Un groupe dissident d'AQMI revendique le rapt de trois Européens en Algérie
LEMONDE.FR avec AFP | 10.12.11 | 20h04 • Mis à jour le 11.12.11 | 10h20
Un groupe dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué samedi 10 décembre, dans un double message audio et écrit transmis à l'AFP à Bamako, l'enlèvement fin octobre dans l'ouest de l'Algérie de trois coopérants européens en Algérie.
Lu groupe Jamat Tawhid Wal Jihad Fi Garbi Afriqqiya dont le nom signifie "Mouvement unité pour le Jihad en Afrique de l'Ouest"
"Ce qui est à mettre en valeur, c'est que les éléments de ce groupe sont d'AQMI. Ils ont décidé de répandre le Jihad en Afrique de l'Ouest et de ne plus se cantonnerau seul Maghreb ou Sahel. (...) Dans le noyau, il y a des éléments sahraouis qui ont participé à l'enlèvement des trois Européens dans les camps de Tindouf, il y a des Algériens mais aussi des ressortissants d'Afrique de l'Ouest", a expliqué une autre source.
Les trois coopérants – un homme et une femme espagnols et une Italienne – avaient été enlevés le 23 octobre dans les camps de réfugiés sahraouis d'Algérie àHassi Rabuni, qui abrite le siège du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) près de Tindouf (sud-ouest algérien). Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie et qui lutte pour l'indépendance du Sahara occidental, territoire du sud du Maroc dont la partie nord-est est proche de Tindouf, avait attribué ce rapt à AQMI.
AQMI AVAIT DÉMENTI LE RAPT
L'organisation terroriste avait de son côté démenti jeudi, dans un communiqué envoyé à l'Agence Nouakchott information (ANI, agence de presse en ligne mauritanienne), ainsi qu'au bureau de l'AFP à Rabat, être l'auteur de l'enlèvement des trois Européens.
La revendication du rapt des trois Occidentaux intervient la veille d'une réunion à Nouakchott des ministres de la défense de dix pays du pourtour méditerranéen, européens et africains (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal, Algérie, Libye, Tunisie, Maroc et Mauritanie). Une autre rencontre réunissant des représentants de partis et de la société civile d'Afrique et d'Europe ainsi que des organisations internationales s'est également ouverte samedi pour deux jours à Bamako.
Les nouvelles menaces nées de la dissémination d'armes dans les pays du Sahel après la révolution libyenne et la multiplication des prises d'otages par AQMI, qui depuis ses bases du nord du Mali opère dans toute la région, seront au centre des discussions de ces deux rencontres.
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