TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
jeudi 21 août 2008
Niger : La mise en garde reconduite pour trois mois dans la région d’Agadez
Situation sécuritaire au nord du pays : mise en garde reconduite pour trois mois dans la région d’Agadez
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mamadou Tandja, a signé, hier, mercredi 20 août 2008, un décret portant reconduction de la mise en garde dans la région d’Agadez.
Aux termes de ce décret, la mise en garde proclamée dans la région d’Agadez est reconduite pour trois (3) mois, à compter du 24 août 2008
Jeudi 21 août 2008
Kadhafi demande aux rebelles touaregs de désarmer
RFI - 19/08/2008 Dernière mise à jour le 20/08/2008 à 02:29 TU
Le colonel Mouammar Kadhafi a convoqué, dimanche à Oubari dans le sud du pays, les représentants des rebellions touarègues du Mali et du Niger, Ibrahim Ag Bahanga et Agaly Alambo. Le dirigeant libyen veut assumer le rôle de médiateur et il aurait ainsi demandé aux deux dirigeants de déposer les armes. La télévision d’Etat nigérienne a même annoncé que le chef du mouvement touareg nigérien avait pris l’engagement de déposer les armes, lundi. Toutefois, Agaly Alambo affirme que la trêve est loin d’avoir encore été signée avec les autorités de Niamey. Le mouvement touareg nigérien exige que les autorités le reconnaissent officiellement comme un véritable groupe politique et non comme des bandits.
Selon un reportage diffusé, lundi, par la télévision nationale nigérienne, Agali Alambo, le chef du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), aurait déclaré qu’il déposait les armes et qu’il remettait la médiation entre les mains de Kadhafi. Interrogé mardi matin par RFI, Agali Alambo affirme le contraire. Il n’y aura pas de dépôt des armes et pas de trêve, tant que les autorités nigériennes n’auront pas changé leur position.
Aghaly Alambo, Chef du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ)
« S’il y a une réponse positive du gouvernement, on peut aller dans le sens d’une trêve ou d’un autre engagement allant vers le dialogue ».
L’initiative du colonel Kadhafi a été saluée par le gouvernement nigérien. Cependant, Mohammed Ben Omar, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de Niamey, refuse de parler d’une médiation libyenne.
Mohammed Ben Omar, Ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement nigérien
« Nous ne pouvons que saluer l’initiative du Guide libyen de réunir tous les mouvements sécessionnistes du grand Sahara [...] mais il ne s’agit pas de médiation ».
Les deux chefs touaregs ont néanmoins décidé de confier au colonel Kadhafi le dossier de la libération d’une soixantaine de prisonniers militaires. Le gouvernement du président nigérien Mamadou Tandja affirme que les rebelles du MNJ sont des trafiquants d’armes et de drogue et exige qu’ils déposent les armes, avant d’engager des pourparlers avec eux. Les rebelles estiment, de leur côté, que les habitants du Nord ne profitent pas des ressources naturelles du pays, notamment de l’uranium dont le Niger espère devenir le deuxième producteur mondial d’ici 2011.
Médiation algérienne
De son côté, le gouvernement du Mali a annoncé dimanche dernier la libération de 26 militaires maliens qui étaient détenus par les Touaregs. Le président Amadou Toumani Touré a remercié le président algérien Abdelaziz Bouteflika pour ses efforts en vue de cette libération. Depuis le début des hostilités en mai 2007 près d’une centaine de soldats maliens avaient été pris en otage par les rebelles touaregs. Grâce à la médiation du gouvernement algérien, un accord sur l’arrêt des hostilités dans le nord du Mali a pu être signé le 21 juillet dernier à Alger entre le gouvernement malien et les rebelles de l’Alliance démocratique du 23 mai. Une nouvelle rencontre entre les rebelles touaregs et les représentants du gouvernement de Bamako doit se tenir fin août dans la capitale algérienne.
Source : RFI
mercredi 20 août 2008
La situation devient de plus en plus dramatique au Nord-Niger
Les civils de la région d'Agadez sont affamés en raison de la situation d’état d’urgence décrêtée par Tanja. Depuis septembre 2007, date du début de l'état d'urgence les céréales, le riz et toutes les denrées alimentaires augmentent jusqu'à devenir hors de prix au Nord du Niger.
En brousse, on se cache. Seuls les enfants vont au puits chercher l’eau. Ceux qui connaissent cette tâche savent que c’est une activité difficile et fatigante pour eux, mais la menace est trop grande pour les adultes. Ils risquent de rencontrer des militaires mal intentionnés. En outre, l'armée brûle les jardins et les troupeaux, empoisonne les puits pastoraux. Jusqu’à quand les familles pourront-elles subsister ainsi ?
Certaines familles de brousse se réfugient dans les pays frontaliers ou chez les familles ou amis en ville, à Agadez, à Tchirozérine ou à Arlit, croyant y trouver plus de sécurité et de confort. Mais les denrées manquent et l’armée visite et pille les maisons sans prévenir. Les populations vivent dans un état de tension permanente, la peur d’être victime d'exactions les tenaille et ne cesse d’augmenter pourtant de mois en mois.
Les associations humanitaires ne sont pas autorisées à venir en aide aux populations et pour les plus importantes, la médiatisation manque… Tout ressortissant étranger trouvé sur place avec une caméra court le risque de se faire confisquer son matériel ou bien d’être jeté en prison avec les cafards.
Le 27 juin dernier, l’armée nigérienne a attaqué le camp armé du M.N.J après une année de préparation avec des dizaines de chars de combats, une centaine de camions, des armes lourdes et deux hélicoptères de guerre. 8 membres du mouvement et une vingtaine de soldats ont trouvé la mort. Les membres du MNJ ont, avant de décéder, réussi à détruire les deux hélicoptères et à défendre leurs campements et leurs bases à Tézirzaït.
Le bras de fer est de plus en plus fort. Le M.N.J. pourrait trouver un accord avec Areva directement mais Areva préfère ne rien entreprendre sans l’accord du gouvernement nigérien, de peur de perdre ses parts de marché. En effet, alors qu’en Europe, l'utilisation du nucléaire est hautement contestée, au Niger, on s’apprête à ouvrir une nouvelle mine (dans le site Imouraren). Cette mine fera du Niger le premier producteur mondial d’uranium et le plus grand cimetière environnementale.
Alors, si vous êtes sensible au sujet de la production d'électricité, si vous souhaitez éviter que trop de sang ne coule, que trop de morts ne s’entassent, quand vous appuierez sur votre interrupteur en France pour éclairer votre doux foyer le soir, ayez une pensée pour nous et aidez-nous à aider des personnes sur place !
Deux choses :
- parlez de la situation autour de vous, renseignez-vous, lancez des pistes, tenez-vous informé
- envoyez vos commentaires, vos idées pour entreprendre des actions, venez nous rencontrer !
Source : O .D. M, Paris
Les rebelles Touaregs du Niger et du Mali ne déposent pas les armes
NIAMEY — Les rebelles touaregs du Sahara ne sont pas prêts à déposer les armes et à mettre un terme à leur insurrection contre le Niger et le Mali, ont déclaré les rebelles touaregs eux-mêmes mardi soir, contrairement à ce qu'avait annoncé la télévision d'Etat dans l'après-midi.
Le chef du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), Aghali Alambo, a précisé sur le site internet de son mouvement, que la télévision d'Etat avait mal interprété les commentaires qu'il avait faits lors de la réunion-médiation organisée lundi par le président libyen Moammar Kadhafi avec les rebelles touaregs à Tripoli.
Le communiqué en ligne ajoute que les rebelles nigériens "ne pourront jamais déposer les armes avant que l'ensemble de leurs revendications légitimes ne soient satisfaites". Le communiqué fait référence à une traduction en forme de "trahison" effectuée par le gouvernement et ajoute qu'aucune alliance non plus n'est en vue entre les rebelles touaregs du Niger et ceux du Mali.
Les rebelles mènent des attaques contre des bases militaires et enlèvent des responsables gouvernementaux depuis 2007. Ils dénoncent la remise en cause de l'accord de paix de 1995, qui avait mis fin à la précédente rébellion touareg.
A l'origine de la rébellion, les touaregs reprochent aux deux gouvernements de négliger leur peuple, une minorité ethnique nomade vivant dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest. Au Niger, ils accusent également le gouvernement de vouloir les chasser pour s'emparer de leurs terres riches en uranium.
Les gouvernements nigériens et maliens ont depuis longtemps qualifié les rebelles de "bandits" et refusé de négocier avec eux.
Copyright © 2008 La Presse Canadienne. Tous droits réservés.
mardi 19 août 2008
MNJ : Démenti suite à la mauvaise foi du pouvoir de Niamey
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) et son Président Aghali ALAMBO ont écouté avec horreur et stupéfaction l’interprétation perfide faite par le pouvoir de Niamey, du discours prononcé à Oubari en Libye par le Président de notre mouvement.
A cet effet, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) et son Président Aghali ALAMBO tiennent :
1. à apporter la clarification que :
- le Président Aghali ALAMBO n’a prononcé le nom "MNJ" qu’une seule fois pendant toute la durée de son intervention. Et, c’était juste pour décliner son identité en lisant le message que Ibrahim BAHANGA lui a demandé de transmettre de sa part au guide de la révolution libyenne, son excellence le Colonel M. Kadhafi,
- à aucun moment, le Président Aghali ALAMBO n’a parlé d'alliance entre le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) et l’Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement (ATNMC) : toutes les fois où le Président Aghali ALAMBO a eu à prononcer le mot "ALLIANCE" au cours de son intervention, c’était pour désigner l’"ATNMC" (l’Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement) dont il transmettait le message de son Président, Ibrahim BAHANGA, au guide de la révolution libyenne, son excellence le Colonel M. Kadhafi,
- toute l’intervention du Président Aghali ALAMBO à Oubari s’est limitée uniquement à la transmission du message de Ibrahim BAHANGA au guide de la révolution libyenne, son excellence le Colonel M. Kadhafi,
- jamais le Président Aghali ALAMBO n’a parlé ni de libération des prisonniers ni de cessez-le-feu ni de déposer les armes de la part du MNJ.
2. à le dire, le faire savoir et le faire comprendre clairement à toutes les figures de mauvais augure, dont en premier lieu le pouvoir de Niamey, que le MNJ:
- n’est et ne sera jamais un mouvement sécessionniste,
- ne déposera jamais les armes, ou du moins ne les déposera que le jour ou toutes ses légitimes revendications seront satisfaites : la Synthese a été remise, à sa demande, au guide de la révolution libyenne, son excellence le Colonel M. Kadhafi. Nous la reprenons ci-dessous. ICI, LE DOCUMENT ORIGINAL
Le Mouvement.
Source : MNJ
FFR : Communiqué du commandement militaire
Le Front des Forces de Redressement denonce fermement la declaration arbitraire et personnelle de ghaly ag Alambo qui annonce deposer les armes au nom de la Resistance.
Cette decision est une haute trahison dont il sera le seul comptable.
Les propos incoherents des autorites Nigeriennes qui ont acceuilli cette annonce sont aussi la preuve que le regime de Tandja est a la derive et en attente de la providence pour mettre fin au conflit qui nous oppose a son armee criminelle et ethnique.
Rien n'entamera notre engagement a venir a bout de ce regime liberticide et qui agonise.
Si Aghaly ag Alambo veut deposer les armes pour des raisons personnelles qu'il le fasse mais sans pour autant detruire les efforts des Combattants et des martyrs qui ont paye de leur vie.
La lutte ne fait que commencer, et ce n'est pas la fin annoncee du regne de Tandja qui y changera quelque chose, encore moins les emprisonnements politiques dont le seul but est l'elimination des protagonistes afin de mieux prender en otage le Pays.
Le compte a rebours a commence.
Le Commissaire a la Guerre
Rhissa Ag BOULA
19 août 2008, posté par La Voix des martyrs
Source : FFR
Le démenti d’Aghali Alambo sur RFI
A 12h30 TU, ce mardi 19 août 2008
RFI : Selon un reportage de la télévision nationale nigérienne, Aghali Alambo du MNJ aurait déclaré qu’il déposait les armes et qu’il remettait la médiation entre les mains du colonel Kadafi.
Justement, interrogé ce matin, Aghali Alambo affirme exactement le contraire. Pas de dépôt des armes, pas de trêve non plus, tant que les autorités nigériennes n’auront pas changé leur position.
Ecoutons-le :
Aghali « Quand on dit on dépose les armes, cela veut dire c’est comme si nous avons signé une trêve, c’est comme si les gens se sont engagés déjà. Nous, on attend de voir. On n’a pas signé de trêve.
Il faut avoir un temps que peut-être le Guide dit qu’il va avoir une réponse positive ou une réponse qui sera un peu difficile, la même réponse de Tandja qu’il avait toujours. Ça ça ne veut pas dire qu’il y a une trêve qui a été signée.
Maintenant s’il y a une réponse positive du côté du gouvernement, un changement, que Tandja reconnaît que depuis le début il était dans son erreur, donc là maintenant c’est en ce temps qu’il faut dire qu’on doit arrêter les combats de tous les deux côtés, que ce soit du côté de l’armée nigérienne et du côté du mouvement nigérien. C’est comme ça les choses que ça se passe.
Là on est sur un point de départ, maintenant il faut avoir la réponse ; c’est au Guide libyen de nous dire qu’il y a eu une réponse positive, que on peut aller dans le sens d’une trêve ou d’autres engagements qui peuvent aller dans le sens d’un dialogue. »
Source : temoust
Niger rebel says Saharan Tuaregs to set down guns
Niger’s Tuareg rebel leader Aghaly ag Alambo said his fighters would lay down their guns from Monday and, together with neighbouring Mali’s Tuareg rebellion, submit to mediation by Libyan leader Muammar Gaddafi.
Light-skinned Tuareg nomads in the Saharan north of Niger and Mali took up arms against their respective southern-based central governments last year.
"We decide to lay down our weapons from Monday," Alambo said at a meeting with Gaddafi on Sunday in the southern Libyan town of Ubari, where he said he also spoke on behalf of Ibrahim ag Bahanga, leader of the Tuareg rebellion in neighbouring Mali.
His comments were broadcast by Niger state television on Monday, translated into French from the Tuareg Tamasheq tongue.
Niger’s government has refused to talk to the rebels, whom it dismisses as bandits and smugglers, until they disarm.
Alambo, of the Niger Justice Movement (MNJ), has previously demanded up to 30 percent of uranium revenue be allocated to Niger’s mainly Tuareg north, where French state-controlled nuclear group Areva mines the radioactive metal.
In comments from Sunday’s meeting broadcast in Libya, Gaddafi urged an end to the revolts in Mali and Niger, saying more war would hurt the impoverished states and plunge a region unsettled by security and smuggling problems into turmoil.
Africa’s fourth largest country, Libya wields influence in parts of the Sahara and the Sahel region on its southern fringe thanks to its oil wealth and tribal links between its own population and those of neighbouring states.
"Why destroy the people who are with us ? This is not imperialism or a foreign invasion. I tell my brothers, that if there was a benefit and a need to carry arms, I will be the first to arm you, train and fight along with you," Gaddafi said.
Gaddafi said Niger, Mali, Mauritania, Chad, Libya and Algeria, where Tuaregs live, were Muslim states and represent "the Islamic weight of Africa, so why destroy it ?" His comments were broadcast on state television and Libya’s Jana news agency.
TWIN REBELLIONS
Tuareg rebellions in Niger and Mali erupted within a few months of each other last year, each seeking more autonomy and attacking government and army garrisons and convoys in what appears to be a repeat of similar Tuareg uprisings in the 1990s.
Security experts have long thought the groups may cooperate informally, but Alambo’s assertion to be speaking on behalf of Mali’s Bahanga was the first public acknowledgement of links.
"From today, Bahanga and I are at your disposal ... We consider Libya alone can resolve the rebellions in Mali and Niger," Alambo said, adding Bahanga was unable to attend.
The last Libyan-brokered ceasefire between Mali’s government and rebels, in April, was quickly followed by some of the bloodiest fighting yet. A subsequent ceasefire brokered in July by Libya’s regional rival Algeria has had more success.
Mali’s rebels released 26 army soldiers on Sunday, Mali’s government said, crediting Algerian mediation. Malian President Amadou Toumani Toure has offered to talk to the rebels, on condition they free all their hostages.
Mali’s army, backed and trained by the United States as part of Washington’s "war on terrorism", also accuses the rebels of trying to control cross-border arms and drug smuggling routes.
Abdoulaye Massalatchi - 19-08-08
Source : Reuters
La rébellion touareg du Niger annonce déposer les armes
La rébellion touareg du Niger annonce déposer les armes
mardi 19 août 2008
NIAMEY (Reuters) - Le leader de la rébellion touareg du nord Niger, Aghali Alambo, a annoncé que son mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) déposait les armes à partir de lundi et reconnaissait, comme les rebelles touaregs du Mali, la médiation du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
"Nous décidons à partir de lundi de déposer les armes (...). Nous déclarons être disposés à nous soumettre à votre médiation pour un dénouement heureux et rapide de la crise", déclare-t-il dans un reportage relatant une rencontre avec Kadhafi, diffusé lundi soir par la télévision nationale nigérienne.
Lors de cette rencontre, qui s’est déroulée dimanche, Alambo s’est dit porteur d’un message de la part de Bahanga, le chef des rebelles maliens.
"A partir d’aujourd’hui, Bahanga et moi sont sous votre disposition (...). Nous considérons que seule la Libye peut régler le problème des rébellions au Mali et Niger" a-t-il expliqué.
Les deux chefs touaregs ont décidé de confier au colonel Kadhafi le dossier de libération d’une soixantaine de prisonniers militaires.
Le gouvernement du président nigérien Mamadou Tandja affirme que les rebelles du MNJ sont des trafiquants d’armes et de drogue et refuse de mener des pourparlers avec eux tant qu’ils n’auront pas déposé les armes.
Le MNJ est entré en rébellion il y a un an. Au moins 200 rebelles et 70 soldats ont été tués depuis.
Les rebelles estiment que les habitants du Nord ne profitent pas des ressources naturelles du pays, qui espère devenir le deuxième producteur mondial d’uranium d’ici 2011.
Dans son discours, Kadhafi a mis en garde les rebelles, du Niger et du Mali mais également du reste de l’Afrique.
"Les armes ne sont pas un moyen pour revendiquer les injustices. Je me chargerai personnellement de vérifier si vraiment les touaregs font l’objet de discriminations au Niger et au Mali", a-t-il assuré en arabe.
"Sachez que les rébellions sont un désastre pour les familles, les jeunes et l’avenir du continent africain (...) Si les touaregs réclament un Etat touareg et si toutes les autres ethnies de l’Afrique réclament un Etat, alors que deviendra l’Afrique ?", s’est-il interrogé.
"Le souhait des jeunes Touaregs d’abandonner les rébellions est une vraie chance pour développer les pays du Sahara et tout le monde doit applaudir ce geste", a-t-il conclu.
Abdoulaye Massalatchi, version française Laure Bretton
Source : Reuters, le 18-08-08
lundi 18 août 2008
Expropriation des nomades nigériens de leur terres par le pouvoir
Les populations de Tidène, Agharouss, Arzika, Issolimi, Tazigart ont réçu l'ordre de quitter leur terres ; un ordre illégale qui consiste à chasser de leur térritoire les populations de la région de l'Aïr. La société civile de la région d'Agadez appelle l'ONU, l'Union Européenne et africaine, la CEN-SAD, les ONG internationales et nationales à réagir à cette expropriation illégale et dramatique pour l'ensemble des Nigériens.
dimanche 17 août 2008
Libération de 21 détenus de l'Armée malienne
L’Alliance démocratique du 23-Mai pour le Changement au Mali a libéré, hier, vingt et un (21) éléments de l’Armée malienne qui étaient en sa détention, a appris l’APS de source diplomatique à Bamako, capitale du Mali.
Cette décision vient compléter les "efforts" déployés par l’Algérie pour la préservation des "acquis" réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger dans ses volets de restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal, indique-t-on de même source.
Cette initiative, rappelle-t-on, s’inscrit dans le cadre des conclusions de la rencontre tripartite de suivi tenue du 18 au 21 juillet à Alger et consacrée à l’examen de l’évolution de la situation dans la région de Kidal.
L’Algérie a réitéré sa "disponibilité" à poursuivre sa contribution pour "aider les frères maliens" à mettre en œuvre les dispositions de l’Accord d’Alger dans l’intérêt de la paix, de la stabilité et de l’unité du Mali, a conclu la même source.
Source : EL MOUDJAHID du 16-08-2008
Fin de la trêve entre l’Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement et le gouvernement Malien
Après l’échec de la rencontre de Tripoli en Libye en avril 2008, on déplore un nouvel échec avec celui de la rencontre d’Alger de juillet 2008.
Considérant que l’accord d’Alger a été dénoncé plusieurs fois par le gouvernement malien et que les rencontres tenues à tripoli en avril 2008 et au mois de juillet 2008 à Alger ont échoué et que nous savons que continuer dans cette perspective serait remettre à des lendemains hypothétiques la paix et le développement dans ces régions, aggraver les souffrances du peuple touareg qui ne demande qu’une prise en considération de ses préoccupations actuelles, de son environnement politique, socio-économique et culturel L’Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement ( ATNMC) réclame désormais un STATUT PARTICULIER pour les trois régions du Nord et déclare ce jour la fin de la trêve dont les conditions n’ont pas été remplies par le gouvernement malien.
Pour sortir de cette impasse qui dure depuis plus de deux ans, nous demandons une forte implication du Représentant de l’ONU à Dakar et /ou de l’Union européenne pour mener une réflexion sérieuse et approfondie sur le conflit touareg afin d’amener les deux parties autour d’une table de négociations, pour le retour de la confiance, et reprendre un véritable dialogue.
Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement (ATNMC). Porte parole et Chargé des relations extérieures.
Dimanche 17 août 2008
Source : Kidal.info
samedi 16 août 2008
Les Touaregs reprennent la lutte
Ikewan, le journal des peuples premiers - Sommaire du numéro 69
Théma : Les Touaregs reprennent la lutte
- Mali - Niger : Les nouvelles révoltes des Touaregs
- Situation alarmante dans la région de Kidal
- La rébellion touarègue au Niger
- Forestiers sans Frontières partenaire des Touaregs
- Programme Akassa : Une infirmerie mobile pour les Touaregs
- En savoir plus
ICRA International
Mouvement de solidarité avec les peuples autochtones. Apolitique et non confessionnelle, totalement indépendante, ICRA s’articule autour de 3 axes :
- Défense des droits des Peuples Autochtones : Diffusion d’informations (magazine IKEWAN, le journal des peuples premiers, site Internet), missions d’enquête, campagnes de pétitions, conférences de presse.
- Programmes de terrain : Mise en place en coordination avec les peuples autochtones de programmes d’aide à l’autosuffisance alimentaire, éducative, sanitaire et médicale.
- Action pour la sauvegarde des cultures : Connaissance, recensement, promotion et sauvegarde des mémoires et cultures autochtones.
ICRA International est constituée d’un réseau de 250 correspondants autochtones (personnalités ou associations) qui proposent les campagnes et les programmes de terrain. Ils sont soutenus et relayés par les bénévoles et les membres de l’association.
Source : http://www.icrainternational.org/
Théma : Les Touaregs reprennent la lutte
- Mali - Niger : Les nouvelles révoltes des Touaregs
- Situation alarmante dans la région de Kidal
- La rébellion touarègue au Niger
- Forestiers sans Frontières partenaire des Touaregs
- Programme Akassa : Une infirmerie mobile pour les Touaregs
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ICRA International
Mouvement de solidarité avec les peuples autochtones. Apolitique et non confessionnelle, totalement indépendante, ICRA s’articule autour de 3 axes :
- Défense des droits des Peuples Autochtones : Diffusion d’informations (magazine IKEWAN, le journal des peuples premiers, site Internet), missions d’enquête, campagnes de pétitions, conférences de presse.
- Programmes de terrain : Mise en place en coordination avec les peuples autochtones de programmes d’aide à l’autosuffisance alimentaire, éducative, sanitaire et médicale.
- Action pour la sauvegarde des cultures : Connaissance, recensement, promotion et sauvegarde des mémoires et cultures autochtones.
ICRA International est constituée d’un réseau de 250 correspondants autochtones (personnalités ou associations) qui proposent les campagnes et les programmes de terrain. Ils sont soutenus et relayés par les bénévoles et les membres de l’association.
Source : http://www.icrainternational.org/
mercredi 13 août 2008
Drame dans l'Aïr : déplacement massif des populations sur ordre de tanja
Depuis la semaine dernière, une réunion à huis clos des cadres de commandements de la région d'Agadez sous la houlette du Gouverneur d'Agadez et du Préfet de Tchirozérine a conclu au déplacement de toutes les populations de l'Aïr. L'ordre a été donné aux chefs de tribus, aux maires et autres responsables locaux d'informer les populations de cette décision. Ce déplacement colossal serait selon les dires de Tanja "temporaire", le temps d'en finir avec le MNJ en déployant les moyens militaires et technologiques de surveillance du Sahara fournis par une puissance sans scrupule. Vidée de sa population, toute personne présente dans l'Aïr serait alors considérée comme un membre du MNJ avec les conséquences que cela implique. Il n'est pourtant nul besoin d'évacuer des populations encore moins de faire appel à des satellites pour localiser les bases du MNJ. L'armée sait où elles se trouvent.
Le but réel de cette manoeuvre est en réalité bien différent, le MNJ ne sert ici que de prétexte : il s'agit tout simplement de chasser les Aïrois de leurs terres, qui ont été vendues aux multinationales de l'uranium, du pétrole et du charbon, pour faciliter l'exploitation des sites miniers. Cette décision est une première dans l'histoire du Sahara. Déplacer près d'un million de personnes vers l'Azawak, Ingall et Tahoua est une véritable folie car aucune structure d'accueil ne les attend. Les populations du l'ouest qui subissent des pressions écologiques terribles sont-elles en mesure d'accueillir sans aucune structure près d'un million d'Aïrois ? Par ailleurs, comment les chefs de tribus, les maires et les représentants locaux, qui ne disposent d'aucun moyen, pourront-ils informer à temps, en cette période d'hivernage, les nombreux d'éleveurs qui nomadisent dans des vallées très éloignées ? Tanja a t-il déjà scellé leur sort ? Comment le pouvoir de Niamey compte-t-il indemniser les propriétaires de troupeaux et de jardins ? Vont-ils être brûlés par l'armée ou vendus ? Le pouvoir de Tanja a t-il réellement conscience du drame humain, humanitaire, écologique, économique et politique que sa décision engendre ?
Les populations de la région, le Sultan d’Agadez et certains notables et associations ont aujourd’hui fait appel de cette décision.
Face à cette situation déjà atroce et que cette décision va rendre dramatique, nous lançons un appel à la communauté internationale pour qu'elle mette tout en oeuvre afin d'arrêter les dérives d'un régime totalitaire et génocidaire avant qu'il ne mette en exécution son plan macabre pour l'ensemble des Nigériens et des pays de la sous-région.
mardi 12 août 2008
Pollution à Arlit
Qualité des eaux et morbidité dans les villes minières du nord-Niger
par JA08, le 12 Août 2008 à 11:25
Les sociétés minières sont connues pour le peu d’enthousiasme qu’elles mettent à se préoccuper d’environnement et de qualité de vie. Leur politique est simple : exploiter le gisement fossile au moindre coût et souvent au détriment des populations autochtones (dans le nord-Niger ce sont des éleveurs de bovins, camelins, ovins… qui représentent la deuxième économie du pays).
En Afrique la presque totalité des exploitants miniers sont d’origine occidentale. Ils ne subissent pas comme en Europe la pression des associations locales ou régionales qui, agissant comme des gardiens de la qualité de vie, mettent en place des observatoires indépendants et exigent la transparence. Au Niger, la situation est différente et cela permet aux sociétés minières d’agir en toute impunité en effectuant des prédations sur le milieu aussi bien humain que naturel : délitage du milieu socio-économique, pollution environnementale, augmentation de la morbidité…
Dans le Nord Niger, en pays touareg, les éleveurs nomades (l’élevage représente 11% PIB nigérien) sont priés de déguerpir pour laisser la place aux miniers qui s’intéressent au pactole uranifère. L’uranium renaît de ses cendres avec le boom boursier de 2006. L’action remonte en flèche mais la satisfaction globale n’est pas au rendez vous. Des dizaines de milliers de réfugiés économiques viennent grossir les boukokis (bidonvilles) des villes minières, vivant de leurs déchets. L’eau distribuée par les compagnies minières n’est pas potable et l’état épidémiologique déplorable.
Pourtant, l’uranium au Niger ne représente que 1,8% de PIB : soit une productivité six fois moindre que celle de l’éleva- ge. Malgré cela, l’Etat du Niger vise de passer de 3ème à 1er fournisseur de la planète et distribue des concessions à vau-l’eau au détriment des populations locales actuelles et surtout à venir.
Ce problème social est en train de devenir un cauchemar pour les populations avec la nouvelle « ruée vers l’uranium » au Niger.
Au niveau sanitaire, les compagnies sont incapables de démontrer l’innocuité des eaux de distribution. Mais en 2003, 2004 et 2005 des enquêtes menées par le CRIIRAD et l’ONG SHERPA ont prouvé l’existence d’une importante pollution radioactive. En zone urbaine par exemple, l’eau dépasse 10 fois la norme admise de 0,1 mSievert/an pour les eaux de boisson.
D’autre part, les aquifères sous-jacents ne sont pas protégés des pollutions générées par les activités de surface et :
- les phosphates issus des détergents polluent la nappe des grès d’Izegouandane
- plus de la moitié des réserves en eau des nappes du Tarat et d’Izegouandane est hors norme quant aux nitrates. L’origine de la pollution doit être démontrée, car on soupçonne fortement les explosifs nitrés utilisés en tir de mine. Cette même situation se répète à Tchirozérine, une autre ville minière.
- sur le forage Arlit-248B les teneurs en Fluor (4,8 mg/l) sont plus que triplés.
- sur Arlit-424, la radioactivité du Radon 222* qui est un émetteur de rayon, s'élève2 à 50,5 Bq/l. Avec un tel bilan, on est surpris d'apprendre que la Cominak d'Akokan a obtenu, pour la deuxième fois consécutive en 2006, la certification ISO 14001 pour bonne gestion environnementale. Quelques jours avant l'audit, l'usine continuait de brûler des déchets et des stocks de pneus au sud-ouest de son emplacement, au détriment des villes d'Akokan et Arlit sur lesquelles retombaient les particules de carbone et… on ne sait quoi d'autres ? Mais les malversations ne s'arrêtent pas là.
Les compagnies minières fournissent aux maraîchers de la région une eau non conforme aux normes d’irrigation. Cette eau provient des lagunes d’épuration des eaux usées qui n’ont jamais été contrôlées depuis 20 ans. Elle est biologiquement et chimiquement fortement polluée** :
- Les teneurs en Coliformes fécaux dépassent 1000 fois celles requises par l’OMS.
- les agents de la parasitose intestinale ne sont pas diagnostiqués.
- La présence de Salmonella typhi (l’agent de la typhoïde) est très préoccupante
Pourtant cette situation est connue depuis longtemps des services publics et des sociétés exploitantes. En 1990, le Ministère de la Santé déclencha une alerte sanitaire pour juguler une importante épidémie de typhoïde. Malgré cela, tous les ans en avril, les autorités sanitaires enregistrent toujours un fort pic de contamination.
Les rapports annuels de la Direction Départementale de la Santé*** d’Agadez montrent que l’ensemble des villes minières du Nord-Niger présente des taux de morbidités élevés,
Alors, devant de tels faits avérés, pourquoi la situation continue t’elle de se dégrader ?
Par mesure d’économie, les sociétés minières refusent d’assurer leurs obligations vis-à-vis des peuples autochtones et de l’environnement. Ceci ne peut se faire sans le silence des autorités politiques nigériennes, la neutralité de la France et l’aveuglement de l’Union européenne qui investit dans le secteur minier du Niger au travers du projet SYSMIN.
* Andrews, J. N., et al., 1994 - The evolution of alkaline groundwaters in the Continental Intercalaire aquifer of the Irhazer plain, Niger. Water Ressouces Research, vol. 30, n°1, pp. 45-61,
** ALANET GLOBAL-CCM/CG, 2006 – Etude d’impact environnemental, pour la mise en conformité des installation de traitement des eaux usées des villes d’Akokan et d’Arlit, DCE-République du Niger
Source : Issalane
par JA08, le 12 Août 2008 à 11:25
Les sociétés minières sont connues pour le peu d’enthousiasme qu’elles mettent à se préoccuper d’environnement et de qualité de vie. Leur politique est simple : exploiter le gisement fossile au moindre coût et souvent au détriment des populations autochtones (dans le nord-Niger ce sont des éleveurs de bovins, camelins, ovins… qui représentent la deuxième économie du pays).
En Afrique la presque totalité des exploitants miniers sont d’origine occidentale. Ils ne subissent pas comme en Europe la pression des associations locales ou régionales qui, agissant comme des gardiens de la qualité de vie, mettent en place des observatoires indépendants et exigent la transparence. Au Niger, la situation est différente et cela permet aux sociétés minières d’agir en toute impunité en effectuant des prédations sur le milieu aussi bien humain que naturel : délitage du milieu socio-économique, pollution environnementale, augmentation de la morbidité…
Dans le Nord Niger, en pays touareg, les éleveurs nomades (l’élevage représente 11% PIB nigérien) sont priés de déguerpir pour laisser la place aux miniers qui s’intéressent au pactole uranifère. L’uranium renaît de ses cendres avec le boom boursier de 2006. L’action remonte en flèche mais la satisfaction globale n’est pas au rendez vous. Des dizaines de milliers de réfugiés économiques viennent grossir les boukokis (bidonvilles) des villes minières, vivant de leurs déchets. L’eau distribuée par les compagnies minières n’est pas potable et l’état épidémiologique déplorable.
Pourtant, l’uranium au Niger ne représente que 1,8% de PIB : soit une productivité six fois moindre que celle de l’éleva- ge. Malgré cela, l’Etat du Niger vise de passer de 3ème à 1er fournisseur de la planète et distribue des concessions à vau-l’eau au détriment des populations locales actuelles et surtout à venir.
Ce problème social est en train de devenir un cauchemar pour les populations avec la nouvelle « ruée vers l’uranium » au Niger.
Au niveau sanitaire, les compagnies sont incapables de démontrer l’innocuité des eaux de distribution. Mais en 2003, 2004 et 2005 des enquêtes menées par le CRIIRAD et l’ONG SHERPA ont prouvé l’existence d’une importante pollution radioactive. En zone urbaine par exemple, l’eau dépasse 10 fois la norme admise de 0,1 mSievert/an pour les eaux de boisson.
D’autre part, les aquifères sous-jacents ne sont pas protégés des pollutions générées par les activités de surface et :
- les phosphates issus des détergents polluent la nappe des grès d’Izegouandane
- plus de la moitié des réserves en eau des nappes du Tarat et d’Izegouandane est hors norme quant aux nitrates. L’origine de la pollution doit être démontrée, car on soupçonne fortement les explosifs nitrés utilisés en tir de mine. Cette même situation se répète à Tchirozérine, une autre ville minière.
- sur le forage Arlit-248B les teneurs en Fluor (4,8 mg/l) sont plus que triplés.
- sur Arlit-424, la radioactivité du Radon 222* qui est un émetteur de rayon, s'élève2 à 50,5 Bq/l. Avec un tel bilan, on est surpris d'apprendre que la Cominak d'Akokan a obtenu, pour la deuxième fois consécutive en 2006, la certification ISO 14001 pour bonne gestion environnementale. Quelques jours avant l'audit, l'usine continuait de brûler des déchets et des stocks de pneus au sud-ouest de son emplacement, au détriment des villes d'Akokan et Arlit sur lesquelles retombaient les particules de carbone et… on ne sait quoi d'autres ? Mais les malversations ne s'arrêtent pas là.
Les compagnies minières fournissent aux maraîchers de la région une eau non conforme aux normes d’irrigation. Cette eau provient des lagunes d’épuration des eaux usées qui n’ont jamais été contrôlées depuis 20 ans. Elle est biologiquement et chimiquement fortement polluée** :
- Les teneurs en Coliformes fécaux dépassent 1000 fois celles requises par l’OMS.
- les agents de la parasitose intestinale ne sont pas diagnostiqués.
- La présence de Salmonella typhi (l’agent de la typhoïde) est très préoccupante
Pourtant cette situation est connue depuis longtemps des services publics et des sociétés exploitantes. En 1990, le Ministère de la Santé déclencha une alerte sanitaire pour juguler une importante épidémie de typhoïde. Malgré cela, tous les ans en avril, les autorités sanitaires enregistrent toujours un fort pic de contamination.
Les rapports annuels de la Direction Départementale de la Santé*** d’Agadez montrent que l’ensemble des villes minières du Nord-Niger présente des taux de morbidités élevés,
Alors, devant de tels faits avérés, pourquoi la situation continue t’elle de se dégrader ?
Par mesure d’économie, les sociétés minières refusent d’assurer leurs obligations vis-à-vis des peuples autochtones et de l’environnement. Ceci ne peut se faire sans le silence des autorités politiques nigériennes, la neutralité de la France et l’aveuglement de l’Union européenne qui investit dans le secteur minier du Niger au travers du projet SYSMIN.
* Andrews, J. N., et al., 1994 - The evolution of alkaline groundwaters in the Continental Intercalaire aquifer of the Irhazer plain, Niger. Water Ressouces Research, vol. 30, n°1, pp. 45-61,
** ALANET GLOBAL-CCM/CG, 2006 – Etude d’impact environnemental, pour la mise en conformité des installation de traitement des eaux usées des villes d’Akokan et d’Arlit, DCE-République du Niger
Source : Issalane
lundi 11 août 2008
Des nouvelles des populations Nord du Niger
Bulletin d'information de Targuinca n°2 d’août 2008
Nous savons que l’ensemble de l’extraction de l’uranium en France a cessé et que notre pays s’approvisionne à 70% dans le nord du Niger. Les populations locales, essentiellement touarègues, ne reçoivent aucune information sur la radioactivité en général, même les ouvriers des mines ne sont pas correctement informés. Mais saviez-vous que l’OMS (organisation mondiale de la santé) a signé, le 28 mai 1959, avec l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique) un accord par lequel aucune de ces deux agences de l’ONU ne peut prendre de position publique qui puisse nuire aux intérêts de l’autre (résolution WHA 12-40) ? L’ensemble du territoire touareg est désormais vendu par le gouvernement nigérien à des multinationales étrangères ; le nord du Niger est, de ce fait, à feu et à sang.
Depuis notre précédent bulletin d’information, la situation du Nord Niger s’est encore aggravée. Un grand nombre d’informations nous parviennent régulièrement par différents canaux mais, au regard de l’état de psychose généré par une suspicion systématique et une délation institutionnalisée, il nous est pratiquement impossible de les communiquer ici sans risquer de mettre en difficulté des personnes sur place. L’on peut retenir cependant que la situation qui prévaut actuellement est la « vente » d’informations aux autorités militaires. Chacun est susceptible aujourd’hui de négocier avec l’Etat contre quelques centaines de francs. Un véritable réseau de renseignement est entretenu dans lequel se retrouvent « vrais » et « faux » informateurs capables pour nourrir leur famille de livrer toute sorte de renseignements quitte même à en inventer à l’occasion…. La communauté targuie dans son ensemble est touchée par cette situation, au Niger bien entendu, mais aussi à l’étranger, en France notamment.
Au quotidien nous pouvons cependant dire que les arrestations sommaires et les interrogatoires musclés sont monnaie courante. Les femmes elles aussi subissent ces outrages barbares. Certaines d’entre elles, enceintes, auraient même avorté suite aux violences subies…
Le 25 juillet 2008, les FAN ont pilonné les civils avec de l’artillerie lourde à Tafadak, Tidène et dans la zone de Tchizé Malat. Il y a eu de nombreux blessés, dont sept enfants gravement touchés à Tidène. Les populations ont inhalé des gaz consécutifs aux bombardements.
Les animaux (chèvres, moutons, chameaux), qui constituent les « comptes en banque » des Touaregs, continuent d’être systématiquement égorgés par les militaires.
Beaucoup de familles ont d’ores et déjà fui vers le Burkina, la Libye et plus récemment vers le Sud de l’Algérie, tout proche. Des camps de fortune se forment aux alentours d’In Guezzam (à la frontière algérienne) et les arrivées sont quotidiennes. Plus d’une centaine de familles (environ 1000 personnes), majoritairement des enfants, des femmes et des vieillards seraient actuellement dans une situation sanitaire critique, les environs d’In Guezzam étant pour le moins très peu propices à l’installation de campements. Ceux qui parviennent jusqu'à Tamanrasset se regroupent dans le quartier historiquement peuplé de réfugiés nigériens où les conditions seraient « moins mauvaises »...
Les nombreuses « petites » ONGs comme la nôtre voient, depuis 2007, leurs moyens d’action réduits presque à néant et leur nombre d’adhérents fortement réduit. Les projets de développement sont gelés, la possibilité d’obtenir des subventions évidemment compromise. Pourtant, l’urgence est là : mais comment faire appel à la générosité des donateurs quand les voies officielles nous sont coupées et quand une communication transparente peut mettre en péril partenaires et bénéficiaires ?
Il nous est malgré tout possible d’aider quelques familles en grande difficulté. Pour cela, nous avons besoin de votre confiance et de votre soutien pour collecter des fonds pour l’aide d’urgence (grâce aux dons et ventes d'artisanat, notamment).Toute information supplémentaire, toute suggestion, toute proposition d’action possible seront bienvenues et considérées avec attention.
Source : Targuinca
dimanche 10 août 2008
Science sans conscience et sous-developpement
Tout commence avec la défaite de la première révolte anticoloniale sénoussite du début du 20ème siècle. Kaocen, alors chef rebelle targui du nord du Niger, s' enfuit du sultanat d' Agadez laissant le champ libre aux prospecteurs miniers qui sont à la recherche de matières premières afin de satisfaire la demande européenne du début de l'aire industrielle. Ces prospecteurs découvrent, dans la région d' Agadez, l' uranium, mais également une autre ressource naturelle : les gisements de dinosaures du Jurassique et du Crétacé.
Plus tard, dans les années 60, les géologues de la ville minière d'Arlit, étonnés par l'importance de l'ossuaire, invitent le paléontologue Ph. Taquet du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, à venir échantillonner les sites. Ph. Taquet exhume un squelette d'iguanodon (Ouranosaurus nigeriensis) et a l'elegance de le laisser au Niger et d'en faire profiter les visiteurs du musée de Niamey.
Conséquemment, le grand public est informé de l'importance des gisements et la demesure s'installe. Les sites sont régulièrement pillés par des collectionneurs amateurs, des affairistes aventuriers, des scientifiques sans vergogne! Les weekends les cadres des villes minières viennent s'y amuser en famille. Des expéditions en 4x4 sont organisées depuis l'Italie sous l'étiquette fallacieuse de "scientifique". Pour mettre fin à l'avidité profanatrice, le colonel Kountché, alors président du Niger, fait interdire l'accès des gisements. Pendant 25 ans (1969-1993) les dinosaures reposèrent en paix.
Mais tout redémarre en 1993 avec la déréglementation. Le "n'importe quoi" devient négociable et à la suite des chimères du Paris-Dakar, on ouvre à nouveau la chasse aux dinosaures. Depuis, des artéfacts de la Préhistoire et des moignons de dinosaures sont vendus à l'étal à Agadez, à Niamey et même dans l'enceinte de l'aéroport international.
Pensant controler la migration des dinosaures, l'Institut de Recherche des Sciences Humaines (IRSH) met en place des textes législatifs limitant la recherche et l'exportation des squelettes à des accords préalables délivrés par Boubé Gado l'historien de l'IRSH. Peine perdue, ceci ne permet pas de colmater les fuites pour autant. En 2006, Ulrich Joger, professeur au musée du Braunschweig en Allemagne, découvrait un Jobaria et obtenait l'aval de l'IRSH pour l'exporter. Mais de retour sur le site, l'animal avait disparu. Se trouve-t-il à la foire annuelle du dinosaure de Tucson (Arizona) où¹ des dizaines de tonnes de fossiles sont négociables chaque année!? Une enquête est ouverte.
De plus, le contrôle monopolistique de l'IRSH, trop personnalisé, produit des effets pervers car il écarte et méprise les habitants de la région. En pleine deuxième rebellion touareg (1991-1995), Paul Sereno (surnommé Indiana Bones par ses pairs) de l'université de Chicago enlève plusieurs tonnes d'ossements malgrès les protestations vaihaimentes des touareg d'In Gall. L'année suivante, mais avec la bénédiction officielle de l'IRSH et protégé du mécontentement des populations autochtones par un oneureux dispositif militaire, il récidive en embarquant le premier Jobaria tiguidensis de l'Histoire, une espèce nouvelle en complète connexion anatomique. Cette pièce, unique au monde, fait maintenant la réputation du musée paléontologique de Chicago ! Les habitants d' Agadez en reste pantois!
Depuis, les fuites deviennent hémorragiques. Les activités néocoloniales d'Indiana sont déclarées "confidentielles". Tel un ectoplasme, il laisse des traces à Gadoufawa, on suppute sa présence dans le Tafidet mais d'autres le soupsonnent au puits de Mazalet. Il est nul part mais surtout partout! les dinosaures se soulèvent à son passage !
Entre temps, Chicago s'enrichit de Carcharodontosaurus iguidensis, Nigersaurus taqueti (sans doute pour s'attirer les bonnes grâces du professeur éponyme), Rebbachisaurus tamesnensis, Sarcosuchus imperator, Afrovenator abakensis, Suchomimus tenerensis… La troisième rebellion targuie (2007) n'arrête pas Indiana pour autant. Malgrès les démarches d'indignation des maires touareg des localités d'Aderbissinat, Tchirozérine, Tabelot, In Gall, il embarque Kryptos palaios et Eocarcharia dinops.
Pourtant, dans un premier article d'investigation, (EUREKA n° 65, mars 2001), le journaliste Pedro Lima avait tenté d'alerter la communauté des exactions commises par des scientifiques sans conscience. Il recueille les témoignages inquiets des elus locaux, comme Mohamed Echeka, qui tente de préserver cette richesse de la spoliation et du retour d'Indiana Bones.
La machine s'emballe. En Allemagne, le professeur Ulrich Joger hérite de plusieurs spécimens et en Espagne le musée d'Helche entre également en compétition.
Ces fossiles sont tous des monotypes c'est-à-dire d'une grande valeur scientifique et muséologique. Des centaines de chercheurs, et des millions de visiteurs viennent les voir au musée de Chicago. Des reproductions en résine sont vendues aux autres musées et à des parcs d'attraction du monde entier, des thèses sont soutenues,…
Tout ceci est très lucratif et genère le soutien financier de National Geographic, des articles scientifiques et de vulgarisation, des crédits de recherches, des voyages et symposiums¦ dont sont totalement exclus les nigériens mis à part l'historien Boubé Gado bien qu'il ne soit pas paléontologue. Malgré cela, ce dernier avec la bénédiction intéressée d'Indiana Bones, s'adoube "spécialiste des dinosaures". Son genie éclipse toutes les tentatives de mettre en place un véritable corpus national de paléontologues et de muséologues qui auraient pu enfin faire profiter le Niger de retombées financières et intellectuelles.
Pourtant, les hommes de bonne volonté et les initiatives ne manquent pas. Les géologues de l'université de Niamey qui ont vocation en la matière, voient d'un mauvais oeil ce monopole. Ils souhaitent un véritable partenariat multilatéral, des bourses de doctorat, un plan de développement pour mieux maitriser le patrimoine et son avenir national... Les tentatives, auprès de l'UNESCO de faire classer "patrimoine de l'humanité" les gisements de dinosaures n'ont pas abouti. Alors que de très nombreux collectionneurs repentis sont prêts à restituer au Niger le contenu de leurs tiroirs dans le cadre d'une muséologie responsable, le projet de musée archéologique et paléontologique d'Agadez est resté dans les cartons.
Malgré tout ces blocages institutionnels, une "Association pour la Protection du Patrimoine Paléontologique du Niger" (APPPN) est créee en 1996 par le géologue d'In Gall Ahmed Alghous et le logisticien Aghali Bazo. Avec l'aide de Suji Sato, un géologue minier japonais spécialiste de la région, l'APPPN tente pendant trois ans de limiter les dégats dans la plaine de l'Irhazer en créant un écomusée. Elle sensibilise les populations à la préservation, organise avec les agences touristiques des visites respectueuses et jette les bases d'un petit musée local. Mais privée du soutien des autorités administrative et avec la diabolisation politique du nord-Niger, le projet s'essouffle, l'association est desormais dissoute.
Science sans conscience n'est ici que sous développement. Le néocolonialisme scientifique est en train de vider la région du nord-Niger de ses richesses préhistoriques et paléontologiques au détriment du développement touristique, de l'emploi des jeunes, des compétences locales et des populations autochtones qui sont systématiquement écartées des décisions prises à Niamey! Dès lors, Il ne faut pas s'étonner du mécontentement général et des actes de rebellion targuie qui perdurent depuis un siècle.
Mettre en avant le prétexte de la "Connaissance Scientifique" en soi, n'est pas valide et s'apparente à de l'impérialisme scientifique si les populations autochtones ne sont pas associées aux processus d'acquisition des connaissances et d'exploitation de la ressource. Jusqu'alors, cette dernière n'a profité qu'aux musées et universitaires occidentaux, alors que Niamey n'hérite que de pâles copies en plastique. Il est temps que les populations du nord-Niger reprennent leurs droits lors de la mise en place d'un partenariat équitable qui viserait entre autre l'occupation salvatrice et résiliente des jeunes touareg au travers de l'écotourisme. Ceci irait dans le sens de l'esprit de la "chaire de géosciences" créée en 1998 par l'UNESCO, à l'université Abdou Moumouni de Niamey, dont les objectifs sont la mise en valeur des ressources naturelles et la préservation de l'environnement.
Un moratoire sur l'octroi des permis de recherches et d'extractions des dinosaures doit être prononcé. L'Etat du Niger doit élaborer une politique volontaire et un plan d'action pour un developpement endogène qui visent à préserver les interêts du pays, l'emploi des jeunes et à promouvoir un developpement crédible.
Curator Emeritus
Source:Sahara-Sahel
La Journée internationale des populations autochtones (9 août)
par JA08, le 9 Août 2008 à 13:09
En tant que Présidente du Groupe d'appui interorganisations pour l'Instance permanente sur les questions autochtones (IASG) en 2008-2009, l'UNESCO célèbre la journée internationale des populations autochtones, un an après l'adoption historique de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
L'UNESCO travaille en étroite collaboration avec les gouvernements pour garantir que les peuples autochtones soient reconnus comme des groupes de population désavantagés, pour promouvoir les cultures autochtones et pour développer des stratégies d'éducation inclusive et de qualité leur permettant d'atteindre les objectifs de l'Education pour tous (EPT). L'édition 2008 du Rapport mondial de suivi sur l'EPT met l'accent sur le besoin des gouvernements nationaux d'accorder une attention particulière aux populations autochtones.
En 1994, les Nations Unies ont proclamé la Décennie internationale des populations autochtones, qui a ensuite été reconduite en 2004 par l'Assemblée générale. L'objectif de cette décennie est de renforcer la coopération internationale afin d'aborder les problèmes auxquels se heurtent les populations autochtones dans les domaines de l'éducation, la culture, la santé, les droits de l'homme, l'environnement et le développement socioéconomique.
Contact: languages@unesco.org
Liens associés
o Décennie internationale des populations autochtones
o Le travail de l’UNESCO pour l’éducation des peuples autochtones
o Le travail de l’UNESCO pour une éducation inclusive de qualité
o Le Rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous
Source:www.portal.unesco.org
Ban Ki-moon appelle à protéger les langues des populations autochtones
par JA08, le 9 Août 2008 à 13:04
Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour protéger les langues des populations autochtones menacées de disparition, dans un message publié à l'occasion de la Journée internationale des populations autochtones.
« J'appelle les Etats, les populations autochtones, le système des Nations Unies et tous les autres acteurs concernés à prendre des mesures pour protéger et promouvoir les langues menacées de disparition et assurer la transmission de cet héritage commun aux générations futures », déclare-t-il. Selon lui, le monde est confronté à une « crise silencieuse » avec la disparition de nombreuses langues, la grande majorité d'entre elles étant des langues de populations autochtones. « La perte de ces langues affaiblirait non seulement la diversité culturelle mondiale mais aussi notre savoir commun en tant que race humaine », ajoute-t-il.
La Journée internationale des populations autochtones est célébrée chaque année le 9 août depuis 1994. « La souffrance des populations autochtones est un des épisodes les plus sombres de l'histoire humaine », estime Ban Ki-moon. Selon lui, la Déclaration sur les droits des populations autochtones adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU en septembre 2007 a créé « un cadre dans lequel les Etats peuvent construire ou reconstruire leurs relations avec les populations autochtones ».
Cette déclaration a été adoptée après plus de vingt ans d'efforts et elle « a marqué un développement significatif dans la protection des droits de l'Homme », soulignent vendredi dans un communiqué commun le Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l'Homme par intérim, Kyung-wha Kang, et le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme et les droits fondamentaux des populations autochtones, S. James Anaya. Selon eux, la déclaration établit des critères minimums pour la survie, la dignité et le bien-être des groupes autochtones, dont le nombre est estimé à 5.000, soit 370 millions d'individus, et cherche à répondre aux injustices historiques auxquelles ils ont été confrontés en réaffirmant leur droit à être différent et à vivre en paix sur leurs terres.
« Cependant, l'adoption de la Déclaration sur les droits des populations autochtones, aussi importante soit-elle, ne changera pas en elle-même la vie quotidienne des hommes, des femmes et des enfants » concernés, ajoutent-ils. Aussi, ils jugent « nécessaire l'engagement politique des Etats, la coopération internationale et le soutien et la bonne volonté de l'opinion publique pour créer et mettre en œuvre une série de programmes concrets, conçus et entrepris en consultation avec les populations autochtones elles-mêmes. »
Dans un communiqué séparé, James Anaya, s'est par ailleurs déclaré inquiet des informations reçues sur les déplacements arbitraires, destructions de récoltes et autres abus dont seraient victimes les membres de la communauté de Charco la Pava, dans la province de Bocas del Toro (Panama), dans le cadre de la construction du projet hydroélectrique CHAN 75 auquel ils s'opposent.
Selon M. Anaya, « étant donné la présence d'une force de police armée dans la région, la situation pourrait empirer et mettre en péril la vie et l'intégrité physique des membres de la communauté de Charco la Pava ». Il a appelé les autorités du Panama « à protéger les droits et les libertés des communautés autochtones touchées, à enquêter sur les violations présumées des droits de l'homme et à punir les responsables, à réparer les dommages causés aux victimes et à adopter les mesures nécessaires pour empêcher que de tels actes ne se reproduisent ».
Source : Issalane
Plus tard, dans les années 60, les géologues de la ville minière d'Arlit, étonnés par l'importance de l'ossuaire, invitent le paléontologue Ph. Taquet du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, à venir échantillonner les sites. Ph. Taquet exhume un squelette d'iguanodon (Ouranosaurus nigeriensis) et a l'elegance de le laisser au Niger et d'en faire profiter les visiteurs du musée de Niamey.
Conséquemment, le grand public est informé de l'importance des gisements et la demesure s'installe. Les sites sont régulièrement pillés par des collectionneurs amateurs, des affairistes aventuriers, des scientifiques sans vergogne! Les weekends les cadres des villes minières viennent s'y amuser en famille. Des expéditions en 4x4 sont organisées depuis l'Italie sous l'étiquette fallacieuse de "scientifique". Pour mettre fin à l'avidité profanatrice, le colonel Kountché, alors président du Niger, fait interdire l'accès des gisements. Pendant 25 ans (1969-1993) les dinosaures reposèrent en paix.
Mais tout redémarre en 1993 avec la déréglementation. Le "n'importe quoi" devient négociable et à la suite des chimères du Paris-Dakar, on ouvre à nouveau la chasse aux dinosaures. Depuis, des artéfacts de la Préhistoire et des moignons de dinosaures sont vendus à l'étal à Agadez, à Niamey et même dans l'enceinte de l'aéroport international.
Pensant controler la migration des dinosaures, l'Institut de Recherche des Sciences Humaines (IRSH) met en place des textes législatifs limitant la recherche et l'exportation des squelettes à des accords préalables délivrés par Boubé Gado l'historien de l'IRSH. Peine perdue, ceci ne permet pas de colmater les fuites pour autant. En 2006, Ulrich Joger, professeur au musée du Braunschweig en Allemagne, découvrait un Jobaria et obtenait l'aval de l'IRSH pour l'exporter. Mais de retour sur le site, l'animal avait disparu. Se trouve-t-il à la foire annuelle du dinosaure de Tucson (Arizona) où¹ des dizaines de tonnes de fossiles sont négociables chaque année!? Une enquête est ouverte.
De plus, le contrôle monopolistique de l'IRSH, trop personnalisé, produit des effets pervers car il écarte et méprise les habitants de la région. En pleine deuxième rebellion touareg (1991-1995), Paul Sereno (surnommé Indiana Bones par ses pairs) de l'université de Chicago enlève plusieurs tonnes d'ossements malgrès les protestations vaihaimentes des touareg d'In Gall. L'année suivante, mais avec la bénédiction officielle de l'IRSH et protégé du mécontentement des populations autochtones par un oneureux dispositif militaire, il récidive en embarquant le premier Jobaria tiguidensis de l'Histoire, une espèce nouvelle en complète connexion anatomique. Cette pièce, unique au monde, fait maintenant la réputation du musée paléontologique de Chicago ! Les habitants d' Agadez en reste pantois!
Depuis, les fuites deviennent hémorragiques. Les activités néocoloniales d'Indiana sont déclarées "confidentielles". Tel un ectoplasme, il laisse des traces à Gadoufawa, on suppute sa présence dans le Tafidet mais d'autres le soupsonnent au puits de Mazalet. Il est nul part mais surtout partout! les dinosaures se soulèvent à son passage !
Entre temps, Chicago s'enrichit de Carcharodontosaurus iguidensis, Nigersaurus taqueti (sans doute pour s'attirer les bonnes grâces du professeur éponyme), Rebbachisaurus tamesnensis, Sarcosuchus imperator, Afrovenator abakensis, Suchomimus tenerensis… La troisième rebellion targuie (2007) n'arrête pas Indiana pour autant. Malgrès les démarches d'indignation des maires touareg des localités d'Aderbissinat, Tchirozérine, Tabelot, In Gall, il embarque Kryptos palaios et Eocarcharia dinops.
Pourtant, dans un premier article d'investigation, (EUREKA n° 65, mars 2001), le journaliste Pedro Lima avait tenté d'alerter la communauté des exactions commises par des scientifiques sans conscience. Il recueille les témoignages inquiets des elus locaux, comme Mohamed Echeka, qui tente de préserver cette richesse de la spoliation et du retour d'Indiana Bones.
La machine s'emballe. En Allemagne, le professeur Ulrich Joger hérite de plusieurs spécimens et en Espagne le musée d'Helche entre également en compétition.
Ces fossiles sont tous des monotypes c'est-à-dire d'une grande valeur scientifique et muséologique. Des centaines de chercheurs, et des millions de visiteurs viennent les voir au musée de Chicago. Des reproductions en résine sont vendues aux autres musées et à des parcs d'attraction du monde entier, des thèses sont soutenues,…
Tout ceci est très lucratif et genère le soutien financier de National Geographic, des articles scientifiques et de vulgarisation, des crédits de recherches, des voyages et symposiums¦ dont sont totalement exclus les nigériens mis à part l'historien Boubé Gado bien qu'il ne soit pas paléontologue. Malgré cela, ce dernier avec la bénédiction intéressée d'Indiana Bones, s'adoube "spécialiste des dinosaures". Son genie éclipse toutes les tentatives de mettre en place un véritable corpus national de paléontologues et de muséologues qui auraient pu enfin faire profiter le Niger de retombées financières et intellectuelles.
Pourtant, les hommes de bonne volonté et les initiatives ne manquent pas. Les géologues de l'université de Niamey qui ont vocation en la matière, voient d'un mauvais oeil ce monopole. Ils souhaitent un véritable partenariat multilatéral, des bourses de doctorat, un plan de développement pour mieux maitriser le patrimoine et son avenir national... Les tentatives, auprès de l'UNESCO de faire classer "patrimoine de l'humanité" les gisements de dinosaures n'ont pas abouti. Alors que de très nombreux collectionneurs repentis sont prêts à restituer au Niger le contenu de leurs tiroirs dans le cadre d'une muséologie responsable, le projet de musée archéologique et paléontologique d'Agadez est resté dans les cartons.
Malgré tout ces blocages institutionnels, une "Association pour la Protection du Patrimoine Paléontologique du Niger" (APPPN) est créee en 1996 par le géologue d'In Gall Ahmed Alghous et le logisticien Aghali Bazo. Avec l'aide de Suji Sato, un géologue minier japonais spécialiste de la région, l'APPPN tente pendant trois ans de limiter les dégats dans la plaine de l'Irhazer en créant un écomusée. Elle sensibilise les populations à la préservation, organise avec les agences touristiques des visites respectueuses et jette les bases d'un petit musée local. Mais privée du soutien des autorités administrative et avec la diabolisation politique du nord-Niger, le projet s'essouffle, l'association est desormais dissoute.
Science sans conscience n'est ici que sous développement. Le néocolonialisme scientifique est en train de vider la région du nord-Niger de ses richesses préhistoriques et paléontologiques au détriment du développement touristique, de l'emploi des jeunes, des compétences locales et des populations autochtones qui sont systématiquement écartées des décisions prises à Niamey! Dès lors, Il ne faut pas s'étonner du mécontentement général et des actes de rebellion targuie qui perdurent depuis un siècle.
Mettre en avant le prétexte de la "Connaissance Scientifique" en soi, n'est pas valide et s'apparente à de l'impérialisme scientifique si les populations autochtones ne sont pas associées aux processus d'acquisition des connaissances et d'exploitation de la ressource. Jusqu'alors, cette dernière n'a profité qu'aux musées et universitaires occidentaux, alors que Niamey n'hérite que de pâles copies en plastique. Il est temps que les populations du nord-Niger reprennent leurs droits lors de la mise en place d'un partenariat équitable qui viserait entre autre l'occupation salvatrice et résiliente des jeunes touareg au travers de l'écotourisme. Ceci irait dans le sens de l'esprit de la "chaire de géosciences" créée en 1998 par l'UNESCO, à l'université Abdou Moumouni de Niamey, dont les objectifs sont la mise en valeur des ressources naturelles et la préservation de l'environnement.
Un moratoire sur l'octroi des permis de recherches et d'extractions des dinosaures doit être prononcé. L'Etat du Niger doit élaborer une politique volontaire et un plan d'action pour un developpement endogène qui visent à préserver les interêts du pays, l'emploi des jeunes et à promouvoir un developpement crédible.
Curator Emeritus
Source:Sahara-Sahel
La Journée internationale des populations autochtones (9 août)
par JA08, le 9 Août 2008 à 13:09
En tant que Présidente du Groupe d'appui interorganisations pour l'Instance permanente sur les questions autochtones (IASG) en 2008-2009, l'UNESCO célèbre la journée internationale des populations autochtones, un an après l'adoption historique de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
L'UNESCO travaille en étroite collaboration avec les gouvernements pour garantir que les peuples autochtones soient reconnus comme des groupes de population désavantagés, pour promouvoir les cultures autochtones et pour développer des stratégies d'éducation inclusive et de qualité leur permettant d'atteindre les objectifs de l'Education pour tous (EPT). L'édition 2008 du Rapport mondial de suivi sur l'EPT met l'accent sur le besoin des gouvernements nationaux d'accorder une attention particulière aux populations autochtones.
En 1994, les Nations Unies ont proclamé la Décennie internationale des populations autochtones, qui a ensuite été reconduite en 2004 par l'Assemblée générale. L'objectif de cette décennie est de renforcer la coopération internationale afin d'aborder les problèmes auxquels se heurtent les populations autochtones dans les domaines de l'éducation, la culture, la santé, les droits de l'homme, l'environnement et le développement socioéconomique.
Contact: languages@unesco.org
Liens associés
o Décennie internationale des populations autochtones
o Le travail de l’UNESCO pour l’éducation des peuples autochtones
o Le travail de l’UNESCO pour une éducation inclusive de qualité
o Le Rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous
Source:www.portal.unesco.org
Ban Ki-moon appelle à protéger les langues des populations autochtones
par JA08, le 9 Août 2008 à 13:04
Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour protéger les langues des populations autochtones menacées de disparition, dans un message publié à l'occasion de la Journée internationale des populations autochtones.
« J'appelle les Etats, les populations autochtones, le système des Nations Unies et tous les autres acteurs concernés à prendre des mesures pour protéger et promouvoir les langues menacées de disparition et assurer la transmission de cet héritage commun aux générations futures », déclare-t-il. Selon lui, le monde est confronté à une « crise silencieuse » avec la disparition de nombreuses langues, la grande majorité d'entre elles étant des langues de populations autochtones. « La perte de ces langues affaiblirait non seulement la diversité culturelle mondiale mais aussi notre savoir commun en tant que race humaine », ajoute-t-il.
La Journée internationale des populations autochtones est célébrée chaque année le 9 août depuis 1994. « La souffrance des populations autochtones est un des épisodes les plus sombres de l'histoire humaine », estime Ban Ki-moon. Selon lui, la Déclaration sur les droits des populations autochtones adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU en septembre 2007 a créé « un cadre dans lequel les Etats peuvent construire ou reconstruire leurs relations avec les populations autochtones ».
Cette déclaration a été adoptée après plus de vingt ans d'efforts et elle « a marqué un développement significatif dans la protection des droits de l'Homme », soulignent vendredi dans un communiqué commun le Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l'Homme par intérim, Kyung-wha Kang, et le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme et les droits fondamentaux des populations autochtones, S. James Anaya. Selon eux, la déclaration établit des critères minimums pour la survie, la dignité et le bien-être des groupes autochtones, dont le nombre est estimé à 5.000, soit 370 millions d'individus, et cherche à répondre aux injustices historiques auxquelles ils ont été confrontés en réaffirmant leur droit à être différent et à vivre en paix sur leurs terres.
« Cependant, l'adoption de la Déclaration sur les droits des populations autochtones, aussi importante soit-elle, ne changera pas en elle-même la vie quotidienne des hommes, des femmes et des enfants » concernés, ajoutent-ils. Aussi, ils jugent « nécessaire l'engagement politique des Etats, la coopération internationale et le soutien et la bonne volonté de l'opinion publique pour créer et mettre en œuvre une série de programmes concrets, conçus et entrepris en consultation avec les populations autochtones elles-mêmes. »
Dans un communiqué séparé, James Anaya, s'est par ailleurs déclaré inquiet des informations reçues sur les déplacements arbitraires, destructions de récoltes et autres abus dont seraient victimes les membres de la communauté de Charco la Pava, dans la province de Bocas del Toro (Panama), dans le cadre de la construction du projet hydroélectrique CHAN 75 auquel ils s'opposent.
Selon M. Anaya, « étant donné la présence d'une force de police armée dans la région, la situation pourrait empirer et mettre en péril la vie et l'intégrité physique des membres de la communauté de Charco la Pava ». Il a appelé les autorités du Panama « à protéger les droits et les libertés des communautés autochtones touchées, à enquêter sur les violations présumées des droits de l'homme et à punir les responsables, à réparer les dommages causés aux victimes et à adopter les mesures nécessaires pour empêcher que de tels actes ne se reproduisent ».
Source : Issalane
samedi 9 août 2008
Attaque de Tchirozérine le 8 août 2008
Hier soir, le MNJ a attaqué la base militaire de la SONICHAR située à 4 km de la ville de Tchirozérine. Des tirs d'obus et d'armes lourdes ont été entendus par les habitants de la cité minière. Le bilan reste inconnu à l'heure actuelle. Des militaires sont venus en renfort hier d'Arlit et d'Agadez. Pour le moment, ils continuent de fouiller les maisons et les jardins de Tchiro. Fidèles "à leurs habitudes, comme s'ils ignoraient qui sont les auteurs de l'attaque" a précisé l'une de nos soures.
maliweb
Intervention de Moustapha Dahi sur Kidal.info
Les commentaires ci-dessous sont toujours visibles sur maliweb. Dans quel monde sommes nous? C'est très grave car ces commentaires sont là depuis la semaine dernière et ils y sont toujours. J'ai attiré l'attention de l'adm du site mais jusque là aucune réaction.
Réponse de < socrate >, le 02 Aug 2008 06:08:39 GMT
Je viens d'avoir une solution , il faut passer à la solution finale et tous les gazer comme Hitler a fait avec les juifs et saddam avec les kurdes.
Réponse de < socrate >, le 02 Aug 2008 06:09:42 GMT
I am pissed off now, une sale race doit etre éradiquée avant que le virus se propage
Source : Forum de Kidal.info
Les commentaires ci-dessous sont toujours visibles sur maliweb. Dans quel monde sommes nous? C'est très grave car ces commentaires sont là depuis la semaine dernière et ils y sont toujours. J'ai attiré l'attention de l'adm du site mais jusque là aucune réaction.
Réponse de < socrate >, le 02 Aug 2008 06:08:39 GMT
Je viens d'avoir une solution , il faut passer à la solution finale et tous les gazer comme Hitler a fait avec les juifs et saddam avec les kurdes.
Réponse de < socrate >, le 02 Aug 2008 06:09:42 GMT
I am pissed off now, une sale race doit etre éradiquée avant que le virus se propage
Source : Forum de Kidal.info
Paix et puissance civile, par Abdou Salam ag Assalatt
La paix n’est pas automatiquement acquise parce qu’elle figure dans un document dit accord, ou simplement parce qu’elle est signée de part et d’autre. La Paix implique la mise en place d’un processus dont la viabilité dépend d’une stratégie de conduite bilatérale. Cette stratégie dépend essentiellement de la conduite des protagonistes avant signature mais aussi après signature.
Nous savons qu’en ce moment pendant que les regards du monde entier se tournent vers Pekin pour les JO, ici au Mali chacun de nous retient son souffle, avec l’espoir, que le rendez-vous prévu pour les négociations du 15Août prochain à Alger porte ses fruits. A une semaine de ce rendez-vous que peut on espérer ? En tout cas le Gouvernement malien prône le dialogue et de même la rébellion prône le dialogue. Les deux parties en cause ont promis devant la facilitation Algérienne de tout mettre en œuvre pour la libération des prisonniers militaires détenus par l’Alliance. Cette libération semble être un préalable à la bonne continuation des négociations. A ce stade, il est certain que pour l’Etat malien, qui n’a jusqu’à présent pas écouté ses jusqu’auboutistes qui prêchent la guerre, la libération de ces militaires est un pré-requis indispensable. La rébellion doit l’entendre ainsi, et faire ce geste pour montrer sa bonne foi à s’engager sur le chemin de la paix. Un geste qui la crédibilisera devant l’opinion nationale et internationale. Il ne s’agit plus pour l’heure de faire montre de force, mais de faire preuve de détermination à s’avancer vers la paix. Retenir des otages loin des leurs ne peut aucunement être les moyens de pressions les meilleurs. Ne pas avoir engagé toutes ses forces militaires pour mener une guerre totale avec l’Alliance est certainement un gage de bonne foi du Gouvernement malien qui semble préférer la voie du dialogue.
La Paix et la stabilité de la région de Kidal sont les seuls objectifs à atteindre. Le développement, le progrès d’une région pour l’avenir de ses enfants n’est-ce pas là la revendication de l’Alliance ? Chaque jour qui passe est un jour où le progrès n’avance pas.
Chaque jour qui passe est un jour ou une famille sous une tente s’appauvrit. Chaque jour qui passe est un jour où le silence envahit la région. Parce que la peur s’installe. Parce que le doute s’installe. Parce que le temps est suspendu et du jour au lendemain notre région s’éloigne du rendez vous de l’humanité vers la mondialisation. Alors, à qui profite ce temps qui passe ? A qui profite ce retard ?
Quand un Homme en vient à prendre les armes, même si l’on n’est pas d’accord avec cette voie, on doit se poser la question suivante : Quelle exaspération, quel découragement amène cet Homme à cette extrémité là ? La région de Kidal n’est plus à présenter. Le problème de sous développement de cette région est connu du public. Le Forum de Kidal a été le témoin des besoins de cette région et des réalisations qui ont été promises par le Gouvernement malien. Il serait maintenant temps que les promesses faites soient tenues et il est de notre devoir a nous tous d’apporter notre contribution ne serait-ce que par un soutien moral.
Parce que les évènements n’auraient sans doute pas eu lieu si toute l’énergie, la bonne foi et les engagements avaient été tenus depuis le pacte national. Le pacte national signé et ratifie en 1992 stipule la construction d’un axe routier bitumé qui relierait Gao à Kidal et d’un aéroport international. Certes ils n’ont que trop duré ces ouvrages, mais aujourd’hui sachant que le 10ème FED (Fonds Européen de Développement) a mobilisé les fonds nécessaires pour la réalisation de ces projets, et que le seul problème qui freine le démarrage des chantiers de construction demeure l’insécurité qui règne dans la région. C’est seulement en sécurité totale qu’on peut prétendre assurer le développement de la région. Des prospections et recherches ont prouvé l’existence de gisements très importants d’uranium aux environs de Kidal. Dans le cadre de l’exploitation de ces gisements, la société Australienne OKLO attend impatiemment que la paix s’installe dans cette région pour y investir d’exorbitants fonds qui créeront entre 2000 à 5000 emplois. Notre préoccupation devrait être de s’intéresser aux retombées de cette manne financière pour Kidal et les perspectives économiques qui peuvent en découler ?
Nos armes ont assez crépité, le monde entier a entendu notre message, je suggère qu’il est temps de laisser place au dialogue et aux revendications par des débats démocratiques.
En prenant éternellement les armes, vers quel progrès allons-nous ? Quel avenir voulons-nous ? Quels moyens allons-nous mettre en œuvre pour accéder à un projet de vie adéquat pour toute une région? Canalisons notre énergie en vue de construire notre région, en vue d’éduquer nos enfants et rehausser notre système de santé défaillant .N’avons-nous pas pour devoir obligatoire d’être le modèle par lequel nos jeunes générations se serviraient d’exemple. Pourtant il existe chez nous des hommes et des femmes travailleurs, qui oeuvrent inlassablement au devenir du Mali et de cette région de Kidal, il faut les mettre en avant et leur offrir notre soutien. Il faut les promouvoir et les faire connaître en exemple à cette jeune génération qui aujourd’hui a tendance à prendre comme idoles des narcotrafiquants et des seigneurs de guerre. Il faut promouvoir la connaissance celle du monde en général, mais aussi celle de son milieu et de ses Hommes, et des richesses qu’il recèle.
La société civile, sûrement dans son entier, souhaite la paix. La consolidation des acquis, et non un perpétuel retour en arrière. Nos aînés ont versé leur sang pour que le monde de demain soit meilleur pour leurs enfants. Il s’agit de nous. Il faut accepter que les armes ne soient plus les outils adaptés pour construire l’avenir. Les outils de la démocratie ont été forgés au prix de sacrifices par des hommes, ces outils ont leurs faiblesses, et leurs forces aussi. L’Humanité est la valeur maîtresse de ces outils.
Source : Kidal.info
Nous savons qu’en ce moment pendant que les regards du monde entier se tournent vers Pekin pour les JO, ici au Mali chacun de nous retient son souffle, avec l’espoir, que le rendez-vous prévu pour les négociations du 15Août prochain à Alger porte ses fruits. A une semaine de ce rendez-vous que peut on espérer ? En tout cas le Gouvernement malien prône le dialogue et de même la rébellion prône le dialogue. Les deux parties en cause ont promis devant la facilitation Algérienne de tout mettre en œuvre pour la libération des prisonniers militaires détenus par l’Alliance. Cette libération semble être un préalable à la bonne continuation des négociations. A ce stade, il est certain que pour l’Etat malien, qui n’a jusqu’à présent pas écouté ses jusqu’auboutistes qui prêchent la guerre, la libération de ces militaires est un pré-requis indispensable. La rébellion doit l’entendre ainsi, et faire ce geste pour montrer sa bonne foi à s’engager sur le chemin de la paix. Un geste qui la crédibilisera devant l’opinion nationale et internationale. Il ne s’agit plus pour l’heure de faire montre de force, mais de faire preuve de détermination à s’avancer vers la paix. Retenir des otages loin des leurs ne peut aucunement être les moyens de pressions les meilleurs. Ne pas avoir engagé toutes ses forces militaires pour mener une guerre totale avec l’Alliance est certainement un gage de bonne foi du Gouvernement malien qui semble préférer la voie du dialogue.
La Paix et la stabilité de la région de Kidal sont les seuls objectifs à atteindre. Le développement, le progrès d’une région pour l’avenir de ses enfants n’est-ce pas là la revendication de l’Alliance ? Chaque jour qui passe est un jour où le progrès n’avance pas.
Chaque jour qui passe est un jour ou une famille sous une tente s’appauvrit. Chaque jour qui passe est un jour où le silence envahit la région. Parce que la peur s’installe. Parce que le doute s’installe. Parce que le temps est suspendu et du jour au lendemain notre région s’éloigne du rendez vous de l’humanité vers la mondialisation. Alors, à qui profite ce temps qui passe ? A qui profite ce retard ?
Quand un Homme en vient à prendre les armes, même si l’on n’est pas d’accord avec cette voie, on doit se poser la question suivante : Quelle exaspération, quel découragement amène cet Homme à cette extrémité là ? La région de Kidal n’est plus à présenter. Le problème de sous développement de cette région est connu du public. Le Forum de Kidal a été le témoin des besoins de cette région et des réalisations qui ont été promises par le Gouvernement malien. Il serait maintenant temps que les promesses faites soient tenues et il est de notre devoir a nous tous d’apporter notre contribution ne serait-ce que par un soutien moral.
Parce que les évènements n’auraient sans doute pas eu lieu si toute l’énergie, la bonne foi et les engagements avaient été tenus depuis le pacte national. Le pacte national signé et ratifie en 1992 stipule la construction d’un axe routier bitumé qui relierait Gao à Kidal et d’un aéroport international. Certes ils n’ont que trop duré ces ouvrages, mais aujourd’hui sachant que le 10ème FED (Fonds Européen de Développement) a mobilisé les fonds nécessaires pour la réalisation de ces projets, et que le seul problème qui freine le démarrage des chantiers de construction demeure l’insécurité qui règne dans la région. C’est seulement en sécurité totale qu’on peut prétendre assurer le développement de la région. Des prospections et recherches ont prouvé l’existence de gisements très importants d’uranium aux environs de Kidal. Dans le cadre de l’exploitation de ces gisements, la société Australienne OKLO attend impatiemment que la paix s’installe dans cette région pour y investir d’exorbitants fonds qui créeront entre 2000 à 5000 emplois. Notre préoccupation devrait être de s’intéresser aux retombées de cette manne financière pour Kidal et les perspectives économiques qui peuvent en découler ?
Nos armes ont assez crépité, le monde entier a entendu notre message, je suggère qu’il est temps de laisser place au dialogue et aux revendications par des débats démocratiques.
En prenant éternellement les armes, vers quel progrès allons-nous ? Quel avenir voulons-nous ? Quels moyens allons-nous mettre en œuvre pour accéder à un projet de vie adéquat pour toute une région? Canalisons notre énergie en vue de construire notre région, en vue d’éduquer nos enfants et rehausser notre système de santé défaillant .N’avons-nous pas pour devoir obligatoire d’être le modèle par lequel nos jeunes générations se serviraient d’exemple. Pourtant il existe chez nous des hommes et des femmes travailleurs, qui oeuvrent inlassablement au devenir du Mali et de cette région de Kidal, il faut les mettre en avant et leur offrir notre soutien. Il faut les promouvoir et les faire connaître en exemple à cette jeune génération qui aujourd’hui a tendance à prendre comme idoles des narcotrafiquants et des seigneurs de guerre. Il faut promouvoir la connaissance celle du monde en général, mais aussi celle de son milieu et de ses Hommes, et des richesses qu’il recèle.
La société civile, sûrement dans son entier, souhaite la paix. La consolidation des acquis, et non un perpétuel retour en arrière. Nos aînés ont versé leur sang pour que le monde de demain soit meilleur pour leurs enfants. Il s’agit de nous. Il faut accepter que les armes ne soient plus les outils adaptés pour construire l’avenir. Les outils de la démocratie ont été forgés au prix de sacrifices par des hommes, ces outils ont leurs faiblesses, et leurs forces aussi. L’Humanité est la valeur maîtresse de ces outils.
Source : Kidal.info
vendredi 8 août 2008
La mort de la Françafrique
La mort de la Françafrique
par JA08, le 8 Août 2008 à 11:01 (modifié le 08/08/2008 à 12:11)
Le déclin en Afrique de l'influence occidentale en général, et de la France en particulier, est indéniable. L'Occident a allégrement pillé l'Afrique jusqu'aux indépendances, puis chacun s'est contenté de pérenniser son pré carré, au besoin en soutenant les pires autocrates, parfois éclairés comme Senghor au Sénégal, parfois éclairés mais assassins comme Houphouët-Boigny en Côte-d'Ivoire (responsable du massacre prémédité de 4000 à 6000 personnes dans le village de Guébié en 1970). On peut également ajouter que la France s'est faite championne en matière de soutien aux putschistes : le général Gnassingbé Eyadema au Togo (1967), le général Lansana Conté en Guinée (1984), le capitaine Blaise Compaoré au Burkina-faso où la France s'est rendue complice de l'assassinat en 1987 de Thomas Sankara, leader charismatique et éclairée, mais trop communiste aux yeux de Paris. Sans oublier Idriss Déby au Tchad qui ne doit sa prise du pouvoir en 1990 qu'à l'appui de la France... Cependant, ce que l'afro-réalisme et la guerre froide justifiaient, l'effondrement de l'URSS ne le permettra plus, et un vent de protestation souffle alors sur le continent où les dictateurs ont du mal à contenir les aspirations démocratiques. Désormais, les bailleurs de fonds occidentaux, Washington et FMI en tête, la France traînant des pieds, entendent conditionner leurs aides aux progrès démocratiques et aux efforts de bonne gouvernance et de transparence. Indisposés les régimes africains se montrent alors mûrs pour traiter avec Pékin qui lui ne pose aucune condition, et s'abstient de tout discours moraliste. Le « Je t'aime, moi non plus » de la Françafrique en est la parfaite illustration : quand elle intervient, la France se fait taxer de néocolonialisme, quand elle se retient, on crie à l'abandon. France et Afrique ne se comprennent plus. Pire, les Africains pensent déceler chez leurs anciens colonisateurs une grande ingratitude qui les blesse profondément : depuis la dévaluation du franc CFA en 1994 qui a frappé durement les économies de la zone, nombreux sont ceux qui ont dû émigrer pour fuir la misère, et c'est la France bien sûr qu'ils choisissent : l'hostilité qu'on leur réserve là-bas (cités ghettos hier, immigration choisie aujourd'hui, voir à ce titre cet article) détonne à leurs yeux avec l'accueil qu'ils avaient offert aux anciens colons après l'indépendance (sauf en Algérie...) et sans compter le sang qu'ont versé leurs parents pour libérer la France.
De toute façon, combien même la France souhaiterait-elle conserver une influence en Afrique, qu'elle ne le pourrait plus, elle n'en a plus les moyens, ni économique, ni militaire (l'opération Licorne de maintien de la paix en Côte d'Ivoire était très proche de la capacité maximale de projection de toute l'armée française). A la rigueur l'Union Européenne pourrait rivaliser avec la Chine, mais de là à ce qu'elle se mette d'accord sur une politique étrangère commune, il y a loin de la coupe aux lèvres. Et encore plus loin de là à ce que cette éventuelle politique commune fasse preuve de la même souplesse et force de frappe.
Aujourd'hui, les Occidentaux se complaisent à regarder ce continent qu'ils croient à tort en perdition avec misérabilisme, paternalisme et condescendance....alors que l'Afrique se réveille justement, aidée par une Chine qui y voit de merveilleuses opportunités là où nous ne voyons que les ruines de l'époque coloniale, symbole de notre grandeur passée.
Le summum de l'incompréhension est atteint en 2006 quand un certain candidat à la présidence française déclare à Bamako : « Nous n'avons pas économiquement besoin de l'Afrique ». Certes, elle ne représente que 2% de nos échanges, mais quand on sait que l'Afrique, c'est le premier centre de profit d'Air France, que 30% des réserves de pétrole de Total s'y trouvent, soit sa première région de production au monde, ou quand on connaît l'importance incontournable du Niger pour Areva, on ne peut que sourire ! Enfin, comme le dit un éditorialiste africain : « Que serait la France à l'ONU sans les voix de ses anciennes colonies ? »
Pour conclure cette épitaphe de la Françafrique entamée dans la première partie de l'article, je ne résiste pas à l'envie de dresser les apports positifs et négatifs de la politique de la France (et de l'Occident) en Afrique depuis la colonisation jusqu'à aujourd'hui, ensuite à chacun de juger...
Les moins :
Soutien à des autocrates dont certains ont beaucoup de sang sur les mains
Complicité dans de nombreux coups d'état, voire d'assassinat (Sankara au Burkina-Faso), exactions mortifères (Sétif en Algérie, 1945)
Pillage des ressources, équation coloniale classique : l'Afrique exporte à vil prix des produits primaires (les 3 C, Coton-Cacao-Café, entre autres) et importe tous les produits manufacturés. Le continent n'a jamais eu de ce fait ni l'occasion ni l'autonomie nécessaire pour s'industrialiser. En fait, comme je le disais dans l'article « Quand les rivières coulent de la mer vers les montagnes », les capitaux ont toujours coulé de l'Afrique vers le reste du monde !
Un regard condescendant sur les populations africaines, et par le passé, politique de ségrégation
Des grandes compagnies, pétrolières entre autres, qui n'hésitent pas à corrompre les fonctionnaires et dirigeants pour s'assurer des accès privilégiés aux ressources.
Une exploitation des ressources qui se fait/s'est faite parfois/souvent au mépris de l'environnement
Ventes d'armes
Des situations de rentes (pour des entreprises comme Bouygues et Bolloré par exemple) qui ne profitent pas au pays, puisqu'il y a moins de concurrence, moins de proposition...mais tout cela est terminé grâce aux dispositions prises par la Banque Mondiale obligeant les pays à passer des appels d'offre que remporte très souvent la Chine, prête parfois à travailler à perte...
Les plus :
Construction d'infrastructures qui bien qu'orientées vers l'exploitation des ressources profitaient aussi aux populations (chemins de fer, routes, etc)
Construction d'écoles, véritables efforts d'alphabétisation qui n'auraient été possibles sans l'abnégation de milliers d'instituteurs prêts à aller enseigner au fin fond du continent, sans oublier ces Pères Blancs et ces Sœurs au dévouement sans limites. Encore aujourd'hui, si de nombreux Africains viennent étudier en France, ce n'est pas un hasard, c'est le résultat (l'issue louable ?) d'une histoire commune. Et malgré l'essor de la présence chinoise, beaucoup parmi les élites préfèrent toujours envoyer leurs enfants étudier en Europe. Le brain drain que certains dénoncent profitent malgré tout au continent car d'une part même si certains partent, d'autres restent ce qui suffit à rentabiliser les investissements dans l'éducation, et d'autre part, ceux qui partent profitent des transferts de savoirs et ceux qui finissent par revenir le font avec des idées d'entreprises pour leur pays d'origine dans leurs bagages !
Construction de dispensaires à l'époque et encore aujourd'hui, volonté humaniste très forte d'aider ces populations comme en témoigne aussi maintenant l'essor des mouvements humanitaires et autres ONG occidentales (parfois jusqu'à l'excès, cf Arche de Noé)
Parallèlement à la démarche économique purement intéressée de la colonisation existait aussi de façon certaine le sentiment sincère de devoir aider ces populations à rattraper leur retard de développement. Tous ne le partageaient peut-être pas, mais il est indéniable que de nombreux Occidentaux ayant vécu là-bas se sentaient réellement proches des Africains au point de communier avec eux. Les liens culturels très forts qui subsistent, comme la Francophonie, sont là pour en témoigner. Les nombreux métissages aussi, contrairement aux Chinois qui n'envisagent les unions mixtes le plus souvent qu'avec dégoût.
Le vent de moralisme qui imprègne les politiques occidentales depuis l'effondrement de l'URSS indispose les dictateurs, et quoiqu'on en dise, cette pression a contribué a fait émerger une société civile très féconde et dynamique.
Voilà...à chacun de s'en faire une idée, mais l'objectivité chère aux historiens devrait prévaloir, sans parti pris, ni pour ni contre, l'essentiel étant d'appréhender les faits à leur juste mesure et dans leur globalité .
Source : blog de l'appel du 18 janvier 2008
par JA08, le 8 Août 2008 à 11:01 (modifié le 08/08/2008 à 12:11)
Le déclin en Afrique de l'influence occidentale en général, et de la France en particulier, est indéniable. L'Occident a allégrement pillé l'Afrique jusqu'aux indépendances, puis chacun s'est contenté de pérenniser son pré carré, au besoin en soutenant les pires autocrates, parfois éclairés comme Senghor au Sénégal, parfois éclairés mais assassins comme Houphouët-Boigny en Côte-d'Ivoire (responsable du massacre prémédité de 4000 à 6000 personnes dans le village de Guébié en 1970). On peut également ajouter que la France s'est faite championne en matière de soutien aux putschistes : le général Gnassingbé Eyadema au Togo (1967), le général Lansana Conté en Guinée (1984), le capitaine Blaise Compaoré au Burkina-faso où la France s'est rendue complice de l'assassinat en 1987 de Thomas Sankara, leader charismatique et éclairée, mais trop communiste aux yeux de Paris. Sans oublier Idriss Déby au Tchad qui ne doit sa prise du pouvoir en 1990 qu'à l'appui de la France... Cependant, ce que l'afro-réalisme et la guerre froide justifiaient, l'effondrement de l'URSS ne le permettra plus, et un vent de protestation souffle alors sur le continent où les dictateurs ont du mal à contenir les aspirations démocratiques. Désormais, les bailleurs de fonds occidentaux, Washington et FMI en tête, la France traînant des pieds, entendent conditionner leurs aides aux progrès démocratiques et aux efforts de bonne gouvernance et de transparence. Indisposés les régimes africains se montrent alors mûrs pour traiter avec Pékin qui lui ne pose aucune condition, et s'abstient de tout discours moraliste. Le « Je t'aime, moi non plus » de la Françafrique en est la parfaite illustration : quand elle intervient, la France se fait taxer de néocolonialisme, quand elle se retient, on crie à l'abandon. France et Afrique ne se comprennent plus. Pire, les Africains pensent déceler chez leurs anciens colonisateurs une grande ingratitude qui les blesse profondément : depuis la dévaluation du franc CFA en 1994 qui a frappé durement les économies de la zone, nombreux sont ceux qui ont dû émigrer pour fuir la misère, et c'est la France bien sûr qu'ils choisissent : l'hostilité qu'on leur réserve là-bas (cités ghettos hier, immigration choisie aujourd'hui, voir à ce titre cet article) détonne à leurs yeux avec l'accueil qu'ils avaient offert aux anciens colons après l'indépendance (sauf en Algérie...) et sans compter le sang qu'ont versé leurs parents pour libérer la France.
De toute façon, combien même la France souhaiterait-elle conserver une influence en Afrique, qu'elle ne le pourrait plus, elle n'en a plus les moyens, ni économique, ni militaire (l'opération Licorne de maintien de la paix en Côte d'Ivoire était très proche de la capacité maximale de projection de toute l'armée française). A la rigueur l'Union Européenne pourrait rivaliser avec la Chine, mais de là à ce qu'elle se mette d'accord sur une politique étrangère commune, il y a loin de la coupe aux lèvres. Et encore plus loin de là à ce que cette éventuelle politique commune fasse preuve de la même souplesse et force de frappe.
Aujourd'hui, les Occidentaux se complaisent à regarder ce continent qu'ils croient à tort en perdition avec misérabilisme, paternalisme et condescendance....alors que l'Afrique se réveille justement, aidée par une Chine qui y voit de merveilleuses opportunités là où nous ne voyons que les ruines de l'époque coloniale, symbole de notre grandeur passée.
Le summum de l'incompréhension est atteint en 2006 quand un certain candidat à la présidence française déclare à Bamako : « Nous n'avons pas économiquement besoin de l'Afrique ». Certes, elle ne représente que 2% de nos échanges, mais quand on sait que l'Afrique, c'est le premier centre de profit d'Air France, que 30% des réserves de pétrole de Total s'y trouvent, soit sa première région de production au monde, ou quand on connaît l'importance incontournable du Niger pour Areva, on ne peut que sourire ! Enfin, comme le dit un éditorialiste africain : « Que serait la France à l'ONU sans les voix de ses anciennes colonies ? »
Pour conclure cette épitaphe de la Françafrique entamée dans la première partie de l'article, je ne résiste pas à l'envie de dresser les apports positifs et négatifs de la politique de la France (et de l'Occident) en Afrique depuis la colonisation jusqu'à aujourd'hui, ensuite à chacun de juger...
Les moins :
Soutien à des autocrates dont certains ont beaucoup de sang sur les mains
Complicité dans de nombreux coups d'état, voire d'assassinat (Sankara au Burkina-Faso), exactions mortifères (Sétif en Algérie, 1945)
Pillage des ressources, équation coloniale classique : l'Afrique exporte à vil prix des produits primaires (les 3 C, Coton-Cacao-Café, entre autres) et importe tous les produits manufacturés. Le continent n'a jamais eu de ce fait ni l'occasion ni l'autonomie nécessaire pour s'industrialiser. En fait, comme je le disais dans l'article « Quand les rivières coulent de la mer vers les montagnes », les capitaux ont toujours coulé de l'Afrique vers le reste du monde !
Un regard condescendant sur les populations africaines, et par le passé, politique de ségrégation
Des grandes compagnies, pétrolières entre autres, qui n'hésitent pas à corrompre les fonctionnaires et dirigeants pour s'assurer des accès privilégiés aux ressources.
Une exploitation des ressources qui se fait/s'est faite parfois/souvent au mépris de l'environnement
Ventes d'armes
Des situations de rentes (pour des entreprises comme Bouygues et Bolloré par exemple) qui ne profitent pas au pays, puisqu'il y a moins de concurrence, moins de proposition...mais tout cela est terminé grâce aux dispositions prises par la Banque Mondiale obligeant les pays à passer des appels d'offre que remporte très souvent la Chine, prête parfois à travailler à perte...
Les plus :
Construction d'infrastructures qui bien qu'orientées vers l'exploitation des ressources profitaient aussi aux populations (chemins de fer, routes, etc)
Construction d'écoles, véritables efforts d'alphabétisation qui n'auraient été possibles sans l'abnégation de milliers d'instituteurs prêts à aller enseigner au fin fond du continent, sans oublier ces Pères Blancs et ces Sœurs au dévouement sans limites. Encore aujourd'hui, si de nombreux Africains viennent étudier en France, ce n'est pas un hasard, c'est le résultat (l'issue louable ?) d'une histoire commune. Et malgré l'essor de la présence chinoise, beaucoup parmi les élites préfèrent toujours envoyer leurs enfants étudier en Europe. Le brain drain que certains dénoncent profitent malgré tout au continent car d'une part même si certains partent, d'autres restent ce qui suffit à rentabiliser les investissements dans l'éducation, et d'autre part, ceux qui partent profitent des transferts de savoirs et ceux qui finissent par revenir le font avec des idées d'entreprises pour leur pays d'origine dans leurs bagages !
Construction de dispensaires à l'époque et encore aujourd'hui, volonté humaniste très forte d'aider ces populations comme en témoigne aussi maintenant l'essor des mouvements humanitaires et autres ONG occidentales (parfois jusqu'à l'excès, cf Arche de Noé)
Parallèlement à la démarche économique purement intéressée de la colonisation existait aussi de façon certaine le sentiment sincère de devoir aider ces populations à rattraper leur retard de développement. Tous ne le partageaient peut-être pas, mais il est indéniable que de nombreux Occidentaux ayant vécu là-bas se sentaient réellement proches des Africains au point de communier avec eux. Les liens culturels très forts qui subsistent, comme la Francophonie, sont là pour en témoigner. Les nombreux métissages aussi, contrairement aux Chinois qui n'envisagent les unions mixtes le plus souvent qu'avec dégoût.
Le vent de moralisme qui imprègne les politiques occidentales depuis l'effondrement de l'URSS indispose les dictateurs, et quoiqu'on en dise, cette pression a contribué a fait émerger une société civile très féconde et dynamique.
Voilà...à chacun de s'en faire une idée, mais l'objectivité chère aux historiens devrait prévaloir, sans parti pris, ni pour ni contre, l'essentiel étant d'appréhender les faits à leur juste mesure et dans leur globalité .
Source : blog de l'appel du 18 janvier 2008
mercredi 6 août 2008
Chronique d’un désert annoncé
Chronique d’un désert annoncé
par JA08, le 5 Août 2008 à 20:18
la plaine de l'Irhazer à Agadez, Niger
Un peu d'histoire
Depuis des millénaires les populations nomades du Néolithique fréquentaient l'immense plaine de l'Irhazer, à l'ouest de l'Aïr, où elles faisaient pâturer leurs animaux le long des parcours jalonnés de point d'eau. Après l'épopée libyco-berbère des Garamantes, ce sont les Touaregs, les Peulhs et plus tardivement les tribus arabes Kounta qui se déplacent dans cette immensité où ils trouvent et gèrent traditionnellement les ressources nécessaires à l'économie pastorale. Les puits et les sources qui captent l'aquifère des grès d'Agadez (Aman N'tedent, Dabla, Guélili...) servent de points d'abreuvement pour leurs troupeaux. Pour les animaux de l'ensemble du Niger, cette région est très importante. Chaque année, après l'hivernage, ils font des milliers de kilomètres, depuis le sud, pour venir brouter l'herbe nouvelle et boire l'eau chargée de natron. Ce régime alimentaire et cette transhumance structurelle sont tout à fait bénéfiques pour la santé de l'animal et son engraissement. Ce moment annuel d'échanges culturels et de fêtes dure deux à trois mois et rassemble les 2/3 du cheptel nigérien : c'est la cure salée.
Par ailleurs, la région contient un des plus beaux gisements de dinosaures au monde (les alentours d'In Gall, le Tim Mersoï...) qui fait maintenant la réputation du musée paléontologique de... Chicago... c'est surprenant ! Elle s'enrichit également d'une faune sauvage spécifique, de gisements néolithiques et de sites archéologiques importants qui devraient faire l'objet d'un classement en éco-musée au bénéfice du développement touristique et de l'Histoire en général, à l'instar du parc des Tassilis en Algérie.
Les contraintes du milieu
L'aquifère des grès d'Agadez, seule ressource en eau de la région, est fossile. Les datations au carbone 14 de ses eaux* révèlent que la dernière recharge s'est déroulée au cours du dernier humide néolithique il y a 3000 ans environ, à la fin de l'époque paléo-climatique du Nigéro-tchadien**. Depuis, le réservoir se vide inexorablement et d'autant plus rapidement que la ressource est de plus en plus fortement sollicitée par l'octroi anomique de concessions minières
Jusqu'alors, la ville d'Agadez pompait ses besoins dans la nappe contigüe de l'oued Téloua qui bon an mal an se rechargeait annuellement avec les pluies de mousson. Ce choix correspondait à une démarche éthique en hydrogéologie : n'utiliser les eaux fossiles qu'en dernière extrémité. Mais avec l'accroissement démographique (150 000 habitants) et surtout à cause du changement climatique, la ressource renouvelable est devenue insuffisante. Depuis 2006, la ville a été contrainte de déplacer son approvisionnement en eau de 35 km vers l'Ouest et de puiser 8000 m3 par jour dans l'aquifère des grés d'Agadez.
La surenchère du pillage
Sous l'ère du général/président Kountché, début 1970, se mettait en place un projet d'hydraulique pastorale dans la plaine de l'Irhazer : soit une vingtaine de forages dans la zone artésienne de l'aquifère. Mais des négligences, l'absence de suivi et d'entretien des infrastructures ont provoqué la ruine des équipements et la fuite annuelle de plus de 1,5 millions de m3 d'eau qui se perdent par évaporation.
Malheureusement, cette région regorge d'uranium et par la suite vinrent les projets miniers dont le comportement se résume à « prendre et partir ». De plus le pillage de la ressource minière (charbon et uranium) s'accompagne de celui de la ressource en eau au détriment du développement durable notamment touristique et pastoral, car la ressource n'est pas renouvelable.
Ce sont par exemple :
- 10.000 m3/j qui sont prélevés à Rharous, depuis 1980, pour les mines de charbon et la ville de Tchirozérine,
- 20.000 m3/j, prévus par la COGEMA, pour la nouvelle exploitation uranifère d'AREVA à Imouraren,
- 4000 m3/j pour la mine d'uranium d'Azelik qui est maintenant en début d'exploitation par une compagnie chinoise.
De plus, les sociétés COMINAK et SOMAÏR respectivement dans les villes d'Akokan et d'Arlit ont déjà épuisé 2/3 de l'aquifère carbonifère du Tarat, plus au nord, à raison de 22 000 m3/j depuis 38 ans.
Maintenant elles manquent de ressources en eau et elles envisagent d'utiliser un pipe line de 30 km et de déplacer
leurspompages vers l'ouest c'est-à-dire.... dans la nappe des grès d'Agadez !
Dernièrement, 17 permis de recherche ont été délivrés ( l'article date de plusieurs mois) par le ministère de l'Energie et des Mines de Niamey et ces nouvelles activités vont également contribuer aux ponctions irréversibles
Le pillage risque de s'accentuer. A la fin de la décennie 70, une étude du BDPA identifiait la possibilité d'irriguer 38 000 hectares dans la plaine de l'Irhazer. Ce nouveau pactole a excité les convoitises géopolitiques du guide suprême, M. Kadafi qui proposait récemment de financer la mise en valeur céréalière de la plaine à l'aide d'une quantité phénoménale d'eau naturellement puisée dans la nappe des grès d'Agadez. Mais ceci fait fi des facteurs pédologiques et climatiques propres à la région : les sols sont ici riches en natron (bicarbonate de sodium), l'eau est bicarbonatée sodique et de plus, l'évaporation est extrêmement forte. Tout ceci risque de déboucher sur une augmentation de la salinité des sols et de leur dégradation.
Une gestion surprenante
Pourtant, depuis longtemps il y avait lieu de s'inquiéter de l'avenir de la région. Dans son rapport de 1990 « Etude prévisionnelle d'exploitation de la nappe des grès d'Agadez par modèle mathématique », le projet NER/86/00 du PNUD et du ministère de l'Hydraulique et de l'Environnement du Niger, s'alarmait des conséquences irréversibles, sur la nappe, des prélèvements prévus sur le court et moyen terme (annexe 08 : carte 14).
Mais la gestion quantitative de l'eau n'est pas vraiment une préoccupation des sociétés et des autorités publiques du Niger. Dans une région où l'eau est rare, un comportement éthique consisterait à l'économiser pour les générations futures. Or, en instaurant la gratuité de l'eau pour les résidents des villes minières, les responsables miniers ont provoqué une surconsommation inutile et irresponsable. La gabegie est telle qu'un habitant prélève en moyenne 500 litres par jour soit 5 fois la consommation d'un européen.
Ces sociétés ne s'intéressent guère plus à la qualité des eaux. A Arlit à Akokan comme à Tchirozérine, les eaux dites potables sont contaminées par les nitrates résultants probablement des tirs de mine qui utilisent la nitroglycérine et le nitrate d'ammonium comme explosif. La nappe d'Izegouandane est polluée par des phosphates anthropiques. En 2004, le CRIIRAD démontrait, sur les eaux des villes d'Akokan et d'Arlit, l'existence d'un dépassement de facteur 10 de la norme radioactive alpha de l'OMS.
Par ailleurs, par mesure d'économie, les eaux usées des villes minières, chargées de coliformes fécaux et surtout de Salmonella typhi, sont utilisées « sans traitement » pour l'irrigation de maraîchage. Des alertes sanitaires ont été déclenchées par le Ministère de la Santé du Niger et, malgré cela, la typhoïde est devenue endémique dans la région.
Quel avenir ?
Même en ne tenant pas compte des besoins en eau des derniers permis de recherche délivrés, les simulations prévisionnelles du PNUD indiquent que l'on peut s'attendre en 40 ans au dénoyage complet de la partie ouest de l'aquifère (annexe 08) et prévoir la chute drastique du niveau piézométrique du coté oriental.
Les points constitutifs du réseau d'abreuvement du bétail pastoral puits et sources (cure salée) seront asséchés et les éleveurs privés d'eau. Le processus de tarissement général privera les villageois de tout approvisionnement. De plus à l'ouest et vers le sud à In Gall, des dépôts importants de chlorure de sodium du Jurassique, risquent de se déverser dans la nappe d'eau douce et de la contaminer par inversion du gradient hydraulique.
Mais les compagnies minières ne s'inquiètent pas de cette catastrophe prévisible car les gisements d'uranium auront été également épuisés et la région ne présentera plus d'intérêt pour elles et leurs actionnaires. La disparition du capital en ressources naturelles au profit d'une activité minière éphémère et non durable qui ne représente que 2% du PIB nigérien, signera la fin de deux savoir-faire autochtones et stratégiques: le tourisme (2,7% du PIB) et l'élevage pastoral (14% du PIB).
Si la société civile et les pouvoirs publics nigériens ne réagissent pas rapidement, dans un avenir proche la ville d'Agadez, capitale émergente et sultanat de l'Aïr, sera désertée par manque d'eau et toute forme de développement humain et durable abandonnée.
* Analyses effectuées par l'AIEA de Vienne
** Les ressources en eau du Sahel, études hydrogéologiques et hydrologiques en Afrique de l'Ouest par les techniques isotopiques. Projet RAF/8/012, AIEA/TECDOC-721, pp. 187-199, Vienne, Autriche.
Références :
- Les nappes aquifères à l'Ouest de l'Aïr : la nappe des grès d'Agadez, étude prévisionnelle d'exploitation et modèle mathématique. PNUD/DCTD-NER/86/001 & MHE/DRE, 1990, 26p.
- Paléo-recharge des aquifère de la bande subdésertique des Ténérés et de l'Aïre (Niger). Une approche critique de la méthode de datation au C14. A. Joseph, 1989, Palaeoecology of Africa and the surroundings islands, vol. 20, pp. 19-35.
- Eléments pour la carte hydrogéologique du bassin de l'Irhazer, Niger. Dodo A., et Bouzelboudjen, M., 1992, Hydrogéologie, 1, pp. 59-68.
par JA08, le 5 Août 2008 à 20:18
la plaine de l'Irhazer à Agadez, Niger
Un peu d'histoire
Depuis des millénaires les populations nomades du Néolithique fréquentaient l'immense plaine de l'Irhazer, à l'ouest de l'Aïr, où elles faisaient pâturer leurs animaux le long des parcours jalonnés de point d'eau. Après l'épopée libyco-berbère des Garamantes, ce sont les Touaregs, les Peulhs et plus tardivement les tribus arabes Kounta qui se déplacent dans cette immensité où ils trouvent et gèrent traditionnellement les ressources nécessaires à l'économie pastorale. Les puits et les sources qui captent l'aquifère des grès d'Agadez (Aman N'tedent, Dabla, Guélili...) servent de points d'abreuvement pour leurs troupeaux. Pour les animaux de l'ensemble du Niger, cette région est très importante. Chaque année, après l'hivernage, ils font des milliers de kilomètres, depuis le sud, pour venir brouter l'herbe nouvelle et boire l'eau chargée de natron. Ce régime alimentaire et cette transhumance structurelle sont tout à fait bénéfiques pour la santé de l'animal et son engraissement. Ce moment annuel d'échanges culturels et de fêtes dure deux à trois mois et rassemble les 2/3 du cheptel nigérien : c'est la cure salée.
Par ailleurs, la région contient un des plus beaux gisements de dinosaures au monde (les alentours d'In Gall, le Tim Mersoï...) qui fait maintenant la réputation du musée paléontologique de... Chicago... c'est surprenant ! Elle s'enrichit également d'une faune sauvage spécifique, de gisements néolithiques et de sites archéologiques importants qui devraient faire l'objet d'un classement en éco-musée au bénéfice du développement touristique et de l'Histoire en général, à l'instar du parc des Tassilis en Algérie.
Les contraintes du milieu
L'aquifère des grès d'Agadez, seule ressource en eau de la région, est fossile. Les datations au carbone 14 de ses eaux* révèlent que la dernière recharge s'est déroulée au cours du dernier humide néolithique il y a 3000 ans environ, à la fin de l'époque paléo-climatique du Nigéro-tchadien**. Depuis, le réservoir se vide inexorablement et d'autant plus rapidement que la ressource est de plus en plus fortement sollicitée par l'octroi anomique de concessions minières
Jusqu'alors, la ville d'Agadez pompait ses besoins dans la nappe contigüe de l'oued Téloua qui bon an mal an se rechargeait annuellement avec les pluies de mousson. Ce choix correspondait à une démarche éthique en hydrogéologie : n'utiliser les eaux fossiles qu'en dernière extrémité. Mais avec l'accroissement démographique (150 000 habitants) et surtout à cause du changement climatique, la ressource renouvelable est devenue insuffisante. Depuis 2006, la ville a été contrainte de déplacer son approvisionnement en eau de 35 km vers l'Ouest et de puiser 8000 m3 par jour dans l'aquifère des grés d'Agadez.
La surenchère du pillage
Sous l'ère du général/président Kountché, début 1970, se mettait en place un projet d'hydraulique pastorale dans la plaine de l'Irhazer : soit une vingtaine de forages dans la zone artésienne de l'aquifère. Mais des négligences, l'absence de suivi et d'entretien des infrastructures ont provoqué la ruine des équipements et la fuite annuelle de plus de 1,5 millions de m3 d'eau qui se perdent par évaporation.
Malheureusement, cette région regorge d'uranium et par la suite vinrent les projets miniers dont le comportement se résume à « prendre et partir ». De plus le pillage de la ressource minière (charbon et uranium) s'accompagne de celui de la ressource en eau au détriment du développement durable notamment touristique et pastoral, car la ressource n'est pas renouvelable.
Ce sont par exemple :
- 10.000 m3/j qui sont prélevés à Rharous, depuis 1980, pour les mines de charbon et la ville de Tchirozérine,
- 20.000 m3/j, prévus par la COGEMA, pour la nouvelle exploitation uranifère d'AREVA à Imouraren,
- 4000 m3/j pour la mine d'uranium d'Azelik qui est maintenant en début d'exploitation par une compagnie chinoise.
De plus, les sociétés COMINAK et SOMAÏR respectivement dans les villes d'Akokan et d'Arlit ont déjà épuisé 2/3 de l'aquifère carbonifère du Tarat, plus au nord, à raison de 22 000 m3/j depuis 38 ans.
Maintenant elles manquent de ressources en eau et elles envisagent d'utiliser un pipe line de 30 km et de déplacer
leurspompages vers l'ouest c'est-à-dire.... dans la nappe des grès d'Agadez !
Dernièrement, 17 permis de recherche ont été délivrés ( l'article date de plusieurs mois) par le ministère de l'Energie et des Mines de Niamey et ces nouvelles activités vont également contribuer aux ponctions irréversibles
Le pillage risque de s'accentuer. A la fin de la décennie 70, une étude du BDPA identifiait la possibilité d'irriguer 38 000 hectares dans la plaine de l'Irhazer. Ce nouveau pactole a excité les convoitises géopolitiques du guide suprême, M. Kadafi qui proposait récemment de financer la mise en valeur céréalière de la plaine à l'aide d'une quantité phénoménale d'eau naturellement puisée dans la nappe des grès d'Agadez. Mais ceci fait fi des facteurs pédologiques et climatiques propres à la région : les sols sont ici riches en natron (bicarbonate de sodium), l'eau est bicarbonatée sodique et de plus, l'évaporation est extrêmement forte. Tout ceci risque de déboucher sur une augmentation de la salinité des sols et de leur dégradation.
Une gestion surprenante
Pourtant, depuis longtemps il y avait lieu de s'inquiéter de l'avenir de la région. Dans son rapport de 1990 « Etude prévisionnelle d'exploitation de la nappe des grès d'Agadez par modèle mathématique », le projet NER/86/00 du PNUD et du ministère de l'Hydraulique et de l'Environnement du Niger, s'alarmait des conséquences irréversibles, sur la nappe, des prélèvements prévus sur le court et moyen terme (annexe 08 : carte 14).
Mais la gestion quantitative de l'eau n'est pas vraiment une préoccupation des sociétés et des autorités publiques du Niger. Dans une région où l'eau est rare, un comportement éthique consisterait à l'économiser pour les générations futures. Or, en instaurant la gratuité de l'eau pour les résidents des villes minières, les responsables miniers ont provoqué une surconsommation inutile et irresponsable. La gabegie est telle qu'un habitant prélève en moyenne 500 litres par jour soit 5 fois la consommation d'un européen.
Ces sociétés ne s'intéressent guère plus à la qualité des eaux. A Arlit à Akokan comme à Tchirozérine, les eaux dites potables sont contaminées par les nitrates résultants probablement des tirs de mine qui utilisent la nitroglycérine et le nitrate d'ammonium comme explosif. La nappe d'Izegouandane est polluée par des phosphates anthropiques. En 2004, le CRIIRAD démontrait, sur les eaux des villes d'Akokan et d'Arlit, l'existence d'un dépassement de facteur 10 de la norme radioactive alpha de l'OMS.
Par ailleurs, par mesure d'économie, les eaux usées des villes minières, chargées de coliformes fécaux et surtout de Salmonella typhi, sont utilisées « sans traitement » pour l'irrigation de maraîchage. Des alertes sanitaires ont été déclenchées par le Ministère de la Santé du Niger et, malgré cela, la typhoïde est devenue endémique dans la région.
Quel avenir ?
Même en ne tenant pas compte des besoins en eau des derniers permis de recherche délivrés, les simulations prévisionnelles du PNUD indiquent que l'on peut s'attendre en 40 ans au dénoyage complet de la partie ouest de l'aquifère (annexe 08) et prévoir la chute drastique du niveau piézométrique du coté oriental.
Les points constitutifs du réseau d'abreuvement du bétail pastoral puits et sources (cure salée) seront asséchés et les éleveurs privés d'eau. Le processus de tarissement général privera les villageois de tout approvisionnement. De plus à l'ouest et vers le sud à In Gall, des dépôts importants de chlorure de sodium du Jurassique, risquent de se déverser dans la nappe d'eau douce et de la contaminer par inversion du gradient hydraulique.
Mais les compagnies minières ne s'inquiètent pas de cette catastrophe prévisible car les gisements d'uranium auront été également épuisés et la région ne présentera plus d'intérêt pour elles et leurs actionnaires. La disparition du capital en ressources naturelles au profit d'une activité minière éphémère et non durable qui ne représente que 2% du PIB nigérien, signera la fin de deux savoir-faire autochtones et stratégiques: le tourisme (2,7% du PIB) et l'élevage pastoral (14% du PIB).
Si la société civile et les pouvoirs publics nigériens ne réagissent pas rapidement, dans un avenir proche la ville d'Agadez, capitale émergente et sultanat de l'Aïr, sera désertée par manque d'eau et toute forme de développement humain et durable abandonnée.
* Analyses effectuées par l'AIEA de Vienne
** Les ressources en eau du Sahel, études hydrogéologiques et hydrologiques en Afrique de l'Ouest par les techniques isotopiques. Projet RAF/8/012, AIEA/TECDOC-721, pp. 187-199, Vienne, Autriche.
Références :
- Les nappes aquifères à l'Ouest de l'Aïr : la nappe des grès d'Agadez, étude prévisionnelle d'exploitation et modèle mathématique. PNUD/DCTD-NER/86/001 & MHE/DRE, 1990, 26p.
- Paléo-recharge des aquifère de la bande subdésertique des Ténérés et de l'Aïre (Niger). Une approche critique de la méthode de datation au C14. A. Joseph, 1989, Palaeoecology of Africa and the surroundings islands, vol. 20, pp. 19-35.
- Eléments pour la carte hydrogéologique du bassin de l'Irhazer, Niger. Dodo A., et Bouzelboudjen, M., 1992, Hydrogéologie, 1, pp. 59-68.
lundi 4 août 2008
il est du devoir de la communauté internationale d’agir au Niger
Devant ce qui se passe dans notre pays, il est du devoir de la communauté internationale d’agir
Les instances internationales ont le devoir de prendre au sérieux les malheurs des populations nigériennes et surtout le danger qui plane sur notre nation toute entière.
Nous savons parfaitement que les hommes qui dirigent le Niger sont aujourd’hui prêts à tout sacrifier pour arriver à leurs fins. Un but purement égoïste que nous avons à maintes reprises signalé et dont nous continuerons chaque jour à divulguer de plus en plus clairement les multiples facettes.
Depuis le début de notre résistance nous nous sommes toujours comportés dignement et avons tenu à respecter la valeur humaine, la dignité des Nigériens que nous avons fait prisonniers ainsi que la convention de Genève.
A travers notre comportement de tous les jours et notre communication, nous avons démontré notre attachement à l’unité nationale, le caractère républicain de l’État, le respect de la Justice et l’Équité pour tous les Nigériens.
La communauté nationale et l’opinion internationale savent parfaitement que nous sommes face à un gouvernement irresponsable et insouciant quant à l’avenir de la Nation.
Resté bloqué sur sa chanson préférée d’allégations de "bandits armés et trafiquants de drogues", accusations sans aucun fondement et qu’aucune personne ne prend au sérieux, le gouvernement Nigérien s’entête à vouloir embraser le Sahara.
Pour arriver à cet objectif ignoble, dix "Commandements" ont été mis en avant :
· Refus catégorique de dialogue pour un retour de la paix
· Volonté avérée d’élimination de prisonniers de guerre
· Massacres, exactions, arrestations et déportation des citoyens innocents
· Refus systématique de l’aide humanitaire pour favoriser l’exode massif des populations.
· Musellement de la presse pour cacher la vérité aux citoyens et à l’opinion internationale.
· Asservissement de l’opposition politique et de la société civile par rapport au conflit.
· Refus des bons offices des pays voisins soucieux de la sécurité dans la sous région.
· Utilisation et détournement abusifs des moyens de l’État sous couvert de l’effort de guerre.
· Bradage inconsidéré des concessions minières pour accéder aux moyens de mener cette politique patrie"cide".
· Division de la classe politique et de l’armée dans le but d’éviter tout sursaut patriotique.
Aujourd’hui plus que jamais, nous rassurons le peuple Nigérien de notre détermination à aller jusqu’au bout dans notre lutte pour la restauration de sa dignité, pour la Justice et l’Équité entre tous les fils du pays.
Pour le respect de nos concitoyens et de l’opinion internationale qui du reste savent aujourd’hui qui de nous ou du gouvernement Nigérien se comporte en "bandit", nous mettons en toute transparence à disposition du peuple Nigérien, la synthèse de nos revendications légitimes et incontournables.
Version originale (en Français)
Translation into English from the original version
Deutsch-Übersetzung in der Originalfassung
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Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 4.8.08
Les instances internationales ont le devoir de prendre au sérieux les malheurs des populations nigériennes et surtout le danger qui plane sur notre nation toute entière.
Nous savons parfaitement que les hommes qui dirigent le Niger sont aujourd’hui prêts à tout sacrifier pour arriver à leurs fins. Un but purement égoïste que nous avons à maintes reprises signalé et dont nous continuerons chaque jour à divulguer de plus en plus clairement les multiples facettes.
Depuis le début de notre résistance nous nous sommes toujours comportés dignement et avons tenu à respecter la valeur humaine, la dignité des Nigériens que nous avons fait prisonniers ainsi que la convention de Genève.
A travers notre comportement de tous les jours et notre communication, nous avons démontré notre attachement à l’unité nationale, le caractère républicain de l’État, le respect de la Justice et l’Équité pour tous les Nigériens.
La communauté nationale et l’opinion internationale savent parfaitement que nous sommes face à un gouvernement irresponsable et insouciant quant à l’avenir de la Nation.
Resté bloqué sur sa chanson préférée d’allégations de "bandits armés et trafiquants de drogues", accusations sans aucun fondement et qu’aucune personne ne prend au sérieux, le gouvernement Nigérien s’entête à vouloir embraser le Sahara.
Pour arriver à cet objectif ignoble, dix "Commandements" ont été mis en avant :
· Refus catégorique de dialogue pour un retour de la paix
· Volonté avérée d’élimination de prisonniers de guerre
· Massacres, exactions, arrestations et déportation des citoyens innocents
· Refus systématique de l’aide humanitaire pour favoriser l’exode massif des populations.
· Musellement de la presse pour cacher la vérité aux citoyens et à l’opinion internationale.
· Asservissement de l’opposition politique et de la société civile par rapport au conflit.
· Refus des bons offices des pays voisins soucieux de la sécurité dans la sous région.
· Utilisation et détournement abusifs des moyens de l’État sous couvert de l’effort de guerre.
· Bradage inconsidéré des concessions minières pour accéder aux moyens de mener cette politique patrie"cide".
· Division de la classe politique et de l’armée dans le but d’éviter tout sursaut patriotique.
Aujourd’hui plus que jamais, nous rassurons le peuple Nigérien de notre détermination à aller jusqu’au bout dans notre lutte pour la restauration de sa dignité, pour la Justice et l’Équité entre tous les fils du pays.
Pour le respect de nos concitoyens et de l’opinion internationale qui du reste savent aujourd’hui qui de nous ou du gouvernement Nigérien se comporte en "bandit", nous mettons en toute transparence à disposition du peuple Nigérien, la synthèse de nos revendications légitimes et incontournables.
Version originale (en Français)
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Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 4.8.08
dimanche 3 août 2008
"MOU KO SOU"ménace sur l'unité nationale au Niger
dimanche 3 août 2008
"MOU KO SOU" : un plan machiavélique qui menace l’unité nationale
L'arrestation de l'ex-premier ministre du Niger est le 1er acte d'un scénario monté en vue d'exclure une autre communauté nigérienne de la gestion des affaires de la cité : encore un autre projet soutenu par certains hommes politiques de notre pays. Ces hommes sont d'ailleurs aisément identifiables par leur posture et leur "disparition" (contrairement à l'habitude que leur connaissent les nigériens) de l'avant-scène politique nationale. Ils sont quotidiennement leurrés par le duo ethnocentriste et ségrégationniste constitué autour du président de la République par le chef d'état major particulier du Président et le ministre de l'intérieur : le premier, un homme complexé, faux, rancunier et d'une rare irascibilité ; le second, une personne dont la perfidie est sans commune mesure et pour qui seul l'exercice du pouvoir compte. Véritable tête pensante de la présidence, le binôme chef d'état major particulier du Président/ministre de l'intérieur fournit au chef de l'État les "promesses-somnifères" nécessaires pour rendre muets (plus qu'une carpe !) des hommes politiques prêts à tout pour arriver au pouvoir.
L'éviction et, par après, l'arrestation de l'ex-premier ministre, son remplacement par un homme effacé et sans âme qui ne se préoccupe que de ses affaires, un vrai laquais du président de la république, capable même de mensonge (Cf. son CV) et donc pourquoi pas de parjure, relèvent de la mise en œuvre de la nouvelle formule du plan dit "MOU KO SOU" visant à mettre à l'écart de la gestion des affaires de la nation, la communauté Djerma/sonrhaï par l'élimination de ses cadres de la politique et de l’armée ; un plan hautement maléfique bien connu des nigériens et sur lequel il n'est pas nécessaire de s'étendre ici : dans les années 1980, sous le régime Kountché, un groupe d'individus se réclamant de l'Est avaient planifié un coup d'état dans lequel ils prévoyaient d'éliminer les Djerma/Sonrhaï se trouvant dans l'armée et dans l'appareil politique. Le même plan est aujourd'hui réactivé sous le couvert démocratique.
En tout état de cause, le MNJ rappelle ici aux ethnocentristes et ségrégationnistes au pouvoir dans notre pays et à l'opposition politique (disons, d'hier car aujourd'hui cette opposition n'a de cela que le nom ; une vraie platitude) qu'il ne peut tolérer aucune tentative ni mise à l'écart de la gestion des affaires notre pays, d'aucune communauté nigérienne.
Autrement, le MNJ n'acceptera jamais la suprématie d'une communauté sur les autres au Niger.
La mise sur la touche de l'ex-premier ministre, à première vue élémentaire, n'est pas, contrairement à l'analyse de plusieurs observateurs de la vie politique nigérienne, si dépourvu d'originalité… mesquine.
En effet, potentiellement porteuse des réactions qui pourraient être préjudiciables à la réalisation de la suite du scénario savamment monté depuis longtemps, elle ne peut être menée que si au même moment on focalise les nigériens sur autre chose ; un évènement susceptible de détourner et de retenir leur attention.
Une diversion du genre "grandes offensives contre le MNJ". Ces accrochages assortis des mensonges assenés au peuple brouillent les nigériens qui finissent par perdre de vue les manœuvres malsaines du duo de la présidence et de l'opposition devenue subitement "plate".
A la tête du plan "MOU KO SOU" nouvelle formule se trouvent, dans une concertation permanente, le principal chef du pouvoir nigérien et le chef de file de l'opposition actuels.
Les différentes étapes du plan consistent :
1- à créer la division dans le milieu Djerma/Sonrhaï de Tillabéry. Pour cela,
· il faut commencer par mettre en conflit Almoustapha Soumaïla et Hama Amadou : arrêter Almoustapha Soumaïla, célèbre directeur de campagne du président de la République et, parallèlement faire semblant de mettre Hama Amadou, premier ministre, à l'aise,
· ensuite, il faut éjecter Hama Amadou de la tête de l'exécutif malgré sa majorité parlementaire "confortable" et le remplacer par son propre protégé, Seyni Oumarou : tout le monde se souvient que Hama Amadou a imposé en tant que président du MNSD, Seyni Oumarou comme président régional du parti à Tillabéry,
· faire croire naïvement à Seyni Oumarou que c'est à lui et non à Hama Amadou qu'il revient d'être le président du MNSD et par conséquent le candidat aux prochaines présidentielles de 2009. Ainsi se crée, automatiquement, un conflit entre les 2 hommes politiques.
Mais, pendant que Seyni Oumarou caressait naïvement le rêve d'être candidat aux élections présidentielles de 2009, les "MOU KO SOUSTES" créent toutes les conditions pour qu'Ali Sabo devienne président du MNSD à Maradi. Le scénario est répété à Tahoua et dans les autres grands bastions. Le but est de proposer l'actuel président de la République à une prolongation de séjour à la magistrature suprême. Les moins avertis pensent que cela va poser des problèmes entre les 2 principaux artisans du plan "MOU KO SOU" nouvelle formule. Mais penser cela c'est être hors du secret de la mafia ! En effet, le chef de file de l'opposition à qui on a rendu le plus grand service en envoyant Hama Amadou en prison, s'est laissé convaincre par le président de la République de la nécessité et de la pertinence de lui donner le temps de "bien préparer" sa venue par un "assainissement" radical de l'armée et des partis politiques pour éviter tout "incident malheureux" qui pourrait foirer l'assise définitive de "MOU KO SOU". Quant à d'autres, la seule promesse d'ouverture des projets, notamment la raffinerie de pétrole qui serait implantée à Zinder, dans leur région d'origine leur a suffi pour se taire.
Les faits vérifiables :
Quand on a commencé à s'intéresser à un audit du Programme Spécial, le Président n'a pas manqué de se sentir menacé et à croire que Hama Amadou est derrière ce regain d'intérêt pour la transparence dans la gestion des deniers publiques. Il fit part de ses intentions à un de ses vieux amis qu'il a pourtant oublié lors de son premier mandat ; une notabilité de la région de Tahoua.
En partance pour Agadez où il devait accueillir Kadhafi à l'occasion du Mouloud, le Président s'ouvrit en haoussa, dans le Boeing Mont Bagzane, à ce vieil ami, en ces termes : «Je ne comprends plus ta position, on dirait que tu préfères Hama à moi ces derniers temps». Le député pour se justifier répondit : «Président, ma seule relation avec Hama, c'est qu'il est président du MNSD et que c'est ton dauphin.» Le Président lui rétorqua alors : «Cet enfant ne peut pas être mon dauphin, il est très dangereux pour moi et le Niger. D'ailleurs, c'est pourquoi je t'ai appelé pour qu'on discute sur cette question. A ton avis, dans la main de qui peut-on laisser le Niger de demain ? » Et, après une très une longue justification il ajoute : «Je pense qu'il ne peut pas y avoir quelqu'un comme moi pour diriger ce pays. Surtout pas quelqu'un de l'ouest car ils règnent déjà sur l'armée, ce qui est inacceptable et qui doit aussi cesser d'ailleurs.» En tout état de cause, l'animosité du président à l'égard de l'Ouest de notre pays est légendaire : malgré toute son immersion dans l'Ouest, il n'a jamais parlé un seul mot du Djerma, tellement il déteste cette langue.
2- émietter le milieu Djerma de Dosso :
· taxer de parjure le président de l'ANDP en lien avec l'affaire Hama Amadou et l'éliminer politiquement,
· aiguiser l'appétit politique des principaux dinosaures de l'ANDP et créer un conflit de personnes au sein du parti,
· découdre l'ANDP.
3- se débarrasser de la majorité des officiers Djerma/sonrhaï :
· mettre en retraite la plupart des officiers supérieurs pour incapacité militaire en lien avec le conflit au Nord,
· utiliser le dossier "trafic de cigarettes et de drogue" pour envoyer "légalement" une bonne partie en prison. On abuse ainsi du souci des américains dans la lutte contre le terrorisme et trafic de drogue dans le Sahara en les trompant sur une prétendue coopération des autorités nigériennes. Ce 2ème lot d'officiers sera composé uniquement de ceux qui ont servi ces dernières années comme commandants dans la Zone de Défense n°1 (Agadez et Dirkou). Et, malheureusement, ce sont essentiellement des Djerma/Sonrhaï, de l'Ouest.
Les faits vérifiables :
Quelques mois plus tard, le même député fut rappelé par le président pour s'entendre dire de savoir ce qu'il doit faire pour faire revenir les jeunes arabes qui sont partis au MNJ sinon il ya une liste des personnes proches de lui (le député) et des officiers des FAN qui sont impliqués dans le trafic de cigarettes et drogue et que la liste lui a été remise par un pays ami. Le député s'est senti dans l'obligation de coopérer et de remuer ciel et terre en maniant tour à tour la carotte et le bâton jusqu'à ce qu'il ait pu faire rentrer certains des jeunes arabes qui étaient venus défendre les idéaux de justice et d'équité au profit du peuple nigérien, auprès de leurs frères du MNJ. Les malheurs du commissaire Abdoulaye sont eux aussi liés au plan "MOU KO SOU" nouvelle formule. En effet, le tout puissant ministre de l'intérieur ayant senti que le commissaire Abdoulaye était sur la voie de démasquer le plan machiavélique comploté contre la communauté Djerma/Sonrhaï, s'empressa de le taxer d'intelligence avec le MNJ. Seulement, oublie t-il que le DG de la police est aussi un Sonrhaï et que le commandant de la gendarmerie est également un Djerma de Dosso pour avoir tous les 2 le flair de sentir qu'on veut écarter les Djerma/Sonrhaï avec la volonté d’installer la suprématie de certaines communautés sur les autres au Niger ?
4- Transversalement aux 3 grandes phases du déploiement de "MOU KO SOU" nouvelle formule, il faut entretenir le conflit au Nord car, moyen plus inespéré pour diluer la "décoction", on ne saurait trouver mieux !
Le président de la république, son duo, le (ex) chef de l'opposition et les autres politiciens antipatriotiques sont une réelle menace pour l'unité nationale des nigériens et pour la patrie.
Le MNJ étant pour le bien-être et la symbiose entre les communautés nigériennes ne permettra jamais la suprématie des unes sur les autres. Notre pays nous appartient à tous et nous devons trouver la meilleure formule d'un vivre ensemble en permettant à chacun, sans exclusive de participer à la gestion des affaires de la nation tout en vivant dans un cadre qui permettent l'épanouissement de chacune de nos différentes communautés.
"MOU KO SOU" : un plan machiavélique qui menace l’unité nationale
L'arrestation de l'ex-premier ministre du Niger est le 1er acte d'un scénario monté en vue d'exclure une autre communauté nigérienne de la gestion des affaires de la cité : encore un autre projet soutenu par certains hommes politiques de notre pays. Ces hommes sont d'ailleurs aisément identifiables par leur posture et leur "disparition" (contrairement à l'habitude que leur connaissent les nigériens) de l'avant-scène politique nationale. Ils sont quotidiennement leurrés par le duo ethnocentriste et ségrégationniste constitué autour du président de la République par le chef d'état major particulier du Président et le ministre de l'intérieur : le premier, un homme complexé, faux, rancunier et d'une rare irascibilité ; le second, une personne dont la perfidie est sans commune mesure et pour qui seul l'exercice du pouvoir compte. Véritable tête pensante de la présidence, le binôme chef d'état major particulier du Président/ministre de l'intérieur fournit au chef de l'État les "promesses-somnifères" nécessaires pour rendre muets (plus qu'une carpe !) des hommes politiques prêts à tout pour arriver au pouvoir.
L'éviction et, par après, l'arrestation de l'ex-premier ministre, son remplacement par un homme effacé et sans âme qui ne se préoccupe que de ses affaires, un vrai laquais du président de la république, capable même de mensonge (Cf. son CV) et donc pourquoi pas de parjure, relèvent de la mise en œuvre de la nouvelle formule du plan dit "MOU KO SOU" visant à mettre à l'écart de la gestion des affaires de la nation, la communauté Djerma/sonrhaï par l'élimination de ses cadres de la politique et de l’armée ; un plan hautement maléfique bien connu des nigériens et sur lequel il n'est pas nécessaire de s'étendre ici : dans les années 1980, sous le régime Kountché, un groupe d'individus se réclamant de l'Est avaient planifié un coup d'état dans lequel ils prévoyaient d'éliminer les Djerma/Sonrhaï se trouvant dans l'armée et dans l'appareil politique. Le même plan est aujourd'hui réactivé sous le couvert démocratique.
En tout état de cause, le MNJ rappelle ici aux ethnocentristes et ségrégationnistes au pouvoir dans notre pays et à l'opposition politique (disons, d'hier car aujourd'hui cette opposition n'a de cela que le nom ; une vraie platitude) qu'il ne peut tolérer aucune tentative ni mise à l'écart de la gestion des affaires notre pays, d'aucune communauté nigérienne.
Autrement, le MNJ n'acceptera jamais la suprématie d'une communauté sur les autres au Niger.
La mise sur la touche de l'ex-premier ministre, à première vue élémentaire, n'est pas, contrairement à l'analyse de plusieurs observateurs de la vie politique nigérienne, si dépourvu d'originalité… mesquine.
En effet, potentiellement porteuse des réactions qui pourraient être préjudiciables à la réalisation de la suite du scénario savamment monté depuis longtemps, elle ne peut être menée que si au même moment on focalise les nigériens sur autre chose ; un évènement susceptible de détourner et de retenir leur attention.
Une diversion du genre "grandes offensives contre le MNJ". Ces accrochages assortis des mensonges assenés au peuple brouillent les nigériens qui finissent par perdre de vue les manœuvres malsaines du duo de la présidence et de l'opposition devenue subitement "plate".
A la tête du plan "MOU KO SOU" nouvelle formule se trouvent, dans une concertation permanente, le principal chef du pouvoir nigérien et le chef de file de l'opposition actuels.
Les différentes étapes du plan consistent :
1- à créer la division dans le milieu Djerma/Sonrhaï de Tillabéry. Pour cela,
· il faut commencer par mettre en conflit Almoustapha Soumaïla et Hama Amadou : arrêter Almoustapha Soumaïla, célèbre directeur de campagne du président de la République et, parallèlement faire semblant de mettre Hama Amadou, premier ministre, à l'aise,
· ensuite, il faut éjecter Hama Amadou de la tête de l'exécutif malgré sa majorité parlementaire "confortable" et le remplacer par son propre protégé, Seyni Oumarou : tout le monde se souvient que Hama Amadou a imposé en tant que président du MNSD, Seyni Oumarou comme président régional du parti à Tillabéry,
· faire croire naïvement à Seyni Oumarou que c'est à lui et non à Hama Amadou qu'il revient d'être le président du MNSD et par conséquent le candidat aux prochaines présidentielles de 2009. Ainsi se crée, automatiquement, un conflit entre les 2 hommes politiques.
Mais, pendant que Seyni Oumarou caressait naïvement le rêve d'être candidat aux élections présidentielles de 2009, les "MOU KO SOUSTES" créent toutes les conditions pour qu'Ali Sabo devienne président du MNSD à Maradi. Le scénario est répété à Tahoua et dans les autres grands bastions. Le but est de proposer l'actuel président de la République à une prolongation de séjour à la magistrature suprême. Les moins avertis pensent que cela va poser des problèmes entre les 2 principaux artisans du plan "MOU KO SOU" nouvelle formule. Mais penser cela c'est être hors du secret de la mafia ! En effet, le chef de file de l'opposition à qui on a rendu le plus grand service en envoyant Hama Amadou en prison, s'est laissé convaincre par le président de la République de la nécessité et de la pertinence de lui donner le temps de "bien préparer" sa venue par un "assainissement" radical de l'armée et des partis politiques pour éviter tout "incident malheureux" qui pourrait foirer l'assise définitive de "MOU KO SOU". Quant à d'autres, la seule promesse d'ouverture des projets, notamment la raffinerie de pétrole qui serait implantée à Zinder, dans leur région d'origine leur a suffi pour se taire.
Les faits vérifiables :
Quand on a commencé à s'intéresser à un audit du Programme Spécial, le Président n'a pas manqué de se sentir menacé et à croire que Hama Amadou est derrière ce regain d'intérêt pour la transparence dans la gestion des deniers publiques. Il fit part de ses intentions à un de ses vieux amis qu'il a pourtant oublié lors de son premier mandat ; une notabilité de la région de Tahoua.
En partance pour Agadez où il devait accueillir Kadhafi à l'occasion du Mouloud, le Président s'ouvrit en haoussa, dans le Boeing Mont Bagzane, à ce vieil ami, en ces termes : «Je ne comprends plus ta position, on dirait que tu préfères Hama à moi ces derniers temps». Le député pour se justifier répondit : «Président, ma seule relation avec Hama, c'est qu'il est président du MNSD et que c'est ton dauphin.» Le Président lui rétorqua alors : «Cet enfant ne peut pas être mon dauphin, il est très dangereux pour moi et le Niger. D'ailleurs, c'est pourquoi je t'ai appelé pour qu'on discute sur cette question. A ton avis, dans la main de qui peut-on laisser le Niger de demain ? » Et, après une très une longue justification il ajoute : «Je pense qu'il ne peut pas y avoir quelqu'un comme moi pour diriger ce pays. Surtout pas quelqu'un de l'ouest car ils règnent déjà sur l'armée, ce qui est inacceptable et qui doit aussi cesser d'ailleurs.» En tout état de cause, l'animosité du président à l'égard de l'Ouest de notre pays est légendaire : malgré toute son immersion dans l'Ouest, il n'a jamais parlé un seul mot du Djerma, tellement il déteste cette langue.
2- émietter le milieu Djerma de Dosso :
· taxer de parjure le président de l'ANDP en lien avec l'affaire Hama Amadou et l'éliminer politiquement,
· aiguiser l'appétit politique des principaux dinosaures de l'ANDP et créer un conflit de personnes au sein du parti,
· découdre l'ANDP.
3- se débarrasser de la majorité des officiers Djerma/sonrhaï :
· mettre en retraite la plupart des officiers supérieurs pour incapacité militaire en lien avec le conflit au Nord,
· utiliser le dossier "trafic de cigarettes et de drogue" pour envoyer "légalement" une bonne partie en prison. On abuse ainsi du souci des américains dans la lutte contre le terrorisme et trafic de drogue dans le Sahara en les trompant sur une prétendue coopération des autorités nigériennes. Ce 2ème lot d'officiers sera composé uniquement de ceux qui ont servi ces dernières années comme commandants dans la Zone de Défense n°1 (Agadez et Dirkou). Et, malheureusement, ce sont essentiellement des Djerma/Sonrhaï, de l'Ouest.
Les faits vérifiables :
Quelques mois plus tard, le même député fut rappelé par le président pour s'entendre dire de savoir ce qu'il doit faire pour faire revenir les jeunes arabes qui sont partis au MNJ sinon il ya une liste des personnes proches de lui (le député) et des officiers des FAN qui sont impliqués dans le trafic de cigarettes et drogue et que la liste lui a été remise par un pays ami. Le député s'est senti dans l'obligation de coopérer et de remuer ciel et terre en maniant tour à tour la carotte et le bâton jusqu'à ce qu'il ait pu faire rentrer certains des jeunes arabes qui étaient venus défendre les idéaux de justice et d'équité au profit du peuple nigérien, auprès de leurs frères du MNJ. Les malheurs du commissaire Abdoulaye sont eux aussi liés au plan "MOU KO SOU" nouvelle formule. En effet, le tout puissant ministre de l'intérieur ayant senti que le commissaire Abdoulaye était sur la voie de démasquer le plan machiavélique comploté contre la communauté Djerma/Sonrhaï, s'empressa de le taxer d'intelligence avec le MNJ. Seulement, oublie t-il que le DG de la police est aussi un Sonrhaï et que le commandant de la gendarmerie est également un Djerma de Dosso pour avoir tous les 2 le flair de sentir qu'on veut écarter les Djerma/Sonrhaï avec la volonté d’installer la suprématie de certaines communautés sur les autres au Niger ?
4- Transversalement aux 3 grandes phases du déploiement de "MOU KO SOU" nouvelle formule, il faut entretenir le conflit au Nord car, moyen plus inespéré pour diluer la "décoction", on ne saurait trouver mieux !
Le président de la république, son duo, le (ex) chef de l'opposition et les autres politiciens antipatriotiques sont une réelle menace pour l'unité nationale des nigériens et pour la patrie.
Le MNJ étant pour le bien-être et la symbiose entre les communautés nigériennes ne permettra jamais la suprématie des unes sur les autres. Notre pays nous appartient à tous et nous devons trouver la meilleure formule d'un vivre ensemble en permettant à chacun, sans exclusive de participer à la gestion des affaires de la nation tout en vivant dans un cadre qui permettent l'épanouissement de chacune de nos différentes communautés.
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