mercredi 3 juin 2009

L’otage britannique tué était détenu par un "islamiste brutal"


AFP / 03 juin 2009
L’otage britannique tué était détenu par un "islamiste brutal"

mercredi 3 juin 2009


BAMAKO - L’otage britannique Edwin Dyer dont la branche nord-africaine d’Al-Qaïda (Aqmi) a revendiqué l’assassinat, était détenu par un "islamiste violent et brutal", a déclaré mardi à l’AFP un responsable malien.

"L’otage britannique tué, était détenu par Abdelhamid Abou Zeid, un islamiste violent et brutal", a indiqué un membre de l’équipe de négociation qui a tenté d’obtenir la libération de l’otage tué et celle d’un ressortissant suisse, toujours aux mains du groupe dirigé par Zeid.

Abdelhamid Abou Zeid, de nationalité algérienne, est décrit par les spécialistes des réseaux islamistes comme étant un ancien lieutenant de Abdelrazack, alias El Para, ancien émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) pour le sud algérien.

Il avait enlevé en 2003 des touristes européens en Algérie, qui avaient ensuite été libérés dans le nord du Mali, après des négociations.

L’ex-GSPC était une dissidence fondamentaliste de l’un des groupes les plus violents de la mouvance islamiste algérienne, le Groupe islamique armé (GIA).

"Zeid est très violent. Il est très dur en négociation", a affirmé à l’AFP une autre source, qui a participé aux négociations ayant abouti à la libération des deux Européennes également détenues par l’émir Abdelhamid Abou Zeid.

"Il est vraiment violent. Ils nous a reproché de travailler pour les +blancs+ (européens) qui ne sont (selon lui) que des impies", a poursuivi la même source.

Les deux diplomates canadiens libérés fin avril dans le nord du Mali, étaient eux détenus par Belmoktar, un autre émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Edwin Dyer faisait partie d’un groupe de quatre touristes européens capturés le 22 janvier au Niger, à la frontière avec le Mali, par la branche maghrébine du réseau Al-Qaïda qui avait aussi enlevé deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay.

Ces deux diplomates et deux des quatre touristes, deux femmes, l’Allemande Marianne Petzold et la Suissesse Gabriella Burco, l’épouse de M. Greiner, avaient été libérées le 22 avril dans le nord du Mali.

Aucun commentaire: