Carte
Fiches
pays
Sur le
même sujet
MALIUn nouveau chef traditionnel pour les Touaregs
Attaher Ag Intalla, 87 ans, aménokal (chef traditionnel) de la plus influente communauté touarègue du nord du Mali, est décédé le 19 décembre. Son fils aîné a été désigné, non sans peine, à cette fonction décisive pour l'avenir des négociations de paix prévues à Alger en janvier.
Niamey (Niger) 25 mai 2013. Mohamed Ag Intalla arrive au Palais présidentiel pour rencontrer le président Mahamadou Issoufou. AFP PHOTO / BOUREIMA HAMA
La tribu touarègue des Ifoghas a un nouveau chef, Mohamed Ag Intalla nous dit L'Indépendant, l'un des principaux quotidiens maliens. "C'est donc l'aîné des Intalla, Mohamed, qui a été désigné comme nouvel aménokal de Kidal [fief des Ifoghas]. Même s'il bénéficiait de nombreux soutiens, sa désignation n'a pas été de tout repos. En effet, son frère cadet Alghabass Ag Intalla, leader du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), mouvement composé de transfuges de l'ex-Ansar Dine [allié d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi)] d'Iyad Ag Ghali, faisait figure de véritable challenger. Et ce au regard de son implication dans les pourparlers intermaliens d'Alger dont la reprise est prévue en janvier 2015. Il y avait aussi Attayoub Ag Intalla que d'aucuns estimaient qu'il pouvait se hisser à la tête de la tribu des Ifoghas. Mais il n'en sera rien, puisque c'est le droit d'aînesse qui a été respecté", expliqueL'Indépendant.
L'opposition de deux courants
L'issue de cette lutte fratricide est capitale pour l'avenir du Mali. Alors qu'Alghabass est décrit, par le quotidien 22 Septembre, comme "un combattant, un comploteur, un séparatiste au centre de toutes les révoltes contre l'Etat du Mali de 1990 à nos jours", Mohamed est considéré comme "un républicain, un homme de paix". Le journal dresse un portrait plutôt flatteur du nouveau patriarche touareg : "Un homme calme, respectueux, apparemment sans grande ambition. Il est le plus modéré, le plus propre de la famille, parce que, de 1990 à nos jours, il ne s'est jamais mêlé à une rébellion. C'est un homme épris de paix et de justice sociale. Récemment, il nous a confié : 'L'Azawad, c'est quoi ? Kidal ne peut pas se retirer du Mali. Mais il faut que le gouvernement gère les problèmes de développement qui se posent à la région'."
Un immense défi
L'Indépendant pointe les défis à relever par le nouveau chef. "Son installation à cette fonction était donc souhaitée au regard du rôle qu'il peut jouer en faveur du retour de la paix et de la réconciliation, écrit le journal. Toujours est-il que le député élu de Kidal sous les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM, au pouvoir) n'aura aucune période de grâce, car les sujets de préoccupation ne manquent pas. Outre sa participation aux pourparlers d'Alger pour déterminer l'avenir de la région, il doit aussi faire face à la recrudescence des attaques djihadistes dont Kidal est la cible privilégiée."
L'opposition de deux courants
L'issue de cette lutte fratricide est capitale pour l'avenir du Mali. Alors qu'Alghabass est décrit, par le quotidien 22 Septembre, comme "un combattant, un comploteur, un séparatiste au centre de toutes les révoltes contre l'Etat du Mali de 1990 à nos jours", Mohamed est considéré comme "un républicain, un homme de paix". Le journal dresse un portrait plutôt flatteur du nouveau patriarche touareg : "Un homme calme, respectueux, apparemment sans grande ambition. Il est le plus modéré, le plus propre de la famille, parce que, de 1990 à nos jours, il ne s'est jamais mêlé à une rébellion. C'est un homme épris de paix et de justice sociale. Récemment, il nous a confié : 'L'Azawad, c'est quoi ? Kidal ne peut pas se retirer du Mali. Mais il faut que le gouvernement gère les problèmes de développement qui se posent à la région'."
Un immense défi
L'Indépendant pointe les défis à relever par le nouveau chef. "Son installation à cette fonction était donc souhaitée au regard du rôle qu'il peut jouer en faveur du retour de la paix et de la réconciliation, écrit le journal. Toujours est-il que le député élu de Kidal sous les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM, au pouvoir) n'aura aucune période de grâce, car les sujets de préoccupation ne manquent pas. Outre sa participation aux pourparlers d'Alger pour déterminer l'avenir de la région, il doit aussi faire face à la recrudescence des attaques djihadistes dont Kidal est la cible privilégiée."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire