lundi 25 janvier 2010

Human Rights Watch (HRW):Une année de «graves violations» en Égypte et en Libye


Publié le 24 janvier 2010 à 09h43 | Mis à jour le 24 janvier 2010 à 09h52
Des prisonniers libérés de la prison d'Abou Slim à Tripoli.
Photo: AFP
Agence France-Presse


L'Égypte doit abroger sa «loi d'urgence draconienne» et la Libye devrait libérer les prisonniers «injustement détenus», a affirmé dimanche l'organisation Human Rights Watch (HRW).

«Les dossiers des droits de l'Homme en Égypte et en Libye feront l'objet d'un examen approfondi au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en 2010», a déclaré Sarah Leah Whitson, la directrice du programme Moyen-Orient à HRW.

Mme Whitson se trouvait au Caire pour présenter la section, intitulée «Égypte et Libye: une année de graves violations», consacrée à ces deux pays dans le rapport mondial de l'organisation.

«Les forces de sécurité égyptiennes doivent comprendre que leur sauvagerie confirme l'image d'État policier qu'a l'Égypte à l'étranger, tandis que les forces de sécurité libyennes continuent de dominer l'espace politique en Libye dans une atmosphère de peur», a-t-elle dit.


Mme Whitson a appelé l'Égypte à abroger l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981, et à réorganiser ses services de sécurité.

Le gouvernement égyptien «a maintes fois manqué à ses promesses» de mettre fin à cette loi d'exception, a-t-elle poursuivi, estimant que cela était une «honte» et décrédibilisait les autorités.

Mme Whitson a en outre qualifié la torture et les violations des droits de l'Homme en Égypte de routinières.

L'organisation a également appelé le gouvernement libyen à «relâcher immédiatement les prisonniers injustement détenus, à dévoiler le sort des prisonniers disparus, rendre justice aux familles des victimes des meurtres de 1 200 prisonniers en 1996 dans la prison d'Abou Slim et à réformer les lois criminalisant la liberté d'expression et d'association».

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