lundi 30 juillet 2012


30 JUILLET 2012 - 11H59  

Industrie : les terres rares
Très convoitées, les terres rares sont un groupe de 17 métaux, indispensables à la fabrication des voitures électriques, des éoliennes, des écrans plats, des disques durs d'ordinateurs ou encore des lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine, qui a réduit ses quotas d'exportation pour maintenir les prix et forcer les entreprises à s'établir sur son territoire. L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares, à la demande des Etats-Unis, de l'UE et du Japon.
Très convoitées, les terres rares sont un groupe de 17 métaux, indispensables à la fabrication des voitures électriques, des éoliennes, des écrans plats, des disques durs d'ordinateurs ou encore des lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine, qui a réduit ses quotas d'exportation pour maintenir les prix et forcer les entreprises à s'établir sur son territoire. L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares, à la demande des Etats-Unis, de l'UE et du Japon.
AFP - Très convoitées, les terres rares sont indispensables à la fabrication des voitures électriques, écrans plats, disques durs d'ordinateurs ou encore lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine.L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares.

Lettre du jeune Attaye Ag Mohamed; porte parole du MNLA à Tombouctou à ses compagnons de lutte à travers le monde.


Lettre du jeune Attaye Ag Mohamed; porte parole du MNLA à Tombouctou à ses compagnons de lutte à travers le monde.
Depuis la zone de léré dans la région de Tombouctou; l'homme écrit à ses compagnons à travers le monde.

Chers (es) concitoyennes et concitoyens de l'Azawad;

Comme vous le saviez; depuis quelques semaines; les villes azawadiennes de Tombouctou et Gao sont respectivement occupées par AQMI et MUJAO, des organisations à caractère sous-régionale et internationale classées terroristes par les nations unies. La préparation d'une reconquète face à la qualité de l'ennemi du moment necessite le temps d'une réorganisation à la base, une stratétegie de combat particulière et adaptée à tous les niveaux. Le MNLA se doit de préparer à la fois une offensive contre ces extremistes qui occupent nos deux villes et une defensive contre une probable avancé de l'armée malienne vers l'Azawad. Donc à la fois une mission de rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Azawad et de protection des arrières.

Par ailleurs, il faudra aussi se rappeller que AQMIdont MUJAO en est ancienne dissidence, actuellement branche ouest-africaine d'ALQAIDA opère dans l'Azawad depuis plus de 12 ans grâce à la complicité de l'ancien occupant (Mali). Les contresparties de cette coopération "Etat malien-AQMI" furent entre autres: les importants marchés des rançons issus des enlèvements d'otages occidentaux, le camouflàge du reseau de trafique de drogues et d'armes (affaire air cocaïne en est une illustration); le projet future de création d'unamalgame entre rebellion touareg et terrorisme comme ce fut le cas depuis le soulèvement du MNLA jusqu'à la tombé des masques ces dernières semaines.

Le MNLA ne saurait malgré cette decision se déclarer en avant d'une guerre contre des organisations terroristes à caractère internationale.Il reste disposé à jouer sa partition dans la volonté commune de la communauté intermationale face à la situation. Autrement dit, Il ne s'agit pas d'une guerre contre AQMI ou MUJAO partout dans le monde, mais juste contre ceux d'entre eux qui injustement occupent nos deux capitales régionales et qui esseyent de compromèttre notre projet de société aussi légitime.

Des puissances sous bras longs et pour des raisons géopolitiques sont certainement derrières cette diverssion au but inavouée. Les azawadiennes et azawadiens vigilants et fortement convaincus feront bien face à la situation. Le chanteur Abaraibone du celèbre groupe Tinariwen ne nous dit-il pas que: "la révolution, c'est comme un fil long et fin, facile à tordre et dure à maintenir tendu". Pour vous dire chers (es) frères et soeurs azawadis, sincères militants (es)et sympatisants (es) de la noble cause de notre peuple, que "les obstacles, autant difficiles qu'ils peuvent l'ètre; n'expliquent que la valeur de l'objectif visé".

L'ère n'est pas au delaissement, encore moins à l'abandon. Le devoir de génération demeurera dans l'accomplissement de l'oeuvre.

Au moment ou je partage ces mots du fond du coeur à partir du terrain, je vous rassure que les combattants de la libération sont prêt à lancer les opérations de réconquête et n'attendent que l'aval du président du CTEA. Des préalables politiques sont aussi nécessaires avec la communauté internationale et la médiation ouest africaine dans le dossier d'ou la plate-forme en cours dans la capitale des Hommes intègres (Ouagadougou). Ici les hommes sont déterminés. Pour eux, l'action d'offensive est bien decidée, reste à savoir si le resultat sera à la hauteur des attentes de leur peuple ou leur péril. Car pour eux, c'est aussi une question d'honneur et de devoir de soldat.

Encore, reprenez vos plûmes, rassemblez vos forces et gardons le cap car nous n'avons pas droit au delaissement. Je vous rassure que le Mnla demeure, il s'est renforce et préserve bien ses idéaux initiaux.

Vive Azawad, Azawad itbat!!!

En savoir plus : http://desert-press.webnode.fr/news/lettre-du-jeune-attaye-ag-mohamed;-porte-parole-du-mnla-%C3%A0-tombouctou-%C3%A0-ses-compagnons-de-lutte-%C3%A0-travers-le-monde/

L'Azawad et le MNLA vont bien.Toutes les stratégies sont a nouveaux rétablies pour le redressement de la situation.


Bonsoir à tous.
Cela fait quelques jours que je suis absent pour des raisons liées à la diplomatie de l'Azawad...
L'Azawad et le MNLA vont bien. Nous gérons actuellement les conséquences nées des évènements de Gao.
Toutes les stratégies sont a nouveaux rétablies pour le redressement de la situation.
Nous demandons a tous les azawadiens et a nos amis de tenir bons et bientôt vous aurez des nouvelles positives.
A ceux qui vous disent que nous sommes en négociation avec le mali, nous répondons que l’indépendance de l'Azawad n'est pas négociable...
La lutte continue

Niger:Le budget en hausse de 139 milliards de franc CFA après deux modifications
JEUDI, 26 JUILLET 2012 23:15 VUES: 2039





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PHOTO D'ILLUSTRATION


NIAMEY (NIGER) - Le budget général de l'Etat nigérien pour l'année 2012 est en hausse de 139 milliards de franc CFA, passant de 1 307,167 milliards de franc CFA après une première rectification à environ 1 446 milliards de franc CFA suite à un projet de loi pris mercredi en conseil des ministres.

Le projet de loi sera transmis à l'Assemblée nationale qui se trouve en session extraordinaire, pour son adoption.

Le budget initial pour l'année 2012 était équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 1.262,77 milliards de franc CFA.

Selon un communiqué du secrétariat général du gouvernement, la modification vise entre autres, la prise en compte des nouvelles ressources extérieures obtenues auprès de certains partenaires au développement, la nécessité de mettre encore plus de ressources pour équiper les forces de défense et de sécurité et le réajustement des crédits destinés à la prise en charge de l'incidence financière des mesures d'harmonisation des indemnités dans les cadre des discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

A ces éléments s'ajoutent le relèvement des crédits pour la prise en charge des engagements de l'Etat découlant de son appartenance à certaines organisations internationales et en particulier à celles concourant à la réalisation de l'initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens), ainsi que la volonté du gouvernement d'allouer des crédits budgétaires dans les secteurs sociaux, en conformité avec le programme et projet de société du président de la République.

Xinhua

Sommet de la Terre : l'Afrique voit l'avenir en vert | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Libye : le CNT prévoit de transférer le pouvoir à la nouvelle Assemblée le 8 août | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Quatre jours en compagnie d’Ançar Eddine

“LE TEMPS” D’ALGÉRIE ENTRE À KIDAL (NORD DU MALI)
Entrer clandestinement dans un pays présente, évidemment, des risques.  Les dangers sont plus menaçants quand le pays en question est plongé dans un conflit armé.
Pire quand vous devez parcourir des dizaines de kilomètres formant un carrefour emprunté à la fois par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), narcotrafiquants et contrebandiers d’armes.
Récit d’une traversée au cours de laquelle vous tombez face à face avec une patrouille de Ançar Eddine, le mouvement islamiste armé, contrôlant la région de Kidal, et un convoi du Croissant-Rouge algérien (CRA) transportant des aides humanitaires aux populations du nord du Mali.
C’est mardi dernier que nous avons quitté Bordj Badji Mokhtar, daïra de l’extrême-sud algérien, en direction d’El Khalil, première ville du nord du Mali. Environ 25 kilomètres séparent les deux villes.
Arrivés à El Khalil, aux environs de 8h30, c’est un silence peu ordinaire qui vient en accueil. La localité est complètement désertée depuis les combats qui ont ravagé la région il y a quelques mois. Tout d’un coup, des rafales d’armes automatiques déchirent le silence. Nous ignorons l’origine des coups de feu.
S’étalant sur des dizaines de kilomètres, autour de la ville malienne El Khalil, ce carrefour est fortement fréquenté par le Mujao, Aqmi, les narcotrafiquants et les contrebandiers d’armes. Des embuscades y sont souvent tendues. Pour rejoindre Kidal, ville distante de 400 kilomètres  d’El Khalil, le déplacement n’est certainement pas de tout repos. 400 kilomètres de désert traversé, de temps à autre, par des camions et véhicules tout-terrain dont le premier souci est de quitter le plus rapidement possible les lieux. Le soleil gagne en intensité depuis le début de la matinée, atteignant souvent les 50 degrés Celsius.
Le chemin est long et au cours duquel aucune éventualité n’est écartée. La localité prochaine est Tessalit, suivie par Aguelhok avant d’arriver à Kidal, ville distante de 360 kilomètres de Gao, une autre ville du nord du Mali contrôlée par le Mujao.
Ce qui était inévitable arriva : deux Toyota Station appartenant au mouvement armé Ançar Eddine arrivent de loin, dégageant une immense vague de poussière dans leur passage. Les deux véhicules roulaient à grande vitesse. L’un des deux véhicules est équipé d’une lourde mitrailleuse.
Celui qui tenait la lourde mitrailleuse ne quitta pas le véhicule quand les autres descendirent courant vers nous. Un autre groupe du Mujao, d’Aqmi, de narcotrafiquants ou de contrebandiers d’armes pourrait arriver et le membre d’Ançar Eddine qui tient la mitrailleuse lourde se devait de rester vigilant pour repousser toute éventuelle attaque.
Armés tous de kalachnikov, hormis l’un d’eux qui était muni d’un lance-roquettes, les autres membres des deux véhicules d’Ançar Eddine nous entourent et nous demandent de nous identifier et de les informer sur les raisons de notre présence au nord du Mali.
Nous les informons que nous sommes journaliste et que notre but est de rejoindre Kidal pour réaliser un reportage avec la population locale. «La situation est trop dangereuse, vous ignorez le risque que vous prenez», nous dira l’un d’eux.
«Nous avons été contraints de prendre les armes»
Après discussion, le chef de la patrouille d’Ançar Eddine décide de nous amener jusqu’à Tessalit où se trouve un cantonnement du mouvement armé.
Environ 200 kilomètres sont à parcourir avant l’arrivée à Tessalit. La nuit nous surprendrait en cours de route fort probablement. On n’avance pas aussi facilement dans le désert que dans les routes goudronnées des villes.
Nous sommes invités à prendre place à l’intérieur d’un véhicule, près du conducteur. Les éléments de la patrouille d’Ançar Eddine étaient, certes, méfiants, mais font preuve d’une hospitalité qui caractérise les autochtones.
Contrairement au Mujao et à Aqmi qui recrutent parmi les djihadistes et narcotrafiquants de différents pays, Ançar Eddine est composé d’uniquement des autochtones. «Nous sommes pacifiques mais nous avons été contraints à prendre les armes pour nous protéger», nous dira le chef de la patrouille. «Nous avons trop longtemps été victimes de ségrégation et de violences depuis les événements qui ont lieu à l’Azawad», ajoute-t-il.
La base aérienne militaire, les USA et Zeroual
En cours de route et  à 3 kilomètres de Tessalit, nous aperçûmes une longue palissade semblant en abandon. C’était au lieudit Mouachiche. Une petite pancarte indique qu’il s’agit d’une base aérienne militaire. La base est désertée par les militaires maliens depuis les derniers combats.
Le habitations faisant face à la caserne et destinées aux familles des militaires maliens en poste dans la base sont presque totalement désertées. Nous apprenons que les militaires et leurs familles ont fui la base aérienne vers l’Algérie où ils ont été accueillis avant leur rapatriement à Bamako. Des témoins racontent comment le pouvoir à Bamako voulait mettre cette base en location.
Les USA avaient, selon les mêmes témoignages, exprimé leur volonté de louer la base. «La transaction allait être concrétisée si Liamine Zeroual, alors président de la République à l’époque, n’avait pas contacté le président malien pour l’informer que l’Algérie lui verserait la somme représentant la transaction de location, à condition de ne pas louer la base aux USA», témoignent des habitants de Tessalit et autres régions du nord du Mali. «L’Algérie refuse l’installation d’une force étrangère à ses frontières», ajoutent ces sources.
Rencontre inattendue
Escortés par des éléments d’Ançar Eddine, nous arrivons à Tessalit. Quelle ne fut notre surprise d’y rencontrer une délégation du Croissant-Rouge algérien (CRA). Les membres de la délégation se trouvaient dans une bâtisse occupée par des éléments d’Ançar Eddine. Le chef des membres du mouvement Ançar Eddine discutait avec le docteur Benzeguir Hadj Hamou, président du CRA, sur la distribution des aides humanitaires accordées par l’Algérie aux populations du nord du Mali et acheminées par le CRA.
Nous y avons également rencontré le docteur Adel Ghebouli, chef de la mission. C’étaient 70 tonnes d’aides humanitaires composées de produits alimentaires et de produits médicaux qu venaient d’arriver à Tessalit. Nous fûmes bien accueillis et par le chef du groupe d’Ançar Eddine et par les humanitaires algériens étonnés de notre présence dans cette «zone à conflits».
(1re partie)
De notre envoyé spécial Mounir Abi,http://www.letempsdz.com/content/view/77676/1/

Ahmed Ag Bibi, cadre dirigeant d’Ançar Eddine, au « Temps » d’Algérie :«Nous cherchons à appliquer la Charia uniquement à Kidal»

Rencontré, jeudi dernier, à Kidal, Ahmed Ag Bibi, numéro deux du mouvement Ançar Eddine, a bien voulu accorder un entretien au Temps d’Algérie, au cours duquel il a évoqué le Mujao, Aqmi et la position algérienne pour le règlement de la situation au nord du Mali.
Le Temps d’Algérie : Qu’est-ce qui bloque, actuellement, une solution politique à la situation au Mali ?
Ahmed Ag Bibi : La solution politique ne peut avoir lieu que quand il y aura un gouvernement officiel qui bénéficie du consensus au pays. Pour le moment, ce gouvernement, et selon ces critères, n’existe pas encore. Il faut négocier pour trouver une solution politique.

Vous, mouvement Ançar Eddine, êtes présentés par une certaine presse comme étant des terroristes. Que répondez-vous ?

C’est la presse occidentale, en particulier la presse française, qui, à travers certains médias, comme France 24, s’acharne contre notre mouvement, l’accusant à tort d’être un mouvement terroriste. Ça entre dans le cadre de l’islamophobie.
Que dites-vous aux partisans de l’intervention militaire étrangère au nord du Mali ?
L’intervention étrangère ne sert pas les intérêts des Maliens, ni du Mali. Nous avons vu ce que sont devenus les pays dans lesquels il y a eu interventions militaires étrangères.
Ce sont les pays musulmans qui doivent trouver des solutions aux problèmes des autres pays musulmans, sur la base de la Charia (loi islamique) et non sur la base des lois occidentales.
Nous sommes musulmans sunnites et l’application de la Charia est une obligation pour chaque musulman. C’est notre but, l’application de la Charia.
Que pensez-vous de la position algérienne consistant à chercher une solution politique à la crise à l’ensemble du Mali ?
Nous sommes avec la position algérienne. Nous sommes pour une solution politique. Nous sommes avec le point de vue algérien. L’Algérie doit jouer un rôle.
Pensez-vous que l’Algérie a les capacités pour jouer ce rôle ?
Oui, l’Algérie a les capacités pour jouer un rôle principal dans le règlement de cette situation. L’Algérie a les capacités de jouer un rôle au niveau régional et international.
Avez-vous des liens avec le Mujao et/ou Aqmi ?
Nous n’avons rien avec ces deux organisations et nous ne partageons rien avec eux.
Le Mujao a enlevé sept diplomates algériens et commis deux attentats en Algérie. Comment qualifiez-vous ces pratiques ?
Nous sommes contre ces pratiques et nous n’avons rien à voir avec le Mujao. Il est dans sa place, nous sommes dans la nôtre.
Justement, le Mujao contrôle la ville de Gao limitrophe avec la ville de Kidal contrôlée par Ançar Eddine. Vous attendez-vous à des affrontements entre le mouvement auquel vous appartenez et le Mujao ?
Nous sommes à notre place, ils sont dans la leur.

Le mouvement Ançar Eddine cherche à appliquer la Charia sur l’ensemble du territoire du Mali. Gao fait partie du pays. L’affrontement ne vous semble pas inévitable ?

Nous voulons appliquer la Charia uniquement à Kidal, et non sur l’ensemble du territoire malien.
Comment avez-vous décidé de porter les armes ?
Ançar Eddine est un mouvement composé d’uniquement des autochtones. C’est un mouvement qui existe avec les révolutions et la rébellion depuis 1963. Nous sommes pacifistes mais nous avons été contraints de prendre les armes.
Entretien réalisé par Mounir Abi,http://www.letempsdz.com/content/view/77675/1/

Union Africaine: Dlamini-Zuma veut unifier l'Afrique par les infrastructures

mise à jour 30/07/2012
L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
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Nkosazana Dlamini-Zuma lors d'une conférence de presse de l'UA à Addis Abeba, le 16 juillet 2012 AFP/Archives Simon MainaLe manque d'infrastructures est le plus grand défi que doit relever l'Afrique si elle veut s'unifier, a estimé dimanche la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, nouvellement élue à la tête de la Commission de l'Union africaine (UA).
"Comment pouvons-nous nous connecter?", s'est-elle interrogée devant une assemblée de femmes à Pretoria, en constatant que la plupart des infrastructures du continent relient les zones de production de matières premières aux ports, et non les pays africains entre eux.
Cette intégration à laquelle aspire l'UA ne sera possible que si la paix règne en Afrique, a souligné l'ex-femme du président sud-africain Jacob Zuma, qui fut longtemps ministre des Affaires étrangères.
"Comment voulez-vous construire un chemin de fer au milieu d'une guerre?", a-t-elle lancé.
Mme Dlamini-Zuma a estimé que le Parlement panafricain --instance législative sans réel pouvoir installée à Midrand, entre Johannesburg et Pretoria-- devrait remplir un plus grand rôle dans l'intégration africaine. Il pourrait "harmoniser les législations" à travers le continent, selon elle.
"Le Parlement panafricain jouera un rôle important dans l'harmonisation de l'Union africaine, avec le temps, et une fois qu'il aura la responsabilité nécessaire", a-t-elle noté.
Evoquant son élection, Nkosazana Dlamini-Zuma a souligné qu'elle serait la présidente de tous les Africains.
"Quand j'irai là-bas (à Addis Abeba, siège de l'UA, ndlr), je vais travailler au service de l'Afrique, et non de l'Afrique du Sud, même si les Sud-Africains feront partie de ceux que je servirai (...) Je dois commencer à penser à l'Afrique avant l'Afrique du Sud", a-t-elle déclaré.
Mme Dlamini-Zuma, encore ministre de l'Intérieur de son pays, a été élue le 15 juillet présidente de la Commission de l'UA au terme d'une âpre campagne face au sortant, le Gabonais Jean Ping.

Mali: le président intérimaire Traoré annonce la mise en place d'un Haut conseil d'Etat

mise à jour 30/07/2012
L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
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Le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, le 29 juillet 2012 à Bamako AFP Habibou KouyateLe président intérimaire du Mali Dioncounda Traoré a de fait écarté le Premier ministre Cheick Modibo Diarra dans la gestion de la transition en réduisant ses attributions et en créant de nouveaux organes pour gérer la crise dans le nord du pays occupé par les islamistes, dans un discours dimanche.
Dioncounda Traoré a annoncé la mise en place d'un Haut conseil d'Etat (HCE) dirigé par le président intérimaire, la formation d'un gouvernement d'union nationale avec des consultations qu'il va lui-même mener et d'une "commission aux négociations" avec les islamistes qui contrôlent depuis quatre mois le nord, dans ce discours retransmis sur la télévision publique malienne.
Le HCE est destiné à "compléter l'architecture institutionnelle du pays".
Il sera composé du président intérimaire qui sera assisté de deux vice-présidents dont l'un sera chargé des questions de défense et de sécurité et de la gestion de la crise dans le nord.
L'autre vice-président va représenter les composantes des forces vives du Mali.
Il a également annoncé un gouvernement d'union pour la formation duquel "les consultations seront menées par le président de la République lui-même" et non par le Premier ministre Diarra, en poste depuis le 17 avril et de plus en plus contesté par notamment un large front de partis politiques et syndicats qui lui reprochent de n'avoir "aucune stratégie" pour libérer le nord.
Un gouvernement d'union nationale est une exigence des voisins ouest-africains qui avaient donné le 31 juillet comme délai pour le former.
Il est reproché à M. Diarra, astrophyscien de renommée mondiale, qui a affirmé samedi soir qu'il ne démissionnerait pas, de n'avoir rien fait pour le mettre sur pied.
Ce gouvernement d'union doit avoir la légitimité suffisante pour pouvoir lancer, avec le soutien de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), une contre-offensive dans le nord du pays occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi).
La Cédéao se tient prête à envoyer une force régionale pour aider l'armée malienne à reconquérir le Nord mais attend un mandat de l'ONU et une aide extérieure.
Jusque là, le Conseil de sécurité s'est abstenu de donner un mandat à une telle force attendant plus de précisions sur ses contours et sa mission.
M. Traoré a aussi évoqué la mise en place d'une "commission nationale aux négociations" chargée d'"engager des pourparlers de paix afin de rechercher par le dialogue des solutions négociées à la crise" dans le nord.
Un conseil national de transition (CNT) "ayant une compétence consultative" et "regroupant les représentants des partis politiques présents ou non à l'Assemblée nationale" fait partie des organes annoncés par M. Traoré.
Le président intérimaire malien est rentré vendredi soir à Bamako après une convalescence de deux mois à Paris à la suite d'une agression le 21 mai dans le capitale malienne par une foule hostile.
Il a réaffirmé son "entière confiance aux services de sécurité et à l'armée malienne pour assurer la sécurité" malgré l'agression dont il a été victime et le coup d'Etat militaire du 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré qui a précipité la chute du Nord aux mains des islamistes.
Les militaires ont remis le pouvoir aux civils mais des hommes armés présumés proches de l'ex-junte militaire continuent de semer la terreur à Bamako.
M. Traoré a outre indiqué que "ni le président, ni le Premier ministre, ni les ministres ne pourront se présenter à la prochaine élection présidentielle" au terme de la transition.
"Le Mali ne s'effrondrera pas", a-t-il plusieurs fois martelé.

Révélations sur les opérations militaires au Nord : Les confidences d’un combattant anonyme

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« Certains militaires issus de familles aisées ont reçu des sous et l’ordre de retourner en famille… »
Les révélations sont croustillantes, mais révoltantes. Elles sont des confidences faites à votre hebdomadaire préféré par un élément de l’Unité spéciale commandée par le Colonel-major El hadji Gamou, de passage à Bamako où il a sa famille. Lisez plutôt !
Votre nom et prénom s’il vous plait ?
Je préfère l’anonymat. Tout ce que je peux vous dire à mon sujet est que je suis un sous-officier appartenant à l’Unité spéciale Etia2 ((Echelon Tactique interarmées) que commande le Colonel-Major El Hadji Gamou.
Vous êtes un militaire ayant combattu au front contre les rebelles islamistes et indépendantistes du Mnla. Comment avez-vous vécu le feu de l’ennemi ?
J’ai vécu le feu de l’ennemi avec un dévouement sans faille et une endurance pleine et entière. Être soldat,  c’est avant tout être prêt à mourir, à n’importe quel moment,  pour que vive la patrie.
Il se dit pourtant que certains de vos frères d’armes ont fait défection…
Oui ! Je le confirme. Et j’ai d’ailleurs été témoin de  plusieurs de ces cas. C’est bien regrettable, mais que faire ? Ceux- ci  doivent leur place dans l’armée à la corruption. Que ce soit avant les hostilités ou pendant  les hostilités, certains militaires issus de familles aisées ont reçu des sous et l’ordre de retourner en famille. Ces défections nous ont créés d’énormes problèmes. Nous, nous sommes restés et nous y sommes toujours. Car nous ne devons notre place à personne et à rien. Sinon, au bon Dieu et  tout ce que nous avons comme acquis pour mériter d’être dans l’armée.
Depuis quand avez-vous été mobilisés ?
Je suis au front  depuis  le 23 mai 2006 et ce, jusqu’à la chute de Kidal, le 30 mars 2012. Même maintenant, je suis avec le Colonel-major Gamou, au Niger. Histoire de dire au peuple malien que son armée l’aime et que les Maliens sachent que tous les militaires ne sont pas des trouillards.
Vous appartenez à l’unité commandée par le colonel-major Gamou, disiez-vous tantôt. Comment avez-vous survécu à la prise de Kidal ?
Nous avons été trahis par certains de nos frères d’armes. Nos éléments qui étaient en position avancée à Anéfis (12 km de Kidal, ndlr) ont abandonné leur position pour aller rejoindre l’ennemi.
On n’avait plus d’autre choix que de nous replier vers Gao, pour aller renforcer le dispositif présent là-bas.
C’étaient des hommes de rang ou des hauts gradés ?
Parmi, eux il y avait des hauts gradés comme des hommes de rang.
Est-ce que vous pouvez nous citer le nom de certains d’entre eux?
Il y a parmi eux le colonel Al Kassoum Ag Okana, chef ETIA 2 de Kidal, le colonel Malick Ag Achérif,  pour ne citer que ceux-là…Ces hauts gradés ont fait défection avec des hommes et des armes
Comment vous êtes-vous retrouvés au Niger ?
Le 30 mars, entre 8 heures et 9 heures, nous avons quitté Kidal. Nous nous sommes regroupés à Takalot, à environ 45 km de Kidal. De Takalot, on devait aller à Gao pour renforcer le dispositif présent. Mais, c’était trop tard : à 200 km de Gao, on nous a fait savoir que Gao aussi est tombé. Nous nous sommes dit qu’il était trop tard et avions décidé de nous replier vers le Niger.
Quelques épisodes de combat  auxquels vous avez participé… ?
Tinéssalet  en 2008, Boureissa, Tégarghar, Tockchimen, le 24 janvier 2009 et les événements de Kidal en 2012. J’ai fait toutes ces opérations avec le colonel-Major Gamou.
Aujourd’hui  que la guerre semble inévitable, pensez-vous que l’armée malienne soit à mesure de libérer le nord ?
Les ressources humaines ne manquent pas. Mais,  il faut mettre les hommes dans les conditions opérationnelles.
Que pensez-vous de l’intervention étrangère ?
Ma réponse est claire : elle est négative. Nous ne manquons pas de volonté. Nous sommes engagés, nous aimons notre patrie. Pour preuve, je suis toujours au front, au Niger, avec Gamou. Ce qui nous manque réellement ce sont les matériels logistiques et rien de plus.
Si les islamistes lançaient aujourd’hui l’offensive pour conquérir le reste du Mali, est ce que l’armée malienne peut les contrer ?
Evidement. Le peu de matériels que nous avons peut nous amener jusqu’à Gao.
Que pensez-vous de la déclaration de Gamou sur Rfi, quant il disait qu’il avait changé de camp ?
Le Colonel-Major Gamou n’a aucun problème avec l’Etat malien. C’est un patriote convaincu et il aime son pays, le Mali. Il a fait cette déclaration juste pour sauver la tête des 235 soldats maliens qui étaient avec lui. Ils étaient encerclés par l’ennemi et c’était la seule option possible.
Quel est le vrai problème entre Gamou et Iyad ?
Le seul vrai problème qu’il y a entre Iyad et le Colonel-Major Gamou, est que Gamou est de la tribu des Imgad et Iyad est de la tribu des Iforhas. Entre ces deux tribus, il y a toujours eu des rivalités extrêmes. Iyad reproche à l’Etat malien d’avoir donné à Gamou tous les moyens pour combattre les Iforhas, alors qu’il n’en est pas le cas. Gamou est loyaliste et Iyad est rebelle.
Quel a été l’impact du coup d’Etat sur la situation actuelle du pays ?
Après le coup d’Etat, les chaînes de commandement ont lâché. Certains subalternes n’obéissaient  plus à leurs supérieurs. Mais il faut aussi signaler que même avant le coup d’Etat, au niveau du commandement, il y avait des problèmes de leadership.
Le colonel Gamou aurait rencontré, au Niger, le chef militaire du Mnla, Ag Najim après que les islamistes du Mujao les ont  délogés de Gao.  Confirmez-vous cette information.
Ce n’est pas vrai. Je lui ai personnellement parlé de ça. Il m’a dit : « mais tu me connais quand-même ! Tu penses que je suis quelqu’un de cette nature? ». Ce qui est vrai c’est que les rebelles ont cherché parmi les touaregs quelqu’un de neutre pour pouvoir lui parler mais ça n’a jamais eu lieu.
Votre dernier mot…
Mon dernier mot, c’est de dire au peuple malien de ne pas faire l’amalgame. Tous les touaregs ne sont pas des rebelles. Parmi les touaregs il y a beaucoup qui aiment le Mali et qui sont de vrais patriotes. J’en connais plein parmi nous qui sont morts au front pour le Mali et  d’autres qui sont prêts à mourir pour le Mali.  Certains de leurs frères les traitent même de traitres parce qu’ils « sont avec les sudistes ».
                                                         Propos recueillis par : Lassina Niangaly
    du   30 juillet 2012

Mali: le président s'exprime dimanche

Dernière mise à jour: 28 juillet, 2012 - 11:38 GMT
Le président par intérim du Mali, qui est rentré vendredi après-midi à Bamako après avoir passé plus de deux mois en France pour des raisons médicales, va s'adresser à la nation dimanche.
BBC
Dioncounda Traoré.
Le président Dioncounda Traoré est rentré à Bamako après un long séjour médical en France.
Il s'agira, pour Dioncounda Traoré, de dévoiler les grandes lignes de sa politique.
Son retour s'est effectué sous haute sécurité. A son arrivée à l'aéroport, il a été accueilli par de hautes personnalités maliennes, dont le capitaine Amadou Sanogo, le chef de l'ex-junte.
Dioncounda Traoré s'est déclaré "très heureux" de retrouver le sol malien. Il a ajouté que son état de santé s'améliore tous les jours et qu'il se porte bien.
Le président malien s'est par ailleurs montré optimiste quant à la transition qu'il doit mener.
"Le peuple malien a soif d'unité et de solidarité, et c'est là que réside la clé de la réussite des missions que nous avons à mener", a-t-il déclaré.
Dioncounda Traoré s'était rendu à Paris après avoir été agressé dans son bureau au cours d'une manifestation de protestation contre son pouvoir.
Il avait affirmé à Paris avoir pardonné à ses agresseurs.
Parmi les défis qui attendent désormais le président par intérim, la formation d'un gouvernement d'union nationale exigée par la CEDEAO.

Lapidation ordonnée par AQMI et enterrement d’un couple, à Agelhoc

Agelhoc, l’horreur ! … 29 JUILLET
“Je rentre du cimetière d’Aguelhoc, nous venons d’enterrer les victimes des premières exécutions auxquelles Aqmi a procédé ce matin. Exécution par lapidation d’un homme et d’une femme convaincus d’avoir eu des enfants hors mariage (le bébé a 6 mois).
L’exécution s’est déroulée en brousse à l’Est du village où la population avait été rassemblée. La population a refusé d’y participer en jetant des pierres, des personnes ont été victimes de crises de nerf. Tout le monde est sous le choc”.
A la question « est-ce cela s’est déjà produit autre part »,  cette personne dit qu’à sa connaissance c’est la toute première fois. Elle précise par ailleurs qu’Aqmi détient également à Aguelhoc des personnes convaincues de vol à qui il a décidé de couper les bras. Il y a quelques jours une personne a eu 3 mois de prison parce qu’elle fumait une cigarette.

Source locale, dimanche 29 juillet.

  • Amachagh Ag Chabboune
    Qui contrôle Kidal? AQMI ou Ansar Eddine? Qui a commis cet abominable acte barbare et d’un autre âge? Ansar Eddine ou AQMI? Peu importe, ces deux organisations terroristes ne faisant qu’une seule. C’est un acte à condamner avec la plus grande vigueur.
    Amachagh Ad Chabboune

Tematio Maurice: LE CONFLIT MALIEN

Tematio Maurice: LE CONFLIT MALIEN: INTRODUCTION Le terme Touareg désigne un peuple de nomades dont la population est estimée à entre 1,5 million et 2,5 millions d’indi...

dimanche 29 juillet 2012


ARTE JOURNAL - 28/07/12

Mali : les réfugiés touaregs

Face à un Nord-Mali en proie à de graves conflits, de nombreuses personnalités politiques ont tenté une médiation. C'était cette semaine au tour du minitre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en visite au Burkina Faso voisin. Après s'être battu ensemble contre le pouvoir central, islamistes et rebelles touaregs se sont finalement affrontés dans de violents combats. Aujourd'hui, de nombreux réfugiés touaregs vivent au Burkina Faso. Reportage à Ouagadougou d'Ulrike Dässler et de Nicolas Hénin.



À CONSULTER AUSSI



France 24

Bilan d’une semaine de ramadan au Nord-Mali : "Les islamistes ont lâché un peu de lest"

 
En ce début de ramadan, alors que le pire était à craindre pour les populations du Nord-Mali vivant sous le joug des islamistes, les marchés sont approvisionnés et les habitants ont noté une relative clémence de la part de ceux qu’ils appellent les "fous de Dieu". À Gao et à Tombouctou, nos Observateurs témoignent.
 
Depuis qu’ils contrôlent le nord du Mali, le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest
(Mujao) et Ansar Dine entendent imposer à la population leur vision rigoriste de la charia, la loi islamique. Nombre de coups de fouet ont déjà été infligés à des habitants aux pratiques jugées déviantes, comme la consommation d’alcool, de tabac ou encore les relations hors mariage.
 
Le port du voile est, par ailleurs, devenu obligatoire à Tombouctou et les loisirs, comme regarder la télévision ou écouter la radio, sont interdits dans les principales villes de la région.
 
À l’approche du ramadan, des habitants interrogés par RFI, disaient redouter que les "fous de Dieu" ne remplacent leurs imams et bloquent l’acheminement de nourriture provenant de camions humanitaires. Pourtant, ces derniers semblent avoir décidé de les laisser en paix en ce mois de piété.
 
 Toutes les photos ont été prises par notre Observateur Amar Maiga au marché de Gao, le 25 juillet. 
CONTRIBUTEURS

"Ils nous laissent prier et jeûner comme nous le faisons chaque année"

Hamma Biamoye est enseignant à Gao. Il est l’un des initiateurs du mouvement "Nous pas bouger" qui a décidé d’organiser la "résistance" contre les islamistes.
 
Il manque bien sûr des produits sur les marchés, comme certains fruits et légumes qui viennent principalement de Sikasso [l’insécurité du Sahel dissuade les marchands de cette ville du sud du Mali de traverser le désert jusqu’au nord, ndlr]. Mais nous trouvons toutefois des produits provenant d’Algérie comme la viande, le sucre ou le lait et leur prix n’ont pas augmenté. Les islamistes ont par ailleurs demandé aux boulangers de Gao de baisser le prix du pain de 125 à 100 francs CFA [de 18 à 15 centimes d’euro], expliquant aux commerçants que la farine était moins chère qu’avant [les islamistes, qui contrôlent désormais la circulation des marchandises dans la région, fixent eux-mêmes les taxes commerciales et ont ainsi pu faire baisser le prix de la farine].
 
À Gao, le kilo de sucre est passé de 700 Francs CFA à 550 Francs CFA. 
 
Il est certes interdit de manger dans la rue, pour autant, mes amis qui ne font pas le ramadan ne se plaignent pas de brimades particulières de la part des islamistes. Ces derniers n’ont pas changé d’attitude. Depuis leur arrivée ici, ils cherchent avant tout à gagner notre confiance. En cette période de ramadan, ils nous laissent prier et jeûner comme nous le faisons chaque année.
 
Les légumes sont rares et chers. 

"Les commerçants et les imams ont refusé de se soumettre aux règles des islamistes"

Bakary M. (pseudonyme) est commerçant à Tombouctou.
 
Quand le ramadan a commencé, les islamistes ont cherché à imposer des règles strictes. Ils ont par exemple essayé d’interdire aux restaurateurs de préparer des repas pendant la journée car ils ne voulaient pas que les jeûneurs puissent apercevoir de la nourriture. Mais au fil des jours, les commerçants, qui ont déjà des difficultés à gagner leur vie, s’y sont opposés. Certains ont répondu : 'Donnez-nous de quoi vivre et nous cesserons nos activités'. Le boucher de mon quartier en est même venu aux mains avec l’un d’entre eux. Un après-midi, alors qu’il grillait de la viande, un islamiste armé de sa Kalachnikov est venu le menacer de jeter ses produits par terre. Le boucher a protesté et ils ont commencé à se bagarrer. L’affaire s’est terminée au bureau de la police islamique, laquelle a finalement donné raison au boucher !
 
Le kilo de viande à Gao coûte 2 000 francs CFA (environ 3 euros). 
 
De la même manière, à l’heure des prières, les islamistes ont voulu imposer la récitation de longues sourates [chapitres] du saint Coran à la mosquée. Mais les imams se sont concertés et ont décidé qu’ils feraient comme d’habitude [le plus souvent, ils choisissent de réciter de courts versets pour permettre à tous les fidèles, malades et personnes âgées, de venir prier]. Voyant qu’ils refusaient de céder, les islamistes les ont laissé faire.
 
Depuis la destruction des mausolées, qui a vraiment indigné tout le monde à Tombouctou, les habitants ont décidé qu’ils n’abdiqueraient pas. Et les islamistes, de leur côté, lâchent un peu du lest.
 
Ce billet a été rédigé avec la collaboration de Peggy Bruguière, journaliste à FRANCE 24. 

Commentaires

Résistance?

Vous prétendez que le mouvement "nous pas bouger" est un mouvement de "résistance aux islamistes" alors qu'il y a quelques semaines dans un article sur ce site de F24 ce mouvement se disait favorable aux "fous de dieu" et s'en prenait aux touaregs:
http://observers.france24.com/fr/content/20120709-mali-gao-nord-manifest...
Franchement c'est louche, à quoi vous jouez?

islamisme,le chiffre de la bête dans le fouillis des dates

les chrétiens dévorés en chantant dans les arênes honorent cette jeunesse arabe qui se sacrifie pour que régne leur droit à éliminer les Hérodes et Césars.Aussi le monde a t-il reçu le premier fléau promis,(car les tables de la loi de Moïse sont violées)La désolation pour ceux qui honorent cette vulgaire météorite qui est l'objet de tant d'innocences à la mecque.Mais aussi le pardon aux croyants innocents.AMEN Alléluia