dimanche 2 juin 2013

Un important membre présumé d'al-Qaïda remis par les Etats-Unis à la Mauritanie

MAURITANIE / ETATS-UNIS - 
Article publié le : samedi 01 juin 2013 à 19:29 - Dernière modification le : samedi 01 juin 2013 à 19:33


La prison de Bagram, au nord de Kaboul.
La prison de Bagram, au nord de Kaboul.
REUTERS/Omar Sobhani

Par RFI
Un prisonnier mauritanien accusé de terrorisme aurait été remis par les Etats-Unis aux autorités mauritaniennes vendredi 31 mai dans la soirée. D'après une source judiciaire, il s'agirait de Youssouf al-Mauritani, un important membre présumé d'al-Qaïda, arrêté au Pakistan en 2011, et qui aurait été détenu depuis sur la base américaine de Bagram en Afghanistan.

D'après une source judiciaire spécialisée dans les dossiers de terrorisme, un prisonnier mauritanien accusé de terrorisme aurait bien été remis vendredi soir aux autorités de Nouakchott. « Il s'agit de Youssouf al-Mauritani, qui était détenu sur la base de Bagram en Afghanistan et faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la Mauritanie », a déclaré cette source.
En septembre 2011, les autorités pakistanaises annoncent l'arrestation de Youssouf al-Mauritani et de deux autres membres présumés d'al-Qaïda, à Quetta, une ville du sud-ouest du pays. La Maison Blanche se félicite alors de l'arrestation, résultat selon Islamabad, de la coopération entre ses services de renseignement et la CIA.
Le prisonnier aurait ensuite été transféré sur la base américaine de Bagram, en Afghanistan. Au moment de son arrestation, les autorités pakistanaises affirment qu'al-Mauritani tient un rang élevé au sein d'al-Qaïda. Selon le communiqué d'alors, il aurait pris directement ses ordres d'Oussama Ben Laden, qui l'aurait chargé de préparer des attaques contre des intérêts américains, européens et australiens.
En Mauritanie, Youssouf al-Mauritani est soupçonné d'avoir participé à une attaque menée en 2005 par l'ex-GSPC, devenu al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi) deux ans plus tard, contre le poste militaire de Lemgheity, au nord-est du pays. Dix-sept soldats avaient été tués.
Al-Mauritani aurait également pris part à une fusillade entre des terroristes présumés et les forces de sécurité, en avril 2008, à Nouakchott, qui avait coûté la vie à un policier et à deux jihadistes présumés.

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