Libye - Des manifestants dénoncent l'opacité du CNT
Photo : Agence Reuters Essam al-Fetori
Les résidants de Benghazi veulent que les gestes du CNT soient publics.
Des centaines de Libyens ont manifesté hier à Benghazi, bastion de la révolution libyenne , pour dénoncer le fonctionnement opaque du Conseil national de transition (CNT), dont le chef Moustapha Abdeljalil a promis plus de transparence.
Les manifestants s'en sont pris essentiellement à Moustapha Abdeljalil et au numéro 2 du CNT, Abdelhafidh Ghoga. M. Abdeljalil n'a pas tardé à réagir, promettant plus de transparence sur les activités et la composition du Conseil et appelant les Libyens à la patience. «Le CNT va activer son site Internet, donner la liste de ses membres et publier leurs C.V. et va rendre publiques toutes ses activités», a déclaré hier M. Abdeljalil au cours d'une conférence de presse. «Je veux rassurer les Libyens: avec la patience beaucoup de choses vont être réalisées», a-t-il ajouté.
Dimanche, l'organisation Human Rights Watch (HRW) avait fait part de sa préoccupation devant un manque de transparence des nouvelles autorités libyennes, en particulier au sujet des lois adoptées pendant la période de transition, l'attribuant essentiellement à un manque d'organisation
Selon M. Abdeljalil, le gouvernement de transition, formé il y a moins d'un mois, s'est investi dans des priorités, comme la réintégration des combattants (ex-rebelles) dans la société, et la sécurité. «Si ces objectifs sont réalisés dans les 100 prochains jours, ce serait un grand acquis pour les Libyens et le gouvernement», a-t-il estimé.
Soulignant toutefois que le travail du gouvernement et du CNT était perturbé dans certaines villes, il a indiqué qu'un budget serait alloué aux Conseils locaux dans plusieurs régions du pays, touchées par un conflit qui a duré sept mois.
«Abdeljalil doit apporter des réponses à de nombreuses de questions. Le régime n'a pas changé. Ce sont toujours les mêmes qui oppriment et marginalisent les villes», a déclaré Tahani al-Sharif, une avocate de Benghazi. Selon elle, cette colère monte depuis que le président du CNT a affirmé que les nouvelles autorités libyennes étaient prêtes à pardonner aux forces de Mouammar Kadhafi qui ont combattu les rebelles pendant le conflit ayant provoqué la chute de Kadhafi.
Samedi, M. Abdeljalil avait ouvert à Tripoli une conférence sur la justice et la réconciliation en affirmant que les nouvelles autorités étaient prêtes à pardonner à leurs anciens adversaires. Hier, M. Abdeljalil a minimisé ses déclarations, précisant qu'elles ne concernaient pas les personnes qui font l'objet de plaintes de la part de victimes ou celles ayant volé de l'argent public.
Par ailleurs, de violents affrontements ont opposé hier encore des milices rivales à Wamis, à environ 200 kilomètres au sud-ouest de Tripoli et fait au moins trois morts.
Les combats à l'arme lourde et au fusil automatique ont opposé des membres d'une tribu installée dans la région et des miliciens venus de la ville de Zentane, dans les montagnes plus au nord.
Les manifestants s'en sont pris essentiellement à Moustapha Abdeljalil et au numéro 2 du CNT, Abdelhafidh Ghoga. M. Abdeljalil n'a pas tardé à réagir, promettant plus de transparence sur les activités et la composition du Conseil et appelant les Libyens à la patience. «Le CNT va activer son site Internet, donner la liste de ses membres et publier leurs C.V. et va rendre publiques toutes ses activités», a déclaré hier M. Abdeljalil au cours d'une conférence de presse. «Je veux rassurer les Libyens: avec la patience beaucoup de choses vont être réalisées», a-t-il ajouté.
Dimanche, l'organisation Human Rights Watch (HRW) avait fait part de sa préoccupation devant un manque de transparence des nouvelles autorités libyennes, en particulier au sujet des lois adoptées pendant la période de transition, l'attribuant essentiellement à un manque d'organisation
Selon M. Abdeljalil, le gouvernement de transition, formé il y a moins d'un mois, s'est investi dans des priorités, comme la réintégration des combattants (ex-rebelles) dans la société, et la sécurité. «Si ces objectifs sont réalisés dans les 100 prochains jours, ce serait un grand acquis pour les Libyens et le gouvernement», a-t-il estimé.
Soulignant toutefois que le travail du gouvernement et du CNT était perturbé dans certaines villes, il a indiqué qu'un budget serait alloué aux Conseils locaux dans plusieurs régions du pays, touchées par un conflit qui a duré sept mois.
«Abdeljalil doit apporter des réponses à de nombreuses de questions. Le régime n'a pas changé. Ce sont toujours les mêmes qui oppriment et marginalisent les villes», a déclaré Tahani al-Sharif, une avocate de Benghazi. Selon elle, cette colère monte depuis que le président du CNT a affirmé que les nouvelles autorités libyennes étaient prêtes à pardonner aux forces de Mouammar Kadhafi qui ont combattu les rebelles pendant le conflit ayant provoqué la chute de Kadhafi.
Samedi, M. Abdeljalil avait ouvert à Tripoli une conférence sur la justice et la réconciliation en affirmant que les nouvelles autorités étaient prêtes à pardonner à leurs anciens adversaires. Hier, M. Abdeljalil a minimisé ses déclarations, précisant qu'elles ne concernaient pas les personnes qui font l'objet de plaintes de la part de victimes ou celles ayant volé de l'argent public.
Par ailleurs, de violents affrontements ont opposé hier encore des milices rivales à Wamis, à environ 200 kilomètres au sud-ouest de Tripoli et fait au moins trois morts.
Les combats à l'arme lourde et au fusil automatique ont opposé des membres d'une tribu installée dans la région et des miliciens venus de la ville de Zentane, dans les montagnes plus au nord.
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