 6ème république. Mais qu’est-ce qui a pu se passer entre temps pour que le régime se rende compte subitement des difficultés qui le guettent et surtout qui s’annoncent pour les pauvres citoyens ?
Pourtant lorsqu’ils avaient décidé de tordre le coup à la constitution du 09 août 1999 et au processus démocratique, Tandja et ses courtisans n’ont promis que monts et merveilles au peuple nigérien. Le très fallacieux prétexte de la ‘’poursuite et du parachèvement des grands chantiers’’ qui avait recette, a luimême disparu du vocabulaire politique des princes qui nous gouvernent.

Il est désormais remplacé par des vocables aussi vagues qu’ambigus comme ‘’souveraineté nationale’’, ‘’sacrifice’’ ‘’travail’’. Mais dans tous les cas, il n’y a aucunement pas de possibilité pour se voiler la face. Le régime sait pertinemment au fond de lui que la voie dans laquelle il a engagé notre pays est un chemin sans issus et dont le bout ne peut être la souffrance du peuple.
En fait, les tazartchistes, ces néo-partisans de la restauration autoritaire, pensaient au début qu’il suffit d’organiser un référendum fantoche et un simulacre d’élections pour se donner une légitimité. C’est pourquoi, ils se sont fondés sur des arguments aussi superficiels que le parachèvement des grands chantiers du président. Aujourd’hui, Tandja luimême ne parle plus de ‘’ses chantiers à lui’’. Depuis lors, la seule préoccupation du régime se résume à la recherche de sa légitimité. Et il n’aura que cela à faire durant le temps qu’il pourra encore se maintenir. Petit à petit, le régime se rend compte des limites de son imposture. Et devant le refus des Nigériens de gober un tel mensonge, face à la désapprobation de la communauté internationale d’acquiescer une telle bavure sur le processus démocratique, Tandja et ses courtisans ont mesuré les conséquences néfastes qui découleront de l’inconséquence de leur démarche. C’est ce qui pourrait expliquer ces appels répétés aux sacrifices. Mais que faut-il sacrifier, qui doit le faire et à quelle fin ?

Peu à peu, le régime dévoile ses limites. La dernière mesure portant arrêt de l’expérimentation de la journée continue participe de cette démarche. Le gouvernement prétexte que les fonctionnaires ne travaillent pas. Cette mesure est cependant beaucoup plus politique. Et déjà lors de la rencontre avec les secrétaires généraux, et les directeurs des ressources humaines, le président leur demandait de ne pas payer le salaire à ceux qui ne travaillent pas. Ceci est juste si c’est seulement objectif. Mais de toute évidence, cette démarche donnera lieu à des règlements de compte notamment pour nuire à tous ceux qui dans l’administration ne cautionnent pas le tazartché. En prenant cette mesure, le gouvernement sait pertinemment qu’elle sera mal accueillie par les travailleurs. Ce qui risque de créer une instabilité dans les milieux syndicaux. Le régime aura ainsi détourné l’attention des travailleurs sur la situation politique actuelle et cachera ainsi les difficultés qui pourront advenir notamment dans le paiement régulier et à terme échu des salaires. De toutes les façons, tout le monde (et en premier lieu le régime actuel) est conscient que la suspension de l’aide étrangère aura des répercussions négatives sur les activités programmées. En effet, le premier ministre l’a confié, lors de la célébration de ses 100 jours, que 50% du budget est basé sur l’aide.

Pour revenir à ces appels aux sacrifices, Tandja doit commencer à donner l’exemple en renonçant par exemple à ces fonds politiques, une dizaine de millions de francs CFA chaque semaine. Il pourra aussi réduire le train de vie de l’Etat en revoyant la taille de son gouvernement, et en reportant la mise en place des institutions budgétivores dont l’utilité reste encore à prouver. Malheureusement même s’il fait tout ça, le régime doit continuer à supporter toutes ces structures fantoches créées à la faveur du mouvement de tazartché ainsi que la cohorte de courtisans.

Comme le dit l’adage ‘’le mensonge donne des fleurs mais jamais de fruits’’. Le régime tazartché a beau mentir sur ces intentions cachées qui sont le maintien d’un homme au pouvoir et d’un clan dans les affaires. Et tout ce qui est bâti sur le mensonge finira par s’écrouler de lui-même.

M. A

Touareg du nord Niger:La honte du siècle ou la haute trahison.


Jeudi 28 janvier 2010 4 28 /01 /2010 16:14 Touareg-Niger : La honte du siècle ou la haute trahison
Cette "dernière" rébellion va laisser des cicatrices profondes dans la population Touarègue de l'Etat du Niger.
Je vous laisse à la lecture de ce petit commentaire d'un de mes amis d'Agadez qui en dit long sur l'ambiance qui peut régner dans toute la région de l'Aïr.
Pellet Jean-Marc
occitan touareg


La honte du siècle ou la haute trahison.
L'histoire du peuple touareg est alimentée par de perpétuels soulèvements depuis la colonisation jusqu'à nos jours. Ils ont pour raison principale la recherche d'une bonne situation dans ce vaste espace saharien. Kaocen a lutté contre les français et les acteurs des rebellions avec les gouvernants locaux n'ont cessé de développer une culture d'isolement. Alors à travers toutes ces luttes il est grand temps qu'on tire une conclusion sur leurs impacts positifs et négatifs dans cette espace occupé uniquement par les touareg.
Les impacts négatifs :La première conséquence est qu'avec Kaocen les français ont crées plus d'écoles au sud qu'au nord ce qui fait qu'il y a plus d'intellectuels au sud et leur vision reste et demeure l'exploitation des richesses du nord pour développer le reste du pays.
Les rebellions que le pays a connu n'ont fait qu'enfoncer davantage la séparation des touareg ce qui les a affaibli sérieusement sur tout les plans. De l'autre coté on exploite cette division pour mieux régner. Je préfère garder certains détails qui sont très révoltant comme ça prouve que l'affamé n'a pas de foi. Il suffit de lever la voix, d'un coté les dollar de Kadafi et par là les largesses de Niamey qui vous facilitent la circulation partout. Les objectifs qu'on s'était fixés sont oubliés. La population perd dans tous les domaines. Personnes déplacés et tués arbitrairement, biens volé par les militaires et les bandits bref toutes sortes d'actes ignobles. Le système éducatif est dans une situation comatique et aucun espoir dans les années à venir comme le système est contre son développement. D'une façon résumée tous les problèmes restent posés et les victimes baignent dans une ignorance qui ne permet pas du tout à réfléchir pour dégager des perspectives louables en envoyant plus d'enfants à l'école et en pérennisant les projets de développement
Les impacts positifs :
Ce qu'on peut retenir de cette situation est la médiatisation menée par un certain nombre de partenaire qui se soucient de l'injustice face aux minorités à travers le monde d'où la connaissance du dossier un peu partout.
En conclusion je vous réaffirme que la population est scandalisée par non seulement les exactions vécues tout ce temps mais aussi par le comportement des acteurs qui ont un grand penchant vers l'argent en cédant contre rien pour le peuple au nom de qui le jeu est déclenché. Les quelques retombés qui devaient revenir aux communes sont détournées par les mêmes acteurs et gardons les détails pour sauver le reste.
D'un coté c'est la honte et de l'autre la trahison.
J'espère que les futures générations ne tomberont pas dans ce piège étant donné que le problème reste toujours posé.

10Plus de la moitié des Nigériens souffriront de la faim en 2010


27-01-2010 - 17:10Plus de la moitié des Nigériens souffriront de la faim en 2010
(Abdoulaye Massalatchi, édité par Marc Delteil)

((Desk international. Tél 01 49 49 53 34. Reuters messaging: marc.delteil.reuters.com@reuters.net))

NIAMEY, 27 janvier (Reuters) - Plus de la moitié de la population nigérienne souffrira de la faim cette année, prédit un rapport officiel, encore confidentiel au vu de la sensibilité du sujet de la sécurité alimentaire pour les autorités de Niamey.

Quelque 7,8 millions de Nigériens, sur un total de 15 millions vont être confrontés à l'insécurité alimentaire, terme qui couvre aussi bien la simple insuffisance de nourriture que la malnutrition ou la famine, selon un document publié par Le Canard Enchaîné, un journal local.

"Ces chiffres sont les mêmes que ceux auxquels nous sommes parvenus dans notre étude", a déclaré à Reuters un responsable qui a été impliqué dans l'enquête officielle, mais qui souhaite rester anonyme car le gouvernement a soumis toute communication sur ce sujet à son accord préalable.

La sécurité alimentaire reste un sujet sensible au Niger, déjà confronté en 2005 à une pénurie alimentaire qui avait frappé quatre millions de personnes, mais que le gouvernement avait niée jusqu'à ce que les médias attirent l'attention de la communauté internationale sur le fléau.

Les prévisions pour 2009 contredisent les assurances du gouvernement qui, lundi, a démenti que quiconque souffrirait de la famine cette année, alors que les statistiques officielles faisaient état d'une baisse de 25% de la récolte agricole de 2009-10 par rapport à l'année précédente.

En modifiant la Constitution l'an dernier pour se maintenir au pouvoir, le président Mamadou Tandja a incité la communauté internationale à réduire son aide au Niger qui, malgré la manne procurée par l'exploitation de son uranium, stagne en bas du classement mondial des pays selon leur indice de développement humain.

Le Guide suprême iranien prédit la destruction d'Israël


photo: amadou jihad (president iran)Le Guide suprême iranien prédit la destruction d'Israël
De ASSOCIATED PRESS (CP)

TEHERAN — Le Guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khameneï, a prédit la destruction d'Israël, prononçant l'un de ses discours les véhéments contre l'Etat hébreu depuis des années.

"Assurément, le jour viendra où les pays de la région verront la destruction du régime sioniste", a déclaré l'ayatollah Khameneï, selon des propos mis en ligne sur le site Internet de son cabinet. "Le délai dans lequel cela se produira dépend de la manière dont les pays islamiques et les nations musulmanes traitent le sujet", a-t-il ajouté.

Le Guide suprême iranien s'est exprimé mardi lors d'une rencontre avec le président de la Mauritanie à Téhéran. Ses propos ont été mis en ligne mercredi sur le site Internet de son cabinet.

Ali Khameneï a déjà qualifié Israël de "tumeur cancéreuse" devant être rayée de la carte. Mais ses dernières déclarations marquent la première fois depuis des années qu'il prédit publiquement la chute d'Israël.

Ces commentaires interviennent alors que les Juifs du monde entier commémoraient mercredi la Journée internationale du souvenir de l'Holocauste, et le 65e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi d'Auschwitz.

L'Iran ne reconnaît pas l'existence d'Israël, et les deux pays sont des ennemis déclarés depuis la Révolution islamique iranienne de 1979. Le président iranien Mahmoud Abbas a déjà appeler à "rayer de la carte" du monde l'Etat hébreu.

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Le respect des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf incombe à l'Algérie qui ne peut «sous-traiter» cette question au «polisario»,



lematin.ma
HRW
Les droits de l'Homme incombent à l'Algérie
Publié le : 28.01.2010 | 08h31

Le respect des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf incombe à l'Algérie qui ne peut «sous-traiter» cette question au «polisario», a réaffirmé mercredi l'Organisation internationale de défense des droits de l'Homme, «Human Rights Watch» (HRW).
«Le respect des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf est de la responsabilité de l'Algérie», a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint, chargé de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HWR.

«L'Algérie ne peut pas sous-traiter au polisario la question des droits de l'Homme dans les campements de Tindouf «, situés sur son territoire, a-t-il insisté lors de la présentation à Rabat du rapport annuel de l'ONG sur les droits de l'Homme dans le monde.

Il a précisé que HWR a, récemment, attiré l'attention de l'ambassadeur d'Algérie à Washington sur la responsabilité de son pays au sujet du respect des droits de l'Homme sur l'ensemble de son territoire, y compris à Tindouf.

M. Goldstein a annoncé que HWR compte effectuer cette année une autre mission d'enquête sur la situation des droits de l'Homme à Tindouf, après celle menée en 2008.

«C'est très important parce que nous savons qu'il n'y a pas d'ONG à Tindouf» qui peuvent alerter sur la situation des droits de l'Homme sur place, a-t-il expliqué.

Par MAP

Sénégal:"Les fils de" dans les starting-blocks

photo Gamal Moubarak
Sénégal - Politique
20/01/2010 11:52:14 | Jeune Afrique "Les fils de" dans les starting-blocks

Succéder au père, ou tout du moins marcher sur ses pas, pour accéder à la magistrature suprême… ils sont déjà quelques-uns à l’avoir fait. Dernier en date, Ali Bongo Ondimba. Au Sénégal, l’échec de Karim Wade (41 ans) à Dakar aux élections municipales de mars 2009 a contrecarré un scénario à première vue séduisant, mais il a toujours la possibilité de rebondir d’ici à 2012 à la tête du superministère des Infrastructures. À moins qu’Abdoulaye Wade ne persiste dans sa volonté de rempiler.

En Libye, Seif el-Islam (37 ans) semble sur la voie royale. En octobre dernier, pour la première fois, son fantasque père, Mouammar Kaddafi, a évoqué publiquement l’avenir politique de son fils en demandant aux dirigeants des comités révolutionnaires de lui réserver une fonction permanente au sein de l’exécutif.

En Égypte, pas de doute, la « République héréditaire » prend forme, et Gamal Moubarak [photo] (46 ans) peaufine son image de présiden­tiable d’ici à 2011.

Au Kenya, Uhuru Kenyatta (48 ans) entend bien faire fructifier son illustre patronyme. En 2002, le président, Mwai Kibaki, et le Premier ministre, Raila Odinga, lui avaient fait barrage. Il prépare sa revanche pour 2012.

Quant à Lehady Soglo (49 ans), il a horreur qu’on lui rappelle que son père a été chef de l’État au Bénin entre 1991 et 1996. Il est vrai que lui, au moins, ne se positionne pas pour une succession immédiate et prend le risque d’un échec. Car rien ne dit qu’il puisse être le candidat unique de l’opposition pour le scrutin de 2011.

"Annus horribilis", selon Jean Ping



Le président de la Commission de l'UA, à l'hôtel Prince de Galles, à Paris, le 14 janvier
© Vincent Fournier/JA

28/01/2010 12:28:33 | La rédaction web de Jeune Afrique | Par : Elise Colette, envoyée spéciale à Addis-Abeba 2009 : "Annus horribilis", selon Jean Ping
Le président de la Commission de l'Union africaine (CUA) a ouvert, le 28 janvier à Addis-Abeba, les travaux des ministres des Affaires étrangères, dans le cadre du sommet biannuel de l'organisation.


La 16è session du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) s'est ouverte ce jeudi 28 janvier, au siège de l'organisation, à Addis-Abeba. Les ministres des Affaires étrangères d'un bon nombre de pays africains se réunissent dans la capitale éthiopienne, trois jours avant l'arrivée des chefs d'Etat pour leur conférence, du 31 janvier au 2 février.

Lors de son allocution d'ouverture, le président de la Commission de l'Union africaine (CUA), le Gabonais Jean Ping, a donné le ton d'une conférence qui s'annonce sous des auspices plutôt sombres.

"L'Afrique n'a pas été épargnée"
Après avoir demandé à l'assemblée une minute de silence en mémoire des victimes du crash de l'avion d'Ethiopian Airlines au large de Beyrouth, ainsi que des civils somaliens et des soldats de la Mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom) tués le 25 janvier, Jean Ping a entamé son discours en évoquant une "annus horribilis" pour le monde entier, dans un contexte de récession généralisée. "L'Afrique n'a pas été épargnée", a-t-il affirmé.

Il a ensuite passé en revue les situations de crise sur le continent et fait le bilan des six derniers mois.

Au titre des améliorations, il a cité la préparation des élections générales au Burundi, l'accalmie en Centrafrique (même si l'opération de démobilisation, désarmement et réinsertion n'a pas encore débuté), le rétablissement de la légalité en Guinée Bissau, la stabilité aux Comores (en soulignant la nécessité d'organiser des élections) et les progrès réalisés en République démocratique du Congo dans le cadre des Accords de Goma de mars 2009.

Au titre des inquiétudes, celui qui rappelle fréquemment qu'il a eu à gérer plusieurs coups d'Etat en six mois a souligné les situations critiques au Niger, ainsi qu'en Guinée et à Madagascar – deux pays suspendus de l'organisation. Les deux chefs d'Etat ne siégeront donc pas aux côtés de leurs homologues, mais des délégations sont néanmoins attendues à Addis-Abeba.

Jean Ping a terminé la revue des crises politiques du continent en détaillant la précarité de la présence de l'UA en Somalie et en appelant la communauté internationale à se mobiliser.

Kaddafi au coeur des discussions
"Cette rapide présentation, a conclu Jean Ping, donne l'ampleur de ce qui se profile pour le continent si rien n'est fait et souligne dramatiquement l'urgence de la situation."

L'inquiétude sur les situations de crise s'est également fait sentir dans le discours de Moussa Koussa, président de séance. Le "ministre des Affaires étrangères" libyen a, en outre, précisé qu'à l'ordre du jour des discussions des ministres figurerait l'épineuse question budgétaire de l'Union. Puis celle de la transformation de la Commission de l'UA en "Autorité", dont le principe avait été acté lors du dernier sommet des chefs d'Etat à Syrte, en juillet 2009, mais dont les contours restent flous. C'était Mouammar Kaddafi, président en exercice de l'UA, qui avait mis le sujet au cœur des discussions.

Et c'est justement le nom du guide libyen qui est – une fois encore – sur toutes les lèvres. Sa tente n'a pas encore été installée dans les jardins de l'Hôtel Sheraton d'Addis que les couloirs de l'UA bruissent déjà de la question lancinante : "Partira ? Partira pas ?" Censé laisser la présidence en exercice au Malawite Bingu Wa Mutharika (qui a été désigné par la Communauté des Etats d'Afrique australe - SADC), il semble faire campagne depuis plusieurs semaines pour conserver le "trône". Verdict d'ici la fin du sommet, prévue le 2 février.

Retrouvez l'interview exclusive de Jean Ping dans le n°2559 de Jeune Afrique, en kiosques du 24 au 30 janvier.

Un Malien escroqué par un dirigeant de BNP Paribas ?



NDLR: Certains membres de BNP Paribas qui a acheté la banque belge Fortis ,semble trainer des casseroles alors MEFIANCE en Belgique!!

27/01/2010 16:52:13 | La rédaction web de Jeune Afrique | Par : Lauranne Provenzano
BNP-PAribas a révoqué son cadre dirigeant pour non-respect de l'éthique
© AFP
Un homme d'affaires malien propriétaire d’une mine d’or dans son pays affirme avoir été dupé par le numéro quatre de BNP Paribas. Le banquier lui aurait promis un investissement de 200 millions de dollars en échange d’une importante commission à verser sur le compte d'une société à l’étranger…


Jacques-Philippe Marson, PDG de BNP Securities Services (BP2S) et quatrième dirigeant du groupe BNP Paribas, et l'homme d’affaires malien Aliou Boubacar Diallo se renvoient la balle dans une affaire d’investissements opaques et d’abus de confiance concernant un projet de mine d’or au Mali.

Le premier a porté plainte fin décembre contre le second pour « menace et tentative d'extorsion de fonds ». Licencié par la BNP fin novembre, Jacques-Philippe Marson reproche à l’entrepreneur malien de l’avoir approché seulement pour se servir de son image.

Dans le même temps, BNP Paribas a attaqué en justice son ex-numéro quatre pour « manquement aux procédures internes ». Comme pour enfoncer le clou, Aliou Boubacar Diallo a à son tour déposé une plainte contre Jacques-Philippe Marson pour « escroquerie, et abus de confiance ».

Après cette succession de plaintes, une enquête préliminaire a été ouverte ce lundi 25 janvier. Elle a été confiée à la brigade financière de Paris.

200 millions de dollars d’investissements

Pour démêler cet imbroglio judiciaire, il faut revenir à Kodieran, au Mali, vers la fin de l’année 2008. A l’époque, Aliou Boubacar Diallo démarche Jacques-Philippe Marson : il est à la recherche d’investisseurs pour un projet minier. Le dirigeant de la banque lui aurait promis de trouver des investisseurs à hauteur de 200 millions de dollars, et lui réclame une commission de 6% pour son rôle d’intermédiaire. Cet argent devra être versé, dit-il, sur le compte bancaire de la société Euro Financial Advisors (EFA), hébergée en Belgique.

Confiant, l’homme d’affaire malien ferme en 2009 l’unité expérimentale du site minier et fait construire une structure bien plus grande, qu’il entend rentabiliser avec les investissements qu’il pense bientôt obtenir. Mais il ne recevra jamais de nouvelles de son « contact » chez BP2S. Son projet mort-né, il est contraint de revendre des parts de son propre apport.

Le banquier révoqué par la BNP

Le quotidien français Le Monde vient de révèler que la société belge EFA, créée en 1986, est enregistrée en tant que « société commerciale anonyme ». Elle est gérée par l’ex-épouse de Jaques-Philippe Marson depuis que celui-ci a intégré BNP Paribas. Et lui permet de percevoir des commissions pour des activités de conseil annexes.

Les avocats du banquier français plaident la bonne foi de leur client, « victime » selon eux d’une « manipulation ». Aliou Boubacar Diallo aurait approché leur client dans le seul intérêt de jouer ensuite de la réputation de ce dernier, et de celle de la banque qu’il représentait, auprès d’investisseurs éventuels. Il aurait en quelque sorte servi de « caution » au propriétaire de la mine d’or en quête de financements.

« M. Diallo a délibérément surestimé sa relation avec M. Marson pour s'en prévaloir auprès d'autres investisseurs et aucun euro n'est rentré ou sorti de la poche de M. Marson dans cette affaire », souligne Me Morain.

Depuis, la banque a écarté son dirigeant pour son attitude contraire « à l’éthique du groupe », et a signé sa « révocation ». Lui préfère parler de « simple suspension », le temps de l’enquête…

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Danger pour le Français Pierre Camatte


Danger pour le Français Pierre Camatte
Courier INTERNATIONAL.fr
28.01.2010
Sur le front saharien /Fiches pays
France
Mali


Pour le quotidien 22 Septembre, "l'espoir est vraiment faible de récupérer Pierre Camatte vivant". Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a demandé, le 11 janvier, aux autorités maliennes la libération de quatre prisonniers, menaçant d'exécuter le Français que l'organisation détient depuis le 25 novembre. Or Bamako ne semble pas vouloir céder au chantage, et Pierre Camatte pourrait être exécuté le 31 janvier, date de la fin de l'ultimatum, comme l'a été le Britannique Edwin Dyer, le 31 mai dernier. Le quotidien de Bamako rappelle que dans cette affaire la France a paniqué, en appelant les Français à quitter le nord du Mali. "Cela a choqué à la fois le gouvernement malien et les populations de la zone qui vivent à 70 % du tourisme" et "développé un sentiment antifrançais dans toute la région".

Compétitivité du Paa : Le projet de ferroutage prend forme à Bobo-Dioulasso


Compétitivité du Paa : Le projet de ferroutage prend forme à Bobo-Dioulasso
mercredi 27 janvier 2010
Abidjan.net
Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina-Faso a depuis vendredi 22 janvier 2010, une gare routière internationale issue du projet de ferroutage initié par le Port autonome d’Abidjan.
Le président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré a assisté personnellement, le vendredi 22 janvier 2010 à Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina-Faso, à l’inauguration du projet de ferroutage initié par le Port autonome d’Abidjan (Paa). Ce projet qui conjugue les rails et la route, donc multimodal est une gare routière internationale qui favorise et facilite davantage les échanges commerciaux avec la Côte d’Ivoire, à travers des marchandises venant du Paa vers les pays sans façade maritime. Notamment le Niger et le Mali. Ce qu’il est désormais convenu d’appeler le "port sec de Bobo” est un projet d’un coût de 7,5 milliards Fcfa qui, selon le confrère burkinabé Sidwaya a été financé par la Boad, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina-Faso et un consortium de banques locales. Ce projet n’est qu’à sa première phase de réalisation. Cette plate-forme multimodale est un espace de 15 ha entièrement clôturé, avec possibilité d’extension. Elle comprend un magasin sous-douane d’une superficie de 2550 m², un magasin hors douane de 2625 m², un terre-plein sous-douane de 36.500 m² capable d’accueillir près de 270 camions. Une autre terre plein réservé au trafic en transit d’une superficie de 16.000 m² peut accueillir 102 camions. Le 3è terre-plein hors-douane, de 8 000 m² a une capacité d’accueil de 48 camions.

Pour rappel, le projet de ferroutage Abidjan-Niamey via Ouagadougou a été officiellement lancé le mardi 1er décembre 2009, à Ouagadougou par le ministre des Transports burkinabé, Gilbert Ouédraogo. Initié par le port autonome d’Abidjan, ce projet offre une voie d’accès plus facile à la mer aux pays de l’hinterland que sont le Burkina-Faso, le Mali et le Niger. Le lancement de ferroutage qui a pris fin à Niamey (Niger) a été couronné par l’audience accordée à Marcel Gossio, Dg du Paa, par Sem Tandja Mamadou, Président du Niger.
Les responsables de la chambre de commerce et d’industrie du Faso dont celui de Bobo, le président El Hadj Djanguinaba Barro ont invité les responsables de la communauté portuaire d’Abidjan et certains opérateurs économiques exerçant sur la plate-forme portuaire à cette importante cérémonie. Il s’agit du président de la communauté portuaire d’Abidjan par ailleurs DG du Paa, Marcel Gossio, du Groupe Bolloré Africa Logistics représenté par son Dga, Issouf Fadika et l’Office ivoirien des chargeurs par M. N’Doumé Patrick, directeur de la facilitation des transports de cette structure.

Seriba Koné

Merville. Apéro culturel : le Niger a l'honneur


Merville. Apéro culturel : le Niger a l'honneur
Vendredi 29 janvier 2, de 19h30 à 21h, l'association l'Autan et l'Harmattan vous invite à son apéritif culturel mensuel qui portera ce mois-ci sur le Niger, «entre tradition et modernisme, richesse et pauvreté....»

Le Niger est une république laïque , démocratique et sociale où les religions (dont l'Islam pour 90% de la population ) cohabitent pacifiquement et s'exercent librement. Plus de 10 millions de nigériens se revendiquent de 10 ethnies.Lawa nous racontera le beau pays où il est né.Aujourd'hui , il vit et travaille à Launac.

Rendez-vous fixé au rez de chaussée de l'Espace Jouvion , vendredi 29 janvier à 19h30. Entrée libre
source:http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/28/764454-Merville-Apero-culturel-le-Niger-a-l-honneur.html

Culture/Le musée intime de Blutch


Festival international de la bande dessinée d'Angoulême 2010
Le musée intime de Blutch
Par Marion Festraëts (L'Express), publié le 28/01/2010 à 08:00
L'Express.fr

Le président de l'édition 2010 du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême confesse son impatience de retourner à ses crayons. En attendant, le créateur du Petit Christian, de Mitchum et de Blotch ouvre à L'Express les portes de son panthéon intime. Suivez le guide.
Saul Steinberg
"C'est le dessin pur. La pensée matérialisée, comme de l'écriture. La liberté absolue. J'adore les dessinateurs d'humour en général, comme Sempé, William Steig. Mais c'est Steinberg qui est allé le plus loin. J'ai acheté son livre The Inspector, qui date de 1973, en solde à New-York il y a quelques années. Les artistes que j'aime m'inspirent souvent pour les mêmes raisons : leur goût de la recherche et du changement, l'absence de nostalgie envers leur propre travail. C'est sans doute outrecuidant de le dire, mais c'est ma manière d'être : versatile, irrésolu."

Wayne Shorter
"Je l'appelle "le peintre". Je l'ai souvent vu en concert, la dernière fois en novembre, à la salle Pleyel. Il m'enthousiasme, comme plein de musiciens de jazz. J'aime leur manière de triturer la matière, de modeler les formes, d'être perpétuellement en mouvement sans jamais se reposer sur leurs lauriers. Sans rétroviseur. Adolescent, j'écoutais du free jazz. C'était ma musique de révolte, une manière d'affirmer ma personnalité. Et puis tous ces noirs, ils avaient de la gueule. On avait envie de leur ressembler.

Chez moi, il n'y avait pas de disque, pas de livre. On écoutait la radio ou on regardait la télé, c'est tout. Mais j'ai quand même eu la chance d'avoir des parents dépourvus de préjugés culturels.

J'ai acheté une trompette avec l'intention d'apprendre à en jouer, mais je ne m'y suis jamais mis. Je suis trop orgueilleux pour ça, je n'avais pas envie de passer par la phase ingrate de l'apprentissage. C'est tout ou rien. Et puis j'ai réalisé qu'avec cet instrument, on produisait le son soi-même, sans pincer une corde ou appuyer sur une touche. Il faut avoir de l'oreille et je crois en être dépourvu. "

Romain Gary
"L'auteur de La Promesse de l'aube m'inspire depuis longtemps. Particulièrement son roman Chien Blanc, un livre qui déborde de vie, qui part dans tous les sens, autoportrait, portrait de sa femme, de la France, de l'Amérique. Gary, j'aime son sens de la dérision, son humour, sa vitalité, sa mélancolie, son pessimisme. C'était un homme pas comme il faut, un homme qui raconte le XXe siècle. Je n'avais pas vingt ans lorsque je l'ai découvert, avec Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable. Il m'accompagne depuis ma jeunesse, par périodes. En ce moment je tourne beaucoup autour de son roman Pseudo, pour un livre que je dessine et qui s'appellera Adieu Paul Newman. Gary fait partie de ces artistes dont la mort éclaire l'oeuvre, lui donne une intensité particulière."

Sacha Guitry

"Ça fait hurler tout mon entourage ! Pire que si je regardais des pornos en cachette ! Mais moi j'adore, même les défauts. J'avais envie d'en faire un personnage de bande-dessinée. Lui, c'est un homme de la belle-époque, du XIXe siècle. Quand on regarde ses premiers films, Bonne chance ou Le Roman d'un tricheur, il y a une grande liberté, une désinvolture et une générosité qui, plus tard, se sont changés en aigreur, en noirceur. Il avait un sens du dialogue inégalé. Désiré, j'adore ! ça m'est venu gamin, vers 13 ou 14 ans, en voyant ses films à la télé, avec leur générique récité. Je regarde ses films régulièrement. Tout le monde se moque de moi. Je m'en fous."

Michel Piccoli

"A Noël, j'ai retrouvé chez mes parents des portraits que je dessinais de lui, adolescent. J'aime sa déraison, le fait qu'il n'ait pas peur de l'outrance. Mon film de Piccoli préféré, c'est Dillinger est mort, de Marco Ferreri. Il est toujours en mouvement, en création. Abrupt, inattendu. Un mec qui réalise son premier film à 72 ans ! Je vais aller voir Le Bel âge, son dernier film."

Garry Winogrand
"J'adore la photo. C'est mystérieux, une photo. On peut s'y perdre. J'en ai fait un peu, puis j'ai pété la cellule de mon appareil. Je me suis essayé au polaroïd, aussi. Mais il faut un oeil, que je n'ai pas. J'ai découvert Winogrand il y a une vingtaine d'années, lors d'une expo. Ensuite, j'ai pourchassé ses livres. J'aime particulièrement ses scènes de foules, pleines de détails parfois bizarres. Il est mort en 1984. Il était né en 1928, la même année que Le Pen. Dommage que ce ne soit pas l'inverse."

Balthus
"Evidemment. C'est la discipline, une manière quasi religieuse de travailler, un côté moine, jusqu'à la sécheresse. J'ai toujours aimé les surréalistes et la manière dont lui les a digérés, transfigurés. Dans cette Jeune fille endormie de 1943, il y a une lumière, un silence... Un mystère. Plein de choses qu'on ne peut pas dire parce qu'elles ne se disent pas : elles se ressentent."

Frank Sinatra
"Mon vice ! Si je ne devais sauver qu'un seul disque, ça serait ce live avec le Count Basie orchestra, Sinatra at the Sands. Le disque suprême !"

Avatar, film le plus lucratif de l'histoire du cinéma


L'actrice Sigourney Weaver et le réalisateur James Cameron dont le film "Avatar"a dépassé "Titanic" au titre de plus grand succès commercial de l'histoire du cinéma. (Reuters/Tobias Schwarz)

Avatar, film le plus lucratif de l'histoire du cinéma
Par LEXPRESS.fr avec Reuters, publié le 27/01/2010

La super-production de James Cameron dépasse le précédent succès au box-office du réalisateur canadien, Titanic.


Le film en 3D "Avatar" a dépassé "Titanic" au titre de plus grand succès commercial de l'histoire du cinéma.

Numéro un au box-office dans plusieurs pays, le film de James Cameron a déjà rapporté 1,859 milliard de dollars contre 1,843 milliard pour "Titanic, du même Cameron, en 1997-1998.

Le montant des recettes ne tient pas compte de l'inflation ni du fait que le prix du billet d'une séance en 3-D est plus élevé avec la location de lunettes spéciales.

"Avatar" a battu ce record en un peu plus de six semaines.

Le film, dont la fabrication a nécessité plus de cinq années, est aussi l'un des plus chers de l'histoire avec un budget d'au moins 300 millions de dollars.

Il figure sur la liste des favoris des Oscars, qui auront lieu le 7 mars après l'annonce des nominations le 2 février.

mercredi 27 janvier 2010

Immigration : à Tinza, l’espoir déçu des jeunes africains


Immigration : à Tinza, l’espoir déçu des jeunes africains
Posté par Boubacar Chaïbou le 12/09/09 • Dans la catégorie Alternative
Ils sont maliens, sénégalais, nigérians, libériens, camerounais ou ressortissants d’autres pays d’Afrique. Leur nombre tourne autour de trois cent personnes. Ils ont entre dix-huit et quarante ans environ. Ils ont quitté leur pays pour aller en Europe par la route. Leur espoir d’aller chercher le mieux-être outre méditerranée s’est brisé dans les prisons algériennes et libyennes où la plupart d’entre eux se sont retrouvés. Ils ont ensuite été expulsés par l’Algérie vers le no’ mans land désertique de Tinzaouaten en terre malienne où notre reporter les a rencontrés le 30 octobre 2009. Récit.

Partis de Gao deux jours plutôt, il a fallu parcourir huit cent km de route avant d’atteindre cette bourgade algérienne, située à la frontière algéro-malienne, à 1200Km au nord de Bamako : Tinzaouaten.

Notre petite équipe, d’une dizaine d’acteurs de la société civile, qui se déplace à bord de deux véhicules 4X4 est littéralement gagnée par la fatigue. La nuit vient de tomber.

Notre interlocuteur du jour, un gendarme malien trouvé au poste de contrôle nous dissuade, aussitôt l’objet de notre voyage connu : « Vous ne pouvez pas aller chez ces gens-là à cette heure ; vous devez attendre le lever du jour. C’est une zone dangereuse » insiste-t-il.

Nous sommes effectivement dans une zone dangereuse. Après plusieurs attaques de la rébellion touareg qui sévit dans le nord Mali, la zone de Tinza a été militarisée. L’armée malienne a installé ses troupes dans la zone. Certains terrains sont minés par les protagonistes comme l’indique un panneau à l’entrée du poste de contrôle.

Ce vaste territoire désertique du Nord-Mali est aussi devenu un terrain d’intervention de la branche maghrébine d’Al qaida qui procède souvent à des enlèvements. Mais nous insistons pour que, malgré l’obscurité qui s’installe, nous allions voir « ces gens là » pour lesquels nous avons justement parcouru toute cette distance : les migrants d’Afrique subsaharienne expulsés par l’Algérie vers le désert malien.

Devant notre insistance, le chemin nous a été indiqué. Seulement 3km de route en plus et nous voyons apparaître dans le noir, quelques enclos de fortune, construits en banco ; des « Ghetto » comme on les appelle là-bas. Ils servent d’habitation à des centaines de jeunes africains en route vers l’Europe ou de retour « forcé » d’Algérie et de Libye.

On est à seulement une centaine de mètres de la frontière algérienne et en face de l’autre tinzaouaten, l’algérien.

Capturés comme des brigands !
Aussitôt, nous mettons les pieds sur terre, les migrants viennent vers nous. Par petits groupes. Ils ne sont pas agressifs mais méfiants ; ils ont rencontré beaucoup d’adversité dans leur vie. Ils veulent connaître leurs interlocuteurs avant de parler.

Lorsque la confiance est installée, ils racontent leurs récits. « Je travaillais à Oran. Un jour je suis sorti faire des courses en ville. J’ai été intercepté par des policiers qui m’ont arrêté et enfermé dans les locaux du poste de police avant de m’amener en prison. Après trois semaines de prison où je mangeais du pain sec et un peu de lait, j’ai été acheminé ensuite avec d’autres migrants jusqu’à Tinzaouaten après plusieurs jours de route ». Alex raconte son récit en gardant le sourire ; jeune burkinabé, il a quitté son pays pour joindre l’Europe via l’Algérie.

Fatou, une habitante de Bamako au Mali a connu presque le même sort. Elle avait « perdu » ses papiers dans le désert lors du voyage vers Alger. Interpellée par la police algérienne à Alger, elle s’est retrouvée en prison pour presque quatre mois.

Puis comme Alex, elle a été conduite par un convoi transportant une centaine de migrants à Tinzaouaten. « Ici presque chaque deux semaines les convois amènent des migrants expulsés par l’Algérie » raconte-elle. A Tinzaouaten, presque tous les expulsés ont été incarcérés dans les prisons algériennes ou libyennes.

Ces migrants ne peuvent aligner deux phrases sans évoquer le sort du migrant en Algérie : « c’est inhumain », « tu es moins que rien » racontent-ils, parfois avec beaucoup de colère dans la voix et les gestes. Pour les migrants de Tinza, il faut dénoncer la brutalité policière, les traitements dégradants et humiliants dont sont victimes les migrants africains en Europe ; mais il faut également dénoncer le sort réservé au migrant au Maghreb même et en particulier en Algérie. Ils sont nombreux à expliquer que leurs papiers sont « en règle » mais ont été « confisqués » par des agents de l’ordre avant d’être conduits en prison.

Le chemin du migrant est semé de tant d’embûches. Dans certains pays disent-ils « les forces de l’ordre vous rackettent aussi ; ils vous prennent le peu de sous que vous avez sous prétexte de vous fouiller » ; « ils n’ont aucun respect pour l’être humain » lâchent-ils.

On a honte de revenir bredouille au pays !
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, le migrant pris en Algérie est directement envoyé en prison ; il y séjourne le temps que la police rafle un nombre de migrants suffisant pour lever un convoi en direction de la frontière malienne.

Sur ce long chemin de plus de 1000 km qui conduit d’Alger à la frontière malienne, le migrant passe d’un commissariat à un autre ; d’une prison à une autre jusqu’à Tamanrasset. Là, les migrants de nationalité nigérienne seraient expulsés vers leurs pays. Les autres nationalités sont conduites jusqu’au Tinzaouaten algérien et « sommés » de franchir la frontière. Certains disent être refoulés de la Libye vers la frontière algérienne avant d’être conduits à Tinza.

Là, ils se retrouvent dans un no mans land où manger et boire constituent un véritable casse-tête quotidien. Pour avoir de l’eau, il faut franchir la frontière en direction de l’Algérie et aller vers un puits situé non loin de ladite frontière.

Il arrive aussi qu’ils cuisinent dans le Ghetto, comme lorsque quelques migrants viennent fraîchement du pays ou du « nord » avec quelques billets de banque. Ils achètent « un peu de riz ou des pâtes alimentaires » de l’autre côté de la frontière pour cuisiner. « Mais ça n’arrive pas tous les jours » disent-ils.

Il n’y a pas non plus de soins pour ceux d’entre eux qui sont malades. Certains migrants ont vécu dans ces conditions pendant des mois, voire trois à quatre ans pour les plus anciens. Ils s’entassent par dizaines dans des cellules de fortune. On y retrouve des jeunes filles, des femmes dont certaines avec des bébés, des jeunes issus pratiquement de tous les pays de la CEDEAO et de l’Afrique centrale et australe. Presque abandonnés à eux-mêmes !

Malgré ce calvaire, certains expulsés entendent de nouveau tenter le passage vers l’Europe via l’Algérie ou la Libye. Pour beaucoup d’entre eux, le retour vers le bercail n’est pas à l’ordre du jour. Ils ont honte de « revenir bredouille » là où le fils du voisin a réussi ; ils ne peuvent revenir « affronter » leurs famille, puisque celles-ci ont « tout liquidé » pour préparer leur départ vers l’ « eldorado » européen.

Ils ont tellement honte de « leur situation » au point où certains ont coupé tout contact avec leurs familles pour lesquelles ils sont déjà en Europe. Pour ceux d’entre eux qui veulent « risquer » de revenir au pays, le chemin est parfois long et ils n’ont pas de quoi payer le transport.

Depuis quelques mois, la « Maison du migrant », une sorte de centre d’accueil du migrant créée à l’initiative de Caritas Gao et de quelques organisations de la société civile locale, tente de donner espoir aux volontaires au retour.

Elle leur assure l’accueil, l’hébergement mais aussi la totalité ou une partie des frais de transport pour qu’ils puissent continuer leur chemin. Mais la charge est énorme pour quelques acteurs de la société civile armés de leur seule volonté. La Maison du migrant a tenu jusqu’à présent, grâce notamment à l’appui du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) ; mais face au nombre particulièrement élevé de migrants qui descendent de Tinza vers Gao depuis trois mois, avec l’appui de la Croix Rouge notamment, ce centre a encore besoin de plus de secours pour tenir.

Plus l’Algérie expulse vers ses frontières méridionales, plus il y a du monde à Tinza et des candidats vers Gao. Or à écouter le récit des migrants de Tinza, l’Algérie semble particulièrement « sévère » contre les migrants ces derniers temps.

ces violations de droits, ces « cruautés » sont aussi commises au nom de la « sécurité de l’Europe ». Car le durcissement des pays maghrébins contre le migrant s’explique aussi par la pression exercée sur eux par l’Europe afin qu’ils assurent le « gendarme » contre les candidats en route pour l’Europe.Hassane Boukar

La CEN-SAD met en garde contre la coopération entre Al-Qaïda et les trafiquants de drogue


mercredi 27 janvier 2010
AfriSCOOP-L'actualité africaine en un cliq.



(Xinhua) — Le secrétaire général de la Communauté des états sahélo-sahariens (CEN-SAD), Mohamed al-Madani al-Azhari a appelé mardi les États membres du bloc à unir leurs efforts contre l’alliance qui émerge actuellement entre les élé ments liés à Al-Qaïda et les trafiquants de drogue dans la région.

M. Al-Azhari a lancé cet appel lors d’une réunion consultative du conseil exécutif des ministres des Affaires étrang ères de la CEN-SAD à Tripoli en Libye, a rapporté la chaîne d’ information pan-arabe Al-Jazira.

Ce bloc de 28 membres cherche depuis plus d’un an à organiser une réunion régionale afin de définir une stratégie collective pour faire face à la menace croissante de ce groupe terroriste. Toutefois, cette réunion a été reportée à plusieurs reprises en raison de désaccords entre ses États membres.

"Le trafic est en hausse dans notre région, en particulier le trafic de drogues provenant d’Amérique du Sud. Il y a une coopé ration étroite entre trafiquants de drogue et terroristes", a dé claré à la presse le secrétaire général de la CEN-SAD.

Le Mali, la Mauritanie et le Niger s’engagent déjà dans la lutte contre la menace de sécurité grandissante du groupe d’ orientation salafiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).

Créé le 4 février 1998 à Tripoli en Libye, à l’initiative du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, la CEN-SAD est la plus grande communauté économique régionale d’Afrique, couvrant 45% des territoires africains et près de la moitié de la population du continent.

Il a pour objectif de renforcer la coopération politique et é conomique entre ses membres, de préserver la sécurité régionale et de promouvoir l’intégration régionale.

Nouvelle série d'arrestations de présumés terroristes en Mauritanie


L'actualité
Nouvelle série d'arrestations de présumés terroristes en Mauritanie
Date : 27/01/2010 à 01:59:24
Mauritanie-Web.com

Nouakchott(PANA via Mauritanie-web ) - Les forces de sécurité mauritaniennes stationnées dans la région de Zouerate (Nord) ont arrêté mardi trois présumés terroristes ayant des liens avec la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a appris la PANA de sources sécuritaires.

Ces personnes, dont l'identité n'a pas été révélée, sont en fait d'anciens combattants du front Polisario, un mouvement réclamant l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole aujourd'hui rattachée au royaume du Maroc.

Sans être des combattants actifs du mouvement terroriste, ils peuvent avoir des liens avec ce milieu, notamment dans le cadre des activités commerciales et de soutien, a déclaré à la PANA Isselmou Ould Mustapha, directeur de publication du journal "Tahalil" et spécialiste des questions liées au terrorisme.

Les trois individus arrêtés ont été convoyés sur Nouakchott pour interrogatoire. Au même moment, d'autres présumés complices de la nébuleuse terroriste ont été arrêtés dans le centre-sud de la Mauritanie, région du Brakna et plus à l'est de la vallée du fleuve Sénégal (région du Guidimakha).

L'Agence Nouakchott-Info (ANI) cite l'identité des personnes arrêtées dans ces régions. Il s'agirait de Mohamed Salem Ould Lemrabott et de Mohamed Salem Ould Saïd.

Un propriétaire de camion s'adonnant au transport entre les villes mauritanienne de Selibaby et malienne de Kayes (zone frontière entre la Mauritanie, le Mali et le Sénégal) fait partie des individus mis sous les verrous.

Arrêtées dans des régions éloignées les unes des autres, ces personnes sont soupçonnées d'entretenir un lien en leur sein et des relations commerciales avec les milieux présumés terroristes.

Ces faits sont notés au moment ou les autorités de Nouakchott entretiennent un dialogue avec plusieurs dizaines de détenus présumés terroristes.

Le Sommet de Copenhague live de MAMANE depuis BAMAKO

Sketch de françois Pirette tourné en 2005 et plutot révélateur vue la tension actuelle qui règne ds notre royaume entre politique wallon et flamand...




porcinet2108
November 24, 2007

Sketch de françois Pirette tourné en 2005 et plutot révélateur vue la tension actuelle qui règne ds notre royaume entre politique wallon et flamand... à voir franchement

Le sketch des " clichés des dupont" est extrait du spectacle "Sois Belge et tais-toi, épisode 2006"




stanley314
September 29, 2008

Sign In or Sign Up now!
Le sketch des " clichés des dupont" est extrait du spectacle "Sois Belge et tais-toi, épisode 2006" , auteurs: André et Baudouin Remy. Cet extrait a été enregistré à Nivelles le 21 mars 2006. Réali...

Libye : risque de désillusion pour Dassault Aviation


publié le 26 janvier 2010
dubaifrance.com


Libye : risque de désillusion pour Dassault Aviation

D’après le journal les Echos, La Libye aurait relancé les discussions pour l’achat de Rafale et d’autres armements. Une délégation militaire de haut rang a été reçue la semaine dernière à l’ Elysée pour réactualiser l’option d’achat de 14 exemplaires de l’avion de combat Rafale, de 8 hélicoptères de combat Tigre et de différents types de blindés qui avait été abordé lors de la visite du colonnel Khadafi en 2007.
On se souvient de la réaction de l’ex secrétaire d’Etat aux droits de l’homme Rama Yade avec cette phrase " la France n’est pas une serpière" à propos de la venue du président Libyen, s’érigeant ainsi en donneuse de leçon vite remis à la real politik par son ministre de tutelle. Un an après cette même secrétaire était étrangement absente sur la guerre de Gaza qui a fait 1400 victimes dont 400 enfants. Pendant longtemps, Israël s’est fourni chez Dassault pour son matériel aéronautique et Dassault Aviation pourrait faire les frais d’une politique arabe française à géométrie variable.
En 30 ans, pas un seul Rafale n’a été exporté. Après les échecs en Corée du Sud, aux Pays-Bas et à Singapour, au Maroc a été cinglant, peu après l’élection de Nicolas Sarkozy. Une défaite emblématique des carences de l’organisation politico-administrative à l’export, avec des offres à des prix différents présentées par Dassault et par l’administration. L’avionneur est aussi en discussion avancé avec les Émirats Arabes Unis qui souhaite renouveler sa flotte d’une soixante de Mirage-2000 par le Rafale pour un montant de 6 à 8 milliards d’euros. L’échec du nucléaire français à Abou Dhabi pourrait bien déteindre sur le groupe Dassault qui cherche désespéremment à vendre son Rafale.

Libye : La Grande-Bretagne mécontente du traitement des prisonniers


Les Afriques
Libye
27-01-2010
Si des assurances ne sont pas données par le gouvernement libyen en matière de traitement des prisonniers, le gouvernement britannique ne soutiendra pas le renforcement de ses relations avec la Libye.

Le cas Jaballa Matar, un militant libyen enlevé à son domicile au Caire en 1990 et dont la famille n'a plus aucune nouvelle, a fait réagir le Foreign Office qui a pris contact avec les autorités libyennes pour discuter du traitement des détenus.


« Le Royaume-Uni a soulevé un certain nombre de préoccupations spécifiques et des cas individuels avec la Libye, comme le recours à la peine de mort et les conditions de détention dans les prisons », avait déclaré le chef de la diplomatie britannique, David Miliband.

Londres souligne que le refus de la Libye d'améliorer la situation des droits de l'Homme aura des conséquences sur les négociations avec l'UE