mardi 25 novembre 2014

Alger 4

ECHOS D’ALGER, 4eme PHASE, jour 5
Le troisième face à face entre la coordination des mouvements de l’Azawad et le gouvernement malien s’est déroulé ce lundi 24 novembre 2014, à la résidence El Mithak, à Alger, en présence de l’équipe de médiation internationale.
Dans un premier temps, les parties eu droit à un exposé sur le modèle algérien en matière d’organisation administrative. Cet exercice, à la demande de la partie malienne, est présenté par les Wali (Gouverneurs) des wilaya (régions) d’Alger, Boumardes et Tipaza. De cet exposé, il ressort que l’organisation distractive de l’Algérie est basée sur des collectivités wilaya au nombre de 48 et des collectivités communes au nombre de 1541 qui sont dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Dans un second temps, la coordination a présenté sa proposition de sortie de crise basée sur un état fédéré de l’Azawad avec un exécutif, un parlement et un système judicaire ; et qui formera avec le sud du Mali la fédération du Mali.
A l’issus de cet exposé, les membres de l’équipe de médiation ont souligné un problème de procédure avant de poser un certain nombre des questions au nombre desquelles :
– Comment la coordination concilie cette revendication du nom AZAWAD avec le choix démocratique des populations de nommer leur territoire ?
– Qu’est ce qui vous parait important pour reconstituer la confiance ?
– Quels seront les canaux de financement pour l’état fédéré de l’Azawad?
Dans ses réponses, la coordination estime que le nom Azawad est bien conciliable avec la démocratie mais qu’il faudra bien laisser naitre l’Azawad d’abord, comme c’est le cas pour le Soudan et le Mali qui sont nés sans être soumis au choix démocratique.
Pour la reconstruction de la confiance, la coordination préconise la libération des prisonniers, le respect du cessez le feu ainsi que l’abandon des arrestations arbitraires et propos injurieux de la part l’état malien.
Pour développer l’Azawad la coordination compte mettre en valeur les ressources locales mais aussi développer des stratégies de coopération internationale afin d’attirer les investisseurs.
L’intervention tant attendue de la partie malienne se résume à ces deux phrase de son ministre, chef de délégation, M. Abdouye Diop qui déclare ceci :<>
C’est cette déclaration qui a servi de conclusion à la séance d’aujourd’hui.
Peut-on parler ainsi de blocage ou pas ?
Les prochaines heures nous édifieront davantage.
Rappelons que sur le terrain aussi, la situation est très tendue et d’après Ramtan Lamamra, ministre algérien des affaires étrangères et chef de fil de la médiation :<>
Que Dieu nous protège des complots d’ennemis !
Amin !
Vive l’Azawad !
La lutte continue !
AIMA.
ECHOS D’ALGER, 4eme PHASE, jour 5<br />
          Le troisième face à face entre la coordination des mouvements de l’Azawad et le gouvernement malien s’est déroulé ce lundi 24 novembre 2014, à la résidence El Mithak, à Alger, en présence de l’équipe de médiation internationale.<br />
          Dans un premier temps, les parties eu droit à un exposé sur le modèle algérien en matière d’organisation administrative. Cet exercice, à la demande de la partie malienne, est présenté par les Wali (Gouverneurs) des  wilaya (régions) d’Alger, Boumardes et Tipaza. De cet exposé, il ressort que l’organisation distractive de l’Algérie est basée sur des collectivités wilaya au nombre de 48 et des collectivités communes au nombre de 1541 qui sont dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière.<br />
          Dans un second temps, la coordination a présenté sa proposition de sortie de crise basée sur un état fédéré de l’Azawad avec un exécutif, un parlement et un système judicaire ; et qui formera avec le sud du Mali la fédération du Mali.<br />
          A l’issus de cette exposée, les membres de l’équipe de médiation ont souligné un problème de procédure avant de poser un certain nombre des questions au nombre desquelles :<br />
- Comment la coordination concilie cette revendication  du nom AZAWAD avec le choix démocratique des populations de nommer leur territoire ?<br />
- Qu’est ce qui vous parait important pour reconstituer la confiance ?<br />
- Quels seront les canaux de financement  pour l’état fédéré de l’Azawad?<br />
          Dans ses réponses, la coordination estime que le nom Azawad est bien conciliable avec la démocratie mais qu’il faudra bien  laisser naitre l’Azawad d’abord,  comme c’est le cas pour le Soudan et le Mali qui sont nés sans être soumis au choix démocratique.<br />
          Pour la reconstruction de la confiance, la coordination préconise la libération des prisonniers, le respect du cessez le feu ainsi que l’abandon des arrestations arbitraires et propos injurieux de la part l’état malien.<br />
         Pour développer l’Azawad  la coordination compte mettre en valeur les ressources locales mais aussi développer des stratégies de coopération internationale afin d’attirer les investisseurs.<br />
        L’intervention tant attendue de la partie malienne se résume à ces deux phrase de son ministre, chef de délégation, M. Abdouye Diop qui déclare ceci :<<Ma délégation n’a pas mandat de fédérer le Mali avec qui ça soit. Ma délégation a pour mandat de discuter de la libre administration des collectivités  territoriales dans un état unitaire. >><br />
         C’est cette déclaration qui a servi de conclusion à la séance d'aujourd’hui.<br />
         Peut-on parler ainsi de blocage ou pas ?<br />
         Les prochaines heures nous édifieront davantage.<br />
          Rappelons que sur le terrain aussi, la situation est très tendue et d’après Ramtan Lamamra, ministre algérien des affaires étrangères et chef de fil de la médiation :<<S’il y a encore affrontements sur le terrain, il y a aucun sens de continuer à chercher des solutions ici. >><br />
 Que Dieu nous protège des complots d’ennemis !<br />
Amin !<br />
Vive l’Azawad !<br />
La lutte continue !<br />
AIMA.

Alger : les lignes ne bougent pas

Studio Tamani
Au quatrième jour des négociations, les lignes ont du mal à bouger entre le gouvernement du Mali et les groupes armés. Si les mouvements de la plate-forme s’accommodent avec l’idée de la décentralisation poussée, il en est autrement pour ceux de la coordination.
Les discussions continuent d’achopper sur la question du fédéralisme et de l’existence d’une entité Azawadienne. Si la partie gouvernementale ne veut pas que celles-ci apparaissent à ce stade des négociations, le MNLA et ses alliées la défendent bec et ongle.
Les représentants de la plate-forme partent d’un postulat: « il est impossible de tirer un trait sur ce qui s’est passé au nord et cela suppose aujourd’hui qu’il y ait un changement dans la gouvernance et que la sécurité soit la priorité pour tout le monde ».
Du coté de la coordination, on estime que le terme Azawad ne doit pas être un tabou. Cette reconnaissance ne doit pas « choquer » le gouvernement. Le MNLA et ses alliés veulent que désormais la gestion des territoires du septentrion revienne aux azawadiens.
Séance de discussions à Alger
Les deux positions restent à cette heure toujours très éloignées. Les discussions se poursuivent. Mais depuis ce week-end on évoque de plus en plus une suspension des négociations dès cette semaine mercredi.
Sans parler de rupture, les pourparlers d’Alger sont bloqués sur les positions opposées du gouvernement et des mouvements armés sur le statut du nord . Pour l’universitaire Issa Ndiaye, ce blocage était prévisible compte tenu du document de synthèse. Selon lui, le gouvernement n’a pas suffisamment pris le temps d’étudier ce document.
Il a été joint au téléphone par Oumar Waigalo.
« Les mouvements rebelles s’accrochent à des points que le gouvernement avait dit non négociables. En ce qui concerne par exemple, la question de l’autonomie. Mais à regarder les documents d’Alger le blocage était tout a fait prévisible. Parce que l’erreur du gouvernement c’est de s’en tenir à des mots et de ne pas comprendre que derrière les formulations du document d’Alger y a des pièges que les maliens d’une manière générale ont éventé. Donc il y a une série de pièges dans ce document qui ne peut pas être signé par un gouvernement responsable. Ce sont des principes qui sont affirmés par le Mali de tout temps. Le gouvernement s’est rendu compte tardivement qu’il a mal fait mais ce n’est pas une radicalisation du Mali. On ne peut pas accepter les solutions préconisées par l’Algérie dans sa synthèse. Je pense dans le pire des cas,qu’ il faut s’attendre à la guerre et qu’il faut la préparer sérieusement. Je pense qu’en réalité les négociations ne peuvent aboutir que sur la base d’un rapport de force sur le terrain ».
http://www.studiotamani.org/index.php/politique/2325-alger-les-lignes-ne-bougent-pas

En Libye, seul un consensus entre communautés peut éviter le chaos

Virginie Collombier, chercheur à l’Institut universitaire européen de Florence, associée au Norwegian Peacebuilding Resource Center (NOREF).
La Cour suprême libyenne, en contestant la légalité de la Chambre des représentants, a de jure mis fin à l’existence de la dernière institution qui maintenait en vie le processus de transition politique imaginé après la mort de Kadhafi, souligne Virginie Collombier, chercheur à l’Institut universitaire européen de Florence, qui craint une radicalisation des positions, une implosion du cadre unitaire du pays, et une intervention militaire étrangère.

En jugeant inconstitutionnelle l’organisation des élections parlementaires de juillet dernier, la Cour suprême libyenne a confirmé il y a quelques jours la faillite du processus de transition politique engagé en août 2011 avec l’adoption d’une Déclaration constitutionnelle provisoire par le Conseil national de transition (CNT).
Depuis fin août, deux coalitions rivales se disputaient le statut de représentant légal et légitime du peuple libyen.
Nommé par la Chambre des représentants élue en juillet (et installée dans la ville de Tobrouk, à l’Est du pays), le gouvernement d’Abdallah al-Thinni avait obtenu la reconnaissance de la communauté internationale en se fondant sur la légitimité électorale de la nouvelle Chambre. Sans contrôle réel sur la majeure partie du pays, il travaillait toutefois en coordination de plus en plus étroite avec les forces alliées au général retraité Khalifa Hafter, engagées de leur propre initiative depuis le mois de mai dans une opération armée de grande ampleur contre les groupes islamistes actifs dans l’Est du pays (en particulier à Benghazi et à Derna), baptisée « Opération Dignité ».
Contestant la légalité du transfert du pouvoir à la nouvelle Chambre des représentants, une partie des membres du parlement précédent, le Congrès général national, appuyée par certains des nouveaux élus, avait refusé de reconnaître son autorité et avait nommé son propre gouvernement, dirigé par Omar al-Hassi, un homme d’affaires originaire de Misrata. Ce gouvernement concurrent, installé à Tripoli, contrôlant la capitale et les bâtiments officiels, était soutenu par les partis politiques et les milices islamistes, ainsi que par les milices révolutionnaires issues des principales villes de l’Ouest, et notamment de Misrata. Depuis juillet, prétendant débarrasser la capitale des milices corrompues et alliées aux membres de l’ancien régime, ces dernières étaient entrées en guerre ouverte avec leurs anciens alliés révolutionnaires originaires de la ville de Zintan.
La Cour suprême libyenne, en contestant la légalité de la Chambre des représentants, a de jure mis fin à l’existence de la dernière institution qui maintenait en vie le processus de transition politique tel qu’imaginé après la chute de Tripoli et la mort de Mouammar Kadhafi. Cette décision est porteuse de risques considérables, en particulier celui d’une radicalisation des positions des diverses factions concurrentes sur le terrain, d’une implosion du cadre unitaire du pays, et d’une intervention militaire plus directe de certains acteurs régionaux. Le danger est réel de voir se scinder l’Est et l’Ouest de la Libye. Dans l’Est, les fédéralistes et les grandes tribus de Cyrénaïque soutenant le parlement de Tobrouk et le gouvernement al-Thinni choisiraient ainsi la voie de l’autonomie et intensifieraient la lutte militaire contre les islamistes (extrémistes ou pas) avec le soutien de l’Egypte. Dans l’Ouest, les islamistes et leurs alliés révolutionnaires, en particulier les milices de Misrata, entreprendraient de « purifier » leur territoire en intensifiant la bataille contre toutes les forces considérées comme contre-révolutionnaires, et en premier lieu Zintan et ses alliés tribaux.
Dans les deux camps, à l’Est comme à l’Ouest, la guerre conduira à l’émergence de nouveaux hommes forts, ou à la consolidation du pouvoir de ceux qui sont d’ores et déjà en première ligne. Le soulèvement et la guerre de 2011 n’auront ainsi conduit qu’à plus de violence et de désolation pour la population, et au remplacement du Leader de la Jamahiriyya par une multitude de nouveaux petits chefs, tout aussi violents, et tout aussi enclins à raviver et manipuler les déchirures profondes qui séparent les communautés au service de leurs propres intérêts. Ce risque est réel, et il ne doit pas être sous-estimé.
La décision de la Cour suprême peut cependant aussi être envisagée autrement : comme une opportunité de repenser une transition engagée sur de mauvaises bases et de repartir de zéro, en reconnaissant la faillite du processus initié en 2011 et en tirant des enseignements de cet échec.
En Libye comme ailleurs depuis le début des années 2000, les transitions politiques ont été fondées en priorité – et souvent exclusivement – sur la mise en place de processus et d’institutions considérés comme les piliers de la démocratie : l’organisation d’élections libres, et la formation de gouvernements par les majorités issues des urnes. La transition démocratique a ainsi été surtout, et avant tout, fondée sur lacompétition pour le pouvoir.
En Libye, cette compétition a été initiée et encouragée au sortir immédiat d’une guerre civile qui n’a jamais réellement dit son nom, entre des parties qui n’avaient aucune confiance les unes dans les autres, et qui avaient en outre à leur disposition de grandes quantités d’armes, mobilisables si besoin à l’appui de leurs revendications politiques et de leur quête de pouvoir. La compétition s’est rapidement intensifiée, au fur et à mesure que la crise de confiance entre groupes politiques et communautés se faisait plus profonde. Lorsqu’elle a pris une tournure ouvertement militaire, dès la fin 2013, rien n’a été fait pour la stopper. Au contraire, l’organisation de nouvelles élections a été considérée comme l’unique solution pour sortir de la crise. Elle l’a en réalité exacerbée.
La mise en place d’un dialogue national est aujourd’hui présentée comme la priorité par la communauté internationale. De fait, plus que la promotion de la compétition, c’est la construction des bases d’un consensus entre communautés qui peut seule remettre la transition libyenne sur des rails, et éviter qu’elle n’aboutisse définitivement au chaos. Or la construction d’un consensus – au moins minimal, dans un premier temps – n’est pas impossible.
Alors que les efforts diplomatiques en vue de renouer le dialogue entre les parties s’intensifient et que l’envoyé spécial des Nations Unies multiplie les contacts en Libye et à l’extérieur, l’objectif ne doit cependant pas être seulement d’initier un dialogue qui permettrait la formation d’un « gouvernement d’union nationale » et l’organisation de nouvelles élections. Un tel gouvernement aurait en effet de très faibles chances de durer, et il ne serait sans doute pas en mesure de mettre un terme à la violence qui affecte un nombre croissant de Libyens. Il déclencherait en revanche une nouvelle course à la colonisation et au démembrement des fragiles institutions, à l’exclusion et à l’élimination de leurs concurrents et à l’accaparement des ressources par les diverses factions en compétition.
La mise en place d’un dialogue national réellement susceptible de faire cesser les violences et de donner naissance à un nouveau processus politique accepté par l’essentiel des acteurs soulève en fait une question déterminante: celle de l’identification des participants au dialogue.
Contrairement à l’image qui domine à l’étranger, ce qui se passe en Libye ne peut être réduit à une guerre de tous contre tous dans un pays divisé et dominé par les allégeances et les rivalités tribales. A l’échelle des villes, des régions, des communautés, des multitudes de groupes et d’individus se mobilisent et travaillent activement pour poser les bases d’un consensus susceptible de servir de socle à la transition vers un Etat de droit qui rassemblerait tous les Libyens. Ils le font en dépit des obstacles accrus à la communication (physique et immatérielle) entre groupes et territoires, des menaces pour leur sécurité, et des difficultés politiques réelles. Ces individus et ces groupes – qu’ils rassemblent des acteurs tribaux, des figures des groupes armés, des responsables politiques ou des acteurs de la société civile – jouissent souvent d’une réelle influence et d’un grand respect au sein de leurs communautés. La transition politique initiée en 2011 n’a cependant pas fait d’eux des « élites » susceptibles de représenter le peuple libyen à la table du dialogue : ils ne disposent pas des armes, et ils ne sont pas connus et reconnus par la communauté internationale. D’autres qu’eux sont invités, associés, considérés… et pour ainsi dire « créés » par leurs interlocuteurs occidentaux.
Pour qu’un dialogue national ait véritablement une chance de réussir, ces élites « intermédiaires » doivent être reconnues, entendues, et soutenues. Ceci requiert évidemment des efforts de long terme et un investissement politique considérable de la part des partenaires de la Libye, que ces derniers ne sont peut-être pas disposés ou en mesure de fournir. Mais se contenter de légitimer de nouveaux hommes forts susceptibles de se transformer rapidement en nouveaux tyrans, ou céder aux sirènes des puissances régionales qui se proposent d’intervenir militairement pour rétablir l’ordre n’aura très certainement pas pour effet de restaurer la paix civile et de poser les bases de l’Etat de droit auquel aspire la très grande majorité des Libyens.
Virginie Collombier, chercheur à l’Institut universitaire européen de Florence, associée au Norwegian Peacebuilding Resource Center (NOREF).

Visite de Manuel Valls à Niamey

Pana 24/11/2014
Le Premier ministre français, Manuel Valls, est  arrivé dimanche  à Niamey pour une visite de 24 heures axée sur la coopération militaire et la sécurité dans l’espace sahélien.
En provenance de N’Djamena (Tchad), où il a visité samedi le commandement de l’Opération ‘Barkhane’, force française de lutte contre le terrorisme au Sahel, le chef du gouvernement français a visité, juste à son arrivée, le détachement français de la Base aérienne de Niamey avant d’avoir un entretien avec le chef de l’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou et un point de presse conjoint avec le Premier ministre Brigi Rafini.
Une cérémonie de décorations est également prévue à l’agenda de cette visite.
Le président français, François Hollande, a effectué une visite de travail en juillet dernier au Niger, visite au cours de laquelle plusieurs accords de coopération ont été signés par les deux pays. Le Niger et la France entretiennent une coopération dans plusieurs domaines de la vie socio-économique, rappelle-t-on.
http://www.afriquejet.com/afrique-ouest/13758-france-visite-de-manuel-valls-a-niamey.html

40 milliards de cts pour déplacer des réfugiés nigériens vers Tamanrasset

Reflexiondz.net/
L’Algérie procèdera à une première opération de transfert  des refugiés arrivés  du Niger avant la fin de l’année en cours, alors que le Croissant-Rouge algérien a mobilisé tous les moyens  matériels et  moraux pour assurer le transfert des invités  et voisins de l’Algérie dans les meilleures conditions humanitaires en coordination avec divers partenaires algériens et étrangers.
La présidente du Croissant-Rouge algérien, Saida Benhebylès a révélé  que l’Algérie cherche par tous les moyens à réussir avec succès le transfert des réfugiés africains  à tous les niveaux organisationnels et humains afin de donner une image honorable de l’Algérie à la communauté internationale, en confirmant lors de la conférence de presse tenue avant-hier matin au siège du Croissant-Rouge à Alger, que l’opération de transfert des  réfugiés arrivés du  Niger est venue à la demande de leur gouvernement, et que l’Algérie se chargera de tous les moyens liés à l’opération de transfert  vers leur pays dans des conditions humaines confortables.
Saïda Benhebylès a déclaré « que le dossier des réfugiés est  humanitaire, et non politique, et le gouvernement algérien a chargé le Croissant-Rouge algérien pour prendre en charge le dossier des réfugiés, et nous en tant qu’organisme humanitaire, nous avons entrepris une opération de préparation de cette vaste opération humanitaire afin d’honorer la réputation de l’Algérie à l’échelle internationale d’une part, et de montrer l’étendue de la solidarité du peuple algérien avec ses voisins et frères africains dans ces circonstances difficiles dans leur pays  ».
La responsable du Croissant-Rouge Algérien a confirmé que la première  opération  de transfert sera limitée aux migrants  arrivés du Niger,  à la demande du gouvernement de leur pays, en plus, du fait que la majorité de ces réfugiés représente 90 % de familles composées de femmes enceintes et de bébés, ajoutant que le Croissant-Rouge-Algérien a reçu des promesses d’un pays européen pour apporter son aide,  et auquel a refusé de donner son nom pour des raisons particulières, dit-elle, et pour ce qui concerne les réfugiés en provenance du Mali, a expliqué que ce pays souffre actuellement du  terrorisme, tout en excluant pour le moment le transfert des réfugiés maliens.

Touffik,http://www.reflexiondz.net/OPERATION-DE-TRANSFERT-DE-REFUGIES-40-milliards-de-cts-pour-deplacer-des-Nigeriens-vers-Tamanrasset_a32091.html

Nigeria : l'armée accusée de lâcheté face à Boko Haram

BBC
  • Il y a 6 heures
Le Sultan de Sokoto, chef des musulmans du Nigeria, Muhammad Sa'ad Abubakar
Le Sultan de Sokoto, chef des musulmans du Nigeria, Muhammad Sa'ad Abubakar
Le Sultan de Sokoto, chef des musulmans du Nigeria, a accusé lundi l'armée de fuir lâchement face aux attaques du groupe islamiste Boko Haram. C’est la plus sévère critique jamais prononcée par un dignitaire religieux.
Dans un communiqué, l'organisation des musulmans du Nigeria, qui s'exprime au nom du Sultan de Sokoto, Muhammad Sa'ad Abubakar, affirme que "les soldats prennent leurs jambes à leur cou et abandonnent leur base, leurs armes, leurs munitions et tout leur équipement militaire à l'approche des insurgés. Les forces de l'armée nigériane ne refont surface qu'après la fin des attaques meurtrières, et terrorisent davantage des populations déjà terrorisées, en installant des barrages routiers et en fouillant les maisons".
La semaine dernière, l'Emir de Kano, Sanusi Lamido Sanusi, deuxième autorité musulmane du pays, avait lui aussi mis en doute la compétence de l'armée, tout en affichant son soutien aux miliciens locaux dans la lutte contre Boko Haram.
M. Sa'ad Abubakar a également rappelé avoir déjà rédigé, avec son homologue Ayo Oritsejafor chef des Chrétiens du Nigeria, une série de recommandations sur la façon de mettre fin à l'insurrection islamiste dans le Nord-Est, qui ont été remises au président Jonathan il y a deux ans, sans qu'elles ne soient suivies d'effets.
Le président Goodluck Jonathan, qui est déjà en campagne pour sa réélection en février prochain, n'a pas réagi à ces nouvelles critiques d'un haut dignitaire religieux

Niger : un nouvel homme au perchoir

  • 24 novembre 2014
Le parti de Mamadou Salifou l'a récemment "suspendu pour un an" pour avoir décidé de "soutenir" le président Mahamadou Issoufou.
Les députés nigériens ont élu un ancien opposant, Amadou Salifou, pour remplacer le président du Parlement en fuite.
La présidence de l'Assemblée Nationale était devenue vacante depuis que Hama Amadou s'est refugié en France pour échapper à une arrestation.
Hama Amadou est cité dans une affaire de trafic international de bébés, mais il soutient qu'il fait l'objet d'une persécution.
"Amadou Salifou est déclaré élu au poste de président de l'Assemblée nationale avec 71 voix," a annoncé Daouda Marthé, premier-vice président du Parlement.
Daouda Marthé dirige l'institution depuis le départ de M. Amadou.
Un total de 113 députés a pris part au vote.
Le nouveau président de l'Assemblée nationale est membre du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), le principal parti de l'opposition nigérienne.
Son parti l'a récemment "suspendu pour un an" pour avoir décidé de "soutenir" le président Mahamadou Issoufou.
L'Agence France Presse qui rapporte la nouvelle de l'élection de M. Salifou souligne que l'opposition a boycotté le vote

Libye : confusion à tous les étages

CRISE LIBYENNE

Libye : confusion à tous les étages

politique(1107) - sécurité(960) - défense(217) - Jihad(161)



24/11/2014 à 19:45 Par Joan Tilouine et Youssef Aït Akdim


Devant la cour suprême, le 6 novembre à Tripoli. © Ismail Zetouni/Reuters

En décidant d'invalider le Parlement de Tobrouk, pourtant élu et reconnu par la communauté internationale, la Cour suprême a ajouté à la confusion ambiante. Et semé le trouble.

Deux Parlements, deux gouvernements, deux agences de presse officielles. Mais une seule Cour suprême. Laquelle, en décidant, le 6 novembre, d'invalider la Chambre des représentants (CdR), a ajouté à la confusion ambiante. Au sanglant imbroglio militaire est donc venu se greffer un pataquès institutionnel qui lui est étroitement lié. De quoi désorienter les voisins et la communauté internationale, qui avaient misé sur cette fragile CdR, claquemurée dans un hôtel de Tobrouk, et sur le gouvernement de technocrates dirigé par le Premier ministre, Abdallah el-Theni, depuis El-Beïda.

Jusque-là reconnue par l'ONU comme seule institution légitime, la CdR est donc désormais sur la corde raide. La feuille de route de la transition lancée au lendemain de la chute du régime de Mouammar Kadhafi et amendée à plusieurs reprises n'est plus qu'un lointain souvenir. Et les multiples tentatives de médiation ont à ce jour fait chou blanc. Après l'ONU et l'Algérie, c'est aujourd'hui au Soudan de proposer ses bons offices pour amorcer un dialogue entre les deux gouvernements, avant de pouvoir réunir autour d'une table les vrais acteurs de l'inextricable conflit politico-militaire qui gangrène le pays.

Non pas les députés - la CdR et le Parlement rival, le Congrès général national (CGN), dominé par les islamistes, étant également impuissants -, mais l'ensemble des milices, y compris leurs franges les plus éruptives, qu'il s'agisse des ex-kadhafistes ou des groupes islamistes armés. Faute de quoi le statu quo pourrait perdurer, au risque d'accentuer les menaces de déstabilisation qui planent sur les pays limitrophes. La Libye était une poudrière, c'est désormais une bombe à retardement dont le compte à rebours est enclenché.

>> Lire aussi : le parlement de Tobrouk rejette son invalidation par la Cour suprême

Quand la Cour suprême s'en mêle

C'est un immense cri de joie qui a accueilli, à Tripoli, la décision de la chambre constitutionnelle de la Cour suprême. Dans le détail, les juges ont invalidé la formation d'un comité dit "de février" au sein du CGN, lequel avait rédigé la loi électorale régissant les législatives du 25 juin, dont est issue la CdR. Motif officiel : un défaut de quorum, fixé à 120 élus... Ironie du sort, le même CGN, qui aurait pu se voir restauré, ne peut rassembler qu'une quarantaine de membres, un grand nombre d'anciens députés ayant décidé de quitter le pays. Comme lors des interminables bras de fer qui ont émaillé l'actualité judiciaire ces dernières années, le formalisme excessif de certaines décisions révèle en creux la manipulation des textes et des institutions dans le seul but d'exclure des rivaux. À voir ce jeu de chamboule-tout permanent, on mesure la faiblesse de la culture démocratique en Libye.

Des institutions décrédibilisées

Une nouvelle bataille pour la légitimité est donc en cours entre deux Parlements pourtant impuissants et paralysés. Depuis sa victoire sur les milices de Zintan à l'aéroport international de Tripoli cet été, le camp islamiste a certes réussi à réactiver - illégalement - son bras politique, le CGN, mais dans l'enceinte de l'hôtel Rixos, à Tripoli, l'hémicycle demeure désespérément vide. Quant à la CdR, son invalidation lui a peut-être porté un coup fatal.

Dès septembre, elle s'était attelée à cibler son "ennemi" islamiste et institutionnel en adoptant une loi antiterroriste, puis en destituant, le 11 novembre, le grand mufti Sadek al-Ghariani, qui avait multiplié les appels à la guerre. Le même jour, l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, Bernardino León, s'est entretenu de la situation avec Nouri Abou Sahmein, président du CGN, en prenant soin, dans ses déclarations, de ne pas faire état des fonctions de celui-ci. Plutôt que d'oeuvrer à la construction d'un État et à l'organisation d'élections, chaque Parlement est réduit à n'être qu'un instrument de déstabilisation du camp adverse.

Le militaire prime sur le politique

En l'état, ni les technocrates de Tobrouk ni les islamistes de Tripoli ne peuvent prétendre gouverner. A fortiori instaurer un semblant d'ordre et de sécurité. Chacun des deux Parlements et des deux gouvernements est partie prenante de la guerre globale et ne peut donc créer les conditions d'un dialogue. Tobrouk a choisi de ne pas se distancier de l'opération Dignité, lancée illégalement en mai à Benghazi par le général Khalifa Haftar pour "éradiquer les islamistes". Cette "guerre contre le terrorisme" a été de facto avalisée par le Premier ministre de Tobrouk, Abdallah el-Theni. Et bénéficie du soutien politique et logistique du Caire et d'Abou Dhabi notamment.

En face, le camp islamiste s'est considérablement renforcé sur le plan militaire pour compenser sa défaite électorale et sait qu'il peut compter sur l'indéfectible soutien de Doha et d'Ankara. Khartoum, qui avait livré cet été des armes et des combattants aux islamistes, a fini par reconnaître la légitimité du Parlement de Tobrouk. Faute d'un dialogue, c'est la guerre par procuration qui se poursuit, tandis que s'exacerbe la haine entre les deux camps adverses.

Tous perdants

Dans les montagnes berbères de Nefoussa, à l'ouest de Tripoli, les miliciens de Zintan tentent, depuis le 1er novembre, de reprendre par les armes la petite ville de Kikla, dont les combattants islamistes de Fajr Libya s'étaient emparés deux semaines plus tôt. Les affrontements ont fait plus de 140 morts et 500 blessés en dix jours. Dans le Sud, d'âpres combats ont opposé, à partir de début novembre, Toubous et Touaregs aux abords du champ pétrolier d'Al-Charara, l'un des plus importants du pays. Mais un accord de cessez-le-feu a été conclu le 11 novembre.

Dans l'Est, en Cyrénaïque, le général Haftar et l'embryon d'armée libyenne aux ordres de son ancien adjoint devenu chef d'état-major, le général Abderrazak Nadhouri, se heurtent à des groupes armés islamistes et jihadistes très bien organisés qui ont fait la preuve de leur capacité de nuisance en menant des attaques à la bombe le 12 novembre au centre de Tobrouk. À Benghazi, les raids aériens de l'armée libyenne se sont révélés inefficaces. Près de 300 morts y ont été recensés par des sources médicales depuis octobre. Mais aucune partie n'en est sortie vainqueur.

Constitution : un mirage ?

Issu d'élections qui avaient déjà, en février 2014, marqué le recul des forces islamistes, le comité chargé de rédiger la Constitution s'est pourtant efforcé de prendre de la hauteur par rapport à la forte polarisation politique. Son président, Ali Tarhouni, éphémère Premier ministre fin 2011 et, surtout, titulaire du portefeuille du Pétrole et des Finances au sein du Conseil national de transition (CNT), a joué la carte du dialogue inclusif.

Même si les élections ont été officiellement "boycottées par les Amazighs", il a réussi à s'appuyer sur la présence d'élus berbères et maintient l'objectif d'un texte consensuel. En choisissant de s'installer à El-Beïda, ancienne capitale du roi Idris, le "comité des 60" flatte à la fois le sentiment irrédentiste en Cyrénaïque et les nostalgiques de la monarchie.

Et dans le chaos ambiant, les constituants se fixent toujours l'objectif de soumettre un texte consensuel avant la fin de l'année. Réaliste ? Ambitieux, en tout cas. En attendant, Tarhouni essuie une campagne de dénigrement orchestrée par les islamistes. Ses rivaux l'accusent d'avoir déclaré sur la chaîne américaine CBS que la priorité du "comité des 60" était de consacrer la liberté de conscience pour les Libyens non musulmans, dont "les juifs" et les fidèles "d'autres religions". Sauf que cette interview est une pure invention et que Tarhouni n'a jamais tenu ces propos.

Première franchise de l'État islamique

En l'absence d'État, certaines milices révolutionnaires apparues en Cyrénaïque dès 2011 se sont muées aujourd'hui en groupes salafistes violents. La ville côtière de Derna, épicentre et vivier de cette radicalisation depuis le début des années 2000, est logiquement devenue une place forte des jihadistes après la chute de Kadhafi. Plusieurs sources font état du retour massif à Derna de ces combattants, renforcés par l'afflux récent de jihadistes étrangers.

La ville s'est transformée : des drapeaux noirs frappés de la chahada (profession de foi) flottent sur des bâtiments officiels, l'exécution filmée d'un Égyptien s'est déroulée dans un stade cet été... Le 5 octobre, plusieurs groupes armés se sont réunis pour prêter allégeance au "calife" de l'État islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi. Et proclamer la naissance de la branche de Barqa (Cyrénaïque) de l'EI. Le 11 novembre, on a retrouvé les corps décapités de trois militants anti-islamistes. Le même jour, le leader d'Ansar al-Charia à Derna, Abou Soufian Ben Qumu, se ralliait à l'EI de Cyrénaïque



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Libye: raid aérien sur le seul aéroport en service à Tripoli




24/11/2014 à 22:50 | AFP


Libye: raid aérien sur le seul aéroport en service à Tripoli © AFP

Un raid aérien, revendiqué par les forces du général Haftar, a visé lundi le seul aéroport encore en service à Tripoli, au lendemain de la prise par des milices pro-gouvernementales d'une ville clé dans l'ouest de la Libye.

Des forces loyales au général Khalifa Haftar et au gouvernement reconnu par la communauté internationale mènent actuellement des offensives à l'ouest de Tripoli ainsi qu'à Benghazi (est) pour tenter de reconquérir les deux plus grandes villes du pays.

Selon des témoins, un avion de combat volant à basse altitude a tiré deux missiles sur l'aéroport de Mitiga, contrôlé par les milices de Fajr Libya, qui sont hostiles au gouvernement reconnu d'Abdallah al-Theni.

Une source à l'aéroport a confirmé ce raid sans être en mesure de préciser son origine et a indiqué que l'attaque n'aurait pas provoqué de dégâts dans le terminal ni sur la piste atterrissage.

"Ce sont nos forces aériennes qui ont mené le raid contre la base de Mitiga où se retranchent les groupes terroristes", a déclaré à l'AFP le général Sagr al-Jerouchi, chef des forces aériennes de Haftar, en faisant référence à Fajr Libya, qui contrôle la capitale libyenne depuis août.

Temporairement déroutés vers Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, les vols ont pu reprendre "normalement" quelques heures plus tard.

Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les autorités de transition ont échoué à asseoir leur emprise sur un nombre de milices, notamment islamistes, qui font désormais la loi dans un pays plongé dans le chaos.

A cause des violences, le gouvernement et le Parlement reconnus internationalement se sont réfugiés dans l'est du pays, loin de la capitale.



- 'Politique de guerre' -



En août, Tripoli était tombée aux mains de Fajr Libya, une coalition de milices de l'ouest du pays, qui en a chassé les milices rivales de Zentan et a installé un gouvernement parallèle dans la capitale.

Gravement endommagé dans ces combats, l'aéroport international de Tripoli avait dû être fermé et la base militaire de Mitiga, dans l'est de la capitale, avait alors été ouverte au trafic civil.

Lors des combats de cet été à Tripoli, Haftar avait déjà revendiqué des raids aériens menés contre les miliciens de Fajr Libya mais ces derniers avaient accusé l'Egypte et les Emirats arabes unis d'être derrière ces frappes.

En juillet, c'est Bengazhi qui était tombée aux mains de milices islamistes, dont les radicaux d'Ansar Asharia, mais le général Haftar mène depuis mi-octobre une nouvelle offensive pour reprendre la ville, avec le soutien du gouvernement reconnu de M. al-Theni.

Le mois dernier, M. al-Theni a indiqué dans une interview à l'AFP que les opérations lancées contre les milices "hors-la-loi" semant le chaos en Libye étaient placées sous l'autorité de l'Etat et visaient à reconquérir les villes de Tripoli et Benghazi.

Des combats opposent actuellement les milices de Zentan, loyales au gouvernement reconnu, aux forces de Fajr Libya dans l'ouest du pays, où les Zentanis bénéficient du soutien des forces aériennes de Haftar, qui mènent régulièrement des raids contre Fajr Libya.

Ces milices de Zentan viennent de ravir à des combattants de Fajr Libya le contrôle de la ville de Kekla (ouest) après plus d'un mois de combats meurtriers.

Après ce revers, le chef du gouvernement parallèle, Omar al-Hassi, a promis l'escalade.

"Notre gouvernement ?uvrait pour la paix et le dialogue. Mais ce qui s'est passé à Benghazi, à Kekla et aujourd'hui à Tripoli, va faire de notre politique une politique de guerre. Et nous vaincrons", a-t-il prévenu lundi soir en conférence de presse



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Burkina : Zida entend multiplier les réformes et lutter contre la corruption

politique(1107) - crise Burkina Faso 2014(77) - gouvernement burkinabè(13) - Yacouba Isaac Zida(3)



24/11/2014 à 18:33 Par Jeune Afrique


Isaac Zida le 21 novembre 2014 à Ouagadougou. © AFP

À l'issue du premier Conseil des ministres de son gouvernement, le lieutenant-colonel Isaac Zida a promis lundi de mener de nombreuses réformes et a désigné une cible : la corruption.

Le nouveau Premier ministre ne veut pas trainer. Interrogé à la sortie du premier Conseil des ministres du gouvernement de transition, le lieutenant-colonel Zida a affirmé que son équipe allait mener "plein de réformes". "Nous allons nous attaquer à des réformes dans le secteur de la défense, de la justice et aussi dans le secteur économique, a-t-il lancé . Dans ce pays, il y a eu tellement de corruption, de passe-droits..."

À changement de régime, changement d'allure vestimentaire : Yacouba Isaac Zida, également ministre de la Défense, vêtu auparavant d'un éternel treillis et toujours coiffé d'un béret rouge, s'est présenté en civil. Comme les trois autres militaires devenus ministres, dont le colonel Auguste Denise Barry, l'un de ses bras droits nommé ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité (Intérieur). Avec le portefeuille des Mines (essentiellement de l'or), les militaires tiennent des postes déterminants dans ce gouvernement de transition.

>> Lire aussi Transition au Burkina : 4 militaires dans un gouvernement de 26 ministres

Polémique sur l'affaire Zongo


En costume bleu, le nez chaussé de fines lunettes, le Premier ministre et ministre de la Défense a réuni le conseil à 10h00 (locales et GMT) à Kosyam, le palais de la présidence, pour une rencontre d'une heure. Isaac Zida est sorti de ce Conseil remonté contre l'ancien régime, dont il affirme vouloir corriger les travers. Cette tâche constituera la base du travail gouvernemental, a-t-il annoncé. "Le plus urgent, c'est de régler les dossiers pendants en justice" car "il y a eu des attitudes visant à tordre le cou des lois", a lancé le Premier ministre, relayant ainsi le président Michel Kafando qui, dès son discours d'investiture vendredi, annonçait des sanctions contre le clan du président déchu Blaise Compaoré.

C'est d'ailleurs au sujet d'une affaire judiciaire enterrée, l'assassinat de Norbert Zongo, que la première polémique du régime de transition est née. La nomination au ministère de la Culture d'Adama Sagnon, qui fut procureur dans l'affaire Zongo, a provoqué la fureur de plusieurs organisations de la société civile. Le nouveau ministre est en effet accusé par plusieurs de ses compatriotes d'avoir "enterré" le dossier Norbert Zongo, journaliste qui enquêtait sur le meurtre de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, et qui mourut assassiné en 1998.

Lundi, des manifestations se tenaient devant le ministère de la Culture pour dénoncer le choix du nouveau ministre, ami de longue date de Zida. "Les manifestations risquent de s'enchaîner. Sagnon, c'est la grosse patate chaude du gouvernement", a observé Souleymane Ouédraogo, dit "Soul", rappeur et cadre du "Balai citoyen", un collectif qui a participé activement à la chute de Blaise Compaoré. "C'est un bon gouvernement, à une ou deux exceptions près", a-t-il par ailleurs estimé, se disant "satisfait de l'équilibre" entre civils et militaires au sein du nouvel exécutif.

Une transition d'un an

Le gouvernement de transition du Burkina Faso a été nommé dimanche soir après plusieurs jours d'intenses tractations, avec des militaires aux commandes de l'armée et de la police. "Vu ce qui s'est passé récemment, l'armée pouvait difficilement s'écarter des affaires publiques et laisser des civils gérer la défense et la sécurité", a observé "Soul".

La transition au Burkina Faso doit durer un an et s'achever avec la tenue d'élections démocratiques en novembre 2015. Une première depuis des décennies dans ce pays sahélien pauvre de 17 millions d'habitants, qui n'a connu que des militaires au pouvoir depuis 1966.

(Avec AFP



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MALITOUAREG

Mali: le véhicule des deux Touaregs tués près de Kidal retrouvé

mediaDans le village de Tashek, au nord du Mali, une patrouille de militaires discute avec un touareg.REUTERS/Joe Penney
Au Mali, deux Touaregs ont été retrouvés égorgés près de Kidal en fin de semaine dernière. Ce double assassinat n’a pas été revendiqué. L’enquête sur les conditions de leur disparition, au début du mois, puis de leur assassinat, est en cours.
Le véhicule des deux victimes, des commerçants-transporteurs disparus alors qu’ils circulaient à bord d’un camion entre Kidal et la frontière algérienne, a été retrouvé par des membres du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Les deux victimes étaient proches de ce groupe rebelle touareg. L’une d’entre elles est même le cousin d’Ahmada Ag Bibi, député dans la région de Kidal, et cadre du HCUA.
Mais c’est dans la ville de Gao, précisément dans le quatrième quartier, que le camion des deux Touaregs assassinés a été localisé, puis saisi par la gendarmerie. De nombreuses personnes ont été interrogées dans la foulée. « Les personnes que nous avons interpelées,explique une source au sein de la gendarmerie de Gao, ne semblent appartenir à aucun groupe armé. Ils ignoraient même l’assassinat, poursuit cette source, c’est nous qui le leur avons appris. Mais ils sont peut-être entrés en contact avec des personnes impliquées. »
Une partie des marchandises contenues dans le camion - du carburant et des produits alimentaires - a disparu, vraisemblablement revendue. L’enquête se poursuit donc, pour tenter de remonter jusqu’aux auteurs du double assassinat
MALITOUAREG

Mali: deux Touaregs retrouvés égorgés près de Kidal

mediaDes soldats maliens aux côtés de Touaregs dans un village près de Tombouctou, en juillet 2014.MALI-UN/ REUTERS/Joe Penney/Files
Au Mali, les corps de deux Touaregs ont été retrouvés égorgés près de Kidal, jeudi 20 novembre au soir. C’est le groupe rebelle armé HCUA, le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad, qui a donné l’alerte. L’information a été confirmée par une source onusienne. Les deux hommes, des commerçants transporteurs, avaient disparu au début du mois, entre Kidal et la frontière algérienne.
Les deux corps gisaient à 26 mètres l’un de l’autre, ligotés et emballés, l’un dans une natte, l’autre dans une couverture. Divers indices laissent penser qu’ils ont été transportés à Takabart, à 60 kilomètres au nord-est de Kidal, plusieurs jours après avoir été égorgés.
Un membre du HCUA s’est rendu sur place avec la commission mixte de sécurité, mise en place à Kidal avec les différents groupes armés. Il affirme que les deux hommes étaient proches des groupes rebelles touaregs, mais qu’ils n’étaient pas des combattants.
Aucune revendication
Un des deux hommes est en tout cas le cousin d’Ahmada Ag Bibi. C’est un ancien cadre du groupe terroriste islamiste Ansar Dine, qui a ensuite rejoint le HCUA, une dissidence d’Ansar Dine. L’année dernière, Ahmada Ag Bibi a même été élu député dans la circonscription d’Abeibera, dans la région de Kidal.
Les conditions de l’enlèvement puis de l’assassinat des deux hommes demeurent floues. Le HCUA est un groupe rebelle, allié du MNLA et du MAA. S’agit-il d’un conflit avec d’autres groupes armés pro-Etat malien ? Ou d’un acte commis par des terroristes islamistes, comme Aqmi ou le Mujao ? Pour l’instant, ce double assassinat n’a pas été revendiqué.
 

jeudi 20 novembre 2014

Le Niger hésiterait désormais à faire transiter son pétrole par le pipeline Tchad-Cameroun

Investiraucameroun.com
Le Niger hésiterait désormais à faire transiter son pétrole par le pipeline Tchad-Cameroun
La République du Niger pourrait abandonner son projet de construction d’un pipeline, qui ralliera l’oléoduc Tchad-Cameroun, afin d’évacuer le brut produit dans ce pays vers le port en eau profonde de Kribi, révèle le confidentiel La lettre du continent. A l’origine des hésitations de l’Etat du Niger, apprend-on, «l’insécurité grandissante à ses frontières et la menace permanente que fait désormais peser la secte fondamentaliste Boko Haram dans la région du Lac Tchad».
Les autorités nigériennes étudieraient actuellement une nouvelle option, à savoir la construction d’un oléoduc plutôt en direction du Bénin, «un pays jugé moins exposé». Cette nouvelle option, apprend-on, présente l’avantage de s’intégrer «dans le vaste projet de boucle ferroviaire ouest-africaine», mais s’avère plus onéreuse. En effet, en cas d’abandon de l’option Tchado-camerounaise, le budget du nouveau tracé passerait alors du simple au double, puisqu’en plus du pipeline à construire en territoire nigérien, il va falloir construire en intégralité un autre oléoduc du côté béninois.
Cependant, pour l’heure, le gouvernement nigérien n’a pas encore tranché. Mais le dossier est actuellement étudié par «les messieurs pétrole du Niger, à commencer par le ministre Foumagoye Gado» en charge du portefeuille de l’Energie et du Pétrole. C’est ce dernier qui a signé, le 30 octobre 2013 à Yaoundé, un accord bilatéral fixant les conditions de transit du pétrole nigérien en terre camerounaise, à travers le pipeline Tchad-Cameroun.
«La production du Niger n’est pas très importante. Dans un premier temps, il s’agit de 60 000 barils par jour et il fallait, pour la valoriser, choisir le chemin le plus court, qui va nécessiter des investissements les moins coûteux. Il se trouve qu’avec le pipeline Tchad-Cameroun, il nous suffira de construire un pipeline d’à peu près 600 Km pour faire la jonction», avait expliqué le ministre nigérien de l’Energie et du Pétrole. Si le Niger abandonne finalement sa première option, le Cameroun sera alors privé d’importantes ressources financières, l’exportation du pétrole nigérien via l’oléoduc Tchad-Cameroun étant assujettie au payement de droits de transit au Trésor public camerounais.
Ce droit de transit a été revalorisé le 29 octobre 2013, passant de 195 francs Cfa (0,41 dollars) le baril, à 618 francs Cfa (1,30 dollars) le baril. Ce qui a permis au Trésor public camerounais d’engranger 6,5 milliards de francs Cfa au cours des quatre premiers mois de l’année 2014, soit l’équivalent des sommes générées par ce même droit de transit sur une période de 11 mois en 2013.
Brice R. Mbodiam,http://www.investiraucameroun.com/energie/2011-5846-le-niger-hesiterait-desormais-a-faire-transiter-son-petrole-par-le-pipeline-tchad-cameroun

Raid armé dans l’ouest du Niger, à la frontière avec le Mali

Reuters
Des hélicoptères de l’armée du Niger ont été déployés mercredi à la frontière avec le Mali où un village a été attaqué par des assaillants venus de l’autre côté de la frontière, a-t-on appris de sources militaires et auprès de témoins.
La localité de Bani-Bangou a été prise d’assaut dans l’après-midi par des hommes se déplaçant en camions et en deux-roues. Des affrontements ont éclaté avec les forces de sécurité nigériennes.
D’après des sources militaires, le calme est revenu dans la soirée.
L’ouest du Niger jouxte le nord-est du Mali, où les combattants islamistes proches d’Al Qaïda se sont repliés après l’intervention de l’armée française début 2013.
L’attaque coïncide avec la tenue d’un nouveau cycle de négociations en Algérie entre le gouvernement malien et des groupes rebelles armés. (Abdoulaye Massalaki; Henri-Pierre André pour le service français)
https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Raid-arme-dans-louest-du-Niger-a-la-frontiere-avec-le-Mali–19422459/