lundi 28 mai 2012


MALI - 
Article publié le : dimanche 27 mai 2012 - Dernière modification le : lundi 28 mai 2012

Mali: le MNLA et Ansar Dine signent un protocole d'accord aux contours encore flous

Le MNLA et Ansar Dine ont signé samedi 26 mai 2012 un protocole d'accord mais le communiqué commun promis se fait attendre.
Le MNLA et Ansar Dine ont signé samedi 26 mai 2012 un protocole d'accord mais le communiqué commun promis se fait attendre.
AFP PHOTO/ROMARIC OLLO HIEN

Par RFI
La médiation ouest-africaine salue l'accord annoncé entre les rebelles touaregs du MNLA et ceux du mouvement islamiste Ansar Dine :« Il est toujours mieux d'avoir à négocier avec un seul groupe qu'avec plusieurs aux intérêts parfois diamétralement opposés », a déclaré le médiateur burkinabè Djibril Bassolé, interrogé par l'AFP. Mais si des deux côtés, on confirme ce dimanche 27 mai la signature, la veille, d'un protocole d'accord entre les deux mouvements rebelles du nord du Mali, tout ne semble pas réglé.

Un protocole d'accord a été signé samedi 26 mai à Gao entre le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et Ansar Dine, selon des sources contactées des deux côtés, qui l'ont confirmé. Au bas du document, les signatures de Bilal Ag Cherif, secrétaire général du MNLA, et au nom d'Ansar Dine, celle du député de Kidal, Alghabass Ag Intallah, un responsable de la communauté des Ifoghas.

Pierre Boilley
Directeur du Centre d'étude des mondes africains
Il est sûr que le MNLA risque d'y perdre des soutiens...
 
27/05/2012
Les deux mouvements seraient tombés d'accord pour déclarer l'Azawad, Etat indépendant, et pour unir leurs forces afin de constituer une seule armée chargée de sécuriser le territoire.
Pourtant, curieusement, le communiqué commun promis par le MNLA et Ansar Dine se fait attendre. Un des négociateurs joint par RFI reconnaît des problèmes d'interprétation divergente de l'accord.
Des questions en suspens
La charia doit-elle être appliquée telle qu'Ansar Dine la réclame ? Le mouvement salafiste doit-il prendre ses distances officiellement avec al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et condamner le terrorisme ? Des sources contactées de part et d'autre fournissent aujourd'hui des réponses divergentes à ces questions.
Rien d'étonnant à ce que la rédaction d'un communiqué commun soit laborieuse dans ces conditions. Mais il faut noter que ce sont ces mêmes questions qui ont longtemps bloqué la conclusion de l'accord annoncé samedi 26 mai.
Après cette signature, certains s'interrogent sur le rôle d'Aqmi et sur la légitimité de la fusion entre le MNLA et Ansar Dine. C'est le cas d'Assarid ag Imbar-ka-Wan, député de Gao et deuxième vice-président de l'Assemblée nationale.

Assarid ag Imbar-ka-Wan
Deuxième vice-président de l'Assemblée nationale malienne
Je ne pense pas du tout que ce mouvement peut être représentatif du Nord...
 
27/05/2012 par RFI

22 e Corrida : courir pour parrainer des collégiens touaregs - Langueux


jeudi 24 mai 2012
Les explications fournies aux écoliers langueusiens par André Quintric sur l'action de Masnat au Niger, leur ont permis de mesurer combien l'accès à l'éducation est loin d'être une réalité partout dans le monde.
Le comité d'organisation de la Corrida de Langueux a voulu que cette grande fête populaire de la course à pied comporte un volet humanitaire. Depuis 2008 la Corrida a pour partenaire l'association Masnat, créée par André Quintric, ancien inspecteur d'Académie. Masnat, qui signifie éducation en langue touarègue, s'est donné pour objectif de parrainer la scolarisation en collège d'élèves de la région d'Agadez, au nord du Niger.
6 élèves parrainés par la Corrida en 2011
Le parrainage d'un élève nigérien en collège revient à 150 € par an. « Le Niger est un vaste pays et l'éloignement des populations des lieux d'enseignement est un obstacle majeur à la scolarisation. Pour être scolarisé en collège, qui ne dispose pas d'internat, les enfants doivent trouver une famille d'accueil. Ce sont les coûts correspondants que Masnat s'engage à prendre en charge pendant 4 ans »,explique André Quintric.
L'action solidaire expliquée aux écoliers
Masnat parraine actuellement 76 collégiens qui seront accompagnés pendant leur cursus de 4 ans. « En 2011, la participation de 2 € par dossard demandée aux enfants s'engageant dans une course de la Corrida a permis de parrainer 6 élèves nigériens et nous aimerions faire mieux en 2012 », indique Michel Aubault, président du comité d'organisation de la Corrida.
Mardi, Michel Aubault avait invité André Quintric à venir expliquer aux enfants des écoles de Langueux l'action de Masnat. Dans leur grande majorité, les écoliers ont découvert la difficile vie quotidienne de leurs petits camarades touaregs.
De nombreuses questions ont été posées par les enfants sur le système éducatif nigérien témoignant de leur intérêt pour la démarche et beaucoup d'élèves sont bien décidés à courir en 2012 par solidarité. Se livrant à un petit calcul mental, des élèves ont même proposé que l'action se prolonge, à l'école, au-delà de la Corrida : « En donnant 5 € chacun dans notre classe de 30 élèves, nous pourrions parrainer un élève touareg. »
Le président de Masnat, satisfait, a conclu : « Je suis ravi de l'intérêt manifesté par les enfants dans les quatre écoles visitées. Cette explication sur le geste solidaire qu'ils accomplissent en participant à la Corrida, nous la leur devions. »
Contact : André Quintric, président de Masnat, tél. 02 98 64 90 ; mail, quintric.andre@wanadoo.fr

vendredi 25 mai 2012


Nord-Mali : Blaise Compaoré prend langue avec le MNLA et Ançar Eddine




La carotte avant le bâton pour réhabiliter le nord du Mali ? En d’autres termes, les pourparlers avant la poudre des canons ? C’est ce que l’on peut dire de l’initiative du président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur pour l’Afrique de l’Ouest, qui a pris langue avec les bandes armées du Nord-Mali dans le cadre d’une série de « consultations ».

Cette approche du président Burkinabé, même si elle a peu de chance de produire des résultats miraculeux, aura l’avantage de retarder un peu la tentative de rapprochement entre le Mnla et Ançar Eddine qui cherchent à recoller les morceaux, suite à l’éclatement de leur alliance sur fond de malentendu pour le contrôle des territoires conquis. Faudrait-il faire confiance à Blaise Compaoré dont la médiation au Mali, dans le cadre de la crise institutionnelle, n’a apporté que déboires et déceptions ? Dans tous les cas, c’est le Mali qui doit se décider soit de prendre le taureau par les cornes pour commencer les opérations militaires de libération des régions de Gao, Kidal et Tombouctou soit faire appel aux forces de la Cédéao pour y parvenir.

Les salafistes seraient en train de planifier un assaut sur le sud du Mali

La meilleure façon de se défendre, c’est d’attaquer et de porter les combats loin de ses bases. Telle semble être l’option du Mnla et Ançar Dîne qui tentent de faire un rapprochement pour préparer la suite de leurs opérations vers le reste du territoire malien. En effet, selon des informations concordantes, l’alliance du mal qui occupe les trois régions du nord du Mali voudrait prendre les devants avant une éventuelle attaque de forces internationales alliées pour les déloger. C’est ainsi que les salafistes se sont lancés dans une vaste opération de recrutements de jeunes combattants ; on parle de plus de 2000 jeunes recrutés dans divers pays de la bande sahélo-saharienne et acheminés vers Tombouctou pour être formés. En effet, le désert à l’entrée de Tombouctou est devenu la base internationale d’entrainement des combattants d’Al Qaïda et les plus grands instructeurs pakistanais y ont pris leurs quartiers pour y accueillir les jeunes recrues. C’est une opération préparée depuis quelques semaines par l’alliance Aqmi-Ançar-Dîne et Mujao dont l’objectif essentiel est de conquérir tout le territoire malien pour y imposer la charia. Avant d’essaimer vers les autres pays de l’Afrique de l’ouest pour y mener des opérations. Pendant que les islamistes renforcent leurs effectifs et dispositifs de combat, les militaires chargés de libérer le nord du Mali sont embourbés dans une spirale de querelles pour le contrôle du pouvoir à Bamako. Alors qu’il y a une impérieuse nécessité de faire face à ce danger transfrontalier que représente le salafisme.

L’épouse du capitaine Sanogo voyage en jet privé sur Abidjan

Comme les gens peuvent vite changer de statut dans ce pays. Ceux qui ont croisé Mme Haya Sanogo à l’aéroport de Bamako-Sénou, lundi dernier, ne nous démentiront pas, tant elle a vite pris les allures d’une Première dame. Normal, diront certains, parce que son époux de président du Cnrdre n’est plus n’importe qui dans ce pays. Il faut d’ailleurs, désormais, le considérer comme un ancien chef d’Etat, avec tous les avantages, selon l’accord signé avec la Cédéao. Faut-il aussi considérer Mme Sanogo comme une ancienne Première dame ? Pourquoi pas, puisque déjà elle en a pris l’allure et voyage en jet privé, comme c’était le cas lundi dernier, pour aller à Abidjan et Ouagadougou. Pourquoi d’ailleurs ce déplacement insolite au lendemain de la signature des accords controversés entre son mari et la Cédéao ? Surtout le jour où ceux qui soutiennent son mari ont décidé de faire le deuil de Dioncounda ? Nous ne voulons rien insinuer, mais certaines coïncidences sont quand même troublantes et méritent d’être explorées. C’est notre devoir de journaliste, tant et si bien nous restons encore libres de nos pensées, faits et gestes. Les prochains jours nous édifieront car les confrères burkinabés et ivoiriens, alertés, sont sur le coup pour vérifier les tenants et les aboutissants de ce déplacement.

Les Maliens de la Mauritanie en difficulté : les autorités de Nouakchott imposent une carte de séjour aux étrangers

La Mauritanie qui n’est membre ni de l’Uemoa ni de la Cédéao, échappe aux contraintes de libre circulation des personnes et des biens, tel qu’imposé dans ces espaces communautaires. Elle vient de le prouver en imposant aux étrangers vivant sur son sol l’obtention d’une carte de séjour dont la délivrance est un véritable parcours du combattant. Cette mesure, intervenue dans le cadre du durcissement de la politique mauritanienne d’immigration, permet à ce pays de se débarrasser des populations noires indésirables, tels les 150 000 sénégalais qui y vivent et la centaine de milliers de Maliens qui y sont signalés. Rappelons qu’en Mauritanie, le problème racial reste encore une des sources de tensions sociales. Mais une chose est sûre : les autres pays peuvent lui appliquer la réciprocité. Pourquoi pas ?

Rédaction

Le Prétoire du 24 Mai 2012
Le gouvernement malien libère 20 rebelles en signe de volonté de dialogue

APA - Bamako
Le gouvernement du Mali a annoncé jeudi soir avoir libéré une vingtaine d’insurgés faits prisonniers lors de combats en signe de volonté de dialogue avec les groupes rebelles qui occupent le nord du pays.

''Par cet acte, le gouvernement du Mali réaffirme sa volonté d’inclure le dialogue et la négociation dans le registre des moyens de gestion et de règlement de la crise’’ au nord du pays, a indiqué un communiqué émanant du ministère de la Défense et des Anciens combattants.Le texte précise que cette libération a été décidée par les autorités militaires ‘’sans aucune conditionnalité’’ et que les prisonniers seront remis à la Croix rouge qui a régulièrement pu suivre leur détention.

Les régions nord qui représentent les deux tiers du territoire malien, sont occupées depuis fin mars par différents groupes rebelles, indépendantistes et islamistes et djihadistes comme Al Qaïda au Maghreb islamique ou la secte Boko Haram du Nigeria, qui tentent de s’y structurer politiquement.

Un de ces groupes, le mouvement islamiste Ançar Dine de Iyad Ag Ghali a libéré mi-avril 160 militaires qui avaient été capturés lors de combats pour la prise de contrôle des garnisons de Tessalit, Aguel-Hoc et de Kidal, dans le nord-est du pays. Le recouvrement de l’intégrité territoriale du Mali est la priorité assignée au gouvernement de transition du Premier ministre de pleins pouvoirs, Cheick Modibo Diarra, installé dans ses fonctions le 17 avril dernier.

A travers le chef d'AQMI Adelmalek Droukdel, l'Algérie tente de piéger l'Azawad

droukdel-Musab-Abdul-Wadud-Abdelmalek-Droukdel-retoucher
Pendant que l'Azawad avance à grandes jambées vers son indépendance effective et la reconnaissance internationale, l'Algérie fait tout pour torpiller ce rêve des peuples de l'Azawad. L'agent du DRS Algérien et leader de l'organisation terroriste AQMI essai de créer le doute au sein de la communauté internationale en collant une étiquette terroriste à l'Azawad.
Nous l'avons toujours dit: l'état Algérien est le plus grand ennemi d'un Azawad libre, démocratique, laïc et indépendant. Ce pays dont l'indépendance a été obtenu en grande partie grâce à l'effort de guerre des Kal Tamasheq (Touareg – aussi bien de l'Algérie que du Mali) et des Amazighs. Loin d'être reconnaissant, l'Algérie a été le plus grand alliés du colonisateur Malien contre l'Azawad et ses peuples.
Les révisionnistes de l'histoire de l'Azawad diront que cette révolution de 1963 n'avait aucun caractère indépendantiste mais la réalité est toute autre. En Octobre 1963 une délégation de l'USRDA le parti unique Malien d'alors rencontra des leaders de la révolution à In-Tamake en vue de négocier l'arrêt de la rébellion. La réponse des leaders Azawadiens fut très simple: "Nous combattons pour notre indépendance. Nous ne voulons pas du Mali. Nous voulons notre indépendance, c'est tout ce que nous recherchons et nous ne pouvons pas rester avec le Mali. Nous sommes contre tous les principes de son parti et de son gouvernement".
Ce message on ne peut plus clair n'effrayait pas seulement le Mali, mais aussi le jeune état indépendant de l'Algérie dont la souveraineté était encore fragile. Ne voulant pas accepter un Azawad indépendant à ses frontières, l'Algérie offrit une aide militaire au Mali et y extrada un grand nombre de leaders de la rébellion dont l'ancien Chef Suprême des Ifoghas Zeid Ag Attaher que l'Algérie a trahi après lui avoir promis son aide.
Le combat Azawadien pour l'indépendance étant une continuité, l'effort de l'Algérie pour le combattre l'est également. Pour faire échouer le MPLA (Mouvement Populaire pour la Libération de l'Azawad) et la rébellion de 1990 qui avait encore un caractère indépendantiste, l'Algérie favorisa l'éclatement de ce mouvement en poussant les Maures à y sortir pour créer le FIAA (Front Islamique Arabe de l'Azawad). Plus tard, ce sera le tour d'une partie des Kal Tamasheq (Toaureg) réunis autours d'Iyad Ag Ghaly que l'Algérie poussera à créer le MPA (Mouvement Populaire de l'Azawad). Avec ces deux pions, l'Algérie invitera le Mali à Tamanrasset pour signer l'Accord de préfabriqué dit de Tamanrasset de Janvier 1991 sans aucune négociation entre les belligérants. Après cet accord, l'Algérie fera tout pour détruire pour détruire la rébellion Azawadienne en favorisant le tribalisme entre Azawadiens.
Bis répétait placent pour l'Algérie en 2012. Le nationalisme Azawadien étant aujourd'hui difficile à ébranler, l'Algérie se concentre aujourd'hui sur Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), le démembrement de son DRS. Le rôle d'AQMI consiste à donner un caractère salafiste et terroriste à la lutte noble et légitime du MNLA. Avec Ansar Adine, l'Algérie croyait avoir un partenaire de choix pour torpiller l'Azawad, mais le travail de l'état-major et du bureau politique du MNLA finirent par convaincre cet enfant égaré de l'Azawad qu'il ne peut plus aller à contre-courant.
Négociateur en chef pour la libération des otages occidentaux détenus par AQMI et ancien agent du DRS Algérien, Iyad Ag Ghaly sait qu'il risque la mort s'il arrête de suivre les instructions de l'Algérie. Après de longues discussions et quelques garanties du MNLA, cet homme aussi versatile qu'un caméléon a fini par comprendre qu'il ne peut plus aller à contre-courant de la volonté de son peuple qui n'a jamais voulu du Mali. Sentant ce changement, l'Algérie met en marche tous ses pions avant d'envahir peut-être l'Azawad dans le futur.
Une source proche du Colonel-Major AlHaji Ag Gamou nous apprend qu'il se trouve en Algérie depuis deux jours. Selon cette source, ce voyage a pour objectif de mettre en place une résistance armée pro-Malienne dirigée par le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou. L'Algérie tenterait de grandes manœuvres pour que le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou accepte de diriger le MRRA (Mouvement Républicain pour la Restauration de l'Azawad). Nous doutons que ces échanges portent le fruit escompter par l'Algérie, car quoi qu'on dise le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou sait que son bonheur va de pair avec celui de son peuple, au nom duquel il affronté de 1992 à 1994 l'armée Malienne et le MPA d'Iyad Ag Ghaly sous instigation de l'Algérie.
Prenant conscience que l'Azawad se dirige à grand pas vers son indépendance effective et échappe du coup à son control, l'Algérie sort sa dernière plus grande manipulation: Abdelmalek Droukdel, l'agent du DRS et non moins leader de l'organisation terroriste AQMI. Pour faire le doute au sein de l'opinion international, Droukdel vient de transmettre un enregistrement sonore au quotidien Mauritanien Sahara Media dans lequel il essai de coller une étiquette terroriste à l'Azawad.
Dans ce message authentifié et traduit par SITE l'autorité de surveillance antiterroriste Américaine, Droukdel invite les combattants d'AQMI à venir en support à Ansar Adine et coopérer avec le MNLA pour la construction d'un état qu'il veut Islamique. Pour jouer encore sur la peur de la communauté internationale, il encourage Ansar Adine à implémenter "graduellement" la sharia dans l'Azawad.
Cette annonce n'est pas faite au hasard. Elle a tout simplement pour objectif d'effrayer la communauté internationale et de rendre difficile la reconnaissance de l'indépendance de l'Azawad. En effet, le message de Droukdel fut transmis à Sahara Media 24heures après l'invitation d'une délégation de haut niveau du MNLA au Parlement Européen à Strasbourg. Après les rencontres de Bruxelles dans lesquels le MNLA a obtenu le support d'une partie des législateurs Belges, à Strasbourg, des eurodéputés ont exprimé leur intérêt au combat noble et légitime du MNLA et ont demandé à leurs collègues de resté attentifs à la soif de liberté des peuples de l'Azawad. C'est donc après ce grand succès du MNLA sur la scène diplomatique internationale que l'Algérie à travers Droukdel, essaye de créer un doute.
Mais l'Algérie semble ignorer qu'une majorité des eurodéputés sont informés sur les étroites relations qui existent entre elles et l'organisation terroriste AQMI, et ne se laisseront pas manipuler par cet état. En France, un récent rapport parlementaire souligne les "ambiguïtés" de l'Algérie dans la lutte contre AQMI. Sur le plan national, les Azawadiens sont aujourd'hui tous conscient des manœuvres Algériennes et prennent toutes les précautions pour que les tentatives de ce plus grand ennemi d'un Azawad indépendant soient vouées à l'échec.

Par Acherif Ag Intakwa

Mali : Gamou et Meydou reçus par les autorités algériennes

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Mali : Gamou et Meydou reçus par les autorités algériennes

BAMAKO - Les deux hauts gradés qui dirigeaient l`armée malienne dans le nord du pays avant la prise de la région par des groupes armés ont été reçus cette semaine par les autorités algériennes pour évoquer la situation sécuritaire dans la zone, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
"Les colonels-majors Alaji Ag Gamou et Abderahmane Ould Meydou ont été reçus par les autorités algériennes pour parler des problèmes de sécurité dans le nord du Mali", a affirmé à l`AFP une source sécuritaire malienne.
Alaji Ag Gamou, de la communauté touareg, qui avait pris la fuite en avril devant les rebelles touareg, et Ould Meydou, un Arabe, étaient les piliers du dispositif de l`armée régulière malienne dans le Nord, contrôlé depuis près de deux mois par des rebelles et surtout des islamistes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
"Ils ont été reçus cette semaine par les autorités algériennes" et ont parlé de ce qu`il faut "faire pour que la paix revienne dans le nord du Mali", a déclaré le lieutenant Ali Ag Inane, proche de Alaji Ag Gamou et réfugié actuellement au Niger. L`entourage d`Ould Meydou a confirmé ce déplacement à Alger.
Selon des observateurs, l`Algérie, puissance militaire régionale, s`intéresse de plus en plus à la situation dans le nord du Mali voisin.
"En recevant Gamou et Ould Meydou, qui ne sont pas des enfants de choeur, les Algériens lancent un message clair: +S`il faut faire parler les armes pour que la paix revienne dans le nord du Mali, nous le ferons avec des alliés+", estime le journaliste malien Tiégoum Boubèye Maïga. "Les Algériens s`impliquent plus que jamais", a-t-il assuré.
Depuis le début de la crise malienne, l`Algérie a adopté une ligne de non-ingérence chez son voisin, tout en martelant son attachement à l`intégrité territoriale de ce pays.

MALI / AIDE HUMANITAIRE - 
Article publié le : jeudi 24 mai 2012 - Dernière modification le : jeudi 24 mai 2012

La difficulté d’accéder aux populations déplacées du nord du Mali

Manifestation de populations originaires du nord du pays, à Bamako le 10 avril 2012 pour exiger la libération des villes du nord (Gao, Tombouctou, Kidal) occupées par les rebelles.
Manifestation de populations originaires du nord du pays, à Bamako le 10 avril 2012 pour exiger la libération des villes du nord (Gao, Tombouctou, Kidal) occupées par les rebelles.
REUTERS/Joe Penney

Par Ursula Soares
RFI
L’Organisation internationale des migrations (OIM) cherche à secourir les personnes déplacées, au nord du Mali. Depuis fin mars et début avril, cette zone de conflit est sous contrôle de groupes armés dominés par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). La région est de plus en plus difficile d’accès ; l’OIM cherche à mettre en place des corridors humanitaires.

Des milliers de civils maliens sont bloqués dans cette zone du nord du Mali, «prisonnières et sans aide adéquate », selon le communiqué de l’organisation. L’OIM précise que ces groupes de déplacés internes, particulièrement « vulnérables », sont regroupés dans les trois régions administratives du nord, à savoir Gao, Kidal et Tombouctou. Ils manquent de tout ; d’une assistance alimentaire mais aussi d’abris, de couvertures et de médicaments. L’OIM souligne aussi qu’elle travaille avec notamment la Croix-Rouge malienne, l’Association des municipalités du Mali (AMM) et la Protection civile malienne pour parvenir à secourir toutes ces personnes.
Un habitant de Gao, joint par RFI, ce jeudi 24 mai, dit attendre avec impatience l’aide extérieure tout en invitant les différents groupes armés à desserrer l’étau. En effet, les entraves à l’acheminement de l'aide humanitaire dans cette région sont encore très nombreuses, ainsi que le souligne, sur RFI, Rémi Dourlot, chef du Bureau régional des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha).
Rémi Dourlot, chef du Bureau régional d'Ocha.
 
24/05/2012
par RFI
 
 

Jusqu’à présent et pour la première fois, depuis le début de la crise au nord du Mali, un important convoi d’aide humanitaire a rejoint, la semaine dernière, les villes de Tombouctou, Gao et Kidal. Un convoi de 200 tonnes, mis en place par la Croix-Rouge du Mali et sécurisé par le groupe islamiste Ansar Dine (« Défenseurs de l’islam », en arabe).

L’OIM a entre-temps appelé à un financement urgent de 3,5 millions de dollars pour assister les personnes déplacées mais aussi pour venir en aide aux communautés d’accueil. Ces dernières sont également touchées par le conflit et par la sécheresse. Les ressources dont elles disposent sont déjà très limitées et l’arrivée de ces familles maliennes les « épuisent » davantage.

Selon les dernières estimations du Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha), l’instabilité qui règne dans la région a provoqué le déplacement de près de 200 000 réfugiés dans des pays voisins et environ 147 000 déplacés à l’intérieur du Mali.
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FICHE PAYS :

NIGERIA / ETATS-UNIS / TERRORISME - 
Article publié le : vendredi 25 mai 2012 - Dernière modification le : vendredi 25 mai 2012

Boko Haram au coeur d'un désaccord entre le Nigeria et les Etats-Unis

Capture d'écran d'une vidéo réalisée en octobre 2010 montrant des membres de la secte islamiste Boko Haram
Capture d'écran d'une vidéo réalisée en octobre 2010 montrant des membres de la secte islamiste Boko Haram
Photo AFP/HO

Par RFI
Les Etats-Unis deviendraient- ils un allier encombrant du Nigeria ? C’est en tout cas la tendance qui se dessine. Alors que le Congrès américain fait pression pour inscrire Boko Haram sur la liste des organisations terroristes étrangères, les autorités nigérianes désapprouvent l’initiative. Depuis mars 2012, elles tentent d'établir des discussions avec la secte islamiste.

Voilà bientôt une semaine que le Congrès américain fait pression sur l'administration de Barack Obama pour inscrire la secte Boko Haram sur la liste des organisations terroristes étrangères. La raison invoquée est de vouloir protéger le territoire et les intérêts américains dans le monde, et donner au département d'Etat les moyens de lutter contre « une organisation affiliée à al-Qaïda ».
Mais les autorités nigérianes ne l'entendent pas de cette oreille. Mercredi 23 mai, en marge d'une réunion en Afrique du Sud, le ministre de la Défense Mohammed Bello a indiqué ne pas soutenir cette initiative. « Nous cherchons à établir un dialogue avec Boko Haram, a-t-il déclaré. Les considérer comme une organisation terroriste internationale ne nous faciliterait pas la tâche ».
En mars 2012, le gouverment nigérian a pour la première fois entamé des discussions indirectes avec le groupe islamiste. Elles ont très vite échoué car la secte a estimé ne pas faire confiance au gouvernement. Aujourd'hui, les déclarations des autorités sur le sujet restent floues, mais sur le terrain, les forces de l'ordre semblent effectivement se départir d'une logique répressive systématique et opter pour un apaisement relatif.
TAGS: ETATS-UNIS - NIGERIA - TERRORISME
FICHE PAYS :

Le Niger résistera-t-il aux crises qui l’entourent ?

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Cerné par la crise malienne, le regain de violence dans le nord du Nigéria ainsi qu’au Soudan, à une situation qui vire à la guérilla dans le sud de la Libye et devant faire face lui-même à un situation de crise alimentaire, le Niger fait montre d’une résistance remarquable en préservant sa stabilité. Mais cette résistance pourrait très vite atteindre ses limites. Lui-même peuplé dans sa partie septentrionale de Touaregs, le Niger a eu à constater par le passé une résurgence des mouvements de rébellions dans le Nord-Mali sur son sol, ce qui n’est pas le cas cette fois-ci. Plusieurs éléments peuvent néanmoins apporter une lumière sur cette exception.
Tout d’abord, les programmes de développement dans le pays ont beaucoup profité aux régions du Nord du Niger, sur le plan de la santé par exemple où le nombre moyen de médecins et d’infirmiers était en 2009 dans certaines supérieur à la moyenne nationale ou encore dans le domaine de l’élevage où un programme « sécurité et développement» de près de 2 millions de dollars US destiné aux zones pastorales a récemment été défendu par la présidence. De plus, les Touaregs du Niger, dont les revendications envers le gouvernement central sont plus d’ordre économique et social que séparatiste, ont rejeté la déclaration d’indépendance de l’Azawad. Ils sont beaucoup plus impliqués dans la vie politique du Niger que ne le sont les Touaregs du Mali dans leur pays. Plusieurs chefs touaregs, tout comme d’anciens chefs rebelles, sont intégrés dans les structures de l’Etat. Le Premier ministre, le numéro deux de l’armée et le conseiller du chef de l’Etat sont touaregs. Le président du Conseil d’administration de la plus grande société minière du pays, Imouraren, et le président du Conseil régional d’Agadez sont d’anciens chefs rebelles. Mais les tensions, qui n’ont totalement disparues, les difficultés économiques, les milliers d’anciens rebelles qui n’ont toujours pas déposé les armes, ainsi que les milliers de déplacés en raison des crises libyenne, ivoirienne et malienne pourraient mettre en péril ce fragile équilibre. Reste à noter la volonté farouche du pays de sortir de l’ornière, grâce notamment à une armée qui manque de moyens mais qui s’inscrit résolument dans une démarche de préservation de l’unité nationale et de lutte contre les poches « crisogènes » qui surgissent. Enfin, il faut noter que la présence d’uranium en abondance dans le pays et la nécessité de sécuriser son exploitation sont également des facteurs qui poussent peut être les puissances occidentales à intensifier le volet coopération avec le Niger, afin de permettre au pays de disposer des moyens d’interception et d’écoute qui permettent de prévenir les crises.

Mali - Peut-on faire confiance à la médiation du président burkinabé Compaoré?

L'AUTEUR
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La médiation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Mali est-elle dans une impasse?
C'est la question que posent ouvertement plusieurs médias, dont le journal malien Le Prétoire repris par le portail d'information malien ABamako.com.
Le journal considère que les «consultations» du président burkinabè Blaise Compaoré, «qui a pris langue avec les bandes armées du Nord-Mali», sont celles de la dernière chance.
Entamées dans la deuxième moitié du mois de mai 2012 par le médiateur de la Cédéao, elles sont destinées à ouvrir le dialogue avec les mouvements sécessionnistes touareg du Nord (Ansar Dine et le Mouvement national de libération de l'Azawad [MNLA])
«Cette approche du président burkinabé, même si elle a peu de chance de produire des résultats miraculeux, aura l’avantage de retarder un peu la tentative de rapprochement entre le MNLA et Ansar Dine qui cherchent à recoller les morceaux, à la suite de l’éclatement de leur alliance sur fond de malentendu pour le contrôle des territoires conquis.»
Car l'équation est finalement assez simple: les deux frères ennemis du nord, le MNLA laïque, et les islamistes d'Ansar Dine, seront-ils capables de s'entendre? Et si oui, sauront-ils négocier avec Bamako?
Selon le site d'information Magharebia, le MNLA et Ansar Dine se seraient mis d'accord sur un gouvernement de transition au nord. Mais la situation à Bamako, elle, n'est pas en voie d'apaisement, après les récentes manifestations violentes ayant conduit à l'évacuation du président par intérim, Dioucounda Traoré.
Pour le quotidien français Le Figaro, le tableau est très sombre, puisqu'il parle d'une entente de«façade» entre Ansar Dine et le MNLA, tandis qu'il considère que la situation politique à Bamako est dans une «impasse».
«Faudrait-il faire confiance à Blaise Compaoré dont la médiation au Mali, dans le cadre de la crise institutionnelle, n’a apporté que déboires et déceptions?», s'interroge alors Le Prétoire, qui considère que la solution ne pourra venir que de l'intérieur, et pas seulement de la médiation de la Cédéao.
Or dans la sitution actuelle, Bamako est loin d'être en capacité de régler seule ses problèmes.
Lu sur ABamako,  Magharebia,  Le Figaro
Mali: la menace d'un effondrement de l'Etat (1/2)
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Areva:Fonds developpement durable ou os jeté au chien ?

Coordination des organisations 
De la société civile d’Arlit 
Réf : N/L N° 017/CSC/2012 

Monsieur le Directeur Général AREVA MINE NIGER 
Objet : Fonds de développement durable AREVA. 
Monsieur le Directeur Général, 

Le jeudi 3 mai 2012, s’est tenue à la préfecture d’Arlit une réunion du CBO (comité bilatéral d’orientation) chargé suivi des fonds alloués par le groupe AREVA pour le développement durable des départements d’Iferouane et d’Arlit. Au cours de cette réunion il a été procédé à la répartition des fonds de 500 millions au titre de l’année 2011 pour les deux départements (Arlit et Iferouane). 
Comme vous le savez, en 2011 déjà, nous avons émis notre désaccord sur la procédure et notre rejet du montant alloué. 
S’agissant de la procédure, nous estimons qu’il est indécent et irrespectueux de continuer à faire chanter les collectivités et les responsables élus des populations par votre méthode dilatoire de mise à dispositions des fonds. 
Quand au montant, comme nous l’avons écrit l’année dernière, il n’est fondé sur aucune base sérieuse, il ne correspond à aucune question ou préoccupation de développement durable. En effet 500 millions ne peuvent même pas faire un seul projet sérieux d’une seule commune de 13 000 habitants à plus forte raison cinq communes de 140 000 habitants. 
Lorsqu’on sait que rien que pour l’année 2012, votre chiffre d’affaire sera d’environ 328 milliards, il est difficile d’expliquer sur quelle base réaliste vos actions de développement sont fondées. 
Malheureusement nous sommes obligés d’employer cette rhétorique douloureuse de vos 44 ans d’exploitation d’uranium au Niger avec tout ce que vous avez causé comme dégâts environnementaux, sociaux-culturels et sanitaires. Avec ce comportement dont l’histoire retiendra sans doute la force et la dangerosité, il est légitime de s’interroger sur l’avenir avec la mine d’Imouraren qui va porter votre chiffre d’affaire à presque 700 milliards. 
Dans cette semaine, un tribunal français vous a condamné pour la mort d’un ancien travailleur français de la mine de COMINAK qui a travaillé de 1978 à 1984 , à verser 130 millions de FCFA de dommage et le doublement de sa pension à sa famille (même si tous les recours sont à votre porté), pensez- vous continuer à faire conscience tranquille vis-à-vis de travailleurs et de la population nigérienne qui vous a subit depuis 1968 ? 
Les faux engagements et les fausses promesses que vous avez fait lors des audiences publiques et les ateliers de validation des études d’impacts environnementaux des gisements d’Imouraren, Tamgak, Afasto sont aussi la preuve de votre manque de considération pour la population. C’est dire que les populations s’en souviendront lors des futures audiences et ateliers de validation de vos projets miniers dans la zone. 
Comme vous le savez, en plus de tout ce qui précède, notre pays et notamment les départements d’Arlit et d’Iferouane font face cette année encore à un déficit alimentaire important, situation qui justifie encore mieux les attentes des populations auxquels vous démontrez votre insouciance avec vos fictifs 500 millions. 
Compte tenu de tout ce qui précède, nous réitérons notre rejet de cette enveloppe que vous avez jetée à la figure des responsables des collectivités des départements d’Arlit et condamnons le chantage que vous exercez lors du déblocage des fonds. 
Vous rappelons, que la participation au développement locale est une obligation contractuelle prévue par le code minier du Niger d’où la nécessité d’éviter la tricherie ou le semblant faire. 
La coordination de la société civile se réserve le droit de répondre le moment venu par des actions de mobilisation et de protestation de la population de l’ensemble des départements concernés si aucune amélioration de vos actions en matière de développement durable n’est observée dans un bref délai. 
Nous attendons de vous Monsieur le Directeur général une disponibilité d’écoute afin qu’une rencontre soit organisée afin que nous puissions mieux exposer nos griefs et entendre vos réponses concrètes aux préoccupations exprimées. 
Dans l’espoir d’une réaction positive de votre part, veuillez recevoir l’expression de nos salutations. 
Ampliations : 
- Cabinet PM 
- Ministre des mines 
- Gouverneur d’Agadez 
- Président conseil régional AZ 
- Préfets Arlit / Iferouane 
- Tous maires des depts 
- ROTAB Le Président 
- GREN Almoustapha Alhacen

jeudi 24 mai 2012

Mali :Vers la guerre civile?


ALERTE: 30 morts dans des affrontements entre Dogons et Peuls à la frontière du Burkina Faso

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ALERTE: 30 morts dans des affrontements entre Dogons et Peuls à la frontière du Burkina Faso

Au moins 30 personnes de l'ethnie Peul ont été tuées dans des affrontements sur les droits fonciers à la frontière entre le Burkina Faso et le Mali cette semaine, et jusqu'à 1000 autres ont fui craignant plus de violence, selon le gouverneur de la région du Nord du Burkina .

Joint par téléphone, le gouverneur Boukary Kalil Bara a déclaré que le conflit entre les Peuls, qui sont traditionnellement des éleveurs, et les Dogons, qui sont des agriculteurs, a éclaté mardi dans le village de Sari, à 15 kilomètres après la frontière, en territoire malien. Selon la radio nationale, certaines des victimes ont été brûlés vives et leurs corps ont été laissés à l'air libre.

La violence semble être liée à la crise au Mali qui a mis fin à deux décennies de démocratie. Sous l'administration du président déchu les éleveurs peuls avaient été autorisés à traverser le territoire Dogon sur des pistes spéciales.

Cette décision avait été une source de tension car le bétail des Peuls souvent serpentait le chemin, et endommageait les cultures des Dogons. Les Dogons ont accusé l'ex-président de favoriser les Peuls en raison de leur lien ethnique.

Après le renversement du président Amadou Toumani Touré par un coup d'Etat le 21 mars dernier, le différend sur les droits fonciers a pris une nouvelle dimension.

Nanita avec Brahima Ouedraogo