wallanbandi
Dabdjé Niger
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 21 mai 2010
"Pour le meilleur et pour l'oignon". du réalisateur nigérien Sani Magori
Le réalisateur nigérien Sani Magori
invité au festival de Cannes
Le célèbre tapis rouge de la croisette acceuille cette année des réalisateurs africains dont notre compatriote Sani Magori, réalisateur notamment du documentaire "Pour le meilleur et pour l'oignon".
Le cinéma africain a retrouvé une adresse, celle des grands festivals. A Cannes, une trentaine de jeunes réalisateurs de ce continent sont venus présenter un film ou un documentaire. Comme si une nouvelle génération arrivait.
"Les festivals sont le seul territoire qui nous reste. C'est le désert en Afrique", explique le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur d'Un homme qui crie, en compétition officielle à Cannes. La plupart des salles du continent ont fermé, et les aides publiques à la production sont rarissimes. "On a affaire à des gouvernements qui n'ont aucun intérêt à financer un art subversif", explique Mahamat-Saleh Haroun. Mais ce dernier ne veut "pas jouer les pleureuses".
Pas plus que les jeunes réalisateurs qui ont été invités à Cannes via Culturesfrance, opérateur public visant à favoriser les échanges culturels. Invités, aussi, l'Ethiopien Abraham Haile Biru, qui a créé l'unique école de cinéma d'Afrique de l'Est (Blue Nile Academy). Ou encore, le producteur congolais Djo Tunda Wa Munga, qui veut adapter à l'écran six œuvres de littératures contemporaines africaines. Comment leurs projets sont-ils arrivés jusqu'à Cannes ? Un documentariste et une cinéaste racontent.
Le documentaire du Nigérien Elhadj Magori Sani, Pour le meilleur et pour l'oignon, a peu de chances de sortir en salles ou à la télévision. Il fait sa vie dans les festivals et accumule les prix au fil de sa tournée (New York, Guangzhou, Munich...). Ce film est une parabole de la mondialisation.
A Galmi, village du Niger, les habitants vivent au rythme de la culture de l'oignon violet, et de ses 400 000 tonnes de production qui irriguent l'Ouest africain. Quand l'oignon va, tout va...
Mais Elhadj Magori Sani nous donne à voir le cauchemar de l'oignon, à travers une histoire intime : le mariage de sa cousine, sans cesse retardé parce que la récolte de son père ne rapporte jamais assez. Les paysans sont aux mains des spéculateurs...
Elhadj, comme tout le monde l'appelle, a découvert le cinéma à 11 ans. "Mon père avait une entreprise de transport. Un chauffeur m'emmenait tous les soirs en douce au cinéma de Malbaza, à quatorze kilomètres." Depuis, toutes les salles ont fermé, il n'en reste plus qu'une dans le pays.
La productrice Magali Chirouze, de la société Adalios, a repéré le cinéaste en 2006 au moment où il présentait son scénario à Saint-Louis (Sénégal). "Il parlait avec beaucoup d'humour et il connaît bien son sujet", raconte-t-elle. Elhadj, 39 ans, est agronome de formation. Adalios et la société nigérienne Dangarama sont les deux producteurs délégués de ce film, tourné avec un budget de 95 000 euros.
"Le cinéma est un outil de développement pour le pays", souligne le réalisateur, qui forme à son tour des cinéastes au sein d'Africadoc, programme de l'association Ardèche Images pour le développement du documentaire africain. C'est via Africadoc, et sa collection de films Lumière d'Afrique, que L'Oignon a été envoyé à Cannes.
Loin de l'ethnographie, le long métrage de la Kényane Wanuri Kahiu, From a Whisper, revisite l'attentat contre l'ambassade américaine de Nairobi, commis le 7août 1998, par une organisation islamique.
"Les actes terroristes laissent derrière eux des statistiques, le nombre de morts, etc. J'ai voulu montrer le drame intime vécu par une famille, raconte la jeune femme de 29 ans, qui a étudié le cinéma à la School of Film and Television, à Los Angeles. Une association voulait commémorer les attentats, dix ans après. J'ai accepté, à une condition : faire un film de fiction. C'est un film de commande, financé par des fonds privés."
Facile, à l'entendre. Pourtant, le tournage de From a Whisper fut éprouvant. "Comme le terrorisme est un sujet très sensible, on était protégé par un garde du corps. Il a fallu négocier pour tourner des scènes dans la mosquée." C'est un responsable audiovisuel de la France au Kenya qui a remarqué le film et l'a signalé à Culturesfrance, explique-t-elle. Attachée à l'Afrique et à son pays, où elle vit toujours, Wanuri Kahiu n'exclut pas de faire des films en dehors du continent, "là où les sujets me porteront".
Elle a réalisé un court métrage de science-fiction, Pumzi – l'Afrique au lendemain d'une catastrophe écologique –, sélectionné au dernier Festival de Sundance. Elle ne le cache pas : "Mon rêve est de revenir à Cannes, un jour, avec un film en sélection officielle."
Clarisse Fabre
source: Le Monde du 19 Mai 2010
Lisez l'interview de Sani Magori par RFI à l'occasion de son invitation au festival de Cannes
mercredi 19 mai 2010
invité au festival de Cannes
Le célèbre tapis rouge de la croisette acceuille cette année des réalisateurs africains dont notre compatriote Sani Magori, réalisateur notamment du documentaire "Pour le meilleur et pour l'oignon".
Le cinéma africain a retrouvé une adresse, celle des grands festivals. A Cannes, une trentaine de jeunes réalisateurs de ce continent sont venus présenter un film ou un documentaire. Comme si une nouvelle génération arrivait.
"Les festivals sont le seul territoire qui nous reste. C'est le désert en Afrique", explique le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur d'Un homme qui crie, en compétition officielle à Cannes. La plupart des salles du continent ont fermé, et les aides publiques à la production sont rarissimes. "On a affaire à des gouvernements qui n'ont aucun intérêt à financer un art subversif", explique Mahamat-Saleh Haroun. Mais ce dernier ne veut "pas jouer les pleureuses".
Pas plus que les jeunes réalisateurs qui ont été invités à Cannes via Culturesfrance, opérateur public visant à favoriser les échanges culturels. Invités, aussi, l'Ethiopien Abraham Haile Biru, qui a créé l'unique école de cinéma d'Afrique de l'Est (Blue Nile Academy). Ou encore, le producteur congolais Djo Tunda Wa Munga, qui veut adapter à l'écran six œuvres de littératures contemporaines africaines. Comment leurs projets sont-ils arrivés jusqu'à Cannes ? Un documentariste et une cinéaste racontent.
Le documentaire du Nigérien Elhadj Magori Sani, Pour le meilleur et pour l'oignon, a peu de chances de sortir en salles ou à la télévision. Il fait sa vie dans les festivals et accumule les prix au fil de sa tournée (New York, Guangzhou, Munich...). Ce film est une parabole de la mondialisation.
A Galmi, village du Niger, les habitants vivent au rythme de la culture de l'oignon violet, et de ses 400 000 tonnes de production qui irriguent l'Ouest africain. Quand l'oignon va, tout va...
Mais Elhadj Magori Sani nous donne à voir le cauchemar de l'oignon, à travers une histoire intime : le mariage de sa cousine, sans cesse retardé parce que la récolte de son père ne rapporte jamais assez. Les paysans sont aux mains des spéculateurs...
Elhadj, comme tout le monde l'appelle, a découvert le cinéma à 11 ans. "Mon père avait une entreprise de transport. Un chauffeur m'emmenait tous les soirs en douce au cinéma de Malbaza, à quatorze kilomètres." Depuis, toutes les salles ont fermé, il n'en reste plus qu'une dans le pays.
La productrice Magali Chirouze, de la société Adalios, a repéré le cinéaste en 2006 au moment où il présentait son scénario à Saint-Louis (Sénégal). "Il parlait avec beaucoup d'humour et il connaît bien son sujet", raconte-t-elle. Elhadj, 39 ans, est agronome de formation. Adalios et la société nigérienne Dangarama sont les deux producteurs délégués de ce film, tourné avec un budget de 95 000 euros.
"Le cinéma est un outil de développement pour le pays", souligne le réalisateur, qui forme à son tour des cinéastes au sein d'Africadoc, programme de l'association Ardèche Images pour le développement du documentaire africain. C'est via Africadoc, et sa collection de films Lumière d'Afrique, que L'Oignon a été envoyé à Cannes.
Loin de l'ethnographie, le long métrage de la Kényane Wanuri Kahiu, From a Whisper, revisite l'attentat contre l'ambassade américaine de Nairobi, commis le 7août 1998, par une organisation islamique.
"Les actes terroristes laissent derrière eux des statistiques, le nombre de morts, etc. J'ai voulu montrer le drame intime vécu par une famille, raconte la jeune femme de 29 ans, qui a étudié le cinéma à la School of Film and Television, à Los Angeles. Une association voulait commémorer les attentats, dix ans après. J'ai accepté, à une condition : faire un film de fiction. C'est un film de commande, financé par des fonds privés."
Facile, à l'entendre. Pourtant, le tournage de From a Whisper fut éprouvant. "Comme le terrorisme est un sujet très sensible, on était protégé par un garde du corps. Il a fallu négocier pour tourner des scènes dans la mosquée." C'est un responsable audiovisuel de la France au Kenya qui a remarqué le film et l'a signalé à Culturesfrance, explique-t-elle. Attachée à l'Afrique et à son pays, où elle vit toujours, Wanuri Kahiu n'exclut pas de faire des films en dehors du continent, "là où les sujets me porteront".
Elle a réalisé un court métrage de science-fiction, Pumzi – l'Afrique au lendemain d'une catastrophe écologique –, sélectionné au dernier Festival de Sundance. Elle ne le cache pas : "Mon rêve est de revenir à Cannes, un jour, avec un film en sélection officielle."
Clarisse Fabre
source: Le Monde du 19 Mai 2010
Lisez l'interview de Sani Magori par RFI à l'occasion de son invitation au festival de Cannes
mercredi 19 mai 2010
Accueil mitigé pour Fair Game et Sean Penn absent
CANNES
Accueil mitigé pour Fair Game et Sean Penn absent
Cédric Bélanger
20-05-2010
17h25
Le seul film américain en compétition au Festival de Cannes, Fair Game, a eu droit à un accueil mitigé, mercredi. De plus, une de ses vedettes a brillé par son absence sur la Croisette.
Sean Penn, qui partage avec Naomi Watts le haut de l’affiche de ce thriller de Doug Liman basé sur l’histoire vraie du couple Valerie Plame-Joseph Wilson, a annulé son voyage à Cannes. Raison évoquée? Il devait au même moment participer à une commission d’enquête sur l’organisation des secours en Haïti.
Avec la défection de Lady Gaga, qui était attendue pour une prestation à Canal+, la journée de mercredi a donc apporté son lot de déceptions après le passage remarqué, la veille, de Mick Jagger.
Cannes 2010
Mais revenons au film, accueilli par un mélange d’applaudissements épars et quelques huées, à la projection de presse de mercredi.
Pour les non-initiés de la politique américaine, Valerie Plame (Watts) est une ex-agente de la CIA qui, avant le déclenchement de la guerre en Irak, enquêtait sur la présence d’armes de destruction massive au pays de Saddam Hussein.
Washington soupçonnait le Niger de vendre de l’uranium enrichi à l’Irak, ingrédient essentiel à la fabrication de la bombe atomique. Ancien ambassadeur en Afrique, Joe Wilson (Penn), le mari de Valerie Plame, se voit confier la mission d’enquêter au Niger. Il en conclut qu’il est hautement improbable que le Niger ait vendu de l’uranium à l’Irak. Mais l’administration Bush passe outre son rapport et utilise l’argument de la vente d’uranium pour lancer les hostilités, en 2003.
Outré, Wilson publie une lettre dans le New York Times, accusant le gouvernement d’avoir menti. Quelques jours plus tard, l’identité de sa femme est révélée dans un article de journal (la divulgation du nom d’un agent secret est un acte criminel aux États-Unis).
Accueil mitigé pour Fair Game et Sean Penn absent
Cédric Bélanger
20-05-2010
17h25
Le seul film américain en compétition au Festival de Cannes, Fair Game, a eu droit à un accueil mitigé, mercredi. De plus, une de ses vedettes a brillé par son absence sur la Croisette.
Sean Penn, qui partage avec Naomi Watts le haut de l’affiche de ce thriller de Doug Liman basé sur l’histoire vraie du couple Valerie Plame-Joseph Wilson, a annulé son voyage à Cannes. Raison évoquée? Il devait au même moment participer à une commission d’enquête sur l’organisation des secours en Haïti.
Avec la défection de Lady Gaga, qui était attendue pour une prestation à Canal+, la journée de mercredi a donc apporté son lot de déceptions après le passage remarqué, la veille, de Mick Jagger.
Cannes 2010
Mais revenons au film, accueilli par un mélange d’applaudissements épars et quelques huées, à la projection de presse de mercredi.
Pour les non-initiés de la politique américaine, Valerie Plame (Watts) est une ex-agente de la CIA qui, avant le déclenchement de la guerre en Irak, enquêtait sur la présence d’armes de destruction massive au pays de Saddam Hussein.
Washington soupçonnait le Niger de vendre de l’uranium enrichi à l’Irak, ingrédient essentiel à la fabrication de la bombe atomique. Ancien ambassadeur en Afrique, Joe Wilson (Penn), le mari de Valerie Plame, se voit confier la mission d’enquêter au Niger. Il en conclut qu’il est hautement improbable que le Niger ait vendu de l’uranium à l’Irak. Mais l’administration Bush passe outre son rapport et utilise l’argument de la vente d’uranium pour lancer les hostilités, en 2003.
Outré, Wilson publie une lettre dans le New York Times, accusant le gouvernement d’avoir menti. Quelques jours plus tard, l’identité de sa femme est révélée dans un article de journal (la divulgation du nom d’un agent secret est un acte criminel aux États-Unis).
Niger: la Banque mondiale reprend ses décaissements suspendus en 2009
Niger: la Banque mondiale reprend ses décaissements suspendus en 2009
[ 20/05/10 - 19H30 - AFP ]
La Banque mondiale a annoncé la reprise de ses décaissements en faveur du Niger, suspendus en 2009, et une aide budgétaire de 40 millions de dollars, dans une lettre à la junte nigérienne lue jeudi à la télévision publique.
"La Banque mondiale a décidé de reprendre ses décaissements qui étaient jusque là suspendus, y compris un appui budgétaire de 40 millions de dollars sous forme de don, en faveur du Niger", indique Madani Tall, directeur des opérations de la BM pour le Niger.
Dans sa lettre adressée le 17 mai au chef de la junte, le général Salou Djibo, M. Tall souligne que "l'avènement" des militaires au pouvoir dans ce pays "était survenu dans un contexte marqué à la fois par une situation socio-politique tendue et une crise alimentaire aiguë".
Selon le ministère nigérien des Finances, la banque avait suspendu ses décaissements au Niger après l'organisation contestée d'élections législatives en octobre 2009 par le président Mamadou Tandja, qui avait voulu rester au pouvoir après la fin de son mandat légal.
Ces législatives, boycottées par l'opposition, ont également entraîné la suspension du Niger par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao, 15 pays). L'Union européenne a suspendu son aide au développement, et les Etats-Unis ont également pris des sanctions.
"La reprise des décaissements de la Banque mondiale est le résultat de signaux positifs émis par les autorités de la transition", a indiqué à l'AFP Ibrahim Garba, secrétaire général du ministère des Finances.
La junte a annoncé récemment l'organisation d'élections, notamment présidentielle, avant le premier anniversaire du coup d'Etat du 18 février, qui a mis fin à dix ans de pouvoir de Mamadou Tandja.
AFP
La Fiba-Afrique en congrès en juillet
La Fiba-Afrique en congrès en juillet
Bamako, la capitale du Mali, abritera du 18 au 19 juillet 2010, le XVème congrès de FIBA Afrique. Le congrès de FIBA Afrique ayant lieu tous les 4 ans. Comme le recommande le règlement du Congrès, les langues de travail seront le français et l’anglais, avec traduction simultanée. Chacune des 53 fédérations nationales africaines sera représentée par deux (2) délégués à ce congrès. Le Mali qui accueille pour la première fois un congrès de FIBA Afrique, abritera également des réunions des organes de FIBA Afrique. En effet, une réunion du Comité Exécutif se tiendra le 14 Juillet 2010 tandis que la dernière réunion du Bureau Central sortant se déroulera les 15 et 16 Juillet 2010.
La série de réunion s’achèvera avec celle du nouveau Bureau Central qui se tiendra le 19 Juillet 2010. Une circulaire a été envoyée à toutes les fédérations nationales pour les informer de toutes les dispositions prévues par le règlement. Dans l’optique de la préparation du congrès, une réunion extraordinaire du Bureau Central de FIBA-Afrique se tiendra le 30 Mai 2010 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Un formulaire d’inscription en ligne est disponible sur le site de FIBA Afrique en vue de recenser tous les journalistes et groupes de presse désirant couvrir cet événement.
C.M.C. (Sources FIBA-Afrique)
Bamako, la capitale du Mali, abritera du 18 au 19 juillet 2010, le XVème congrès de FIBA Afrique. Le congrès de FIBA Afrique ayant lieu tous les 4 ans. Comme le recommande le règlement du Congrès, les langues de travail seront le français et l’anglais, avec traduction simultanée. Chacune des 53 fédérations nationales africaines sera représentée par deux (2) délégués à ce congrès. Le Mali qui accueille pour la première fois un congrès de FIBA Afrique, abritera également des réunions des organes de FIBA Afrique. En effet, une réunion du Comité Exécutif se tiendra le 14 Juillet 2010 tandis que la dernière réunion du Bureau Central sortant se déroulera les 15 et 16 Juillet 2010.
La série de réunion s’achèvera avec celle du nouveau Bureau Central qui se tiendra le 19 Juillet 2010. Une circulaire a été envoyée à toutes les fédérations nationales pour les informer de toutes les dispositions prévues par le règlement. Dans l’optique de la préparation du congrès, une réunion extraordinaire du Bureau Central de FIBA-Afrique se tiendra le 30 Mai 2010 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Un formulaire d’inscription en ligne est disponible sur le site de FIBA Afrique en vue de recenser tous les journalistes et groupes de presse désirant couvrir cet événement.
C.M.C. (Sources FIBA-Afrique)
Une pensée pour le Nord-Mali, par Nabil Baly Othmani
Une pensée pour le Nord-Mali, par Nabil Baly Othmani
Par Sedryk le Tuesday 18 May 2010
Très touché par la sécheresse et la famine qui sévissent actuellement dans le Nord-Mali, Nabil Baly Othmani a composé et enregistré dans l'urgence le titre "Ayt ma", pour faire savoir à ses frère de l'Adagh combien il pense à eux. Voici ce titre inédit.
AYT MA
Yallawet mayhen taagh edunia / Ar menna etenaq ayt ma / Win Mali ed taraghawen s'Yallah / Tazidert migh atogda / Ed Yallah a wagh a ina / Eklanet waha wan yere tikma / Imuhar temedan as nena / Amnatafet tetarim s'Yallah / E Ikfan tazidert y'ayt ma / Yennejen dagh tekma n'edunia
© Nabil Baly Othmani
MES FRÈRES
Dites moi s'il vous plait ce qu'il y a dans cette vie / Avec la sécheresse qui est en train de tuer mes frères / Gens du Mali, je prie Dieu / Qu'il vous donne la patience jusqu'au bout / Dieu, voilà ce qu'il a dit : mes esclaves, je ne les abandonnerai pas / Les Touaregs, tous ensemble, tenez vous par la main / et priez Dieu / Qu'il donne patience à mes frères / Et les sauve du malheur de cette vie
© Nabil Baly Othmani
Par Sedryk le Tuesday 18 May 2010
Très touché par la sécheresse et la famine qui sévissent actuellement dans le Nord-Mali, Nabil Baly Othmani a composé et enregistré dans l'urgence le titre "Ayt ma", pour faire savoir à ses frère de l'Adagh combien il pense à eux. Voici ce titre inédit.
AYT MA
Yallawet mayhen taagh edunia / Ar menna etenaq ayt ma / Win Mali ed taraghawen s'Yallah / Tazidert migh atogda / Ed Yallah a wagh a ina / Eklanet waha wan yere tikma / Imuhar temedan as nena / Amnatafet tetarim s'Yallah / E Ikfan tazidert y'ayt ma / Yennejen dagh tekma n'edunia
© Nabil Baly Othmani
MES FRÈRES
Dites moi s'il vous plait ce qu'il y a dans cette vie / Avec la sécheresse qui est en train de tuer mes frères / Gens du Mali, je prie Dieu / Qu'il vous donne la patience jusqu'au bout / Dieu, voilà ce qu'il a dit : mes esclaves, je ne les abandonnerai pas / Les Touaregs, tous ensemble, tenez vous par la main / et priez Dieu / Qu'il donne patience à mes frères / Et les sauve du malheur de cette vie
© Nabil Baly Othmani
Bulletin d'information humanitaire /OCHA NIGER
OCHA NIGER
21/05/2010
Faits Majeurs : Enquête sur la vulnérabilité des ménages à l’insécurité alimentaire : la réunion de synthèse organisée par les superviseurs de l’enquête augure d’une situation encore plus préoccupante que celle rapportée par l’enquête rapide de décembre 2009
CONTEXTE
Selon son porte-parole, le CSRD a accepté la recommandation du Conseil Consultatif National relative aux 12 mois de transition à compter du 18 février 2010. Le Niger s’achemine ainsi vers l’organisation, à des dates non encore précisées, d’un référendum, d’élections locales, législatives et enfin présidentielles.
Le Président du CSRD a parachevé l’organisation des institutions de la transition à travers la mise en place des membres de l’Observatoire Nationale de la Communication (ONC). Cette autorité administrative indépendante a pour mandat d’assurer la régulation de la presse et de veiller au respect par les médias de l’éthique et de la déontologie de leur profession tout au long de la période de transition.
Selon le Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD), le début de la campagne agricole est estimé à la mi-juin malgré quelques pluies enregistrées ça et là. Les prévisions pluviométriques des trois prochains mois (mai, juin, juillet) prévoient des pluies normales à excédentaires dans le Sud du pays.
II. SITUATION HUMANITAIRE
A- SÉCURITÉ ALIMENTAIRE :
AGADEZ : la situation alimentaire est marquée par la cherté des denrées sur les marchés, une nette régression des stocks commerçants, des stocks des magasins des coopératives et des BC. Suite à l’identification des zones vulnérables de la région d’Agadez, l’Etat et certains partenaires ont annoncé leurs appuis à la région. Ainsi à la date du 30 avril, la CCA a annoncé la livraison de 206t de céréales au profit de 15 communes, Areva a annoncé 830t au profit des départements d’Arlit, de Tchirozérine et de la CU d’Agadez, 35t provenant du don libyen au Niger seront également octroyées à Agadez.
Notons une baisse des prix des produits maraîchers qui vient quelque peu soulager les populations. A titre illustratif le kg de pomme de terre est vendu à 150 FCFA contre 250 à 300 FCFA à la même période en 2009.
Cash For Work : la CCA, à travers les ONG et le CSR/PGCA organise une opération de récupération de 200ha de terres dans les départements d’Arlit et de Tchirozérine pour un montant de 32.000.000 FCFA.
Situation pastorale : la situation est marquée par le manque de pâturage, la baisse des stocks dans les banques à aliments bétail, le flux des éleveurs venant des autres régions et le mauvais embonpoint des animaux présentés sur les marchés ruraux. Areva et le CICR ont annoncé des appuis en aliments bétail en faveur des ménages pastoraux.
La FAO a octroyé 700t d’aliment bétail dont 239t déjà placées dans les communes d’Aderbissenet, Ingall, Tchirozérine, Agadez commune et Arlit. L’ONG nationale Sécurité sanitaire et alimentaire du cheptel (SESAC) a octroyé 54t aux ménages pastoraux de la région.
L’opération de déstockage de 14.000 têtes de bétail initiée par le CICR se poursuit avec un taux de réalisation de 15,6%. Par ailleurs, le CSR/PGCA de Tchirozérine a signalé la perte d’une quarantaine de têtes de petits ruminants, suite à la forte pluie du 1er mai dans le village d’Amataltal (Commune d’Ingall).
DIFFA : Situation alimentaire : Selon les opérateurs économiques et les détaillants de la région, en dépit de la disponibilité des céréales sur les marchés intérieurs, les denrées ne sont plus à la portée de bon nombre de ménages.
Petit commerce à Niamey : l’apport des vendeuses dites de 16 heures
Roumanatou A.Baraou-http://lesahel.org/index.php-20-05-10
Petit commerce à Niamey : l’apport des vendeuses dites de 16 heures
vendredi 21 mai 2010
Dans les différents quartiers, tout comme aux alentours des marchés de la ville de Niamey, des femmes et des jeunes filles s’adonnent chaque jour à des petites activités génératrices de revenus précisément à partir de 16 heures. Dans la plupart des cas, il s’agit de la vente de beignets, de couscous agrémenté de kopto communément appelé ‘’Dambou’ et bien d’autres fritures d’igname, de patates douce, de pomme de terre etc.
Le moins qu’on puisse dire est que la clientèle ne manque pas. Hommes, femmes et enfants, chacun a appris à grignoter à partir de 16 h. Même si pendant cette période, certaines femmes voient leurs activités au ralentie par le simple fait que des ingrédients qui rentrent dans la préparation de ces aliments se font rares et se vendent très chers sur le marché. C’est le cas du ‘’Dambou’’. Ramatou, une vendeuse de ‘’Dambou’’ qui exerce au quartier Nouveau marché, a tout simplement décidé de changer de commerce.
En lieu et place du ‘’Dambou’’, elle vend aujourd’hui des beignets à base de farine de blé et de farine de niébé. Comme elle nous l’a confié, ce changement s’explique par la cherté des feuilles du moringa oléifera (ou ‘’windiboundou’’ en Zarma et ‘’el makka’’ en Haoussa) qu’elle utilise dans la préparation du ‘’Dambou’’.
« Nous ne sommes pas encore à la période du kopto. C’est pendant la saison des pluies qu’on trouve ces feuilles en abondance sur le marché et on peut acheter le sac de moringa à 2000 F seulement. En cette période chaude et sèche de l’année, le sac de kopto se vent jusqu’à 7000F FCA », précise t-elle. Cette situation couplée au problème de la cherté des céréales, comme le maïs, principal ingrédient de préparation du ‘’Dambou’’, estime Ramatou, ne permettent pas de continuer à vendre cette recette culinaire pourtant bien prisé par les gourmets. Cependant, pour la plupart des clients, la vente de ces aliments à une heure particulière, c’est-à-dire 16h, est une bonne chose. Boubacar, un jeune rencontré chez une vendeuse de fritures affirme que, sans les fritures de 16 heures, il ne sait quoi manger les après midi.
« Ils sont pour moi une façon de compenser l’énergie perdue après soit un dur travail, soit après une sieste et c’est en ce moment là que l’estomac à besoin de bien fonctionner ». En effet, ces activités génératrices de revenus permettent à ces courageuses femmes de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille.
« Je suis vendeuse d’igname depuis plus de dix ans et Dieu merci je n’ai jamais tendu la main à quelqu'un pour me donner quoi que ce soit. Avec le peu que je gagne, j’arrive à satisfaire mes besoins et ceux de ma famille. Par la grâce de Dieu, j’ai une clientèle fidèle qui est très satisfaite de ma préparation. En dehors de l’igname, je fais frire également des bananes, de la pomme de terre, et même des boulettes de viande de bœuf », se réjouit une vendeuse qui a préféré garder l’anonymat. A côté de ces vendeuses, on retrouve également d’autres femmes qui elles vendent de l’eau glacée, des jus de bissap, de tamarin, de mangue, de citron, de gingembre, etc.
Petit commerce à Niamey : l’apport des vendeuses dites de 16 heures
vendredi 21 mai 2010
Dans les différents quartiers, tout comme aux alentours des marchés de la ville de Niamey, des femmes et des jeunes filles s’adonnent chaque jour à des petites activités génératrices de revenus précisément à partir de 16 heures. Dans la plupart des cas, il s’agit de la vente de beignets, de couscous agrémenté de kopto communément appelé ‘’Dambou’ et bien d’autres fritures d’igname, de patates douce, de pomme de terre etc.
Le moins qu’on puisse dire est que la clientèle ne manque pas. Hommes, femmes et enfants, chacun a appris à grignoter à partir de 16 h. Même si pendant cette période, certaines femmes voient leurs activités au ralentie par le simple fait que des ingrédients qui rentrent dans la préparation de ces aliments se font rares et se vendent très chers sur le marché. C’est le cas du ‘’Dambou’’. Ramatou, une vendeuse de ‘’Dambou’’ qui exerce au quartier Nouveau marché, a tout simplement décidé de changer de commerce.
En lieu et place du ‘’Dambou’’, elle vend aujourd’hui des beignets à base de farine de blé et de farine de niébé. Comme elle nous l’a confié, ce changement s’explique par la cherté des feuilles du moringa oléifera (ou ‘’windiboundou’’ en Zarma et ‘’el makka’’ en Haoussa) qu’elle utilise dans la préparation du ‘’Dambou’’.
« Nous ne sommes pas encore à la période du kopto. C’est pendant la saison des pluies qu’on trouve ces feuilles en abondance sur le marché et on peut acheter le sac de moringa à 2000 F seulement. En cette période chaude et sèche de l’année, le sac de kopto se vent jusqu’à 7000F FCA », précise t-elle. Cette situation couplée au problème de la cherté des céréales, comme le maïs, principal ingrédient de préparation du ‘’Dambou’’, estime Ramatou, ne permettent pas de continuer à vendre cette recette culinaire pourtant bien prisé par les gourmets. Cependant, pour la plupart des clients, la vente de ces aliments à une heure particulière, c’est-à-dire 16h, est une bonne chose. Boubacar, un jeune rencontré chez une vendeuse de fritures affirme que, sans les fritures de 16 heures, il ne sait quoi manger les après midi.
« Ils sont pour moi une façon de compenser l’énergie perdue après soit un dur travail, soit après une sieste et c’est en ce moment là que l’estomac à besoin de bien fonctionner ». En effet, ces activités génératrices de revenus permettent à ces courageuses femmes de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur famille.
« Je suis vendeuse d’igname depuis plus de dix ans et Dieu merci je n’ai jamais tendu la main à quelqu'un pour me donner quoi que ce soit. Avec le peu que je gagne, j’arrive à satisfaire mes besoins et ceux de ma famille. Par la grâce de Dieu, j’ai une clientèle fidèle qui est très satisfaite de ma préparation. En dehors de l’igname, je fais frire également des bananes, de la pomme de terre, et même des boulettes de viande de bœuf », se réjouit une vendeuse qui a préféré garder l’anonymat. A côté de ces vendeuses, on retrouve également d’autres femmes qui elles vendent de l’eau glacée, des jus de bissap, de tamarin, de mangue, de citron, de gingembre, etc.
La terre, à qui appartient-elle ?
jeudi 20 mai 2010 (18h33) de Michel MENGNEAU
source:Bellaciao
Lorsque l’on évoque la propriété, et plus particulièrement la propriété foncière, on pense naturellement à Pierre-Joseph Proudhon qui s’écria : « La propriété, c’est du vol ! ». Il ne fut d’ailleurs pas le seul à penser cela, mais avec l’évolution de beaucoup de pays développés il est acquit que celui qui exploite la terre en est en générale le propriétaire, ou le loueur d’un autre propriétaire, il n’existe donc peu de terre libre. Pour fouler encore des espaces de liberté il faut se tourner vers des pays où le nomadisme est une des façons de vivre, et où les peuples nomades tirent leurs subsistances d’une terre appartenant à la communauté.
On pense alors aux Touaregs du Sahara, les Qachqâïs d’Iran, Les Evènes sibériens, les Lapons, etc., peuplades que l’on estime à 1,5% de la population mondiale et qui pourtant vivent encore sur d’immenses territoires libres. Vivent encore, mais pour combien de temps ?
Il n’est nullement question de faire une étude sur les diverses causes de la disparition progressive des peuples nomades, on peut citer néanmoins un fléau comme l’extension des structures touristiques qui donnent à voir le nomadisme afin de faire flipper le bobo en mal d’exotisme. Si le tourisme est le piétinement de civilisation souvent millénaire par un voyeurisme de mauvais aloi, un autre danger encore plus éradiquant menace le nomadisme, c’est la privatisation de beaucoup de territoires ; et là, on retombe bien dans la notion de vol ainsi que l’avait défini Proudhon puisque beaucoup d’états vendent des terres, qui ne leur appartiennent pas, à des multinationales.
Si l’on peut contester le principe de l’héritage de la terre, toutefois, dans la forme actuelle de nos sociétés et dans la mesure où elle reste entre les mains de véritables paysans qui l’exploitent pour nourrir leurs congénères, c’est un moindre mal. Cependant, cet état de fait donne des gestions à sens unique de certains territoires. Nous prendrons pour exemple le Marais Poitevin où les associations des Marais mouillés et les autres regroupent essentiellement les propriétaires terriens alors que les habitants, les autres « utilisateurs » (si on peut utiliser cette expression incorrecte et incomplète) des Marais sont aussi intéressés par leurs fonctionnements. Il est indéniable que la notion de propriété est restrictive pour le bien d’une communauté.
Cela fait partie des éléments déjà contestables de nos pays prétendus développés, mais où ça se gâte c’est avec l’appropriation de plus en plus de territoires par les capitalistes, que se soit pour l’agro-business, l’exploitation forestière, minière ou autre placement spéculatif, et plus particulièrement dans des pays en voie de développement ou ceux encore très en retard économiquement et socialement.
L’hégémonie mondiale du capitalisme étant devenue d’une acuité telle que sa future prédominance totale sur les êtres, les territoires émeut néanmoins quelques individus conscients de la perversité et de la dangerosité du système. C’est pourquoi des ONG ont été sensibles à la flambée d’achats de territoires par les multinationales, et parmi celles-ci on peut nommer GRAIN qui à interpellé la Banque mondiale sur ce douloureux problème.
En effet, pour ne froisser les détenteurs du capital, la Banque a dressé un inventaire relativement minimisé des transactions dues aux voleurs de terres. Pour mémoire, elle avance le nombre de 389 transactions dans 80 pays, dont 37 % des projets seraient destinés à produire de la nourriture (cultures et élevage), ensuite pour les agro-carburants on donne le chiffre de 35 % qui est nettement sous-estimé car c’est l’un des principaux enjeux. N’oublions pas les autres formes énergétiques comme l’Uranium qu’Areva va chercher dans le grand Nord Canadien, colonisant sans vergogne le territoire des Inuits.
Naturellement le premier continent touché par ce désastre est l’Afrique qui à elle seul se partage la moitié du gâchis laissant le reste à l’Asie, l’Amérique latine, l’Europe de l’Est.
En Afrique se sont les pays particulièrement défavorisés qui sont dans la ligne de mire des spéculateurs, nous avions déjà dans des articles précédents cité l’Afrique sub-saharienne, on peut dire plus précisément le Soudan, le Ghana et Madagascar. Pour l’Asie-Pacifique, on avait aussi parlé des plantations de palmier à huile dans les tourbières de Malaisie, on dira plus généralement l’Indonésie, les Philippines, sans oublier l’Australie qui pourtant n’est pas du nombre des pays en retard économiquement, mais la grande surface non exploitée a attisé les envies.
N’oublions pas l’Amérique latine où le Brésil est le terrain de chasse favori des exploiteurs capitalistes, ceci devant l’Argentine et le Paraguay.
Pour ce qui est du pays d’origine des accapareurs de terres, la Chine et le Royaume-Uni arrivent tous deux en tête, suivis par l’Arabie Saoudite.
Ce relevé totalement incomplet nous donne un triste aperçu des exactions du capital, capital qui ne va pas s’arrêter sur ce court bilan puisque le profit va demander encore plus de terres pour, et surtout, les futurs besoins énergétiques. Bilan incomplet aussi puisqu’il ne donne pas le nom des principales multinationales qui en réalité sont les maîtres d’œuvres sous couvert des pays sus-désignés.
Dans ce cas là, il y a spoliation de biens appartenant à la communauté. L’appropriation de territoire est donc du vol, un vol organisé par une oligarchie mondiale détentrice de la finance et qui va s’accaparer de la terre entière, non pas pour la protéger, mais pour en tirer des profits au détriment des peuples, et ceci avec le regard bienveillant de nos gouvernants.
Le capitalisme est une plaie pour l’humanité !
Laisserons-nous longtemps quelques profiteurs nous dépouiller de tous nos biens communs ?
http://www.grain.org/fr/
http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com/
De : Mengneau Michel
jeudi 20 mai 2010
Un monde commun d'E.Tassin : synthèse du Chapitre 1 : La conflictualité et la violence
Première partie : La politique et la violence. Guerre et conflictualité
Un monde commun d'E.Tassin : synthèse du Chapitre 1 : La conflictualité et la violence
Mokhtar Omar
Fopes
Ce chapitre s’ouvre sur l’évocation de certains courants de pensée de la philosophie politique qui limitent leur analyse à une présentation des conditions dans lesquelles les groupes humains pourraient prévenir les situations de malheurs et de violence. Ces courants considèrent la politique comme LE moyen de gérer, de régler voire d’éviter souffrance et guerres. Mais, le rôle de la politique est-il simplement limité à une gestion des conflits et tensions qui peuvent survenir dans une communauté ? E. Tassin semble trouver cette approche réductrice dans la mesure où elle réduit le politique à un simple rapport de force sur des citoyens, une force consentie et subie. Dans cette perspective, comment penser les contestations politiques puisqu’ils sont réduits à de simples faits de violence contre l’état ?
L’auteur oppose cette vision à celle d’A. Arendt, qui a mis en évidence le fait qu’on ne peut limiter le politique ni au seul exercice d’un pouvoir ni à une seule fabrication. Le pouvoir est pour A. Arendt « l’action concertée d’une communauté de citoyens ». Or, cette définition élimine trop facilement pour E. Tassin la question de l’existence nécessaire de la conflictualité. Cette vision a, par opposition à la première, l’essentielle vertu de ne pas confondre conflit et pouvoir. L’action politique ne peut en effet pas se résumer une simple gestion des conflits.
Que la violence sous-tende ou motive une action politique n’implique pas forcement que l’action en elle-même soit violente. Et, inversement le fait que le politique permette un règlement pacifique des tensions et conflits n’implique pas d’exclure totalement la notion de violence, car c’est bien elle qui est à la source du traitement politique du conflit. E. Tassin, en présentant ces deux points de vus cherche à attirer l’attention du lecteur sur des écueils à éviter lorsque l’on traite de la question de la conflictualité : confondre politique et violence et confondre conflictualité et violence.
I. Parler ou faire la guerre
E. Tassin ouvre ce premier paragraphe en présentant l’idée que les conflits se résumeraient à une simple histoire de mots. Les sociétés parviennent, en effet, à exprimer ce qui motive leurs conflits et parviennent dans le même temps à le régler par le dialogue. Certes, le politique cherche aussi un règlement pacifique et négocier par la parole des conflits. Mais, peut-on pour autant limiter la philosophie politique à une simple théorie du langage.
J. Habermas est l’une des figures de proue du courant de l’ « agir communicationnel ». Et c’est par une analyse critique de cette théorie qu’E. Tassin poursuit son raisonnement. La médiation, les dialogues seraient, dans cette perspective, seuls capables de dépasser et de résoudre les conflits. La politique permettrait alors de transcender les différences communautaires, régionales, nationales. Quelle place est alors donnée au politique (par opposition à la politique) ? Le vivre ensemble suppose l’existence de différences et, partant, de divisions qui doivent être régler dans la sphère publique par le biais du dialogue. Les violences doivent ainsi être transcendées voire désamorcées pour être ramenés au statut d’opinions divergentes. La théorie habbermassienne s’appuie sur une subjectivité supérieure fondement même de la démocratie. Les différents échelons de l’exercice du pouvoir étatique (parlement, gouvernement, administration) reposent sur un principe de discussion en vue d’une rationalisation de la norme sociétale. La raison doit l’emporter dans un cadre démocratique sur la passion. La politique endosse alors un rôle pédagogique qui consiste à imposer la raison comme moyen de surmonter les conflits. Cette théorie philosophique de la politique n’est pas sans rappeler celle d’autres philosophes contractualistes tels que Kant, Hobbes, Hegel ou encore Rawls. Tous adhèrent à l’idée que l’Etat ou les instances publiques peuvent assurer la cohésion sociale. Mais, pour E. Tassin, conflit et politique sont intimement liés et s’opposant au courant communicationnel et contractualiste, il se demande si une société sans conflit pourrait malgré tout être une société politique.
Le lien politique semble être tiraillé entre deux extrêmes : d’une part une entente harmonieuse (philia, hospitalité) entre les citoyens et d’autre part la guerre et les conflits (rapport à l’altérité, hostilité). Ces deux pôles extrêmes ne constituent pas deux politiques distinctes mais bien plutôt deux critères de celui-ci. En effet, soit le projet politique est conçu sur un principe d’harmonisation, soit au contraire il est pensé sur un principe plus agressif de reconnaissance de soi à partir de la destruction d’un ennemi (C. Schmitt). Dans ces deux visions, la place de l’autre est centrale. Dans le premier cas, elle consiste en son acceptation au nom de la paix sociale, dans le second, elle repose sur son rejet dans une logique de contraposition. La politique joue alors avec un principe dialectique ami/ennemi.
Cette conception amène E. Tassin à envisager deux points. Tout d’abord, l’Etat a le pouvoir de désigner qui est l’ennemi et le cas échéant de le combattre. Ce pouvoir de vie et de mort sur une ou des autre(s) communauté(s) place l’état à part dans la hiérarchie des communautés : son pouvoir de vie et de morts est en effet légitime. Ensuite, il peut désigner un ennemi intérieur, au sein de son propre état ou extérieur à celui-ci. Bien qu’il les réfute, ces deux aspects ne sont jamais que l’inverse de la pensée d’Habermas. Si la pensée de Schmitt sur la notion d’hostilité est inconsistante, il n’en reste pas moins le politique est traversé par des conflits et des violences qui incarnent ce vers quoi le politique ne veut pas tendre. Même si les conflits politiques n’aboutissent pas forcément à de la violence, il existe bien ; même si l’action du politique comporte une part de communicationnel, on ne peut le limiter à celle-ci.
II. Polemos et stasis
Poursuivant son argumentation sur le rapport entre ami/ennemi, semblable/étranger, l’auteur s’appuie dans ce deuxième paragraphe (et pour contrer la pensée de Schmitt) sur la pensée platonicienne et plus précisément sur l’opposition bien connue entre deux concepts : polemos et stasis, développée dans La République livre V. La pensée platonicienne distinguait en effet deux sortes de conflits : la guerre (polemos), faite à aux étrangers, à ceux qui n’était pas soi, c’est-à-dire les Barbares (au sens large, ceux qui ne parlent pas grec) et la discorde (stasis) qui survient entre les membres d’une même communauté (famille, cité). La stasis correspond à ce que l’on nomme aujourd’hui la guerre civile, la guerre faite entre soi. Cherchant à abonder dans le sens de Platon, Schmitt, dans une vision quelque peu réductrice, considère que la guerre conduit à la destruction puis à la reconstruction d’un nouvel état. Or, la guerre civile ne peut, selon lui, mener à la création d’un nouvel état et ne peut de ce fait être considérée comme une « guerre ». La distinction platonicienne entre stasis et polemos repose beaucoup plus sur la question de l’identité (les Hellènes et les « autres ») que sur la création de nouveaux états.
Selon Platon, la politique n’est pas fille de polemos mais bien plutôt de stasis. L’autre n’est pas vecteur de guerre (polemios) mais plutôt vecteur de discorde (ekthros). Cependant, la politique promeut une double image de l’ennemi, sujet de haine extérieure et de haine publique donc, intérieure. Cette ambivalence empoisonne son fonctionnement. Sur tous les fronts, l’état se doit d’être victorieux même s’il est douteux qu’elle soit essentiellement mue par la seule ambition d’unir sa communauté contre un ennemi.
Par ailleurs, faisant à nouveau appel à H. Arendt, A. Tassin souligne que s’il y a bien une « grammaire de l’action » ou une « syntaxe du pouvoir », l’action n’est pas intrinsèquement de nature communicationnelle, elle est proprement politique. On aurait tors de limiter l’action du politique à une entreprise de manipulation des esprits par des stratégies de communications, comme l’on l’entend souvent. Selon Arendt, l’action politique est bien au contraire le moyen de tisser des liens dans la communauté par une gestion de différences. Elle repose sur un agir-ensemble qui implique aussi, mais en second lieu, un parler-ensemble et un être-ensemble.
Pour E. Tassin, il y a bien, à l’opposé de la pensée d’Arendt, dans l’action politique une tendance à la division, risquant de proche en proche d’aboutir à la stasis. Ce risque, cet aléa, n’existe qu’à l’état de potentialité et toute division n’aboutit pas forcément à rapport de type dominant/dominé au sein de la communauté. La conflictualité est inhérente à agir.
Enfin, la conflictualité est bien autre chose de la simple mésentente ou discorde. Elle implique l’adhésion d’une partie de la communauté à un projet commun, quel qu’en soit l’échelle : communautaire ou interétatique. Les fondements restant les mêmes, il faut donc dépasser la vision binaire qui consiste à opposer les conflits de l’intérieur et ceux de l’extérieur pour nous intéresser aux conflits au niveau du monde.
III. Politique et violence
Le rapport de la politique à la violence est l’objet du troisième paragraphe. L’auteur l’aborde dans trois perspectives : l’approche, la problématique et la conceptualité.
La violence examinée comme une approche philosophique permet d’interroger l’idée du politique plutôt que l’expérience sociale empirique. Le politique, par opposition à la politique, renvoie à ce qui exprime et organise la société. Comment dans cette approche penser la violence ? La violence appartient au politique avant même d’appartenir au social. Toute socialité recèle une part de violence mais cela ne signifie pas pour autant que le politique se limite à une simple gestion de la violence de la socialité.
L’auteur, dans un deuxième temps, aborde la question du rapport entre politique et violence en s’appuyant à nouveau sur H. Arendt. La radicalité dans l’exclusion de la violence hors du champ du politique soulève deux questions critiques sur l’association commune de la politique à la force : Pourquoi ? Comment ?
Pourquoi la violence s’est elle introduite au sein du politique au point d’en arriver à définir le politique lui-même selon une pensée dominante en Occident ? Le rapport violent pré-politique est introduit dans le domaine politique pour y justifier le principe de commandement et qui induit l’inégalité. Mais, si la violence est ressentie au niveau infra-politique, elle l’est aussi, en même temps, dans un champ extra-politique. Elle caractérise en effet le rapport des états entre eux. La violence est le propre des « affaires étrangères » souligne l’auteur. L’aire du politique serait ainsi doublement cernée de l’intérieur et de l’extérieur.
Comment ? Faut-il se demander si la violence a pu être instrumentalisée sous le nom de « politique » jusqu’à devenir le mode d’organisation des Etats modernes. L’assimilation du politique à la violence et du pouvoir à la domination étatique constitue un fait d’époque. Pierre Clastres, parmi d’autres, a attiré l’attention sur ce point en mettant en évidence la manière dont le politique peut se déployer au sein d’une société tout entière dressée contre l’Etat, refusant non seulement la monopolisation de la contrainte dite légitime jusqu’au déploiement de toute forme de coercition en son sein.
En troisième lieu, l’auteur revient sur ce qu’il appelle le « préjugé du pouvoir » et aborde par là la troisième perspective de ce paragraphe : la conceptualité. Il s’appuie pour cela qur les travaux de Pierre Clastres et H. Arendt. « Il ne nous est pas évident, écrit P. Clastres, que coercition et subordination constituent l’essence du pouvoir politique partout et toujours ». H Arendt quant à elle, propose de transformer le concept de pouvoir en établissant que, par définition, le pouvoir n’a rien à voir avec la violence même si ; dans les faits, il en est difficilement séparable : « parler d’un pouvoir non violent est réellement un pléonasme. La violence peut détruire le pouvoir ; elle est parfaitement incapable de créer. » E. Tassin poursuit son argumentation a évoquant le point de vue de Max Weber sur la question du politique. Pour ce dernier, « l’Etat ne peut [donc] exister qu’à la condition que les hommes dominés se soumettent à l’autorité revendiquée chaque fois par les dominateurs ». En outre, C.Wright Mills écrit que « toute politique est une lutte pour le pouvoir : or, la forme ultime du pouvoir est la violence ». Jürgen Habermas définit le pouvoir comme « la capacité d’un système social à mobiliser les ressources nécessaires pour atteindre des objectifs collectifs » ; Talcott Parsons, enfin, reconduit le postulat habituel de la théorie politique pour laquelle le pouvoir est un moyen en vue d’une fin. Et, si la fin justifie les moyens, la « force » de ces moyens, c’est-à-dire l’essence du pouvoir réside quant à elle dans sa « puissance », entendue ici comme sa capacité à réaliser ses objectifs.
Toutes les définitions des différents auteurs auxquels se référent E. Tassin assimilent le pouvoir à la violence légitime et à la domination qu’elle induit ; ils pensent le rapport politique sur le mode de la coercition pré-politique ou de l’affrontement militaire interétatique. Double confusion du politique, avec le despotique ou avec le polémique, qui marque une nette distinction chez Platon entre polemos et stasis. Le paradigme de la guerre éclaire cette représentation du pouvoir, c’est donc dans le deuxième chapitre de l’ouvrage d’E. Tassin sur la politique à la guerre que le lien s’établit. Il donne à la politique ses traits actuels ou modernes.
Lecture personnelle d’un problème de l’actualité socio-politique
Polemos et stasis : une question de point de vue
Les deux concepts de polemos et stasis présentés dans ce chapitre du livre d’E. Tassin nous amènent à faire le lien avec ce qui a été appelé « la question touarègue ». Avant la colonisation, les Touaregs occupaient la partie centrale du Sahara. Organisés politiquement selon un système de type confédéral (ensemble de tribus structurées politiquement, socialement et économiquement), ils contrôlaient un vaste territoire allant d’Agadez à Tombouctou et de Tamanrasset à Gorom-Gorom. La colonisation française, puis les indépendances, morcelèrent ce vaste état, reconnu et défini comme tel (toumast : en langue touarègue désigne « la nation »). L’état touareg se trouva alors désagrégé et réparti entre l’Algérie, la Libye au Nord, le Niger, le Mali et le Burkina Faso au Sud. Ils furent donc, après 1960 (date des indépendances), intégrés malgré eux dans des états-nations. Alors qu’ils étaient dominants dans leur cœur du Sahara, ils se retrouvèrent dominés sur leur territoire.
Des mouvements successifs de résistance contre la colonisation puis contre cette tutelle des jeunes états-nations s’organisèrent, jusqu’à prendre des formes armées comme en 1963, 1985, 1990-1995, 2006… Cette situation du peuple touareg et de sa résistance me semble renvoyer tout à la fois au polemos et à la stasis, selon le point de vue que l’on adopte.
S’agissant du polemos, les Touaregs ne se reconnaissant pas comme citoyen de ces états-nations. Les autres ethnies, mais aussi l’état dans lequel ils vivent sont, de leur point de vue des étrangers. Historiquement, lorsque la nation touarègue existait (avant la colonisation), ils contrôlaient leur territoire et les ethnies voisines (peulh, bambara, haoussa, zarma…) étaient des voisins, des étrangers. En entrant en conflit avec le pouvoir détenu par ces ethnies « étrangères », les Touaregs effectuent bien une polemos. La violence politique est ici vécue à travers une agression extérieure.
De plus, le rôle que joue la France dans ce conflit, en soutenant les états nations et le principe territorial tel qu’ils l’ont pensé renforce le caractère de polemos de ce conflit. En tant que puissance extérieur cherchant à étouffer la résistance (ou rébellion), la France adopte bien une attitude polemos au sens platonicien.
En ce qui concerne la stasis, si l’on se place du point de vue des états nations, les conflits ouverts entre l’état et les Touaregs peuvent être considérés comme une stasis, dans le sens de guerre entre soi, c’est-à-dire entre maliens et entre nigériens. Les Touaregs étant, considérés comme des citoyens de ces états qui s’insurgent contre le pouvoir établi.
Il me semble de façon convaincante, que la lecture d’un même conflit selon différent point de vue peut tout à la fois être guerre intérieure et guerre extérieure.
Bruxelles/21/05/2010
Un monde commun d'E.Tassin : synthèse du Chapitre 1 : La conflictualité et la violence
Mokhtar Omar
Fopes
Ce chapitre s’ouvre sur l’évocation de certains courants de pensée de la philosophie politique qui limitent leur analyse à une présentation des conditions dans lesquelles les groupes humains pourraient prévenir les situations de malheurs et de violence. Ces courants considèrent la politique comme LE moyen de gérer, de régler voire d’éviter souffrance et guerres. Mais, le rôle de la politique est-il simplement limité à une gestion des conflits et tensions qui peuvent survenir dans une communauté ? E. Tassin semble trouver cette approche réductrice dans la mesure où elle réduit le politique à un simple rapport de force sur des citoyens, une force consentie et subie. Dans cette perspective, comment penser les contestations politiques puisqu’ils sont réduits à de simples faits de violence contre l’état ?
L’auteur oppose cette vision à celle d’A. Arendt, qui a mis en évidence le fait qu’on ne peut limiter le politique ni au seul exercice d’un pouvoir ni à une seule fabrication. Le pouvoir est pour A. Arendt « l’action concertée d’une communauté de citoyens ». Or, cette définition élimine trop facilement pour E. Tassin la question de l’existence nécessaire de la conflictualité. Cette vision a, par opposition à la première, l’essentielle vertu de ne pas confondre conflit et pouvoir. L’action politique ne peut en effet pas se résumer une simple gestion des conflits.
Que la violence sous-tende ou motive une action politique n’implique pas forcement que l’action en elle-même soit violente. Et, inversement le fait que le politique permette un règlement pacifique des tensions et conflits n’implique pas d’exclure totalement la notion de violence, car c’est bien elle qui est à la source du traitement politique du conflit. E. Tassin, en présentant ces deux points de vus cherche à attirer l’attention du lecteur sur des écueils à éviter lorsque l’on traite de la question de la conflictualité : confondre politique et violence et confondre conflictualité et violence.
I. Parler ou faire la guerre
E. Tassin ouvre ce premier paragraphe en présentant l’idée que les conflits se résumeraient à une simple histoire de mots. Les sociétés parviennent, en effet, à exprimer ce qui motive leurs conflits et parviennent dans le même temps à le régler par le dialogue. Certes, le politique cherche aussi un règlement pacifique et négocier par la parole des conflits. Mais, peut-on pour autant limiter la philosophie politique à une simple théorie du langage.
J. Habermas est l’une des figures de proue du courant de l’ « agir communicationnel ». Et c’est par une analyse critique de cette théorie qu’E. Tassin poursuit son raisonnement. La médiation, les dialogues seraient, dans cette perspective, seuls capables de dépasser et de résoudre les conflits. La politique permettrait alors de transcender les différences communautaires, régionales, nationales. Quelle place est alors donnée au politique (par opposition à la politique) ? Le vivre ensemble suppose l’existence de différences et, partant, de divisions qui doivent être régler dans la sphère publique par le biais du dialogue. Les violences doivent ainsi être transcendées voire désamorcées pour être ramenés au statut d’opinions divergentes. La théorie habbermassienne s’appuie sur une subjectivité supérieure fondement même de la démocratie. Les différents échelons de l’exercice du pouvoir étatique (parlement, gouvernement, administration) reposent sur un principe de discussion en vue d’une rationalisation de la norme sociétale. La raison doit l’emporter dans un cadre démocratique sur la passion. La politique endosse alors un rôle pédagogique qui consiste à imposer la raison comme moyen de surmonter les conflits. Cette théorie philosophique de la politique n’est pas sans rappeler celle d’autres philosophes contractualistes tels que Kant, Hobbes, Hegel ou encore Rawls. Tous adhèrent à l’idée que l’Etat ou les instances publiques peuvent assurer la cohésion sociale. Mais, pour E. Tassin, conflit et politique sont intimement liés et s’opposant au courant communicationnel et contractualiste, il se demande si une société sans conflit pourrait malgré tout être une société politique.
Le lien politique semble être tiraillé entre deux extrêmes : d’une part une entente harmonieuse (philia, hospitalité) entre les citoyens et d’autre part la guerre et les conflits (rapport à l’altérité, hostilité). Ces deux pôles extrêmes ne constituent pas deux politiques distinctes mais bien plutôt deux critères de celui-ci. En effet, soit le projet politique est conçu sur un principe d’harmonisation, soit au contraire il est pensé sur un principe plus agressif de reconnaissance de soi à partir de la destruction d’un ennemi (C. Schmitt). Dans ces deux visions, la place de l’autre est centrale. Dans le premier cas, elle consiste en son acceptation au nom de la paix sociale, dans le second, elle repose sur son rejet dans une logique de contraposition. La politique joue alors avec un principe dialectique ami/ennemi.
Cette conception amène E. Tassin à envisager deux points. Tout d’abord, l’Etat a le pouvoir de désigner qui est l’ennemi et le cas échéant de le combattre. Ce pouvoir de vie et de mort sur une ou des autre(s) communauté(s) place l’état à part dans la hiérarchie des communautés : son pouvoir de vie et de morts est en effet légitime. Ensuite, il peut désigner un ennemi intérieur, au sein de son propre état ou extérieur à celui-ci. Bien qu’il les réfute, ces deux aspects ne sont jamais que l’inverse de la pensée d’Habermas. Si la pensée de Schmitt sur la notion d’hostilité est inconsistante, il n’en reste pas moins le politique est traversé par des conflits et des violences qui incarnent ce vers quoi le politique ne veut pas tendre. Même si les conflits politiques n’aboutissent pas forcément à de la violence, il existe bien ; même si l’action du politique comporte une part de communicationnel, on ne peut le limiter à celle-ci.
II. Polemos et stasis
Poursuivant son argumentation sur le rapport entre ami/ennemi, semblable/étranger, l’auteur s’appuie dans ce deuxième paragraphe (et pour contrer la pensée de Schmitt) sur la pensée platonicienne et plus précisément sur l’opposition bien connue entre deux concepts : polemos et stasis, développée dans La République livre V. La pensée platonicienne distinguait en effet deux sortes de conflits : la guerre (polemos), faite à aux étrangers, à ceux qui n’était pas soi, c’est-à-dire les Barbares (au sens large, ceux qui ne parlent pas grec) et la discorde (stasis) qui survient entre les membres d’une même communauté (famille, cité). La stasis correspond à ce que l’on nomme aujourd’hui la guerre civile, la guerre faite entre soi. Cherchant à abonder dans le sens de Platon, Schmitt, dans une vision quelque peu réductrice, considère que la guerre conduit à la destruction puis à la reconstruction d’un nouvel état. Or, la guerre civile ne peut, selon lui, mener à la création d’un nouvel état et ne peut de ce fait être considérée comme une « guerre ». La distinction platonicienne entre stasis et polemos repose beaucoup plus sur la question de l’identité (les Hellènes et les « autres ») que sur la création de nouveaux états.
Selon Platon, la politique n’est pas fille de polemos mais bien plutôt de stasis. L’autre n’est pas vecteur de guerre (polemios) mais plutôt vecteur de discorde (ekthros). Cependant, la politique promeut une double image de l’ennemi, sujet de haine extérieure et de haine publique donc, intérieure. Cette ambivalence empoisonne son fonctionnement. Sur tous les fronts, l’état se doit d’être victorieux même s’il est douteux qu’elle soit essentiellement mue par la seule ambition d’unir sa communauté contre un ennemi.
Par ailleurs, faisant à nouveau appel à H. Arendt, A. Tassin souligne que s’il y a bien une « grammaire de l’action » ou une « syntaxe du pouvoir », l’action n’est pas intrinsèquement de nature communicationnelle, elle est proprement politique. On aurait tors de limiter l’action du politique à une entreprise de manipulation des esprits par des stratégies de communications, comme l’on l’entend souvent. Selon Arendt, l’action politique est bien au contraire le moyen de tisser des liens dans la communauté par une gestion de différences. Elle repose sur un agir-ensemble qui implique aussi, mais en second lieu, un parler-ensemble et un être-ensemble.
Pour E. Tassin, il y a bien, à l’opposé de la pensée d’Arendt, dans l’action politique une tendance à la division, risquant de proche en proche d’aboutir à la stasis. Ce risque, cet aléa, n’existe qu’à l’état de potentialité et toute division n’aboutit pas forcément à rapport de type dominant/dominé au sein de la communauté. La conflictualité est inhérente à agir.
Enfin, la conflictualité est bien autre chose de la simple mésentente ou discorde. Elle implique l’adhésion d’une partie de la communauté à un projet commun, quel qu’en soit l’échelle : communautaire ou interétatique. Les fondements restant les mêmes, il faut donc dépasser la vision binaire qui consiste à opposer les conflits de l’intérieur et ceux de l’extérieur pour nous intéresser aux conflits au niveau du monde.
III. Politique et violence
Le rapport de la politique à la violence est l’objet du troisième paragraphe. L’auteur l’aborde dans trois perspectives : l’approche, la problématique et la conceptualité.
La violence examinée comme une approche philosophique permet d’interroger l’idée du politique plutôt que l’expérience sociale empirique. Le politique, par opposition à la politique, renvoie à ce qui exprime et organise la société. Comment dans cette approche penser la violence ? La violence appartient au politique avant même d’appartenir au social. Toute socialité recèle une part de violence mais cela ne signifie pas pour autant que le politique se limite à une simple gestion de la violence de la socialité.
L’auteur, dans un deuxième temps, aborde la question du rapport entre politique et violence en s’appuyant à nouveau sur H. Arendt. La radicalité dans l’exclusion de la violence hors du champ du politique soulève deux questions critiques sur l’association commune de la politique à la force : Pourquoi ? Comment ?
Pourquoi la violence s’est elle introduite au sein du politique au point d’en arriver à définir le politique lui-même selon une pensée dominante en Occident ? Le rapport violent pré-politique est introduit dans le domaine politique pour y justifier le principe de commandement et qui induit l’inégalité. Mais, si la violence est ressentie au niveau infra-politique, elle l’est aussi, en même temps, dans un champ extra-politique. Elle caractérise en effet le rapport des états entre eux. La violence est le propre des « affaires étrangères » souligne l’auteur. L’aire du politique serait ainsi doublement cernée de l’intérieur et de l’extérieur.
Comment ? Faut-il se demander si la violence a pu être instrumentalisée sous le nom de « politique » jusqu’à devenir le mode d’organisation des Etats modernes. L’assimilation du politique à la violence et du pouvoir à la domination étatique constitue un fait d’époque. Pierre Clastres, parmi d’autres, a attiré l’attention sur ce point en mettant en évidence la manière dont le politique peut se déployer au sein d’une société tout entière dressée contre l’Etat, refusant non seulement la monopolisation de la contrainte dite légitime jusqu’au déploiement de toute forme de coercition en son sein.
En troisième lieu, l’auteur revient sur ce qu’il appelle le « préjugé du pouvoir » et aborde par là la troisième perspective de ce paragraphe : la conceptualité. Il s’appuie pour cela qur les travaux de Pierre Clastres et H. Arendt. « Il ne nous est pas évident, écrit P. Clastres, que coercition et subordination constituent l’essence du pouvoir politique partout et toujours ». H Arendt quant à elle, propose de transformer le concept de pouvoir en établissant que, par définition, le pouvoir n’a rien à voir avec la violence même si ; dans les faits, il en est difficilement séparable : « parler d’un pouvoir non violent est réellement un pléonasme. La violence peut détruire le pouvoir ; elle est parfaitement incapable de créer. » E. Tassin poursuit son argumentation a évoquant le point de vue de Max Weber sur la question du politique. Pour ce dernier, « l’Etat ne peut [donc] exister qu’à la condition que les hommes dominés se soumettent à l’autorité revendiquée chaque fois par les dominateurs ». En outre, C.Wright Mills écrit que « toute politique est une lutte pour le pouvoir : or, la forme ultime du pouvoir est la violence ». Jürgen Habermas définit le pouvoir comme « la capacité d’un système social à mobiliser les ressources nécessaires pour atteindre des objectifs collectifs » ; Talcott Parsons, enfin, reconduit le postulat habituel de la théorie politique pour laquelle le pouvoir est un moyen en vue d’une fin. Et, si la fin justifie les moyens, la « force » de ces moyens, c’est-à-dire l’essence du pouvoir réside quant à elle dans sa « puissance », entendue ici comme sa capacité à réaliser ses objectifs.
Toutes les définitions des différents auteurs auxquels se référent E. Tassin assimilent le pouvoir à la violence légitime et à la domination qu’elle induit ; ils pensent le rapport politique sur le mode de la coercition pré-politique ou de l’affrontement militaire interétatique. Double confusion du politique, avec le despotique ou avec le polémique, qui marque une nette distinction chez Platon entre polemos et stasis. Le paradigme de la guerre éclaire cette représentation du pouvoir, c’est donc dans le deuxième chapitre de l’ouvrage d’E. Tassin sur la politique à la guerre que le lien s’établit. Il donne à la politique ses traits actuels ou modernes.
Lecture personnelle d’un problème de l’actualité socio-politique
Polemos et stasis : une question de point de vue
Les deux concepts de polemos et stasis présentés dans ce chapitre du livre d’E. Tassin nous amènent à faire le lien avec ce qui a été appelé « la question touarègue ». Avant la colonisation, les Touaregs occupaient la partie centrale du Sahara. Organisés politiquement selon un système de type confédéral (ensemble de tribus structurées politiquement, socialement et économiquement), ils contrôlaient un vaste territoire allant d’Agadez à Tombouctou et de Tamanrasset à Gorom-Gorom. La colonisation française, puis les indépendances, morcelèrent ce vaste état, reconnu et défini comme tel (toumast : en langue touarègue désigne « la nation »). L’état touareg se trouva alors désagrégé et réparti entre l’Algérie, la Libye au Nord, le Niger, le Mali et le Burkina Faso au Sud. Ils furent donc, après 1960 (date des indépendances), intégrés malgré eux dans des états-nations. Alors qu’ils étaient dominants dans leur cœur du Sahara, ils se retrouvèrent dominés sur leur territoire.
Des mouvements successifs de résistance contre la colonisation puis contre cette tutelle des jeunes états-nations s’organisèrent, jusqu’à prendre des formes armées comme en 1963, 1985, 1990-1995, 2006… Cette situation du peuple touareg et de sa résistance me semble renvoyer tout à la fois au polemos et à la stasis, selon le point de vue que l’on adopte.
S’agissant du polemos, les Touaregs ne se reconnaissant pas comme citoyen de ces états-nations. Les autres ethnies, mais aussi l’état dans lequel ils vivent sont, de leur point de vue des étrangers. Historiquement, lorsque la nation touarègue existait (avant la colonisation), ils contrôlaient leur territoire et les ethnies voisines (peulh, bambara, haoussa, zarma…) étaient des voisins, des étrangers. En entrant en conflit avec le pouvoir détenu par ces ethnies « étrangères », les Touaregs effectuent bien une polemos. La violence politique est ici vécue à travers une agression extérieure.
De plus, le rôle que joue la France dans ce conflit, en soutenant les états nations et le principe territorial tel qu’ils l’ont pensé renforce le caractère de polemos de ce conflit. En tant que puissance extérieur cherchant à étouffer la résistance (ou rébellion), la France adopte bien une attitude polemos au sens platonicien.
En ce qui concerne la stasis, si l’on se place du point de vue des états nations, les conflits ouverts entre l’état et les Touaregs peuvent être considérés comme une stasis, dans le sens de guerre entre soi, c’est-à-dire entre maliens et entre nigériens. Les Touaregs étant, considérés comme des citoyens de ces états qui s’insurgent contre le pouvoir établi.
Il me semble de façon convaincante, que la lecture d’un même conflit selon différent point de vue peut tout à la fois être guerre intérieure et guerre extérieure.
Bruxelles/21/05/2010
jeudi 20 mai 2010
Mossa Ag Keyna et Aminoutou Ghoumar de toumast . WOMAD 2008.Las Palmas
November 15, 2008 — TOUMAST SIGNIFICA "IDENTIDAD".
estos tuaregs nómadas , huyendo de la lucha con nigeria, se establecieron en parís, donde comparten con nosotros sus cantos hipnóticos que llevan a trance, tal y como hacían en su hogar, ayudados por guitarras eléctricas.
estos tuaregs nómadas , huyendo de la lucha con nigeria, se establecieron en parís, donde comparten con nosotros sus cantos hipnóticos que llevan a trance, tal y como hacían en su hogar, ayudados por guitarras eléctricas.
Le Premier ministre a présidé l’ouverture, hier à Niamey, de la Table Ronde des Bailleurs de Fonds pour le financement de la construction de la route Arlit-Assamaka
Le Premier ministre a présidé l’ouverture, hier à Niamey, de la Table Ronde des Bailleurs de Fonds pour le financement de la construction de la route Arlit-Assamaka
SEM. Mahamadou DandaLe Premier ministre, SEM. Mahamadou Danda, a présidé, hier, la cérémonie d’ouverture des travaux d’une table ronde des Bailleurs de Fonds pour le financement de la construction de la route Arlit-Assamaka. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Plus que jamais, cette section charnière de la route transsaharienne est appelée à jouer un rôle important pour l’accélération des échanges économiques dans la sous-région», déclare SEM. Mahamadou Danda
les présidents institutions de la transition, les membres du gouvernement, le ministre des Travaux Publics de la République Algérienne Démocratique et Populaire, les chefs de missions diplomatiques et postes consulaires, les représentants des institutions internationales, le Secrétaire général du Comité de Liaison de la Route Transsaharienne, les Gouverneurs des régions de Niamey et d’Agadez, l'Administrateur délégué de la communauté Urbaine de Niamey, ainsi que de plusieurs autres invités de marque. (Lire ci-dessous l’intégralité de l’allocution prononcée par le Premier ministre).
“Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter, au nom de Son Excellence le Général de Corps d'Armée Djibo Salou, Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l'Etat, la chaleureuse bienvenue et un agréable séjour en terre nigérienne. Je tiens particulièrement à remercier ceux qui ont pu faire le déplacement de Niamey pour participer à cette importante table ronde des Bailleurs de Fonds organisée, conjointement par les autorités du Niger et le Comité de Liaison de la Route Transsaharienne, pour le financement du projet de construction de la route Arlit- Assamaka.
Je me réjouis en particulier de la présence parmi nous du Docteur Amar Ghoul, ministre Algérien des Travaux Publics, confirmant ainsi tout l’intérêt que porte son pays à ce grand projet commun qui intéresse également les autres pays membres du Comité que sont le Mali, le Niger, la Tunisie, le Nigeria, et le Tchad.
Mesdames et Messieurs,
La présence à nos côtés de plusieurs Bailleurs de Fonds à cette rencontre d'aujourd’hui, notamment la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, la Banque Islamique de Développement, la Banque Africaine de Développement, le Fonds de l’OPEP pour le Développement International, le Fonds Koweitien pour le Développement Economique Arabe, le Fonds Saoudien pour le Développement mais aussi la Société AREVA qui apporte son assistance au développement de la zone d'Arlit, témoigne tout l’intérêt qu'ils portent à la réalisation de ce projet. Je voudrais, au nom du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et du gouvernement, leur dire toute notre reconnaissance pour leur accompagnement constant.
Si la rencontre de ce matin a pu se tenir c'est assurément parce que le Comité de Liaison de la Route Transsaharienne s'y est investi depuis plusieurs années afin de garantir son succès. Ce comité constitue un lien idoine entre les six (6) pays membres et les institutions internationales. Il est également un lieu d'échanges d'expériences pour ingénieurs et un creuset où s'exprime la solidarité entre les pays membres. Qu’il trouve ici toute notre gratitude pour l’œuvre accomplie.
Mesdames et Messieurs;
La rencontre qui nous réunit aujourd’hui est importante à plus d'un titre. En effet, la section de route pour laquelle nous sollicitons le financement a pour objet : le désenclavement des zones déshéritées traversées ; la contribution au développement économique et social de la région ; les échanges techniques entre les pays membres. Mais au-delà, cette route constitue aussi le trait d'union entre le Maghreb et les pays subsahariens. Particulièrement pour le Niger, qui souffre de l’enclavement, sa réalisation permettrait d'augmenter le flux des échanges avec les pays du Maghreb, de se rapprocher de l’Europe et de servir de zone de transit pour les autres pays au Sud du Sahara. Ainsi, sur son parcours de quelques 1007 km au Niger, la route transsaharienne dessert, les importants complexes miniers d'Arlit et Imouraren, les régions d'Agadez et de Zinder. C'est dire qu'avec la construction de la section Arlit-Assamaka, la Route Transsaharienne offrira aux agglomérations du Nord Est du Niger, un gain de temps de l’ordre de 20 jours pour accéder aux ports méditerranéens, comparé au temps actuellement mis pour rejoindre les ports du Golfe de Guinée. Elle est d'autant plus importante pour le Niger que cette section Arlit-Assamaka constitue le dernier maillon encore à l’état de piste, sur l’axe Alger- Lagos, long de 4500 Km. Elle l’est également car elle constitue un véritable repoussoir au trafic malgré l'avancée significative enregistrée ces dernières années où on a enregistré la construction de 400 km entre Tamanrasset et la frontière du Niger et 100 km entre Agadez et Zinder. C'est dire que plus que jamais, cette section charnière de la route transsaharienne est appelée à jouer un rôle important pour l’accélération des échanges économiques dans la sous-région. En effet, et comme vous le savez déjà, de grands projets sont en perspective parmi lesquels je citerai le gazoduc Nigeria- Niger-Algérie, le projet de la fibre optique, la prospection pétrolière, et les programmes de développement et d’exploitation minière dans la région d'Agadez. Tous ces avantages comparatifs et ses potentialités d'échanges commerciaux ont été confirmés par une étude dont le rapport final et les recommandations qui en sont issues ont été présentés ici même à Niamey en fin juin 2009. Aujourd’hui nous sollicitons donc votre concours pour nous accompagner à concrétiser ce projet de route afin de permettre au Niger de se lancer dans la bataille de la croissance économique à travers l’exploitation rationnelle de ses ressources. Pour ma part, je réitère le soutien du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et du gouvernement du Niger à ce projet de construction de la route transsaha-rienne et encourage par la même occasion le Comité de liaison à poursuivre ses efforts afin que dans les années à venir ce projet soit une réalité. En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la Table Ronde des Bailleurs de Fonds pour le financement de la construction de la route Arlit-Assamaka. Je vous remercie »
20 mai 2009
Publié le 20 mai 2009
source : Le Sahel
Politique
Jeudi 20 Mai 2010 19:35
SEM. Mahamadou DandaLe Premier ministre, SEM. Mahamadou Danda, a présidé, hier, la cérémonie d’ouverture des travaux d’une table ronde des Bailleurs de Fonds pour le financement de la construction de la route Arlit-Assamaka. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Plus que jamais, cette section charnière de la route transsaharienne est appelée à jouer un rôle important pour l’accélération des échanges économiques dans la sous-région», déclare SEM. Mahamadou Danda
les présidents institutions de la transition, les membres du gouvernement, le ministre des Travaux Publics de la République Algérienne Démocratique et Populaire, les chefs de missions diplomatiques et postes consulaires, les représentants des institutions internationales, le Secrétaire général du Comité de Liaison de la Route Transsaharienne, les Gouverneurs des régions de Niamey et d’Agadez, l'Administrateur délégué de la communauté Urbaine de Niamey, ainsi que de plusieurs autres invités de marque. (Lire ci-dessous l’intégralité de l’allocution prononcée par le Premier ministre).
“Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter, au nom de Son Excellence le Général de Corps d'Armée Djibo Salou, Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l'Etat, la chaleureuse bienvenue et un agréable séjour en terre nigérienne. Je tiens particulièrement à remercier ceux qui ont pu faire le déplacement de Niamey pour participer à cette importante table ronde des Bailleurs de Fonds organisée, conjointement par les autorités du Niger et le Comité de Liaison de la Route Transsaharienne, pour le financement du projet de construction de la route Arlit- Assamaka.
Je me réjouis en particulier de la présence parmi nous du Docteur Amar Ghoul, ministre Algérien des Travaux Publics, confirmant ainsi tout l’intérêt que porte son pays à ce grand projet commun qui intéresse également les autres pays membres du Comité que sont le Mali, le Niger, la Tunisie, le Nigeria, et le Tchad.
Mesdames et Messieurs,
La présence à nos côtés de plusieurs Bailleurs de Fonds à cette rencontre d'aujourd’hui, notamment la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, la Banque Islamique de Développement, la Banque Africaine de Développement, le Fonds de l’OPEP pour le Développement International, le Fonds Koweitien pour le Développement Economique Arabe, le Fonds Saoudien pour le Développement mais aussi la Société AREVA qui apporte son assistance au développement de la zone d'Arlit, témoigne tout l’intérêt qu'ils portent à la réalisation de ce projet. Je voudrais, au nom du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et du gouvernement, leur dire toute notre reconnaissance pour leur accompagnement constant.
Si la rencontre de ce matin a pu se tenir c'est assurément parce que le Comité de Liaison de la Route Transsaharienne s'y est investi depuis plusieurs années afin de garantir son succès. Ce comité constitue un lien idoine entre les six (6) pays membres et les institutions internationales. Il est également un lieu d'échanges d'expériences pour ingénieurs et un creuset où s'exprime la solidarité entre les pays membres. Qu’il trouve ici toute notre gratitude pour l’œuvre accomplie.
Mesdames et Messieurs;
La rencontre qui nous réunit aujourd’hui est importante à plus d'un titre. En effet, la section de route pour laquelle nous sollicitons le financement a pour objet : le désenclavement des zones déshéritées traversées ; la contribution au développement économique et social de la région ; les échanges techniques entre les pays membres. Mais au-delà, cette route constitue aussi le trait d'union entre le Maghreb et les pays subsahariens. Particulièrement pour le Niger, qui souffre de l’enclavement, sa réalisation permettrait d'augmenter le flux des échanges avec les pays du Maghreb, de se rapprocher de l’Europe et de servir de zone de transit pour les autres pays au Sud du Sahara. Ainsi, sur son parcours de quelques 1007 km au Niger, la route transsaharienne dessert, les importants complexes miniers d'Arlit et Imouraren, les régions d'Agadez et de Zinder. C'est dire qu'avec la construction de la section Arlit-Assamaka, la Route Transsaharienne offrira aux agglomérations du Nord Est du Niger, un gain de temps de l’ordre de 20 jours pour accéder aux ports méditerranéens, comparé au temps actuellement mis pour rejoindre les ports du Golfe de Guinée. Elle est d'autant plus importante pour le Niger que cette section Arlit-Assamaka constitue le dernier maillon encore à l’état de piste, sur l’axe Alger- Lagos, long de 4500 Km. Elle l’est également car elle constitue un véritable repoussoir au trafic malgré l'avancée significative enregistrée ces dernières années où on a enregistré la construction de 400 km entre Tamanrasset et la frontière du Niger et 100 km entre Agadez et Zinder. C'est dire que plus que jamais, cette section charnière de la route transsaharienne est appelée à jouer un rôle important pour l’accélération des échanges économiques dans la sous-région. En effet, et comme vous le savez déjà, de grands projets sont en perspective parmi lesquels je citerai le gazoduc Nigeria- Niger-Algérie, le projet de la fibre optique, la prospection pétrolière, et les programmes de développement et d’exploitation minière dans la région d'Agadez. Tous ces avantages comparatifs et ses potentialités d'échanges commerciaux ont été confirmés par une étude dont le rapport final et les recommandations qui en sont issues ont été présentés ici même à Niamey en fin juin 2009. Aujourd’hui nous sollicitons donc votre concours pour nous accompagner à concrétiser ce projet de route afin de permettre au Niger de se lancer dans la bataille de la croissance économique à travers l’exploitation rationnelle de ses ressources. Pour ma part, je réitère le soutien du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et du gouvernement du Niger à ce projet de construction de la route transsaha-rienne et encourage par la même occasion le Comité de liaison à poursuivre ses efforts afin que dans les années à venir ce projet soit une réalité. En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la Table Ronde des Bailleurs de Fonds pour le financement de la construction de la route Arlit-Assamaka. Je vous remercie »
20 mai 2009
Publié le 20 mai 2009
source : Le Sahel
Le bluesman Touareg Amar Sunday
September 16, 2009 — Amar Sunday est né en Algérie ( Tamanrasset) dans une famille de Touaregs.Très jeune, il part avec sa famille en France; puis revient en Algérie à l'âge de 18 ans...il y restera 4 ans.
De retour à Paris au début des années 1980, Amar connait les joie et les galères des concerts dans le métro.Il fait la rencontre d'un nommé '' Sunday'' d'où son surnom et auprès duquel il découvrira l'immense richesse du Blues. En 1986, il part à Chicago ( États-unis) suite à une invitation d'un certain Jimmy Johnson. On l'heberge juste au-dessus d'un club nommé '' The Blues''. Il joue avec des légendes comme Otis Rush, Son Seals et Sugar Blue.
En 1989, il passe 4 mois sur la route aux USA avec le James Cotton Band. Il a aussi assuré 2 tournées européennes aux côtés d'Albert King...ainsi qu'une série de concerts de B.B.King à Paris.
Liberté provisoire pour Tandja et Albadé ? Si jamais ils bénéficient d’une telle faveur, qui faut-il alors inquiéter ?
Liberté provisoire pour Tandja et Albadé ?
Écrit par Le Canard déchaîné N° 428 du 17 Mai 2010
Jeudi, 20 Mai 2010 03:31
Des rumeurs persistances courent depuis quelques semaines que le Président déchu Tandja Mamadou et l’ex-ministre de l’intérieur Albadé Abouba vont bénéficier d’une liberté provisoire et pourront ainsi regagner leurs domiciles et circuler librement. Même si cela semble invraisemblable, le citoyen lambda se pose des questions sur l’avenir de ce pays car si ces deux-là sont libres, il n’est plus nécessaire de faire de l’assainissement de la vie économique et sociale une priorité. Si jamais ils bénéficient d’une telle faveur, qui faut-il alors inquiéter ?
Écrit par Le Canard déchaîné N° 428 du 17 Mai 2010
Jeudi, 20 Mai 2010 03:31
Des rumeurs persistances courent depuis quelques semaines que le Président déchu Tandja Mamadou et l’ex-ministre de l’intérieur Albadé Abouba vont bénéficier d’une liberté provisoire et pourront ainsi regagner leurs domiciles et circuler librement. Même si cela semble invraisemblable, le citoyen lambda se pose des questions sur l’avenir de ce pays car si ces deux-là sont libres, il n’est plus nécessaire de faire de l’assainissement de la vie économique et sociale une priorité. Si jamais ils bénéficient d’une telle faveur, qui faut-il alors inquiéter ?
Belgique:Le dernier rempart
Albert II lors de la cérémonie des voeux, le 26 janvier au Palais royal.
© Reuters Wallons et Flamands déterrent une nouvelle fois la hache de guerre. À terme, l’éclatement du royaume paraît inéluctable. Que peut faire le roi Albert II, garant de l’intégrité du territoire ?
Dans le pays natal du peintre René Magritte, la politique, aussi, peut être surréaliste. Année après année, la Belgique s’enfonce dans un véritable cauchemar institutionnel qui, à en croire les plus pessimistes, pourrait déboucher sur l’implosion du Plat Pays.
Quand, en 1830, il arracha son indépendance aux Pays-Bas, le royaume s’était choisi une devise qui apparaît aujourd’hui paradoxale : L’union fait la force. En fait, il n’en finit plus de se déchirer. Flamands (néerlandophones) et Wallons (francophones) viennent encore de déterrer la hache de guerre. Au centre de ce énième conflit : la réforme de l’arrondissement judiciaire et électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Incluant la capitale – enclave francophone en terre flamande – et une partie de la Flandre, ce territoire bilingue est au cœur d’une surenchère qui, le 22 avril, a abouti à la démission du gouvernement de coalition dirigé par le chrétien-démocrate Yves Leterme. Pour tenter de sortir de l’impasse et de mettre en place une nouvelle équipe, des élections anticipées auront lieu le 13 juin. Problème : démissionnaire à trois reprises en moins de deux ans, Leterme, qui a quand même mis neuf mois pour constituer son premier gouvernement, n’est sans doute plus l’homme de la situation.
Alors que le débat fait rage entre fédéralistes attachés à la survie du royaume, autonomistes et séparatistes, particulièrement virulents côté flamand, l’hypothèse d’un divorce, jugé inconcevable il y a encore dix ans, fait son chemin. Une « partition de velours » sur le modèle de la séparation à l’amiable entre la Slovaquie et la République tchèque, en 1993, devient plausible.
Tandis que les Flamands (près de 60 % de la population), dont la prospérité tire la machine économique belge, semblent chaque jour davantage céder aux sirènes du séparatisme, un nombre grandissant de Wallons expriment leur intérêt pour le « rattachisme » : en cas de disparition de la Belgique, ils sont favorables au rattachement de leur région à la France. Une hypothèse déjà envisagée, en son temps, par Georges Simenon. Mort en 1989, le romancier estimait en effet que son pays était un « État fictif », dont la fragile cohésion ne tenait qu’à l’aventure coloniale en Afrique (Congo, Rwanda, Burundi) et aux deux guerres mondiales.
Science-fiction
Bien sûr, un tel scénario relève encore de la science-fiction. La Belgique n’en est pas à sa première crise institutionnelle et elle doit faire face à un calendrier international qui devrait contribuer à ressouder les rangs des fédéralistes. Le 1er juillet, elle héritera de la présidence tournante de l’Union européenne, dont elle accueille par ailleurs les principales institutions (Conseil et Commission). La paralysie redoutée de l’exécutif fédéral pour des questions qui, vues de Washington ou de Pékin, prêtent à sourire serait désastreuse pour l’image internationale du pays.
L’autre rempart contre la désintégration pourrait être Albert II. Clé de voûte des institutions, le sixième roi des Belges n’a-t-il pas, en 1993, fait le serment de « maintenir l’indépendance et l’intégrité du territoire » ? Frère cadet du défunt roi Baudouin, il ne s’est pour l’instant jamais départi de la neutralité que lui impose la Constitution. Mais, à la différence de ses prédécesseurs, il a pour mission de veiller sur un État fédéral, la Belgique ayant adopté ce système l’année même de son accession au trône.
Mikado politique
D’un naturel discret, Albert II est connu pour son rejet des extrêmes, ses convictions antiracistes et européennes. À 76 ans, il est confronté à un inextricable jeu de mikado politique et communautaire. Son fils, le prince héritier Philippe, marié à la charismatique Mathilde, francophone conformément à la tradition monarchique mais d’origine flamande, a tenu à élever ses quatre enfants dans une parfaite mixité linguistique. Le souverain lui-même prend soin de commencer tous ses discours en néerlandais.
Hélas, prisonnier d’un véritable carcan constitutionnel, il ne dispose, en théorie, que d’une très faible marge de manœuvre. État centralisé à sa naissance et fédéral, on l’a vu, depuis 1993, la Belgique va-t-elle, sous sa royale impulsion, basculer vers le confédéralisme, ultime étape avant la dissolution ?
« Ce pays a-t-il encore un sens ? » s’interrogeait récemment le quotidien bruxellois Le Soir. La question est légitime. Héritier de la maison Saxe-Cobourg et éminent représentant de celle « vieille Europe » stigmatisée naguère par une administration Bush désireuse d’entraver la construction européenne, Albert II parviendra-t-il à y apporter un début de réponse ?
À Kinshasa, l’ex-Léopoldville, la capitale de la RD Congo, où il se rendra à la fin du mois de juin, sans doute méditera-t-il sur le destin de ce pays-continent qui fut l’éphémère propriété de la famille royale belge, et qui, après un demi-siècle d’indépendance et en dépit de bien des vicissitudes, est vaille que vaille parvenu à sauvegarder son intégrité territoriale.
19/05/2010 à 18h:19 Par Nicolas Marmié
jeune Afrique© Reuters Wallons et Flamands déterrent une nouvelle fois la hache de guerre. À terme, l’éclatement du royaume paraît inéluctable. Que peut faire le roi Albert II, garant de l’intégrité du territoire ?
Dans le pays natal du peintre René Magritte, la politique, aussi, peut être surréaliste. Année après année, la Belgique s’enfonce dans un véritable cauchemar institutionnel qui, à en croire les plus pessimistes, pourrait déboucher sur l’implosion du Plat Pays.
Quand, en 1830, il arracha son indépendance aux Pays-Bas, le royaume s’était choisi une devise qui apparaît aujourd’hui paradoxale : L’union fait la force. En fait, il n’en finit plus de se déchirer. Flamands (néerlandophones) et Wallons (francophones) viennent encore de déterrer la hache de guerre. Au centre de ce énième conflit : la réforme de l’arrondissement judiciaire et électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Incluant la capitale – enclave francophone en terre flamande – et une partie de la Flandre, ce territoire bilingue est au cœur d’une surenchère qui, le 22 avril, a abouti à la démission du gouvernement de coalition dirigé par le chrétien-démocrate Yves Leterme. Pour tenter de sortir de l’impasse et de mettre en place une nouvelle équipe, des élections anticipées auront lieu le 13 juin. Problème : démissionnaire à trois reprises en moins de deux ans, Leterme, qui a quand même mis neuf mois pour constituer son premier gouvernement, n’est sans doute plus l’homme de la situation.
Alors que le débat fait rage entre fédéralistes attachés à la survie du royaume, autonomistes et séparatistes, particulièrement virulents côté flamand, l’hypothèse d’un divorce, jugé inconcevable il y a encore dix ans, fait son chemin. Une « partition de velours » sur le modèle de la séparation à l’amiable entre la Slovaquie et la République tchèque, en 1993, devient plausible.
Tandis que les Flamands (près de 60 % de la population), dont la prospérité tire la machine économique belge, semblent chaque jour davantage céder aux sirènes du séparatisme, un nombre grandissant de Wallons expriment leur intérêt pour le « rattachisme » : en cas de disparition de la Belgique, ils sont favorables au rattachement de leur région à la France. Une hypothèse déjà envisagée, en son temps, par Georges Simenon. Mort en 1989, le romancier estimait en effet que son pays était un « État fictif », dont la fragile cohésion ne tenait qu’à l’aventure coloniale en Afrique (Congo, Rwanda, Burundi) et aux deux guerres mondiales.
Science-fiction
Bien sûr, un tel scénario relève encore de la science-fiction. La Belgique n’en est pas à sa première crise institutionnelle et elle doit faire face à un calendrier international qui devrait contribuer à ressouder les rangs des fédéralistes. Le 1er juillet, elle héritera de la présidence tournante de l’Union européenne, dont elle accueille par ailleurs les principales institutions (Conseil et Commission). La paralysie redoutée de l’exécutif fédéral pour des questions qui, vues de Washington ou de Pékin, prêtent à sourire serait désastreuse pour l’image internationale du pays.
L’autre rempart contre la désintégration pourrait être Albert II. Clé de voûte des institutions, le sixième roi des Belges n’a-t-il pas, en 1993, fait le serment de « maintenir l’indépendance et l’intégrité du territoire » ? Frère cadet du défunt roi Baudouin, il ne s’est pour l’instant jamais départi de la neutralité que lui impose la Constitution. Mais, à la différence de ses prédécesseurs, il a pour mission de veiller sur un État fédéral, la Belgique ayant adopté ce système l’année même de son accession au trône.
Mikado politique
D’un naturel discret, Albert II est connu pour son rejet des extrêmes, ses convictions antiracistes et européennes. À 76 ans, il est confronté à un inextricable jeu de mikado politique et communautaire. Son fils, le prince héritier Philippe, marié à la charismatique Mathilde, francophone conformément à la tradition monarchique mais d’origine flamande, a tenu à élever ses quatre enfants dans une parfaite mixité linguistique. Le souverain lui-même prend soin de commencer tous ses discours en néerlandais.
Hélas, prisonnier d’un véritable carcan constitutionnel, il ne dispose, en théorie, que d’une très faible marge de manœuvre. État centralisé à sa naissance et fédéral, on l’a vu, depuis 1993, la Belgique va-t-elle, sous sa royale impulsion, basculer vers le confédéralisme, ultime étape avant la dissolution ?
« Ce pays a-t-il encore un sens ? » s’interrogeait récemment le quotidien bruxellois Le Soir. La question est légitime. Héritier de la maison Saxe-Cobourg et éminent représentant de celle « vieille Europe » stigmatisée naguère par une administration Bush désireuse d’entraver la construction européenne, Albert II parviendra-t-il à y apporter un début de réponse ?
À Kinshasa, l’ex-Léopoldville, la capitale de la RD Congo, où il se rendra à la fin du mois de juin, sans doute méditera-t-il sur le destin de ce pays-continent qui fut l’éphémère propriété de la famille royale belge, et qui, après un demi-siècle d’indépendance et en dépit de bien des vicissitudes, est vaille que vaille parvenu à sauvegarder son intégrité territoriale.
La reconquête du Niger par la France
Y.Mérabet—Publié le 05/05/2010 à 23:54 par afriquinfos
La reconquête du Niger par la France
jeudi 6 mai 2010
Les forces armées du Niger, qui comptent 12000 hommes, sont guidées par des conseillers militaires français. Entraînés et financés par la France, ils protègent toutes les routes géostratégiques et les mines. Les deux plus importantes mines du Niger se situent sur le territoire des Touaregs sont contrôlées par la compagnie française paramilitaire Areva, un empire dominant en matière de nucléaire, dirigé directement par l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le CEA, propriété de la France.
Présent dans 43 pays, dont l’Irak, l’Iran et la Lybie, le Niger, qui exporte à présent 7,7% de l’uranium mondial et bientôt 15% avec l’ouverture de la mine d’Imoumaren, se situe avec constance parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie.
Le Niger a fournit largement son ancien seigneur colonial, la France, en uranium, et elle continue à le faire . Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire civil et militaire de l’Hexagone et d’Israël, une grande partie de ce minerai est détourné vers la Libye et certains pays rebelles du TNP. Impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion, au recyclage et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie française d’Areva est aussi présente en temps que vecteur paramilitaire dans le Sahel, mais aussi dans le renseignement et les enlèvements d’otages, l’Etat français se cache derrière toutes les tentatives de déstabilisation des pays africains sensés être sous son influence.
Actuellement la France maintient 10 000 soldats spécialisés sur le continent africain pour protéger ses approvisionnements en uranium, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de ‘’Foccartland’’. De 1997 à 2009, la France est intervenue militairement 46 fois et arrive quelquefois jusqu’au massacre des populations africaine (génocide des Toutsis). Sur ces incidents, 28 ont eu lieu sans référence aux Nations Unies.
La politique Françafrique se poursuit encore plus sous Sarkozy, notamment par l’autofinancement des groupes terroristes au Niger et la gestion des affaires de prises d’otage. La France a crée un second Guantanamo à Niamey pour Al-Qaïda du Maghreb, faisant libérer des terroristes sous mandat international, la France pose des entraves à la lutte contre le terrorisme international, elle négocie et libère des terrorismes qu’elle arme et les envoie au Maghreb arabe pour maintenir une certaine tension favorable à sa politique, notamment par les actes criminels contre la population civile.
Le 11 septembre avec un faux Ben-Laden inventé par la CIA, cette date a été un motif pour une nouvelle forme de colonisation des ressources énergétiques que recelèrent les pays sous développés. Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les accès difficiles à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances pro-américaines et étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. Le partage du monde en zone d’influence dans le conteste de sa mondialisation a qu’une grande partie de l’Afrique soit dominée par la France .
Sur le plan économique la présence française en Afrique, est rivalisée par la Chine dissuasive par son nucléaire et membre permanent du conseil de sécurité à l’ONU, assoiffée de ressources, sa présence en expansion rapide dans le continent africain, avec plus de 24 milliards de dollars de prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources.
La présence française en Afrique est contestée par la population africaine est aussi considérée comme une menace aux intérêts français.. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’Areva, comme COMINAK et SOMAIR, qui rapportent entre 75 et 90% du revenu national. Les réserves d’uranium d’Imoumaren, dont il est attendu qu’elles produisent 5000 tonnes par an, ont fait l’objet d’un contrat signé en janvier 2009 entre Areva et le gouvernement de Mamadou Tandja, et ce pour 40 ans. Il est prévu que la production débute en 2012 après un investissement de 1,2 milliards d’euros. L’uranium Nigérien fourni 80% d’électricité consommée en France, énergétiquement la France est dépendante du Niger.
La France sur ses traces en Afrique, une malédiction qui tombe du ciel.
Le peuple africain doit savoir que la colonisation a succédé à l’esclavage. Elle a laissé place au néo colonialisme. L’Algérie comme le Niger et le reste des colonies françaises conquises par les métropoles, dominées, occupées, administrées par force et leur exploitation fut féroce et barbare. L’idée de dénigrement de l’africain en sauvage par l’homme blanc qui apporte dans ses bagages la civilisation est pernicieuse par ce qu’elle tente de masquer l’objectif réel du colonisateur, ce n’était pas la civilisation qu’il a apporté mais l’aliénation..Un travail de fond était fait pour convaincre les africains qu’ils n’avaient pas de culture ou quand il en avait une elle était mauvaise et il fallait l’abandonner et ‘singer le blanc’.
Le pillage des richesses du sol et du sous-sol qui a commencé avec la complicité hier des « indigènes évolués » et se poursuit aujourd’hui avec celle de nos dirigeants actuels. C’est la « Françafrique » qui fait vivre la France. Sans ses colonies la France ne serait pas la puissance qu’elle est aujourd’hui. Par la perte de sa puissance elle y retourne cette fois-ci sans résistance des peuples, mais avec le consentement des gouvernements corrompus.
Avec les indépendances des pays africains, la France est sortie par la porte et est rentrée dans la maison Afrique par la fenêtre du néo colonialisme qui lui permet de payer à des prix dérisoires le pétrole du Golfe de Guinée (referez vous à l’affaire ELF c’est édifiant), la bauxite et l’uranium du Niger, voir AREVA…
En partant la France a tué nos leaders nationalistes intègres : Olympio, Um Nyobè, Moumié, (comme les belges ont tué Lumumba). Les minerais étaient le fruit de pillage, aucune contrepartie n’était versée aux populations. Le travail forcé était la règle, pour la coupe du bois, la culture du cacao, du café, du thé, du caoutchouc.
Au fait à quoi servaient les routes et les chemins de fer aux noirs de l’époque coloniale ? Avaient-ils des voitures, que voulaient-ils transporter ? Si pour servir aux colons des lointaines contrées d’Afrique, les multiples richesses, fruits de pillage et à les acheminer vers les comptoirs coloniaux pour être enfin évacués vers la France.
Si la France a une dette à honorer c’est envers tous ces travailleurs forcés africains tombés au front du pillage des richesses de l’Afrique pour la puissance de la France .C’est aussi la dette contactée au titre du pillage des richesses de l’Afrique Comment expliquer qu’aucune ex colonie de la France ne soit sortie du sous développement .Présenter des excuses reviendra à la France de reconnaître le ‘génocide’ de (1,5) un millions et demi d’Algériens et des centaines de milliers de foyers détruits à jamais, sans compter des millions de personnes traumatisés par la torture .
En attendant que le jour se lève, la françafrique continue le pillage sauvage commencé par la colonisation. Aussi le rapport de la CRIIRAD fait état de l’exploitation sauvage des mines d’uranium au Niger avec plusieurs trouvailles, y compris les 20 millions de tonnes de roche d’uranium pulvérisé, carcinogène et radioactive, stockées en plein air, du matériel radioactif dont la compagnie s’est débarrassé et qu’elle a vendu sur le marché par le biais de ferrailleur, qui souvent abouti dans les ‘souks’ des villes du sud algérien, au Mali et en Mauritanie contaminant leurs acquéreurs.
Aussi ce rapport relève que des émissions de gaz toxiques à partir des mines de COMINAK ainsi que l’exploitation d’eau souterraine provenant de sources non renouvelées, sans parler de la contamination des sources d’eau, de la violation des standards internationaux de protection contre les radiations, parmi d’autres. ‘’Lorsque nous avons informé la presse de nos découvertes, Areva a organisé un voyage des médias au Niger, a affrété un avion pour transporter les 30 journalistes mais sans compteur Geiger ni aucun moyen d’évaluer le degré de radiation. Ils (les journalistes) auraient pu se tenir sur de la roche radioactive qui se trouve sur les routes et ne pas le savoir’’, a déclaré Chareyon. Il a aussi révélé qu’un laboratoire avec lequel la multinationale a passé contrat pour mesurer les radiations a rejeté les affirmations de la compagnie. Areva prétend que seul le gouvernement du Niger est responsable pour les systèmes de régulations (de Khadija Sharife* journaliste indépendante et écrivain.)
Manipulé par les services de renseignement français présent au sein même du gouvernement et de l’administration nigérienne , là-bas au Niger c’est Sarkozy qui décide du quotidien des nigériens et des mises en scènes politiques notamment par la libération des prisonniers terroristes algériens détenus par Niamey en violant la souveraineté de ce pays et les négociations avec les preneurs d’otages à tous les coins du monde. Le Niger colonie française au sens propre du mot et sa représentation diplomatique dans toutes les capitales du monde n’a plus de point de valeur, car tout doit transiter par l’ambassade de France, alors ou est la souveraineté de ce pays ?
Le Mouvement du Niger pour la Justice, actif depuis 2007 mené par un ancien fonctionnaire des Forces armées du Niger, dirigé par les services de renseignement français, a son effectif une grande partie des hommes touarègues inter frontaliers libres ,demande une plus grande part de la rente uranifère sous le prétexte de la protection contre la dégradation de l’environnement et l’accès à des biens comme l’eau, des installations sanitaires, l’instruction et l’électricité qui sont des droits constitutionnels. Ce mouvement encadré par l’armée française exerce une pression constante sur le gouvernement du Niger et ceux des pays limitrophes afin de s’en servir de l’uranium de la mine d’Arlit. La France à travers ses ONG ajustées sur sa politique nationale, joue avec les droits de l’homme et le sentiment de charité envers la population africain dans le seul but de s’accaparer de leur richesse naturelle, ils n’ont pas d’autres pour assurer le devenir de leurs enfants. Il ne reste que la richesse du sous-sol pour faire vivre quelques milliers de nigériens, tout a disparu :la faune , la forêt et l’eau que reste t-il à la population pour vivre ? C’est vrai qu’aujourd’hui, le Niger n’a pas accès au moindre uranium extrait à l’intérieur de ses frontières : les 100% de l’électricité (225 million de kWh) proviennent d’énergie fossile et est largement importé du Nigeria voisin.
Toutefois la France a bien conscience de la situation et sa part de responsabilité est engagée. Le retour de la France sur ses traces en Afrique est une malédiction pour les africains Le Sahara, qui englobe 11 pays, recouvre 80% des terres du Niger, un des pays le plus pauvre de la planète au riche sous-sol, se caractérise par la pauvreté, la famine, les sécheresses et les dictatures. Plus de 60% de sa population vit dans la ceinture de pauvreté, privée de l’accès à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires, aux infrastructures et à l’instruction. L’espérance de vie culmine à 43 ans et la plupart de ses citoyens, y compris 71% des femmes, sont analphabètes. Seul 3% du budget de l’Etat sont alloués à l’instruction, alors que plus de 50% des finances de développement vont au service d’une odieuse dette à payer. L’annulation de la dette, après que le Niger ait été jugé éligible par le FMI à l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés, a exigé une privatisation massive des entreprises étatiques nigériennes et a fourni une aide partielle. Néanmoins, en 2007, les directeurs du FMI ont estimé que le fardeau de la dette nationale demeurait trop élevé et ce, malgré le ‘’remède’’ des ajustements structurels. Le FMI avait suggéré au gouvernement de vendre ses ressources minières pour s’en acquitter de sa dette au près des banques. ’’
Jusque à maintenant, il est impossible aux citoyens français et à la société civile d’obtenir le contenu de ‘’ces accords secrets’’ concernant l’accès et le contrôle des ressources au Niger. C’est confidentiel’’, déclare Sebastein Alzerreca de l’ONG française Survie. Mais il met en garde : ‘’Si la diplomatie échoue, ils peuvent toujours envoyer l’armée’’ Pas de doute que l’autoroute de l’uranium s’avérera bien utile*
Depuis le jour de l’indépendance du Niger, Diori Hamani du Niger et son parti politique, le Parti Progressiste nigérien (PPP), indirectement choisi par la France, ont régné sur le pays, aidé dès 1963 ouvertement par diverses interventions ou par des actions clandestines. Grâce à des accords militaires secrets, les soldats français basés à Niamey ont collaboré avec celui-ci afin d’éliminer et d’exiler l’opposition, tel que l’Union Nigérienne Démocratique. Hamani Diori s’est présenté aux élections, sans opposition, en 1965 et en 1970 mais a commis l’erreur fatale de demander le retrait des troupes françaises au début des années 1970. La France l’a fait, puis sans surprise un coup d’Etat militaire a porté au pouvoir le colonel Seyni Kountche au pouvoir. Kountche a été tué en 1987 et le colonel Ali Saibou lui a succédé. Mamadou Tanga choisi par la France pour diriger ses intérêts au Niger et destitué du poste de président de la république pour avoir voulu résilier le contrat d’acquisition de la gigantesque mine d’uranium d’Imoumaren, et de la revalorisation du prix du minerai d’uranium extrait de la mine d’Arlit. Les Etats-Unis irrités par la main mise de la France sur la région qui recèle les 40% des gisements d’uranium et devant le refus de l’Algérie d’autoriser l’US forces d’installer un poste d’observation et d’intervention à l’extrême, sous le mobile ’lutte contre le terrorisme’ donne son accord aux pays limitrophes d’assurer eux même leur défense en cas d’un excès de convoitise .
Au fond, comme nous l’avons bien dit dans nos articles précédents signés Y.Mérabet la mine d’Alite était livrée par la France au trafic de la ‘pate jaune’ ou concentré primaire d’uranium étant la base de la fabrication de l’arme nucléaire appauvrie qui est tombé entre les mains des terroristes. Il ne faudrait pas oublier aussi que de grandes quantités de pate jaune qui transitait par Agades étaient détournées par la Libye et la France pour alimenter le marché noir. La dernière conférence de Washington sur la sécurité nucléaire était essentiellement axée le risque que l’uranium enrichi de tomber entre les mains des terroristes, je crois que les Etats-Unis réputés sur la prise de position de la lutte contre le terrorisme internationale et il fut la première victime et l’AIEA une instance onusienne ont laissé la France trop faire. L’uranium avait initialement été découvert au Niger en 1957 par le Bureau Minier de la France d’Outre Mer, une année avant la création de la République du Niger en 1958. Ceci à la suite d’une étude extensive menée par la Commission à l’Energie Atomique (CEA) de la France, qui a commencé en 1956 et a conduit à plusieurs découvertes à la veille de l’indépendance en 1960. La décolonisation réussie de l’Afrique par la France, a été réalisée grâce à des accords militaires secrets et des accords concernant les ressources, ainsi que des zones monétaires spéciales. Ces accords imbriquaient les intérêts de la France avec ceux des gouverneurs autochtones soigneusement choisis comme au Gabon et au Togo - Omar Bongo et Gnassingbé Eyadéma - tous deux dirigeants à vie, de la libération sélective à la mort, et Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire. Ainsi, non seulement la France a eu un accès préférentiel aux ressources stratégiques, la 0présence de bases militaires françaises dans des anciennes colonies étaient légitimées, servant à la fois à soutenir le règne des dictateurs tout en les gardant sous contrôle. A partir de 1969, 27 accords ont été signés par d’anciennes colonies, y compris le Niger.
Les intérêts français ont été servis par le biais de la politique africaine postcoloniale de la France, connue sous le nom de Françafrique, qui a impliqué les échelons politiques et diplomatiques de l’Elysée depuis l’époque du général de Gaulle. Cette politique impliquait les lobby du renseignement et des multinationales intimement connectée avec l’Etat, comme Elf et Areva, des dictateurs de fabrication française et des réseaux de l’ombre désignés sous le nom de personnalité qu’on souhaitait honorer, comme Jacques Foccart, le principal conseiller pour l’Afrique de Gaulle qui a été rappelé, après avoir pris sa retraite à l’âge de 81 ans, par le président Jacques Chirac, afin qu’il reprenne des activités. Chirac lui-même a déclaré, au début des années 1990, que le continent ‘’ n’était pas prêt pour la démocratie’’. Lorsqu’il lui a été demandé de décrire le rôle de Foccart dans Françafrique, le vice Premier ministre du général de Gaulle, Louis Joxe, a déclaré ‘’ être la nounou des présidents et s’assurer que les fonctionnaires africains seront payés à la fin du mois’’.*
Conclusion
Formés par le Département d’Etat, le Département à la Défense et le Conseil National de la Sécurité américains, mise en place de plateformes de narcotrafics, implications des armées gouvernementales dans des programmes militaires d’endoctrinement idéologiques, mise en place de dictatures militaires. Ouvrons les yeux et regardons l’Afrique de l’Ouest, que voyons-nous, sinon des présidents à vie (Moubarek, Kéddafi, Zine El-Abidine Ben Ali), des coups d’Etat (Niger, Guinée), des implantations de bases militaires (Sénégal, Côte d’Ivoire), des créations de foyers terroristes (Algérie, Mauritanie, Maroc, Niger, Mali, Nigeria), la prolifération du narco-trafique ( Maroc, Sierra Leone, Guinée Bissau), l’expropriation des richesses par les multinationales, etc. Ce qui se passe au Niger est un cas d’école. L’on comprend alors la vive protestation de l’Algérie qui ces temps-ci voit beaucoup de mouvements de l’administration Française dans la région.
Y.Mérabet-Journaliste indépendant (ASFIR)
1 Message
La reconquête du Niger par la France
6 mai 20:25, par marges
bonjour je suis à la recherche de personnes qui s’intéressent à l’avenir du Niger. Je suis compatriote et j’ai une famille qui vit au Niger. Actuellement je suis exilé en Suisse et je prépare un webdocumentaire sur la précarité en Suisse (quart-monde) et ses correspondance au Niger. Voici mon émail : jmkohler0@gmail.com Merci de me contacter Très cordialement Jean-Michel Kohler
La reconquête du Niger par la France
jeudi 6 mai 2010
Les forces armées du Niger, qui comptent 12000 hommes, sont guidées par des conseillers militaires français. Entraînés et financés par la France, ils protègent toutes les routes géostratégiques et les mines. Les deux plus importantes mines du Niger se situent sur le territoire des Touaregs sont contrôlées par la compagnie française paramilitaire Areva, un empire dominant en matière de nucléaire, dirigé directement par l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le CEA, propriété de la France.
Présent dans 43 pays, dont l’Irak, l’Iran et la Lybie, le Niger, qui exporte à présent 7,7% de l’uranium mondial et bientôt 15% avec l’ouverture de la mine d’Imoumaren, se situe avec constance parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie.
Le Niger a fournit largement son ancien seigneur colonial, la France, en uranium, et elle continue à le faire . Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire civil et militaire de l’Hexagone et d’Israël, une grande partie de ce minerai est détourné vers la Libye et certains pays rebelles du TNP. Impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion, au recyclage et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie française d’Areva est aussi présente en temps que vecteur paramilitaire dans le Sahel, mais aussi dans le renseignement et les enlèvements d’otages, l’Etat français se cache derrière toutes les tentatives de déstabilisation des pays africains sensés être sous son influence.
Actuellement la France maintient 10 000 soldats spécialisés sur le continent africain pour protéger ses approvisionnements en uranium, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de ‘’Foccartland’’. De 1997 à 2009, la France est intervenue militairement 46 fois et arrive quelquefois jusqu’au massacre des populations africaine (génocide des Toutsis). Sur ces incidents, 28 ont eu lieu sans référence aux Nations Unies.
La politique Françafrique se poursuit encore plus sous Sarkozy, notamment par l’autofinancement des groupes terroristes au Niger et la gestion des affaires de prises d’otage. La France a crée un second Guantanamo à Niamey pour Al-Qaïda du Maghreb, faisant libérer des terroristes sous mandat international, la France pose des entraves à la lutte contre le terrorisme international, elle négocie et libère des terrorismes qu’elle arme et les envoie au Maghreb arabe pour maintenir une certaine tension favorable à sa politique, notamment par les actes criminels contre la population civile.
Le 11 septembre avec un faux Ben-Laden inventé par la CIA, cette date a été un motif pour une nouvelle forme de colonisation des ressources énergétiques que recelèrent les pays sous développés. Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les accès difficiles à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances pro-américaines et étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. Le partage du monde en zone d’influence dans le conteste de sa mondialisation a qu’une grande partie de l’Afrique soit dominée par la France .
Sur le plan économique la présence française en Afrique, est rivalisée par la Chine dissuasive par son nucléaire et membre permanent du conseil de sécurité à l’ONU, assoiffée de ressources, sa présence en expansion rapide dans le continent africain, avec plus de 24 milliards de dollars de prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources.
La présence française en Afrique est contestée par la population africaine est aussi considérée comme une menace aux intérêts français.. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’Areva, comme COMINAK et SOMAIR, qui rapportent entre 75 et 90% du revenu national. Les réserves d’uranium d’Imoumaren, dont il est attendu qu’elles produisent 5000 tonnes par an, ont fait l’objet d’un contrat signé en janvier 2009 entre Areva et le gouvernement de Mamadou Tandja, et ce pour 40 ans. Il est prévu que la production débute en 2012 après un investissement de 1,2 milliards d’euros. L’uranium Nigérien fourni 80% d’électricité consommée en France, énergétiquement la France est dépendante du Niger.
La France sur ses traces en Afrique, une malédiction qui tombe du ciel.
Le peuple africain doit savoir que la colonisation a succédé à l’esclavage. Elle a laissé place au néo colonialisme. L’Algérie comme le Niger et le reste des colonies françaises conquises par les métropoles, dominées, occupées, administrées par force et leur exploitation fut féroce et barbare. L’idée de dénigrement de l’africain en sauvage par l’homme blanc qui apporte dans ses bagages la civilisation est pernicieuse par ce qu’elle tente de masquer l’objectif réel du colonisateur, ce n’était pas la civilisation qu’il a apporté mais l’aliénation..Un travail de fond était fait pour convaincre les africains qu’ils n’avaient pas de culture ou quand il en avait une elle était mauvaise et il fallait l’abandonner et ‘singer le blanc’.
Le pillage des richesses du sol et du sous-sol qui a commencé avec la complicité hier des « indigènes évolués » et se poursuit aujourd’hui avec celle de nos dirigeants actuels. C’est la « Françafrique » qui fait vivre la France. Sans ses colonies la France ne serait pas la puissance qu’elle est aujourd’hui. Par la perte de sa puissance elle y retourne cette fois-ci sans résistance des peuples, mais avec le consentement des gouvernements corrompus.
Avec les indépendances des pays africains, la France est sortie par la porte et est rentrée dans la maison Afrique par la fenêtre du néo colonialisme qui lui permet de payer à des prix dérisoires le pétrole du Golfe de Guinée (referez vous à l’affaire ELF c’est édifiant), la bauxite et l’uranium du Niger, voir AREVA…
En partant la France a tué nos leaders nationalistes intègres : Olympio, Um Nyobè, Moumié, (comme les belges ont tué Lumumba). Les minerais étaient le fruit de pillage, aucune contrepartie n’était versée aux populations. Le travail forcé était la règle, pour la coupe du bois, la culture du cacao, du café, du thé, du caoutchouc.
Au fait à quoi servaient les routes et les chemins de fer aux noirs de l’époque coloniale ? Avaient-ils des voitures, que voulaient-ils transporter ? Si pour servir aux colons des lointaines contrées d’Afrique, les multiples richesses, fruits de pillage et à les acheminer vers les comptoirs coloniaux pour être enfin évacués vers la France.
Si la France a une dette à honorer c’est envers tous ces travailleurs forcés africains tombés au front du pillage des richesses de l’Afrique pour la puissance de la France .C’est aussi la dette contactée au titre du pillage des richesses de l’Afrique Comment expliquer qu’aucune ex colonie de la France ne soit sortie du sous développement .Présenter des excuses reviendra à la France de reconnaître le ‘génocide’ de (1,5) un millions et demi d’Algériens et des centaines de milliers de foyers détruits à jamais, sans compter des millions de personnes traumatisés par la torture .
En attendant que le jour se lève, la françafrique continue le pillage sauvage commencé par la colonisation. Aussi le rapport de la CRIIRAD fait état de l’exploitation sauvage des mines d’uranium au Niger avec plusieurs trouvailles, y compris les 20 millions de tonnes de roche d’uranium pulvérisé, carcinogène et radioactive, stockées en plein air, du matériel radioactif dont la compagnie s’est débarrassé et qu’elle a vendu sur le marché par le biais de ferrailleur, qui souvent abouti dans les ‘souks’ des villes du sud algérien, au Mali et en Mauritanie contaminant leurs acquéreurs.
Aussi ce rapport relève que des émissions de gaz toxiques à partir des mines de COMINAK ainsi que l’exploitation d’eau souterraine provenant de sources non renouvelées, sans parler de la contamination des sources d’eau, de la violation des standards internationaux de protection contre les radiations, parmi d’autres. ‘’Lorsque nous avons informé la presse de nos découvertes, Areva a organisé un voyage des médias au Niger, a affrété un avion pour transporter les 30 journalistes mais sans compteur Geiger ni aucun moyen d’évaluer le degré de radiation. Ils (les journalistes) auraient pu se tenir sur de la roche radioactive qui se trouve sur les routes et ne pas le savoir’’, a déclaré Chareyon. Il a aussi révélé qu’un laboratoire avec lequel la multinationale a passé contrat pour mesurer les radiations a rejeté les affirmations de la compagnie. Areva prétend que seul le gouvernement du Niger est responsable pour les systèmes de régulations (de Khadija Sharife* journaliste indépendante et écrivain.)
Manipulé par les services de renseignement français présent au sein même du gouvernement et de l’administration nigérienne , là-bas au Niger c’est Sarkozy qui décide du quotidien des nigériens et des mises en scènes politiques notamment par la libération des prisonniers terroristes algériens détenus par Niamey en violant la souveraineté de ce pays et les négociations avec les preneurs d’otages à tous les coins du monde. Le Niger colonie française au sens propre du mot et sa représentation diplomatique dans toutes les capitales du monde n’a plus de point de valeur, car tout doit transiter par l’ambassade de France, alors ou est la souveraineté de ce pays ?
Le Mouvement du Niger pour la Justice, actif depuis 2007 mené par un ancien fonctionnaire des Forces armées du Niger, dirigé par les services de renseignement français, a son effectif une grande partie des hommes touarègues inter frontaliers libres ,demande une plus grande part de la rente uranifère sous le prétexte de la protection contre la dégradation de l’environnement et l’accès à des biens comme l’eau, des installations sanitaires, l’instruction et l’électricité qui sont des droits constitutionnels. Ce mouvement encadré par l’armée française exerce une pression constante sur le gouvernement du Niger et ceux des pays limitrophes afin de s’en servir de l’uranium de la mine d’Arlit. La France à travers ses ONG ajustées sur sa politique nationale, joue avec les droits de l’homme et le sentiment de charité envers la population africain dans le seul but de s’accaparer de leur richesse naturelle, ils n’ont pas d’autres pour assurer le devenir de leurs enfants. Il ne reste que la richesse du sous-sol pour faire vivre quelques milliers de nigériens, tout a disparu :la faune , la forêt et l’eau que reste t-il à la population pour vivre ? C’est vrai qu’aujourd’hui, le Niger n’a pas accès au moindre uranium extrait à l’intérieur de ses frontières : les 100% de l’électricité (225 million de kWh) proviennent d’énergie fossile et est largement importé du Nigeria voisin.
Toutefois la France a bien conscience de la situation et sa part de responsabilité est engagée. Le retour de la France sur ses traces en Afrique est une malédiction pour les africains Le Sahara, qui englobe 11 pays, recouvre 80% des terres du Niger, un des pays le plus pauvre de la planète au riche sous-sol, se caractérise par la pauvreté, la famine, les sécheresses et les dictatures. Plus de 60% de sa population vit dans la ceinture de pauvreté, privée de l’accès à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires, aux infrastructures et à l’instruction. L’espérance de vie culmine à 43 ans et la plupart de ses citoyens, y compris 71% des femmes, sont analphabètes. Seul 3% du budget de l’Etat sont alloués à l’instruction, alors que plus de 50% des finances de développement vont au service d’une odieuse dette à payer. L’annulation de la dette, après que le Niger ait été jugé éligible par le FMI à l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés, a exigé une privatisation massive des entreprises étatiques nigériennes et a fourni une aide partielle. Néanmoins, en 2007, les directeurs du FMI ont estimé que le fardeau de la dette nationale demeurait trop élevé et ce, malgré le ‘’remède’’ des ajustements structurels. Le FMI avait suggéré au gouvernement de vendre ses ressources minières pour s’en acquitter de sa dette au près des banques. ’’
Jusque à maintenant, il est impossible aux citoyens français et à la société civile d’obtenir le contenu de ‘’ces accords secrets’’ concernant l’accès et le contrôle des ressources au Niger. C’est confidentiel’’, déclare Sebastein Alzerreca de l’ONG française Survie. Mais il met en garde : ‘’Si la diplomatie échoue, ils peuvent toujours envoyer l’armée’’ Pas de doute que l’autoroute de l’uranium s’avérera bien utile*
Depuis le jour de l’indépendance du Niger, Diori Hamani du Niger et son parti politique, le Parti Progressiste nigérien (PPP), indirectement choisi par la France, ont régné sur le pays, aidé dès 1963 ouvertement par diverses interventions ou par des actions clandestines. Grâce à des accords militaires secrets, les soldats français basés à Niamey ont collaboré avec celui-ci afin d’éliminer et d’exiler l’opposition, tel que l’Union Nigérienne Démocratique. Hamani Diori s’est présenté aux élections, sans opposition, en 1965 et en 1970 mais a commis l’erreur fatale de demander le retrait des troupes françaises au début des années 1970. La France l’a fait, puis sans surprise un coup d’Etat militaire a porté au pouvoir le colonel Seyni Kountche au pouvoir. Kountche a été tué en 1987 et le colonel Ali Saibou lui a succédé. Mamadou Tanga choisi par la France pour diriger ses intérêts au Niger et destitué du poste de président de la république pour avoir voulu résilier le contrat d’acquisition de la gigantesque mine d’uranium d’Imoumaren, et de la revalorisation du prix du minerai d’uranium extrait de la mine d’Arlit. Les Etats-Unis irrités par la main mise de la France sur la région qui recèle les 40% des gisements d’uranium et devant le refus de l’Algérie d’autoriser l’US forces d’installer un poste d’observation et d’intervention à l’extrême, sous le mobile ’lutte contre le terrorisme’ donne son accord aux pays limitrophes d’assurer eux même leur défense en cas d’un excès de convoitise .
Au fond, comme nous l’avons bien dit dans nos articles précédents signés Y.Mérabet la mine d’Alite était livrée par la France au trafic de la ‘pate jaune’ ou concentré primaire d’uranium étant la base de la fabrication de l’arme nucléaire appauvrie qui est tombé entre les mains des terroristes. Il ne faudrait pas oublier aussi que de grandes quantités de pate jaune qui transitait par Agades étaient détournées par la Libye et la France pour alimenter le marché noir. La dernière conférence de Washington sur la sécurité nucléaire était essentiellement axée le risque que l’uranium enrichi de tomber entre les mains des terroristes, je crois que les Etats-Unis réputés sur la prise de position de la lutte contre le terrorisme internationale et il fut la première victime et l’AIEA une instance onusienne ont laissé la France trop faire. L’uranium avait initialement été découvert au Niger en 1957 par le Bureau Minier de la France d’Outre Mer, une année avant la création de la République du Niger en 1958. Ceci à la suite d’une étude extensive menée par la Commission à l’Energie Atomique (CEA) de la France, qui a commencé en 1956 et a conduit à plusieurs découvertes à la veille de l’indépendance en 1960. La décolonisation réussie de l’Afrique par la France, a été réalisée grâce à des accords militaires secrets et des accords concernant les ressources, ainsi que des zones monétaires spéciales. Ces accords imbriquaient les intérêts de la France avec ceux des gouverneurs autochtones soigneusement choisis comme au Gabon et au Togo - Omar Bongo et Gnassingbé Eyadéma - tous deux dirigeants à vie, de la libération sélective à la mort, et Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire. Ainsi, non seulement la France a eu un accès préférentiel aux ressources stratégiques, la 0présence de bases militaires françaises dans des anciennes colonies étaient légitimées, servant à la fois à soutenir le règne des dictateurs tout en les gardant sous contrôle. A partir de 1969, 27 accords ont été signés par d’anciennes colonies, y compris le Niger.
Les intérêts français ont été servis par le biais de la politique africaine postcoloniale de la France, connue sous le nom de Françafrique, qui a impliqué les échelons politiques et diplomatiques de l’Elysée depuis l’époque du général de Gaulle. Cette politique impliquait les lobby du renseignement et des multinationales intimement connectée avec l’Etat, comme Elf et Areva, des dictateurs de fabrication française et des réseaux de l’ombre désignés sous le nom de personnalité qu’on souhaitait honorer, comme Jacques Foccart, le principal conseiller pour l’Afrique de Gaulle qui a été rappelé, après avoir pris sa retraite à l’âge de 81 ans, par le président Jacques Chirac, afin qu’il reprenne des activités. Chirac lui-même a déclaré, au début des années 1990, que le continent ‘’ n’était pas prêt pour la démocratie’’. Lorsqu’il lui a été demandé de décrire le rôle de Foccart dans Françafrique, le vice Premier ministre du général de Gaulle, Louis Joxe, a déclaré ‘’ être la nounou des présidents et s’assurer que les fonctionnaires africains seront payés à la fin du mois’’.*
Conclusion
Formés par le Département d’Etat, le Département à la Défense et le Conseil National de la Sécurité américains, mise en place de plateformes de narcotrafics, implications des armées gouvernementales dans des programmes militaires d’endoctrinement idéologiques, mise en place de dictatures militaires. Ouvrons les yeux et regardons l’Afrique de l’Ouest, que voyons-nous, sinon des présidents à vie (Moubarek, Kéddafi, Zine El-Abidine Ben Ali), des coups d’Etat (Niger, Guinée), des implantations de bases militaires (Sénégal, Côte d’Ivoire), des créations de foyers terroristes (Algérie, Mauritanie, Maroc, Niger, Mali, Nigeria), la prolifération du narco-trafique ( Maroc, Sierra Leone, Guinée Bissau), l’expropriation des richesses par les multinationales, etc. Ce qui se passe au Niger est un cas d’école. L’on comprend alors la vive protestation de l’Algérie qui ces temps-ci voit beaucoup de mouvements de l’administration Française dans la région.
Y.Mérabet-Journaliste indépendant (ASFIR)
1 Message
La reconquête du Niger par la France
6 mai 20:25, par marges
bonjour je suis à la recherche de personnes qui s’intéressent à l’avenir du Niger. Je suis compatriote et j’ai une famille qui vit au Niger. Actuellement je suis exilé en Suisse et je prépare un webdocumentaire sur la précarité en Suisse (quart-monde) et ses correspondance au Niger. Voici mon émail : jmkohler0@gmail.com Merci de me contacter Très cordialement Jean-Michel Kohler
Une intégration progressive de l’Afrique sera le socle du développement du continent, par Romano Prodi
LEMONDE
19.05.10
15h40
Une intégration progressive de l’Afrique sera le socle du développement du continent, par Romano Prodi
mercredi 19 mai 2010
Cette année, vingt-trois pays africains fêtent le cinquantenaire de leur indépendance. De nombreux espoirs nés à la fin de la colonisation n’ont toutefois pas pu devenir réalité. Du point de vue politique, économique et humain, les responsabilités de cet échec en matière de développement sont complexes, et elles ont fait l’objet de vives discussions. Néanmoins, ce qui importe, c’est qu’elles soient partagées de façon équitable entre les responsables politiques africains et ceux des pays industrialisés qui, trop souvent, ont agi en poursuivant des intérêts de court terme et qui, de ce fait, ont échoué à construire les bases d’un développement stable et durable.
Toutefois, il est juste de rappeler qu’au cours des dix dernières années on a créé des mécanismes qui ont permis d’obtenir des résultats importants, en contribuant à la diminution des conflits armés et même à une croissance économique soutenue dans certaines zones - encore peu nombreuses - de cette région.
Même si la guerre n’a pas été extirpée du continent africain et bien qu’elle reste encore l’une des principales causes d’instabilité politique et économique, le partenariat entre l’Union africaine (UA) et les Nations unies a contribué à la stabilisation de différentes régions africaines tout en montrant aussi les nécessités de renforcer le rôle de l’UA et les moyens à sa disposition, encore trop insuffisants pour pouvoir répondre aux attentes. Il s’agit d’une stratégie complexe, qui requiert du temps, mais il est nécessaire de la préparer et de la poursuivre.
Ma récente expérience de président du groupe d’experts des Nations unies et de l’Union africaine sur les opérations de maintien de la paix en Afrique m’a amené à des conclusions qui débordent du seul cadre de notre mission. Il est clair, désormais, que l’on ne pourra obtenir davantage de paix, de développement et de prospérité qu’en surmontant la fragmentation politique et économique du continent africain.
Si importants et indéniables que puissent être les progrès accomplis jusqu’ici, il est essentiel de les étendre à d’autres domaines de collaboration entre les différents pays africains. Une plus grande intégration politique et économique est une avancée nécessaire. Elle n’est pas le remède absolu aux maux qui affligent l’Afrique, mais de nombreuses questions, de nature régionale ou continentale, ne trouveront de solution qu’à un échelon supérieur à l’échelon national.
RÉFÉRENCE SYMBOLIQUE
L’histoire de l’Europe, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, montre combien l’intégration dans ces domaines peut produire des bénéfices pour tous les pays et pour leurs populations, sans mettre en discussion les intérêts légitimes et les identités nationales des communautés impliquées. La récente réponse à la crise financière grecque, par la coopération de nombreux Etats européens, n’est que la dernière illustration d’un processus dont tout le Vieux Continent a tiré des bénéfices sans précédents, même si ce fut parfois au prix de compromis difficiles.
L’exemple européen, pour d’évidentes raisons historiques, politiques et économiques, ne peut pas et ne doit pas être érigé en modèle pour une intégration future de l’Afrique. Il y a trop de différences entre les deux continents ; trop de différences entre les populations respectives. Néanmoins, il représente une référence historique, et même symbolique, qui peut inspirer de nouveaux projets de coopération entre les Etats et les économies africaines.
C’est pour cette raison que la Fondation pour la collaboration entre les peuples, que je préside, organise le 21 mai à Bologne une conférence dans le but de stimuler le débat sur ce sujet. L’objectif final est de proposer une feuille de route visant à promouvoir le développement et la paix en Afrique par des phases progressives d’intégration, en prévision de deux autres conférences qui auront lieu à Washington en 2011 et à Addis Abeba en 2012.
Je suis convaincu que seule une plus grande coopération entre les pays africains permettra de résoudre bon nombre des problèmes qui touchent le continent. Un objectif qui ne pourra être atteint, soulignons-le, qu’en supprimant les "zones d’influence" économiques et politiques bilatérales qui caractérisent encore la présence des pays développés en Afrique.
Il est grand temps que l’Union africaine, l’Union européenne, les Etats-Unis et la Chine se donnent rendez-vous pour inaugurer une vraie orientation commune à l’égard de ce continent, en dépassant les approches uniquement bilatérales qui ont contribué négativement au développement de l’Afrique. Ce qui doit nous guider à l’avenir, c’est la mise en place progressive d’un processus de coopération. Cela exige, de la part des grands protagonistes de l’économie et de la politique mondiale, une action concertée.
Romano Prodi
Romano Prodi est président de la Fondation pour la collaboration entre les peuples, et l’ancien président de la Commission européenne (1999-2004).
19.05.10
15h40
Une intégration progressive de l’Afrique sera le socle du développement du continent, par Romano Prodi
mercredi 19 mai 2010
Cette année, vingt-trois pays africains fêtent le cinquantenaire de leur indépendance. De nombreux espoirs nés à la fin de la colonisation n’ont toutefois pas pu devenir réalité. Du point de vue politique, économique et humain, les responsabilités de cet échec en matière de développement sont complexes, et elles ont fait l’objet de vives discussions. Néanmoins, ce qui importe, c’est qu’elles soient partagées de façon équitable entre les responsables politiques africains et ceux des pays industrialisés qui, trop souvent, ont agi en poursuivant des intérêts de court terme et qui, de ce fait, ont échoué à construire les bases d’un développement stable et durable.
Toutefois, il est juste de rappeler qu’au cours des dix dernières années on a créé des mécanismes qui ont permis d’obtenir des résultats importants, en contribuant à la diminution des conflits armés et même à une croissance économique soutenue dans certaines zones - encore peu nombreuses - de cette région.
Même si la guerre n’a pas été extirpée du continent africain et bien qu’elle reste encore l’une des principales causes d’instabilité politique et économique, le partenariat entre l’Union africaine (UA) et les Nations unies a contribué à la stabilisation de différentes régions africaines tout en montrant aussi les nécessités de renforcer le rôle de l’UA et les moyens à sa disposition, encore trop insuffisants pour pouvoir répondre aux attentes. Il s’agit d’une stratégie complexe, qui requiert du temps, mais il est nécessaire de la préparer et de la poursuivre.
Ma récente expérience de président du groupe d’experts des Nations unies et de l’Union africaine sur les opérations de maintien de la paix en Afrique m’a amené à des conclusions qui débordent du seul cadre de notre mission. Il est clair, désormais, que l’on ne pourra obtenir davantage de paix, de développement et de prospérité qu’en surmontant la fragmentation politique et économique du continent africain.
Si importants et indéniables que puissent être les progrès accomplis jusqu’ici, il est essentiel de les étendre à d’autres domaines de collaboration entre les différents pays africains. Une plus grande intégration politique et économique est une avancée nécessaire. Elle n’est pas le remède absolu aux maux qui affligent l’Afrique, mais de nombreuses questions, de nature régionale ou continentale, ne trouveront de solution qu’à un échelon supérieur à l’échelon national.
RÉFÉRENCE SYMBOLIQUE
L’histoire de l’Europe, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, montre combien l’intégration dans ces domaines peut produire des bénéfices pour tous les pays et pour leurs populations, sans mettre en discussion les intérêts légitimes et les identités nationales des communautés impliquées. La récente réponse à la crise financière grecque, par la coopération de nombreux Etats européens, n’est que la dernière illustration d’un processus dont tout le Vieux Continent a tiré des bénéfices sans précédents, même si ce fut parfois au prix de compromis difficiles.
L’exemple européen, pour d’évidentes raisons historiques, politiques et économiques, ne peut pas et ne doit pas être érigé en modèle pour une intégration future de l’Afrique. Il y a trop de différences entre les deux continents ; trop de différences entre les populations respectives. Néanmoins, il représente une référence historique, et même symbolique, qui peut inspirer de nouveaux projets de coopération entre les Etats et les économies africaines.
C’est pour cette raison que la Fondation pour la collaboration entre les peuples, que je préside, organise le 21 mai à Bologne une conférence dans le but de stimuler le débat sur ce sujet. L’objectif final est de proposer une feuille de route visant à promouvoir le développement et la paix en Afrique par des phases progressives d’intégration, en prévision de deux autres conférences qui auront lieu à Washington en 2011 et à Addis Abeba en 2012.
Je suis convaincu que seule une plus grande coopération entre les pays africains permettra de résoudre bon nombre des problèmes qui touchent le continent. Un objectif qui ne pourra être atteint, soulignons-le, qu’en supprimant les "zones d’influence" économiques et politiques bilatérales qui caractérisent encore la présence des pays développés en Afrique.
Il est grand temps que l’Union africaine, l’Union européenne, les Etats-Unis et la Chine se donnent rendez-vous pour inaugurer une vraie orientation commune à l’égard de ce continent, en dépassant les approches uniquement bilatérales qui ont contribué négativement au développement de l’Afrique. Ce qui doit nous guider à l’avenir, c’est la mise en place progressive d’un processus de coopération. Cela exige, de la part des grands protagonistes de l’économie et de la politique mondiale, une action concertée.
Romano Prodi
Romano Prodi est président de la Fondation pour la collaboration entre les peuples, et l’ancien président de la Commission européenne (1999-2004).
mercredi 19 mai 2010
Vient de paraître - Rébellion touarègue au Niger : qui a tué le rebelle Mano Dayak ?
Vient de paraître - Rébellion touarègue au Niger : qui a tué le rebelle Mano Dayak ?
Culture
Nigerdiaspora
Mardi 18 Mai 2010 20:38
Élimination par des services secrets ? Attentat fratricide lié aux tensions internes à la rébellion armée ? Tragique accident ? Toutes les hypothèses avaient été envisagées au lendemain de la mort le 15 décembre 1995 de Mano Dayak, figure emblématique de la rébellion touarègue, dans l'avion qui le ramenait d'Azeghouei, dans le nord Niger, à Niamey. Plus de 14 ans après ce tragique événement, une part du mystère, qui l'entoure, persiste aujourd'hui encore ! Ce livre lève un coin de voile sur les circonstances exactes du crash du Cessna 337 en s'appuyant sur un document inédit : le Rapport de la commission internationale d'enquête ad hoc, composée de l'ASECNA, du Burkina Faso, de la France et du Niger. Les enquêteurs se sont rendus sur les lieux de l'accident, ont rencontré des témoins, commandé des expertises tant au Niger qu'en France. Le livre présente les principales conclusions de ce travail d'investigation. Et ses limites.
Journaliste, Seidik ABBA dirige le Bureau parisien de l'Agence panafricaine d'information (PANAPRESS). Il commente également régulièrement l'actualité africaine sur plusieurs médias internationaux dont France 24, BFM radio, TV5, RFI, 3A Télésud. Titulaire d'un doctorat en Sciences de l'information et de la communication (SIC), Seidik ABBA a publié, aux Éditions l'Harmattan, Le Niger face au Sida. Atouts et faiblesses de la stratégie nationale (2008), La Presse au Niger. État des lieux et perspectives (2009). Il est par ailleurs chercheur associé à l'Université de Valenciennes.
18 mai 2009
Publié le 17 mai 2009
source : http://www.harmattan.fr
Culture
Nigerdiaspora
Mardi 18 Mai 2010 20:38
Élimination par des services secrets ? Attentat fratricide lié aux tensions internes à la rébellion armée ? Tragique accident ? Toutes les hypothèses avaient été envisagées au lendemain de la mort le 15 décembre 1995 de Mano Dayak, figure emblématique de la rébellion touarègue, dans l'avion qui le ramenait d'Azeghouei, dans le nord Niger, à Niamey. Plus de 14 ans après ce tragique événement, une part du mystère, qui l'entoure, persiste aujourd'hui encore ! Ce livre lève un coin de voile sur les circonstances exactes du crash du Cessna 337 en s'appuyant sur un document inédit : le Rapport de la commission internationale d'enquête ad hoc, composée de l'ASECNA, du Burkina Faso, de la France et du Niger. Les enquêteurs se sont rendus sur les lieux de l'accident, ont rencontré des témoins, commandé des expertises tant au Niger qu'en France. Le livre présente les principales conclusions de ce travail d'investigation. Et ses limites.
Journaliste, Seidik ABBA dirige le Bureau parisien de l'Agence panafricaine d'information (PANAPRESS). Il commente également régulièrement l'actualité africaine sur plusieurs médias internationaux dont France 24, BFM radio, TV5, RFI, 3A Télésud. Titulaire d'un doctorat en Sciences de l'information et de la communication (SIC), Seidik ABBA a publié, aux Éditions l'Harmattan, Le Niger face au Sida. Atouts et faiblesses de la stratégie nationale (2008), La Presse au Niger. État des lieux et perspectives (2009). Il est par ailleurs chercheur associé à l'Université de Valenciennes.
18 mai 2009
Publié le 17 mai 2009
source : http://www.harmattan.fr
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