mercredi 29 janvier 2014

MJC HÉRITANVoyage chez les Touaregs et vide-greniers

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le 26/01/2014 à 05:00 Vu 98 fois
Les Touaregs, sont appelés les hommes bleus du désert.    Photo DR
Les Touaregs, sont appelés les hommes bleus du désert.   Photo DR
Dans le cadre de « Planète voyage », la MJC Héritan propose ce lundi, à 14 h 30 et 18 h 30, Touaregs, l’âme bleue du désert, un reportage vidéo de Jean-Pierre Valentin (Carnets de voyage).
L’espace saharien contemporain est modifié par l’instabilité climatique et politique ; la présence depuis quelques années de groupuscules liés à Al-Qaïda (AQMI) aggrave une situation complexe. Dans ce contexte que deviennent les Touaregs, ces hommes voilés ont fasciné les officiers de l’armée coloniale avant de subjuguer les visiteurs du Sahara ?
Fort de son expérience et de ses relations, le réalisateur donne la parole aux acteurs touaregs d’un quotidien bouleversé. Les éleveurs et les caravaniers continuent à sillonner la steppe, mais la société touarègue change et les révoltes successives modifient des pratiques traditionnelles complexes.
Aux confins des terres arides, que ressentent-ils du monde, eux qui avancent sans faillir sur la carapace de la Terre ?
Tarifs 7,50 € et 6 €

Une brocante dimanche

Dimanche 2 février, de 7 à 18 heures, une brocante vide-greniers est organisée en intérieur et extérieur, regroupant une centaine d’exposants. Les visiteurs trouveront sur place une petite restauration et une exposition d’aéromodélisme.
Entrée libre
http://www.lejsl.com/edition-de-macon/2014/01/26/voyage-chez-les-touaregs-et-vide-greniers

Libye: Les dessous des affrontements armés

Sécurité - Les affrontements meurtriers qui ont éclaté à Sebha, dans le sud de la Liibye, apparaissent comme une tentative des partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi de s'emparer de la capitale de la région du Fezzan plus de deux ans après la chute du régime de Kadhafi. Mais les véritables motivations des partisans de Kadhafi, tué le 20 octobre 2011 à l'issue d'un conflit armés de 8 mois, visent moins une tentative de restauration de l'ancien régime que dans la création d'un climat de confusion pour donner davantage du fil à retordre aux nouvelles autorités.

Profitant de la faiblesse du nouvel Etat qui a hérité d'une administration bureaucratique en déliquescence, notamment l'effondrement des organes de sécurité, les pro-Kadhafi mettent à profit l'insécurité pour s'emparer du sud du pays.

En décembre 2012, les autorités de transition ont décidé de fermer les frontières du sud avec quatre pays, l'Algérie, le Niger, le Tchad et le Soudan et décrété cette région zone militaire fermée en raison de la détérioration de la sécurité.

Vaste étendue désertique, le sud libyen constitue l'une des sources d'insécurité pour le gouvernement confronté à des milices puissamment armées qui n'en font qu'à leur tête.

Les nouvelles autorités qui ont échoué, plus de deux ans après la chute du régime de Kadhafi, à former une armée et une police capabales de maintenir l'ordre, font face à une crise politique sans précédent.

Le Congrès général national (CGN) la plus haute autorité législative et politique est confrontée à une grogne de la population contestant la décision de prolongation de son mandat jusqu'en décembre 2014 au lieu de février initialement.

L'échec de ma motion de censure contre le gouvernement d'Ali Zeidan accusé d'avoir échoué notamment à établir la sécurité, a exacerbé les tiraillements entre les membres du CGN au point que les islamistes ont décidé de retirer leur cinq ministres de ce cabinet.

A cette crise politique s'ajoute les problèmes de l'industrie pétrolière qui ont commencé à gangrener l'économie minée par la fermeture depuis plusieurs mois par des partisans du fédéralisme dans l'est du pays, des principaux terminaux pétroliers.

Cette situation, conjuguée avec l'insécurité et le désordre dans le pays, ont donné des signaux négatifs aux partisans de Kadhafi qui ont saisi cette opportunité pour mener des actions spectaculaires destinées à se faire une place sur l'échiquier politique du pays.

Conscients de la structure tribale sur laquelle repose la société libyenne, les partisans de l'ancien régime tentent de jouer sur les antagonismes sociaux entre tribus pour créer un climat de tension.

Historiquement, des heurts ont toujours opposés les différentes tribus libyennes pour des raisons aussi diverses que de simples bagarres, le contrôle de trafics de tout genre ou pour asseoir leurs influences.

Ces affrontements se sont accrues depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi devenant de plus en plus meurtriers, attisés par l'absence des mécanisme traditionnels qui régulent les rapports entre ces tribus.

'Malgré la mise en place par les nouvelles autorités d'un conseil des Sages de la Libye (sorte de comité composé de dignitaires des tribus), les conflits inter-tribaux se sont multipliés', a indiqué l'analyste politique Abdelmonem al-Saddick.

Ainsi, les affrontements durant ces deux dernières semaines dans le sud et l'ouest de la Libye, dans lesquels sont impliqués des partisans de l'ancien régime, ont fait 154 morts et 463 blessés, selon un bilan du ministère de la Santé. 

Au sud ce sont des heurts entre les tribus des Ouled Soleiman (arabe) et Toubous libyens début janvier qui sont à l'origine de la crise, une situation dont ont profité les sympathisants de l'ancien régime pour jeter de l'huile sur le feu.

Les Toubous, qui sont des négro-africains vivant à cheval entre la Libye, le Tchad et le Niger, furent longtemps marginalisés sous le régime du dictateur Kadhafi à l'instar des minorités  Amazighs (berbères) et Touaregs.

Dans leurs villages de Ramlat Ezzilaf, Bahr Arrimal et Rebyana, en plein désert, les Toubous vivent dans le plus grand dénuement en l'absence d’infrastructures de base tels que les routes, structures sanitaires et écoles malgré les fabuleuses richesses dont regorge le pays.

Intervenant sur la Radio locale à Sebha, en réponse à la question pourquoi il ne maîtrise l'arabe, Mohamed Marzouk, un Toubou de 31 ans a répondu que l'ancien régime ne leur a appris 'que la manipulation des armes'.

'Il n'a pas construit une seule école dans nos villages en plein Sahara', a-t-il ajouté, précisant que ceux qui ont pu suivre des cours étaient obligés de se rendre a Sebha ou dans les autres grandes villes de la région.

'Nous autres qui sommes restés chez nous, nous n'avons fait que garder les troupeaux ou manipuler un fusil', a-t-il affirmé.

Depuis la nuit des temps, des rivalités ont régulièrement opposés les Toubous et Ouled Souleiman qui ont dégénéré en affrontements meurtriers faisant des centaines de morts en 2012.

Toutefois, il est reproché aux Toubous libyens d'accueillir leurs frères du Tchad et du Niger, leur accordant des facilités pour obtenir des documents d'identité libyenne profitant ainsi des richesses du pays sans en avoir le droit.

Pour Issa Tabouia, un dirigent Toubou, la solution à ces problèmes réside dans le dialogue et la réconciliation nationale, seuls instruments pacifiques capables de panser les plaies et d'assurer aux différentes composantes libyennes de vivre en parfaite harmonie.

Pana 28/01/2014
MEDIAS EN AFRIQUE

La FIJ dénonce les dernières arrestations de journalistes au Niger

DAKAR (© 2014 Afriquinfos) – La FIJ (Fédération Internationale des Journalistes, qui représente plus de 600.000 journalistes dans 134 pays du monde) vient de faire ce 28 janvier une nouvelle sortie médiatique pour dénoncer une énième entorse à la liberté d’informer en Afrique. Cette fois-ci, elle se préoccupe du Niger.
Mercredi 29 janvier 2014 | 12:27 UTC
« La FIJ a vigoureusement condamné la vague d’arrestations de journalistes au Niger et demandé aux autorités d’arrêter les intimidations. Selon le Syndicat National des Agents de l’Information (SAINFO), un affilié de la FIJ, plusieurs journalistes ont été arrêtés depuis le 23 janvier dernier », lit-on dans ce communiqué.
« Le journaliste Soumana Idrissa Maiga, directeur de publication du quotidien privé l’Enquêteur a été arrêté et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire le 23 janvier. Deux jours aprés, Abdoulaye Mamane, journaliste et animateur d’une émission appelée « Gaskia » diffusée le 16 janvier en langue nationale haoussa sur la Radio Télévision Bonferey (RTB) a été également interpellé et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, la capitale, en compagnie d’un militant du parti Convention démocratique et sociale (CDS, opposition). Les journalistes Maiga et Mamane étaient poursuivis pour délits de presse, alors que l’opposant l’était pour offense au chef de l’Etat.  Ils ont été libérés le lundi 27 janvier », narre cette organisation dans sa dénonciation.
« Le même jour le journaliste Ousmane Dambadji, directeur de publication du journal "L'Union", etl'animateur de Canal 3, Zakari Abdou, ont été arrêtés en même temps qu’un acteur de la société civile.Selon le SAINFO, ils subissent actuellement un interrogatoire dans les locaux de la police judiciaire, et seraient accusés de délit de presse et de dénonciation calomnieuse », complète la FIJ.
« Cette vague d’arrestations de journalistes ne se justifie pas. Elle a déjà fini de donner au Niger l’image d’un pays qui recule en matière de promotion de la liberté de presse et de la liberté d’expression (…) Ces arrestations violent la Constitution du 25 novembre 2010 qui reconnaît à toute personne le droit à la liberté de pensée, d’opinion, d’expression et de manifestation, et de l’ordonnance n° 2010-35 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger. Cette ordonnance dépénalise le délit par voie de presse », cite le Togolais Gabriel Baglo, patron de la FIJ.
« Tout en restant préoccupée par la dégradation de la liberté de presse et de la liberté d’expression, la FIJ rappelle qu’au Niger, en matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d'arrêt.  La FIJ rappelle également au président du Niger que les intimidations de journalistes doivent immédiatement cesser d’autant qu’il avait solennellement pris l’engagement de ne mettre en prison, durant son mandat, aucun journaliste dans l’exercice de ses fonctions », rappelle cette organisation basée à Dakar (Sénégal).
Afriquinfos

Conférence de soutien à la Libye à Rome

Réunion à Tripoli pour préparer la conférence de soutien à la Libye de mars prochain à Rome - Une réunion préparatoire à la deuxième conférence ministérielle internationale de soutien à la Libye prévue en mars prochain à Rome, en Italie, s'est tenue lundi à Tripoli, a appris la PANA de source diplomatique.



Le ministre libyen de la Défense, Abdallah al-Theni, ainsi que des ambassadeurs des pays membres de l'Union européenne ont pris part à la rencontre qui s'est penchée sur la nature de l'aide et du soutien à apporter à la Libye, notamment pour l'organisation d'un dialogue national global visant à instaurer une réconciliation nationale définitive et à édifier un Etat et des institutions de droit.

Les participants ont aussi évoqué le soutien à la Libye en matière de formation pour la mise en place de services et de structures de sécurité.

La rencontre entrait dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement provisoire pour assurer la sécurité, la stabilité et l'autorité de l'Etat en Libye, en coopération avec les pays voisins (Tunisie, Algérie, Niger, Tchad, Soudan et Egypte) et avec un certain nombre de pays arabes et amis et des organisations internationales qui ont soutenu le pays lors de la Révolution du 17 février.

Pana/28/01/2014

Sebha en Libye: Calme après les affrontements

Sécurité - Le calme était revenu lundi et mardi à Sebha, la plus grande ville du sud de la Libye, après des jours d'affrontements entre des éléments de l'Armée et des partisans de l'ancien régime, selon des médias locaux qui annoncent également l'arrivée de camions chargés de produits alimentaires, alors que les travailleurs des sociétés de nettoiement poursuivaient le désencombrement des rues.



Les médias restent cependant prudents, la situation sécuritaire dans la ville étant toujours précaire, notamment après l'attaque perpétrée par des partisans de l'ancien régime qui a fait plusieurs morts et blessés.

Aucune précision n'a pu être obtenue sur le contrôle ou non de la principale base militaire de la ville par les fidèles de l'ancien régime.

La circulation est toujours au ralenti dans la ville où les banques, les structures administratives et les boutiques sont restées fermées.

En revanche, le Centre de santé de Sebha et les différents dispensaires de la ville continuaient à recevoir les malades.

Lundi, le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a annoncé la constitution d'une Commission placée sous la direction du ministre du Travail pour suivre l'évolution de la situation sécuritaire dans cette partie du pays.

Des armes, des équipements, des hydrocarbures et des médicaments ont été convoyés sur place depuis la ville d' al-Joufra, selon le Premier ministre.

Pana/28/01/2014

Libye : le ministre de l'Intérieur sort indemne d'une tentative d'assassinat

Le Point.fr - Publié le 

Seddik Abdelkarim, qui est aussi Vice-Premier ministre, était à bord de sa voiture à Tripoli quand des "hommes armés inconnus ont tiré une rafale de balles".

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Le ministre libyen de l'Intérieur par intérim, Seddik Abdelkarim, a échappé mercredi à une tentative d'assassinat par balle à Tripoli, a rapporté l'agence libyenne Lana. M. Abdelkarim, qui est aussi vice-Premier ministre, était à bord de sa voiture quand des "hommes armés inconnus ont tiré une rafale de balles" sur le véhicule, a ajouté l'agence, précisant que l'attaque n'avait pas fait de victimes. Cette tentative d'assassinat a été confirmée à l'AFP par le chef de cabinet du ministre, Al-Bahloul Al-Sid, qui n'a pas donné d'autres détails. Le ministre doit donner une conférence de presse en début d'après-midi, selon son cabinet.
Le responsable libyen se rendait au Congrès général national (CGN, Parlement) quand il a été attaqué, a précisé l'agence Lana, affirmant que la voiture du ministre a subi d'importants dégâts. L'attaque dont il a été la cible intervient sur fond de bras de fer entre le Premier ministre indépendant Ali Zeidan et les députés islamistes qui réclament sa démission, lui reprochant son inaction sur le plan de la sécurité. Les détracteurs du gouvernement ont annoncé la semaine dernière avoir échoué à faire passer une motion de censure au Parlement, affirmant toutefois qu'ils ne baisseraient pas les bras.

Un vice-ministre tué début janvier

Le 12 janvier, le vice-ministre libyen de l'Industrie, Hassan al-Droui, avait été tué par balle à Syrte, à 500 km à l'est de Tripoli, dans une attaque qui n'a pas été revendiquée jusqu'ici. Il s'agit du premier assassinat d'un membre du gouvernement libyen depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi en octobre 2011. Depuis la révolution libyenne du 17 février 2011, quatre ministres se sont succédé à l'Intérieur, et les deux derniers ont démissionné. L'actuel ministre de l'Intérieur, Seddik Abdelkrim, est vice-Premier ministre et assure l'intérim à ce poste, depuis la démission en août 2013 de Mohamed al-Cheikh, en attendant la désignation d'un titulaire. Depuis la chute du régime Kadhafi, les autorités de transition se montrent incapables de rétablir l'ordre et la sécurité dans un pays en proie à l'anarchie et à des violences meurtrières.
Elles ne parviennent notamment pas à contrôler les dizaines de milices armées formées par des ex-rebelles ayant combattu Kadhafi et qui font toujours la loi dans le pays. Le Premier ministre Ali Zeidan, qui participait mercredi au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, a été lui-même enlevé le 10 octobre par un groupe armé, avant d'être libéré plusieurs heures plus tard. Par ailleurs, cinq diplomates égyptiens ont été enlevés vendredi et samedi à Tripoli par un groupe armé, avant d'être libérés dans la nuit de dimanche à lundi.
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Dernière info publiée le mercredi 29 janvier 2014
RFI
Pour le chef du renseignement américain, James Clapper, l’Afrique subsaharienne est devenue un «incubateur» pour les groupes extrémistes
«Les gouvernements de la région du Sahel, particulièrement le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie, courent le risque d'attaques terroristes, essentiellement en représailles à leur soutien à l'intervention militaire française au Mali en janvier 2013», a estimé James Clapper dans son témoignage écrit aux sénateurs de la commission du Renseignement.
MALI / ONU - 
Article publié le : mercredi 29 janvier 2014 à 11:23 - Dernière modification le : mercredi 29 janvier 2014 à 11:23

Mali: première rencontre entre le président IBK et le chef de la Minusma

Bert Koenders, le chef de la Minusma, la mission onusienne déployée au Mali.
Bert Koenders, le chef de la Minusma, la mission onusienne déployée au Mali.
DR

Par RFI
Le chef de la mission onusienne déployée au Mali (Minusma), a été reçu, lundi 27 janvier, par le chef de l'Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Bert Koenders n'avait pas rencontré en tête à tête le président malien depuis l'investiture de ce dernier en septembre 2013. Ce rendez-vous a été l’occasion de faire le point sur les dossiers brûlants comme la réconciliation nationale, mais aussi de mettre un terme aux rumeurs qui laissaient entendre à Bamako qu’IBK voulait la démission du représentant spécial du secrétaire général du Conseil de sécurité des Nations unies.

Ces dernières semaines, on a tout vu et tout entendu : que le ministre de la Réconciliation malien serait allé en personne à New York demander la tête du chef de la Minusma à Ban Ki-moon, que le président IBK ne ratait pas une occasion de dénigrer le travail de la mission onusienne au Mali.
Le courroux malien date de l'automne 2013. A deux reprises, des délégations gouvernementales n'ont pu atterrir à Kidal en raison de manifestations d'indépendantistes aux abords de la piste d'atterrissage. Pour Bamako, la Minusma et Serval ont mis de la mauvaise volonté à assurer la sécurité des ministres maliens sur cette terre tenue par des groupes armés irrédentistes.
→ A (RE)LIRE : La menace jihadiste plane toujours sur le nord du Mali
Pourtant lundi, au cours de l'entretien entre le président IBK, le chef de la Minusma et le représentant de la Cédéao, ces différends ont été balayés, nous assurent des sources diplomatiques. Il a beaucoup été question de la tournée à l'étranger du chef de l’Etat, de la médiation algérienne et de la mise en œuvre de la réconciliation politique. Une demande rééditée tout récemment par les Nations unies et l'Union africaine. « Le Mali n'a toujours pas fourni de feuille de route sur cette question sensible », regrette un diplomate africain.
Les 2 et 3 février 2014, une délégation de haut niveau du Conseil de sécurité de New York doit se déplacer à Bamako. Un rendez-vous qui tombe à pic pour soutenir l'action de la Minusma et pour rappeler aux autorités maliennes que c'est aussi grâce à la communauté internationale que le pays a réussi à sortir de la crise.

Intégrisme : OPA sur le Sahel



AQMI(1175) - ansar eddine(369) - mujao(285) - Wahhabisme(20)




25/12/2013 à 18:49 Par Rémi Carayol



Prière de la fin du ramadan, dirigée par Mahmoud dicko, le 8 août à Bamako. © Émilie Regnier

De la Mauritanie au Tchad, du Niger au Mali, le wahhabisme réalise une percée spectaculaire. Mais tous les États ne sont pas prêts à laisser cet islam rigoriste s'installer.

C'est comme un match qui se jouerait depuis des années dans un stade plein à craquer, mais loin des caméras. Les dirigeants des États ouest-africains en entendaient parler mais, longtemps, ils n'ont pas cru que le jeu pouvait dégénérer. À leurs yeux, l'islam confrérique constituait un rempart indestructible, à jamais préservé de la tentation extrémiste. Jusqu'au jour où une bande de hooligans - réunis sous les bannières d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), d'Ansar Eddine... - a fait irruption dans le stade, a convaincu des habitués des virages (là où les places sont moins chères), et a tout cassé.


Dans ce dossier :

Le Sahel face au salafisme conquérant
Mali : à l'école du wahhabisme
Au Maroc, l'armée de la paix recrute des imams maliens

Les supporteurs du wahhabisme ont beau répéter que cet extrémisme-là n'a rien à voir avec leurs valeurs, le doute s'est installé. Et la pénétration en Afrique de l'Ouest, depuis une cinquantaine d'années, d'un islam sunnite réformé venu de la péninsule Arabique ou d'Égypte qui juge hérétique l'islam confrérique soufi (un syncrétisme propre à cette région du monde) pratiqué depuis des siècles par des millions d'Africains est apparue en pleine lumière. Réduire le premier au radicalisme prôné par ses extrémistes serait tout aussi erroné qu'imaginer l'islam soufi imperméable à toute tentation fondamentaliste - "une vision coloniale", estime l'anthropologue français Jean-Loup Amselle.

Le fossé entre ces deux pratiques reste toutefois conséquent. À la fin de la colonisation, le discours rigoriste du wahhabisme a été perçu comme une forme de résistance. Puis, soutenu par de généreux donateurs, il a gagné du terrain, séduisant notamment les cadres arabophones, trop souvent ignorés par les pouvoirs en place. Désormais, il est fréquent de prier les bras croisés au Mali, au Sénégal ou au Niger, pays majoritairement musulmans, mais aussi au Tchad, au Burkina ou en Côte d'Ivoire, où les chrétiens sont nombreux. "L'exception religieuse négro-africaine" que décrit le sociologue sénégalais Ousman Blondin Diop est-elle menacée ? Pas encore. Pour l'heure, le wahhabisme n'a que peu de relais politiques, et les tenants du soufisme organisent la résistance. Mais pour le chercheur Bakary Sambe, "il est temps d'agir".



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Algérie - Abderrazak Makri : "Bouteflika est l'otage d'un clan"



Abdelaziz Bouteflika(66) - MSP(65) - présidentielle algérie 2014(50) - abderrazak makri(1)



28/01/2014 à 17:08 Par Farid Alilat



Abdelaziz Bouteflika avant son AVC, en décembre 2012 à Alger. © AFP

Interview d'Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste). Un parti qui a annoncé son boycott de la présidentielle algérienne d'avril 2014.

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) a décidé, samedi 25 janvier, de boycotter l’élection présidentielle qui aura lieu le 17 avril prochain. Son président, Abderrazak Makri, 53 ans, docteur en médecine, explique pourquoi sa formation, partenaire de Bouteflika dans le cadre de la coalition présidentielle entre 2004 et 2012, refuse de prendre part à ce scrutin qu’il juge déloyal.

Jeune Afrique : Pourquoi boycotter la présidentielle de 2014 ?

Abderazzak Makri (ci-contre © DR) : Parce que ces élections ne seront pas le vrai rendez-vous pour le changement et pour les réformes. Les mécanismes de contrôle du scrutin ne sont pas garantis. Le changement opéré en septembre 2013 au niveau du gouvernement où des hommes du président ont été placés à des postes clés, les restrictions imposées au droit de rassemblement et le verrouillage des médias publics ne constituent pas des signes d’une élection pluraliste et loyale.

Avec un vingtaine de partis, nous avions proposé la création d’une commission nationale indépendante pour organiser les élections, mais la proposition a été rejetée par le pouvoir. Donc, cette présidentielle 2014 ne sera ni démocratique ni loyale et ne permettra pas une véritable alternance par la voie des urnes.

Vous allez investir le terrain dans le cadre de ce boycott ?

Nous appellerons à la non-participation au scrutin avec les moyens politiques dont nous disposons et selon les possibilités qui nous seront offertes, sachant que les autorités ont la haute main sur les autorisations de rassemblements et de meetings. La loi n’autorise pas les partis qui boycottent à faire campagne contre le vote durant la période électorale.


Nous appellerons à la non-participation au scrutin avec les moyens politiques dont nous disposons et selon les possibilités qui nous seront offertes.

Personnellement, vous auriez aimé être candidat ?

Non, je n’ai pas d’ambitions présidentielles. L’intérêt du parti prime avant celui de l’individu et si nous devions participer, ce serait certainement pour gagner. Or, encore une fois, cette présidentielle ne sera pas une compétition ouverte.

Vous dites que le président est sous influence…

Tout le monde constate et peut constater que le président, âgé de 77 ans, est malade, qu’il ne bouge pas et qu’il ne s’est jamais adressé à la nation depuis son AVC survenu le 27 avril 2013. L’opinion publique sait que ce président ne gouverne pas, qu’il a délégué presque tous ses pouvoirs. On constate depuis des semaines que des individus, des responsables, parlent au nom du président de la République, qu’ils le pressent et le somment de se porter candidat à un quatrième en dépit de son état de santé et en dépit du bon sens. De plus, selon nos informations, et au vu de ce qui se publie quotidiennement dans la presse nationale, il y a des divergences profondes au sein du pouvoir autour de cette élection et de cette candidature de Bouteflika.

Craignez-vous qu’une éventuelle réélection rendrait le chef de l’État impuissant face à ces lobbies ?

Il y a de vrais dangers pour la stabilité et la souveraineté de l’Algérie lorsque, avec des enjeux stratégiques nationaux, des frontières instables et un front social en ébullition permanente, celle-ci est dirigée par un président malade, impuissant, absent et qui est l'otage d'un clan…

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Propos recueillis par Farid Alilat




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L'Egypte va juger 20 journalistes d'Al-Jazeera






29/01/2014 à 14:42 | AFP



L'Egypte va juger 20 journalistes d'Al-Jazeera © AFP

Vingt journalistes du réseau satellitaire Al-Jazeera vont être jugés en Egypte, dont quatre étrangers accusés notamment d'avoir diffusé "de fausses nouvelles", a indiqué mercredi le ministère public.

Seize d'entre eux, des Egyptiens, ont été accusés d'appartenance à une "organisation terroriste" et d'avoir "porté atteinte à l'unité nationale et la paix sociale", a indiqué le parquet dans un communiqué.

Les quatre étrangers - deux Britanniques, un Australien et un Néerlandais - ont été accusés de "collaboration avec (ces) Egyptiens en leur fournissant de l'argent, des équipements, des informations (. . . ) et d'avoir diffusé de fausses nouvelles visant à informer le monde extérieur que le pays était en guerre civile".

Sur les 20 accusés, seuls huit sont détenus, les autres étant recherchés par les autorités.

Le parquet n'a pas révélé l'identité de ceux qui sont derrière les barreaux.

Mais trois journalistes d'Al-Jazeera, l'Australien Peter Greste, l'Egypto-Canadien Mohamed Adel Fahmy et l'Egyptien Baher Mohamed, avaient été arrêtés le 29 décembre dans un hôtel du Caire.

Le parquet les avait accusés d'entretenir des liens avec les Frères musulmans, considérés par les autorités, dirigées de facto par l'armée, comme une organisation terroriste.

Après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet par l'armée, les nouvelles autorités se sont lancées dans une sanglante répression contre ses partisans.

Et elles n'ont pas du tout apprécié la façon dont Al-Jazeera avait couvert la répression, l'accusant de prendre fait et cause pour les Frères musulmans.

En les déclarant "terroristes", le gouvernement a de fait placé les centaines de milliers de membres de la confrérie sous le coup d'articles du code pénal qui prévoient la peine de mort pour ses dirigeants et cinq années de prison pour toute personne participant à leurs manifestations.



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