lundi 6 août 2012


Nord du Mali: les rebelles touareg libèrent trois soldats

L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
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Des soldats de l'armée malienne sont photographiés le 2 mai 2012 à Bamako AFP/Archives Habibou KouyateLes rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont libéré trois soldats de l'armée malienne faits prisonniers au début de l'année, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.
"Les rebelles du MNLA ont libéré trois militaires maliens faits prisonniers il y a quelques mois. Les militaires sont actuellement à 100 km de Bamako, ils arrivent", a déclaré une source sécuritaire malienne, ajoutant que "ce sont des organisations humanitaires qui ont joué le rôle de médiateur".
"Oui, les trois militaires ont été effectivement libérés. Ils sont en route pour Bamako. Nous avons joué un rôle dans la libération de ces prisonniers", a confirmé un responsable de la Croix-Rouge malienne qui a participé à leur libération.
Le MNLA détient encore plusieurs dizaines de militaires maliens faits prisonniers.
Les rebelles touareg du MNLA avaient lancé mi-janvier une offensive dans le nord du Mali pour obtenir l'indépendance de cette immense région qui représente les deux-tiers du territoire malien qu'ils appellent l'Azawad. Ils en ont déclaré unilatéralement l'indépendance.
L'offensive avait été lancée avec des groupes islamistes armés alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont depuis évincé le MNLA et occupent toute la région où ils appliquent la charia (loi islamique).
Les islamistes n'exigent pas l'indépendance du Nord, mais veulent voir appliquer la charia à tout le Mali.
Les rebelles touareg du MNLA se sont en grande partie repliés dans un réduit situé à Tinzawaten, près de la frontière algérienne

vendredi 3 août 2012


 Nord-Mali : La reconquête se prépare à partir de la Mauritanie


Jeudi 2 Août 2012 - 18:49

                   

Un camp militaire français se termine près de Néma. Un achèvement qui coïncide après les préparatifs annoncés par le MNLA «en cours» pour la reconquête du Nord-Mali.


Les combattants du MNLA ont été éjectés des villes du Nord-Mali, dépassés par un armement inégalé en puissance, des islamistes
Les combattants du MNLA ont été éjectés des villes du Nord-Mali, dépassés par un armement inégalé en puissance, des islamistes
Entre le camp militaire américain d’AFRICOM installé depuis des mois déjà, et le camp français presque terminé aussi, les manœuvres du bâtiment ont du pain sur la planche. «Je reviens des finitions du camp français situé au niveau du camp militaire mauritanien près de l’aéroport d’Atar, que les deux armées se partagent» affirme l’un des ouvriers sur le chantier. «Un peu moins d'une centaine de climatiseurs ont été installés. Ça vous donne une idée de la taille du camp» continue-t-il. 

Au sud-est, près de Nema, la force militaire américaine en Afrique, AFRICOM, treize officiers du MNLA sont sensés arriver ce jeudi 2 août pour un «stage intensif de formation stratégique, pendant que le chef d’état-major du MNLA, le colonel Mohamed Ag Najim sera lui en formation aux Etats-Unis» soutient Attaye Ag Mohamed, officier et porte-parole du MNLA, de passage à Nouakchott. Deux colonels aussi, Assalat et Fagaga, se préparent en Suisse. 

Quarante officiers Touaregs seront en formation en Mauritanie ou aux USA, "dans les semaines prochaines", mais en tout cas «sous couvert de l’autorité américaine» affirme Ag Mohamed. 

Parallèlement, les occidentaux s’apprêtent à réapprovisionner le MNLA en munitions, qui leur ont fait «cruellement défaut durant leurs défaites contre les groupes islamistes équipés d’armes ultra-modernes, lourdes, et remplis de munitions» selon un attaché militaire d’une ambassade de la CEDEAO à Nouakchott. 

Tout cela constitue un faisceau d’indices corroborant les velléités de reconquête du nord-Malo, avec un MNLA qui servirait de guide et d’élément combattant sur le terrain, entraîné par les américains notamment, appuyé stratégiquement par les français, et dans les moyens, le tout aux coté de la force militaire de la CEDEAO qui n’attend plus que le mandat onusien pour intervenir. 

«Nous manquons pour le moment de munitions, pour nos kalachnikovs, mais aussi pour nos armes lourdes. D'ici un mois nous devrions être réapprovisionnés et repartir en guerre, aux côtés de la communauté internationale» explique Attaye Ag Mohamed. 

«Nous avons vu durant les combats entre le MNLA et les islamistes, que le déséquilibre dans les moyens armés était considérable. Pour cette prochaine étape qui se prépare, il est souhaitable que les troupes d'alliance puisse disposer d'une dotation similaire ou supérieure à celles des islamistes» estime Ag Ahmedou Mohamed, blogueur touareg installé depuis peu à Nouakchott. 

«L’Azawad sera repris, au vu des forces qui se préparent, et on n’arrivera pas à la balkanisation tant vantée du nord durant ces derniers mois» conclut le porte-parole. Et enfin discuter avec Bamako d’un fédéralisme malien, comme de plus en plus de jeunes Touaregs à Nouakchott le supposent ? 

Mamoudou Lamine Kane

Le MNLA détruit une unité d'AQMI/MUJAO vers Léré

Clash-lere-2-Aout-12
Comme annoncé, la guerre est désormais totale entre le MNLA et les terroristes, narcotrafiquants, et islamistes de circonstances. Croyant pouvoir repousser le MNLA, les terroristes d'AQMI et du MUJAO ont essayé de pénétrer à deux reprises dans la ville de Léré. La deuxième fois leur a été fatale, et le MNLA prend du matériel militaire en vue des prochains affrontements.
Après l'attaque lâche de Gao et ses nombreuses trahisons contre le Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad, l'état-major militaire du MNLA a ordonné à l'ensemble de ces unités présentes à l'intérieur du territoire de se présenter dans deux points spécifiques afin de mettre en place une restructuration et une réorganisation en vue de la sécurisation de l'Azawad.
Selon Mossa Ag Attaher, Chargé de Communication du MNLA, cette action avait pour but de:
  • se démarquer complétement de ces terroristes et ne plus permettre aucun amalgame possible. Partout où il y a AQMI et le MUJAO, le MNLA ne sera plus là-bas.
  • rassembler l'ensemble des forces de l'armée nationale de l'Azawad autour du commandement militaire du MNLA. Ceci a pour objectif de mettre en place une nouvelle stratégie pour combattre ces groupes terroristes.
Cette stratégie du MNLA n'étant pas un signe de faiblesse, des unités de l'armée nationale de l'Azawad ont attaqués et mis hors d'état de nuire des convois terroristes vers Anefif (29 Juin 20012), et Araouane (4 Juillet 2012), et narcotrafiquants (29 Juin 2012).
Mais encouragée par la propagande mensongère du Mali et de certains medias internationaux, les narco-islamo-terroristes se sont tout subitement vu pousser des ailes au point de se croire maitre incontestable de l'Azawad.
En début de semaine, une unité d'AQMI et du MUJAO a quitté la ville de Tombouctou pour rejoindre Léré. N'ayant pas reçu l'ordre d'ouvrir le feu sur ces instruits, le MNLA a néanmoins réussi à barrer la route à ce convoi.
Hier, Jeudi, cette même unité des groupes terroristes a essayé encore de pénétrer à Léré, tout comme il y a quelques jours. Mais seulement cette fois-ci, le MNLA a reçu l'ordre d'ouvrir le feu sur toute opposition armée. Après près de deux heures de combats acharnés, deux (2) véhicules tout terrain des terroristes ont été détruits par la brigade du MNLA stationné à Léré, trois autres (3) véhicules en parfait état avec tous leurs équipement ont été récupérés par le MNLA. Seuls deux voitures des terroristes ont pu s'échapper grâce à la «souplesse» de leur conducteur.
Côté humain, le MNLA grâce à sa stratégie d'embuscade n'enregistre aucune victime parmi ses rangs. Par contre, notre source sur place nous annonce plusieurs morts difficilement identifiables car certains ayant été calcinés dans les 2 voitures qui furent détruites.
Le MNLA, dans la lignée de sa nouvelle stratégie de réserve, ne communiquera sans doute que très sur ces questions mais les faits sont là, et démentent à souhait la propagande mensongère du Mali, d'Al-Jazeera, et autres AFP. Joint par téléphone, un officier du MNLA nous a rappeler que leur combat premier n'est pas de plaire à la presse de propagande mais plutôt de faire de l'Azawad une nation libre et indépendante dans laquelle tous ses peuples pourront s'épanouir.

Par Ikhlou Ag Azzezen.

Compaoré, faiseur de paix ou marchand de guerre?

S'il est souvent chargé des grandes médiations ouest-africaines, le président burkinabè n'en est pas moins un négociateur controversé.

Blaise Compaoré en conférence de presse à Copenhague, 17 décembre 2009, REUTERS/Christian Charisius
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22 mars 2012, des militaires séditieux renversent le président du Mali, Amadou Toumani Touré. Ce coup d'Etat ouvre la voie à une instabilité politique qui vient s’ajouter à une rébellion touareg et islamiste dans le nord du pays.
Le problème malien devient alarmant, dès lors que son ampleur menace de concerner ses voisins immédiats qui se saisissent du dossier.
Au sein du club des chefs d’Etat ouest-africains qui se rendent au chevet du Mali, c’est le président du Burkina,Blaise Compaoré, qui est désigné comme médiateur.
Sa double mission est de ramener les putschistes à la raison, afin que le pays retrouvre l'ordre constitutionnel, et de négocier une solution de paix avec les rébellions islamistes et touareg.
Ce choix ne fait pas l’unanimité, y compris à Bamako, la capitale malienne, où l'on dénonce bien vite une ingérencede la part de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), qui a mandaté Compaoré.
L'une des raisons majeures de sa désignation est sa connaissance des acteurs qui tiennent le nord en otage. Seulement, cela joue à la fois pour et contre lui.
En effet, le dirigeant burkinabè semble en mesure de trouver un interlocuteur chez les islamistes armés jugés infréquentables et peut se prévaloir de ses entrées dans les milieux touareg.
Depuis son arbitrage dans un cas similaire de rébellion au Niger, en 1994, il a conservé cette réputation.
Mathieu Guidère, le spécialiste du monde arabe et musulman avançait une raison supplémentaire dans une interview à Slate Afrique:
«Si Compaoré s’est mis en avant, c’est parce que personne ne voulait ou ne pouvait le faire sur ce dossier. Sa médiation s’est imposée par défaut. Personne n’a dit qu’il était l’homme de la situation. Bien au contraire, tout le monde pense que ce n’est probablement pas la bonne solution que Compaoré soit le médiateur attitré.»

Rôle trouble au Mali

Et certains n’hésitent pas à le dire. Très vite, l’entregent du Burkina est dénoncé. Les journaux maliens se répandent en accusations de partialité. On le soupçonne de vouloir faire le jeu des Touaregs.
Aux premières heures de la rébellion touareg, un chef militaire du MNLA s’était permis de s’exprimer librement dans les colonnes d’un grand quotidien ouagalais, depuis son refuge burkinabè.
Ce qui n’avait manqué d’être perçu comme un cautionnement de la part du pays d’accueil. Un rappel à l’ordre des autorités burkinabè vis-à-vis de l’hôte encombrant rappelé à son devoir de réserve de «réfugié» avait permis de clore l’incident.
Mais lorsque survient une tentative de contre-putsch, dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012, le rôle trouble de Blaise Compaoré est de nouveau indexé.
La junte évoque la présence de militaires burkinabè parmi les bérets rouges, qui ont tenté de la neutraliser. Ils auraient été arrêtés en possession de pièces d’identité étrangères qui prouve leur provenance.
L’affaire est finalement vite étouffée entre Bamako et Ouagadougou. On ne parle plus de ce sujet qui fâche. Amadou Sanogo, le chef de la junte, a-t-il été amadoué avec la promesse d’obtenir le statut d’ancien chef d’Etat? Ladite promesse ne sera de toute façon, qu’à moitié tenue.

Ces rebelles Ivoiriens qui venaient de Ouaga

Mais, surtout, l’histoire prend-elle un malin plaisir à se répéter? Les mises en causes multiples du dirigeant du pays des hommes intègres sonnent comme un air de déjà entendu.
Déjà, en 2002, Compaoré avait été accusé de jouer un rôle de déstabilisateur en Côte d’Ivoire, par le régime de Laurent Gbagbo.
Accusations plus ou moins fondées d’implication dans la crise politico-militaire qui se déclenche le 19 septembre 2002.
Ce jour-là, des soldats rebelles venus du Burkina Faso tentent de prendre le contrôle des villes d’Abidjan, Bouaké et Korhogo.
Ils échouent dans leur tentative de s’emparer de la capitale économique mais sont victorieux dans les deux autres villes, situées respectivement dans le centre et au nord du pays coupant ainsi le territoire ivoirien en deux.
Après cinq années de crise marquées par les échecs répétés des différentes médiations (sud-africaine et ghanéenne notamment) le pouvoir en place parvient à la conclusion que la crise ne pourra être résolue qu’en remontant à ses origines.
Fin politique, Laurent Gbagbo a compris que «les rebelles sont venus de Ouaga, et (que) c’est de Ouaga qu’ils déposeront leurs armes.» Il sollicite donc le président du Faso pour mener des négociations directes avec la rébellion qui a pris le nom de «Forces nouvelles
Cela a abouti à la signature, le 4 mars 2007, de l’accord politique de Ouagadougou (APO) entre le chef rebelle Guillaume Soro et le président ivoirien Laurent Gbagbo.
L'élection présidentielle prévue dans ce cadre, est organisée le 31 octobre 2010 au terme de quatre accords complémentaires.
La guerre, officiellement terminée reprendra lors de la crise déclenchée à l’issue d’un second tour qui voit les deux candidats revendiquer la victoire.
La suite est connue, un conglomérat de forces militaires onusiennes, françaises venues en appui au Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), fidèles à Alassane Ouattara, lui permettent de s’emparer d’un pouvoir que le monde entier lui reconnaît.

D'Abidjan à Conakry, c’est toujours l’ami de Compaoré qui gagne

Ce dénouement «heureux» n’est pas sans rappeler la conclusion de la crise politique guinéenne qui s’est achevée favorablement pour un autre «ami» de Blaise Compaoré.
Sollicité par la Cédéao pour «faciliter» la transition guinéenne en péril suite à coup d’Etat consécutif au décès de l’ancien président Lansana Conté le 22 décembre 2008 le président burkinabè conduit une médiation mouvementée.
Avec le capitaine putschiste, Moussa Dadis Camara, subtilement écarté du pouvoir après une tentative d’assassinat qui le laisse longtemps affaibli, il signe un accord de sortie de crise à Ouagadougou le 15 janvier 2010.
La troisième partie signataire, le général Sékouba Konaté, jusqu’ici vice-président devient chef de l’Etat intérimaire et se montre plus docile pour aller à des élections qu’il organise avec empressement.
Le premier tour de l’élection présidentielle se tient le 27 juin 2010, conformément à la feuille de route.
Après trois mois de vives tensions entre les deux candidats arrivés en tête et une déclaration faite à Ouagadougou sous l’égide du «facilitateur» le second tour se déroule le 7 novembre 2010. Les suffrages portent Alpha Condé au pouvoir.
A l’instar de son homologue Alassane Ouattara, l’amitié de longue date entre Alpha Condé et le président burkinabè n’est pas un secret. Sitôt élu, le chef d’Etat guinéen effectue son premier voyage à l’étranger au Burkina.
«Même si Blaise Compaoré n’était pas le médiateur de la crise guinéenne, j’effectuerais ma première visite officielle dans ce pays», confiera-t-il. La démocratie a gagné et Condé veut se montrer reconnaissant.
Dans ce dernier cas, si à aucun moment le rôle déstabilisateur de Blaise Compaoré n’a été avéré de quelque façon que ce soit, l’issue avantageuse de la crise guinéenne pour Alpha Condé n’a pas manqué de faire jaser.
Cellou Dalein Diallo, prétendant malheureux se prévalant d’un report de voix qui le donnait mathématiquement gagnant, ne cessera jamais de contester les résultats.

Une réputation qui s’est faite au Togo

De fait, l’homme fort de Kosyam (palais présidentiel), devenu le doyen des chefs d’Etat de la sous-région, en termes de longévité au pouvoir, a acquis une stature de parrain régional.
Dans ce rôle, il a peu à peu enfilé les habits, au départ trop grands pour lui, du premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, décédé en 1993 et longtemps laissé sans héritier.
Cette année déjà, Blaise Compaoré qui anticipe la succession, s’essaie à la médiation dans la crise togolaise qui voit chanceler le pouvoir du président Etienne Eyadema Gnassingbé.
Elle débouche sur la signature d’un accord le 11 juillet 1993. Il met fin aux affrontements armés.
Un diplomate burkinabè analyse:
«Cette toute première médiation a retenu l’attention de la communauté internationale et a sans doute eu une influence dans le choix du président du Faso en tant que médiateur dans d’autres processus de sortie de crise.»
13 années, plus tard, le costume du pacificateur est plus seyant. La médiation du président Compaoré est de nouveau demandée par les acteurs politiques togolais, suite aux violences qui émaillent l’élection présidentielle de 2005 tenues après la mort du président Gnassingbé père remplacé par son fils, Faure.
Les négociations menées à Lomé et à Ouagadougou, aboutissent à la signature le 20 août 2006, d’un accord politique global qui permet l’organisation d’élections législatives en octobre 2007.
Une seconde (ou troisième, c’est selon) médiation dans ce pays, à la demande de la Cédéao fait suite à des tensions qui surgissent à l’approche de l’élection présidentielle en 2010.
Ces nouvelles négociations menées avec l’ensemble de la classe politique débouchent sur la composition consensuelle de la Commission électorale et à la fixation des conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle. A l’issue de ce scrutin, le fils Gnassingbé est réélu.

Agent occidental inamovible?

La réélection de Blaise Compaoré, elle n’est pas certaine. Et pour cause, Il ne peut constitutionnellement se représenter pour un mandat supplémentaire en 2015.
A moins de modifier la loi fondamentale. Si tel était le cas, la communauté internationale, puissances occidentales en tête applaudiront-elles une telle volonté de maintien? La France de Sarkozy ne s’était pas déclarée favorable à cette option.
Mais d’aucuns affirment que le chef de l’Etat burkinabè est devenu le «pilier de la françafrique» en Afrique de l’Ouest, ainsi que l’analyse Le Monde diplomatique en janvier 2010.
En plus de détenir les clés des grandes crises régionales, Il semble incontournable dans les problématiques de prises d’otages.
Mystérieusement, le président du Faso semble bénéficier d’une oreille chez les  professionnels de l'enlèvement qui sévissent dans la bande sahélienne. Par son intermédiaire, de nombreuses libérations d’otages occidentaux ont été possibles.
Au fil du temps, Ouagadougou s’est progressivement affirmée comme place stratégique dans la sous-région.
Les Américains y ont établi leur base secrète la plus importante, dans la zone militaire de l’aéroport de la capitale d’où ils opèrent des missions de surveillance sur toute la zone Afrique de l’Ouest.
Autant de gestes de coopération qui traduisent la volonté acharnée de se poser comme l’allié indispensable de l’occident.
Sauront-ils faire oublier son incrimination dans le dossier libérien, où il se trouve accusé d’avoir fourni armes et soldats à la sanglante rébellion de Charles Taylor? Blaise Compaoré à la CPI ou prix Nobel de la paix?
Malik D. Ouedraogo
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Explication des actions de Ançar Dine par le djihadiste Oumar Oumaha


Publiée le  2 août 2012 par 
ENTRETIEN - Nous combattons au nom de l´Islam, pour vivre en bon musulman et en bon pratiquant ou mourir en martyr.
® www.Malibuzz.com


Découverte de pétrole au Niger

BBC
Dernière mise à jour: 3 août, 2012 - 16:15 GMT
La première raffinerie de pétrole du Niger inaugurée en novembre 2011 dans la région de Zinder.
Le Niger a découvert plus de pétrole dans l’est du pays, dans le champs pétrolier d’Agadem, a annoncé le président nigérien Mahamadou Issoufou lors d’un discours vendredi à l’occasion de la célébration du 52ème anniversaire de l’indépendance du Niger.
Mahamadou Issoufou a assuré que le pays avait devant lui un bel avenir pétrolier.
Outre Agadem, “de très bonnes perspectives s’offrent à nous sur (le champs) de Bilma", a ajouté le président du Niger.
Les réserves d’Agadem, à 1600km à l’est de Niamey, étaient jusqu’ici estimée à 650 millions de barils.
Mahamadou Issoufou n’a pas chiffré la nouvelle découverte.
Agadem est exploité par la China National Petroleum Corporation (CNPC), et fournit la nouvelle raffinerie dans l’Olelewa dans la région de Zinder, d’une capacité de 20.000 barils par jour, inaugurée en novembre 2011.
Cette production permet au Niger non seulement de satisfaire ses besoins en produit pétrolier raffiné, mais aussi d’en exporter, ce qui permet dans les deux cas de soutenir la croissance économique du pays.
Le Niger, qui possède aussi des réserves d’uranium, est un des pays les plus pauvres d’Afrique.
Des négociations sont en cours avec le Tchad et le Cameroun, pour la construction d’un pipeline qui permettra l’évacuation du pétrole brut nigérien à travers ces deux pays.
Le gouvernement nigérien s’est engagé à investir les revenus du pétrole dans l’infrastructure, l’éducation, la santé, l’accès à l’eau, la sécurité alimentaire, et la création d’emploi pour les jeunes.

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AOÛT 2012
PLUTOT LA CHARIA QUE L’AZAWAD
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PLUTOT LA CHARIA QUE L'AZAWAD haidara2
prêcheur et chef religieux


Statistiquement, la composition du paysage religieux au Mali est très favorable aux musulmans. Au moins 90% des maliens sont de confession musulmanes ce qui crée un lot d’agissements plus ou moins intéressés. Au nom de la religion, certaines personnes cultivent l’obscurantisme  à outrance  et beaucoup sont ceux qui tombent dans les pièges. Les responsables religieux ont tous pignon sur rue à Bamako et au Mali. Ils sont tous spécialisés dans la communication tels des révérends américains.  Le  résultat est sans équivoque ; la liste des prêcheurs millionnaires ne tient plus sur les doigts d’une main. Leur pouvoir est tel qu’ils sont courtisés par tous les grands candidats aux élections présidentielles. A eux seul ils soulèvent des foules immenses. On a pu le constater lorsque sous l’impulsion de Sarkozy,
les troupes de l’OTAN ont délogé Kadhafi, les maliens se sont levés comme un seul homme pour battre le pavé et ainsi signifier leur désaccord face à ce que les africains ont considérés comme une colonisation de plus. Les dignitaires religieux étaient à l’origine de cette démonstration de force aux motivations politico religieuses. La réalité est que les maliens confondent arabe et islam,ils associent tous les agissements du guide libyen à des actes de promotion de l’islam, l’ignorance et la désinformation volontaire sont passées par là.
Un peu d’histoire pour replacer les choses dans leur contexte historique afin de mieux comprendre les enjeux. Kadhafi  est à l’origine de la création de la télévision du Mali, il l’a fait gracieusement avec un zeste d’élan religieux, il est à l’origine du financement de la construction de la cité ministérielle du Mali, aussi il était propriétaire des hôtels maliens dans leur majorité. Tous ces investissements sont faits sous le sceau de la charité ou de la coopération musulmane et ça le malien moyen respecte. Le guide libyen jouissait d’une côte de popularité de rock star au Mali. Les Maliens se sont logiquement senti concerné dans l’agression de leur bienfaiteur et lui ont retourné l’ascenseur mais c’était
insuffisant face à la volonté de Sarkozy de le vaincre avant les élections françaises.
Dans la mobilisation de soutien au guide libyen, les dignitaires religieux ont été les maitres d’œuvre. Pendant plus de vingt ans,
ils ont prêché la charia pour certains, la théologie pour d’autres mais aucune règlementation n’a été imposée.  Non seulement ces
religieux en ont profité pour s’enrichir avec une célérité déconcertante, mais ils sont devenus des contres pouvoir. Ils ne manquent aucune occasion pour étaler l’étendue de leurs acquisitions : grosses villas, grosses voitures américaines et des œuvres caritatives significatives. L’origine de leur fortune est diverse et variée. On peut citer les produits de ventes de cassettes de prêche, les dons des fidèles etc…leur connivence avec le pouvoir représente certainement des sources de richesse pour qui sait comment ça se passe lorsqu’on a accès à
la cour du prince. Pendant des décennies ils ont librement contribué à vulgariser la charia en lieu et place de la constitution mais ne disposaient pas des moyens politiques et juridiques pour l’appliquer. Dans les faits, le malien a toujours entendu parler des bienfaits de la charia. Le mot ne lui fait pas peur, peut-être plus les images de lapidation ou de coups de fouet en publique pour sanctionner les coupables. Les prêcheurs ont réussi leur mission d’endoctrinement des cerveaux sans mesurer les conséquences au cas où l’application de la charia devenait une réalité. Depuis que AQMI et an sardine ont brandit la menace de la charia au Nord du Mali, les dirigeants religieux sont obligé de multiplier les déclarations de désolidarisation à son application. Avons-nous la mémoire aussi courte pour ne pas remarquer le
double langage de ceux qui prétendent nous accompagner dans l’accomplissement de la religion dans les règles de l’art ? Deux menaces  planent sur le Mali : le séparatisme matérialisé par les velléités indépendantistes du MNLA et l’application de la charia dans la même zone convoitée par le MNLA. Etantdonné le rôle joué par les prêcheurs depuis des années sur les populations du Mali et l’aversion du peuple malien pour l’indépendance d’une partie des maliens si un choix devait être fait entre les deux maux  précités les maliens préfèrent vivre sous la charia plutôt qu’accepter l’indépendance du MNLA. Théoriquement la charia aurait plus de chance au Mali que l’AZAWAD? ….

ELIJAH DE BLA
EL

Un drone français abattu au Nord-Mali

Un drone français abattu au Nord-Mali
Un drone de l’armée française a été abattu dans la nuit du 28 au 29 juillet 2012 par un groupe armé au Nord du Mali quelque part entre Anéfis et Kidal. Très peu de temps après cet incident, un avion non identifié en provenance d’un pays voisin du Mali a bombardé les débris du drone abattu et le périmètre dans lequel il se trouvait pour empêcher les membres du groupe de s’en approcher, causant la mort de quatre personnes. Mais les survivants sont parvenus à emmener avec eux des pièces.
Certaines informations précisent que le drone français a été abattu dans la région d’Essouk, non loin d’une caserne désaffectée de la gendarmerie malienne servant actuellement de centre de commandement d’AQMI (Al-Qaida au Maghreb Islamique) et que des voyageurs locaux empruntant l’itinéraire Anéfis-Tessalit en direction de la localité algérienne de Bordj Badji Mokhtar ont rapporté des témoignages concordants faisant état d’une énorme explosion près de l’ancienne caserne.
Les combattants d’AQMI et du MUJAO n’ont pu jusqu’ici utiliser les missiles Sol-Air portatifs de type Igla S issus des arsenaux de l’armée libyenne pour faire face à la multiplication des vols de reconnaissance effectués par des drones et des avions occidentaux au dessus du Nord-Mali. .
D’après des estimations non actualisées, la France disposerait de 81 drones militaires de renseignement et poursuit des projets visant à armer des drones en suivant l’exemple des drones américains armés de missiles Air-Sol.
Il demeure peu probable qu’un drone armé ait pu effectuer le raid suivant la chute du premier drone. Des observateurs penchent pour un avion d’attaque au sol en provenance de Niamey ou de Ouagadougou.
Il est à remarquer que les radars de l’armée algérienne installés à l’extrême-sud de l’Algérie ont détecté et suivi le crash du drone au Nord-Mali ainsi que le raid aérien sur les éléments du groupe armé qui ont tenté de récupérer les débris.
Ce n’est pas la première fois que des membres du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) ouvrent le feu sur des drones occidentaux survolant le Nord-Mali. Le 15 juin 2012, une frappe aérienne non-identifiée visait un convoi armé près de Taoudenni. Il y a quelques semaines, des hommes armés ont tenté d’en abattre un qui survolait Tombouctou à une altitude assez basse. Plus récemment, un drone survolant la périphérie de la ville de Gao a essuyé des tirs en provenance du sol.
Des informations distillées confirment la présence de drones américains à Ouagadougou et le renforcement du dispositif militaire et informationnel français à Niamey, Nouakchott et N’Djaména.
La France a affirmé par la voix de son ministre des Affaires étrangères qu’elle n’en eneverra aucun soldat au sol en cas d’intervention au Mali. Cependant, le retrait des unités militaires françaises d’Afghanistan et leur possible redéploiement dans des pays du Sahel laisse entendre que pour Paris, l’affaire est réglée. Cette recrudescence des activités aériennes de pays occidentaux au dessus du Nord Mali augure d’intenses préparatifs en vue d’une intervention militaire internationale sous supervision française et américaine au Nord-Mali.
Il ressort également que la crise malienne est une crise préparée et fabriquée de toutes pièces. A quelle fin? Les jours et les semaines qui viennent nous ont diront plus.

Mali: L’intervention militaire, un casse-tête pour l’ONU

A dater de demain mercredi et pour tout le mois d’août, le Conseil de sécurité de l’ONU sera placé sous la présidence de la France. Et l’Hexagone compte bien profiter de cette occasion pour obtenir l’aval des Nations Unies en vue de la constitution d’une force d’intervention internationale au Mali. Mais le chemin sera long pour arriver à ce résultat.
La première étape se fera le 8 août avec l’audition par le Conseil de sécurité du Secrétaire général Ban Ki-moon. Celui-ci avait été chargé, en vertu de la résolution 2056 du 5 juillet, de présenter au Conseil de sécurité un rapport complet sur la situation dans le nord du Mali. La même résolution attend toujours de la CEDEAO qu’elle fournisse des précisions sur les moyens, les objectifs et les modalités de l’intervention militaire qu’elle souhaite mener dans le pays. Le troisième élément indispensable au déploiement de cette force, moins simple qu’il n’en a à priori l’air, est une demande officielle d’un gouvernement d’union nationale malien. Là encore, un résultat immédiat est loin d’être garanti malgré les récentes dispositions prises par le président intérimaire Dioncounda Traoré. Cette force régionale aura pour mission de stabiliser le sud du Mali avant de songer à la reconquête du Nord. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a d’ores et déjà exclu un déploiement de soldats français sur le terrain. Il envisage en revanche un accompagnement qui prendrait la forme d’un soutien logistique.
Dans ces conditions, si en cas de mandat de l’ONU la force ouest-africaine parvenait à remplir ses missions de sécurisation de la transition politique à Bamako et d’aide à la reconstruction de l’armée malienne, elle aura par contre beaucoup de mal à parvenir à une reconquête rapide du Nord du pays. D’une part en raison des difficultés rencontrées par les pays africains à dégager des effectifs, deux des pays phares sur ce plan, à savoir la Côte d’Ivoire et le Nigeria faisant face à une situation intérieure délicate. D’autre part, le renforcement des groupes extrémistes en hommes, en armes et en moyens financiers, rendra la tâche de la force ouest-africaine d’autant plus ardue.
Crise malienne : Tant que le cas Sanogo ne sera pas réglé…PDFImprimerEnvoyer
Jeudi, 02 Août 2012 20:12
Décidément, on ne sait plus ce qu’il faut faire des militaires de Kati, ou plutôt du capitaine Amadou Sanogo et de ses hommes. En rentrant petitement quoique bruyamment à coups de fusils dans l’histoire malienne, le 22 mars 2012, le capitaine Sanogo avait, comme au début de tout changement, suscité un peu d’espoir, même si ce putsch était loin d’être la solution aux problèmes des populations de ce pays.
Très vite  la désillusion survint, car le volubile chef des putschistes n’a rien résolu, au contraire, il a, avec le recul, tiré le Mali 20 ans en arrière.
Aujourd’hui, le capitaine Sanogo est devenu l’un des nœuds gordiens de la transition malienne. On se demande qui, quand et comment on le tranchera.
Officiellement, c’est Dioncounda Traoré le président intérimaire qui tient le gouvernail du bateau, un navire qui a dans ses câles des cargaisons de problèmes.  En attendant la mise en place des nouvelles instances de transition annoncées le 30 juillet dernier par l’ex-pensionnaire de l’Hôtel Montparnasse, tout demeure volatile.
Et dans les faits, c’est le maître du camp de Kati qui regente le Mali en crise.
Habituellement, on recense deux gros problèmes dans ce pays : le drame du Nord et les ambiguités de Bamako.
Or certaines actions de l’ex-junte viennent en rajouter à cette chienlit.
La dernière en date est cette nouvelle chasse aux bérets rouges. Depuis la tentative du coup d’Etat raté du 30 avril 2012, les bérets rouges, du camp parachutiste de Djikoroni, sont devenus des «hors-la-loi» aux yeux de leurs frères d’armes, les bérets verts, fidèles au capitaine Sanogo. Ce 1er août 2012, ces bérets verts sont encore partis à la cueillette de ceux jugés proches de l’ex-président ATT.
Car, en vérité si le casus-belli date justement du jour du coup d’Etat «sanoguiste» ou ATT a été sauvé par son aide de camp, le colonel Guindo, un béret rouge du casernement Djikoroni, situé à quelques encablures du palais de Koulouba, Sanogo et Cie en veulent à ces parachutistes pour être restés fidèles à l’homme de mars-91 et pour leur avoir refusé allégence.
En tout cas, censé ne plus avoir de statut officiel, depuis que les chefs d’Etat de la CEDEAO, l’ont dépouillé de celui d’ancien président, Sanogo n’en demeure pas moins le vrai patron de Bamako. En fait, le tout n’est pas de décréter qu’il a été dépouillé de ce privilège, mais il reste à véritablement mettre sous éteignoir toutes les actions du célèbre capitaine malien qui continue à plomber la marche de la transition. Il doit s’y résoudre de bonne ou mauvaise grâce et seule la CEDEAO a ce pouvoir.
Que se raréfient par exemples des scènes telles sa présence incongrue à l’aéroport lors du retour de Dioncounda Traoré, un Diouncounda tabassé par des inconnus dont on soupçonne peu  ou prou la proximité avec le putschiste. Même les journalistes gouttent aux délices de cette situation de ni pain, nie mie.
Amnesty international a également Sanogo dans sa lorgnette, car on n’est sans trace d’une vingtaine de militaires, enlevés de leurs cellules, où ils étaient embastillés arbitrairement.
Un Etat est toujours adossé à une force légale, et il est temps que le pays soit gouverné, même si c’est par un intérimaire. Cela passe forcément par une clarification du cas Sanogo.
Le capitaine Sanogo n’est  d’ailleurs pas sans rappeler le précédant Dadis Camara à ses débuts, retranché au camp Alpha Yaya loquace, sincère, volontariste et naïf se livrant à ses«Dadis show» et qui au fil des jours avait commencé à déraper. Comparaison n’est pas raison, le Mali n’est pas la Guinée, et Sanogo a accepté en principe de partir. Qu’il parte réellement ! Hélas manifestement, il semble constituer un bouchon pour le retour du Mali à la normalité.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana