lundi 16 décembre 2013

Nord-Mali : Serval neutralise des fidèles de Bel Mokhtar

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Nord-Mali : Serval neutralise des fidèles de Bel Mokhtar
Après l’opération Hydre menée conjointement par l’armée malienne, la Minusma et Serval le long de la boucle du Niger, les forces françaises de l’opération Serval ont entamé le démantèlement de groupuscules armés éparpillés dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. Dans ce cadre, Serval a intensifié la pression sur les membres d’un groupuscule armé dénommé Al Mourabitoune, constitué de fidèles de Mokhtar Bel Mokhtar et de combattants du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Plusieurs membres d’Al Mourabitoune, tous proches de Bel Mokhtar, ont été tués entre septembre et décembre.
Au lendemain de l’intervention des forces alliées (armée malienne, Serval et Minusma) au nord du Mali, de nombreux combattants djihadistes s’étaient évaporés dans la nature. Après s’être terrés pendant des mois, certains d’entre eux ont réapparu. C’est ainsi qu’un groupuscule armé dénommé Al Mourabitoune a vu le jour. Dirigé par Mokhtar Bel Mokhtar, ce groupe terroriste est issu de la fusion des «Signataires par le sang» (la Katiba d’origine de Bel Mokhtar) et une partie du Mujao.

Dès le départ, Al Mourabitoune s’est fixé comme objectif de combattre les Français et les autres forces alliées dans tout le septentrion malien. En outre, les fidèles de Bel Mokhtar avaient juré de mettre à nouveau le Nord du Mali à feu et à sang, apprend-on de sources sécuritaires. Ainsi, des attentats suicides, des embuscades contre les convois militaires, les infiltrations au sein des populations civiles sont, entre autres, des actions programmées.
Mais la principale cible d’Al Mourabitoune et de Bel Mokhtar demeure la France qui a été désignée comme l’ennemie à abattre.

Pour leur part, les Français avaient eu vent de l’existence de ce groupe. Aussi, outre Bel Mokhtar, d’autres responsables du groupe ont vite été identifiés. Il s’agit notamment d’un certain Al Hassan Ould Al-Khalil, alias Jouleybib (un des principaux adjoints de Bel Mokhtar) et Abou Moghren Al Tousni.

Finalement, deux opérations menées par les forces françaises dans la zone de Tessalit ont abouti à la neutralisation de ces deux terroristes. Ils étaient en compagnie de plusieurs combattants djihadistes et planifiaient des opérations kamikazes dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal, selon des sources sécuritaires.

Comment ces deux proches compagnons de Bel Mokhtar ont-ils été tués? Selon nos sources, c’est le 13 novembre dernier que Jouleybib ainsi que Fayçal Boussemane (un autre bras droit de Bel Mokhtar) ont trouvé la mort à 150 km de Kidal. Là, les deux terroristes et une dizaine de complices ont été surpris par une patrouille française. L’accrochage entre les deux parties aurait duré une bonne trentaine de minutes. Et les forces françaises ont finalement réussi à neutraliser tout le groupe.

Le 9 décembre, à plusieurs centaines de kilomètres de là, les forces françaises ont mené une autre opération d’envergure contre une vingtaine de membres d’Al Mourabitoune. Ceux-ci s’étaient regroupés dans une zone appelée Hassi Satar (275 km au Sud-Ouest de Tessalit). Ce groupe, lourdement armé, planifiait sans doute des actions dans toute la zone de Tessalit et de Kidal. Cependant, ces djihadistes n’ont pas eu le temps de mettre leur plan diabolique à exécution. Ils ont été mis hors d’état de nuire.

S’agissant d’Abou Moghren Al Tousni, il aurait été abattu au cours d’une opération menée au début du mois d’octobre par Serval. En effet, les forces françaises, qui tentaient de le capturer, ont finalement opté pour la solution radicale…Elles ont récupéré sur place une importante quantité d’armes et de munitions. Au même moment, des unités de Serval ciblaient d’autres groupuscules armés qui, eux, sont proches d’Aqmi et qui tenteraient depuis un certain moment de se reconstituer dans des zones éloignées du Nord.

CH. Sylla
SourceL'Aube

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