mercredi 29 janvier 2014

MEDIAS EN AFRIQUE

La FIJ dénonce les dernières arrestations de journalistes au Niger

DAKAR (© 2014 Afriquinfos) – La FIJ (Fédération Internationale des Journalistes, qui représente plus de 600.000 journalistes dans 134 pays du monde) vient de faire ce 28 janvier une nouvelle sortie médiatique pour dénoncer une énième entorse à la liberté d’informer en Afrique. Cette fois-ci, elle se préoccupe du Niger.
Mercredi 29 janvier 2014 | 12:27 UTC
« La FIJ a vigoureusement condamné la vague d’arrestations de journalistes au Niger et demandé aux autorités d’arrêter les intimidations. Selon le Syndicat National des Agents de l’Information (SAINFO), un affilié de la FIJ, plusieurs journalistes ont été arrêtés depuis le 23 janvier dernier », lit-on dans ce communiqué.
« Le journaliste Soumana Idrissa Maiga, directeur de publication du quotidien privé l’Enquêteur a été arrêté et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire le 23 janvier. Deux jours aprés, Abdoulaye Mamane, journaliste et animateur d’une émission appelée « Gaskia » diffusée le 16 janvier en langue nationale haoussa sur la Radio Télévision Bonferey (RTB) a été également interpellé et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, la capitale, en compagnie d’un militant du parti Convention démocratique et sociale (CDS, opposition). Les journalistes Maiga et Mamane étaient poursuivis pour délits de presse, alors que l’opposant l’était pour offense au chef de l’Etat.  Ils ont été libérés le lundi 27 janvier », narre cette organisation dans sa dénonciation.
« Le même jour le journaliste Ousmane Dambadji, directeur de publication du journal "L'Union", etl'animateur de Canal 3, Zakari Abdou, ont été arrêtés en même temps qu’un acteur de la société civile.Selon le SAINFO, ils subissent actuellement un interrogatoire dans les locaux de la police judiciaire, et seraient accusés de délit de presse et de dénonciation calomnieuse », complète la FIJ.
« Cette vague d’arrestations de journalistes ne se justifie pas. Elle a déjà fini de donner au Niger l’image d’un pays qui recule en matière de promotion de la liberté de presse et de la liberté d’expression (…) Ces arrestations violent la Constitution du 25 novembre 2010 qui reconnaît à toute personne le droit à la liberté de pensée, d’opinion, d’expression et de manifestation, et de l’ordonnance n° 2010-35 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger. Cette ordonnance dépénalise le délit par voie de presse », cite le Togolais Gabriel Baglo, patron de la FIJ.
« Tout en restant préoccupée par la dégradation de la liberté de presse et de la liberté d’expression, la FIJ rappelle qu’au Niger, en matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d'arrêt.  La FIJ rappelle également au président du Niger que les intimidations de journalistes doivent immédiatement cesser d’autant qu’il avait solennellement pris l’engagement de ne mettre en prison, durant son mandat, aucun journaliste dans l’exercice de ses fonctions », rappelle cette organisation basée à Dakar (Sénégal).
Afriquinfos

Conférence de soutien à la Libye à Rome

Réunion à Tripoli pour préparer la conférence de soutien à la Libye de mars prochain à Rome - Une réunion préparatoire à la deuxième conférence ministérielle internationale de soutien à la Libye prévue en mars prochain à Rome, en Italie, s'est tenue lundi à Tripoli, a appris la PANA de source diplomatique.



Le ministre libyen de la Défense, Abdallah al-Theni, ainsi que des ambassadeurs des pays membres de l'Union européenne ont pris part à la rencontre qui s'est penchée sur la nature de l'aide et du soutien à apporter à la Libye, notamment pour l'organisation d'un dialogue national global visant à instaurer une réconciliation nationale définitive et à édifier un Etat et des institutions de droit.

Les participants ont aussi évoqué le soutien à la Libye en matière de formation pour la mise en place de services et de structures de sécurité.

La rencontre entrait dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement provisoire pour assurer la sécurité, la stabilité et l'autorité de l'Etat en Libye, en coopération avec les pays voisins (Tunisie, Algérie, Niger, Tchad, Soudan et Egypte) et avec un certain nombre de pays arabes et amis et des organisations internationales qui ont soutenu le pays lors de la Révolution du 17 février.

Pana/28/01/2014

Sebha en Libye: Calme après les affrontements

Sécurité - Le calme était revenu lundi et mardi à Sebha, la plus grande ville du sud de la Libye, après des jours d'affrontements entre des éléments de l'Armée et des partisans de l'ancien régime, selon des médias locaux qui annoncent également l'arrivée de camions chargés de produits alimentaires, alors que les travailleurs des sociétés de nettoiement poursuivaient le désencombrement des rues.



Les médias restent cependant prudents, la situation sécuritaire dans la ville étant toujours précaire, notamment après l'attaque perpétrée par des partisans de l'ancien régime qui a fait plusieurs morts et blessés.

Aucune précision n'a pu être obtenue sur le contrôle ou non de la principale base militaire de la ville par les fidèles de l'ancien régime.

La circulation est toujours au ralenti dans la ville où les banques, les structures administratives et les boutiques sont restées fermées.

En revanche, le Centre de santé de Sebha et les différents dispensaires de la ville continuaient à recevoir les malades.

Lundi, le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a annoncé la constitution d'une Commission placée sous la direction du ministre du Travail pour suivre l'évolution de la situation sécuritaire dans cette partie du pays.

Des armes, des équipements, des hydrocarbures et des médicaments ont été convoyés sur place depuis la ville d' al-Joufra, selon le Premier ministre.

Pana/28/01/2014

Libye : le ministre de l'Intérieur sort indemne d'une tentative d'assassinat

Le Point.fr - Publié le 

Seddik Abdelkarim, qui est aussi Vice-Premier ministre, était à bord de sa voiture à Tripoli quand des "hommes armés inconnus ont tiré une rafale de balles".

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Le ministre libyen de l'Intérieur par intérim, Seddik Abdelkarim, a échappé mercredi à une tentative d'assassinat par balle à Tripoli, a rapporté l'agence libyenne Lana. M. Abdelkarim, qui est aussi vice-Premier ministre, était à bord de sa voiture quand des "hommes armés inconnus ont tiré une rafale de balles" sur le véhicule, a ajouté l'agence, précisant que l'attaque n'avait pas fait de victimes. Cette tentative d'assassinat a été confirmée à l'AFP par le chef de cabinet du ministre, Al-Bahloul Al-Sid, qui n'a pas donné d'autres détails. Le ministre doit donner une conférence de presse en début d'après-midi, selon son cabinet.
Le responsable libyen se rendait au Congrès général national (CGN, Parlement) quand il a été attaqué, a précisé l'agence Lana, affirmant que la voiture du ministre a subi d'importants dégâts. L'attaque dont il a été la cible intervient sur fond de bras de fer entre le Premier ministre indépendant Ali Zeidan et les députés islamistes qui réclament sa démission, lui reprochant son inaction sur le plan de la sécurité. Les détracteurs du gouvernement ont annoncé la semaine dernière avoir échoué à faire passer une motion de censure au Parlement, affirmant toutefois qu'ils ne baisseraient pas les bras.

Un vice-ministre tué début janvier

Le 12 janvier, le vice-ministre libyen de l'Industrie, Hassan al-Droui, avait été tué par balle à Syrte, à 500 km à l'est de Tripoli, dans une attaque qui n'a pas été revendiquée jusqu'ici. Il s'agit du premier assassinat d'un membre du gouvernement libyen depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi en octobre 2011. Depuis la révolution libyenne du 17 février 2011, quatre ministres se sont succédé à l'Intérieur, et les deux derniers ont démissionné. L'actuel ministre de l'Intérieur, Seddik Abdelkrim, est vice-Premier ministre et assure l'intérim à ce poste, depuis la démission en août 2013 de Mohamed al-Cheikh, en attendant la désignation d'un titulaire. Depuis la chute du régime Kadhafi, les autorités de transition se montrent incapables de rétablir l'ordre et la sécurité dans un pays en proie à l'anarchie et à des violences meurtrières.
Elles ne parviennent notamment pas à contrôler les dizaines de milices armées formées par des ex-rebelles ayant combattu Kadhafi et qui font toujours la loi dans le pays. Le Premier ministre Ali Zeidan, qui participait mercredi au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, a été lui-même enlevé le 10 octobre par un groupe armé, avant d'être libéré plusieurs heures plus tard. Par ailleurs, cinq diplomates égyptiens ont été enlevés vendredi et samedi à Tripoli par un groupe armé, avant d'être libérés dans la nuit de dimanche à lundi.
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Dernière info publiée le mercredi 29 janvier 2014
RFI
Pour le chef du renseignement américain, James Clapper, l’Afrique subsaharienne est devenue un «incubateur» pour les groupes extrémistes
«Les gouvernements de la région du Sahel, particulièrement le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie, courent le risque d'attaques terroristes, essentiellement en représailles à leur soutien à l'intervention militaire française au Mali en janvier 2013», a estimé James Clapper dans son témoignage écrit aux sénateurs de la commission du Renseignement.
MALI / ONU - 
Article publié le : mercredi 29 janvier 2014 à 11:23 - Dernière modification le : mercredi 29 janvier 2014 à 11:23

Mali: première rencontre entre le président IBK et le chef de la Minusma

Bert Koenders, le chef de la Minusma, la mission onusienne déployée au Mali.
Bert Koenders, le chef de la Minusma, la mission onusienne déployée au Mali.
DR

Par RFI
Le chef de la mission onusienne déployée au Mali (Minusma), a été reçu, lundi 27 janvier, par le chef de l'Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Bert Koenders n'avait pas rencontré en tête à tête le président malien depuis l'investiture de ce dernier en septembre 2013. Ce rendez-vous a été l’occasion de faire le point sur les dossiers brûlants comme la réconciliation nationale, mais aussi de mettre un terme aux rumeurs qui laissaient entendre à Bamako qu’IBK voulait la démission du représentant spécial du secrétaire général du Conseil de sécurité des Nations unies.

Ces dernières semaines, on a tout vu et tout entendu : que le ministre de la Réconciliation malien serait allé en personne à New York demander la tête du chef de la Minusma à Ban Ki-moon, que le président IBK ne ratait pas une occasion de dénigrer le travail de la mission onusienne au Mali.
Le courroux malien date de l'automne 2013. A deux reprises, des délégations gouvernementales n'ont pu atterrir à Kidal en raison de manifestations d'indépendantistes aux abords de la piste d'atterrissage. Pour Bamako, la Minusma et Serval ont mis de la mauvaise volonté à assurer la sécurité des ministres maliens sur cette terre tenue par des groupes armés irrédentistes.
→ A (RE)LIRE : La menace jihadiste plane toujours sur le nord du Mali
Pourtant lundi, au cours de l'entretien entre le président IBK, le chef de la Minusma et le représentant de la Cédéao, ces différends ont été balayés, nous assurent des sources diplomatiques. Il a beaucoup été question de la tournée à l'étranger du chef de l’Etat, de la médiation algérienne et de la mise en œuvre de la réconciliation politique. Une demande rééditée tout récemment par les Nations unies et l'Union africaine. « Le Mali n'a toujours pas fourni de feuille de route sur cette question sensible », regrette un diplomate africain.
Les 2 et 3 février 2014, une délégation de haut niveau du Conseil de sécurité de New York doit se déplacer à Bamako. Un rendez-vous qui tombe à pic pour soutenir l'action de la Minusma et pour rappeler aux autorités maliennes que c'est aussi grâce à la communauté internationale que le pays a réussi à sortir de la crise.

Intégrisme : OPA sur le Sahel



AQMI(1175) - ansar eddine(369) - mujao(285) - Wahhabisme(20)




25/12/2013 à 18:49 Par Rémi Carayol



Prière de la fin du ramadan, dirigée par Mahmoud dicko, le 8 août à Bamako. © Émilie Regnier

De la Mauritanie au Tchad, du Niger au Mali, le wahhabisme réalise une percée spectaculaire. Mais tous les États ne sont pas prêts à laisser cet islam rigoriste s'installer.

C'est comme un match qui se jouerait depuis des années dans un stade plein à craquer, mais loin des caméras. Les dirigeants des États ouest-africains en entendaient parler mais, longtemps, ils n'ont pas cru que le jeu pouvait dégénérer. À leurs yeux, l'islam confrérique constituait un rempart indestructible, à jamais préservé de la tentation extrémiste. Jusqu'au jour où une bande de hooligans - réunis sous les bannières d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), d'Ansar Eddine... - a fait irruption dans le stade, a convaincu des habitués des virages (là où les places sont moins chères), et a tout cassé.


Dans ce dossier :

Le Sahel face au salafisme conquérant
Mali : à l'école du wahhabisme
Au Maroc, l'armée de la paix recrute des imams maliens

Les supporteurs du wahhabisme ont beau répéter que cet extrémisme-là n'a rien à voir avec leurs valeurs, le doute s'est installé. Et la pénétration en Afrique de l'Ouest, depuis une cinquantaine d'années, d'un islam sunnite réformé venu de la péninsule Arabique ou d'Égypte qui juge hérétique l'islam confrérique soufi (un syncrétisme propre à cette région du monde) pratiqué depuis des siècles par des millions d'Africains est apparue en pleine lumière. Réduire le premier au radicalisme prôné par ses extrémistes serait tout aussi erroné qu'imaginer l'islam soufi imperméable à toute tentation fondamentaliste - "une vision coloniale", estime l'anthropologue français Jean-Loup Amselle.

Le fossé entre ces deux pratiques reste toutefois conséquent. À la fin de la colonisation, le discours rigoriste du wahhabisme a été perçu comme une forme de résistance. Puis, soutenu par de généreux donateurs, il a gagné du terrain, séduisant notamment les cadres arabophones, trop souvent ignorés par les pouvoirs en place. Désormais, il est fréquent de prier les bras croisés au Mali, au Sénégal ou au Niger, pays majoritairement musulmans, mais aussi au Tchad, au Burkina ou en Côte d'Ivoire, où les chrétiens sont nombreux. "L'exception religieuse négro-africaine" que décrit le sociologue sénégalais Ousman Blondin Diop est-elle menacée ? Pas encore. Pour l'heure, le wahhabisme n'a que peu de relais politiques, et les tenants du soufisme organisent la résistance. Mais pour le chercheur Bakary Sambe, "il est temps d'agir".



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Algérie - Abderrazak Makri : "Bouteflika est l'otage d'un clan"



Abdelaziz Bouteflika(66) - MSP(65) - présidentielle algérie 2014(50) - abderrazak makri(1)



28/01/2014 à 17:08 Par Farid Alilat



Abdelaziz Bouteflika avant son AVC, en décembre 2012 à Alger. © AFP

Interview d'Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste). Un parti qui a annoncé son boycott de la présidentielle algérienne d'avril 2014.

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) a décidé, samedi 25 janvier, de boycotter l’élection présidentielle qui aura lieu le 17 avril prochain. Son président, Abderrazak Makri, 53 ans, docteur en médecine, explique pourquoi sa formation, partenaire de Bouteflika dans le cadre de la coalition présidentielle entre 2004 et 2012, refuse de prendre part à ce scrutin qu’il juge déloyal.

Jeune Afrique : Pourquoi boycotter la présidentielle de 2014 ?

Abderazzak Makri (ci-contre © DR) : Parce que ces élections ne seront pas le vrai rendez-vous pour le changement et pour les réformes. Les mécanismes de contrôle du scrutin ne sont pas garantis. Le changement opéré en septembre 2013 au niveau du gouvernement où des hommes du président ont été placés à des postes clés, les restrictions imposées au droit de rassemblement et le verrouillage des médias publics ne constituent pas des signes d’une élection pluraliste et loyale.

Avec un vingtaine de partis, nous avions proposé la création d’une commission nationale indépendante pour organiser les élections, mais la proposition a été rejetée par le pouvoir. Donc, cette présidentielle 2014 ne sera ni démocratique ni loyale et ne permettra pas une véritable alternance par la voie des urnes.

Vous allez investir le terrain dans le cadre de ce boycott ?

Nous appellerons à la non-participation au scrutin avec les moyens politiques dont nous disposons et selon les possibilités qui nous seront offertes, sachant que les autorités ont la haute main sur les autorisations de rassemblements et de meetings. La loi n’autorise pas les partis qui boycottent à faire campagne contre le vote durant la période électorale.


Nous appellerons à la non-participation au scrutin avec les moyens politiques dont nous disposons et selon les possibilités qui nous seront offertes.

Personnellement, vous auriez aimé être candidat ?

Non, je n’ai pas d’ambitions présidentielles. L’intérêt du parti prime avant celui de l’individu et si nous devions participer, ce serait certainement pour gagner. Or, encore une fois, cette présidentielle ne sera pas une compétition ouverte.

Vous dites que le président est sous influence…

Tout le monde constate et peut constater que le président, âgé de 77 ans, est malade, qu’il ne bouge pas et qu’il ne s’est jamais adressé à la nation depuis son AVC survenu le 27 avril 2013. L’opinion publique sait que ce président ne gouverne pas, qu’il a délégué presque tous ses pouvoirs. On constate depuis des semaines que des individus, des responsables, parlent au nom du président de la République, qu’ils le pressent et le somment de se porter candidat à un quatrième en dépit de son état de santé et en dépit du bon sens. De plus, selon nos informations, et au vu de ce qui se publie quotidiennement dans la presse nationale, il y a des divergences profondes au sein du pouvoir autour de cette élection et de cette candidature de Bouteflika.

Craignez-vous qu’une éventuelle réélection rendrait le chef de l’État impuissant face à ces lobbies ?

Il y a de vrais dangers pour la stabilité et la souveraineté de l’Algérie lorsque, avec des enjeux stratégiques nationaux, des frontières instables et un front social en ébullition permanente, celle-ci est dirigée par un président malade, impuissant, absent et qui est l'otage d'un clan…

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Propos recueillis par Farid Alilat




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L'Egypte va juger 20 journalistes d'Al-Jazeera






29/01/2014 à 14:42 | AFP



L'Egypte va juger 20 journalistes d'Al-Jazeera © AFP

Vingt journalistes du réseau satellitaire Al-Jazeera vont être jugés en Egypte, dont quatre étrangers accusés notamment d'avoir diffusé "de fausses nouvelles", a indiqué mercredi le ministère public.

Seize d'entre eux, des Egyptiens, ont été accusés d'appartenance à une "organisation terroriste" et d'avoir "porté atteinte à l'unité nationale et la paix sociale", a indiqué le parquet dans un communiqué.

Les quatre étrangers - deux Britanniques, un Australien et un Néerlandais - ont été accusés de "collaboration avec (ces) Egyptiens en leur fournissant de l'argent, des équipements, des informations (. . . ) et d'avoir diffusé de fausses nouvelles visant à informer le monde extérieur que le pays était en guerre civile".

Sur les 20 accusés, seuls huit sont détenus, les autres étant recherchés par les autorités.

Le parquet n'a pas révélé l'identité de ceux qui sont derrière les barreaux.

Mais trois journalistes d'Al-Jazeera, l'Australien Peter Greste, l'Egypto-Canadien Mohamed Adel Fahmy et l'Egyptien Baher Mohamed, avaient été arrêtés le 29 décembre dans un hôtel du Caire.

Le parquet les avait accusés d'entretenir des liens avec les Frères musulmans, considérés par les autorités, dirigées de facto par l'armée, comme une organisation terroriste.

Après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet par l'armée, les nouvelles autorités se sont lancées dans une sanglante répression contre ses partisans.

Et elles n'ont pas du tout apprécié la façon dont Al-Jazeera avait couvert la répression, l'accusant de prendre fait et cause pour les Frères musulmans.

En les déclarant "terroristes", le gouvernement a de fait placé les centaines de milliers de membres de la confrérie sous le coup d'articles du code pénal qui prévoient la peine de mort pour ses dirigeants et cinq années de prison pour toute personne participant à leurs manifestations.



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NDLT/Le Serval a permit aux francais de mettre le Mali sous la ferule du parrain IBK et son clan/Le Mali après Serval : éviter la rechute

TRIBUNE

Le Mali après Serval : éviter la rechute

crise malienne(335) - Ibrahim Boubacar Keïta(15)



29/01/2014 à 13:35 Par Jean-Hervé Jezequel (ICG)





Jean-Hervé Jezequel est analyste principal pour le Sahel de l’international Crisis Group (ICG).

L’opération Serval, déclenchée en janvier 2013, a eu un impact décisif au Mali. Alors que ce pays était au bord de l’implosion, l’intervention française lui a permis de retrouver son intégrité territoriale. L’État malien a également franchi une série d’étapes importantes avec le retour à l’ordre institutionnel et le renforcement d’un exécutif longtemps intérimaire. L’accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013 a permis un cessez-le-feu puis l’élection à une très large majorité du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) en août 2013. Comparée à celle qui prévalait il y a un peu plus d’un an, la situation du Mali s’est donc améliorée. Mais le pays est toujours en proie à une crise profonde que l’intervention militaire française ne règlera pas sans que s’y ajoutent des décisions politiques fortes du chef de l’État et de son gouvernement avec l’appui des partenaires internationaux.

La question du Nord est, à l’évidence, la plus urgente à résoudre. Détonateur de la crise, elle reste la menace principale qui pèse sur son règlement. La reprise des attentats dans les villes du Nord depuis l’automne dernier, les tensions entre les différents segments de la population qui y vivent, la présence de groupes armés de nature communautaire et le retour difficile de l’État dans les régions septentrionales sont autant de défis à surmonter. Le président IBK s’est impliqué avec volontarisme dans la relance du dialogue national, élément clef de la réconciliation entre le nord et le sud. Son gouvernement a organisé des États généraux de la décentralisation, des assises nationales du Nord à Bamako et des assises régionales à Gao. Cette démarche est apparue comme une tentative intéressante d’engager un dialogue qui n’enferme pas, comme jadis, le gouvernement dans un face-à-face exclusif avec les groupes armés. Des organisations de la société civile, en particulier du Nord, ont été associées aux débats à Bamako et Gao.

Cependant, ces initiatives apportent une réponse encore insuffisante à la question du Nord. Le Mali a déjà connu à plusieurs reprises de semblables conférences d’envergure nationales dont l’impact sur le terrain fut ensuite très faible par manque de suivi politique. Par ailleurs, la volonté d’avancer rapidement sur le dossier du Nord a conduit le gouvernement à piloter entièrement le processus depuis Bamako. Désireuses d’imposer leur agenda, les autorités maliennes n’ont pas cherché une véritable concertation avec les groupes porteurs de revendications différentes des leurs. En conséquence, les groupes armés présents au Nord ont majoritairement refusé de participer à ces rencontres, reprochant au gouvernement d’en maîtriser les modalités et de fermer la porte à un dialogue réel.

Surtout, ces rencontres ne doivent pas se substituer à de véritables pourparlers de paix incluant tous les représentants du Nord, y compris les groupes armés. Selon l’accord de Ouagadougou, de tels pourparlers inclusifs de paix devaient s’ouvrir 60 jours après la formation du gouvernement. Ce délai a expiré début novembre. Le comité de suivi et d’évaluation de cet accord, prévu pour offrir un cadre de concertation dans lequel devaient se retrouver chaque mois les parties impliquées et les différents modérateurs internationaux, ne s’est plus réuni depuis octobre 2013. La relance de l’accord de Ouagadougou et le respect de ses principales dispositions doivent être l’une des priorités du gouvernement malien. Pour le moment, celui-ci s’est engagé sur une voie bien différente.


La récente médiation initiée par l’Algérie peut relancer le dialogue entre Bamako et les groupes armés mais elle a jusqu’ici accentué les tensions.

Certes, les contacts entre le gouvernement et les groupes armés se sont poursuivis mais en dehors du cadre légal de l’accord de Ouagadougou. Le pouvoir a renoué des liens avec une partie des leaders touareg et arabes sur une base uniquement clientéliste. Lors des récentes élections législatives, le parti du président IBK a ainsi soutenu plusieurs candidats issus, ou proches, des groupes armés. En agissant de la sorte, il restaure une partie de son influence au Nord tout en espérant diviser et affaiblir les mouvements armés. Si elle peut immédiatement ramener un semblant de stabilité, cette stratégie est, à plus long terme, un frein aux nécessaires réformes de la gouvernance dans le Nord. Par ailleurs, elle avive les tensions au sein des groupes armés. Exclus de la relation clientéliste, des éléments appartenant à ces groupes se sentent floués et sont tentés de reprendre les armes. La récente médiation initiée par l’Algérie peut relancer le dialogue entre Bamako et les groupes armés mais elle a jusqu’ici accentué les tensions. Des membres des mouvements armés dénoncent la présence à cette réunion de négociateurs jugés peu crédibles car trop proches des positions pro-gouvernementales.

La question du Nord n’est enfin pas la seule posée au Mali. La nouvelle équipe dirigeante s’est engagée avec l’appui de ses partenaires internationaux dans un ambitieux programme général de réforme de la gouvernance. Par le passé, cette rhétorique du changement a maintes fois été utilisée par l’État malien pour mieux couvrir son immobilisme. Il en sera de même si le chef de l’État ne pose pas rapidement des actes forts au-delà des concessions symboliques qu’il a octroyées aux bailleurs.


Après avoir fait le constat que le "modèle malien" n’avait été qu’un château de cartes, les partenaires du Mali ont aujourd’hui tendance à retomber dans l’illusion du "retour à l’État souverain".

Ces derniers ont également leur part de responsabilité dans la dérive malienne et doivent opérer leur propre bilan critique. Après avoir fait le constat que le "modèle malien" n’avait été qu’un château de cartes, les partenaires du Mali ont aujourd’hui tendance à retomber dans l’illusion du "retour à l’Etat souverain".

Tout n’est certes pas sombre au Mali. Le retour à l’ordre institutionnel est un acquis important. Il reste cependant un long chemin à parcourir pour éviter une rechute. Tous les acteurs impliqués doivent comprendre qu’une opération militaire extérieure et la tenue d’élections ne suffisent pas à inscrire un redressement et une réconciliation nationale dans la durée. Le président malien doit, quant à lui, prendre conscience que sa forte légitimité électorale lui offre un moment unique et finalement très court pour prendre les décisions courageuses et honnêtes qui guériront son pays



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mardi 28 janvier 2014

Iyad Ag Ghaly : attrape-moi si tu peux !

 Journaldumali.com -
Selon les services de renseignement français, le jihadiste d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghaly se cacherait dans le sud de l’Algérie. Avec l’assentiment des autorités ?
On l’avait dit un temps réfugié au Burkina Faso après la déroute des jihadistes au Nord Mali. Ensuite, Iyad Ag Ghaly, ex chef d’Ancar Dine, a été repéré dans le septentrion malien, où un an auparavant, il faisait régner la terreur dans les rues de Tombouctou, Gao et Kidal à coups de cravache et d’amputations.
A la faveur de la libération des otages d’Areva, Iyad aurait été l’un des négociateurs, ou en tout cas, un agent de liaison entre les autorités nigériennes et françaises, pour monnayer leur rançon puis leur libération.
© AFP Romaric Hien
      Iyad interviewé par des journalistes à Kidal en simple citoyen du nord
Iyad, fréquemment décrit comme un renard du désert, aurait plutôt l’art d’être un caméléon qui se fond aussi vite dans le désert qu’un scorpion sentant la menace venir. Il a tout simplement l’art de se cacher.
Alors que la diplomatie Mali-Alger reprend du poil de la bête, les services secrets français auraient identifié l’homme en Algérie, plus précisément à Tinzaouten, une localité proche de la frontière avec le Mali et qui face à la région de l’Adrar des Ifoghas, où se trouve le village du même nom, Tinzaouatène.
Etrange coïncidence pour l’homme le plus recherché du désert et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis près d’un an sur la liste des terroristes les plus recherchés du Sahel.
Iyad qui navigue de mouvements en alliances étranges, fut un moment, l’un des interlocuteurs de l’ancien président déchu ATT, dans la négociation pour la libération d’otages.
Ayant amassé un pactole sans précédents dans l’affaire Areva, il n’aura pas eu besoin comme certains ex chefs rebelles du nord de rentrer dans les rangs de la majorité présidentielle pour obtenir toute levée de poursuites internationales.
Il y a fort à parier qu’Iyad Ag Ghaly aimer ce statut de « WANTED » ou d’homme traqué jusqu’au fin fond du Sahel. Roublard, il aurait donc atterri chez ses amis algériens, considéré par eux comme un partenaire idéal. C’est surtout sa capacité de convaincre et de rallier des adversaires hésitants à sa cause, qui est étonnante. C’est ainsi qu’il a séduit les rebelles du MNLA, pour une alliance de circonstance avant de se rapprocher du Mujao.
Il connaît bien sûr le Sahel, mais surtout, Iyad est un homme aussi versatile que dangereux puisqu’il sait disparaître et réapparaître au mauvais moment.
http://www.journaldumali.com/article.php?aid=7777

Mali : il est temps de reconnaître le peuple touareg ! www.atlantico.fr

De l'avant

Publié le 4 février 2013
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Peut-on faire encore comme si le peuple Touareg – et donc berbère - n’existait pas ? Peut-on encore nier que les frontières coloniales ont engendré moult conflits et qu’elles devraient être plus conformes aux désirs des peuples, notamment afin d’éviter que ceux-ci se radicalisent ? Les droits à l’autodétermination que la "communauté internationale" (en fait les États puissants de la planète) a accordé dans les années 1990-2010 aux séparatistes slovènes, croates, bosniaques ou albanophones face à l’Etat central serbo-yougoslave, ou encore aux chrétiens-animistes du Sud Soudan (désormais indépendant), longtemps massacrés par les Arabo-musulmans du Nord Soudan, peuvent-ils être refusés aux Berbères du Nord Mali ?
On peut répondre à cela que le droit international est fondé sur le sacro-saint dogme de "l’intangibilité des frontières", y compris celles qui sont le fruit d’un découpage colonial sommaire. Mais il est aussi clair que, faute de liquider physiquement les Maures et les Berbères du Nord Mali, honnis par les ethnies noires-africaines du Sud du pays, le fait de nier la "question touareg" et des minorités équivaudra à créer une "bombe identitaire à retardement" pour les futures générations maliennes.
Rappelons que les Touaregs du Mali sont membres de la grande famille des "Amazighs" et qu’ils parlent une langue berbérophone, le Tamasheq, qui vient lui-même du mot Tamazigh (berbère). Globalement, les Berbères vivent dans des États dominés soit par des nationalistes arabophones, soit par des tribus noires-africaines (Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie, Mauritanie, Niger, Mali, etc). La plupart du temps, ils sont contraints de parler l’arabe ou l’une des langues nationales africaines au détriment du Tamazigh ou du Tifinagh. Ils sont pris en tenailles entre l’arabisation intensive et la domination des noirs-africains, souvent descendants d’esclaves et donc épris de revanche...
Le problème de fond au Mali remonte donc à la création, en 1960, d’un État central tenu par la tribu noire-africaine des Bambara qui domine le Nord touareg et Maure. Car au Nord du Mali, bien qu’étant laïques et hostiles à l’islamisme radical, les Berbères touaregs cohabitent depuis longtemps avec des Arabophones maures bien plus islamisés et qui pourraient être des ennemis, mais qui sont comme eux perçus comme des intrus "blancs" par les ethnies noires africaines du Sud. Tandis que les Touaregs ont repris leurs aspirations autonomistes, les arabo-musulmans se sont réislamisés sous le double effet de la réislamisation de l’Etat malien lui-même et de l’influence du salafisme venu des pays du Golfe.
Ainsi, depuis les années 1980, avec le remplacement du panarabisme par le panislamisme, les indépendantistes berbères d’Afrique du Nord et sahélienne ont connu un vaste mouvement de réveil identitaire, fort bien décrit dans l’ouvrage du leader kabyle Ferhat Mehenni : Le siècle identitaire, la fin des empires post-coloniaux (éditions Michalon, 2010), qui explique que la démocratisation couplé au réveil des identités et aux moyens de communication modernes aboutira tôt ou tard à une redéfinition des frontières post-coloniales, ce qui célébrera enfin, selon lui, la "seconde décolonisation".
Les mouvements laïcs touaregs du Nord étant traditionnellement hostiles à l’islamisme, le fait que certains de leurs groupes rebelles aient rejoint des "terroristes islamiques" arabophones a semblé paradoxal. Mais il convient de distinguer entre l’internationale islamiste salafiste, composée de groupes algériens et locaux comme AQMI et le Mujao (Maures arabophones), plus ou moins affiliés à Al-Qaïda, et l’islamisme malien plus spécifiquement touareg comme Ansar Dine. Clef du problème, ce mouvement dirigé par l’ancien leader de la rébellion touareg des années 2000, Yad Ag Ghali, a été co-créé très récemment par le régime algérien, qui voulait ainsi affaiblir le mouvement touareg laïque du MNLA et qui craignait plus que tout la création d’un Etat berbère à ses portes, susceptible de réveiller les vélléités indépendantistes des Kabyles algériens.
Rappelons que lorsque le MNLA conquit tout le Nord Mali en mars 2012, l’armée malienne décampa et ne combattit même pas les Touaregs. L’intégrité du Mali avait déjà volé en éclat. Dans ce contexte fort préoccupant pour Alger, le chef d’Ansar Dine, Yad Ag Ghali, ex-leader touareg de la rébellion de 2006 qui conclut un accord de paix avec Etat malien en 2009, enragé de ne pas avoir été choisi pour diriger le MNLA par la jeune garde du mouvement touareg laïque, accepta la proposition d’Alger de créer une nouvelle entité islamiste touareg suffisamment bien dotée militairement et financièrement par Alger, le Qatar et l’Arabie saoudite pour réussir à annuler la victoire des Touaregs laïques et créer un prétexte pour discréditer le nouvel Etat berbère du Nord, devenu un “fief d’Al-Qaïda”...
L’intérêt commun d’Alger et des monarchies islamistes du Golfe étant de couper l’herbe sous le pied aux révolutionnaires laïques touaregs. Abandonné à la fois par les capitales africaines, occidentales et arabes, le MNLA dut donc affronter seul tous les mouvements islamo-terroristes (AQMI – MUJAO -Ansar Dine) lourdement armés et financés pas seulement par la drogue et les prises d’otage mais par les pétromarchies salafistes du Golfe qui leur ont ainsi permis de recruter d’anciens combattants MNLA alléchés par l’argent salafiste... C’est ainsi qu’en quelques mois, le MNLA s’est fait voler sa victoire par les islamo-terroristes et a tenté de "sauver les meubles" en contractant une alliance tactique, certes contre-nature, avec les Salafistes, ceci en échange de droits culturels. Pour le leader du Mouvement mondial berbère, Belkacem Lounès, l’Algerie de Boutéflika a donc joué un jeu plus que trouble, en démontrant, par son pouvoir de nuisance, qu’aucune paix n’étant souhaitable sans Alger. Selon Lounès, "si il ne s’agissait que d’un conflit entre Touaregs et l’Etat malien, la question serait déjà réglée depuis longtemps, car les Touaregs sont légitimes au Nord Mali et ont droit à une auto-détermination, leur capacité combattante leur permettant de repousser l’armée malienne et donc d’avoir l’avantage sur le terrain. Sans l’action extérieure d’Alger et des pays arabo-musulmans du Golfe, qui tirent les ficelles des mouvements islamistes du Nord Mali et d’ailleurs, ennemis fort "utiles" pour discréditer l’autodétermination des Touaregs, l’équation malienne serait moins difficile à résoudre…".
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COMMENTAIRES
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  • Par richard R - 08/02/2013 - 12:49 - Signaler un abusah! les frontières.
    La France comme les autres pays s'accrochent à l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme, colonialisme que nous haïssons !! Ubuesque d'autant que depuis le début les touaregs étaient opposés à vivre avec ceux du sud du fleuve Niger (qu'ils avaient razziés pendant des siècles). Le Général a voulu faire vivre ensemble des gens qui ne le voulaient pas et il y a eu bien des exactions contre les touaregs. Les exactions des uns ne se justifient par les exactions des autres. Les islamistes fous n'ont pas encore combattus les français (ils n'ont pas les moyens logistiques pour) et sont partis commettre leurs horreurs au Darfour avec l'aide du sinistre Bechir, premier président en exercice poursuivi par la Cour Pénale Internationale... Ah, l'histoire! il y eut bien sûr un empereur romain berbère (Septime Severe) et il y eut un empire du Mali, des colonialismes aux frontières différentes. Pourtant les choses sont claires entre l'islamisme et la démocratie et on fait semblant de ne pas voir le MNLA, ces touaregs qui s'étaient levés pour l'indépendance de l'AZAWAD et surtout pour la démocratie et la laïcité (3 éléments absents du Mali d'avant la crise). Pas d'avenir sans...
  • Par Amnay - 08/02/2013 - 11:28 - Signaler un abusMERCI Monsieur Del Valle
    Enfin un analyste occidental et plus précisemment français qui ose appeler un chat un chat. Oui, ce sont les tracés coloniaux qui sont à l'origine des drames entre les peuples d'Afrique. De quel droit l'occident se permet-il d'enfermer dans des frontières intangibles des peuples qui ne peuvent pas vivre ensemble dans la mesure où les uns sont obligés de s'assimiler aux autre, à ceux qui dominent et squattent les instances de l'Etat. Les Africains ne peuvent pas vivre sous le modèle du jacobinisme français, continuer sur cette voie suicidaire c'est ouvrir la porte à de nouveaux génocide: On ne peut pas oublier le Rwanda et on refuse que les Touaregs continuent à se faire massacrer dans le silence complice de la communauté internationale. Le MNLA que certains tentent de faire passer pour des alliés des islamistes, sont concrètement les seuls à les avoir combattus sur le terrain. l'intergvention française, si réellement elle visait les islamistes, aurait du avoir lieu bien avant! comment se fait-il que lorsque c'était les Toauregs qui les subissaient depuis plus de 10 ans, personne n'y trouvait rien à redire et maintenant qu'il y a danger sur des intérêts bien précis,
  • Par Gobji - 06/02/2013 - 19:05 - Signaler un abusDe Grâce
    Je suis peiné de lire des réflexions de cette nature, d'autant plus peiné que ce monsieur enseigne la géopolitique. Quel désastre. Quand on veut parler d'une situation, le minimum serait de se rendre sur le terrain, d' observer, d'échanger avec les concernés et de faire sa propre analyse. Ce article ne constitue ni plus ni moins à mes yeux que l'illustration type d'une masturbation intellectuelle. Ramener le problème dit touareg à une dimension raciale relève de la malhonnêteté intellectuelle ou alors d'une ignorance pathologique. Les touaregs n'ont pas plus de problèmes que les autres ethnies alors de grâce foutez-nous la paix avec vos réflexions à la con. De grâce cherchez la connaissance directe comme le disais feu Cheikh Anta Diop au lieu de nous servir une pouuriture ce cette nature.
  • Par ISABLEUE - 05/02/2013 - 09:40 - Signaler un abuselroussa,
    vous avez le mot de la fin.
    Nos bons sentiments de démocratie ne sont évidemment pas compris par tout le monde.
    CQFD.
  • Par kronfi - 04/02/2013 - 20:58 - Signaler un abusje suppose que monsieur Djibs...
    est le premier a se scandaliser sur la colonisation de jerusalem est par les israeliens....
    Posez la question les palestiniens ne sont pas majoritaires a jerusalem est , donc sont illegitimes...
    et la nous ne parlons que de VILLE.... pour ce qui est des touaregs on parle en millions de KM2.
  • Par elrousa - 04/02/2013 - 19:30 - Signaler un abusPrudence !
    Chercher à comprendre et à aider l'Afrique implique d'intégrer les problématiques ethniques.
    Certains touaregs estimant être "les seuls blancs colonisés par des Noirs" ont commis des actes de violence à l'égard de leurs "colonisateurs", que ceux-ci ne sont pas prêts d'oublier.
    Les Maliens du Sud savent aussi pertinemment que "leurs frères" du Nord les considèrent comme étant autant d'esclaves potentiels.
    Parce que l'Afrique, c'est aussi cela, il faut se garder de vouloir exporter nos bons sentiments démocratiques bien formatés à l'aulne des boulevards parisiens !
    Ceci doit nous inciter à laisser la CDEAO et/ou l'ONU accompagner la reconstruction politique du Mali.
    Nos forces laissées sur place doivent ainsi axer leur effort sur l'aide à la sécurisation du processus politique à venir.
  • Par SteakKnife - 04/02/2013 - 17:49 - Signaler un abus@aghiol
    La France a déjà imposé une solution définitive il y a bien longtemps: découper le territoire des touaregs en plein de pays absurdes qui n'ont aucune fondation historique.
  • Par SteakKnife - 04/02/2013 - 17:48 - Signaler un abus@ISABLEUE
    Vous voulez parler de ces palais construits par des entreprises de BTP françaises?
  • Par aghiol - 04/02/2013 - 17:10 - Signaler un abusAidez ce peuple
    Ce peuple est victime du racisme et des descriminations de tout genre Les Touaregs ont toujours été un peuple pacifique Les Islamistes ont profité de leur dénuement total et de leur pauvreté pour s'introduire dans leur société avec la bénédiction bien entendu de quelques traitres . Il est temps que la France impose une solution définitive afin que les spécificités de ce peuple soient enfin reconnues
  • Par Hildegarde - 04/02/2013 - 17:03 - Signaler un abusComme chez nous
    Toute ressemblance entre le peuple touareg éparpillé dans plusieurs pays par des frontières coloniales, et les peuples basques, polynésiens, kanaks, celtes ... n'est que fortuite.
    Les français souhaitent appliquer chez les autres ce qu'ils refusent chez eux au nom de l'unité nationale.
  • Par ISABLEUE - 04/02/2013 - 16:03 - Signaler un abussI LES GOUVERNANTS
    des pays africains étaient tous propres, mais non, ils préfèrent les palais et les 4x4..
    Et puis maintenant, tout le monde est adulte, non ??
    depuis longtemps...
    et n'a qu'à se prendre en main..
  • Par SteakKnife - 04/02/2013 - 13:59 - Signaler un abus@ ISABLEUE
    Difficile de créer quelque chose dans un pays dont toute l'infrastructure héritée de la colonisation est destinée au pillage (une capitale en bord de mer pour exporter ses riches), quand des frontières factices calent des gens qui ne parlent pas la même langue au sein d'un même pays, ou quand le pouvoir est tenu par des dictateurs maintenus au pouvoir par les pays occidentaux. Mais rassurez-vous, la plupart des Africains préfèrent migrer au sein même de l'Afrique - vous le sauriez si vous vous intéressiez un peu au sujet, au lieu de vous arrêtez à vos idées dignes de la fin du XIXeme siècle, du style "ces gens-là sont sauvages et inéduqués et ils viennent ici pour nous prendre notre pain".
  • Par ISABLEUE - 04/02/2013 - 13:22 - Signaler un abusC'est vrai que depuis le temps, ils auraient pu
    créer quelque chose, les colons belges, allemands, français, anglais, portugais, n'ont pas tout pillé...
    Mais bon, c'est tellement facile..
    Non c'est plus facile de venir se faire assister. Moins fatiguant.
  • Par Djib's - 04/02/2013 - 13:19 - Signaler un abusAnalyse simpliste et biaisée
    Mr De Vall avez vous été obligé à vous exprimer sur un dossier que vous ne maitrisez absolument pas car manifestement vous êtes perdu. Vous dites que le mnla a conquis tout le nord du Mali mais vous oubliez de mentionner que ce dernier s'est associé aux terroristes du mujao, aqmi et ancardine pour arriver à ses fins séparatistes...la fin de l'histoire est connue quand on s'associe aux diables, ne nous faites pas croire que le mnla ne s'est associé à eux que par tactique et seulement après la conquête, cela est complètement faux, le mnla avait des accointances avec ces mouvements terroristes bien avant les attaques dont le territoire malien a fait l'objet. Maintenant venons-en à la "reconnaissance" du peuple touareg, Mr sachez que le mnla n'est pas du tout représentatif des touaregs, la majorité des touaregs est très bien intégrée dans la République, ils sont ministres, colonels, vice président à l'assemblée nationale...c'est un faux problème. Et l'Etat touareg n'est pas envisageable pour la simple et bonne raison que les touaregs sont "démographiquement" minotaires au nord du mali, il suffit juste d'organiser un PETIT referendum pour en avoir le coeur net!
  • Par SteakKnife - 04/02/2013 - 12:47 - Signaler un abus@ISABLEUE
    Si on s'en foutait de l'Afrique, dans ce cas il ne fallait pas dépouiller le continent pendant des dizaines d'années, tracer des frontières au cutter, puis partir en se faisant botter le cul.
  • Par kronfi - 04/02/2013 - 12:24 - Signaler un abusles frontieres issues du colonialisme
    sont purement factice et ne refletent pas l'unite ethnique des peuples de ces regions.
    On veut nous faire croire que le brassage des cultures est un bienfait, Or il n'en est rien... une ethnie un peuple dominera toujours le plus faible, sauf a voir des guerres interminables...
    le Soudan a bien su se separer en deux etats... les noirs du sud n'ont pas plus de legitimite sur ce territoire ( touareg) que les turcs sur le kurdistan...
    Il est temps de reconnaitre aux peuples leur legitimite, culturelle et historique...
  • Par ISABLEUE - 04/02/2013 - 12:07 - Signaler un abusOn s'en fout
    Depuis 50 ans, ils auraient pu régler leurs problèmes entre eux.
    Ras le bol, ça va encore être de notre faute..
  • Par fkb - 04/02/2013 - 11:24 - Signaler un abusurgent... sans doute pour les maliens
    Mais que vient donc faire la France dans ce mic-mac ?
  • Par l'enclume - 04/02/2013 - 10:04 - Signaler un abusMon truc en plumes
    Gégé Foufou - 04/02/2013 - 07:27
    Question vivre ensemble, il se murmure qu'à Nice, il y aurait soit des gangters, soit des retraités, et se beau monde arrive à vivre ensemble
    C'est pas possible!!!!!
  • Par sidi - 04/02/2013 - 09:36 - Signaler un abusAlexandre Del Valle "National-sioniste"
    Cet individu, chaud partisan de l'extermination,des musulmans,en suggerant,de bombarder des villes de plus de 10 millions d'habitants,telles que Karachi et le Caire,avec des bombes à neutrons,pour regler le probleme palestinien,se signale en versant des larmes de crocodile, sur les touareg,et passe sous silence,le martyr que subit le peuple palestinien,de la part de l'entité sioniste,l'histoire vous rattrapera
  • Par ramuncho - 04/02/2013 - 09:23 - Signaler un abusPEUPLES
    Comme il est temps de reconnaître le peuple KURDE
  • Par Le gorille - 04/02/2013 - 08:22 - Signaler un abusLes terroristes islamistes....
    Ils sont qui alors les terroristes islamistes ? Je ne parle pas des gens sur le terrain mais des pourvoyeurs? L'Arabie saoudite, le Qatar et l'Algérie ? Ben, comme panier de crabes... Dans quelle galère la France se serait-elle fourvoyée ?
    Si votre analyse est juste, et je vois pas en quoi elle ne le serait pas... on n'en a pas fini ! Et la diplomatie de Normal 1er va être mise à très rude épreuve, s'il doit finir par parrainer le démembrement du Mali avec la création de l'Azawad...
  • Par amike - 04/02/2013 - 07:33 - Signaler un abus@delubac: Bien sûr, comme les serbes, croates, bosniaques...
    s'entendaient à merveille !
    Maintenant, un article qui ne parle pas de la faute originelle de l'intervention libyenne ne peut être que suspect (ironie). 
    Donc, la France, grâce à Hollande est intervenue dans une guerre civile pour défendre un camp, et ses intérêts économiques dans la région et servir d'i..t utile à l'Algérie ?
  • Par Gégé Foufou - 04/02/2013 - 07:27 - Signaler un abusBien sur qu'ils vivent "ensemble"
    les noirs au sud, les touaregs au nord, belle unité.
  • Par Gégé Foufou - 04/02/2013 - 07:25 - Signaler un abusA delubac
    un conseil retournes y, t'as pas bien vu.
  • Par Gégé Foufou - 04/02/2013 - 07:23 - Signaler un abusCOMMENT ????
    Les maliens du sud (noirs) sont d'affreux racistes envers les Touaregs (blancs)
    C'est pas possible!!!!!
  • Par delubac - 04/02/2013 - 06:44 - Signaler un abusConnaissez vous le Mali et les maliens
    Ayant vécu quelques années au Mali, tant en ville qu'en brousse, je suis surpris de vos propos.
    ils me semblent marqué au sceau du parisianisme. Bozo, dogon, peul, bambara, touareg et autres ethnies arrivent à vivre ensemble sans difficultés majeures et ceci depuis plusieurs sciècles (3 au moins).
    Pourquoi soutenir un irrédentisme construit par les trafiquants aux fins de se créer leur zone de non droit ?
    "Le peuple touareg.... et les Bozos alors ? Le fleuve leur appartient non ?

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