mercredi 27 janvier 2010

Immigration : à Tinza, l’espoir déçu des jeunes africains


Immigration : à Tinza, l’espoir déçu des jeunes africains
Posté par Boubacar Chaïbou le 12/09/09 • Dans la catégorie Alternative
Ils sont maliens, sénégalais, nigérians, libériens, camerounais ou ressortissants d’autres pays d’Afrique. Leur nombre tourne autour de trois cent personnes. Ils ont entre dix-huit et quarante ans environ. Ils ont quitté leur pays pour aller en Europe par la route. Leur espoir d’aller chercher le mieux-être outre méditerranée s’est brisé dans les prisons algériennes et libyennes où la plupart d’entre eux se sont retrouvés. Ils ont ensuite été expulsés par l’Algérie vers le no’ mans land désertique de Tinzaouaten en terre malienne où notre reporter les a rencontrés le 30 octobre 2009. Récit.

Partis de Gao deux jours plutôt, il a fallu parcourir huit cent km de route avant d’atteindre cette bourgade algérienne, située à la frontière algéro-malienne, à 1200Km au nord de Bamako : Tinzaouaten.

Notre petite équipe, d’une dizaine d’acteurs de la société civile, qui se déplace à bord de deux véhicules 4X4 est littéralement gagnée par la fatigue. La nuit vient de tomber.

Notre interlocuteur du jour, un gendarme malien trouvé au poste de contrôle nous dissuade, aussitôt l’objet de notre voyage connu : « Vous ne pouvez pas aller chez ces gens-là à cette heure ; vous devez attendre le lever du jour. C’est une zone dangereuse » insiste-t-il.

Nous sommes effectivement dans une zone dangereuse. Après plusieurs attaques de la rébellion touareg qui sévit dans le nord Mali, la zone de Tinza a été militarisée. L’armée malienne a installé ses troupes dans la zone. Certains terrains sont minés par les protagonistes comme l’indique un panneau à l’entrée du poste de contrôle.

Ce vaste territoire désertique du Nord-Mali est aussi devenu un terrain d’intervention de la branche maghrébine d’Al qaida qui procède souvent à des enlèvements. Mais nous insistons pour que, malgré l’obscurité qui s’installe, nous allions voir « ces gens là » pour lesquels nous avons justement parcouru toute cette distance : les migrants d’Afrique subsaharienne expulsés par l’Algérie vers le désert malien.

Devant notre insistance, le chemin nous a été indiqué. Seulement 3km de route en plus et nous voyons apparaître dans le noir, quelques enclos de fortune, construits en banco ; des « Ghetto » comme on les appelle là-bas. Ils servent d’habitation à des centaines de jeunes africains en route vers l’Europe ou de retour « forcé » d’Algérie et de Libye.

On est à seulement une centaine de mètres de la frontière algérienne et en face de l’autre tinzaouaten, l’algérien.

Capturés comme des brigands !
Aussitôt, nous mettons les pieds sur terre, les migrants viennent vers nous. Par petits groupes. Ils ne sont pas agressifs mais méfiants ; ils ont rencontré beaucoup d’adversité dans leur vie. Ils veulent connaître leurs interlocuteurs avant de parler.

Lorsque la confiance est installée, ils racontent leurs récits. « Je travaillais à Oran. Un jour je suis sorti faire des courses en ville. J’ai été intercepté par des policiers qui m’ont arrêté et enfermé dans les locaux du poste de police avant de m’amener en prison. Après trois semaines de prison où je mangeais du pain sec et un peu de lait, j’ai été acheminé ensuite avec d’autres migrants jusqu’à Tinzaouaten après plusieurs jours de route ». Alex raconte son récit en gardant le sourire ; jeune burkinabé, il a quitté son pays pour joindre l’Europe via l’Algérie.

Fatou, une habitante de Bamako au Mali a connu presque le même sort. Elle avait « perdu » ses papiers dans le désert lors du voyage vers Alger. Interpellée par la police algérienne à Alger, elle s’est retrouvée en prison pour presque quatre mois.

Puis comme Alex, elle a été conduite par un convoi transportant une centaine de migrants à Tinzaouaten. « Ici presque chaque deux semaines les convois amènent des migrants expulsés par l’Algérie » raconte-elle. A Tinzaouaten, presque tous les expulsés ont été incarcérés dans les prisons algériennes ou libyennes.

Ces migrants ne peuvent aligner deux phrases sans évoquer le sort du migrant en Algérie : « c’est inhumain », « tu es moins que rien » racontent-ils, parfois avec beaucoup de colère dans la voix et les gestes. Pour les migrants de Tinza, il faut dénoncer la brutalité policière, les traitements dégradants et humiliants dont sont victimes les migrants africains en Europe ; mais il faut également dénoncer le sort réservé au migrant au Maghreb même et en particulier en Algérie. Ils sont nombreux à expliquer que leurs papiers sont « en règle » mais ont été « confisqués » par des agents de l’ordre avant d’être conduits en prison.

Le chemin du migrant est semé de tant d’embûches. Dans certains pays disent-ils « les forces de l’ordre vous rackettent aussi ; ils vous prennent le peu de sous que vous avez sous prétexte de vous fouiller » ; « ils n’ont aucun respect pour l’être humain » lâchent-ils.

On a honte de revenir bredouille au pays !
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, le migrant pris en Algérie est directement envoyé en prison ; il y séjourne le temps que la police rafle un nombre de migrants suffisant pour lever un convoi en direction de la frontière malienne.

Sur ce long chemin de plus de 1000 km qui conduit d’Alger à la frontière malienne, le migrant passe d’un commissariat à un autre ; d’une prison à une autre jusqu’à Tamanrasset. Là, les migrants de nationalité nigérienne seraient expulsés vers leurs pays. Les autres nationalités sont conduites jusqu’au Tinzaouaten algérien et « sommés » de franchir la frontière. Certains disent être refoulés de la Libye vers la frontière algérienne avant d’être conduits à Tinza.

Là, ils se retrouvent dans un no mans land où manger et boire constituent un véritable casse-tête quotidien. Pour avoir de l’eau, il faut franchir la frontière en direction de l’Algérie et aller vers un puits situé non loin de ladite frontière.

Il arrive aussi qu’ils cuisinent dans le Ghetto, comme lorsque quelques migrants viennent fraîchement du pays ou du « nord » avec quelques billets de banque. Ils achètent « un peu de riz ou des pâtes alimentaires » de l’autre côté de la frontière pour cuisiner. « Mais ça n’arrive pas tous les jours » disent-ils.

Il n’y a pas non plus de soins pour ceux d’entre eux qui sont malades. Certains migrants ont vécu dans ces conditions pendant des mois, voire trois à quatre ans pour les plus anciens. Ils s’entassent par dizaines dans des cellules de fortune. On y retrouve des jeunes filles, des femmes dont certaines avec des bébés, des jeunes issus pratiquement de tous les pays de la CEDEAO et de l’Afrique centrale et australe. Presque abandonnés à eux-mêmes !

Malgré ce calvaire, certains expulsés entendent de nouveau tenter le passage vers l’Europe via l’Algérie ou la Libye. Pour beaucoup d’entre eux, le retour vers le bercail n’est pas à l’ordre du jour. Ils ont honte de « revenir bredouille » là où le fils du voisin a réussi ; ils ne peuvent revenir « affronter » leurs famille, puisque celles-ci ont « tout liquidé » pour préparer leur départ vers l’ « eldorado » européen.

Ils ont tellement honte de « leur situation » au point où certains ont coupé tout contact avec leurs familles pour lesquelles ils sont déjà en Europe. Pour ceux d’entre eux qui veulent « risquer » de revenir au pays, le chemin est parfois long et ils n’ont pas de quoi payer le transport.

Depuis quelques mois, la « Maison du migrant », une sorte de centre d’accueil du migrant créée à l’initiative de Caritas Gao et de quelques organisations de la société civile locale, tente de donner espoir aux volontaires au retour.

Elle leur assure l’accueil, l’hébergement mais aussi la totalité ou une partie des frais de transport pour qu’ils puissent continuer leur chemin. Mais la charge est énorme pour quelques acteurs de la société civile armés de leur seule volonté. La Maison du migrant a tenu jusqu’à présent, grâce notamment à l’appui du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) ; mais face au nombre particulièrement élevé de migrants qui descendent de Tinza vers Gao depuis trois mois, avec l’appui de la Croix Rouge notamment, ce centre a encore besoin de plus de secours pour tenir.

Plus l’Algérie expulse vers ses frontières méridionales, plus il y a du monde à Tinza et des candidats vers Gao. Or à écouter le récit des migrants de Tinza, l’Algérie semble particulièrement « sévère » contre les migrants ces derniers temps.

ces violations de droits, ces « cruautés » sont aussi commises au nom de la « sécurité de l’Europe ». Car le durcissement des pays maghrébins contre le migrant s’explique aussi par la pression exercée sur eux par l’Europe afin qu’ils assurent le « gendarme » contre les candidats en route pour l’Europe.Hassane Boukar

La CEN-SAD met en garde contre la coopération entre Al-Qaïda et les trafiquants de drogue


mercredi 27 janvier 2010
AfriSCOOP-L'actualité africaine en un cliq.



(Xinhua) — Le secrétaire général de la Communauté des états sahélo-sahariens (CEN-SAD), Mohamed al-Madani al-Azhari a appelé mardi les États membres du bloc à unir leurs efforts contre l’alliance qui émerge actuellement entre les élé ments liés à Al-Qaïda et les trafiquants de drogue dans la région.

M. Al-Azhari a lancé cet appel lors d’une réunion consultative du conseil exécutif des ministres des Affaires étrang ères de la CEN-SAD à Tripoli en Libye, a rapporté la chaîne d’ information pan-arabe Al-Jazira.

Ce bloc de 28 membres cherche depuis plus d’un an à organiser une réunion régionale afin de définir une stratégie collective pour faire face à la menace croissante de ce groupe terroriste. Toutefois, cette réunion a été reportée à plusieurs reprises en raison de désaccords entre ses États membres.

"Le trafic est en hausse dans notre région, en particulier le trafic de drogues provenant d’Amérique du Sud. Il y a une coopé ration étroite entre trafiquants de drogue et terroristes", a dé claré à la presse le secrétaire général de la CEN-SAD.

Le Mali, la Mauritanie et le Niger s’engagent déjà dans la lutte contre la menace de sécurité grandissante du groupe d’ orientation salafiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).

Créé le 4 février 1998 à Tripoli en Libye, à l’initiative du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, la CEN-SAD est la plus grande communauté économique régionale d’Afrique, couvrant 45% des territoires africains et près de la moitié de la population du continent.

Il a pour objectif de renforcer la coopération politique et é conomique entre ses membres, de préserver la sécurité régionale et de promouvoir l’intégration régionale.

Nouvelle série d'arrestations de présumés terroristes en Mauritanie


L'actualité
Nouvelle série d'arrestations de présumés terroristes en Mauritanie
Date : 27/01/2010 à 01:59:24
Mauritanie-Web.com

Nouakchott(PANA via Mauritanie-web ) - Les forces de sécurité mauritaniennes stationnées dans la région de Zouerate (Nord) ont arrêté mardi trois présumés terroristes ayant des liens avec la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a appris la PANA de sources sécuritaires.

Ces personnes, dont l'identité n'a pas été révélée, sont en fait d'anciens combattants du front Polisario, un mouvement réclamant l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole aujourd'hui rattachée au royaume du Maroc.

Sans être des combattants actifs du mouvement terroriste, ils peuvent avoir des liens avec ce milieu, notamment dans le cadre des activités commerciales et de soutien, a déclaré à la PANA Isselmou Ould Mustapha, directeur de publication du journal "Tahalil" et spécialiste des questions liées au terrorisme.

Les trois individus arrêtés ont été convoyés sur Nouakchott pour interrogatoire. Au même moment, d'autres présumés complices de la nébuleuse terroriste ont été arrêtés dans le centre-sud de la Mauritanie, région du Brakna et plus à l'est de la vallée du fleuve Sénégal (région du Guidimakha).

L'Agence Nouakchott-Info (ANI) cite l'identité des personnes arrêtées dans ces régions. Il s'agirait de Mohamed Salem Ould Lemrabott et de Mohamed Salem Ould Saïd.

Un propriétaire de camion s'adonnant au transport entre les villes mauritanienne de Selibaby et malienne de Kayes (zone frontière entre la Mauritanie, le Mali et le Sénégal) fait partie des individus mis sous les verrous.

Arrêtées dans des régions éloignées les unes des autres, ces personnes sont soupçonnées d'entretenir un lien en leur sein et des relations commerciales avec les milieux présumés terroristes.

Ces faits sont notés au moment ou les autorités de Nouakchott entretiennent un dialogue avec plusieurs dizaines de détenus présumés terroristes.

Le Sommet de Copenhague live de MAMANE depuis BAMAKO

Sketch de françois Pirette tourné en 2005 et plutot révélateur vue la tension actuelle qui règne ds notre royaume entre politique wallon et flamand...




porcinet2108
November 24, 2007

Sketch de françois Pirette tourné en 2005 et plutot révélateur vue la tension actuelle qui règne ds notre royaume entre politique wallon et flamand... à voir franchement

Le sketch des " clichés des dupont" est extrait du spectacle "Sois Belge et tais-toi, épisode 2006"




stanley314
September 29, 2008

Sign In or Sign Up now!
Le sketch des " clichés des dupont" est extrait du spectacle "Sois Belge et tais-toi, épisode 2006" , auteurs: André et Baudouin Remy. Cet extrait a été enregistré à Nivelles le 21 mars 2006. Réali...

Libye : risque de désillusion pour Dassault Aviation


publié le 26 janvier 2010
dubaifrance.com


Libye : risque de désillusion pour Dassault Aviation

D’après le journal les Echos, La Libye aurait relancé les discussions pour l’achat de Rafale et d’autres armements. Une délégation militaire de haut rang a été reçue la semaine dernière à l’ Elysée pour réactualiser l’option d’achat de 14 exemplaires de l’avion de combat Rafale, de 8 hélicoptères de combat Tigre et de différents types de blindés qui avait été abordé lors de la visite du colonnel Khadafi en 2007.
On se souvient de la réaction de l’ex secrétaire d’Etat aux droits de l’homme Rama Yade avec cette phrase " la France n’est pas une serpière" à propos de la venue du président Libyen, s’érigeant ainsi en donneuse de leçon vite remis à la real politik par son ministre de tutelle. Un an après cette même secrétaire était étrangement absente sur la guerre de Gaza qui a fait 1400 victimes dont 400 enfants. Pendant longtemps, Israël s’est fourni chez Dassault pour son matériel aéronautique et Dassault Aviation pourrait faire les frais d’une politique arabe française à géométrie variable.
En 30 ans, pas un seul Rafale n’a été exporté. Après les échecs en Corée du Sud, aux Pays-Bas et à Singapour, au Maroc a été cinglant, peu après l’élection de Nicolas Sarkozy. Une défaite emblématique des carences de l’organisation politico-administrative à l’export, avec des offres à des prix différents présentées par Dassault et par l’administration. L’avionneur est aussi en discussion avancé avec les Émirats Arabes Unis qui souhaite renouveler sa flotte d’une soixante de Mirage-2000 par le Rafale pour un montant de 6 à 8 milliards d’euros. L’échec du nucléaire français à Abou Dhabi pourrait bien déteindre sur le groupe Dassault qui cherche désespéremment à vendre son Rafale.

Libye : La Grande-Bretagne mécontente du traitement des prisonniers


Les Afriques
Libye
27-01-2010
Si des assurances ne sont pas données par le gouvernement libyen en matière de traitement des prisonniers, le gouvernement britannique ne soutiendra pas le renforcement de ses relations avec la Libye.

Le cas Jaballa Matar, un militant libyen enlevé à son domicile au Caire en 1990 et dont la famille n'a plus aucune nouvelle, a fait réagir le Foreign Office qui a pris contact avec les autorités libyennes pour discuter du traitement des détenus.


« Le Royaume-Uni a soulevé un certain nombre de préoccupations spécifiques et des cas individuels avec la Libye, comme le recours à la peine de mort et les conditions de détention dans les prisons », avait déclaré le chef de la diplomatie britannique, David Miliband.

Londres souligne que le refus de la Libye d'améliorer la situation des droits de l'Homme aura des conséquences sur les négociations avec l'UE

Bande sahelo-saharienne/L’UE au Sahel : avec les Etats-Unis, face à la Chine


Louisa Aït Hamadouche - La Tribune - 26-01-2010
L’UE au Sahel : avec les Etats-Unis, face à la Chine
L’Europe tente de renforcer sa visibilité dans la région
mardi 26 janvier 2010

L’Union européenne a classé la bande du Sahel comme une zone à faible résistance par rapport à la menace terroriste. Pour Antonio Camacho, le ministre espagnol de l’Intérieur, il faut déployer une politique d’investissement en direction d’une région qui n’est pas toujours contrôlée par ses propres gouvernements. L’Espagne, présidente actuelle de l’UE, souhaite impulser une véritable politique commune de sécurité dans la région du Sahel. Il n’est donc pas surprenant que les 27 se penchent de plus en plus sur cette région. Les ministres de l’Intérieur, avec leurs collaborateurs chargés de la lutte antiterroriste et ceux de la Justice, et les responsables en charge des lois, des mises en examen, des accusations et incarcérations de l’UE, se sont réunis pendant trois jours en Espagne afin d’élaborer et de peaufiner la stratégie européenne dans le Sahel, cette région tampon entre le sud des pays maghrébins et le Nord-Mali et Niger avec un prolongement vers le Sénégal via la Mauritanie.

L’Europe face au Sahel
A noter toutefois que, si les Etats concernés du Sahel n’étaient pas invités à la réunion de Tolède, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, était, en revanche, présente. La position américaine à l’égard du terrorisme au Sahel consiste à considérer cette région comme une base de repli des groupes terroristes, en plus des bandes criminelles, des trafiquants de drogue, d’armes et autres mouvements armés d’opposition. A ce titre, Washington a proposé aux pays qui ont la région sahélienne comme frontière d’installer une base militaire pour contrôler cette région. Les conclusions de la réunion comprennent quatre points. Le premier met en avant la fragilité de trois Etats en particulier, à savoir la Mauritanie, le Mali et le Niger, et insiste sur le fait que la situation dans la région est une menace pour les Etats de cette région mais également pour l’Europe. L’UE insiste sur la nécessité de renforcer la présence de l’État, de promouvoir le développement et la bonne gouvernance, de lutter contre le trafic d’armes et de drogue et la traite des êtres humains. Des mesures visant à atténuer l’impact du changement climatique sont également citées. Le second point concerne la mise en place d’une stratégie régionale, axée sur le développement, la sécurité, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’Homme et l’État de droit. Il est précisé que cette stratégie sera appliquée en collaboration avec les Etats de la région, ce qui semble paradoxal vu leur non-implication dans l’élaboration de ladite stratégie. Le troisième point met en avant le caractère urgent de l’action visant à renforcer les capacités des Etats du Sahel. Le quatrième point évoque « un dialogue politique approfondi » avec les États du Sahel concernés et les autres acteurs clés. En aucun cas, on ne parle de ces Etats comme de partenaires. En octobre 2009, les ministres des Affaires étrangères des 27 avaient déjà conclu que la région risquait de devenir un refuge pour les réseaux terroristes. Pour l’Europe communautaire, « cela constitue une menace sérieuse, avant tout, pour la région du Sahel et sa population, mais aussi pour d’autres régions, y compris l’Europe ». Plusieurs groupes terroristes y ont élu refuge depuis quelques années, alors que l’organisation d’El Qaïda au Maghreb, l’ex-GSPC algérien, semble y avoir établi plusieurs bases de repli et d’action. L’Union européenne estime ainsi que les gouvernements européens souhaitent agir en toute urgence pour renforcer les capacités des Etats de la région qui doivent promouvoir « le développement et la bonne gouvernance », et, dans le même temps, « lutter contre le trafic d’armes et de drogue et la traite des êtres humains ». Rappelons que, ces derniers mois, les enlèvements de ressortissants européens se soient multipliés. Actuellement, 3 des 6 Européens pris en otages dans ces pays sont espagnols. La première action violente des islamistes a eu lieu sous la bannière du GSPC, et remonte à 2003. C’était l’enlèvement de 32 touristes européens. Au départ, ces prises d’otages occidentaux visaient surtout à obtenir des rançons qui permettaient de financer l’achat d’armes. Depuis son ralliement de l’AQMI, d’autres modes opératoires sont empruntés : attentats suicides et exécutions d’otages. Ainsi, début juin 2009, Edwin Dyer, un touriste britannique, enlevé quatre mois plus tôt à la frontière entre le Mali et le Niger, a été assassiné par ses ravisseurs à l’expiration d’un ultimatum pour obtenir la libération d’un prédicateur islamiste. Ce type d’action reflète la connexion grandissante entre terrorisme et crime organisé. Cherif Ouazani estime d’ailleurs que cette zone grise est devenue le passage obligé de tous les trafics, parmi lesquels la contrebande de cigarettes, laquelle brasserait des centaines de millions d’euros par an. Dans la région de Gao, dans le nord du Mali, l’armée malienne a intercepté, le 5 mai 2009, un groupe de trafiquants de cigarettes. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que, si l’AQMI n’était pas directement impliquée, elle proposait sa protection aux contrebandiers contre une dîme sur la marchandise en provenance principalement d’ateliers clandestins au Nigeria. Au Maroc, ce trafic brasserait un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 900 millions de dollars, selon le groupe français Altadis. Les autres pays du Maghreb, l’Egypte et le Moyen-Orient sont les principaux marchés visés.

Les limites de la stratégie économique
La Commission de l’Union européenne (UE) a alloué 13 millions d’euros en faveur des populations confrontées à la malnutrition dans les pays du Sahel. Sur une population actuellement estimée à « 50 millions de personnes dans la bande sahélienne ouest, 1,3 million d’enfants âgés de moins de cinq ans, soit 14%, sont en état de malnutrition aiguë ; plus de 300 000 d’entre eux le sont sévèrement et sont, donc, en danger de mort », souligne le communiqué de l’UE qui précise que les taux relevés dépassent systématiquement les seuils d’urgence depuis plus de dix ans. L’aide européenne contribuera à apporter une réponse aux besoins nutritionnels à court terme des enfants de moins de 5 ans, dans quatre pays de la sous-région : Burkina Faso, Mali, Mauritanie et Niger. Une nouvelle enveloppe qui vient s’ajouter aux appuis financiers déjà fournis par le Service d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) depuis 2005 au Sahel, qui s’élèvent à près de 70 millions d’euros. En complément de cette dotation, la Commission européenne a accordé, en septembre 2009, une aide supplémentaire de 10 millions d’euros destinée à la lutte contre la malnutrition persistante et l’insécurité alimentaire. La dotation de 10 millions d’euros est répartie entre le Tchad (2 millions), la Mauritanie et le Mali (3 millions), le Burkina Faso et le Niger (5 millions). Elle devra aider ces pays à répondre aux besoins nutritionnels des populations et stimuler leurs mécanismes d’adaptation en améliorant l’accès à l’aide alimentaire, aux soins de santé et à l’eau salubre. Ces difficultés, en majorité causées par les aléas climatiques combinés aux conflits, à la mauvaise gouvernance et à la grande pauvreté, touchent des populations déjà extrêmement vulnérables. « Les conséquences humanitaires du changement climatique se font très durement sentir dans nombre de pays de l’Afrique subsaharienne », a indiqué dans le communiqué un membre de la Commission européenne chargé du développement et de l’aide humanitaire, Karel De Gucht. Partant du principe que la lutte antiterroriste passe obligatoirement par le développement des pays en proie directement à ce phénomène, l’UE a initié un programme avec l’Afrique. Il s’agit de l’initiative de la Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel (GGWSSI) qui constitue, officiellement, l’une des actions prioritaires du partenariat Afrique-UE sur le changement climatique. Au cours du deuxième sommet UE-Afrique, tenu à Lisbonne en décembre 2007, l’Union européenne et l’Union africaine avaient adopté le premier plan d’action (2008-2010) pour la mise en œuvre du partenariat stratégique de l’UE de l’Afrique. Le plan d’action fait partie de la stratégie commune UE-Afrique et définit dans le cadre du partenariat (N.6) sur le changement climatique une action prioritaire : coopérer pour faire face à la dégradation des terres et l’aridité croissante, en incluant l’Initiative de la Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel. Unique en son genre, cette initiative est engagée et menée par l’Afrique ; elle vise spécifiquement les écosystèmes arides du Sahara et du Sahel. Ambitieuse, la GMVSS interagit avec les questions régionales et internationales, tout en renforçant les relations euro-africaines. Elle vise à améliorer la coordination des politiques sectorielles dans l’agriculture, l’énergie, le commerce, les investissements. Citons également le programme régional du CILSS (Programme de promotion des énergies domestiques et alternatives au Sahel), financé par la Commission européenne depuis 2001 jusqu’en 2009. Les résultats obtenus consistent dans :
la préparation technique des stratégies pour les énergies domestiques et l’élaboration de cinq plans d’investissement ;
la mise en place d’un système d’information technologique de l’énergie ;
le renforcement de l’expertise sahélienne à travers des formations ;
le renforcement des échanges et la diffusion des technologies utilisant des énergies renouvelables ;
la capitalisation des expériences sahéliennes, notamment en matière de gestion et d’approvisionnement durable en bois-énergie ;
l’élaboration et l’adoption d’un protocole régional simplifié de suivi écologique des ressources ligneuses pour la production du bois-énergie. Cela dit, des retards considérables ont été enregistrés dans la mise en œuvre du programme. De plus, ce sont les Etats qui doivent financer la mise en œuvre, à travers les budgets nationaux et les programmes indicatifs nationaux-PIN. D’ailleurs, les chiffres sont clairs. Les énergies domestiques sont toujours fournies par les combustibles tirés de l’exploitation forestière à hauteur de 80% de l’énergie consommée au Sahel. Aucun progrès dans l’utilisation du gaz et dans la production forestière de bois de chauffe n’a été accompli.

La concurrence de la Chine
La Chine a accordé à la Mauritanie une aide financière de 12 millions d’euros, dont la moitié sous forme de don et le reste sous forme de prêts sans intérêts. Quelque 300 000 euros en médicaments de lutte contre le paludisme s’ajoutent à ce financement signé à l’occasion de la visite en Mauritanie du vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun. La coopération entre les deux pays couvre plusieurs domaines tels que l’eau, les infrastructures publiques, la culture, le sport et la santé. Les relations diplomatiques entre Nouakchott et Pékin, matérialisées, entre autres, par le port en eau profonde et le stade olympique de Nouakchott, remontent à 1965. Mais la Chine a lancé une très vaste offensive dans la région, impliquant une présence économique de plus en plus importante. Manifestement, les Européens sont en retard, leurs économies ne générant pas assez de croissance pour leur permettre de déployer des programmes d’aides ambitieux. La particularité des aides chinoises réside dans le fait que, contrairement aux ex-puissances coloniales européennes, la Chine se déploie au nom de la « coopération pour le développement », mobilisant des investissements financiers, techniques et humains, en vertu d’« accords de coopération ». Ces accords prévoient des clauses de révocabilité, en cas d’insatisfaction de l’un ou des deux partenaires. Ce n’était pas le cas dans le passé où la partie dominante avait les moyens d’imposer les termes du contrat à la partie demandeuse. L’exploitation de l’or malien est un exemple. Samuel Benshimon rappelle que, dans ce pays, la production industrielle de l’or a atteint 49 tonnes et demie, en 2009, et plusieurs ONG spéculent sur le fait que l’exploitation du métal précieux profite plus aux multinationales qu’aux populations. Selon des sources maliennes, les quatre mines d’or exploitées ont injecté, entre 1997 et 2005, environ 690,72 milliards de F CFA par an dans l’économie nationale mais les communautés locales n’ont bénéficié que de 9,2 milliards de francs, soit 1,3% de la rente minière. La Chine, estime Samuel Benshimon, reste relativement prudente dans sa gestion de sa présence en Afrique, et plus particulièrement dans les pays de l’arc sahélien. Ainsi, les opérateurs chinois tels que « China Overseas Engineering Group Co. Ltd », « China GEO-Engineering Corporation and China Light Industrial Corporation for Foreign Economic and Technical Cooperation », se sont principalement engagés dans des projets tels que le forage, le bâtiment, la construction des routes, la rénovation des champs et l’irrigation, et des joint-ventures ont été établies dans la filature et les raffineries de sucre, apportant de fait une contribution active au développement du pays. Officiellement, les investissements directs chinois en Afrique sont passés de 491 millions de dollars, en 2003, à 7,8 milliards fin 2008. Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont décuplé depuis le début de la décennie pour atteindre 106,8 milliards de dollars en 2008. La stratégie conduite par les entreprises chinoises est en harmonie avec la doctrine générale du gouvernement chinois qui vise à assurer ses réserves en ressources naturelles. Pétrole soudanais, angolais ou nigérian, bauxite guinéenne, etc., en diversifiant ses investissements en Afrique et un peu partout dans le monde, le géant asiatique veut assurer son indépendance énergétique.

Réactions
Pour le Malien Bertin Dakouo, le regain d’intérêt sécuritaire des Européens pour la région ne repose sur aucun argument objectif. Pour lui, il s’agit simplement d’une manœuvre délibérée visant à mettre le Mali sur liste noire. Ce qui a été fait. Par ailleurs, il lie ce retour de l’UE au fait que les Européens cherchent un alibi pour renforcer leur présence dans la bande sahélienne, notamment depuis que les Etats-Unis y ont commencé à prendre quelques repères.

L. A. H.

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Mots-clés
Géostratégie
source temoust.org

Niger/CNNC unit buying uranium mine stake


People’s Daily Online - 26/01/10
CNNC unit buying uranium mine stake
Tuesday 26 January 2010
CNNC International Ltd, the listed unit of China’s largest nuclear power plants operator China National Nuclear Corp (CNNC), said yesterday it would buy a stake in a uranium mine in Niger from its parent for HK$414 million ($53.3 million), and fund the deal by issuing convertible notes.

The company will acquire Ideal Mining Ltd from its parent CNNC. Ideal Mining holds a 37.2 percent stake in the Azelik uranium mine in Niger, it said in a statement to the Hong Kong bourse yesterday.

The Azelik mine comprises three uranium deposits and has an estimated mine life of 17 years. It is estimated that the mine contains resources of around 11,227 tons of uranium, said the statement.

Production is expected to start in the second half of this year with an estimated annual production capacity of around 700 tons when complete, it said.

Philip Li, an executive with CNNC International, told Dow Jones that the company would look at acquisition opportunities for uranium resources in Kazakhstan to support the rapid development of China’s nuclear power industry.

The firm aims to be the largest uranium supplier in China. It would consider more acquisitions in the future, Li said.

Analysts said the company’s efforts to boost uranium resources are in line with China’s move to build more nuclear power plants to meet the rising domestic demand for electricity. "As China has accelerated the development of the nuclear power industry, more feedstock is required to fuel these projects," said Han Xiaoping, chief information officer of China5e.com, a leading energy website in the country.

According to the National Energy Administration (NEA), the country’s energy regulator, China has 20 nuclear reactors under construction now, with total capacity of 21.92 gW.

CNNC is now developing uranium resources in countries like Niger, Kazakhstan, Mongolia and Namibia.

CNNC made profit of 5.2 billion yuan last year, up 13.5 percent from a year earlier.

Source: China Daily

The state and the rebel: Online nationalisms in Niger


The state and the rebel: Online nationalisms in Niger
Author: Gado Alzouma
Affiliation: a School of Arts and Science, American University of Nigeria, Yola
DOI: 10.1080/02589000903399462
Publication Frequency: 4 issues per year
Published in: Journal of Contemporary African Studies, Volume 27, Issue 4 October 2009 , pages 483 - 500
Subjects: African & Third World Politics; African Studies;

source/http://www.informaworld.com/smpp/content~content=a917874527&db=all

The advent of new information and communication technologies (ICTs) - particularly the internet and associated networks - have made it possible to express previously repressed nationalist sentiments, forbidden languages, ethnic loyalties, and new identities free from the control exerted between the boundaries of the state. New forms of nationalistic conflicts (that take place in what Arquilla and Ronfeldt (1996, 2001) call 'netwars') are now being waged along the lines of multiple forms of loyalties (civic, state-induced, or ethnic or subversive). Since the advent of democracy in Francophone Africa, the state has lost its monopoly over the media and now cannot control actors (particularly diasporic communities scattered around the world) who are disputing its hegemony and legitimacy. Citizens who no longer live in the national territory are fighting back against divisive and subversive tendencies in the name of national cohesion, unity, territorial integrity, and democratic governance. For example, in Niger since the beginning of 2007, two rebel movements led by Tuareg insurgents have been fighting the government on both the military and the virtual fronts. They have invaded existing virtual networks such as discussion forums and online media websites and created their own websites and chat rooms. In the name of national unity and peaceful development, they are being countered by the state as well as other citizens of the diaspora.

This article analyses how Tuareg identity has been framed over time by colonial anthropologists and administrators in Niger and how this identity is now being expressed online by current Nigerien Tuareg rebels in the context of conflicting nationalisms involving the state and its opponents. The discussion argues that, contrary to the deterministic role attributed to ICTs, it is the 'external' social and political conditions that determine the online contours of nationalistic expressions and conflicts. This article falls within the framework of the 'structuralist-constructivist' theory devised by Bourdieu; consequently, it approaches such conflicting nationalisms as 'symbolic struggles over the power to produce and to impose a legitimate vision of the world' (Bourdieu 1989, 20).

The topic here is limited to the Nigerien Tuareg movements and does not address in any way the Malian Tuareg movements or the pan-Amazigh movement. Where necessary, however, references will be made to the one or the other for the purpose of clarifying issues related to Nigerien Tuareg movements.

Keywords: netwars; online nationalism; Nigerien Tuareg movements

mardi 26 janvier 2010

Afrrique:Montée des agressions contre les enfants


Sécurité - Au total 200 000 enfants africains ont été victimes ces dernières années, d'agressions liées à l'exploitation et au trafic menés par des groupes organisés opérant en Afrique, indique un expert sénégalais citant un rapport du Bureau international du travail (BIT).

Le psychologue-psychothérapeute, Serigne Lahbib Ndiaye, présentait lundi à Saly, au Sénégal, une étude sur l'état des lieux de la lutte contre les violences et abus sur les enfants dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest.

Selon lui, ces enfants victimes de trafic sont plus exposés aux accidents domestiques, à la violence et aux abus sexuels qui exposent surtout les jeunes filles aux infections du VIH/Sida.

Le professeur Ndiaye s'exprimait à l'occasion de la rencontre de deux jours des réseaux des parlementaires de pays africains, qui luttent contre les abus et violences sur les enfants.

En Afrique de l'Ouest, l'exploitation et le trafic des enfants par des groupes organisés se développent, a t-il martelé, avant de soutenir que 1,2 million d'enfants dans le monde sont victimes chaque année de traite dont 200 mille en Afrique.

La majorité de ces enfants sont originaires du Togo, du Burkina Faso, du Niger et du Ghana et font l'objet de trafic en direction du Nigeria, de la Côte d'Ivoire ou du Gabon, a-t-il signalé.

Pourtant, a précisé M. Ndiaye, tous ces Etats ont déjà ratifié la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant et la Charte africaine des droits de l'enfant et du bien-être familial.

Interrogée sur la question, la député et présidente de la Commission des droits de l'Homme au Togo, Mme Christine Mensah Atoemne, a soutenu que son pays vient de s'engager sur la bonne voie pour éradiquer ce fléau avec le vote tout récemment d'un projet de loi dans ce sens.

De son côté, la présidente du réseau des parlementaires maliens pour le développement, la promotion des femmes et la protection de l'enfance, Mme Aichata Cissé Haidara, a souligné les initiatives de ses collègues au Mali pour protéger les enfants.

Les députés maliens ont déposé un projet de loi interdisant la sortie des mineurs du territoire national. Mme Haidara a assuré que l'Assemblée nationale ne va pas tarder à procéder à son adoption.

Saly - Pana 26/01/2010

Libye: Début de la réunion du Conseil exécutif de la CEN-SAD

Afrique en ligne
Libye: Début de la réunion du Conseil exécutif de la CEN-SAD

Le Conseil exécutif de la Communauté des Etats sahélo- sahariens (CEN-SAD), qui regroupe les ministres des Affaires étrangères, a entamé lundi soir à Tripoli, une réunion extraordinaire consultative destinée à harmoniser les positions des pays membres en prélude au 14ème sommet de l'Union africaine (UA) prévu à la fin de ce mois à Addis-Abeba, en Ethiopie.

S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture, le secrétaire général de la CEN- SAD, Mohamed Al-Madani Al-Azhari, a déclaré que cette rencontre entre dans le cadre de la tradition bien ancrée adoptée par les dirigeants de cette organisation de tenir des réunions consultatives avant toute rencontre ou rendez-vous africain ou international, afin de coordonner leurs positions et d'?uvrer à unifier les points de vue de leurs pays.

Il a indiqué que parmi les questions inscrites à l'ordre du jour, figurent la création de l'Autorité de l'UA, ses domaines de compétences, le rôle qui lui sera assigné, le rassemblement des différents organes créés sous sa tutelle, notamment la coordination des positions aux niveaux des affaires étrangères, de la défense, de la sécurité et des relations extérieures.

M. Al-Azhari a évoqué la situation sécuritaire qui a dégénéré dans certains pays de la CEN-SAD, estimant que cela exige de la part du Conseil exécutif et des différents départements de la sécurité, la mise en place d'une stratégie pour faire face à l'insécurité et aux menaces sur la quiétude, la stabilité et le développement des pays.

Pendant deux jours, les ministres des Affaires étrangères de la CEN-SAD examineront la mise en ?uvre des décisions du 13ème sommet de l'UA sur la transformation de la Commission de l'UA en une Autorité, le renouvellement du Conseil de paix et de sécurité de l'UA (CPS) et la candidature des pays membres de la CEN-SAD à cette dernière instance.

Dans une déclaration faite à la PANA en marge de cette réunion, la vice- ministre de Affaires étrangères d'Egypte chargée des Affaires africaines, Mme Mouna Oumar, a indiqué que son pays a renoncé à se présenter au CPS au profit de la Libye et de la Mauritanie.

Evoquant la lutte contre l'insécurité et le terrorisme, Mme Oumar a affirmé que son pays soutient toute mesure dans le cadre de la CEN-SAD ou dans toute autre instance.

Elle a déclaré que la paix et la stabilité dans l'espace de la CEN-SAD revêtent une grande importance et que l'Egypte appuiera toute mesure dans ce sens, en apportant son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

Tripoli - Pana

Tchad :le silence de la France

Tchad :le silence de la France
par SURVIE: hé oui ,ça reprend du service avec les subs d'AREVA!!

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lundi 25 janvier 2010
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Le Sud du Tchad a été attaqué depuis la mi-décembre par l’armée tchadienne sans que notre pays n’en dise mot.

Le 8 janvier, le régime tchadien a annoncé l’arrestation de Djibrine Dassert, le dirigeant du mouvement rebelle sudiste, le MPRD (Mouvement pour la Paix, la Reconstruction et le Développement). La France, bien entendu au courant, n’en a pas parlé. L’arrestation de Dassert a été annoncée, par l’AFP notamment, sur des sites Internet, mais cette information n’a pas été relayée.

Peu après, le gouvernement tchadien a montré Dassert à la presse du pays, menottes aux mains. Depuis il est réputé avoir été envoyé dans le nord du pays sans que l’on sache ce qu’il en est de sa personne. La France reste toujours silencieuse sur la question, alors qu’on doit s’inquiéter du respect élémentaire des droits humains par le régime de Déby.

Djibrine Dassert, ancien compagnon d’Idriss Déby, a aidé ce dernier à renverser Hissène Habré. Par la suite Dassert est entré en rébellion contre le régime tchadien de Déby. Retranché dans le sud du pays, Dassert ne s’est pas lié aux autres forces rebelles.

Un autre silence français

Hassan Fadoul, Tchadien impliqué dans l’affaire des faux dinars de Barhein, n’a pu obtenir un visa pour venir en France au procès dans lequel il était accusé. Il a été arrêté au Togo, où il était réfugié. Dix jours auparavant le Président togolais, Faure Gnassingbé, a rencontré son homologue tchadien Idriss Déby. C’est à la suite de cette rencontre que Fadoul a été arrêté, fin décembre, à Lomé, ce que les autorités togolaises ont confirmé. Il a été envoyé à Kara dans le nord du pays. Un accord entre le Togo, le Tchad, et la France, pour protéger Déby ?

Hassan Fadoul a accusé Idriss Déby d’être le principal commanditaire de l’affaire des faux dinars de Barhein, affirmant avoir demandé en vain un visa pour se rendre à son procès en France, à l’issue duquel 5 ans de prison ont été requis contre lui.

Survie exige des autorités françaises qu’elles s’expliquent sur ces deux affaires dans les plus brefs délais.

Source Survie

AQMI ,TERRORISME:Un Malien inculpé pour rapt d’italiens


Afrik.com - 26/01/10
Un Malien inculpé pour rapt d’italiens
mardi 26 janvier 2010

Un Malien inculpé pour rapt d’italiens Un ressortissant malien, arrêté en décembre, a été inculpé lundi soir à Nouakchott pour son « implication » dans l’enlèvement de deux italiens le 18 décembre. Cet acte avait été revendiqué par Al-Quaïda au Magreb islamique. Le ressortissant, Abderrahmane Ould Imidou, a été interpellé, dans le sud-est de la Mauritanie, quelques jours après le rapt. Le couple d’Italiens se rendaient en minibus au Burkina Faso. "Le juge anti-terroriste au tribunal de Nouakchott a inculpé lundi soir le terroriste présumé pour son implication dans l’enlèvement des deux Italiens et pour appartenance à une organisation ayant pour but de commettre des actes terroristes" (appellation désignant habituellement Aqmi), rapporte Atlas Vista.

Entretien avec Mohamed Anako Haut Commissaire à la Restauration de la Paix * “ Il n’y a pas eu des accords avec les fronts armés ”




Entretien avec Mohamed Anako Haut Commissaire à la Restauration de la Paix * “ Il n’y a pas eu des accords avec les fronts armés ”
Posté par Boubacar Chaïbou le 1/26/10 • Dans la catégorie Alternative
http://www.medianiger.info/



Mohamed Anako
Tous les fronts armés ont déposé les armes. Pouvons-nous savoir le contenu des accords qui ont conduit à cette reddition ?

Je rappelle qu’il n y a pas eu des accords avec ces fronts. C’est plutôt un retour au pays. Parce que toutes les revendications qu’ils avaient posées en 2007 ont trouvé des solutions ces trois dernières années. Je commencerai d’abord par la répartition équitable des richesses minières avec la loi qui octroie 15% de revenus aux communes où sont exploitées les richesses. Au niveau de l’emploi la main-d’œuvre est recrutée localement. Il suffit seulement de répondre aux critères de recrutement. En matière de développement, l’Etat du Niger est en train de changer sa politique. Nous avons plusieurs partenaires qui sont en train de faire des recherches dans le domaine uranifère et pétrolifère. Si d’ici 3 voire 5 ans, la stabilité revient une fois pour toute dans ce pays, je pense que ce genre de problème ne va plus se poser.

Il y a eu en 2000 la cérémonie de la « Flamme de la paix » qui marquait la fin de la rébellion armée au Niger. Et pourtant, sept ans après, le pays a connu une résurgence de la rébellion. Pensez-vous que cette fois ci, La hache de guerre est définitivement enterrée, que le pays connaîtra une paix durable ?

La paix durable est relative. Il faut que tous les fils de ce pays croient au développement du Niger. Si dans un pays, la jeunesse est désespérée, il va sans dire que les gens prendront les armes pour faire entendre leurs revendications. Mais aujourd’hui, je pense qu’il y a des objectifs clairs, l’Etat du Niger a mis un accent particulier sur cette jeunesse. Il y a des perspectives qui s’ouvrent à nous comme l’or, l’uranium, et le pétrole. En ce qui concerne la nouvelle rébellion qui a sévi ces trois dernières années, je dirai que c’est la conséquence directe de la mauvaise gestion des accords de paix antérieurs. Mais tout cela était lié à la réticence et à la timidité des partenaires qui nous ont accompagnés dans cette démarche. Les moyens n’ont pas été rapidement mis à la disposition des différentes parties. Il faut reconnaître que les moyens ont manqué pour mettre en œuvre certaines clauses comme le développement des zones qui ont été touchées par les conflits. C’est un programme qui demande beaucoup d’argent dans son exécution. Je rappelle qu’à l’époque de la signature de ces accords de paix, le Niger était sous embargo. Même les salaires des fonctionnaires n’étaient pratiquement pas payés. Il a fallu attendre presque 10 ans pour appliquer certaines clauses comme la réinsertion socio-économique des ex-combattants. Bref, tout cela pour vous dire que pour avoir une paix durable dans cette région, il faut mettre les moyens nécessaires pour résoudre les problèmes de développement qui reviennent chaque fois dans les revendications des factions armées.

Il y a quelques jours des ex-combattants issus de ces nouveaux fronts ont manifesté leur mécontentement à Agadez. Ils réclamaient des sommes d’argent qui devraient leur être versées…

D’abord je vous dis au niveau du gouvernement du Niger, il n’y a pas eu des promesses d’argent qui ont été faites aux ex-combattants. Nous n’avions pas pris des engagements. Nous avions tous simplement rassurés les uns et les autres qu’ils ne seront pas inquiétés une fois de retour au pays. Cependant, il y a le facilitateur, notamment la Libye qui a pris des engagements à les appuyer financièrement pour permettre leur insertion sociale. Des sommes d’argent ont été octroyées aux différents fronts. Si les fronts ont mal géré ces ressources jusqu’à ce qu’il y ait des problèmes, je pense que cela relève de leur responsabilité. Nous ne pouvons pas nous ingérer dans la gestion des fronts qui sont autonomes. Comme tout autre nigérien, on a appris qu’il y a eu des mécontentements. Maintenant, il revient à l’Etat de sécuriser la région. Certes les gens ont remis les armes, mais il faut aussi penser à contrôler la circulation des armes illicites dans cette zone, surtout en cette période où dans la zone nord sahélienne, l’on parle de plus en plus de la présence des terroristes, notamment de la branche maghrébine d’Al-Qaïda. L’Etat ainsi que les partenaires au développement du Niger et tous ceux qui sont soucieux de la sécurité dans cette région doivent s’invertir pleinement afin d’empêcher à ces terroristes et ces trafiquants de drogue, dont on parle tantôt dans la zone, d’utiliser ces jeunes pour d’autres fins. Et pour cela, le gouvernement doit dans un délai assez raisonnable trouver une occupation à cette jeunesse.

* Mohamed Anako, actuellement Député national, nous a accordé cette interview, il y a quelques jours, en tant que Haut Commissaire à la Restauration de la Paix.

Propos recueillis par Souleymane Maâzou

lundi 25 janvier 2010

Touaregs, Toubous et Maures contre AQMI et les trafics au Sahel


Touaregs, Toubous et Maures contre AQMI et les trafics au Sahel

La lutte contre toutes les formes d'insécurité que traverse le Sahara et le Sahel aujourd'hui ne peuvent trouver de solution que si et seulement si on y associe en premier lieu les populations Touaregs, Toubous et Maures qui habitent et connaissent ces régions.

Le Sahara est habité depuis des siècles par les nomades Touaregs, Peulhs, Toubous et Maures (qui y nomadisent à la recherche des pâturages pour leurs troupeaux) puis il fut traversé par des colons, des commerçants, des trafiquants de toute sorte, des explorateurs, des passeurs, des bandits des grands chemins, des immigrés, des clandestins, des touristes etc.
Aujourd'hui cet espace qui s'étend de l'Afrique de l'Ouest au Maghreb connait des nouveaux genres de trafics.
Avec les enlèvements quasi-réguliers de touristes Européens par Al-Qaïda au Maghreb islamique (ex Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en Algérie) en Tunisie, au Niger, au Mali et en Mauritanie qui demande et obtient visiblement des rançons en centaines des millions d’Euros, le Sahara est devenue un repaire lucratif pour la nébuleuse des barbus...
A ce jour six otages Européens sont détenus par AQMI qui exige toujours des rançons des pays origines de ses otages dont les montants resteront inconnus comme a chaque fois.
Le deuxième trafic est celui de la drogue provenant de la Colombie et transitant par le Liberia, Les deux Guinées, Le Nigeria, le Niger, le Mali, Le Burkina Faso, La Mauritanie, Le Tchad, La Libye, L'Algérie avant de parvenir à L'Europe via des réseaux bien établis depuis des dizaines d'années déjà.
Le troisième trafic est celui des passeurs qui organisent et vendent des mirages aux immigrés clandestins venus de toute l’Afrique via des portes comme Gao, Agadez, Nouakchott, ou Sebha et Tamanrasset.
Le quatrième et non des moindre est le grand banditisme résiduel inhérent à toutes ces régions immenses, éloignées et mal contrôlées par les autorités, surtout celles des pays pauvres ouest africain tels que Le Niger, Le Mali, Le Tchad et la Mauritanie.
Presque 15 ans que AQMI et tous ces trafics ont pris de l’ampleur, les pays concernés n'y peuvent rien que ce soit en terme de lutte contre le terrorisme ou contre les trafics auquel ils font face et cela pour des nombreuses raisons, dont:
1-Une mauvaise connaissance du terrain depuis les indépendances des gouvernements centraux de ces pays.
2-Manque des moyens, ces pays sont les plus pauvres du monde et ne parviennent pas a contrôler presque les trois quarts de leurs territoires entièrement désertiques et sans infrastructures pour les populations nomades délaissées.
3-La plupart des forces de sécurité de ces pays sont gangrenées par la corruption.
4-Les trafics se sont développés avec la complicité des autorités et des officiers supérieurs depuis des dizaines d’années (c'est avec la menace terroriste et les occidentaux venus a cet effet que les uns et les autres se sont fait discrets, y’a quelques années ils avaient (y compris) les trafiquants pignon sur rue)
5-Les gouvernants de ces pays tiennent au Sahara pour les richesses qu'il peut uniquement leur offrir, par conséquent y construire ne serait quelques infrastructures (écoles, hôpitaux, routes, forages, électrifications des villes et villages etc.)n’est 50 ans après les indépendances toujours pas au programme: il suffit de voire nord-Mali et nord-Mauritanie et Nord Niger.

Par conséquent il reste évident et urgent pour la communauté internationale et surtout Européenne à prendre en compte ces paradigmes et savoir que sans associer les populations nomades : Touaregs, Peulhs , Toubous et Maures le Sahara restera pour longtemps une terre d'insécurité voire même un refuge définitif pour AQMI.
6-La lutte contre le terrorisme en elle-même est devenue un label brandit souvent par des gouvernements juste pour les retombés financières et les aides militaires que ceci génère.

LA SOLUTION

Ces Populations nomades ,avec les soutiens des leurs états respectifs et de la communauté internationale seules peuvent sécuriser le Sahara; et en faire une terre d'accueil et de partage comme le chante ses artistes et ses nomades dans les nombreux festivals de ces déserts du Niger en Passant par le Mali et la Mauritanie.
Il est Urgent de répondre à ces phénomènes le plus tôt possible avec une concertation de premier plan avec les premiers concernés : a savoir les nomades Touaregs et autres vivant dans ces régions. Ils ont l’habitude des guerres, des escortes, des stratégies, et des itinireraires ,ce qui constitue un potentiel a exploité du bon côté pour tous.
Faut en finir avec la langue de bois ,les paiements des rançons repetés,les salamalecs et les atermoiements des algériens ,maliens ,nigériens ou mauritaniens qui se renvoie la patate chaude... maitriser et mettre hors d'état de nuire ces hordes d'un autre âge est une affaire sérieuse et une course contre la montre pour tous ceux épris de démocratie, de justice et de liberté partout dans le monde.

Touareg&CIE

Washington-Lutte contre Al-Qaïda :Importance de coopérer avec les pays du Maghreb


Le Matin.ma - 23.01.2010
Importance de coopérer avec les pays du Maghreb
Washington-Lutte contre Al-Qaïda

lundi 25 janvier 2010

Les Etats-Unis sont conscients de l’importance de coopérer avec les pays du Maghreb dans la lutte contre Al-Qaida en vue d’empêcher les éléments de ce réseau terroriste d’élire refuge dans la région du Sahel, a souligné, vendredi à Washington, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), Mike Hammer.

« Nous sommes conscients que les éléments d’Al-Qaïda, qui sont mis sous pression dans leurs bases arrières en Afghanistan et au Pakistan, cherchent à se réinstaller », notamment dans la région du Sahel, a déclaré M. Hammer, lors d’une conférence de presse avec les représentants des médias étrangers à Washington.

Le responsable américain a, de ce fait, indiqué que son pays s’attache à œuvrer avec les pays du Maghreb en vue d’empêcher les éléments d’Al-Qaïda de trouver refuge dans la région, tout en se félicitant du niveau de la coopération en la matière avec les pays de l’Afrique du Nord, notamment le Maroc.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qui relève de la Maison- Blanche a, par ailleurs, insisté sur l’importance accordée par le Président Barack Obama à « la coopération internationale et avec l’ensemble des pays » dans la lutte contre les branches locales de la nébuleuse terroriste d’Al-Qaida, que ce soit AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) ou AQPA (Al-Qaïda dans la péninsule Arabique).

Les Etats-Unis avaient maintenu en octobre dernier AQMI sur la liste des « organisations terroristes étrangères » conformément à la section 219 de la loi sur l’immigration et la nationalité.

Cette décision, annoncée par le département d’Etat, avait été prise en consultation avec le département de la justice, celui du trésor et d’autres agences américaines spécialisées.

Le département d’Etat avait, par ailleurs, relevé qu’AQMI a élargi le rayon de ses opérations au-delà du territoire algérien en intensifiant ses attaques au nord du Mali, au Niger et en Mauritanie.

Le coordonnateur pour la lutte anti-terroriste au département d’Etat, Daniel Benjamin, avait récemment affirmé à l’agence MAP que la menace que fait peser AQMI sur la région demeure une « préoccupation majeure » pour le gouvernement américain, soulignant que les Etats-Unis « ne prennent pas cette menace à la légère ».

Des zones « non-gouvernées ou sous-gouvernées », dans le Sahel, constituent un « important refuge » pour Al-Qaïda et ses affiliés, a-t-il indiqué, notant que les éléments d’AQMI étaient à l’origine de plusieurs opérations de prise d’otage de ressortissants étrangers dans la région.

Outre AQMI,-qui dérive du « Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat » (GSPC) après que celui-ci ait fait allégeance à Al-Qaïda-, les Etats-Unis ont décidé mardi dernier de ficher « Al-Qaïda dans la péninsule arabique » en tant qu’« organisation terroriste étrangère », une mesure qui s’inscrit dans le cadre de la riposte du gouvernement américain à la menace représentée par cette branche terroriste.

Washington avait aussi demandé aux Nations unies que des mesures similaires soient prises à l’encontre de ce groupe terroriste et de ses dirigeants.

Human Rights Watch (HRW):Une année de «graves violations» en Égypte et en Libye


Publié le 24 janvier 2010 à 09h43 | Mis à jour le 24 janvier 2010 à 09h52
Des prisonniers libérés de la prison d'Abou Slim à Tripoli.
Photo: AFP
Agence France-Presse


L'Égypte doit abroger sa «loi d'urgence draconienne» et la Libye devrait libérer les prisonniers «injustement détenus», a affirmé dimanche l'organisation Human Rights Watch (HRW).

«Les dossiers des droits de l'Homme en Égypte et en Libye feront l'objet d'un examen approfondi au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en 2010», a déclaré Sarah Leah Whitson, la directrice du programme Moyen-Orient à HRW.

Mme Whitson se trouvait au Caire pour présenter la section, intitulée «Égypte et Libye: une année de graves violations», consacrée à ces deux pays dans le rapport mondial de l'organisation.

«Les forces de sécurité égyptiennes doivent comprendre que leur sauvagerie confirme l'image d'État policier qu'a l'Égypte à l'étranger, tandis que les forces de sécurité libyennes continuent de dominer l'espace politique en Libye dans une atmosphère de peur», a-t-elle dit.


Mme Whitson a appelé l'Égypte à abroger l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981, et à réorganiser ses services de sécurité.

Le gouvernement égyptien «a maintes fois manqué à ses promesses» de mettre fin à cette loi d'exception, a-t-elle poursuivi, estimant que cela était une «honte» et décrédibilisait les autorités.

Mme Whitson a en outre qualifié la torture et les violations des droits de l'Homme en Égypte de routinières.

L'organisation a également appelé le gouvernement libyen à «relâcher immédiatement les prisonniers injustement détenus, à dévoiler le sort des prisonniers disparus, rendre justice aux familles des victimes des meurtres de 1 200 prisonniers en 1996 dans la prison d'Abou Slim et à réformer les lois criminalisant la liberté d'expression et d'association».

Mauritanie: Avancée du dialogue Gouvernement-Islamistes


Afrique en ligne
Mauritanie: Avancée du dialogue Gouvernement-Islamistes
Afrique du Nord - Mauritanie .Politique - Des étapes "importantes ont été franchies" dans le cadre du dialogue entre le gouvernement mauritanien et des dizaines de détenus islamistes présumés terroristes, membres de la nébuleuse Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), a déclaré dimanche soir, au cours d'un point de presse, l'Imam Mohamed Moctar Ould M'Balla, conseiller à la présidence de la République.

Ce dialogue, entamé le 18 janvier dernier, a permis "d'aboutir à des résultats satisfaisants, acceptés par toutes les parties et allant dans le sens de l'intérêt général", a indiqué le haut responsable de la présidence, porte-parole des délégués gouvernementaux dans le cadre du dialogue.

Le débat entre les autorités de Nouakchott, représentés par des imams et spécialistes des sciences islamiques, et les présumés adeptes de l'islam radicale est d'essence religieuse.

Il porte "sur des idées et concepts qui exigent beaucoup de méditation, des corrections, avec des débats émaillés par la présentation de preuves, relativement aux prétentions et arguments de toutes les parties".

Après une semaine de dialogue, une cinquantaine de détenus présumés terroristes affichent leur rejet de la violence et se démarquent des méthodes d'Al Qaida.

Cependant, un cercle de durs, dont le chef de file est l'émir Khadim Ould Seman, affiche son affiliation à la nébuleuse terroriste et compte sur le dialogue pour rallier "tous les fidèles" à la thèse de "la guerre sainte contre les infidèles" en Mauritanie et partout dans le monde.

Ce groupe considère notamment que le peuple mauritanien est constitué de fidèles, mais que les gouvernants et leurs alliés (certains imams) appartiennent au cercle des "mécréants".

Ces islamistes sont accusés d'être mêlés à de nombreux attentats terroristes ayant plusieurs dizaines de victimes militaires et d'Européens entre 2005 et 2009.

Ces négociations se déroulent au moment où les alliés occidentaux du gouvernement mauritaniens (Espagne, France et Italie) tentent d'obtenir la libération d'otages enlevés en Mauritanie et détenus au Nord Mali depuis 2 mois.

Nouakchott Pana 25/01/2010

Le président malien s'en prend à ses voisins, au lieu de leur tendre la main


Tribune des lecteurs (quotidien algérien) du 25 01 2010

La bombe Sahel au bord de l'explosion

Par Mohamed Abdoun

A l'occasion de la célébration du 49ème anniversaire de la naissance de l'armée malienne, le président de ce pays, Amadou Toumani Touré (ATT pour les intimes), s'est fondu d'un discours qui, le lendemain, a fait les choux gras de la presse locale.
Globalement parlant, ce président, dont le pays est devenu la principale, sinon la seule zone de repli des terroristes du GSPC, semble refuser catégoriquement la main tendue de ses voisins, optant au contraire pour une politique basée sur la confrontation, et dont il ne peut que sortir vaincu et amoindri.
Alors que nous savons, de la manière la plus formelle qui soit, que le nord du Mali est devenu la zone de repli des terroristes, que ceux-ci y ont trouvé leurs aises au point de procéder à des recrutements dans les rangs des tribus locales et que mêmes les six otages européens sont détenus dans cette zone, ATT semble avoir opté pour la voie de la confrontation… diplomatique avec des voisins qui, pourtant, peuvent apporter une précieuse aide dans la lutte contre ce fléau. Le président malien, dans son discours, donne l'air d'avoir pris ombrage de la déclaration faite par on ne sait qui, selon laquelle le Mali, son armée précisément, ne disposerait pas des moyens nécessaires, en vue de combattre le phénomène du terrorisme en vue de le vaincre, ou bien de le bouter hors de ce pays.
Par delà cette polémique, en apparence stérile, sachant pour commencer que l'armée malienne s'est en effet montrée incapable de lutter efficacement contre ce fléau, y compris sur le strict plan du renseignement et de la collecte d'informations, force est de dire que le prétexte paraît pour le moins irrecevable. ATT, qui fait face à une nouvelle fronde de la part des tribus touareg, lesquelles lui reprochent de n'avoir pas mis en application le fameux accord d'Alger, semble en effet reprocher à l'Algérie d'avoir reçu sur son territoire les représentants de ces tribus, en vue de remettre sur rails le processus en cours, et même d'inviter les officiels maliens à revenir enfin à la table des négociations. Si, officiellement, Bamako n'a pas encore réagi à la rencontre d'Alger, qui a duré plusieurs jours et qui semble avoir été couronnée d'un total succès (en effet, même le célèbre chef de guerre, Ibrahim Ag Bahanga, réputé proche de Tripoli, y a dépêché des représentants à lui, avant d'annoncer sa prochaine venue à Alger, en vue d'intégrer le processus en cours), la presse locale, qui représente en quelque sorte la " voix de son maître ", a violemment critiqué l'initiative. Pourtant, comme l'a si bien confirmé le porte-parole du mouvement, Hamma Ag Sid Ahmad, en visite dans notre rédaction, la lutte contre le terrorisme, mais aussi le grand banditisme, qui ont fait jonction, créant ce que notre journal avait qualifié le premier de " gangsterrorisme ", " une lutte efficace contre ces fléaux passe nécessairement par les tribus touareg ". D'ailleurs, l'accord d'Alger prévoyait la mise en place d'unités spéciales, parfaitement intégrées à ces régions, et capables de lutter efficacement aussi bien contre le terrorisme que contre le grand banditisme et la contrebande. Mais, il semble que la méfiance de Bamako vis-à-vis de ces tribus l'ait empêché de mener à bien un projet bénéfique pour tous, et accepté par toutes les parties dans l'accord d'Alger.
La sortie d'ATT, qui donne le ton de ce que pense Bamako actuellement, annonce hélas que la situation n'est pas prêt de s'améliorer dans le futur immédiat. Pis encore, si les experts eux-mêmes s'accordent à dire que le terrorisme dans ces zones désertiques et difficiles d'accès, ne sera certainement pas vaincu à court terme, le risque est grand de voir les Touareg eux-mêmes opter de nouveau pour la voie des armes, devant le durcissement de ton de la part des autorités maliennes. La bande sahélo-saharienne se trouve sur une véritable poudrière. Notre journal, qui l'annonçait en exclusivité il y a de cela près d'un mois, ne peut que craindre que la situation se dégrade plus encore depuis que Bamako semble avoir décidé de tourner le dos à ses alliés et amis, pour opter en faveur d'une fuite en avant qui n'augure rien de bon. Face à cette situation, quasi inédite, la question se pose avec acuité de savoir qui peut bien avoir intérêt à ce que le Mali, pièce maîtresse dans l'échiquier sahélo-saharien, décide de se couper du monde et de s'enfoncer inexorablement dans les profondeurs de l'enfer…
M. A.
http://tribune-lecteurs.com/event.html

Nord-Mali : enlèvement du maire d'Anefis


L'Indépendant, 25/01/2010
Mali
C'est arrivé dans la nuit du 21 au 22 Janvier à Kidal : Le Maire RPM d'Anéfis, Baba O. A. Kounta, enlevé par des inconnus

Le maire RPM d'Anéfis, dans la région de Kidal (à environ 110 km de Kidal en allant vers Gao), non moins premier vice-président de l'Assemblée régionale de la cité de l'Adrar des Ifoghas et chef spirituel des KOUNTA, Baba Ould Sidi Almoctar KOUNTA, a été enlevé par des inconnus dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 Janvier.

Selon nos informations, M. KOUNTA a été enlevé par des inconnus dont on ignore la provenance au moment où il était dans son campement dans la commune rurale d'Anefis. Une réunion des responsables politique de la localité s'est tenue dans l'après-midi du samedi 23 juin pour savoir comment mener les recherches.

Joint par téléphone par nos soins, l’honorable Alabass Ag Intallah, député élu à Kidal, a confirmé la nouvelle de cet enlèvement, l’a énergiquement condamné, avant de pointer un doigt accusateur sur les réseaux de trafiquants de drogue qui écument la région.

Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) a, dans une déclaration relative à cet enlèvement, "déploré cet acte odieux qui dépasse les limites du tolérable et qui constitue un défi aux autorités nationales". Le parti de l'honorable El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita condamne cet acte avec toutes ses forces et "réclame la libération sans délai de cet illustre personnage qui incarne la paix sociale et l'unité dans le Nord du pays".

Le Bureau Politique National (BPN) du RPM engage le Gouvernement du Mali à prendre urgemment toutes les dispositions utiles pour la libération immédiate de cette personnalité emblématique et pour préserver l'ordre et la sécurité, non seulement à Anéfis, mais aussi dans toute la région de Kidal comme dans le pays tout entier.

Le parti du Tisserand appelle ses militants et les membres du BPN à rester sereins.

Bruno D. SEGBEDJI

Survivant


J'ai passé toute ma vie
À compter les blessures
À faire face aux ennuis
À surmonter les murs
J'ai reçu du mépris
J'ai reçu des injures
J'en ai vu des jours gris
J'en ai eu des temps dures

Aujourd'hui je passe ma vie
À faire semblant de sourire
À tous ceux qui m'ont dit
Qu'il valait mieux mourir
J'ai un cœur qui a appris
Qui a arrêté de souffrir
Qui a sortie le mal en lui
Pour faire place à l'avenir

Je vis encore
Même si la vie m'a fait du mal
Je vis encore
Même si le monde est inégal
Je vis encore
Même si le temps est assassin
Je vies encore
Je m'accroche, Dieu que j'en ai fait du chemin

J'ai passé toute ma vie
À me battre contre des montagnes
À refouler mes envies
À refouler toute ma hargne
J'ai grandi dans l'oubli
J'ai grandi dans le drame
J'en ai crié des cris
J'en ai versé des larmes

Aujourd'hui je passe ma vie
À me donner du plaisir
Même si tous mes ennemis
Aimeraient mieux me voir gémir
J'ai un cœur qui a grandi
Qui a arrêté de subir
Qui fait face à la vie
Puis qui veut plus s'enfuir

Il y a des jours où je tombe
Il y a des jours où je vois plus le monde
Il y a des jours où je me trompe
Mais j'avance

Paroles: Nicolas Ciccone

Le jour où je me suis aimé pour vrai ... Charlie Chaplin


Un texte a partager
Le jour où je me suis aimé pour vrai ...
Charlie Chaplin



...j'ai compris qu'en toutes circonstances, j'étais à la bonne place, au bon moment. Et alors, j'ai pu me relaxer.Aujourd'hui je sais que ça s'appelle..... Estime de soi

...j'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n'étaient rien d'autre qu'un signal quand je vais contre mes convictions. Aujourd'hui je sais que ça s'appelle..... Authenticité
...j'ai cessé de vouloir une vie différente et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive contribue à ma croissance personnelle.

Aujourd'hui je sais que ça s'appelle.... Maturité
...j'ai commencé à percevoir l'abus dans le fait de forcer une situation ou une personne dans le seul but d'obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment... Aujourd'hui je sais que ça s'appelle..... Respect
...j'ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m'était pas salutaire : personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.

Aujourd'hui je sais que ça s'appelle.... Amour propre
...j'ai cessé d'avoir peur du temps libre et j'ai arrêté de faire de grands plans, j'ai abandonné les Mégaprojets du futur. Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime, quand ça me plaît et à mon rythme. Aujourd'hui je sais que ça s'appelle.... Simplicité
...j'ai cessé de chercher à toujours avoir raison, et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.

Aujourd'hui j'ai découvert .... l'Humilité
...j'ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l'avenir. Aujourd'hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.

Aujourd'hui je vis une seule journée à la fois. Et ça s'appelle.... Plénitude
...j'ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux.

Tout ceci est.... Savoir vivre

Chronique diplomatique, Niger : qui gouverne à Niamey ?


Chronique diplomatique, Niger : qui gouverne à Niamey ?
lundi 25 janvier 2010 - Par L'intelligent d'Abidjan

La toile politique au Niger est actuellement dominée par l’affrontement sur le terrain entre le camp présidentiel et l’opposition. Personne ne se fait confiance, personne ne se fait de cadeau et l’opinion internationale ne sait plus à qui s’adresser au Niger, dans le cadre constitutionnel du pays. Aujourd’hui à Niamey, il n’y a pas un parlement reconnu, ni par la CEDEAO, ni par l’Union Africaine. Les rôles politiques sont devenus difficiles à définir : l’opposition nigérienne rejette la réforme constitutionnelle de l’Etat, qui donne à Mamadou Tandja ‘’plein pouvoir’’. Son mandat présidentiel à la tête du Niger prolongé de 3 ans et encore avec possibilité de se représenter à chaque échéance électorale présidentielle. Aujourd’hui, tout est surveillé à Niamey et Mamadou Tandja qui, en principe ne gouverne pas, tente de contenir toutes résistances qui pourraient lui faire de l’ombre. Depuis, la bataille pour le contrôle de l’Etat du Niger fait rage. Une bataille qui n’est plus d’ailleurs strictement nigérienne. Qu’on en juge : le président américain Barack Obama a suspendu son aide économique de 27 millions de dollars à Mamadou Tandja. Une décision américaine figurante, même si le camp présidentiel minimise la sanction économique américaine. Véritablement aujourd’hui, le comportement de Mamadou Tandja a surpris tout le monde. Mamadou Tandja, à l’époque, avait affiché le Niger aux côtés des grands Etats démocratiques tels les Etats Unis, l’Allemagne, l’Italie, le Ghana, l’Afrique du Sud, un visage d’un autre géant africain de la démocratie. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Et la peur politique s’est emparé du Niger, intensifiée. C’est la faute aussi à toute la classe politique du Niger qui, dans son appétit politique insatiable, avait oublié que dans la constitution de son pays, il y a un chapitre de référendum, fournisseur à tout moment d’une réforme politique du Niger. Et, s’il y a référendum dans la constitution, Mamadou Tandja qui a besoin de ‘’oui’’ ne devrait pas développer une chasse à ceux qui disent ‘’non’. Résultat : le Niger est aujourd’hui la copie conforme de Madagascar. Et Mamadou Tandja ressemble de plus en plus à Andry Rajoeline, le chef du haut comité de la transition malgache, qui hésite encore, entre un gouvernement d’union nationale et une élection présidentielle constitutionnelle. Pour nous, le Niger est sous répondeur. Puisque Mamadou Tandja dont le mandat constitutionnel est terminé, se maintient à la tête du Niger, sans être élu, après avoir aboli la cour constitutionnelle et dissout l’Assemblée Nationale. Aujourd’hui, Mamadou Tandja est le seul à savoir, le modèle de régime qui gère le Niger. Et Mamadou Tandja est le seul également, à voir la vision objective et idéale de la ‘’nouvelle république’’ du Niger. Dans cette affaire républicaine au Niger, ni le camp présidentiel, ni l’opposition politique n’ont plus le souci de la rentabilité démocratique de leur pays. Autant de ‘’ressorts’’ cassés pour l’unification du Niger, suspendu de la Cedeao. Situation dangereuse pour le Niger qui se voit dépouiller de toutes aides économiques de l’Union Européenne, des Etats-Unis. Mais Mamadou Tandja ne doutant point de cette prééminence situation économique de son pays, s’en prend aux diplomates accrédités au Niger. Mamadou Tandja souhaite se débarrasser de tout ambassadeur à Niamey, qui n’assistera pas prochainement à l’installation de la nouvelle assemblée nationale. Le péché contre l’esprit, Mamadou Tandja dit qu’il ne toléra aucun manquement d’un pays contre la souveraineté de son pays. Mais de quelle souveraineté parle Mamadou Tandja, d’autant plus qu’il a déstabilisé lui-même les structures constitutionnelles et républicaines du Niger, par un violent retour de balancier des idées libérales, d’indépendance et de souveraineté. La menace de Mamadou Tandja contre les ambassadeurs accrédités au Niger n’a pas de logique. Si Mamadou Tandja avait fait son devoir, de véritable homme d’Etat, appliquant la démocratie selon la constitution nigérienne, il ne serait pas frappé par la colère de l’américain Barack Obama. Mais Mamadou Tandja qui a fait confiance aux volumineux dictionnaires des idées du français Nicolas Sarkozy a aujourd’hui perdu le contrôle de l’économie du Niger, apprenant au passage, que le Niger sera frappé d’une véritable sécheresse cette année. La situation est synonyme d’un manque de nourriture pour plus de 2 millions de Nigériens. Une fois encore, Mamadou Tandja a noyé dans le silence cette importante information dans son discours de fin d’année à la nation. Aujourd’hui Mamadou Tandja ne peut pas se réjouir des sanctions politiques et économiques dans une fausse certitude. Le Niger est un pays très pauvre, sans littoral. Une situation qui ne respecte pas l’attitude actuelle de Mamadou Tandja, ni la morale des Nigériens, ni la provision économique du Niger. Mamadou Tandja qui a ignoré ces réalités du Niger, s’est fait simplement foudroyé par un embargo politique et économique qu’il noie dans un faux débat de vigilance… qu’il conseille aux Nigériens.

Par Ben Ismaël
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Sénat - séance plénière du 14 janvier 2010 : débat chaud au sénat belge sur la crise au Niger


Politique
Dimanche, 24 Janvier 2010 17:33

M. Benoit Hellings (Ecolo). – Comme vous le savez, monsieur le ministre, la situation politique au Niger est préoccupante. Lors du pseudo-référendum du 4 août 2009, une nouvelle Constitution a été « approuvée ». Elle permet au président Mamadou Tandja de rester au pouvoir et de finaliser ainsi un véritable coup d’État. Ce sont les acquis de la démocratie nigérienne et la stabilité du pays qui sont ainsi remis en cause.
Les réactions au sein de la communauté internationale ont été nombreuses et l’indignation a été générale, à l’exception notable de la Chine. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fortement réagi et a estimé que ce référendum allait «à l’encontre de l’esprit et de la lettre de la Constitution du pays et [est] une violation flagrante du Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance». La CEDEAO a dès lors pris des sanctions envers le Niger. De plus, c’est sous la médiation de la CEDEAO qu’un dialogue inter-nigérien a débuté le 21 décembre dernier afin de sortir de cette crise. Savez-vous, monsieur le ministre, où en est ce dialogue ?

L’Union européenne a également vivement réagi à ce coup d’État. Avant de quitter la commission européenne, l’ex-commissaire Louis Michel a suspendu toute l’aide budgétaire de l’Union européenne soit plus de 450 millions d’euros pour la période 2008-2013, privant ainsi le régime de ressources financières importantes. L’Union européenne a franchi un cap supplémentaire le 8 décembre dernier en ouvrant des consultations avec la République du Niger au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou, ce qui peut mener à l’arrêt complet de l’aide de l’Union européenne. Pouvez-vous me dire, monsieur le ministre, où en sont ces consultations ?

Un grand nombre de pays européens, y compris la France, ont également condamné la dérive autoritaire du président Tandja. Or, comme vous le savez, le Niger est riche en uranium, ce qui suscite la convoitise de la communauté internationale et notamment de la Chine. Comme M. Leterme, alors ministre des Affaires étrangères, l’expliquait à notre collègue Christine Defraigne en septembre dernier, «la France, partenaire clé du Niger, et qui bénéficie de contrats d’uranium, a plus récemment abandonné son ton nuancé». Or, grâce au gisement d’uranium d’Imouraren géré par Areva, le Niger représente un tiers des approvisionnements en uranium de cette entreprise publique française. Ainsi, le Niger est plus que jamais un pays stratégique pour la France et pour Areva, sa filiale nucléaire.

Quant à la Belgique, qui a aussi condamné cette dérive autoritaire, elle a suspendu, par votre intermédiaire, monsieur le ministre, trois conventions spécifiques au titre de l’aide bilatérale d’un montant de 5,8 millions d’euros. Toutefois, le 10 décembre 2009, soit deux jours à peine après que l’Union européenne ait sanctionné le Niger, deux conventions de financement au titre de l’aide bilatérale d’un montant total de 15,6 mill ions d’euros ont été signées entre le ministre de l’Éducation nationale nigérien, le Dr Ousmane Samba Mamadou, et l’attaché à la coopération internationale à l’ambassade de Belgique. D’après l’Agence de presse africaine APANEWS, ce dernier aurait déclaré que «la signature de ces deux conventions est le signe de l’amitié et de la solidarité entre les deux peuples et les deux États». Cette convention a-telle bien été signée ?

Alors que la communauté internationale tend à suspendre ou menace de suspendre son aide au Niger, l’attitude belge a de quoi surprendre, surtout quand on relit les réponses apportées dernièrement en ces lieux par M. Leterme. Pourquoi ces conventions ont-elles quand même été signées ? S’agit-il des mêmes conventions que vous aviez suspendues quelques temps plus tôt ? Quel est leur contenu ? Ne s’agit-il pas d’un acte contradictoire avec les déclarations précédentes du gouvernement belge et les attitudes de tous nos partenaires européens ? Le Programme Indicatif de Coopération (PIC) 2009- 2012 portant sur un montant de 52 millions d’euros sera-t-il révisé ou du moins suspendu compte tenu du contexte politique que je viens de vous exposer ? Enfin, ce revirement silencieux a-t-il un rapport avec les intérêts économiques en jeu pour Areva sur place ?

M. Charles Michel, ministre de la Coopération au Développement. – La procédure de consultation sous l’article 96 de l’accord de Cotonou a été lancée le 7 octobre dernier par la Commission européenne pour donner l’opportunité aux autorités nigériennes de présenter des propositions pour sortir de la crise. Les premières consultations se sont tenues le 8 décembre à Bruxelles, en présence notamment du premier ministre et de la ministre des Affaires étrangères du Niger. Un accord avec les autorités nigériennes a été obtenu sur quatre éléments :

L’acceptation et l’établissement d’un dialogue avec toutes les parties prenantes nigériennes sous l’égide du médiateur de la Commission économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La discussion des conditions relatives aux élections locales à venir, y compris leur possible report. La consolidation du droit à la liberté d’expression et la liberté politique avec la confirmation de l’engagement du gouvernement à décriminaliser les délits liés à la presse. Enfin, l’adoption de mesures de bonne gouvernance afin de restaurer la confiance entre les parties.

Initialement programmée début février, la seconde réunion entre la Commission européenne et les autorités nigériennes devrait se tenir à la fin du mois de février à Bruxelles afin de laisser le temps au dialogue national de se poursuivre dans de bonnes conditions.

Par ailleurs, ce calendrier a pour but de prendre en compte les résultats du Sommet des chefs d’État de la CEDEAO qui devrait se tenir à la mi-février. Le médiateur, M.Aboubakar, devrait y faire rapport de l’état d’avancement du dialogue sous l’égide de la CEDEAO.

Dans le cadre des consultations prévue à l’article 96, la Belgique plaide pour donner aux consultations toutes leurs chances mais insiste néanmoins pour que le délai légal de cent vingt jours pour les consultations soit scrupuleusement respecté ; il est en effet essentiel de trouver rapidement une solution de sortie de crise que connaît le Niger.

Quant à la coopération bilatérale belge, je voudrais vous rassurer.

Je vous confirme qu’en décembre dernier, deux conventions de coopération ont été signées entre la Belgique et le Niger. Il s’agit, d’une part, de la seconde phase du projet d’augmentation des revenus monétaires des femmes au Niger pour un budget total de 4,6 millions d’euros et, d’autre part, d’un programme d’élevage qui vise à aménager l’espace pastoral, à sécuriser les systèmes pastoraux et à assurer une base durable à la productivité. Le budget se monte à onze millions d’euros.

Ces deux projets viennent directement en appui à la population du Niger. Cette décision ne modifie donc en rien la position que j’avais prise en août dernier et que j’avais communiquée aux autorités nigériennes. Pour rappel, j’avais annoncé que je suspendais la signature de trois conventions spécifiques relatives à des appuis institutionnels au gouvernement du Niger. II me semble en effet important de distinguer les soutiens apportés au gouvernement soit par des appuis formels, soit par des aides budgétaires, comme celui de la Commission européenne pour 450 millions d’euros et les appuis directs aux populations vulnérables, comme ceux qui visent à assurer la sécurité alimentaire ou à soutenir des projets de micro- finances au bénéfice de l’égalité des genres. Les appuis prévus en 2010 dans le cadre du PIC 2009-2012 devront également être revus en fonction des résultats enregistrés dans le cadre des consultations article 96. Je n’exclus en effet pas la possibilité de suspendre d’autres engagements faute de nouveaux éléments positifs. Il faudra un regard nuancé. Le dilemme est classique : lorsqu’un gouvernement ne respecte pas les principes démocratiques fondamentaux, faut-il pénaliser la population une deuxième fois en mettant un terme à des projets de la coopération technique belge, par des acteurs belges sans intervention directe des autorités nigériennes? En suspendant l’aide institutionnel, nous tentons d’être nuancés. Nous demeurerons extrêmement attentifs à plaider pour que le Niger se réoriente dans la voie de la consolidation démocratique, à la différence de ce qu’il a fait durant ce dernier mois. M. Benoit Hellings (Ecolo). – Je remercie le ministre de sa réponse. Cependant, un fonctionnaire de la coopération – et non un fonctionnaire nigérien – a déclaré : «La signature de ces deux conventions est le signe de l’amitié et de la solidarité entre les peuples et les deux États». Je comprends bien que la coopération soit prioritairement affectée aux populations qui en ont besoin mais, ici, la reprise de la coopération a été utilisée politiquement par le gouvernement non démocratique en place. Avant de reprendre, prématurément à mon avis, la coopération, vous auriez pu attendre les décisions de l’Union européenne. C’est l’utilisation politique par le régime qui pose problème. Cet épisode nous rappelle enfin que l’uranium joue un rôle important : Areva est un fournisseur pour cinq de nos sept réacteurs. Ceux qui ont tenu en ces lieux des propos rassurants sur l’indépendance énergétique belge devraient se souvenir que l’origine de l’uranium soulève la question du soutien à des régimes peu respectueux des droits de l’homme. M. le président. – Je rappelle que la coopération soutient les peuples et non les gouvernements.

Extrait du compte rendu intégral (Annales 4-108) Question orale de M. Benoit Hellings au ministre de la Coopération au développement sur «la situation au Niger et l’attitude de la Belgique» (nº 4-1034)

24 janvier 2010
Publié le 20 janvier 2010
Source : La Roue de l'H.