vendredi 22 janvier 2010

MALI - L'islam radical n'est pas en odeur de sainteté


Dans Courrier International du 21 janvier 2010
article paru dans
THE WASHINGTON POST (article du 21 décembre 2009)

Les actes terroristes revendiqués par une branche locale d'Al-Qaïda se multiplient dans la région Mais les thèses islamistes ne séduisent guère la population locale, attachée à la tolérance.

Meurtre d'un enseignant américain et attentat suicide en Mauritanie, enlèvement de deux diplomates canadiens au Niger, assassinat d'un touriste britannique et d'un colonel malien au Mali. Depuis un an environ, le désert semble proposer une version violente de l'islam dans les régions modérées de l'Afrique de l'Ouest. Ces actes, revendiqués par le groupe extrémiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), seraient commis en majorité par des Algériens en Mauritanie. Mais leur base arrière se situerait au Mali, un pays qui demeure résolument modéré et où la plupart des habitants rejettent l'extrémisme, qu'ils jugent étranger et trop violent. Le pays fait aussi figure de test depuis que le gouvernement a accepte des dizaines de millions de dollars d'aide américaine pour parer à une menace croissante de radicalisation dans les régions d'Afrique à majorité musulmane.

"L'extrémisme ne prend pas très bien auprès de la population locale", déclare un membre du ministère des Affaires étrangères américain. "Mais le problème a pris de l'ampleur au cours des trois dernières années, en particulier en 2009 ... Il faut se pencher là-dessus." Pour l'heure, le désert qui s'étend entre l'Afrique arabe et l'Afrique noire a moins servi de porte à l'expansion vers le sud de l'islam radical que de rempart contre celle-ci. Certains analystes considèrent qu'on exagère le danger. Le Mali est un pays laïc où l'on sert de l'alcool, où le jeu est répandu. Les portraits du président Obama y sont omniprésents et le sentiment antiaméricain peu fréquent. Les femmes voilées sont rares. "Nous ne voulons pas d'une république islamique", affirme Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique, une fédération d'organisations religieuses implantée à Bamako. "Nous ne voulons pas la charia, ni couper les mains des gens."

L’ORGANISATION SE FINANCE EN ENLEVANT DES OCCIDENTAUX

L’islam majoritaire au Mali est issu du soufisme, qui est assez conservateur sur le plan social mais plutôt tolérant. Mais selon plusieurs diplomates occidentaux, les imams étrangers voient leurs rangs se gonfler, et le gouvernement malien n'a pas vraiment d’emprise sur ce qu’on prêche dans les mosquées. Par ailleurs, l’armée est faible et ne peut pas grand-chose contre les islamistes qui franchissent aisément les frontières invisibles du désert. Les fréquentes sessions d’entraînement dirigées par l’armée américaine pour renforcer l’armée malienne ne sont pas «très efficaces», confie un diplomate en poste à Bamako.

AQMI, qui est née d'un mouvement nationaliste algérien, a tissé des ramifications dans la région sous la pression de l'armée algérienne. Elle s'est autoproclamée branche d'Al-Qaïda en 2007. Mais, d'après les analystes et les diplomates occidentaux, les liens qu'elle entretient avec le mouvement sont essentiellement rhétoriques. Elle n'a pas vraiment la capacité de frapper hors de la région, ni de déstabiliser les gouvernements locaux, même si un coup d'Etat en Mauritanie, en août 2008, et une élection truquée au Niger [après dix ans de pouvoir, le président Mamadou Tandja a obtenu une prolongation controversée de son mandat à l'issue d'un référendum constitutionnel, le 4 août 2009] ont accentué l'instabilité de la région.

L'organisation se finance essentiellement en enlevant des Occidentaux pour obtenir des rançons. Certains analystes la considèrent donc plus comme une bande de malfaiteurs que comme un bataillon de djihadistes. L'organisation est toutefois devenue récemment plus audacieuse et plus idéologique. Le touriste britannique enlevé a été exécuté en mai, parce que l'organisation n'avait pu obtenir la libération d'un religieux jordanien emprisonné en Grande-Bretagne. Apres avoir longtemps évité les villes maliennes -dans le cadre, selon les autorités occidentales, d'un accord tacite de non-agression passé avec le gouvernement malien-, AQMI a assassiné un officier à Tombouctou et tué plus d'une vingtaine de soldats et de paramilitaires envoyés pour venger sa mort. Fin novembre, l'organisation a aussi enlevé un Français à Ménaka, dans le nord du pays [le 10 janvier, elle a menacé de tuer Pierre Camatte si quatre de ses prisonniers n'étaient pas libérés avant la fin du mois]. Selon les autorités américaines, AQMI enrôle de plus en plus de ses combattants en Mauritanie, un pays à majorité arabe et plus répressif. Mais rien ne prouve qu'elle recrute plus activement au Mali ou chez ses plus proches voisins.

AU MALI, IL Y A UNE GRANDE DIVERSITE D'ISLAMS Tombouctou, une petite ville où les pasteurs nomades se mêlent aux commerçants et aux Touaregs, est un ancien centre de théologie musulmane. Parler de "guerre religieuse" ici vous vaut des regards perplexes. Certains responsables craignent cependant que la pauvreté et la modernisation ne finissent par constituer un cocktail imprévisible, et que l'argent des extrémistes, sinon leur idéologie, puisse avoir une influence. "Les jeunes n'ont plus envie d'élever du bétail", confie Assarid Ag Imbarcaoune, vice-président de l'Assemblée nationale du Mali, qui est originaire du désert du Nord. "Ils veulent de belles maisons, l'air conditionné et de grosses voitures !" "Il suffit de se promener n'importe où au Mali pour voir qu'il y a une grande diversité d'islams", explique Mike McGovern, professeur assistant à l'université de Yale et ancien directeur du bureau Afrique de l'Ouest de l'International Crisis Group. "C'est quelque chose qui est en évolution constante. On ne peut pas dire que l'islam d'Afrique de l'Ouest soit comme ceci ou comme cela. Ce n'est pas vrai !"

A Bamako, cette diversité de l'islam est manifeste. Cette ville brulée par le soleil grouille d'activité et, avec sa population essentiellement noire, elle semble à des années-lumière du désert du Nord. La densité même de sa population risque toutefois, selon les experts, de rendre sa jeunesse plus vulnérable au radicalisme, comme cela s'est produit en Mauritanie. Ici, tout le monde se croise. On peut voir des hommes allant prier à la mosquée passer devant des marchands qui vendent des crânes et des griffes d'animaux, articles censés posséder des propriétés médicinales ou surnaturelles et que les chefs musulmans considèrent comme anti-islamiques. Il y a aussi toutes ces motos chinoises qui encombrent les rues et qui sont conduites par des femmes aux tenues variées, allant du petit débardeur à la robe traditionnelle aux couleurs vives. "J' ai du respect pour ma religion, mais j'agis comme je veux", explique Fily N'Faly Bagayoko, 17 ans, motarde, qui ne porte pas le voile. Cet été, les chefs musulmans ont pourtant réuni 50.000 personnes pour manifester contre un projet de réforme du Code de la famille qui aurait, entre autres, supprimé l'obligation pour la femme d'obéir à son mari. Cette démonstration de force, qui souligne le conservatisme de l'islam malien, a secoué les militants pour la démocratie.
Dans une madrasa, une école coranique, située de l'autre côté de la ville, les adolescentes et les enseignantes portent la burqa, une tenue rare à Bamako. Mohammed Touré, 39 ans, imam de l'école, accuse la pression occidentale de pousser le gouvernement malien à tenter d'étouffer l'islam. Il ajoute cependant ne pas souhaiter que le Mali devienne comme l'Arabie Saoudite, pays où il a fait ses études et qui finance son établissement. "Les gens peuvent respirer ici, souligne-t-il. En Arabie Saoudite, les gens en fait sont en prison." Mahmadou Haidara, un autre imam, est du même avis. Il secoue la tête à l'idée que l'islam radical puisse prendre pied ici. "La vraie religion ne dira jamais à quelqu'un de brûler quoi que ce soit ou de tuer les autres, assure-t-il. Nous condamnons les extrémistes. Et nous les craignons."
Karin Brulliard

Plus de 250 collaborateurs d’IP Globalnet (IPG) sont prêts à soutenir l’action «Help Haïti/S.O.S. Haïti»


Haïti Lavi 12-12 – Plus de 250 collaborateurs
d’IP Globalnet (IPG) sont prêts à soutenir
l’action «Help Haïti/S.O.S. Haïti»

Le Consortium belge pour les situations d’urgence a choisi IP Globalnet comme partenaire pour répondre à tous les appels téléphoniques dans le cadre de l’opération «Haïti Lavi 12-12».

Zaventem, le 20 janvier 2010 – Le Consortium belge pour les situations d’urgence, organisateur de l’opération commune de solidarité «Haïti Lavi 12-12», lance un numéro gratuit (0800-11163) pour les personnes, organisations et entreprises qui mettent en place des actions au profit des victimes d’Haïti. IP Globalnet, un centre de contacts belge spécialisé dans les services téléphoniques à la clientèle, se charge de l’organisation, de la coordination et du traitement des appels téléphoniques.
«Aider les clients est notre spécialité, cela fait partie de la mission de notre entreprise», explique Hubert Laterre, CEO d’IPG. «Il nous est par conséquent apparu évident de nous joindre à cette initiative et de mettre nos connaissances et notre expérience à la disposition de “Haïti Lavi 12-12”. L’enthousiasme avec lequel nos collaborateurs s’engagent bénévolement pour faire de cette action un grand succès me fait vraiment chaud au cœur.»

Le jeudi 21 janvier, les chaînes de télévision Eén - VTM et RTL TVI - RTBF organisent, respectivement pour le Nord et le Sud du pays, un programme spécial au profit des victimes du séisme en Haïti. Plus de 250 collaborateurs d’IPG répondront à tous les appels téléphoniques entrants (questions et dons).

Le vendredi 22 janvier, de 8 à 20 heures, IPG réceptionnera les coups de téléphone (dons et/ou questions) faisant suite à l’action radio «Radio 12-12», en collaboration avec l’association professionnelle Contactcentres.be et d’autres centres de contacts. Le secteur des centres de contacts mobilise à cet effet plus de 500 agents.

À propos d’IPG
IPG est un centre de contacts 100 % belge. IPG poursuit un double objectif: d’une part, faciliter avec un maximum d’efficacité le dialogue entre les entreprises et leurs clients et relations et, d’autre part, innover.
IPG possède des filiales à Zaventem, Louvain et Hasselt. Le Groupe Belgacom, Telenet, Voo, Nespresso, Kone et Infrax font notamment partie des clients d’IPG.

À l’attention des rédactions
Pour une interview à ce sujet avec Dirk Frans, d’IP Globalnet: 0478 301 132, dfrans@ipglobalnet.com

1.300 km au fil du fleuve Niger !


1.300 km au fil du fleuve Niger !
Il ne reste plus qu'une centaine de kilomètres à parcourir pour Christophe Le Bel, premier à descendre le fleuve Niger en canoë.

«J'ai perdu du temps à contourner un troupeau d'hippopotames. Les dunes sont de plus en plus grandes ». Dans un premier temps, ces phrases de Christophe Le Bel peuvent surprendre. On éprouve effectivement du mal à comprendre pourquoi cet habitué de la Vienne nous parle d'hippopotames et de dunes !
1.300 km à la pelle

Rassurez-vous, ce licencié du Club nautique de Limoges (CNL) ne perd pas la boussole. Bien au contraire ! Il effectue même une énorme performance, seul à bord de son skif de mer avec pour guide... le fleuve Niger. Depuis son départ le 26 décembre de Koulikoro (Mali), le rameur limougeaud a parcouru près de 1.200 km sur les 1.300 qu'il s'est fixés. Autant dire que l'aboutissement de son rêve approche : à savoir, relier Gao en 31 jours, soit 43 km\jour en moyenne, à la force des bras et surtout d'un moral d'acier.

Le plaisir de souffrir...

« Il s'est très bien préparé en faisant de nombreuses randonnées, explique Christian Brégeon, le secrétaire du CNL. En plus, il est solide mentalement. C'est un passionné d'aviron et d'Afrique. Tout le monde au club suit son aventure. Christophe confirme bien les valeurs saines de l'aviron. Il n'y a pas que la compétition. Mais c'est vrai, on peut parler du plaisir de souffrir. Vivement qu'il rentre pour raconter tout cela ».

Et pourtant, le début de l'histoire ne fut pas un long fleuve tranquille. Tout d'abord, en guise de mise en bouche, cet informaticien a transporté au Mali son bateau (*) sur le toit de sa voiture. Soit environ 6.000 km. Mais, l'affaire était prévue. Ce qui l'était moins c'est l'importance du vent (avec en prime du sable qui "attaque" le visage) et des vagues. « Si je ne rame pas, je recule, explique l'aventurier » qui pourtant avance dans le sens du courant... Du coup, « Christophe s'est rapidement abîmé les mains, confirme Martin Forst. Et cela, dès la 2e étape ».

Une aide précieuse
Ce compagnon de club avait prévu de venir l'encourager. Bien lui en a pris. « Je l'ai soutenu moralement et sur l'eau, le temps qu'il voit un médecin dans un village », explique Martin Forst. Il aurait fallu qu'il arrête de ramer cinq jours. Mais il voulait continuer... » Courage, l'arrivée est proche.

(*) Il s'agit d'un canoë de 6 m pesant 40 kg, ouvert à l'une des deux extrémités pour que l'eau s'évacue.

Gilles Deville

gilles.deville@centrefrance.com

THENAC/Un bon et grand bol d'air


Vendredi 15 Janvier 2010

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THÉNAC. Une soixantaine d'auteurs est attendue ce week-end aux chais pour le troisième salon du livre. Récits et littérature de voyage constituent une nouvelle fois le fil conducteur du rendez-vous

Un bon et grand bol d'air


Pierre Schmitt, membre de la société des explorateurs français, est l'un des deux invités d'honneur. (photo dr)
Pour la troisième année consécutive, la médiathèque de la commune située à quelques kilomètres au sud de Saintes organise un salon artistique et littéraire. En conservant le trait commun aux deux premières éditions qui confère sa singularité à cette manifestation sous titrée « Quand l'écriture prend le large » : la découverte de la littérature de voyage à travers différents supports.

Toutes les formes d'écriture

« C'est un thème puissant, envoûtant et inépuisable », explique Françoise Souan, l'énergique chargée de mission bénévole pour l'animation d'une médiathèque qui, clin d'oeil, fête son dixième anniversaire cette année.

Ce week-end, une soixantaine d'auteurs sont attendus dans le magnifique cadre des chais de Thénac. Et si inévitablement, la médiathèque a appris la défection de dernière minute de quelques auteurs invités (Sylvain Augier et Christian Clot seront absents pour raison de santé tandis qu'Olivier Weber est retenu en Asie par ses fonctions d'ambassadeur), le salon offrira un panel varié et fourni d'invités.

Toutes les formes d'écriture (ou presque) seront représentées : littérature jeunesse (Johann Jeliot, Benoît Judde) ; romans (Jean-Paul Léger, Hervé Bellec) ; BD (Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx, Bruno Loth, Pat Masioni) ; récits de grands voyageurs (l'historien et journaliste Eric Fayet, le conteur Moussa Ag Assarid, le maître de recherche au CNRS François Feer) ; auteurs régionaux (les compères Didier Catineau et Dominique Droin) ; auteurs de carnets de voyages (Anne Bronner, Xavier Jallais, Antonia Neyrins) et, enfin, artistes tels Benoît Hapiot et Patrick Le Thuault.

Deux invités d'honneur

Les organisateurs ont décidé de mettre en avant deux invités d'honneur au parcours exceptionnel : d'abord Pierre Schmitt, membre de la Société des explorateurs français. « Un homme fasciné par le désert du Sahara et, au coeur de celui-ci, le désert du Ténéré, qu'il traverse seul à pied », admire Françoise Souan.

Une expérience marquante à plus d'un titre car il est « depuis sans cesse en action pour protéger, aider et défendre les populations Touaregs menacées », poursuit la cheville ouvrière de la manifestation. Seconde figure de proue, Marc Vella. « Un homme au parcours hors du commun » s'enthousiasme Françoise Souan. Ce pianiste de haute volée a trouvé en effet un moyen original de partager son art : il parcourt depuis trente ans le monde (Inde, Sahara) avec son piano à queue, offrant des concerts aux populations croisées sur son chemin.

Les Charentais pourront assister à son récital (gratuit) à 17 heures, samedi.

2 000 visiteurs attendus

En dehors des dédicaces, des conférences, des expositions et des projections de films rythmeront les deux journées (1). Après avoir accueilli plus de 1 500 personnes l'année dernière, les organisateurs espèrent parvenir au cap symbolique des 2 000 visiteurs.

Un objectif d'autant plus facilité que le salon sera ouvert en continu le midi (restauration sur place).

Autre nouveauté : des actions en direction du jeune public avec la venue aujourd'hui de plusieurs auteurs dans des établissements scolaires saintais et à la maison d'arrêt, où Jean-Pierre Brèthes rencontrera les détenus.

(1) La liste des invités et le programme des animations sont visibles sur le site internet de Thénac : www.thenac.fr Entrée libre. Ouverture en continu le samedi aux chais de Thénac, de 9 h 30 à 19 heures et le dimanche de 9 h 30 à 18 heures. Restauration sur place.

Auteur : david briand
d.briand@sudouest.com

Mali : l’armée fête ses 49 ans sous la menace d’Al-Qaïda

jeudi 21 janvier 2010
Mali : l’armée fête ses 49 ans sous la menace d’Al-Qaïda

Les forces armées et de sécurité du Mali ont célébré mercredi leur 49e bougie, au moment où le pays doit faire face à de graves menaces (terrorisme, trafic d’armes et de drogues, enlèvements de touristes) dans son septentrion.

Dans une allocultion, le président malien Amadou Toumani Touré a souligné que ces menaces dans la bande sahélo-saharienne "ne sont pas nées au Mali" et "ne visent pas principalement les Maliens".

"En ce qui nous concerne, aucun sacrifice ne sera ménagé pour enrayer ces menaces au niveau national. Le Mali répondra présent dans ce combat, mais, il est nécessaire aussi que tout le monde balaie devant sa porte pour que la bande sahélo-saharienne soit réellement sécurisée", a-t-il ajouté.

Il faisait allusion non seulement aux pays voisins qui tardent à le suivre dans son initiative d’une conférence internationale sur la sécurité dans cette région, mais aussi aux pays occidentaux pour qu’ils soutiennent davantage les forces armées et de sécurité maliennes dans leur croisade contre Al-Qaïda et les narcotrafiquants.

Le Mali fait face depuis novembre dernier à une série de rapts de ressortissants occidentaux sur son territoire ou chez ses voisins, revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique.

A la veille de la célébration de cet anniversaire, le chef de l’ Etat malien a annoncé la mobilisation de 5 milliards de F Cfa dans le cadre du programme de réalisation des infrastructures, la réhabilitation des casernes et la rénovation des infirmeries de garnison ainsi qu’un vaste programme d’équipement et de construction de commissariats de police, de postes de sécurité et de circulation routière, de casernes pour la garde nationale et les unités méharistes, de brigades de gendarmerie.

La célébration du 49ème anniversaire des forces armées et de sécurité du Mali a été marquée par un imposant défilé militaire et civil dans la ville garnison de Kati, dans la banlieue de Bamako.

(Xinhua

Retour à Alger pour deux détenus de Guantanamo

Retour à Alger pour deux détenus de Guantanamo
LEMONDE.FR avec Reuters | 22.01.10 | 06h59 • Mis à jour le 22.01.10 | 07h16

Deux détenus algériens de la prison américaine de Guantanamo ont été renvoyés dans leur pays, a annoncé, jeudi 21 janvier, le ministère de la justice américain. Le transfert de Hassan Zemiri et Adil Hadi al-Jazairi Bin Hamlili signifie qu'il reste 196 détenus dans la prison militaire, située à Cuba, que le président américain, Barack Obama, avait promis de fermer.

Le secrétaire à la justice, Eric Holder, a laissé entendre le mois dernier que le camp de Guantanamo pourrait fermer ses portes cet été après l'acquisition par le gouvernement d'un centre de détention dans l'Illinois pour accueillir les détenus. Peu après son investiture, il y a un an, Barack Obama avait promis que Guantanamo, ouvert par l'administration de George Bush en 2002 après les attentats du 11 septembre, serait fermé à la date du 22 janvier 2010 avant de reconnaître que ce calendrier ne pourrait pas être respecté.

Le Washinghton Post, qui cite des sources anonymes, rapporte dans son édition de vendredi qu'un groupe de travail du ministère de la justice a conclu qu'une cinquantaine de détenus de Guantanamo devaient être détenus indéfiniment, sans être jugés. C'est la première fois que l'administration Obama donne une indication du nombre de détenus qu'elle estime trop dangereux pour être relâchés.

Création d'une première force mixte Tchad-Soudan en février

Création d'une première force mixte Tchad-Soudan en février
LEMONDE.FR avec AFP | 15.01.10 | 21h34 • Mis à jour le 15.01.10 | 21h34
Le Tchad et le Soudan ont établi vendredi 15 janvier à N'Djamena un calendrier sur la création de leur première force mixte, prévoyant notamment "l'occupation des postes et la sécurisation" de leur frontière au 20 février, selon un document officiel.

Le calendrier a été arrêté par les deux parties dans le cadre d'un protocole d'accord "portant sur les mesures concrètes de normalisation des relations entre le Tchad et le Soudan", selon les termes d'un communiqué conjoint. "L'occupation des postes et la sécurisation de la frontière des deux pays" devraient être effectives "du 15 au 20 février 2010", pendant que se tiendra une "réunion de la commission mixte militaire et de sécurité", selon le texte.

Côté tchadien, un poste d'observation est prévu à Abéché (est). Pour le Soudan, il sera installé à El-Geneina, dans la région du Darfour (ouest). Le Tchad et le Soudan "se sont donné un délai de deux mois pour prendre chacun les mesures qu'il faut pour mettre un terme à toute présence, tout soutien et de toute action des groupes armés à l'un ou l'autre pays", a précisé un diplomate ayant requis l'anonymat.

Affaire Kadhafi: la Libye va durcir sa politique de visas également à l'encontre des Européens

Affaire Kadhafi: la Libye va durcir sa politique de visas également à l'encontre des Européens
21.01.2010 18:41
La Libye va durcir sa politique de visas à l'encontre des Européens, a indiqué jeudi une source libyenne de haut niveau. Tripoli réagit ainsi à une politique limitant l'attribution de visas Schengen aux Libyens, à la demande de la Suisse. Ces mesures, appliquées aux hommes d'affaires et chefs d'entreprises, débuteront "ces prochains jours". La Suisse a durci en juin les conditions d'octroi de ces visas face au refus de Tripoli de relâcher deux Suisses retenus en Libye depuis que Hannibal Kadhafi a été arrêté à Genève, mi-2008. En novembre, Tripoli avait dénoncé une "solidarité systématique" avec Berne. (SWISS TXT)
tsr.ch

Surmédiatisation du Dialogue avec les présumés terroristes en Mauritanie


Surmédiatisation du Dialogue avec les présumés terroristes en Mauritanie
Attention à l’appel d’air !

Sur demande des oulémas et Imams, le gouvernement mauritanien a entamé un dialogue avec des salafistes présumés auteurs d’actes terroristes. Cadre de ce dialogue : la prison civile de Nouakchott. Les acteurs : une soixantaine de présumés terroristes islamiste, des oulémas et Imams et des représentants du gouvernement mauritanien. Le dialogue a été lancé lundi 18 janvier à grand renfort de journalistes, de cameramen et de photographes. Cette sur médiatisation ne pourrait-elle pas provoquer une sorte d’appel d’air à l’endroit de la jeunesse mauritanienne. Une salle confortable a été aménagée à la prison civile de Nouakchott pour abriter le lancement de ce dialogue. Les présumés auteurs d’actes terroristes, joliment parés de boubous Bazin bleus ou blancs flambant neuf, avec des barbes biens entretenus, ont reçu la visite d’une délégation officielle comprenant le ministre de l’orientation islamique et une vingtaines d’imams et d’oulémas. De la présence des caméras, photographes et journaliste, les détenus ont pleinement profité. «Nous exigeons la présence massive des médias à toutes séances de dialogue entre nous et les oulémas, pour que la vérité se dévoile au grand jour» a déclaré Khadim Ould Semane. Devant la presse nationale (privée et publique), les correspondants des medias étrangers en Mauritanie, Kadim Ould Seman, présumé commanditaire de l’attaque contre l’ambassade d’Israël en Mauritanie en février 2009, s’empare du micro et brandit un t-shirt avec l’inscription Al Qaida.

Ould Semane parle de complot contre les moudjahiddines et dit être convaincu d’avoir emprunter le bon chemin. Le lendemain matin, mardi 19 janvier, Khadim est à la Une de toute la presse mauritanienne. Les adolescents mauritaniens qui cliquent sur les sites islamistes dans les cyber-cafés de Nouakchott ne pourront-ils pas voir en Khadim, une sorte de Ben Laden local? La sur médiatisation du dialogue avec les salafiste ne va-t-elle pas provoquer chez ces jeunes adolescents une sorte d’appel d’air? Une envie de recevoir la visite de grands oulémas et Imam accompagnés d’un ministre ? L’envie d’être sur Al Jazzera? Les actes terroristes commis en Mauritanie, ce n’est pas seulement la fait d’étrangers venus de loin. Le premier attentat Kamikaze sur le sol mauritanien a été commis par…un jeunes mauritanien. Moussa Ould Beina Ould Zeidane, 24 ans, a fait exploser sa ceinture de sécurité le 08 août 2009 à coté de l’ambassade de France de Nouakchott. Son attentat a été revendiqué par Al qaida. Les photos de l’auteur principal des attentats du 11 septembre sont affichées dans certains salons de coiffure ou certaines boutiques, dans les taxis de la capitale mauritanienne. Dans les cybercafés de Nouakchott, de jeunes adolescents naviguent souvent dans les sites à forte teneur de propagande djihadistes pour lire les faits d’armes «de martyres.» Les collégiens de Nouakchott, souvent, pendant leur mouvement de grève pour absences des profs ou autres raisons, en brûlant des pneus, en lançant des pierres, crient «Allah Akbar.»Cette assimilation de l’invocation divine aux actes de vandalisme doit susciter inquiétude et réflexions. Doit susciter réflexion aussi certains discours «limites» chaque vendredi. Doit susciter réflexion aussi la confusion entre kamikaze et martyre. Dans le manuel des collégiens mauritaniens de la quatrième année, il y a un texte sur les taximen de Tokyo qui conduisent dangereusement comme des Kamikazes. A la question : Qu’est-ce qu’un kamikaze ? Un prof de français répond : « C’est celui qui se suicide, qui se donne la mort pour une cause quelconque » Pour expliquer, un élève ajoute : comme les djihadistes. Une grosse pagaille s’installe dans la classe. Certains élèves ont failli en venir aux mains avec celui qui a qualifié les « martyres » de « suicidaires ». Le pauvre prof, lui, face à ce débat inattendu, était complètement désarmé.Avant la prison civile, les Imams et Oulémas ne devaient-ils pas aller d’abord prêcher la modération dans les collèges et lycées ? Convaincre ces adolescents, n’est-il pas plus facile que pousser au repentir des «illuminés» en instance de jugement ?


Khalilou Diagana


Qu’en pense Tawassoul ?
Le dialogue entamé par les autorités mauritaniennes avec les présumés auteurs d’actes terroristes n’a suscité aucune réaction au sein de l’opposition. L’opposition s’est fortement mobilisée pour dénoncer « la dérive sécuritaire » après l’adoption par l’assemblée nationale d’une loi anti-terroriste. Elle s’est également fortement mobilisée pour la libération des hommes d’affaire poursuivis pour malversation financière. Sur le dialogue engagé avec les salafistes, elle n’a pipé mot. Les réactions de l’UFP, de l’APP, de Adil…sur l’opportunité de ce dialogue sont attendues. Plus attendue, la réaction du RNRD (Tawassoul). L’opinion publique mauritanienne a hâte de savoir ce que pense le parti islamiste modéré de l’entame d’un dialogue avec des islamistes djihadistes.

Le Quotidien de Nouakchott

Nigeria: Obasanjo déclare que Yar'Adua doit démissionner

Afrique en ligne
Nigeria: Obasanjo déclare que Yar'Adua doit démissionner
Afrique de l'Ouest - Nigeria .Politique - L'ex-président nigérian, Olusegun Obasanjo, est sorti de son silence mercredi sur l'état de santé du président Umaru Musa Yar'Adua, en déclarant que ce dernier devait emprunter la voie de l'honneur et de l'honorabilité en jetant l'éponge", selon la presse locale.

En s'exprimant au cours d'une réunion organisée par des patrons de presse à Abuja, la capitale fédérale nigériane, M. Obasanjo a déclaré que le mieux à faire pour M. Yar'Adua dans la situation actuelle était de démissionner.

Selon lui, "si vous êtes élu ou désigné pour une fonction et que votre santé commence à péricliter et que vous n'êtes plus en mesure de servir et de satisfaire les gens que vous êtes supposés servir, il reste la voie de l'honneur et de la moralité. Si vous l'ignorez, c'est que vous ignorez tout".

En réfutant les allégations selon lesquelles il aurait imposé un président malade aux Nigérians, M. Obasanjo a déclaré la main sur le coeur: "Personne n'a choisi M. Yar'Adua pour qu'il ne remplisse pas sa mission. Si je l'avais fait Dieu m'aurait puni. J'aime tant ce pays et je n'avais aucune raison de faire cela".

L'ex-président, qui a reconnu avoir joué un rôle important dans la désignation de celui qui lui a succédé, a expliqué qu'il avait trouvé les trois qualités qu'il cherchait chez M. Yar'Adua, mais qu'il ne savait pas que son état de santé était critique.

Selon M. Obasanjo, le rapport médical que lui avait présenté M. Yar'Adua quand il l'avait contacté la première fois pour lui proposer de briguer la présidence, montrait qu'il avait dépassé l'étape la plus critique de sa maladie rénale.

Lagos - Pana 22/01/2010

Education: 10 langues nigériennes bientôt enseignées à l'école


Afrique en ligne
Education: 10 langues nigériennes bientôt enseignées à l'école

Le Niger envisage d'introduire dans l'éducation formelle dix langues nationales d'ici à 2019, selon une enquête récente commanditée par les autorités de ce pays et dont les résultats ont été exploités par les experts à la conférence de Ouagadougou (Burkina Faso) sur l'éducation multilingue.

Selon cette enquête menée en vue d'élaborer une stratégie nationale visant à généraliser l'éducation bilingue d'ici à 2019, le programme bilingue enseignera les 10 langues nationales tout au long de la scolarité et la langue officielle à partir de la troisième année du démarrage de l'initiative.

Cinq des dix langues nationales n'ont encore jamais été utilisées dans le cadre de l'éducation formelle, fait remarquer l'étude.

L'analyse détaillée des coûts de la stratégie par cette étude fournit des informations sur l'investissement requis pour la mise en ?uvre du plan.

Le coût de la phase de test est estimé à environ 4 millions dollars US et la phase de généralisation à 100 millions de dollars US, précise l'étude.

Démarrée mercredi par la réunion des experts, la conférence internationale sur l'introduction des langues nationales dans l'éducation regroupe 26 pays et vise à permettre aux participants de s'inspirer des expériences des pays comme le Burkina Faso, le Malawi et l'Ethiopie pour intégrer la politique des langues dans la politique éducative.

La rencontre, qui prend fin vendredi, est organisée par l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA), l'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie (UIL) et le ministère burkinabé de l'Enseignement de base et de l'Alphabétisation.

Ouagadougou - Pana 22/01/2010

Deux policiers tués et un gendarme nigérien porté disparu dans le séisme en Haïti


Deux policiers tués et un gendarme nigérien porté disparu dans le séisme en Haïti
22 janvier 2010 dans Dépêches, International

APA-Nia­mey (Niger) Deux of­fi­ciers de po­lice ni­gé­riens ont été tués alors qu’un gradé de la gen­dar­me­rie est porté dis­pa­ru, suite au séisme in­ter­ve­nu le 12 jan­vier der­nier en Haïti, où l’on en­re­gistre près de 200.000 vic­times hu­maines et de graves dé­gâts ma­té­riels, a an­non­cé ven­dre­di Dr Ai­cha­tou Min­daou­dou, la mi­nistre des Af­faires étran­gères, dans un com­mu­ni­qué remis à APA.

Il s’agit, pré­cise le com­mu­ni­qué, de deux of­fi­ciers de po­lice morts, Ada­mou Biga Sou­ley et Ka­ri­mou Idé, tan­dis qu’un gen­darme ré­pon­dant au nom de Issa Mai Ri­giya reste à ce jour porté dis­pa­ru.


Toutes ces vic­times font par­tie de la Mis­sion des Na­tions Unies pour la sta­bi­li­sa­tion en Haïti (MI­NUS­TAH), de­ployée de­puis juin 2004 et dont le man­dat a été ré­cem­ment pro­lon­gé à la de­mande du pré­sident hai­tien Réné Pré­val.

Cette mis­sion est com­po­sée de près de 9000 hommes dont un contin­gent ni­gé­rien consti­tué de po­li­ciers et gen­darmes no­tam­ment.

Dans un mes­sage pu­blié mardi, le chef de l’Etat ni­gé­rien, Ma­ma­dou Tand­ja, a ex­pri­mé la « so­li­da­ri­té dans l’épreuve » de son pays à l’en­semble du peuple haïtien qua­li­fiant ce séisme de « ter­rible ca­tas­trophe aux consé­quences com­bien dé­sas­treuses ».

Rapport sur la situation des Droits de l’Homme au Niger


Rapport sur la situation des Droits de l’Homme au Niger
Politique
Jeudi, 21 Janvier 2010 10:05
L’année 2009 s’annonçait avec beaucoup d’enjeux pour notre pays le Niger qui rêvait, une fois de plus, d’offrir à la face du monde une nouvelle expérience d’alternance démocratique digne de ce nom. En effet, après s’être doté d’une constitution mûrement réfléchie le 09 août 1999 – un texte qui a consacré l’émergence politique d’une 5ème république qui a brillé par une stabilité constitutionnelle légendaire. Le Niger s’attendait à voir se rééditer en fin 2009 des joutes démocratiques constructives, du genre de celles qui ont par deux fois en 1999 et 2004 porté le président Tandja Mamadou au pouvoir. Neuf années durant, notre pays a vécu sous le contrôle d’institutions dûment représentatives qui ont lancé les jalons d’une prospérité économique inéluctable.
C’est alors que, sorties de partout et de nulle part, des brebis galeuses à la solde de l’opportunisme décidèrent de ramer à contre courant du cours de l’Histoire et de la volonté du peuple nigérien. Envers et contre toute logique, ils accouchèrent d’une 6ème république prématurée sous le vocable insultant de Tazartché qui n’est ni plus ni moins qu’un chèque en blanc octroyé au président Tandja sans aucune base constitutionnelle. Avec des subterfuges savamment élaborés, le Tazartché déroule son tapis qui révèle au fur et à mesure des violations fragrantes des droits et libertés fondamentales. L’année 2009 qui devait logiquement consacrer le retour du Niger dans le rang des nations émergeantes, se révèle comme un fiasco à travers lequel le Niger se retrouve sur le banc des accusés de la communauté internationale. A l’intérieur, les vieilles pratiques autocratiques refont jour, remettant en cause plusieurs acquis

Lire le Rapport sur la situation des Droits de l’Homme au Niger : RODADDHD décembre 2009

21 janvier 2010
Publié en décembre 2009
Source : http://www.rodaddhd.org/

jeudi 21 janvier 2010

Les Touaregs souhaitent préserver leurs traditions musicales


Les Touaregs souhaitent préserver leurs traditions musicales
2010-01-21
L'imzad, un ancient instrument, "est aux Touaregs ce que l’âme est au corps".
Par Mouna Sadek pour Magharebia à Alger – 21/01/10
[Mouna Sadek] Les institutions algériennes oeuvrent à préserver le riche patrimoine musical du pays.


L'imzad, un instrument traditionnel à corde très prisé par le peuple touareg et dont seules jouent les femmes, pourrait bientôt bénéficier d'un institut de mémoire et d'un projet plus large destiné à protéger les formes artistiques du désert.

Militants culturels et professeurs se sont réunis pour une conférence organisée du 14 au 16 janvier dans l'oasis algérienne de Tamanrasset pour y poser la première pierre du centre Dar Imzad, au pied du Mont Assekrem. Cette conférence a également lancé le projet Dar Imzad, qui servira de point de ralliement pour les artistes et d'autres personnes intéressées par la préservation des formes d'art traditionnelles du désert.

Le projet Dar Imzad est "un moyen de préservation d'un patrimoine immatériel menacé de disparition", a expliqué Badia Benchareb, membre de l'association Sauver l'Imzad, lors de cette conférence, le 16 janvier. Ce centre est financé par un don de 125,8 millions de centimes de la Sonatrach, selon le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil, qui participait à cette conférence.

La culture touareg oblige les hommes à rester silencieux et à s'abstenir de manger et de boire pendant que les femmes créent des mélodies empreintes de mysticisme et de spiritualité sur cet instrument millénaire. L'imzad se joue au sein d'un groupe assis en cercle, reflétant la forme de la lune et du soleil.

Le corps de cet instrument monocorde est fait dans une calebasse ou en bois recouvert d'une peau d'animal. La corde en crin traverse un pontet en deux parties. L'archet est également fait de crin.

Mais les militants craignent que cette ancienne tradition de l'imzad ne disparaisse rapidement, car les Touaregs abandonnent de plus en plus leur style de vie nomade pour adopter une culture plus sédentaire.

"Avec l’évolution de la vie moderne, l’imzad et toute la culture qui gravite autour sont en train de mourir", explique une femme membre de l'association. "Il ne reste plus que quelques vieilles femmes qui savent en jouer ; elles rêvent de transmettre leur savoir pour laisser en héritage au monde entier ce patrimoine culturel ancestral", a-t-elle expliqué aux participants.

Elle a cité feu Hadj Moussa Akhamokh, le représentant des Touaregs à l’Assemblée populaire nationale, qui expliquait que l'imzad "est aux Touaregs ce que l’âme est au corps".

"Le jeu de l’imzad est un cérémonial sérieux, ce n’est pas un amusement", expliquait Nouredine Benabdellah, professeur à l'université, en décembre au centre culturel de Tamanrasset. "Cette musique est presque sacrée. Le respect de l’imzad est une tradition bien ancrée."

Saâda Taous, inspectrice générale au ministère de la Culture, explique que l'Algérie fait tout ce qu'il est possible de faire pour que la culture de l'imzad ne disparaisse pas.

"L’Algérie se bat actuellement pour inscrire L’imzad au Patrimoine universel de l’UNESCO", a-t-elle déclaré aux participants lors du festival de musique amazighe de Tamanrasset en décembre. "Mais pour qu’elle soit efficiente, cette requête doit être faite par la Libye, le Niger et le Mali, des pays où vivent les communautés touaregs."

Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.

Maroc: Hindi Zahra, Winehouse marocaine


Maroc: Hindi Zahra, Winehouse marocaine
Entre ballades folks, soul urbain et blues du désert, Hindi Zahra, jeune chanteuse amazighe de France, explore, avec succès et nostalgie . D'origine berbère et touareg, Hindi est née à Khouribgha (Maroc) ; sa musique est un blues ancestral, un jazz originel, une vibration orientale.

Issue d'une famille d'artistes berbères qui compte parmi les plus célèbres d'entre eux le groupe Oudaden, sa mère et ses oncles l'initient à la musique traditionnelle Gnaoua et surtout Ghiwane ( genre issu du fameux groupe des années 70 Nass el Ghiwane) , à la folk , au reggae , elle apprend et pratique avec les siens les rythmes ancestraux et les plus belles mélodies du répertoire égyptien...

Anuaire Maroc
La chanteuse marocaine de 30 ans, Hindi Zahra a sorti son premier album intitulé "Handmade" dans les bacs depuis le 18 janvier.

L’album, sorti sous le label de Jazz Blue Note (EMI), a été entièrement produit et arrangé par le jeune chanteuse.

La Croix-rouge sonne l'alerte : Le Sénégal n’est pas à l’abri d’une grippe H1N1


Walf Fadri/L'Aurore
La Croix-rouge sonne l'alerte : Le Sénégal n’est pas à l’abri d’une grippe H1N1
Aucun cas de grippe H1N1 n’a été déclaré au Sénégal. Mais cette pandémie étant présente dans des pays limitrophes comme le Mali et la Mauritanie, la Croix-rouge sénégalaise s’attend au pire et se prépare en conséquence.

La Croix-rouge sénégalaise a tiré hier la sonnette d’alarme. ‘Le Sénégal n’est pas à l’abri d’une grippe et de sérieuses menaces pèsent sur notre pays’, a alerté le Docteur Abdoulaye Wane, coordonnateur national du Projet H2p de préparation et de réponse à la grippe de la Croix rouge sénégalaise. Ce dernier, qui faisait face à la presse dans les locaux de la Fédération internationale de la Croix-rouge et du Croissant-rouge (Ficr), estime que ‘les cas officiellement déclarés au niveau des pays limitrophes comme le Mali et la Mauritanie suffisent pour sonner l’alerte précoce’. Selon le Docteur Wane, ces pays ont des frontières communes avec le Sénégal et les échanges commerciaux se font régulièrement entre eux. D’où la nécessité de mettre en place un Plan national et régional de riposte à la pandémie de grippe H1n1 appelée également grippe humaine, alerte le spécialiste en épidémiologie de la Croix-rouge sénégalaise.
Selon la Croix-rouge sénégalaise, réunie en atelier d’élaboration de ce plan, cette riposte se veut la plus alarmiste possible. ‘Nous n’avons pas encore enregistré de cas de grippe, mais la Croix-rouge sénégalaise se prépare depuis un an à faire face à un éventuel cas’, déclare le Docteur Wane qui précise qu’à 90 %, la Croix-rouge sénégalaise est prête à accompagner le gouvernement sénégalais dans la riposte.

Dans le cadre de l’élaboration de son plan de riposte, la Croix-rouge sénégalaise, organisme spécialisé dans la réponse aux urgences sanitaires et catastrophiques, s’est basée sur un scénario alarmant. Dans ce scénario ‘fictif’ sous forme d’exercice de simulation, six cas confirmés de grippe sont déclarés au Mali au même moment, le Sénégal s’apprête à organiser une grande manifestation religieuse dans une des villes saintes du pays. Peu après, l’épidémie s’est emparée de la ville religieuse qui est mise en quarantaine. Pour sa part, le ministère de l’Intérieur déclenche le plan Orsec. Au bout de quelque temps, on enregistre cinq cents décès et cinq mille personnes sont touchées.

Face à cette équation alarmante, comment la Croix rouge sénégalaise va-t-elle agir ? Une réponse qui a conduit à l’élaboration de ce plan H2p. Il s’agit d’élaborer un outil de gestion des dispositions de la société nationale pour la préparation et la riposte adéquates à une pandémie de grippe. C’est un outil développé par les agences des Nations Unies pour mieux planifier les actions visant à atténuer l’impact d’une pandémie. Les participants à cet atelier devront élaborer un draft du plan national et régional de préparation et de réponse à la pandémie de grippe.

Quatre villes ont été choisies par les responsables de la Croix-rouge sénégalaise pour abriter cet exercice de simulation. Il s’agit de Saint-Louis pour sa proximité avec des frontières, de Dakar, étant la capitale, de Diourbel devenue une ville de forte migration et de Kaolack qui est une zone carrefour.

Se basant sur son réseau de cinq cents volontaires spécifiquement formés pour ce genre d’opération, la Croix-rouge sénégalaise se dit prête, sous la conduite du gouvernement sénégalais, à faire face à un éventuel cas de grippe. Ces volontaires mobilisés sont équipés et protégés pour une prise en charge domiciliaire. Car, ils auront à faire face à des corps sans vie. En ce qui concerne la vaccination de ses volontaires, la Croix-rouge sénégalaise informe qu’elle dispose d’un réseau de partenaires pour pouvoir les vacciner.

Issa NIANG

Kadhafi et Museveni discutent des préparatifs du sommet de l'UA


20-01-2010 : Kadhafi et Museveni discutent des préparatifs du sommet de l'UA
PANA

Le guide Mouammar Kadhafi président en exercice de l'Union africaine (UA) s'est entretenu, mardi soir à Tripoli, Libye, avec le président ougandais Yoweri Museveni sur les préparatifs en cours du prochain sommet de l'UA prévu fin janvier courant à Addis-Abeba en Ethiopie.

La rencontre entre le guide Kadhafi et le président ougandais a passé en revue, selon une source officielle libyenne, la mise en ?uvre des résolutions relatives à la transformation de la Commission de l'UA en une Autorité de l'Union afin de donner une existence réelle aux institutions de l'organisation continentale.

Selon des observateurs, la paix en Afrique et en Somalie en particulier, ainsi que le parachèvement des effectifs des forces africaines de maintien de la paix après que Kampala a exprimé sa disponibilité à porter son contingent à 8.000 soldats en Somalie, ont figuré au menu des entretiens entre le président de l'UA et le président Museveni.

Le président ougandais Yoweri Museveni, qui est arrivé mardi en fin de journée à Tripoli à la tête d'une importante délégation, a bouclé, mercredi matin, ses entretiens avec le guide Mouammar Kadhafi sur les sujets qu'ils ont évoqués la veille. Il a ensuite quitté la Libye au terme d'une visite de deux jours.

Lire aussi

17-12-2009|Kadhafi réaffirme la primauté du pouvoir du peuple

4-11-2009|Un émissaire du président mauritanien chez Kadhafi

4-11-2009|Le PR de l'Organisation pour la solidarité Afrique-Asie chez Kadhafi

28-10-2009|Rajoelina exhorte Kadhafi dans ses efforts pour la paix à Madagascar

13-10-2009|Kadhafi reçoit le président somalien Chérif Cheikh Ahmed à Tripoli

19-08-2009|Kadhafi en tournée d'inspection dans le Sud libyen

3-08-2009|Kadhafi invite ATT a un sommet sur les conflits armes

12-06-2009|Kadhafi appelle depuis le Sénat italien à faire face aux défis de l'humanité

26-05-2009|Kadhafi reçoit le Premier ministre de l'Ukraine

7-05-2009|Déby exhorte Kadhafi à l'instauration de la sécurité dans la région



Ce milliardaire qui veut ramener les otages en Suisse


21 janvier 2010 - 13:01
Ce milliardaire qui veut ramener les otages en Suisse

Légende: Behgjet Pacolli est considéré comme l'Albanais le plus riche du monde. (ti-press)L'entrepreneur Behgjet Pacolli doit se rendre à Tripoli pour plaider la cause des deux otages retenus en Libye. Le richissime Suisse d’origine kosovare veut réussir là où les émissaires de la diplomatie ont échoué jusqu’ici. Portrait.


Devenu célèbre malgré lui grâce au «Russiagate» qui avait éclaté en 1999, Behgjet Pacolli est souvent perçu comme un personnage sulfureux. A l’époque, la procureure du Ministère public de la Confédération, Carla Del Ponte, le soupçonnait d’avoir corrompu des dirigeants russes dans le but de décrocher de juteux contrats pour son entreprise Mabetex, dont la rénovation du Kremlin.

L’évocation de cette affaire, qui s’était soldée par un non-lieu, irrite profondément l’influent homme d’affaires, qui la qualifie de «définition réductrice et vulgaire». Aujourd’hui, après avoir construit un empire multinational et amassé une fortune, le quinquagénaire Pacolli veut consacrer la dernière partie de sa vie à sa famille – il est père de quatre enfants dont deux en bas âge – et à ses activités humanitaires, dit-il.

Mardi soir, devant les caméras de la télévision tessinoise, le Tessinois d’adoption affirmait avoir eu un entretien lundi avec le colonel Mouammar Kadhafi, pour lui demander la reconnaissance du Kosovo par la Libye.

Il a indiqué que le colonel libyen lui accorderait une nouvelle audience «dès son retour de vacances». Le milliardaire ajoutait qu’il s’apprêtait à repartir pour Tripoli sans préciser la date de son voyage. Mercredi, contactée par swissinfo.ch, sa collaboratrice personnelle affirmait que «Monsieur Pacolli est en déplacement en avion», sans préciser la destination de son périple.



Le plus riche des Albanais
Parti à l’adolescence de son village natal de Marevci au Kossovo pour étudier et travailler en Allemagne et plus tard en Autriche et en Suisse, il passe aujourd’hui pour une sorte de figure de la Providence dans son pays natal, où il possède une chaîne de télévision, un quotidien et des fabriques, notamment.

Selon différentes sources, la fortune de celui qui n’aime pas parler d’argent et que l’on surnomme «l’Albanais le plus riche de la planète», se situerait entre un demi et trois milliards de dollars. La vie de ce magnat est une succession d’aventures, de liaisons – dont une avec la chanteuse Ana Oxa – et surtout une ascension fulgurante vers la fortune.

De Téhéran à Cuba, en passant par l’ancienne Union soviétique, la Mecque, l’Arabie Saoudite, la Chine et Venise, les entreprises de l’empire Mabetex ont construit et rénové des palais, des hôtels, des centres commerciaux, des hôpitaux et des sièges de gouvernement.



L’ami des puissants et des potentats
Sa grande fierté est la construction de la nouvelle capitale du Kazakhstan, Astana (anciennement Almaty) et son somptueux palais présidentiel de marbre blanc, et d’après laquelle il a baptisé la salle de réunion de ses bureaux de la Mabetex, à Lugano-Paradiso.

Ces juteux contrats, qui ont assuré sa fortune personnelle et renforcé son empire, lui ont aussi valu d’établir des liens d’amitié des personnages puissants, parmi lesquels, Noursoultan Nazarbaïev, le président kazakh, des dirigeants russes, dont Boris Eltsine, mais aussi Bill Clinton et Tony Blair, comme en témoignent plusieurs photos qui ornent les murs de son bureau.

Un parcours atypique, des manières, voire des méthodes enrobées de mystère et un savoir-faire avec les puissants de la planète qui pourraient bien lui valoir le respect du dirigeant libyen.



«No comment» au DFAE
Face à la démarche de Behgjet Pacolli, le ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE) s’abstient de tout commentaire. «Par principe, nous ne prenons pas position dans de tels cas», explique son porte-parole, Adrian Sollberger. Après une série de tentatives malheureuses dans l’espoir de ramener les deux Suisses au pays, le DFAE a décidé de ne plus communiquer sa stratégie.

Egalement engagée dans l’affaire libyenne, l’organisation Amnesty International réagit. Elle affirme ne pas connaître Behgjet Pacolli et commente la démarche comme suit: «Nous n’avons rien à priori contre de telles initiatives, pour autant qu’elles soient coordonnées avec le DFAE. On ne peut que souhaiter que son succès», confie Manon Schick, la porte-parole de l’organisation.

«Néanmoins, nous sommes surpris que ce monsieur fasse de telles déclarations devant les caméras de télévision, ce qui est inhabituel en matière de médiation», ajoute-t-elle.



Pas une première
L’entrée en scène de Behgjet Pacolli dans l’épineux dossier libyen en a aussi fait sourciller plus d’un au Tessin. De son côté, le Luganais d’adoption tient à rappeler qu’il ne se lance pas tête baissée dans l’aventure. Avant cela, il avait déjà joué les médiateurs dans plusieurs affaires de rapt et plaidé la cause d’autres otages retenus en Afghanistan et ailleurs en Asie.

Reste à savoir si le style et la démarche de ce Suisse atypique, qui tranchent résolument avec le profil des émissaires dépêchés jusqu’ici par la Confédération à Tripoli, contribueront à rendre leur liberté à Rachid Hamdani et Max Göldi. Les deux hommes d’affaires suisses sont retenus dans le Maghreb depuis le 19 juillet 2008.

Nicole della Pietra, Lugano, swissinfo.ch

ATT expose les divergences dans la lutte contre Aqmi


RFI
Mali - Article publié jeudi 21 janvier 2010
ATT expose les divergences dans la lutte contre Aqmi
Mercredi 20 janvier 2010, le Mali célébrait le 49e anniversaire de son armée. L'occasion pour un imposant défilé militaire à Kati, à 15 kilomètres de Bamako. A cette occasion, le président malien, Amadou Toumani Touré, s'est exprimé notamment sur les problèmes de sécurité dans la bande sahélo-saharienne. Ce qui a donné lieu à quelques piques à destination des pays voisins du Mali, et à l'affirmation de la défense du territoire national.

Dans son intervention, le chef de l’Etat malien a promis de mettre à la disposition de son armée tous les moyens nécessaires pour combattre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne. « Nous leur donnerons tous les moyens nécessaires, en nombre, en matériel et tout ce qu’il faut. Aucun sacrifice ne sera épargné dans ce sens, parce que je connais leur patriotisme », a affirmé Amadou Toumani Touré.

Mais à l’endroit de certains pays voisins, qui estiment que le Mali est le maillon faible de la lutte contre l’insécurité dans le désert commun à plusieurs pays, le président malien ajuste sa casquette et déclare : « Le Mali n’est pas le seul autour de cette bande. Toutes les menaces qui sont dans la bande sahélo-sahélienne ne sont pas nées au Mali mais les menaces sont venues d’ailleurs. Que les gens sachent et acceptent de prendre les responsabilités. Nous, en tout cas, pour ce qui nous concerne, nous prendrons la nôtre ».

De quels pays voisins parle le président de la République du Mali ? « Il y a des vérités que je ne dirais pas ici par respect pour certains », lance-t-il.

En fait, le président ATT expose publiquement pour la première fois les divergences dans la lutte contre al-Qaïda dans la zone. Il a toujours estimé que la lutte doit être commune, avec des troupes communes, alors que certains pays voisins du Mali sont certes pour des échanges d’informations, mais souhaitent que chacun combatte sur son territoire l’ennemi commun : Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique.

MPDNP : "Jusqu'à ce jour, le dialogue véritable n'a pas encore commencé au Niger ", a précisé Nouhou Arzika


Conférence de presse du président du Mouvement populaire pour la défense de la nation et du peuple (MPDNP) : "Jusqu'à ce jour, le dialogue véritable n'a pas encore commencé au Niger ", a précisé Nouhou Arzika
Écrit par Siradji Sanda(Le Sahel du Mercredi, 20 Janvier 2010)
Mercredi, 20 Janvier 2010 14:22

Le président du Mouvement populaire pour la défense de la nation et du peuple (MPDNP) a animé, lundi dernier, une conférence de presse à son siège sis au Rond point sixième à Niamey. Il s'est agi pour M. Nouhou Arzika Mahamadou de dégager la position de son mouvement relativement à la situation politique actuelle et de permettre aux citoyens de comprendre ce qui se passe actuellement dans notre pays.

M. Nouhou Arzika s'est d'abord appesanti sur le cheminement qui a conduit à la 6ème République avant de revenir sur la situation du dialogue inter-nigériens.

Au cours de cette conférence de presse, M. Nouhou Arzika a d'abord indiqué que ''les événements qui s'observent actuellement au Niger sont la conséquence du comportement de certains de nos compatriotes qui pensent que la décision prise par le peuple nigérien le 4 août 2009 est une erreur''. ''Ceux-ci estiment aussi que tout ce qui a été fait ou qui a suivi cela doit être purement et simplement reconsidéré'', a-t-il ajouté.
Mais le président du Mouvement populaire pour la défense de la nation et du peuple se demande alors quelle genre de démocratie veut-on que le Niger soit. ''S'il est vrai que dans une démocratie, c'est le peuple qui décide par lui-même et pour lui-même, nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe actuellement au Niger'', affirme-t-il.

C'est pourquoi a ajouté M. Nouhou Arzika, ''ceux qui croient que la 6ème République et sa Constitution doivent être enterrées, sont entrain de rêver''. Et le président du MPDNP d'avertir ces compatriotes et une catégorie de la communauté internationale que, ''le choix du peuple souverain du Niger et la démocratie citoyenne sont bien en marche''. Le MPDNP veillera selon son président à défendre cet état de fait. ''Nous n'accepterons, pour quelque raison que ce soit, et au nom d'un certain nombre d'intérêts mesquins et des considérations inavouables qu'on méprise la décision de notre peuple, refuse à notre peuple de jouir de ce que tous les peuples du monde ont le droit de jouir en vertu de la démocratie'' prévient-il.

''La charte africaine des droits de l'homme et des peuples a reconnu aux peuples africains le droit à l'autodétermination, à choisir librement leur voie. C'est ce que nous sommes entrain de faire au Niger'', a-t-il ajouté. M. Nouhou Arzika a déploré la lecture faite sur une de leurs recommandations lorsqu'ils demandaient aux citoyens de faire des sacrifices afin de réaffirmer la souveraineté et l'indépendance de notre pays et de soutenir notre choix. " Cela ne signifie nullement que ce qui est entrain de se faire ne va plus se faire et que ce sont des problèmes qui vont s'abattre sur le Niger parce que nous avons osé être nous-mêmes", a-t-il expliqué.

Le président du MPDNP a précisé : ''Nous voulons juste voir notre pays suivre le chemin de l'honneur, de la dignité ; le chemin qui doit nous apprendre à compter d'abord sur nous-mêmes et à établir des relations de dignité et de coopération réciproque avec le reste du monde''. Le président du mouvement populaire pour la défense de la nation et du peuple refuse l'idée cultivée chez certains compatriotes pour qui, ''le Niger doit continuer à tendre la main et accepter ainsi le diktat de ceux qui nous jettent des miettes et qui, à cause de ces miettes, pensent qu'ils ont le droit d'attenter à notre souveraineté et à s'ingérer dans les affaires internes de notre pays''. ''Notre conscience patriotique et notre responsabilité citoyenne nous commandent de refuser cet état de fait, cette forme de déshonneur dans lequel on veut maintenir notre peuple'', a-t-il soutenu.

M. Nouhou Arzika a déploré l'incompréhension de la communauté internationale vis-à-vis du processus de la refondation. Selon lui, certains arguments développés sur la situation politique au Niger ne sont qu'un paravent pour divertir la communauté internationale et notre peuple. Car le changement de Constitution opéré au Niger par la volonté du peuple a suivi selon Nouhou Arzika le cheminement juridique prévu par la Constitution du 9 août 2009.

''On ne peut pas dire que le Niger est une République indépendante, souveraine et démocratique et admettre que des voies s'élèvent pour dire que notre peuple a eu tort d'utiliser les mécanismes démocratiques et réguliers qu'il s'est donné'', déclare Nouhou Arzika. Parlant des sanctions de la CEDEAO à l'encontre du Niger, M Nouhou Arzika a estimé qu'il y a eu manipulation des consciences. ''La CEDEAO n'a pas respecté ses propres textes. Ni le traité de la CEDEAO, ni le protocole additionnel, n'ont été respectés'', a-t-il indiqué.

S'exprimant par rapport au dialogue, M. Nouhou Arzika a indiqué que ''jusqu'à ce moment, on n'a pas commencé le dialogue au Niger''. Il a fait la genèse des différentes étapes ainsi que des reports observés depuis le début le 21 décembre 2009. ''Le dialogue pour nous, c'est avoir les gens de la CFDR et ceux du MPRR face-à-face pour que les débats puissent se faire sur l'ensemble des sujets à controverses et pour qu'on puisse passer en revue les arguments de chaque partie.

Ce qui permettra au médiateur de tirer des conclusions et établir un rapport qu'il va soumettre à la conférence des Chefs d'Etat'' a précisé le président du mouvement populaire. Mais jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'échanges. Il y a eu échange de correspondance et de documents. Et c'est sur la base de ces documents que le médiateur de la CEDEAO a fait des suggestions.

LISTE NOIRE DES PAYS À HAUT RISQUE SÉCURITAIRE/Ce que Paris et Washington reprochent à Alger


LISTE NOIRE DES PAYS À HAUT RISQUE SÉCURITAIRE
Ce que Paris et Washington reprochent à Alger
21 Janvier 2010 -
L'Expression Edition Online


Les Français et les Américains se sont basés sur des données communes pour établir leur liste.

L’Algérie est-elle l’Afghanistan ou le Yémen? Sa situation sécuritaire est-elle alarmante au point de lui valoir une place parmi les pays à haut risque sécuritaire? Cette décision, tombée comme une sentence lourde, suscite la curiosité des citoyens qui, pourtant, retrouvent le goût de vivre loin des images horribles de sang et des bombes. Pourquoi ce classement et maintenant? Les raisons sont multiples. Selon une source diplomatique étrangère, ce classement a été établi sur la base de plusieurs éléments recueillis sur terrain. Il s’agit d’abord, du renforcement des mesures sécuritaires à travers le pays, en particulier, au niveau de la capitale. «La situation est calme à Alger preuve, il n’y a pas d’attentat, mais le nombre des barrages de sécurité implantés est synonyme de menace terroriste», analyse notre interlocuteur. Deuxième élément, ensuite, il s’agit du dispositif sécuritaire imposé aux chancelleries étrangères. Le personnel diplomatique est soumis à un contrôle sécuritaire très strict. Tout déplacement en dehors d’Alger, soit au-delà de 50 kilomètres, est conditionné par une escorte des éléments de la Gendarmerie nationale. Alors que le gouvernement vise, à travers cette mesure à garantir la sécurité des ressortissants étrangers, notamment le corps accrédité, cela se retourne malheureusement contre lui. Ces mesures sont mal perçues par les représentants diplomatiques. Ces derniers éprouvent beaucoup de difficultés à se déplacer à l’intérieur du pays.
«Pour aller à Tipaza ou dans une autre wilaya limitrophe, il faut introduire une demande auprès du ministère des Affaires étrangères», confie notre source. Ces procédures qui prennent du temps compliquent la tâche des chancelleries étrangères. Devant ce dispositif sécuritaire, le personnel diplomatique se retrouve coincé. «Au Maroc on peut circuler librement sans être aperçus», cite notre source en rappelant toutefois que le Maroc n’est pas non plus épargné par la menace terroriste. Autre élément à l’origine de ce classement, le manque d’informations fournies par les autorités algériennes sur la situation sécuritaire.
Selon la même source, l’Algérie ne répond pas aux questionnaires des pays étrangers concernant la lutte antiterroriste. Pour eux, l’Algérie est leader en matière de lutte contre le terrorisme, mais sa méthode et ses résultats ne sont pas bien communiqués. Ce sont là les facteurs communs sur lesquels se sont basés français et Américains dans leur dernier classement. D’autres raisons particulières propres à chaque pays ont nourri cette thèse. Pour Washington, le projet Africom est censé être l’une des principales raisons. La Maison-Blanche n’a pas encore avalé la pilule du refus d’Alger d’accueillir les bases militaires pour l’Africom. Un point noir qui grippe les rapports entre les deux pays malgré le renforcement du partenariat. Du côté de la France, les dossiers qui fâchent sont nombreux. L’affaire des moines de Tibhirine n’est pas écartée. La France et les Etats-Unis sont allés sur un terrain très sensible. Ainsi, l’Algérie - les 35 millions d’Algériens - se voit renvoyée à la tragédie nationale et, ô paradoxe! après avoir été une référence en matière de lutte antiterroriste pour des grandes puissances, en particulier, les Etats-Unis et la France.
Le gouvernement algérien a vivement dénoncé la décision portant sur le classement de l’Algérie dans la liste noire des pays à risque, les fouilles corporelles indignes ciblant les Algériens au niveau des aéroports. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a interpellé les représentants des deux pays à Alger. De plus, il a même fait part de son mécontentement au plus niveau. M.Medelci s’est entretenu, mardi dernier, avec la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Rodham Clinton à propos de cette dernière mesure navrante envers les Algériens.
Le ministre a même adressé une lettre à son homologue français, Bernard Kouchner. «J’ai clairement souligné que ce dispositif constitue une atteinte à la dignité du citoyen algérien», a précisé le ministre, lors de son passage mer-credi dernier sur les ondes de la Radio nationale.
Interpellés par Alger, Paris et Washington ont tenté d’édulcorer leur version en disant que l’Algérie n’est pas visée. Un argument qui ne tient pas du tout la route. Pour les Algériens, le gouvernement doit passer au principe de la réciprocité en soumettant les ressortissants français et américains à une fouille très rigide au niveau de l’aéroport.

Nadia BENAKLI

SAINTES-TOMBOUCTOU.


Jeudi 21 Janvier 2010

SAINTES-TOMBOUCTOU.
Un chèque remis à Mousa

Lors du salon du livre de Thénac, le bureau du comité de jumelage Saintes-Tombouctou, présidé par Annick Gandais, a remis à Moussa Ag Assarid, l'homme bleu du désert, un don de 200 euros, pour la participation de son association Ennor à la Semaine de la solidarité internationale de Saintes, en novembre, et pour soutenir son action de scolarisation des enfants touaregs. PHOTO DR

D'ocre, d'indigo et de détresse


20-01-2010
Tamanrasset
Le Temps d'Algerie

D'ocre, d'indigo et de détresseIl y a mieux pour entamer un séjour que cette grosse frustration de n'avoir rien vu de l'immensité désertique que l'avion vous fait traverser avant de parvenir au bout du voyage, que n'atténueront ni les promesses de découvertes du lendemain ni la perspective immédiate d'un sommeil réparateur.

On s'en passerait volontiers, si la nuit était moins têtue. Arriver à Tam est déjà un lamentable ratage que le sadisme des vols de nuit, systématiques sur cette destination, vous feront sentir comme un avertissement : tout ne tourne pas rond sur cette terre que se partagent inégalement la magie des silences et l'impossibilité des reliefs.

Et c'est le ciel qui se chargera de vous en donner un avant-goût. A commencer par vous rappeler l'inutilité des hublots. Puis cette vague impression de débarquer n'importe où, là où les aéroports vous accueillent dans la demi-somnolence des pays de l'ennui-roi. Bien sûr, Tam sait se ressaisir dans les éveils tranquilles et dans les premières chaleurs accueillantes de ses hommes.

Après la frustration, la surprise. Les petits matins froids ne sont pas au rendez-vous de ces derniers jours de décembre faisant place nette à un léger vent chaud, incongruité saisonnière qui remet une couche dans l'incertitude d'un séjour manifestement prometteur en paradoxes.

Le premier et sans doute le plus déroutant est dans cette image d'une ville qui ne s'appartient pas. Seul le rouge ocré des bâtisses, fruit visible mais approximatif d'un effort d'homogénéité urbaine, semble rappeler que vous êtes aux portes de l'Afrique dans ce qui a été jadis une halte confortable des grandes transhumances.

Les visages, les échoppes et tout le reste accentuent la désillusion du visiteur partie en quête d'autre chose.
Quelque chose de pas vraiment réjouissant vous prend alors à la gorge. Et si Tam n'avait à offrir que les misères du grand Sud enveloppées dans les pires turpitudes du Nord ?

La question n'est pas farfelue, même si quelque chose de rassurant vient très vite tempérer le pessimisme des premiers et sommaires regards : désormais rien n'est envisagé ici sans le souci majeur de sauvegarder l'authenticité des lieux, rien n'est entrepris en dehors de la vocation de la région, ses spécificités, ses couleurs et ses tons, sans lesquels aucun projet n'est possible.

Les tons et les couleurs ne se discutent pas
Les opérateurs comme la tutelle savaient déjà qu'on ne peut pas faire venir des touristes de Berlin, d'Oslo ou de Bruxelles pour leur proposer des entrecôtes. Pour vous rassurer encore un peu plus, ils vous diront que si les touristes sont invisibles à Tam, c'est parce que pour eux, Tam n'est qu'un aéroport d'où ils transiteront vers les grands espaces du Hoggar ou de l'erg oriental.

Et quand il leur arrive de passer les nuits de l'arrivée et du départ à Tamanrasset, ils préfèrent les auberges, les camps de toiles ou les maisons locales, plus «humains» que la froideur gabegique des imperturbables hôtels d'Etat.

Si le renouveau est possible, il n'est pourtant pas encore là pour le tourisme, unique mais largement suffisante source potentielle de développement. Mohamed, gérant d'une agence qui a pignon sur rue, sait de quoi il parle : «Si le tourisme ne devient pas une option stratégique d'Etat, il ne faut rien espérer de vraiment florissant.

Nous avons investi, amélioré la qualité de nos services, modernisé nos méthodes de travail, mais nous avons un grand retard qui ne peut être comblé que par la promotion, le marketing et le lobbying d'Etat.»

Pour l'heure, la zone d'extension touristique créée à l'ouest de la ville ne donne pas l'image d'un espace promis à la prospérité : de vagues projets sans réel cahier des charges et déjà les vieux démons de lotissements détournés de leur vocation quand ils n'attendent pas le fait accompli qui permettrait leur rétrocession. Mohamed comme les autres opérateurs en viennent même à oublier les petits soucis d'apparence anodine qui ralentissent la destination grand Sud parce qu'un effort a été fait sur un plan «plus global».

La couverture aérienne, les routes, un peu de souplesse dans la procédure d'investissement et quelques éclats de promotion. ça ne fait pas vraiment une option stratégique, mais ça entretient l'espoir. Dire que le tourisme ne fait pas encore vivre Tam est d'une telle évidence que le constat devient saugrenu.

Pour preuve, des pans entiers de la ville ne vivent pas, ils vivotent ou survivent, selon leur niveau de misère. Une humanité de laissés-pour-compte ou de déclassés sociaux traîne sa détresse sur les grandes artères de la ville ou dans les recoins plus discrets des «mauvais quartiers» qui essaiment oued Tamanrasset, confluent indigne de ses douleurs.

Parmi ces quartiers, Sersouf, ensemble de verrues impénétrables du nord de la ville dont la plus sinistre est Sersouf Ferraille. C'est ici que sont venus s'installer les premiers migrants du Nord ou des pays africains voisins.

Comme ils ne sont pas venus chercher le Pérou, ils se sont fait des logis de fortune, des amoncellements de bric et de broc. Très rapidement, ils se sont trouvé une vocation conforme à leur dénuement : la récupération. Il n'y a pas grand-chose à récupérer dans l'excroissance de cette ville qui n'a jamais connu l'abondance pour se permettre les rebuts de luxe propres aux contrées de grande prospérité, mais ils se sont fait une raison. Une raison dont la superbe s'est effilochée au fur et à mesure que grandissait le quartier.

Les verrues impénétrables de Sersouf Ferraille
L'espace est maintenant investi par d'autres misères, d'un autre temps. Touareg poussés à la sédentarisation forcée, Maliens et Nigériens contraints au moindre mal, maigres bourses ameutées par un toit au prix dérisoire, mais aussi une faune de trafiquants venus faire leur beurre à l'ombre discrète des miséreux.

Détachées de l'immensité des habitations sans forme, fleurissent quelques constructions dont on se demande ce qu'elles font là. Ce ne sont pas des modèles d'architecture et de bon goût, mais la précarité et la laideur des environs en font des perles rares.

Leurs propriétaires son venus d'ailleurs chercher un terrain ou un permis de construire moins problématique, à moins qu'ils ne soient d'anciens pauvres du quartier qui ont prospéré par la petite et grande combine.

A Sersouf Ferraille, les services de sécurité découvrent régulièrement les cavernes d'Ali Baba des trafiquants en tous genres, les dernières en date sont deux grandes cuves de carburant destiné à la contrebande. Leurs vestiges sont encore visibles au milieu des gravats de constructions fraîchement rasées pour défaut de permis ou de propriété légale.

Mais ici, tout le monde vous «rassurera», la mine malicieusement résignée : à Sersouf Ferraille, les contrebandiers et les constructeurs illicites se relayent, quand ce ne sont pas les mêmes qui recommencent. On ne sait pas s'ils ont la bénédiction des majestueuses Tahabort et Hadrien bien visibles au loin, mais on semble convaincu qu'ils ont encore de beaux jours à tirer. La résignation encore.

Ibrahim traîne à ses heures creuses – et des heures creuses, il en a – dans les arcades cache-misères de Tahagart, un autre quartier «chaud» de l'autre côté de l'oued. Les arcades, «inutiles et coûteuses» vous diront les plus amers, ont été érigées au début des années 90 sans qu'on sache vraiment pourquoi. Tahagart introduit Tam dans ce qu'elle pense avoir de meilleur à offrir à la première vue du visiteur.

Mais une fois dépassés l'université et l'institut de formation professionnelle s'étale l'innommable, que cachent mal les murs d'enceinte et les deux «temples du savoir» collés à ses flancs. Ibrahim est d'origine malienne et habite le pire du quartier : Tahagart Echoumara (Tahagart des chômeurs).

Ici, il y a une forte proportion d'habitants d'origine malienne et nigérienne. Ici, on a même appris à parler de «génération» de migrants, et Ibrahim en est l'illustration. Il est né dans le quartier il y a vingt-huit ans, et le comble pour lui est de ne pas avoir de papiers. «Mon père n'a pas jugé utile d'en faire alors que ma mère est algérienne...»

Ibrahim n'a pas été à l'école et il a appris très jeune à se «débrouiller». Il s'estime heureux cependant de se faire employer comme homme à tout faire dans quelques maisons et commerces de la ville. «Quand on vous fait confiance, et ce n'est jamais évident pour un sans papiers habitant Tahagart Echoumara, vous êtes déjà sauvé.»

La prostitution, évoquée systématiquement sans être vraiment visible dans ces quartiers, est pourtant une réalité. Entre un thé et un thé, Omar enfonce le clou après quelque hésitation : «La prostitution n'est pas pratiquée dans les proportions qu'on raconte. Mais détrompez-vous, c'est faute de clients pas de disponibilités ! Les temps sont durs pour tout le monde, et la peur des maladies a fait le reste.»

Plus philosophe, quelqu'un d'autre nous dira que le commerce des charmes est «fonction de l'environnement immédiat. Il se développe selon le niveau de tolérance du voisinage». C'est à Djebila, petite élévation de Gatâa El Oued, l'ultime quartier des bas-fonds de Tam, que semble culminer ce niveau de tolérance.

Mais ici on vous apprend partout à renoncer aux certitudes. Et vous ne mettez jamais longtemps pour le faire. Parce qu'à Gatâa El Oued, vous verrez surtout une succession de vieux entrepôts d'entreprises publiques en faillite, le nouveau marché de bétail, le marché de fourre-tout, la centrale Sonelgaz et les logements sociaux de l'OPGI, à la présence presque paradoxale dans le décor, plutôt que des femmes proposant des plaisirs facturés.

«Le niveau zéro de la construction dans une ville qui a consommé trop vite ses environs urbains», remarquera un cadre de l'urbanisme local. Dans Sersouf Ferraille, Tahagart, Gatâa El Oued comme dans la prison proche de Tihigouine, plus loin, quand vous serez revenu «à l'air libre», l'emplacement de l'Assihar ou Soug Safsaf vous rappelleront qu'il y a deux Tam à ne pas confondre.

Deux Tam à ne pas confondre
La température est anormalement élevée en cette soirée de fin d'année, mais vous êtes déjà au centre de Tam, un microclimat dans une ville qui n'est pourtant pas si grande.

Tam n'est pas assez grande pour qu'un festival de chant amazigh passe inaperçu et pourtant elle n'en était pas très loin. En ces journées de printemps en hiver, il aurait fallu visiblement un peu plus pour enflammer la ville. Une succession de spectacles et de conférences ont certes tiré les gens de la torpeur au quotidien, mais l'esplanade de la maison de la culture, comme sa petite salle, n'a pas vraiment enthousiasmé grand monde.

La manifestation s'essouffle à sa deuxième édition, et il aura fallu tout le talent, toute la générosité physique de Karim Abranis en ouverture et de Rabah Asma en clôture pour donner de l'élan à une foule qui n'a pas pourtant les moyens de tourner le dos au plaisir.

C'est dans cette bâtisse qu'on n'a pas très envie d'imaginer «en temps normal», tellement elle ne donne pas l'impression de respirer la vie et la culture, que nous avons rencontré Nora.

Si l'envie vous prend de dire l'évidence la plus plate, la voilà : ça se sent à mille lieues qu'elle «vient d'ailleurs», mais elle se meut avec une telle décontraction, s'adresse aux gens avec un tel naturel qu'on sait déjà qu'elle a définitivement dompté l'espace autour d'elle.

Pas besoin non plus de fouiner pour savoir qu'entre Nora et Tam, tout a commencé par un coup de foudre. «Je suis venue, j'ai craqué et je suis restée», clame-t-elle comme pour expédier avec le moins d'emphase possible une question qu'on a dû lui poser trop souvent. Tout n'était pourtant pas évident quand elle a débarqué ici il y a une quinzaine d'années. Et parvenir à ce boulot d'animatrice à la maison de la culture n'est déjà pas si mal.

C'est que Nora a connu la précarité des vacataires à la DAS et la détresse des travailleurs laissés sur le carreau par la faillite d'ERIAD, une entreprise publique de pâtes alimentaires. De Belfort en France où Nora vivait avec ses parents à Tamanrasset, en passant par Chelghoum Laïd, le patelin d'origine qu'elle n'a jamais adopté, elle a fait du chemin et deux enfants pour lesquels elle se fait bien des soucis aujourd'hui.

C'est à Tam qu'elle a rencontré et épousé un technicien de la radio, aujourd'hui sur une «entreprise» inédite dont elle parle avec des yeux pétillants de fierté : un studio d'enregistrement ambulant avec lequel il parcourt la région pour enregistrer des troupes du terroir local.
Une fois déduits les frais et la part des artistes, il ne reste pas grand-chose de la vente des CD qu'il produit lui-même, mais «il n'y a pas que l'argent dans la vie».

A Tam comme dans ses profondeurs naturelles, il reste un pan d'humanité qui sait encore avoir des passions. L'argent, il faut bien que Nora, à la suite de tous les habitants de Tam qui ne roulent pas sur l'or, en parle.

Du prix des fruits et légumes surréaliste tout au long de l'année, des sommes que la wilaya verse aux marchands à chaque convoi de marchandises ramené du Nord dont on ne voit jamais la répercussion sur les coûts à l'étal, de l'eau minérale quasiment inévitable, même pour les petits salaires, et des sacs-poubelles systématiquement éventrés par une armée d'enfants qui crèvent la dalle.

Et comme s'il était dit qu'on allait terminer sur une note de gaieté incongrue avec Nora, elle s'empare machinalement de son mobile pour répondre à l'appel d'une amie : «On se fait un poisson demain ?»

Du poisson à Tam ? «Du congelé, mais il faut bien se faire plaisir de temps en temps. Avec ce qu'on a sous la main.» Encore heureux qu'il soit bien conservé.

Les intoxications sont fréquentes ici, surtout aux produits laitiers. Au moment de quitter Nora, il n'était pas encore l'heure où les poubelles se déposent et se font inspecter, mais à Tam, c'est toujours le moment de voir un enfant se coller comme la glu à quelqu'un pour une pièce. Ces gamins-là n'attendent pas les deux piscines olympiques en projet, ils n'en ont même pas entendu parler.

Ils ne fréquentent déjà pas les quelques manèges saturés du centre de loisirs militaire, et souvent ils n'ont jamais été à l'école ou l'ont quittée trop vite. Ils n'ont entendu parler de rien parce que personne ne leur parle.

Tam n'attend pas que des piscines. Elle a bien sa part de l'embellie financière du pays dont le projet majeur est l'eau qui va venir d'In Salah, un projet aux allures de défi.

Tam tient déjà sa première victoire sur la mort promise à la ville par les oiseaux de mauvais augure. Alors elle scrute d'un œil humide d'espoir la grande route du Nord, tout en gardant l'autre sur les étoiles qui ne refusent rien aux érections du Hoggar. Il fait anormalement chaud à Tam en ces derniers jours de l'année, et d'autres enfants font de merveilleuses figures de trampoline sur un assemblage de pneus.

A Tam, vous ne serez décidément jamais au bout de vos surprises. Dans l'avion du retour, la frustration des hublots inutiles dans la nuit est toujours là. Mais entre-temps, vous aurez, piètre consolation, appris qu'il y a pire que de ne pas voir l'immensité désertique qui vous ramènera chez vous.

Reportage : Slimane Laouari


Gazoduc transsaharien : un enjeu de pouvoir


20/01/2010 AFRICA ENERGY INTELLIGENCE - Edition française N°620
AFRIQUE DE L'OUEST
Gazoduc transsaharien : un enjeu de pouvoir
Le projet de gazoduc transsaharien pour approvisionner l'Union européenne (UE) en gaz nigérian et algérien (30 milliards de mètres cubes par an) connaît de nombreux retards depuis le début des discussions en 2001. Le Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP) est non seulement miné par des rivalités entre les pays membres du consortium, mais aussi entre la Russie et l'UE qui veulent sécuriser et contrôler de nouvelles ressources. suite sur AFRICA ENERGY INTELLIGENCE

Le Burkina Faso offre le modèle du bilinguisme pour la qualité des apprentissages


AFRIQUE-EDUCATION

Le Burkina Faso offre le modèle du bilinguisme pour la qualité des apprentissages +++Envoyée spéciale : Adama Diouf Ly+++

20/01/2010 18:45 GMT

Ouagadougou, 2O jan (APS) – L’expérience ‘’porteuse’’ du Burkina Faso en matière d’intégration des langues et des cultures locales dans le système éducatif a été présenté par le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation aux autres ministres et délégations africaines présentes mercredi à l’ouverture de la conférence africaine sur la thématique dans la grande salle de Joly Hotel situé dans la cité ‘’Ouaga 2000’’.


A partir de nombreuses réflexions et recherches menées par rapport à l’ensemble des défis en matière éducative dont celui de l’expansion quantitative de l’offre éducative, le défi de l’amélioration de la qualité de l’éducation, le Burkina Faso a trouvé la solution qui consiste à recourir aux langues nationales avec la loi d’orientation de l’éducation adoptée en juin 2007 a assuré Odile Bonkoungou.

L’éducation bilingue au Burkina Faso est une expérience réussie parce que l’utilisation de la langue pour les apprentissages facilite le travail aussi bien pour les enfants que pour les enseignants, a t – elle souligné avec aujourd’hui toutes les écoles bilingues qui ont un cursus scolaire de 5ans contre 6 ans pour l’école classique.

Il est démontré également que lorsqu’on utilise la langue maîtrisée par l’enfant, il acquiert les apprentissages plus vite, les résultats sur le terrain sont probants avec le calcul dans le système classique où l’enfant s’arrête au nombre 20 en CP pour les écoles classiques, alors que pour les écoles bilingues ils peuvent compter jusqu’à 1000 et faire des opérations.

‘’La langue est un élément constitutif de la culture au même titre que la religion et l’art, et ensemble ils véhiculent des valeurs’’, a-t-elle souligné.

Ainsi, elle estime que l’expérience du Burkina Faso conforte cette vision et permet d’apporter un ‘’témoignage vivant sur cette question de langue’’, relevant qu’environ 24 formules utilisant les langues nationales dans l’alphabétisation et l’éducation non formelle ont été identifiées.

Certaines de ces formules et pratiques aident à promouvoir l’acquisition du français, seconde langue, à partir des acquis de la langue maternelle des élèves ou des apprenants.

Par ailleurs, a-t-elle ajouté devant ses pairs venus du Congo, du Malawi, de la Zabie et de la Côte d’Ivoire que le programme de l’école bilingue, combine ‘’harmonieusement des activités pratiques de production et des activités culturelles’’.

En d’autres termes a t – elle dit, cette éducation valorise la culture nationale par la promotion dans valeurs, respecte l’équité entre les genres et permet d’intégrer l’école dans son milieu.

‘’L’excellence des résultats obtenus aux différentes évaluations de manière successive ainsi que l’engouement des populations pour cette formule ont amené le Burkina Faso a dopté un plan de généralisation successive et maîtrisée’’, a-t-elle dit.

Elle a rappelé que l’Afrique subsaharienne a elle seule compte plus de 2000 langues, soit prés d’un tiers des langues du monde, mais force est de constater que ces langues africaines de manière générale gravitent autour de langues étrangères et n’ont pas l’opportunité d’assumer pleinement une fonction valorisante.

Mieux, a regretté le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, ces langues ‘’végètent en marge des systèmes nationaux au risque de s’appauvrir graduellement et de disparaître tôt ou tard’’.

Cette situation est d’autant plus évidente qu’elle émerge s’une ‘’politique prosélytisme culturel menée depuis les indépendances par les puissances coloniales entraînant de ce fait la marginalisation et l’étiolement des langues africaines’’.

Toutefois, elle a reconnu que l’adoption d’une politique linguistique explicite dans la plupart des Etats africains n’est pas aisée et se bute le plus souvent à de multiples obstacles dont les plus récurrents sont la diversité linguistique, le scepticisme.

Cela surtout par rapport à la capacité des langues africaines à assurer une fonction d’enseignement et de vulgarisation par écrit et les risques d’isolement pris à l’utilisation limitée de ces langues universelles.

Mais pour le ministre qui donne en exemple son pays, ‘’au stade actuel, il semble plus pertinente de dépasser les simples constats pour regarder l’avenir et poursuivre résolument notre engagement collectif à désentraver les langues africaines’’.

l’expérimentation de l’éducation a vu le jour au Burkina Faso en 1994 avec l’ouverture de deux écoles bilingues, l’une dans le village de Nomgana et l’autre à Goué dans le département de Loumbila situé à une vingtaine de kilométres de Ouagadougou et dans la langue ’’moore’’.

Cette expérimentation a pris une tournure avec la phse d’extension géographique et linguistique pour couvrir huit langues nationales dont le ’’moore’’, le ’’fulfuldé’’, ’’le dioula’’ et le ’’haoussa’’, et 28 provinces sur les 45 que compte le pays. Cette extension est en phase de consolidation, voire de généralisation progresseive, selon les autorités.

En approfondissant la réflexion par la tenue d’une conférence sur la thématique de l’intégration des langues dans l’éducation, la communauté éducative de souscrit à cet idéal et ‘’confirme les avancées progressives sur la voie d’un multilinguisme plus convivial’’.

Organisée à l’initiative de l’Association pour le Dévelloppement de l’Education en partenariat avec l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie, la rencontre qui prend fin vendredi permettra d’approfondir davantage les expériences sur l’éducation bilingue afin de ‘’contribuer à la prise de décision informée et à l’amélioration de la compréhension des conditions de réussite des politiques et programmes’’.

Un guide de plaidoyer aux décideurs, fondé sur des preuves concrètes, sera aussi élaboré par les participants scindés en plusieurs groupes pour la finalisation du document au treme de la rencontre.



ADL/ADC

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Algérie: la justice ordonne la suspension de la grève à ArcelorMittal


Algérie: la justice ordonne la suspension de la grève à ArcelorMittal
(AFP) – Il y a 7 heures

ALGER — Le tribunal d'El Hadjar (est de l'Algérie) a ordonné mercredi la suspension d'une grève observée depuis plus d'une semaine par les 7.200 salariés du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal situé près d'Annaba, a-t-on appris de source syndicale.

"Le tribunal a ordonné l'arrêt du mouvement de grève", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du syndicat d'entreprise Smaïn Kouadria.

Cette décision du tribunal est intervenue alors que, selon l'agence APS, le conseil d'administration d'ArcelorMittal a entériné mercredi un plan global d'investissement pour toutes les installations du complexe, paralysé depuis le 12 janvier par la grève, y compris la rénovation de sa cokerie.

La direction du complexe avait déposé dimanche une plainte en justice pour faire suspendre la grève et a introduit lundi auprès du tribunal d'El Hadjar une action visant "à faire reconnaître l'illégalité" de ce mouvement, dans cette filiale du géant indien de l'acier.

"Nous exprimons notre entière satisfaction après l'adoption par le conseil d'administration de ce plan", a ajouté M. Kouadria.

"Nous allons annoncer la reprise du travail pour demain matin (jeudi:ndlr) lors d'un rasemblement de tous les employés du complexe", a précisé le patron du syndicat.

Selon Amar Belkacemi, Pdg du groupe public Sider - actionnaire d'ArcelorMittal d'El Hadjar à hauteur de 30% -, le conseil d'administration réuni à Alger a décidé d'inclure dans le plan d'investissement 2010-2014 du complexe les travaux de réhabilitation de la cokerie, mise en veille depuis octobre 2009 en raison de sa vétusté.

La fermeture envisagée de cette unité avait déclenché une grève illimitée des 7.200 salariés du complexe d'ArcelorMittal.

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Algérie-Saâdane: "Le Mali peut se sentir frustré"


mercredi 20 janvier 2010 à 13:05
Algérie-Saâdane: "Le Mali peut se sentir frustré"

Lundi, l'Angola et l'Algérie se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2010, à la faveur d'un match nul et vierge au cours de la troisième journée de phase de poules. Les Maliens, qui ont joué le jeu jusqu'au bout en s'imposant face au Malawi (3-1), ont dénoncé un comportement anti-sportif des deux adversaires, qui se seraient "entendus" pour consolider ce résultat nul profitable. Interrogé par la BBC Sport, Rabah Saâdane, le sélectionneur algérien, est revenu sur cet épisode: "J'ai respecté les règles, mais il restait 20 minutes de jeu et le Mali menait 3-1. Nous avions fait le calcul. Alors j'ai dit à mes joueurs: 'Arrêtez maintenant. Conservez au minimum le match nul.' Le Mali peut se sentir frustré. Les règles ne sont pas normales."

Newsweb.

Tchad: le gouvernement ne veut plus de la MINURCAT


Tchad: le gouvernement ne veut plus de la MINURCAT
- 20. jan, 2010

Le Tchad ne veut plus que le mandat de la Mission des Nations Unies en Centrafrique et Tchad (MINURCAT) soit renouvelé. La MINURCAT avait été mise en place il y a un an pour la protection des camps de réfugiés dans l’Est du pays. Elle devait être composée de plus 5000 casques bleus mais n’a que la moitié de cet effectif.

Apparemment, N’Djaména ne souhaite pas que l’opération soit reconduite. « L’appréciation que fait le gouvernement tchadien, c’est que la composante militaire de cette MINURCAT n’a jamais atteint son efficacité, elle n’a pas été déployée entièrement, et même la partie qui a été déployée n’a pas atteint son objectif », a expliqué Mahamat Hissène, porte-parole du gouvernement tchadien.

Par contre le Tchad apprécie le travail de la composante Police dans les camps de réfugiés et est prêt à discuter de son maintien avec l’ONU, a dit M. Hissène.

Voice of America